Fiche d'Alexa Takeshi [En charge : Naoko]

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• Sexe: ♀ • Âge, date et lieu de naissance : 19 ans, 13/12/96, TOKYO. • Nationalité : Biélorusso-japonaise. • Orientation sexuelle : Hétérosexuelle. • Langue(s) parlée(s) : Japonais, Biélorusse, un peu de Russe. • Étude(s) : Philosophie (1ère année) • Spécialité(s) : ... • Groupe :  Creepie. • Club(s) : Littérature et Origami.

► Description physique

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• Apparence, expressions, allure, gestuelle : (Soyez le plus précis possible ! )

Un lys blanc dans un champ de chrysanthèmes. Peut on faire plus contrasté qu'une blondeur presque blanche au milieu de toutes les têtes sombres de l'archipel nippon?
À une époque où les filles aiment se grandir de hauts talons pour égaler les garçons, une petite tâche blanche d'un mètre soixante à peine se glisse, discrète et agile, comme un flocon. Et sous l'épaisse frange aux mèches rebelles cachant son front, dévorant chaque recoin du monde, deux grands yeux ronds. Bleus, comme le ciel, bleus, comme la mer, bleus comme les eaux gelées du  nord lointain et pourtant… Il n'y avait rien de froid dans ses yeux là.

Dans ses yeux bleus, ce ne sont pas les étoiles du ciel… Ce sont les siennes.

Une vivacité rare brillait dans ce regard. Il suivait tout, et ne semblait manquer aucun détail. Rien ne lui échappait et c'est tout son visage qui s'illuminait de ces cristaux dans leur écrin au teint de porcelaine. Des joues rebondies et un petit nez fin, des pommettes rosées jurant avec des lèvres à embrasser, un visage tendre, sincère, honnête… Et pourtant parfois si absent. Comme décalé, décroché, un air qui place l'esprit de la jeune Alexa à des années lumières de là.
De ce voyage, elle n'en revient jamais tout à fait, et peut-être est-ce pourquoi, ses gestes sont si délicats. Alexa ne touche pas, elle frôle. Comme une brise, une caresse de ses longs cheveux souples et lâchés, elle virevolte comme un flocon prit dans le vent de l'hiver froid. À celui qui l'attrapera pour la serrer dans ses bras. Ce qu'elle ne refusera pas. Alexa embrasse la vie à plein bras, la peau douce et le sourire ouvert à tous. Mais qui osera la toucher sans avoir peur de la briser? Frêle comme les branches d'un flocon de neige, la demoiselle n'est pas un modèle de volupté mais ne manque ni de charme, ni de féminité. L'originalité de ses traits étant hérité des gênes biélorusses de sa mère.
Soignée jusqu'au bout des ongles ou elle privilégiait toujours un vernis à ongles nude qui s'accorde parfaitement avec son allure discrète mais subtile, Alexa joue souvent avec sa chevelure, la démêlant en passant ses long doigt fin dedans pendant les cours. Impossible de trouver quoique ce soit d'agressif dans son attitude, Alexa est une rêveuse, observatrice du monde avec ce regard de cristal qui ne semblait pas voir la vie de la même façon.


• Tenues vestimentaires :

Issue d'une éducation très classique, le style vestimentaire d'Alexa n'a rien d'exubérant. Sa garde robe se constitue principalement de jupes ou robes, quelques jeans sobres. Son petit plaisir se trouve dans le choix des motifs ou décorations de ses pulls, plus ou moins épais, plus ou moins amples, qu'elle porte par dessus des chemisiers.
Elle choisit  principalement ses vêtements en fonction de la matière et du confort qu'ils lui apportent. Une vrai boule de douceur en hiver avec ses pulls, ses écharpes pour y blottir son petit nez, la fourrure de son manteau pour jouer à l'esquimau et toujours un éternel pompon sur son bonnet de laine. Sinon ce n'est pas rigolo.
Même en été, la jeune femme reste plutôt couverte, ayant toujours un gilet sur elle ou des collants sur ses jambes, le plus souvent pour cacher les quelques bleus de sa peau nacrée.
Avec son pas parfois maladroit, Alexa ne porte jamais de talons et voue une admiration aux ballerines qu'elle collectionne parmi ses chaussures plates. Elle ne porte pas, ou peu d'accessoires mais une discrète montre à fonction vibrante ne quitte jamais son poignet.

