₪ Académie Keimoo ₪ In a decade, will you be there ? |
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| Au plaisir, l'ami. | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Au plaisir, l'ami. Mar 31 Mar 2015 - 18:38 | |
| Mai 2015 :
Sans vraiment le voir, sans faire spécialement attention, le temps s'était amélioré, les écharpes avaient disparu des cous frileux et les petits manteaux prenaient doucement la place des doudounes chaudes et confortables de l'hiver. Le mois de Mai entamait sa seconde semaine et le temps filait à tout allure. Yoite le premier avait remarqué que les années passaient et qu'il ne pouvait pas y changer quoique ce soit. Ses études en langues étrangères étaient derrière lui, il venait d'entamer un cursus dans l'éducation et même si pour l'instant, il s'y plaisait assez bien, il ne cessait de se demander s'il avait le bon choix. Au pire il n'aurait qu'à rechanger, encore une fois, de cursus! Ouvrant son casier d'étudiant où traînaient ça et là des objets en tout genre, Yoite y déposa son sac-à-dos de cours et récupéra son sac de sport, sac usé par le temps, par les mauvais traitements, par l'utilisation tout simplement. Aujourd'hui, il ne se rendait pas au club de natation, ou même celui de karaté, non ... Aujourd'hui, c'était au tour du club de basket et depuis quelques mois, l'enthousiasme était là. Yoite prenait plaisir à jouer, à se dépenser, à imaginer des stratégies, des coups en douce. Il avait toujours un peu de mal à croire qu'il s'était amélioré mais d'après ce cher capitaine, il avait fait de sacrés progrès. Là-dessus, il était prêt à lui donner raison si ça lui faisait plaisir.
Se dirigeant là-bas d'un pas soutenu, Yoite résista à la tentation de partir en vadrouille avec des potes qu'il croisa dans les couloirs. Il était inutile de dire qu'il en avait très envie mais sa santé et son physique importaient davantage. Au diable le basket, c'était simplement le sport qu'il mettait en avant, du moins jusqu'à Septembre si à ce moment-là son corps le satisfaisait. Il était confiant! Le vestiaire était vide quand il arriva mais il remarqua que l'un des casiers où ils se changeaient tous était déjà plein. Sûrement que l'un des jours était déjà présent, déjà sur le terrain en train de s'échauffer. Certains ne vivaient que par ça, d'autres ne savaient pas quoi faire d'autre ... Ce fut au moment où il commença à se changer que Yoite entendit la porte s'ouvrir derrière lui. Par habitude, par curiosité, il tourna les yeux pour mettre un visage sur ce bruit extérieur mais son intérêt retomba aussi vite qu'il avait grimpé : c'était Hisaka. Hisaka? C'était qui? Juste un membre du club de plus, le dernier arrivé entre autre et Yoite ne l'appréciait pas. Mais pas du tout. Techniquement, il ne s'était rien passé entre eux, ils n'avaient même jamais vraiment discuté ensemble mais lors de leur première rencontre au basket, alors que le rebelle avait été enclin à se présenter, à être sympathique, ce petit intello coincé lui avait fait comprendre de ses yeux bridés qu'il ne l'appréciait pas, et surtout qu'il ne voulait pas lui parler, qu'ils n'avaient sûrement rien en commun et tout le blabla habituel. Pas un seul mot, mais ses yeux avaient tout dit. Et depuis ce temps, ils ne faisaient que se toiser, se jauger du regard comme deux chiens mâles qui défendent leur territoire.
Seulement voilà, aujourd'hui il était tout simplement hors de question que Yoite se contente d'un regard aussi méprisant. Il allait lui faire comprendre à qui il avait faire, ce bambin en couche culotte qui ne savait pas sourire. Ils avaient beau faire pratiquement tous partie du groupe des racailles depuis peu, Yoite n'avait pas changé. Il était toujours rebelle, chieur, pervers et têtu mais surtout sociable, sympathique sur la longueur et de bonne foi. Donc, il avait décidé qu'il ne méritait pas ce traitement, ce jugement basé sur ... quoi? Y avait pas moyen de le savoir, ce mec ne savait pas parler! Aussi, quand il eut fini de se changer, il passa à côté d'Hisaka avec autant de mépris dans le regard qu'il lui était possible et se permit, pour la première fois, de lui lancer une petite remarque. Il était temps de jauger son adversaire.
"Je-je crois que la salle de danse, c'est à côté."
