₪ Académie Keimoo ₪ In a decade, will you be there ? |
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| Quand l'imprévu s'en mêle... [PV Hisaka] | |
| | Auteur | Message |
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Maku Morichi ♠ Lycée - Quatrième année
Genre : Age : 25 Adresse : 18, rue de la Chance, Quartier Hiryuu 91 Multicompte(s) : Odoki Takuya
KMO :
| Sujet: Quand l'imprévu s'en mêle... [PV Hisaka] Mer 22 Juil 2015 - 16:31 | |
| Je ne savais pas quelle mouche m'avait piqué, mais me voilà en plein Juillet à me promener... dans un zoo. En fait, si, je savais pourquoi. A vrai dire, les événements se sont passés beaucoup trop vite. Pendant une simple discussion concernant les différentes activités qu'il y avait en ville et aux alentours, une discussion faite en famille, ma sœur avait alors sauté sur l'occasion pour demander d'aller au zoo. Cette idée, non seulement parce que nous étions en juillet et qu'il faisait du coup assez chaud, mais aussi parce que les animaux ne m'intéressaient pas plus cela, ne me plaisait pas forcément. Mais évidemment, il y avait un hic. Forcément. Sinon je ne serais pas là. Nos parents, plutôt indisponibles ces derniers temps à cause de leur travail et de l'immersion dans cette nouvelle vie, étaient occupés. Et évidemment, laisser ma sœur seule était hors de question. Et au lieu de demander à ses amies de venir avec elle, j'avais été en quelque sorte forcée de l'accompagner parce que « j'étais plus responsable » que ma sœur – détail qui l'avait rebuté, d'ailleurs.
Et histoire d'ajouter à mon supplice – ou vengeance du fait que nos parents avaient dit que j'étais plus mature et responsable qu'elle – j'avais eu la lourde tâche – si nous pouvions dire cela – de porter le sac à dos qui contenait des bouteilles d'eau fraîches et quelques victuailles. En guise de justification, elle m'expliquait que j'étais un garçon. Et ? J'avais été en quelque sorte victime de ce côté féministe. Enfin bref, me voilà à me balader dans un zoo tout en portant le sac qui nous servirait en quelque sorte de notre survie sous cette chaleur. Miyuki avait au moins eu la présence d'esprit de nous prendre des éventails. Au cas où nous aurions trop chaud.
Évidemment, ce moment au zoo ne sera pas court. Quelle est la passion de ma sœur ? Je vous donne dans le mille : les photos. Donc chaque bête présente ici avait le droit de se faire photographier par ma sœur – ou de se faire hurler dessus, à ma plus grande honte, quand celui-ci refusait de rester immobile ou ne montrait que son derrière, ce qui fut le cas d'un éléphant visiblement têtu ou n'aimant pas se faire photographier.
De plus, ce moment se serait certainement mieux passé pour nous deux et une autre personne si nous ne l'avions pas croisé. A votre avis, qui a eu le droit assez récemment à la furie de ma sœur tandis que cette dernière rongeait le frein causé par le mensonge de cette personne ? Bingo, je parle bien de Hisaka Rika. Par hasard, nous avions croisé la route de ce dernier – et le voir ici m'avait bien surpris – et ma sœur, rancunière qu'elle était, ne l'avait pas oublié.
« Tiens, mais ce ne serait pas le sécheur de l'autre jour !? - Miyuki, du calme, tu sais ce que je t'ai dit ce jour-là... »
Quand j'étais revenu vers elle, les sodas à la main, je lui avais dit que je l'avais perdu de vue, bien que je l'avais cherché pendant tout le temps que j'étais absent, avant d'abandonner et de revenir avec les boissons. Je lui avais dit aussi que s'il mentait, ce serait le club qui s'occuperait de son cas. La vérité était tout autre, mais seul moi et Hisaka la connaissions. Mais j'avouais que le jeune homme avait fait fort pour s'attirer sa hargne. Et le fait de ne pas avoir de preuve sur ses agissements avaient freiné Miyuki, qui, je pense, avait dû se demander quoi faire de ce garçon. Elle m'avait d'ailleurs sauté dessus quand je lui avais dit que le jeune homme faisait parti du club de littérature.
« Salut Hisaka. » disais-je au jeune homme, un sourire d'excuse, alors que ma sœur le fusillait du regard. « Qu'est-ce que tu fais ici ? »
Dernière édition par Maku Morichi le Mar 28 Juil 2015 - 21:16, édité 1 fois | |
| | | Hisaka Rika ♣ Université - 3ème année
Genre : Age : 28 Adresse : 15 Rue du Tatami, Quartier Hebi 640 Multicompte(s) : Hayden Yoshida
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| Sujet: Re: Quand l'imprévu s'en mêle... [PV Hisaka] Mer 22 Juil 2015 - 23:04 | |
| J’ai toujours aimé les animaux et plus particulièrement les félins qui s’élancent avec grâce sur leur territoire. N’ayant rien de particulier à faire pour le week-end, j’ai décidé de sortir de ma chambre – miracle – pour aller visiter le zoo de la ville après m’être renseigné sur les tarifs et l’itinéraire à prendre. Quartier Amami, c’était à l’extérieur de la ville. Vous me direz, c’est plutôt normal qu’on mette ce genre d’attraction en dehors des quartiers résidentiels, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver avec des animaux sauvages même s’ils sont en cage, et c’est sans compter l’odeur pas très ragoûtante qui émane du parc. Autour de moi, les enfants commencent à s’impatienter. J’ai peut-être oublié de le préciser, mais je suis encore dans le bus pour me rendre au zoo, je suis donc encore loin d’être au bout de mes peines en sachant que ces mêmes gamins ingrats continueront d’hurler sur les sentiers réservés aux visiteurs, et ce pour une raison aussi stupide que « Je n’ai pu voir les manchots. » parce que leur enclos était en plein nettoyage. Enfin, ne laissons pas l’aigreur nous gâcher la journée alors qu’elle n’a pas encore réellement commencé.
Ma tête vient se coller contre la vitre, je cherche la fraîcheur en ce mois de Juillet bien au dessus des températures de saison, heureusement que j’ai de quoi m’hydrater dans un sac à dos. Je sursaute quand un bruit de chute me fait redescendre sur terre. Lentement, je tourne la tête et retiens un sourire satisfait quand je constate qu’un des braillards est tombé en voulant s’approcher de la porte de sortie. Que je suis de mauvaise foi ! En tout cas, je descends moi aussi à cet arrêt. Une fois dehors, le bus ferme ses portes et s’éloigne, poursuivant son trajet jusqu’au bout de la ligne. Les mains dans les poches, je me glisse jusqu’à la file la plus proche. J’ai une bonne dizaine de minutes d’attente à ce guichet, mais ça me va, ce n’est pas comme si j’étais pressé ou si quelqu’un m’attendait. J’enfile ma paire d’écouteurs pour m’isoler des autres personnes autour de moi. Quand je ne les entends pas, je suis dans ma bulle, je me sens mieux, je peux respirer.
… J’ai eu pas mal de chance aujourd’hui, j’ai pu voir les tigres blancs. En plus d’être rares, ils sont vraiment adorables, ils ont l’air si soyeux. Je veux les caresser. Mes yeux brillent encore devant les quelques photos que j’ai pu prendre des félins. Trop mignons. Assis sur un banc après deux heures de marche sans pause – quel exploit pour le flemmard que je suis – je redécouvre les photos que j’ai faites durant la première partie de ma visite. Parmi l’ensemble des animaux que j’ai vu, il n’y a qu’un éléphant d’Afrique – si j’en crois les annotations sur les panneaux – qui n’était pas très coopératif. Au bout de cinq minutes d’attente devant son enclos, j’ai abandonné l’idée de prendre un cliché du spécimen et je me suis redirigé vers les antilopes. Quelle noble bête aussi. Je sors une bouteille d’eau de mon sac et boit la moitié du contenu d’une traite, ça fait du bien de se désaltérer. Tentant d’ignorer les cris de joie – que j’arrive à entendre malgré le fait que j’écoute de la musique – je me concentre sur la carte du parc. Oh. Ils ont aménagé une zone spéciale pour les reptiles, je devrais peut-être y aller. Ma sœur a toujours été terrifiée par les serpents, c’est l’occasion rêvée pour lui envoyer des jolies photos.