► Description psychologique

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• Mentalité, attitude envers autrui, philosophie personnelle: (Soyez le plus précis possible ! )

- Pourquoi n'êtes-vous pas allée à cette fête Alexa?
La jeune femme à moitié allongée sur le canapé du bureau du médecin psychologue regarda dans le vague en traçant des formes imaginaire sur l'accoudoir avec le bout de son doigt.
- Alexa? Restez avec moi Alexa.
Un claquement de doigt et la blonde se redressa en plissa légèrement son petit nez, comme lorsqu'elle était contrariée. Le sujet ne lui plaisait pas, le médecin le savait. Mais il le fallait.
- Je ne sais pas.
L'homme la regarda longuement, son carnet de note ouvert face à lui avec pour seule inscription la remarque : "N'est pas allée à la seule fête ou elle était invitée depuis plusieurs mois."
- Vous savez pourquoi Alexa.
Fit il sans la lâcher des yeux pour la forcer à parler. Lui aussi le savait, mais cela devait venir d'elle. Le dialogue était difficile parfois, c'était bien le coeur du problème. Pour établir un lien avec Alexa, il fallait être patient. Elle décrochait rapidement de la plupart des conversations, donnant parfois la désagréable sensation de ne pas prêter attention à ce qu'on lui disait. Avec sa maladie, elle oubliait les anniversaires, les préférences et parfois même les noms des gens qu'elle côtoyait. Et pourtant, Alexa était sincère lorsqu'elle s'intéressait aux autres et elle désirait ardemment mieux apprendre à les connaître. Mais quoi qu'on lui dise pour chercher à la rassurer, les effets ne la narcolepsie influençaient grandement sa personnalité. C'était le genre de maladie autour de laquelle tourne toute votre vie, parce qu'elle s'insinue dans tout vos gestes, toutes vos pensées, tout les moments de votre existence à jamais bouleversée.
Alexa passait alors pour une fille lunatique, désintéressée et solitaire, perdue dans son monde à elle. La détérioration de son lien avec sa grand mère paternelle, pourtant très fort lorsqu'elle était enfant, n'avait fait qu'isoler encore plus la jeune femme. Elle gardait encore le souvenir cuisant d'un regard méprisant et de paroles qui la condamnait dans un état d'"handicapé". De là était née la peur et la méfiance du regard d'autrui sur sa narcolepsie. Une peur joueuse qui trouvait sa terrible dualité dans le fait qu'Alexa craignait plus encore la solitude que le rejet. Le monde lui était dangereux, ou plutôt, elle était dangereuse à elle même à pouvoir s'endormir dans la pire des situations, comme au milieu d'un passage piéton…
Alexa avait besoin des autres, pour sa maladie, mais aussi pour elle, pour vivre normalement, et en même temps, Alexa avait peur des autres, peur du jugement, peur d'être ce poids pesant.
Face à se problème, elle n'avait trouvé d'une solution, s'isoler dans ses rêves, se laisser aller plus encore au sommeil. Pour le médecin, ce n'était pas une bonne nouvelle. Alexa devait faire face à la vie, reprendre le pied de la réalité, trouver des personnes de confiance pour l'aider.

Alexa TAKESHI: Narcolepsie.
Extraits du suivit psychologique. 22/08/2014


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- Comment décrieriez-vous votre fille au quotidien, Mme Takeshi ?
La femme d'âge moyen qui se tenait face à lui le regarda droit de ses yeux clairs, transmis à sa fille, avant de s'exprimer d'un japonais correct mais ponctué d'un fort accent européen de l'Est.
- Souriante. Fut son premier mot. Calme, et agréable. Mais pleine de joie. L'homme haussa un sourcil en prenant note cette dernière phrase et la regarda.
- Votre fille a pourtant déjà fait une dépression l'année de ses 16 ans.
- C'est à cause de vos médicaments. Ma fille n'est pas dépressive. Répondit elle du tac au tac avec un soupçon de réprimande dans la voix que le médecin ne releva pas.
- Alexa vit peut-être dans un rêve éveillé, mais au moins est-il coloré.
La plume gratta le papier et l'homme passa une main sur son menton.
- S'est-elle trouvé une occupation? Pour l'anxiété.
- Je lui ai offert un livre sur l'aquarelle. Ça a eu l'air de lui plaire. Elle remplit des carnets entiers.
Natasha croisa la bras en revoyant sa fille gribouiller ses couleurs, tantôt vives, tantôt pâles, sur les pages de ses cahiers, ce qui lui laissait des tâches sur les doigts. Pour ceux qui la connaissaient le mieux, Alexa restait la petite rêveuse câline et joyeuse de son enfance. Elle apportait la bonne humeur dans les pièces qu'elle visitait avec son sourire charmant et ses yeux brillants. Pour sa mère, elle n'avait pas changé, elle avait juste plus de mal à partager et avec les autres, de faire le premier pas.

