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 Souvenirs [PV Lun-chou]

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John Stephens
♣ Université - 1ère année
John Stephens


Capricorne Cheval Age : 33
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MessageSujet: Souvenirs [PV Lun-chou]   Souvenirs [PV Lun-chou] EmptyLun 9 Nov 2009 - 11:38

Un après midi de libre, un jours sans école, parfait dans un sens, mais que faire dans ces cas là. En fait c'était la grande question de John. Ayamé était occupé, le terrain de moto fermé pour rénovation, alors que pouvait il faire. Ne sachant pas trop quoi faire il avait pris pour une fois le temps de se préparer. Il avait retrouver une tenue qu'il affectionnait particulièrement quand il était encore en Angleterre. Un pantalon style militaire mais bleu nuit, un t-shirt noir, des sorte de rangers noir et son éternel blouson qui lui avait attiré tant d'ennuis. En repensant à tout cela il eut un petit sourire tinté d'ironies. Tellement de chose avaient changé depuis le temps, mais pas sa rancœur et sa haine de certaines personnes. John était alors sortie de l'académie, avec de l'argent, son téléphone et d'autres chose planqué dans la poche intérieur de son manteau. L'anglais avait parcouru pendant un très long moment les rues, avec les mains dans les poches et un air renfrogné, au moins personne ne venait lui parler et cela lui allait parfaitement. En marchant ainsi sans but, cela lui rappelait toutes ces années a ne rien faire, hormis de mauvaises blagues ou des vols dans les rues. Tout cela lui avait valu la prison si on peu dire, même si c'était une simple maison de correction.

*si certains avaient su ce que j'étais devenu je crois qu'ils seraient partit en courant, mais j'ai vraiment bien fait de venir ici, au moins je suis tranquille, j'ai une vie différente, j'ai presque des amis, mais bon n'en parlons pas, car s'il savent ce que je suis vraiment ils vont partir, enfin sauf Aya, il me connait déjà bien donc la dessus je n'ai pas le moindre soucis à me faire. *


Le jeune homme marchait depuis un moment quand il aperçut un bar. Il eut un petit sourire, il avait trouvé l'endroit parfait pour oublier un peu la monotonie de ce jour. Il poussa la porte et alla s'assoir dans un coin tranquille. Il commanda une bière, de toute façon il pouvait passer pour plus âgé et ce n'est pas cela qui allait le rendre ivre. Il soupira doucement. Tout cela était sujet aux souvenirs plus ou moins lointain.


*C'est étrange tout le chemin que j'ai fait jusqu'ici, enfin bon, maintenant je n'ai plus qu'a avancer, mais rien ne va me changer, et heureusement, j'ai mis du temps mais maintenant je sais qui je suis donc c'est parfait. Je suis un sale type avec tout le monde hormis avec mes amis et c'est ce qu'il faut, au moins je suis tranquille maintenant, je sais ce que je veux vraiment. *

Il ferma les yeux pendant qu'il buvait sa boisson directement à la bouteille en choquant certaines personne dans le bar. Mais bon on ne perd pas les mauvaises habitudes facilement. De toute façon pour lui, il n'y avait que ce moyens la pour boire de l'alcool, surtout dans des mini bouteilles comme celle la.

*Rah la bonne pinte dans Pub me manque, je n'y suis pas aller souvent, mais au moins l'ambiance était super, c'est un énorme avantage de faire plus âgé, au moins je pouvait aller partout et on me fichait la paix. Franchement il devrait apprendre a faire une bonne bière , ça manque vraiment ici*

Il reposa la bouteille et ferma les yeux en mettant la tête en arrière sur la banquette, que laquelle il s'était installé. Il n'avait rien d'autre à faire ici que de ressasser les souvenirs plus ou moins agréable de sa petite vie. Mais cela lui ferait pas mal de bien et il pourrait comme cela profiter pour s'amuser avec toutes les bêtises qu'il avait pu faire pendant tout ce temps
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MessageSujet: Re: Souvenirs [PV Lun-chou]   Souvenirs [PV Lun-chou] EmptyMar 10 Nov 2009 - 2:50

De nouveau une journée s'annonçait. Lun ne pouvait deviner si elle resservait une bonne ou une mauvaise surprise. Cependant, il fut contrarié dès son réveil. En effet, en oubliant de charger son téléphone portable, le réveil n'avait pas sonné. Ce qui ne l'avait pas réveillé en retard puisqu'à quatre heures du matin, Philip s'était mit à pleurer puisque sa couche souillée le dérangeaient pour continuer à dormir.
Sans respect pour son père qui s'était couché à une heure du matin afin de terminer quelques uns de ses devoirs avant que le conseiller des élèves ne lui tombent dessus. Pas que Lun y soit franchement attaché mais il serait malvenu qu'actuellement on vienne mettre le nez dans ses affaires.
Or, si vingt minutes plus tard, l'enfant était changé et recouché, ce fut à l'instant que choisit son adorable sœur pour réclamer les mêmes attentions. Lun n'aurait su dire si c'était un jeu sadique que les jumeaux se prêtaient ou s'il devenait paranoïaque à croire que des nourrissons veuillent l'empêcher de dormir. Vers cinq heures, après avoir parlé tout seul comme un crétin en racontant une histoire Débile de mousquetaires aux enfants qui ne devaient de toutes manières pas la comprendre, Lun avait constaté soulagé qu'ils s'étaient rendormir.
Sauf qu'horreur de l'angoisse, lui ne retrouva pas le sommeil. Il en profita pour ranger un peu le studio, faire son lit. Le défaire en s'y couchant. Le refaire en se relevant. Repasser son linge, jeter du linge, sortir des poubelles. Oui, la vie est passionnante lorsqu'on est insomniaque et qu'il n'y a personne de connecté sur les chats de hackers du monde entier.
Sa peine s'était calmé vers les six heures quand son camarade hackers de Londres l'avait informé avoir trouvé les renseignements que Lun recherchait.

Or, Lun perdu dans son ordinateur n'avait pas vu l'heure passé. Ce fut que vers neuf et demi, soit deux heures trop tard, qu'il se rendit compte qu'il aurait du conduire les enfants chez la nourrice et aller en cours. Plein de consternation faîtes à cette situation, il les avait gardé toute la mâtiné.

Ce fut que vers le début d'après-midi qu'il les conduisit chez la secrétaire d'Asuka, qui faisait office de temps à autre de baby-sitter. Après mille recommandations diverses et variées, le jeune adolescent était partit voguer en ville. Pas seul, évidemment, mais en compagnie d'un professeur. Le professeur dit Sad puisque Lun le trouvait aussi triste que Sadique. Après avoir fait des boutiques, Lun se retrouva tout heureux dans des vêtements neufs.
Un chapeau de journaliste en feutre mou sur ses cheveux, deux couettes à l'indienne derrière ses cheveux. Une écharpe d'un blanc immaculé, des bretelles fines et bariolés. C'était plaisant parfois de se faire beau, surtout lorsque tout les regards se retournaient dans sa direction.

Enfin sauf pour le professeur qui après avoir mit les affaires de Lun dans la voiture, l'entraîna dans un bar. Un bar où à peine rentré, il avait déjà plaqué l'adolescent contre un mur, tout en l'embrassant assez sauvagement pour lui faire rougir les lèvres.
Tout aurait certainement finit par un verre de vin puis par une location de la chambre au-dessus, si l'anglais n'avait pas détourné une seconde les yeux. Un garçon était assit sur une banquette, les yeux fermés, une bière à la main.

Il portait un pantalon du genre treillis en bleu nuit, un tee-shirt noir et des rangers dans le même ton. Mais surtout, il avait un blouson. Le blouson. Lun, t'endors-tu sur son blouson ? S'il le savait, il ne serait pas content. Je ne sais pas, je le trouve sécurisant, pas toi ? Non, il sent le dehors, l'usé, la clope et même la boisson. Je sais, ça sent bon.

Ignorant le professeur qui l'appelait, Lun lui fit signe de partir évitant de justesse la main qui allait s'abattre sur son poignet. Étrangement, Sad savait quand il ne devait pas insister. Là c'était un des moments où il ne fallait pas.
Lun savait que John était dans Keimoo. Il lui avait envoyé un message la première fois qu'il l'avait vu. Un message presque choquant : « Ne dis à personne que je suis Warren. » Le nom de famille que Lun portait auparavant. « Je suis heureux de te voir, mais s'il te plait, ne dis rien. »

Pourquoi demander à John de se taire ? Peut-être car Lun se sentait encore coupable. John avait été dans une maison de correction, presque pire qu'une prison. L'endroit, Lun l'avait visité plus tard. Un endroit austère, dangereux. Violent. John avait vécu dans ce endroit-là et Lun n'avait jamais écrit, jamais prit de ses nouvelles.
Comment ne pas se sentir coupable ? Même de son renvoi. Tout le monde avait accusé John d'avoir frappé Lun à l'époque, alors qu'il n'avait rien fait. Et pétrifié par l'ampleur, Lun n'avait avoué que trop tardivement que ce n'était pas John. Personne ne l'avait cru. Sauf évidemment Kodaa, Hélios et Luc et les autres.
Cependant, il était trop tard. Lun savait bien qu'il n'y avait pas que ça. Que John avait fait énormément de conneries, mais quelques part : il était son ami. Il n'avait pas su l'aider.

Lun commanda un verre d'alcool sucré, ainsi que deux verres. En attendant sa boisson, il prit un verre dans sa main et retourna près de John, posant dans un claquement sourd le verre sur la table.

« On ne boit pas au verre. Ce n'est pas correct. »
informa le jeune homme en s'asseyant, un sourire amusé aux lèvres alors qu'il fixait de son regard pénétrant les yeux de la racaille qui était sans nul doute un ami qu'il aurait aimé avoir le courage d'affronter depuis son arrivé à Keimoo. Que c'était étrange de telles retrouvailles.
Lun qui était auparavant Léonard Warren. Quel prénom horrible. D'autant en entier, rajouter aux autres. Il était heureux de l'avoir changé, même si ses amis de l'époque l'avaient toujours nommés Lun.

« Tu n'as pas honte de ressortir ton vieux machin ? »
Questionna directement l'anglais, en montrant du menton le blouson de son camarade. Remontant une jambe sur le canapé, alors qu'une couette retombait sur ses épaules.

« Je n'aurais jamais pensé. »
Informa Lun en parlant calmement anglais. « Que tu deviendrais homosexuel et rangé. Cela dit dit, je n'aurais jamais pensé non plus que tu porterais encore ce manteau. Même si ta coiffure est bien mieux, bel effort de style. »
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MessageSujet: Re: Souvenirs [PV Lun-chou]   Souvenirs [PV Lun-chou] EmptyDim 15 Nov 2009 - 11:19

John avait entendu la cloche de la porte tinté, mais comme il n'attendait absolument personne il ne daigna pas se retourner. Il était plongé dans ses souvenirs. Souvenirs de sa jeunesse, de ses amis, qui soit dit en passant l'avait complétement oublié ou ignorer dés qu'on leur avait appris où avait atterrit le jeune homme. Mais dans un sens il s'en fichait royalement. Il sursauta quand on lui sortit

"On ne boit pas au verre. Ce n'est pas correct.

John connaissait bien cette voix, ces intonation. Il l'avait revu a son arrivée, mais il ne pouvait pas trop lui pardonner, alors il avait oublié tout de lui. c'est Lun, lui l'avait toujours appelé de la sorte, quelques soit son prénom d'origine. Il fixa son regard bleu acier dans celui du jeune homme. Son visage avait repris cette expression mauvaise et peu avenante que tout le monde connaissait bien. Il écouta alors Lun continuer sa tirade en anglais.

« Tu n'as pas honte de ressortir ton vieux machin ? Je n'aurais jamais pensé. Que tu deviendrais homosexuel et rangé. Cela dit, je n'aurais jamais pensé non plus que tu porterais encore ce manteau. Même si ta coiffure est bien mieux, bel effort de style. »

Il lui répondit alors en anglais, avec sa voix grave mais toujours aussi sexy.

"Pour le manteau je crois que c'est mon affaire de choisir si je le sort de nouveau. De toute façon tu n'es plus rien pour moi depuis le temps. Alors évite de me juger. Pour le reste ne crois pas les rumeurs, je suis avec quelqu'un mais qui te dit que je me suis finalement rangé vraiment pour le reste....."


John lui en voulait vraiment. Bon l'anglais avait bien conscience de toutes les bêtises qu'il avait pu faire, mais il n'en avait aucun remord. Il l'avait fait et ne regretter rien. Mais il ne pouvait pas pardonne à celui qu'il considérait comme un frère de l'avoir lâchement abandonné de la sorte. Bon il lui devait bien un truc, grâce a sa lâcheté, la maison de correction l'avait encore plus forgé dans la haine et cela lui avait permis de se venger de certaine personne. Dans le regard du blond, il n'y avait presque que de la haine mais au fond de la douleur, et un sentiment de trahison.


