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 Tu veux pas la fermer ? [PV Montaro Adkins]

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Ulrich Von Kuffner
♣ Université - 1ère année
Ulrich Von Kuffner


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MessageSujet: Tu veux pas la fermer ? [PV Montaro Adkins]   Tu veux pas la fermer ? [PV Montaro Adkins] EmptyMar 12 Juin 2018 - 19:53

Tu veux pas la fermer ?

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Ulrich s’était réveillé avec l’impression qu’un marteau-piqueur martelait son crâne, la bouche pâteuse et un goût âcre au fond de sa gorge.
Hagard, il avait jeté un coup d’oeil alentour avant de soupirer de soulagement en reconnaissant sa chambre à coucher. D’un geste incertain, il éteignit l’alarme de son téléphone portable posé négligemment sur sa table de nuit.
Se laissant retomber telle une masse sur son oreiller, il avait retenu de justesse la nausée menaçant de le gagner et avait ravaler sa salive, tentant de se remémorer la soirée de la veille.
On était le 11 juin et hier… le 10…
Un dimanche… Qu’avait-il bien pu faire un dimanche soir pour se retrouver dans un état pareil dès le lundi matin ?
Prenant sa tête entre ses mains, il tentait de chasser la buée obstruant son esprit avant de pousser un petit cri s’étranglant dans les profondeurs humides de sa gorge.
Ca y est, il s’en rappelait.
Riant doucement, il gémit piteusement sous la salve de douleur l’envahissant soudain avant de se décider à se lever en tanguant sur ses jambes nues.
Quel con, mais quel con !
Se retenant de peu de se facepalmer de peur de raviver la douleur à son crâne, il se dirigea d’un pas lent et incertain jusqu’à sa salle de bain et prit tout juste le temps de retirer son boxer avant de se jeter sous une bonne douche froide censée le dégriser.

Il se rappelait parfaitement avoir participé à un nouveau gala durant la soirée de samedi, puis être rentré chez lui bredouille avant de s’endormir la rage au coeur et se réveiller la gaule au corps.
Il avait passé la journée du dimanche à se morfondre, alternant entre révision et fixation du mur lui faisant face. Entre café et grignotage.
Il n’avait pas pris un seul repas complet de la journée et, la nuit arrivant, il s’était décidé à s’ouvrir une petite bouteille de vin qu’il gardait sans grande prétention dans l’un de ses placards.
Le tout était de se détendre, mais bien vite sa résolution semblait s'être étiolée au profit de l’éthanol.
Il avait terminé la bouteille en moins d’une heure et s’en était même ouvert une seconde, grisé par la première.
La femme qu’il avait rencontré la veille s’était moqué de ses connaissances concernant ce noble liquide qu’était le vin. Elle l’avait traité d’enfant..
Ouvrant la seconde bouteille, il jeta un rapide coup d’oeil à son appellation avant de descendre son verre cul-sec.
Il n’était pas un enfant et si le seul moyen pour lui de le prouver était de goûter à tous les vins de l’univers, alors soit !
Souriant à cette pensée, son esprit déjà bien embrumé s’auto persuada du bien fondée de sa soûlerie avant de se resservir un second verre…

Frottant son corps moite avec vigueur, l’Ulrich du présent se maudit une fois de plus d’être aussi con.
Si son réveil n’avait pas sonné, pas sûr qu’il aurait réussi à se lever de lui-même pour aller en cours or, aussi mal en point qu’il puisse être, le garçon n’était pas du genre à bleuter.
Il avait beau être ce qu’il était, il prenait ses études très à coeur et ne voulait sous aucun prétexte les louper.
Que ce soit pour lui-même ou pour ses parents, à la recherche de leur approbation et de leur fierté constante, il lui semblait impensable de ne pas réussir dans la voie qu’il avait choisie.

Sortant de la douche, la tête un peu moins lourde, il se sécha rapidement avant d’aller se faire couler un café dans l’espoir de finir de se dégrisé, les paupières tombantes et le corps las.
Et dire qu’il avait basket en fin de journée… S’il rentrait chez lui vivant, il pourra dire qu’il avait géré !
Déjeunant d’un bol de riz censé tasser le contenu incertain de son estomac, il avala d’une traite sa tasse de café avant de finir de se préparer et enfourner ses affaires de sport dans un petit sac prévu à cet effet qu’il jeta sur son épaule avant d’attraper sa sacoche remplie de ses cours et s’en aller.

Arrivée pile à l’heure à son premier cours, le blond passa la première heure à demi avachi sur son pupitre, le coeur au bord des lèvres et la tête comme une citrouille.
La seconde, il manqua de peu de s’endormir sur ses bras alors que son stylo s’échappait d’entre ses doigts pour rouler dans un bruit sourd sur le sol.
Profitant de la récréation pour prendre une grande bouffée d’air frais, Ulrich se tâta un instant à aller se faire vomir un coup avant de finalement chasser cette idée et partir s’acheter un petit pain dans une boulangerie non loin de là.
Le reste de la matinée se passa sans encombre malgré la tête toujours douloureuse du blond et, lorsque l’heure de déjeuner arriva, ce dernier marcha d’un pas lent jusqu’à sa voiture et conduit jusqu’à chez lui manger son reste de riz et se reposer quelques minutes.
Il avait deux heures devant lui, ne commençant qu’à 14h. 15 min aller et 15 minutes retours, il avait largement le temps de se détendre un petit peu.
Lorsqu’il reprit les cours a 14h, il se sentait déjà mieux.
Prenant ses notes avec application, il referma sa pochette et sortie retourné chercher son sac de sport à sa voiture avant de finalement se diriger jusqu’au gymnase.
Lui qui d’ordinaire adorait la basket n’était pas le moins du monde motivé à jouer.
Il n’avait qu’une seule envie : rentrer et se coucher.
Malheureusement pour lui, les clubs étaient obligatoires et il n’avait pas d’autre choix que d’y assister avec son sourire feint et sa mauvaise humeur.

