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 Somehow I lost my way. {Zakuro Fea}

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Misuzu Watanabe
♣ Université - 1ère année
Misuzu Watanabe


Genre : Féminin Scorpion Buffle Age : 26
Adresse : À l'internat.
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KMO
                                   :

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MessageSujet: Somehow I lost my way. {Zakuro Fea}   Somehow I lost my way. {Zakuro Fea} EmptyMer 11 Oct 2017 - 3:22


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Il est six heures lorsque mon réveil sonne pour la première fois. En tentant de l’éteindre d’un coup de poing, je fais trembler l’étagère sur laquelle il est posé, au dessus de mon lit. Vu qu’il est posé dans un équilibre plus que précaire, il bascule de la pile de livre qui lui sert de piédestal et vient gracieusement atterrir pile au milieu de mon front. La douleur n’est pas suffisante pour me sortir de ma torpeur, mais elle l’est largement pour me faire ouvrir les yeux et qu’un cri m’échappe. Je pousse le réveil à côté de ma tête et referme les yeux l’espace d’un instant. Quand je les réouvre, je tourne à tâtons le réveil afin de voir combien de temps j’ai devant moi. Presque une heure a passée. Eeeehhh ? Je me redresse d’un coup et ma tête heurte l’étagère, faisant tomber plusieurs livres et une figurine de Sailor Mars. Qui a bien pu penser que mettre une étagère juste au dessus de la tête d’un lit pouvait être une bonne idée ? Je dois me dépêcher si je veux avoir le temps de courir avant d’aller en cours. Le premier est à neuf heures. Comptant une heure de course, dix minutes d’étirements, dix minutes pour me doucher et dix pour m’habiller, quinze pour déjeuner, ça peut le faire si je pars maintenant.

Je me lève à la hâte, et jette un œil par la fenêtre. Un vent léger agite les feuilles mais il fait soleil. Je peux sûrement porter un short. Je jette un œil à mes jambes. Ça va. Oh, et puis au pire, je cours toute seule, personne ne va venir observer ma pilosité de près. Et puis, c’est pas important de toute façon. J’enfile un soutien gorge de sport, un t-shirt gris un peu trop grand, et un short bleu marine assez court à bordures blanches. Je me passe de l’eau sur le visage, me brosse rapidement les dents, et fixe ma frange à l’aide de quelques barrettes avant d’enfiler mes chaussettes et d’attraper mon téléphone et mes écouteurs, mon brassard, ma gourde, et mes clés, et d’enfourner le tout dans le petit sac à dos d’entraînement que je prends toujours avec moi. Il ne fait pas trop soleil mais je m’envoie quelques sprays de crème solaire. Il vaut mieux éviter les tâches de rousseur ou de bronzer, sur moi c’est assez bizarre et disgracieux. Ugh, parfois j’aimerais vraiment être une de ces filles à qui tout va bien. Mais bon. Après tout, ça pourrait être pire. Et maintenant que je commence à être réveillée, je déborde d’énergie ! Je pose une casquette de l’équipe de baseball de l’université sur ma tête, prends mes chaussures avec moi et claque la porte, descend les escaliers et enfile mes chaussures sur le pas de la porte. Je me mets à courir tout de suite.

Le soleil est plus fort que je ne le pensais et je me félicite de m’être badigeonnée d’écran total, particulièrement sur le nez. Le vent léger secoue les feuilles qui filtrent la lumière dorée et chaude de ce début de matinée, la colorant comme un vitrail, de rouge, de vert, de orange. Les érables ont déjà revêtu leur habit de fête pour célébrer la lune et leur feuillage contraste avec le vert profond de la pelouse et des quelques buissons de résineux dispersés çà et là. J’inspire profondément alors que je descends à petites foulées le chemin qui mène du bâtiment où je réside jusqu’aux terrains de sport. Il y a un peu de distance mais rien de bien sérieux, et puis j’en profite pour observer autour de moi et profiter du beau temps qui se transformera bientôt en un ciel nuageux, en pluie et en bourrasques violentes. Alors, sortir courir ne sera pas aussi marrant. Il faudra continuer à le faire néanmoins si je veux avoir le niveau pour finalement intégrer l’équipe de baseball de l’université à la rentrée. À vrai dire, c’est déjà une chance qu’il y ait une équipe mixte. Mais je dois absolument améliorer mon niveau. J’ai déjà trouvé un moyen de continuer à me perfectionner en dehors des équipements, en exigeant comme réparation d’une offense qu’un deuxième année m’accompagne sur le terrain hors des horaires du club, et me lance la balle. Mais je ne dois pas oublier l’endurance, la vitesse, la respiration. Peut être que j’irai à la piscine aussi, si je trouve le temps.

