Arrivées ~ Intrigue Chinoiserie Part II

Une convocation très importante, et puis quoi encore? Comme si j'avais juste ça à faire de ma vie me présenter à la mairie. J'aurais pu inventer un million de bonnes raisons expliquant ma non-disponibilité, mais ma curiosité l'a emporté. J'ai mis mon alarme sur mon téléphone pour être certain de me réveiller à temps et de pas manquer le début. Je déteste arriver d'avance d'habitude, mais c'est peut-être ma seule chance de trouver la bonne personne pour aller au bon endroit. Le genre d'endroit où j'aurais pas droit de me trouver.

7h15 Lever du lit en trombe après m'être retenu pour pas jeter mon téléphone sur le mur. C'est que y'a des numéros importants là-dessus, et des infos confidentiels et je m'en mordrais les doigts si je perdais tout ça. Je mangerais un bon coup de pied au cul aussi de la part de mes , heum, disons supérieurs. J'ai pas le temps pour un p'tit déj, un café sera amplement suffisant sur le chemin. Un coup d'oeil à la glace, ce qui me fait grimacer vu mon air de j'ai-pas-dormi-depuis-un-mois-et-je-m'assume-totalement. Un peu d'eau dans mon visage et mes cheveux, un trait de khôl sous les yeux (une envie soudaine), puis je suis prêt. Ha ouais, faut pas oublier les vêtements, qui ne seront pas d'une grande importance, puisque je compte les changer rapido une fois là-bas. Un t-shirt noir et un jeans feront l'affaire. Je prends mes souliers qui font les plus propres,un sac à dos et voilà.

7h45. L'heure du crime, ou presque. Je monte les escaliers montant à l'hôtel de ville, et une fois à l'intérieur, je tente de repérer le parfait petit employé sur qui je pourrais compter. Je ne tarde pas à l'apercevoir d'ailleurs, en train de sortir une clope de son paquet, en plein milieu du couloir. Bravo, pour le professionnalisme. Je m'approche discrètement de lui et sort une cigarette de ma poche pour lui glisser entre les lèvres.

-Voilà, c'est moins d'effort comme ça non?

Je sors mon zippo et vient même allumer la clope avec un petit sourire en coin. Je crois que je lui plais bien. Je fais de même, prenant soin cette fois d'aller chercher dans mon paquet tout en lui jetant un oeil. Il a déjà commencé à fumer. C'est presque tout facile... Je porte le bâton de tabac à mes lèvres, vient pour me l'allumer, et on me l'arrache aussitôt. Le jeune homme rit, tout fier de son coup comme si c'était celui du siècle, puis s'approche de mon visage pour me murmurer.

-C'est un endroit sans fumée, va falloir payer pour ça...

Mais c'est qu'il se pense drôle en plus? Je soupire non sans me départir de mon sourire et le fixe attentivement.

-Ferme-le!à et Fume!! et je rajoute tout simplement un gentil S'il te plaît...

À son regard, je me demande s'Il a comprit... puis il continue de fumer après avoir éclaté de rire. C'est bon pour moi on dirait. Mon sourire en dit long, mais il ne semble pas le remarquer. Il est trop occupé à s'éponger le front qui se couvre de sueur. Je le prends par le bras pour le faire marcher un peu. J'avais eu le temps d'étudier les lieux avant la journée fatidique bien sûr, que Dieu bénisse mes contacts, ou pas. Je m'en fou, je ne crois pas en Dieu.

-Et on tourne ici!

Étourdi, drogué, l'employé se laisse guider sans la moindre résistance. C'est du bon stock, je lui ai pas donné n'importe quoi.... Je prends son badge pour faire ouvrir une porte et y pousse l'autre, avant de m'y engouffrer par la suite. La porte refermée, je commence à déshabiller le pauvre qui pense sûrement que j'ai envie de sauter des étapes. Et non mon pauvre vieux, pas cette fois. Peut-être éventuellement, il est pas mal. Je retire aussi mes vêtements que je cache dans mon sac à dos, puis enfile les vêtements ''officiels''. Je fixe le badge à ma ceinture, avec un sourire satisfait, puis jette un oeil à la victime qui est complètement dans les vapes maintenant. Je le tire en le prenant sous les aisselles pour le cacher à la vue, juste au cas. J'ai plusieurs heures devant moi, vingt quatre pour être précis, mais j'ignore sa constitution, alors plus de prudence est mieux. Je fouille encore dans mon sac et sort une paire de menottes. Les bras derrière le dos, un clic signifiant que mon travail est bien fait, et j'enfonce un bas dans sa bouche. Qu'il se compte chanceux, il est propre celui-là. Je regarde mon oeuvre tout en souriant. Étape 1: check.

8h13: Je vais faire ma ronde. Dabord, un petit tour dans la salle 2. Je reste tout près de la porte pendant le discours. J'étouffe un baillement et mon regard sombre scrute la salle au cas où je reconnaîtrais d'autres personnes importantes. Je dois quand même pas être le seul de mon ''rang'' ici quand même, si? Un froncement de sourcil lorsque je reconnais ce qu'on pourrait rentrer dans la catégorie de ''pote'' pour moi. Un blondinet avec qui je m'entends pas mal. Je me demande s'il m'a vu d'ailleurs. Je lève le bras pour le saluer, puis...

.....

C'est quoi ce geste disgracieux?!? C'est plus mon genre de faire ça... Bon lui un peu quand même, mais dans quelles circonstances, c'est ce qui me dérange. Tiens, il vient par ici, j'avance la main pour le chopper au passage, mais il a déjà fait de même avec une tête de gland. Je soupire d'un air blasé, et m'accote encore contre le mur pour écouter, puis je lance un truc tout à fait gratuitement avant de me barrer.

-Boring!

Je l'ai pas dit fort, juste assez pour que les élèves près de moi l'entendent. Et d'ailleurs, ça du avoir l'effet escompté, parce que j'ai entendu quelques rires avant que la porte se referme derrière moi.

Invité

Cette sensation. LA sensation. C'était devenu aussi bon que la jouissance mais Sei n'avait pas remarqué depuis quand, il n'avait pas fait attention. Ce qui comptait, c'était ses sentiments qui l'envahissaient maintenant, placé en plein milieu de la scène mais voyant le tout comme s'il regardait de l'extérieur. Un oeil neuf, au ralenti. Le spectacle était beau, ça aurait même valu le coup de tout filmer mais ses mains étaient occupées, les expressions de son visage se multipliaient au fur et à mesure et bientôt, il put même entendre un craquement significatif. Le nez était touché. Joli bilan.

~ Aaaaaah. Arrête, je t'en prie. Je ... je vais te donner tout ce que tu veux, mais arrête. Ça fait si mal. Le petit lycéen qui gisait au sol depuis 15 bonnes minutes se tenait le nez, sans même plus prendre le temps de constater que du sang glissait d'entre ses doigts. Ce n'était plus que secondaire les tâches, hein. De cette façon, Sei avait atteint son but : la soumission. Ce gosse avait prit l'habitude lui filer entre les mains quand arrivait l'heure des règlements de compte, il était malin et la jeune racaille avait trouvé ça héroïque jusqu'à ce qu'il le chope. Actuellement, il imaginait avec précision qu'il regrettait de ne pas avoir fait comme les autres.

~ Laisse-moi partir, s'il te plaît. Le rire se faufila dans toute la rue sombre, envahissant peut-être même un peu les extrémités. Depuis quand les supplications avaient du pouvoir ici ?
Faisant délicatement glisser ses lunettes de soleil vers le bas de son nez, juste pour voir davantage ce qu'il convoitait, Sei souffla sur une mèche de cheveux devenue gênante alors que sa main mettait le grappin sur un papier qui semblait tout à officiel. Un numéro de compte bancaire ? Les chiffres & Co d'un héritage abusif personnel ?

~ C'quoi cette merde ? Une convoc' à la mairie ? T'es qui toi, le p'tit prince ?
Mais bien vite, sa chevelure rose sembla lui rendre la mémoire, comme si un mouvement calculé de tête lui avait remis les idées en place. Toute cette agitation dans les beaux quartiers de matin lui avait semblé étrange, suspecte. En lisant mieux le papier, tout s'éclairait. C'est juteux. Il allait jubiler.
Se positionnant en style accroupi menaçant, Sei chopa les mains du blessé en larmes et les remplaça par la feuille qui n'avait plus d'importance. Il tenait à ce qu'il se rappelle de cet instant, qu'il se mette dans le crâne qu'on n'échappe pas définitivement au loup qui vous traque. Et régulièrement, tel un tsunami en plein Tokyo, le sang se laissa absorber par le papier qui se teintait de rouge.
Sei s'en alla.

Quasiment 8h10 quand il entra dans la mairie. Le retard importait peu, pas du tout même. Son altesse gérait son emploi du temps, c'était l'avantage d'être bientôt majeur. 3 vieilles biques lui cassèrent quand même les noisettes à l'entrée, jugeant ses vêtements pas très adaptés pour une telle réunion, jaugeant sa coiffure de désastreuse pour un étudiant de Keimoo et pointant du doigt son retard abusif. En chantage, il dû déclarer son identité. Soit, son nom n'était pas un problème, un jour ce serait même une légende.
Et alors que mesdames semblaient nouvellement absorbées par le discours d'une voix d'homme qu'il ne connaissait pas et qui ne l'intéressait pas, Sei fila dans la direction opposée. Son plan établit en 2 secondes, bancal à souhait, se déroulait pourtant sans accro. Il se sentit fort, gonfla la poitrine.

A 8h20, Sei était déjà en train de fouiller méticuleusement le bureau du Maire. Croyez-le ou non, il n'avait même pas eut besoin de crocheter la serrure ou de balancer son pied pour forcer l'entrée. Les gens de la haute faisaient trop facilement confiance, ça faisait pourtant une paye qu'ils n'étaient plus dans un monde de bisounours. Les récents incidents de vols, de violence et de maltraitance ne tombaient pas du ciel, c'était juste la gangrène qui prenait chaque jour un peu plus de place dans le coin.

~ Allez, un chèque avec beaucoup de zéro miraculeusement épargné d'un ordre assigné, des photos classées X qui auraient dû être mieux rangées, ou peut-être un document top secret marqué "à éloigner de Sei". Cherche mon grand, cherche.
L'heure avançait doucement, la pendule dont le tic tac régulier envahissait la pièce sans gêne affichait maintenant 8h30 pile mais cela ne changeait pas la donne. Sei ne repartirait pas les mains vides.

Invité

Qui aurait pu penser que ça tournerait ainsi? Sincèrement?! Que demandait Yoite au juste? Aller dormir, à cette heure-là! Son mal de crâne jouait du ping-pong dans son cerveau, sa coiffure prenait des airs de rebelle pire que lui et ses vêtements d'hier sentaient la soirée trop arrosée, comme son haleine. Il avait besoin de changer d'air, il se devait d'être un minimum présentable dans tous les lieux qu'il fréquentait, c'était sa façon d'être. Là, forcément il avait été prit au dépourvu et séchait volontairement cette réunion mais il n'avait gêné personne. Il n'avait rien demandé et se contentait juste de faire passer le temps en s'occupant de lui-même.
Alors, qu'un grincheux vienne l'insulter ou lui dire de partir passait encore mais qu'il vienne près de lui, pour lui choper la mâchoire comme un requin choperait sa proie, c'était déjà trop. Yoite détestait qu'on prenne ses aises sur son corps - chose qu'il considérait à juste titre comme "à lui". Il n'était pas très courageux en général et préférait la voix détournée, la fuite, mais là bon dieu ... comment osait ce mec pour venir le traquer jusqu'au lavabo?
Réprimant une grimace quand celui-ci parla, Yoi ne répondit pas. Oh que oui, il la sentait et en effet, ça le dégoûta. Il avait toujours haï la clope et n'était pas prêt de changer d'avis. Il préférait encore une haleine de bourré ou de fromage que cette odeur pestilentielle qui se dégageait de la bouche des fumeurs. Ça rendait les gens tellement ... moches. Il ne pu cependant pas détourner la tête, la puissance de la main qui lui tenait la mâchoire n'était pas à sous-estimer.

