₪ Académie Keimoo ₪ In a decade, will you be there ? |
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| Dog Days Are Over [Terminé] | |
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Ethel Dawkins ♦ Civil - Œnologue
Genre : Age : 30 Adresse : Quartier Hiryuu, Immeuble Sakura, Appt 33 443
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| Sujet: Dog Days Are Over [Terminé] Mer 27 Fév 2013 - 15:08 | |
| Dog Days Are Over
Atteindre la porte. Atteindre la porte. La rouquine courait de toutes ses forces, un sourire trop large sur le visage pour la gravité de la situation. A quelques mètres derrière elle, tout fumant de colère, un surveillant courait. Il fallait juste qu'elle atteigne la porte, et elle serait dehors. Si il ne l'attrapait pas, elle pourrait éviter l'heure de colle, en disant que ce n'était pas elle au directeur, avec un petit regard angélique. Sauf que là, elle était prise sur le fait, et il valait mieux ne pas s'éterniser. Boh, qu'avait-elle fait ? Peut-être peint une fresque géante dans le couloir du premier étage. Mais en même temps, la couleur grise était absolument affreuse, il fallait lui mettre de la vie ! Elle était même restée debout toute la nuit pour ça, hé ! Elle n'avait juste pas eu le temps de se barrer avant la fin. Il était même possible qu'elle ait laissé son pinceau tomber sur le sol en entendant un « TOI » ressemblant au rugissement d'un Lion en colère. Mais très très en colère. Alors sans réfléchir, elle avait reprit le pinceau, l'avait balancé de là où venait la voix, et s'était mise à courir.
Si elle avait su qu'une course poursuite se lancerait avec son surveillant préféré, elle aurait au moins mit une tenue soirée. Là elle n'avait qu'une salopette délavée pleine de peinture, et elle était pieds nus. Courant sans s'en soucier, elle réussit à ouvrir la porte, elle était sauvée ! Elle serait dans la cour, et à peine quelques foulées la séparerait de la grille. Le surveillant savait que si cette limite était franchie, il ne pourrait plus rien, non plus rien. Sauf qu'à l'entrée, à cause des pluies de la veille se situait une magnifique flaque de boue. Dans laquelle elle mit la tête la première. Alors qu'elle barbouillait gentiment, elle sentit une main puissante la soulever, et un rire victorieux retentir. Pour la première fois, il avait gagné. « 47 à 1, y'a pas de fierté, Koishi. Allez, fout-là moi ta retenue. C'est quand, demain ? » « Sûrement pas non. Tu trouverais une manière de t'en défaire. Ça va être maintenant. Et ton état me donne une idée. » « Mais laisse-moi au moins me chaanger ! »
Mais nan. Il ne la laissa pas se changer, et la traîna... Jusqu'au terrain de sport. Avec un petit sourire à la fois mesquin et victorieux, il lâcha Ethel.
« Tu trouveras un balais dans un coin, j'veux pas te voir partir d'ici tant que tu n'auras pas balayé le terrain entièrement. Je viendrais vérifier. » « J'suis certaine que t'as pas le droit de faire ça ! »
Mais il était déjà partit, la rouquine allait devoir se rendre à l'évidence, elle devait nettoyer le terrain entier. Avait-il fait de l'ironie consciemment ? Ethel n'avait jamais mit les pieds dans son cours de sport, préférant la mort à une humiliation en jogging puant. Au moins là, elle n'avait pas à courir. Trouvant dans la vieille remise un balais, elle le regarda d'un œil mauvais. Elle en avait pour peu de temps si elle s'y mettait vraiment. Et elle pourrait retourner à ses occupations. Peut-être que la fresque resterait quelques semaines. L'Académie traînerait sûrement à faire repeindre le couloir. Donc elle avait quelques jours de victoire, pour quelques minutes de désagrément. Au final ça se valait plutôt. Certes, elle allait recevoir un appel incendiaire de ses parents, mais que pouvaient-ils y faire ? Ils s'en fichaient totalement, en fait. Tout ce qui pouvait se rapporter à leur fille, ils s'en fichaient. Non, le vrai problème était tout autre... Elle était sensée balayer avec ce morceau de bois où était planté une dizaine de bout de paille ? Sûrement pas avec une salopette faite pour la peinture. Lâchant le balais, elle regarda autour d'elle, vérifiant quand même que le surveillant n'était plus dans les environs, et courut dans sa chambre.
Il fallait maintenant déterminer ce qui convenait le mieux à un balayage matinal. Son réveil indiquait à peine sept heures du matin, c'était plus qu'une honte. Elle faisait des nuits blanches pour redécorer l'Académie, et on lui interdisait d'aller se reposer. Elle pouvait au moins enfiler une tenue de scène. Dans la tête du surveillant, elle aurait sûrement fini vers 8h du matin, et pourrait filer en cours après. Quel enchanteresse naïveté que celle de l'autorité. Après avoir fini son foutu coup de balais, elle irait surtout se coucher. Fallait pas rêver. Mais ce n'était pas le propos. Saisissant son magnifique costume de pingouin, ainsi qu'un chapeau de sorcière, elle l'enfila en vitesse, oubliant encore une fois de mettre une paire de chaussures. Trop tard, elle était dehors, le balais à la main. Se résignant sagement à nettoyer le terrain. Le pire c'est qu'il était pratiquement propre, si on oubliait quelques feuilles tombées d'un arbre et de vieux plastiques. Il allait devoir revoir la sévérité de ses punitions !
Elle tint environ 30 secondes avant de péter un câble et de chanter « I Feel Good » à fond, trémoussant son popotin Alaskien.
« And I feeeeeel nice, Like sugar and spice. I feeeeel nice ! SO NICEUUUH SO NICEUUUUH, I GOOOT YOOOOOOOOOU »
Le terrain de sport s'était transformé en terrain de danse géant. Son balais comme cavalier, qui lui servait aussi à se rétablir quand elle tombait, Ethel faisait strictement n'importe quoi. Tout le monde était endormit, et personne, non personne ne viendrait la faire chier en cet instant ! Quand elle eu assez braillé, elle s'assit en plein milieu du terrain de sport et se roula un gros joint, qu'elle fuma allongée sur le sol tout propre en regardant les nuages.
