Welcome Hell'jun

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Une nouvelle journée se lève sur la belle ville de Keimoo, le soleil est au rendez-vous, et les oiseaux se mettent a gazouiller. Jun ouvre les yeux pour ce jour qu'elle attendait depuis longtemps, celui de son entrée à l'académie Keimoo, enfin la petite gothique se retrouverait en contact avec des jeunes de son âge, libre de son cocon familial, depuis près de 3 ans à suivre des cours à domicile, Jun ne supportait plus cette situation, cet isolement, même si cela allait chez elle. Elle resta dans son lit à fixer le plafond de sa chambre, l'esprit tranquille et vide de toute pensée, juste une pointe d'excitation parcourant son corps de la tête aux pieds, au bout d'un moment elle décida de se lever. La belle était habillée d'une nuisette de couleur noire, avec des dentelles blanche aux extrémités du vêtement, ses cheveux étaient attachés en queue de cheval afin d'avoir le moins de noeuds possible, elle enfila ses chaussons et alla directement dans sa salle de bain afin de prendre une douche. Elle sortit une demi-heure après vêtu d'un corset noir surmonté de frisette blanche allant du haut au bas de son corps, elle portait une jupe gothique ample à dentelle bleu nuit, et une paire de talon compensé avec une rose rouge en tissu. Jun se dirigea vers sa table de chevet, ouvra le premier tiroir pour en sortir un ruban orné d'une rose qu'elle mit autour de son cou, son visage était maquillé très légèrement, juste du rouge à lèvre noir, et du noir autour des yeux, pas besoin de fond de teint, car son teint porcelaine lui allait à ravir. Elle sortit de sa chambre, et descendit les marches de sa demeure, les écouteurs à ses oreilles, elle écoutait son groupe préféré "Bullet for Valentine", elle arriva dans la cuisine où sa mère était assise sur le bar entrain de prendre son petit déjeuner.

"Bonjour Junny, tu as bien dormi? Jun? Tu as encore des écouteurs! Retire moi ça"

"Qu'est ce qu'il y a maman? Oui ça va, j'ai faim!*Pfff peut même pas écouter de la musique tranquillement*"

Sa mère lui servi le petit déjeuner, Jun aimait les california rolls dès le matin ce qui pouvait sembler bizarre, mais c'est tout ce qu'elle pouvait avaler le matin avec sa tasse de thé au jasmin. La jeune adolescente remit ses écouteurs s'isolant de toute conversation, ce qui désespéra sa mère, mais cette dernière connaissait sa fille, même si leur rapport c'était amélioré depuis 3 ans, la gothique n'aimait pas les rapports humains dès le matin, elle avait besoin de son cocon pour se réveiller. Après avoir fini son petit déjeuner elle enleva enfin ses écouteurs pour s'adresser à sa mère.

"Maman est-ce que la limousine est prête, je ne voudrais pas arriver en retard pour mon premier jour?!"

"Oui ne t'inquiète pas ma chérie, tu ne seras pas en retard... Quelque chose ne vas pas?"

"Non rien... Enfin je me disais, si j'avais ma voiture personnelle avec mon chauffeur ça serait mieux, non? Au moins tu pourrais utiliser la limousine sans te soucier de savoir s'il faut aller me chercher"

"J'en discuterais avec ton père, mais je sais pas s'il voudra."

"Merci maman, je me contenterai d'une berline pour faire moins voyant."