Apparemment, il faut que je repasse devant l’enclos des éléphants pour prendre une passerelle vers la gauche et continuer tout droit jusqu’aux vitrines où se trouvent les reptiles. Je reprends courageusement la route sous le soleil qui ne se ménage pas pour cogner sur le pays du soleil levant. Arrivé près de la passerelle, j’entends quelqu’un hurler, mais je n’en tiens pas rigueur, ne comprenant pas exactement ce que dit la personne, mais soudain une voix familière, un nom que je connais peu, mais déjà trop bien accompagne cette voix. Je fais volte-face, le verdict est immédiat. Un pas en arrière, puis deux, puis trois. Je pensais vraiment pouvoir rencontrer n’importe qui ici, mais pas cette furie. Je retiens un sifflement nerveux, je parie que c’est elle qui stresse les animaux du zoo depuis son arrivée ici. Je fronce les sourcils en voyant la lycéenne commencer à s’exciter toute seule sur ma présence en ces lieux, que je sache…je ne sèche rien en ce moment même. L’aîné de la fratrie me fait revenir à la réalité en me saluant avec un sourire désolé. Je ne lui rends pas, mais je réponds simplement.
« S-salut. »
Qu’est-ce que je fais ici ? C’est une bonne question, mais c’est aussi quelque chose à qui je ne suis obligé de réponse. Je n’ai pas vraiment de compte à lui rendre sur ce que je fais de mon temps libre – même si j’ai une dette envers lui concernant la dernière fois où il m’a sauvé des griffes de sa cadette – mais dans un élan de sympathie et de compassion par rapport au fait qu’il se trimballe une furie à chaque minute de sa vie.
« Je viens voir les animaux. Comme v-vous je suppose. »
J’ai légèrement buté sur le « vous » car j’ai toujours du mal à les associer en tant que paire. S’ils n’avaient pas été frère et sœur, je ne pense pas qu’ils traîneraient ensemble, pas si souvent en tout cas. Mon regard est attiré vers l’adolescente et plus particulièrement par ce qu’elle tient en main. Un appareil photo. Ce n’est pas comme si je ne m’en doutais pas, mais je constate que c’est vraiment – pour elle – une passion qu’elle exerce même en dehors des murs du club. Je soupire, une personne comme elle ne peut donc vraiment pas comprendre ce que c’est que d’être contraint à pratiquer des activités auxquelles on n’a pas envie de partager.
« Bon eh bien…b-bonne visi-… »
Un bruit strident retentit. Je suis coupé dans ma tentative de fuite et j’ai même mal aux oreilles maintenant. Je lève la tête vers l’endroit d’où vient le bruit, c’est un poteau situé à quelques mètres de nous. Plus haut. Des mégaphones sont fixés à l’extrémité du mât, une nouvelle vague de grésillement se manifeste. Une annonce ? Pour quelle raison ? Il n’y a pas de spectacle aujourd’hui normalement, alors…qu’est-ce qu’il se passe au juste ?
« CHERS VISITEURS. MERCI DE VOTRE VISITE. POUR VOTRE SECURITE. PRIERE DE REJOINDRE LA SORTIE PRINCIPALE. NE PAS PASSER PAR LE VIVARIUM. JE REPETE. NE PAS PASSER PAR LE VIVARIUM. POUR LES VISITEURS QUI S’Y TROUVENT DEJA. ATTENDEZ CALEMENT L’ARRIVEE D’UN GARDIEN. »
Je hausse un sourcil. C’est étrange, ils n’ont pas explicité le problème. Toutefois mon instinct me dit d’obéir aux ordres, de rejoindre l’entrée principale car il pourrait y avoir un danger. Autour de moi, les gens commencent à paniquer. Je me retrouve planté au milieu du chemin, cible de bousculade. Ca m’embête de le dire, mais je crois que je ne vais pas m’en sortir seul. Si je ne rejoins pas rapidement un groupe, je risque de me noyer dans la foule. J’ai du mal à respirer avec tout ce monde qui bouge dans tous les sens pour essayer de rejoindre l’entrée principale. Mes genoux fléchissent, mon corps n’arrive plus à suivre les directives de mon cerveau. A quelques mètres, j’aperçois le visage rond de Maku qui ne semble pas avoir bougé non plus. Une main posée sur mon front, j’essaie tant bien que mal d’essuyer la sueur glacée qui coule sur mon visage. Haletant, je parviens à formuler une requête à peu près correcte, en espérant qu'ils m'entendent malgré le brouhaha.
« Attendez. » | |
| | | Maku Morichi ♠ Lycée - Quatrième année
Genre : Age : 25 Adresse : 18, rue de la Chance, Quartier Hiryuu 91 Multicompte(s) : Odoki Takuya
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| Sujet: Re: Quand l'imprévu s'en mêle... [PV Hisaka] Jeu 23 Juil 2015 - 11:49 | |
| Ma sœur avait l’œil affûté. Il a réussi à repérer sans trop de souci Hisaka Rika, un garçon qu'elle n'avait pas pu recadrer. Sa mémoire était vive, digne d'elle. Quant à ce dernier, après s'être retourné pour nous regarder, reculait de quelques pas. J'étais surpris. Ma sœur lui faisait peur à ce point ? Bon d'accord, elle POUVAIT faire peur, mais à ce point... Je voulais dire par là que Hisaka n'avait encore rien vu d'elle. Par rapport à son côté « furie ». Je faisais de mon mieux pour calmer le jeu, saluant mon camarade de club en souriant pour m'excuser.
Lorsque je lui demandais ce qu'il faisait ici, il me répondait qu'il était venu aussi pour voir les animaux. Côté questions bêtes... J'avais vraiment une image pas très flatteuse de lui, du fait de son passif, je pensais que c'était quelqu'un plus du genre à rester chez lui, à flemmarder. Je me devais vraiment de réviser cette image.
Ma sœur, réprimant son envie de l'engueuler, regardait toujours le jeune homme d'un regard noir. Elle rongeait visiblement son frein, et ne savais pas quoi faire. Ce dernier allait annoncer d'ailleurs son départ, nous souhaitant une bonne visite avant d'être interrompu par un bruit strident. Ce bruit attira notre regard vers les mégaphones présents.
« CHERS VISITEURS. MERCI DE VOTRE VISITE. POUR VOTRE SECURITE. PRIERE DE REJOINDRE LA SORTIE PRINCIPALE. NE PAS PASSER PAR LE VIVARIUM. JE REPETE. NE PAS PASSER PAR LE VIVARIUM. POUR LES VISITEURS QUI S’Y TROUVENT DEJA. ATTENDEZ CALMEMENT L’ARRIVEE D’UN GARDIEN. »
Miyuki et moi, nous nous regardions d'un air surpris. Mais surtout, je voyais l'air triste de ma sœur. Elle était venu pour photographier les animaux, et du coup la visite se terminait bien trop tôt. Têtue comme elle est, elle serait bien restée, mais elle savait que j'étais responsable d'elle et que je partirais, peu importe son avis. Finalement, le fait que j'avais le sac de victuaille me donnait un avantage. En tout cas, au vu de l'annonce, il y a dû y avoir un souci au vivarium. Je n'étais pas le seul à penser cela, car une partie des visiteurs paniquèrent. Certains se mirent à courir vers la sortie. Afin de ne pas être séparé, je prenais la main de ma sœur, car je craignais prendre du retard sur l'évacuation si nous nous faisions disperser. Je regardais autour de moi, cherchant Hisaka du regard. Je fini par le voir, genoux à terre. J'eus des sueurs froides. Qu'est-ce qu'il lui arrivait ? Sans attendre une décision de ma sœur, je la tirais tandis que je me dirigeais vers la jeune homme. J'avais l'impression qu'il n'allait pas bien.
