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 Warui ! & Montaro

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Mei Shiozaki
► Université - 4ème année - Vice Capitaine Natation
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Mei Shiozaki


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MessageSujet: Warui ! & Montaro   Warui ! & Montaro EmptySam 16 Sep 2017 - 15:23

Ce bruit, encore et encore, toujours le même et ce depuis aussi longtemps que je pouvais l’entendre. Plus il faisait part de sa présence et plus ma tête se baissait pour bientôt toucher la pile de feuilles étalées sur le bureau. La voix de l’enseignant n’était qu’un lointain son parvenant avec difficulté jusqu’à mes oreilles. Mes mèches de côté formaient désormais un rideau autour de mon visage, se mêlant à mes stylos posés aux côtés du papier. Et cette horloge dont les aiguilles qui ne voulaient point avancer plus rapidement. De l’extérieur mon comportement pouvait assurément porter confusion et c’est avec un air embarrassé que je jetais furtivement un coup d’œil à l’heure. Très bien, plus que cinq minutes. Sans doute les cinq minutes les plus longues de ma journée. Mes mains exerçaient une pression sur mon ventre lui ordonnant de se taire une bonne fois pour toutes. Le phénomène dont je tenais ma gêne vous parait peut-être plus clair, j’avais faim. Non, dire que je voulais manger était un euphémisme. J’étais affamée. Cependant, pour assouvir mon désir d’engloutir le premier plat sur lequel mes yeux rêvaient de se poser, je devais attendre et espérer que mon estomac ne se décide plus à participer à sa manière au cours. Décomptant les secondes restantes, mon esprit s’efforçait de suivre les paroles du professeur qui, ma foi, n’aidait pas vraiment ma cause. Sa voix basse, son ton fatigué et peu intéressé par ses propres dires renforçaient le supplice d’étudiants qui se retenaient déjà bien de piquer du nez.

Et puis les deux flèches en plastique enfermées dans ce fameux rond se superposèrent parfaitement sur le douze pour signer la délivrance, la mienne. Je soupirai d’un soupire que je devais sûrement retenir depuis le début de ma galère. Ma tête toujours penchée, se releva non sans prêter attention aux camarades alentour, jaugeant leur degré d’intérêt envers ma personne. Bien, aucun ne m’observait. Tout le monde s’afférait plutôt à exprimer leur sentiment vis-à-vis de la leçon tout juste terminée et des devoirs à rendre pour la semaine. J’écoutais à moitié histoire de ne pas passer à côté d’un point que j’avais par malheur manqué tandis que mes diverses affaires reprenaient leur place initiale dans mon sac. Je quittai très rapidement la salle, mes longues jambes me guidant automatiquement vers la destination de mes rêves à cet instant-là. Le brouhaha scolaire suffisait à empêcher quiconque de réfléchir calmement, aussi je ne pris guère la peine de tenter de repérer un ou plusieurs visages familiers. Tant pis, j’allais être en mode solo ce midi, ce qui n’était pas forcément pour me déranger. Ce qui m’importait le plus fut la file de ventres insatisfaits amassés devant les portes du self pas encore ouvert. Bras croisés, mon index tapotait sur mon bras droit et je remarquais que mon gargouillement avait cessé tout naturellement. Comme par hasard, pour me mettre la honte il y avait constamment du monde.

Pas de menu affiché, nous devions nous contenter d’entrapercevoir l’étalage des plats et les employés de cuisine debout derrière prêts à servir la centaine d’élèves. Un membre du personnel nous fit signe d’avancer marquant le début officiel du repas. De ma part ma grande taille, je réussissais à me frayer aisément un chemin, quand bien même je ne cherchais pas à dépasser qui que ce soit. Je restai toujours polie, situation d’urgence ou pas. Mon corps se balança vers la gauche dans l’optique de voir ce que nous avions de bons proposés aujourd’hui. Il ne m’en fallut pas plus pour réveiller le gargouillis. S’il-vous-plait ne mettez pas trente ans à choisir, pensez à ceux derrière vous, pensai-je. Mon plateau à la main, je me dirigeai hâtivement vers la première dame, tout sourire. Je lui indiquai du doigt ma décision et à mesure qu’elle s’exécutait, je réprimais péniblement de me mordre la lèvre inférieure. Je devais manger tout de suite.

Un merci expéditif après, mes pupilles brunes faisaient déjà leur course à la recherche d’une table plus ou moins vide. Qui disait premiers arrivés, disaient premiers servis et à tous les niveaux. Ainsi, une belle place au soleil, près de la fenêtre se fit voir et je me hâtai de m’y asseoir avant qu’on me la prenne.

« Itadakimasu ! »

Mains jointes, ces mots banales résonnaient dans toute la pièce. Je pris une bouchée, et une seconde. Il n’y avait rien à redire de l’élaboration des plats à Keimoo, à la hauteur du prix que nous versons chaque mois. Or, l’idée de profiter de mon repas ne me traversa pas de suite l’esprit. L’important était de me nourrir. Ce fut accompli en partie après une énième répétition de ce même geste. Je posais mes baguettes dans mon bol, sans vraiment prêter attention où et comment je les déposais. Mon cerveau se focalisait d’ores et déjà sur mon sac posé à mes pieds et dans lequel je vis une petite lumière clignoter, le signalement de l’arrivé d’un nouveau message.

Sélectionnant avec soin les idéogrammes, j’alternais entre boire une gorgée et continuait l’écrire de ma réponse. Une fois cela fait, je reposais mon verre et trouvais qu’il était l’heure de détendre un peu par la musique. Il n’y avait plus d’impératif, ma journée de cours s’étaient achevées, allait débuter celle de mes clubs. Néanmoins, j’avais une marge de facilement trois heures et c’est rassuré que je démarrai la première chanson de ma liste.


Dernière édition par Mei Shiozaki le Dim 8 Juil 2018 - 21:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Warui ! & Montaro   Warui ! & Montaro EmptySam 16 Sep 2017 - 19:16

La longue matinée de cours, plus ou moins intéressants, que je venais d’avoir laissait place à la pause déjeuner. Je n’avais malheureusement pas encore eu le temps d’échanger assez avec mes camarades pour que ces derniers me proposent de manger avec eux. Ne voulant pas m’incruster, je n’avais pas osé leur demander si je pouvais partager mon repas en compagnie de ces derniers. Mais cela était peut-être mieux ainsi. Je préférais faire mes premiers pas seul, ainsi, si jamais il m’arrivait de me tromper -et me connaissant, c’était un fait assuré-; il n’y aurait pas de témoins pour me le faire remarquer.

Je me dirigeais donc vers le réfectoire. Après m’être fier à mon piteux sens de l’orientation, je décidais d’aller à son encontre, et atterris finalement dans ce lieu sacré. Étant donné que j’avais mis du temps à le retrouver, il semblait que la foule était déjà passée. En effet, les tables étaient remplis d’élèves, et le personnel du réfectoire venait presque à s’ennuyer. Je n’étais pas près de remédier à tout ça.

Indécis, comme toujours, je ne savais pas du tout quoi prendre, mais surtout, j’avais très peur de ne pas avoir les moyens de payer mon repas. Je n’avais pas bien compris comment cela fonctionnait, et mes parents ne m’avaient pas donné d’argent. Je m’étais contenté de les rassurer, en leur disant que j’avais fait assez d’économies au travail pour pouvoir vivre à Keimoo, et que, de toute façon, une fois sur place, je continuerais à travailler, ils n’avaient donc pas de quoi s’inquiéter. Cependant, j’avais omis de leur dire que ces chères économies étaient toute parties dans la boisson. Il ne me restait donc plus qu’un solde, très insuffisant, pour passer la semaine. Si Daiki avait été là, il se serait sans doute aperçu de mon embarras, m’aurait donné une petite tape sur la tête et payé le repas. Cependant, voilà que j’étais seul.

« C’est pour aujourd’hui ou pour demain mon garçon? »

Une des dames du réfectoire me lançait un regard impatient, et perturbé. Je me lançais alors, un peu gêné :

« Ce… c’est que… Les prix ne sont pas affichés? »

L’expression faciale de la dame s’apaisa soudainement. Elle finit par me sourire, puis par me dire que pour cette fois, elle me laisserait prendre le plat de mon choix. Je fus d'abord extrêmement gêné et me mit à rougir tout en la saluant, pour la remercier. Je lui avais sûrement fait pitié. Je serrais les dents, m'énerver serait trop injuste pour cette dame qui voulait bien faire. Je me mis donc à admirer les divers choix proposés, le nez collé aux vitres qui nous séparaient des mets. Beaucoup d’aliments contenaient de la viande. Étant végétarien, je les excluais immédiatement. Cependant, je m’autorisais quelques fois à manger du poisson, suite aux nombreuses carences que mon médecin avait pu percevoir chez moi. Je me dirigeais donc vers des sushis, que la dame me servit aussitôt.

