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 Pourquoi moi ? [PV Tsumi]

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MessageSujet: Pourquoi moi ? [PV Tsumi]   Pourquoi moi ? [PV Tsumi] EmptyMer 19 Aoû 2009 - 18:34

Pourquoi. Même plus besoin de point d'interrogation. Il l'avait la réponse, Chiba. Pourquoi fallait-il qu'il rate systématiquement son réveil quand il avait cours ? Pourquoi fallait-il que cet idiot de réveil décide de sonner un samedi matin, à 6h45, alors que justement, Chiba n'avait pas cours ? Pourquoi fallait-il que Chiba se lève, content de ne pas avoir raté la sonnerie, prenne son petit déjeuner et s'embarque pour le lycée, pour finalement se rendre compte qu'il n'avait pas besoin d'y aller ce jour-là ?
Ouais... Chiba la connaissait, la réponse : il était pas doué, étourdi, malchanceux...
Voilà comment une journée peut très mal commencer. Voilà ce qui s'appelle se lever du pied gauche, même si en fait, Chiba se lève des deux pieds en même temps.

Puisqu'il était à deux minutes du lycée, et à cinq de l'arrêt de bus qui le ramènerait chez lui en plus de dix minutes, il décida de continuer sur sa lancée. Au moins, ça n'aura pas été totalement inutile, pensait-il bien naïvement.

Bah, que ce soit utile ou non, Chiba avait déjà passé le portail du lycée. Il en profita pour faire un petit tour dans la cour qu'il n'avait jamais pris le temps de visiter, se promena entre les bâtiments et se retrouva entre celui du lycée et celui du pensionnat. Il songea maussadement aux quelques lycéens qui y dormaient encore profondément et se décida à entrer dans le lycée.

Il prit la direction de la bibliothèque, ne croisant personne sur son chemin. Bah oui, ça n'arrivait qu'à lui. Personne d'autre ne se baladait au lycée de si bonne heure un samedi, mis à part les intellos et ceux qui faisaient partie de clubs ou d'associations. Et encore, même de ceux-là, il n'en croisa qu'un. Evidemment, il ne le connaissait pas et, vu le regard que l'autre lui lança, Chiba comprit qu'il ne ferait probablement jamais connaissance avec lui.
Il faut dire que, comme à son habitude, Chiba avait sorti la chemise à froufrous, les bottines qui faisaient un bruit de grelot et dont il faisait claquer les talons à chaque pas, et s'était accroché autour du cou un petit collier serré en dentelles. Lui qui n'avait pas l'habitude de sortir, il se souciait peu de l'étonnement que pouvait provoquer sa tenue chez les autres, et ne comprit pas ce regard outré. Bon, il faut dire aussi que l'autre tête d'ampoule avait l'air sacrément coincé. Et plus, cas rare, il avait laissé ses lentilles bleus au placard ; alors, bon, il n'en faisait pas trop non plus. Si ?

Il débarqua dans la bibliothèque quasi déserte. Même la bibliothécaire n'était pas à son bureau, et l'ambiance austère qui régnait dans la pièce fit que Chiba s'imagina dans un roman. Bah oui, il lui en fallait peu. Il avança donc d'un pas assuré à travers les rayonnages et renonça à ce qu'il avait, à la base, prévu de faire à la bibliothèque : faire ses devoirs en avance. Bah non, hein, un héros de roman ne fait pas ses devoirs. Quoique, si, Harry Potter, ça lui arrive. Mais bon, les gros volumes reliés qu'il avait sous le nez lui donnait plus envie de jouer à l'explorateur qu'à l'élève modèle.

Il en chercha un avec un nom sympa, et mis dix bonnes minutes à dénicher deux trésors : un épais volume qui traitait des mythes et légendes celtiques et d'autres pays d'Europe, un autre légèrement moins gros qui se contentait de ceux du Japon. Il amena son butin à la seule table en bois de la bibliothèque, parce que les autres étaient plus modernes et que ça faisait moins Poudlard, et ouvrit le plus gros des deux livres. Charlotte, son ancienne baby sitter qu'il adorait, lui avait déjà lu des histoires de ce genre. Chiba en était passionné, c'était un amoureux des fées, des elfes et des lutins en tout genre.