Jun savait y faire avec les gens, elle afficha un sourire d'ange à sa mère, et lui susurra des belles paroles pour la faire pencher une bonne fois pour toutes en sa faveur, puis elle partit de la cuisine en direction de sa chambre. Il était l'heure de partir, elle prit son sac sur son bureau redescendit les escaliers jusqu'au hall d'entrée où son chauffeur l'attendait pour partir, ce dernier se courba devant elle avec un simple "Bonjour mademoiselle Jun" et prit son sac. Jun habitait dans la résidence chic de Keimoo, dans l'un de ces manoirs de bourgeois, elle ne se vantait pas de la richesse de sa famille, même si son attitude hautaine et ses caprices enfantins trahissait ses origines. Elle descendit l'escalier en marbre de sa cour et longea l'allée du somptueux jardin du manoir, sa mère étant une femme au foyer affectionnait les fleurs, et surtout les roses, plante prédominante dans son jardin. Le portail électrique en fer forgé s'ouvrit devant elle où l'attendait la limousine de la famille, le chauffeur lui ouvrit la porte et alla ensuite s'installer au volant. La voiture se mit a démarer, Jun ferma la vitre séparant le chauffeur de la demoiselle, elle voulait rester seule. Ils quittèrent la résidence bourgeoise en direction du coeur de la ville, l'académie. Les paysages défilèrent devant l'adolescente qui avait remis ses écouteurs pour se plonger dans ses pensées, comment se passerait la rentrée? Arriverait-elle à ses fins? Beaucoup de questions passèrent dans son esprit, pendant ce temps le décor changeait autour d'elle, passant du quartier chic au quartier populaire, les immeubles se succédèrent, les gens dans la rue n'avaient rien avoir avec ceux de son quartier, Jun appréciait ce changement, la sortant de ses pensées, elle vérifia une dernière fois son look, avant d'arriver au lycée *Nous y voilà enfin!*. L'académie Keimoo était une grande école, elle avait ouvert depuis quelques temps une université en plus du lycée reliées par une passerelle, ses jardins étaient fleuris, et d'autres bâtiment comme le réfectoire et la bibliothèque se dessinaient à part des bâtiments de cours. La limousine s'arrêta devant le portail du lycée, le chauffeur s'en alla ouvrir la porte à Jun, qui en sortit aussitôt, soudain les bruits étouffés de l'extérieur s'amplifièrent, on pouvait entendre le faible gazouillement des oiseaux derrière les cris des étudiants se trouvant devant et dans l'académie.

"Mademoiselle Akutora, si vous le permettez je vais m'en aller, votre mère m'attend"

"Vous pouvez y aller, Iniaki"

Alors que la limousine partait, Jun resta plantée sur place observant sa nouvelle école, on pouvait apercevoir des élèves étendus dans l'herbe, pendant que d'autres couraient pour rejoindre leur salle de cours, et certains jouaient entre eux. Revenant à ses esprits la gothique se mit à marcher en direction de l'administration pour s'y présenter, elle passa le portail, et fut bousculée par un élève, ce dernier s'excusa affichant un sourire niais. Jun le dévisagea de haut en bas, et émis un bref signe de tête avant de s'en aller, il ne semblait pas intéressant de lui parler, à quoi bon perdre son temps à vouloir entamer une conversation. L'académie semblait empreins de vive émotion dégagée par ses résidents, un mélange d'euphorie, de joie de vivre et de stress intense, mais l'adolescente ne s'en soucia guère, elle verrait bien après avant tout, il fallait intégrer officiellement le lycée, elle se mit donc à traverser l'allée.

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« Dreling, Dre-dreling … »

Une main sortit de son cocon de couvertures et s’avança à tâtons à la recherche de l’importun bruyant. Malheureusement, la rencontre entre la main et le réveil fut des plus brutales. Ce dernier tomba ; tout bêtement. La rencontre avec le sol produisit un son des plus intéressants, délicieux mélanges de rouages abimés et d’électronique malmenée. Le « dreling, dreling » du téléphone se transforma en un disgracieux « crrrrrrrrrrrrr » ponctué de « tuuuuut » stridents. Les éléments semblant s’être ligués contre elle, la demoiselle se trouva forcée de se lever. Des jurons norvégiens aux lèvres, elle entreprit de frapper le malheureux réveil jusqu’à ce qu’il se taise. Elle l’abandonna ensuite à son sort, se lamentant sur le sien.