A moitié nu dans les vestiaires, il tentait d’ignorer tous ses camarades criant et riant aux éclats, pleins de vigueurs et d’entrain pour l’entraînement à venir.
Dieu ce qu’ils pouvaient être bruyants… Un en particulier attira son attention.
Un garçon d’une bonne tête de moins que lui, aux cheveux auburn et au visage trop Européen pour être tout à fait Japonais, mais trop Japonais pour être véritablement européen. Un métis nommé Montaro, avec qui Ulrich avait eu plus d’une fois l’occasion de jouer.
Un garçon à peine plus jeune que lui à la pauvreté avéré, presque vanté.
A l’entendre, il était presque fier de ses origines modestes… Plus d’une fois, Ulrich l’avait entendu sous entendre des choses sur sa famille laissant à penser que leurs revenus mensuels ne serviraient même pas à payer les vêtements du blond…
Quelle honte.
Et cette petite raclure de chiotte s’octroyait le droit de hurler sans aucune raison valable…
Cette chose semblable à toutes les autres, feignant la joie, mais envieuse. Ils sont tous envieux, toujours. Jaloux d’une vie qu’ils rêveraient d’avoir, mais qu’ils ne toucheraient jamais même du bout des doigts.
Ce n’était quand même pas de sa faute si Ulrich était né avec une cuillère en argent dans la bouche alors qu’eux mendiaient un peu de notoriété et d’amour.
Une vieille rancœur naissant au creux de son ventre, l’Autrichien crispa ses poings le long de son corps avant de claquer d’une voix sèche, presque méprisante. « Tu veux pas un peu la fermer Montaro ? C’est pas parce que t’as grandi parmi les vaches que tu dois beugler comme elles! »
Sur ces mots, il jeta son sac de sport dans son casier et marcha d’un pas sec jusqu’au terrain de basket.

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MessageSujet: Re: Tu veux pas la fermer ? [PV Montaro Adkins]   Tu veux pas la fermer ? [PV Montaro Adkins] EmptyVen 15 Juin 2018 - 4:06

Le printemps s’était annoncé il y avait déjà un petit moment, et si la fraicheur de cette saison paraissait donner un second souffle à la majorité de la population, après un hiver quelques peu difficile, moi, cela ne faisait que m’enrhumer, m’encombrer, j’avais la sensation d’étouffer sous cette chaleur soudaine, et mes allergies empiraient bien mon état. C’était donc aux alentours de sept heures du matin que je quittais ma chambre universitaire, en profitant pour me promener dans la ville avant que mes cours ne commencent et que la foule envahisse les environs de l’Université.

Cette fois-ci je commençais plutôt tard: le prof d’inégalités et oppressions était malade, ou en voyage, quelque chose dans le genre qui faisait que le cours était malencontreusement annulé. Bien que plutôt intéressé par le domaine, me retrouvant étrangement dans certaines des catégories étudiées, j’étais plutôt content d’avoir un peu de temps pour moi. Je m’étais fait un peu d’argent en trouvant ce nouveau travail dans un fast food. Il rapportait tout de même plus que le soutien scolaire, et même si je me sentais un peu moins utile ce faisant, ce n’était pas trop pénible.

Je m’aventurais donc dans les quartiers abandonnés, aux nombreuses ruelles peu fréquentées, me dirigeant vers mon konbini préféré, tenu par un vieux monsieur qui voit trouble, assez pour vendre de l’alcool aux mineurs. De toute évidence, j’avais de faux papiers au cas où le besoin urgeait, mais j’étais bien plus tranquille de me rendre dans sa boutique, sachant qu’il ne me poserait ni questions ni problèmes.

Passant devant le rayon des petits déjeuners, j’hésitais clairement entre la nourriture et la boisson. Cependant, le besoin primant, je me passais volontiers de manger. Après tout c’était un peu bête de débourser de l’argent dans des trucs tout préparés si je pouvais acheter les ingrédients individuellement pour moins cher. Et puis, le matin, je n’avais pas particulièrement faim. Du moins, pas autant que j’avais soif.

J’achetais donc un pack de bière, pour une somme qui me semblait plutôt conséquente, mais qui dans les faits, était assez correct. Je partais, saluant le vieillard, retournant sur mes pas, en direction de ma chambre à nouveau.

Il me restait trente minutes avant d’entamer ma matinée académique. Juste de quoi prendre une petite bière, histoire de me donner un peu de courage liquide, quelque chose dans le genre. Je ne me rendais pas forcémment compte du geste que je posais en ouvrant cette cannette aux alentours de 9h, mais tout ce que je savais, c’était que ça suffisait à m’apaiser, du moins pour le moment. Je m’emparais donc de mon sac que je posais vite sur mon dos, m’ébouriffais les cheveux en croisant mon reflet sur une porte vitrée, et pénétrait la salle de classe, où un cours magistral s’apprêtait à commencer.

Après avoir fait défilé de nombreux powerpoints, que je m’étais bien tenu de prendre en notes, le professeur annonçait la fin de sa classe, annonçant la suivante. Je me déplaçais donc dans les couloirs, à la recherche du prochain local, où j’enchainais les prises de notes et questionnements que les cours universitaires pouvaient susciter.

Toujours très intéressé par le domaine, c’était avec joie que je prenais frénétiquement en note tout ce que le professeur disait, ou montrait. Je notais même certains détails sur lesquels il passait vaguement, afin de me rendre à la bibliothèque plus tard, histoire d’approfondir davantage mes connaissances, et mettre toutes les chances de mon côté pour réussir mon parcours sans failles.

