₪ Académie Keimoo ₪ In a decade, will you be there ? |
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| Une nuit au poste des plus mouvementées [PV Morphée] | |
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Guest Invité
| Sujet: Une nuit au poste des plus mouvementées [PV Morphée] Lun 30 Aoû 2010 - 23:53 | |
| On a beau faire tout les efforts du monde pour changer, on ne peut renier sa nature profonde. C'est comme si un chat voulait devenir chien ou une souris devenir chat. Ou encore un loup qui voudrait être une brebis. Il est donc naturel qu'Aodh choisisse de faire son trou dans cette charmante ville qu'est Keimoo. A entendre par là, se montrer au grand jour dans les plus hautes sphères de la ville comme le sied à l’héritier d’un des plus puissants capitaines d’industrie du Japon, et utiliser cette image pour effacer toutes ombres du tableau. Lorsque l’on est riche et beau, il est difficile pour les gens d’imaginer que l’on puisse être l’un des monstres les plus dangereux qu’abritent les bas-fonds de la ville. En l’espace de quelques mois, Aodh avait prouvé sa valeur aussi bien à la jeunesse dorée et au pontes de la ville, mais aussi à tout ce que compte la ville de criminels en tout genre. Intimidations, viols, escroqueries, vols, enlèvements, tabassages, œuvres de charités, réceptions luxueuses, pots-de-vin, chantages, économie parallèle, tout ce qui était à sa disposition fut utilisé pour monter en grade le plus rapidement possible. Mais l’objectif n’était pas le sommet, position trop exposé et trop dangereuse. Non, l’objectif était la position la plus élevée pour se protéger d’enquêtes nuisibles à son égard et se mettre au-dessus des lois, tout en restant dans l’ombre du premier. Malheureusement pour Aodh, son ascension a connue ces dernières semaines un ralentissement des plus fâcheux, essentiellement à cause d’imbéciles sans savoir-faire qui ont plus d’une fois faillit tout faire foirer. Sinistres crétins qui ont compris un peu tard que l’erreur n’est pas permise avec l’européen au risque de voir ses proches tombés dans un cercle de destruction sans aucune possibilité d’en sortir. Aujourd’hui les fautifs ont soit commis un suicide, soit sont en psychiatrie, mais vous pouvez en éliminer autant que vous le pourrez, pour un d’abattu, dix prennent sa place pour vous foutre dans la merde la plus totale et à cet instant la règle ne fait pas d’exceptions. Il est un café qu’Aodh affectionne particulièrement lorsqu’il veut fuir quelques heures les strasses et l’hypocrisie des classes favorisées, mais ce soir il aurait dû s’en abstenir. A peine avait-il commencé à boire qu’une raclure de deuxième classe ne trouva rien de mieux à faire que de venir lui taper sur le système. Après un échange de mots doux voilà le jap’ à terre, mais qu’à cela ne tienne, le cloporte se relève et, s’arrête dans son élan… Le géant blond lui dit quelque chose… Ca y ait… Ca lui revient, ce type a massacré un gars avec qui il avait bossé ainsi que toute sa famille. Sans même réfléchir plus que ça le nippon saute sur Aodh, oubliant qu’avec trente centimètres et vingt kilos en moins que l’européen, l’attaquer de front n’était pas la meilleur des idées. Au moment où le japonais heurta le comptoir, le café fut le théâtre d’une bagarre générale dans les règles de l’art, au point que la police vint participée… Résultat des courses, une vingtaine de personnes interpellées et mises en garde-à-vue. La dernière fois qu’Aodh avait fait un séjour dans une cellule c’était il y a dix ans durant un séjour en Irlande du Nord… Un policier n’avait pas apprécié sa blague sur les protestants… A cette époque il en avait eu pour une journée au poste, aujourd’hui à peine quelques heures suffiront pour faire taire l’affaire. Aodh n’avait même pas encore franchit le seuil du poste de police qu’il avait déjà mit la machine en route, dans