Alexa TAKESHI: Narcolepsie.
Extraits du suivit psychologique. 12/08/2015
Interview des membres de la famille : Natasha TAKESHI (mère).

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- Asseyez vous Alexa.
Alexa s'avança à pas léger, en silence sur la moquette rouge bordeaux du bureau du médecin et seul le doux bruissement de sa jupe se fit entendre lorsqu'elle s'assit sur le fauteuil qu'il lui désignait. Dos droit, les main posées sur ses genoux, une posture qui aurait pu être raide si elle ne semblait pas si naturelle chez elle. Ses longs cheveux blancs tombaient sur ses épaules fines et sous son épaisse frange, ses yeux bleus se baladèrent dans la pièce, se posant tour à tour sur les livres plus ou moins bien rangés de la bibliothèque sans vraiment en lire les titres.
Silence.
- Alexa ?
- Je suis là.
Fit la voix feutrée s'échappant de ses lèvres rosées alors que son regard se posait de nouveau là où il devrait être, à savoir sur son interlocuteur. Au moins semblait-elle être lucide de ses absences. Bien. La plume gribouilla quelques mots sur un carnet et il reprit.
- Comment allez vous aujourd'hui, Alexa?
Un flottement l'espace d'une seconde et ses yeux s'agrandirent légèrement en regardant en l'air, une réflexion. Mais à quoi? Cherchait-elle la réponse… ou les mots? Se demanda-t-il en la fixant. Une petite inspiration plus tard et elle s'exprima enfin.
- J'ai dormi, dans la salle… La salle…
Pincement de lèvre, subtil plissement des yeux et son doigt tapota sur sa cuisse. L'hypoxie cérébrale avait laissé des séquelles. Fort heureusement, dans son cas, elles étaient légères. Du moins, relativement aux dommages généralement laissé par ce genre d'accident, lorsque la personne ne mourrait pas. Troisième tapotement du doigt.
- La salle d'attente.
Alexa lâcha un micro soupir et sourit, comme si elle venait de réaliser un effort. Celui de retrouver un simple mot. Le médecin la regarda et remarqua une légère nervosité dans ses doigts frémissant. Après trois tapotements, si le mot ne venait pas, il ne viendrait plus. On concevait facilement qu'il n'était pas aisé de tenir de longues conversation ou tout simplement de s'exprimer lorsque les mots fuyaient les phrases trop longues…
- Très bien Alexa.
Lui répondit-il en continuant de prendre ses notes, ce qui n'échappait pas au regard de la jeune femme. Au moins avait-il l'assurance qu'elle resterait éveillée durant leur session. C'était le problème des personnes atteintes de narcolepsies. Peut importe la situation, le sommeil les prenait autant par surprise que par force. Mais on observait généralement des phase d'éveil d'une heure ou deux après une "sieste". Restait à savoir si cet éveil était complet.
- Comment vous-êtes vous réveillée Alexa?
- Bien.
- Pas d'ivresse du sommeil ?
- Non.
- Des hallucinations ?
- Oui.
Le médecin reposa sa plume et la fixa. Alexa le regardait droit dans les yeux et il resta silencieux un instant, comme s'il cherchait à la sonder. Les manifestations d'hallucinations au réveil des narcoleptiques étaient très variables selon les malades. Certains n'en avaient jamais, ou à peine une dizaine de fois dans leur vie, d'autres touts les mois, toutes les semaines, touts les jours… Mais pour tous, c'était toujours un moment d'horreur, de panique et de peur. Pour tous, sauf Alexa. Avec elle, les hallucinations apparaissant régulièrement tout les quinze jours environs semblaient surtout ancré plus profondément ses rêves dans la réalité. Avec le temps, c'était toute la vision du monde de la demoiselle qui s'était décalée. Il n'y avait d'ailleurs que depuis peu de temps qu'elle avait arrêté de palper le visage des gens qui lui parlaient pour savoir si ils étaient vraiment réels. Du moins, d'après ce qu'elle disait. Mais ce petit sourire là, avec ce regard là, celui perdu dans la contemplation de toutes ces choses qu'elle était la seule à voir, ou percevoir, indiquait bien que les pertes d'attentions étaient toujours bien présentes et renforçaient ses difficultés de concentration.
Pourtant, il ne fallait pas confondre cet égarement de l'esprit sur la matérialité de la vie avec une quelconque incapacité de réflexion. Alexa l'avait déjà bien prouvé, elle était parfaitement capable de raisonner, apprendre et comprendre, peut-être même plus facilement que beaucoup avec des sujets conceptuels. Lorsqu'elle arrivait à compenser ses endormissements en cours, elle était parfaitement capable de décrocher de bonnes, voire excellentes notes. Si l'on excluait le sport auquel elle était  le plus souvent dispensée.
Le médecin ferma le capuchon de son stylo plume dans un clic qui ramena Alexa à la réalité et elle esquissa un petit sourire, comme pour se faire pardonner. Il croisa les bras en s'adossant à sa chaise et la regarda.
- Comment vous sentez vous à l'idée de reprendre les cours?
Silence. Encore. Plus long cette fois. Plus profond. Après un an de déscolarisation, ce n'était pas étonnant. Mais l'homme ne s'inquiétait pas. Après avoir fait le suivit psychologique d'Alexa pendant plusieurs années, il savait qu'elle aimait la vie. Peut-être était-ce parce qu'elle ne semblait pas vivre dans le même monde que tous, mais au moins celui là la faisait sourire.
- J'ai hâte.
Répondit elle finalement en le regardant d'un air calme, comme si elle avait longuement réfléchi à la question. Le médecin lui rendit un léger sourire en opinant de la tête et referma son carnet. Son propre monde devait être bien joli, mais elle avait besoin d'amis. Alexa n'était pas du genre à s'attirer des ennemis, plutôt inoffensive, elle ne jugeait pas, ne médisait pas et aimait faire participer les autres à ce petit rêve qui l'entourait. Elle n'avait qu'une seule barrière, sa maladie.

