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 Et que s'effacent nos souvenirs...

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MessageSujet: Et que s'effacent nos souvenirs...   Et que s'effacent nos souvenirs... EmptyVen 23 Oct 2009 - 23:03

[PV Lun Marv]
. Infinite White .


Je l'aime.
Aussi simplement que cela.

Il est mon présent, mon futur, mon passé. Mon essentiel.

Lanaru se regarde dans le miroir du studio. On vient de prendre une série de photographie pour un nouveau magasine à paraître. Encore un. Les yeux verts fixent ceux du reflet. L'image de lui penche la tête du même côté, d'un même mouvement.

Est-ce vraiment moi, dans ce grand miroir ?


Il porte des vêtement de grande marque. Son visage est poudré légèrement. Juste assez pour faire ressortir la beauté pâle de son teint. Sur ses lèvres entrouvertes, un peu de poudre tout juste rosée pour renforcer leur courbe à la fois masculine et pourtant si trompeusement féminine. Ses longs cheveux lâchés de part et d'autre de son corps androgyne viennent se loger, joliment coiffés, au creux de son dos.

Lanaru pose doucement sa main contre la froideur du miroir, cherchant dans ce contact une réponse qui ne viendra pas. Cherchant à apaiser un instant la morsure de la solitude par sa propre dualité d'un instant.

Où es-tu ? Que deviens-tu ?

Sais, tu que moi....

"Lanouskiev ? La voiture attends."

Le dénommé sursaute, s'éloignant aussitôt du miroir. Fourrant ses mains dans ses poches, Lanaru se hâte pour rejoindre Hideto dont la main paternelle ébouriffe un peu le haut de cette chevelure d'or. Le regard bienveillant du japonais posé sur la finesse de ce corps mis si élégamment en valeur par les vêtements de haute marque.

Hideto ? Je peux aller faire un tour ?

Le vieux japonais soupire, doucement. Comme s'il pressentait...
Mais il ne relèvera pas, se contentant de hocher gravement la tête et de simplement répondre :

"Bien sûr."

Lanaru ne fait que sourire. Mais son regard ne sourit déjà plus, depuis bien trop d'années pour un si jeune homme.
Cela fait si longtemps, maintenant. Est-ce qu'il va bien ? Est-ce qu'il est heureux ? Est-ce qu'il est... amoureux ? Est-il seulement... encore ici ?

Les rues défilent, invisibles, indifférentes. Il ne sait pas vraiment pourquoi est-ce qu'il est sortit au lieu de rentrer bien sagement à l'agence avant de rejoindre son appartement loué par Hideto. Cet appartement solitaire, hors de cette ville, loin de l'académie. Loin de...

Les pas de Lanaru s'arrêtent un instant à hauteur d'une vitrine d'articles de mariage et il ne peut s'empêcher de regarder les bagues posées dans leur écrin. Celles pour les hommes.
Au milieu de cette foule de japonais, Lanaru se sent terriblement anachronique. Il a le mal de son pays. Le mal de Lui ? Sans doute un peu.
Et dans son cœur pas encore vraiment adulte et déjà si amer, Lanaru se demande si un jour il pourra porter une bague comme celles de la vitrine. S'il saura un jour... être deux plutôt que seul? Éternellement figé dans les neiges immaculées de son cœur trop grand, trop cassé.


Doucement, le russe reprends son errance, le cœur en berne. Il sait qu'Hideto n'est pas dupe. Il sait aussi combien il déteste cet appartement si loin d'ici. Combien il s'y sent seul. Et combien d'hommes jouent de son corps immature, lorsque tombe le soir. Pour oublier. Pour anesthésier jusqu'à ses souvenirs. Faire le gigolo des autres pour ne pas devenir un fantôme à force d'amour déçu.

Et pourtant, il ne peut l'effacer de sa rétine.
Il l'a capturé, lui le chaman de Sibérie. Ensorcelé par un démon d'Afrique.

Je t'aime. Chaque battement de coeur qui m'éloigne de toi m'est intolérable.

Lanaru a peur, au fond. De ne plus jamais revoir ce garçon aux yeux verts et aux cheveux d'or. Une gamin trop mature, pour lui qui est si étranger à toute sociabilité avec les jeunes de son âge. Ce gamin qu'il a trahi. ce gamin dont il est... Si amoureux. Car Lan ne peut qu'aimer Lun.

Peu importe le lieu, peu importe le moment...