Je contourne justement le bâtiment de la piscine couverte, un bâtiment moderne, que la nouveauté rend assez impressionnant de propreté. J’y jette un œil rapide en passant mais bientôt j’arrive en vue du terrain de baseball, le premier à se présenter au regard. Du haut de la pente légère que je m’apprête à descendre, j’ai une vue plongeante sur la majorité des terrains. Parfois, j’oublie à quel point le campus est étendu. Alors, lorsque je le redécouvre, forcément, ça m’impressionne. Je descends tranquillement la pente, en levant bien les genoux, et je commence à faire le tour du terrain de baseball, puis je passe entre le court de tennis et le terrain de street basket, l’ombre des arbres qui bordent l’allée étant plus que bienvenue étant donné qu’il commence à faire un peu chaud. Finalement, me voilà sur le terrain d’athlétisme. Je fais une courte pause pour mettre mon téléphone dans mon brassard et y brancher mes écouteurs. Je démarre une chanson de Capsule particulièrement enjouée et je me prépare à repartir.

« Yoi-sho ! »

Je me donne du courage puis je m’élance, à foulées régulières mais plus longues et rapides que sur le trajet pour arriver jusqu’ici. Il ne s’agit pas seulement de courir vite, mais d’améliorer mon endurance. Je fais bien attention à respirer régulièrement, à expirer plus longtemps que je n’inspire pour éviter les points de côté. L’exercice continue pendant un bon moment encore, puis je me décide à vérifier l’heure. Ralentissant légèrement, je le déscratche d’autour de mon bras et je vois qu’il me reste un peu de temps. Pas beaucoup, une dizaine de minutes avant que je doive rentrer. Et puis, en regardant la date, je réalise que je n’ai en fait pas cours avant plusieurs heures. Eeeehhhhh ? Comment j’ai pu me tromper ? J’aurais pu rester quelques heures de plus dans mon lit et au lieu de ça je suis venue ici pour transpirer et courir comme une dératée ? Alors vraiment, Misuzu, bravo. On atteint des sommets. N’importe quoi. Je m’arrête l’espace d’un instant et me tape le front de la paume de la main. Stupide. Je suis vraiment stupide. Je pousse un soupir fortement audible et m’accroupit l’espace d’un instant, me préparant mentalement à repartir et à m’entraîner plus longtemps.

Enfin, au moins il fait beau.
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Zakuro Fea
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
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Zakuro Fea


Genre : Non Binaire Lion Coq Age : 30
Adresse : 3, rue la Chance, app. 11, quartier Hiryuu, avec Lawrence E. Swanster.
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MessageSujet: Re: Somehow I lost my way. {Zakuro Fea}   Somehow I lost my way. {Zakuro Fea} EmptyMer 20 Déc 2017 - 22:09

Somehow I lost my way.


Pv Misuzu.



La matinée n’avait eu aucun intérêt, et courir seul s’était avéré plus emmerdant que d’habitude. Cela faisait trois heures que je m’étais levé, pour aller pratiquer au milieu d’un quartier encore endormi, et rien n’était venu m’extraire de cette boule d’ennui qui avait englué mes foulées, mon attitude et mon esprit. Pas de tricks, pas de parkour, simplement une distance avalée, pour travailler le cardio, pour avoir l’impression d’être productif.

Et puis, une humaine avait déboulée, franchissant les ruelles dans lesquelles j’avais déjà pratiqué, courant au trot, sans prendre le temps de me considérer. Installé sur les hauteurs d’un rebord de batiment, habillé en blanc, je m’étais pourtant cru pas particulièrement camouflé, lorsqu’elle était passé devant moi, sans réaliser ma présence. La chose était banale, pourtant, et ça ne m’aurait pas dérangé de l’oublier, si, sous le coup de la malchance, il avait fallu que ses clefs tombent juste devant moi, et qu’elle, en continuant de trotter, ne s’était éloignée, sans réaliser sa perte. Bien entendu, avec ses écouteurs enfoncés contre ses tympans, je me doute qu’elle ne s’en était pas rendu compte. Tout de même. Trop de responsabilité pour une simple matinée où je n’avais rien demandé.

Donc, assis à fixer les pauvres clefs abandonnées, j’hésite maintenant sur la démarche à adopter, n’ayant que trop peu de motivation à lui courir derrière pour lui rendre le passe de son foyer.

Peut-être bien que je pourrais simplement ignorer la chose. L’idée de me détourner me paraît suffisamment crédible, et intime à toute cette implication que j’éprouve à l’égard de cette fille. Je n’ai vu son visage qu’une seconde, le temps qui coule la laisse s’éloigner, et ma motivation en chute libre considère les facteurs qui s’amassent. Je ne sais pas, je ne veux pas, et les idées qui tournoient sont un petit nuage sombre de mauvaises actions. Avec de nouvelles clefs, je pense, je pourrais éventuellement explorer de nouveaux reliefs de la ville. Posséder des entrées gratuites dans les percées humaines est toujours une option agréable. Mes doigts saisissant les bouts de métal, j’ai presque la sensation de m’être suffisamment décidé. Et pourtant, en tournant la tête vers la ruelle déjà vide de cette fille, naît dans ma poitrine un poids de conscience trop acéré. Je soupire.