Dernière édition par Ethel Dawkins le Lun 5 Mai 2014 - 2:02, édité 5 fois | |
| | | Jake Keegan ♦ Civil - Vendeur de vins
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| Sujet: Re: Dog Days Are Over [Terminé] Mar 23 Avr 2013 - 19:44 | |
| Jake était actuellement penché un peu en avant, au-dessus du corps d’une fillette, elle-même allongée au beau milieu du terrain de sport. C’était à n’y rien comprendre. D’ailleurs pourquoi était-il là ? Petit flash-back de rigueur !
Une soirée, à regarder les étoiles, avec une bière en bouteille dans la main, sur la superbe terrasse de la superbe demeure du superbe Ophiuchus. Voilà où tout avait commencé. Depuis qu’il vivait chez le jeune blond, Jake passait son temps à lui tendre des perches que le premier ne niait pas. Pas le moins de monde. Il était toujours prêt à lui dire oui. Donc ? Le but de l’australien avec ce petit gars est pourtant simple : apprendre à lui dire non. Bien qu’il soit conscient de l’attirance physique qu’il ressent pour lui, il n’y a ni désir, ni amour. Et même s’il se sent souvent frétiller de la queue, il n’a pas spécialement envie de ça. Pas avec lui. Ophi qui a l’air si... Si... Prenez un joli verre en cristal, faites glisser votre doigt humide sur le bord, écoutez le joli chant de sirène qui résonne et puis brisez-le. C’est exactement de cette façon-là que Jake voit son hôte. Il n’a pas vraiment pour but de le briser, alors autant ne pas se laisser avoir par les appels angéliques de son superbe corps.
La soirée c’était donc terminée par un énième sous-entendus et un Jake qui se fait la malle pour ne pas craquer. Habituellement, il aurait été tenté d’aller voir Soji, pour se défouler. Mais le goût frais de la bière dans son gosier lui avait plutôt donné la motivation nécessaire pour se trainer dans un bar. Et seul, il s’était piché la gueule. Royalement ! Plein, il n’avait pas eu la force de retourner à la villa et il avait donc atterrit devant les grilles de Keimoo. Et toujours aussi bourré, même s’il avait mis une bonne demi-heure pour faire 500 mètres, il avait escaladé le portail et s’était trainé jusqu’au terrain. Quand il avait ouvert les yeux, il avait d'abord subit la lumière trop perçante de la saison. Puis il avait souhaité mourir rapidement, pour ne plus avoir l’impression qu’on lui martelait le crane. Jusqu’à comprendre que ce n’était du qu’à la gonzesse qui se croyait visiblement en plein milieu d’un dance-floor. Qu’est-ce qu’elle foutait là ? c’était la première question qui lui avait traversé l’esprit. La seule chose qui avait émergé du bordel de la veille d’ailleurs.
Voilà le pourquoi du comment il se retrouvait penché au-dessus d’elle, à la regarder à travers ses yeux encore un peu embrumés par le sommeil et la gueule de bois. Je pense sérieusement que ceci... Jake se penche un peu plus vers la jeune fille et lui prend son joint des mains sans aucune animosité et assez rapidement pour qu’elle ne puisse pas réagir. Il se redresse lentement, observant la chose avec intérêt, avant de finalement porter le joint à ses lèvres et tirer dessus, comme si de rien n’était. Et toujours dans le même élan, il se laisse tomber assis à ses côtés, regardant de nouveau ce qu’il tient entre ses doigts. Cette fois, il figure plutôt un désintérêt total. Il le lui tend, sans s’attarder plus longtemps sur ce qu’il qualifie immédiatement de détail. Vraiment, c’est du grand art. Non, Jake ne sait absolument pas de quoi il parle. Mais il a des yeux et des oreilles partout dans cette université. Enfin non, mais disons qu’il a tendance à écouter aux portes. Et, aux vues de la peinture coincée sous les ongles de cette nénette, elle vient d’en faire. La voilà maintenant punie. Tout cela doit avoir un lien. Aux grands damnes de ce surveillant... Kotruc là. Qui doit finalement bien plus prendre tout ça pour un jeu et avoir compris que cette gamine n’est pas méchante et qu’il est inutile de la punir plus que ça. La faire chier doit bien plus le botter que la renvoyer ou la coller. Il s’étire, avant de poser ses mains derrière lui et étendre les jambes, tournant enfin la tête vers son vis-à-vis. Sinon, tu pourrais aussi parler avec tes parents, plutôt que d’entretenir la barrière qu’ils ont dressé et enchaîner les conneries. Non ? Ce n’est pas difficile à deviner. Il doit y avoir un lien... Une ado qui fume son joint en plein milieu d’un terrain de sport, alors que les cours vont commencer, que Koishi – Jake connait parfaitement son nom, contrairement à ce qu’il voudrait laisser penser – peut la surprendre d’une minute à l’autre, alors qu’elle est déjà en punition pour avoir visiblement saccager un élément de l’université ou du lycée... Elle doit bien avoir un petit souci avec ses géniteurs. Elle attire l’attention sur elle tout en voulant se détacher du pavé de mouton que nourrit le pays : comportement typique face à la souffrance de manquer d’affection. Petit aperçu des conclusions que vient de tirer le cerveau de Jake. Cerveau dont les neurones flottent encore joyeusement dans l’alcool. | |
| | | Ethel Dawkins ♦ Civil - Œnologue
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| Sujet: Re: Dog Days Are Over [Terminé] Mar 23 Avr 2013 - 21:50 | |
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Ethel cligna des yeux, observant l'inconnu qui avait surgit d'on ne sait où et qui venait l'embêter dans sa lourde tache. Si elle dansait comme une débile au milieu du terrain sans personne pour la voir, elle s'en fichait. Mais si quelqu'un se plantait devant elle et la fixait, elle avait l'air un peu plus conne toute de même. Interdite, elle le fixa en retour. Pendant un instant, il déblatéra. Lui piquant tout d'abord son précieux. Tirant dessus sans vergogne, écopant d'un petit cri désapprobateur de la rouquine. Finalement, il le lui rendit, ce qui était bien normal après tout. Boudeuse, elle le porta elle-même à ses lèvres. Certes, c'était la coutume de partager, mais elle ne l'avait jamais fait. Quoiqu'elle aurait aimé voir la tête de ses deux compagnons de chambre, de parfaite petite miss coincée du cul, si elle leur proposait ce genre de truc. Mais c'était un coup à se faire dénoncer, puis prendre un avertissement voir un renvoi. Elle avait assez de coup de fil de ses parents comme ça, inutile d'en faire trop.
