Les vagues du chagrin | TERMINE |

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Yu s’ennuyait fermement. Il ressassait encore les choses du passé et prétendait aller bien aux yeux de tous. Il ne voulait pas montrer sa souffrance, car il traversait une mauvaise période. Le souvenir de sa mère était toujours présent et il espérait toujours que sa vie soit un cauchemar et qu’un jour il se réveillerait dans les bras chaleureux de cette femme, sa voix douce raisonnerait dans ses entrailles et elle sentirait aussi bon que les fleurs d’oranger. A vrai dire, il n’avait jamais conçu sa vie sans elle. Sa mère était l’une des personnes les plus importantes et ce qu’il redoutait le plus était arrivé. Mais ils le savaient tous. La maladie héréditaire, les soins intensifs, tout ça ils s’y attendaient, mais il n’imaginait pas que ce soit si douloureux. Enfin, il ne pouvait pas se plaindre, après tout il avait assisté aux derniers moments de sa vie, elle lui avait dit qu’elle l’aimait et qu’elle serait toujours présente dans son cœur, qu’elle veillerait sur lui et qu’il ne devrait pas s’inquiéter mais plutôt penser à lui et sa vie future. Yu avait peut-être toute la vie devant lui, peut-être pas. On ne sait jamais quand la mort arrive, si ça se trouve, il ne serait pas rentré à la maison ce soir…

Il aimerait bien.
Ses pensées morbides l’anéantissaient, chaque fois qu’il pensait à sa mère il regrettait son absence, et il pensait pratiquement tous les jours à elle. C’était mal, ressasser, ressasser, encore et toujours… Et que pouvait-il bien y faire ? En parler ? A qui ? Il n’avait plus d’amis et il ne faisait pas assez confiance aux autres pour leur raconter sa vie, pareil pour ses proches. Il pouvait toujours se confier à son oncle, c’était toujours mieux qu’un psy imbus de sa personne qui prétendait tout savoir. Au lieu de rentrer chez lui après les cours, Yu fit un détour par la plage. Il n’aimait pas spécialement la mer, s’il venait ici c’était parce qu’elle l’y emmenait souvent. Elle le forçait toujours en tenant fermement par la main et il avait beau se débattre pendant qu’elle essayait de lui enfiler son maillot de bain, sa mère gardait un sourire propre et tranquille, bienveillant.

Yu laissa tomber son sac sur le sable, le cœur en pièces. Il ne savait plus quoi faire pour oublier, plus quoi faire pour s’en remettre, il ne voyait pas de solution… Le mieux était encore de mourir. Alors il se mit à courir, très vite, en direction des vagues… Personne ne viendrait le sauver, car personne ne le verrait sombrer. Mais avant même d’avoir atteint la vaste étendue, il glissa sur un pierre et s’étala mollement, de tout son long en poussa un petit grognement de mécontentement. Le pire n’était pas qu’il s’était ridiculisé, ni probablement foulé la cheville, il venait de rater la seule occasion ou la détermination était assez puissante pour qu’il tente un geste suicidaire…
Ah, si son père le voyait… Un fou rire nerveux l'envahi alors qu'il essayait de se relever, en vain.

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Il secouait ses genoux, encore, encore et encore. Akira était assis dans un bus, le visage collé contre la vitre qui lui offrait une vue vers la mer. Ses journées de cours était pénible, il n'avait pas encore réussis à vraiment établir un contact, et reprendre un rythme d'études n'est pas évident quand on passe une année intensive dans un camp sportif. Les vagues avaient l'air de s'agiter, alors que ses nerfs semblaient inlassablement titiller ses muscles et lui donner l'envie d'agir. Il leva les yeux au ciel. Le bleu se faisait dévorer par un cramoisie naissant, le temps se rafraichissait. Le véhicule tremblait sur cette route bosselée, ne rendant que plus pénible ce voyage vers l'ennuie. Akira avait passé son après-midi à prendre de l'avance sur ses travaux, et ne savait que faire de sa soirée. Il souffla un coup, le bus venait se marquer un arrêt. Une vieille dame grimpa, s'acheta un billet, et vagabonda dans le couloir, entre les sièges. Poli, Tsukigami se leva et lui offrit sa place. Et c'est alors que, sans vraiment y réfléchir, sans vraiment savoir pourquoi, il se retrouva sur le trottoir, observant le car s'éloigner, frissonnant sous la brise fraiche.