Il était plongé dans sa lecture lorsqu'il entendit de bruit. Il leva les yeux de son ouvrage et aperçut la bibliothécaire qui traînait derrière elle un étudiant dont même Chiba, tout fraîchement arrivé dans ce lycée, connaissait la réputation. Il s'appelait Tadaquelque chose. Tadami..? C'était un méchant pas beau - qui en fait était plutôt canon - qui était du genre à emmerder les plus faibles que lui. En plus, il était du genre pâlot, comme Drago Malefoy. Alors, c'était bon. Chiba était reparti.

Il était un sang de bourbe intello, un Hermione au masculin - à peu près -, et il se retrouvait face à Malefoy. Ouahouuu. Cette histoire devenait palpitante ! Sauf que... Un sale regard de son Malefoy lui fit comprendre qu'il risquait effectivement d'expérimenter le sort de ceux qui croisaient son chemin. Il n'avait pas l'air content, bizarrement.
Mais oui... Une petite lumière s'alluma dans le cerveau de sorcier-détective de Chiba. Si cette méchante petite (grande) racaille se retrouvait dans une bibliothèque, il y avait une bonne raison derrière tout ça. Il était sûrement... en retenue. Ouah quel rebelle ! Il n'avait pas l'air d'aimer porter les gros livres que la bibliothécaire madame Pince lui disait de ranger dans les bons rayons. C'est vrai que ça ne devait pas être drôle ; Chiba préférait les en sortir.

Tiens, d'ailleurs... Il n'aurait pas le temps de lire son joli gros livre sur les mythes du Japon, alors il alla voir la bibliothécaire pour lui demander :

« Il se range où, déjà, ce livre ? Je ne me souviens plus où je l'ai pris. »

Erreur, mon petit ! Tu n'aurais pas dû ! Un sourire sournois se dessina sur les lèvres de madame Pince lorsqu'elle tourna la tête vers Malefoy.

« Tadashii ! Vous me rangerez ceci dans le bon rayon. Vous avez une liste, vous savez vous en servir, n'est-ce pas ? Je vous laisse un instant, et j'espère pour vous que ce sera fait à mon retour. »

Et elle partit. Elle laissa Chiba, là, tout seul, en tête à tête avec son pire ennemi - qu'il ne connaissait même pas -, abandonné à son triste sort. Chiba regarda ce Tadashii, se demandant quelle allait être sa réaction. Et ce n'était pas beau à voir, il avait l'air quelque peu... énervé ? Et comme Chiba s'avérait être le responsable de cette colère, il songea qu'il en serait probablement la victime.

Il détala donc rapidement pour se rassoir sur sa chaise, tentant de se replonger dans son livre, en vain. Il serrait les dents, et lorsqu'il voulut vérifier du coin de l'oeil où était Tadashii, il lâcha un petit glapissement. Parce que le diable s'approchait dangereusement de lui.

Alors Chiba se dit encore : « Mais pourquoi moi ? »

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MessageSujet: Re: Pourquoi moi ? [PV Tsumi]   Pourquoi moi ? [PV Tsumi] EmptyLun 24 Aoû 2009 - 8:20


    Pourquoi ? Il allait falloir qu'on lui explique un jour. Oui, il allait falloir qu'on lui explique pourquoi on ne le laisse pas tranquille. Bon, d'accord, il n'avait pas à sécher les cours, lesquels étaient pourtant si ennuyeux et répétitifs, mais personne ne se faisait harceler à ce point par le corps administratif du lycée. Il s'était même fait poursuivre un jour par l'un des surveillants, c'est dire, heureusement qu'il avait de bonnes jambes. C'était comme ça, Tsumi la racaille, le despote qui refuse de suivre les lois qui ne sont pas siennes. Résultat : Il s'était mis les professeurs et le reste des adultes de l'académie à dos. Mais il n'était pas connu que du corps professoral, les élèves aussi connaissaient - en majorité - sa réputation tordue. Dans les couloirs, il lui arrivait de croiser des jeunes qui rasaient les murs, même si ce n'était pas spécialement courant. Et lorsque cela arrivait, Tsumi se sentait encore plus fort.

