₪ Académie Keimoo ₪ In a decade, will you be there ? |
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| Un squelette dans le placard [FINI] | |
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Invité Invité
| Sujet: Un squelette dans le placard [FINI] Dim 16 Mai 2010 - 22:10 | |
| La fin de la journée avait enfin sonné. *Ce n'est pas trop tôt*. D'autant que cette soirée semblait propice aux balades dans le parc ou en ville. Il faisait relativement doux. Assez pour que les vêtements hivernaux soient définitivement rangés au placard. Sauf que pour certains, il y avait encore à faire. En effet, dans chaque classe, des élèves restaient pour ranger un peu, balayer, laver le tableau, ... et cette semaine, c'était au tour d'Asuka. Mannequin ou pas, riche ou pauvre, il devait y passer, comme tout le monde. Et contrairement à ce que certains auraient pu penser, il ne rechignait pas à la tâche bien que son air ne donnait pas envie de l'interrompre dans son balayage. La petite demoiselle qui avait eu la même responsabilité que lui avait bien tenté de combler le silence mais le jeune homme n'en avait eu cure. Au contraire, alors qu'elle lui expliquait dieu-seul-sait-quoi, lui avait appuyé son menton sur le manche de son balai et regardait par la fenêtre, l'air absent. Il regardait simplement la teinte que le ciel prenait. Un mélange doré et orange qui s'accentuait au fur et à mesure que le soleil se couchait.
En se rendant compte qu'elle parlait aux murs, l'adolescente avait abandonné toute idée d'entretenir la conversation pour se remettre au lavage du tableau. Effaçant chaque terme scientifique que le professeur avait écrit un peu plus tôt. Mais alors qu'on aurait pu croire qu'Asuka resterait muet jusqu'à la fin, il consentit à lui dire une chose et une seule : il l'avait invité à rapporter le cahier de classe en salle des professeurs pendant que lui, il raccompagnerait Oscar dans son local. Lui donnant ainsi la plus courte distance à accomplir. Galanterie oblige.
C'est ainsi qu'on put voir un jeune homme aux cheveux gris – blancs se balader avec un bras sur l'épaule... d'un squelette ambulant. Oscar n'était nul autre que le squelette destiné à l'apprentissage du corps humain. Le professeur n'ayant pas de cours pratiques à donner ce jour là, il avait préféré donner sa leçon dans une classe « standard » plutôt que dans le labo de science où Oscar avait élu domicile. Mais là où le professeur avait eu une démarche normale avec ce pantin à taille humaine, Asuka lui, trouvait qu'il avait l'air ridicule. C'est pourquoi il marchait au côté de l'engin à roulettes en prenant soin de regarder ailleurs : soit le plus loin possible, soit de côté. Quoique voir les autres le dévisager pendant qu'il passait n'était pas non plus une vision idyllique. Surtout que régulièrement il sursautait quand la mâchoire de sa marionnette claquait en s'ouvrant.
Dès lors, toutes les deux minutes environs, Asuka soupirait puis remettait la mâchoire de son acolyte en place. Tout ça pour l'entendre à nouveau ouvrir la bouche peu de temps après. Mais c'était ça où lui trouver une mine... indescriptible. Assez pour préférer jouer les remonteurs de menton que de se balader avec lui, la bouche grande ouverte. Une chance quand même que peu de personnes trainaient encore dans les couloirs à cette heure ci. Bien que les gens qu'il croisait étaient déjà de trop. Surtout que certains y allaient de leurs petites remarques. Tantôt moqueuses, tantôt grivoises, voire parfois dédaigneuses. Imaginez donc Asuka Ayashi préférant se balader bras dessus, bras dessous avec un squelette qu'avec une fille... il avait même eu vent de paris sur son compte, tentant de deviner quelle fille parviendrait à le conquérir autrement que sur « ordre » donné lors d'un bal comme à la Saint Valentin.
Mais bon, il avait l'habitude maintenant. On ne peut être populaire et éviter les ragots, quels qu'ils soient. De plus, ces mêmes ragots lui permettaient de se tenir informé quant à l'arriver de sa meilleure amie dont il n'avait pas encore vu signe de vie depuis son arrivée. Il y avait bien eu quelques histoires farfelues mais encore aucune ne s'était avérée porter sur celle qu'il attendait et dont il était chargé d'assurer son semblant de protection. Bref. Il va sans dire que les commentaires du jour étaient loin de lui être d'une quelconque utilité. C'est pourquoi il haussa les épaules et repris sa marche rapide pour arriver au bloc scientifique. Ce bâtiment était relativement désert. Au point que le couloir était plongé dans la pénombre. Seul le soleil à moitié caché par la ligne d'horizon, au travers des vitres permettaient de voir où il mettait les pieds.
C'est alors qu'une lumière artificielle se fit remarquer dans l'entrebâillement d'une porte. Pourquoi pas. Il y avait des professeurs qui faisaient des heures sup' parfois... Mais qui ne serait pas tenter de jeter un œil? Hum... Et bien Asuka ne dérogea pas à la règle et une fois à hauteur de cette porte, il s'arrêta. Seul Oscar lui servit de par-feu entre la pièce et lui. Et ce fut sous le menton de ce dernier qu'il scruta à l'intérieur du local. Ça... ce n'était pas un professeur. Pas qu'Asuka connaissait chaque membre du corps enseignant mais ça semblait évident. Assez pour que, du coup, il soit plus curieux qu'à l'accoutumée. Cet élève n'avait aucune raison d'être là. Techniquement. Seulement Asuka ne pouvait pas rester là comme un piquet. D'autant que les lieux n'étaient pas assez bruyant pour passer inaperçu dans la foule. Là, il n'y avait personne d'autre que cet inconnu affairé, Oscar, Asuka et... le silence! Quoique... Tellement pris par sa curiosité, notre blond en avait oublié le méchant tic de son camarade.
CLAC
Les dents d'Oscar venait encore de se séparer. *Merde*.
Et re CLAC.
Machinalement, Asuka lui avait en plus refermer le clapet comme il l'avait fait depuis le début de soirée. Ce qui n'était pas la chose la plus subtile à faire. Le pauvre ferma les yeux en se rendant compte qu'il venait lui même de se trahir. Un seul claquement aurait pu intrigué l'inconnu au point de lui faire lever le nez mais deux... *faites qu'il ait des écouteurs dans les oreilles...* Oui, Asuka se mit à prier intérieurement sur son sort. La tête baissée, les yeux clos et les deux mains fermement agrippées sur la colonne métallique qui servait de porte-squelette. *Il n'a rien... entendu, non.* Fort de cette conviction, mais pétrifié malgré tout, le blond tourna lentement pour reprendre sa démarche vers le local où Oscar devait passer la soirée. Lentement... très, très lentement.
Dernière édition par Asuka Ayashi le Ven 12 Nov 2010 - 2:35, édité 1 fois |
| | | Guest Invité
| Sujet: Re: Un squelette dans le placard [FINI] Lun 17 Mai 2010 - 21:33 | |
| Fin des cours. Doux moments pour la plupart des étudiants, et Axel ne faisait pas exception à la règle. Puisqu’il était encore au lycée, il devait subir le tronc commun, dont 80% des matières ne l’intéressait pas. Seule la biologie savait à peu près éveiller son intérêt, et encore. Disons que lorsque le prof digressait sur les roches et les volcans, il perdait totalement l’attention du rouquin. En revanche, lorsqu’il s’agissait de disséquer un cœur de bœuf ou une grenouille, Axel se portait volontaire pour tous ceux qui trouvaient ça écœurant ou trop odorant.
Puisqu’il était encore au lycée, il devait subir le tronc commun, dont 80% des matières ne l’intéressait pas. Seule la biologie savait à peu près éveiller son intérêt, et encore. Disons que lorsque le prof digressait sur les roches et les volcans, il perdait totalement l’attention du rouquin. En revanche, lorsqu’il s’agissait de disséquer un cœur de bœuf ou une grenouille, Axel se portait volontaire pour tous ceux qui trouvaient ça écœurant ou trop odorant.
Cette journée de la semaine était particulièrement pénible, puisqu’il n’avait pas bio, mais histoire et mathématiques, deux matières qu’il ne portait pas plus que ça dans son cœur. Lorsque la sonnerie salvatrice retentit, il bondit littéralement de son siège. Il fut pourtant, et comme toujours, le dernier à sortir. Se faire compresser dans une foule bruyante, remuante et pressée, très peu pour lui. Et il n’était pas à 2 minutes près.
Puis, sans trop tarder, il hâta le pas vers les labos. Il se sentait bien, là bas, entouré de matériel scientifique, et surtout, seul. A cette heure-ci, les salles de cours se vidaient, les couloirs aussi. Le calme et le silence qui s’installaient, pesants, sur les lieux, le réconfortaient. Axel adorait le silence, contrairement à une majorité de gens se sentant obligés de se trimballer partout avec des écouteurs sur les oreilles. La musique empêchait Axel de se concentrer et de réfléchir.
Le garçon arriva finalement dans le labo de science, et inspira un grand coup. La salle était imprégnée d’une odeur de produits chimiques, et de poussière de craie. Ca lui plaisait bien. Ca changeait de l'odeur de transpiration qui régnait dans les salles où défilaient toute la journée quantité d'étudiants.
Mais ne nous méprenons pas : Axel n’était pas là uniquement pour trouver du calme. Sinon, il pourrait aller dans sa chambre… quoiqu’il faudrait être certain que ses deux colocataires soient absents, et ça n’était pas gagné d’avance à cette heure-ci. Mais soit. S’il le voulait, il pourrait trouver un autre endroit. Non. Axel était là pour affaire. Pas pour une dissection : l’endroit était trop risqué. Quoiqu’isolée, la salle pouvait potentiellement être visitée par un prof ou même un élève perdu.
En vérité, Axel était là pour faire un inventaire. Le garçon ne disposait pas encore de son propre matériel de dissection, malheureusement. Il se voyait mal en parler à ses parents. Ca n’est pas le genre de cadeaux que l’on demande habituellement, et s’il était parti de chez lui, c’était avant tout pour leur cacher à tous que finalement, ça n’allait pas si bien que ça dans sa tête. Ca n’était pas pour autant que sir Beninton comptait renoncer à sa passion de la dissection. Puisque matériel à sa disposition il y avait, matériel il utiliserait. Mais avant toute opération, il est normal que le « chirurgien » ne vienne inspecter ses outils, n’est-ce pas ?
Voilà donc ce qu’était en train de faire la tâche rousse lorsque Asuka le surprit. Difficile de distinguer son visage, puisque le visage penché en avant, il avait une masse de cheveux flamboyants qui lui tombaient dans la figure. Drôle de silhouette, absorbée par son travail, toute de blanc vêtue. Son pantalon était blanc, c’était un jeans, et il avait enfilé sa blouse de TP, comme les lieux l’exigeaient.
Le bruit de claquement de dent attira directement son attention. Pas étonnant, avec un tel silence ambiant. Le bruit brisa immédiatement sa concentration, et il reposa le stylo dont il se servait pour noter les outils étalés devant lui, tendant l’oreille. Deuxième claquement. Etrange…
Pas de chance pour Asuka : Axel était d’ordinaire quelqu’un de très lent dans ses mouvements, pour la bonne et simple raison qu’il n’aimait pas se presser inutilement. Mais là, il était vraiment à deux pas de la porte, sur le poste de travail du fond. Il lui suffit donc de quelques secondes pour atteindre la dite porte, l’ouvrir, mouvoir son corps dans le couloir, et se retrouver donc à quelques mètres derrière Asuka.
Il l’observa avec des yeux ronds. Il avait l’air fin : son air d’ahuri, sa blouse blanche… pour un peu on aurait dit un patient d’un asile faisant sa promenade. Sauf que dans ce cas ce n’était pas une camisole : il avait encore ses bras libres.
Sa première question fut celle de savoir ce que fichait un élève –car il ne s’agissait pas d’un professeur de toute évidence- à cette heure-ci dans cet endroit là. La seconde concerna son compagnon, dont il semblait très…proche, étant donné leur posture. Pourquoi un squelette ? Pourquoi se trimballer avec un tas d’os juste devant la salle où Axel arrangeait ses petites affaires ?
« Oh. » Il hocha lentement la tête, comme s’il avait enfin compris où voulait en venir l’inconnu « Je vois »
Juste de quoi attirer l’attention d’Asuka, le forçant au moins à tourner la tête –on continue rarement son chemin tête baissée lorsqu’on nous interpelle, n’est-ce pas ?
« Leur humour ne s’arrange pas hein… »
Leur ? Celui des petits plaisantins qui semblaient considérer qu’Axel était une bête de foire. Et oui, Asuka n’était pas le seul à être l’objet de paris divers et variés. Mais ceux que l’on faisait sur le rouquin était d’une toute autre nature. C’était à qui lui ferait la meilleure blague, qui saurait faire le meilleur trait d’esprit, qui aurait la meilleure idée pour se foutre –subtilement, ou non d’ailleurs- de sa poire.
