Se perdre, c'est pas si simple. [PV Gabrielle]

Elle avait de longues jambes. Vraiment très longues. Et puis musclés ! Et puis, elle était vraiment mince. Pour sa taille, elle était mince. Surtout vu la longueur de ces jambes, être aussi mince, c'était presque un crime. Oh, et puis ces longs cheveux ! Aujourd'hui attaché, d'ailleurs. D'une couleur assez peu courante par ici. Et puis deux yeux d'une couleur imperceptible. Une poitrine généreuse. Elle avait tout l'air d'une sportive. Habillé pour la sortie aussi.

Oh, je ne parle évidement pas d'Elena. Franchement, elle, ces jambes, elles étaient courtes. Pas faîtes du tout pour la course. Elle avait beau être mince, rien de très extraordinaire. Elle avait de long cheveux, mais lâchés, toujours. Blonds presque blancs, et deux yeux bleus très clairs. Bon, elle avait une poitrine tout à fait dans les normes. Mais elle n'avait pas l'air d'une sportive, et encore moins habillés comme telle. D'ailleurs, elle portait aujourd'hui un pantalon beige, ample, flottant dans le vent, une paire de ballerine bleue ciel, un T-shirt un peu trop grand jaune pastel et par dessus, un long gilet beige. Que des couleurs qui ne pique pas les yeux et qui s'harmonise assez bien sur la peau pâle de la jeune femme. Bien, je vais maintenant éclaircir ma description de la sportive.

D'abord, elle devait avoir à peine dix-huit, dix neuf ans. Elle était plutôt petite. Un bon mètre soixante cinq. Oui, oui, Elena à de bons yeux. C'est une artiste, que voulez-vous. Et puis, elle était mince, à la limite de la maigreur. Ces longs cheveux étaient presque roux, donc une couleur rare au Japon. Elle ne devait pas être japonaise, par ailleurs. Et puis, Elena ne voyait pas la couleurs de ces yeux, d'où elle était. En effet, elle était assise sur un banc, dans l'estrade du stade. Elle regardait visiblement une jeune étrangère courir. Elena l'imaginait bien être en train d'écouter de la musique. Elle était plutôt jolie, cette jeune fille, courant, les cheveux fouettant son dos et ses deux longues jambes foulant le sol. Activité qu'Elena ne pourrait pratiquer. Elle ne savait pas du tout courir, et n'avait aucune endurance. Elle avait d'ailleurs toujours l'impression d'avoir l'air pathétique lorsqu'elle courait. Et puis, elle ne voyait vraiment pas pourquoi elle devrait courir. Elle n'était pas stressée du tout. Le genre de femme à arriver en retard sans avoir l'air d'y croire, de tout faire avec une flegme déconcertante. Oui, et toujours le sourire aux lèvres, s'il vous plaît !

Bon, alors, vous allez me dire, pourquoi elle est ici, alors ? C'est vrai, Elena ne pensait vraiment pas un jour poser son pied dans un stade. Mais voilà, elle n'était pas très organisé et n'avait pas toujours un bon sens de l'orientation. En fait, elle s'imaginait visiter toute l'Académie Keimoo aujourd'hui. Et puis, elle avait suivit un papillon un peu trop longtemps. Mais il fallait le voir, ce fichu papillon ! Tellement beau, avec ses jolies teintes bleues ! L'artiste qui sommeillait en Elena s'était réveillée et elle l'avait suivit, jusqu'à ce qu'il disparaisse. Oui, sauf que bon, elle ne savait pas du tout où elle était. Alors, elle avait arrêté la première personne croisé et lui avait demandé son chemin. Elle n'était pas du tout dans la bonne direction. Du coup, elle avait du encore traverser une bonne partie de la ville, s'était perdue et en voyant le stade, avait décidé d'y faire un tour. Espérant peut être que l'académie en soit proche... Ou quelque chose de ce genre. C'est là qu'elle avait vu cette jolie jeune fille. Et que ses yeux la suivaient depuis un bon moment. De l'admiration, ou quelque chose comme cela.