Apparemment, il avait vu sa fresque, et la qualifiait de grand art. Ethel leva un sourcil, indifférente. Elle ne cherchait pas à faire de l'art, et encore moins qu'on le qualifie comme tel. Elle aurait juste aimé qu'on lui foute la paix lorsqu'elle voulait remplir un mur de couleur. C'était sa manière de s'exprimer. Elle ne savait chanter, écrire des poèmes ou même tenir un beau discours. Quand elle avait quelque chose à dire, elle l'exprimait en peinture. L'esprit borné des surveillants de cette académie l'empêchait de s'exprimer à bien. Et quand on la bridait, elle fumait. Quoiqu'elle fumait même lorsqu'elle n'était pas bridée, donc l'argument ne tenait pas. Voulant être poli, et étant donné qu'il se moquait indirectement de Koishi, l'idiot de surveillant qui l'avait étrangement prise en grippe, la rouquine sourit. Un sourire qui disparu bien vite lorsqu'elle entendit la dernière chose que le sombre inconnu avait à lui dire.
Il se prenait pour qui, au fait ? Il arrivait là, lui empruntait SON joint, et se permettait d’émettre des jugements de valeur sur sa personne, alors qu'il ne l'avait jamais vue la seconde d'avant ? Plissant les yeux, elle chercha à savoir si sa tête était déjà apparue dans sa vie. Mais pas moyen non, elle ne lui revenait pas, aux deux sens du terme. Ethel n'était pas d'un naturel susceptible, mais elle détestait qu'on lui dise la vérité parle sans savoir, surtout si c'était n'importe quoi. Croisant les bras, elle tira une dernière taf sur son joint, l'écrasa, et sortit de sa poche une cigarette, sans un mot. Elle n'était pas vraiment énervée, elle ne savait pas être énervée. Mais elle boudait, les lèvres pincées et les sourcils froncés. La rouquine n'avait pas quitté l'inconnu du regard, le fixant comme si elle essayait de le tuer.
« D'où tu te permets de dire n'importe quoi comme ça ? Damn it. Tu ne sais même pas de quoi tu parles ! »
Comme défense, on avait fait mieux, et la jeune fille s'en rendait bien compte. Mais c'était le mauvais côté lorsqu'elle boudait, elle n'avait aucune répartie. Bien que sa répartie ne soit pas si fameuse le reste du temps. En général elle se contentait de tirer la langue ou de dire un gros mot. Mais là, elle était irritée. Genre irritée comme s'il avait saisit son bras et l'avait frotté avec du papier de verre. Ou un ananas. C'est irritant, la peau d'un ananas.
« Ananas. Sale Ananas. »
Pourquoi avait-elle sortit cela, au juste ? La seconde d'avant, cela paraissait parfaitement logique, mais une fois les mots flottant dans la réalité, ça n'avait plus de sens. Quoi qu'il ressemblait parfaitement à un ananas, enfin, un peu quoi. La coupe, le regard ananas. Et la verve naturellement irritante.
« En plus, tu te trompes totalement – bien que du coup elle avait un peu oublié ce qu'il avait dit – je n'entretiens pas la barrière. Il n'y a pas de barrière. J'aime mes parents et... Mes parents m'aime. »
Pour se redonner contenance, elle tira sur sa cigarette. C'est sur, après l'avoir traité d'Ananas et buté sur la moitié de ses mots, ce n'était pas très crédible, mais tant qu'à faire autant sauver les apparences. C'était la seule chose qu'elle savait faire. Non mais il sortait d'où l'autre là ? Tout d'abord il l'énervait, puis l'amadouait, puis disait n'importe quoi. Il n'était pas invité pour autant qu'elle sache ! Reprenant son balais, exécutant un petit coup de menton, elle se retourna et fit mine de continuer à balayer, cachant ainsi un regard un peu plus humide qu'il y a une minute.
« Bon excuse-moi, mais j'ai du travail... Laisse-moi. »
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| | | Jake Keegan ♦ Civil - Vendeur de vins
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| Sujet: Re: Dog Days Are Over [Terminé] Ven 26 Avr 2013 - 11:17 | |
| Ouais Jake, tu y as encore été fort. Trop fort. A la vue du sourire qui se casse la gueule, le blond regagne le sien. Si vous pensiez qu’il allait être indigné envers lui-même d’avoir pu la blesser, vous vous foutez le doigt dans l’œil, jusqu’au coude ! Non, lui, tout ce qu’il voit en cet instant, c’est qu’il a visé juste ou, en tout cas, pas trop loin. Il n’y a donc plus qu’à creuser, observer ses réactions, la façon dont sa voix se casse quand elle parle ou bien même juste comment elle reprend sa respiration entre chaque défense qu’elle émet. Un jeu d’enfant !
Pour lui, le premier cap était passé : elle ne fumait plus de drogue forte, puisqu’elle venait d’écraser son joint. La cigarette ne le dérangeait pas : le seul truc qui le turlupinait était qu’il avait envie de s’en griller une, mais qu’il n’en avait pas. Le mystère du paquet disparu, après une bonne nuit bien arrosée... Tout le monde – les fumeurs du moins – connait ce petit moment où on commence par se maudire, puis on finit par accuser le monde entier pour s’être fait chourer son propre briquet. Encore une fois . Maintenant, il ne savait trop que dire sur l’air enfantin qu’elle affichait. C’était de la colère ? Ou elle boudait vraiment ? Toutes les hypothèses pouvaient coller, restait à trouver la plus concluante et partir de ça. Et puis même : il avait déjà gagné. Sa réplique ne fit que le conforter dans sa position.