Axel y était habitué, et ne s’en vexait pas. Il était trop détaché pour se vexer d’un rien –surtout du pseudo-humour de quelques imbéciles navrants. Mais il ne pouvait s’empêcher, à chaque fois, de constater la bassesse de leurs plaisanteries. En général, ses remarques ne s’adressaient qu’à lui. Mais solitude oblige, il avait pris la sale habitude de s’exprimer à voix haute, même seul. Résultat : il en faisait profiter ses petits camarades. Bah, ça ne leur faisait pas de mal d’entendre la vérité. Ce qui était déjà plus dommage, c’était qu’ils croient qu’Axel pouvait être touché d’une quelconque façon par leur comportement parfois odieux.
Le néo-zélandais y était tellement habitué qu’il finissait par interpréter tout et n’importe quoi comme leurs blagues de mauvais goût. En fait : presque toute interaction que quelqu’un tentait avec lui. C’était tellement inhabituel qu’il ne pouvait y voir qu’une tentative de raillerie. Parano ? Peut être un peu. Axel n’était plus à ça près sur la longue liste des névroses et psychoses qu’on lui prêtait déjà.
Manque de chance pour Asuka –qui n’avait aucune mauvaise intention-, il venait tout juste d’être assimilé à la masse d’imbéciles qui semblaient ne rien avoir de mieux à faire qu’inventer tous les 2 jours des blagues sans doute hilarantes selon eux. En plus de cette vague intuition, il y avait le fait qu’Asuka soit populaire. Et la plupart des plaisantins étaient des populaires, à qui cette pseudo célébrité devait monter à la tête. A moins que la popularité ne soit si ennuyeuse que ça ? Axel n’en avait aucune idée, et il ne voulait pas le savoir, d’ailleurs.
Mais remettons la situation dans un contexte plus général. Car non, Axel ne paranoïe pas dés que quelqu’un glisse un œil dans une salle où il se trouve. La raison est toute autre, et se nomme Oscar.
Il fallait dire, tout de même, que depuis son arrivée à Keimoo, la rumeur avait rapidement couru que ce curieux garçon avait une obsession malsaine et bizarre pour la mort. On avait alors plaisanté sur son sujet, le qualifiant notamment de serial killer, puis de suicidaire, et enfin de nécrophile. Alors forcément, voyant se pointer un garçon comme Asuka, bras dessus bras dessous avec un squelette, Axel n’avait pu y voir qu'un mauvais trait d’humour, une pâle parodie de sa personne. C’était petit et franchement ridicule, mais plus rien ne l’étonnait. Après les rats morts dans son casier et les tâches de colorant rouge –supposées représenter du sang ?- sur son plateau repas, pourquoi pas Oscar en guise d’amant.
Et allez savoir pourquoi, ces derniers temps, Axel était d’humeur plutôt goguenarde. Si cette bande de ploucs voulait jouer là-dessus, pourquoi ne pas entrer dans leur jeu ? Après tout, au pire, on dirait demain qu’il était un fétichiste des squelettes, et ça ne serait qu’une rumeur grotesque de plus.
C’est donc d’un pas plutôt assuré qu’Axel se rapprocha d’Asuka. Ce fut l’affaire de 3 enjambées, le garçon n’avait pas pu fuir bien loin. Une fois à sa hauteur, il attrapa le fameux Oscar par la taille –bien maigre cette taille- et le dévisagea longuement. Il était grand, le bougre. Oscar aurait-il des poussées d’hormones ? Tant pis. Se hissant sur la pointe des pieds, Axel atteignit le visage du Squelette et déposa un baiser délicat sur ses…lèvres. Dents, en fait, en l’absence de toute chaire. L’idée était là. On voulait le railler en le casant avec un squelette ? Parfait. Le squelette ferait toujours plus l’affaire que n’importe lequel de ces idiots.
« C’est sympa d’avoir raccompagné mon cher et tendre. Tu peux me le laisser, il est entre de bonnes mains maintenant »
Et comme pour illustrer sa phrase, il donna une petite tape sur les fesses du Squelette. Doucement. C’était fragile ces choses là.
Après le squelette dans le placard, pourquoi pas un squelette dans le lit ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Un squelette dans le placard [FINI] Mer 26 Mai 2010 - 19:08 | |
| « Oh » cette exclamation résonna plutôt comme un « stop qui va là » dans la tête du blond qui s'arrêta net.
Derrière lui se tenait donc la personne qu'il avait surpris un peu plus tôt. Il ne portait, à toute évidence, pas d'écouteurs au moment des claquements de dents d'Oscar. Ce qui était plutôt fâcheux. D'autant que notre mannequin ignorait totalement à qui il avait affaire. Et sérieusement, on ne s'attend pas à quelqu'un de très net quand on se retrouve dans un labo de science où traine une multitude de produits qui, mis ensemble, peuvent faire des ravages. Sans compter les scalpels et autres joujoux tout aussi dangereux. Pourtant, c'était d'être pris la main dans le sac qui l'ennuyait plus qu'autre chose...
Ça le gênait tellement qu'il eut du mal à se retourner. À la place, il se frotta la nuque avec sa main libre, tiquant de se retrouver dans cette situation indésirable. C'était à croire que subitement, ses muscles s'étaient contractés et qu'il avait besoin d'un massage. Puis, comme si sa chevelure n'était pas déjà assez ébouriffée, Asuka quitta sa nuque pour remonter jusqu'au sommet de son crâne, en profitant pour remettre du désordre dans sa tignasse. Ce n'est qu'une fois fait, qu'il laissa tomber son bras le long de son corps et que sa tête se tourna, pivotant légèrement le buste, pour regarder l'importun en biais au travers de ses lunettes qui lui donnait l'air plus studieux qu'à l'accoutumé alors qu'il ne s'agissait là que d'un accessoire de plus (les lunettes de vue étant dernièrement à la mode, même quand on n'a pas besoin de correction).
Il put alors le détailler des pieds à la tête, par dessus sa monture noire (preuve encore une fois que ces lunettes ne servaient strictement à rien). C'était ironique de voir quelqu'un vêtu d'une tenue accordée à sa propre chevelure alors que lui avait opté pour du foncé. Ce qui aurait pu convenir aux cheveux flamboyant de son vis-à-vis. Du kaki et du noir pour être précis. Sans pour autant entré dans le style militaire... quoiqu'aux vues du baggy légèrement trop large et les plaques pendant à son cou, il y avait un peu de ça. Juste un peu. Le bustier lui, rappelait sa fashion attitude. Un logo tout en strasses noires qu'un soldat n'aurait sans doute jamais porté : imaginez donc, le visage de Marilyn Monroe!
Mais alors qu'il s'attendait à des phrases comme « qu'est ce que tu fous là? » – ce qui aurait été tout à fait légitime – cet individu lui parla d'humour. Avouez qu'il y a de quoi se poser des questions... C'est pourquoi Asuka préféra se tourner complètement vers cette personne, faisant tourner Oscar pour que, lui aussi, se trouve face à face avec le rouquin. Il voulait mieux l'observer. Détailler chacun de ses traits pour tenter de comprendre mais surtout de savoir pourquoi cette réplique lui fut adressée. Comme si franchement les réponses pouvaient se lire sur le front de quelqu'un... Mais ne voyant rien venir, Asuka fronça les sourcils. Il avait du mal à comprendre le sens caché de cette réflexion. Quel humour? De qui? Le populaire avait dû zappé un passage. De taille apparemment.
Qui pouvait être cette personne debout devant lui? Pourquoi n'avait il pas une réaction normale face à ce qui se passait? Mais surtout qui était les personnes dont il faisait mention et qui devaient être liés à Asuka d'une façon ou d'une autre? À moins que le rouquin ne se trompe de personne? Qu'il attendait quelqu'un qui n'était pas venu? Qu'il avait en fait un rendez-vous avec un autre inconnu et qu'il avait justement pris Asuka pour cette personne? Ça : ça faisait beaucoup trop de questions pour le blond. Des interrogations qui le taraudaient encore quand le rouquin s'approcha pour enlacer... Oscar!
Instinctivement, ayant déjà eu affaire à des gars un peu trop avenant à son encontre dernièrement, il lâcha le squelette pour s'écarter du pseudo couple. Faisant deux pas en arrière. Certes le rouquin avait enlacé Oscar à sa place, mais qui pouvait dire ce que l'autre ferait juste après... Là, ce n'était plus un passage qu'Asuka avait zappé. C'était carrément toute l'histoire. Lui qui ne faisait que ramener le mannequin de science dans son local, il se retrouvait avec un type...
« T'es dingue? »
Oui, il l'était. Le blond n'eut pas besoin d'attendre la moindre réponse en voyant que le rouquin embrassa Oscar. Les yeux du nippon n'étaient plus plissés mais carrément écarquillés en voyant ça. Et comme si ce n'était pas suffisant, sa remarque passa inaperçue pour s'entendre dire qu'il pouvait retourner maintenant qu'Oscar était entre de bonnes mains. *Permets moi d'en douter...* Si Axel voulait jouer le jeu d'une farce qu'on aurait pu lui faire par l'intermédiaire d'Asuka, ce dernier se posa directement la même question. Quelqu'un devait savoir que le blond prendrait l'initiative de ramener le squelette. Dès lors, cette blague était venu aux esprits. Montrer au bishonen que le reste de la populace était véritablement à part.
C'était réussi!
Il avait rejoint la quatrième dimension. Quoique là, les choses auraient été encore différentes. Oscar aurait peut-être parlé. Or là, tout était normal sauf ce type. Du coup, après avoir encaissé la surprise, l'adolescent fronça à nouveau les sourcils, détaillant l'inconnu de plus belles. *Serait-ce...* une idée germa dans son esprit à force de le regarder de haut en bas. Asuka avait entendu parlé d'un jeune homme assez étrange qui aimait les sciences – occultes de préférence – et qu'on suspectait d'aimer la mort d'un peu trop près. Il fallait avouer que la description collait bien avec cet individu. Mais bien sûr, impossible de remettre un nom à la bête de foire du moment. Preuve qu'Asuka se fichait royalement des lubies des autres populaires. Sauf que là, il s'y trouvait confronté sans l'avoir fait exprès. Et sérieusement, il ne comptait pas entrer dans ce jeu puéril et malsain.
C'est pourquoi il se ressaisit et revint aux devants d'Oscar. Il reposa alors sa main sur l'épaule de ce dernier et donna assez de pression pour le reprendre auprès de lui. Ça aurait été un comble que quelqu'un surprenne cette situation où le populaire intouchable tentait de ''reconquérir'' Oscar des mains de l'amoureux morbide. Et avec tout l'aplomb dont il était capable, il regarda le roux dans les yeux.
« Je vais quand même m'assurer qu'il finisse dans la remise. »
Une nouvelle pression et il put enfin arracher Oscar des bras de son amant. Lui faisant à nouveau faire volte-face pour reprendre son chemin vers la réserve de science. Oui mais non. Asuka ne s'expliquait toujours pas pourquoi cet autre étudiant avait embrassé le squelette. Aimait il vraiment la mort à ce point là? Peut-on réellement être dingue à ce point et malgré tout ce retrouver dans ce bahut? Ne pouvant s'ôter cette question de l'esprit, Asuka s'arrêta après deux foulées pour refaire à nouveau face au rouquin, l'index levé pour accentuer sa réflexion. Mais alors qu'il ouvrit la bouche pour parler, seul le silence résonna. Le blond déploya alors chaque doigt de sa main, la paume dirigée vers le rouquin.
« Non, oublie... je m'en fiche. »
*Non mais depuis quand je me soucie de savoir ça... il fait ce qu'il veut c't idiot. Mais il le fera après! Je ne veux même pas savoir ce qu'il comptait faire avec Oscar.* Un frisson lui parcouru l'échine alors qu'il avait décidé de reprendre le chemin vers le local de rangement *Ni même ce qu'il a déjà dû faire* Le dégoût passa également sur son visage en imaginant les frasques de ce garçon derrière lui, ce dénommé...