    Seulement, ce sentiment de puissance s'émoussait subitement dès qu'il croisait un surveillant dans l'académie, principalement quand ce dernier lui adressait un sourire au passage. Dès que ça arrivait, la racaille savait qu'il était temps de se préparer à être convoquée, il y avait clairement anguille sous roche. Mais si un adulte lui destinait un regard noir, Tsumi se sentait bien. C'était qu'il n'avait aucun souci en vue. Cependant, ce genre de cas restait relativement rare, et il savourait ces instants de répit comme il se devait : C'est-à-dire avec un nouvel acte qui ferait enrager les professeurs. Fumer dans les toilettes, raquetter des premières années, faire l'amour à une fille là où il ne fallait pas, ect... Bref, toute occasion était bonne à prendre pour faire fulminer l'administration & Co. Mais à part de longues heures de retenue où il trouvait quand même moyen de faire une connerie, certaines fois il arrivait même à trouver un pigeon pour faire ces fameuses conneries à sa place.

    Ah, les heures de colle. Si longues, si précieuses pour se creuser la tête à se trouver des victimes ou de nouveaux tours. Cependant, cette fois, lorsqu'il croisa un surveillant, ce dernier avait pouffé de rire. Techniquement, le rire était supérieur au sourire, ce qui ne présageait absolument rien de bon. Et il avait fichtrement raison de s'inquiéter puisque moins de trente minutes plus tard, en cours de Géographie, Tsumi se faisait convoqué. Et ce fut avec un soupir que la racaille se dirigea vers les bureaux de la Vie Scolaire, se doutant que cette fois allait être pire que les autres.

    Une bonne demi-heure plus tard, un cri rauque et surpris s'échappa des bureaux du corps administratifs, suivi d'un second cri, plus long, plus féminin. Furieux, Tsumi s'en alla, non sans claquer la porte avec force. Comment ça, il était « chargé d'aider la bibliothécaire » ? Indignée, colère, la racaille s'enfuit calmer ses ardeurs vers le parc, non sans distribuer quelques coups de poings dans les objets, piliers et arbres sur son chemin. Les élèves avaient eu - heureusement pour eux - la bonne idée de s'éloigner de la boule de nerfs qu'était alors Tsumi. Une fois là-bas, seuls quelques joints de cannabis l'aidèrent à canaliser les émotions, caché derrière des fourrés pour ne pas avoir droit à une punition supplémentaire. Les sourcils froncés, il enfonça violemment son poing dans la terre face à lui. Pour qui elle se prenait, cette surveillante miteuse ? Comme s'il allait effectivement aider la bibliothécaire à ranger ses bouquins ! Pas question d'y aller, telles que sont toutes les intellos de son genre, il ne pourrait même pas envisager un autre programme dans l'arrière-salle.

      « Bordel ! »

    Et une longue traînée fumante s'échappa de la commissure de ses lèvres.

    Mais le lendemain matin, Tsumi comprit mieux pourquoi il ne pourrait se dérober à sa tâche si particulière : Un surveillant vint en personne le surveiller et l'accompagner jusqu'à la bibliothèque. Il y avait peu de temps, il avait croisé une fille dans les couloirs qui parlait avidement d'âme et d'aura avec ses copines. Si elle le voyait aujourd'hui, elle aurait pu affirmer que la racaille avait une aura purement négative. Aucune motivation, aucun effort, juste de la très mauvaise volonté. Et tous ces critères s'intensifièrent à la vue de la bibliothécaire, qui ce jour-là avait des allures bien inquiétantes. Qu'allait-il encore subir de pire que de ranger des livres ?

      « [...] Et ces livres-ci, vous me les rangerez dans le troisième rayon à gauche. Ceux-là, dans le rayon Géographie, au fond à gauche. Et les gros volumes-ci... »

    Bien sûr : Ranger de gros livres. Tsumi mourrait déjà d'ennui en regardant toutes ces reliures vieillies par le temps. Cependant, une impression désagréable de se faire épié s'agrippa soudain à lui, et la lassitude laissait de nouveau place à la colère. Un coup d'œil lui permit de remarquer un drôle de garçon. De la... dentelle ? Des... frous-frous ? Mais d'où sortait-il celui-là ?

      « Renaissance ou Temps Modernes... »
      « Oh, impressionnant ! Moi qui croyais que vous ne m'écoutiez pas, vous m'étonnez. Donc, ces livres sur la Renaissance et les Temps Modernes, par ici... »

    Tsumi suivit vaguement le doigt de la bibliothécaire pointé un énième rayon. Il était évident qu'elle savait que la racaille n'avait jusqu'à aujourd'hui jamais mis les pieds dans les archives de Keimoo. En même temps, c'était prévisible...