C’était donc ainsi que mon emploi du temps diminuait petit à petit, laissant s’installer la fatigue sous mes yeux sombres. Puis un Sms. C’était Daiki. Le réseau ne fonctionnant pas à la perfection, et les SMS s’avérant légèrement onéreux à la longue, je n’avais vraiment pas beaucoup l’occasion de parler à mon ami que j’aimais tant, et qui me manquait terriblement. C’était donc à la fois touché et mélancolique que je replaçais mon téléphone dans ma poche, le regard légèrement embué, prenant la direction de la sortie.

Si la fin de journée annonçait l’achèvement provisoire de la fatigue qu’infligeait les cours universitaires, elle amorçait surtout les clubs, qui, pour une fois, ne me tentaient absolument pas. Un peu troublé par toutes les émotions que le SMS venait de faire surgir, je n’avais qu’une idée en tête : rentrer me coucher et finir ce pack de bières.

Cependant, c’était en me rendant sur les lieux des dortoirs que je croisais un camarade du club de basket, Kosuke, qui lui aussi faisait partie de l’équipe titulaire, et qui me rappelait assez joyeusement que ma présence était obligatoire ce soir, puisqu’un match était en préparation. J’avais complétement oublié, et j’aurais certainement préféré rester ignorant à ce sujet, mais à présent, je n’avais plus vraiment d’excuse. Je me contentais donc d’hocher la tête, feintant un sourire forcé, avant de courir rapidement jusque dans ma chambre, prétextant aller me changer.

Une fois dans cette dernière, je me ruais sur le pack de bière que j’avais ouvert dans la matinée, et le finissait entièrement. J’avais clairement abusé, comme à mon habitude lorsque je commençais.

Désormais complétement ébréché, je ne pouvais plus me montrer en public dans cet état. La seule chose à faire était de m’allonger, feindre une grippe ou quelque chose dans ce gout là.

Mais c’est alors que Kosuke frappait à la porte, de façon assez insistante pour que je lui ouvre, après avoir préalablement caché les résidus d’alcools.

« Adkins-kun Je crois que tu as fait tombé ton cahier en me quittant. »


Je le regardais, rougissant très vite, comme de coutume, l’alcool n’aidant pas vraiment.  Je m’emparais alors du cahier qu’il me tendait en m’inclinant, un peu gêné et reconnaissant. Je m’étais tellement précipité que je ne m’étais pas aperçu l’avoir laissé s’échapper. Pourtant, ce n’était pas un objet très discret. Je riais tout seul, me moquant légèrement de moi-même.

« Ah! Merci beaucoup Kosuke-san. Et tu peux m’appeler Montaro, tu sais. »

Puis ce dernier restait planté là, devant moi, un peu timide en se grattant le bras. Il était plutôt mignon, d’une corpulence assez frêle pour un joueur confirmé, mais il était très agile ce qui le rendait plutôt bon. Je le regardais, l’air interrogateur, avant qu’il ne reprenne :

« Alors… Tu comptes pas te changer? Je peux sortir et attendre dehors… »

Focalisé sur cette histoire de cahier, j’avais complétement oublié l’entrainement. Je lui souriais donc, m’emparant rapidement de mon sac de sport, où j’avais laissé trainé mon short et un débardeur large, ainsi que mes baskets. Je lui donnais une légère tape amicale dans le dos, l’invitant à se rendre avec moi jusqu’aux vestiaires, où je décidais de me changer.

Là-bas, les garçons étaient tous très animés concernant la compétition qui s’annonçait. Me laissant porté par l’ambiance générale, toujours ivre, je laissais ma joie s’échapper, chantant à tue-tête des refrains d’encouragement avec mes camarades, à moitié dénudé. L’un d’entre eux commença même une bataille de déodorant, ce qui m’amusait énormément, bien que c’était le genre d’activité que privilégieraient des enfants de 14 ans. Enfin… Normalement, car ce n’était certainement pas ce que je faisais de ce temps-là personnellement.

Et alors que les rires et la joie avaient envahi les vestiaires aux odeurs légèrement suspectes, l’un des membres, en retrait, se mit à interrompre la fête, d’une voix grave et sèche, s’adressant à… Moi?

Le jeune homme était dans le club depuis peu, et nous avions eu l’occasion de jouer ensemble, sans vraiment échanger l’un avec l’autre. Tout ce dont j’étais à peu près certain, c’était qu’il avait un nom étranger du genre Ulrik ou quelque chose dans le genre. Quoiqu’il en soit, il n’avait pas l’air très amical, et de manière général, pas très intéressé par l’idée de se lier d’amitié avec moi ou même l’équipe en général, de ce que j’avais pu constater.

Cependant, je n’aurais jamais pensé qu’il avait pour idée de faire l’inverse. Je ne comprenais absolument pas sa remarque, complétement déplacée et méprisante à mon égard. Il était clair que nous ne venions pas du même milieu social, mais de là à s’en prendre à moi sans aucune raison… Non, vraiment, je ne comprenais pas.

J’avais pris l’habitude des remarques méprisantes, ou pire, de la pitié de certains quant à mon milieu financier. Néanmoins, si lorsque j’étais plus jeune certains camarades se montraient particulièrement exécrables concernant ma pauvreté, c’était rarement sans raison, ou ils se faisaient vite replacer.

Là, personne n’avait réagi, comme si ce mystérieux et nonchalant individu était craint. En temps normal, je n’aurais pas réagit. Je me serais terré, comme les autres, aurait baissé la tête, les yeux, et me serais contenté de disparaître. Cependant après avoir bu toutes ces bouteilles il m’était monté une sorte d’énergie et de rage que cet Ulrich ne faisait que croître. Il n’allait pas s’en tirer comme ça.