« Miyuki, aide-moi à le porter, il faut qu'on l'écarte de la foule. - Oui. »
Je lui lâchais la main et aida Hisaka à se lever et à prendre appui sur nos deux épaules. Je me demandais ce qui a fait qu'il s'est senti ainsi. Mais dans ce genre de situation, il lui fallait de l'air, et donc éviter les mouvements de foule. Nous le portions jusqu'à un endroit plus à l'écart, ou personne ne passait. Utilisant une bouteille d'eau gardé au frais dans le sac ainsi qu'une serviette de table, elle humidifia le tissu et épongea le front du garçon. Malgré le fait qu'elle ne l'appréciait pas, elle restait toujours raisonnable quand la situation l'obligeait. De mon côté, j'étais à quelques pas d'eux, regardant aux alentours. J'essayais de voir où pouvait se trouver l'infirmerie, mais je supposais que je devais plutôt m'aider du plan. Je retournais près de Hisaka.
« Tout va bien ? Tu veux qu'on t’emmène à l'infirmerie ? » | |
| | | Hisaka Rika ♣ Université - 3ème année
Genre : Age : 28 Adresse : 15 Rue du Tatami, Quartier Hebi 640 Multicompte(s) : Hayden Yoshida
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| Sujet: Re: Quand l'imprévu s'en mêle... [PV Hisaka] Jeu 23 Juil 2015 - 19:13 | |
| La visite au zoo, la rencontre avec Maku et sa sœur et maintenant l’annonce, j’essaie de remettre mes idées en place alors que je vacille au milieu de la foule. Tous ces gens qui courent dans tous les sens, paniqués pour une raison qui m’échappe encore, ils aspirent mon énergie et bousculent mes pensées. De l’air, de l’espace, j’ai besoin de m’éloigner de cet endroit…mais comment ? En me percutant violemment l’épaule, un homme fait tomber mes écouteurs par terre. Il ne se retourne pas pour s’excuser et continue sa route comme s’il ne s’était rien passé. Comme quoi, dans la terreur, même les japonais oublient les bonnes manières. J’utilise mes dernières forces pour me baisser et ramasser mes écouteurs. Les genoux à terre, la tension redescend et je me sens un peu mieux. Je ne vois plus que des jambes et des pieds, mais au moins mon regard ne croise plus ces visages paniqués. Je tends la main pour attraper le fil noir et le ramener vers moi, esquivant de justesse une personne qui manque de me marcher sur les doigts.
Je sens alors une force extérieure m’extirper de cet Enfer. Est-ce Kami-sama qui a finalement pitié de moi et qui vient me sauver ? Le regard vide, je tourne la tête à droite puis à gauche. Je dois avoir des hallucinations, ce n’est pas possible que cette fille soit venue me porter secours. Maku encore, je comprendrais, mais elle… Enfin peu importe, on verra bien quand mon imagination arrêter de faire des siennes. C’est embarrassant quand on est diminué au point d’avoir besoin du soutien des autres pour avancer. Les bras passés autour des épaules de chacun, nous parvenons à trouver un endroit calme où il n’y a personne ou du moins peu de passants. Je peux enfin m’assoir et prendre une grande bouffée d’air. Je me sens déjà un peu mieux maintenant, la furie de la dernière fois semble s’être apaisée et même si je peux deviner une expression dédaigneuse sur son visage, elle m’aide quand même à me remettre sur pied. Je devrais peut-être lui expliquer…un jour, quand nous serons sortis de ce parc.
Maku n’était pas resté avec nous, enfin il avait choisi de se mettre un peu en retrait pour observer les alentours. Je fais alors signe à la lycéenne que je vais mieux et je peux m’hydrater tout seul. Pas que je rejette son aide ou quoique ce soit, mais je suis un individualiste, je n’aime pas devoir dépendre des autres quand je suis en état de m’occuper de problèmes moi-même. Je tire une bouteille d’eau de mon propre sac, par chance elle est encore assez fraîche. Afin de reprendre totalement contrôle de moi-même, je ne passe pas par la méthode délicate et renverse carrément une partie du contenu sur mes cheveux noirs. C’est le moment que mon camarade du club de littérature choisit pour revenir vers moi et me demander si je désire aller à l’infirmerie. Je secoue la tête de droite à gauche en essuyant l’eau qui coule le long de mon visage avec la serviette que je leur avais emprunté tantôt. Je ne préfère pas retourner vers la foule.
« A mon avis, elle doit être pleine à craquer. J-je ne sais pas ce qui est arrivé pour que tout le parc soit évacué, mais il se peut qu’il y ait des blessés. Ils doivent être pris en charge rapidement, je peux me débrouiller. »
Je ne suis pas forcément altruiste, mais je sais reconnaître quand les problèmes des autres sont plus importants que les miens. En ce qui me concerne, ce n’est jamais très agréable et j’ai encore beaucoup de mal à me maîtriser quand une vague d’humains me surprend, mais c’est quelque chose avec quoi je dois m’habituer à vivre, j’imagine. Je n’étais pas présent lors du séisme qui a frappé la ville il y a deux ans et je n’ai pas eu à subir la panique, l’effondrement des bâtiments. Il n’y a peut-être pas de catastrophe naturelle cette fois-ci, mais j’aimerais m’éviter des visions d’horreur, je ne suis déjà pas friand de films de ce genre. Bien sûr, je m’attends peut-être au pire parce que je suis pessimiste, il y a peut-être juste un problème technique, mais tout de même…Faire évacuer tout le zoo d’un coup au lieu de procéder zone par zone, il doit forcément y avoir quelque chose de grave.
Encore un peu étourdi par les récents événements, j’essaie de garder mon sang-froid et me convaincre que tout se passera bien, que nous pourrons sortir sans la moindre égratignure et même que je pourrai m’excuser auprès de la sœur Morichi. Je commence à me lever, lentement mais sûrement, pour éviter les problèmes de tension. Mes premiers pas sont un peu maladroits, mais je finis par reprendre contrôle de mon corps. Quand j’ai fait ma crise, je n’ai pas vraiment fait attention à l’endroit où la fratrie m’emmenait, je me contentais de suivre aussi bien que je le pouvais sans réfléchir, mais c’est quand je vois une passerelle devant moi que je comprends pourquoi il n’y avait personne ici. Confus, je me mets à masser mes temps. De mes souvenirs, ça ne fait pas longtemps qu’ils sont inscrits à Keimoo, c’est sûrement la première fois qu’ils vont dans ce zoo alors…
« Dites. Est-ce qu’on a traversé cette passerelle ? »
Au loin, je peux encore voir la foule s’agiter pour se diriger vers la sortie principale. Il n’y a plus aucun doute maintenant, nous sommes du côté du vivarium. Je m’apprête à les prévenir quand – encore une fois – un crissement désagréable retentit dans le parc. Une nouvelle annonce va être passée. Satanés mégaphones.
« TOUTES LES SORTIES SONT CONDAMNEES JUSQU'A NOUVEL ORDRE. NOUS SOMMES DESOLES. UN INCIDENT S’EST PRODUIT AU VIVARIUM. NOUS NE POUVONS PAS… - Arrête de tourner autour du pot, dis-leur que deux serpents se sont échappés ! »
…Quoi ?
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| | | Maku Morichi ♠ Lycée - Quatrième année
Genre : Age : 25 Adresse : 18, rue de la Chance, Quartier Hiryuu 91 Multicompte(s) : Odoki Takuya
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| Sujet: Re: Quand l'imprévu s'en mêle... [PV Hisaka] Ven 24 Juil 2015 - 10:50 | |
| Je ne savais pas réellement ce qui lui était arrivé, mais Miyuki et moi avions dû porter Hisaka hors de la foule. Avait-il fait une crise ou je ne sais quoi ? Peut-être avait-il pris un coup de chaud ? Dans tous les cas, je préférais m'assurer de lui donner de l'air. Ainsi, j'avais recherché un endroit plus calme, avec de l'ombre. Miyuki avait épongé son front, malgré l'antipathie qu'elle lui portait, jusqu'à ce que le jeune homme lui fasse signe que cela irait. Elle s'était alors reculé, lui tournant le dos, buvant à son tour un peu d'eau. Je retournais, moi, auprès de mon camarade de club, qui s'arrosait les cheveux. Je ne voulais pas l'interroger sur sa crise, je préférais le laisser tranquille à ce sujet. Mais plutôt de lui proposer d'aller à l'infirmerie. Il refusait, arguant qu'il y aura possiblement du monde là-bas et qu'il pouvait se débrouiller lui-même. J'acquiesçais, acceptant sa décision.