Jake allait répondre quelque chose qui ferait office de couteau qui remue dans la plaie, mais la jeune fille le coupa net dans son élan. Ananas ? Il en laissa échapper un rire. S’il se moquait d’elle, elle le penserait sûrement, lui avait juste trouvé la répartie – s’il en est une – franchement amusante. Allez-y, vous, trouvez quelqu’un qui vous rétorque que vous n’êtes qu’un sale ananas et on en r’parle ! Alors qu’il était déjà en train de se relever, par besoin de marcher pour que son sang se purge un peu, il fut tout de même surpris de la suite. Le simple fait qu’elle se défende sur le sujet prouvait totalement qu’il avait visé juste. Et, honnêtement, il ne s’en serait pas jugé capable vu l’état de son cerveau ce matin. Il arque les sourcils, mais reprend bien vite son sourire, tout en époussetant son jeans et ses mains. Faux. Tu vis dans un tourment qui prend la forme d’un cercle vicieux. Tu veux plaire et pour ça tu juges bon d’attirer l’attention. Donc tu enchaînes les provocations. Sauf que tu récoltes l’effet inverse : on se désintéresse de toi. Mais, finalement, avec le temps, tu as appris à te contenter du peu d’intérêt qu’on t’offre quand on te fait la morale ou qu’on t’appelle pour te passer un savon. Jake ou l’art d’être le couteau qui remue dans la plaie. L’accident sur le bord de la route. La larme du poison entre les gouttes. Blabla merci Damien Saez. Bref, que ce soit vrai ou non, ça fait toujours un peu mal de se prendre ça dans la tronche. Visiblement, il n’y a que lui qui soit anesthésié face à ce genre de choses. Enfin tout le monde n’a pas son passé. Rassurons-nous, il n’est pas intouchable. Comme si de rien n’était, il fait un tour sur lui-même, jusqu’à repérer un balai posé dans un coin. Il s’en saisit et donne un coup de main à la jeune inconnue, prenant soin de ne jamais vraiment la perdre de vue. Mais tu pourrais le faire d’une façon plus intelligente. Un truc qui vaut le coup. Qui te soit propre, personnel et qui t’enivre. Pas fumer des joints, surtout que t’as du commencer en te laissant tenter, comme un mouton. Mouton noir, certes. Mais tu suis le troupeau. Et en évitant aussi d’avoir affaire à Koichi. Il s’appuie sur le balai, la fixant avec un sourire provocateur collé aux lèvres. Jake était très sérieusement en train de tester ses limites tout en lui donnant une voie à suivre dont lui-même prenait un malin plaisir à s’écarter. Dès qu’il le pouvait, dès qu’il trouvait quelque chose à faire dont il était certain de s’en tirer sans qu’on ne puisse rien lui reprocher, il sautait sur l’occasion. Alors, finalement, dans cette gamine, il se retrouvait un peu. Et, étrangement, ça lui faisait autant de bien que de mal. Enfin je dis ça, moi... Il hausse les épaules, fait une moue et reprend son balayage, sans y penser vraiment. Tu ne t’es jamais demandé s’ils ne savaient juste pas comment faire. Peut-être qu’ils sont perdus à cause de ton comportement et qu’ils préfèrent te laisser à un encadrement strict comme Keimoo plutôt que de foirer ton éducation et ta vie ? Jake laisse tomber le balai d’un coup, appuyant de son pied dessus pour donner un poids à sa chute et faire retentir un bruit assourdissant dans tout le gymnase. Il tourne directement la tête vers la rousse, avec un sourire victorieux aux lèvres. Ne sois pas sur les nerfs. | |
| | | Ethel Dawkins ♦ Civil - Œnologue
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| Sujet: Re: Dog Days Are Over [Terminé] Sam 4 Mai 2013 - 19:55 | |
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Il éleva à nouveau la voix, ce qui prouvait immanquablement qu'il ne l'avait pas laissée en paix, comme elle le lui avait pourtant demandé. Non seulement il venait tenir des propos plus que douteux, mais en plus il ne respectait pas les prérogatives des dames. Quel malotru ! Mais après l'avoir traité d'ananas, ce qui était déjà assez nul en soi, elle n'allait pas en plus le traiter de malotru. Là elle passerait carrément pour... Pour une fille stupide, bien qu'elle soit déjà en train de le devenir aux yeux du jeune homme planté là. Elle essaya d'abord de lui tourner le dos, mais il insistait tellement qu'elle dû admettre qu'elle était légèrement intriguée, et la rouquine se tourna vers lui, le fixant avec un regard froid et noir. Et avant qu'elle puisse lui dire d'aller gentiment se faire mettre, il avait prit un balai, et se mettait à nettoyer... Grand bien lui fasse, au final ça faisait ça de moins à ratisser pour la jeune fille. Levant les yeux aux ciel en entendant ce qu'il pouvait bien avoir à lui dire, elle serra ses mains sur son balai, la jointure de ses mains se faisant encore plus blanche.
« Tu ne t'es jamais demandé si les gens avaient quelque chose à faire de ce que tu pouvais bien leur dire ? Parce que tu gagnerais légèrement à te poser la question. »
Il avait l'air en effet du genre de personne qui se posait là et énonçait ses quatre vérités à la personne en face de lui. Sans même la connaître, sans même savoir ce qu'elle faisait là. Même si dans le cas présent, étant donné qu'il avait évoqué le nom de Koichi – ce qui l'avait fait tressaillir de colère – il savait ce que la jeune fille foutait là. En même temps, quelle idiote viendrait balayer un terrain de sport aux aurores ? Et seul Koichi ne s’embarrassait pas de demander au CPE et donnait la punition tout de suite, quand il attrapait la personne. Ce qui au final était plutôt sage. Sauf que ce genre de personne agaçait profondément la rouquine. Elle ne demandait rien à personne, sagement dans son coin, et des zigotos venaient l'embêter tous les jours à lui demander des comptes. Quand c'était un surveillant, ok, il avait certains droit sur la chose. Mais un élève qu'elle n'avait jamais vu outre mesure. Pas même l'espace d'un instant, non, là non.