Le laissant reculer, le jeune japonais se frotta les joues sans honte d'avouer qu'il avait eut mal. Il n'était pas contre la violence mais ce n'était pas son Lei Motiv'. A chacun son truc, again.
Le laissant parler, Yoite perçu sans peine une arrogance mal placée mais pourtant bien là. Qui était ce mec à la sale gueule qui adorait rouler des mécaniques, la clope au bec? Un employé d'ici? Il avait du mal à le croire tant l'autre affichait sans retenue son appartenance au groupe des emmerdeurs passionnés. Il le haïssait déjà mais sorti des toilettes, il l'aurait oublié. Il ne comptait pas, ils n'avaient rien en commun.

"C'est pas moi qui pue la clope mais oui d'accord, on va dire que Supervilain a raison ... C'est ce que tu voulais entendre? Tu veux peut-être que je me mette à genoux et que j'implore ton pardon? Continue de rêver, tes menaces à deux balles n’effraieraient même pas un gosse."

Yoite savait pourtant qu'en effet, il pouvait avoir des ennuis pour ci et ça mais ce n'était pas vraiment important. Si fumer dans les toilettes au lieu d'écouter un discours valait 10 ans de prison alors autant se pendre tout de suite. Au pire, il risquait une sanction peut-être exemplaire pour dissuader les suivants. Ça lui faisait de belles jambes, tiens.

Alors qu'il allait s'en aller, trouvant cette présence trop indésirable pour avoir envie de rester là quelques minutes de plus - quitte à aller flâner ailleurs - Yoite se retourna brusquement en entendant une nouvelle voix masculine arrivée jusqu'à ses oreilles. Alors lui, il le connaissait tiens. De vue, uniquement, mais il savait qui il était et là ... c'était déjà autre chose. Membre du comité des élèves, dirigeant du club de boxe, la fuite valait tout l'or du monde et Yoite mit définitivement ce plan en place. La prochaine fois, il se retiendrait de pisser, tiens!
Secouant la tête, très agacé d'en être arrivé là, il passa auprès de ce cher Kuchiki en marmonnant :

"Je connais le chemin."

Inutile de jouer les gros durs avec lui, ça marcherait pas et Yoite tenait à l'intégralité de son visage.
D'une démarche pourtant assurée, le rebelle quitta les toilettes, fier malgré tout. Sans se perdre, comme si en effet le chemin ne lui était pas inconnu, il se rendit pour de bon cette fois dans la salle 2, accusant avec dédain le regard critique de la mère-peau-de-vache de tout à l'heure. Retrouvant ses potes sans tarder, se fichant éperdument des visages qu'il pourrait éventuellement reconnaître et se contentant d'un sourire face à leurs questions curieuses, il s'enfila un bon petit plat pour calmer ses estomac qui commençait enfin à crier famine. 8h40.

Invité

L'attraction. Cette sensation que regarder pourrait vous troubler dangereusement, mais que vous ne pouvez pas vous empêcher quand même, comme si votre vie en dépendait. Tel Orphée n'ayant pu s'empêcher de regarder sa bien-aimée juste avant de sortir des enfers, les yeux de Brisebois croisèrent ceux de l'ancien populaire. Un choc électrique qui le parcourt tout entier. Il sait que cette fois ci, Marv l'a vu et plus aucun doute, il l'a reconnu. Un retour en arrière où il n'a nulle part où prendre pied. On tombe dans un trou sans fin, le néant. Là où il s'est retrouvé plusieurs années auparavant. Ce qui l'a mené dans un coma beaucoup trop long et dont il n'aurait jamais du se réveiller. Mais la belle au Bois Dormant s'est éveillée, et plutôt que dans un conte de fée, elle nage en plein cauchemar... La salive lui manque déjà et il blanchit à vue d'oeil. Rapidement, sa main fouille d'un geste grossier dans la poche de son pantalon pour en extirper une capsule ovale d'un rose délavé. Tremblant, il la jette dans sa bouche et la fait passer avec une gorgée de café chaud. Le liquide bienfaiteur le sauve de l'étouffement vu la difficulté soudaine d'avaler, et le pauvre gobelet fini sur la table, une marre noire tachant la pureté de la nappe et le pauvre sol. Charles espère maintenant que l'effet sera plus rapide que les dernières fois...

Les regards émeraudes, plus foncé pour l'un, se toisent avec une haine presque palpable. Pour Charles c'est différent. PLusieurs sentiments l'envahissent sans qu'il puisse mettre le doigt sur le plus prenant, mis à part cette colère grandissante. Une bulle immense les enveloppe tous les deux et quand bien même que le directeur se remette à parler, plus rien d'avait d'importance. Un sourire prit comme une invitation et c'est plus fort que lui Il doit aller vers l'objet de son ~~désir~~ sa haine. Son pas est freiné par un geste tout simple, mais ô combien éloquent du jeune homme. Et hop la colère qui monte d'un cran. Il n'en manque pas gros maintenant pour que le lait s'écoule de la casserole. Le professeur ne voit plus rose, mais bien rouge, et c'est d'un pas plus rapide qu'il se dirige vers le blond, poussant ceux qui sont dans son chemin. Il perçoit du coin de l'oeil une tête bien connue d'un collègue avec qui il s'était bien amusé lors d'une soirée bien arrosée dans un entrepôt, mais ça semble si lointain tout ça, presque dans un rêve...non un cauchemar. Il pousse un grognement en arrivant au niveau de Terrada,dire que dans une situation différente il l'aurait embrassé, et sort sans discrétion de la salle sans quitter des yeux Lun Marv. Pas question qu'il lui échappe, plus question...

Invité

[Début salle 2 ]

WC - RDC

Il s'est calmé tout juste, pour ne pas attirer l'attention sur lui parce qu'il savait que ce serait foutu. Il sait être discret lorsqu'il le faut. Il connaît l'esprit humain, même si le sien semble dérangé depuis tout ce temps. Sans se faire remarquer, Brisebois suit les silhouettes et s'arrête lorsqu'il connaît la destination de l'ancien populaire... les toilettes, il aurait juré. Il attend que son guide soit retourné à ses petites besognes, et pousse ensuite la porte pour que les retrouvailles commencent enfin. Un sourire fier s'orne sur ses lèvres alors qu'il laisse traîner ses pieds près des cabines pour trouver celle où se trouve Lun. Le français prend le temps de cogner à chaque cabine, et satisfait, passe à l'autre. Il s'immobilise devant celle occupée et ferme les yeux pour se délecter de la peur et l'angoisse émanant du jeune homme. À nouveau ce sourire presque dérangeant, alors qu'une voix s'élève contre la porte.

-''Non...rien de rien, Non, je ne regrette rien...ni le bien qu'on m'a fait, ni le mal, ça m,est bien égal''

■ **HEADMASTER** Age : 49 57 **KMO** :

SALLE 1
De 08h30 à 10h30

Salle 1:

P r é c i s i o n
► Seules les personnes arrivant avant 10h30 peuvent poster.
► Vous pouvez poster autant de message que vous voulez, mais vous ne devez pas dépasser l'heure de 10h45
► Vous pouvez poster un message datant d'avant 08h30
► Vous n'êtes pas obligé de poster dans tous les endroits où vous allez, juste dans l'endroit où vous êtes à la fin de votre message.

La salle 1 était ouverte, les gens attendaient mais le Maire ne se présentait pas. Ce dernier était retenu dans son bureau, suite à une tentative de vol par un étudiant de l’académie.

A 08h45, l’homme arriva enfin. Il commença à expliquer les raisons pour lesquels il était contre le projet de l’Usine, accordant de temps en temps la parole à ceux qui se levaient pour la demander. (Vous pouvez dire que vous avez fait une intervention.)
A 09h15, alors que le Maire continuait de parler, des bruits et des cris se font entendre. Toutefois, le Maire continua son échange sans s’inquiéter. Après avoir échanger sur son opposition à l’ouverture de l’usine, il se mit à expliquer les projets liés au quartier BOUGU.

De 09h45 à 10h00, il fit une courte pause.

A 10h00, le Maire se mit à parler des problèmes des étudiants de l’académie Keimoo.

A 10h15, il laissa la parole à Monsieur Ashita SHIORI.

Monsieur Ashita SHIORI regarda les civils qui se trouvait devant lui. L’homme, directeur de l’académie Keimoo, souriait, tout en gardant son air particulièrement froid.

« Les débordements que monsieur le Maire évoquait concernant nos académiciens sont indiscutablement inexcusables. Pour cette raison, nous vous invitons à prendre rendez-vous à mon bureau au moindre fait nouveau que vous remarquerez. Les élèves qui auront un comportement inadaptés seront punis et ne seront nullement protégé par notre académie. Croyez que nos étudiants veulent vous prouver qu’ils sont des citoyens qui aiment la ville de Keimoo. Pour cette raison, à 11h30, nous vous invitons à nous rejoindre salle 2, pour en faire la connaissance. En espérant vous y voir nombreux. »

Le Directeur remercia le maire puis quitta la salle. Le Maire recommença son discours, évoquant désormais les installations futures et les travaux qui auraient lieu dans le centre vill.

A 10h30, il parlait encore, évoquant les différentes subventions accordées aux associations pour les six prochains mois.

P r é c i s i o n
►VOus assistez à ce qui se passe. Votre message peut avoir le nombre de lignes que vous désirez.

♦ SALLE 2 ♦
De 08h30 à 10h30

Salle 2:

P r é c i s i o n
► Seules les personnes arrivant avant 10h30 peuvent poster.
► Vous pouvez poster autant de message que vous voulez, mais vous ne devez pas dépasser l'heure de 10h30
► Vous n'êtes pas obligé de poster dans tous les endroits où vous allez, juste dans l'endroit où vous êtes à la fin de votre message.

Le Directeur, monsieur Ashita Shiori, regarda dans la direction de Cammy Logan. Il la vit s’enfuir de la salle. La discussion avec le Conseiller Principal d’Éducation lui revint à la mémoire. L'homme redressa un sourcil cynique. Il était toujours convaincu que punir l'élève de s'être mêlé d'une bagarre était le mieux à faire. Il avait néanmoins le sentiment que la punition, qu'il voulait exemplaire, l'avait conduit à punir excessivement. L'homme se promis d'avoir une discussion avec elle s'il la croisait dans le futur.
Son attention fut détournée par la présence de Charles Brisebois, psychologue et professeur dans l'établissement, qui avait été agressé et s'était retrouvé dans le coma. Le Directeur fut touché de sa présence bien qu'il aurait aimé que l'homme réponde à ses demandes de rendez-vous. Il remarqua aussi la présence de son homologue de lunettes, Ryoji Terrada et en fut amusé.