Elle s’assit sur son lit, consternée. Le défunt réveil indiquait l’heure de son décès : un six et deux zéros, bien ronds. Une moue boudeuse aux lèvres la jeune fille retourna les restes de l’appareil afin de ne plus voir ces chiffres fatidiques. Qu’elle plaie … Il était six heures du matin, elle devait se lever pour aller en cours. Il fallait qu’elle se prépare, et aujourd’hui, elle ne pouvait pas se permettre d’arriver en retard, ou mieux, de sécher. En effet, elle allait faire ses premiers pas dans son nouveau lycée. Pour cela, il fallait qu’elle mette la chance de son côté. Au vu de son réveil, cela semblait, toutefois, très mal partit.

Après deux longues inspirations pour calmer son rythme cardiaque échauffé, elle arracha plus qu’elle nota son pyjama. Dans un même mouvement, elle enfila un vieux jogging et un débardeur usé, attacha sa longue tignasse en un chignon désordonné et noua une paire de tennis à ses pieds. Fin prête, elle quitta le dortoir et rejoignit le terrain d’athlétisme. Elle n’aimait pas vraiment courir en rond mais aujourd’hui, faute de mieux, se contenterait de cela.

La demie heure de course passa vite et Wallen pu retourner dans sa chambre afin de se préparer. Ayant beaucoup sué, elle apprécia tout particulièrement la douche à la vanille. Elle ne prit pas de shampoing ayant la flemme de devoir sécher sa longue tignasse. Elle le regretta cependant lorsqu’elle se retrouva face au miroir avec pour mission de devoir la démêler. Une fois l’exploit achevé, un autre problème lui sauta aux yeux : elle avait du dormir la tête écrasée contre l’oreiller. En effet, sa frange se la jouait danseuse contorsionniste et rebiquait dans tous les sens. Un peu d’eau et de laque remit la libertine dans le droit chemin et Wallen pu s’attaquer à son maquillage. Crayon noir, fard noir, eye-liner … noir et, enfin, mascara … tout aussi noir. Le mascara fut, bien entendu, appliqué par une demoiselle ayant la bouche grande ouverte et l’œil à demi fermé de peur que la brosse ne le lui perfore.

Se mirant dans le miroir, elle se sourit de ses lèvres transparentes et fut satisfaite du résultat. Elle se rendit alors compte d’un problème de taille. Effectivement, ses cheveux étaient bien peignés, sa peau toute propre et ses yeux impeccablement maquillés mais elle avait omit le plus important … et oui, Wallen était encore à poil ! Soupirant en se rendant compte de cet oubli, la jeune fille retourna dans sa chambre ou elle enfila soutien-gorge et petite culotte, l’ensemble noir et en dentelle, très … classe ! Continuant sur sa lancée elle décida que ce serait une journée classée sous le signe du noir. Une jolie robe en velours à manches courtes et ballons, à jupe froncée et jupon en dentelle fut son choix. Elle noua un serre taille en velours et satin par-dessus la robe, enfila des bas noir à bordure en dentelles et compléta sa tenue par une paire de rocking horse qu’elle noua jusqu’à ses genoux.

Avant de partir, elle refit son lit, rangea la salle de bain et plia son pyjama. Puis, elle attrapa son sac, y fourra en vrac des crayons et des feuilles et quitta la chambre. Elle ferma la porte à clé et descendit l’escalier en sifflotant un air d’un groupe finlandais qu’elle appréciait tout particulièrement. A ce moment, son téléphone sonna. La demoiselle regarda l’appelant et eut un froncement de sourcils. C’était son père. Elle émit un grognement et se décida à prendre l’appel. Elle répondit en Norvégien, sur un ton excédé.

« Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii … Oui, ça va … Oui je vais bien … Oui je suis contente que tu m’appelle … Non ça ne me dérange pas … Mais si je te le jure … Mais je mens pas … Non tu ne me dérange pas … Mais si je te le dis … Non je ne suis pas stressée … Oui tu me manque … Non pas un peu … Oui tu me manque beaucoup … Non je ne mens pas … Non tu ne me dérange pas … Mais non, là je vais en cours … »

C’était un véritable dialogue de sourd, Wallen commençait à en avoir vraiment marre et son ton se faisait de plus en plus sec. Son père ne s’en rendait absolument pas compte, perdu dans des délires profonds qui étaient les siens. Au fur et à mesure qu’elle parlait avec son père, la jeune fille se rapprochait de l’école, elle devait passer au secrétariat chercher des papiers qu’il lui manquait pour la rentrée. Elle attendait notamment avec une certaine impatience de recevoir son emploi du temps. Elle regardait d’un air morne les élèves autour d’elle, ce serait avec ces personnes qu’elle allait vivre pour la durée d’une année, cela ne lui faisait, cependant, ni chaud ni froid. Une jeune fille attira son attention, sans doute parce qu’elle portait une tenue ayant quelques similitudes avec Wan. Son regard s’attarda sur la jeune fille qui selon toute vraisemblance semblait japonaise. Elle contempla sa bousculade et un sourire moqueur orna ses lèvres peinturlurées en violet (elle avait mit du rouge à lèvre juste après s’être habillée). L’autre jeune fille habillée en noir marchait quelques pas derrière elle. Elle semblait se diriger dans la même direction que Wan. Cette dernière assena à son père quelques phases courroucées et éteignit le portable d’un clappement sec.

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Désolé pas d'inspiration ce soir, j'essaierai de faire mieux la prochaine fois A25

Alors qu'elle continuait son chemin, Jun entendit à quelques pas devant elle une autre fille s'exciter au téléphone après quelqu'un, puis claqua d'un coup sec son téléphone avant de continuer. *Intéressant... Voyons voir.* L'adolescente observa la jeune fille, son style semblait similaire au siens même si elle n'aurait pas portée ça pour venir en cours, elle était maquillée très légèrement révélant sa véritable beauté aux gens qui l'entourait ce qui signifiait sûrement qu'elle n'avait aucun complexe avec elle-même *A première vue, elle ferait une cible parfaite...*, Jun continua de la suivre pour savoir où elle se dirigeait, après un moment elle en conclut que l'adolescente se dirigeait vers le secrétariat tout comme elle. La gothique décida de prendre contact avec elle pour faire connaissance, mais comment? Il fallait réfléchir vite, car d'ici 5 min les 2 filles arriveraient au bureau. Soudain elle eut une idée.

"Excuse moi, tu sais où se trouve le bureau du secrétariat?"

Wan se retourna est dévisagea son interlocutrice, cette dernière put constater qu'elle avait raison, la creepie était habillée d'une robe noire en velours à manche courte, et à dentelle, autour de sa taille était nouée un serre taille en velours et satin, lui aussi noir d'ailleurs, elle portait aussi des bas noirs chaussée d'une paire de rocking horse. Pour ce qui est de son visage, elle était maquillée simplement, crayon noir, fard noir, eye-liner … noir et, enfin, mascara … tout aussi noir, son style lui allait bien soi-disant en passant. Jun put aussi constater que Wallen était belle, une chevelure dorée, des yeux d'une intense couleur bleu, et physiquement elle était très mince. Jun avança plus près d'elle d'un pas lent par précaution, et tendit sa main à la creepie avec son fameux sourire angélique.

"Pardon! Je me suis pas présentée, je me nomme Jun Akutora, mais tu peux m'appeller Juny, Hell'Jun, ou comme tu veux!"

