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 Trois lycéens, des devoirs, une salle d'étude [ Kaori, Kanon]

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Hisaka Rika
♣ Université - 3ème année
Hisaka Rika


Genre : Masculin Poissons Rat Age : 28
Adresse : 15 Rue du Tatami, Quartier Hebi
Compteur 640
Multicompte(s) : Hayden Yoshida

KMO
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MessageSujet: Trois lycéens, des devoirs, une salle d'étude [ Kaori, Kanon]   Trois lycéens, des devoirs, une salle d'étude [ Kaori, Kanon] EmptyLun 5 Aoû 2013 - 20:42

Tic toc, j’ai l’impression que le temps ne passe pas dans cette salle de classe, ma respiration s’accélère à chaque fois qu’une seconde passe tant j’attends cette sonnerie, allez…Plus que cinq minutes. Aujourd’hui encore, j’ai le bonheur d’avoir cours de Japonais en dernière heure. J’étouffe au milieu de cette société, de cette salle de classe, j’ai envie de me lever et de partir comme si rien n’était mais il me manque quelque chose, le courage très certainement. J’ai beau me révolter contre le monde entier dans ma tête, je n’agis jamais pour y parvenir, je ne suis qu’une personne passive après tout, pas un révolutionnaire – ou un inconscient, ça dépend du point de vue – alors faisons comme si rien ne me dérangeait.

La voix du professeur fait écho dans ma tête, ça doit bien faire dix minutes que j’ai cessé de prendre des notes et je considère comme ça comme un record puisque les autres ne semblent pas avoir écrit quoique ce soit depuis le début de l’heure. Plus que quatre minutes, un brouhaha s’élève derrière moi, la tension se lève pour la plupart des gens de ma classe sauf pour moi, j’ai envie, non…J’ai besoin de m’évader. Je ne les supporte plus, eux, depuis que je suis arrivé dans cette école, je ne leur ai jamais adressé la parole. Parce que je les méprise ? Peut-être, mais j’ai surtout la flemme alors je me contente de rester effacé pour ne plus m’attirer de problèmes.

La sonnerie retentit enfin, j’attends que mes camarades de classe aient fini de ranger leurs affaires pour me lever. La plupart des élèves ont quitté notre salle, il n’y a plus que deux personnes qui s’attardent à discuter avec le professeur alors que je hisse mon sac sur mon épaule gauche. Je pars sans dire un mot, comme prévu, en dehors de quelques étudiants qui papillonnent dans les couloirs, il n’y a personne. Les racailles sont certainement déjà dans la cour en train de fumer ou de tabasser un innocent pour le plaisir de se sentir supérieur.

Je jette un rapide coup d’œil à mon agenda et pousse un long soupir, j’ai encore une rédaction d’Anglais à faire pour après-demain, j’ai intérêt à commencer aujourd’hui si je ne veux pas être débordé demain. Je me dirige donc naturellement vers une des salles ouvertes qui sert de salle d’étude pour les élèves étant donné que je n’ai pas envie d’aller dans les endroits trop fréquentés. En général, les autres lycéens préfèrent rester une bonne heure dans la cour pour discuter puis ils font leurs devoirs – ou pas – ensemble sur un banc ou dans la salle commune. Je suis un des rares à fréquenter ce lieu, enfin…ce n’est pas plus mal quand j’y pense, je ne supporterais sûrement pas de voir les gens de ma classe en dehors des heures de cours normales.

Mon téléphone vibre dans ma poche, ma sœur n’arrêtera donc jamais de m’envoyer un message pour tout et n’importe quoi ? J’ignore sa tentative de me joindre et pénètre dans la salle d’étude et ferme la porte derrière moi. Il n’y a qu’une seule personne assise au premier rang et pas de surveillant pour la peine. Je m’assois vers le fond de la classe et déballe mes affaires sur la table où des mots d’amour sont gravés au compas. Une feuille, de quoi écrire, mon sujet de rédaction, après avoir rempli le formulaire habituel (date, NOM, prénom, classe), je fais tourner mon crayon entre mes doigts, franchement je ne suis pas inspiré ce soir.