    Soudain, elle lui posa une longue liste sous le nez : Comment classer les bons livres dans les bons rayons. Si la dame aux bouquins avait déjà filée, Tsumi se serrait fait un plaisir d'arracher cette feuille et de mettre tout ce bazar dans le premier rayon venu, mais c'était trop facile. Une heure de farniente, dix minutes - ou cinq, pourquoi pas ? - pour « ranger », et adieu bibliothèque !

    Soudain, le garçon de tout à l'heure s'avança vers la bibliothécaire et - ô catastrophe ! - un sourire sournois apparut sur le visage du bourreau de Tsumi. Qui avait pensé que c'était trop facile, déjà ?

      « Tadashii ! Vous me rangerez ceci dans le bon rayon. Vous avez une liste, vous savez vous en servir, n'est-ce pas ? Je vous laisse un instant, et j'espère pour vous que ce sera fait à mon retour. »
      « ... »

    Une fois partie, Tsumi lança un regard de chien enragé au rat de bibliothèque. Il ne le connaissait pas, ou est-ce que c'était le genre de gars à chercher la bagarre ? A moins qu'il ne soit parfaitement stupide, inconscient et... mignon... Non, pas mignon ! Il avait osé lui rajouter un bouquin, qui plus est, sur les mythes du Japon - Seigneur ! - alors Tsumi n'allait pas le laisser filer. A mort !

      « Ça t'amuse de me faire chier, hein ? »

    Les deux mains posées sur la table, la racaille fulminant s'était penché vers le visage du rat de bibliothèque. Il n'y avait personne alentour, et la vieille pie était partie dans l'arrière-salle, une chance inespérée de faire payer son insolence à ce gamin sans cervelle. Gamin qui avait d'ailleurs l'air de trembler d'effroi. Tant mieux, le fumeur avait une sainte horreur quand on lui résistait dans ses moments colériques. Se penchant de plus en plus pour ne laisser que ses yeux apparaître au-dessus de la reliure du livre, il fixa les yeux de l'original.

    Un instant plus tard, cette proximité réduite le mit mal à l'aise. Reculant son visage, il contourna la table du rat de bibliothèque, puis, un sourire sadique déformant sa face, il se posta derrière sa chaise, alerte et mauvais. Ses deux mains se posèrent vivement sur les épaules du garçon.

      « Mmh, pas mal ta chemise, très douce et fragile... Comme tes épaules, j'imagine. Si frêles... »

    Son ton ne laissait rien présager de bon. Soudain, un coup d'œil lui permit de remarquer que la bibliothécaire était sur le point de regarder ce qu'il faisait. Ni vu ni connu, Tsumi s'empara donc de sa tonne de bouquins, fit semblant de consulter sa liste pour les ranger au bon endroit. Un coup d'œil vers sa victime lui permit de lui faire comprendre que ce n'était pas terminé. Et effectivement, la bibliothécaire, rassurée, retourna dans son bureau.

      « Huhu ! On va s'amuser, rien que toi et moi, petit rat... »

    Et il lâcha ses volumes sur la table la plus proche, son sourire mauvais toujours accroché à ses lèvres.
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MessageSujet: Re: Pourquoi moi ? [PV Tsumi]   Pourquoi moi ? [PV Tsumi] EmptyDim 6 Sep 2009 - 16:49

    Le commis au rangement de gros livres, alias la racaille Tadashii Tsumi, s'était méchamment posté en face de Chiba. Ses yeux étaient beaux, mais étrangement, un petit quelque chose dérangeait Chiba dans ce regard de chien enragé. Ah, c'était peut-être dû au sourire sadique qui allait avec. Il avait sûrement des dents pointues et tranchantes là-dessous. Charmant, le petit. Petit qui mesurait peut-être un mètre ou deux de plus que Chiba, d'ailleurs.

    Chiba hésitait. A qui devait-il en vouloir ? A Tsumi ? Après tout, c'était lui, le méchant. A la bibliothécaire ? Bah oui, hein, Chiba aurait bien voulu le ranger tout seul, son bouquin. A lui-même ? Peut-être bien. Qui avait eu la bonne idée de venir au lycée le mauvais jour ?
    Tsumi. Oui, tout à fait, c'est la racaille qui avait fait une bêtise, non ? Chiba n'y était pour rien, lui.
    Mais l'autre ne partageait apparemment pas son avis.