« Alex Ban... Ben... Alex Beninton! »
*Asuka, la ferme!!!* Alors qu'il avait parlé à mi-voix, il fallait bien sûr que sa mémoire le pousse à presque crier l'identité de ce type quand ça lui était revenu à l'esprit. Tellement de personnes en avaient parlé autour de lui qu'il était inévitable qu'il finisse par s'en souvenir. Oui mais... ailleurs qu'en présence de la personne concernée, ça aurait été bien aussi. Dépité, il ne tenta même pas de reprendre sa route. Baissant la tête vers son torse en attendant la suite des évènements. Il n'était plus à une gaffe près alors à quoi bon tenter de fuir. |
| | | Guest Invité
| Sujet: Re: Un squelette dans le placard [FINI] Mer 9 Juin 2010 - 23:43 | |
| - Spoiler:
Bouh, shame on me, j'ai disparu pendant un petit temps sans prévenir... Voilà finalement la réponse (un peu courte :/ j'espère que ça va quand même), à partir de maintenant j'aurai plus de temps pour rp, donc moins d'attente ^^
S’il était dingue ? Question pertinente.. De toute évidence, il n’était pas animé de la santé mentale la plus totale. De là à parler de folie… folie douce peut être. Les gens biens, qui se soucient des termes employés, diraient que « c’est un original ». Ou un extravagant. Dire d’un fou que c’est un original c’est comme dire d’un con qu’il est « gentil », si vous voyez ce que je veux dire… Alors voilà. Axel était un original. Mais ses camarades ne prenaient que rarement la peine de trouver un mot gentil pour remplacer le terme contrariant. Dingue était encore assez gentillet. En général, c’était loufoque, taré, ou barje. répondit-il en ricanant, semblant trouver ce dernier fait très amusant. Il n’y a qu’un fou pour rire de sa propre folie, après tout. Les rumeurs l’affirmaient. Et les rumeurs font foi chez les cons. D’ailleurs du timbré et du con, Axel préfère, et de loin, être le premier. Asuka, lui, semblait avoir opté pour le garçon bien sous ton rapport. En apparence, en tout cas. En vérité, Axel n’était pas dupe, il s’agissait d’un imbécile moqueur parmi tant d’autres. A se demander pourquoi il s’acharnait à jouer le parfait innocent. Maintenant qu’il était découvert –et ça n’avait pas été long- il n’avait qu’à se faire la malle et laisser Oscar au bon soin de ce nécrophile d’Axel. « Ne te donne pas cette peine » ironisa-t-il Comme s’il s’agissait là d’un effort surhumain… En vérité, il s’agissait plutôt d’une échappatoire. Pendant qu’il s’occupait du fameux Oscar, Asuka n’avait pas à faire attention à Axel. Encore moins à devoir lui faire la conversation. Encore moins à redouter un coup de folie de sa part. Car pour l’instant, le rouquin était dans la catégorie « timbrés », et les gens de la catégorie « timbrés », on s’en méfie. On ne sait jamais ce qui leur passe par la tète, ni ce qu’il pourrait faire sous l’impulsion. D’ailleurs, l’ignorer, c’était ce qu’il y avait de mieux et de plus prudent à faire. Et comme Asuka était un type qui avait la tète bien sur les épaules, c’est ce qu’il fit…du moins de prime abord. Le voilà qui s’apprêtait à se détourner, en compagnie d’Oscar, tandis qu’Axel les yeux au ciel. Non seulement ces idiots étaient d’une bêtise infinie, mais en plus ils n’assumaient pas leurs petites blagues. Tant pis. N’allons pas jusqu’à dire qu’Axel regrettait, car tout de meme, s’il pouvait éviter ces petits plaisantins… Mais quite à etre dérangé dans ses occupations –certes douteuses- il aurait voulu s’amuser un peu. Un tout petit peu… Et là : bam. Il entendit son prénom, brandi tel un trophée, telle une victoire. Axel fronça les sourcils. Euh… c’était un tel exploit de se rappeler du nom de sa victime ? Drole de garçon… répliqua-t-il comme si c’était une évidence. Pour lui ça l’était, en fait, puisque qu’il était certain qu’Asuka savait pertinemment qui il était. Enfin presque. Et il s’était un peu embrouillé les pinceaux le pauvre. Asuka devait etre un mauvais élève sur le banc des emmerdeurs. Incapable de retenir le prénom d’une cible, c’était du propre. corrigea-t-il, pour la forme. En espérant qu’il retienne, cette fois-ci. Pas que ce soit important non plus…mais tant qu’à faire. Sauf que ces deux mots –nom prénom- semblait avoir pétrifié le pauvre Asuka. Axel l’observa se figer d’un coup, comme s’il venait de dire la bourde sa vie. Eh quoi ? Certes il avait confirmé les doutes d’Axel, mais honnêtement, des doutes, il en avait peu. Y avait pas mort d’homme quand meme. Non le problème devait venir d’ailleurs. Une prise de conscience ? Invasion des remords ? L’idée était plaisante. Torturer un petit bonhomme plein de remords, voilà qui serait une excellente occupation pour Axel. Détrompez vous, le rouquin n’est pas sadique dans l’ame…mais s’il peut rendre la monnaie de leur pièce aux gens qui s’amusent à le faire tourner en bourrique, il ne dit pas non, voilà tout. Juste mesure. Ne dit-on pas : qui sème le vent récole la tempete ? « Allons quoi, tu n’vas pas me dire que tu regrettes ? » lâcha-t-il avec un sourire mauvais aux lèvres devant l’air penaud d’Asuka C’était trop drôle. Le bourreau aux remords. Etrange aussi. Pourquoi regretterait-il tout à coup sa blague de mauvais goût ? Ce genre de crétins n’a pas assez de bon sens pour réaliser qu’il agit comme un con, n’est-ce pas ? Axel avait encore bien des choses à apprendre sur la nature humaine…En meme temps, s’extradier et se couper du monde humain au sens large du terme n’arrangeait que rarement la compréhension des autres. Et puis, une autre idée traversa l’esprit d’Axel. Une idée plus vraisemblable déjà. Asuka ne devait pas regretter sa blague en elle-meme. Non, il devait regretter de s’etre impliqué dans cette blague SACHANT qu’il y aurait probablement un juste retour des choses. En d’autres termes… « A moins que tu ne craignes des représailles, toi, tout seul » Axel s’était rapproché d’Asuka, et il n’était plus qu’à quelque centimètres de lui. Il était petit, mais n’en restait pas moins effrayant, ne serait-ce que de par sa réputation. Il tourna la tête et regarda autour de lui, comme pour vérifiez que la bande d’Asuka n’était pas caché un peu plus loin. Puis il reporta son attention sur le garçon, ses yeux verts noyés de folie douce fixés sur lui. « Mais c’est que c’est une idée » déclara-t-il, comme si c’était Asuka qui lui avait soufflé l’idée. Juste histoire de le faire culpabiliser encore plus. Bon, d’accord, Axel était peut-etre LEGEREMENT sadique dans le fond. Mais c’était drole, la torture psychologique. Il sourit étrangement.Enfin, c’était beaucoup dire. Ca faisait toujours un drole d’effet quand Alex souriait. Sans doute parce que le sourire en question ne va ni avec ce qu’il dit, ni son regard. Etrange mélange. Et pour accompagner cette inquiétante expression, le garçon amorça un mouvement pour se rapprocher. Il laissa sa main se refermer sur l’épaule d’Asuka. Il était plus grand que lui. C’était un peu embêtant. Tant pis. Ca n’était pas non plus un géant. Ce qui n’était pas juste. De faire payer Asuka pour toutes les conneries de sa bande de potes. Mais de un, la justice, Axel s’en foutait. De deux, c’était de la provoc. Physiquement parlant, il n’était pas capable de grand-chose à l’encontre d’Asuka. Equilibre des forces, voire léger avantage pour le blond. Il restait bien sur la solution du « bouge pas, je te refais le portrait… oui… baisse toi un peu…là c’est bien, bouge pas hein ! » mais…. Mais non. Certes, Folie mise à part, Axel n’était pas le type le plus effrayant de Keimoo. De loin pas. Mais Asuka n’était pas non plus une brute épaisse, et surtout, il ne savait pas ce à quoi était prêt Axel –pas à grand-chose à vraie dire, il était plus doué pour effrayer que pour véritablement passer à l’acte. Mais Asuka était seul. Dans un couloir vide. Avec un type nécrophile qui voulait se taper un squelette. Alors qui sait ? Axel pouvait jouer sur l’effet de surprise et l’effet d’inquiétude. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Un squelette dans le placard [FINI] Dim 27 Juin 2010 - 13:52 | |
| Alex, Axel, c'est du pareil au même n'est ce pas? Asuka venait de sauter à pieds joints dans un plat remplis d'épines alors au point où on en était... le blond soupira bruyamment en écoutant le rouquin parler. Ce dernier repartait dans ses délires incompréhensibles pour le blond. Des propos qui lui titillaient les tempes et qui ne tarderaient pas à lui conseiller de prendre un anti-douleur... encore. Mais quitte à faire « bon gré, mal gré » Asuka resta appuyé sur le squelette en écoutant son interlocuteur revenir sur un sujet de conversation qui échappait de moins en moins au blond. En effet, après avoir remis un nom à cet individu, il ne pouvait plus ignorer les histoires qu'il avait entendu. Les ragots à son sujet. Les blagues de mauvais goûts qu'il avait dû subir... et pourquoi? Parce qu'il était hors normes. Alors pas étonnant que le rouquin ne soit plus à une farce de plus et il fallait reconnaître que le compagnon du mannequin était propice à la suggestion faite. De tous les élèves du bahut, il fallait véritablement qu'il tombe sur celui qui aurait pu interpréter ce geste anodin comme une moquerie supplémentaire. Sauf que, c'était tout sauf cela!C'était à se demander qui était tombé dans le panneau? Axel qui se retrouvait face à un populaire accompagné d'un squelette ou Asuka aux prises d'un fou allié qui parlait de... *attends une seconde* Asuka écoutait le rouquin en grimaçant. Impossible de retenir son nouveau soupire en détournant la tête, refusant de regarder celui qui parlait déjà de vengeance. Comme si Asuka avait quelque chose à se reprocher. Comme s'il méritait de finir en martyr pour un crime qu'il n'avait pas commis. Il préférait alors détourner le visage en attendant que ce cauchemar ne cesse. En attendant sagement que son réveil ou n'importe quoi d'autre, ne l'ôtes des bras de Morphée.*Une idée?* La vengeance, une idée? Très peu pour lui! Asuka, les sourcils toujours froncés, consentit enfin à regarder le rouquin en biais. Incrédule. *Comment ai-je fait mon compte pour en arriver là?* Au nez et à la barbe d'Axel, Asuka soupira de plus belles. Profondément. Tout en fermant les yeux. Il en était arrivé à un stade où il était évident que tenter de s'expliquer n'aurait servi à rien. Pire encore, ça aurait conforté l'autre qu'il y avait réellement anguille sous roche. Or là, il voyait déjà une baleine sous un gravier. Pas la peine d'en rajouter. Mais Asuka était excédé par cette situation, assez pour se vanter pour la première fois de sa vie, de qui il était.« Sais tu seulement qui je suis? »La main jusque là posée sur l'épaule d'Oscar, vint soutenir la tempe d'Asuka. Il était donc accoudé sur l'épaule du squelette, le regard interrogateur plongé dans celui d'Axel. Il était question de prier que le rouquin ne soit pas aussi autiste qu'il n'y parait. De prime abord, Axel n'en avait pas trop l'air. Mais l'air ne fait pas forcément la chanson n'est ce pas? Dès lors, tout était possible. Possible que le rouquin secoue la tête. Possible que le nom lui dise quelque chose mais sans plus. Possible aussi – mais semblant tellement incertain – qu'il sache qui était le blond devant lui. Il soutint alors les iris émeraudes de l'adolescent quelques secondes avant de se redresser fièrement. Bien que son attitude dénotait d'une certaine lassitude.« Asuka Ayashi. »Restait à espérer que le rouquin ne soit pas ignorant de la société dans laquelle il vivait car Asuka n'avait rien à ajouter de plus. Il avait déjà trop parlé. Alors il pouvait toujours courir s'il désirait une définition allant avec l'identité fournie. Si Axel la voulait, il faudrait qu'il cherche en croisant les doigts qu'il trouve de bonnes sources d'informations. Car pour certaines, c'était un populaire attirant qu'il fallait conquérir à tout prix; pour d'autres, un populaire trop distant et en décalage avec son rang et enfin, nous avions ceux qui avaient un tant soi peu découvert sa vraie nature : un garçon simple – malgré les apparences – et qui n'aspire qu'à la tranquillité.En y pensant, le blond esquissa un sourire en coin tout en baissant la tête, le menton le plus proche possible de son torse. Asuka venait de se rendre compte que tous deux subissaient peut-être bien la même chose, à un degré différent bien sûr. Les aprioris, les préjugés. Ce fléau qui empêche le monde de tourner rond. Et pour la première fois, Asuka en arriva à se dire que finalement, son sort était peut-être meilleur. C'était certes casse-pied (imaginez donc sa tête le jour de la St Valentin avec son casier débordant de chocolat au point qu'en manger un quart suffirait à vous donner une crise de foie), assourdissant (avec les cris des hystériques qu'on lui servaient régulièrement) et très peu intime... Mais là n'était pas la question, Asuka voulait enfin ranger ce fichu squelette dans son réduit et enfin rentrer dans sa chambre. C'est pourquoi il regarda à nouveau Axel dans les yeux, l'air de plus en plus confiant, pour sourire en coin à celui qui lui apportait un facheux contretemps.« Alors maintenant, tu permets? » lança t il enfin, mi fatigué, mi insistant, en montrant Oscar d'un clignement des yeux pour recroiser le regard du rouquin le temps d'après.~~~~~ HJ~~~~~~ Sorry, j'avais l'esprit à mille lieux du RP en ce moment... souci au boulot u_u Et même là, c'est pas encore trop ça... gomen |