Et puis, comme elle comptait faire la visite de l'académie, elle avait apporté son matériel à dessins. Oui, pour ce faire un plan, pour décrire les passages plus rapide que les autres en trois coups de crayons. Mais là, elle venait de sortir son carnet et sa trousse pour autre chose. Pour croquer la sportive. Oui, les artistes dessinateurs, peuvent eux, croquer les personnes qu'ils veulent sans que vous vous en aperceviez. Vous ne sentait pas la morsure. Oups, je m'emporte. Bien. Donc, Elena venait de sortir son matériel et son crayon glissait maintenant sur le papier. Elle avait bien prit une demie-heure avant de s'y mettre. Le temps peut être de se demander où elle était. Ou pas.

La veille avait été chargée. Plein de choses s'étaient passés à l'Académie, ce qui avait empêché Gabrielle d'aller courir le soir venu, comme à son habitude. Et rater une séance d'entrainement avec le club pour aller courir sur la plage ensuite, Gabrielle n'en était pas fière. Ou encore plus heureuse. Non, cela la rendait triste. Elle aimait courir ! Pendant que ses pieds martèlent le sol et que son iPod fait parvenir sa musique préférée dans son élément, Gabrielle s'évade, ne pense plus à rien et vit sa vie. Oui, on pouvait dire que Gabrielle vivait de la course. Enfin pas tout à fait : elle vivait pour la course. Elle adorait tellement ça que s'en était presque du fanatisme ! Ce qui rend compréhensible sa tristesse.

Mais elle ne devait pas se laisser aller ! Elle devait se ré-entrainer sinon elle finirait par arrêter à la longue. Elle se devait donc d'être régulière, tenace et motivée. C'est pour cela qu'elle s'était levée plutôt aujourd'hui. Elle avait décidé d'aller courir deux heures de plus qu'à son habitude. Elle était donc partie à cinq heures du matin pour courir...Oui oui, vous avez bien lu, cinq heures du matin... Cette fille est malade....
Elle avait donc commencée son périple en passant par la plage, son endroit de prédilection pour entrainer ses chevilles à mieux amortir. C'était d'ailleurs dangereux pour elle de courir dans le sable, le moindre faux mouvement et on peut se tordre une cheville. Gabrielle le savait, mais elle s'entraînait pour avoir des chevilles moins fragiles. Après la plage, elle filait à travers la forêt. Contrairement à ce qu'elle faisait d'habitude, Gabrielle voyait la Nature s'éveiller au lieu de la voir s'endormir. Cela faisait assez drôle pour elle qui avait l'habitude de voir ce lieu avec peu de bruit.

Il était à présent sept heures, elle devait donc reprendre son entrainement classique de tous les jours. Elle se dirigea donc vers le stade. Non, elle n'allait pas jouer au foot, elle allait utiliser la piste d'athlétisme autour du terrain de football. Gabrielle aurait remarqué la justesse des mots écrits ci-dessus : elle trouve, qu'effectivement, le football est un jeu et non un sport. Cependant, elle tapait volontiers dans le ballon quand on lui proposait. Elle commença donc ses deux longues heures autour du rectangle d'herbe, foulant la terre battue de ses chaussures de courses, au son du groupe allemand « Scorpions ».
Cependant, sa quiétude fut interrompue par une inconnue. Celle-ci s'introduisit dans le stade sans que Gabrielle ne la remarque. Ce fût seulement après un quart d'heure qu'elle remarqua la silhouette. Elle l'apercevait seulement de loin et d'après ce qu'elle pouvait voir, c'était une femme aux cheveux blonds, aux longs cheveux blonds. Ils faisaient concurrence à ses propres cheveux au niveau longueur. Mais elle ne pouvait pas en dire plus, elle portait des vêtements assez larges et elle ne pouvait donc pas la détaillée. Cette inconnue ne semblait pas trop savoir ce qu'elle faisait là d'ailleurs. Mais elle avait l'air de s'intéresser à Gabrielle. D'ailleurs, après un moment, cette personne sortit......... Un carnet et des crayons ? Elle devait être une artiste et peut-être faire partie du même groupe si elle était à l'Académie.