Il me demandait ensuite si nous avions traversé cette passerelle. Haussant un sourcil, je me retournais pour voir la-dite passerelle. Etions-nous passé par là ? A vrai dire, j'étais concentré sur la recherche d'un endroit à l'écart pour Hisaka que je n'ai pas vraiment fait attention où nous passions. Mais c'était bien possible. Miyuki, qui avait entendu la question, répondit à ma place :
« Oui, pourquoi ? »
Cependant, un nouveau grésillement coupa une possible réponse de Hisaka. Les mégaphones annoncèrent que les sorties étaient fermés. Je regardais l'annonceur, surpris. On était enfermé dans le parc ? Mais qu'est-ce qu'il se passait ? J'eus la réponse juste après, par une seconde voix qui sortait du mégaphone : deux serpents s'étaient échappés du vivarium. L'imbécile ! Cela va créer un mouvement de panique pour ceux qui sont encore dans le zoo ! Une chance que nous étions assez loin de la foule. Inquiet, je regardais les deux autres jeunes personnes. Je voyais Miyuki réfléchir : elle avait les bras croisés et tapait du pied. Puis son regard s'illumina. J'avais une mauvaise impression.
« Onii-san, on va à la chasse aux serpents ? Pouvoir prendre des photos d'eux en-dehors de leurs cages est une opportunité unique ! - Miyuki ! Je suis responsable de toi, on ne va pas... - On a lu des livres sur les animaux, sur comment s'y prendre, et ne t'inquiète pas, je reste à distance. Et si tu te sens responsable, tu n'as qu'à me suivre. »
Sur ces mots, elle parti en direction du vivarium, s'aidant du plan. Je criais son nom une nouvelle fois, mais elle fit la sourde oreille. Je serrais les dents. Plus têtu qu'elle, tu meurs. Je soupirais et me tournais vers Hisaka.
« Je ne peux pas la laisser seule. Tu peux te reposer ici. Fais attention à toi. »
Et sans attendre de réponse de sa part, je me mis à courir à la suite de ma sœur. Dire qu'elle me faisait courir sous cette chaleur. Si jamais elle se met en danger, non seulement je crains ce qui lui arriverait, mais aussi les représailles des parents. Sa passion pour les photos faisaient certainement qu'elle trouvait en cette situation l'occasion parfaite de voir des serpents à l’œuvre. Le souci était que nous étions dans un zoo. Et que nous ne savions pas quel genre de serpent s'était enfuit. Des vipères ? Des boas ? Venimeux ou pas ? Dangereux ? Probablement. Quelle furie.
Je finissais par la rejoindre. Elle n'était plus très loin du vivarium et semblait à l’affût, telle une personne en plein safari, ou un paparazzi près à chercher son scoop. Je n'arrivais pas à comprendre en quoi elle se mettait près d'un danger pour une photo... Ce côté aventurier ne me mettait pas à l'aise. J'espérais au moins qu'elle m'écouterait si jamais cela devenait trop dangereux. | |
| | | Hisaka Rika ♣ Université - 3ème année
Genre : Age : 28 Adresse : 15 Rue du Tatami, Quartier Hebi 640 Multicompte(s) : Hayden Yoshida
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| Sujet: Re: Quand l'imprévu s'en mêle... [PV Hisaka] Ven 24 Juil 2015 - 17:39 | |
| Juste avant que l’on passe l'effroyable nouvelle annonce, j’avais demandé aux deux autres si nous étions passés par la passerelle, même si je connaissais déjà la réponse au fond de moi. Maku ne semblait pas vraiment avoir fait attention au chemin qu’il avait emprunté pour m’emmener loin de la foule, à l’inverse de sa cadette qui me confirme que nous sommes arrivés en passant par là. Je n’ai pas le temps de leur dire que nous sommes dans une zone à risque d’après ce qui a été communiqué précédemment, les mégaphones s’activent de nouveau pour nous dire que nous enfermés dans le parc. Par réflexe, je mords ma lèvre inférieure, qu’est-ce qu’il se passe décidément ? Je n’ai pas besoin d’attendre plus longtemps pour le savoir. Une deuxième voix vient se superposer la à la première. Deux serpents. En liberté depuis je ne sais combien de temps. Je comprends alors la nécessité de ne pas les laisser s’échapper en fermant toutes les issues du parc, mais annoncer ça ainsi à une foule paniquée, je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure chose à faire.
Le lycéen pose alors – tour à tour – son regard sur moi, puis sur sa sœur en attendant nos réactions par rapport à cet évènement. Je n’ai pas vraiment d’opinion là-dessus, le plus logique serait de rejoindre un gardien du zoo au plus vite et rester avec lui. Ayant très peu de connaissances sur les comportements des animaux, il est préférable de se tenir à l’écart du danger et commencer par quitter la zone de danger. Nous pouvons encore partir, nous avons cette opportunité de nous éloigner du vivarium. Pourtant, Miyuki ne semble pas de cet avis. Alors que tout le monde panique, elle voit une chance de prendre des photos des reptiles en liberté. Bon sang, jusqu’où ira-t-elle par passion pour la photographie ? Et voilà qu’elle commence à faire culpabiliser son frère pour qu’il l’accompagne dans ses péripéties. Elle ne manque pas d’audace et encore moins de culot pour partir vers le vivarium, ses projets à peine dévoilés. Le jeune homme n’a donc pas d’autre choix que de la suivre. Je me tiens en retrait, ne tenant pas à avoir des ennuis supplémentaires. Je sors mon téléphone de ma poche, tapote quelques chiffres sur le bloc-note et montre l’écran à mon interlocuteur.
« A-attend. Voilà mon numéro de téléphone. Contactez-moi si vous avez des problèmes. »
Et que suis-je supposé faire s’ils se jettent dans la gueule du loup et m’appellent pour que je vienne les aider ? Voilà que j’essaie de jouer au preux chevalier qui débarquera sur son fidèle destrier en cas de danger, mais en réalité que je ne suis pas sûr de pouvoir tenir tête à un serpent. Je ne peux pas rester ici et me morfondre en attendant des nouvelles, il faut que j’agisse moi aussi. Au loin, la silhouette de Maku s’efface de plus en plus et quelques minutes après son départ, je ne le vois plus du tout. Sac à dos sur les épaules, je décide de retourner à l’endroit où j’ai été emporté par la vague de visiteurs quelques instants plus tôt. Il y a moins de monde maintenant, je devrais pouvoir m’en sortir tout seul. Afin de me rassurer un peu plus, je glisse mes écouteurs dans mes oreilles et réactive la musique pour me cloîtrer dans la bulle.
Je regarde partout, à droite, à gauche, à la recherche d’un membre du personnel, mais je ne trouve personne. Sont-ils tous postés aux entrées du zoo pour empêcher les gens de fuir et casser les portes ? Je ne peux définitivement pas aller là-bas. Même les marchands de friandises ont quitté leur poste. Bon sang, il doit bien y avoir quelqu’un pour s’occuper des autres animaux en cage ? Un soigneur, un gardien, un stagiaire, n’importe qui, mais une personne capable d’intervenir. En commençant à marcher à un rythme soutenu, je manque de trébucher sur un caillou et me rattrape de justesse en m’appuyant sur une vitre. Je fais alors un bond en arrière. L’éléphant que tournais le dos quand je voulais prendre des photos, il s’est maintenant rapproché au point d’avoir la trompe collée sur la barrière de son enclos. Les mains tremblantes, un peu honteux, je prends rapidement une photo avant de reprendre ma course. Toutes les dix secondes, je vérifie que je n’ai pas reçu de message des autres.