"Ah si ! Il y a bien un truc pour lequel je dois te remercier. Grâce a ta lâcheté et celle des autres, j'ai été dans le meilleur endroit possible pour forger ton caractère et grâce a toi j'ai pu me venger. Mais pour le reste......"

Il n'avait pas achevé sa phrase. Tout lui rappelait trop ce qu'il s'était passé ce jour la. Il s'était battu avec un ami très proche à cause de Lun. En fait, John n'était responsable de rien, mais en supportant pas les insinuation et le premier coup porté il avait répliqué avec toute la puissance et la force qu'il avait. Bon il avait été bien amoché tout comme son adversaire, mais lui était partie en maison de correction à cause de tout son passé.

"Tu me veux quoi ? "


Il avait parlé de ce ton dur et mordant que personne ne lui connaissait vraiment an Angleterre. Mais ce ton là il l'avait pris pour sa survit avec les autres. Il avait bien changé depuis la dernière fois qu'il avait vu le jeune homme ne face de lui en Angleterre. Bon il avait bien eut le message, mais en voyant l'expéditeur il n'avait même pas ouvert le message et l'avait tout bonnement oublié. Avant que Lun ne répondent il prit un nouvelle rasade de bière au goulot. Il n'avait pas envie d'écouter ce qu'on avait à lui dire. Bon au fond de lui dans un sens il était vraiment heureux de retrouver ce garçon, mais comment oublié la rancœur.



"Toujours habillé comme un lord, puifff ça m'étonne pas de toi, t'adore qu'on te regarde et qu'on t'admire....."


Ton mordant, il le connaissait, on ne pouvait pas lui dire non, enfin si John le pouvait. Mais les autres étaient en extase devant lui, le regardaient partout. John a une époque l'avait défendu et soutenue, mais maintenant il ne le pourrait plus. La seule chose qui pouvait calmer la fureur bouillonnante du jeune homme serait des excuses et de vrais. Mais il se demandait si l'autre en serait capable. John faisait exprès d'être mauvais pour voir sa réaction en fait.

*Laisse moi, j'ai tant de rage que je risque de pleurer et cela tu ne serait pas me consoler, tu ne peux même pas imaginer comment j'ai pu t'en vouloir et comme j'ai pu souffrir de cet abandon*

John posa avec brusquerie la bouteille et refixa ses yeux glacés dans celui de son compagnon. Pour ceux qui ne le connaissait pas on n'aurait pu y lire que de la haine, mais il y avait autre chose de plus infime mais présent, que seul les être qui le connaissaient vraiment pouvait déceler dans ce regard
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MessageSujet: Re: Souvenirs [PV Lun-chou]   Souvenirs [PV Lun-chou] EmptyLun 16 Nov 2009 - 19:14

Ce soir-là ? Fallait-il donc que John lui en veuille encore. Comment ne pourrait-il pas lui en vouloir ? Ils étaient un groupe uni, populaire et aimé. John était peut-être un garçon à mauvaises réputations mais c'était en partie à cause de sa famille, de son passée et du groupe en lui-même. Il était solitaire et pourtant si proche d'eux. Si doux dans le fond. Un peu comme …
Mieux valait ne pas y penser. Lun se souvenait parfaitement du mal qu'il avait fait. Il n'aurait jamais du sortir seul. Il n'avait pas su correctement se défendre et en revenant dans le collège, il n'avait trouvé que naturel de se réfugier dans les bras de John. C'était sécurisant cette odeur de clope et d'alcool qui émanait d'un vieux cuir. C'était l'odeur de sa famille, seulement. Avait-il eu besoin de le frapper ? Avait-il eu besoin de laisser Luc et John se battre sans parvenir à ouvrir la bouche stupéfié par la peur que Luc ne lui pardonne pas.
Maintenant, évidemment qu'il trouvait son comportement stupide. Lun ne peut pas refaire son passé, encore moins celui de John. Il n'aurait jamais pu lui reparler après ça. L'adolescent se souvenait encore amèrement des consolations odieuses de ses camarades de classe.

Il ne pouvait pas même s'excuser. Certains diraient que c'était déjà un bon début. Cela étaient peut-être des gentils. Lun ne voyait pas comment il pourrait consoler John et se faire pardonner de l'avoir fait passer pour un pervers homosexuel et violent. Car le pire c'est que les rumeurs étaient devenues limite calomnieuses. Faisant passer Lun pour une pauvre princesse en détresse et John pour un monstre tapi dans l'ombre venant essayer de le tuer.

Un sourire, alors qu'il se fait nommer de petit prince. C'est vrai. Cela dit, avant, il était le fil de. Le fils de se tenait d'avoir l'air de bonne famille. Pour faire bonne figure. Ils étaient après tout là pour ça, eux tous. Des bonnes figures. C'est pour qu'on avait séparé Kodaa et Hélios, pour ça que John avait été renvoyé. Pour ça que Lun avait été envoyé ici. C'était mieux ainsi. On empêche les gens de s'exprimer et on décide pour eux.

Un doux sourire.
- Lun. Lun, mais … pourquoi as-tu l'air si triste ?
- Je ne sais pas. Kodaa et Hélios. Ils vont m'abandonner, hein. Ils sont amoureux, ils m'oublieront.
- On oublie pas quelqu'un parce qu'il est amoureux. C'est le blouson de John sur toi. Il sait que tu lui as prit ?
- Ne lui dis pas.
Murmure suppliant d'inquiétude, le chétif adolescent petit prince s'engouffrant dans le manteau. Doux d'un adolescent recroquevillé sous les planches de la salle de théâtre. Ses bras se refermant autour de son corps. Il était terrifié : si John et Luc trouvaient une petite amie, est-ce qu'ils ferraient comme Hélios et Kodaa ? Toujours dans la chambre, jamais là ?

Ce doux sourire, sur le visage de Lun, revenait du passé. Il regardait son compagnon, l'affrontant sans se battre. Acceptant ce qu'il disait. Acceptant le fait qu'il est fait une erreur. Cette erreur était peut-être la raison qui poussait aujourd'hui Lun a ne plus abandonner aucun ami. Même ceux qui lui font le plus de mal comme le jeune gothique sombre ou son ex-petite amie. Peut-être aussi la raison qui le faisait douter de son droit d'aimer.
Il n'a jamais su aider ceux qui le protégeaient.

« Aramis. »

Lun ferma douloureusement les yeux, attrapant la main de son compagnon entre les siennes. Se penchant pour poser la tête sur cette main maintenue de force. Oui. John n'était plus un adolescent qui se battait contre lui-même. Il avait certainement subit l'enfer. Lun ne voulait pas dénigrer cet état de fait. Ce serait comme croire qu'il était encore un jeune enfant inconscient et précieux. Si seulement John savait ….
Mais il ne devait pas savoir. Jamais. Jamais. Aucun de ses amis d'avant ne devaient savoir. S'ils apprenaient, Lun ne pourrait pardonner à celui qui leur aurait dit. Sa vie lubrique, l'accusation de Cassandra. Les problèmes avec la police et les enfants. Ce dernier devra bien être dit un jour ou l'autre, mais Lun trouverait une belle façon de le dire.

Un mensonge. Un mensonge de plus. Il n'aurait jamais autant menti à ses meilleurs amis avant. Pouvait-il seulement qualifier de meilleur ami ? Tous séparés, la plupart retrouvés ici. Le destin est parfois tellement cruel qu'on peut comprendre qu'on en souffre.

« John, … te venger ? »

Le regard de Lun s'est posé inquiet sur son camarade. Il ne comprend pas cette phrase. John aurait-il fait du mal à quelqu'un ? C'était impossible. Aussi impossible qu'improbable. Aramis ne ferrait jamais du mal à quelqu'un. Limite lui casser la tête, oui. Mais ce n'est qu'une manière de parler pour dire une bagarre que tourne mal.
Lun se leva lentement, mais au lieu de partir il se contenta de prendre l'alcool qu'on lui emmenait, murmurant au serveur qu'il ne devait pas bouger quoiqu'il arrive. Glissant un billet entre eux, avant de venir s'assoir sur la table, passant ses jambes autour de John pour l'encadrer. Soulève son visage d'une main ferme, quoiqu'évidemment trop douce.

« Je ne m'excuserais pas. Je ne te renierais pas, non plus. Qu'importe ce que je dise, de toute manière, tu as subit seul les épreuves et rien ne peut effacer cela. Que veux-tu que je te dises, John ? »


Quel âge avait Lun à l'époque 12 ou 13 ans, peut-être ? Il avait toujours agit comme-ci il était un petit prince et jouait semblant d'être un adulte. Ce qui avait finalement conduit au scandale. Comment avouer à cet âge-là que sa mère adoptive qui vient de divorcer avec son père adoptif a abusé de nous et qu'on se perd dans des bars infâmes. Lun n'avait jamais demandé l'aide de personne, mais par contre il n'avait jamais abandonné quelqu'un avant ce jour-là fatidique.

Ce jour-là où Lun s'était rendu compte à quel point il devait être égoïste.

Le jeune homme referma brutalement les bras autour de John, retombant sur ses genoux, l'enlaçant avec une force presque violente.

« Maintenant que je t'ai retrouvé, Aramis. Je ne te laisserais pas me quitter. Je me rattraperais, je te le promets. Je ne veux pas que tu sois en colère contre moi, si tu as quoique ce soit un jour à me demander, je le ferrais. Autant pour toi que pour celle que tu aimes. Maintenant, calme la colère de ton coeur. Elle ne nous apportera rien. »


Dernière édition par Lun Marv le Lun 16 Nov 2009 - 23:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Souvenirs [PV Lun-chou]   Souvenirs [PV Lun-chou] EmptyLun 16 Nov 2009 - 23:01

« Aramis. »

John grimaça quand son interlocuteur lui redonna ce nom, il ne pouvait plus le supporter, c’était au delà de ses forces. Il n’était plus cet adolescent que Lun avait connu, il était dans la force de l’âge et la puissance de ses 17 ans.

« John, … te venger ? »

L’anglais eut un sourire mauvais et froid. Bien évidement que personne ne savait ce qu’il s’était passé chez lui, les coups qu’il avait rendu à son père, les coups donnés à sa mère, et bien entendu ce qu’il avait reçu en échange. Son dos était constellé de marques, de reste de brulures, comme ses bras et tout le reste. Mais cela personne ne pouvait les voir. Quand le jeune homme s’installa sur la table, les jambes venant l’enserrant, le blond ne broncha pas. La façon dont Lun lui remonta le visage ne le surprit pas, mais son regard se chargea d’une telle rancœur que l’anglais la sentait au plus profond de son être.


« Je ne m'excuserais pas. Je ne te renierais pas, non plus. Qu'importe ce que je dise, de toute manière, tu as subit seul les épreuves et rien ne peut effacer cela. Que veux-tu que je te dise, John ? »

*Alors ne t’excuse pas, mais ne reviens plus me voir, tu ignore ce que j’ai enduré. Je n’ai vraiment plus envie de t’écouter, et de te voir. Tout ce dont tu es capable c’est de faire souffrir les autres, je le sais, alors ne m’approche plus*

Quand Lun arriva sur ses genoux tout en l’enserrant avec force, John fut presque étouffé. Il ne s’y attendait absolument pas. Il allait se dégager avec force comme toujours, mais quand il comprit qu’il allait parler, il ne fit rien.

« Maintenant que je t'ai retrouvé, Aramis. Je ne te laisserais pas me quitter. Je me rattraperais, je te le promets. Je ne veux pas que tu sois en colère contre moi, si tu as quoique ce soit un jour à me demander, je le ferrais. Autant pour toi que pour celle que tu aimes. Maintenant, calme la colère de ton cœur. Elle ne nous apportera rien.
-Tu m’as perdu depuis trop longtemps mon pauvre, tu pense que je vais tout accepter comme ça d’un claquement de doigts ? Tu ne veux pas ???? Mais bien sur, mais pourquoi je ne le serais pas ? Et appelle pour encore une fois Aramis et tu comprendras ta douleur !! Ce nom m’est insupportable, je ne suis plus un mousquetaire depuis très longtemps. »

L’anglais se leva en entrainant Lun avec lui. D’un geste rapide il le rassit sur la table, mais tout en le gardant contre lui. C’était étrange mais dans un sens cette position lui rappelait des moments forts et précieux. Il voulait à la fois le détacher de lui mais aussi le garder. Il était assez content déjà de ne plus avoir les jambes de Lun qui le tenait, il avait agit assez vite pour se détacher le bas, mais pas le haut. Il passa un bras autour de la taille du jeune homme et le colla encore plus à lui. Sa tête se glissa prés de son oreille et lui dit d’une voix doucereuse

« Oui je me suis vengé, j’ai fait du mal et je ne m’en veux pas du tout, j’ai fait vivre l’enfer à mes parents et j’ai eut le surnom qui me colle a la peau depuis le temps…Je crois que tu ignore complètement celui que je suis devenu depuis le temps…..tu me retrouve….enfin façon de parler….tu retrouve celui que tu n’a jamais vraiment connu…..Tu ignore beaucoup de chose, et tu voudrais que je t’accepte comme avant ? Je crois que je ne pourrais pas. »

John s’écarta légèrement de lui pour voir son visage. L’anglais était plus grand que son compatriote. Une idée folle lui traversa l’esprit. Il voulait que Lun le déteste pour qu’il ne revienne plus vers lui. Il allait surement le regretter, mais c’était peu être la seule façon de faire.