    « Ça t'amuse de me faire chier, hein ? »

    Que répondre à ça ? Non, ça ne m'amuse pas. Non, vraiment, Chiba ne rigolait pas du tout, enfin... Un petit rire nerveux lui échappa alors qu'il cherchait une réponse. Et mer...credi.

    « Non... Je... C'était pas... »

    Tandis que l'autre le fixait de près, Chiba vira au rouge, genre feu de signalisation flambant neuf, flambant surtout. Intérieurement, il se disait, baragouinait plutôt : « non non non mais non mais pas du tout je t'assure que... Arghhh. ». Il cacha son visage décomposé sous ses mains, ne laissant apparaître que le bout de ses oreilles, écarlates, entre ses cheveux. Et ce détail suffisait à le trahir.
    Le grand méchant loup alla se poster derrière lui, et Chiba souffla doucement, ayant eu l'espoir insensé, pendant quelques fractions de secondes, que Tsumi était parti. Mais non, apparemment, il s'était planté : les mains qui lui empoignèrent vivement les épaules n'étaient pas assez amicales pour ne pas êtres celles de la racaille. Quoique... Il n'avait pas d'ennemis, jusqu'à maintenant, mais il avait encore moins d'amis. Personne ne viendrait l'aider, et lui qui ne cherchait qu'à éviter les ennuis s'y retrouvait englouti. Sa fierté était trop importante pour qu'il appelât à l'aide, alors il n'y avait plus qu'une chose à faire : souffrir. Souffrir et souffrir, dans les deux sens du terme.
    Il était trop tard pour se plaindre de n'avoir pas cherché à connaître les autres, trop tard pour essayer de passer pour un mec normal et amical, trop tard pour faire semblant de ne pas se prendre pour un prince. Autour d'eux, quelques coups d'oeil furtifs montraient que les quelques élèves présents avaient bien vu ce qui se passait, mais personne n'avait l'air décidé à bouger. Ils n'étaient pas assez fous pour provoquer la colère de Voldemort ! Mmh, oui, Voldemort. Tsumi avait évolué, il était devenu plus terrifiant et plus méchant, maintenant qu'il en avait après Chiba.

    « Mmh, pas mal ta chemise, très douce et fragile... Comme tes épaules, j'imagine. Si frêles... »

    Chii fronça les sourcils. C'est vrai, il était très loin d'être gros ou musclé, mais l'autre était mal placé placé pour parler. Et la racaille resserra ses mains sur ses épaules, si frêles. Un petit gémissement sortit d'entre ses lèvres. Il aurait voulu être plus audacieux, plus insolent, et lui sortir un « Merci, c'est vrai qu'elle est belle ma chemise. » témoignant de son courage Harry Potteresque. Il inspira un grand coup, ouvrit la bouche et...

    « Me... Pardon ! »

    Ah, mais quel froussard ! Il l'avait à peine chuchoté, pas sûr que l'autre ne l'ait entendu. D'ailleurs, celui-ci le lâcha et reprit ses bouquins. Chiba se décrispa un instant, se croyant sauvé grâce à la réapparition divine de la bibliothécaire et, une fois qu'elle eut de nouveau disparu dans l'autre pièce, il grogna, résigné à subir les foudres de cette fouine de Tsumi.
    Ils allaient bien s'amuser, lui assura ce dernier. Mais, apparemment, ils n'avaient pas la même définition de ce mot. Chiba sursauta lorsque Tsumi jeta sa pile de gros volumes sur la table. Il se demanda qui des livres ou de la table avait eu le plus mal, et pensa au sort qui l'attendait. Il était mal barré...
    Il serra les dents, essayant de faire passer sa grimace pour un sourire, et marmonna :

    « Tu veux jouer à quoi ? Au chat et à la souris ? »