Il voudrait le revoir. Juste lui parler. Il n'a pas le droit. Hideto l'a assez sermonné. C'est pour ça qu'il a éloigné Lanaru. Parce qu'il voit bien que cet amour ne fait que détruire lentement le jeune mannequin dont les yeux tristes n'expriment plus que de la peine. Il a trop vu son jeune protégé sursauter à chaque silhouette ressemblant un tant soit peu à Lun Marv. Il a trop vu le russe vomir les repas avalés et trop vu cet air tristement désolé lorsqu'il le sermonne sur la nourriture.

Lanaru ferme un instant les yeux et ouvre les bras sur le bord du trottoir. Un vent froid s'engouffre autours de son corps fragile, faisant voler le haut de soie crème et l'écharpe brune qui ceint le cou délicat. Mais le froid ne l'atteint pas. Il n'y a que celui de son cœur qui importe.

Une rue au Japon. Si proches, ce jour là, par les caprices de la géographie et du destin.

Mais vont-ils seulement se rencontrer encore une fois, eux qui ne savent que se déchirer ?

[Clos ou bien PV à Lun uniquement ^^]
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MessageSujet: Re: Et que s'effacent nos souvenirs...   Et que s'effacent nos souvenirs... EmptyDim 25 Oct 2009 - 3:56

Il est assit sur un banc. La foule passe devant lui, ce qui n’a pas beaucoup d’importance. Des corps sans visage, des vêtements et des odeurs qu’il oublie aussitôt. En face de lui sur l’autre trottoir, Lun ne peut quitter un point. Face à cette boutique quelconque, il ne bouge pas. Il pourrait lire que c’est un magasin de mariage, mais la noce n’est pas à l’heure. Il ne voit ni les dentelles blanches, ni les bagues dans leurs écrins de satin. Son regard n’est porté que sur une seule silhouette : trop belle pour passer inaperçu.

Lun a cherché Lanaru Minouska toute la matinée en sachant que ce dernier était au Japon. Maintenant qu’il l’a trouvé, il n’ose plus aller sa rencontre. Lanaru est si beau dans ses vêtements de grands couturiers : il semble déjà appartenir à un autre monde. Un univers où il est exclu. Lun doit l’avouer : il n’a jamais été attiré par le monde des paillettes. Un maquillage qui vous rend plus beau n’est qu’un artifice de trop. Ca va bien à des personnes telles que Lanaru ou Setsumi qui ont besoin de se cacher derrière l’œil des photographes. Pas pour lui. Jamais.
L’enfant d’Afrique n’aimerait pas que son âme soit enfermée dans un cliché.

Il est habillé assez simplement. Un béret d’un orange sombre en l’honneur à Halloween, un tee-shirt avec son numéro de téléphone où s’est noté : « No name, just fuck. » Des bretelles qui attachent un pantalon rayé, qui lui donne son petit anglais tellement anglais. Un pin’s est accroché au béret, une citrouille.
Il porte un sac en bandoulière d’un vert abimé. Lun ne sait pas encore qu’il va bientôt être lassé des tee-shirts et qu’il ne mettra plus que des chemises. Il ne sait pas même que Lanaru est encore amoureux de lui. Il est incapable de lire dans le passé, dans le présent ou dans l’avenir. Par contre, il est certain d’une chose :

Il est terrifié.

Lanaru le terrifie. Il a peur rien qu’à l’idée de le voir. Seulement, l’adolescent n’est pas seul. Entre ses bras endormit, une petite forme remue légèrement. Judith avait de la fièvre ce matin. La nourrice n’a pas voulu la prendre. Lun ne comptait pas sortir, mais lorsqu’il a apprit pour Lanaru.

Il a couru jusqu’à l’appartement de Hideto. C’était trop tard, Lanaru venait de sortir au dire d’une des habitants. « Le beau mannequin blond ? » Lun s’était renseigné de passant en passant, puis il l’avait vu. Il l’avait suivit de loin. Maintenant il était là. Comment dire ? Que pouvait-il lui dire, surtout ?

L’adolescent soupira intérieurement avant de s’approche lentement. Traverser la route n’est qu’un jeu d’enfant lorsque le feu piéton l’autorise. Coup de chance, sinon Lun aurait été renversé.

Il se retrouve face à Lanaru. Le vent faisant danser les cheveux trop bien coiffé du mannequin. Lun sourit doucement.

Ni de bonjour, ni de salut. Rien. Le néant alors que le jeune homme est incapable de garder un sourire. Il le perd. En réalité, Lun vient de se rendre compte qu’il est malheureux. Rien ne pourra changer le fait que Lanaru l’ai abandonné en haut du toit. Comme tous les autres. Il l’a abandonné pour son bien. Comme tous les autres. C’est drôle comment faire du bien à des personnes peut faire du mal.
Lun a mal. Lanaru lui a fait trop de peine.