« Tu parle de celle que j’aime ? Mais qui te dit que j’aime une femme ? Je crois que tu fais comme toujours fausse route mon pauvre Lun….. »

A ce moment précis il colla ses lèvres contre celle du jeune homme. Jamais encore il n’avait fait cela. Mais bon ainsi il aurait à dos toutes les groupies de Lun. Il ne força pas la barrière des lèvres du jeune homme et se détacha bien vite. Il sentait les larmes lui monter aux yeux, il savait qu’il allait regretter ce geste mais hors de question qu’il le montre

« Tu voulais que je t’embrasse depuis longtemps, et voila c’est fait tu dois être content maintenant ……Mais c’était un baiser d’adieu, je ne veux plus avoir à faire a toi, tu as ta vie de populaire, d’aimant a groupies, moi je suis une personne de l’ombre, je n’ai plus envie d’être dans ton monde….Tu comprend on ne fait plus parti du même groupe »


John sentait ses bras vouloir retenir le jeune homme, mais il devait le repousser. Il devait le chasser, il voulait le blesser pour arrêter de souffrir. Mais en même temps tout au fond de lui il voulait le retrouver, ce jeune homme qu’il avait toujours protégé, celui qu’il avait couvé, celui qui avec Luc était comme un frère. Mais maintenant qu’il l’avait rejeté il ne voulait pas faire marche arrière. Il pouvait être parfois bien têtu. Il le regarda de nouveau, une larme coula sur sa joue, une unique. Il ne voulait pas ce qu’il le voit pleurer. Personne ne devait le voir


« Je ne suis pas un être bon comme tu pourrais le croire, je suis un méchant. Je ne suis plus ton gentil petit Aramis qui te protégeait et qui faisait presque tout ce que tu voulais. J’ai changé, je pourrais vraiment te faire du mal, mieux vaut que tu me laisse maintenant….. »


John se voulait vraiment blessant et mauvais, mais c’était si dur avec Lun. La seule chose qu’il espérait avec ce baiser, c’est que le jeune homme soit vraiment écœuré et qu’il parte en courant. Le bras qui tenait le jeune homme se relâcha. Il sentait toujours le corps de son ami d’enfance contre lui mais ne pouvant plus le regarder après ce qu’il venait de faire il leva la tête et regarda le plafond. Ses larmes se mirent alors à rouler doucement


« Laisse moi, retourne dans ton monde, retourne avec ceux qui sont tes amis maintenant…. »

Il avait dit cela d’une voix où contrairement au début percé une notre de douleur et de tristesse, mais il ne pouvait pas la cacher. Comment dire a Lun que la dernière phrase qu’il lui avait dite avait fait remonter tant de bonheur pour lui. Il ne savait pas s’exprimer il était méchant quand il avait quelques chose à dire….
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MessageSujet: Re: Souvenirs [PV Lun-chou]   Souvenirs [PV Lun-chou] EmptyMer 18 Nov 2009 - 1:26

Il était fort probable que Lun aurait été blessé d'entendre les pensées de John Stephens. Elles étaient assez semblables à celles du gothique parfois très effrayant Maeki Oyuki. Ainsi aux yeux des amis, Lun n'était bon qu'à faire souffrir les autres. C'était douloureux de l'entendre, mais que pouvait-il faire à part l'accepter ?
Quand il était enfant, Lun allait souvent près d'un fleuve africain qui traversait son petit village. Lorsqu'il s'ennuyait Lun y allait avec sa petite tortue. Il la mettait sur le bord du fleuve et il jouait à la regarder avancer pas après pas. Il aimait cette tortue autant qu'il aimait un lapin blanc que son père lui avait offert. Un jour, il devait avoir moins de cinq ans, Lun avait prit son lapin à la place de la tortue en pensant que ce serait plus amusant. A peine arrivé au bord du fleuve, l'enfant avait libéré le lapin qui s'était mit à sautiller pas après pas. Comme lorsqu'il était avec la tortue, Lun l'avait laissé gambader jusqu'à ce qu'un lycaon, un petit loup d'Afrique, ne sorte de l'ombre et ne dévore le lapin.
Étrangement la vie de Lun était plein de petite morale. Qu'avait-il retenu de cette histoire ? Qu'on ne peut tout simplement pas changer un élément de notre vie sans que cela influer totalement sur la suite des évènements.

J'ai oublié ma plume,

Lun n'avait aucun mal à l'avouer : il se sentait totalement coupable. Seulement à quoi bon demander pardon ? Il était un enfant, un enfant perdu, terrorisé par l'idée que s'il disait qu'il avait voulu forcer John à l'embrasser on allait le pointer du doigt. Il avait été tellement idiot. Et ensuite, il avait été trop tard. Lun avait eu beau dire à tout le monde la vérité, personne n'y croyait. Il n'avait pas même pu voir John. Demander à un père adoptif qui a des problème avec votre famille natale de voir un type qui vous a soi-disant agressé ne fonctionnement pas vraiment.
On l'accusait même de mentir pour couvrir son ami. Cela devenait risible, tant il devenait un héros tentant de protéger John alors que ça avait toujours été le contraire.

Lun ne réagit pas lorsque son camarade le repoussa sur la table, le gardant contre lui. L'enlaçant même un peu plus. Il se contenta de laisser sa tête reposer sur la poitrine de son camarade, voulant entendre les battements de son cœur. Il profitait de chaque moment de chaque seconde.

J'ai oublié mon parchemin,

La voix doucereuse ne l'inquiéta pas vraiment. Après tout, John avait le droit d'être en colère. Lun ne se battrait pas contre lui : il ne voulait pas se battre. Il voulait retrouver un peu des brides éclatées de son enfance heureuse. Luc, John. Lui. Kodaa. Hélios. Il en avait tellement besoin. C'était ses amis : ses amis les plus chers.
Il ne voulait pas que John en veuille aux autres. Ils n'étaient pour rien. Ce n'était pas de leur faute si Lun avait merdé sur toute la ligne. Il ne pouvait pas retirer le fait qu'il avait commit de graves erreurs. Que pouvait-il faire ?
John s'écarta un peu de lui, le temps de voir son visage. Lun sourit alors avec tendresse, l'écoutant parler de femme, puis lui disant qu'il faisait fausse route. Un homme ou une femme, Lun s'en fichait bien. Il se fichait bien tant que son camarade était heureux. Il devait sans doute l'être puisqu'il était amoureux et de nouveau socialement intégré.

« … Ara …. »

Je n'ai plus d'encre dans mon écritoire,

Les lèvres de Lun sont closes par celles de son camarade, alors que les yeux du garçon s'écarquillent avec surprise. Non, Lun ne s'attendait pas vraiment à voir John l'embrasser : encore moins dans un bar où se trouve un serveur. Certes. Lui l'aurait fait : mais pas John. John ne supportait déjà pas quand Lun, à Londres, lui sautait dans le dos pour l'enlacer par le cou en lui demandant s'il avait rêvé de lui.
Les doigts de Lun se plaquèrent contre le torse de son camarade le temps de le sentir se détacher de lui. Ses joues légèrement rougis par ce simple baiser aurait pu donner l'impression d'un jeune adolescent timide. Ce n'était pas le cas. Pourtant, en réalité, John venait d'embrasser Lun et c'était assez rare que le jeune homme soit embrassé. En tout cas, assez rare dans ses circonstances-là. Quand il ne fallait pas le premier pas, les autres s'en prenait pas directement et chastement à ses lèvres.

Sauf que pour John, cela ne devait pas signifier : « je te veux » mais plutôt : « Degage ! »

Pourquoi l'embrassait-il ? John avait toujours refusé de le faire. Que Lun supplie, gémisse, implore. Quoiqu'il arrive c'était toujours un non clair net et tranchant. Parce qu'il n'était pas homosexuel, parce qu'il n'était pas attiré par Lun.
Lun se faisait une raison à chaque fois, ça l'amusait un peu d'embêter son camarade mais …

Alors c'est avec de l'encre invisible sur du papier imaginaire,


« Je sais. »

Un murmure aussi doux que le fil de l'eau.

« Je sais que tu n'es pas mon protecteur et que tu as un peu changé. Mais, Aramis restera toujours Aramis, et je suis prêt à le protéger cette fois-ci. »


Lun a renfermé ses bras sur son ami, de peur qu'il se sauve, il l'enserre avec inquiétude. John est son ami, le perdre lui ferrait tellement mal au coeur. Ho, il l'avait déjà perdu, mais jamais il ne l'avait réalisé. Il ne pouvait pas l'admettre : John, Kodaa, Hélios, ils avaient été sa famille. Ils avaient été les bras qui l'encerclent, la bonne conscience et parfois la mauvaise. Tellement de blagues, tellement de rire.
Tellement de bêtise. La fois où Lun avait volé le soutien-gorge de Cassandra pour le brandir en drapeau au milieu d'une pièce dramatique. Et cette fois-là où il avait mit un seau d'eau glacé au-dessus de la chambre des deux amoureux.
Lun se souvenait de la colère de John lorsqu'il avait écrit à sa place des lettres d'amour à toutes les filles de l'école et toutes celles qui étaient venus le voir.

Et une plume d'air,


De peur qui l'abandonne, Lun resserra son étreinte. L'embrassant, presque timidement, inquiet, sur le bord de la paupière. Retirant cette larme indécente. Il n'en vaudra jamais la peine. Lun sait qu'il ne vaut pas la peine des larmes de John. Il est heureux maintenant.

John est une racaille mais c'est surtout, quelques part, son frère. Son ami. Son allié.

« … Je n'ai pas besoin de m'en aller pour te trouver. Tu dis que tu n'es plus le même, mais c'est toujours le même vieux blouson sentant l'alcool. C'est toujours la boisson que tu bois au goulot. C'est toujours la tignasse folle et l'envie de cacher tes sentiments au monde entier.
Tu es Aramis. Rien au monde, pas même toi, ne peut changer cela. »


Comment le lui montrer ? Le lui prouver ? Lun n'en avait aucune idée. Il savait user des mots, user de son corps. Mais il ne pouvait s'amuser à embrasser John à cet instant. Ce dernier avait été punit à cause de ça déjà, et quand aux mots : John ne semblait pas y accorder une grande importance.

Doucement Lun se retournant pour prendre son verre, buvant quelques gorgées comme-ci cela pourrait l'aider. Il demeura le visage caché, évitant de croiser ainsi le regard de son camarade afin de cacher en partie la rougeur de ses joues. Il n'arrivait pas à croire que John l'ai embrassé : c'était si inattendu. Une sorte de punition pour avoir essayé de le forcer à le faire dans le passée ? C'était presque aussi douloureux.

Que je t'écris ses mots :


Demeurant dans cette position, Lun chuchota lentement : « J'ai confiance en toi, John. J'ai totalement confiance en toi. Je ne sais pas le mal que tu as fait, mais je suis convaincu que si t'étais vengé, c'est parce que tu n'avais pas le choix. »

Là était peut-être la force de Lun Marv, il ne lui était pas possible de croire que quelqu'un puisse devenir méchant.

« Que ce soit elle ou lui, ça n'a pas d'importance. Tu as trouvé quelqu'un. Et c'est bien. »


Enfin ça devait l'être bien. Lun redressa le visage en direction de son camarade, se levant de la table afin de prendre le visage entre ses deux mains. Passant son pouce sous l'oeil de ce dernier.

« Je t'ai tellement fait souffrir, mon jeune ami. Je voudrais que toute ta colère et ta souffrance disparaissent. J'aimerais mieux porter le poids de ta douleur que te voir supporter ce fardeau. Je suis certain que Luc serait heureux de te voir. Ma vie …, elle est ce qu'elle, mais tu en fait intégralement partie. Regarde-moi. Je ne vois pas un monstre face à moi, je vois un jeune homme, bientôt un homme qui a toujours les mêmes yeux, même s'ils semblent plus sombres.
Tu as toujours les cheveux fous. Tu aimes toujours la bière … ce qui n'est pas franchement du bon goût, et ton cœur est toujours aussi innocent qu'avant. A quoi te sers-tu de le nier ? Je ne sais pas tout de toi, mais je sais par contre lire en toi. »

Que tu ne vois pas.

La main de Lun a relâché le visage de son camarade.