« Keimoo, une académie stricte ? C'est moi qui ai demandé à être transférée ici. Alors n'essaye pas de faire celui qui sait tout bien mieux que tout le monde. »
Non parce qu'il venait quand même de prétendre qu'en plus d'avoir foiré son éducation, ses parents avaient cherchés à se débarrasser d'elle. Certes, ils lui avait à moitié avoué qu'elle n'était pas désirée, mais il l'avait aimée comme elle était venue. C'est elle qui avait choisit de partir, et pas moins. C'était son choix que de quitter Tokyo, qu'elle n'aimait de toute manière pas du tout, pour s'installer dans un établissement où elle serait un peu plus intégrée. Et certainement pas parce que ses parents en avaient assez de son mutisme face à eux, de ses frasques artistiques et de ses fugues nocturnes pour se promener. Sûrement pas parce qu'ils avaient renoncer à essayer de la comprendre. La preuve, son père l'appelait de temps en temps. Bon, sa mère n'avait presque jamais le temps, sauf pur l'engueuler, mais elle travaillait énormément, il fallait la comprendre.
« Pour ce que je peux faire de personnel, tu ne sais absolument pas ce que je fais de mes dix doigts. Et malheureusement pour toi, ça n'implique pas toujours faire chier l'autorité. »
En réalité, la jeune fille s'étonnait elle-même. Jamais Ethel ne se serait crue capable de répondre ça. Mais jamais elle n'avait été autant à bout. Pas seulement d'un point de vue de l'énervement. Mais elle n'avait pas dormit de la nuit, elle devait nettoyer entièrement le terrain qu'elle détestait le plus dans l'académie, et un petit malin venait lui donner des conseils sur une vie qu'elle gérait parfaitement toute seule. Donc oui, elle en avait assez. Mais au lieu de mordre ou de se barrer, comme elle le faisait habituellement, elle avait répondu calmement. Enfin presque...
« ET JE NE SUIS PAS SUR LES NERFS. J'aurais juste aimé que tu me foutes la paix afin que je finisse ça le plus tôt possible et que je puisse aller me coucher. »
Peut-être qu'au final, tout ce que voulait le jeune homme, c'était effectivement la mettre sur les nerfs pour lui tirer les vers du nez. Mais elle n'était pas réellement dans l'état de faire une réflexion aussi avancée. Et de toute manière, elle ne réfléchissait jamais de manière aussi avancée. Les choses venaient, et puis voilà. Elle ne les préméditaient pas, elle ne réfléchissait pas à ses actes, elle se fichait des représailles. Tiens. Ce n'était pas justement ce que lui reprochait le jeune homme ici présent ? Et bien elle n'en avait absolument rien à faire. Voilà. Peut-être qu'après ça il se déciderait enfin à la laisser tranquille et lui laisser une chance de finir avant que les élèves n'arrivent pour leur cours, et qu'elle ne puisse plus s’éclipser. Parce que oui, comble de malchance, dans quelques heures, c'était elle qui était sensée avoir cours de sport. Quoi qu'il était probable que le professeur ne la reconnaisse même pas.
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| | | Jake Keegan ♦ Civil - Vendeur de vins
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| Sujet: Re: Dog Days Are Over [Terminé] Ven 31 Mai 2013 - 23:04 | |
| Si les gens pouvaient donner un quelconque intérêt à ce que Jake leur disait ? Non, il ne s'était jamais posé la question. A vrai dire, il avait beau faire souvent son auto-critique, sur ce point, il ne s'était jamais attardé. Il ne l'avait même certainement jamais abordé. De près, comme de loin. Peut-être a-t-il toujours eu trop peur de se retrouver face à une vérité qu'il n'était pas encore prêt à accepter ? Ou alors, il n'y avait certainement jamais pensé, tout simplement. Et la seconde option paraissait être la plus vraisemblable lorsqu'on connait un minimum le phénomène. De toute façon, il se moquait de l'importance avec laquelle les gens décidaient de traiter ce qu'il leur disait. La plupart du temps, il faisait mouche et obtenait ce qu'il voulait. A vrai dire, il n'avait jamais encore fait de flop, de bide total. Jamais. Alors, oui, il en était persuadé, même si c'était le contraire qu'ils voulaient prouver, les gens en avait quelque chose à faire. Du reste, à savoir s'il gagnerait à se remettre en question, il s'en moque. Eperdument. Viscéralement. Ce qu'il peut gagner ou perdre lui importe peu, surtout si cela vient des autres. Encore plus, si cela vient des autres. Il ne faut jamais compter que sur soi-même et tant pis pour le reste. Tout ce qu'il fait, tout, absolument tout, n'a toujours été fait que dans l'unique but de lui être utile plus tard, à un moment ou à un autre. Et, jusqu'à ce jour, il ne s'est jamais desservi lui-même. Alors non, honnêtement, il s'en tamponnait.
Trop de détails. Cette fillette lui donne beaucoup trop de précisions dans sa défense pour être honnête. Jake baisse le nez sur son balai, en ôtant enfin le pied, souriant à l'idée qu'il aurait presque donné l'image de vouloir l'écraser sous sa semelle comme une vulgair insecte. Le balai précédemment sous son pied hein, pas la rousse. Cette rousse, sur laquelle il reporte toute son attention. Et alors qu'elle défend contre vent et marée le fait qu'elle a raison et qu'il se loupe complètement, il l'obverse. Ses cheveux couleur rouille, sa peau laiteuse, qui lui rappelle vaguement le cuisse de nymphe, son nez qui gigote quand elle parle et puis ses mains où la peinture a fait des siennes. Il fixe ses doigts un moment, le regard perdu dans le vague, sans se départir de son éternel sourire. Bien sûr que Jake sait tout mieux que tout le monde. Le monde est un livre ouvert : il vous suffit juste de savoir l'observer pour en percer les premiers secrets, ce sont ensuite les réponses à vos questions qui vous guident au cœur du trésor. Et si elle ne le comprend pas, lui le sait et il prend soin d'être attentif à chaque prise de respiration, chaque soupir, chaque sourcil qui se lève ou qui se fronce, la lèvre qui s'étire ou quie se laisse mordre, la langue qui siffle ou qui claque... Chaque mouvement imperceptible du corps de cette gamine lui en dit un peu plus à chaque seconde qui passe.