Le sac sur le dos, sa veste à l'intérieur, il courrait à la recherche de passages dans les ruelles pour continuer à marquer le pas dans du sable chaud. Chaque mouvement, chaque respiration, tout se répétait dans un rythme puissant, mécanique. Sa sueur gouttait près de ses yeux, son regard perdu dans le vague, son esprit perdu dans les vagues. En face de lui : son destin. Ou plutôt, ce qui semblait en être tracé, un fil, une ligne droite, avec potentiellement, ses buts, ses rêves. Derrière lui : son fardeau. Une ombre monstrueuse dévorant sa vie, prête à le rattraper pour l'isoler pour toujours. Plus qu'il ne courait, il combattait contre ses démons, pour rendre ses fantasmes réels. Construire un univers bien à lui, une famille bien à lui, des amis bien à lui, un cœur bien à lui. Il accélérait, accélérait et ...

- w ... WOW !

Dans un réflexe inhumain, Akira poussa de toutes ses cuisses pour plonger en avant - battant ainsi le guiness record de saut en longueur - et géra sa réception dans un roulade, laissant aussitôt son corps se freiner sur une petite dune. Toussant un peu de sable qu'il avait avalé dans la chute, il releva la tête, apercevant ce qui venait de l'effrayer. Un mec, allongé au sol, faisait face au vague. Les yeux ronds, Akira ne savait que dire au garçon qu'il avait faillit piétiner. Il se releva, s'approcha, et tendit sa main.

- Je vous prie de m'excuser. Vous allez bien ?

Il aida son ami à se relever avant même d'entendre sa réponse, et toussa une fois de plus, cette fois ci en accusant la fatigue de sa course. Il avala durement, régula son souffle, et s'adressa encore au jeune homme qui lui faisait face :

- Je suis vraiment désolé, je ne vous avais pas vu.

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Toujours dans son délire malsain suicidaire, Yu continuait à se marrer tout seul, en colère contre sa faiblesse. Il donnait tout ce qu’il avait pour se mettre debout, pourtant ses jambes refusaient de lui obéir. Il s’apprêtait à sombrer dans le désespoir le plus total, attendre que la mer monte et que les vagues finissent par l’emporter au loin… C’était certainement la meilleure solution pour tous. Il aurait peut-être une place dans les faits divers du journal local, qui sait ?
Alors qu’il sentait sa dernière heure arrivée, une forme au loin attira son attention. Elle se mouvait un peu trop vite dans sa direction, mais ce ne fut pas ça qui choqua tant Yu. En la regardant s’approcher, il se rendit compte qu’il s’agissait d’un garçon, peut-être plus âgé, en tous points banal, mais le fait est qu’il courrait et quand Yu voyait quelqu’un courir, il ne pouvait s’empêcher d’être fasciné.

Sauf que là, il risquait de se faire écraser comme un fourmi s’il ne réagissait pas vite. Un geste misérable, une énième tentative pour se remettre sur pied, impossible. Yu abandonna, ferma les yeux, en attente d’une collision indéniable. Mais rien ne se produisit. Le brun battait lentement des paupières et chercha le garçon des yeux. A quelques mètres de lui, tout proche, en train de tousser du sable. Surprit, Yu resta pétrifié un bon moment. Comment avait-il pu l’éviter ? Il n’avait malheureusement pas été témoin de son saut magnifique, mais tant pis. Il n’avait pas besoin de se poser trop de questions, du moment qu’il n’était pas blessé. Il accepta avec une pointe de scepticisme la main tendue par l’étranger qui l’aida à se relever. Son mollet le faisait souffrir mais il garda un air résolument fermé.

« T’en fais pas, j’ai vu pire »

Il retira sa main un peu brutalement et sa voix avait été un peu plus sèche qu’il ne l’aurait voulu. Il n’allait quand même pas être reconnaissant envers un type qui avait failli lui marcher dessus ! Mais il n’avait pas l’air dans son assiette, lui non plus. Puisqu’il avait atterri dans le sable, Yu supposa qu’il avait du l’enjamber d’une manière grotesque ou sauter.
Peut-être était-ce un athlète, tout comme lui ?

« Hé, ça va ? Tu devrais peut-être t’inquiéter pour toi au lieu de penser aux autres ! »

Sans trop savoir pourquoi, Yu se mit à lui taper doucement dans le dos, en espérant stopper sa quinte de toux. Le garçon avait du sable partout sur lui et il n’avait même pas prit la peine de s’essuyer. Son premier réflexe avait été de savoir si Yu allait bien, et le lycéen aurait du être touché, mais il considérait cela comme de la bêtise plutôt que de la gentillesse. Il était déjà en rogne et ça risquait de ne pas s’améliorer s’il rencontrait des gens aussi inconscients… Enfin, il était plutôt mal placé pour penser ça…

« Tu as du sable partout… Alala… »

Sans aucune délicatesse, il leva une main et lui ébouriffa les cheveux.