« Les mousquetaires. Un pour tous, tous pour un. Nous sommes à toi, je suis à toi, comme tu es à moi. Jamais rien n'effacera la trace de notre passage dans ton cœur. Alors, dis-le moi en face, John. Dis-moi que tu me hais. Dis-moi que tu voudrais me voir mort. Si tu le dis, fais-le de toi-même. Si tu veux me voir disparaître, alors tu n'as qu'une option : partir le plus loin possible ou me faire partir, car rien de ce que tu pourras faire m'empêchera de savoir qu'Aramis est un mousquetaire. »
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MessageSujet: Re: Souvenirs [PV Lun-chou]   Souvenirs [PV Lun-chou] EmptyMer 18 Nov 2009 - 13:35

« Je sais. Je sais que tu n'es pas mon protecteur et que tu as un peu changé. Mais, Aramis restera toujours Aramis, et je suis prêt à le protéger cette fois-ci. »

John eut presque le souffle coupé de nouveau quand Lun le serra ainsi. Il ne lui connaissait pas une telle force, un tel besoin de garder l’autre contre lui. Il était plutôt surpris et ne savait pas comment faire. Ses larmes continuaient de couler le long de ses joues. Il ne savait pas comment les arrêter, maintenant qu’elles étaient là il se doutait bien qu’il faudrait qu’il attende qu’elles se tarissent d’elles même. Quand John sentit que son ami anglais l’embrassait doucement sur la paupière il se raidit brusquement. Cela n’allait pas dans le sens qu’il avait espérait, loin de là. C’était même plutôt le contraire qui était en train de se produire.


« … Je n'ai pas besoin de m'en aller pour te trouver. Tu dis que tu n'es plus le même, mais c'est toujours le même vieux blouson sentant l'alcool. C'est toujours la boisson que tu bois au goulot. C'est toujours la tignasse folle et l'envie de cacher tes sentiments au monde entier.
Tu es Aramis. Rien au monde, pas même toi, ne peut changer cela.
»

*Mais pourquoi reste t il là ? Il faut qu’il parte, je ne peux pas supporte cela, si jamais de lui faisait du mal je m’en voudrais toute la vie, c’est pour cela que je dois le blesser, je dois lui faire mal par la parole. Il doit partir, sinon il aura des ennuies et moi aussi, et je ne veux pas, je suis rangé si on peu dire maintenant, et je ne supporterais pas qu’on mon amour souffre par ma faute.*

John sentit Lun bouger, mais lui ne bougea pas. Il ne pouvait pas bouger. Tout ce que lui avait dit son ami raisonné encore au plus profond de lui. Il tentait de faire le tri dans tout ce qu’il venait de se passer. Il senti de nouveau la tête de Lun contre son torse et se figea une nouvelle fois en entendant les paroles du jeune homme.

« J'ai confiance en toi, John. J'ai totalement confiance en toi. Je ne sais pas le mal que tu as fait, mais je suis convaincu que si t'étais vengé, c'est parce que tu n'avais pas le choix. Que ce soit elle ou lui, ça n'a pas d'importance. Tu as trouvé quelqu'un. Et c'est bien. »

*Pourquoi doit-il encore me torturer de la sorte, il n’a pas le droit. Comment puis-je supporter tant de gentillesses de sa part, je ne cherche qu’à le blesser depuis qu’il est arrivé, et lui me dit des choses pareils, ce n’est pas possible. Je ne peux pas supporte tout cela*

Malgré tout John ne bougeait pas. Il aurait pou partir, s’enfuir, mais il restait la, sans rien dire ni faire, comme s’il était partie ailleurs. Comme si son être était remonté dans années en arrière. Tout ce que lui disait son camarade le faisait basculer dans une autre réalité, dans une autre époque révolue depuis très longtemps. John était toujours de marbre quand son ami essuya ses larmes de son pouce. Le pauvre anglais ne savait plus ce qu’il convenait de faire. Il allait ouvrir la bouche dans Lun parla de nouveau.

« Je t'ai tellement fait souffrir, mon jeune ami. Je voudrais que toute ta colère et ta souffrance disparaissent. J'aimerais mieux porter le poids de ta douleur que te voir supporter ce fardeau. Je suis certain que Luc serait heureux de te voir. Ma vie …, elle est ce qu'elle, mais tu en fais intégralement partie. Regarde-moi. Je ne vois pas un monstre face à moi, je vois un jeune homme, bientôt un homme qui a toujours les mêmes yeux, même s'ils semblent plus sombres.
Tu as toujours les cheveux fous. Tu aimes toujours la bière … ce qui n'est pas franchement du bon goût, et ton cœur est toujours aussi innocent qu'avant. A quoi te sers-tu de le nier ? Je ne sais pas tout de toi, mais je sais par contre lire en toi. Les mousquetaires. Un pour tous, tous pour un. Nous sommes à toi, je suis à toi, comme tu es à moi. Jamais rien n'effacera la trace de notre passage dans ton cœur. Alors, dis-le moi en face, John. Dis-moi que tu me hais. Dis-moi que tu voudrais me voir mort. Si tu le dis, fais-le de toi-même. Si tu veux me voir disparaître, alors tu n'as qu'une option : partir le plus loin possible ou me faire partir, car rien de ce que tu pourras faire m'empêchera de savoir qu'Aramis est un mousquetaire.
»

John étouffa un sanglot. Que cette tirade le touchait, qu’elle était belle mais si douloureuse. Il aurait voulut que Lun le jette, lui dise des choses horribles, mais il ne le faisait pas, tout au contraire il le réconfortait, lui redonnait tout ce dont il avait besoin. Il était entrain de retrouver sa famille et ses amis. Mais celui lui causait également une douleur des plus vive dans la poitrine. Lui qui disait être un cœur de pierre il sentait qu’ne fait il était un cœur fragile qui attendait ce moment depuis si longtemps. Alors contre toute attente il serra des deux bras Lun. Il enfoui sa tête dans son cou et ses larmes redoublèrent. Il n’arrivait pas à parler alors qu’il le devait, il savait qu’il devait lui dire tout cela, tout ce qu’il avait dans le cœur depuis le temps, ses éléments qu’il avait fermé, ne pensant plus jamais les sortir, mais maintenant ils devaient s’échapper pour libérer le poids des épaules du jeune homme.

« Pardonne moi, je ne peux pas. Je ne peux pas te chasser, j’en suis incapable. Tu es le frère que je n’ai jamais pu avoir. Tu es ma seconde famille comme Luc. Tu es l’ami qui m’a toujours compris, même si tu me faisais enragé régulièrement, mais je ne t’en voulais jamais vraiment, tu étais le petit frère que je voulais toujours protéger. Quand on s’est battu avec lui, mon cœur s’est scindé en deux, j’ai cru mourir. Mais j’ai tout gardé, j’ai lutté pour survire, ou plutôt pour vivre avec cette impression. Mais je ne t’en voulais pas en fait. C’est à moi que j’en voulais, j’avais tout gâché, j’avais ruiné notre entente. »


John du faire une pose. Son cœur commençait à l’alléger. Mais dire tant de chose était assez neuf pour lui. Le jeune homme était toujours la tête niché dans le cou de son ami. Il savourait cet instant, tout en le redoutant. C’était si dur d’éprouver de pareilles émotions quand on en n’avait pas l’habitude. Il lui fallut de nouveau reprendre la parole.


« Tu te souviens de cette chanson que nous avions ne fois trouvé et qui était un peu notre chanson : « La main dans la main nous allons en combat pour notre pays et pour notre roi. Athos, Porthos D’Artagnan et Aramis sont deux paires de bon amis. La devise qui nous soutient c’est Un pour tous et tous pour un. On peut compter sur nos épées s’il faut défendre notre amitié. » Je crois que je ne comprenais pas bien tout cela, mais quand je me suis fait enfermé j’ai compris. Mais je vous en voulais à tous….Mais avec le temps j’ai compris que comme toujours j’étais dans l’erreur et que tout était en fait de ma faute….. »

John se redressa, ce n’était pas dans ses habitudes de se laissé ainsi aller. Lui qui se forçait toujours à tout contrôler il se sentait tout d’un coup bête d’avoir craqué comme cela, mais il n’y avait pas pu y résister. Il lâchât Lun, un peu mal à l’aise que ce dernier l’ai vu dans cette position de faiblesse. Il enfonça les mains dans ses poches de pantalons. Il se rassit, histoire de calmer la gêne qui l’avait envahie. Il attrapa la bouteille et en avala une bonne dose pour chercher à se détendre. Il reposa la bouteille t regarda son ami enfin il le regarda sans vraiment le faire.

*Je n’aurais pas du craquer de la sorte, il va se moquer de moi, et je sais comment ça va finir, je vais partir en claquant la porte ou je risque de le frapper, enfin pas sur, j’aurais fait ça avec une autre personne, mais je crois qu’avec lui j’en suis totalement incapable. Je ne pourrais jamais frapper mon frère de cœur. C’est quand même débile de dire ça, mais c’est la réalité. Enfin Luc je peux le frapper mais pas Lun. Enfin frapper, pas trop fort pour Luc, sauf la fois où on s’est battu, mais je dois oublier ça. *

John tendit alors la main à Lun pour l’inciter à venir sur ses genoux. A une autre époque il ne l’aurait pas fait, mais Lun le faisait seul, et John soit l’envoyé boulé soit le laissé faire, rien que pour avoir le plaisir de le taquiner. Là il voulait l’avoir pour se rappeler tout ses merveilleux moment d’amitié, de tout ce qui les liés tous ensemble. Il voulait que Lun lui rappelle le bon temps. Il lui dit alors d’une voix douce, rare chez lui.


« Viens, raconte moi le passé, notre passé où nous étions heureux »
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MessageSujet: Re: Souvenirs [PV Lun-chou]   Souvenirs [PV Lun-chou] EmptyJeu 3 Déc 2009 - 2:04

C'était comme recevoir un oiseau brisé, un cœur fatigué entre les bras. Un geste de trop, et l'oiseau s'envole. Un geste de trop, et l'oiseau étouffait. Lun se sent bien maladroit avec du cristal entre les main. C'est comme un enfant qui ne voudrait pas casser son cadeau de noël, mais qui trébuchait dans les escaliers. Que peut-on faire ?
Le petit prince n'osait ni parler, ni broncher, ni même bouger alors que le corps de John reposait sur lui et l'enlaçait avec cette force et cette tendresse que Lun aimait retrouver. Il pouvait sentir les larmes de l'adolescent dans son cou, le rendant humide et ses propres remords tourner dans sa tête. La position n'avait rien d'agréable, John avait beaucoup de force et il reposait de tout son poids dans les bras de son camarade. Les larmes étaient gênantes. Pourtant Lun se contenta de passer une main dans le dos de son ami et une autre dans les cheveux. La position n'était peut-être pas des meilleurs, mais au moins le gardait-il près de son cœur. Et Lun aurait accepté mille fois plus de larmes et un poids bien plus lourd, s'il avait pu empêcher John de le fuir comme il comptait le faire.

A quelle moment de sa vie tout s'était-il stoppé ? A quel moment de sa vie était-il passé d'un groupe populaire à populaire tout simplement. Pourtant, ici, il avait retrouvé des amis. Ce serait injuste de ne pas le reconnaître. Miu, son petit chaton doux comme l'océan. Keio et ses cheveux aussi roux que les poils des chats. Setsumi, évidemment. Set' qui avait été un souffle nouveau dans sa vie. Elyott qui lui donnait parfois envie de s'arracher les cheveux. Tant d'autres. Sora ?
Mais il ne fallait pas penser à Sora. Pas maintenant.
Pas maintenant, sinon Lun oublierait John et le passé. Il retomberait dans cette mélancolie qu'il trainait depuis des jours au point de vouloir se faire sauter par son professeur aujourd'hui. Histoire d'oublier un peu la douleur du rejet. La douleur de n'être qu'une salope pour celui que Lun voyait en ami.
C'était peut-être ce qu'il éprouvait comme grande tristesse depuis quelques temps. Les autres, Lun s'en fichait. Pourtant si un de ses amis le jugeaient salope ou pute alors son monde devait s'écrouler.

Cependant aucun d'entre ses amis n'étaient les mousquetaires. Aucun d'entre eux ne l'avaient vu pleurer, ou craindre les démons du passé. Ici Lun se mentait et mentait à tout le monde. Cette vie lui allait car elle empêchait le moment où il devrait affronter la trahison d'un nouvel ami comme cela avait été le cas avec Cassandra et surtout, sa propre trahison comme il l'avait fait avec John. En étant totalement proche de personne, il ne risquait rien. Sauf la solitude.