Pas toujours, mais souvent. Trop souvent pour que ce soit... normal. Jake ne délivre rien de ce qu'il pense et, sans quitter le tas de poussière sur lequel ses yeux ont lentement dérivé, il s'approche de la rouquine. Il s'arrête devant l'amoncellement de saletés qu'elle a fait un peu plus tôt et passe sa main dans ses cheveux, pour les repousser vers l'arrière, avant de coincer les quelques mèches rebelles derrière ses oreilles. Sans piper mots, il s'accroupit, puis pose ses deux mains au sol, avant de finalement tendre ses jambes derrière lui, en position de gainage. De là, il descend une première fois en pompe, puis une seconde et une troisième. Encore une fois et puis, là, près du sol, maintenant la position, il relève le nez et souffle de façon tout à fait exagérée, sur le tas de poussière, fermant presque complètement les yeux, prenant soin de tout faire s'envoler. Nouveau sourire et le voilà debout, à frotter ses mains, satisfait. Il ne dit rien, ne regarde même pas la gamine, mais plutôt l'entrée du gymnase, s'attendant à tout moment à être interrompu par un Koichi, qu'il ne ferait que mettre de nouveau en colère. Mais l'idée était là : que cette enfant ne puisse pas quitter le gymnase avant l'arrivée des autres étudiants qui viendraient assister à leur cours de sport. Si elle voulait attirer l'attention sur elle, il allait lui donner de quoi atteindre le summum aujourd'hui. Certes, elle, elle ne voulait que les petites attentions d'un petit nombre de personnes, presque privilégiées. Elle voulait des relations exclusives avec les gens qu'elle avait décidé d'emmerder : ses parents, ce pion, quelques étudiants peut-être, mais jamais de grande foule, jamais de grande ovation... Sinon, elle aurait tout simplement trouver bien mieux à faire que de peinturlurer un bout du mur du couloir de l'académie, sans même prendre le temps de le signer. Sinon, elle aurait trouvé plus fort, comme coup.
Ce que Jake voulait lui montrer, c'est qu'il avait entièrement raison et que c'était elle qui détenait tous les tords. Et bien sûr qu'ils ne savaient tous les deux : lui, tout comme elle. Il suffisait juste qu'elle arrête de se voiler la face. Vraiment. Qu'elle ouvre les yeux. Qu'elle grandisse. C'était une gamine maintenant, parce qu'elle n'avait peut-être jamais eu le temps de l'être avant. Sous les grands airs qu'elle essaye de se donner en ce moment, il se cache juste une enfant dont les parents n'ont peut-être jamais voulu. Même s'ils ne lui ont jamais avoué qu'elle n'était pas désirée, elle a très bien du le comprendre. Ce qu'elle refuse de faire, maintenant, c'est de l'accepter.
A ce qui semblait être l'ultime réplique de la rousse, Jake daigne enfin poser de nouveau son regard sur elle, son éternel sourire toujours rivé sur ses lippes. Il s'étire, passe sa main sur son front, pris soudainement d'un vertige à cause de la gueule de bois, puis encore une fois dans ses cheveux, mais pour les ébouriffer cette fois, sans jamais la quitter des yeux. Si peu. Unique réponse, quand au fait qu'elle ne soit pas sur les nerfs. Et le voilà qui recule d'un ou deux pas, se trouvant un peu trop proche de cette petite. Il écarte les bras en croix de chaque côté de son corps, se livrant à on ne sait quelle sanction divine. Appuyant un peu l'idée d'une rédemption, il finit par croiser ses doigts derrière sa nuque, imitant un criminel se rendant aux services de l'ordre. Bien qu'il n'y ait ni ordre, ni service en cet instant. Tu réponds à ce qui t'arrange et tu éludes ce qui pourrait te blesser. Ma belle, ce que tu ne dis pas, ce que tu tais, c'est ce qui en avoue le plus sur toi. Alors, tes parents n'ont donc jamais voulu t'avoir, tu es une erreur de leurs ébats, c'est moche. Nouvelle attaque. Bien plus perfide, bien plus cruelle. S'il avait pu déceler quelques larmes au coin de ses yeux au début de leur conversation, il espérait maintenant que les faire couler pourrait l'aider, elle. Ou alors, ils n'ont jamais su comment te comprendre, ont fini par se désintéresser de toi, regretter de t'avoir comme fille et te renier. De la même façon qu'ils t'auraient rejeter si tu avais tué quelqu'un... Tu as déjà tué quelqu'un ? Son sourire confirme juste le fait que la dernière question est rhétorique et qu'il devine bien qu'elle n'a jamais fait de mal à une mouche. Il laisse ses bras retomber mollement le long de son corps, au même rythme que son sourire qui s'affaisse. Pour la première fois devant elle et depuis un moment même, c'est un air profondément sérieux qui se peint sur son visage, beaucoup plus grave. Ne sois pas aveugle et ouvre un peu les yeux. Tu te mens à toi -même. Tu mens aux autres. Est-ce que tu sais encore à quel niveau se sépare le vrai du faux ? Moment de pause. Jake enfonce les mains dans les poches de son jeans et, en une fraction de seconde, il reprend son sourire rayonnant, sentant que la fin de ce petit entretien approche à grands pas. Ou alors c'est l'écho de ceux qui arrivent un peu précipitamment qui lui mettent la puce à l'oreille. Quoi qu'il en soit, il finit par noyer son regard dans celui de la rouquine, sens arrêter de sourire, comme un bienheureux. La seule vérité dans tout ça, c'est que Dark Vador est le père de Luke ! | |
| | | Ethel Dawkins ♦ Civil - Œnologue
Genre : Age : 30 Adresse : Quartier Hiryuu, Immeuble Sakura, Appt 33 443