maximum six heures, il aura disparut des procès verbaux et l’histoire passera sous silence moyennant quelques billets bien placés. Six heures à attendre, cela peut être excessivement long lorsque l’on partage sa cellule avec les ivrognes du coin, les petites frappes et… qu’est-ce que faisait cette gamine ici ? La cellule était vide quand ils sont tous arrivés et personne d’autre n’est rentré depuis… Alors que faisait-elle parmi eux ? Le regard posé sur la jeune fille, Aodh tentait de se souvenir où il avait vu son visage… Elle ne faisait pas partis des gamins qui lui servait de pions à l’académie, ni même de ceux qui trainaient dans les rues. Il ne se souvenait pas que lui ou d’autres de son entourage l’est violentée ou même violée… Donc où l’avait-il vu ? Intrigué notre homme vint se poser aux côtés de la jeune fille, non sans rendre au passage quelques coups reçu quelques minutes plutôt à certaines raclures.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une nuit au poste des plus mouvementées [PV Morphée] Mar 31 Aoû 2010 - 17:20 | |
| Cela faisait combien de temps qu’elle était ici ? Deux heures, peut-être trois. Elle avait perdu la notion du temps. En plus, elle avait mal au dos, un mal de crâne insupportable et une grosse envie de dormir. Mais le pire, c’était peut-être ces abrutis qui la regardaient en bavant. Dans leurs yeux où on pouvait clairement voir l’activité de leur cerveau réduite à néant, elle distinguait parfaitement la seule lueur qui criait « Fifille ! ». Si jamais il n’y avait pas eu ces flics, ils se seraient jetés sur elle sans hésiter une seconde.
Elle n’avait pas peur.
Bravant leurs coups d'œil bestiaux, elle leur adressa un regard noir ou plutôt vert mais tout autant chargé de sens. Ces mâles, oui, on ne pouvait pas vraiment les considérer comme des hommes mais plutôt comme de simples animaux tentaient de se prouver qu’ils étaient plus forts. Peut-être pour gagner la femelle à la fin… Ou tout simplement pour le plaisir de dominer l’autre. Enfin bref, ces sombres idiots n’arrêtaient pas de se taper dessus. Elle espéra secrètement qu’ils finissent par tous s’assommer entre eux, qu’il y ait un peu de calme. Fermant les yeux, elle s’étendit tranquillement et repensa aux évènements passés.
Comment était-elle arrivée ici déjà ?
A vrai dire, malgré le nombre de conneries qu’elle pouvait faire, Morphée n’était pas vraiment habituée au poste de police. Elle arrivait toujours à s’échapper des situations tortueuses et compliquées sans se faire repérer. C’est qu’elle avait de l’entraînement la demoiselle, elle avait apprit à être particulièrement rapide et agile. C’était ce qui la sauvait à chaque fois. Elle semait ses poursuivants en courant à toute allure et en s’engouffrant dans les endroits où personne n’aurait idée d’aller.
Mais là, cela avait été différent.
Elle n’avait pas été dans son état normal. Elle avait fumé un bon joint ou peut-être deux. N’étais-ce pas plutôt trois ? Enfin bon… Elle était bien défoncée et elle avait décidé d’exprimer son sens de l’art haut et fort. Quoi de mieux que d’aller taguer tous les murs de la ville à quatre heures du matin ? Cela aurait pu être discret si elle n’avait pas décidé d’amener sa chaîne hi-fi et de l’allumer à fond tout en chantonnant. Bon… Ce n’était pas très malin de sa part d’avoir ameuté tout le quartier avec son bruit mais, elle n’y pouvait rien. Elle était complètement camée, après tout ! Donc forcément, les flics avaient débarqué : tapage nocturne, vandalisme et elle n’était plus très lucide, la punkette. N’ayant plus vraiment conscience de la réalité, elle avait commencé à taguer le camion, puis un policier qui essayait de la stopper. Résultat des courses : un policier à moitié aveuglé à l’hôpital et une Morphée retenue en prison. Les charges risquaient d’être lourdes mais la demoiselle n’était pas vraiment dans notre monde.