Les mousquetaires. Fut un temps, rien d'autres n'avaient d'importances dans l'univers de Lun. Fut un temps, il en oubliait son petit frère, il en oubliait son père et sa famille natale. Il se fichait de tout le monde. Il envoyait balader, valser, la plupart des lois et dansait avec le diable en personne. Rien n'avait d'importance tant qu'il pouvait retrouver John. Tant qu'il pouvait sauter dans les bras de Kodaa pour lui réclamer une cigarette, ou faire des blagues à Hélios.
Rien n'avait d'importance. Sauf les mains dans les poches de Luc quand il était son ombre permanente. A l'époque où ils n'étaient jamais l'un sans l'autre, l'autre sans l'un. Pourquoi s'étaient-ils perdu ?
Pourquoi avaient-ils perdu ?

Lorsque John commença à parler, Lun retint son souffle sans y prendre garde. Il avait peur, vraiment peur. Un bon observateur aurait vu que sa main tremblait légèrement, l'idée d'entendre que John le détestait le pétrifiant. Puis le soulagement qui le gagna au fur et à mesure. Il ne pouvait pas le chasser. Il en était incapable. Lun sentit toutes les peines qui commençaient à naître dans son coeur reprendre leur place.

*Ho, Aramis ….*


Lun ne l'aurait jamais laissé partir, mais que John reste de son plein gré le rassurait. John ne l'avait pas oublié et c'était une tristesse infinie encore qui restait. John et Luc. Ils se complétaient par leurs vies similaires, par les coups qu'ils prenaient. Ils s'étaient bien trouvés. Sur un ring de boxe ou dans une rue étroite. Ils savaient se battre, et l'un et l'autre aux caractères si compliqués et différents pouvaient donner l'impression de deux frères. Deux frères qui s'étaient battus sans raison à cause d'une petite abeille. Lun aurait aimé dire qu'il était désolé. Vraiment. Il voyait bien que ce serait important de le dire, mais il ne voyait pas l'intérêt de le faire. D'autant maintenant, alors qu'il tremblait de peur. Alors qu'il était toujours trop fier pour avouer qu'il ne contrôlait pas toutes les situations.

Et les mots font d'autant plus mal, que John pense que c'est de sa faute. Lun ne peut l'admettre. Comment aurait-il pu ne pas se défendre ? Comment aurait-il pu ne pas se mettre en colère. Lun, puis Luc, contre lui. C'était certainement trop.

Lun alla chercher la main de son ami, la regardant avec lenteur. Intrigué, curieux et doux. Il voulait le laisser terminer et il voyait que John n'avait pas finit de parler. Il le laissa faire, cette tête nichée dans son cou ne le dérangeait plus tellement. Il le laissait parler, dire ce qu'il désirait.

Et John termina de la plus belle de toute les façons. Lun posa sa main sur son visage, le laissant se redresser. Un peu moins de tristesse dans les yeux, mais beaucoup plus de douceur.

« Aramis, ce n'était pas de ta faute. »


Lun le le laisse boire et se laisse tirer sur les genoux de John. Étrangement, il sait que cela n'est rien. Pourtant, lorsque John parle du passé où ils étaient heureux, le doute l'assaille : John était-il heureux ? Il devait l'être. Il n'avait pas traversé des continent pour être aussi malheureux là-bas qu'ici. Il n'avait pas prit bateau et navire pour simplement rien faire.

C'est étrange d'être assit sur les genoux de John sans avoir à lui demander, voir à le forcer par des multiples demandes avant de le faire céder. C'est étrange aussi de trembler autant. Lun ne voulait plus s'attacher à des racailles. Pourtant, il en avait rencontré quelques unes depuis son départ. Sora devait être la plus importante :
Certes. Mais Lun ne s'autorisait aucun droit sur elle. Entre un petit prince narcissique et lui, il avait déjà fait son choix sans laisser à la racaille le droit d'avoir son mot à dire. Lun avait prit cette fâcheuse habitude : de faire des choix à la place des autres.

Là, il n'y avait de son coté aucune ambiguïté. Lun avait beaucoup aimé John, mais il ne risquerait rien qui pourrait compromettre la vie amoureuse actuelle de son amie et la petite étincelle de leur amitié retrouvée.
Comme il ne lui parlerait pas de sa vie actuelle. Etre un père ou une putain. Il ne voulait pas que John le juge. Il ne voulait pas entendre de lui qu'il était inconscient et qu'il aurait mieux fait de ne pas prendre de responsabilités.
Des autres, cela le touchait un peu. De lui, ça le briserait un peu.

« Le passé ? »
Murmura Lun. C'était idiot, d'habitude tout lui revenait simplement. Maintenant qu'on lui posait la question, il ne savait pas par où commencer. Parler d'eux. Parler d'eux, c'était risquer de lui faire monter les larmes aux yeux et Lun s'était promit de ne pas pleurer lorsqu'il aurait l'occasion de rencontrer John.

Alors Lun contourne la question, ses doigts jouant avec les cheveux de son ami.


« C'est étrange. Kodaa et Hélios sont aussi à Keimoo, ... »
Lun hésite un instant, avant de rajouter « Luc aussi. » Comme une évidence. Lun ne s'imaginait pas aller quelques part sans Luc. C'était un peu indissociable, l'un comme l'autre.
Son front se pose sur le torse de son ami. Lun voudrait tout lui dire. Lui dire qu'il qu'avec Cassandra tout s'est mal passé. Que John avait raison, qu'elle se moquait de lui. Lui avouer qu'elle l'avait piégé. Dire tout le mal qu'il avait eu lorsqu'on l'avait accusé de viol. Lui parler des enfants, de sa vie ici. Du fait qu'il était populaire, pute et populaire ? Lui dire qu'il était désolé, aussi. Aussi, d'avoir trahit le serment des mousquetaires en les voulant les oublier. Oublier sa vie d'ailleurs pour ne plus souffrir de ce manque en lui.

Lun voudrait lui dire qu'il aimait sa présence. Que ce manteau lui manquait pour dormir et qu'il aurait tellement besoin de John.

Mais les dés étaient pipés. Le jeu n'était pas juste. Lun n'avait pas le droit de les lancer pour changer son destin. Il ne pouvait pas entraîner John dans son propre malheur. Alors il garderait le silence. Il garderait ses doutes et ses peurs et profiterait de son ami comme jamais il ne l'avait fait.

Il profiterait d'être sur ses genoux qui lui auraient certainement été refusé des années plus tôt. John aurait certainement finit par céder, mais pas de son plein gré comme ainsi.

Le jeune homme a reprit le verre propre, regardant John dans les yeux avec défis.

« Bois avec un verre. A quoi bon revenir sur nos histoires passées ? Nous avons un avenir pour construire tant d'autres souvenir. John …., tu es en couple avec qui ? »


La question ne se veut pas trop curieuse. Elle l'est. Qui a ravi le coeur de son ami ? Lun n'en a pas la moindre idée. Pourtant s'il savait. Cette personne lui ai proche. Ce serait étrange de voir comment le passé et le présent se confondent dans ce couple. Dans cette pensée. Et pourtant, quelque part, il serait douloureux pour Lun d'apprendre que c'était vraiment un garçon.
Car cela signifierait qu'il plaisait véritablement pas à John à l'époque.

Il aurait pourtant tant aimé être ….

Qu'importe. Le passé, il le laisserait dans la tombe londonienne qu'il avait abandonné avant de prendre l'avion. Lun soupire, remuant un peu sur John pour chercher son verre.

« Ca t'arrive souvent de venir seul dans un bar ? »

Lun rejeta son regard moqueur autour de lui cherchant un autre fantôme mais ne tombant que sur le serveur. Ce n'était pas pour rien que le professeur l'avait attiré par ici. La clientèle à cette heure devait être assez rare. D'ailleurs vu le regard inébranlable du serveur, il devait en avoir vu bien d'autre. Les tâches indiscrètes laissés sur certains canapés d'ailleurs en disait long.

L'homme devait sans aucun doute se méprendre sur Lun et John, mais cela Lun s'en fichait bien. Le visage de Lun est redevenu sérieux. Alors qu'il appelle son ami par son surnom. La gravité dans ses yeux d'un enfant de quinze ans contrastant avec ce corps de petit prince excentrique. Ho, il craint un peu de poser sa question mais Lun sent qu'il n'a pas le choix.
Elle lui trotte désormais trop dans la tête.

« Aramis, je ne te jugerais jamais. Jamais. Mais, mais, qu'as-tu fait à tes parents ? »
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MessageSujet: Re: Souvenirs [PV Lun-chou]   Souvenirs [PV Lun-chou] EmptyDim 6 Déc 2009 - 16:18

« Bois avec un verre. A quoi bon revenir sur nos histoires passées ? Nous avons un avenir pour construire tant d’autres souvenirs. John …., tu es en couple avec qui ? »

John eut intérieurement un mouvement de recul. Il était heureux avec Ayamé, mais il avait un peu peur d’en parler, même si c’était en parler à Lun. Il savait qu’il avait raison pour le passer, mais pour lui le passer était toujours là. Une sorte de terreur sans nom. Quelques choses qui se cache mais qui peut ressortir sans prévenir. Comme la présence de Lun dans ce bar ou l’annonce que les autres étaient également à l’école, mais surtout ce qui lui faisait mal c’était que Luc était là aussi, que ferait il s’il le revoyait comme cela se passerait il ? Tant de question que la seule présence de ce petit être sur ses genoux avait fait germer dans cet esprit torturé.

« Ca t'arrive souvent de venir seul dans un bar ? »

John le regarda, mais Lun lui regardait ailleurs. C’était mieux ainsi en fait. Que pouvait-il lui répondre. Il y avait tant de chose dans le passé de John, dans ces moments de solitudes. Pour lui la seule façon d’oublier les souvenirs ou de ne pas sombrer totalement dans l’envie de se battre était de venir dans un bar, de boire, enfin raisonnablement, même s’il fallait le reconnaitre il avait tendance a bien tenir l’alcool. Il ne savait pas quoi lui répondre. Mais dans un sens, il devait répondre déjà à beaucoup de questions que lui avait posées Lun. Il cherchait maintenant à savoir comment il allait lui répondre. Il fallait dire que même lui ne comprenait pas trop pourquoi le destin avait joué avec lui. A la base il avait toujours était dans les bras des femmes mais jamais des hommes. Il cherchait encore ses réponses quand une nouvelle question de son ami traversa ses pensées

« Aramis, je ne te jugerais jamais. Jamais. Mais, mais, qu'as-tu fait à tes parents ? »

C’était un peu la question qu’il redoutait. Mais elle avait était posée, alors il faudrait surement y répondre. John était d’une nature franche, et il avait tendance a répondre clairement, mais parfois il préférait détourner. Mais là ? Comment la détourner, il n’en était pas vraiment capable. C’était Lun, certes il lui avait toujours dit les choses franchement pendant toutes ces années ensemble, mais là un fossé c’était creusé et il ignorait si quelques chose avait été brisé par ce fossé qu’il trouvait immense. Il serra un peu plus Lun contre lui et posa son menton sur sa tête.

« Il y a beaucoup de chose a dire Lun…..Même trop…..Je vais te répondre…..même si tu sais que ce n’est pas mon fort……Oui je suis en couple…..avec un homme…..je ne pensais pas que cela arriverait….je n’ai jamais aimé quelqu’un et encore moins un homme….le destin est souvent joueur…..Il s’appelle Ayamé….. »

John s’arrêta quelques secondes pour boire de nouveau directement à la bouteille. Il ne supporter pas de mettre la bière dans un verre, pour lui cela dénaturer le goût et tout ce qui allait avec. En fait in reproduisait tout ce qu’il avait vu il y a longtemps à la télévision. Il attendit quelque seconde puis décida de poursuivre. Il y avait tant à dire mais si peu de mot pour les dires.

« Je suis avec un homme, et jamais je pense que je pourrais aimer quelqu’un comme je l’aime lui. Je suis incapable de décrire ce sentiment qui m’habite quand je pense à lui…quand le le vois…..Je ne pensais pas qu’un jour je pourrais ressentir cela…. »

Un sourire et une petite étincelle brillait dans ses yeux quand il pensait à celui qui remplissait sa vie de joie. Il se demandait comment continuait, mais rapidement il réussi à reprendre le fil de toute les questions que lui avait posé son ami d’enfance.

« Oui je viens souvent dans les bars…enfin je venais souvent….trop de raisons indicibles me poussaient à agir ainsi….Oui nous avons un avenir a construire….Le passé doit rester ce qu’il est…le passé….un souvenir…. »

Les yeux du jeune homme se voilèrent, pour lui le passé était un monstre prés a vous fondre dessus, a tué votre avenir. Il fallait en parler pour qu’il ne revienne pas à la charge, mais si Lun ne voulait pas lui parler de leur passé commun, alors il n’insisterait pas. De toute façon, il le savait le fossé était la. Il n’avait pas le droit de se rappeler les bonnes choses, il n’avait plus le droit que de penser à tout ce qui avait été mal, tout ce qu’il avait fait endurer aux autres pendant tout ce temps. Il lâcha Lun et se recula un peu, même si la position n’était pas confortable, il devait le regarder dans les yeux. Il n’y avait que ce moyen pour que Lun comprenne la haine qui l’avait habité pendant tout ce temps où ses parents lui avait fait subir les pires humiliations possibles.