Alexa TAKESHI: Narcolepsie.
Extraits du suivit psychologique. 29/10/2015



• Signes particuliers, manies, obsessions, phobies (etc.) :

"Comment gère-t-on la narcolepsie?"
Il avait fallu plusieurs années à Alexa pour pouvoir répondre à cette question. Et aujourd'hui encore elle n'était pas sûre de sa conclusion. Si on lui demandait, elle aurait sûrement envie de répondre "On ne peut pas".  Mais personnes ne se satisferait de ça. Et sûrement pas elle.
Que dire alors?
Imaginez vous, marcher dans la rue, sortir avec des amis, assister à un cours, aller chercher le pain pour promener votre chien. Et puis, soudainement, le regard se perd, l'absence vous prend, vos pas s'arrêtent et votre silhouette n'étant plus qu'une poupée de chiffon, s'effondre et s'endort pour de bon. Alors quand vous en avez assez d'avoir des bleus de vos chutes, ou des torticolis réguliers, vous vous baladez avec votre oreiller…  
Techniquement, vous êtes drogué. Soit avec du modanifil, soit avec des amphétamines. Dans les deux cas, il n'y a pas toujours de résultats, et puis, le coût de l'éveil c'est l'anxiété, la confusion, la nervosité, la baisse de l'appétit et parfois les nausées… On n'imagine pas comment les jeux vidéos rétro peuvent être efficaces parfois. Les LEDs ça excite. Ou alors c'est juste la musique répétitive.
On pourrait se dire qu'avec un corps qui veut dormir même en journée, les nuits sont longues et profondes. Pas vraiment. La narcolepsie n'a pas d'heure, plutôt des humeurs et se trouve très amie avec l'insomnie. Chacun s'occupe comme il peut, ça laisse un peu de temps pour rattraper des cours lors que l'on est pas ivre de sommeil, incapable de faire quoique ce soit d'autre que de se laisser porter par les rêves encore présents…
Et quand vous vous mettez à penser qu'enfin vous pouvez gérer la maladie, elle trouve le moyen de détruire un peu plus votre vie, au point que vous ne pouvez même plus supporter la pluie… À cause d'un simple moment d'inattention.