Même si ma boîte de réception est encore vide, je ne peux pas m’empêcher d’être inquiet. Je ne m’intéresse pas aux autres, mais je me sentirais mal de les laisser livrés à eux-mêmes face à des créatures terrifiantes. En soi, je ne peux pas me culpabiliser de les avoir laissés partir, ils ne m’ont pas laissé le temps de les convaincre de faire demi-tour. D’autre part, risquer stupidement ma vie en les rejoignant n’aurait pas été une bonne idée non plus. C’est égoïste, je sais, mais je veux dire…S’il doit arriver quelque chose, vaut mieux deux vies menacées que trois. Non ? Haletant, je décide de faire une pause pour m’hydrater alors que les chimpanzés cognent la paroi qui me sépare d’eux. Entre deux gorgées d’eau, mon téléphone vibre…Je crains le pire. HRPG : A la fin, je n'ai pas précisé l'expéditeur du message, libre à toi de voir si Hisa panique inutilement :p | |
| | | Maku Morichi ♠ Lycée - Quatrième année
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| Sujet: Re: Quand l'imprévu s'en mêle... [PV Hisaka] Sam 25 Juil 2015 - 15:54 | |
| « Je ne peux pas la laisser seule. Tu peux te reposer ici. Fais attention à toi. » Ces mots, je les avais laissé à Hisaka. Victime d'un malaise, nous l'avions dû l'amener dans un endroit plus calme, et je ne pouvais pas l'embarquer dans cette histoire alors que j'étais le seul responsable de ma sœur qui était parti à la recherche des deux serpents. Je me devais de la rejoindre, car connaissant son comportement, je me devais d'être responsable et de la gérer. Si seulement je savais réprimer sa passion, mais je ne savais comment faire. Peut-être qu'avec une situation de danger, elle comprendrait qu'il faut être moins impétueuse, plus réfléchie. Elle l'était, mais sa passion l'emportait. Cependant, ce serait une méthode extrême, je ne pouvais qu'espérer que cela n'arrivera pas. Mais je fus coupé dans mon élan. Hisaka m'avait demandé d'attendre et me donnait son mail. Le mémorisant en tête, j'acquiesçais avant de repartir. Concentré sur la recherche de ma sœur, je faisais tourner dans ma tête cette adresse pour la mémoriser. Je n'avais pas le temps de le noter sur mon téléphone. Je continuais de courir jusqu'à rattraper enfin ma sœur qui se trouvait non loin du vivarium. Elle était à l’affût des serpents, prête à les photographier. Elle ne faisait pas attention à moi, malgré mes sermons que je lui faisais. Miyuki continuait de bouger doucement, regardant les alentours, examinant parfois les cages au cas où les serpents se seraient glissés dedans. Mais après quelques minutes de recherche, elle avait conclu qu'ils n'étaient pas dans le secteur. Réfléchissant, elle pensait que ces reptiles devaient être aux alentours du vivarium et décidait de faire le tour. Sans m'entendre, elle reparti en courant. Je dû la suivre à nouveau. Cependant, nous rencontrâmes un groupe de visiteurs qui courait dans le sens inverse, probablement vers la sortie. Moins agile que ma sœur, je fus bloqué par cette attroupement, bien qu'essayant de suivre Miyuki. Une fois sorti, je me mis à courir plus vite pour la rattraper. Miyuki s'était retrouvée de l'autre côté du vivarium et cherchait encore les serpents, de la même façon que la dernière fois. Mais il n'y avait aucune trace des reptiles. Maintenant, elle comprenait le fait que les sorties étaient fermés. Ils avaient dû partir plus loin que leur lieu d'origine. Les retrouver dans ce zoo ne sera pas tâche aisée. Mais elle était déterminée par cette opportunité qui lui permettait de prendre une photo unique et de l'ajouter à sa collection de souvenirs. Avec ses amies au collège, elle était déjà allé dans des endroits plus ou moins dangereux pour prendre des photos impossible à prendre autrement. Elle n'avait pas peur du danger. Si elle était strict avec les autres, c'était aussi pour elle : elle voulait assimiler le fait que ses actions n'étaient pas toujours sans danger, qu'elle pouvait avoir des soucis ou causer des soucis. Mais son esprit d'aventure surpassait cela. S'aidant du plan, elle cherchait là où les reptiles auraient pu aller. Un peu plus tard, du côté de Hisaka, il recevait un mail. Celui-ci provenait de moi. Et son inquiétude pouvait être fondé. Je lui avais envoyé ce message là : - Mail a écrit:
- Hisaka, retrouve Miyuki. Je suis coincé. Je ne veux pas qu'elle ait de soucis. Ne t'inquiète pas pour moi. Merci.
J'avais envoyé ce message puis avait glissé mon portable doucement dans ma poche. Ne pas bouger... Ne surtout pas bouger... Le serpent était très proche de moi. Et était plutôt gros. Je ne le pensais pas venimeux, mais son étreinte pouvait me tuer. Comment je suis arrivé dans cette situation ? En fait, je m'étais perdu. Si je n'avais pas de point de repère, je n'avais pas vraiment le sens de l'orientation. Être tombé sur le groupe, tout à l'heure, m'avait fait perdre ma sœur de vue. Je m'étais mis à courir, mais je ne savais pas où elle était partie. Au bout d'un moment, je m'étais reposé, essoufflé par ma course. Mon regard s'était dirigé vers les alentours, mais je n'avais pas vu que l'un des serpents étaient tout prêt. Forcément. Je l'avais entendu et m'étais de suite tendu, ne bougeant plus. Mon cœur battait fort, et le soleil me tapait sur la tête. J'avais fermé les yeux, rassemblant mon calme, ne pensant qu'à rester calme et espérer que ma sœur allait bien. Pourvu que Hisaka la retrouve. J'essayais de contrôler ma respiration aussi, car sinon elle serait forte. Je ne devais pas paniquer. Je pouvais courir, mais le temps que je me remette de mes émotions, j'avais senti le serpent au niveau de ma cheville. Je tentais de me convaincre que tout allait bien. Que le serpent partirait après. Tout irait bien... | |
| | | Hisaka Rika ♣ Université - 3ème année
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| Sujet: Re: Quand l'imprévu s'en mêle... [PV Hisaka] Dim 26 Juil 2015 - 0:09 | |
| A cause de la sœur de Maku, bien trop passionnée par la photographie, nous nous sommes donc retrouvés séparés le temps que je me remette sur pied. Je savais que je finirais par être seul d’une façon ou d’une autre, mais je n’ai pas vraiment apprécié la manière dont les choses se sont déroulées. Je me suis alors mis en tête que je pourrais aller chercher un soigneur ou au moins un membre du personnel capable d’intervenir si j’en venais à croiser la route d’une de ces affreuses bêtes rampantes. Je grimace à l’idée de faire face à serpent, que suis-je censé faire si c’est le cas ? Lui parler Fourchelang ? Je doute que ça fonctionne, je ne suis pas un héritier de Serpentard après tout. Bon eh bien…Je suppose que je vais me laisser mordre comme un imbécile, et attendre que le venin se répande, puis mourir, ô joie. Alors que des pensées négatives s’immiscent dans mon esprit, mon téléphone portable se met à vibrer. Mon cœur se met à battre plus vite, je crois que j’ai peur de découvrir le contenu du message que j’ai reçu.
Je prends mon cellulaire entre mes doigts et le fait glisser pour que je puisse ouvrir le clapet avec mon pouce. Inspire, expire, tout ira bien. Si ça se trouve c’est une pub, oui, une stupide publicité de la pizzeria du coin, ou un message de ta sœur qui t’annonce qu’elle rentrera pour les vacances d’été. J’aurais vraiment aimé que ce soit le cas, mais quand je vois le nom de l’expéditeur du mail, je relâche mon téléphone sur la table. Je suis un poltron, je suis effrayé par un simple message, je ne veux pas lire les caractères qui se présentent sous mes yeux, ces symboles noirs sur mon écran brillant. L’angoisse ne disparaît pas après avoir lu, compris, analysé la situation. Je finis par refermer le clapet de mon téléphone. Les instructions sont claires, le message ne contient pas de fantaisie, il est écrit simplement. Trop. C’est trop de simplicité pour une personne censée être coincée. Dans un murmure, je lâche quelques mots adressés au jeune homme, des mots qu’il n’entendra pas, mais qui lui sont bien destinés.