Mon plateau dans les mains, il ne me restait plus qu’à trouver une place au milieu de tout ce petit monde. Une lumière attira mon regard. Il restait des places, près des fenêtres, au soleil. Je trouvais cela plutôt étonnant, avant de me rendre compte que c’était le lieu des solitaires : en effet, c’était de toutes petites tables, qui ne pouvaient par conséquent pas accueillir les bandes d’amis. Parfait pour moi, qui n’en avait pas encore.

Avant de manger, j’observais les alentours. Je ne me sentais pas très bien, de manger tout seul, dans un endroit que je ne connais pas, loin de toute ma famille, et ma vie en général. Je sentais un nœud prendre place dans ma gorge. À une table plus loin de moi se trouvait une jeune japonaise, plutôt jolie, aux longs cheveux bruns et aux multiples grains de beauté. Mais ce n’était pas son physique qui attira mon regard. En effet, elle venait de commettre un crime. Je restais bouche-bée devant son geste plein d’insouciance : Elle venait de planter ses baguettes dans le riz, avant de les ramener à sa bouche. Je commençais à stresser, à serrer les points, et à sentir un de mes sourcils se crisper.
Je pris alors mes sushis, que je n’avais pas encore touchés, et, poussé par une certaine pulsion, je m’assis face à la jeune fille, l’air mécontent.

« Maudite sois tu! Tu te rends compte de ce que tu viens de faire ?? »

La jeune fille avait l’air japonaise pourtant. Elle devrait être au courant que cela porte malheur, que cela ramène directement aux rites funéraires, où l’on utilise un bol d’encens, qui ressemble au bol de riz, quand les baguettes y sont plantées. Peut-être n’était-elle pas au courant… Je la scrutais alors plus attentivement. Ses yeux semblaient fatigués. Peut-être n’avait-elle pas dormi…

Quoiqu’il en soit, je m’aperçus alors du geste que je venais de faire. J’allais encore passer pour un fou. Il est vrai que cet acte fut assez spontané. Je me mis alors à rougir terriblement, avant de détourner le regard.
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MessageSujet: Re: Warui ! & Montaro   Warui ! & Montaro EmptyDim 17 Sep 2017 - 20:52

Le principe était simple, lorsque j’écoutais ma musique, principalement avec des écouteurs, je me retrouvais alors plongée dans cet univers que tous avaient déjà côtoyé au moins une fois dans sa vie. Le monde pouvait tourner plus rapidement qu’à la normale, une dispute pouvait éclater à mes côtés que je n’allais guère en ressortir pour y prêter attention. Au fil de la chanson je m’imaginais mille et une aventures, scénarios impossibles à réaliser et mes pensées s’envolaient pour m’entraîner dans des réflexions plus saugrenues les unes que les autres. Tantôt mes lèvres suivaient avec plus ou moins de facilité les paroles, tantôt elles furent interrompues par une nouvelle portion de nourriture accueillie avec plaisir. Il y avait des midis comme ça où la tranquillité régnait en maîtresse et ne laissait place à aucune perturbation. Ma seconde chanson débuta à peine que je vis, à ma grande surprise, mon intérêt changer de cible en un instant. Une voix grave, certainement pas la mienne, ni celle de mon voisin à laquelle il m’avait d’ores et déjà habitué. Non, un ton étranger, jamais entendu auparavant et un ton peu enthousiaste. Le son mélodique en provenance de mes écouteurs ne suffisait pas à camoufler son intervention, aussi mon regard se porta sur l’arrivant. Je croisai immédiatement ses yeux pour très vite fixer ses cheveux d’une couleur qui me rappela quelqu’un d’autre. Mon corps tout entier eu un mouvement de recul à la vision de son expression négative. Je ne pipai mots, cherchant jusqu’au fond de mon esprit la raison de cette réprimande. A dire vrai, si j’ouvrais la bouche, j’allais simplement balbutier deux trois mots incompréhensibles.

Est-ce que cette place était réservée ? Est-ce que je venais de faire quelque chose qu’il ne fallait pas ? Perdue, sans le moindre indice je copiai son geste précédent et mes prunelles se posèrent sur mon plat et plus précisément sur mon bol de riz. Toujours confuse, j’arquai un sourcil et fut prête à lui demander où était le souci. Mais je me rabattis. Mon doigt pointa mes baguettes tandis que je scrutai le visage de mon camarade de table d’en face. Plutôt que d’être longue à la détente, je dirai que j’avais du mal à relier les points entre eux, le déclic se faisait attendre. Je sentis une pression autour de moi. Des soupirs parvenaient à mes oreilles. Puis, mes yeux s’arrondirent, ma main vint se coller à mes fins lèvres qui formaient un ‘o’. Je restai interdite le temps de bien percuter la bêtise que je venais de commettre et me remémorais automatiquement ses paroles à lui.

« Mince, mince miiince ! » fut les uniques termes que j’eusse réussis à articuler.

D’un geste brusque je retirai les couverts de métal plantés sans honte et les plaquai contre le plastique de mon plateau. Les élèves entourant s’alarmèrent suite à ce bruit survenu sans prévenir bien que certains d’entre eux eurent déjà leurs minois tourner vers nous depuis quelques minutes maintenant. Seule un air désolé, profondément désolé, me servit d’excuses. Quelle ignorance venais-je d’afficher, ce n’était pas possible d’être aussi idiote.

« Je- ce n’est pas que je ne savais pas, je suis aussi Japonaise...j’oublie juste, des fois. Souvent. » marmonnais-je.

J’oubliais que j’étais au Japon, j’oubliais qu’il y avait des Japonais autour de moi, j’oubliais que quand bien même j’avais un pied dans la culture chinoise, j’en avais un autre dans la culture nippone. Plus que ça, je fis face au problème qui peut survenir lorsqu’on était métisse. Ce mélange créait des confusions sans pour autant me fournir un motif valable. Le vent de panique tendait à se dissiper, les battements de mon cœur se calmaient et je pris une grande inspiration. Mes mains serraient le tissu de ma jupe et je m’inclinai.

« Désolée, vraiment. »

Un instrumental vint perturber le silence qui s’installa. Ma musique tournait encore en boucle, je l’arrêtai d’un mouvement net. Et je remarquai seulement maintenant les rougeurs qui teintaient ses joues. Ma culpabilité s’intensifia et je repris la parole, d’une voix plus basse pour faire fuir définitivement la curiosité mal placée d’autrui.

« Merci, heureusement que tu étais là. »

Ne sachant pas comment adoucir l’atmosphère, je me concentrai sur ma nourriture qui ne me donnait étrangement plus envie. Une chose positive là-dedans pouvait être relevée ; mes divers petits plats étaient quasi vides et je ne risquais donc pas de m’en vouloir de ne pas avoir tout fini. Néanmoins je ne me voyais pas partir tel une voleuse, surtout que je désirai conserver cet endroit au soleil. Ma poigne sur mon vêtement se relaxa, mes épaules se relâchèrent et je me raclai la gorge pour me faire entendre clairement.

« Tu peux manger à cette table, ça ne me dérange pas. »

J’accompagnais ma timide demande d’un discret mais sincère sourire. Je souhaitais lui ôter cet air embarrassé car la logique voudrait que cela soit moi qui suis gênée, pas du tout lui. Toutefois, je ne pouvais me détacher de son apparence. Les étrangers originaires de très loin avaient le don de m’intriguer et ce des années après mes divers voyages et ma première venue à Keimoo.


Dernière édition par Mei Shiozaki le Mer 20 Sep 2017 - 22:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Warui ! & Montaro   Warui ! & Montaro EmptyLun 18 Sep 2017 - 0:23

Après m’être brusquement dirigé vers la jeune japonaise qui me faisait face, ma gêne se partagea avec celle de la jeune fille. Elle avait l’air confuse, et presque perdue, comme si je venais de l’ôter d’une sorte de délicieux paradis d’insouciance. Apparemment, c’était bien ce que je venais de faire : elle ne « s’en était pas aperçue. » Cela me froissa quelques peu, mais je la trouvais touchante, elle ne devait pas avoir penser à mal. C’est une sorte de don me semble-t-il, que de capter les intentions des gens. Je finis donc par lui sourire, parce que je la voyais tout de même stressée. Pourtant, il semblait qu’elle était plus âgée que moi, maintenant que je me trouvais près, en mesure de l’examiner.

Cependant, le geste avait tout de même eu lieu, et je ne pouvais pas laisser passer ça. Je voulais sauver sa pauvre âme qui me semblait si frêle à ce moment-là. Mon regard parcouru les alentours, ce qui me fit remarquer que nous étions observés. Un peu gêné, je n’y prêtais pas attention, car un tout autre chose avait su la capter : le sel. Mes yeux s’illuminèrent, et je ramenais mon regard, posé sur l’objet en question, vers celui de la jeune fille, un sourire en coin, plein de détermination.