« Je leur aie fait vivre l’enfer, je leur ai fait payer ce qu’ils m’ont fait subir mais je leur ai rendu au centuples….J’aurais pu les tuer, mais je n’avais jamais ce qu’il fallait sur moi, sinon je l’aurais fait, je n’aurais pas hésité….j’étais leur esclave mais l’esclave qui leur faisait voir les pires tourments. Je suis devenu leur bourreau….Il m’ont surnommé la Peste, comme la peste noire il y a des années. Je pouvais tuer a n’importe quelle instant, et sans le moindre remords….Ils l’ont compris, voila pourquoi je suis arrivé ici….. »


John prit de nouveau une grande rasade de bière. Voyant qu’elle était vide, il en commanda une autre. Il pouvait en ingurgité une bonne quantité. Le serveur la lui apporta sans vraiment le regarder, mais le jeune homme n’y fit pas attention. Il reprit Lun contre lui.


« Il n’y a pas à dire, le Destin est cruel, il fait revoir des gens qu’on ne pensait jamais revoir, on veut leur en vouloir, les détester, mais c’est impossible, la seule peur qu’on a s’est de les perdre de nouveau….C’est vraiment cruel comme façon de voir les choses…Le destin joue vraiment avec les gens….Mais je crois que je vais changer ce destin maintenant…. »


John était en fait ailleurs, il disait des choses un peu étranges, mais la frontière entre le passé et le présent était un peu confondu avec Lun sur ses genoux. C’était si difficile à concevoir que son esprit partait ailleurs, que ses souvenirs lui faisaient si mal que tout était mélangé. Mais bien avisé qui pourrait le remarquer du premier coup d’œil. Cependant en sentant l’odeur du jeune homme il réussit malgré tout à reprendre un peu ses esprits.

« Je ne boirais jamais de la bière dans un verre c’est une horreur et c’est stupide, la bière ça se bois au goulot directement »

Et oui il répondait avec un certain temps de retard à ce que Lun lui avait dit. Il venait dans un sens d’y penser. Il avait dit cela d’un ton un peu taquin, histoire de ne pas se remettre a pleurer, il se serait alors senti stupide et aurait voulu partir en claquant la porte derrière lui.

*La vie est trop cruelle, je voulais le jeter, ne plus lui parler, le haïr et voila que je lui parle, que je me confie, mais je ne le veux pas, je crois que la vie m’a bien changé, enfin que ma plus belle rencontre m’a changé *
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MessageSujet: Re: Souvenirs [PV Lun-chou]   Souvenirs [PV Lun-chou] EmptyVen 11 Déc 2009 - 18:16

Les bras de John autour de lui et sa tête posée sur son épaule n’inquiétaient pas Lun. Sa main passant dans les cheveux de son ami le temps de jouer avec quelques mèches, peut-être plus dans un réflexe que dans une vraie envie de consoler l’autre. Son esprit occupé par les propos de son camarade. C’était un peu des souvenirs qui refaisaient peu à peu surface au fur et mesure. Lun essayait de se souvenir des parents de John. Il avait du les voir trois ou quatre fois. Pourtant rien ne venait. Rien de vraiment rassurant.
A l’époque déjà Lun n’aimait pas les adultes. Il n’avait jamais prit le temps de penser à eux. Les parents de Kodaa étaient les seuls dont Lun se souvenait encore. Ce qui était naturel puisque la mère de l’un était amie avec le père de l’autre.

John prit le temps de répondre à la première question. Lun eu une lueur inquiète dans le regard lorsqu’il entendit le prénom de son tuteur. Néanmoins, il n’y a peut-être pas qu’un Ayame dans toute l’académie. Dans le cas contraire, Lun avait titillé et embêté la relation avec qui John sortait. Il faudra qu’il pense à ne plus le faire. Ce serait dommage de briser une amitié pour une autre.
Lun voyait un incroyable tour du destin : l’ancien et le nouveau. L’aîné du passé et celui du présent qui finalement étaient un couple.

Soupirant en voyant le jeune homme boire à la bouteille, Lun préféra s’abstenir d’un nouveau commentaire. Il n’aimait pas la bière. Il n’aimait ni l’odeur, ni le goût. Ni même la couleur qui lui donnait l’impression d’être de l’urine. Lun savait bien qu’il était injuste : c’était une boisson aimée par bien des personnes et ne coûtant pas trop cher.
Peut-être mais lui n’arrivait pas à ce faire à l’odeur de cette boisson qui lui rappelait les ivrognes dans le métro. Ceux qui posaient sans vergogne leurs paluches sales sur son corps et le prenait pour une femme. Ceux qui se proposaient pour une nuit en le voyant seul dans un bar. Ces hommes qui sous l’effet de l’alcool devenaient des bêtes. Des monstres qui font peur aux enfants la nuit et veulent dévorer le chaperon rouge sans laisser une seule de ses mèches blonde.

Lun était assit sagement lorsque John se recula afin de mieux le voir dans les yeux. Comme souvent depuis qu’il était arrivé au Japon, Lun demeura silencieux. Il laissa à John le loisir de dire ce qu’il souhaitait dire. Enregistrant au passage ce qu’il disait. La vengeance. La peur. La peste. Bourreau de ceux qui lui avaient fait du mal. Un rendu pour un prêté.
On change, on n’y peut rien. On n’est plus aussi blanc qu’autrefois.
Le cœur de Lun se pressa dans sa poitrine. Une seule pensée faisait baume à ce qu’il entendait : John était heureux et en couple. De ce fait malgré son passé tortueux, il parviendrait à se reconstruire. L’amour doit servir à cela. Et c’est pour cette raison que Lun aurait aimé ce battre pour Jun et son amoureux. Car rien ne peut rendre plus fou et plus fort que l’amour.
Il en avait la certitude. Il en avait la certitude depuis qu’il avait été capable de tout abandonner pour Cassandra quitte à s’en être brûler pour le restant de sa vie les ailes. Le pire dans cette histoire c’est peut-être le manque le regret.

Pourtant là où était la différence c’est que John s’était vengé. Lun n’avait jamais songé à se venger des autres. C’était ridicule : parfois il faisait mal. C’était sur l’instant. Il ne préméditait pas ses mauvaises actions.
Et là : Tuer sans remords.

Lun ne croyait pas une seconde en ce qu’il entendait. La mort, John était-il capable de la donner aussi facilement ? Ce n’était pas vrai. Lun aurait voulu protester : dire que l’autre n’aurait jamais été capable de tuer ses parents de sang-froid. Dire que John était une bonne personne qui n’était pas cruelle. Pourtant il se garda de toute réplique, laissant l’autre boire. Laissant le garçon agir à sa guise.
Qu’est-ce qui empêchait Lun de répliquer ? Les paroles de Kodaa dites un mois plus tôt. Il n’aimait pas ce qu’il était devenu et Lun en éprouvait de la honte. Honte d’avoir déçu son ami. Honte d’être devenu laid même pour ceux qui l’avaient aimé.

John n’avait semble-t-il pas encore vu le con qu’il était devenu. Il ne voulait se risquer à le laisser voir.

« Mais je crois que je vais changer ce destin maintenant…. »

Lun redressa un regard septique, un peu curieux. Que voulait-il dire ? Lun ne comprit pas très bien. Il haussa des épaules, riant un peu en entendant John dire que la bière se buvait au goulot. Le garçon aux cheveux blonds eu un léger haussement des épaules.

« Alors ne bois plus de bière. Tu vas devenir un quarantenaire à bedaine. »

Le garçon a enlacé son camarade avec chaleur.

« Tu t’es défendu face à eux et ce n’est pas de la méchanceté. Que pouvais-tu faire d’autre ? John, tu n’as pas à te sentir coupable ou penser que tu as été affreux. Survivre oblige parfois à faire des actions qu’on juge soi-même. Ne te juge pas, nos passés doivent faire de nous ce que nous sommes. »


Lun s’est relevé lentement, lascivement, mais assez fermement. Ses mains repoussant avec douceur les bras de John autour de lui afin de lui laisser de l’espace mais aussi afin de retourner s’asseoir en face de lui. Ce n’est pas son genre pourtant de s’éloigner d’un contact. Lun veut-il mettre une distance entre eux deux ? Ce n’est absolument pas le cas. C’est juste gênant d’être sur les genoux de John.

Lun n’a plus le même âge et plus le même genre de fréquentations avec les autres. Se retrouver sur les genoux d’un autre garçon pour une raison d’amitié ne lui ait pu arrivé depuis une éternité.

Ce saut dans le passé le met légèrement mal à l’aise. Il regrette de ne plus être aussi innocent et insouciant qu’avant. Il ne l’était pas, certes. Mais au moins, il semblait l’être bien plus. Tout comme John sans doute.

La main de Lun s’est posée sur la joue de John comme pour ne pas l’inquiéter de cette séparation. C’était tellement douloureux tout le poids de ces pensées en l’autre. Tellement étrange. John pouvait-il porter un sac si lourd et inutile sur ses épaules ?
Personne n’est assez fort pour cela. Lun l’avait découvert à ses dépends. On peut se prendre aussi fort qu’on le veut : face à la vérité, on n’est que des fourmis écrasées par le poids de ce monde.

« Si tu comptes boire jusqu’à être ivre, je te tiendrais compagnie. Si tu comptes m’entendre parler du passé, je le ferrais. Pourtant je pas grand-chose à dire. Tu y étais autant que moi. Les mousquetaires…. »

Me manquent.

« .. étaient sans doute le groupe le plus populaire du collège. Je doute qu’aucune personne ne puisse remplacer notre force et notre humour. Chaque couloir doit se souvenir des éclats de rire, des colères lorsqu’on se fâchait. Des farces et des bagarres. De l’alcool qu’on buvait et des clopes qu’on se volait.
Je doute qu’un professeur ait oublié nos frasques bonnes ou mauvaises. »


C’est au tour de Lun de boire un peu, repoussant des mèches blondes de ses cheveux. Il parle avec sérieux mais sans gravité. Son sourire demeurant sur ses lèvres colorées. Lui qui avait prévu de passer une après-midi dans les bras du professeur sadique pour oublier un peu le poids de ces dernières semaines. Le voilà désormais devant un ami, qui n’a rien d’ancien.

Les rencontres fortuites sont sans doute les pires.

« Il fallait bien grandir. Je vous ai tous vu partir, les uns après les autres. Toi d’abord, … à cause de moi. Puis D’Artagnan dont les parents ne supportaient les méfaits et la complicité avec Hélios et qui a été envoyé ici pour une éducation loin de son camarade. Porthos a quitté le collège pour rentrer dans une institution privée.
Puis à mon tour. »


Lun fit un signe de la main comme pour signifier que désormais c’était bien loin derrière lui. Il ne pouvait pas faire un bon temporel. A quoi bon ? Rappeler que Luc et John se battaient sur un ring pour s’amuser. Rappeler leur éclat de rire lorsqu’ils commentaient les filles qui venaient les voir et les bagarres à la sortie des bars ?
Ce serait se souvenir de la douleur que tout cela n’existe plus.

« Tu n’aurais jamais accepté aussi facilement de me prendre sur tes genoux. »
Remarque le jeune adolescent alors qu’il jetait un regard en direction de la porte. « Ne pas me perdre, me haïr. »

Le jeune adolescent reporta son regard forêt dans les yeux d’Aramis, n’oubliant pas une seconde de l’observer : essayant de trouver ce qui avait changé, mise à part la vieillesse évidemment. « Je croie que tu ne me perdras pas. Je croie qu’au fond, je finirais pas te perdre. Regardes-toi, John. Tu as bien changé, bien c’est le mot. Tu ne dois pas regarder avec tristesse le passé car tu n’aurais jamais connu le bonheur d’Ayame ou la perte de ce poids qu’était tes parents. Nous étions heureux dans notre bulle mais on fermait les yeux sur nos propres souffrances. »

« Nous étions insouciants mais nous aurions finit par nous faire du mal. Ici tout est propice à la chance d’un futur meilleur. Tu dois te donner le droit d’être heureux. »


Lun termine son verre, fermant les yeux en sentant le goût de l’alcool si sucré descendre en lui. C’est un peu son deuxième repas d’aujourd’hui, s’il compte le thé et le gâteau au chocolat de la pause de la matinée. Il faudrait qu’il pense à mieux manger s’il ne veut pas finir par ressembler à une brindille.

« John, je suis … pour ton renvoi. Je veux dire que je suis …. »


Le mot n’en venait pas demeurant serré dans la gorge du garçon qui regarda avec inquiétude son camarade. Un peu désespéré de ne pas parvenir à dire le moindre mot d’excuse.

