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 My Hell, in high heels.

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2 participants
AuteurMessage
Zakuro Fea
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
Zakuro Fea


Genre : Non Binaire Lion Coq Age : 30
Adresse : 3, rue la Chance, app. 11, quartier Hiryuu, avec Lawrence E. Swanster.
Compteur 1580
Multicompte(s) : Kojiro Sekigahara

KMO
                                   :

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MessageSujet: My Hell, in high heels.   My Hell, in high heels. EmptySam 8 Fév 2014 - 17:08

My Hell, in high heels.



There’s a place in my mind
No one knows where it hides
And my fantasy is flying
It’s a castle in the sky




    « Qui êtes vous ? »

    C'était une journée qui dans l'éveil de ma conscience, avait pris toute l'ampleur de la considération que j'avais à lui apporter. Une journée qui se révélait écrasante sous l'importance que j'avais à lui accorder, et dans un demi sourire qui se faisait le témoin de mon esprit s'arrachant à la nuit, je m'effrayais par cette totalité de son entièreté. Allongé dans l'idée, m'arrachant à la torpeur d'un hier qui se perdait dans le fond de mon lit, je réfutais l'idée de ne pas être complètement effrayé. Les yeux fermés dans l'ombre d'une journée qui appelait à la fascination, je me livrais complètement à la pensée que cela serait exaltant. Mes respirations portées sur la satisfaction de l'instant, sur la contemplation du mouvement de mes souvenirs, et du déni de l'idée d'effroi, j'avançais en silence dans ma conscience, porté sur le rythme des heures qui avancent. Esquive de mon corps, désinvolte de ma présence, je ne voulais pas faire en sorte, aujourd'hui, d'être là pour d'autres. Il y avait quelque chose à faire, quelque chose à apporter. Un anniversaire à fêter, et indubitablement, le plus important de tous.
    C'était cette journée qui me faisait me perdre dans un doute de l'instant, qui me donnait envie, complètement, de sourire. Mais un sourire qui ne s'offrait pas au monde, un sourire qui ne se laisserait pas visualiser par d'autre consciences que celle à qui je voulais l'offrir, parce que je refusais qu'il y ait de ces gens qui pousseraient sur leur haleine pour me dire « Qu'est-ce qu'il y a ? » A ces gens là, je ne voulais pas offrir de résolution, je ne voulais pas satisfaire l'idée qu'ils soient heureux d'entendre une réponse qu'ils ne comprendraient jamais assez, pas comme je la percevais. C'était cette journée et cet instant d'exaltation à vivre, mais que je repoussais en laissant les heures filer, vivant sans réellement me laisser le temps de me stopper sur une seule seconde, fuyant le temps pour mieux l'appréhender ensuite. J'avais ce sourire silencieux, ce sourire tranquille et poli qui étirait ma bouche en une courbe douce, et tranquille, et qui cachait la profondeur d'un véritable et autre sourire, ancré dans le fond de mon esprit. Sourire d'une contemplation-vérité, d'une sensation qui vibrait sous ma peau, frémissant son énergie sous mon derme et se canalisait en cette bulle qui résidait dans ma poitrine. Une bulle, près de mon cœur, qui battait avec lui ce rythme trop rapide, ce battement fort.

    « Qui êtes vous ? »


    Elle était cette question crachée, violente, qui s'était vu, dominante, s'imposer au milieu de mes pensées, pour accompagner le parallèle qu'il y avait à cette journée. C'était une question à la réponse gardée floue, entre mes lèvres, dans mon sourire social, dans mon regard effleurant celui qui, avec cruauté, l'avait posé. Senta et ses cheveux hérissés, ses intonations coréenne d'un japonais mordant, qui avait voulu déchirer ma cognition pour plonger ses doigts dans l'intellect de la relation, et y trouver la réponse, comprendre ce qu'il cherchait. Et pourtant, il était le plus à même de comprendre, de savoir, s'il faisait seulement l'effort de réfléchir. En s'associant à Kojiro, peut-être bien qu'il n'y aurait même plus la moindre trace pour le doute. Peut-être bien que s'ils s'alliaient pour cette réflexion qui le hantait, il saurait. Est-ce que Kojiro savait ? Assurément. Car jamais il n'y avait plus dangereux que les amis proches. Et Kojiro avait prouvé qu'il était ce danger qu'il pouvait représenter en ayant conscience de sa connaissance. Bien sûr qu'il savait, bien sûr qu'il comprenait. Sinon, il n'aurait pas fait cela. Il n'aurait pas joué ce jeu de pont à la circulation non réciproque entre Kohaku et moi. Il n'aurait pas rendu à Kohaku les devoirs à effectuer. Il n'aurait pas tût son savoir sur la situation de celui-ci quand je venais à tomber, quand je m'étais presque effondré. Il n'avait rien dit, considérant que l'amitié se délimitait à une souffrance dont il était en mesure de calculer les aires. Et je lui en voulais. Je lui en voulais trop pour pousser Senta à aller lui poser la question. Cette question qui me faisait maintenant courir vers une salle de classe.