| | | Guest Invité
| Sujet: Re: Un squelette dans le placard [FINI] Ven 3 Sep 2010 - 12:24 | |
| - Spoiler:
Désoléééée du temps de réponse et de la qualité du poste u__u vraiment
Axel haussa les sourcils, dévisageant Asuka. Est-ce que c’était une vraie question ou simplement une question rhétorique ? Est-ce que Asuka souhaitait simplement faire comprendre qu’il était « quelqu’un », comme on dit, ou bien est-ce qu’il attendait une vraie réponse r ? Si oui, est-ce qu’il attendait réellement que son nom sorte de la bouche d’Axel ? Le rouquin n’en avait pas la moindre idée. Dans le doute, il garda un instant le silence. Mais Asuka l’observait, muet, avec un sérieux presqu’intimidant. De toute évidence il attendait bel et bien une réponse. L’ennui, c’était qu’Axel n’avait pas la moindre idée de qui il était. Pourquoi il le saurit, d’abord ? Et puis il se prenait pour qui celui là ? Pour une star ? Faire partie de l’armée des petits cons qui multipliaient les blagues foirreuses ne faisait pas de lui une célébrité… « Un imbécile bourré d’arrogance et à l’humour douteux ? » Première tentative de réponse, accompagnée d’un haussement d’épaule, pour spécifier que c’était plus une réponse aléatoire qu’autre chose. Un peu comme si on vous disait « un acteur français très célèbre » et que vous répondiez, l’air détaché « Gérard Depardieu ? », tout en sachant que ça pourrait très bien être lui, mais que le nombre de réponse était tel que trouver la bonne relevait de la pure chance. « Un petit malin qui n’assume pas ses plaisanteries ? » Poursuivit-il, alors qu’un sourire s’étirait lentement sur ses lèvres. Quitte à subir l’égocentrisme de cet hurluberlu, autant en profiter pour régler définitivement ses comptes. Non, Axel n’avait toujours pas digéré l’histoire. « Un type qui pète 1000 lieues plus haut que ses fesses ? » Là, ça virait lentement à l’insultant. Ca lui apprendrait, à l’autre énergumène, à se croire le centre du monde. Comme si son visage était supposé était sensé être reconnu de tous et de toutes. Il ne voulait pas non plus qu’Axel se jette à ses pieds et lui lui baise, tant qu’il était ? Eh bien perdu. S’il espérait els félicitations, il n’aurait droit qu’aux commentaires acerbes. C’tait lui qui avait tendu le bâton pour se faire battre, avec sa question grotesque. Axel s’approcha encore de lui, un sourire tordu collé sur le visage. « Un individu qui espère m’impressionner ? » C’était le mot de la fin. Dur de savoir si Asuka avait demandé ça pour gonfler son égo ou s’il essayait effectivement de faire peur à Axel. Dans le second cas, cela voulait dire qu’il percevait le rouquin comme une menace…et ça, ça n’était pas pour déplaire au Neo-Zélandais. Comme quoi avec une bouille de gamin et une taille de hobbit, on peut se faire menaçant/// « Dis moi si j’me trompe » ajouta-t-il, haussant les épaules, l’air détaché. Oui, Axel était dur. Peut être encore plus con que tous ces fumiers qui avaient fait du pourrissage de vie d’Axel leur passe-temps préféré. Mais c’était ainsi : il fallait se mettre au niveau de ses adversaires si on voulait esperer les toucher. S’il faisait preuve d’un peu trop d’esprit, cela échapperait sans doute à cette bande de débiles. Naturellement, ce que Axel ignorait, c’était qu’Asuka n’était pas des leurs. Pour lui, il s’agissait d’une cervelle de moineau supplémentaire, et sa dernière tentative d’imposer sa suprématie de populaire avait consolidé l’avis qu’il s’en était fait. Et puis finalement, Asuka céda, lui donnant son nom. L’énonciation de l’identité de l’étudiant en face de lui ne déclencha presqu’aucune réaction chez Axel. Il devait être une des rares personnes de l’Académie à ne pas pouvoir dresser une liste des populaires de Keimoo. Pas tellement parce qu’il n’en avait rien à faire –les gens qui n’en avaient rien à faire, il y en avait un bon paquet mine de rien- mais simplement parce que le garçon était à côté de la plaque, totalement. mentit-t-il, dans le seul but de lui signifier que, effectivement, il ne savait pas du tout qui il était jusqu’alors Le côté positif, c’était qu’avec lui, les gens trainnant des rumeurs plus ou moins négatives n’avaient pas de souci à se faire. Axel ne les jugerait pas en fonction de ça. Il ne les jugerait probablement pas du tout parce que ça demandait trop d’énergie. Asuka avait fait exception à la règle. Il s’en était pris, comme on le disait familièrement, « plein la gueule ». Tout ça à cause d’un bête malentendu. La parano n’amenait décidément rien de bon. Le réel problème, dans l’histoire, c’était qu’il manquait une case au petit Benington. Résultat, lorsqu’il se mettait quelque chose en tête, il fallait du courage et de la patience pour le faire changer d’avis. Et de la volonté. Parce que si patient Asuka soit-il, il devait bien s’en ficher, au fond, de ce que le rouquin pensait de lui.. Sur qu’il devait être déstabilisé : ça n’était pas tous les jours qu’une tête de linotte venait lui remonter les bretelles pour une chose qu’il n’avait même pas fait. D’ordinaire, son cercle devait surtout se composer d’une armée de lèche-bottes, complétée de quelques prétendants ou prétendantes. Pas la même population. D’un autre côté, il valait sûrement mieux ne pas gagner les faveurs d’Axel. La dernière fois qu’il avait aimé quelqu’un, on l’avait retrouvé à gratter la terre de la tombe de la dite personne dans un cimetière. Effrayant ? Oui un peu… Et puis…Axel avait beau s’adonner à quelques menaces, toute personne le connaissant un peu pourrait vous dire que jamais il ne les mettrait à exécution. L’ennui, c’était que des personnes qui connaissaient plus ou moins bien Axel, ça ne courait pas les rues. Ou plutôt les couloirs. Asuka ne pouvait donc se fier qu’à cette rencontre, durant laquelle, il fallait bien le dire, Axel n’avait pas montré son meilleur côté. Et Asuka semblait d’ailleurs perdre patience. On pouvait le comprendre. Passer des heures en compagnie d’un maboule et d’un squelette, ça n’est pas le hobby de tout le monde. Et il le fit savoir à Axel d’un ton qui laissait deviner son agacement. Son objectif était clair : se débarrasser du squelette et fuir à toute allure son étrange stalker. En vérité, Axel aussi commençait à perdre patience. Il n’aimait pas cette bande de cons, mais quite à choisir, il préférait emmerder les grandes gueules. Pas ceux qui faisaient profil bas. Celui-là semblait complètement à l’ouest, lui cherchait des noises ne les amènerait nulle part… « Tu as besoin de ma permission ? » répondit Axel, haussant le sourcil, écartant les bras pour montrer qu’il y avait largement la place de le contourner. L’air de rien bien sur…Axel était aussi blanc que neige, c’était évident… Il avait JUSTE l’intention de faire tourner Asuka en bourrique. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Un squelette dans le placard [FINI] Jeu 9 Sep 2010 - 16:21 | |
| Si vous souhaitez connaître la douloureuse sensation qu'on vous plante un clou à coups de massue sur le crâne, alors faites appel à Axel Beninton! Asuka aurait préféré mille fois lui dire son nom directement plutôt que de l'entendre déblatérer tout un tas d'idioties. C'était à se demander où il avait pêché tout ça?! Ou plutôt: qui avait fait quoi pour que le rouquin aie tant de venin à cracher à la figure du blond qui se contenta de l'écouter.
- Un imbécile arrogant et à l'humour douteux? Ok, il restait campé sur cette position. C'était une évidence. Il avait la dent dure contre les populaires et sérieusement, Asuka ne pouvait pas l'en blâmer. Lui-même aurait souhaité éviter cette superbe étiquette qui lui attirait bien des ennuis.
- Un petit malin qui n'assume pas ses plaisanteries? Là, ça commençait à faire beaucoup. Asuka en avait marre d'être accusé pour une blague qu'il n'avait pas faite. Et bien sûr, plus ça l'agaçait, plus l'autre était satisfait. C'était indéniable que ça l'amusait, voire le soulageait, de pouvoir dire tout ça à un populaire. Mais manque de chance, la seule victime abordable était le seul qui se fichait royalement des petits jeux puérils de ses soi-disant congénères.
- Un type qui pète 1000 lieues plus haut que ses fesses? *Hum* C'était un coup bas ça! De bonne guerre mais bas quand même. Mais le blond restait encore et toujours silencieux face aux reproches du rouquin. Si ça pouvait lui faire plaisir de faire durer le suspense comme ça. À sa guise. Asuka ne pouvait que rouler des yeux à l'écoute de ces propos.
- Un individu qui essaie de m'impressionner? *Merci de me faire remarquer que ça n'a pas fonctionné.* - Dis moi si je me trompe.
*Hum... * À quoi cela pouvait-il bien servir de répondre à ces accusations? Si ce n'est rajouter une couche à la situation, autant ne rien dire et se présenter. Cela aurait au moins le mérite de stopper les descriptions foireuses et les reproches à peine voilés. Puis, avec un peu de chance, le rouquin aurait une illumination en réalisant qu'Asuka était loin du commun des populaires.
Mais non! Manque de bol, celui-ci était réellement aussi autiste qu'il en avait l'air. C'était donc peine perdue que de vouloir s'expliquer avec lui. Il préféra donc partir. Ce qui, par chance, lui fut autorisé par son vis-à-vis. Asuka reprit donc le chemin de la réserve, secouant la tête tout en marchant, dépité. *Comment en suis-je arrivé là?... Non... Comment en est-on arrivé là?* C'était incompréhensible d'être aussi 'sur la défensive' qu'Axel bien qu'en y réfléchissant bien, lui-même connaissait cette envie de tout flanquer à la figure de ses bourreaux. Sauf qu'Asuka n'en avait jamais eu le cran par le passé. Alors qu'Axel ne s'en privait pas... et en rajoutait.
« Mais me... »
Asuka stoppa ses mots élevés pour ne pas prononcer la grossièreté qui lui brûlait les lèvres. Alors qu'il pensait en avoir fini avec Axel, voilà que celui-ci revenait à la charge. Il sentait son regard sur son dos alors qu'il venait de s'arrêter une énième fois. Toutefois, il refusait de lui faire face tant qu'il n'aurait pas décrisper les traits sur son visage. Chose peu facile étant donné que non seulement il en voulait au rouquin de ne pas connaître les limites mais aussi envers lui-même qui avait réagit un peu trop fort. Un instant, ses dents grincèrent pour ensuite se dé-serrer, de quoi permettre au blond de reprendre son ton plat mais ferme à l'encontre du gamin.
« Écoute, crois ce que tu veux: je m'en fiche. »
Vraiment? Non, il voulait juste mettre un terme à cette situation. Mais entre ce qu'on veut et ce qu'on fait, il y a souvent une marge. Une de celle qu'on franchit rapidement sans vraiment s'en rendre compte. Il suffit alors à Asuka de regarder en biais le rouquin, près à le saluer, pour sentir la moutarde lui monter au nez. Dans l'esprit d'Axel, Asuka était réellement tout ce qu'il avait cité plus tôt. Dès lors, ça sonnait comme une victoire pour lui. Or, le fait de passer pour un être hautain ne dérangeait pas Asuka... mais le reste!
« Non! »
Asuka revint au devant du rouquin à grandes enjambées rapides. Il fallait qu'il apprenne deux-trois choses ce petit. Il était déterminé et c'est de toute sa hauteur qu'il se planta face au rouquin, le surplombant d'un regard froid. Même Oscar était devenu le cadet de ses soucis à cet instant là. Il l'avait carrément laissé dans le couloir, là où il s'était arrêté, quelques mètres plus loin.
« Les autres se paient ta tête: je m'en fous! Tu veux t'en prendre à quelqu'un pour te soulager: vas-y! Crie, frappe, démoli l'école si ça peut te faire du bien! Mais ne me mets pas dans le même panier que ces imbéciles qui n'ont rien trouvé de mieux que de s'en prendre à n'importe qui pour passer le temps. »
Que ça fait du bien! Asuka venait de tout lui déballer, accentuant le « n'importe qui » qui était bien destiné au rouquin. Prouvant qu'il n'avait rien à faire du petit. Puis, parti comme il était parti: ce n'était pas la fin. Empêchant le rouquin d'en rajouter en mettant son index à quelques millimètres des lèvres du gamin, il poursuivi, toujours aussi sèchement.