    Nouveau rire nerveux. Allez... Un, deux, trois... Non, raté. Chiba n'osait pas bouger, fixant ses doigts cramponnés à la table. Mais s'ils jouaient au loup, il fallait bien que l'un court après l'autre, non ? Oui, bon, puisqu'il le fallait...
    Chiba se leva brusquement de se chaise et s'enfuit en courant pour aller se perdre au milieu des rayonnages. Le temps de réaction de la racaille lui avait suffit à lui échapper une seconde, mais celui-ci n'allait sûrement pas tarder à le retrouver. Il attrapa un livre au hasard, assez gros pour cacher son visage, et alla s'assoir à une table avec des inconnus, essayant de cacher sa chemise pas très discrète derrière ceux qui lui lançaient des regards courroucés.
    Pourquoi avait-il mis cette chemise aujourd'hui ? Pourquoi fallait-il la racaille soit collée aujourd'hui ? Pourquoi avait-il eu le malheur de demander où se rangeait un livre aujourd'hui ? La malchance s'acharnait sur lui. Elle voulait sa mort, il en était sûr. Il leva la tête de son livre, craintivement, et soupira. Tsumi l'avait retrouvé en moins de deux, finalement. Autant ne pas embêter tout le monde, puisque personne ne l'aiderait de toute façon.

    Il se leva, passa devant lui en traînant des pieds, et alla s'assoir dans un fauteuil isolé, où personne ne risquait de les voir. Il se demandait comment résister à la torture, réussissant à peine à se donner des airs de roi, assis sur le trône qui deviendrait son tombeau.
    Lorsque Tsumi arriva devant lui, il lui lança un regard de chien battu. Il se doutait que la technique du « pauvre petit enfant fragile » ne fonctionnerait pas avec lui, mais il n'y avait plus que ça à faire. Le pauvre Chiba n'avait jamais été confronté à un autre épisode de ce genre. Lui, il avait toujours été seul, tranquille, et lorsqu'on lui refusait quelque chose, il lui suffisait de regarder son tortionnaire avec des yeux humides pour obtenir ce qu'il désirait. Et, en l'occurrence, ce qu'il désirait, c'était de la pitié. Etait-ce trop demander ?

    Vu l'air qu'affichait le visage de Tsumi, le coup du regard de cocker ne marchait pas. Il fallait pousser le truc un peu plus loin : en quelques secondes, de jolies larmes brillantes dégoulinaient sur les joues de Chiba. Il était doué pour jouer à l'enfant malheureux, et il n'avait pas besoin de se forcer beaucoup, pour une fois.
    Il regardait Tsumi avec insistance, essayant de voir la moindre petite réaction de son bourreau, mais il semblait que c'était peine perdue. Aucune idée ne lui venait à l'esprit, mis à part celle de hurler un bon coup. Mais ça, c'était hors de question. Il voulait bien pleurnicher pour se sortir d'une situation délicate, mais pas que tout le lycée soit au courant.

    Il cherchait un moyen de détourner son attention. Tsumi lui, semblait réfléchir à la façon dont il allait le torturer. Chiba soupira et s'essuya les yeux. Une idée stupide avait allumé une petite lumière dans sa boîte crânienne. Il se mis debout sur le fauteuil, face à Tsumi, et lui sauta dessus. Agrippé à lui comme un koala, il serrait les jambes autour de sa taille et lui enfonçait les ongles dans le dos pour rester en position. Ses canines étaient prêtes à lui mordre le cou au moindre geste brusque.

    La nouvelle année scolaire commençait drôlement bien pour Chiba. Il s'était déjà fait un ami et lui faisait un...

    « Gros câliiiiiiiin ! »

    Oui, bon, pas sûr que son manège dure longtemps.
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MessageSujet: Re: Pourquoi moi ? [PV Tsumi]   Pourquoi moi ? [PV Tsumi] EmptyMer 11 Nov 2009 - 0:13

{Beaucoup de blabla, mais une fois n'est pas coutume ! Encore désolé du retard... mais maintenant que c'est posté tu m'aimes trop pour m'en vouloir ! ;P}


    Pour qui se prenait ce petit rat ? Un coup, il riait, un autre, il lui tenait tête. Et la racaille avait tout bonnement horreur de ça. De toute évidence, l’intello avait besoin d’une leçon pour comprendre que ce n’était pas lui qui avait faire la loi en la présence du despote brun. Autant l’avouer, ça lui avait bien plu de voir le garçon devenir écarlate comme une pivoine, mais apparemment, il avait décidé de ne pas se soumettre à la racaille. Ce qui avait le don de l’agacer sérieusement.