« C’est bon. C’est pas grave. Je vais te purifier. »

Je m’approchais lentement d’elle, tout en m’accaparant du produit. Je n’étais pas certain que cela puisse fonctionner, mais nombreuses sont les superstitions où le sel permet de purifier. Je me disais que cela pouvait peut-être réparer son geste. Je versais quelques grains de sel dans ma main, que je m’apprêtais à lui lancer dessus. Heureusement que ma conscience fit barrage à ce geste, qui aurait pu bouleversé ma vie dans l’Académie. Il est vrai qu’en y réfléchissant, ça ne se fait pas, de lancer du sel sur les inconnus. Surtout après les avoir blâmés. Ce geste, qui pour moi, était salvateur, serait certainement interprété comme une forme de violence pure et dure.  

Je relâchais donc le sel que contenait ma main, et m’assis à côté de la jeune fille, qui venait de me proposer de manger avec elle. J’étais finalement plutôt content de mon geste : j’avais trouvé une compagnie. Cependant, elle semblait aussi plutôt sereine, avant que je ne vienne la troublé. Peut-être était-ce une de ces âmes solitaires, si narcissiques qu’elles ressentent un besoin constant d’être avec elles-mêmes. Ou peut-être tout simplement qu’elle n’avait pas d’amis. Dans tous les cas, maintenant que je l’avais abordée, je ne comptais pas la laisser comme ça.

« Mh. Écoutes, en fait prends le sel et jettes-en sur toi. Comme ça! »

Je prie à nouveau une petite pincée, et m’en jetais dessus. Je devais paraître ridicule, mais au moins, si elle acceptait de le faire, je l’accompagnerais dans ce moment de solitude.

Je me rassis finalement à côté d’elle, et entamais mes sushis. Mes yeux s’illuminèrent devant le plat, que je dégustais aussitôt.

« Itadakimasu! »

Les sushis étaient délicieux. J’en profitais car je n’allais sûrement pas pouvoir remanger ici avant un moment. Puis, la présence de la jeune fille me retira de mes pensées. La bouche pleine, je lui proposais alors, tout en lui tendant un sushis avec mes baguettes, dans un japonais peu articulé :

« T’en veux? »

Puis, après avoir avalé ma bouchée :

« Moi c’est Adkins Montaro. »

Je lui souriais, dans le but de paraître le plus amicale possible. Après tout, elle avait l’air plutôt sympathique. J’espérais seulement que si elle acceptait de gouter mes sushis, elle ne ferait pas de transfert de baguettes en baguettes, au risque de traumatiser mon petit kokoro.
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MessageSujet: Re: Warui ! & Montaro   Warui ! & Montaro EmptyMer 20 Sep 2017 - 22:05

L’atmosphère lourde ne l’était plus, la salle fut replongée à nouveau dans un calme olympien. L’apaisement actuel effaça par la même occasion l’épisode survenu entre nous deux. Chacun retourna à son occupation, notre brève interaction n’intéressait plus personne. Ouf. Je pris également part au silence, mais pas dans le but de passer à autre chose. J’attendais, j’attendais une réponse, j’attendais d’entendre encore une nouvelle fois cette voix masculine pour me dire que tout allait bien. Il ne m’en fallut plus, ce qui se miroitait tel un souhait fut exaucé la minute suivant la fin de ma dernière phrase. Et ce fut le soulagement le plus complet. Je ne pouvais me rassurer en proclamant ne pas avoir commis d’injure, c’était faux car justement en disant cela je tapais en plein dans le mille. Mais soit, tout ça semblait être du passé et une petite joie commença à naître au fond de moi accompagné d’un sentiment chaud suite à mon excuse. Néanmoins, un morceau de son intervention me laissa perplexe. Comment ça « me purifier » ? Une impression de déjà émergea et je n’aimais pas trop ça pour le coup.

Mes yeux analysèrent dès à présent tous ces gestes, à l’affut de ce qui pouvait bien arriver l’instant d’après. De ses doigts je le vis s’emparer du sel, ok très bien qu’est-ce qu’il va se passer au juste ? me répétai-je encore et encore. La distance établit jusque-là entre nous se réduisit, mais je ne laissai pas le temps à mon corps de reculer une seconde fois, je restais ainsi droite comme un i. Et pourtant, je n’aurais peut-être pas dû faire comme si rien ne bien étrange était sur le point d’arriver. Son regard au coin, son expression assurée, deux détails qui s’apparentaient à des indices pour me prévenir de me mettre en garde. Il poursuivit son numéro en déversant quelques grains de sel au creux de se main. Cela devenait de plus en plus bizarre, mais je n’intervenais point. Ma curiosité se réveilla doucement. Puis plus rien. Il semblait réfléchir sur les prochaines démarches. Ma tête se pencha légèrement envers sa direction, mon air interrogateur menaçait de me faire poser une nouvelle question. L’élève reprit d’un coup ses esprits et s’assit précipitamment à mes côtés ne me laissant pas l’occasion d’intervenir. Toute mon attention fut happée par la couleur de sa chevelure. Maintenant qu’il se trouvait proche de moi, ce fut comme si je pouvais apercevoir jusqu’à des reflets due à la lumière naturelle. Sa peau pale suffit à me réconforter dans mon manque, moi aussi, de couleur.
Notre faible écart de taille me permit de me tenir à hauteur de son visage sur lequel se dessinaient une ou l’autre marque de fatigue.

« Mh. Écoutes, en fait prends le sel et jettes-en sur toi. Comme ça ! » déclara-t-il.
« Quo- » trop tard.

La fin de mon mot resta coincée dans ma gorge tandis que mon front se rida reflétant ma surprise totale.

« Euh…très intéressant tout ça. Mais non, enfin je me vois pas faire ça ici. Disons que tu nous as purifié nous deux, d’accord ? »

Mon sourire de cette fois-ci balançait entre une fausse joie pour donner de la valeur à ma proposition et l’embarra de devoir quand même le faire pour le satisfaire alors que je n’en avais pas envie.
Comme pour éviter toute nouvelle tentative de sa part, je me retournai très rapidement vers mon plateau et bu une gorgée d’eau vidant mon verre. A l’entente de son bon appétit, je m’inclinai discrètement, décidée à ne pas le déranger dans son repas. Du coin de l’œil je continuais à l’observer, des sushis hm très bon choix. Quand on n’a pas le temps ou pas l’envie de rester trente ans devant les dames de la cantine on finit toujours par choisir ce plat. D’ailleurs c’était surement pour cette raison qu’il n’avait jamais quitté le haut du menu. La présence du sel sur la table me força à retenir une expression amusée, décidemment il n’avait pas hésité une fraction de seconde avant de s’en lance dessus. Je n’avais jamais assisté à une telle démonstration de « je ne me préoccupe pas du tout de ce que les gens penseront de moi ». Je compris que notre conversation ne s’arrêtait pas de sitôt à la minute où me demanda si j’en voulais un peu. Cette simple demande eut pour effet de me mettre face à un dilemme entre la raison et le cœur. Ecouter mon esprit et ne pas manger plus que je ne peux engloutir ou écouter son opposé qui m’encourageait vivement à accepter.

J’haussai mes épaules, cet acte désigna le cœur comme victorieux. Je vins récupérer de ma main droite mes baguettes pour piocher dans sa barquette. J’avais réellement fait le bon choix,

« Atkins ? Cela sonne très anglais tout ça. Hm, mais ton japonais est vraiment bon et je ne relève pas d’accent.  J’ai raison ou j’ai tort ? »

Je m’essuyai la bouche avant de reprendre la parole.

« Enchantée, je suis Shiozaki Mei, déposant la serviette près de mon bol vide j’enchainai, tu m’as l’air plutôt jeune, quel âge as-tu ? »

Pour être jeune il le paraissait bien oui, toutefois je posais mon véto car les étrangers avaient ce don de paraître être quelqu’un qu’ils n’étaient pas du tout en réalité. Leur morphologie, leur manière de pensée et leurs actions, tout me guidait à chaque fois sur une mauvaise piste.
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MessageSujet: Re: Warui ! & Montaro   Warui ! & Montaro EmptyJeu 21 Sep 2017 - 19:57

Je pouvais ressentir la détresse envahir la jeune étudiante quant à l’idée de se jeter du sel dessus. Cette dernière semblait troublée par l’attention générale que j’avais capté, alors que je m’étais emporté. Je changeais donc de sujet, même si on fond de moi, mon esprit était torturé. Têtu, je comptais bien la purifier, mais dans un cadre un peu plus intime, pour ne pas la gênée. Elle me paraissait plutôt mignonne, car elle tentait, par politesse ou par gentillesse, de me (et se) persuadé que mon geste comptait pour deux. Malgré le fait que cela m’irritait quelques peu (car après tout, je ne suis pas dupe, et elle semblait ne pas vraiment s’intéresser à ce genre de chose), je lui adressais un sourire poli. Elle accepta de goûter un de mes sushis, et son visage semblait alors ravie. Je me nourris donc aussi de la gratitude que me témoignais cette expression faciale, et, finalement rassasié, partageais le reste de mon plat avec elle. Elle écorcha mon nom. Je la rectifiai alors, en exagérant mon articulation.