M’apprêtant à le rejoindre sur le terrain, Kosuke me prit par l’épaule, comme pour me stopper. Mais dans un élan de colère, je le repoussais, bien décidé à interpellé ce bourge qui venait profondément de me heurter.

Je l’attrapais violemment par l’épaule, et bien qu’il était plus grand que la majorité des garçons de l’équipe, je lui tenais tête, plantant mon regard dans le sien, avant de lui dire, les dents serrer, le cœur ne cessant de s’accélérer :

« Saches que si ça te dérange, ‘parait qu’la bouse de vache c’est très efficace contre les nuisances sonores. »

Les sourcils froncés, ces derniers commençaient légèrement à trembler tant la rage et le pathétique venait se confronter en moi suite à ces médisances. La répartie n’était pas vraiment mon fort, et j’espérais que cela ne se fasse pas trop ressentir…
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MessageSujet: Re: Tu veux pas la fermer ? [PV Montaro Adkins]   Tu veux pas la fermer ? [PV Montaro Adkins] EmptySam 16 Juin 2018 - 9:50

Tu veux pas la fermer ?

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Exécré et exécrable, Ulrich quitta les vestiaires sans un mot de plus pour ses camarades de club, sachant pertinemment qu’il était allé trop loin, mais s’en moquant pour l’heure comme de son premier pot.
C’était certes de sa faute à lui si dans sa tête semblaient résonner les propos du métis, mais même sans ses résidus de gueule de bois il aurait été importuné par les éclats de voix de son cadet. Simplement que la migraine menaçant de repointer son nez avait tôt fait de chasser les quelques traces de patience que le jeune homme possédait.

Bien décidé à atteindre le terrain de jeu et commencer l’entraînement le plus vite possible afin de rentrer chez lui dans les plus bref délais, le blond sentait ses poings se crisper par réflexe au sentir des mains de Montaro lui attraper l’épaule et le forcer à ce retourner lui faire face.
Qu’est-ce qu’il voulait encore ? Lui casser les oreilles ? Le frapper d’une bonne droite ?
Esquissant un sourire mauvais en réponse à l’interpellation du demi japonais, Ulrich lui fit face de toute sa hauteur avant de retenir un rire moqueur de franchir la barrière de ses lèvres à voir le garçon au visage rougit et aux pupilles étrangement dilatées.
Était-ce dû à son excitation passagère dans les vestiaires ? A la colère inondant son corps et transparaissant dans ses prunelles noisette ? A autre chose ? …
Alors qu’il sentait le souffle chaud du garçon caresser son visage lorsque ce dernier lui cracha d’une répartie incertaine que la bouse de vache était un remède efficace contre les nuisances sonores, Ulrich ne put retenir cette fois le rire mauvais qu’il endiguait depuis déjà trop longtemps.
En plus d’en rajouter une couche à son cas déjà désespéré en parlant de la merde de ses ruminants, Montaro venait purement et simplement de se griller auprès du blond.
Il puait l’alcool.
Son haleine pestilentielle aux relents âcres était reconnaissable entre mille et, si l’Autrichien ne pouvait rien rétorquer quant à sa minorité, l’étant lui aussi dans ce pays et s’étant tout de même mis un race la veille, il pouvait néanmoins jouer la carte de la soûlerie scolaire.
S’il était arrivé plus d’une fois au blond d’arriver en cours avec un reste de gueule de bois, principalement au lycée, il n’était encore jamais arrivé bourré en classe.
Des résidus de veille difficile oui, de l’alcool au petit-déjeuner par contre… Et en vu de l’odeur émanant de Montaro, sa consommation était encore toute récente et expliquait à la fois ses rougeurs typiques des Asiatiques ayant consommé, son euphorie dans les vestiaires et son air belliqueux présent.

Ancrant son regard dans celui de son cadet, Ulrich l’observa avec un mépris tinté de pitié avant de claquer d’une fois sèche, mais baisse, afin que seul Montaro soit en mesure de l’entendre. « C’est donc vrai ce qu’on dit… Que les bouseux sont tous très porté sur la bouteille…. Remarque, c’est vrai que ça doit pas mal aider quand les hormones t’assaillent et que les seules femmes disponibles sont des vaches »
Double jeu de mots, à la fois insulte envers les femmes de son milieu et sous-entendu zoophile.
Plutôt fier de lui, l’héritier Von Kuffner ne baissa pas le regard, prêt à toute éventualité.
Il voulait le frapper ? Très bien, qu’il se fasse plaisir.
Déjà, Ulrich était quasi certain de la maîtriser en très peu de temps. Ensuite, s’il ne répliquait pas de manière violente, seul Montaro aurait des problèmes avec la justice.
Enfin, si vraiment le prolétaire se décidait-il à parler à qui que ce soit des remarques déplacés du blond, ce dernier parlerait alors de son état d’ébriété avéré et le jeune homme lui faisant face ne verrait sans doute alors plus jamais l’ombre d’un pupitre.
Tolérance zero, avaient dit les professeurs lors du discours de début d’année.
Le plus pitoyable dans tout ça, c’est qu’Ulrich était certain que son vis à vis s’était torché avec la première piquette du coin. Une bière bon marché, sans doute. Le genre d’alcool facile d’accès, même pour un japonais de 18 ans, et très peu onéreuse. Concrètement, une boisson qui ne sert typiquement qu’à se torcher la gueule tant son goût était ignoble. Personne ne pouvait boire ça pour le plaisir.
Sans doute que le blond aurait du s’inquiéter de voir un garçon de son âge bourré en plein cours. Sans doute également qu’il aurait du l’être d’autant plus de voir qu’il était le seul et que sa boisson ne semblait pas les moins du monde avoir pour but le partage et la convivialité, la rébellion entre adolescents s’enorgueillant d’outrepasser les règles et de picoler deux ans avant l’âge légal. Non… Vu la tenu du garçon couplé à l’odeur d’alcool rémanente s’échappant de son corps, Ulrich doutait fortement que ce soit là la première fois que ce dernier se retrouvait dans un tel état.
Pitoyable.
Posant sa main sur le crâne de sa victime, le jeune noble lui ébouriffa les cheveux avec une douceur emprunte de supériorité, tel le parents réconfortant son enfant ou le boully intimidant sa cible.
« Tien toi à carreau et je ne dirais à personne que tu as décidé de flinguer toi-même ton foie. De toute manière, les comas éthyliques chez des  mecs comme toi, on appel ça une purge…. Cela dit, évite de parler trop près du visage des autres. Surtout du prof, il est pas assez con pour ne pas reconnaître la douce odeur de l’alcool ! »
Sur ce, il retira sa main du crâne du garçon et lui servit un dernier sourire mauvais avant d’observer les autres jeunes les rejoindre.