« Arrête de vouloir jouer au héros. »
Sans plus attendre, je reprends la route malgré la douleur que je ressens dans mes mollets. Le sac à dos glissé sur mes épaules, je me mets à courir comme un dératé à la recherche de…Je ne sais plus ? Qu’est-ce que je dois faire ? Il ne m’a même pas dit où est-ce que je devais chercher. Avec tout le temps qui s’est écoulé, elle n’a sûrement rien trouvé au vivarium est elle est allée ailleurs. Inutile de rebrousser chemin alors ? Je l’ignore totalement. On risquerait de se croiser et de se louper, elle a l’air plutôt rapide, bien plus que moi. M’écouterait-elle si je la rappelais à l’ordre ? J’en doute, comment pourrait-elle obéir à une personne qui lui a menti ouvertement ? J’essaie de garder le rythme, je supplie mon corps de ne pas me laisser tomber pour aujourd’hui. Je manque de trébucher en esquivant de justesse un panneau que je n’avais pas vu en arrivant. Arrivé devant la cage des tigres, je n’ai pas d’autre choix que faire une pause, essoufflé.
Ce n’est pas pour autant que je ne fais que me reposer, je profite de ma taille pour scruter les alentours. Je dois des gens en groupe, mais pas de trace de la sœur Morichi. J’abandonne l’idée de trouver un soigneur sans m’aventurer dans un enclos – et je ne suis pas autorisé avec ça – ma priorité est de trouver la photographe. J’ai cru comprendre qu’elle s’était documentée sur les serpents, si je la trouve, ça veut dire que je serai aussi en sécurité et qu’on pourrait faire quelque chose pour son frère aussi. Je secoue la tête de droite à gauche, je ne suis pas doué pour lire entre les lignes en général, mais je pense qu’il faut vraiment être un imbécile fini pour ne pas comprendre ce que ce type essaie de faire. Après avoir un peu récupéré, je me remets en marche pour trouver Miyuki. Trop lent me chuchote ma conscience. Mes foulées se font de plus en plus rapides. Encore. Le mouvement de mes jambes accélère, celui de mes bras aussi, je suis à bout de souffle au bout de 50 mètres, mais je continue jusqu’à avoir l’impression que mes poumons s’enflamment.
Clic
Un bruit, un simple bruit et c’est le déclic. C’est un appareil photo. Je sais que c’est idiot d’avoir autant d’espoir pour ce bruit car beaucoup de familles pensent à emmener de quoi faire des souvenirs quand ils sortent, mais de nos jours, on utilise beaucoup plus nos téléphones – qui produisent des photos plutôt satisfaisantes quand on n’est pas professionnel – alors peut-être que… ? Je cherche partout autour de moi pour savoir d’où vient ce bruit, mais les cris m’empêchent de me concentrer. Perdu, je commence à perdre patience, et c’est quand tout semble désespéré que…
« Hé toi ! Tu devais pas te reposer ?! Tu vas plutôt bien pour un… - M-Morichi-san ! Votre frère. Je crois qu’il a ...des ennuis. »
Elle me regarde comme si j’étais tombé de la dernière pluie. Fébrile, je tâte mes poches et sors rapidement mon téléphone portable, j’accède à la messagerie sous son regard interloqué. Je lui mets alors l’écran sous le nez pour lui prouver que quelque chose cloche. Elle fronce les sourcils. Je ne la connais pas, mais de ce que je sais, elle est plutôt perspicace, elle devrait comprendre mieux que moi ce que cet e-mail veut dire. C’est mauvais. L’e-mail a été envoyé il y a plus de dix minutes, s’il est vraiment en danger, il y a de fortes chances que…Non ! Je refuse d’y croire. Sans prononcer le moindre mot, l’adolescente se met à courir. Je la suis, même si j’ai beaucoup de mal à calquer mon rythme sur le sien. En passant près du bassin des otaries, je crois avoir entendu un sifflement, mais je suppose que c’est mon imagination… | |
| | | Maku Morichi ♠ Lycée - Quatrième année
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| Sujet: Re: Quand l'imprévu s'en mêle... [PV Hisaka] Dim 26 Juil 2015 - 16:43 | |
| Le temps passait. Toujours immobile, toujours les yeux fermés, je sentais le serpent qui entourait ma jambe. Il m'avait pris pour un poteau ou quoi ? Quoiqu'il en soit, je restais immobile, calmant du mieux que je pouvait ma respiration, car je paniquais un peu intérieurement. Mon cœur battait fort, et la sueur coulait sur mon front à cause de la situation tendue et du soleil qui me tapait la tête. Je ne pouvais même pas faire un mouvement pour chercher une bouteille d'eau dans mon sac ou m'éventer. Je ne voulais faire aucun mouvement qui risquerait de serrer l'étreinte du reptile. Les yeux fermés, je n'entendais que les cris des animaux qui était proches. Aucun son du moindre être humain. Il fallait que je sois seul. D'un autre côté, c'était mieux. Personne ne paniquerait ainsi et risquer ainsi de faire paniquer le serpent aussi. Mais ma faible constitution faisait que je commençais à me sentir étourdi. Bordel, ce n'était pas le moment de faiblir. Le moindre mouvement, et je risque de voir un de mes membres brisé, voir de mourir. Car je sentais le serpent monter, désormais...
Autre part dans le zoo, Miyuki recherchait toujours les serpents. Mais elle n'arrivait pas à les trouver. En même temps, deux serpents dans un immense zoo comme celui-ci... se disait-elle. Du coup, elle profitait de ses pauses pour photographier quelques animaux avant de continuer ses recherches. Elle n'était pas inquiète du fait que son frère n'était plus là. Elle le connaissait, elle savait qu'il lui arrivait de se perdre. De toute façon, elle restait prudente. Elle prenait une nouvelle photo d'un petit animal, puis allait partir pour continuer ses recherches. Des personnes passaient par là, il était inutile de continuer de chercher là où il y avait du monde. Mais son regard croisa la silhouette d'une jeune homme qui ne devait pas se trouver là. Il était censé se reposer. Elle allait alors vers lui et lui criait dessus, mais fut coupée. Le grand type lui disait que son frère avait des ennuis. Elle le regardait bizarrement, étonnée qu'il lui dise cela. Si son frère avait un souci, il la préviendrait elle... A moins que...
Hisaka lui tendait par la suite son téléphone, montrant le message reçu. Elle reconnaissait cette adresse. Le message disait qu'il devait la retrouver et de ne pas s'inquiéter pour lui. Oh non... Elle savait que Maku était toujours quelqu'un qui pensait aux autres avant lui. Sa responsabilité avait fait qu'il voulait que le grande type la surveille afin qu'il ne lui arrive rien. Mais... Elle mordillait sa lèvre. Elle espérant qu'il n'avait pas eu affaire à un serpent. Elle se mit à courir sans un mot de plus. Peu importe si l'autre type la suivait ou pas. Elle devait retrouver son frère. Mais elle entendit comme un sifflement près du bassin des otaries. Curieuse, elle s'arrêtait et regarder autour. Avant d'enfin le voir. Le reptile était à quelques mètres d'eux, et les regardait. Un python.
« Recule ! »
Ils devaient s'éloigner afin de ne pas se faire attaquer. Elle voulait le prendre en photo sous plusieurs angles, mais son frère revint dans ses pensées. Serrant les dents, elle hésitait. Elle avait enfin la chance de photographier un serpent en liberté. Mais son frère était peut-être en danger... Laissant éclater sa rage de ce dilemme, elle se décidait de prendre une rapide photo et de courir à nouveau pour chercher son frère. Elle s'inquiétait pour lui. Et finalement, au bout de dix minutes de recherches, ils le trouvèrent. Et Miyuki se mit à trembler. C'était un boa. Et le reptile avait déjà entouré la taille de son frère, cherchant visiblement un peu d'altitude. Cette situation, unique, donnait envie à la jeune fille de prendre une photo, mais voir Maku dans cette situation de danger lui faisait perdre les moyens.