   On ne peut dissocier Alexa de sa maladie, elle fait partie intégrante de sa vie. Elle l'empêche de conduire, cuisiner ou manipuler des outils dangereux et restreint son autonomie.
Alexa, c'est ce petit fantôme qui se balade parfois dans les couloirs la nuit, fuyant le lieu de ses insomnies. De jour, elle ne quitte pas son oreiller.
Pour occuper ses journées, Alexa écoute du jazz ou rejoue à des jeux Mario rétros, elle grignote souvent des paquets de petits gâteaux, l'appétit coupé par les traitements. Les lectures occupent ses insomnies, elle aime beaucoup la littérature.

« Lire, c'est retrouver les mots qui me fuient. »

    A l’hôpital, et selon une tradition japonaise, sa grand mère paternelle lui a fait découvrir l'origami en lui apprenant à plier mille grue pour qu'elle se rétablisse rapidement. Depuis, Alexa a gardé l'habitude de plier les post-it de papier dont elle se sert souvent pour ne rien oublier.
Depuis l'accident, Alexa a développé une sérieuse anxiété vis-à-vis de l'eau, et principalement de la pluie. Cette phobie récente est le sujet récurent des angoisses provoquées par ses médicaments.

« La guerre c'est la pluie. C'est l'attaque de tout les côtés. C'est la mer qui par le ciel revient m'étouffer. L'eau est invisible, c'est ça le danger. ».

Pourtant, Alexa adore la neige. Comme tout ce qui est doux et propice au sommeil, elle admire les petits flocons de coton voltiger dans le ciel tout en se laissant aller aux souvenirs de la Biélorussie.

[Sources : Modanifil ; Narcolepsie 1 / 2 ; Hypoxie cérébrale ]

► Mémoires

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• Journal intime [Top secret !]

Il était une fois, un roi de la finance. Yoshiro Takeshi avait commencé tout bas, dans la carrière de salaryman, avant de s'élever, échelons par échelons, aux plus hauts postes de la bourse de Tokyo grâce à son esprit vif et son sang froid. Chargés des relations avec l'Europe, Takeshi voyageait beaucoup.
Il était une fois, une reine de l'ambition. Natasha Zakharov était charmante mais issue d'une famille modeste, à l'héritage commerçant, et travaillait comme serveuse dans un restaurant de la capitale de la Biélorussie, Minsk. L'établissement bien situé voyait passer la multitude de voyageur et d'hommes d'affaires qui arrivaient dans la grande ville par la gare juste à côté.
Il était une fois la rencontre d'un homme à la recherche de nouveauté et d'amour, d'une femme à la recherche d'un moyen d'échapper à la dictature de son pays et d'une vrai vie. Il ne leur fallut pas plus de quelques voyages de la part du trader pour qu'ils ne deviennent rapidement complices. Cinq ans et un mariage plus tard, confortablement installés au Japon, Yoshiro et Natasha Takeshi fêtaient la naissance de leur petite princesse endormie.

L'enfance d'Alexa ne manqua de rien grâce aux revenus de son père et à l'amour de sa mère restée femme au foyer pour s'occuper de sa fille. Sans être une vrai pile électrique, Alexa ne manquait pas d'énergie et courait souvent dans tout les sens dans la grande maison familiale japonaise, à la recherche des créatures imaginaires qu'elle s'inventait à partir de ses histoires du soir. Elle appris naturellement le japonais avec son père et sa vie de tout les jours, notamment l'école tandis que sa mère s'appliquait à lui enseigner le Biolérusse et le bout de Russe qu'elle connaissait. Alexa grandit donc bilingue sans trop de difficultés de prononciation, s'amusant à mélanger les langues pendant ses jeux où lorsqu'elle s'énervait.

D'un caractère plutôt attachant avec ses grands yeux pétillants et ses mains qui aimaient tout toucher, tout découvrir, l'enfant était très appréciée par les deux familles pourtant bien différentes. Ses grands parents paternels appréciaient sa vivacité d'esprit et puisque son père était fils unique, ils reposèrent sur elle des espoirs d'élévation et de bonne image sociale. La curieuse petite Alexa se plia sans résistance à leur exigences et commença à apprendre le piano très jeune au Conservatoire de Tokyo tout en se cultivant grâce à sa grand mère, anciennement professeur de littérateur japonaise. Son horizon s'élargit pourtant beaucoup grâce à sa double-nationalité et les voyages récurrents en Biélorussie avec sa mère.
Au contraire de son époux, Natascha Zakharov possède trois frères et deux soeurs ce qui offrit à Alexa une famille aux nombreux cousins de tous âges. En plus du restaurant de Minsk, les parents de Natasha possédaient une ferme familiale tenue par des oncles de la petite fille. Là-bas, ses cousins germains lui apprirent à monter un peu à cheval ou à construire des cabanes dans les arbres pour y partager leurs rêves pendant leurs nuits à la belle étoile. Alexa grandit donc entre deux cultures, nourrissant son imaginaire des dieux Slaves comme Péroun ou Mati Syra Zemlia dont elle raffolait des légendes que lui racontaient sa grand mère maternelle devant un bol de soupe Solyenka, mais aussi avec les récits de la création du monde par Izanagi et Izanami au Japon.