« Your ideal life » ces mots résonnent dans ma tête au point de me donner le tournis, je n’arrive pas vraiment à décrire ce que pourrait être la vie idéale sans évoquer le fait que j’aimerais que la plupart des élèves de ma classe disparaissent d’un claquement de doigts. Un léger sourire s’inscrit sur mes lèvres au moment où ces pensées effleurent mon esprit, je ne peux définitivement pas dire ça, mais alors…Quoi ? Je m’adosse au mur présent sur ma gauche et bâille, il n’y a pas un seul mot qui me vienne, c’est pourquoi je ne peux m’empêcher de poser la tête contre le mur froid.

Quelques secondes après, je me remets sérieusement au travail en essayant d’imaginer comment je pourrais commencer sans dévier sur du hors-sujet. « Ideal life will be mine » hum franchement, ça le fait pas. Je griffonne quelques mots sur mon brouillon afin de faire un plan mais finalement ça ne mène pas à grand-chose, du moins pas à quelque chose que je pourrai rendre à mon professeur « A lot of food », « Saving my energy », « avoid people », « Money », « not too much effort ». Devrais-je donc de nouveau passer par la case de l’hypocrisie ? Un truc bien cucul du genre « Je veux me marier, avoir plein d’enfants avec la femme que j’aime, avoir une grande maison, deux chiens, un chat et trois poissons rouges. » Cette vie, vraiment très peu pour moi.

J’entends la porte s’ouvrir derrière moi, pour être honnête n’importe quoi pourrait me distraire tant je galère à écrire quelque chose de potable ce soir. Je ne fais pas attention à la personne qui entre et me retourne presque directement après avoir vu la silhouette féminine – oui j’ai quand même remarqué que c’est une fille - se diriger vers les derniers rangs. Enfin, je l’entends s’assoir pas très loin de moi, je décide de revenir à ma rédaction lorsque soudainement, ma mine se brise sous la pression que je lui impose. Je fouille dans mon sac et comme par hasard, j’ai oublié mon taille-crayon.

Un choix s’offre alors à moi, soit je demande à quelqu’un de me prêter le sien, soit je vais à l’internat chercher le mien. En ce qui concerne la première option, je suis bien trop renfermé pour emprunter quoique ce soit à un( e ) inconnu( e ) et pour la seconde option, je trouve que ma chambre est bien trop loin pour que je me déplace. Pris au dépourvu, je décide d’agir, j’essaie de sourire de manière forcée puis demande à la fille qui se trouve à un rang de moi.

« Excuse-moi, tu n’aurais pas un taille-crayon à me prêter s’il-te-plaît ? »

Les lèvres serrées, les yeux légèrement plus plissés qu'à la normale, un faux-sourire aimable, les mains tremblantes sous la table, j'ai l'impression que je n'ai pas de chance aujourd'hui. Enfin, est-ce que ça change des autres jours ?
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MessageSujet: Re: Trois lycéens, des devoirs, une salle d'étude [ Kaori, Kanon]   Trois lycéens, des devoirs, une salle d'étude [ Kaori, Kanon] EmptyJeu 8 Aoû 2013 - 12:08

Ca n'était pas une fuite, non. Ca ne l'a jamais été. Mais aujourd'hui, la jeune sylphide n'était pas d'humeur, pas comme à l'accoutumée. D'ordinaire si enjouée et volcanique, elle voulait juste qu'on lui foute la paix, pour une fois. Mais la journée n'avait pas été de tout repos. Mais y avait-il seulement un instant de repos pour cette punk ? Peut-être quand les instruments et la musique parlaient pour elle... Cela dit, son avis était qu'ils ne parlaient pas pour elle, mais étaient SA voix. La nuance est fondamentale. Toujours est-il que la journée avait commencée, avec un t-shirt noir débraillé, sur lequel rien n'était inscrit. Kanon se surprenait à mettre des vêtements de moins en moins excentriques. Elle aurait tant voulu porter une longue robe, toute aussi noire par ailleurs, mais ses dernières retrouvailles avec les surveillants, lassés de voir qu'elle prenait un malin plaisir à ignorer leurs consignes, avaient fait qu'elle s'était retrouvé un peu trop dans un certain bureau, auprès d'un certain CPE. Même si elle appréciait ces moments de manière aucunement malsaine, il fallait avouer qu'elle préférait alrgement tester Ryosuke sur une bagarre, plutôt que sur sa tenue vestimentaire, jugée "incorrecte" voir "indécente" pour les esprits étriqués. Pourquoi ne pouvait-on s'habiller simplement comme on le désirait ?