Jun continua à tendre sa main attendant que son interlocutrice réponds à ses avances, mais cette dernière semblait sceptique, la gothique ne relâcha pas son sourire après tout c'était l'un de ses atouts le plus précieux, elle avait réussi par le passé à faire craquer plus d'un, son père en était la première victime, Jun savait y faire pour obtenir ce qu'elle désirait sûrement parce qu'elle avait été éduquée ainsi, pour être une gagnante, une manipulatrice, une dominatrice. *Prends ma main!* Le temps semblaient s'être arrêtés autour des 2 filles, tout du moins le bruit s'estompait comme un acouphène, au bout d'un moment la gothique secoua légèrement la tête pour reprendre ses esprits, Wan semblait dégager une aura puissante, ce qui surprit Jun sur le coup, mais cette dernière vu ça comme un challenge encore plus excitant.

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Wan ruminait … Cela ne lui plaisait pas, l’attitude de son père l’hérissait. Elle avait elle-même choisit ce lycée, elle avait voulu y aller. Son père ne pouvait savoir la raison qui l’avait poussée à vouloir partir au japon alors, pourquoi s’inquiétait-il ? Non, il ne pouvait savoir, personne ne savait même pas le principal concerné. Si cela se savait … Wan frissonna, qu’elle honte pour elle-même ! Qu’elle honte … Jamais elle ne pourrait s’en remettre. Mais il fallait chasser ces sombres pensées, personne ne le saurait, elle savait trop bien dissimuler ses sentiments ! Pourtant son père paraissait inquiet.

Wan ne pouvait comprendre que si son père était inquiet c’était tout simplement parce que sa fille chérie était partie si loin. Et sur un coup de tête. Il se doutait que la raison de sa destination lointaine concernait sa belle-mère mais jamais il n’aurait pu imaginer que le fils de celle-ci était impliqué. Non, les deux adolescents s’entendaient si bien. Cela paraissait impensable. Ainsi, il était inquiet pour sa fille. Elle parlait japonais, il le savait, et bien même. Mais tout de même, le Japon était un pays lointain, ayant des mœurs bien différents de ceux de l’Angleterre. Il doutait que Wan puisse s’intégrer. Et pour cela, il s’inquiétait. Il n’avait jamais était séparé par une aussi grande distance de sa fille. Et pour cela, il s’inquiétait. Il regrettait de ne pas s’être occupé d’elle lorsqu’elle était plus jeune, il aurait aimé être plus proche d’elle. Et pour cela … il s’inquiétait. Mais il ne pouvait pas faire grand-chose. Wan savait être convaincante, il avait été convaincu. Il se retrouvait, ainsi, à payer pour sa fille, un lycée aux droits d’inscription faramineux. Mais, que n’aurait-il pas fait pour l’enfant de son premier amour ?

Wan grommelait entre ses dents, il devenait papa poule ? De quel droit se mêlait-il de sa vie ? De quel droit tentait-il de gouverner sa vie ? Elle n’arrivait pas à comprendre son attitude, deux jours qu’elle était au Japon et il l’avait déjà appelé une bonne demi-douzaine de fois. Tout son crédit allait disparaître en fumée. Elle était plongée dans ses pensées noires lorsqu’une voix l’interpella. La langue utilisée était le japonais. L’accent était japonais, la voix délicate et quelque peu précieuse, révélant la nature aisée de la créature qui lui parlait. Wallen souffla une fois longuement et se composa un visage de circonstance. Elle devait paraître sympathique il le fallait. Cette créature serait le premier rapport de Wallen avec un autre élève de l’académie.

Lorsqu’elle se sentit prête à faire bonne figure, Wan se retourna. Elle planta ses prunelles délavées dans les yeux noisette d’une jeune fille. Elle la reconnu de suite comme étant la gothique qui s’était faite bousculer. Ses lèvres tentèrent un sourire sympathique mais elle douta d’y être parvenu. Wan n’était pas quelqu’un de sociable même si la personne face à elle semblait être doué d’un certain goût vestimentaire (la chose la plus importante pour cette demoiselle). A présent qu’elle pouvait la dévisager sans paraître trop curieuse, elle remarqua le visage de porcelaine délicatement ciselé de la jeune fille, sa curieuse beauté (que Wan attribua à ses origines nippones) et sa longue chevelure tombant dans son dos tel un rideau de soie. Elle apprécia l’ensemble harmonieux que formait le tout.