Et elle venait d’émerger.
Le réveil avait été plutôt douloureux. Ils n’avaient pas été franchement doux avec elle et s’ils n’avaient pas abîmés son beau visage, ils ne s’étaient pas gênés pour la jeter à terre et s’attaquer à son dos. Humrph ! C’est qu’elle douillait vraiment ! La jeune femme ouvrit brusquement les yeux. Elle avait le don pour se mettre dans des situations pas possibles, elle était un aimant à ennuis et ne savait faire que des conneries. C’était peut-être pour cela que ses amis l’aimaient. Elle soupira.
De l’agitation.
Mais qu’est-ce qu’ils en faisaient comme bruit ! La jeune femme se sentait à présent tout à fait lucide mais la douleur avait remplacé le reste. Nouveau soupire. Elle se décida enfin à jeter un coup d’œil vers eux. Une bagarre. C’est là qu’elle le remarqua. Comment avait-elle pu ne pas le voir depuis le début ? Un géant qui venait d’ailleurs. Un étranger, comme elle. C’était plus facile de les accuser, ils étaient différents après tout. Des déchets, oui, ils n’étaient que des déchets aux yeux de ces nains nippons. Ou « nainppon », en abrégé. Elle observa le géant. Grand blond aux yeux métalliques, il balançait de temps en temps un bras pour envoyer valser un de ces abrutis à l’autre bout de la pièce. Il était marrant, tiens ! Un petit sourire malicieux s’affichait sur le visage de Morphée qui observait la scène.
C’est alors qu’elle remarqua qu’un de ces abrutis semblait être un peu intelligent que les autres, son activité cérébrale devait approcher les 0,5 et il décida de passer par l’autre côté pour s’attaquer au géant. Il passa donc par son côté. Mauvais choix. Elle ne pu s’en empêcher, autant s’amuser un peu. Elle n’allait pas se laisser abattre par un malheureux mal de crâne et elle tendit la jambe. Bien sûr, il ne la vit pas et s’explosa la figure toute en grâce et en délicatesse. Digne d’une danseuse étoile. Elle lâcha un grand rire grave. Cela ne plut pas au nainppon qui se releva d’un coup, l’insultant copieusement. Il essaya de l’attaquer mais elle fut plus vive. Hop, un coup de pied bien placé, un coup de coude derrière la nuque et le vieux crétin vint embrasser le sol pour la deuxième fois. Mais il ne faut pas s’arrêter. Surtout pas. Ne jamais laisser un instant de répits à son adversaire. Attaquer sans relâche jusqu’à ce qu’il claque. Surtout lorsqu’on possédait la force d’une femme, aussi forte soit-elle. Elle lui lança un bon coup de pied dans le ventre, le regardant se tordre en deux avant d’attaquer de l’autre côté et d’observer sa réaction.
Lorsqu’elle fut bien sûre qu’il n’irait plus l’embêter, elle retourna sagement s’asseoir, comme si de rien n’était. Elle observa les flics qui ne faisaient pas vraiment attention à eux et reporta bien vite son regard sur le géant blond qui semblait l’avoir remarqué. Appelons-le Blondie, elle n’avait pas envie de trouver plus original. S’adressant directement à lui, elle lui parla de sa voix grave pour lui adresser ces deux simples phrases :
« Hep Blondie, on se grouille de tous se les faire et ensuite tu me laisses me reposer, d’accord ? J’ai mal au crâne, ils me dérangent à faire autant de bruit. »
Il avait l’air plus calme, plus fort et plus intéressant que les autres, c’était pour ça qu’elle lui avait parlé. Et puis, il fallait avouer qu’il était pas mal… Un peu vieux, mais pas mal. Pour être franche, il l’intéressait pas mal, en fait. Elle se demandait comment quelqu’un avec un charisme pareil pouvait se trouver dans un endroit aussi minable que celui-ci. Un endroit réservé aux déchets comme elle… Et voilà que les autres arrivaient, les ayant pris pour cible. Quels imbéciles... |
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