« Je voulais pas …. »

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John Stephens
♣ Université - 1ère année
John Stephens


Capricorne Cheval Age : 33
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MessageSujet: Re: Souvenirs [PV Lun-chou]   Souvenirs [PV Lun-chou] EmptyDim 27 Déc 2009 - 13:01

« Mais je crois que je vais changer ce destin maintenant…. »

Lun redressa un regard septique, un peu curieux. Que voulait-il dire ? Lun ne comprit pas très bien. Il haussa des épaules, riant un peu en entendant John dire que la bière se buvait au goulot. Le garçon aux cheveux blonds eu un léger haussement des épaules.

« Alors ne bois plus de bière. Tu vas devenir un quarantenaire à bedaine. »

John leva la tête quand Lun lui dit cela, mais dans un sens cela ne risquait pas d’arriver, il faisait trop de sport pour cela, et de toute façon au pire il pourrait passer à un alcool beaucoup plus fort, cela ne le dérangerait pas, mais il ne le ferait pas devant les être qui étaient si important devant lui, sinon il savait qu’il aurait le droit a des remarques. John se laissait aller dans la chaleur de son camarade, cela l’apaisait, toute cette fureur était un peu plus calme et semblait doucement disparaitre. Il l’écoutait parler, les yeux fermé.

« Tu t’es défendu face à eux et ce n’est pas de la méchanceté. Que pouvais-tu faire d’autre ? John, tu n’as pas à te sentir coupable ou penser que tu as été affreux. Survivre oblige parfois à faire des actions qu’on juge soi-même. Ne te juge pas, nos passés doivent faire de nous ce que nous sommes. »


John fût assez surprit quand Lun le repoussa, mais il comprit pourquoi. Et le laissa aller. C’était peu être mieux de rester comme cela, il ne voulait pas non plus qu’on pense des choses fausses sur leur compte. Mais après tout leur amitié n’avait elle pas toujours était comme cela, une sorte de jeu du chat et de la souris. C’est pour cela qu’elle était assez particulière. John s’était un peu pencher vers l’avant pour écouter Lun. Il senti la main de celui-ci se piser sur sa joue avec douceur. John avait fermé les yeux pour savourer ce contact si nouveau pour lui, car à l’époque il repoussé toujours Lun. Il ouvrit les yeux en l’entendant parler.


« Si tu comptes boire jusqu’à être ivre, je te tiendrais compagnie. Si tu comptes m’entendre parler du passé, je le ferrais. Pourtant je pas grand-chose à dire. Tu y étais autant que moi. Les mousquetaires…. »

Le temps d’arrêt infime que Lun fit, passa presque inaperçu pour l’anglais, il attendait juste la suite. Cela dans un sens lui faisait beaucoup de bien d’entendre le passé, ce seule passé qui avait été vraiment heureux pour lui

« .. étaient sans doute le groupe le plus populaire du collège. Je doute qu’aucune personne ne puisse remplacer notre force et notre humour. Chaque couloir doit se souvenir des éclats de rire, des colères lorsqu’on se fâchait. Des farces et des bagarres. De l’alcool qu’on buvait et des clopes qu’on se volait.
Je doute qu’un professeur ait oublié nos frasques bonnes ou mauvaises. »

John le regarda boire et prit de son coté une nouvelle rasade de bière. Il aimait ce gout acide et vivifiant à la fois, il avait apprit a boire rapidement, que se soit du fort ou du doux, mais la bière était pour lui particulière, il ne pouvait pas l’expliquer en quoi mais le fait était là, qu’il aimait le gout et ce que cela impliquait ensuite pour lui. John avait un peu oublié ce que c’était le sérieux, mais Lun le lui rappelait avec douceur. C’était surement ce qu’il y avait de mieux à faire avec lui.


« Il fallait bien grandir. Je vous ai tous vu partir, les uns après les autres. Toi d’abord, … à cause de moi. Puis D’Artagnan dont les parents ne supportaient les méfaits et la complicité avec Hélios et qui a été envoyé ici pour une éducation loin de son camarade. Porthos a quitté le collège pour rentrer dans une institution privée. Puis à mon tour. »

John hocha la tête. Il tentait de revenir a la réalité, le passé, Ce passé tout et amer en même temps était son seul refuge, enfin le passé d’avant son enfermement. Il se voilait un peu la face, mais heureusement que son ami d’enfance lui donné le moyen de redevenir adulte et de cesser de revoir cela comme avant.

*C’est vrai, je n’aurais jamais accepté, mais cela montre surement que j’ai changé, en bien ou en mal je ne saurais le dire, mais j’ai changé, je le sens. Pour le futur je ne sais pas, je crois aussi que je n’ai pas envie de le voir ce futur, c’est trop dur d’imaginer ce que cela sera dans quelques années. J’ai encore envie de rester dans ma bulle. *


L’anglais retourna alors à la réalité quand Lun recommença a parler, de cette voix à la fois douce mas sérieuse, c’était lui le plus mature des deux, celui qui rappelait son frère à la réalité alors que cela aurait surement dut être le contraire, mais John s’en fichait, il écoutait et apprenait.


« Je croie que tu ne me perdras pas. Je croie qu’au fond, je finirais par te perdre. Regardes-toi, John. Tu as bien changé, bien c’est le mot. Tu ne dois pas regarder avec tristesse le passé car tu n’aurais jamais connu le bonheur d’Ayame ou la perte de ce poids qu’était tes parents. Nous étions heureux dans notre bulle mais on fermait les yeux sur nos propres souffrances. Nous étions insouciants mais nous aurions finit par nous faire du mal. Ici tout est propice à la chance d’un futur meilleur. Tu dois te donner le droit d’être heureux. »


John eut comme un coup dans le cœur quand il entendit la tirade du jeune homme. Il avait surement raison, mais c’était si dur à accepter, si dur dans un sens de grandir, il voulait rester dans le passé, mais cela ferait du mal à celui qui maintenant partagé sa vie, celui qui avait trouvé le petit garçon au fond de l’homme, celui qui avait fait ressortir la douceur. Il baissa la tête honteusement. Il n’aurait pas pensé qu’il avait agit comme cela, qu’il était dans sa bulle, mais Lun l’avait faite éclater et John avait compris. Il gardait la tête basse quand les hésitations de Lun le firent le regarder


« John, je suis … pour ton renvoi. Je veux dire que je suis …. »

John retenait son souffle, rarement il avait vu son camarade demandé pardon, parce que peu être qu’avant il n’y avait jamais vraiment fait attention à ce qu’il pouvait dire. Il avait raison, à cette époque ils étaient dans une bulle. Il n’y avait pas de sérieux il n’y avait que de la futilité dans tout ce qu’il faisait.

« Je voulais pas …. »


Un poids énorme se détacha alors du cœur de John, Lun venait de dire ce que l’anglais voulait entendre, ce qu’il lui manquait pour faire le deuil du passé, pour oublier tout ce qu’il avait vécu pendant toutes ces années. Il avait juste besoin de ça. Certes Lun n’était pas responsable, mais juste l’entendre dire qu’il n’avait pas voulu ça lui faisait du bien, même un bien énorme.



« Oui nous étions dans une bulle, et je crois que je ne pourrais plus y retourner….Cela ferait souffrir trop de monde si je repartais dans mon passé. Tu l’a faite éclater et je pense que c’est le mieux pour tous. Tu es sérieux…. »


Il bu une nouvelle rasade avant de fixer ses yeux d’acier dans les yeux de son camarade. Il y avait beaucoup à dire maintenant que Lun lui avait donne les moyens de revenir à la réalité et de réellement se confronter au présent. Il prit une grande inspiration nouvelle

« Tu ne perdra plus Lun….Tu m’a retrouvé….Tu viens de me faire revenir…Tu a retrouvé celui que j’étais vraiment….Tu n’en a peu être pas encore conscience mais ….Tu as fait renaitre celui que j’aurais du être depuis que je suis ici….Je suis différent oui….J’ai changé je ne peux pas le nier….Je ne peux plus regarder le passer….Je ne le veux plus Lun….. »

John avait tant de chose à faire passer mais il n’y arrivait pas comme toujours. Il avait perdu l’habitude de s’exprimer par des mots. Il ne connaissait que le dessin. C’était l’une de ses façons de vraiment s’exprimer. Il fit signe a Lun d’attendre quelques secondes. Même ses amis les plus proches ne savaient pas qu’il dessinait. Combien de fois s’était-il isoler sur un toit ou loin des autres pour faire passer ses émotions avec son crayon ou ses fusains. Il ouvrit son calepin, attrapa un crayon et rapidement se dessina, avec pour la première fois un sourire, et un éclair de douceur dans les yeux. Il le tendit alors à son compagnon. Avec un air assez gêner. Il ne savait pas trop ce qu’il pouvait lui dire de plus. Les souvenirs étaient là, mais il fallait arrêter de vivre dans le passer et vivre au présent. L’anglais avait très peur de parler du futur, pour lui s’était un mot presque impossible pour le moment. Il avait eut trop de chose dans son passé justement pour envisager un avenir enfin pour le moment. Il soupira et en ferma les yeux il recommença a boire.

« La bière ne me saoule pas, il en faudrait plus. Mais si je choisis de devenir ivre tu le verras car j’enfilerais les alcools forts rapidement. Mais je n’ai pas encore envie de cela, car je deviens vraiment violent si je suis ivre et je préférais éviter qu’une personne que j’aime énormément me voit comme cela »


Et oui John l’avait dit, chose rare, il avait avoué que Lun était important pour lui, même très important, il avait eut besoin de le dire, même si au début il ne le pouvait pas tant il avait été mauvais avec lui, mais maintenant que le poids sur son cœur avait lâcher, il se sentait serein et pouvait presque affirmer tout ce qu’il ressentait. Enfin affirmer par des moyens détournés, car les sentiments étaient assez nouveaux pour lui, alors les exprimer étaient encore plus compliquer.


*Je l’ai fait…je n’aurais pas pensé être capable de le lui dire vraiment, mais comme lui il m’aura fallu pas mal de temps pour dire ce que j’avais à dire, peu être que maintenant la communication entre nous sera plus simple, mais vu comment nous sommes ce n’est pas sure. Enfin nous verrons bien au fur et a mesure que ce que nous avons à dire passe. *

Il refixa son regard dans celui de son compagnon. Le passé avait laissé la place au présent et c’était surement ce qu’il y avait à faire maintenant. Il fallait que le passé prenne toute la place dans le cœur du jeune homme
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MessageSujet: Re: Souvenirs [PV Lun-chou]   Souvenirs [PV Lun-chou] EmptySam 2 Jan 2010 - 20:49

« Monsieur Warren, venez présenter votre rédaction. »

L'enfant blond en bout de classe regarde sa feuille en tremblant. Il hésite un instant avant de se lever, marchant presque à reculons en direction du tableau. Tous ses amis sont dans des classes supérieurs, et en sentant les regards admiratifs ou colériques de ses autres camarades, il sent le rouge lui monter aux joues.
Lun monte sur l'estrade avant de rejoindre le tableau. Sa main prend la craie blanche, mais trop petit pour atteindre le haut du tableau, il repose la craie. Lentement, il va jusqu'à la chaise du prof et la pousse contre le mur avant de se lever sur celle-ci. Avec soin, il écrit : Les mousquetaires.
Un sourire se dessine sur ses lèvres alors qu'il se retourne pour faire face à ses camarades.

« Je veux vous présenter les mousquetaires. D'abord, il y a Athos, c'est moi. Je suis le plus jeune. Je fais parfois de vraies bêtises mais on me pardonne toujours. Aramis, c'est le plus fort ! Il sent toujours la clope et la bière et ... »
« M'dame ! Lun, il raconte encore des bêtises ! »

Rougissant, Lun se tortilla sur sa chaise. Il était toujours mal à l'aise lors des exposés de classe. Aujourd'hui le thème était le sens de l'amitié. Il avait donc décidé de parler de ses amis.

« Monsieur Waldinguer, veuillez laisser monsieur Warren continuer son exposé ... »
« Mais m'dame, tout le monde sait que Lun et sa petit bande c'est les deux pédés de la classe au-dessus, les deux pauvres types de racailles et … »

Un hurlement se fit entendre alors que l'enfant brun qui parlait tombait à terre étranglé par un jeune Lun. L'enfant brun attrapa les longs cheveux blonds de son camarade alors que Lun tentait de le rouer de coup se faisant rattraper par le col par leur professeur.