Aujourd'hui, c'était une ombre. Bien que son visage exprimait une aigreur telle qu'une aura noire semblait la suivre partout où elle allait. Son t-shirt renforçait peut-être bien cette attitude... Quelqu'un avait même commencé à la chercher, quelque part aux alentours de midi. Elle avait levé les yeux vers lui, gratifiant l'importun d'un regard orageux. Mais cela ne l'avait pas découragé, et l'imprudent avait continué plus encore dans son erreur. Cependant, elle avait manifestement une petite réputation de bagarreuse, puisqu'au moment où elle avait serré et levé le poing, l'autre avait finalement tourné les talons. Pathétique petit imbécile, incapable d'assumer ses erreurs.

Assumer... finalement, c'était la raison qui faisait que la dulcinée de noir vêtu se retrouvait dans la salle d'étude. A force de provoquer des surveillants et de frapper des étudiants (ce qui était préférable à l'inverse, cela dit, frapper des surveillants ?) elle avait commencé à prendre un retard non négligeable sur son année. Obsédée, harcelée par ses pensées envers le CPE, elle ne prêtait plus grande attention à ses cours. Il fallait y remédier, selon certains professeurs, et c'est tout naturellement qu'elle s'était retrouvée avec un devoir supplémentaire de mathématiques.

Maugréant intérieurement, elle pénétra dans la salle d'étude, jetant un vague regard dépité sur l'assemblée, composée en tout et pour tout de deux étudiants déjà présents. Kanon ne prête pas mêmea ttention à qui est là, même si elle peut les connaître. Ses pensées noircies lui indiquent de faire ce devoir de maths afin de s'en débarasser. Elle pourra toujours faire un tour au club de boxe pour se défouler ensuite. Ca n'est pas une mauvaise idée.

Kanon Watanabe, 4-A, la date sont inscrites. Sans réfléchir le moins du monde, la fleur de lotus nocturne s'installe non loin du fond. Peut-être une habitude pour être plus tranquille, et moins dévisagée ? Elle sort alors l'enjeu du moment, un magnifique feuillet d'exercices inutiles. Inutiles, car à quoi lui serviront les mathématiques dans sa vie, cette vie qu'elle juge future et pour alquelle elle se battra ? Mais elle pourrait s'y battre en réussissant les maths, pense-t-elle fugitivement, ce qui finit par renforcer son marasme latent.

Un bruit sec de mine cassée retentit derrière elle, alors qu'elle allait attaquer la première question du premier exercice. Ce bruit lui donne envie de grogner, mais la punk se retient. Ce serait stupide et inutile. Et soudain, une voix brise le silence déjà miné par le crayon, une voix qui retentit aux oreilles de la chanteuse comme un papier que l'on déchire :

"Excuse-moi, tu n’aurais pas un taille-crayon à me prêter s’il-te-plaît ?"

Kanon se retourne lentement, exaspérée, son regard exprimant toute la mauvaise humeur contenue dans cette journée, avant de s'exprimer sur un ton qu'elle veut neutre :

"Ouaip. J'en ai un. Bon, d'accord, je te le prête. Mais une fois seulement."

Au moins parvient-elle à ne pas être trop aggressive. Et puis, elle ne connaît pas ce jeune garçon, quel grief peut-elle avoir contre lui ? Jetant un coup d'oeil au travail de l'adolescent après s'être emparée de son taille-crayon pour le lui soumettre, elle ne peut s'abstenir de commenter.

"De l'anglais. Je préfèrerais faire ça plutôt que ce fichu devoir de Maths. ... M'enfin, c'est pas trop ton problème, je pense. Je vais pas t'embêter, hein."