« La danse … » Murmura l’enfant car l’espace d’un instant c’est véritablement un enfant face à l’impossible qui parle. « Je me l’avais promit. »

Mais l’enfant ne dure pas. Lun tourne le regard en direction du petit café du coin. Celui qu’on trouve dans la plupart des villes.

« Buvons un thé ! » C’est vrai que la voix est tranchante. C’est vrai que ça ressemble plus un ordre qu’à une demande. C’est vrai, aussi que le regard est glacial. Mais fallait-il attendre autre chose de la part d’un adolescent qui a eu le cœur brisé par le départ de Lanaru ? Et le corps souillé par un camarade de classe amoureux de Lanaru qui s’est vengé sur lui.

« … Tu pourras partir après. Ca, tu sais faire. »


Lun n’attend pas même une réponse. Il s’est déjà retourné, il s’est déjà assit sur une table. Posant sur le sac servant potentiellement de couffin d’appoint, l’enfant qui émet un petit bruit de pleurs. Ces derniers s’intensifient avant de stopper brutalement quand la main de Lun se place sur le ventre du nourrisson aussitôt calmé.

Lun ne sait pas son futur. Il ne sait pas qu’Adam viendra. Qu’il perdra un enfant, qu’il en abandonnera un autre. Comment pourrait-il le savoir ? Il ne veut pas devenir un homme qui fuit. Il ne veut pas être dans cet avenir-là. Il veut une nouvelle chance. Peut-être que Lun n’est pas l’enfant de cet homme-là. Mais plutôt sa réincarnation. Son droit de tout recommencer. De tout changer.

Spoiler:


Dernière édition par Lun Marv le Ven 6 Nov 2009 - 15:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Et que s'effacent nos souvenirs...   Et que s'effacent nos souvenirs... EmptyVen 6 Nov 2009 - 13:42


Comment en étaient-ils arrivés là ?
Deux thés fumaient doucement entre les deux protagoniste d'une histoire étrange, d'un ballet qui dérange, au fond, tous ceux dont les yeux se posent sur ces deux êtes mutilés.

Lanaru non plus ne sait pas l'avenir. Il lui arrive de faire des prophéties. Elles ne se réalisent pas toutes. Lui aussi n'est qu'un gamin sans famille, sans attaches, sans repères. Juste un gosse qui n'a pas eut l'occasion de grandir vraiment. Il porte toujours les cheveux longs et il sait qu'il ne les coupera jamais de lui-même. Sauf si son histoire venait à être différente. Sauf si son cœur venait à être recollé vraiment et qu'il devenait...

Homme.


Les yeux du russe sont plissés d'une tendresse dont il déborde à le voir de nouveau là. Juste en face de lui, si proche qu'il pourrait le toucher. Plein de mystères semblent flotter. Des non-dits silencieux. Lanaru n'a pas répliquer aux piques de Lun. Il sait que l'adolescent a raison. Et que quoi qu'il puisse dire, de toute façon, ce sera juste bon à blesser le jeune Marv. Et il aimerait tellement, tellement l'avoir retrouvé heureux avec trois hommes au bras.

Vraiment ?

L'enfant est mignon. Lanaru aimerait cependant ce qu'un gamin de quinze ans fait à s'occuper d'un nourrisson. Etait-ce son enfant ? Celui d'un ami ?
Un bébé avec deux grands yeux innocents. Pouvait-il seulement songer à tout ce qu'il avait fait au jeune homme sans rougir ? Il aurait tout donner pour partager avec Lun ce secret qui lui rongeait le cœur et qui teinta l'eau fragile de ses yeux d'une pointe de tristesse.

Je t'aime, c'est pourtant pas bien difficile à dire. Étrangement ça l'était, cette fois, comme toujours. Il aurait voulu dire tellement de choses, mais il ne réussit qu'à boire quelques gorgées de thé, se brulant toujours la langue d'un liquide trop chaud, comme à chaque fois qu'il le faisait.

Je t'aime, pourtant, c'est pas comme si c'était compliqué à prononcer. Mais il ne pouvait juste pas pas. Il n'en avait aucun droit.

Le jeune homme soupira.

C'est ton enfant ?

Pourquoi fallait-il qu'il y ait autant de jalouse résignation dans sa voix ? Comme un constat amer. Une frontière de plus, acérée de barbelés cruels.
Il ne pourrait rivaliser avec une femme, avec un mère. Il ne pourrait juste pas être l'amour voulu de Marv, il ne pouvait être que le faux ami que l'on déteste. Celui qui s'est enfuit.