« Tu es rapide en tous cas ! C’est quoi ton nom ? »

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Akira n'y croyait pas. Aussi neutre et distant que paraissait son interlocuteur, le simple fait qu'il s'adresse à lui, lui tapote familièrement le dos, et ne refuse pas son aide était une première. Pourtant, Akira n'avait rien choisis, rien prévu, il ne faisait que courir sur cette plage, pour évacuer son stress, distiller ses pensées, tout cela sur le coup d'une simple intuition. Et voilà que ce pressentiment s'était transformé en rencontre. Toussotant un dernier coup, il ne put qu'avaler les paroles de ce jeune homme, sans cesser de l'observer d'un air hypnotique. Le fait d'être traité comme un gamin ne le gênait pas le moins du monde, car cette prise de contact bouleversait tous ses aprioris. Il avait agis naturellement, sous le coup de la précipitation, et personne n'avait fuit - au contraire. Ce n'est qu'après quelques longues secondes de rêveries qu'il reprit ses esprits, prêt à répondre.

- Et bien, à vrai dire, tu avais l'air en mauvaise position, allongé face aux vagues. Un peu plus et tu te faisais emporter.

Akira esquissa un sourire. Il se frotta les bras de ses mains, secoua un peu son t-shirt, et vérifia que tout allait bien au niveau de son sac. Rassuré de ses estimations, il fit face au garçon et croisa son regard. Stupeur. Avait-il dit quelque chose de mal, où cette personne avait continuellement ce regard froid, distant. Akira n'était pas effrayé, ou intimidé, au contraire, il avait l'impression nette de reconnaitre ce qu'il y voyait, ce besoin de lutter, combler un manque, cette recherche du challenge. Une flamme naissante brûla les entrailles d'Akira. Ses yeux rougeoyants et son regard devenu de braise ne faisait que trahir cette soudaine montée d'adrénaline inexpliquée qui l'animait. Ses traits paraissaient plus masculins, son aura moins maladroite. Ce n'était plus l'enfant malheureux qu'on pouvait apercevoir, mais ce sportif hors-pair. Il tendit une main vigoureuse vers son ami, prêt à faire les présentations.

- Je m'appelle Tsukigami Akira. Tu peux m'appeler Akira. Merci pour ton compliment, même si je suis moi-même jamais satisfait de mes résultats en course. Et toi, quel est ton nom ?

Pourtant, la vitesse d'Akira était de bonne facture. Mais elle ne valait sûrement pas celle d'un habitué du Kendo, ou d'un Sprinteur pro. Ce qui faisait la force du garçon, était son endurance, sa force, son agilité : des capacités innées. Il n'avait pas l'extrême beauté, une intelligence hors-norme, une richesse infinie. Mais son charisme, son courage et surtout, ses muscles tout le poussait à augmenter son potentiel, encore et encore, et en faire un adverssaire dangereux, ou un allié de choix.

- Ce n'est peut-être qu'une impression, mais il me semble t'avoir déjà croisé quelque part. Tu pratiques du sport dans le coin ? Ou peut-être que tu es aussi un élève de l'Académie Keimoo.

Il jetta un œil à l'horizon : le soleil disparaissait vite, et les nuages ne présageaient rien de bon. Un regard à sa montre lui suffit pour prendre sa décision. Sans en faire trop, et sans timidité, il ajouta :

- Il se fait tard, et j'habite juste à côté. Une tasse de thé ?

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Yu ne s’était même pas rendu compte que les gestes qu’il faisait pouvaient paraître un peu trop familiers pour deux personnes qui venaient de se rencontrer. C’est vrai qu’il s’était tout naturellement dirigé vers cette personne, sans vraiment se soucier de ce qui l’attendait. Il ne nouait jamais des liens avec les autres, Yu avait pratiquement passé sa vie à se débrouiller par ses propres moyens, même quand sa mère ne fut plus, il avait du tout supporter en silence, la nouvelle femme de son père et ses pseudos demi-frères et sœurs, qu’il ne considérerait jamais comme tel. Il ne pouvait effacer tant d’années de bonheur et la raison pour laquelle il s’entraînait si dure résidait dans les dernières paroles que sa mère lui avait confié avant de rendre l’âme. Personne ne pouvait vraiment le comprendre, personne n’avait essayé. Il ne pouvait pas avouer à ce parfait inconnu qu’il avait voulut mettre fin à ses jours et que s’il n’était pas arrivé, certainement par hasard, on aurait retrouvé son corps enfouit au fond de l’océan.

« Oui, j’ai trébuché en courant, ma cheville doit être enflée, comme je ne pouvais pas me mettre debout, je suis resté allongé… C’est bête hein ? »

Il eut un rire forcé en se passant une main dans les cheveux.
Quelque part, Yu se sentait soulagé. Il croisait pour la première fois une personne qui ne le repoussait pas, lui parlait calmement, s’inquiétait pour lui, tendait la main… Comment devait-il réagir ? Tout était allé trop vite pour qu’il puisse contrôler quoi que ce soit. Il croisa les yeux de son vis-à-vis et la flamme qui y résidait fit frémir le moindre de ses muscles. Un regard défiant tout ce que Yu avait pu voir jusqu’à présent. Un regard qui lui donnait lui-même envie se dépasser, de briller. Pas nécessairement comme dans une compétition, il ne saurait vraiment l’expliquer. Bref, il trouvait ce garçon intéressant, très intéressant.