Le Directeur se rendit près des tables pour prendre un thé. Son regard tomba sur le jeune Kohaku Joshua Mitsumasa qui s’était adressé à lui pendant qu’il montait recevoir son prix. L’homme s’approcha du garçon. Il avait à sa main son thé et son regard était particulièrement sévère, sans en devenir froid. Il avait été agacé du ton du jeune homme, irrespectueux et vindicatif, sans en être particulièrement atteint. A ses cotés, il constata la présence de Zakuro Fea, connu pour son club de combat. Le Directeur le salua, à peine, avant de fixer le premier étudiant cité : « Monsieur Mitsumasa. Vos encouragements sont mérités. Vous devriez apprendre à gérer votre attitude, toutefois. Votre attitude vous nuit totalement. Concernant, abstentionnisme, le sport n'est pas une option facultative. Je ...»

L'homme fut coupé dans son élan par Ryosuke Saitô . Ce dernier lui demanda une seconde. Le Directeur s'excusa auprès de l'élève, l'invitant à prendre rendez-vous auprès de son secrétariat. Ils s'éloignèrent pour discuter. L'homme l'informa devoir s'absenter pour des raisons personnelles.

Le Directeur hocha de la tête, prenant en compte l'information et remercia le conseiller de l'avoir averti. Il bu une gorgé de thé et remarqua du regard la présence de Lawrence E. Swanster, récompensé pour son travail et de Kaori Matsuda, l’élève doublement récompensée et en tira une certaine fierté. Il ne souhaita toutefois pas la déranger au milieu de ses camarades et continua d'observer les nombreux élèves présents.
Il reconnaissait certains d’élèves pour leurs dossiers compliqués. Il n’était toutefois pas atteint pas les fiançailles d’Ethan Matthews et Miya Chanteclair. Ils ferraient mieux de se concentrer sur leurs études. Au moins, ils n'étaient pas dans la débauche. Il accorda un regard en direction de l'élève arrivée en retard de façon très voyante (Yume Namida), mais elle n'était pas la seule. Le Directeur se doutait, qu'en ce jour férié, il y aurait quelques retards.

Madame KIU, employée de mairie, se rendait à sa hauteur. Elle bouscula Yasmine Khaoulani sans le faire express et s'excusa avant de reprendre son chemin. La jeune femme, jolie et souriante, semblait stressée. Elle tournait et retournait ses mains, se pinçant les lèvres. Monsieur Ashita redressa un sourcil. La femme vint à lui et murmura quelques mots à oreille. ''Je ... il ne semblait pas très ... bien.'' Le Directeur redressa le visage, pour regarder la silhouette d'un jeune adulte négligé. Il pu immédiatement mettre un nom dessus : Lun Marv. A ce qu'il comprenait de la femme timide, l'anglais s'était enfermé dans les toilettes pour un quelconque méfait et il avait été surpris par un de ses professeurs, monsieur Charles Brisebois. Lorsque la femme était rentrée, elle avait du séparer le jeune homme qui tentait de frapper son professeur.
Le Directeur se rendit immédiatement auprès du jeune Lun Marv, lui jetant un regard noir : ''Mettez-vous sur le premier siège du premier rang, monsieur Marv. Nous reparlerons de cet incident plus tard.''

Dix secondes plus tard, madame Tokiokana vint à sa rencontre. Elle était suivi du jeune Sei Niimura, hurlant, de manière très audible pour tous les étudiants les entourant, que l'étudiant était entré dans le bureau du Maire et qu'elle l'avait vu en train de fouiller dans les dossiers. Elle hurlait de plus en plus fort. Le Directeur lui demanda de se calmer et fixa l'élève.

P r é c i s i o n
► Sei Niimura et Lun Marv : Vous ne pouvez plus quitter votre place jusqu'à 11h30. Vous pouvez poster, mais vous ne pouvez pas bouger.

''Asseyez-vous à coté de Marv, monsieur Niimura. Nous régleront ça à la fin de la cérémonie. '' Le Directeur soupira. Une heure ! Une heure venait de se passer, deux étudiants avaient provoqués des problèmes, un conseiller s'était absenté, quelques petits incidents étaient à signalé. Décidément !

Le Directeur remarqua un élève du comité des élèves. Il s'agissait de Nikolaï S. Evans qui venait d'y rentrer. Il avait parcouru son dossier dans la semaine et avait été septique de le voir intégrer le comité. Se rendant à lui, monsieur Shiori accorda un bref sourire et un bref salut. Il n'empêcha pas un brin d'agacement transparaître dans sa voix : ''Monsieur Nikolaï ? Pourriez-vous surveiller que nos élèves cessent de provoquer de se promener dans la mairie.''

Le Directeur attendit la réponse de l'étudiant et le quitta. Il passa à coté de Shiki Katsuragi et Aleksi Mattiesko sans les voir. Il avait remarqué la jeune Saki Osen. S’il n’avait pas vu son dossier, il n’aurait jamais su qui elle était, tant elle était discrète. Pourquoi n'était-elle pas venue chercher sa récompense ? Le directeur détourna le pas pour aller chercher ce qu'elle n'avait pas daigné prendre.
Il s’approcha d’elle, pour lui remettre son trophée, tout en lui tendant la lettre. Il la regarda, un instant, avant de sourire en coin,ressemblant un court instant plus à un jeune homme fraternel qu'à un Directeur.

« Je suis fier de constater que notre école va être représenter par une jolie femme telle que vous. »

Il la quitta aussitôt, oubliant aussitôt ses propos, dits avec sincérité, spontanéité, sans y accorder d’importance. L'homme oublia totalement la jeune fille pour se diriger en direction de Kintaro Yasuragi. Il fixa l'homme, redressant un sourcil, le salua et se remit à marcher.

Il était 08h45, le Directeur retourna au centre de la scène. Il remarqua Dorian Fatalys et se demanda si l‘homme avait retrouvé la trace de la jeune Taylor Donovan. Dans le même temps, des jeunes employés de la mairie distribuait le nouveau règlement.

Le Directeur attendit que la salle devienne plus silencieuse, puis il se remit à parler, alors qu'un diaporama de fond affichait les points qu'il évoquait. "Nous allons continuer par un point qui fâche, le nouveau règlement de l'académie.

Règlement Intérieur de l’Académie Keimoo
2013/2014

I/ Préambule :
--L'académie est un lieu d'instruction et d'éducation à la citoyenneté qui doit permettre la réussite scolaire et favoriser l'épanouissement de chacun. L'apprentissage de la responsabilité individuelle, collective et la formation des citoyens exemplaires sont une nécessité. La vie d'une collectivité de plusieurs milliers de membres, élèves et personnels entraîne des droits et des devoirs. Tout membre doit être convaincu de la nécessité d'adhérer à des règles communément admises et établies. --
--Tous les membres, adultes et élèves, de la communauté scolaire sont soumis au strict respect des deux principes fondamentaux que sont le respect des règles de bienséances et de la hiérarchie.--
--A ce titre, tout comportement verbal ou physique exprimant une opinion idéologique, d'orientation sexuelle ou religieuse est proscrit et considéré contraire au principe de bienséance de l'établissement.--
--Ainsi le port de Signe ou de Tenue par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit. De même qu'une tenue provocante qui laisserait suggérer d'une tendance sexuelle.--
--Lorsqu’un élève méconnaît l’interdiction posée à l’alinéa précédent, le Chef d’Établissement et le corps professeurs et personnel de l’établissement sont amenés à établir des sanctions strictes.--

II/ Horaires scolaires :
1.Université
1.1 Les portes d'accès à l'université sont ouvertes en permanence de 05h30 à 20h00.
1.1.1. Des autorisations exceptionnellespeuvent être accordées par par un membre du personnel ou du professorat. L'autorisation devra être actée par écrite et l'accordeur aura la responsabilité de l'élève.
1.1.2. Des dortoirs seront ouverts par le concierge si des universitaires se trouvent dans l’enceinte de l’école auprès 20h00. Aucun élève n’aura le droit de quitter l’établissement après cette heure.
1.2 Aucune sonnerie n'a lieu dans l'enceinte de l'université. Il est à la charge de l'élève d'être dans la salle de classe ou l’amphithéâtre, dix minutes avant le début de son cours.
1.3. Les retards ne sont pas tolérés.
1.4 Les professeurs doivent s'assurer de terminer leurs cours à l'heure pour ne pas causer de retard pour les élèves.
2. Lycée
2.1. Les portes d'accès au lycée sont ouvertes de 06h00 à 18h00.
2.1.1. Des autorisations exceptionnelles peuvent être accordées par par un membre du personnel ou du professorat. L'autorisation devra être actée par écrite et l'accordeur aura la responsabilité de l'élève.
2.2. La sonnerie annonce le début de chaque heure.
2.2.1. Les élèves doivent rentrer dans la classe et attendre près de leur table.
2.2.2. Ceci-fait, les élèves doivent rester debout à côté de leur chaise et attendre que le professeur les autorise à s'asseoir.
2.2.3. Ceci-fait, les élèves doivent attendre que les professeurs les autorise à sortir leur matériel et ne sortir que ce que que le professeur a autorisé.
2.3 Une sonnerie annonce la fin de cours. Elle diffère en ton de la première. Vous aurez dix minutes pour vous rendre à votre prochaine salle de classe.
2.4. Les retard ne sont pas tolérés et seront sanctionnés.
2.4.1. Vous devrez vous rendre chez le Conseiller d’Education pour excuser ce retard ou vous serez considéré comme absent.
2.4.2. En cas de trois retards, l'élève devra se justifier à la direction qui jugera de la punition.
2.5. Les professeurs terminant leurs cours en retard, laisseront un mot d'excuse pour le professeur suivant au responsable de classe qu'il nommera.
2.5.1. Aucun professeur ne doit autoriser les élèves à sortir avant la fin d'heure.
2.6. Aucun lycéen n'aura le droit de sortir de l'académie après 18h00. Des chambres ont été désignées à chaque élève : interne ou externe. Vous pourrez donc dormir dans celle-ci.

II/ Fréquentation scolaire et obligations scolaires :
1. Toute absence sera sanctionnée sauf motifs graves (maladie contagieuse ou grave, décès).
1.1. Les tuteurs des élèves mineurs seront immédiatement avisés.
1.2. Les tuteurs des élèves majeurs (20 ans révolu) seront avisés si possibilité de les joindre.
1.2. Aucune sortie anticipée des élèves mineurs n'est autorisée sauf motifs graves (maladie, contagieuse ou grave. Décès. Accident pendant le cours.) ou autorisation accordée pour une sortie de club.
2. TENUE CORRECTE EXIGÉE ! Dans le cas contraire, une sanction collective d'uniforme pourrait être installée.
2.1. Vous devez porter une tenue correcte qui ne laisse pas entrevoir vos sous-vêtements et ne donne pas une image négligée.
3.1 Cheveux longs attachés pour le sport, la chimie et les activités dont les professeurs le demanderont.
4. Les professeurs devront de même porter des tenues et avoir une apparence correcte. Ils ne doivent pas paraître excentriques ou négligés.
5. La tenue de sport est un survêtement obligatoire disponible dans les commerces de la ville de KEIMOO.
6 Tous les élèves doivent intégrer un des clubs fondamentaux du Japon afin d’apprendre nos us et coutumes et de garder en mémoire le patriotisme Japonais.
7. Une visite médicale est obligatoire chaque année ainsi que la remise à jour des vaccins.