« Ah non, non, c’est pas Attttt-kins! C’Est Adddddd-kiiiins. »

Elle finit également par se présenter. Shiozaki Mei. Pour le coup, ça ne sonnait pas très exotique. Je percevais certaines difficultés de son côté concernant la compréhension de mon nom. Je repris alors.

« Enchanté, Shiozaki-chan. Écoutes, tu peux m’appeler Montaro au pire. Et en effet, Adkins c’est anglais! Mais je suis pas anglais moi, c’est mon père qui l’est! »

J’essayais d’éviter le sujet, car je n’ai jamais porter d’intérêt particulier à mes origines paternelles, celui-ci s’étant bien passer de nous les expliquer. Je trouvais ça dommage quelques fois, notamment lors des cours de langues, où je ne suis pas particulièrement bon. Mais j’ai toujours très bien vécu sans.

Mon interlocutrice me demanda alors mon âge, car j’avais « l’air jeune ». Il faut dire que je l’étais, du haut de mes 17 ans. Mais sa question aussitôt me réjouissait. Elle devait être bien plus âgée pour me poser cette question (quoiqu’elle fût loin d’avoir l’air vieille). Si nous nous rapprochions, elle pourrait peut-être m’aider à me procurer certains élixirs miraculeux, dont je ne saurais me passer. Je tentais alors de me donner un air un peu plus mûr, plus virile, moins enfantin. J’essayais de modifier ma voix, de sorte à ce qu’elle paraisse un peu plus grave, quand bien même elle n’était pas très virile.
J’adaptais également ma posture, en me redressant. J’avais presque envie de m’amuser avec la jeune fille, qui semblait être assez naïve. J’aurais peut-être pu lui faire croire que j’avais 40 ans passés, en mettant mes airs étrangers en avant pour justifier le fait qu’elle n’aurait jamais pu le deviner. Je devrais peut-être essayer cette technique dans la prochaine épicerie que je croiserais. Quoiqu’il en soit, je restais raisonnable: Une fois la vérité établie, elle m’aurait sans doute jugé trop immature, et n’aurait peut-être pas voulu être mon amie.

« En effet, je suis en 4ème année. Je vais donc sur mes 18 ans. Qu’en est-il de toi? »

Après tout, peut être que je m’étais trompée. Peut être qu’elle était encore plus jeune que moi. Mes espoirs se pouvaient être anéantis d’un instant à l’autre, et je m’accrochais à son regard, dans l’attente de sa réponse. Je relativisais également. Au pire, cela me fera une camarade de plus, je n’avais rien à perdre. Ce qui était certain néanmoins, c’est que je comptais bien la purifier, une fois le repas terminé.
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MessageSujet: Re: Warui ! & Montaro   Warui ! & Montaro EmptyJeu 26 Oct 2017 - 20:29

HS : mille excuses pour le retard. ><

A, b, c, t. Encore une fois. A, b, c, t. Un soupir, un autre qui venait s’ajouter à la liste. « Mais je ne comprends pas » disait ma mère, d’un air interloqué. Non elle ne comprenait pas et ce qu’elle n’arrivait pas à élucider était ma faible capacité à réciter correctement cet alphabet anglais et, plus généralement, le fait de ne pas être aussi douée qu’espéré à la parler. En effet, la logique voudrait que lorsqu’on a la chance d’apprendre deux voire trois langues dès son plus jeune âgé, en apprendre une nouvelle quelques années plus tard devait être un jeu d’enfant. Et pourtant je réussis à louper le coche et à me retrouver quelque peu en galère face à ces mots en provenance tout droit de l’occident. Je me sentais triste et déçue de moi-même. Bientôt vint s’ajouter le manque cruel de motivation devant l’amas d’exercices plus longs les uns que les autres que nous donnait le professeur à l’école. Je voyais les autres parvenir à progresser et je me voyais moi stagner. Aussi, et ce n’était clairement pas la faute du jeune homme, j’eus un mouvement de recul et un goût amer en bouche quand il me corrigea sur la prononciation de son nom de famille. Je n’étais pas surprise et malgré cela je sentais cette même déception familière. Je m’excusai, tentant rapidement de chasser ses pensées négatives venues malicieusement s’installer au fond de mon esprit.

Puis, un de mes sourcils s’arqua d’un coup. « chan », il venait de dire « chan ». Il venait de m’appeler « Shiozaki-chan ». Mes lèvres s’entrouvrirent et le silence s’en suivit. Pas un seul mot, mais une légère vague d’incompréhension sur le moment. Je me raclai la gorge, brisant ce calme et surtout me bougeant à émettre un son.

« C’est -san, le suffixe -chan est utilisée pour les petites filles et rien que pour elles. » l’interrompais-je à mon tour.

Une fois nos deux leçons faites, je pris soin de me répéter son prénom, ma foi, peu répandu. Montaro, Mon-ta-ro. Etrangement, cela glissait tout naturellement sur la langue. Pas de z ou de sh comme le contenait mon nom. De plus, ajouté à son prénom cela offrait un air très classe, à la hauteur de ses origines.

« Montaro Adkins, insistant bien sur le d, très bien, je tâcherai de m’en souvenir. »

Ce jeune Montaro se chargea ensuite de répondre à ma fameuse interrogation qui avait coutume de me brûler à chaque fois que j’eusse l’occasion de faire de nouvelles rencontres. Ma curiosité fut toujours piquée à vif quand je ne connaissais pas bien la personne. J’ai alors une envie pressante de savoir, dans un premier temps, les informations de bases ; nom, prénom, âge, origine. C’était presque à en faire peur. Néanmoins je savais doser les rythmes de mes interventions et donc de mes questions pour ne pas perturber mon interlocuteur ou pire lui couper toute envie de me continuer à me parler.

Et bingo, j’avais eu raison. C’était un jour à marquer d’une croix rouge sur n’importe quel calendrier car aujourd’hui ma prédiction fut confirmée. 17 ans, né en 2000, wow cela faisait vachement…tôt dans le temps. Dans ma tête il arrivait que j’oublies que les années continuaient à s’écouler, que le monde ne s’arrêtait pas de tourner et que vinrent au monde des tas et des tas d’autres individus.

« Tu es donc au lycée, ce n’est pas trop difficile pour le moment ? Tu te plais bien à Keimoo ? »

L’ambiance Keimosienne ne se trouvait pas toujours au goût de tous les arrivants, surtout pour ceux dont la situation financière et familiale ne leur donnait pas autant de confort que la plupart des élèves. En effet, tout le monde savait que des bourses en tout genre furent distribuées chaque année pour un quota de futurs nouveaux bien limité. Et en sachant cela, il m’arrivait de craindre qu’il y ait un fossé de créer entre ces méritants et ceux inscrits car ils en avaient les moyens tout simplement. Cette pensée pouvait paraître naïve ou que savais-je encore, mais au fond de moi elle semblait totalement légitime. Bien que je n’eus jamais le malheur de tomber sur une situation illustrant cette idée, j’avais conscience que tout ne se faisait pas à la lumière du jour et qu’il nous fallait rester attentif. Après m’être perdue dans ce qui ressemblait fortement à une de mes réflexions du soir avant de dormir, je repris le fil de la conversation.

« Je suis en 4ème année aussi mais d’université, j’ai 22 ans, lui répondis-je en marquant une pause avant de continuer, je suis ta senpai alors tu peux choisir entre m’appeler Shiozaki-san ou Shiozaki-senpai. En temps normal le dernier n’est autorisé que lorsqu’on se connait déjà assez, mais je ne vois aucun souci donc fais comme tu le sens surtout. »

Mon plateau vide, je fixais l’heure et remarquai qu’il ne s’était pas écoulé autant de minutes que je l’eus cru, tant mieux car sans vraiment comprendre pourquoi le lycéen m’intriguait ou du moins commencer à éveiller l’entièreté de ma -mauvaise ou bonne- curiosité.

« Tu es venu manger tout seul ou tu attends des amis ? Je sais que de nos jours, les lycéens traînent souvent en groupe. Il n’y a qu’à vous voir à la bibliothèque ou dans les jardins », déclarai-je avec un sourire pour lui éviter de penser que c’était un reproche.