Il baissa les yeux sur cette nouvelle main tendue et n’hésita pas à l’empoigner avec force. Il trouvait quand même étrange de se serrer la main pour des japonais, ce n’était pas dans leurs habitudes et une idée qu’il jugea idiote lui vint à l’esprit. Son interlocuteur n’était pas un pur japonais, mais il s’exprimait aussi bien que lui, donc il devait faire erreur.
Il haussa les sourcils de surprise… Après une brève présentation, le dénommé Akira lui révéla un fait très important qui accéléra frénétiquement les battements de son cœur.
Yu mourrait d’excitation…

« Enchanté, Matsuda Yu… Tu peux m’appeler… Peu importe. »

Il n’aimait pas du tout qu’on l’appelle par son prénom, vue ce que ça voulait dire, mais si c’était un sportif comme Akira, qui - avec un peu de chance - partageait la même passion, il pouvait même ne pas lui donner de nom, ça lui était profondément égal.
Lorsqu’il mentionna le nom de l’académie Yu se demanda s’il ne se fichait pas un peu de lui. Il hocha lentement la tête, l’air perplexe.

« Je suppose que tu étudies là bas aussi. Je fais partie du club d‘athlétisme de l‘académie ! C‘est quand même une drôle de coïncidence…»

Pour sa part, il ne se souvenait pas de l’avoir déjà croisé. De toute manière, il ne faisait pratiquement jamais attention aux autres.
Puis Akira proposa d’une drôle de manière d’aller chez lui, c’est-ce qui ressortait de l’interprétation de Yu. Akira était probablement une bonne personne, mais il ne pouvait pas accepter sa proposition, pas maintenant et encore moins dans un état tel qu’il n’arriverait pas à le chasser en seulement quelques minutes.

« Euh… Désolé mais je n’ai pas pour habitude d’aller chez des étrangers, ce n’est pas contre toi et ça ne me dérangerais pas de pendre un thé avec toi… Autre part. »

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Yu Matsuda. Cet humain froid et perplexe, mais surtout droit et déterminé venait de se présenter à Akira, sans la moindre réticence. Akira esquissa un sourire, naturel, franc, et réellement sympathique. Comme un nouveau symbole d'amitié, Yu venait de lui tendre une perche, en lui proposant de l'appeler de n'importe quelle manière. C'était déjà tout décidé, surtout lorsqu'il apprit que son compagnon était lui aussi élève à l'Académie Keimoo. Une coïncidence, ou le destin ? Cette soirée marquait définitivement un tournant dans la vie d'Akira. Ce garçon était en plus dans le club d'athlétisme. Un sportif. Un potentiel rival. Un nouveau frisson parcouru sa nuque, élargissant son sourire et alimentant sa flamme intérieure. Il avait vraiment envie d'en savoir plus sur ce personnage. Terriblement envie.

* Athlétisme, hum ? *

Mais Yu refusa automatiquement sa proposition pour boire un thé. Akira n'était pas vexé, mais déçu à l'idée de voir disparaitre aussi vite l'opportunité de continuer ce dialogue partis de rien. Il commençait tout juste à toucher aux plaisirs d'une discussion dont on ne pouvait rien prévoir, avec l'inconnu, hors des habituels propos de personnes conventionnelles, simples et conditionnées par des manières, des politesses en trop, et un manque d'égo. Alors qu'en face de lui, un égo grand, fort et impassible lui faisait face, prêt à bondir à travers une franchise glaciale. Un point du plus, qui amplifiait la curiosité d'Akira. Et quand son ami fit sous-entendre qu'il était partant pour un verre ailleurs, l'héritier des Tsukigami n'attendit pas longtemps avant d'accepter d'un mouvement de tête.

- Ce serait avec plaisir. Mais je connais mal les environs, je n'ai jamais pris le temps de visiter, et je fais toujours mon footing quotidien sur la plage, jamais en ville. Alors, si jamais tu peux me conseiller, je suis partant. Et bien sûr, j'offre la théière.

Une motivation joyeuse sans bornes rendait Akira resplendissant. Pas lumineux, pas éblouissant, juste agréable, doux, vraiment innocent et pur, malgré son sang bouillonnant et ses mauvais songes. Il marqua la premier pas vers la ville, et finis sur ces mots, sans prendre la peine de se retourner :

- Allons y, Yûjin !

Et les voilà partis en direction de la ville.

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» Araignée du matin, chagrin. Araignée du soir, espoir [PV Akim]
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