    Kohaku Joshua Mitsumasa. Salle 405B, troisième étage, aile ouest. Cours de français.
    Chess.

    Et Senta, qui les yeux grondants, marmonnait, en croisant les bras sur sa poitrine :

    « Alors explique moi, parce que je ne comprends pas. Quelle sorte de relation entretiens-tu avec Kohaku ? Explique moi pourquoi depuis ce jour-là tu n'es plus comme avant, et pourquoi il est là ? Explique moi pourquoi ni l'un ni l'autre ne répondez à nos questions, à nos « Qu'avez vous fait ce jour là, ensemble ? ». Explique moi pourquoi vous ne répondez pas, et pourquoi vous ignorez cela comme si nous n'avions pas à savoir, pas à comprendre. Dis moi pourquoi tu le regardes, et pourquoi il te touche. Dis moi pourquoi vous vous comportez un coup comme des gamins dans le bac à sable, et un coup comme des types qui se prennent pour des dieux. Dis moi pourquoi vous êtes toujours ensemble, et lorsque quelqu'un dit que vous êtes amoureux, tu sais dire « non » avec sincérité. Dis moi. Quelle sorte de relation entretenez vous, toi avec Chess, Zakuro ? Qu'est-ce que vous êtes ? Qui êtes vous ? »

    Qui êtes vous.

    Combustion du méthane sur le bout de l'allumette, et claquement de mes talons hauts sur le sol pendant que la boulette de papier prenait feu. Rangeant la boite à allumette dans ma poche, remontant la paire épaisse de lunettes de protection sur mes yeux, bloquant mes cheveux dans la lanière plastifiée, je soulevais le poignet jusqu'au détecteur de fumée, installant l'allumette dans ma bouche, pour ne pas l'abandonner là où des expertises m'auraient trahi. Entre mes doigts, les baguettes à riz maintenait la boulette de papier s'enflammant, et dans la violation du périmètre de perception sensible du détecteur, l'alarme explosa au dessus de moi. Hurlement strident d'un mécanisme de sécurité qui se mit à résonner à tous les étages, je m'en écartais. Récupérant la boulette de papier ente mes doigts protégés par le port d'un gant ignifuge, j'écrasais le papier entre mes doigts, retirant ensuite le gant à l'envers, enveloppant le papier, et jetant le tout dans mon sac à dos scolaire. Les baguettes, glissant entre mes lèvres, humidifiées par la salive, vinrent trouver leur place dans mes cheveux, épinglant mes mèches entre elles, pendant que résonnaient les premiers martèlements de panique autour de moi. Dans les classes, les chaises étaient tirées, et les professeurs ordonnaient les directives de sécurité que tous se devaient de suivre. J'ouvrais la porte de la salle 405B, me glissant dans le mouvement nébuleux des élèves en train de bouger, à la recherche de la silhouette intéressée. Kohaku. Kohaku. Toi.

    « Bonjour toi. »

    Ignorer le monde, ignorer le bruit, mes doigts se déposant sur les lignes d'une mâchoire. Sans abaisser les lunettes de protection, penché au dessus de lui avec ces talons trop chastes pour entrer en comparaison à ses stilettos, déposer mes lèvres sur les siennes. Mes doigts qui glissent sur la surface de cette joue sous laquelle il y a une rangée de dents en mesure de mordre chaque parcelle de mon cognitif, mais pour l'heure, j'en suis à l'effleurement de cette contemplation. Un sourire, celui-là même qui est dans mon esprit depuis le début, et qui vient s'étirer finalement sur sa bouche, avec mes lèvres, puisque mes mains se referment complètement sur lui, pour le serrer contre moi. Aujourd'hui, c'est ton anniversaire, Kohaku. Alors délaissons la tension de ces heures qui ont été trop sombres, trop conflictuelles ; ne serait-ce que pour aujourd'hui. Nous reprendrons demain, si tu veux. Mais aujourd'hui, souris-moi, d'accord ?