Aussi j’en profitais pour éventuellement prévoir de leur laisser la table à lui et ses amis, après tout j’avais fini de manger et s’il le fallait je pouvais toujours en profiter pour entreprendre une petite balade histoire de prendre un peu l’air.
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MessageSujet: Re: Warui ! & Montaro   Warui ! & Montaro EmptyDim 29 Oct 2017 - 16:47

La jeune demoiselle semblait quelque peu embarrassée par la remarque que je venais de lui faire, à savoir le fait que je l’eu reprise sur la prononciation de mon nom. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi une simple correction suscitait son embarra, mais je me retrouvais à mon tour, assez gêné, et me mit aussitôt à rougir. Me raclant la gorge, désolé de l’avoir mise mal à l’aise, j’instaurais un léger silence. J’avais, depuis que je l’avais abordée, l’impression de l’avoir mise souvent dans l’embarras. Il est vrai que j’ai tendance à oublier que tout le monde n’est pas forcément très extraverti, que certaines personnes sont plus sensibles et timides, et qu’elles n’apprécient pas d'attirer l’attention. Peut être même que le fait que je m’intéresse à elle la dérangeait ? Si elle mangeait seule, il devait bien y avoir une raison…

Quoiqu’il en soit, c’est à son tour de me reprendre. Je l’ai appelée « -chan ». Shiozaki-chan… au lieu de « -san ». Il est vrai qu’elle n’avait aucunement l’air d’une enfant même si elle dégageait une aura plutôt douce et candide, et je ne comprenais pas moi-même l’erreur que je venais de faire. J’étais étourdi certainement, car mine de rien, cette Shiozaki m’avait fait passer par pas mal d’émotions. Je me mis donc à rire, en me moquant de moi-même, sans me rendre compte que cela pourrait éventuellement la vexer.

« En effet, pardonnes moi, je suis un peu étourdi. Ce sera Shiozaki-san maintenant, promis. »

Puis elle se mit à faire des efforts concernant la prononciation de mon nom, qui semblait lui donner du fil à retordre. Elle le répétait, tout en insistant sur le d, ce que je trouvais plutôt mignon. Je lui souriais donc, afin de l’encourager, et en signe de reconnaissance.

Une fois mon âge énoncé, cette dernière me demanda comment je trouvais le lycée, et l’académie en général. Je me demandais si cela se voyait à ma tête que j’étais un nouvel élève, ou si elle me posait la question de façon plus générale. Quoiqu’il en soit, je ne la laissais pas sans réponse.

« J’aime beaucoup, c’est gigantesque et très luxueux ! Ça change fortement de mon ancien lycée. Et puis le fait d’être en internat aussi, c’est assez bizarre pour moi qui n’ai jamais quitté mon village. D’ailleurs j’ai beaucoup de mal à me repérer pour le moment, mais c’est normal j’imagine, d’être perdu la plupart du temps, je suis arrivé il y a quelques jours seulement. »

Je repartais alors dans le monde des pensées, m’isolant de mon interlocutrice, en repensant à mes amis qui me manquaient énormément, à mes parents qui devaient galérer car ils avaient tout de même un peu plus de moyens grâce à mes boulots après les cours, et maintenant que j’étais parti, que je repensais à tout ça, j’avais la gorge serrée et la sensation de les avoir abandonnés. Je disais à la jeune fille que tout allait bien, que l’académie était super, mais je n’avais pas vraiment eu le temps d’en juger moi-même en fait, car je ne m’étais même pas poser la question. C’est assez drôle comme on se rend compte qu’on ne pense pas à soi des fois. Je n’avais absolument aucune idée de comment je me sentais, et maintenant qu’elle évoquait le sujet, je sentais un flot d’émotions puissantes me submerger, presque à m’en faire déborder. Mais ma conscience fit barrage. Je n’allais pas me mettre à pleurnicher devant elle. Et je n’allais pas non plus lui raconter mes coups de blues, alors que nous venions de nous rencontrer.

Je fus finalement rappelé par sa voix, car elle m’annonçait son âge. Elle avait 5 ans de plus que moi (et été majeure également). Je ne lui aurais pas donné tant, bien qu’elle ne soit pas vieille pour autant…

« Oh je vois, le lycée doit te paraître un peu lointain du coup. Qu’est ce que tu étudies à l’université, Shiozaki-senpai ? »

Elle venait de m’autoriser cette appellation, de laquelle je ne me privais pas. La plupart des gens sont toujours surpris par ma familiarité, mais cela passe souvent sur le compte de mon métissage, qui pardonne quelques étrangetés. Cependant, moi, ça m’a toujours amusé, de les surprendre et les troubler, rien de bien méchant évidemment.

La jeune femme finit par me demander si j’attendais des amis, car d’après elle, les lycéens traînent plutôt en bande. C’était tout de même assez généraliser que de penser ainsi, mais cette opinion était compréhensible dans le sens où la masse passe moins inaperçue : entre un groupe d’étudiants qui vont à la bibliothèque et bavardent incessamment et une personne plus solitaire, qui lit dans son coin, il est vrai que le solitaire nous paraîtra transparent.

« Je n’ai pas encore d’amis ici. Et que ce soit seul ou accompagner, tant que je mange, moi, y’a pas de soucis ! »

Je marquais une pause.

« Mais… accompagné c’est quand même mieux, si tu veux bien rester… Enfin... sauf si tu attends quelqu'un!»

Puis, je regardais mon plateau, puis le sien, tout en suivant la direction de son regard. Ni elle ni moi n’avions plus rien à manger, alors je repensais à ce qu’Elle venait de me dire.

« Au fait tu parlais des jardins ? Je ne suis pas certain d’y m’être déjà rendu, si tu veux bien, on pourrait s’y promener ensemble ? »


Je rougissais car j’avais peur qu’Elle considère cela comme des avances, et le fait de rougir accentuait certainement cette hypothèse. Je me cramponnais à mon pantalon, auquel ma précieuse fiole était accrochée. Pas d’échappatoire, Montaro, arrêtes de vouloir fuir. Je la regardais donc à nouveau dans les yeux, prêt à affronter sa réaction, qui au mieux, n’effleurerait même pas l’idée qui venait de m’apparaître.
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MessageSujet: Re: Warui ! & Montaro   Warui ! & Montaro EmptyJeu 1 Fév 2018 - 21:40

Loin était un faible mot, l’époque du lycée me paraissait être déjà bien dans le passé voire même dans une autre dimension. C’était bizarre…la sensation que j’éprouvais alors que je tentais tant bien que mal de me remémorer les quelques années passées dans cet établissement lui aussi privé, entourée de gens aux motivations aussi diverses que variées. Il y avait de ceux qui travailler d’arrachepied pour faire plaisir à papa et maman, ceux qui cultivaient les bonnes notes parce que sans ceux-là ils verront leur université de rêve s’éloigner et puis d’autres qui voyaient ce lieu comme une cours de récréation géante. Il m’arrivait souvent de comparer les deux ambiances. A Keimoo les élèves se rangeaient plus dans la seconde catégorie quand bien même la plupart continueraient leurs études comme moi dans la branche universitaire.

« J’étudie les sciences politiques, c’est assez intéressant et ça me permet de bien comprendre le monde d’aujourd’hui. Tu as déjà une idée de ce que tu souhaites faire, toi ? »

La question était un peu trop tôt, il avait encore bien du temps avant de se décider. Balayant rapidement la possibilité pour lui de prolonger le sujet de mes études, l’envie de le remettre au cœur de la discussion se fit de plus en plus pressant. Ce n’était pas que je n’appréciais pas qu’on s’intéresse à moi, mais comment dire, ce n’était pas un domaine dans lequel j’aimais particulièrement m’étendre. Peut-être qu’au fond de moi j’éprouvais une peur aveugle de faire ressortir certaines inquiétudes que je m’efforçais d’oublier. Heureusement pour moi je m’approchais de ma dernière année, toutefois une voix me disait d’au moins faire l’effort d’être rassurante, en tant qu’aînée.

« Je te le demande, mais j’imagine que tu n’as pas une idée précise. Ce qui est tout à fait normal. »

Un énième léger sourire et me voilà rassurée, avec l’impression d’avoir évité un moment gênant dont moi seule en aurait eu la perception, comme toujours me semble-t-il.

Ce même sourire s’élargit quand il aborda ses moments d’égarement au sein de l’académie.

« Oh oui, et sache que même maintenant il m’arrive de me perdre encore et de découvrir des salles et des couloirs dont j’ignorais l’existence jusqu’alors ! Bon je dois t’avouer que c’est en partie à cause du fait que je suis assez peu douée en orientation...du coup je ne sais pas si tu peux vraiment t’identifier à moi ou si mon cas peut réellement te rassurer ! »

Et déclarer que j’étais « assez peu douée » était un euphémisme, c’est clair sans mon portable ou l’aide d’une quelconque personne croisée aux alentours je ne serai jamais arrivée à destination, ce qui ne représentait pas une très bonne chose quand le but était de trouver une salle pour un cours allant commencer incessamment sous peu. Un jour j’y arriverai et ce jour sera lorsque je serais sur le point de quitter définitivement Keimoo.

Puis, Montaro m’enleva toute décision de quitter la table à tout moment, m’expliquant qu’aucun quelconque groupe d’amis comme on pouvait en voir tout le temps ne risquait d’arriver pour prendre ses quartiers. J’acquiesçai et compris par la même occasion que les minutes passer ensemble venaient de se prolonger. Voilà une nouvelle rencontre pour ma part, j’arrivais à les enchaîner à une vitesse assez impressionnante ces derniers mois, ce qui n’avait pas pour don de m’agacer bien loin de là. Son « si tu veux bien rester » fit ressortir ce côté chaleureux en moi qui ne se présentait que lorsque je me trouvais dans une situation agréable. De nature facilement tendue, j’avais souvent tendance à vouloir me retrouver seule pour éviter tout moment de malaise.