« Messieurs Warren et Waldinguer, ZERO . Et vous irez chez le proviseur, vous expliquer ! »

Se redressant sur ses jambes, l'enfant blond à la chevelure décoiffé pointa du doigt son camarade brun terrifié au sol : « Si tu recommences, je te taperais encore ! Tu vas voir ! »
« WARREN …. »


Sans y prêter attention, le populaire avait eu un sourire ironique et désabusé lorsque John avait déclaré que Lun était sérieux. C'était sans doute vrai : il avait toujours été un peu rabat-joie même si ces derniers temps cela avait empiré. Le genre de personne pathétique à dire aux autres ce qu'ils ne doivent pas faire alors qu'il devait faire, lui-même, dix fois pire. Depuis son arrivé au Japon, sans doute. Les raisons étaient sans doute multiples : il avait été trahit par celle qu'il aimait et cela avait laissé des séquelles et il était arrivé dans un pays où il n'avait jamais vécu. L'apprentissage de la langue dans une école privée et la culture de cette dernière n'avaient pas empêché le dépaysement total d'être un étrange dans un pays où on est généralement brun à la peau halé et non blanc aux cheveux blonds.
Cette vie de débauche était marquée sur son corps au fer rouge comme une arme qu'on ne pourrait retirer de la plaie sans le faire saigner à blanc. Lun se sentait un peu prit au piège alors que John parlait. Il aurait tant voulu rester son ami et pourtant, il ne voulait pas que ce dernier apprenne ce qu'il était devenu. Ce qu'il était advenu de l'enfant qui se serrait contre lui avec une quasi-innocence. L'innocence, Lun l'avait abandonné depuis bien longtemps en allant même contre ses principes. N'était-il pas rentrer dans ce bar pour souffrir dans les bras d'un amant violent avec qui il se serait battu jusqu'à ce que le sang se mêle au plaisir ?
C'était uniquement pour cette raison qu'il était rentré dans le bar. Car il attendait depuis trop longtemps et qu'il avait follement envie d'avoir mal. Juste pour passer la douleur mentale du reste. Le physique abimé a des bienfaits infondés sur l'âme. Lun en avait conscience : jeûnant lorsqu'il avait des soucis à résoudre, n'hésitant jamais à se battre. Il savait, pourtant, que ces agissements étaient mauvais. Il n'osait tout simplement y faire attention.

Quelques part, John avait prit le chemin de la lumière et Lun vacillait encore entre deux mondes qui s'offraient à lui. Entre les abysses éternelles et les cieux, ce choix évident pour la plupart, le laissait incrédule et septique. Il était un enfant trop gâté : il voulait tout. Il voulait le bonheur et l'amour mais la folie que chaque jour soit différent. Il voulait la chasteté et la lubricité. A croire qu'il ne comprenait pas qu'il ne pouvait pas tout avoir : tout vouloir. Tout chercher à obtenir.

Il se sentait papillon tournant autour d'une flamme et brûlant les ailes de l'insecte lorsqu'il s'approchait trop près.

Lun fixait John avait scepticisme et incrédulité. Ses pupilles légèrement dilatées par les sentiments qui le submergeaient semblaient se refuser à laisser passer les paupières pour ciller comme à leur habitude. Peut-être craignait-il de pleurer. John était si gentil : cela Lun avait préféré l'oublier. Il était si gentil, mais il l'avait déjà perdu. Lun n'avait plus l'âge d'être un enfant amoureux du premier venu, tombant dans les bras en riant et s'enivrant de tous les plaisirs. Il avait oublié de compter le nombre d'hommes qui étaient passés entre ses cuisses, le nombre de femmes qu'il avait embrassé avec des mots. Le nombre de fois où le sang avait coulé, le nombre de coups qu'il s'était prit. Il n'était plus un enfant passant le mur et se retrouvant dans les bras de John en y cherchant un peu de réconfort et de précaution. Personne ne lui apportait cela : Luc. Luc s'était éloigné au Japon. Peut-être qu'au fond, il en voulait à Lun d'avoir céder au chantage de Cassandra : peut-être était-il simplement dégouté de sa vie.

C'était D'Artagnan qui avait raison. Ses amis d'autrefois étaient dans un passé doux et qu'il lui semblait soudain trop inatteignable.

« Non. »

Ce fut le premier mot de Lun, tranchant brutalement dans le silence. Dans ce moment d'égarement qui l'avait emporté au loin. Ce n'était presque qu'un chuchotement ressemblant au chuintement d'une petite source. Lun répéta plus fortement, grondant un non dur et glacial. Il ne l'avait pas voulu ainsi. Ses poings se serrèrent alors que son corps se crispait.

Le regard verdoyant est posé sur son ami. Le faire fuir, le faire partir. Lui faire comprendre qu'il était trop tard désormais. Lun ne voulait plus avoir d'amis : il ne voulait plus les faire souffrir en les décevant jour après jour. En réalité, à quoi servait tout ce bazar ? Il n'aurait jamais du venir déranger John devant sa boisson. Il n'aurait jamais du l'interpeler. Il serait passé devant lui avec son amant, l'autre aurait-il bougé ?

L'adolescent alors lentement regarda John, détaillant ce visage afin de ne pas l'oublier. Afin d'en connaître chaque trait, chaque passage, chaque creux. Il émit un sourire insensible à son propre sort, comblé de l'ironie de sa propre personne : il s'amusait dans ses questionnements et ses doutes. Si souvent incertain, si souvent dans le doute premier. Incapable de savoir s'il voulait protéger John en l'éloignant de lui ou le rapprocher par pure égoïste.

Finalement le choix était simple : John ne méritait pas de souffrir à cause de lui. Lun émit un petit sifflement doux, murmurant d'une voix pâle de honte :

« Une fine allure, de longs cheveux noirs et une peau de blanche-neige. Je connais Ayame, John. Je l'ai déjà eu dans les bras sans qu'il ne puisse rien y faire, trop gentil pour dire non à des caresses qu'il devait imaginer anodines de la part d'un enfant et me repoussant toujours au dernier moment. Tu devrais être fier de ton amoureux, mais pas de moi. Ici encore, sans même le savoir, je te trahissais. » Remarqua amèrement le garçon, augmentant les faits exprès. Ses yeux affrontant dans le mensonge ceux de son compagnon sans sourciller. Il ne prit ni le temps d'expliquer qu'Ayame était son sempai, ni le temps de dire qu'il ne l'avait jamais vraiment séduit. Détournant les faits dans un mensonge plausible : Lun était un coureur de jupons et boxers, aucun doute là-dessus.

« Je ne suis pas rentré ici pour boire de l'alcool, John. » Informa le garçon directement à la suite, jouant avec une mèche blonde comme un enfant avec un doudou. « Pas plus que pour te rencontrer. » Comment aurait-il pu savoir que l'autre se trouvait ça ? Lun n'avait pas des espions planquer dans tous Keimoo même s'il avait conscience que cela lui serrait sans doute très utile.

Le serpent blond de la mèche de cheveux du jeune adolescent s'entortilla autour de son doigt.

« Je comptais simplement coucher avec un type. Car tu le serras bien assez tôt, qu'on me nomme salaud, Don Jean ou putain, le résultat demeure le même : rares sans ceux qui ne sont pas passé dans ma couche quand nous avons le temps d'arriver jusqu'à elle. »

Lun a sourit amèrement cette fois-ci, remontant les jambes vers lui, baisant le regard. Dire qu'il a honte, est un peu faux. Il n'a pas vraiment honte de ce qu'il est. Il a plutôt honte d'affronter un ami : de devoir le faire fuir pour ne pas se faire jeter. Il a tellement peur de se retrouver seul, qu'il préfère s'y mettre d'office. Au final, à quoi bon se battre ?

Lun ne voulait pas être ami avec John et lui faire de la peine.

« Je te l'ai dit. Tout change, et nous en faisons partie. Tu es certainement devenu quelqu'un de mieux de bien qui commence à faire face à tous ses démons : mais en y regardant mieux, je dois faire partie de ses démons. Me garder dans ta vie, ce serait comme garder un poison qui se diffuserait dans tes veines jusqu'à t'empoisser irrémédiablement. »

Lun soupire, repensant à Sora, au fond. A Tsumi, …, aux autres. Lun se faisait des amis ici, mais il était une plaie. Une vraie plaie, et plus la date de son seizième anniversaire approchait et plus il s'en rendait compte. Qu'avait-il fait de bien ? Il avait l'impression que Jun s'était séparé de Kaoru à cause de lui, il avait l'impression que Maeki sombrait dans la folie pour la même raison. Il avait causé du souci à des flics, des psys, des profs, des amis. Même Set' avait finit par en avoir marre de lui. C'était normal, après tout.

Normal.

« Qu'est-ce qu'une douce racaille en couple ferrait avec le mauvais prince de l'académie Keimoo ? » Questionna le jeune homme qui sorti de sa poche un billet afin de payer ses consommations, il s'était redressé violemment, enfouissant les mains dans les poches de son pantalon.

« Je ne veux plus vous voir. Ni toi, ni les autres. A moins que vous n'aillez besoin d'aide pour des renseignements sur quelqu'un ou pour vous taper une pute. Auquel cas, je vous ferrais un tarif d'ami … » Murmura le garçon, dont l'humour qu'il faisait preuve ne le rendait que plus malheureux. Il avait terminé son verre, cela dit. C'était au moins une bonne chose de faîtes.

« Nous nous aimions et nous aimerons toujours, John. Seulement, un seul être ne peut entraîner tous les autres dans sa chute. Le Lun d'autrefois n'est plus et à bien y penser, celui qui est devant toi aurait mieux fait de ne jamais te rencontrer à nouveau. Oublie-moi, Aramis. Aucun mousquetaire ne doit allégeance à vie.»

Cette fois-ci Lun s'est reculé d'un pas, se détournant sans se retourner. Il s'installe au bar, au comptoir. Il paye ses consommation avant de demander un autre verre, du même alcool. Il reste dos à John. Il ne fuira pas : il le laissera partir. Il le laissera rompre avec leurs passée commun. Lui ne se sent pas capable de se lever de son tabouret, les jambes tremblantes.

Assit sur le banc de l'académie anglaise, Lun lisait tranquillement un livre. Il tourna les pages de ce dernier avant d'agrandir son regard en voyant un mégot de cigarette s'écraser sur elles. Redressant un sage regard, l'adolescent regarda la bande qui l'entourait. Il referma le livre, repoussant la main près de lui comme on chasserait une mouche.
Puis il fit mine de se lever avant qu'une main sur son épaule ne le remette assit.

« Alors Lun, ils sont où tous tes petits mousquetaires ? » Questionna la voix railleuse de l'adolescent à ses cotés.
Lun ne répondit pas, fermant les yeux en sentant un poing s'abattre sur son crâne.
« Alors comme-ça on viole les filles. Et tes petits copains ne sont pas là pour te protéger. Plus de tapettes et plus de racailles à ce que …. »
Serrant les poings, Lun redressa enfin le regard vers son camarade. «  Waldinguer, je n'ai besoin de personne pour te mettre une raclé. Fiches-moi la paix où tu pleureras – encore. »

La provocation comme ultime arme. Lun gémit de douleur lorsque la racaille très populaire le chopa par les cheveux pour le pousser à terre, lui faisant mordre la poussière. Il posa sur sa tête son genou, laissant Lun se débattre, et manquer de le frapper. Ses mains se faisant arrêter par les acolytes de l'autre.
Fou de rage Jack Waldinguer cracha au visage de Lun avant de lui prendre le visage dans les mains. Sans autre forme du procès, il le déshabilla avant de le rouet de coups dans l'indifférence générale de ceux qui voyaient en Lun Marv un violeur. Le corps déjà abimé de bleus de l'enfant vira vers un violet pur. Mais l'adolescent depuis dix jours avaient prit l'habitude.
Un hoquet de douleur s'échappa des lèvres de Lun alors résolument closes quand le talon de la chaussure de l'autre s'écrasa sur une cote déjà fêlée.

« Alors Lun, ils sont où tes mousquetaires ? »

Lun s'était assit sur le sol, tremblant, posant les mains près de son cœur. « Là. »

« Harry, attaches-le à un arbre. On dira aux autres de lui pisser dessus dès qu'ils auront envie. Il va voir comment on traite les violeurs ici ! On fait moins le fier, hein, sans ses petits amis ? »

Ce fut à cet instant que Lun redressa le regard en direction d'un professeur de sport. Ce dernier passa sans lui accorder un regard. Lun l'appela, mais l'homme n'eut qu'un regard méprisant à l'égard de celui qu'on prenait pour un violeur.
Ravalant ses larmes, l'adolescent pencha le visage. Il allait accepter de partir au Japon. Il n'en pouvait plus. Il n'en pouvait, vraiment, plus.


Jouant avec le bord de son verre, Lun avait reposé son visage dans son bras, se reposant ainsi sur le comptoir. C'était rare qu'il repensait ainsi au passé. Il avait préféré oublié l'après-annonce de cette rumeur de viol. Il avait préféré ne plus y penser.
Un soupir, fatigué.

Il avait toujours voulu cessé de croire aux mousquetaires. Ils étaient là et alors qu'il y avait toujours cru, Lun ne voulait plus y appartenir. Trop de choses avaient changé.
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