III/ Discipline générale
1. Les déplacements dans les locaux se font dans l'ordre et le calme.
1.1. Pas de bousculade.
1.2. Pas de musique forte ou dérangeante.
1.3. Pas d'attroupements.
1.4. Pas de roller, de skate et autres dans les couloirs.
2. Tout objet dangereux est à proscrire.
2.1. Les armes à projectiles (armes à feu, arc …).
2.2. Les armes blanches (faux, lance, …).
2.3. Les armes par destination. (Batte de base-ball, …).
2.4. Dérogation : dans le cadre d'un entraînement ou d'un club de sport.
3. Les confiseries sont tolérées (chewing-gum, sucette, …), mais devront être consommées en dehors des cours et les résidus devront être jetés dans des poubelles prévues à cet usage.
4. Violences et grossièretés sont interdites:
5.1. De même qu'un comportement jugé dangereux.
5.2. De même qu'un comportement irrespectueux.
6. La détérioration ou la non-utilisation conforme des matériaux et mobiliers entraîne une sanction.
6.1. Les élèves du lycée ont en charge de nettoyer leurs classes principales. Ce travail devra être surveillé régulièrement par leur professeur principal.
7. Les lunettes de soleil sont interdites en classe.
8. L'établissement n'est pas un lieu de fricotage:
8.1. Interdiction aux garçons et aux filles de mimer ou d’avoir des relations coïtales.
8.1.1. L'échange de billets d'amour entre une fille et un garçon est autorisé si ces derniers demeurent dans la bienséance.
8.2. Interdiction de s'embrasser, de se câliner pendant les cours et sans pudeur.
8.3. Tenue correcte exigée entre les deux sexes.
9. Vous n'êtes majeur qu’à 20 ans révolus (et cela même si dans votre pays d'origine, vous êtes majeur).
10. Bien que la légalité sexuelle commence à 13 ans, aucun rapport sexuel n'est autorisé dans l'enceinte de l'établissement.
10.1. En cas de rapport en dehors de ce dernier, il devra se faire assez discrètement. Dans le cas contraire, l'élève sera sanctionné.
10.2. Aucun élève de plus de 15 ans n’est autorisé à avoir de rapports sexuels avec des extérieurs ou des intérieurs. Et cela afin d’éviter le phénomène de prostitution de plus en plus régulier.
11. Aucun rapport amical, amoureux ou sexuel ne peut se faire entre un élève et un professeur.
11.1. Dérogation au rapport familial.
12. Par ailleurs, une discrétion est demandée. On ne peut sanctionner ce que l’on ne sait pas. Soyez discrets.
13. L’alcool est interdit dans l’enceinte de l’établissement.

IV/ Derniers points
1. La liste des interdits est non exhaustive.
2. En cas de non-respect des règles, vous serez sanctionné :
2.1. Soit par une colle
2.2 Soit par une punition
2.3. Soit par des heures d'intérêt général
2.4. Ou par tous les autres moyens jugés nécessaires
2.5. Le renvoi est une possibilité.
3. En-dehors de l’établissement, vous représentez l’académie. Un comportement correct est exigé et vous pourrez être sanctionné de votre comportement extérieur.
4. Des distributeurs de préservatifs ont été installé dans l’école. Ils ne sont pas une incitation à la débauche qui demeure interdite !

V/ Gestion des Clubs
1. Les élèves devront s’inscrire dans l’un des principaux clubs de l’établissement afin d’apprendre les us et coutumes du Japon pour les étrangers, et de garder une flamme patriotique pour les japonais.
2. Chaque membre devra participer à son club.
3. Les membres devront porter les couleurs de l’académie lors des différents championnats, représentations et compétitions.
4. Chaque budget alloué au club est le même et devra être géré par les responsables.
5. Chaque responsable et membre de club se chargera du nettoyage et de l’entretien de sa salle.

VI/ Se loger
1. Si vous souhaitez être logé à l’extérieur de l’académie, vous pouvez vous renseigner auprès de votre Conseiller d’Education afin d’obtenir des brochures et indications des endroits accessibles.

VII/ Le comité des élèves
1. Le comité des élèves est la représentation des élèves de l’académie.
2. Ils se doivent d’être une image pour l’académie.

VIII/ Les professeurs
1. Les professeurs de l’académie Keimoo devront donner une image sérieuse, stricte et professionnelle.
2. Ils devront se former régulièrement et être à l’écoute des attentes des élèves.
3. Ils devront gérer le programme scolaire et s’assurer de la neutralité des cours qu’ils prodigueront.
4. Ils devront montrer l’exemple à l’intérieur comme à l’extérieur.

Le directeur de l'établissement,

Toutefois, le directeur ne put terminer sa lecture, s’arrêtant au niveau de la discipline générale. Il était 09h00. Une femme vint à sa hauteur, lui chuchotant à l’oreille. Le directeur la suivit en-dehors de l’estrade, pendant qu’un silence retombait. Le diaporama continuait de diffuser les nouvelles règles de l'académie.

La jeune secrétaire du directeur se redressa et commença à lire le règlement d’une voix tremblante, craignant les réactions des étudiants.

P r é c i s i o n
► Vous pouvez décider de huer la jeune secrétaire, de quitter la salle, de rester ou d’applaudir. Sachez que si vous sortez de la salle de classe en colère, vous êtes attrapé par un membre du comité Directeur qui vous demande de retourner en salle 2 pour écouter le règlement. Si vous refusez, le membre du comité Directeur vous fustige et vous contraint à le suivre dans un bureau où se trouve un employé de mairie chargé de vous surveiller (si une personne est déjà sortie, vous la retrouvez dans le même bureau.) Le membre du comité Directeur vous demande alors de rester assis et d’attendre le directeur avant de retourner surveiller la sortie de la salle 2.
Vous êtes coincé jusqu'à 11h30 dans le bureau. Vous ne savez pas ce qui se passe. Si vous êtes en quatrième année, vous ne passez pas les examens.

A 09h15, alors que la jeune secrétaire tremblait de plus en plus en abordant les derniers points, elle fut interrompue par le Directeur. L’homme, visiblement contrarié, demanda fortement le silence.

La plupart des étudiants se turent.

« Un jeune hacker informatique a piraté les données du dernier examen de quatrième année. Tous les étudiants de quatrième année devront, dans un quart d’heures, se rendre salle 3 pour repasser trois épreuves. »

Sans attendre les réactions, et malgré le bruit qui se fit alors entendre, le Directeur termina de lire les deux derniers points du réglement scolaire.

A 09h20, il termina sa lecture. Il attendit que les secrétaires de la Mairie viennent chercher les élèves de quatrième année pour les conduire dans la salle 3 afin de continuer son discours.

P r é c i s i o n
► Si vous êtes en quatrième année,
Vous devez repasser votre examen (url).

A 09h40, le Directeur se remit à parler d'une voix forte et claire. Il annonça les différents budgets attribués aux clubs, les résultats sportifs et les changements dans l'académie. Il évoqua la fermeture et la possible fermeture de certains clubs. Vers dix heures, il évoqua le départ de Yui Valentine, avec une certaine pudeur. Mentionnant simplement que ce dernier quittait son emploi et que le recrutement d'un nouveau psychologue aurait lieu prochainement.
A 10h30, il se stoppa. Bon nombre de quatrième année étaient déjà revenus dans la salle, les derniers rentraient à nouveau. Le Directeur annonça une nouvelle pause d'un quart d'heure et s'absenta.

P r é c i s i o n
►Comme la première fois, vous pouvez agir à votre guise, sans dépasser l'heure de 10h30/10h45.

AUTRES SALLES
De 08h30 à 11h30

Autres Salles:

P r é c i s i o n
► Seules les personnes arrivant avant 10h30 peuvent poster.
► Vous pouvez poster autant de message que vous voulez, mais vous ne devez pas dépasser l'heure de 09h45
► Vous pouvez poster un message datant d'avant 08h30
► Vous n'êtes pas obligé de poster dans tous les endroits où vous allez, juste dans l'endroit où vous êtes à la fin de votre message.

Cammy Logan
Constatant la présence d’une élève rousse dans les couloirs, madame TAKANA se rapprocha d’elle pour s’assurer qu’elle n’était pas une élève de l’académie . Furieuse, en se rendant compte que Cammy Logan n’appartenait à aucune des listes étudiantes, elle lui décocha un regard furieux, souriant mauvaise et s’en retourna râler auprès d’autres adultes semblant trop jeunes.

P r é c i s i o n
►Cette rencontre n’a aucune influence sur la notoriété de ton personnage

Yoite Unden / Eden Indentshi / Shiro Kuchiki / Akim Kovatchev

P r é c i s i o n
► Rien ne se passe

Lun Marv/Charles Brisebois (vu les réactions par MP)
Madame Kiu entendit un bruit provenant des toilettes des garçons. La jeune fille sursauta sous les bruits de porte qu’on frappe violemment. La jeune employée se rendit aussitôt dans les toilettes, constatant qu’un homme s’y trouvait. Alors qu’elle allait le questionner, une porte des WC s’ouvrit et un jeune homme blond sorti des WC, pointant un couteau de poche en direction de l’homme
La jeune fille s’écria et le blond se retourna dans sa direction. Son regard s’agrandit choqué et il la laissa l’attraper par la main. Madame Kiu parla quelques instants avec Charles Brisebois, l’informant qu’elle était obligée de conduire à l’étudiant au Directeur qui lui avait expressément dit de lui rapporter tous les élèves dont le comportement serait suspect. Toutefois, l’attitude du blond lui fendit un peu le cœur et la jeune fille décida qu’elle ne parlerait pas de l’arme blanche au directeur. Après tout, elle avait confisqué le couteau.
 Suite salle 2

P r é c i s i o n
► Lun Marv : Madame Kiu ne parlera qu’au directeur de ce qui s’est passé. On peut constater qe tu as été puni, mais la raison n’est pas connu.
► Charles Brisebois : Mademoiselle KIU est inquiète pour toi, cela te procure de la chance. Tu obtiendras un joker lors du lancé de dés. (Tu découvriras ce joker plus tard, continue de jouer comme-ci de rien n’était.)

Sei Niimura
Madame Tokiokana entra dans le bureau du Maire, passant à coté et souhaitant prendre l’heure. Son portable n’avait plus de batterie et elle n’avait jamais eu de montre. En rentrant dans la pièce, elle croisa le regard d’un jeune homme. La petite femme ronde se mit à hurler, plus bruyamment qu’on aurait pu croire que ce corps en était capable. Rapidement, de nombreuses personnes rentrèrent dans le bureau, regardant scandalisés l’étudiant se trouvant dans la pièce.
 Sei, tu es entraîné Salle 2. (Voir Salle 2)

P r é c i s i o n
► + Tes méfaits ont fait le tour, très rapidement. Les employés de la mairie ne parlent que de ça, ainsi beaucoup d’élèves. Cela augmente la terreur et la méfiance que provoque ton personnage : • Tu peux obtenir une pièce compromettante de n’importe quel personnage du forum ou PNK participant à l’intrigue. Tu informeras le nom de l’heureux élu / ou ton refus lors de ton prochain post. Tu obtiendras à la suite l’information.

08h35 : Les portes de la mairie sont ouvertes, les employés arrivent et rentrent dans leurs bureaux. Le Maire arrive à son tour et apprenant qu’un étudiant à fouiller dans son bureau, il regarde que rien n’a été volé. Constatant que tout va bien, il laisse au Directeur le loisir de choisir la sanction, oubliant l’accident.
Un panneau indique la salle 1, ouverte à tout le monde. Personne n’en regarde les accès.