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MessageSujet: Re: Tu veux pas la fermer ? [PV Montaro Adkins]   Tu veux pas la fermer ? [PV Montaro Adkins] EmptyLun 18 Juin 2018 - 5:31

La colère et la honte avaient envahie mon âme, et c’était d’une confiance qui m’était totalement étrangère que je m’avançais vers le jeune étranger, les sourcils froncés, quelques vertiges toujours présents -de par ma consommation- qui ne faisaient qu’amplifier mes sensations suite à cette diffamation.

Je plongeais donc dans ses yeux glaciaux, le secouant légèrement par l’épaule, plantant mes griffes inexistantes sur cette dernière lorsque je me sentis presque tomber. J’espérais qu’il n’ai rien remarqué, et portait finalement moi-même peu d’attention à cette chute manquée, puisque j’étais bien décidé à rétorquer.

Évidemment, mon sens de la répartie laissait clairement à désirer : de toute évidence, je n’étais vraiment pas du genre à répondre, j’étais plutôt du style à baisser la tête et m’excuser à tout va, me sachant pertinemment inférieur la plupart du temps. Effectivement, j’avais une bien faible estime de moi-même, et ce n’était pas vraiment un secret.

Cependant, grâce à cette liqueur, voilà que j’étais bien plus confiant, et bien que ma réplique pouvait paraître ridicule, j’avais l’impression de bien faire. Cependant, le rire mesquin que m’adressait mon camarade vint de suite me déstabiliser. Finalement, qu’est ce que j’espérais ? il était évident que cette phrase ne serait pas suffisante pour sauver mon honneur, qu’avec ce genre de personne, aussi infectes pouvaient-elles être, je resterais toujours inférieur, qu’il n’y avait pas à discuter, qu’il fallait juste endurer, comme je l’avais toujours fait.

Et ce n’était pas tellement contre cet Ulrich finalement que je me décidais de me rebeller, mais contre toutes ces accumulations, toutes ces idées qu’il exprimait ouvertement, sans l’ombre d’une gêne, ce qui me fit clairement frissonner.

Après tout nous ne nous étions jamais vraiment parler, et je n’avais aucune idée de ce dont cet être, bien plus grand que moi, pouvait être capable. À quel point son caractère pouvait être exécrable.  Jusqu’où ses idées d’aristocrate pouvaient aller, qu’était-il prêt à faire si on les rejeter ?

Des milliers de questions s’accumulaient dans mon esprit, et demeurant toujours silencieux, je le laissais me répondre, ce dernier s’approchant très près de mon visage.

Ce faisant, je l’observais, avec plus de précision que précédemment. Il était plutôt beau, en fait, son visage pouvait même être considéré comme étant parfait. Il devait avoir beaucoup de succès. Il était riche, grand, certes pas très agréable, mais il était certain qu’il savait se comporter si ses intérêts étaient en péril. En sommes, il était tout mon contraire, tout ce que je n’atteindrais jamais, et ce dont secrètement j’avais longtemps rêvé étant plus jeune.

Mais je n’eus pas vraiment le temps de me pencher davantage sur son physique que ce dernier renvoyait la balle, et on pouvait dire que sa perspicacité lui permettait de frapper où ça fait mal : il savait.

Je le regardais les yeux grands écarquillés, balbutiant des mots incompréhensibles, me rendant encore plus pitoyable que ce que je pouvais déjà lui laisser voir. J’étais vraiment surpris qu’il s’en rende compte si vite. Jusque là, étonnamment, personne ne s’en était jamais aperçu, du moins, personne ne me l’avait fait remarquer. Après tout il était assez difficile de penser que moi, jeune homme studieux et sérieux, venant d’un milieu difficile mais tentant de faire face et de m’en sortir grâce à la bourse qui m’était accordé, je gâcherais toutes mes possibilités, noyant mon avenir et mes problèmes dans un poison suprême. Non, personne ne l’avait remarqué, et si par moments la chose était légèrement plus flagrante, le fond restait invraisemblable, alors mon entourage ne se penchait pas sur la chose, croyant peut être rêver. Mais c’était peut être aussi tout simplement une manière d’être lâche, de ne pas me venir en aide parce que ça impliquerait trop d’efforts, et un garçon dans mon genre, ça n’en valait pas la peine.

Le laissant encore une fois sans réponse, il se contenta finalement de poser sa main dans mes cheveux déjà tout ébouriffés, et l’espace d’un instant, je cru presque qu’il se montrait affectueux, mais il poursuivait ses menaces.

Cette fois, c’était trop.