Lanaru rougit légèrement de cette pensée. Mais comment lui dire ? Qu'il l'aimait tant que chaque jour était un calvaire ? Qu'il souffrait du manque de lui à chaque minute passée ?
Et que de le contempler enfin, après tout ce temps sans lui, était plus douloureux que tout.

Peut-être était-ce les bonnes choses à dire. Mais elles ne franchirent jamais les lèvres rosées du jeune mannequin. Il aimait tellement Lun qu'il n'avait même pas la force de se battre contre des chimères.

C'est un garçon ou une fille... ton bébé ?

Parler, parler pour ne pas se mettre à pleurer, malgré la voix étranglée, malgré la douleur et la peine.

Je t'aime, encore et toujours. Une succession de syllabes inutiles. Lan ne pouvait juste pas être sans Lun, comme le ciel ne peut être sans la lune. Etait-ce vraiment si important de le lui dire ? Ne pouvaient-ils pas encore et encore se voiler la face ?

Et de derrière les mèches blondes de sa longue chevelure, le regard jusque là baissé de Lanaru se redresse pour croiser celui de Lun, éteint de triste culpabilité. Doucement, du bout des lèvres, celui qui n'est jamais qu'un gamin auquel on a demandé de grandir un peu trop vite, un peu trop tôt, murmure dans ce silence feutré et anonyme :

Je ne danserais plus avec aucun homme.

Un murmure, si bas, pas sûr qu'il soit audible. La vérité pourtant. Il pourra coucher, donner son corps, son âme et sa raison, il n'y aura plus désormais qu'une seule Lune dans son ciel.
Une seule danse qui n'aurait jamais lieu ?
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MessageSujet: Re: Et que s'effacent nos souvenirs...   Et que s'effacent nos souvenirs... EmptyVen 6 Nov 2009 - 17:00


L'enfant.

Lun regarde doucement Judith. Ses yeux ne pouvant quitter cette enfant. Tellement innocente et tellement déjà gorgée d'histoire. Elle était un espoir meilleur pour lui, était-il un espoir meilleur pour elle ? Il vivrait pour elle et son frère. Il devait vivre pour ne pas abandonner ces petits morceaux de cœurs qu'il offrait à ses enfants nés sous une mauvaise étoile. Pas même les siens. Lun en avait bien conscience. Cassandra ne pouvait pas prétendre totalement que ces enfants soient les siens. Elle avait prit le meilleur partit. Entre le petit prince riche à mauvaise réputation et le camé totalement taré sortant et rentrant de prison, le choix devait avoir été rapidement fait.
Le jeune Marv n'avait nullement espéré que ce soit le cas, même si parfois il se demandait si ce n'était pas possible. Des mèches si blondes. Ce n'était là que des doutes auquel il aimerait ne jamais répondre.
Il avait fait finalement le choix de les garder. Malgré sa rencontre avec Marie-Sissi dans le bar ou avec le professeur Logan. Lun avait fait le choix d'aimer et de protéger ses enfants, bien qu'il ai eu conscience au moment de ce choix que ce serait difficile à vivre.

Judith.


Dieu soit loué, pour un adolescent qui ne croit plus en dieu. Il voulait donner une seconde chance, un second espoir à deux êtres qui par leurs passées n'en avaient pas eu. Judith et Philip, des prénoms qui n'avaient pas eu beaucoup de chances. Ils en auraient désormais. Lun ne pourrait pas faire de mal à ses petites créatures. Adorables. Pourtant ? Est-ce que c'était son enfant. Ses enfants.
Dieu soit loué, l'enfant sauveur est né. Mais il n'est ni la petite fille dans les bras de l'anglais, ni le petit garçon dormait dans la chambre de la nourrice. Pas même le père qui n'est que le démon d'Afrique. Démon d'une autre terre. Blond aux yeux verts pour des habitants noirs aux mains abimées.
On ne dit pas noir, ce n'est pas correct. On dit Nord-Africain, et même si tu viens du Sud. Car lui venait du centre. Il disait ce qu'il voulait, et se fichait bien des regards consternés. Ses habitants étaient sa patrie avant que ne devienne cette île anglaise où si bien parlé n'empêche nullement de si mal penser.
C'est sa fille. Personne ne lui prendra. Elle est protégée par les esprits de son père et par les fantômes qui viendront.

Elle n'a que moi.