KMO :
| Sujet: Re: Dog Days Are Over [Terminé] Jeu 6 Juin 2013 - 13:39 | |
| Dog Days Are Over
L'instant d'avant, elle avait pratiquement fini ce pour quoi elle était là. Mais comme s'il avait bel et bien décidé de venir l'emmerder jusqu'au bout, Jake avait éparpillé sur plusieurs mètres le fruit de son dur labeur. En premier lieu, lorsqu'elle l'avait vu descendre au sol, un sourire au coin, elle avait pensé qu'il était fou. Le voir faire des pompes ne fit que la conforter dans cette idée. Ou peut-être que c'était sa manière d'éluder lui-même une réponse qui ne lui plaisait pas. Elle l'avait regardé faire, ne comprenant plus vraiment la situation. Mais non, il n'était pas fou, il était juste encore plus horrible qu'elle ne l'avait imaginé. Voir la poussière s'étioler dans les airs lui aurait beaucoup plu dans d'autres circonstances, elle aurait regardé les petits tas s'envoler, virevolter et retomber doucement. Étrangement, en cet instant, elle ne riait pas du tout. Elle en perdit même les mots, le regardant d'un air à la fois outré et interdit. Parce qu'en plus, il n'avait pas fini. Il s'empressa, avec un sourire qu'elle exécrait déjà au plus haut point de rabattre tout ce qu'elle avait dit, comme s'il s'amusait de la voir se décomposer en touchant pile là où il pouvait faire mal. Mais pas question qu'elle ne laisse quoi que ce soit paraître. Elle avait une sorte d'honneur, envers et contre tout. Elle se contenta de serrer les dents et de renforcer sa poigne sur son balai.
« Je n'ai tué personne. Pas encore. Mais ça pourrait venir. »
Des menaces ? Non, comme si elle en était capable. A vrai dire elle ne comprenait pas vraiment le rapport avec un meurtre, dans l'instant. La comparaison arrivait un peu comme un cheveu sur la soupe, ce qui ne fit qu'interloquer d'autant plus la rouquine. Elle faillit lui demander s'il avait tué quelqu'un, mais d'une part, la question était un peu idiote, et d'autre part, elle ne voulait pas lui faire croire qu'elle s'intéressait à sa vie. Il commençait même à donner des détails sur sa vie personnelle. Qui était ce Dark Vador ? Un oncle éloigné qui était surnommé comme ça parce qu'il était fou ? Mr Vador était peut-être en prison à ce moment-là, mais elle n'avait rien à faire du nom de son fils. Ce n'était même pas du tout logique qu'il étale cette évidence comme ça. Comme si elle était absolument sensée connaître ce Mr Vador et son fils Luke Vador. N'importe quoi. Et c'était un drole de nom en plus, Luke Vador.
« Et qui est ce damné Vador ? Comme si j'avais quelque chose à faire de ta famille. »
Elle ronchonnait un peu sur ce coup-là, certes. Mais il venait de ruiner son travail et la promesse imminente d'un lit douiller, donc elle était en droit de lui en vouloir.
« Et tout d'abord, je..., » « QU'EST-CE QUE C'EST QUE CE BORDEL ? »
Koichi. Elle en aurait presque oublié cet idiot de surveillant qui l'avait collé ici avec un balai dans les mains. Il avait apparemment bien entendu que la jeune fille n'était pas seule. même si elle avait parlé toute seule, elle n'aurait pu faire deux voix en même temps, quand bien même cela aurait été drôle. Et il avait l'air encore plus furieux qu'à son arrivée initiale, traversant le terrain à grandes enjambées. Il s'arrêta devant les deux étudiants, fixant l'un puis l'autre, comme cherchant par lequel commencer. En serrant son balai, la rouquine pria un instant pour qu'il déverse la colère contenue sur son visage en premier lieu sur l'intrus.
« Jake Keegan, c'est ça, non ? » Dit il avec un calme bien trop olympien pour être réel.
Puis il baissa les yeux vers le sol, ou des moutons de poussières volaient joyeusement, en liberté inconditionnelle.
« DAWKINS ! Tu es là depuis une heure, et t'es même pas capable de ramasser la poussière à un mètre de diamètre... Dépêche-toi de finir, ou je te donne aussi les toilettes de tout le bâtiment A à nettoyer. »
Elle grimaça de dégoût. Les toilettes du bâtiment A étaient connues pour êtres les plus sales, comme si chaque élève se liguait tant à les salir que même les employés renonçaient à les laver à peine le seuil franchit. Alors que la jeune anglaise allait rétorquer, il leva un doigt pour la faire taire, et avisa à nouveau Jake. Comme s'il semblait se rappeler quelque chose. Un sourire lui vint. »
« Très bien, damné fouleur de ce sol scolaire, ainsi nommé Jake Keegan. Tu as commis l'affront de venir ici bas afin de mettre un véritable capharnaüm, que dit-je un amoncellement, une accumulation de souille aussi bien verbale, matérielle qu'existentielle ? Je te prierais donc présentement de bien vouloir, à l'instar de ton arrivée importune, foutre le camp. »
Et il avait l'air satisfait de sa tirade. Les yeux écarquillés, Ethel le regarda, n'ayant pas compris la moitié de ce qu'il disait. Les derniers mots étaient plutôt évocateurs, certes. Mais tout le reste était un babillage de japonais indéchiffrable, prononcé qui plus est avec une assurance et une vitesse proche de la perfection. Comme s'il avait fait exprès d'employer ces mots. Il avait au moins cloué le bec de la jeune anglaise, qui – bien contente de n'être pas visé par ces mots qu'elle n'avait pas véritablement saisit – s'écarta de quelques pas et se mit à rassembler tout ce que Jake avait foutu en l'air.