Néanmoins beaucoup de choses changèrent avec l'arrivée des symptômes de la narcolepsie à l'adolescence. Les premières crises d'hypersomnies firent leur apparition peu après la rentrée scolaire dans le secondaire alors qu'Alexa avait manqué de se faire renvoyer pour cause "d'endormissement récurrents en cours". Inquiets des troubles du sommeil de leur fille, les parents d'Alexa l'emmenèrent rapidement à l'hôpital pour des examens approfondis.  Après un diagnostique différentiel compliqué, Alexa ne se souvient que d'une chose, "La lumière blanche, la salle d'attente, le coussin du fauteuil dur et soudain… Plus rien." Le diagnostique final de narcolepsie fut posée après l'apparition de cataplexie et d'hallucination du réveil chez la jeune fille.
L'annonce de la maladie perturba beaucoup les relations entre les deux familles. Les grands parent japonais d'Alexa s'accrochèrent à l'une des hypothèses de l'origine de la narcolepsie, le désordre génétique, pour blâmer l'hérédité biélorusse de leur petite fille et coupèrent tout pont avec les Zakharov. Au grand désespoir de sa grand mère japonaise, Alexa dut arrêter le conservatoire, incapable de conserver le rythme et la concentration nécessaire pour les cours de piano ce qui jeta un grand froid dans leur relation. Les débuts de la maladie furent compliqués pour la jeune fille dont les notes chutèrent drastiquement pendant ses premières années de secondaire. Les traitements prescrits lui firent rapidement perdre du poids et elle arrêta tout sport. Ses voyages en Biélorussie se raréfièrent et son autonomie diminua elle aussi.
Après deux années difficiles d'adaptation, Alexa découvrit l'aquarelle et ce fut comme un soulagement qui lui permit de se raccrocher au monde réel entre ses siestes et ses moments d'éveil plus ou moins complets. Elle se mit à remplir des carnets entier de couleurs pour représenter le rêve un peu flou qui commençait à envahir sa vie, et gérer au mieux ses cauchemars. L'aquarelle devint son seul échappatoire mais aussi un certain moyen de communication avec les autres et ne pas se retrouver dans un monde trop abstrait. Tout semblait aller mieux alors que la nouvelle Alexa prenait ses repères dans sa nouvelle façon de vivre et elle réussit à obtenir sa graduation avec mention à la fin du lycée.

C'est alors que l'accident survint. L'été aurait du être magnifique. Le ciel était bleu et le soleil brillait hautement dans le ciel, chauffant les peaux des adolescents en maillot de bain qui s'amusaient sur la plage de Shirahama. Les cousins les plus proches d'Alexa avaient fait exprès le déplacement pour venir passer une semaine en famille à la péninsule de Kii. Avec les adultes qui bronzaient ou lisaient sous les parasols, jeunes rattrapaient le temps perdu à se courir après dans la mer dans des éclats d'eau et de rire qui faisaient sourire leurs parents. Et puis, sans prévenir, le rire devint paralysie. Alexa coula, la panique remplaça la joie.

L'eau dans laquelle elle s'enfonçât était sombre et glaciale et malgré ses yeux grands ouvert, elle n'était plus capable de discerner les rayons du soleil transperçant la surface. Comment réagir lorsque la peur de vos membres immobiles vous prend à la gorge et étouffe vos cris ? Comment résister à la mort s'engouffrant de force dans vos poumons qui aspirent désespérément à la vie ? Comment discerner vos larmes salées de cette eau qui vous noie ? Comment croire après toutes ces nuits à craindre votre lit que c'est éveillée que vous vivrez le pire de vos cauchemars …? Alexa n'eut pas le temps de trouver des réponses à ses questions, autour d'elle, tout devenait déjà si noir…
Lorsqu'elle rouvrit les yeux à l'hôpital, Alexa put voir une inquiétude sombre sur le visage de ses proches, et elle même se sentait plonger plus en avant encore dans les abysses du rêve éveillé.