A 09h30, beaucoup d’étudiants de quatrième année sortent pour aller en salle 3, effectuer leurs examens.

Cependant, à 10h00, les portes de la mairie sont fermés au public. Il est juste possible de sortir, en prenant contact avec la secrétaire. I n’est pas possible de rentrer.

A 10h30, les étudiants de quatrièmes années rentrent dans leurs salles.

Pour information la suite du texte est dissimulé. Il n'est accessible qu'à ceux qui resteront dans le couloir.Vous y aurez accès une fois que vous aurez posté votre message. Ne trichez pas !
► Ne postez dans ce sujet que si vous êtes dans la mairie, ailleurs que dans la salle ou la salle 1 à la fin de votre message et/ou à 11h30.

De 10h30 à 11h30, il ne s'est rien passé.

Sept heures quarante-cinq, putain. Il était sept heures quarante-cinq, et Jin était réveillé, fin prêt, fringant, à l'heure, se tenant devant les portes de la salle 2 et amorçant un mouvement pour y entrer. Voilà qui relevait de l'exploit, sachant que même les cours de l'université ne commençaient pas aussi tôt. Mais voilà, Ayame était à Londres pour son traditionnel retour au pays, et lui avait envoyé un mail, poli sans être obséquieux, avec une pointe d'humour mais aussi la fermeté de son rôle de co-rédacteur en chef – bref, du Ayame tout craché – et Jin n'avait pu refuser. Et ce mail disait, en gros, « Vas-y, il nous faut plusieurs journalistes sur place. »
Voilà pourquoi, à sept heures cinquante, il était maintenant dans la salle, un verre de jus de fruit et un morceau de gâteau à la main (c'était gratuit, autant en profiter, même si prendre un petit déjeuner n'était pas dans les habitudes de l'étudiant), et prenait place sur l'une des nombreuses chaises disposées là, au premier rang, une fois n'est pas coutume. Choisissant de ne pas se fier à sa mémoire hautement sélective, il avait emmené un petit magnétophone pour enregistrer les discours, et pour cela, le fond de la pièce – qu'il préfère en temps normal – était hors de question.

Enfin, huit heures arrivèrent, et avec elles le tant attendu M. Ashita Shiori. Lequel monta sur l'estrade, et entama sans préambule :

« Je remercie chacun d'être présent à cette cérémonie. Sans attendre, nous allons commencer par les encouragements et félicitations de cette année. A l'appel de votre nom, je vous demanderais de monter sur scène. »

Cette partie là du discours était celle qui avait le moins d’intérêt aux yeux de Jin. Et pour cause, elle était très loin de le concerner. Il n'oublia pas cependant de l'enregistrer – un encart dans le journal sur les meilleurs résultats ne ferait de mal à personne, après tout, et c'était de coutume.

Lorsque huit heures trente arrivèrent, Jin ne bougea pas. Pas question d'aller se dégourdir les jambes et risquer de perdre sa place. La suite du discours serait certainement plus intéressante, et Ayame lui arracherai les yeux si Jin ramenait un enregistrement perclus de bruits parasites. Bon. Pas littéralement, mais l'intention y serait.

Bref, il était maintenant huit heures quarante-cinq ; on leur avait distribué le nouveaux règlement (Jin rangea son exemplaire soigneusement – on allait en avoir besoin pour le journal), et le directeur remonta sur l'estrade et entrepris de l'expliquer point par point.
Jusque là, rien de bien folichon. Le nouveau règlement semblait moins extrême que le précédent, ce qui était une bonne chose, mais Jin commençait à trouver le temps un peu long – d'autant plus qu'il avait maintenant fini la lecture de son propre exemplaire. Si le discours ne consistait qu'en cela, ça allait vite devenir rébarbatif. Voire soporifique.
Jin réprima un bâillement.
« Un scoop, s'il-vous plaît, n'importe quoi, une invasion d'aliens, je sais pas, moi, quelque chose... ! » grommela-t-il pour lui-même.
Et alors qu'il était en train d'imaginer la réaction d'Ayame s'il enrichissait son article de l'arrivée tonitruantes de petits hommes verts dotés de huit longs bras, la salle sembla s'agiter. Jin s'extirpa de sa rêverie et reposa les yeux sur l'estrade. Ah ? C'était maintenant l'une des secrétaires qui lisait le règlement. Le directeur, pour sa part, était en train de s'éloigner en compagnie d'une femme que Jin ne parvenait pas à identifier ; tous deux avaient l'air particulièrement sérieux. Pas que ce soit inhabituel en ce qui concernait Shiori, cela dit.
Quand ce dernier revint, ce fut l'air grave qu'il se replaça devant le micro, et ce qu'il annonça ne manqua pas de secouer les rangs de élèves présents dans la salle.

« Un jeune hacker informatique a piraté les données du dernier examen de quatrième année. Tous les étudiants de quatrième année devront dans un quart d’heures, se rendre salle 3 pour repasser trois épreuves. »

Alors ÇA, c'était du scoop ! S'il existait un dieu des journalistes, on pouvait dire qu'il avait agit en sa faveur, c'était certain !
Qui plus est, cette information ouvrait le champ à une enquête qui promettait d'être passionnante ! Jin jubilait.
Il suivit la suite des événements d'un œil et d'une oreille distraits, réfléchissant déjà par où commencer.
Puis, une nouvelle pause d'un quart d'heure fut annoncée, pause durant laquelle la racaille ne quitta pas plus son siège que lors de la précédente.
Si la suite promettait d'être aussi intéressante, pas question d'en louper une miette.

Quinn Blackwood, membre représentant de la marginalité du Comité des Élèves, président du club de couture et étudiant en troisième année de philosophie à l'Académie Keimoo, dormait. Debout, et les yeux ouverts, certes, mais quiconque aurait eu un accès direct à son cerveau – ce que je ne souhaite à personne – se serait aperçu qu'il était à des kilomètres de ce qui se passait dans cette salle. La seule chose susceptible de le tirer de ses pensées serait un élève ayant besoin de sortir de la salle. Il s'agissait là de sa mission, et il la mènerait à bien. Pour le reste, il répondait aux abonnés absents – ce qui revenait à dire qu'il ne répondait pas du tout, ou par une remarque n'ayant aucun rapport avec ce qu'on pouvait lui dire. D'ailleurs, il chantonnait doucement depuis une bonne demi-heure, ce qui, dans l'ensemble, décourageait les autres élèves de venir s'adresser à lui pour quoi que ce soit. C'était sûrement pour cette même raison qu'il n'avait pas bougé de son post depuis le début de la conférence : même pour aller aux toilettes, les étudiants préféraient s'adresser à des membres moins... à l'Ouest du Comité. Et on les comprenait.
Mais bon. Il était là, il faisait son job, c'était l’essentiel.
Il s'anima une seule fois, vers le début du premier discours, quand le nom de Kaori Matsuda fut appelé. Deux fois. La première fois, un large sourire éclaira son visage, et il leva les deux pouces en à l'attention de sa vice-présidente ; la seconde, il applaudit avec enthousiasme, s'attirant les regards, à ses yeux inexplicablement. N'importe qui d'autre aurait constaté qu'il était le seul à applaudir. Pas Quinn. Il était juste très fier de sa petite vice-présidente, bien qu'il ne fut absolument pour rien dans sa réussite.
Rien d'autre de notable ne vint affecter par la suite sa matinée.
Il était retombé définitivement dans ses pensées.

Invité

- Prête ?

Kim était passé prendre Bianca d'assez bonne heure ce matin, tout le monde était convié à la Mairie et elle lui avait proposé de s'y rendre ensemble. Il n'y avait vu aucune objection.
Prenant sa main dans la sienne, conscient qu'elle était attentive à ce genre de détails, ils prirent ensemble la direction de l'Hôtel de Ville à pied. Heureusement qu'ils n'en étaient pas très loin.

Vers 7h45, ils arrivèrent sur le parking de la Mairie. Ils avaient marché à une allure soutenable, Kim détestait être en retard à quelque chose d'officiel. Il savait déjà qu'Ethan était arrivé, puisque son bolide flamboyant lui faisait de l'oeil. Ethan ne pouvait pas s'empêcher d'attirer l'attention par tous les moyens possibles et inimaginables. Il s'attendait presque à le trouver en costard cravate, Président de la réunion extraordinaire. Il croyait en lui, il connaissait son potentiel. Chacune de ses actions était précise et utile.

Ils entrèrent à la suite des autres personnes dont il ne connaissait pas la plupart des têtes et se présentèrent. L'une des jeunes femmes à l'entrée lui accorda un beau sourire qu'il lui rendit généreusement. Il faisait souvent bonne impression.
Ils entrèrent ensemble dans la salle n°2 et se rapprochèrent discrètement de leur couple d'amis, Ethan et Miya. Kim salua Miya un peu succinctement et fut généreux en prenant Ethan dans ses bras, comme pour casser un peu cette image inaccessible qu'il se donnait. Au fond, c'était un gros nounours.
Kim avait bien senti les regards sur lui quand il était arrivé avec Bianca, jalousie, admiration, chuchotements, adorable tout ça.

A 8h00 le Directeur commença son discours et remercia plusieurs élèves pour leurs résultats, il aperçut Shiki et lui fit un signe de tête poli et amical, il appréciait ce type à sa juste valeur.
Il se contenta d'applaudir à chaque passage, il ne connaissait personne, ou n'avait pas fait assez attention.

Il prit un petit quelque chose à manger à 8h35 quand le discours fut terminé et discuta un peu avec ses amis, tranquillement.

- Tu pouvais pas venir à pieds toi ?

Quelques minutes plus tard, vers 8h45, le Directeur remonta sur scène et le discours changea un peu de direction. Le temps n'était plus aux félicitations ni aux récompenses mais plutôt au retour aux règles et aux informations diverses. Ainsi le règlement était modifié. Kim ne s'en formalisa pas, il était rarement en dehors des clous et le règlement pouvait bien être super strict que ça ne changerait rien à son mode de vie. Il le respectait déjà naturellement. Il n'applaudit cependant pas, conscient que cette nouvelle avait jeté un froid surtout parmi les lycéens.

Tout devint soudainement beaucoup plus intéressant quand la secrétaire apporta une nouvelle sur scène et qu'elle parut fortement contrariée, tout comme le Directeur.

- Oh !

Sérieusement ? Un hacker ?! Kim se sentit contrarié à son tour, il n'appréciait pas ce genre de mascarade. Il n'était du côté de personne puisqu'il n'était pas concerné mais il se sentait blessé pour ceux qui devraient repasser leurs examens alors qu'ils avaient déjà subi cette pression tout ça à cause d'une imbécile -génie mais imbécile avant tout- qui avait magouillé.
Il secoua la tête, blasé. Il n'écoutait plus la secrétaire et ne remarqua qu'à peine le groupe d'étudiants qui quittait la salle pour aller repasser leurs examens.

- Ça me met hors de moi qu'on puisse faire ça. J'aurais été concerné, je te jure que je l'aurais super mal prit. Ce hacker si je sais un jour qui sait, je lui réserve un sort tout particulier.