Au fond, il avait certainement raison. J’aurais mieux fait de l’écouter, de me taire, de la jouer profil bas dans l’espoir de ne pas me faire repérer par le professeur ou un quelconque autre camarade. Néanmoins, l’alcool n’aidant pas, la plaie hainante profonde qu’il venait de raviver ne permettait aucunement d’évaluer la situation, et c’était sous l’impulsivité que je lui prenais le bras. Je ramenais sèchement ce dernier vers moi. Il était surement plus grand mais j’étais tout de même très musclé, c’était donc ainsi que tout son corps penchait en direction du membre que je venais de tirer. C’est alors que postillonnant à son visage, je lui disais, trop en colère pour bien articuler :

« Crois bien que si tu t’avise à faire quoique ce soit, c’est plus mon foi que je flinguerais mais toi ! »

Puis, passant ma main dans sa nuque, collant mon nez au sien, comme si j’allais l’embrasser, je lui soufflais :

« Et comme ça, est ce que c’est assez près, connard ? »

Puis je le relâchais, le poussant un peu brutalement, ne contrôlant pas vraiment ma force. Je sentais mes joues s’enflammer, et j’espérais simplement que les autres membres de l’équipe n’aient pas capter la scène qui venait de se dérouler, et surtout, que ce cher Ulrich n’allait rien révélé, ce qui s’annonçait plutôt compliquer vu les gestes que je venais de poser. Il me faudrait bien les assumer, à présent restait à voir comment…

C’est alors qu’à mon plus grand bonheur, le professeur finit par me lancer un ballon, signalant que l’entrainement aller bientôt commencer :

« Bon les gars ! Pas le temps pour les suicides aujourd’hui, on va s’échauffer directement avec une petite partie ! »


Suite à cette annonce, la majorité des membres de l’équipe s’extasiait, puis, il continuait :

« Du coup Montaro, Ulrich, vous choisissez vos équipes ? Vous avez l’air motivés ! »

Puis il nous laissait ainsi, le reste de l’équipe s’agglutinant autour de mon nouvel adversaire ainsi que de moi-même. Je lui jetais un dernier coup d’œil, espérant intimement qu’il décide de régler ses comptes sportivement, puisqu’après tout, l’occasion se présentait…

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MessageSujet: Re: Tu veux pas la fermer ? [PV Montaro Adkins]   Tu veux pas la fermer ? [PV Montaro Adkins] EmptyLun 18 Juin 2018 - 20:52

Tu veux pas la fermer ?

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Au vue du regard que lui jetait Montaro, nul doute qu’Ulrich avait vu juste.
Prit sur le fait, le garçon perdit en un instant toutes ses couleurs, avant de les reprendre subitement à mesure que ses sourcils se fronçaient en réponse aux mots du blond.
De toute évidence, Ulrich avait mouche.
Sans doute que la partie où il comparait le potentiel décès du métis à une purge était en trop, mais l’Autrichien était pour l’heure bien trop emporté par l’ivresse de la prise de tête pour prendre le temps de réellement réfléchir à ses mots.
Peut-être qu’une fois la tension retombée il y aurait repensé et se serait dit que, quand même, tenir de tels propos était indigne d’un homme de son rang. D’ailleurs, ce genre de bassesses étaient indigne de tout être humain.
Sûrement qu’il aurait regretté ses mots et que, d’une manière ou d’une autre, il aurait tenté de se racheter.
Car si Ulrich exécrait la pauvreté pour des raisons lui étant propre, la vérité restait qu’il lui arrivait de jalouser cette simplicité auprès de laquelle les gens comme Montaro trouvaient leurs quelques instants de joies.
Ils n’avaient pas besoin de grand-chose pour être heureux alors qu’Ulrich lui avait tout, mais ne se sentait réellement comblé que très rarement.
Il avait grandi dans l’idée qu’aucun être inférieur ne pourrait jamais être son ami, que tous jalouseraient sa position et son statut et que les quelques rares parvenant jusqu’au stade d’amis ne feraient rien d’autre que de tenter de s’accaparer d’une partie de sa richesse et de sa notoriété.
Des sangsues, tous autant qu’ils étaient. Karine la première.
Cette petite pute qu’il avait aimé de tout son petit coeur juvénile, qu’il avait gâté à en faire crier ses parents ne comprenant pas pourquoi leur fils âgé de tout juste 13 ans claquait tout son argent de poche pour des futilités nommé bijoux.
Cette salope de première s’étant jouée de lui tel un marionnettiste avec ses pantins de bois, l’ayant sucé jusqu’à la moelle sans jamais avoir eu ne serait-ce que la délicatesse de le sucer.
Elle l’avait exploité et il n’avait même pas matière à relativiser que si elle l’avait baisé au sens figuré, lui l’avait fait en sens propre.
Non… il avait attendu. Attendu qu’elle soi prête. Prête à le poignarder par dernière en offrant son cul à un autre alors même qu’elle continuait à minauder auprès de lui à la rechercher de toujours plus de présent.
Une pute.
Une sale pute qui pouvait bien être crevée que le jeune noble n’en avait plus rien à faire.
D’un autre côté, elle lui avait plutôt rendu service…
Grace à elle, l’adolescent avait compris le pouvoir de l’argent et, conscient de ça, avait pu faire de cet obstacle à l’amour un atout à la baise.
Les pauvres étaient envieux, prêt à tout pour grappiller ne serait-ce qu’un peu de ce qu’il avait. Ils le jalousaient, il le savait, il en avait suffisamment souffert pour que chaque parcelle de sa peau en soi durement consciente.
Aujourd’hui, il préférait autant chasser ces faux amis de sa vie sans même leur laisser une chance de prouver leurs valeurs et baiser les femmes avant qu’elles n’aient le temps de le baiser lui.
Ces chiennes usant et abusant de leurs atouts pour envoûter les hommes, les faire miroiter une réalité qui fondra comme neige au soleil sitôt qu’elles auront eu ce qu’elles voulaient.
Ulrich adorait les femmes, il les aimait du plus profond de son être, mais il ne pouvait ignorer leur nature vil et manipulatrice.
Il les détestait autant qu’il les adulait.
Perdu dans ses pensées soudaines, Ulrich n’eut pas le réflexe s’écarter lorsque Montaro l’agrippa par un pan de son T-shirt et approcha son visage du sien, crachant de son haleine puant l’alcool quelques mots faisant doucement frissonner le blond. « Crois bien que si tu t’avise à faire quoique ce soit, c’est plus mon foi que je flinguerais mais toi ! » Surpris plus par la poigne du garçon que par ses menaces, Ulrich répondit à ces dernières par un haussement de sourcil provocateur, son regard d’une ciel d’été planté dans celui du métis. « Et comme ça, est ce que c’est assez près, connard ? »
À ce mot, Ulrich grimaça.
Trop prêt, bien trop prêt…
Pour un peu, le blond aurait pu dégueuler sur la face rongée par la haine de son camarade, tant l’odeur d’alcool mélanger à la salive du jeune homme l’indisposait.
Ignoble, tout simplement ignoble.
Cette haleine du matin, après une bonne grosse cuite bien comme il faut qui avait de quoi vous assommer un éléphant en moins de deux, mais version soft en pleine après-midi.
Son alcool n’avait pas encore eu le temps de fermenter, mais l’odeur était déjà bien assez ignoble au goût de l’Autrichien pour qu’il ait envie d’expérimenter un réveil en la compagnie du brun.