C'est pendant son quatre-vingt-septième tour que Gabrielle eut une idée. Elle commença à ralentir à l'approche de la position de l'artiste. Et en passant devant elle, à une cinquantaine de mètre, elle s'arrêta net. Elle failli d'ailleurs perdre l'équilibre, avec un arrêt si brusque. Mais elle resta debout, gardant la position de course qu'elle avait ce moment-là : elle était comme si on avait pris une photo d'elle en train de courir. Bah, c'était stupide, mais après tout, l'artiste aurait sûrement plus facile pour la dessiner. Gabrielle, ou comment faciliter le travail des autres....Enfin, parfois !

Elle resta dans cette position pendant presque un quart d'heure, ne jetant toujours pas un regard vers l'artiste. Une vraie statue. Gabrielle bougea seulement quand une voix l'interpella.

Spoiler:

"Ne reste donc pas ainsi, jeune fille ! Une posture de ce style n'est pas très naturel, ce n'est pas drôle du tout à dessiner !"

Oui, mais de toute façon, Elena avait terminé. C'est qu'elle dessinait depuis un bon moment et surtout qu'elle s'attendait surtout à ne faire qu'un crayonné rapide. Elle n'avait pas de quoi mettre de la couleur avec elle et n'aimait d'ailleurs pas le faire ainsi, au grès du vent. Car effectivement, il y avait un peu de vent. Il faisait frais. Ce devait être agréable pour ceux qui faisait du sport. Pas pour Elena. Elle avait un peu froid, ses vêtements flottant autours d'elle. L'air s'y engouffrait cruellement, la mordant. Ce n'était pas très agréable, mais elle s'y était fait. Et c'était une de ces artistes qui oubliaient ce qui l'entouraient quand elle dessinaient. Elena avait donc croqué avec légèreté la jeune femme. Puis elle rangea doucement ses crayons, se leva, porta son cahier contre son ventre et prit son sac. Elle se mit a pieds joints sur un des bancs où elle était assise, et sauta à pieds joints pour descendre. Elle ria un peu, puis arriva tout près de la sportive. Elle lui sourit, laissa son sac glisser au sol, et lui tendit le carnet.

"Allez, dîtes moi ce que vous en pensez ! En toute franchise, je vous en prie !"

Non, Elena n'était pas du genre à faire attention à se présenter et tout cela. Elle n'était pas pudique, elle n'était pas timide, elle n'était pas réservée, elle n'était pas avare de parole. Elle était naturelle et simple. Elle ne se présenta donc pas et regarda la jeune sportive avec douceur. Elle devait faire partit de Keimoo. Certainement. Elle avait eu l'air un peu bête, lorsqu'elle s'était arrêté de courir pour poser. Elena n'avait jamais vraiment apprécié les poses. Elle aimait dessiner ou peindre les choses en mouvements. Le vol d'un oiseaux, la pluie ou le vent dans un champs, le train partant, les pleures d'une enfant, le saut d'un dauphin... Elle n'aimait pas se faciliter la tâche. Peut être. Mais ce qui est compliqué est bien plus amusant, non ? C'était dans cette optique là qu'Elena vivait en tout cas. Toujours essayer de nouvelle horizon, des choses de plus en plus compliqué, ardue, impossible. Elle avait même déjà essayé de peindre dehors, lors d'un orage. Et même sur un petit bateau qui tanguait au grès des vagues. C'était certes amusant, mais ces peintures n'avait ressemblé à rien. La première était parsemé d'eau, ruisselante, et elle avait ensuite était malade. La deuxième était tremblotante, et Elena avait eu un certains mal de mer par la suite.

Peut être était-elle une fille fragile ? C'est ce qu'elle dégageait, après tout. Fine, fragile, simple, douce, flottant dans des vêtements trop large, un peu perdue. Peut être était ce une partie de sa personnalité. Elle était joyeuse, bavarde, agréable, pénible aussi, optimiste. Elle dégageait une aura de bienveillance et de malignité. Oui, elle était sûrement comme cela. Une espèce de lutin farceur, mais gentil. D'ailleurs, Elena était très mignonne, vêtue d'un bonnet pointu.