Inutile d'imaginer Kim en train de torturer quelqu'un, il en est incapable. Il serait plutôt du genre à reprendre l'éducation de quelqu'un et le forcer à bien se comporter. Quelle torture...
Lorsque le Directeur eut terminé son discours, Kim avait assimilé les informations. Valentine était partit, ça il était déjà au courant mais il s'en fichait aussi. Une nouvelle pause était octroyée. Kim en profita pour attirer Bianca vers lui et lui déposer un léger baiser sur le front en lui demandant comment elle se portait. Il aurait aimé savoir son ressentiment sur tout ça...

Ce matin là, Bianca se demanda pourquoi son réveil sonnait… Le 5 août n’était-il pas supposé être un jour férié ? Assez lucide pour se souvenir de ce détail mais pas assez encore pour se rappeler qu’elle devait se rendre à la mairie pour… Euh, pour faire quoi déjà ? Elle se redressa et croisa les jambes. Assise sur son lit en tailleur, elle essayait de se souvenir pourquoi elle était conviée à ce rendez-vous ? Il lui serait impossible de remettre la main sur la lettre d’information. Elle soupira doucement en voyant l’heure avant de se laisser tomber à nouveau dans ses draps. La jeune femme jeta un regard à l’heure qui s’affichait et tournait doucement. Elle enfouissait sa tête dans son oreiller, en se maudissant un peu d’avoir veiller et de s’être coucher tard, elle avait oublié pour le coup qu’elle devait se lever tôt aujourd’hui. Sa mère toqua à sa porte avant d’entrer, elle alla lui embrasser le haut de la tête, la prévenant au passage de son départ mais aussi qu’elle devait se lever et se préparer. Bianca prit une douche mais ça ne la réveilla pas plus que ça, elle mangea et ça aussi ça ne la réveillé pas plus que ça. Elle s’habilla rapidement en voyant l’heure, elle n’était pas encore en retard mais on ne pouvait pas dire qu’elle était en avance.

Elle sortit de chez elle, lunette de soleil sur le bout du nez. Heureusement ce jour là il faisait beau, ça lui servirait d’excuse le temps qu’elle se réveille correctement et que disparaisse sa petite mine fatiguée. Elle ferma la porte à clé vu qu’elle était la dernière à partir. Son père était au travail depuis un bon moment maintenant et sa mère était sortie pour aller à une réunion d’une association dont elle était membre. Elle jeta ses clés dans son sac et se retourna vers Kim. Son premier sourire de la journée était pour lui. Elle hocha positivement la tête à sa question avant de le rejoindre. Arrivant à sa hauteur, elle leva légèrement ses lunettes pour l’embrasser doucement. Elle les remettait aussitôt. Il prit délicatement sa main entre ses doigts et ils se dirigèrent vers la mairie. Ce n’était pas très loin il fallait l’avouer, ça se faisait bien à pied et ça lui laissa le temps d’émerger. D’ailleurs une fois qu’ils furent arrivés au niveau du parking, elle retira ses lunettes, les plaçant pour le moment en dessus de son front. Elle les rangea dans son sac une fois qu’ils durent rentrés dans la mairie. Bianca avait bonne mine malgré sa petite nuit, son sourire jouait peut être en sa faveur également.

Elle se laissa guider par Kim, c’était bien la première fois qu’elle venait ici. Elle observa silencieusement les lieux. Ils entrèrent dans la salle n°2, il y avait un peu de monde mais elle remarqua rapidement Miya à qui elle fit signe de la main avant de se diriger vers elle. Ethan était là également, c’est Kim qui les salua en premier, elle passa après lui pour leur dire bonjour. Le directeur de l’académie fit un premier discours qu’elle écouta plus ou moins. Il y eu une première pause, histoire de dire avant un autre discours de ce même directeur. Qu’elle n’écouta pas plus, elle avait la chance d’avoir une imagination débordante et elle s’occupa à penser à d’autres choses tout en faisant mine d’être attentive. Mais le directeur fit une annonce, apparemment un hacker aurait piraté des informations sur les examens des quatrièmes années. Ils devaient repasser leurs épreuves. Elle se questionna intérieurement ce qui avait pu pousser quelqu’un à voler ce genre de données, quel était son intérêt ? C’était bizarre cette histoire… Un élève pas satisfait de son sujet ? Une personne qui voulait se faire la main avant de s’attaquer à plus gros ? Elle n’avait pas assez de détails pour se donner une explication satisfaisante. Kim lui glissa quelques mots après cette révélation, elle était d’accord avec lui.

Une autre pause marqua la matinée, peut être pour une question d’organisation avec ce qui venait de se passer. Le directeur devait déjà donner un plan d’action, peut être qu’il était à la recherche de ce mystérieux hacker. Et peut être qu’il était dans la salle ! Tout ça lui faisait penser à l’un de ses films d’action américain. Elle sourit à cette pensée, amusée de la comparaison. Kim l’attira vers lui et déposa un léger baiser sur son front, il lui demanda si ça allait, elle lui répondit positivement. Elle posa sa tête sur son épaule et lui demanda :

" Les Japonais sont-ils toujours aussi cérémonieux ? On aurait pu aller à la plage aujourd’hui… "

Elle releva légèrement la tête vers lui et ajouta :

" Tu sais ce qu’il y a au programme après ? "

Invité

Le regard noir, la tête baissée, Lun avait assisté en silence à l’échange entre la jeune secrétaire de la mairie et le Directeur de l’école. Toutefois, l’essentiels de ses pensées étaient fixées sur le psychologue Charles Brisebois. A l’époque où le jeune homme l’avait rencontré, il n’était encore qu’un gamin un peu paumé qui cherchait à garder la garde de Judith et de Philip. Il fumait, buvait et se droguait. Il n’avait aucun chance de la logique et se perdait lui-même entre ses différentes aventures, ses différents compagnons et les histoires sans lendemain qu’il entretenait.
Il avait d’abord voulu manipuler le psychologue pour obtenir un certificat lui permettant de dire qu’il était apte à s’occuper de ses enfants. Puis, apprenant à lui faire confiance, il avait voulu apprendre à gérer ses troubles sexuelles ; et amoureux, qui l’empêchaient d’envisager un avenir serein. Petit à petit, la relation était devenue malsaine. Lui cherchant souvent à se punir, manipulant parfois le psychologue, mais étant également aussi manipuler sous des chantages. L’histoire avait empiré pour conduire au coma du psychologue.

Lun se sentait toujours aussi responsable. Il n’arrivait pas à mettre des mots sur ce qu’il ressentait. Toutefois, il savait qu’il était incapable depuis lors d’avoir de multiple relations. Il avait été avec Elyott et s’était calmé. Ce qu’il était, il en était persuadé, était toujours dans son fort intérieur. Toutefois, il évitait au maximum les situations à risque. Toutefois, il avait commencé ces derniers mois à se sentir plus à l’aise avec lui-même et les autres.
Même s’il demeurait pétrifié devant les agresseurs sexuels. C’était assez étrange. Lorsque Lun devait défendre sa famille, ses amis et même des inconnus, il avait la force et les mots le permettant.
Alors que lorsqu’il s’agissait de lui, il se renfermait sur lui-même, et pour des yeux extérieurs, on aurait sans doute pensé que tout allait bien. Alors qu’il n’avait que l’envie de pleurer.

Encore récemment c’était arrivé, alors qu’il était à une fête avec des amis. Il y avait eu une bousculade et il s’était retrouvé hors du groupe. Cherchant à regagner la sortie, en se disant que ses amis le chercheraient là, il s’était fait attrapé par un groupe de garçon qui sous l’effet de l’alcool l’avait sans doute confondu avec une fille. Les mains avaient glissées sur son corps, sans qu’il ne puisse rien faire à part étouffer un hoquet et un non.
Heureusement, des gars avaient remarqué la scène et l’avaient tiré de là. Lun s’était précipité vers la sortie et lorsque plus tard, attendant ses amis, un autre individu était venu lui parler, rajoutant des allusions sexuelles, le garçon n’avait fait que répondre à mi-mot, souriant, tout en priant pour que ses amis arrivent.
En arrivant, il leurs avait raconté l’histoire, mais son sourire avait caché la vérité. La vérité, qu’il se sentait si mal, qu’à peine rentré, il s’était précipité vers la salle de bain pour se laver, se frottant jusqu’à sang, se mordant les lèvres, sentant des sanglots l’étrangler.
Il avait haït tout le monde. Tout le monde, et en particuliers lui. Toutefois, rien de grave ne s’était passé et il en avait conscience.

Alors qu’on lui disait de s’asseoir, Lun ne trouva rien à redire. Ici, il serait protégé, le temps de la réunion. Ensuite. Le journaliste ne parvenait pas à se concentrer sur la lecture, sur les mots du directeur. Le bruit de la salle ne l’atteignait pas. Si Charles s’en prenait à lui, que pourrait-il faire et vers qui pourrait-il se tourner ? N’était-il pas un peu responsable, aussi, de ce qui arrivait ? De toute façon, Lun ne comptait plus sur ses amis. Il avait appris, avec ces années difficiles, qu’on ne l’aiderait jamais. Qu’il était celui qui aide, pas celui qui était aidé. Il ne pouvait compter que sur lui-même.

Le découragement passé, Lun réalisa qu’il devrait se défendre tout seul. Qu’il allait devoir se préparer, soit à céder, soit à attaquer. Qu’il ne pourrait pas attendre que Charles le voit dans un couloir de l’académie ? A moins qu’il ne le fuit. Pourrait-il, étudiant et vivant dans les mêmes endroits, l’éviter perpétuellement ?

Le garçon ouvrit les lèvres, les refermant. Il manqua d’envoyer un message d’insulter à Charles Brisebois, mais se refusa à le faire. Quand la pause arriva, il avait la gorge sèche et mal au cœur. Il aurait aimé un verre d’eau, et pouvoir aller soigner sa plaie, qu’il s’était infligé sans avoir le temps de correctement s’en occupée avec l’intrusion des adultes. Le garçon fixait le sol, évitant ainsi de chercher du regard Charles. Evitant de voir la déception sur le visage de ces amis ‘‘sérieux’’ de la salle qui se demanderaient encore quelle connerie il avait faîte.

Au final, même les adultes, il s’en méfiait. Il aurait aimé que Yui Valentine soit là. Si Yui avait été là, il aurait sans doute compris. Il aurait sans doute pu l’aider. Mais lui, aussi, il était parti.

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On peut le dire, c'est la faute à pas de chance. Être découvert aussi vite, c'est trop la haine, comment est-ce que Sei pouvait avoir eut le temps de bien fouiller le bureau ? Un tiroir avait attiré son attention juste avant que la folle qui l'avait découvert ne vienne l'interrompre, un tiroir fermé. Nom d'un chien, c'était comme retirer une gamelle d'eau bien pleine à un chien qui meurt de soif. Le reste, il s'en fichait royalement.
Et que je te crie dans les oreilles. Cette femme allait lui donner des migraines et Sei, quand il a des migraines il vomit ... attention ! La foule, les autres étudiants/lycéens, Sei n'en connaissait pas un alors franchement, il se fichait bien de l'image qu'il pouvait donner. Au contraire même, cette histoire allait peut-être lui ouvrir quelques portes cachées, on sait jamais ! C'était amusant tout ça.
Ça le fut nettement moins quand le directeur en personne, qui semblait faire sa ronde au milieu des délinquants, lui demanda de s'asseoir sans plus avoir le droit de bouger et ce, jusqu'à la fin de la cérémonie. Bah voilà, il avait tout gagné. A fond, ce n'était pas si grave même s'il allait devoir vêtir le rôle de l'enfant sage quelque temps.