« Puis dis-toi que si j'avais voulu te faire un plan foireux, je serais venu accompagné, tu ne crois pas? Or je ne vois personne aux alentours. » lança-t-il en écartant les bras et en regardant de droite à gauche. « Je n'ai pas non plus de caméra ni de micro. »
Chose qu'il attesta en soulevant un pan de son pull, dévoilant son torse l'espace de quelques secondes pour laisser son vêtement retomber aussi vite. À parler de la sorte, il revoyait une adolescente face à lui qui lui avait déjà tenu des millions de discours de la sorte. Mais cette fois ci, c'était le blond qui s'attardait à donner des conseils. Quitte à ce qu'ils soient pris ou pas. De prime abord, Axel semblait assez têtu pour ne pas les prendre en considération mais Asuka voulait le prévenir. Il voulait que ce petit gringalet comprenne qui était qui.
« Alors écoute moi bien: sache que moins t'en diras sur ton compte, plus ils parleront; que ce soit en bien ou en mal. Et plus tu réagiras à leurs bobards, plus ils s'acharneront. Alors t'as le choix: soit tu te fiches de ce qu'ils racontent et peut-être qu'un jour, ils arrêteront. Soit tu leur montre un peu plus qui tu es pour éviter de passer pour un détraqué mental en quête de chair fraîche pour jouer les Docteurs Franckeinstein . À moins que tu sois aussi taré qu'ils le disent?! »
Le ton d'Asuka laissait présager qu'il en doutait. Mais avait il fini pour la cause? Pas tout à fait... Les traits moins tendus et une envie de sourire mal contenue, Asuka termina en faisant à nouveau demi-tour vers le squelette. Gratifiant Axel d'une pichenette entre les deux yeux avant de ce faire.
« Et apprends à connaître qui t'emmerde, ça te permettra de savoir comment agir. Et éviter de t'en prendre à ceux qui se fiche royalement que tu sois là ou pas. »
Une fois le dos au rouquin, Asuka sourit enfin. Reprenant le chemin vers Oscar qui n'avait pas bougé d'un millimètre. Le blond avait du mal à comprendre ce qui l'avait poussé à réagir de la sorte mais étrangement, la colère était partie. Il éprouvait même une certaine satisfaction. Non pas parce qu'il avait remporté une bataille ou autre truc de ce genre. Juste qu'il avait envie de soutenir, pour une raison qui lui échappait totalement, cet Axel. *Étrange...* ce sentiment de vouloir aider ce parfait inconnu suspecté d'être cinglé était étrange mais... amusant. |
| | | Guest Invité
| Sujet: Re: Un squelette dans le placard [FINI] Lun 4 Oct 2010 - 17:29 | |
| Mettez un Axel, un Asuka, une bonne dose de malentendu, saupoudrez d’agressivité et pof… non, ça ne fait pas des chocapics, juste un Asuka qui perd patience, et à juste titre ! Le voilà qui déversait tout ce qu’il avait sur le cœur, sans que le rouquin ne s’y attende. Le Néo-Zélandais assista au pétage de cable avec des yeux ronds, et l’air complètement étourdi. Il ne s’y attendait pas…ce qui était stupide. Quand on se fait traiter comme un vaurien, tôt ou tard, on contre-attaque. Plusieurs fois, Axel ouvrit la bouche pour riposter, mais Asuka était plus rapide que lui, et lui clouait le bec. Le rouquin se mit donc à faire le poisson rouge, gobant de l’air à n’en plus finir, sans être capable de se justifier. Petit à petit, il sentit la colère s’évaporer. Asuka ne lui laissait pas le temps de fulminer et de mijoter son énervement. Tant et si bien qu’en un rien de temps, poil de carotte se retrouva les bras ballants, réduit au silence –ce qui devait faire un bien fou aux oreilles du populaire. Comme quoi, il n’en fallait pas beaucoup pour avoir le dessus sur le petit Beninton. En un sens, c’était logique. Il avait joué le rôle de victime si souvent qu’il s’y débrouillait mieux que dans le rôle du tortionnaire. Son petit tour de passe passe avait fait son effet un temps, le temps qu’Asuka ne comprenne qu’Axel n’était pas un « vrai méchant ». Axel écouta Asuka en évitant son regard. Ses pensées se bousculaient dans sa tête. Il se demandait si le blond était de bonne foi ou juste un excellent manipulateur. Les deux étaient possibles, au fond. Le rouquin ne put réprimer un sourire hébété. Il en avait des bonnes, lui. Etre honnête, plus facile à dire qu’à faire ! C’est que dans son cas précis, la vérité était presque pire que les rumeurs… Enfin non, car être nécrophile témoigne d’un dysfonctionnement psychologique encore à part… Et oui, peut être qu’il était aussi taré que les gens le disaient, au fond… Beaucoup, s’ils le connaissaient vraiment, resteraient persuadés qu’il n’allait pas très très bien dans sa tête, ce garçon là. Mais franchement… Axel doutait des réactions « positives » de ses harceleurs s’il leur sortait subitement : « Mais non, je ne suis pas nécrophile. Je n’ai aucun désir sexuel pour les morts, je suis juste fasciné par la mort et l’au-delà. C’est pourquoi je dissèque et fais des expériences sur des animaux morts. Une fois j’ai même déterré le cadavre de mon ex copine ». Oui…ça risquait de faire son effet… mais pas le bon. Sauf que bien entendu, Axel ne pouvait pas développer cet argument avec Asuka… sinon ce dernier allait définitivement le considérer comme un psychopathe dangereux. Il se contenta donc de faire une moue dubitative, haussant les épaules. « Mais c’est un peu plus compliqué que ça… » Et oui. Pas facile tous les jours d’assumer ses passions hors du commun… Franchement, il n’aurait pas pu être fan de foot, non ? Enfin, figurez vous qu’on ne choisit pas toujours. Il laissa Asuka terminer son argumentaire, un air hébété sur le visage, l’esprit à moitié ailleurs. La pichenette entre ses yeux le ramena sur terre. Il cligna des yeux, surpris, et fit un pas en arrière, par réflexe. Mais le roux ne répondit rien…pour une fois. Les paroles d’Asuka semblaient l’avoir quelque peu calmé…ou tout au moins, avoir effacé son hyper-agressivité pas franchement justifiée…ce qui était déjà pas mal en soi. Il laissa donc tranquillement Asuka s’occuper de ce pauvre Oscar, qui avait du malgré lui assister à leur petite scène, restant planté dans le couloir, l’air pensif. A bien y réfléchir, il n’était pas fier de son comportement. Sa réaction ne valait pas mieux que celle de cette bande de crétins. Mais dans la mesure où il pensait avoir à faire à l’un des crétins en question, ça ne l’avait pas dérangé… jusqu’à ce qu’il comprenne. Il avait mis du temps. Il avait fallu qu’Asuka hausse un peu le ton pour qu’il admette que oui, il avait tort. Il pouvait au moins s’excuser de son attitude odieuse. Se plaçant dans l’ouverture de la porte, afin qu’Asuka ne puisse pas l’ignorer délibérément et partir, il croisa les bras, et attendit que le blondinet en eut terminé avec le squelette. Il avait fier allure, ainsi, dans sa blouse blanche de TP, avec ses cheveux roux en bataille, et un air presque renfrogné sur le visage. Pas étonnant qu’il ne s’attire pas la sympathie de tout un chacun à vrai dire… Et ça ne manqua pas, lorsque Asuka voulut sortir de la pièce, après avoir rangé Oscar, il se retrouva confronté à un obstacle humain qui tirait une tronche de déterré. Le rouquin garda un instant le silence, comme s’il avait du mal à s’exprimer. Tendance autiste : problème de communication avec toute entité extérieure à soi-même. lâcha-t-il enfin, du bout des lèvres On n’avait pas franchement l’impression que ça venait du cœur, et que ça lui faisait plaisir, étant donné l’air mi(frustré mi-agacé sur son visage. En vérité, les excuses étaient sincères… le problème était plutôt qu’Axel crevait de honte à cet instant précis. S’il n’était frustré, ça n’était que de sa connerie, et s’il n’était agacé, ce n’était que par lui-même. Sauf que forcément, étant donné ses capacité communicatives re-mar-quables, ça ne se devinait pas au premier coup d’œil. Décroisant les bras, enfonçant ses mains dans les poches trop profondes de sa blouse de chimie, il détourna légèrement ses yeux verts vers le premier truc qui pouvait accrocher son regard : la lampe au plafond. Génial de discuter avec un type qui regarde en l’air ! « Si je peux faire un truc pour me rattraper… dis le » proposa-t-il. Et il le pensait vraiment, malgré son air peu aimable. Axel était, à la base, quelqu’un de respectueux et de bien élevé. S’il causait du tort à quelqu’un, il voulait réparer ses erreurs. Il avait bien conscience d’avoir dépassé les bornes. ajouta-t-il Pas parce qu’il prenait Asuka pour un débile profond qui n’aurait pas compris ce que la phrase précédente sous-entendait –bah oui, ça semblait assez évident, il n’allait pas lui balancer « dis moi ce que je peux faire » pour ne pas le faire après…- mais plutôt pour bien montrer que sisi, il était plein de bonne volonté au fond, malgré ses innombrables tares et son caractère difficile. Il devait bien admettre que, pour le coup, sa paranoïa avait dépassé les bornes des limites –Appelez la…Maurice (la paranoïa). Et maintenant, il ne savait plus où se mettre. S’il avait pu disparaitre instantanément, nulle doute qu’il aurait fui comme un voleur. « Bon euh…on recommence » C’est bien connu, la vie, c’est comme un dessin : un coup de crayon à côté, et on efface à la gomme… ou pas d’ailleurs. Axel se planta droit comme un i, la tête haute, l’air ultra-sérieux. Il tendit sa main vers Asuka, dans un geste très officiel. Il avait l’air d’un parfait idiot, et il en avait conscience. Il réprima malgré tout son sourire. « Je m’appelle Axel, enchanté » Mais ça, il le savait déjà, à vrai dire. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Un squelette dans le placard [FINI] Mer 6 Oct 2010 - 23:11 | |
| Tout aussi étrange que ce besoin qu'il avait ressenti de dire tout cela au petit, ce dernier ne réagit pas. Il avait bien marmonné de vagues réponses mais quand Asuka avait décidé de quitter les lieux, le rouquin n'avait rien fait. Pas de nouvelle remarque cinglante, pas de surenchère: rien. Ce qui laissa au mannequin tout le temps de repenser à ce qui venait de se produire. Chemin faisant vers le local de rangement, il se remémorait cette petite bouille rousse qui faisait des trucs louches dans les laboratoires de sciences. Son attitude narquoise pour commencer suivit de cet air perplexe pour finir. À vrai dire, ce dernier visage d'Axel était indescriptible. Loin de la fierté et l'arrogance dont il avait fait preuve au départ.
Une fois dans la pièce où Oscar devait finir, le blond resta face à lui. Comme si le squelette et lui entretenaient une conversation muette. Un dialogue silencieux qui entraina pour commencer une ébauche de rire chez le jeune homme. Celui-ci pouffa en se rappelant qu'Axel avait embrassé Oscar. *N'importe quoi...* et comme pour compatir au sort du pantin scientifique, le blond posa ses mains sur ce qui auraient dû être les épaules de celui-ci. Ce geste qui aurait pu être mal interprété n'était en fait qu'une façon pour le jeune homme de caler Oscar entre deux rangés de cartons. C'était une bonne chose de faite. Toutefois, il ne quitta pas la marionnette des yeux. Un voile traversa son regard. Il revit à cet instant, Axel qui avait marmonné que c'était plus compliqué que ça...
Asuka baissa alors la tête en essayant d'imaginer ce qui pouvait être plus compliqué que ça, plus compliqué que de se dévoiler un peu? Sa langue tiqua contre ses dents rien que d'y réfléchir. Et une grimace d'incompréhension, mêlée d'incertitude, se dessina sur ses traits fins. *hum... ce gosse est bizarre* pas bizarre comme un fou peut l'être: bizarre comme ceux qu'on aimerait mieux comprendre, dont on voudrait percer un secret qui permettrait d'y voir plus clair. Dès lors, toujours renfrogné, la tête baissée, le blond réfléchissait. Se cassait la tête même! Et lorsqu'au bout de quelques minutes, quand il réalisa que les idées qu'il se faisait étaient plus douteuses les unes que les autres, il en vint à une seule conclusion:
« Bon ça suffit! Il est temps de rentrer... »
Ce disant, le blond attrapa l'un de ses poignets avec la main opposée et tira ses bras vers le plafond. Ses épaules craquèrent un peu sous l'effort alors que le jeune homme bâilla allègrement. Puis, toujours les bras en l'air, les étirant une fois vers la gauche, une fois de l'autre côté, Asuka se retourna.