« Non, je n’attends personne moi non plus. Ça ne me dérange pas de rester. »

A peine eu-je le temps de répondre qu’il enchaîna avec une nouvelle interrogation sonnant plus comme une invitation au final.

« Très bonne idée, sachant que beaucoup d’autres élèves vont vouloir venir manger, il est préférable de vite libérer la table. Oh je dis ça, mais si tu as envie de prendre encore quelque chose il n’y a aucun souci ! »

Le plan pour se rendre aux jardins se dessinait d’ores et déjà dans ma tête, je prenais cela comme une mission importante. Priant pour que le ciel bleu continue de pointer le bout de son nez au-dessus de nos têtes, je m’affairais à jeter mouchoirs et plastique et à ranger couverts et plateau. Mes gestes furent lents pour éviter de le presser ou de lui faire croire qu’il devait se dépêcher. Je regagnais ma place auprès de lui pour lui signifier d’aller à son rythme.

« Au fait tu as cours comment après ? Les jardins ne sont pas si grands que ça, mais on peut vite oublier l’heure qui passe là-bas, j’en ai fait la mauvaise expérience de nombreuses fois. »

Pas la peine de m’en rappeler d’avantage, les professeurs le faisaient pour moi.
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MessageSujet: Re: Warui ! & Montaro   Warui ! & Montaro EmptySam 3 Fév 2018 - 22:06

Ma nouvelle connaissance me fit part de ses études, mais ne semblait pas vouloir s’attarder sur le sujet. Elle étudiait les sciences politiques, et affirmait que cela l’aidait à comprendre le monde d’aujourd’hui. C’était bien le genre de programme dans lequel je ne me verrais pas m’inscrire, mais qui revenait souvent dans la bouche de mes professeurs, parce qu’un élève bon en histoire comme moi pourrait s’y plaire. Il était vrai que j’aimais l’histoire, mais j’aimais également les math, les langues et le sport. J’avais tout de même un petit penchant pour la philosophie.

Elle me retourna alors la question, me demandant ce que je souhaitais faire plus tard. Je pris un petit moment pour réfléchir à ma réponse. Il m’arrivait régulièrement de me poser la question, notamment depuis ce début d’année, car la fin du lycée était bientôt proche. Néanmoins, malgré les quelques idées vagues que je pouvais avoir concernant mon avenir, rien ne s’était encore formulé dans mon esprit.

« Et bien, ça doit être intéressant effectivement. Moi je suis plutôt bon et j’aime plutôt toutes les matières, même si je préfère la philosophie. J’ignore quel genre d’études je voudrais faire… Avant de venir à Keimoo, je m’imaginais plutôt professeur, comme ma mère. Je fais déjà du tutorat, je crois que je suis plutôt bon dans ce domaine. Mais je me dis que j’ai davantage de possibilités désormais, du coup ça complique les choses. »

Je me grattais la nuque, un peu déboussolé finalement par toutes les interrogations que le futur suscitait. La jeune fille me rassurait tout de même, m’indiquant qu’il était tout à fait normal de ne pas savoir vers quoi on souhaiterait s’orienter. Je lui souriais, tout en acquiesçant.

Elle reprit alors, tout en plaisantant sur son mauvais sens de l’orientation. Je riais avec elle. Je n’avais pour ma part, pas tellement de mal à m'orienter, du moins, il ne me semblait pas que ce soit le cas. Néanmoins, j’avais quelques soucis d’adaptation, ayant rarement vécu de changement aussi intense que mon intégration à Keimoo.

Je regardais alors la jeune fille, à qui j’avais proposé de tenir compagnie, accepter mon offre.
Je soufflais un peu soulagé que ma demande n’ai pas été prise négativement, et lui adressais un sourire sincère, heureux de pouvoir passer de temps avec elle. Mon prochain cours n’était que dans une heure et quelques, j’avais assez de temps pour m’aventurer dans les jardins. De plus, il faisait encore soleil, de quoi faire le plein de vitamine D pour le prochain hiver.

Je secouais la tête, lui signalant que j’avais fini de manger, puis, me levais, un peu après elle, pour déposer à mon tour mon plateau et mes baguettes.

Je me retournais alors vers elle, me tenant debout, histoire de commencer à partir.

« Oh ! Ça va, j’ai du temps ! Je n’ai plus vraiment cours en fait, j’ai juste un entrainement cet après-midi, au club de basket. Et toi, tu as cours après ? Tu fais partie de quel club en fait ? »

Je souriais, tout en m’éloignant de la table à laquelle nous étions assis, attendant la réponse de ma camarade, en n’espérant qu’elle ne se sente pas trop assaillie par ma curiosité grandissante.
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MessageSujet: Re: Warui ! & Montaro   Warui ! & Montaro EmptyMar 24 Avr 2018 - 20:21

Mon attention tournée vers le lycéen se détourna naturellement au fur et à mesure de ses mots, loin de vouloir être impolie et surtout, bien loin de ne pas être intéressée par ce qu’il avait à me répondre. Sans réellement réussir à l’expliquer, je me sentais absorber par le soleil qui régnait de plus en plus sur le campus. Nous avions abordé l’idée de parcourir les jardins et voilà que mon esprit s’était complètement centré là-dessus. Nul doute que la cantine était désormais un endroit bien trop clos pour moi. Notre table vide devant nous nous donnait alors accès à la sortie. Mes yeux comprirent que tout n’était qu’une question de temps, ainsi ils se reposèrent sur le Montaro qui me posa une nouvelle question. Je sautai sur l’occasion pour nous faire changer de lieu. Mon corps engourdi par ces quelques minutes qui suivirent notre pause déjeuner, et qui s’était déjà mis au repos, se leva avec difficulté. Mes deux paumes posées sur la surface lisse et plate, m’aidaient à ne pas flancher et je me permis un léger soupir. J’avais la nette impression d’avoir pris vingt ans d’âge l’espace d’un instant, ce n’était pas fameux du tout.

« Je reprends les cours dans une bonne heure, donc j’ai moi aussi de la marge pour notre petite balade improvisée. »

Je reculai et par la même occasion poussai la chaise avec mes jambes pour qu’elle puisse me laisser le champ libre pour bien m’éloigner et partir. Le brouhaha du réfectoire recommença ou peut-être n’avait-il jamais cessé et ce fut simplement moi qui en ai fait abstraction le temps de notre conversation. Le calme inventé de toute part me manqua la seconde où j’entendis les rires des autres élèves. J’attendis mon nouveau camarade pour ensuite continuer ma réponse.

« Je fais partie de trois clubs, celui d’ikebara, d’origami et de natation dont je suis la vice-capitaine. Comme j’occupe un post assez important, je me consacre davantage à mon club de sport, j’avais quand même espéré avoir du temps pour passer plus de temps dans les deux autres mais avec mes nombreux travaux et examens j’ai bien du mal. Et toi ? J’imagine qu’au vu des nombreux clubs présents à Keimoo, tu as dû prendre un moment avant de faire ton ou tes choix finaux. »

Et plus il y a de clubs, plus les managers, capitaines et vice-capitaines jouent des pieds et des mains pour s’accaparer l’attention d’un maximum de nouveaux. Cette bataille amicale est programmée chaque année, à la même période, celle de la rentrée en avril et chacun la prépare méticuleusement des mois à l’avance. A dire vrai, à chaque fin de campagne, on organise une réunion durant laquelle on fait le point et regardons quelle stratégie a porté ses fruits ou au contraire laquelle il serait préférable de ne pas reproduire.

La grande porte passée, mes pupilles se posèrent sur la longue masse de jeunes gens fébriles alors qu’ils s’apprêtaient à s’engouffrer à l’intérieur. C’était à celui qui aura le dernier meilleur dessert proposé au menu du jour ou encore au groupe d’amis qui réussira à réserver la table la mieux placée, ni trop au soleil, ni trop à l’ombre.

Les couloirs paraissaient vides, cependant c’était tout simplement parce qu’à cette période de la journée, l’influence présente ailleurs laissait le champ libre.

« Je crois que c’est par là, n’est-ce pas ? La dernière fois que j’y suis allée seule doit remonter à…trop longtemps pour ma mémoire. D’habitude je vais tout le temps avec des amis. » dis-je en rompant un silence qui avait possiblement prévu de s’installer.

Nous passâmes près d’un distributeur et j’en profitai pour choisir un petit dessert meilleur à mon goût que ceux présentés au self. En un geste je plongeai ma main dans mon sac pour en sortir mon porte-monnaie devenu de plus en plus léger à cause de mes trop nombreux moments de gourmandise entre deux moments de révision. Mon index droit vint à la rencontre de la vitre légèrement sale mais froide, je pointais un choix, puis un deuxième pour se finir sur un troisième, des morceaux d’ananas découpés en tranches dans un sachet de taille moyenne. Et parce que cela ne suffisait pas à me satisfaire pour l’après-midi, je sélectionnais également un jus de pomme.