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| | | Jake Keegan ♦ Civil - Vendeur de vins
Age : 32 Adresse : 16, rue du Tatami. Quartier Hebi. 87 Multicompte(s) : Kuro Maiden
KMO :
| Sujet: Re: Dog Days Are Over [Terminé] Jeu 6 Juin 2013 - 16:22 | |
| Jake s'étonna que la jeune fille ne connaisse pas les films de Star Wars. Si lui-même n'avait vu que le premier - qui, dans l'ordre chronologique de l'histoire est le troisième ou quatrième, dit-on -, il connaissait au moins le contexte, les personnages principaux et même quelques répliques bien trop souvent évoquées au sujet de cette œuvre cinématographique. Mais il n'en dit rien, il n'en eu simplement pas le temps. Alors que la rouquine s'apprêtait visiblement à lui balancer une ou deux vérités dans la tronche, elle fut interrompue par l'arrivée spectaculaire de Koichi. Comme quoi les pas que le blond entendait un peu plus tôt n'était pas que le fruit de son imagination, secouée dans une cerveau lui-même encore trop noyé par l'alcool de la veille. Bref, il n'était pas encore totalement fou. Par contre, en cet instant, celui qui semblait avoir royalement péter une durite, c'était bien le surveillant. Maintenant, allez savoir si c'était parce que Jake se trouvait là où il n'avait tout bonnement aucune raison d'être ou bien parce que l'étudiante n'avait pas avancé d'un iota dans son petit boulot d'intérêt général ou bien... Parce qu'il était particulièrement mal luné ? Toutes ces interrogations se firent la malle au moment-même où l'employé de l'académie s'adressa à J. Ce dernier sourit. Rien de surprenant. Un sourire presque ravi d'être connu et reconnu. Certes, il l'avait déjà emmené une ou deux fois au bureau, avait râlé de le voir ressortir libre comme l'air, sans aucune sanction, ni même aucune menace de sanction, mais de là à ce qu'il se rappelle déjà de son identité, c'était fort ! En tout et pour tout... Il ne répondit rien d'autre qu'un petit salut, comme s'il était face à un jury.
Dawkins. Même s'il ne connaissait toujours pas le prénom de cette fille, maintenant, il en savait un peu plus. Ce serait dorénavant un jeu d'enfant de la retrouver dans le labyrinthe de l'académie. Une rousse, étrangère - anglaise, qui plus est -, esseulée et portant le nom de Dawkins, il ne devait pas y en avoir des masses. La menace qu'il lui adressa faisait froid dans le dos, même pour Jake. Il n'était pas à Keimoo depuis longtemps, certes, mais il avait déjà repéré où il était préférable d'aller se soulager sans choper d'IST ou d'infections en tout genre. Et ce n'était certainement pas les toilettes du A qui était à recommander pour conserver une santé de fer. Hormis, si on souhaitait renforcer son système immunitaire, en vue d'une plausible catastrophe nucléaire. Le doigt que Koichi leva fit tilter Jake. Ah le petit merdeux ! Le blond perdit son sourire pour une moue de simili-détresse. Il sentait ce que le surveillant préparait. Tout était dans le geste et surtout - surtout - dans le regard déjà triomphal qu'il lui lançait. Jake ouvre le bouche, mais la referme aussitôt, soupirant de désespoir face à ce qui allait lui tomber sur le coin de la gueule.
La tirade qui suivit ne fit que confirmer ce à quoi il s'attendait. Même s'il n'en espérait pas autant. Koichi avait du remarquer la dernière fois que Jake n'était pas encore très à l'aise - voire pas du tout - avec les dialectes trop soutenu ou trop vulgaire en japonais. Sa sœur ne lui parlait plus que dans cette langue, sauf si vraiment elle devait se faire comprendre rapidement, mais elle n'employait qu'un parlé courant, courtois, celui du peuple, celui de tous les jours. Quand le pion avait escorté le californien jusqu'au bureau la semaine précédente, il lui avait tenu un propos que ce dernier n'avait pas compris du tout, juste avant de lui ouvrir la porte... Et Jake, lui, s'était contenté de lui répondre un truc tout à fait à côté de la plaque, du genre "oui, je mets plus de farine que nécessaire dans la pâte à crêpes, mais je m'en tire toujours sans grumeaux" suivit d'un dicton dont il n'avait plus aucun souvenir maintenant, mais en anglais. Peut-être qu'il lui avait sorti l'expression de "se faire petite souris" ou autre. Aucune idée. Mais son défaut de vocabulaire, l'autre l'avait bien retenu. Même les derniers mots, il ne les comprenait pas. Mais il avait bien cerné l'idée, dans la façon dont Koichi se tenait et ce que son corps voulait bien traduire en langage universel. Bien... Ce fut tout. Jake ne trouva tout simplement rien à dire. Enfin, il n'avait surtout rien à dire à ce type. Il fit volte-face et se dirigea vers la sortie du gymnase, enfouissant les mains dans les poches de son jeans. Le point important maintenant, pour lui, était de savoir s'il allait retourner à la villa d'Ophichius pour prendre une douche et se changer ou s'il allait aller trainer dans les couloirs, jusqu'à ce que sa journée de cours ne commence. Il regarda l'heure sur sa montre, à défaut d'avoir son portable sur lui - encore perdu, sûrement - et opta pour la première solution, vu le temps qu'il lui restait à gaspiller avant le début du reste de son calvaire. Au moment de franchir la porte, un sourire satisfait ourla ses lèvres et il regarda par-dessus son épaule, posant son regard sur la Dawkins un peu plus loin. Il se tourna vers elle, mit ses mains en bouclier devant sa bouche et souffla étrangement. Je suis ton père ! Si elle ne pouvait toujours pas comprendre la référence, Koichi, lui, la saisit en plein vol. Oui, Keegan, on citera Star Wars, plus tard, fous le camp !Jake détourna les yeux vers lui et haussa les épaules, comme s'il ne comprenait pas lui-même ce qu'il venait de faire. Il reporta simplement son attention sur la rousse, à laquelle il fit un clin d'œil, avant de définitivement tourner les talons et retourner à ses occupations. Loin de tous ces tas de poussières. | |
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