S’apprêtant à lui coller un direct dans l’estomac dans l’espoir de le faire tituber voir gerber, alertant ainsi le prof sur son état sans avoir besoin de passer pour la balance de service, il fut couper net dans son élan par le coup de sifflet inquisiteur de leur professeur d’EPS les rameutant afin de commencer l’entraînement.
Et merde…
Ce n’était que partie remise, le blond ne supportant pas qu’on le malmène de la sorte et encore moins quand son tortionnaire se trouvait être un poivrot sans le sous.
Repositionnant son col de manière un peu plus ordonné, il fusilla Montaro du regard tout en se dirigeant d’un pas lent et calculé jusqu’à une place un peu en retrait du reste du groupe.
Mieux valait ne pas le chercher, présentement. Entre son reste de migraine, l’odeur acre d’alcool bon marché couplé à la salive hantant ses narine et son égo blessé par les derniers mots du brun, autant dire que le jeune homme n’était pas dans les meilleures dispositions possible pour jouer.
Et comme si l’entraîneur ne l’avait pas le moins du monde ressentit, il appela Ulrich ainsi que son ennemis du jour à être les chefs d’équipe.
Super…
Les sourcils froncés, le blond retrouva subitement son masque d’impassibilité alors que, un sourire de circonstance étirant ses lèvres charnues, il appelait à lui ses futures recrues.
Non content de terminer cette discussion une fois hors des regards curieux de leurs camarades, il allait aussi l’exploser sur le terrain.
Aucune chance qu’il perde face à un gamin tenant à peine debout.

Une fois les équipes formée et le coach ayant donné ses derniers conseils, Ulrich s’approcha de Montaro son masque d’indifférence au visage et susurra d’une voix suave non loin de son oreille « Le connard pari 1 bouteille de vodka que le poivrot va se ramasser telle la grosse bouse de vache qu’il semble être »
Un clin d’oeil discret, et il retournait à son rang avec son flegme habituel, mais une étrange lueur dans le regard.
Quitte à jouer au plus con, autant y aller à fond.
Si Ulrich perdait, ce dont il doutait fortement, il ferait cadeau d’une bouteille d’alcool à Montaro. Une bonne bouteille, du genre que le jeune homme ne goûtera qu’une seule fois dans son existence.
De toute manière, le blond avait les moyens de se le permettre et, quitte à flinguer son foi et crever d’un coma éthylique, autant le faire avec une assassine de qualité.
Est ce qu’Ulrich était punissable de pousser ainsi un garçon à la consommation ? Sans doute, mais il s’en moquait pas mal.
Montaro avait lui-même fait le choix de suivre cette voie et, s’il avait besoin d’aide pour s’en sortir, ce n’était sûrement pas le jeune noble de la lui apporter.
Ils n’étaient rien l’un pour l’autre, et surtout pas des amis.

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MessageSujet: Re: Tu veux pas la fermer ? [PV Montaro Adkins]   Tu veux pas la fermer ? [PV Montaro Adkins] EmptyDim 24 Juin 2018 - 20:06

Je soutenais son regard bleu glacier, le laissant perforer mon âme, de sorte à libérer une profonde haine liquide, courant dans mes veines, coulant au bord de mes lèvres.

Un chien.

J’avais un regard animal, une respiration proche d’un grognement quelconque, et mes yeux noirs jetaient des flames qui j’espérais, suffiraient à brûler ce visage -sans doute bien plus couteux en soins corporels que l’intégralité de mes vêtements.

Et alors que je me contentais de grommeler des menaces, les accompagnant d’une puissance vocale et physique histoire d’appuyer mes propos, les sourcils de mon camarade dénigraient ces paroles, avant de faire place à une grimace, mêlant dégoût et rancœur.

C’était finalement le coup de sifflet de notre entraineur qui me rappela à l’ordre, qui subitement, faisait descendre la pression, la ramenant en une sorte de boule qui stagnait dans mon estomac, qui me donnait presque des nausées. J’avais envie de vomir cette haine, vomir les paroles qu’il avait daigné m’adresser, vomir tous les commentaires que j’avais accumulés, tous les regards de dépits que j’avais enduré au sein de mon entourage… De vomir ma vie en sommes.