Se moquer du bégaiement de quelqu'un rendait Yoite plus bête qu'un homme des cavernes mais il se fichait bien de l'image qu'il pouvait donner. Hisaka allait forcément comprendre le message, intégrer l'idée que leur "haine inconnue" n'était pas qu'une supposition et ... régler ses comptes? Allez savoir! Il était nul en basket mais il avait peut-être ce qu'il fallait dans le pantalon pour venir régler ses problèmes en face! |
| | | Hisaka Rika ♣ Université - 3ème année
Genre : Age : 28 Adresse : 15 Rue du Tatami, Quartier Hebi 640 Multicompte(s) : Hayden Yoshida
KMO :
| Sujet: Re: Au plaisir, l'ami. Dim 5 Avr 2015 - 17:12 | |
| Malentendu Un mois, à quelques détails près, cela fait déjà un mois que j’ai plus ou moins rejoint officiellement le club de basket. Les débuts ont été difficiles, et je ne suis toujours pas motivé à jouer dans cette équipe, mais je n’ai plus vraiment d’excuse pour sécher alors…je fais comme je peux. Mes activités au club de littératures ont été interrompues, Matthew-san m’obligeant à m’entraîner pour me muscle en dehors de mes obligations scolaires. Et puis il faut dire que j’ai toujours assez mal digéré les réactions de mes « camarades » qui n’ont même pas signalé au capitaine du club de basket qu’il parlait trop fort dans un endroit réservé aux gens venus chercher un peu de calme dans ce monde de…Bref, je m’éloigne. Tout ça pour dire que j’ai encore un entraînement ce soir. Ce n’est pas dans mes habitudes, mais je suis en retard de quelques minutes pour la séance, enfin ce n’est pas comme si j’étais pressé, n’est-ce pas ? Enfin, il vaudrait mieux ne pas trop jouer les nerfs d’Ethan, j’aimerais éviter l’esclandre qu’il a fait quand je ne me suis pas présenté la dernière fois…
Je descends les marches quatre à quatre après avoir quitté l’amphithéâtre bondé – heureusement que je suis au fond pour le cours de logique, je suis dehors bien plus vite – et m’arrête dans le hall pour déposer mes affaires dans mon casier, ou plutôt troquer mon sac de cours contre celui de sport. Ceci fait, je me mets en route vers le gymnase où les autres sont sûrement déjà en train de s’entraîner. Tant pis, je ferai quelques tours supplémentaires, que je passe ma soirée à courir seul autour du terrain, ou derrière une balle, ça m’est égal en fait. Les mains dans les poches, je m’avance vers le complexe sportif en esquivant au passage les couples qui commencent à sortir papillonner pour montrer leur amour au monde entier. Allez faire ça ailleurs, franchement. Un soupir plus tard, je me retrouve déjà devant la porte du vestiaire.
En fait, je ne m’attendais pas à voir quelqu’un aussi en retard que moi, mais je n’y prête pas plus attention que ça, je ferme la porte derrière moi et pars m’installer sur un banc libre où je dépose mes affaires de sport. Je n’ai pas vraiment osé le regarder, encore une fois. Udon-san (*) ou je ne sais plus vraiment comment il s’appelle. Enfin, plat de nouilles appétissantes ou non, apparemment il aime un peu trop les gens sous la douche, d’après le capitaine. Quelque part, je n’y crois pas vraiment, mais il y a toujours cette tension et cette gêne qui pèse quand nous nous retrouvons à faire équipe. Ma main se crispe sur la fermeture éclaire de mon sac, pas de quoi s’inquiéter hein, il ne me fera rien. Pourtant il n’y a pas de témoin alors je…Aaah, et si je pouvais juste penser à autre chose ? Je sors mon maillot et mon short, me tends légèrement en retirant ma chemise pour la remplacer par le vêtement de sport. Ma main droite posée sur la boucle de ma ceinture, je m’arrête de respirer au moment où je sens une présence se rapprocher un peu trop de moi.
« Je-je crois que la salle de danse, c’est à côté. »
Qu’est-ce que c’est censé vouloir dire ? Le souffle coupé, je me tourne vers mon équipier sans le regarder, trop intimidé et toujours aussi mal à l’aise en sa présence. Je suis complètement paniqué et confus par cette déclaration, si bien que je suis incapable de comprendre la signification de ses mots. Alors, le plus sincèrement possible, je lui réponds assez innocemment.
« Tu fais p-partie du club de danse Udon-san ? Je ne savais p-pas qu’il y en avait un. »
C’est vrai ça, aux dernières nouvelles il n’y avait pas de club de danse dans le campus, j’ai déjà entendu parler d’un club de pom-pom-girl lors de ma rentrée au lycée, mais il s’est dissolu par manque de membres, avec le temps. Et puis tout à coup, une fois que mon stress est un peu descendu, je fais le lien entre mon bégaiement et ce qu’il vient de dire. Alors c’est à ce jeu là qu’il veut jouer ? Tant mieux pour lui parce que…je n’ai pas vraiment les cartes en main pour pouvoir lui répondre. Et oui, en plus d’être chétif, je n’ai aucune répartie. Enfin, je me suis déjà assez enfoncé, autant continuer en faisant comme si je n’avais pas compris son sous-entendu entre temps.
« Si-si tu dois assister à une séance importante pour ton autre club, je-je peux dire à Matthew-san que tu as un entraînement. »
Bon cette fois c'est beaucoup moins innocent, mais je ne peux juste pas me résoudre à jouer son jeu, et c'est un peu trop tard pour me mettre à l'ignorer, alors autant...me faire passer pour un imbécile jusqu'au bout, il se lassera peut-être avant. En tout cas, je ne suis toujours pas changé. Malgré l'intimidation, je parviens à défaire ma ceinture. Mes mains sont moites, je n'ai pas l'habitude de ce genre de situation. Je fais aussi vite que je peux pour me débarrasser de mon pantalon et mettre mon short, pas super envie de rester en boxer devant quelqu'un d'autre, même si c'est un garçon...Pudeur, quand tu nous tiens. (*) : Pour te dire la vérité, j'ai longtemps crû que le nom de Yoite était "Udon" :x En tout cas j'espère que ma réponse te convient. | |
| | | | Au plaisir, l'ami. | |
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