    « Joyeux Anniversaire. »

    Absolument.

    « Je ne savais pas quoi t'offrir exactement comme cadeau. Le feu qui n'existe pas, la peur, l'excitation, l'humanité et son effroi de ce qu'il veut maîtriser. Ou un moment de toi, rien que pour toi. Je voulais te regarder. »

    Je voulais te contempler. Je remontais les lunettes sur mon front, satisfait d'avoir réussi à être là, avec lui.

    « Vingt ans. Tu es plus jeune que moi, tu as été majeur dans ton pays avant moi, pourtant. Vingt ans aujourd'hui. Est-ce que tu me permets de répéter une phrase que tu m'as dit le onze août ? »

    Ma main qui glisse sur sa joue, mon pouce qui vient couvrir le pli de sa paupière, doucement, tendrement.

    « Merci d'exister. »

    Toi, toi, mille fois toi. Dans tout ce que tu es, ce que tu as été, et ce que tu seras, et dont je veux me souvenir, et que je veux regarder, à jamais. Et dans ce bruit de confusion tout autour, cette classe énervée, irritée, comme un essaim d'abeille qui grésille ; une bulle que j'instaurais autour de nous deux, pour nous délier de l'univers, pour ce moment entre lui et moi.

    « Merci d'exister. Et si moi je ne sais pas exactement quelle définition apporter à la suite de ces mots, je ferai en sorte de ne jamais la trouver pour ne jamais t'emprisonner dans la temporalité. Merci d'exister et d'être ce qui ne termine pas. Merci d'être toi. Tu es sublime.  »

    […]

    « J'ai fais des crêpes, love. Et Senta a dit qu'il t'apporterait un cadeau. »

    Un sourire, un amusement certain.

    « Oh, et Emmanuel aussi. Il voulait te passer une clef. »

    Mes doigts entre les plis de ma poche, pour une recherche tactile brève, et un bruit de métal. Une chaine qui glisse entre les phalanges, une clé accrochée.

    « Celle des chambres mortuaires. »


    Parce que je crois que si l'on rit de la mort, en en prenant totalement considération, alors nous pouvons rester vivants tout le temps que nous le désirons. Car la mort, la vie, ce sont des choix, n'est-ce pas ? Et que, par définition, par nature, je suis mort par toi, vivant par toi, et que je veux que tu ne meurs pas. Joyeux anniversaire.

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Kohaku Joshua Mitsumasa
♣ Université - 4ème année
Kohaku Joshua Mitsumasa


Genre : Non Binaire Verseau Coq Age : 30
Adresse : Hiryuu : 05 rue de la Chance, app 32 ou la Chambre 110 de l'université ou chez Zakuro.
Compteur 665
Multicompte(s) : Lawrence E. Swanster | Populaire

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MessageSujet: Re: My Hell, in high heels.   My Hell, in high heels. EmptyJeu 3 Avr 2014 - 20:58

[ S T A T I O N N A R Y  B L I S S . ]

Et il y a quelque chose dans ce touché qui m’apaise tout comme il me fige, quelque chose qui gronde et qui ne cesse de vociférer, de s’époumoner. Plus fort que ces regards hurlant, volés à la dérobée, arrachés au plus profond des iris sans fin de Kojiro, plus fort que ces battements de cœur erratiques, que la sensation des ongles s’enfonçant dans la chair translucide de mon poignet. Plus fort que les flammes illuminant d’orangé les contours d’yeux goudronnés. Plus fort que la désolation rampant derrière cette main qui se desserre et qui se noie dans la braise, que ces sirènes qui retentissent et qui n’arrêtent pas, pas, pas, jamais de retentir. Je relève les yeux, des yeux noirs, pas comme ceux de Kojiro, pas comme ceux de . . . de . . . Et il y a quelque chose dans ce touché qui est tellement lui que je m’apaise tout comme je me fige. Je relève les yeux, oui, glisse ma compréhension oculaire sur ses lèvres, sans remonter jusqu’au bleu, le traitre bleu. Mes cils viennent frôler mes pommettes. Il y a quelque chose dans ce touché qui est tellement lui que je n’ai pas la force de le regarder. Un sourire. Pas le mien. Je n’ai pas la force de regarder son présent non plus, même si je le vois danser, gracieux et dépourvu de limite concrète, trop près de moi.