"Hypoxie cérébrale. Manque d'oxygénation du cerveau pendant quelques minutes…" Fut le constat des médecins suite à la perte de connaissance de la jeune femme pendant sa courte noyade. Grâce à la réactivité de son cousin Ivan, elle ne souffrirait que des séquelles les plus faibles de l'accident, à savoir perte de l'attention et dyslexie passagère du langage. Malheureusement, Alexa n'était pas une personne lambda. Combinées aux symptômes de la narcolepsie, ceux de l'hypoxie cérébrale la forcèrent à repousser son inscription à l'université et elle resta plusieurs mois déscolarisée. 1000 grues pour la soigner. C'est le vœux que la grand mère japonaise d'Alexa a formulé lorsqu'elle est venue la voir à l'hôpital. Même si le souhait est surtout une tradition, les deux femmes auront passés plusieurs après midi à rattraper le temps perdu en pliant des origami, et la chambre aura eu droit à une jolie décoration.

Aujourd'hui, Alexa a enfin été autorisée à quitter l'hôpital après la dernière évaluation psychologique de son médecin neurologue. À l'aide de ses parents qui finance son éducation, elle a pu postuler pour le cursus de Philosophie à l'Académie Keimoo, une université ayant l'avantage d'être réputé mais aussi d'accueillir des élèves étrangers, ce qui pourrait faciliter l'intégration de la jeune biélorusso-japonaise. Ne pouvant pas conduire et ses parents vivant toujours à Tokyo, Alexa choisit l'internat pour éviter les trajets seule en ville. Malgré ses 19 ans, l'entrée à l'Université après son hospitalisation sera une grande aventure pour la demoiselle qui espère pouvoir nouer les liens nécessaires avec d'autres étudiants, professeurs ou civils, notamment afin de gérer au mieux ses hypersomnies. Mais Alexa ne se décourage pas et se sent prête à découvrir ce nouveau monde, une nouvelle page sur son carnet d'aquarelles.


• Relations proches et familiales : (qui vous a élevé / avec qui vous vivez, etc.)

Même si Alexa devrait prendre une chambre universitaire afin de ne pas avoir à aller à l'école seule, elle aura toujours vécu avec ses parents qui sont toujours restés soudés et unis pour soutenir leur fille dans sa maladie. La jeune femme reste donc très proche d'eux et leur donne souvent des nouvelles d'elle.
Après l'accident, la grand mère maternelle d'Alexa a mit fin au blocage de leur relation et a renoué avec sa petite-fille en venant régulièrement la voir à l'hôpital. Son époux ayant décédé l'année passée, il semblerait qu'elle ai prit conscience de l'importance de membres de sa fratrie au de-là de leur capacité à satisfaire ses exigences.
Les tensions entre les membres biélorusses et japonais de la famille d'Alexa persistent néanmoins toujours, malgré le fait qu'Alexa n'aurait pas survécu sans ses cousins pour la sauver de la noyade.
Ces derniers ignorent pourtant les réticences de la grand-mère japonaise pour voir leur cousine et Natasha compte bien emmener de nouveau sa fille en visite en Biélorussie dès que possible. Sa mère, Olga, a promit de redonner à Alexa ses poignées d'amour de l'enfance en la gavant de dranikis avec beaucoup de crème fraîche.
À cause de ses débuts difficiles avec la narcolepsies, Alexa ne compte pas beaucoup d'amis, et certainement pas encore d'ex. Bien que plusieurs garçons de son lycée aient déjà finit dans ses rêves, elle n'a jamais prit la mesure d'une véritable relation et reste parfois malgré elle cloitrée dans ses rêveries qui ne lui facilite pas la tâche pour nouer des amitiés.

CARTE DU MEMBRE:
||  Pseudo ||

•• Réf. de l'image •• 100*100px

• Âge: 17 ans. • Localité (facultatif): FRANCE • Etudes ou profession (facultatif): Lycée • Comment as-tu découvert Keimoo: Bouche à oreille • Ton niveau de fréquence: Régulier et journalier (Sauf cas de force majeur, je dirais. Genre... Coupure mondiale d'internet.) • Remarques, suggestions: Jolie chartre graphique *_* • Souhaites-tu un parrain ? Judikaël Coda. • Aimes-tu les chats ?