    Et voilà que le petit rat de bibliothèque se mettait encore à rire. « Il se fout de moi ou je rêve ?! » pensa l’allumette sur pattes. Forcément, cette histoire lui plaisait de moins en moins, sans doute aussi à l’autre qui semblait malgré tout bien nerveux. Qu’est-ce qu’il disait déjà ? Jouer au chat et à la souris ? Tsumi eut un petit rire jaune. Jouer à un jeu de mioche, auquel il n’avait jamais joué dans son enfance, c’était évident de le faire ce jour-ci, alors que la racaille avait eu ses dix-sept ans il y avait peu de temps. Pourtant, ce n’était pas forcément idiot, si l’on partait du principe que Tsumi, en tant que Croquemitaine, pouvait planter ses griffes dans la chair tendre de la petite souris une fois celle-ci capturée.

    Ainsi, la racaille écarquilla les yeux, un sourire fortement mauvais aux lèvres, et rapprocha son visage du garçon qu’il comptait croquer. On aurait dit un fou.

      « Miaou. »

    Doublé d’une voix de fou, qui plus est. Et voilà notre petite souris filant dans les rayons de la bibliothèque, sous le regard surpris de Tsumi. Oui, c’était le but de le mettre mal à l’aise, mais de là à le faire déguerpir aussi vite…

      « Huhu ! Cours aussi vite que tu peux, petit rat, je te retrouverai bien plus tôt que tu ne le crois… »

    Ce fut d’une marche rapide que Tsumi suivit la trace de sa proie, un livre à la main en tant qu’alibi pour ne pas se faire crocheter par la bibliothécaire. Un bon gros pavé sur les lois, tout ce que les rats de bibliothèque adorent. Un bel appât, si l’intello désiré n’avait déjà entraperçu les desseins de son prédateur. Quel dommage, mais il avait bien d’autres tours dans sa manche, lesquels confirmaient son sourire de sadique.

    Au détour d'un rayon, il aperçut enfin la chemise mal caché de la proie qu'il traquait. Les gens installés à la même table que lui lançaient des regards interrogateurs vers le garçon aux cheveux noirs, ne comprenant très certainement pas son attitude couarde, ce qui étira un sourire amusé sur le visage de Tsumi. Parfait, d'ici deux secondes il allait pouvoir s'occuper de lui. Enfin, c'était sans compter sur l'intervention de la bibliothécaire, qui apparut soudainement devant lui, manquant de le faire sursauter. Elle avait une mine triomphante, ravie.

      « Alors Tadashii, et ces livres ? »

    Provocateur, ledit Tadashii s'approcha suffisamment de l'employée de l'académie pour lui faire perdre son assurance, et montra le livre juridique qu'il tenait entre les mains pour preuve d'une pseudo-ferveur au travail qui lui avait été attribué.

      « Je m'y emploie, soyez sans crainte. »

    Face à son ton obséquieux, la femme préféra froncer les sourcils et s'éloigner du lycéen. Tant mieux pour lui, il allait enfin pouvoir régler son compte au petit rat de bibliothèque qui l'avait dérangé. Jetant un regard incendiaire à la bibliothécaire qui s'en allait à son bureau, il approcha de sa victime à pas de loup, son livre fermement empoigné.

    Mais à peine la distance entre les deux garçons réduites de trois mètres, l'intello se leva de sa chaise et s'en alla en traînant des pieds, réaction qui fit hausser un sourcil à Tsumi. Qu'est-ce que c'était que cet air de défaitiste promptement affiché ? S'il voulait surprendre la racaille, c'était réussi, mais il n'allait pas lui ôter sa haine de sitôt. Son regard se posa sur les élèves installés autour de la table à laquelle le rat de bibliothèque avait cru bon de se cacher. Apparemment, ils venaient de comprendre le pourquoi du comment, et leurs visages se décomposaient rapidement ; certainement se disaient-il que la fin du jeune garçon était proche, mais un geste de la main de Tsumi les incita à reprendre leur occupation première qu'était la lecture. Puis, il se mit à suivre l'intérêt de sa chasse d'un pas mesuré et lent.