« Ah! » s'exclama-t-il avec surprise et un mouvement de recul.
Dans l'encadrement de la porte, Axel regardait le blond. Or, celui-ci n'appréciait pas du tout cette situation. Une fois il avait déjà été acculé dans une pièce et rien de bon n'en était sorti. *Qu'est ce qu'il me veut cette fois?* Ses sourcils se froncèrent et lentement, ses bras revinrent le long de son corps, les pouces glissés dans ses poches. Coincé dans le fond du cagibi, Asuka regarda Axel des pieds à la tête, tentant de ne pas paraître aussi inquiet que son cœur qui s'emballait dans sa poitrine. Comment pouvait il savoir que, pour des raisons diverses, tous deux appréhendaient la scène qui allait suivre...
Dès lors, si l'un faisait une tête de déterré, l'autre tentait du mieux possible de calmer sa respiration qui trahissait la vie qui coulait dans ses veines. On aurait pu aisément imaginer un psy derrière lui, lui dictant d'inspirer et d'expirer tant ses traits étaient tendus en regardant Axel. Il avait véritablement du mal à cerner ce que celui-ci allait faire et, à vrai dire, il craignait toute action de sa part. Mais alors qu'il se préparait à une nouvelle attaque, il entendit le rouquin s'excuser. *Quoi?* les yeux du blond posèrent la question à la place de sa voix, s'écarquillant alors qu'un sourcil s'arqua. Mais après la nouvelle surprise, tout le corps d'Asuka marqua l'incrédulité. Un pied toujours près à reculer d'avantage. Il détourna un instant la tête, comme si à côté de lui, quelqu'un allait le conseiller, pour ensuite regarder à nouveau Axel qui n'en menait pas plus large que lui.
Non, Asuka n'était pas du tout rassuré par tout ça. Encore moins quand le rouquin décroisa les bras, prêt à... le blond déglutit en voyant la posture du rouquin changer mais ses traits restaient durs. La vision d'un faucon sur un lièvre lui traversa l'esprit mais rien ne changea dans son attitude. Les yeux sévèrement posés sur le visage d'Axel. Puis à nouveau un froncement de sourcils tout en suivant le regard du gosse. *Bon sang mais qu'est ce qu'il me veut à la fin?* Un regard extérieur aurait pu les prendre pour deux imbéciles à regarder ainsi le plafond. D'autant qu'un des deux marquait très nettement qu'il ne savait pas quoi regarder. Une araignée? Un message subliminal? Le plafond avait il été miné et devait tomber sous peu sur la tête du mannequin? Bah non. Pire que ça. Le rouquin semblait finalement, réellement, s'en vouloir.
Ce fut au tour d'Asuka de croiser les bras, quittant enfin le plafond des yeux pour regarder le rouquin. Sans réellement s'en apercevoir, sa respiration s'était calmée. À vrai dire, c'était maintenant difficile à croire qu'il respirait encore. Il ressemblait plus à une statue de granit près à s'effondrer sous le coup du burin. Mais une petite voix lui murmurait que malgré toute apparence, Axel ne mentait pas forcément. À accentuer ses excuses, il ressemblait... aussi incroyable que ça puisse paraître, le rouquin ressemblait: à un petit garçon! Mais alors que cette constatation aurait pu le détendre encore un peu – ce qui n'était pas loin d'être le cas – autre chose garda le visage d'Asuka figé. Et oui. Que le blond touche quelqu'un (comme la pichenette plus tôt) était une chose, que quelqu'un d'autre veuille le toucher en était une autre...
Il regarda la main tendue devant lui, la fixant comme si c'était le pendule d'un hypnotiseur. Le combat du mannequin pouvait commencer. *Ressaisis toi. Calme Asuka. Y a pas trente-six choses à faire: soit tu lui sers la main soit non. Dans le second cas, il peut dérailler. Et je ne tiens pas à savoir ce que ce type peut faire s'il déraille.* Tout en se convainquant lui-même que la meilleure chose était de répondre aux présentations, le blond se mordait l'intérieur de la joue. *Saloperie!!* Alors que son mode de défense lui était jusque là réconfortant, maintenant il était peut-être la source d'une nouvelle situation désagréable. Dès lors, toujours emprunt de méfiance, Asuka décroisa les bras pour, dans un premier temps, remonter ses lunettes sur son nez et enfin tendre la main vers Axel.
Mais avant de prendre la main d'Axel dans la sienne, cette dernière marqua un temps d'arrêt. Puis, en prenant une profonde inspiration, elle continua sa route pour répondre au rouquin.
« Mouais... ne recommence plus, c'est tout ce que je demande. »
Puis un mouvement de la main après, il le lâcha. C'était déjà bien trop pour quelqu'un ne supportant plus les contacts physique.
« Bon, on sort de là. » s'empressa t il de dire.
Être comme ça dans ce local ne l'enchantait toujours pas. Et ça s'entendait dans sa voix nerveuse pour dire ça. Il n'était pas claustrophobe mais être seul dans une petite pièce isolée de tout, avec un garçon à peine rencontré: très peu pour le blond! Il avait déjà donné... Il montra d'un coup de menton la sortir et emboita le pas au rouquin, éteignant la lumière au passage. C'est ainsi qu'il se retrouva à faire chemin inverse avec ce garçon à ses côtés. Prenant soin de ne pas le toucher par inadvertance tout en marchant. Sans oublier de le regarder régulièrement en biais.
*Est-il vraiment dingue? Ou le fait-il exprès? Bon, il n'est pas très... hum... comme tout le monde mais quand même: c'est quoi son problème?* Comme si son instinct lui donnait un brin de réponse, son regard fut attiré par la porte où il avait vu Axel pour la première fois, soit quelques minutes plus tôt. Son pas ralentit alors que son regard s'intensifiait sur la porte encore entrouverte. Puis ça sortit tout seul, sans prévenir... même Asuka fut le premier surpris de ce qui venait de jaillir spontanément de ses lèvres.
« Tu faisais quoi là? » |
| | | Guest Invité
| Sujet: Re: Un squelette dans le placard [FINI] Mar 2 Nov 2010 - 15:22 | |
| Le rouquin observa le blond d’un air parfaitement neutre. Il avait remarqué le comportement gêné, ou plutôt nerveux d’Asuka, mais n’en laissa rien montrer. Il se demanda pourquoi il semblait tellement sur la défensive. Le néo-zélandais avait la désagréable impression que s’il levait un doigt, le populaire ferait un bond d’un mètre en arrière. Allez quoi, il n’avait par l’air SI effrayant que ça, si ? Cela ne facilita pas franchement la tâche à Axel. Ce dernier voulait bien faire, et s’excuser en bonne et due forme, mais être traité comme un dangereux prédateur ne l’aidait pas franchement à faire preuve de bonne volonté. Il faillit s’énerver et engueuler Asuka en lui faisant remarquer qu’il n’allait pas le bouffer, mais ça serait sans doute très mal venu de la part de quelqu’un qui l’avait menacé de l’amocher quelques minutes auparavant. Au lieu de perdre son sang froid, il fit preuve d’un calme remarquable et parvint à articuler des excuses. Dans son enthousiasme de réconciliation –même si l’enthousiasme en question n’était pas ultra visible sur son visage bougon- Axel offrit même une poignée de bonne entente à son compatriote. Le hic dans l’affaire, c’était que si Axel s’attendait à des applaudissements et des hourras, il allait être franchement déçu. A peine avait-il tendu la main qu’il avait senti –ou plutôt vu- le corps tout entier du blondinet se raidir comme une corde trop tendue. Il fixait la main tendue comme s’il s’agissait d’un serpent qui allait le mordre. Axel commença par écarquiller les yeux, surpris d’une telle réaction. Rapidement, l’étonnement se mua en bouderie, et le rouquin fronça les sourcils, un peu vexé de se voir traiter de la sorte. Il allait retirer sa main d’un air grognon, lorsqu’enfin le populaire sembla réagir. D’un geste mal assuré, méfiant, il accepta la poignée de main, mais Axel sentait bien qu’il le faisait à contre-cœur, presque à reculon. Le néo-zélandais lui lança un regard noir alors que le blond dérobait sa main, lui conseillant simplement d’éviter de se comporter ainsi à l’avenir. Axel lui aurait volontiers foutu un coup de pied dans le tibia avant de se barrer en le traitant de tous les noms d’oiseaux qu’il connaissait en japonais. D’accord, le rouquin était un peu soupe au lait, mais il avait la désagréable impression qu’Asuka était sourd à ses efforts. Bon, d’accord, le connard dans l’histoire, c’était lui. Mais c’était quand même un comble : il avait l’impression qu’Asuka était plus sympathique avec lui quand il jouait au petit con que quand il essayait de se montrer aimable… c’était le monde à l’envers. Intérieurement, Axel fulminait. Pas comme avant, quand il avait eu la –très mauvaise- idée de se venger sur Asuka… Non… plutôt comme un enfant qu’on gronderait pour une bêtise qu’il n’avait pas faite. Ou non. Très exactement, comme un enfant qui chercherait à se faire pardonner d’une bêtise faite, et qu’on enverrait purement et simplement bouler. Lorsqu’Asuka lui proposa –ordonna plutôt- de sortir, il s’executa, les mains glissée dans ses poches, la tête baissée, l’air bougon et boudeur des enfants sur le point de faire une colère. Il n’avait pas envie de piquer une crise alors qu’il venait de s’excuser, mais l’attitude étrange d’Asuka le mettait de mauvaise humeur, sans qu’il ne sache vraiment pourquoi. Il allait s’en aller en ignorant totalement ce drôle de bonhomme, lorsque le bonhomme en question s’adressa à lui. Axel plissa les yeux d’un air méfiant. Est-ce que Asuka se doutait de quelque chose ? Non. Il ne pouvait pas avoir deviné ce qu’il faisait là. Mais s’il posait la question, c’était qu’il soupçonnait quelque chose, non ? Sinon il ne poserait pas la question. Le rouquin était en conflit intérieur pour savoir quoi répondre à la question posée par le blond. « En quoi ça te concerne ? » lâcha-t-il finalement, d’un ton un peu plus agressif qu’il ne l’aurait voulu. Il regretta l’instant d’après d’avoir emprunté ce ton là. De un parce qu’Asuka n’avait pas mérité cette agressivité gratuite, de deux parce qu’il paraissait d’autant plus suspect qu »il se mettait sur la défensive. C’est bien connu : la meilleure défense, c’est l’attaque. S’il réagissait ainsi, c’était qu’il avait forcément quelque chose à cacher… Il décida donc de rectifier le tir, et abordant une attitude plus neutre, il décontracta ses épaules, histoire d’avoir l’air plus détendu, avant de répondre à la question. « Je voulais être un peu seul, et il n’y a jamais personne dans les salles de cours le soir… » Il marqua une pause, posant un regard calme sur Asuka. « …d’habitude, en tout cas » Ca n’était pas tout à fait un mensonge, d’ailleurs. Effectivement, Axel venait ici pour être seul. Mais s’il voulait être seul, c’était en partie parce qu’il avait des trucs pas très catholiques à faire. Il n’avait rien à se reprocher, aujourd’hui, il n’avait que fait l’inventaire des outils de dissection. Mais il ne préférait pas en parler à Asuka, il aurait du mal à justifier cet inventaire, et il ne pouvait pas lui déballer la vérité ainsi. Il venait à peine de la convaincre qu’il n’était pas un psychopathe dangereux –et encore, il n’était pas certain qu’Asuka soit convaincu- alors inutile d’en remettre une couche. D’ailleurs, si ça se trouve, il ne le reverrait plus jamais : autant se quitter sur une bonne impression… quoique « bonne » soit sans doute un grand mot. « Pourquoi, il y a quelque chose de mal à vouloir être un peu tranquille ? » poursuivit-il, fronçant d’avantage les sourcils Décidemment, la confiance régnait entre eux deux. C’était à qui serait le plus parano des deux. Conscient qu’il devait avoir l’air malin avec sa blouse de TP, il déboutonna rapidement le vêtement blanc, l’ôta, et le plia en deux. « Il faut bien trouver un endroit où traînner quand la chambre est toujours occupée » ajouta-t-il, se parlant presque à lui-même. Il s’était bien gardé d’ajouter qu’il n’aimait pas du tout ses camarades de chambre. Bon, à vrai dire, il les connaissait à peine, mais Axel avait une méfiance naturelle envers…envers tout le monde en vérité. Ce qui leur faisait un point commun, visiblement, à Asuka et lui, mais qui ne facilitait pas du tout leurs rapports, puisqu’ils s’effrayaient mutuellement pour ainsi dire. Même si, à vrai dire, Axel faisait à peu près 1000 fois plus confiance à Asuka qu’aux autres élèves, après cette petite discussion. Le contraire, par contre, était très loin d’être vrai, puisque Asuka devait se méfiait 1000 fois plus d’Axel que des autres élèves… et il avait bien raison. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Un squelette dans le placard [FINI] Jeu 4 Nov 2010 - 17:55 | |
| Résumons nous. Nous avions là deux garçons qui n'auraient jamais dû se rencontrer. En effet, dans l'esprit du mannequin, tout les opposait. L'un, petit, rouquin et teigneux; l'autre grand, blond et morne. Et comme si ça ne suffisait pas, leur semblant de communication était en dents de scie. De quoi y perdre son latin! Asuka voulait jouer les indifférents – en pure perte – puis une onde d'assurance l'avait gagné pour disparaitre dans le cagibi. En même temps, le rouquin ne pouvait pas connaître les craintes que le blond avait depuis quelques temps. On ne parle pas de son viol comme ça, au détour d'une conversation. Axel, quant à lui, était tantôt sûr de lui puis la fois d'après, tel un môme incertain. Quoique, en regardant à nouveau ce dernier du coin de l'œil, il ressemblait encore et toujours à un petit gamin de cinq ans.