Lun redresse le visage mais ne peut apercevoir les yeux de Lanaru caché par sa chevelure blonde si bien entretenu par des coiffeurs professionnels. L'adolescent s'empêche de soupirer. Elyott n'aime pas le voir soupirer, alors Lun commence à tenter de ne plus le faire. Malheureusement, c'est comme-ci chacune de ses expressions voulaient ressortir par cet acte stupide. Cette fois-ci, il se reprend à temps.
Il aimait le Lanaru avec ses jupes de bohémienne, ses hauts de grandes marques et ses cheveux détachés un peu fou. Il aimait Lanaru quand personne ne le voyait, excepté quand il plaçait son regard dans le leur de cette manière de montrait qu'il était une splendeur invisible aux yeux des cons.
Ses mains fines prenant le thé, sans le boire. Lun souffle doucement sur le liquide. Il ne le boira pas. Il n'a pas envie de thé. Il n'a pas envie d'être consolé. Ce qui est fait est fait. Lanaru est là pour combien de temps ? Le temps de passer sur un podium. Petit prince des journaux. Tellement plus connus qu'avant par le public des estrades. Bientôt connu totalement du grand public.

Selon la bible, à la création, il y avait un homme et une femme. Cette femme fut tentée par le serpent et croqua la pomme. Et Dieu, en colère, punit la femme de toutes les douleurs du monde. Selon d'autres, la femme apporta toutes les douleurs sur le monde par la boîte de Pandore. Lun est la boîte, et Lanaru demeure être Pandore. Il n'y était pour rien. Ni l'un, ni l'autre. Mais en rentrant en contact, tout s'est déclenché malgré eux.
Seulement toutes les douleurs du monde demeuraient en Lun avec cet insoupçonnable espoir.

Non, sa fille n'a personne. Personne,

Sauf son frère.


Ça ne mènerait à rien. Lun avait attendu Lanaru trop longtemps pour que ce retour soit totalement heureux. Il avait entendu dans l'ancien appartenant du manager, devant sa porte. Il avait attendu devant l'agence de mannequin. Son appartement, se trouvait même dans un immeuble juste en face de ce dernier. Un vieil immeuble à l'aspect peu agréable, mais bien suffisant pour un père de 15 ans et ses deux enfants. Il avait attendu dans l'ancienne chambre de Lanaru, cherchant des objets oubliés par les femmes de ménages. Il avait attendu dans l'écurie de leurs premières rencontres.
Il avait envoyé des mails au manager de Lanaru. Il avait supplié, demandé, imploré. Maintenant trop de temps était-il passé ?
Lun commence à se faire à sa nouvelle vie, mais il n'avait jamais oublié

Lanaru.


Lan et Lun boivent un thé. Lan se brûle, et Lun part en fumée. Lan s'enfuit et Lun disparaît.
Lun ne parvient pas à terminer sa phrase. Il ferme les yeux, cherchant ses mots fuyant un instant le regard de son compagnon. Lanaru. Serait-il possible que Lanaru puisse autant lui faire craindre le pire ? Il était venu ici pour lui. Il y vivait sans lui. Il avait essayé de changer pour lui et finalement. Ce n'était que de la tristesse dans leurs deux voix. Quel beau gâchis. Quel beau chantier. Tout ce bazar, pour en arriver là.

Je ne suis pas un homme.


Je ne suis pas un homme car si j'en avais été un, tu n'aurais jamais pu partir. Je n'aurais jamais laissé ton avion décollé avec toi à l'intérieur. Je n'aurais jamais fermé les yeux sur ma douleur. Tu sais, je suis resté des jours dans ma chambre. J'aurais pu y rester jusqu'à ce qu'on me trouve et m'envoie à l'hôpital si Elyott n'était pas venu.

Pas encore. Mais j'en serais un.


Lun sourit tristement, prenant dans ses bras sa petite fille. Refermant protecteur autour d'elle ses mains. Son regard pénétrant se posant dans les yeux de Lanaru sans qu'il ne le bouge, sans qu'il ne se défit de lui. Il sait son nom d'avant, il ne peut plus le prononcer. Il sait tout de lui, et pourtant il préfère ne plus rien savoir. Lanaru, ce n'est pas toi qui m'a abandonné. C'est moi qui n'ai pas su te retenir. Je …

Je suis désolé, Lan'. Je n'ai pas su te protéger. Ton tuteur avait raison. Je te faisais du mal.

Ca fait aussi mal de le penser que le dire. Lun penche le visage, l'envie de pleurer n'est pas loin, mais n'est pas présente. On n'a pas le droit de pleurer quand on présente ses excuses. Il faut le faire avec la tête haute et s'empêcher d'avoir mal et de faire mal. Même si c'est totalement impossible.

Je voudrais. Au fond, ca n'a pas d'importance. Es-tu plus heureux, maintenant ?
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