D'une pure mauvaise foi, Kanon décida que se retourner pour se mettre à son propre travail était finalement aussi inutile qu'inefficace. C'est pourquoi elle préféra fixer le jeune homme tout le temps qu'il posséderait son taille-crayon.
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MessageSujet: Re: Trois lycéens, des devoirs, une salle d'étude [ Kaori, Kanon]   Trois lycéens, des devoirs, une salle d'étude [ Kaori, Kanon] EmptyJeu 8 Aoû 2013 - 21:27

    Elle était là. Discrète mais bien présente.

    C’était la fin des cours et avant de se rendre au club de couture, elle pensait qu’elle pouvait finir quelques croquis. En fait ses devoirs… elle venait juste de les bâcler, comme d’habitude. Tout ce qui l’intéressait, c’était de dessiner cette tenue qu’elle avait imaginée à la dernière heure de cours.
    Au club, elle chercherait plusieurs tissus et les emmènerait dans sa chambre. En fait non. Ce n’est plus sa chambre à elle seule. Maintenant, elle avait le plaisir de retrouver son aînée en 4ème année dans la pièce, tous les soirs : Kanon Watanabe.

    Une fille charmante selon le point de vue entrepris. Pour Kaori, cette punk avait peut-être beaucoup de caractères à revendre, il n’empêche que l’artiste pouvait compter sur elle. Et inversement. Elle espérait que sa colocataire puisse s’appuyer sur elle en cas de besoin. Simple d’esprit et optimiste… Elles avaient vraiment des caractères opposés. Aujourd’hui encore, les élèves se demandaient comment une fille aussi bagarreuse et chercheuse de noises pouvait cohabiter avec une fille aussi calme et passionnée par… de la couture comme Kaori ? Il fallait l’avouer : elles formaient un duo on ne peut plus original, c’est un fait.
    Mais malgré toutes les remarques et commentaires divulguées dans les couloirs que pouvaient entendre Kaori sur sa camarade, elle s’en moquait, elle n’en prenait pas compte. Comme la punk pouvait bien se moquer de ce qu’on disait sur son tempérament (évitons de dire qu’elle les tabassait après), la fille à la frange restait neutre et l’acceptait comme elle l’était, sans préjugés. La Kanon qu’elle connaît, c’est celle qui rentre tard les soirs et qui chante en grattant de la guitare d’un air solitaire. C’était elle, la Kanon qu’elle apprit à connaître. C’était sa colocataire à l’internat et elle tenait à elle. Pas comme une amie mais comme colocataire.

    Cette fille particulière jouait de temps en temps de la guitare dans la chambre. Ça ne dérangeait pas Kaori qui passait son temps à coudre, donc finalement, elles s’entendaient plutôt bien sur leurs passions respectives. Elle possédait une jolie voix. Une voix rauque mais impressionnante et puissante.
    Dans tous les cas, la sincérité crue de la chanteuse attirait le respect de Kaori. Elle aussi se montrait honnête, mais elle n’irait pas jusqu’à insulter quand il le fallait. Contrairement à elle, la couturière est plus posée et calme. Kanon agit comme une pile électrique mais ça égaie les soirées de Kaori, il faut bien l’avouer : une chambre à deux, c’est plus sympathique.


    Revenons au présent. Pour le moment, elle avait griffonné le patron d’une peluche. C’était pour Quinn. Ce fameux Quinn, ce président du club qui lui faisait tourner la tête et l’emmenait dans tous ses délires, sans gêne. Au contraire, ça ne déplaisait pas à Kaori. Elle appréciait bien son aîné. Peut-être pas autant que son quasi-frère Rei mais elle l’aimait beaucoup.
    Voilà. Terminé.
    Devant son résultat, elle esquissa un sourire.

    Un élève entra dans la pièce, dans la salle d’étude qui était jusque-là vide. Le pion ne voulait pas surveiller une seule personne donc elle était solitaire jusqu’à maintenant.
    Elle le regardait du coin de l’œil. Pendant qu’il se dirigeait au fond de la salle contre un mur, elle tapotait son crayon HB sur la table. Un peu déconcentrée, elle gomma le modèle qu’elle avait commencé avec sa gomme mie de pain.

    Il sortit ses affaires et après quelques secondes il bâilla.
    Kaori sourit. Il doit s’ennuyer ici, c’est sûr.
    Mais elle s’arrêta. Il l’avait complètement déconcentrée ; elle n’avait même pas continué son dessin !