Il boudait. Quelle mouche l'avait encore piqué? Asuka n'avait-il pas répondu à ses attentes? N'avait-il pas daigner lui serrer la main? N'avait-il pas consentit à repartir sur de bonnes bases? Ces questions l'amenèrent à y réfléchir à nouveau, chemin faisant. Ses sourcils, sous la réflexion, se froncèrent. *Moui, admettons, il y a mieux que ce que j'ai fait. Le pauvre pouvait pas savoir que... * rien que d'y songer, rien que de se revoir dans une autre petite pièce, dans un autre état, il eut un frisson dans le dos. Une lueur de dégoût traversa son regard avant qu'il ne pose les yeux sur cette porte de laboratoire. Mais alors qu'il était toujours à moitié dans ses songes, dans la foule de questions qu'il se posait sur Axel et sur ses souvenirs, la réalité le rappela sur un ton relativement sec, lui faisant tourner la tête vers le gamin à côté de lui.
Sa réponse à lui fut un soupir non dissimulé. Décidément, ce garçon était indescriptible. Tantôt candide – même si boudeur – tantôt un agressif râleur. Et pour râler, il semblait doué! Quoiqu'il en soit, Asuka devait affiché un air désapprobateur en le dévisageant car il reprit un ton plus neutre pour s'expliquer.
« Je voulais être un peu seul, et il n'y a jamais personne dans les salles de cours le soir... d'habitude en tout cas. »
Là, le gamin de la remise reprit la place. Du moins dans la tête du blond. Surtout quand il sentit le regard du rouquin sur lui. D'ailleurs, Asuka préféra détourner la tête à cet instant. Pas que ça le gênait de croiser les yeux émeraudes du petit mais juste que voir son visage engendra une esquisse de sourire en coin sur les lèvres du blond.
Il avait l'air, comment dire, d'un de ces chiens sans race. Ces petits bâtards tellement adorables que même s'ils grognent, on ne pense pas forcément qu'ils vont mordre. Alors on les aime bien. Un peu, parfois beaucoup. Oui, bon, Asuka n'allait pas lui faire une grattouille derrière l'oreille non plus. Ce n'était qu'une image amusante dans son esprit. La raison exacte qui le poussait à regarder de l'autre côté. Mais c'était sans compter Axel qui grommelait encore entre ses dents. Donc le blond se devait de se ressaisir. Pinçant quelques secondes ses lèvres, il reprit l'initiative de regarder le rouquin, l'air aussi sérieux que ce dernier. Et le ton tout aussi plat.
« Non... j' te comprends même. »
Nouveau soupir. Bien que quiconque pouvait noter qu'Asuka était maintenant plus détendu. Ce soupir n'était pas pour Axel cette fois ci, mais pour l'idée que tout deux se faisaient de leur colocation respective. Cette petite remarque échangée lui rappela que lui aussi était venu là pour être au calme. En s'arrêtant de marcher, Asuka baissa la tête, regardant le bout de ses chaussures. Ou plutôt, son regard s'y posa sans vraiment voir ce qu'il regardait. Alors que ses mains se plongèrent machinalement dans les poches arrières de son pantalon, son visage prit une mine songeuse. Allant même jusqu'à se mordre la lèvre inférieure du bout d'une canine. Le blond réalisa que lui aussi, il avait préféré cette tâche plus longue que d'aller rapporter le cahier de présences en salle des professeurs. Histoire d'aller dans un lieu plus tranquille. Le blond ne voulait pas rentrer tout de suite dans sa chambre. Mais il ne voulait voir personne non plus. Un peu raté sur le coup!
Et encore un soupir. Il allait bientôt pouvoir les compter s'il continuait de la sorte. Asuka savait qu'il devait se ressaisir. C'est pourquoi il secoua un peu la tête avant de revenir à hauteur d'Axel en deux trois enjambées un peu plus grandes.
« Désolé. »
*Pour ça. M'être arrêter. T'avoir crié dessus. T'avoir montrer une facette de moi pas terrible dans la remise. Désolé.* Après, Axel n'avait qu'à prendre cette excuse pour ce qu'il voulait. Ce qui comptait pour Asuka, c'était de mettre ce qui c'était passé avant aux oubliettes et revenir à l'instant présent. Peine perdue encore une fois. En se retrouvant à côté de l'adolescent, le blond le regarda ôter sa blouse de chimiste. Ça le ramenait au « pourquoi était-il dans le labo. » Certes il avait dit que c'était pour être seul mais alors pourquoi se vêtir en laborantin? Hum?
« Et ça... » continua t il en désignant le vêtement sur le bras d'Axel, d'un mouvement du menton. « ... c'était pour te mettre dans l'ambiance de la pièce? »
À nouveau, Asuka se stoppa net. Les sourcils se fronçant tandis que ses yeux se plissaient. Étrangement, il s'attendait à la réaction du rouquin. Du moins, tenta t il de prévoir celle-ci. Vu que la première fois, il avait failli le bouffer tout cru, autant éviter de se faire rabrouer encore une fois. Levant une main, il reprit la parole presque aussi vite.
« Non, oublies! Ça ne me regarde pas. Je vais même te laisser si tu veux... »
*Si tu veux? SI... TU... VEUX? Asuka, t'es con ou tu le fais exprès? Tss, mais où je vais moi? Je déraille ou quoi?* Il fallait sérieusement qu'il yoyotte de la cafetière pour demander à l'autre s'il voulait être tranquille. Surtout en ayant cette tête qui semble attendre un non inconsciemment. Qu'espérait le blond? Que le rouquin lui dise de rester, qu'il allait lui montrer ses petits secrets... pas très sains à en croire les rumeurs? Bah étrangement, même pour lui: oui, c'est ce qu'il espérait. Pas qu'Asuka s'était trouvé une passion débordante pour le gamin, comme ça, tout d'un coup mais oui, Asuka voulait rester dans cette partie tranquille de l'école. Quitte à ce que ce soit avec Axel qui, au final, partageait un point commun. Ce besoin de solitude, de tranquillité qu'offrait ces lieux, à cette heure ci. |
| | | Guest Invité
| Sujet: Re: Un squelette dans le placard [FINI] Ven 5 Nov 2010 - 15:25 | |
| Axel avait parlé d’une voix un peu étranglée, comme si on venait de lui dire la chose la plus aberrante au monde. C’est que, il fallait l’avouer, il ne l’entendait pas si souvent, cette petite phrase. « Je te comprends. » En fait, si, il l’avait déjà entendu, mais il était alors persuadé que la personne n’en croyait pas un mot. Ou qu’elle le croyait, mais qu’elle avait tort. Pourtant là, étonnamment, il n’eut pas trop de mal à croire Asuka. Chose étonnante, car franchement dit, le blond n’était pas le type même qu’on imaginait seul ou solitaire. Le simple fait qu’il soit populaire le classait même plutôt dans les gens vivant en troupeaux. Ne voyait-on pas d’habitude les populaires toujours accompagnés d’une horde de groupies et/ou d’autres amis populaires ? commença Axel, sur un ton bas, prudent, car il ne voulait pas paraître offensant ou autre. « Tu es plutôt du genre… ehm… » Quel était le meilleur mot ? C’était une question, sans en être une. Sans être très au courant des histoire de populaires et compagnie –les ragot, c’était pas trop son truc- il était certain d’avoir déjà vu Asuka avec une parade d’étudiants. Après, ça ne voulait pas forcément tout dire… mais pour la solitude c’était un peu raté quand même. Et même lorsqu’il allait se planquer dans des placards avec des squelettes, il trouvait le moyen de tomber sur un petit rouquin bizarre. Malchanceux, le pauvre Asuka. En attendant, Axel avait continué son chemin, sans remarquer tout de suite qu’il avait perdu le blond en route. Ce n’est qu’en entendant un petit « désolé » venant de derrière lui qu’il remarqua le retard qu’après pris le populaire. Il ne semblait d’ailleurs pas dans son assiette, le nez par terre. Désolé ? De quoi au juste. Axel n’aurait su dire. S’il s’était excusé avant, le rouquin y aurait vu un certain sens –après tout, l’un comme l’autre s’était montré plutôt rude avec l’autre, et Axou s’était effectivement excusé. Mais là, sorti de nulle part, ça ne voulait rien dire pour lui. Asuka aurait pu s’arrêter et dire « Baboin » que ça aurait fait le même effet –sauf qu’en plus il serait passé pour fou… Comme il ne sut quoi répondre –« ok », « chouette » ?- il se tut, laissant à Asuka la lourde tâche de trouver autre chose à dire. Et cette autre chose se présenta rapidement sous forme de question. Le rouquin plissa les yeux, l’air méfiant, ne sachant pas si Asuka se moquait de lui ou non en lui posant cette question. Il ouvrit la bouche, prêt à rétorquer, sur la défensive, comme d’habitude, mais le blond fut plus rapide, ayant sans doute compris comment fonctionner Axel. L’image du bâtard n’était pas tout à fait fausse. Le bâtard mord si on approche une main offensive, lèche s’il sent qu’on ne lui veut pas de mal. Axel n’était pas loin de ce fonctionnement. Même s’il ne mordait pas ni ne léchait au sens propre du terme. La scène serait devenue carrément grotesque. D’un autre côté, de la part de quelqu’un ayant embrassé un squelette… Enfin soit, le roux semblait tout de même disposé à répondre à la question, ne serait-ce que pour dissiper le doute. Pour la forme, Axel roula les yeux d’un air franchement comique –sans qu’il ne le veuille en vérité- à la question d’Asuka. Décidemment, ce blondinet était bien curieux. Il ne manquait plus que la lampe blafarde droit dans la figure et les menottes aux poignets et ça tournait au véritable interrogatoire. A quand le détecteur de mensonge ? « J’avais cours de bio juste avant » mentit Axel, qui pour une fois trouva l’argument suffisamment rapidement pour ne pas avoir l’air trop suspect. En même temps, il ne pouvait pas y avoir 50 bonnes raisons pour se trimballer avec une blouse de chimie… Et mieux valait donner une excuse passe partout, sinon Asuka pourrait être tenté de vérifier son argument. « C’est bon, t’as fini Sherlock ? » ajouta-t-il, d’un ton mi-exaspéré, mi-suppliant…drôle de mélange, oui. En même temps, Axel n’avait jamais été un as du mensonge, et plus Asuka insisterait, plus il y avait de chance qu’il trouve la faille. Ce que, bien évidemment, Axel voulait éviter à tout prix. Le rouquin resta un certain temps à fixer Asuka en silence, songeant qu’en temps normal, le « je te laisse si tu veux » s’accompagnait d’un départ instantané, et signifiait plus ou moins « JE veux être seul donc je me barre ». Mais en l’occurrence, le populaire restait planté là, comme s’il attendait vraiment une réponse. Si le Néo-zélandais mit du temps à répondre, c’est parce qu’il crut tout d’abord à une question rhétorique. Il lui fallut plusieurs minutes pour fournir une réponse digne de ce nom. « Bof… maintenant qu’on y est … » répondit-il, haussant les épaules pour montrer que ça lui était égal. Conscient que sa phrase, totalement incomplète, ne voulait pas dire grand chose, il crut bon de préciser. « Tu peux rester, ça ne me dérange pas…enfin plus » Cette remarque lui parut quelque part surréaliste. Rester où, au juste ? Dans le bâtiment ? Evidemment qu’il pouvait rester, il n’allait pas attendre son autorisation non plus… Axel ne savait même pas où il allait, en fait. Il réalisa qu’il suivait simplement la direction que prenait Asuka. Il n’allait pas retourner dans la salle, ça serait louche et inutile. Et comme il l’avait fait remarquer juste avant, il n’aimait pas aller dans sa chambre. Certes, il restait une foule d’endroits…encore fallait-il en trouver un avec pas trop de monde. Techniquement… ça ne le gênait pas tant que ça qu’Asuka reste avec lui –ou plutôt, reste là où il était. Sa présence ne le dérangeait pas maintenant qu’il s’était sorti de la tête que le populaire était un de ces grands couillons qui passaient leur vie à essayer de pourrir celles des autres. Le seul léger souci, c’était que, bien évidemment, il ne pouvait ni s’adonner à ses dissections, ni à ses lectures sur les sciences occultes sous le nez du blond. Axel leva ses yeux verts, maintenant dénués de toute hostilité, vers Asuka, l’air interrogateur. Non parce que bon, qu’il ne fuit pas Axou, c’était une chose… m’enfin on était dans un bâtiment scolaire, il n’y avait pas grand chose à faire, une fois les expériences louches et le rangement de squelette mis de côté. En fait, Axel comptait en quelque sorte sur Asuka pour avoir une idée de génie, parce que lui séchait un peu. Il n’était pas franchement le type de mec à balancer un « allez j’t’offre un café ! » parce qu’il n’aimait pas le café, déjà, et que les cafés étaient des endroits bruyants et trop animés. Axel était pire qu’un animal sauvage sur ce point : un rien le terrifiait parfois. « Je pense que le concierge ne va pas tarder à passer » ajouta-t-il Et qui disait concierge, disait pas d’élèves trainant dans les couloirs, rangement ou pas rangement. Ce qui donnait une autre excellente raison de partir d’ici. Non parce qu’en fait, à dire la vérité, lorsqu’il n’avait pas l’esprit totalement pris par ses occupations, Axel n’aimait pas trop les grands lieux désertés. Bon, d’accord, Axel n’aime pas grand chose en vérité… |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Un squelette dans le placard [FINI] Mar 9 Nov 2010 - 15:25 | |
| Oui, Asuka était du genre entouré. Ce qui ne signifie pas qu'on ne peut pas se sentir seul. Avoir besoin d'être seul! Cette remarque du rouquin, ajoutée à toutes ses propres pensées, l'avaient emmené loin dans ses réflexions. D'autant que ces vautours ne lui tournaient autour que parce qu'il était beau – assez pour être mannequin en tout cas – et qui plus est: relativement riche. Si on enlevait ça, c'en était fini de sa popularité. Et dieu sait qu'il aurait voulu être monsieur tout le monde, avec une gueule de japonais ordinaire. Mais bon, autant ne pas s'étendre sur le sujet. Car finalement, entre son sort et celui du rouquin... qui était le plus à plaindre? Un mannequin qui a tout ce qu'il veut sauf la paix ou un pseudo autiste qui n'a, apparemment rien, mais à qui on fiche la paix?