Avant qu’elle n’ait eut le temps de répondre, la jeune fille lui tendit une main et se présenta. Wan eut un sourire en entendant le surnom de la jeune fille : »Hell’Jun », un surnom anglais et qui s’accordait parfaitement à son style vestimentaire. Le sourire de la jeune fille était extrêmement prenant. Wan lui trouva cependant un petit air fausset. Elle souriait peut-être un peu trop. Après, elle avait tendance à trouver toute personne sympathique suspecte. Non, elle n’était vraiment pas sociable, en définitive. L’autre point étrange chez cette jeune fille c’était ce désir de lui serrer la main. Jamais Wallen n’avait vu ça entre gens de son âge. Chez elle, soit on faisait la bise, soit on ne faisait rien. Serrer la main était réservé aux hommes ou aux personnes étant un rien plus âgées. Dans tous les cas, Wan se refusait à devenir adulte. Elle ne daigna donc pas serrer la main de la jeune fille. Dans un fort accent Norvégien, la jeune fille s’expliqua. Son japonais était loin d’être parfait car la demoiselle n’avait pas vraiment l’habitude de parler cette langue (1).

« Je suis désolée, dans mon pays on ne se serre pas la main, si l’on veut saluer une personne, soit on lui fait une bise, soit l’ont ne fait rien. J’ai encore un peu de mal à m’accoutumer à vos coutumes, aussi essaie de m’excuser. »

Sa dernière phrase fut agrémentée d’un léger sourire flottant. Le meilleure sourire qu’elle pouvait offrir, du moins, pour le moment. Elle réfléchit aussi à la façon dont elle devait se présenter. Elle doutait que la japonaise arrive à se souvenir de son prénom aux consonances étrangères, elle-même avait déjà oublié son nom de famille ! Elle pouvait donner son prénom, et son surnom, de cette façon elle resterait dans les mêmes tons que Hell’Jun … Après une courte réflexion, elle décida de dire en qu’elle année elle se trouvait, à défaut de pouvoir donner sa classe.

« Je m’appelle Wallen, mais tu peux m’appeler Wan, je préfère. J’entre dans cette école pour y passer ma quatrième année. »

Elle avait essayé de mettre un peu de conviction dans ce qu’elle racontait. Pourtant elle n’était pas sûre d’y être parvenu à la perfection. Cette jeune fille l’intriguait. Elle avait véritablement un magnifique sourire. Ce sourire embellissait son visage. S’en était étonnant ! Après quelques instants ou les deux jeunes filles s’observèrent, Wan finit par se rappeler ou se trouvait le secrétariat. Elle eut à nouveau un pauvre petit sourire, ainsi elle avait deviné juste.

« Je me rends au secrétariat, je peux t’y accompagner. Je dois y passer afin de récupérer mon emploi du temps, et un plan. »

Elle s’arrêta presque étonnée. Elle devenait loquace apparemment, un grand progrès ! Il y eut un nouveau silence durant lequel Wan se sentit tout à coup un peu vide. D’un geste précipité, elle plongea la main dans son sac et ses doigts se mêlèrent voluptueusement dans la chaîne dorée de son pendule. Un léger soupir de contentement franchit ses lèvres. Un autre mauvais point pour son père. L’agacement qu’il lui avait fait ressentir lui avait presque fait oublier son cher pendule.

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(1) Après plusieurs tentatives pour essayer de créer un discours pas trop stupide tout en étant bourré de fautes, j’abandonne U_U Disons qu’il faut imaginer XP