La jeune professeure releva légèrement la tête, pointant son regard bleue dans le ciel.

"Il fait vraiment beau aujourd'hui. Un peu trop de vent, mais il fait beau. Vous sortez souvent vous entrainez ici ?"

Ne rêvez pas trop. Elena ne se présentera pas comme cela, en deux minutes. Je vous l'ai dis, non ? Elle est une personne étrange. Et elle ne pensait pas que l'on devait obligatoirement se présenter pour bien s'entendre. Oui, nous sommes au Japon, et oui Elena connait très bien le Japon, mais bon. Elle est russe, et sa compagne n'avait pas l'air tout à fait asiatique.

[Il n'y pas de problème !]

L’artiste qui s’était introduite dans le stade avait eu l’air étonnée de ce qu’avait fait Gabrielle. Elle ne devait pas du tout s’attendre à une réaction pareille de la jeune fille. D’ailleurs, elle n’avait pas l’air de trop aimer qu’elle s’arrête de courir pour prendre cette pose…ridicule il fallait dire. Mais bon, le ridicule ne tue pas sinon Gabrielle serait la première à mourir. D’ailleurs, l’inconnue lui dit clairement qu’elle trouvait ce style de pose pas naturel et que ce n’était pas drôle à dessiner. Bah quoi, qui a dit que quelqu’un en train de courir était drôle à dessiner ? Enfin, en train de courir, pas tellement, plus en train de faire semblant de courir. Mais Gabrielle n’eut pas trop le temps d’y réfléchir. Elle avait à peine repris une position « normale » que l’artiste avait déjà descendu les marches du stade. Elle s’approchait d’elle. Tout compte fait, Gabrielle ne l’avait pas trop mal détaillée de loin. De jolis yeux, un joli sourire,… Mais elle n’en vu pas beaucoup plus car un objet rectangulaire se plaça entre Gabrielle et l’inconnue. Un dessin ? De Gabrielle ? L’inconnu demanda à Gabrielle de dire ce qu’elle pensait franchement de son œuvre. Hum, c’était difficile à dire pour Gabrielle : elle n’avait jamais été douée en dessin. Dans ses plus lointain souvenir, elle voyait encore les petits bonshommes qu’elle dessinait et ils n’avaient rien d’artistique. Alors demander à Gabrielle de critiquer de l’art, c’était trop demandé. Mais bon, Gabrielle s’approcha tout de même du dessin et mit une de ses mains sous son menton, pensant peut-être que l’inspiration lui viendrait plus vite comme ça.
Le dessin devait probablement la représenter en train de courir. Le personnage lui ressemblait assez bien, on avait bien l’impression de vitesse, le décor n’était pas trop mal. Elle ne savait pas trop si ce qu’elle allait dire serait vrai ou totalement dénué de sens mais elle se lança quand même.

« Hum, je pense que c’est bien dessiné….Euh…..C’est assez détaillé et…euh…..c’est précis. Par contre…euh…Je pense que…la sensation de vitesse est légèrement exagérée. Je ne cours pas aussi vite ! »

Voilà, elle avait dit ce qu’elle pensait, enfin, elle avait essayé de communiquer avec une artiste tout en ne l’étant pas elle-même. Mais bon, il fallait bien. Son interlocutrice regarda le ciel d’un air songeur et elle dit qu’il faisait beau. Elle ajouta qu’il y avait un peu trop de vent. Bah, Gabrielle aimait bien quand il y avait du vent ou alors quand il pleuvait. C’était en sorte un défit de plus à contrer, mais c’était surtout pour le plaisir d’être mouillée par la pluie. Elle adorait la pluie. Pour être plus précis, Gabrielle adorait l’eau en général, que ce soit dans la piscine, sous la pluie ou encore dans un verre….Enfin, elle préférait ce dernier rempli d’autre chose comme de la Vodka ou encore toutes sortes de soda ou d’alcool. Oui, cela arrivait à Gabrielle de faire la fête. Son interlocutrice lui demanda ensuite si elle s’entraînait souvent au stade.