Quoique non. Il suffisait de repenser à sa réaction d'un peu plus tôt pour savoir que même ça, il ne l'avait pas. Les autres populaires avaient trouvé en ce rouquin, la parfaite tête de turc. Un type suspect capable de toutes les réactions possibles quand on tente de le charrier. Un garçon avec, visiblement, une case en moins. Un fou à lier amoureux des morts. Ça aurait pu être flippant d'y repenser si Asuka n'avait pas vu en lui un détail qui les rapprochait. Ce besoin de tranquillité. Se retrouver avec la seule personne capable de comprendre et savoir qui ils étaient dans le fond. Sans craindre de remarque désobligeante, ou gênante dans le cas d'Asuka. Être seul avec soi-même était, pour l'un, comme pour l'autre, la seule échappatoire!
Mais alors qu'il continuait son interrogatoire aussi surprenant pour l'un que pour l'autre, Asuka fut surprit de recevoir une réponse. Certes, pas de bon gré, mais au moins, il était satisfait. Sherlock avait eu ce qu'il souhaitait. Ce qu'il traduisit par un petit sourire en coin. Ébauche de sourire qui se refléta ensuite dans son regard pétillant quand le rouquin ne le congédia pas. *Asuka, tu sais que tu deviens pathétique là? Je me demande bien ce que ce gosse a pour que tu veuilles rester là, à rien foutre, avec lui.* C'est vrai que le blond aurait pu lui dire au revoir et aller voir ailleurs. Un autre lieu pénard, loin de la foule. Mais à la place, il souhaitait passer ce moment de tranquillité avec cet individu – suspect aux yeux des autres. Autant dire qu'une petite observation était de rigueur. Axel avait un truc spécial et le blond tenait à savoir quoi exactement.
Son sourire s'effaça, sans pour autant être remplacé par une mine sombre ou autre. Juste qu'il se concentrait à l'observation de ce garçon aussi étrangement, inexplicablement... intéressant. Avait-il réussi à l'hypnotiser avec son regard émeraude? À moins que ça soit sa chevelure faisant penser à un renardeau? Non, décidément, Asuka ignorait ce que cet occidental avait de si particulier pour attiser son intérêt. Pour peu, le blond aurait voulu avoir des dons paranormaux pour voir son aura, lire ses pensées, voir son passé et son avenir pour enfin comprendre pourquoi, de tous les élèves présents dans ce bahut, il se sentait relativement serein en compagnie de Frankenstein Jr.? Et puis d'abord, était-ce vrai ces rumeurs? *La ferme, c'est pas le moment pour ce genre de questions!* sur cette dernière pensée, Asuka tint sa langue pour ne pas prononcer cette question qui aurait pu envenimer les choses et regarda légèrement hébété, le jeune homme en face de lui.
Une chose était sûre, Axel avait dit quelque chose. À cet instant, pris dans ses pensées, Asuka avec l'image mais pas le son. Il ne pouvait donc se fier qu'aux lèvres du rouquin qui remuait pour prononcer une phrase. Mais quoi? C'était tout un mystère. Le blond avait été tellement absorbé par son observation et ses pensées qu'il zappa le fil de la discussion. Il cligna plusieurs fois des yeux avant d'être à nouveau de retour dans la réalité. *Le concierge! Pas faux*. Sur cette remarque, le jeune homme retroussa sa manche pour voir sa montre. Avec tout ça, l'heure avait bien avancé et c'était une question de minutes avant que le concierge ne les surprenne là. Ce qui n'était pas bon signe. D'après d'autres rumeurs, cet homme n'était pas un ange. Le boiteux dans Harry Potter serait même un saint à côté du gardien de Keimoo. Alors, autant ne pas traîner dans les parages...
« Pas faux! Et s'il nous trouve, on est bon pour une heure de colle. Si pas plus. »
Asuka avait parlé avec une subite assurance. Comme si la fuite faisait partie de son domaine de prédilection – pas faux cela dit en passant. Son instinct de survie venait de reprendre le pas. Combien de fois n'avait-il pas filé face à un danger, tout ça à cause de sa meilleure amie qui avait le chic de se mettre dans des problèmes impossibles. C'est donc tout naturellement qu'il força le rouquin à une petite course à pieds. Mais par où viendrait le maître nocturne des lieux? Dans le doute, Asuka attrapa Axel par le poignet et rebroussa chemin. Ils repassèrent ainsi en trombe devant la porte du cagibi et finirent rapidement devant un escalier. Plus exactement sur le palier, au beau milieu des marches qui descendaient et celles qui donnaient aux étages.
« On monte ou on descend? » parvint il à dire entre deux reprises de souffle.
Dans tous les cas, ils finiraient bien par aboutir dans un endroit sans danger et sans personne. C'était un des avantages de ces grands bâtiments dignes des meilleurs labyrinthe: chaque couloir pouvait finalement vous ramener au point de départ ou au contraire, vous entrainer ailleurs. Sous des cieux – locaux – plus cléments. Là, il serait bien temps de savoir que faire et où aller par la suite. |
| | | Guest Invité
| Sujet: Re: Un squelette dans le placard [FINI] Mer 10 Nov 2010 - 11:51 | |
| Sans qu’Axel n’est le temps de comprendre ce qui lui arrivait, Asuka lui avait attrapé le poignet. Trop tard, le voilà que le blondinet le traînner derrière lui, l’entraînant dans sa course sans trop lui laisser le choix. acheva donc le rouquin, sa voix tremblotant à cause du rythme effréné imposé par le populaire en fuite. En fait il savait ce qu’il faisait. Il était juste un peu …. Surpris de cette soudaine hâte. D’accord, l’idée de croiser le concierge était loin d’être plaisante… Bon en fait c’était même carrément effrayant si on en croyait ceux qui lui avaient échappé de justesse ou qui, au contraire, étaient tombés dans ses filets. Arrivés aux escaliers, Asuka lui laissa le choix de la direction. répondit Axel, trop essoufflé pour dire plus. Drôle d’idée, soit dit en passant, puisque monter signifiait aussi être coincé, voire acculé. Une fois sur le toît –si tant est que la porte pour y accéder soit ouverte- ils ne pourraient plus aller bien loin. Certes, mais descendre signifiait peut être tomber sur le concierge alors que celui-ci montait. Axel préférait attendre sur le toît. Il serait toujours temps de s’échapper après que l’homme ait fini son travail… en espérant qu’il n’ait pas fermé le bâtiment à clef…. Bon, ok. Aller en haut, c’était une TRES mauvaise idée. D’ailleurs le rouquin regretta immédiatement son geste, car la montée des escaliers fut un supplice. Pressé comme s’il avait le diable à ses trousses, Axel tentait de les monter 2 à 2, ce qui ne faisait qu’amplifier l’effort à fournir. Arrivés tout en haut des marches, Axel tituba, l’air hagard, basculant sur le côté, épaule contre le mur. Une main sur sa poitrine, l’autre main s’occupant d’écarter ses mèches rousses de son visage, il ferma les yeux un instant. commença-t-il, mais il dut s’arrêter, étant à bout de souffle. Il respira plusieurs fois, bruyamment, on aurait presque dit qu’il faisait de l’asthme. Oui, il ne fallait pas sortir de polytechnique pour comprendre cela. A peine une petite course et quelques escaliers et le voilà dans un état lamentable. D’ailleurs ses joues avaient presque la même couleur que ses cheveux maintenant. Axel avait envie de se jeter mollement sur un matelas, les bras en croix, et de reprendre calmement sa respiration. Sauf que matelas il n’y avait pas –qu’est-ce qu’irait foutre un matelas ici au juste ? Le garçon commença à agiter sa main rapidement pour essayer de se ventiler le visage, mais tout ce qu’il parvint à faire en s’agitant de la sorte, c’était d’avoir encore plus chaud. Tant pis, il ressemblait déjà à un mutant carotte-tomate, il n’était plus à ça près. Il lui fallut plusieurs minutes avant de pouvoir reprendre la parole sans parler comme Dark Vador –ce qui pouvait être soit très flippant, soit franchement ridicule parce que niveau apparence, Axel était tout de même loin de Dark Vador… « Tu as déjà croisé le concierge ? » demanda-t-il à Asuka, chuchotant à moitié. Pas pour préserver le mystère, même si ça collait bien au personnage, mais simplement parce qu’il n’avait pas encore retrouvé son état normal. Endurance zéro. Axel, comme les autres, avait entendu les rumeurs bizarres sur lui. Mais il ne savait trop qu’en penser. Il avait presque de la sympathie pour cet homme –décrit comme un mélange de Rusard et Rogue de Harry Potter- puisqu’il vivait à peu près la même chose que lui. La bonne nouvelle, c’était que s’il était comme lui, Axel était bizarre, mais plutôt inoffensif, voir plutôt gentil parfois. La mauvaise, c’était qu’une rumeur n’était jamais fondée sur rien, et Axel n’en restait pas moins un type taré disséquant des animaux morts… qu’en était-il d concierge alors ? Agacé par ses cheveux qui lui tenaient chaud à la nuque, Axel entreprit de les rassembler en un ignoble chignon –qui ressemblait d’avantage à un sac de nœuds- qu’il attacha sur le haut de son crâne. Il n’avait pas l’air malin, mais au moins il avait moins chaud. Cette histoire le perturbait. Celle du concierge. Axel songeait que, si ça se trouvait, c’était un type charmant. Il ne connaissait personne ayant véritablement eu à faire à ce mythe… en même temps Axel ne connaissait pas grand monde. Sa curiosité l’aurait presque poussé à provoquer la confrontation, ne serait-ce que pour savoir. D’un autre côté, s’il se trompait, il serait dans de beaux draps. Et si jamais le fameux concierge avait l’excellente idée de monter tout en haut pour une raison X ou Y, la curiosité d’Axel risquait d’être satisfaite contre sa volonté. Dire qu’en descendant ils seraient peut être déjà tous les deux en train de gambader dans les jardins. « Mm… désolé. Je crois que ce n’était pas une si bonne idée de monter en fait… » marmonna Axel en haussant les épaules. Ceci dit, il était un peu tard pour regretter. S’ils redescendaient maintenant, les chances de tomber sur Rusard/Rogue étaient plutôt conséquentes. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Un squelette dans le placard [FINI] Ven 12 Nov 2010 - 2:34 | |
| => suite ICITant qu'à faire d'être près du toit, autant aller dessus |
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| Sujet: Re: Un squelette dans le placard [FINI] | |
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| | | | Un squelette dans le placard [FINI] | |
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