« Tiens, si tu veux te prendre quelque chose. » déclarais-je en m’écartant de la machine.

Ma patience devant la nourriture n’existait pas, aussi de mes deux mains je cherchais cette fameuse ouverture facile joliment écrite sur le plastique et qui n’était facile qu’une fois sur deux. Aujourd’hui était mon jour de chance et une seconde plus tard le premier quart d’ananas se trouvait dans ma bouche.

« Franchement, il n’y a pas à dire, ceci est la meilleure chose dans cette école. » faisant référence à ce garde-manger où tout coûtait au maximum 350 yens.

La chaleur extérieure s’invita sur ma peau et mes yeux se fermèrent l’espace d’un instant pour tenter de sentir une brise qui se faisait attendre. L’air était définitivement chaud et sec, tout en se dirigeant vers les jardins j’espérais que l’on puisse se garder une place à l’ombre auquel cas, notre promenade ne durera pas aussi longtemps que planifiée.

A l’arrivée, de la verdure, du beau monde, des rayons de soleil qui laissaient d’ores et déjà présager  un teint hâlé et des fleurs plus encore belles et colorées que celles plantées l’année dernière.
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MessageSujet: Re: Warui ! & Montaro   Warui ! & Montaro EmptyMar 1 Mai 2018 - 17:43

J’observais ma camarade quitter la table lentement, comme si elle éprouvait quelques difficultés à articuler son corps. Un bref instant, sans bouger, je la contemplais, me remémorant mes après-midis passés à m’occuper des personnes âgées, à la maison de retraite. Certains me manquaient un peu plus que d’autres, même si à la longue, même les plus grincheux se révélaient plutôt affectueux. Je soupirais enfin, avant de la suivre, n’ayant pour ma part, aucun problème pour bouger, puisque des fourmis commençaient même à parcourir mes jambes, trop statiques à mon goût.

Je piétinais sur place afin de m’en débarrasser, tout en écoutant la fin de la réponse de la jeune femme. Elle faisait partie de trois clubs, ce qui m’étonna d’abord. Son programme semblait déjà très prenant, la charge de travail devait y être grande, notamment en ce qui concerne la culture et la documentation personnelle que ce genre de domaine implique. Et en plus de tout cela, elle était membre de trois clubs, et occupait même la fonction de vice-présidente dans le club de natation.

« Wouah ! Tu dois être très occupée ! En tout cas, c’est merveilleux que tu sois si impliquée dans le campus. D’ailleurs j’ai failli intégrer le club de natation, mais j’ai préféré opté pour le basket finalement. Tu en fais depuis longtemps ? »


Après une brève inspiration, je repris, afin de répondre à sa question.

« Du coup, en ce qui me concernes, je suis membre du club de basket -mais tu l’auras sans doute deviné. Je suis aussi vice-président dans le club du paranormal. Il est beaucoup moins influent que le club de natation, mais cela demande beaucoup de temps justement, j’essaie d’en faire la promotion, même s’il est vrai que peu de personnes semblent s’y intéresser. »

Depuis mon arrivée dans le club, j’y avais passé toutes mes soirées, réservant une journée minimum pour le club de basket, afin de ne pas trop délaissé le sport pour autant. Il était vrai que j’étais toujours occupé dans le club du paranormal, et que les idées étaient loin de me manquer pour le promouvoir, mais leur efficacité laissait à désirer. J’essayais tout de même de faire de mon mieux, histoire que Maya puisse se reposer un peu, car elle aussi, semblait être surmenée. Malgré son attitude quelques fois trop précieuse, c’était une des seules personnes avec qui je passais autant de temps, et sa compagnie m’étais nécessaire et appréciée.

Alors que j’étais prit dans mes pensées, je suivais ma camarade au sein des couloirs, sans trop me questionner sur son fameux sens de l’orientation, son ancienneté dans l’établissement me paraissant suffisante pour me diriger vers les dits jardins. Cependant, cette dernière semblait un peu dans la lune, un peu déboussolée, et se mit à me -ou se- questionner concernant l’itinéraire. Je la regardais, tout en me grattant l’arrière de la nuque, un peu gêné de ne pas pouvoir l’aider. Je longeais donc le long des murs du regards, espérant peut être trouver un panneaux, ou un plan de l’établissement qui indiquerait la position des jardins. Ils auraient vraiment dû fournir un plan à tout les étudiants, tant l’académie était immense à mon sens.

Alors que je me retournais vers ma camarade pour lui annoncer que j’étais définitivement égaré, cette dernière était attirée par une tout autre destination : celle d’une machine distributrice. Elle sembla hésiter un instant avant de faire un choix, et finit par prendre de l’ananas pré-coupé et un jus de fruit. Au moins, cela restait assez sain. Elle me proposa ensuite de prendre quelque chose, mais n’ayant pas d’argent et déjà mangé, je me mis à rougir légèrement, avant de secouer la tête brusquement, un peu gêné.

Alors que nous reprirent notre marche, en direction des jardins, cette dernière s’empressa de faire l’éloge de la machine que nous venions de passer. Je riais doucement : on aurait dit une enfant à qui on venait d’acheter un goûter.

Finalement, nous arrivions à destination, le soleil caressant alors mes cheveux, qui virèrent d’un auburn terne à un roux vif, ce qui contrastait davantage ma peau pâle presque malade. Mais mon apparence ne m’importait guère, j’étais obnubilé par l’esthétisme des jardins, et l’ambiance générale qui émanait de ces derniers. On aurait dit une sorte d’havre de paix, dans lequel je comptais bien revenir me réfugier, malgré le manque d’attention que j’avais porté à l’itinéraire.

Alors qu’un sourire rempli d’émerveillement me donnait l’air d’avoir six ans, je m’exclamais :

« C’est magnifique ! »

Puis, tout en continuant de marcher, je désignais un banc à ma camarade, afin que nous nous y installions.

« Ces fleurs sont ravissantes. Au fait, vu que tu es dans le club d’ikebana, tu dois t’y connaître un peu j’imagines ? »

Je m’assis alors sur le banc, un peu plus frais que l’air ambiant, tout en profitant calmement des couleurs, des parfums et de la chaleur environnante.
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MessageSujet: Re: Warui ! & Montaro   Warui ! & Montaro EmptyDim 24 Juin 2018 - 16:31

Les rayons ne nous épargnaient pas et mettre une main devant mes yeux ne servaient pas à les diminuer voire les écarter. Néanmoins, au lieu de m’en plaindre, je décidai de me rappeler toutes les fois où je souhaitais la venue des beaux jours comme ceux-ci. Maintenant qu’ils étaient là, cela n’avait pas de sens de vouloir leur départ car il suffirait d’un week-end de pluie pour se mettre à les regretter une nouvelle fois.

Montaro répondait toujours avec entrain à mes questions, les élèves polis comme lui semblaient se perdre au fur et à mesure qu’on avançait dans les études ou quand on changeait d’endroit. Mais au lieu de me remémorer mes petits accrochages avec untel, je me concentrais sur ma discussion centrée sur nos activités respectives. J’avais avec moi un élève aussi sérieux que moi !

« Oh ça va je suis pas si occupée que tu le crois, je fais de la natation depuis ma foi assez longtemps, alors m’occuper du club est facile, bravo à toi d’être vice-capitaine au lycée, je pourrais pas le faire ! et à l’entente du nom de son second club j’affichais une expression mêlée à la surprise et à une légère peur. J’ai entendu parler de ce club ! Il n’est pas trop bizarre ? Dès que j’entends parler de fantômes je commence à m’imaginer des trucs, vous avez bien du courage pour vous y être inscrits… ».

Notre différence de taille, très légère certes, me confortait naïvement dans mon rang d’ainée, quand bien même je savais que d’ici quelques années il mesurait facilement plus que moi, surtout si on prenait en compte qu’il était métisse.

J’eus compris que la chance nous souriait alors que Montaro pointait du doigt l’endroit idéal que j’espérais découvrir pour assurer la longévité de ce moment à l’extérieur qui était le bienvenu. Je m’empressai de m’y diriger en prenant soin de rester quelque peu discrète dans ma hâte, quelques secondes de plus sous ce soleil flamboyant n’allait pas me tuer après tout. Une fois assis, je me tournais complètement vers lui, laissant de côté le temps d’un instant ses couleurs et ses parfums, ces jardins si bien entretenus qui font l’image et la fierté secrète de l’académie. Affichant un sourire sincère, je l’observais partager mon enthousiasme devant ce joli tableau.