    Elle grommela. Se faire déconcentrer par un lycéen venu faire ses devoirs dans une salle d’études, c’était pitoyable.
    La jeune artiste s’ennuyait-elle vraiment elle aussi ?

    Peut-être. À vrai dire, elle n’avait pas tellement envie d’aller dans la salle du club après. Elle aurait bien aimé aller faire un tour en ville mais… le règlement. Ce règlement si strict mis à jour par le directeur. Quelle plaie.

    Allez, focalise-toi sur la tenue que tu as imaginée en cours d’histoire…
    Kaori griffonna un mannequin à la va-vite pour dessiner une jupe très détaillée par-dessus. Une jupe à volants, au-dessus du genou. Le vêtement serait blanc, avec une grande ceinture marron en forme de papillon ou de ruban, elle ne savait pas encore précisément.

    La porte s’ouvrit. Une autre personne entra. Mais Kaori n’avait pas le temps de regarder qui c’était, trop occupée à continuer son dessin.
    Après quelques petites minutes, une voix dérangea son attention. Une voix masculine :
    « Excuse-moi, tu n’aurais pas un taille-crayon à me prêter s’il-te-plaît ? »
    La voix se situait loin. La couturière ne regardait donc pas autour d’elle, le nez plongé devant sa feuille.

    Elle prit un crayon marron quand elle entendit la suite :
    « Ouaip. J'en ai un. Bon, d'accord, je te le prête. Mais une fois seulement. »
    Cette voix. Elle la reconnaîtrait parmi des millions. C’était celle dont elle pensait tout à l’heure. Kaori se retourna vers le fond de la pièce alors que la voix continuait, sûre d’elle :
    « De l'anglais. Je préfèrerais faire ça plutôt que ce fichu devoir de Maths. ... M'enfin, c'est pas trop ton problème, je pense. Je vais pas t'embêter, hein. »

    Une fille aux cheveux d’ébène était retournée vers un jeune homme dont la silhouette lui était familière, c’était celui qui était entré dans la salle après elle. Celui qui avait bâillé, donc. Il avait les cheveux en bataille et des épis.
    Quant à l’autre, les cheveux courts, un tatouage sur l’épaule droite, c’était forcément elle.

    « Kanon ? Qu’est-ce que tu fais ici ? »
    La question lui échappa. Sa colocataire se retourna et afficha une mauvaise mine. Enfin, une mauvaise humeur. La lycéenne à la frange la fixa d’un air basique, sans sourire, toujours depuis son premier rang. C’était plus de l’étonnement qui se figeait sur son visage.
    Elle était surprise. D’abord de la voir dans une même salle de classe qu’elle, mais de plus, de la voir passer du temps dans une salle d’études alors que normalement, elle serait allée dans son club de boxe ou de musique pour se défouler.


    HRP:
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MessageSujet: Re: Trois lycéens, des devoirs, une salle d'étude [ Kaori, Kanon]   Trois lycéens, des devoirs, une salle d'étude [ Kaori, Kanon] EmptyJeu 8 Aoû 2013 - 22:58

Demander un service à quelqu’un, c’est presque me donner la mer à boire et pourtant, depuis mon entrée dans cette académie prestigieuse où je ne rentre que pendant les vacances à la maison, j’ai été obligé de poser des questions ou d’emprunter des trucs aux autres car ma valise n’est pas extensible jusqu’à l’infini malheureusement. Est-ce par fierté ou par timidité ? Un peu des deux j’imagine, je suis sûrement la personne que je comprends le moins dans ce monde, c’est vrai j’analyse les autres et leur comportement mais en ce qui me concerne…Je suis vraiment un cas. Enfin tout ça pour dire que je suis vraiment stressé à l’idée de demander un taille-crayon à une inconnue.

Cette dernière me regarde d’ailleurs avec un petit air exaspéré, on dirait qu’elle a passé une mauvaise journée alors je vais éviter de l’embêter. Son ton sec, presque froid m’encourage à utiliser l’objet une bonne fois pour toute avant de le lui rendre en laissant un « Merci » chuchoté entre mes dents afin que seule elle puisse l’entendre. Je finis par me retourner et revenir sur ma rédaction où j’entreprends de mettre mon plan en application, mais au moment où mon crayon touche enfin la feuille de papier, la voix féminine derrière moi m’interpelle une nouvelle fois.