« Nii-san ! »
Je sursautais presque. C'était la voix de Miyuki. J'ouvrais les yeux. Ils étaient tous les deux là. Non... Ils ne devaient pas être là. Je ne voulais pas qu'on s’inquiète pour moi, même dans cette situation. La fatigue, la chaleur et le stress me rendait de plus en plus faible. L'obligation d'être immobile était insupportable. Ma sœur tremblait de tout son corps. Non, ne panique pas, je vais bien aller. Tout ira bien. Je la vis se tourner vers Hisaka, les larmes aux yeux, incapable de bouger elle aussi.
« Va chercher quelqu'un... Je t'en supplie, va chercher de l'aide ! » | |
| | | Hisaka Rika ♣ Université - 3ème année
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| Sujet: Re: Quand l'imprévu s'en mêle... [PV Hisaka] Lun 27 Juil 2015 - 16:12 | |
| « Recule ! »
J’obéis sans discuter, le ton autoritaire de la jeune fille ne me donnant pas envie d’émettre une quelconque résistance. De plus, la situation presse et tenter de lui tenir tête serait perdre de précieuses secondes pour venir à la rescousse de son frère. Une fois l’ordre exécuté, je suis son regard pour voir ce qui a captivé son attention, elle était devant moi – il faut avouer qu’elle court plutôt vite – donc elle a pu voir quelque chose dont je n’ai pas pris connaissance. Quand mon regard croise deux yeux sombres greffés sur une petite tête ovale, je déglutis difficilement. Les sifflements quand nous sommes passés près du bassin des otaries, ce n’était donc pas mon imagination. Il reste immobile, je ne sais pas de quelle espèce il s’agit et j’ai du mal à savoir comment est-ce qu’il chasse ses proies ? J’ai entendu dire que certains serpents pouvaient effectuer des bonds impressionnants, si ça se trouve…Il va nous sauter dessus après avoir pris assez d’élan, qu’est-ce qu’on attend pour partir en fait ? J’entends le déclic de l’appareil photo de la lycéenne, puis je la sens passer à côté de moi, comme si rien n’était. Est-elle sérieuse ?
Prendre un cliché dans un moment pareil, fait-elle partie de ces fous qui risquent leur vie pour montrer leurs exploits sur la toile ? Je lui adresse un regard plein de reproches – qu’elle ne voit pas puisqu’elle a une longueur d’avance sur moi – avant de la suivre, tentant de laisser le reptile loin derrière moi. Je ferme les yeux, pourvu que Maku ne se trouve pas à trente mètres d’ici, avec l’autre serpent, nous serions dans de beaux draps. Je frissonne en imaginant la situation, encerclés par les deux serpents, isolés de tout le monde, personne ne remarquerait notre disparation et nos corps seraient engloutis par les serpents, dissimulation de preuve. Nous poursuivons notre course effrénée, enchaînant cul de sac sur cul de sac. Autour de nous, même les animaux en cage semblent être conscients du danger de la situation, je me demande s’ils ressentent l’aura de prédateurs qui rôdent autour. Un serpent n’est pas n’importe quel chasseur, ou que vous soyez, il peut ramper et vous assassiner froidement, sans même que vous vous en rendiez compte parfois.
Totalement absorbé par mes réflexions pessimistes, je ne fais que courir difficilement derrière la sœur Morichi, ce n’est que lorsque je l’entends s’exclamer que je redescends de mon nuage noir. Je relève la tête pour découvrir un triste spectacle. Mon camarade du club de littérature, totalement immobilisé par un boa. Non, je dois rêver, ce scénario catastrophe ne peut pas être réel. Déjà deux serpents lâchés en plein milieu du zoo, c’est inconcevable, le fait que l’un d’eux s’en prenne à l’une des seules personnes que je connaisse, la probabilité était quasi-nulle. La furie se tourne vers moi, elle tremble comme une feuille, mais j’ai l’impression que ses membres sont paralysés à cause du choc. Son expression si sûre d’elle et enjouée a disparu, je blêmis quand je vois des larmes perler au bord de ses yeux. Elle me supplie de faire quelque chose, d’aller chercher de l’aide. Je lui adresse un regard désolé, ne pouvant pas savoir d’avance si je trouverai quelqu’un à temps.
C’était ce que je comptais faire depuis le début, j’ai couru aux quatre coins du parc sans jamais trouver une main secourable. Je prends une grande inspiration, quelque part c’est une opportunité qu’elle me laisse, celle de sauver ma peau. Fuir, c’est ce que j’ai toujours fait et aussi la seule chose que j’ai toujours su faire. Je leur tourne le dos sans regarder en arrière et je recommence à courir. Sincèrement, j’ai l’impression de faire un marathon depuis la seconde annonce faite au mégaphone, cette fois je pense ne pas avoir d’autre choix que de me rendre à l’entrée du parc, mettre mes craintes de côté et traverser la foule. Par chance, ce n’est pas très loin, mais combien de temps vais-je mettre pour revenir avec une personne compétente ? Je tente de me rassurer en me disant que c’est une situation d’urgence, ils devraient être rapides.
----- J’essaie de convaincre les familles de me faire de la place pour pouvoir atteindre le portail où sont postés les gardiens et soigneurs pour éviter les débordements. Certains ne semblent pas convaincus même quand je leur explique qu’il y a une urgence, mais finissent par me céder un peu d’espace. En dix minutes, je crois que je me suis incliné plus que tout le mois qui est passé. J’ai l’impression de brasser l’air en faisant de grands mouvements de bras pour esquiver les gens qui sont sur mon chemin. Arrivé devant un gardien, essoufflé, ce dernier me repousse vers la foule en m’expliquant qu’on nous laisserait sortir en temps et en heure. Haletant, j’ai beaucoup de mal à parler, mais je parviens à lever le bras pour montrer que j’ai quelque chose à dire…les mauvaises habitudes des cours qui reviennent, super.
« Mon-monsieur. Je…je sais où sont les serpents. J-je vous en supplie. Aidez-moi. Il-il y a quelqu’un qui est pris au piège. L’au-l’autre, je ne sais s’il a bougé. Mais il y en a un qui est…à…à côté du bassin des otaries. Pour l’autre, suivez-m-moi. »
Il me regarde avec les yeux ronds, c’est vrai que pour qu’une seule personne croise LES DEUX spécimens en liberté, c’est un sacré coup de malchance et c’est difficilement croyable. Il me fait signe d’attendre et va en parler à ses collègues qui – je le vois à leur expression – sont tous plus surpris les uns que les autres. Il n’y a que quelques secondes qui s’écoulent jusqu’à ce que deux soigneurs se décident à me rejoindre, mais j’ai l’impression que c’est une éternité. Pardon Maku, Miyuki, je fais de mon mieux. Nous parvenons à nous frayer un chemin beaucoup plus facilement que lorsque j’étais seul, une fois sortis de la foule, je prends la tête du groupe et accoure vers l’endroit reculé où se trouve la fratrie. Pourvu qu’il ne soit pas trop tard.
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| | | Maku Morichi ♠ Lycée - Quatrième année
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| Sujet: Re: Quand l'imprévu s'en mêle... [PV Hisaka] Mar 28 Juil 2015 - 1:07 | |
| Les secondes semblent des heures. Immobile mais nerveux, fatigué mais déterminé, je restais telle une statue tandis que le serpent s'enroulait autour de moi. J'entendais des bruits de pas puis un cri. Celui de ma sœur. Je l'entendais supplier Hisaka d'aller chercher de l'aide. J'avais envie de sourire. Elle oubliait tout antipathie dans les moments grave. De nouveaux bruits de pas. Je vois que Hisaka est parti. Je regarde à nouveau ma sœur. Elle tremblait de tout son corps, incapable de bouger. Elle fondait en larme. Je voulais la prendre dans mes bras, lui dire que tout allait bien, mais je n'arrivais pas à prononcer un mot. Ma gorge était sèche. Seul mon regard inquiet envers elle laissait transposer mes sentiments.