« A peu près tout les matins et je vais courir en forêt au crépuscule. Ce sont les meilleurs moments car il fait calme et il n’y a personne…..Enfin, presque. »

Elle adressa un sourire à l’inconnue. Oui, Gabrielle disait ça pour elle. Ce devait être une des rares personnes à l’avoir interrompue pendant sa course matinale. Il y a rarement du monde debout à cette heure-ci.

« Et sinon, qu’est-ce qui vous amène ici de si bon matin ? Profiter du calme et de l’air frais ? Ou encore une envie pressante de dessiner ma personne ? »

De nouveau, grand sourire. Gabrielle, tu l’as cachée où ta modestie ?

[Et c'est moi qui prend du retard, >< Désolée !]

La jeune sportive sembla un instant détailler le portait. Ne sachant que dire, que penser. Il était vrai que ce n'était pas vraiment son domaine à elle, les arts, si elle était sportive. Mais le véritable art touche tout le monde, les ignorants comme les professionnelles. Évidement, le croquis rapide d'Elena ne pouvait être de l'art véritablement magnifique, mais elle espérait tout de même laisser quelque chose dans le cœur de la demoiselle. C'était peut être son but dans la vie. Toucher le cœur des gens. Les ouvrir au monde fabuleux de l'art. La peinture, le dessin, la musique, la photographie... Ce n'était surement pas une mince affaire. Mais c'était son rêve, et elle comptait bien le finaliser. Elle était folle, optimiste, complétement à côté de la plaque, et elle aimait cela.

"Tout est relatif. Selon moi, vous courrez bien vite."

La sportive ne semblait pas vraiment à l'aise. C'était un fait. Elena était sûr de ne pas pouvoir lui répondre si elle lui parlait de math, de sport ou de réaction thermique. Elle n'aimait pas les matières scientifiques, sans pour autant être à la ramasse, mais depuis quelques années, elle n'avait pas fait du tout un saut dans ce monde là et toute ces connaissances devaient s'être volatiliser. C'est ainsi. Si vous ne pratiquer pas, vous oubliez. Les neurones se font la malle. On s'y fait, à la longue. Ne me dîtes pas qu'Elena est jeune donc que cela ne compte pas. Vous aussi, très tôt, vous avez perdu vos neurones ! Dès les premières années, PAF, ceux qui étaient inutiles ont prit la poudre d'escampettes. Les choses inutiles n'existent pas bien longtemps, dit-on. Elena vous direz le contraire, même sans preuve. Certains appelle cela le courage, la ténacité, moi je dirais l'imbécilité et être têtue.

"Ah, le calme de la forêt. Et les senteurs des bois après la rosée. Je vous comprends. C'est tellement reposant.

La jeune sportive semblait lui parler à elle. C'est vrai qu'elle était seule, pas un chat, pas une vie. Presque comme si une attaque de zombie mangeur d'hommes avait ravagé les alentours. Mais les attaques de zombies mangeurs d'hommes n'existent pas. Apparemment.

"J'aime être surprenante !"

Évidement, de l'Elena tout craché. L'artiste resta un moment songeuse, se demandant ce qu'elle venait faire ici. C'est vrai qu'elle n'avait aucune envie au départ de passer là. Elle était fâché avec le sport depuis toute petite, pourquoi y remettrait-elle les pieds à son âge ? Sa mémoire flanchait. Peut être n'était-ce pas important puisqu'elle ne s'en souvenait pas ?

"Je suis devin, je savais que vous serez là alors... AAAAAAAH !"

Chez moi, j'appelle cela la prise de conscience. Chez Elena, c'est une sorte de lumière dans sa tête obscure. Un souvenir qui jaillit d'un coup. Cela arrive à tout le monde, chez elle, cela se traduit par un crie d'épouvante suivit d'une chute. Un sursaut n'est jamais bon chez une personne non sportive et debout sur un banc de stade. Mais n'aillez crainte, elle n'a aucune mal. D'ailleurs, Elena se releva aussitôt et partie dans un grand éclat de rire, avant de s'étouffer un peu et de dire entre deux hoquets se qui lui arrivait.

"Je viens de me souvenir. J'allais à l'Académie Keimoo. Pour faire le tour des lieux. Et je me suis perdue !"