Au début, je ne trouve rien à dire, après tout ce n’est pas mon problème de savoir si elle préfère les mathématiques ou l’anglais, ce n’est qu’une inconnue, je ne vois pas pourquoi elle me dit ça puisque c’est totalement inutile comme information. Je reste donc muet durant quelques secondes puis, alors que la fille qui était au premier rang quand je suis entré fait volte-face, je trouve enfin quelque chose à répondre. Ce n’est pas que j’ai quoique ce soit d’intéressant à dire mais j’imagine que dans la vie quotidienne, ne pas répondre à quelqu’un ça fait...impoli peut-être ?

« Hm..Pourtant les maths c’est tellement plus rationnel. »

Essayer d’apprendre une langue étrangère, il n’y a rien de plus horrible lorsqu’il faut la parler, comme si ce n’était pas assez difficile d’anticiper les propos des autres dans sa propre langue, en plus de ça il faut réfléchir en Anglais. Oui, je ne suis pas le genre de personne qui réagit spontanément même lorsque je parle Japonais, dans ma tête il me faut toujours un laps de temps de quelques microsecondes pour essayer de déterminer les réactions de mes interlocuteurs. Heureusement que j’ai joué à des jeux de rôle en salle d’arcade, ça m’a beaucoup aidé du temps où j’étais au collège, encore moins bavard que je le suis maintenant.

Une voix à la limite du strident résonne alors dans la salle quasi-vide, je relève la tête, décidément je ne vais pas pouvoir terminer mon devoir d’Anglais ce soir, encore une interruption et j’abandonne. J’hallucine quand même, je suis incapable de me concentrer dans une salle d’étude, pourquoi est-ce qu’il n’y a pas de surveillant pour dire à la fille de devant de se taire ? Je jette un air agacé à la lycéenne qui a interpellé sa camarade de l’autre bout de la classe, sérieusement, elle n’aurait pas pu simplement se rapprocher et parler doucement ?

Je décide de les ignorer et de retourner à ma copie, alors…Hum, comment est-ce qu’on traduit « long fleuve tranquille » en Anglais déjà ? Bon, c’est pas grave, je trouverai bien une autre expression qui exprime la même chose ou alors je consulterai un dictionnaire ce soir. En tout cas, hors de question de demander à une des deux filles qui discutent en prenant le soin de me déconcentrer. En temps normal, je serais déjà parti mais maintenant que je suis là, j’ai un peu peur de gâcher de l’énergie pour me rendre au dortoir et retrouver mon colocataire à l’internat.

Ce foutu excité de la vie, qui est-ce qui m’a mis dans une chambre avec un sportif sérieusement ? Ce sont les gens qui je méprise le plus, ces types qui gaspillent de l’énergie inutilement. Je soupire, mais à quoi est-ce que je pense alors que je suis censé rédiger mon devoir d’Anglais. Quand quelque chose ne m’intéresse pas, ce n’est même pas la peine d’essayer de toute façon, même les plaques posées au plafond de la salle sont plus intéressantes. Et puis je donne l’impression de tenir la chandelle là. Profondément agacé par le comportement des deux filles, je leur lance un regard glacial avant de tapoter sur la table avec mon crayon en signe d’ennui. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression que je vais avoir des problèmes ici.

Après tout, la fille qui se trouve derrière moi n’a pas l’air d’être l’une des personnes les plus aimables de ce lycée, je ferais mieux de rester sur mes gardes et de faire profil bas…Je suis bien trop lâche pour leur dire en face qu’elles me dérangent alors je vais faire comme d’habitude : prendre sur moi. Lorsque je jette un oeil furtif aux deux lycéennes, je peux m'apercevoir qu'elles ont l'air d'être exactement l'opposée l'une de l'autre et pourtant elles s'entendent à merveille. Je me replie un peu plus sur moi-même, un goût amer dans la bouche. Crétin un jour, crétin toujours comme on dit…
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