Le discours avait été plein de surprises, autant que de coupures d'ailleurs. Ce directeur semblait tout de même un peu approximatif dans sa façon de gouverner des élèves. A croire qu'il débutait ! Et ce règlement, fange de poulpe !, il était aussi hors norme que les chaussures dernier cri qu'il souhaitait acheter avec de l'argent qui ne lui appartenait pas vraiment. Les interdits semblaient adressés à des élèves de primaires ... Évidemment, Sei en fut tout chamboulé. Pas de lunettes de soleil en classe ... bah voyons. Même son cher papa ne réussissait pas à les lui faire enlever à table alors en classe ! Ça promettait de belles remontées dans le bureau tout ça !
Quant à la suite, la jeune racaille avait même eut envie de penser 'no comment' mais cette histoire de hackeur lui souleva l'estomac au point qu'il laisse même échapper un rire. Et voilà, il fallait croire que ce n'était vraiment pas sa journée ... Alors quoi, il allait repartir au lycée sans même avoir fréquenté cet établissement à cette époque ? Si c'était le cas, c'est son papa qui allait être content. Cette histoire de hackeur tombait mal, c'était certain, mais elle le faisait un peu rire car il avait déjà dû se faire emmener de force à son examen alors là ... être coincé sur cette chaise pendant que les autres, bons élèves tout doux comme des agneaux, repassaient ledit examen ... il était peut-être pas si maudit. Franchement, il s'en fichait, ce n'était qu'un an de perdu.

Ah, il était 10h30. Bah c'était plus divertissant qu'il ne l'avait pensé. Une petite pause, ça allait pas changer grand chose. Est-ce qu'il pouvait au moins se lever pour aller chercher un truc à bouffer ou à boire ? Il fallait croire que non alors comme il lui restait encore une bonne heure à patienter avant de se prendre sûrement un bon gros savon à peine mérité, Sei se décida à sortir son mp3, écouteurs compris, qu'il glissa dans ses oreilles avant de mettre le son assez fort. Sa musique faisait enrager les vieux et déchaînait les toutous. Lui, il adorait.

Spoiler:

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Wrong day to die.

C'est d'abord surpris par l'arme du jeune homme que le professeur tourna malgré lui la tête vers Madame Kiu. Pas de chance pour des retrouvailles qui auraient pu être sanglantes. Si Lun a l'oeil vif, il a pu remarquer la lueur de déception passer dans le regard vert du psychologue. Il ne croyait pas qu'on les interromprait aussi tôt. Agacé, il garda ce sentiment ancré en lui, pour jouer le rôle de la petite victime, qui en réalité était Marv. Il secoua la tête devant l'air compatissant de l'employée et tenta de la convaincre que ce n'était rien, prenant la défense de l'élève. Il discuta un peu avec elle, avant de revenir s'asseoir tranquillement dans la salle 2, ayant prit soin de se reprendre un café auparavant. Charles aurait bien aimé prendre un latté, mais il se contenta de ce semblant de café pour se revigorer un peu attendant la suite. Il prit place près de son collègue médecin, question de retrouver sa proximité et pouvoir le titiller à son aise et reporta son attention sur le directeur lorsqu'il reprit son discours. Pas tout-à-fait, puisqu'il ne pouvait s'empêcher de regarder du coin de l'oeil le blond, se demandant ce qui pouvait se passer dans sa tête. Et surtout, ce qui serait arrivé si personne n'était entré dans les toilettes à ce moment là. Ils en avait des choses à se dire ces deux-là et Charles était du genre têtu. S'il n'avait pas pu discuter avec lui ce matin, il s'arrangerait pour le faire à un autre moment, peu importe quand. Il aurait ses explications ou les prendrait de force par un autre moyen. Il ferma les yeux juste en y pensant, croisant les cuisses pour cacher son envie grandissante. Le souvenir du corps frêle du jeune homme nu sous les draps n'étant pas du tout adéquat pour le moment. Il rouvrit son regard vert sur le directeur alors qu'il était question du départ de Yui Valentine. C'était dommage. Les deux avaient commencé à bien s'entendre, malgré une certaine friction. C'était même le seul qui était venu le voir depuis ''l'accident''. Il soupira et afficha une mine contrariée à l'évocation d'un nouveau psy qu'il leur faudrait trouver. Le reste ne l'intéressait pas et il ne cacha pas pour le montrer.

Un coup d'oeil à sa montre et le soulagement l'envahit au moment de la pause. Il se leva et prit un autre café, quelques sachets de sucre et de lait dans l'autre main et passa près de Marv en s'assurant qu'aucun membre du personnel enseignant ne soit trop près.

-''Je suis navré de vous avoir surpris. Pour M,excuser?''

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8h30 : Ethan ne pouvait pas s'empêcher de sourire amusé à la question de Miya. Elle savait très bien qu'il mangeait beaucoup. Au point qu'il serait obèse s'il ne faisait pas de sport ou pas beaucoup. Mais s'il n'en faisait pas, sans doute que son appétit serait moindre. Comme ce matin. Il n'avait pas eu le temps de faire son footing, et donc l'appétit n'était pas au rendez-vous. Surtout qu'il avait déjà manger pour ainsi dire. Il prit un café, avant de s'attaquer à une nectarine, une main ne quittant pas la hanche de Miya. Il ne se rendait pas compte que ses fiançailles étaient sur les lèvres de la plupart des étudiants. Il était bien trop fatigué. Au lieu de ça, il se mit à chercher Saki du regard. Autant dire que c'était comme jouer à « Où est Charlie ? » Et Dieu qu'il avait toujours été nul à ce jeu. Il fut tiré de ses recherches par Kim.

-Non, je laisse ce genre d'idées aux Simplet dans ton genre.

Un sourire ironique orna ses lèvres, se rappelant de leur mésaventure en forêt. Il se rappelait comment il avait dû se retenir pour ne pas l'étrangler.

-Et arrête tes embrassades en public !

Pas parce qu'on est populaire qu'on est pas un grand timide. Et il aimait bien cette image inaccessible, ça lui évitait d'avoir trop de monde autour de lui. Il se remit à chercher Saki du regard, avant de capter la présence du directeur. Sans le vouloir il le suivit de ses prunelles, et il trouva miraculeusement le petit bout de femme terrée sous une capuche, manquant de lui faire lever les yeux au ciel.
Il attendit sagement que le directeur partent pour tenter de croiser le regard de Saki qui était en présence d'une autre personne. Shiki Katsugari. Ancien populaire à ce qu'il savait. Mais il ne s'arrêta pas dessus, levant légèrement son verre une fois qu'il était certain que Saki le voyait, formant silencieusement le mot « félicitation » avec un léger sourire discret.
Il reporta son attention sur Miya, caressant sa hanche discrètement avec son pouce avec un regard amoureux et enfantin.

-Un tour de moto cet après-midi ?

8h45 : La réunion reprit, alors qu'Ethan était un peu plus réveillé. Il en profita pour se servir un deuxième café et pour s'asseoir, alors qu'une employé distribuait le... Nouveau règlement. Le jeune homme se mit à le lire sans écouter le directeur, tiquant sur le point 6 des obligations scolaires.

Citation :: 6 Tous les élèves doivent intégrer un des clubs fondamentaux du Japon afin d’apprendre nos uses et coutumes et de garder en mémoire le patriotisme Japonais.

Ca voulait dire quoi ça ? Qu'il devait intégrer un des clubs traditionnel de l'académie ? Il en était hors de question ! Il afficha une mine contrariée. Il faisait un double cursus. Il faisait plus de 6h de sport par semaine. Il n'avait aucune envie de supprimer son footing. Ni la natation qu'il faisait de temps en temps. De plus, il s'était engagé dans le club de Base Ball. Il s'était proposé pour aider Bianca à gérer le club. Et il tenait véritablement à assister aux réunions de sa propre entreprise en plus de fourrer un minimum son nez dans celle de Miya. Il avait déjà supprimé les « exercices » que son père lui envoyait, et il avait diminué son nombre d'heures de sport. Et maintenant, il devait s'inscrire dans un autre club pour satisfaire un homme pas foutu de gérer des troubles-fêtes -du style Kohako, enfin du truc genre- ?! C'était du foutage de gueule, là ?!
Sa contrariété se mua rapidement en colère, alors qu'il adressait un regard meurtrier à la secrétaire qui n'était pourtant pas responsable. Pourquoi des étrangers devaient ils apprendre les uses et coutumes des Japonais ? Ils étaient considérés comme des étrangers, même après avoir vécu 30 ans sur cette île.
Comment faire voler en éclat un emploi du temps déjà chargé, en une seule phrase ?! Il passa sa mauvaise humeur sur la pauvre feuille en la roulant en boule lentement, sachant parfaitement qu'il pourrait en avoir une autre plus tard. Ethan n'avait aucune intention de passer ses nerfs sur la pauvre secrétaire qui venait de remplacer le directeur.

Directeur, qu'il allait rapidement se prendre un étudiant colérique en pleine poire. S'il s'écoutait il se serait déjà levé en râlant. Sauf qu'on lui avait appris à se tenir un minimum. Et le jeune homme savait très bien qu'il devait être le seul dans ce cas. Et ce n'était pas parce qu'il ne voulait pas s'instruire, bien au contraire, mais il n'avait déjà pas assez de 24h en une journée. Rajoutée une charge de travail, ne l'aidait en rien.
Il devait trouver une solution... Qu'est ce qu'il pouvait enlever dans son emploi du temps ? Pas grand chose en fait. Il avait arrêté le hand pour se consacrer au base ball. Le footing était nécessaire pour le calmer. La natation, parce que son médecin lui avait dit que ses articulations allaient en prendre un coup quand il aura pris de l'âge. Son double cursus... La blague... Son entreprise et celle de Miya ? Ethan n'avait aucune envie d'être perdu une fois le diplôme en poche.

-Je suis dans la merde...

Il soupira profondément, n'écoutant plus rien du tout, s'enfermant dans sa bulle habituelle pour réfléchir. Il devait y avoir une solution pour respecter ce foutu règlement. Franchement, il aurait préféré le port de l'uniforme plutôt que cette merde. L'uniforme, de toute façon, il était pour, hein. Il en avait eu toute sa vie à force de fréquenter les écoles les plus riches.
Il pouvait diminuer le temps qu'il prenait pour étudier. Sauf qu'il n'avait STRICTEMENT AUCUNE envie que ses notes s'en ressentent, et que son habituel « mention très bien » passe à la trappe à cause d'une ligne. Il pouvait toujours sécher le club après l'inscription. Sauf qu'il ne voyait pas l'intérêt dans ce cas. Quand on s'inscrit ce n'était pas pour jouer les fantômes. Et l'idée même de sécher le faisait grimacer.
Tiens... Si le directeur lui posait le problème, il allait aussi lui donner la solution. En parlant du loup, le voilà qui revenait. Un sourire carnassier se dessina sur ses lèvres.
Il en avait rien à foutre de ce hacker. Il avait qu'à mieux protéger son système informatique. Bordel. Il voulait cette putain de solution. Patience, patience, patience... En fait, plus il attendait plus il bouillonnait. Pourtant, il arborait un visage calme, voire neutre, à la limite de l'impassibilité. Mais son regard était vif, alerte aux moindre mouvement, prouvant qu'il était parfaitement réveillé.