C’était donc ainsi que tel une bête rappelée par son maître, je suivais le troupeau d’élèves, me dirigeant d’un pas lent et légèrement nonchalant, complétement absorbé par le flot de pensées qui venait de me traverser, vers l’entraineur, qui se tenait droit, avec sa petite bedaine de bière, me désignant ainsi que mon fameux nouvel « ami », pour choisir nos équipes.

Je cherchais du regard le jeune homme, pour qui à cet instant, j’éprouvais une profonde rage. Il se tenait distant, ne souhaitant certainement pas se mêler à la « populasse ». Je le regardais avec insistance, tout en le jaugeant assez méchamment du regard, méprisant son mépris et toutes les idées qui lui traversaient l’esprit. Il vivait décidément dans un monde bien étrange, bien trop étrange pour que je me rende compte que nous n’étions pas si différents.

Quoiqu’il en soit, c’est après que l’entraineur m’ai accordé une petite tape sur l’épaule -qui me brusquait et me surprenait plus que ce que je n’aurais pu penser- que je me décidais à former mon équipe, prenant bien le soin de choisir les meilleurs membres qui restaient, n’ayant plus que pour dessein de ratatiner cette enflure. Je n’oubliais bien évidemment pas de prendre Kosuke, que j’admirais sur le terrain. Ce dernier me lança alors un regard soucieux, qui l’espace d’un instant, me ramenait à la réalité. Depuis le début du cours, j’avais eu un comportement bien étrange… Ça ne me ressemblait pas du tout de rétorquer de la sorte lorsqu’on me fait une remarque, qui plus est, aussi ridicule et basse qu’une comparaison animale. Après tout, ce n’était certainement pas la première fois qu’on me comparait à une vache, la majorité des insultes avant mes 10 ans étant de comparer l’individu indésirable à un tas d’animaux plus ou moins charmants.

« Allez Montaro-Kun, faut pas le laisser te pourrir l’entrainement. Profites-en plutôt pour te motiver à t’améliorer et défoules toi sur le ballon ! Ok ? »


Kosuke me chuchota ces mots, et s’éloignant, m’adressa un clin d’œil, auquel je répondais d’un sourire, à la fois timide et honteux. Je me demandais vraiment de quoi je pouvais bien avoir l’air vu de l’extérieur. Je devais certainement paraitre pitoyable à rentrer dans le petit jeu du jeune bourge. Me maudissant intérieurement d’avoir réagit aussi vivement, l’alcool commençant certainement à descendre légèrement, voilà que mon ennemi juré se rapprochait à nouveau, alors que les équipes venaient d’être formées.

Un pari. Plutôt intrigué, je laissais se lever mon sourcil droit, le laissant continuer sa proposition, sentant ma respiration se saccader au son de sa voix. Décidemment, ma haine commençait vraiment à devenir physique, et il valait mieux pour tout le monde que nous n’ayons pas à échanger un quelconque contact, au risque que ce dernier ne dérape. Néanmoins, une étrange lueur scintillait dans son regard, alors qu’il s’éloignait, en profitant au passage pour m’insulter à nouveau.

J’étais en colère, stressé que mon petit secret soit découvert, et encore plus à l’idée que ce soit ce petit prétentieux qui le révèle ; mais surtout, motivé. Si je perdais, j’aurais gagné une bouteille offerte par ce jeune homme, plus irresponsable encore que je n’avais pu l’être de me rendre en cours complétement bourré. Cette défaite s’annonçait comme étant plus salissante, plus honteuse que ce que j’avais pu connaître. Un échec à 37,5 % minimum. Le genre à ne pas laisser passer.
Sans qu’il ne me laisse le temps de lui répondre, ce dernier me fit face, depuis son côté du terrain, quand le sifflet retentissait à nouveau, laissant l’adrénaline envahir mon esprit, déjà légèrement embrumé par l’alcool.

Kosuke se démarquait vraiment des autres joueurs, trouvant toujours le moyen de se dégager pour récupérer la balle. Moi, moins focalisé sur le ballon, c’était sur cet Ulrich de malheur que mes yeux étaient rivés. Alors que la balle était dans son camp, je m’acharnais à le bloquer, à troubler son champ de vision, à bouger plus que je ne le faisais normalement, histoire de l’empêcher de jouer. Je savais qu’il était bon, certainement meilleur que moi, mais je comptais aussi sur mon équipe pour combler mes lacunes. Car malgré le fait que la haine troublait la majorité de mes sens à cet instant, il y avait bien une règle qui me tenait à cœur : l’esprit d’équipe.

Sans le savoir, tous se battaient pour moi, et certainement aurais-je l’air complétement dans mon monde, mais je me sentais profondément touché par l’énergie que tous dégageaient, je trouvais ça… profondément inspirant. C’était comme si soudainement, j’étais une éponge, qu’ils me transmettaient ces ondes d’acharnement en un sens. Et c’est alors que complétement perdu dans mes pensées, j’avais aussi perdu la trace de celui que je défendais de jouer.

C’est alors que le voyant courir vers moi, n’ayant plus vraiment le temps de penser à une stratégie quelconque, me voilà qui laissais glisser mon pied, de sorte à accrocher le sien, et le faire tomber au sol.

Feintant moi aussi d’avoir glisser avec, histoire de ne pas être trop pénalisé, je sentais mes joues s’enflammer suite à cet acte purement malveillant que je venais de poser. Je venais de m’abaisser à ce genre de stratégies vaines et viles, et c’était honteux que j’en éprouvais un coupable plaisir…
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