Les minutes semblent des heures. Miyuki pleurait. Elle voulait se pardonner. Elle savait que c'était sa faute. Elle n'aurait pas dû partir à la recherche des serpents, disait-elle. Je connaissais son impétuosité. Elle adorait prendre des photos. Son rêve, c'était de voyager. Après ses études, elle deviendra photographe. Elle prendra des photos du monde entier. Elle se passionnera de tout. Peut-être sera-t-elle journaliste aussi. Mais elle avait beaucoup à apprendre. Et moi aussi. Peut-être n'aurais-je pas dû la suivre. Peut-être aurait-il fallu plutôt qu'elle s'en occupe seule. J'ai envie de dire que tout ira. Je ne le peux pas. Ou peut-être que si. Je rassemblais mes forces pour quelques mots.
« Prends une photo. »
Je voulais que ce souvenir devienne un souvenir incroyable. Quelque chose de mémorable. Je sentais le boa se resserrer un peu. J'étouffe un léger cri de douleur. Ce n'était pas agréable. Ma sœur me regardait comme si je venais de dire le pire juron du monde. Je lui souriais en réponse. Elle finissait par acquiescer. Elle tremblait toujours, mais essaye de prendre une photo. L'exercice est une torture. Elle finissait par la prendre, j'ai entendu le déclencheur. Je souriais encore. Tout ira bien.
Les secondes sont des années. Enfin, j'entends des bruits de pas. Ils sont plusieurs. Mais je ne les vois pas. J'ai les yeux fermés, afin de concentrer mon énergie à rester immobile. Je ne sais pas ce qu'ils font, mais quelques minutes plus tard, après une ultime étreinte réalisé dans un spasme du boa, je sens l'étreinte du serpent se desserrer. Je sens sa présence partir de mon corps, petit à petit. On me dit que je suis libre. La pression retombe. J'ouvre mes yeux et vois mon ami et ma sœur. Puis plus rien.
Miyuki lâche un cri en voyant son frère tomber au sol. Surprise d'abord, elle s'accroche par réflexe au haut de Hisaka. Puis ensuite, quelques secondes après, elle court auprès de Maku. Elle l'appelle. Mais pas de réponse. Elle panique. Un secouriste arrive et après quelques vérifications, annonce qu'il va bien, qu'il s'est juste évanoui. Il pronostique cependant une grosse fièvre. Il demande de l'eau. Miyuki lui dit de fouiller dans le sac. Il en sort une bouteille, la jeune fille y prend une serviette. Ils épongent le front du jeune homme. Puis elle le laisse aux soins de l'homme. Elle retourne vers Hisaka et s'incline, rougissant un peu.
« M-Merci... » | |
| | | Hisaka Rika ♣ Université - 3ème année
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| Sujet: Re: Quand l'imprévu s'en mêle... [PV Hisaka] Mar 28 Juil 2015 - 20:01 | |
| Week-end gâché, journée épuisante, et ce n’est même pas le plus important dans l’histoire en fait. Je lâche un soupir soulagé quand je vois que le serpent n’a pas encore eu le temps de s’enrouler totalement autour du corps de Maku. Rien n’est encore fait, mais savoir que des professionnels sont à mes côtés me rassure, ils savent ce qu’ils font, tout se terminera bien j’en suis convaincu. L’équipe de secours accoure derrière moi, ils ralentissent à la vue du serpent, mais rapidement les mesures nécessaires pour libérer le jeune homme de l’étreinte du reptile. Je ne sais pas vraiment ce que je suis censé ressentir en voyant les soigneurs dégager le boa en utilisant un bâton le long duquel le serpent commence à ramper, bien sûr, je suis content que cette histoire n’ait pas de fin tragique, mais d’un autre côté, le jeune homme ne représente pas plus qu’un simple camarade de club pour moi, pourrais-je prétendre être triste si le destin avait frappé fort ? Non. C’est comme pour les deux victimes du centre commercial, j’ai eu peur pour ma vie, j’ai versé des larmes parce que je me suis senti impuissant, mais je ne peux pas dire que cela m’ait particulièrement peiné. Je ne les connaissais pas, avant cet évènement je n’ai jamais eu vent de leur existence.
Les deux gardiens finissent par jeter l’animal dans un sac, Maku est enfin libre de l’emprise du serpent, je le vois ouvrir les yeux avant de tomber, brusquement. Je ne bouge pas, étant moi-même encore abasourdi par les récents évènements. Choquée, la furie s’accroche à ma chemise par réflexe, j’ouvre la bouche, mais je me résigne au dernier moment, je n’ai rien à lui dire et aucun de mes mots ne saura l’atteindre, encore moins la rassurer ou la consoler. Je reste de marbre alors qu’un secouriste débarque pour vérifier l’état du lycéen, il va bien mais il semble déshydraté. Tu m’étonnes, ne pas faire un seul mouvement alors que le soleil tape fort sur la ville. M’enfin, une insolation ce n’est pas vraiment si grave compte tenu de ce qui aurait pu lui arriver aujourd’hui. Franchement, il s’en tire plutôt bien.
A côté de moi, Miyuki semble avoir repris ses esprits, elle guide le secouriste pour trouver de l’eau afin de pouvoir prodiguer les premiers soins à notre blessé. Je me sens de trop dans cette scène maintenant que tout est rentré dans l’ordre, j’ai vraiment l’impression que je ne suis qu’un simple spectateur, un corbeau perché sur sa branche en attendant que tout se termine. A ma grande surprise, la sœur Morichi revient vers moi lorsque des brancardiers s’occupent de transporter le corps du garçon à lunettes. Mieux encore, elle s’incline et me remercie en balbutiant. Je détourne le regard en levant les mains pour installer une certaine distance entre nous, je ne pensais pas qu’elle irait jusque là et pour tout dire je n’ai jamais été très à l’aise avec ce genre de choses, mais je suppose que ça me fait plaisir que cette furie apprécie mon aide. Ce n’est peut-être pas grand-chose, mais je lui adresse un simple sourire pour lui faire comprendre que sa gratitude m’a atteint.
« De rien. »
Le mégaphone, qui précédemment avait annoncé une vague de mauvaises nouvelles, annonce enfin la réouverture des portes du zoo. Au loin, j’entends des cris de soulagement et des vagues de félicitations aux soigneurs qui ont su remettre les reptiles à leur place. Je m’apprête à partir, ne sachant plus trop quoi faire maintenant que tout le monde est hors de danger. C’est vrai, tout au long de ma course, je ne pensais qu’à sauver ma vie et celle Maku, mais au fond, c’est un peu comme si j’étais le brave héros qui a secouru l’ensemble des visiteurs du zoo. Le chevalier de l’ombre, celui qui ne se montrera jamais sous le feu des projecteurs. Je me tourne afin de me retrouver dos aux secouristes qui emmènent mon camarade de club rapidement suivi par la petite sœur visiblement encore trop inquiète alors que le plus gros est passé, enfin j’imagine.
En chemin, je croise un des membres du personnel, il est assez surpris de me voir aussi peu expressif alors que je viens de vivre une grande aventure selon lui, mais il a l’air plutôt heureux de me voir encore entier. Je le salue d’un signe de main avant de reprendre ma route. C’est vrai, je crois que j’ai beaucoup changé ces derniers mois. Je suis peut-être toujours un lâche qui ne sait que fuir et bégayer quand il se sent mal à l’aise, mais je crois que je me suis endurci. Du moins, j’en donne l’illusion. Une fois sorti du zoo, la pression retombe, je marche une centaine de mètres jusqu’à mon arrêt de bus entouré de verdure, et puis je m’effondre. Le visage embrassant l’herbe, la chaleur tapant sur mon dos, je ferme les yeux. Bon sang, quelle journée.
« Plus jamais ça. »
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