« N'est-ce pas ? On en a de la chance de pouvoir voir ça tous les jours. »

Je m’accordais une minute pour reprendre ma contemplation, il y avait tellement de plantes qu’on pouvait très vite en perdre le décompte. D’après la présidente de l’ikebana, on pouvait en citer une trentaine, rien que ça. Cela faisait temps de possibilité de bouquet, d’assemblages, c’était dingue. Alors que je me penchais pour voir de plus près l’une d’entre elles, essayant de déterminer plus clairement sa véritable couleur, je pris soin de continuer à tendre l’oreille pour ne manquer rien à ce que mon camarade du jour pouvait me dire. Et je faisais bien.

« Oula, j’aimerais te dire que je suis désormais une experte après quatre ans, malheureusement je ne suis pas assez passionnée et portée sur le nom des fleurs pour m’en souvenir. Je connais et sais reconnaître certaines, c’est nécessaire pour savoir qu’elles sont celles qui vont mieux ensemble, mais ça s’arrête là. »

Mon regard s’attarda une énième fois sur son expression et fis d’une manière détachée, « Si un jour l’envie te prend de venir voir ce qui se fait au club n’hésites-pas. D’ailleurs, il nous arrive de mettre à profit nos connaissances pour faire des cadeaux. Si un jour tu ne sais pas quoi offrir, ou bien tu souhaites t’en offrir un à toi-même, je t’assure que ça arrive plus souvent qu’on le pense, tu pourras compter sur nous ! »

Si seulement le manager du club voyait tous les efforts que je mettais pour promouvoir le club, peut-être qu’il m’en voudrait moins de n’être présente qu’à moitié à cause de mon poste de vice-présidente de l’équipe de natation…mais borné comme il était les chances étaient minces.

« Plus j’y pense et plus je me dis que c’est cool que tu sois vice-président, même si on accueille tous les ans beaucoup d’étrangers au sein de l’académie, on n’est jamais sûrs qu’ils s’intègrent bien du coup tu es la preuve qu’on a pas besoin d’être aussi inquiets ! » j’acquiesçai, plus pour moi histoire de me conforter dans ce que je venais de dire, puis repris la parole, « A dire vrai, ça ne se voit pas, mais moi aussi je suis métisse, ma mère est Chinoise, mais je ne pense pas rencontrer les mêmes soucis que toi alors quand on m’interroge à ce sujet, je ne sais pas tout le temps quoi répondre. »

Outre mon second prénom, connu par peu de gens, rien ne rappelait ma binationalité. Seul ombre au tableau, le passé historique de mes deux pays d’origine et les tensions à ce jour qui commençaient à peser. Néanmoins, parmi les jeunes personne ne se préoccupaient de ça, étant des sujets trop prise de tête et loin des inquiétudes d’un ado de vingt ans.
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MessageSujet: Re: Warui ! & Montaro   Warui ! & Montaro EmptyDim 8 Juil 2018 - 15:13

Baigné dans la chaleur des rayons incandescent, je continuais de me déplacer tranquillement dans les jardins, vers le fameux spot que j’avais repéré, toujours accompagné de ma charmante nouvelle rencontre. Je me sentais vraiment apaisé, certainement que les lieux y contribuaient, il faut dire que malgré les quelques personnes présentes, les jardins étaient très calmes et reposés. Mais j’aimais aussi beaucoup la compagnie de cette Shiozaki, qui semblait certes assez sérieuse, mais qui m’étais très agréable. Je la questionnais donc sur les occupations qu’elle pouvait bien avoir avec son emploi du temps qu’elle m’avait plus tôt mentionné comme étant chargé, du moins conséquent.

D’après elle, toutes ses activités ne lui posaient aucun problème et elle prétendait ne pas être trop occupée, du moins, semblait y trouver un certain équilibre. J’esquissais un sourire presque rassuré, inclinant légèrement la tête en plissant les yeux, comme pour lui faire comprendre que j’approuvais cet état d’esprit, et que j’étais plutôt content pour elle. C’est alors qu’elle me décrocha un petit rire en rebondissant sur le club du paranormal dont je lui avais parlé. Après l’avoir légèrement calmé, je lui répondais, des étoiles dans les yeux :

« Ah non, non pas du tout ! C’est vraiment génial ce club, j’avais pas du tout ça dans ma campagne, mais c’est super chouette parce que j’ai toujours été passionné par le paranormal, les yokais, toutes les superstitions que la plupart du monde trouve un peu « bêtes » voir même « ridicule ». On se sent vite incompris quand on y croit, mais on dirait que c’est un peu ton cas si t’as la frousse quand on le mentionne… »


Je lui adressais un léger clin d’œil avant de reprendre :

« En tout cas je m’amuse bien là bas, c’est vrai qu’on est beaucoup occupés avec Maya, parce que y’a pas énormément de monde et qu’on fait beaucoup de recherches pour alimenter nos connaissances, on fait même des séances des fois, voir des expéditions. J’ai pleins d’idées encore pour enrichir les activités, mais ça prend du temps tu vois… »


Puis après avoir continué à lui parler des activités qu’on y faisait, de combien j’aimais m’y rendre et tout le reste, je me calmais doucement, m’apercevant que je m’étais peut être légèrement emporté, de par le ton de ma voix qui s’était soudainement très animé, et le flots de paroles que j’avais pu lui déverser. Je savais bien que tout le monde n’était pas très à l’aise avec le domaine, et encore moins intéressé par ce dernier, et je ne souhaité en aucun cas l’importuner avec ça. Je lui adressais un dernier sourire plus doux, puis lui disais, d’une voix posée et paisible :

« En tout cas si jamais tu souhaites venir un jour, même juste pour essayer, tu seras la bienvenue tu sais ! »

Même si je doutais qu’elle en ai le temps ou l’envie, mon offre tenait toujours. Laissant à présent un silence s’instaurer, du genre pas vraiment gênant mais qui marquait une certaine rupture dans notre conversation, je me penchais sur la beauté du paysage pour la lancer sur un sujet qui l’intéresserais peut être davantage, à savoir l’ikebana. Cependant, elle me répondait qu’elle n’était pas en mesure de connaitre toutes les plantes, qu’elle connaissait le minimum pour savoir marier ces dernières, ce qui paraissait efficace. J’hochais la tête pour lui témoigner mon écoute, puis fus légèrement troublé quand son regard se stoppa sur moi, comme pour m’inviter à faire je ne sais quoi, que je ne parvenais pas à discerner. Je lui souriais légèrement gêner, un sourcil se fronçant doucement, puis me promis intérieurement de passer voir le club une prochaine fois. Il y avait déjà un club de jardinage et un autre d’ikebana dans mon ancien établissement, et pourtant, je ne m’étais jamais attardé sur ces derniers. J’aimais bien les plantes cependant, et l’ikebana était un art que je trouvais vraiment fascinant.

Après une nouvelle pause, elle continuait de mentionner que le fait que je sois si impliqué dès mon arrivée dans un club était vraiment bon signe et cela semblait la réjouir. Elle disait que ça prouvait que les étrangers pouvaient bien s’intégrer. Je restais silencieux à ses paroles. Bien s’intégrer… pas tout à fait… Après tout, je l’avais rencontré parce que je n’avais personne avec qui manger. Mais même si je sentais mon cœur un peu plus triste, plus lourd qu’en temps normal, je savais qu’il ne fallait pas désespérer, que ça passerait, que c’était en quelques sortes inévitable… Ne souhaitant pas la contredire immédiatement, je me contentais de répondre à son sourire en l’imitant, puis la laissais poursuivre.

En fait, elle aussi était métisse, une chinoise. J’étais assez surpris, car je ne m’en étais pas vraiment aperçu. Je me contentais donc de lever mes sourcils tout en lui répondant :

« Ah oui ? Ça alors, je l’avais pas remarqué ! Tu es déjà allée en Chine ? Personnellement, j’ai aucun lien avec l’Angleterre, mon père ne nous en a jamais parlé, et je suis jamais sorti de ma campagne avant de venir ici. Du coup je me sens pas du tout étranger, même si les regards s’arrêtent vite sur mon physique… »


Puis je restais à coté d’elle, agitant mes pieds sous le banc, attendant qu’elle me réponde. Et quelques instants après, la sonnerie retentissait. Il était déjà l’heure de reprendre les cours, le temps avait décidemment fusé. Je la regardais, la mine un peu déçue, voir désolée de devoir la quitter, ayant vraiment apprécié cette rencontre, qui marquait une réelle rupture dans ma journée.

« Dis donc, c’est passé super vite ce midi ! D’habitude j’ai l’impression que c’est plus long ! »

C’était peut être du au fait que nous nous étions perdus, et je riais intérieurement à cette pensée. Puis, doucement, je glissais au bord du banc, avant de me relever complétement.

« Je suis vraiment désolé, mais du coup je vais devoir y aller. J’espère qu’on se reverra, j’ai vraiment apprécié diner avec toi. »

Puis, après la deuxième sonnerie, je lui laissais entendre que j’étais déjà en retard, et me pressais de quitter ces jardins si calmes, pour regagner l’agitation lycéenne dans les couloirs…
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