L’apposition d’une célébration qui me renvoi à ces macarons morts dans les escaliers, à mes côtes craquelées d’amusement et à ses cheveux, longs, onyx, doucement enroulés autour de ma langue, de mes dents, qui me ramène à ces plaintes coupées par l’opacité de la fumée, aux cicatrices que je devine encore roses sur mon poignet, près de mes veines. Un frisson pour chaque effleurement, un tremblement pour chaque mot. Mes paupières se relèvent et je sens leur fine et sombre pilosité glisser contre sa peau. Je ne saurais dire quel genre de cacophonie règne dans la classe, je ne saurais dire si l’enseignant nous somme de quitter les lieux. Je bug. Viscéralement. Et mes intestins se tordent  sous l’intensité de son pouce, sous le joug de tout ce qu’il me jette dessus.

Et en une fraction de seconde, si tout ne s’éclaircit pas, il m’apaise comme il me fige et ce désir de fuir, néfaste et persistant s’évanouit. Parce qu’une part de moi réalise, parce qu’une part de moi comprend. Je détruirais ce monde qu’il ne détacherait pas son regard bien longtemps de ma silhouette. Je cligne des yeux, papillonne mes paupières et perce le ballon ciel de ses iris de l’onyx ardu des miens. Une respiration, une absence perçante de réponse, de sourire.

Je me demande si je me lève pour quitter la salle, si je me contente de fondre en larmes ou si j’enfonce mon visage, plus blafard qu’à l’habitude, contre le bois vernis de mon pupitre.

Je ne sais pas. Un peu de tout à la fois, je crois. Je ne veux pas savoir.

Je veux simplement me perdre, dans mes mots, dans ses mots et picorer la poussière d’étoiles qu’il m’a gerbé dessus. Une respiration, une compréhension et, dans le noir d’un placard à balais, l’esquisse d’un sourire.


[ . . . ]


Il y a des crêpes, un fumet tranquille, qui me rappelle les talents moisis de Carter. Il y a la promesse d’un cadeau hypocrite, que je jetterai assurément à la poubelle. Rien au sujet de Kojiro. C’est normal. Après tout, c’est moi qui lui dois la lune. Il y a toutefois la mention d’une carnation sur des lèvres en papier mâché et je ne sais pas si je connais Emmanuel, mais je le connais assurément. Et la clé tourne autour de mon index, lorsque je m’en empare, laissant filtrer des tintements sordides dans la pièce, alors que je me redresse pour quémander des crêpes du regard. Le métal joue une musique scintillante et je rouspète contre l’absence de sirop d’érable. Comme si rien ne s’était passé. Comme si cette crocheteuse légale de serrure ne me donnait pas envie de retourner valdinguer dans les environs de Tokyo.
Mais c’est trop dangereux. Et il n’y aurait rien à voir. Une bouchée, une assiette saisie et des pas qui fuient à nouveau. Lentement. Parce que je ne suis pas prêt, parce que j’ai encore besoin de rassembler le puzzle.

« Elle s’appelait Mei, Zakuro. »

Et elle voulait voler un peu trop haut.


[ . . . ]


Il n’y a ni de bonjour toi, ni de sourire torve pour expliquer ma manœuvre, juste cette entrée banale dans l’homeroom de la classe 4A qui ne m’a pas vue depuis près d’un mois, sous les yeux de Saito. Juste cette avancée jusqu’à un pupitre autre que le mien, et cet étalage de mes cuisses sur les siennes. Je ne le regarde pas vraiment, mais j’appuis mon menton sur sa tête, fixant le bureau de Kojiro, qui traine plus loin derrière, d’au travers un halo capillaire poivre et neige.

Mes doigts glissent contre la gorge du ciel, et les explications viendront peut-être plus tard, peut-être jamais. Je remonte lentement, délibérément, jusqu’à sa mâchoire. Mes yeux quittent la forme adjuvante de Kojiro pour se perdre dans le noir hirsute de celle de Zakuro. J’inspire. Je me détourne et courbe le dos contre ses côtes, appuie les vertèbres de mon cou contre les tendons reliant sa tête à ses épaules.

Et je reste là. Je ne bouge pas.

Sans un mot.

Stationnaire.

Ça va.



Note de l'administration : Sujet archivé le 22/08/2016
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