    Ce dernier s'installa, tel un roi déchu au bord du gouffre, sur son trône solitaire. En le voyant ainsi, la racaille ne put s'empêcher de lever un sourcil d'un air dubitatif. Croisant les bras sur le torse, Tsumi observait le jeune artiste, et ce fut à cet instant qu'il remarqua à quel point ses traits étaient fins et respiraient la douceur. Ajoutés au regard de chien battu qu'il affichait de surcroît, il était... mignon. « Mignon ?! » Tsumi fut choqué par ses pensées, et s'entêta une fois de plus à se répéter qu'il préférait les filles. Mon oeil, oui !

      « Qu'est-ce t'as à chialer maintenant ? Cours toujours pour me faire changer d'avis sur ce que je vais te faire, sale morveux. »

    D'ailleurs, qu'est-ce qu'il voulait lui faire déjà ? Les larmes coulant exagérément sur les joues rougies du jeune garçon avaient réussi le temps d'une seconde à le distraire, mais pas à lui faire ressentir la plus maigre trace de pitié en lui. Pour Tsumi, c'était clair comme de l'eau de roche : le petit rat voulait fuir le navire - alias la bibliothèque - pour mieux éviter le châtiment qui n'allait pas tardé à lui tomber dessus, châtiment tombé dans l'oubli le plus profond. Il détestait ça, oublier quelque chose d'important à un instant si décisif. Quoique, s'il y pensait bien...

      « Gros câliiiiiiiin ! »
      « ?! »

    Comment décrire la scène ? Prenez un koala agrippé à une grande branche, donnez-leur deux formes humaines et vous obtenez un Chiba stressé et agressif sur un Tsumi choqué et tétanisé. Normalement, ça aurait dû être l'inverse...

      « Ah... Ah... Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !!! »

    Rouge d'embarras, la racaille poussa un cri imprévu et dont la longueur de portée était absolument imprévisible. S'agitant dans tous les sens, il ignora les coups de dents et les griffes de Chiba pour se débarrasser au plus vite de lui. Son corps, ses formes, sa proximité... Trop, c'était trop. Dans un sens, pauvre Tsumi qui ne supportais pas le contact avec un garçon mignon. « Dégage, dégage, dégage, dégage ! » avait-il beau penser en vain. Oui, le petit rat s'accrochait rudement bien, et finalement la douleur se faisait sentir. Mais ne jamais lâcher prise abandonner, tel fut soudain le credo du grand brun, et il manqua de le bouffer tout cru de rage lorsque...

      « Tadashii, c'est vous qui faites tout ce raffut ?! »

    Et voilà la vieille qui rappliquait. Là, Tsumi était dans une position on ne peut plus... compromettante. Un regard échangé avec sa proie - ? - et il finit par s'arracher à sa collante étreinte pour le « poser » sur la chaise solitaire, bien en vue, puis regarda autour de lui pour voir l'ombre de la bibliothécaire croître. Vite, vite, une idée ! Soudain, il s'empara d'un volumineux volume et le posa silencieusement à terre en émettant des grognements. Finalement, ce fut une femme dépitée qui pouvait observer un élève maladroit se tenant le pied après qu'un dictionnaire lui ait « accidentellement » glissé des mains. Mais suite à de légères réprimandes classiques, elle repartit à d'autres affaires plus intéressantes. La racaille soupira.

      « Sale con, j'ai failli me faire... ! »

    Pas vraiment d'accusation potable pour le moment, mais ça aurait le temps de venir. Il regarda sous son T-shirt côté dorsal, pour voir des griffures rouges lui orner les omoplates. Sa colère passée lui réapparu de plein fouet, et il s'empara de Chiba par son magnifique col.

      « Crois-moi, tu vas payer ta stupidité... »

    Et Tsumi le retourna comme une crêpe, lui écrasant silencieusement la tête contre la chaise, ce qui faisait que son corps formait deux angles droits, le postérieur de Chiba près des genoux de son bourreau. Un coup de genou ? Trop classique. Dans l'entrejambe ? Non, il n'allait pas se retenir de hurler. Finalement, muni de son sourire sadique comme de coutume, il relâcha son emprise et, non sans quitter sa proie du regard, attrapa le dictionnaire de tout à l'heure. S'il l'avait aidé une fois, pourquoi pas deux ? Il demanda un nombre à sa victime. Aucune réponse. Il finit par choisir. Bon, page 634... « Fouet ».

    Le mot idéal, mais où en trouver dans une bibliothèque ?
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