-

Elle a l’air si frustrée. Mes lèvres tendues sur un sourire trop amusé, trop impliqué, j’essaie d’imaginer ce qui l’a perturbé. Qu’elle ait considéré l’heure de manière si consternée indique clairement qu’elle a du manquer quelque chose. Un cours, peut-être ? Je ne connais pas beaucoup d’étudiants japonais qui seraient assez peu consciencieux pour ne pas prévoir leur timing sportif avant les heures de cours. Non, je ne peux pas vraiment imaginer qu’elle ait simplement raté son heure de cours. Peut-être un rendez-vous ? Agitant les bouts de métal en les faisant claquer contre mes phalanges, j’observe les alentours illuminés par le soleil timide de ce matin-là.

Debout sur la terrasse escaladée par un parkour sans ardeur, je contemple le profil de la fille. Je n’ai jamais apprécié l’idée d’avoir à attacher son téléphone autour du bras ; car il y a dans cette idée un rapprochement du cyborg que le progrès actuel ne permet même pas. C’est un concept trop pompeux, et je soupire, tout en enjambant la rembarde du balcon d’une pauvre vieille, surprise, qui ouvre ses volets pour me fixer. Aterrissant sur le trottoir, je réduit en silence la distance qui me sépare de l’étudiante, et en me plantant face à elle, lui tapote du bout des doigts sur son épaule. Entre mes doigts, les clefs fournissent une réponse que j’estime claire à toutes les questions qu’elle pourrait se poser. Les lâchant entre ses doigts, je me détourne et m’éloigne.

Je n’ai plus envie de courir.
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http://keimoo.forum-actif.net/t9740-zakuro-fea-fiche-2-0-maj?highlight=Zakuro+Fea+2 http://keimoo.forum-actif.net/t8720-zakuro-fea
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MessageSujet: Re: Somehow I lost my way. {Zakuro Fea}   Somehow I lost my way. {Zakuro Fea} EmptyJeu 1 Fév 2018 - 16:57

Depuis que je suis à Keimoo, je me suis beaucoup entraînée au baseball et au taekwondo, et je cours encore plus souvent que lorsque je vivais à Saitama. Il faut admettre que les infrastructures sont impressionnantes ici, et ce à tous les niveaux, pas seulement sportif. La première fois que j’ai mis les pieds dans le studio d’art, j’en ai eu le souffle coupé.

Je me concentre sur ma respiration, un deux trois quatre j’inspire, un deux trois quatre cinq j’expire. L’expiration doit être plus longue que l’inspiration pour éviter les points de côté. Je m’apprête à repartir lorsque des pas se rapprochent et qu’on me tapote sur l’épaule. Je ne peux m’empêcher de sursauter légèrement, et de me retourner d’un mouvement rapide en retirant mes écouteurs, les arrachant de mes oreiles en tirant sur le fil. Mes yeux se retrouvent face à un t-shirt et je suis obligée de lever mon regard et de plier le cou presque à angle droit en arrière pour pouvoir distinguer le visage de la personne qui m’a interrompue.

« Ano- »

Je m’apprête à lui demander la raison pour laquelle il m’a interpellée lorsqu’il fait tinter quelque chose entre ses doigts. Je cligne des yeux et je reconnais mes clés. Il me les a volées ? Instinctivement, ma main gauche glisse vers la poche de mon short, la droite tenant toujours le câble de mes écouteurs. La poche est, en effet, vide, mais surtout la fermeture éclair qui est censée la fermer est ouverte. Je fronce les sourcils. Pas de vol, donc, elles ont du simplement tomber de ma poche pendant que je courais. Et puis, pourquoi venir me les rendre s’il les avait volées ? Non, clairement c’est juste quelqu’un qui a charitablement récupéré mes clés et décidé de me les rendre. Il lâche les clés et je tends la main pour les récupérer au vol, de justesse, me faisant même un peu mal au doigt. Je cherche quelque chose à dire, mais je dois admettre ne pas être rassurée. Je recule d’un pas.

« Oh, merci… »

J’accompagne ma phrase d’une légère courbette en sa direction. Clairement je vais éviter de mettre cette personne en colère, parce que j’ai la sensation qu’il suffirait qu’il me mette une gifle pour que mes cervicales se disloquent et que ma tête s’arrache de mon corps. Je n’aime pas du tout avoir ce genre d’images. Mais je vais me contenter d’être la plus avenante et sympathique possible tout en tentant de couper assez court à la conversation pour m’éloigner de cet énergumène le plus vite possible.

« C’est gentil. Comment vous avez su qu’elles étaient à moi ? »

L’individu se détourne et commence à s’éloigner et je lâche un discret soupir de soulagement. Bon. Peut être que je n’ai pas besoin de faire la conversation finalement ? Je lui tourne également le dos et me dirige vers la fontaine d’eau potable non loin, abritée sous l’un des arbres qui bordent le terrain. J’ai la bouche et la gorge sèche et j’ai besoin de m’hydrater, et je suis convaincue que cette soif soudaine n’est pas seulement due à la course que j’ai entreprise. En tout cas, une chose est sûre, cette entrevue m’a coupé les jambes. Je bois de longues gorgées d’eau fraîche et j’essuie ma bouche avec le coin de mon t-shirt tandis que mes jambes flageolantes continuent tant bien que mal à me porter. Finalement, je me retourne de nouveau vers le terrain, incertaine de si je vais réussir à faire un tour de plus.

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