Enfin... Il avait fini les derniers points, ce qui lui avait paru interminable. Il se leva sans attendre en prenant la feuille de Miya (La sienne étant chiffonnée, ça ne ferait pas très sérieux), n'ayant aucune intention de laisser filer le directeur. Une fois, pas deux.

-Monsieur le directeur, j'aimerais revenir sur sur le paragraphe deux, alinéas 6 « Tous les élèves doivent intégrer un des clubs fondamentaux du Japon afin d’apprendre nos uses et coutumes et de garder en mémoire le patriotisme Japonais. » Je ne parle pas au noms de tous, mais... Club fondamentaux, veut dire, les clubs traditionnel, n'est ce pas ? Sauf votre respect, les étrangers ont fait l'effort d'apprendre le japonnais. Certes, c'était nécessaire pour suivre les cours, cependant, l'apprendre demande déjà une masse de travail important. Si l'oral n'est pas très compliqué, l'écrit c'est autre chose avec deux alphabets et les kanjis. De plus, les uses et coutumes doivent forcément comprendre le kendo, l'art floral, la cérémonie du thé et autres ? Cela peut aussi prendre forme dans la vie quotidienne. Certains ont peut être choisit cette académie, justement parce que les clubs sont optionnelles, contrairement aux autres écoles japonaise. Personnellement, c'est mon cas, bien que je me sois investi dans le club de base-ball. Mais je suis en double cursus où j'ai commencé ma 4ème année et que cela me demande énormément de temps pour étudier, en plus de mes obligations personnelles. Je n'ai aucune envie de mes notes en souffrent, parce que vous avez décidé que... Mes mentions ne tombent pas en claquant des doigts. Et personnellement mes études comptent plus, que d'apprendre à faire un bouquet de fleur que la fleuriste du coin peut faire...

Il avait parlé d'une voix forte, assurée mais très calme. Pas du tout en adéquation avec sa colère. Mais Ethan savait très bien qu'on écoutait bien plus une personne qui parlait d'une voix posée avec des arguments, plutôt qu'un crétin qui hurle en croyant mieux se faire comprendre. Bien qu'il savait qu'il ne ferait pas changer d'avis le chef de l'établissement, non, l'américain voulait juste une solution.
Il resta debout à fixer le directeur, même quand les secrétaires demandèrent au 4ème de lycée d'aller repasser leurs examens. Il pensa vaguement à Saki pour le coup. Ca ne devrait pas lui poser trop de problème, n'est ce pas ?

9h40 : Le jeune homme était resté dans sa bulle, le nouveau règlement lui restant toujours en travers de la gorge. Bien qu'il réfléchissait déjà à quel club intégré. Le kyûdo ne lui disait rien, il se ferait chier, alors n'en parlons pas pour le thé et les fleurs. Il était incapable de rester tranquille, et il était pire qu'une quiche en art. Il ne restait plus que le Kendo, à ce qui lui semblait. Bien qu'il ne niait pas que cela pouvait être intéressant (Fascination pour les samouraïs, oblige), il aurait préféré un sport collectif, histoire de développé un semblant d'esprit d'équipe qui lui faisait cruellement défaut.

10h30 : Ethan capta que c'était l'heure de la pause en entendant les autres bouger. Il avait besoin de prendre l'air. Problème, il lui semblait qu'il n'avait pas le droit de sortir de cette salle qui commençait à devenir étouffante avec cette chaleur et ce monde. Il aurait donné cher pour boire une bière, clope au bec à la terrasse d'un café en compagnie de Miya, Kim et Bianca.

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Il ne l’avait pas vu arrivé et il ne se doutait pas qu’il arriverait non plus. Pas ainsi, pas devant autant de membres du personnel et d’élèves de l’école. Quand il entendit sa voix, le journaliste sursauta. Un haut de cœur l’attrapa. Il manqua de se lever pour fuir, chercha du regard une aide et n’en trouvant pas, il se contenta de fixer d’un regard noir l’homme. Il savait qu’il ne pouvait rien lui faire ici, il le savait et pourtant : le jeune étudiant avait peur. Il n’avait jamais oublié cette nuit de la Saint Valentin où l’homme l’avait violé et qui avait conduit Maeki Oyuki, son meilleur ami, à agresser l’homme. Maeki était un gothique, cynique et mauvais : mais Lun l’avait toujours tant aimé qu’il aurait pu lui pardonner n’importe lequel de ses travers. Il l’aimait sans doute plus qu’il n’avait jamais aimé quiconque sans même le savoir : car avouer aimer quelqu’un d’aussi sombre, c’était avouer sa propre part d’ombre.

Toutefois, malgré sa peur, Lun réalisait que l’autre se sentait en position de force. Comptait-il se venger de l’avoir conduit au coma et d’avoir gâché sa vie, sa relation avec le professeur Dupreil qui avait quitté l’académie à la suite de l’incident ou cherchait-il vraiment une réconciliation entre eux ?

Le garçon eu un regard moqueur, ses yeux brillants soudainement d’une soif de colère et de vengeance. Le sang réclame le sang. Il ne le laisserait pas s’approcher de lui et ne pouvant pas fuir, il comptait bien mordre si Charles Brisebois avait un geste déplacé. Peu lui importait la sanction qu’il encourait : ça ne pourrait pas être pire que ce qu’il risquait déjà. Pourtant Lun savait qu’il se mentait. Il ne voulait pas quitter l’académie Keimoo. S’il n’était plus étudiant, son géniteur lui demanderait de rentrer à Londres et d’assumer ses responsabilités dues à son sang. Lun ne voulait pas quitter ses amis et relations. Pas maintenant qu’il s’était réconcilié avec la plupart de ses amis et qu’il avait enfin trouver un équilibre dans sa vie. Que trouverait-il chez lui à part un passé douloureux ? Lun soupira.

« Charles, » Murmura-t-il, assez fortement pour être entendu de l’autre, tout en essayant de ne pas être entendu d’autres personnes. Lun savait la relation de Charles avec Terrada, pour avoir trouvé des photographies. Il savait sa relation avec Dupreil. Il savait aussi qu’il avait un enfant. Toutes ces personnes savaient-elles que leur ami avait manqué de crever à causer d’un étudiant ? Il utilisa le prénom avec mépris, comme pour marquer qu'il n'était pas son professeur, qu'il ne le respectait pas. Ni hier, ni aujourd'hui, ni demain.

Lun tenta de son convaincre que ce n’était pas de sa faute. Il essaya, mais il ne pouvait pas. Il attrapa le café, de la main du professeur. Seulement l’étudiant le posa sur le sol, l’écrasant du pied, en même temps qu’il se remettait à parler.

« J’aurais préféré que tu sois mort. » Le murmure fut long, chaque mot dit avec lenteur, dureté et colère. Chaque mot claqué par la langue de l’étudiant alors que ses yeux verts, sombres, fixaient l’autre sans tressaillir. Il ne laisserait pas sa peur transparaître et espérait vraiment que ça fonctionne. Il le tutoyait, avec tout le mépris dont il était capable.

« Ne t’inquiète pas. Pendant ton sommeil, j’ai pris grand soin d’Akamu. Tu sais ce qu’il a dit avant de partir ? Tu le sais ? Lorsque mes mains passaient sur lui et que je le prenais ? Il m’a dit, que c’était la première fois qu’il éprouvait du plaisir à la place du dégoût ! »

L’étudiant laissa échapper un petit rire avant de croiser les bras. « Monsieur Brisebois, allez vous faire foutre ! Et encore, même pour ça, vous êtes mauvais. »

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Qu’est-ce qu’il fout là, lui ? Eden grogna mentalement. Il fixa Shiro d’un œil noir et se désintéressa totalement de l’autre petite proie qui s’enfuyait. La racaille grogna, détourna le pas pour jeter sa clope au travers de la fenêtre ouverte. Il retourna ensuite vers le sportif, le bousculant au passage et quitta les toilettes. Pas un mot, pas une réplique. Le silence, le dédain, ça peut tout autant faire mal que des phrases. Il était assez bon à ce jeu. Il n’avait pas le choix. C’était lui ou c’était les autres. De quoi se mêlait-il ?
Décidément, faire du cinéma, c’était de père en fils. Indentshi se rapprocha de la salle 1. Là était son seul objectif de la journée. Protéger le maire de toutes les personnes qui s’en approcheraient d’un peu trop près.

L’homme alla se chercher un café avant de s’installer sur un fauteuil. Il eu un sourire lorsqu’il entendit que les civils étaient invités à participer à une après-midi collégiale avec les membres de l’académie. Le Maire et le Directeur pensait-il vraiment que quelqu’un irait se porter volontaire ? Les morveux riches de l’académie devaient être la dernière préoccupation des habitants de la ville. Même si leurs impôts étaient moins élevées grâce à la présence des mécènes et des dons de l’académie, il n’en demeurait pas moins que les étudiants étaient des rats nuisibles qui traînaient dans leurs rues dès que la nuit tombait.

Eden sorti un ordinateur portable, il commença à noter ce que le maire disait. Cela pourrait être utile pour le journal et également pour lui, plus tard. Il en profita pour se mettre à étudier, sérieusement. Il avait diminué au mois de juillet de 00,1% dans ses notes et ça le frustrait affreusement. S’il n’augmentait pas ces résultats, il s’en voudrait. Personne ne lui demandait d’être le meilleur. Il voulait être le meilleur. Partout.

A dix heures trente, l’attention du jeune homme s’était perdu dans ses cours. Après les résultats chimiques, il s’était concentré sur l’anatomie des derniers scarabées étudiés. La voix du Maire était un agréable fond sonore. Fermez vos gueules, songea le jeune homme, agacé d'entendre les étudiants qui provoquaient des bruits à l’extérieur.

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8h30 : Elle s'était apprêtée à prendre un onigri, avant de sentir une tape sur la main. Elle retira vivement ses doigts par réflexe. Pas le droit ? Elle releva le regard vers son bourreau pour voir que c'était Dorian. La demoiselle ne tarda pas à afficher une moue boudeuse loin d'être sérieuse.

-Saloperie !

Et le voilà qui s'en allait. La vengeance est un plat qui se mange froid. A défaut de demander un câlin pour réparer cet indigne et cruel sort, Yume lui suivit quelques instants avant de lui chiper sa pomme s'empressant de mordre dedans, tout en lançant un regard malicieux à l'infirmier. Viens la chercher maintenant, ta pomme !

-Je suis loin d'être une bonne poire, monsieur Fatalys !

Un regard faussement hautain de princesse, elle se retint de rire avant de le quitter, allant dans la direction où elle avait cru voir Lun. Seul soucis... C'était qu'il n'y était plus. Elle avait peut être halluciné. Elle parcourut la salle du regard. Autant dire que c'était difficile de voir quelque chose du haut de son 1,57m. Yume devrait songer à couper des jambes, vu les géants qu'il y avait dans cette salle. Heureusement, Lun était grand, donc elle ne devrait pas avoir de mal à le trouver. Normalement... Au bout de quelques minutes, elle dû se rendre à l'évidence qu'elle ne le trouvait pas. La demoiselle songea brièvement à lui envoyer un message pour savoir où il était, avant de se dire qu'elle n'allait pas jouer les pots de colle avec lui, et qu'il était sans doute avec des amis à lui.
Elle haussa les épaules, éprouvant un pincement au coeur avant de décider de l'oublier, cherchant cette fois Kohaku. Une tête blanche ça devait être encore plus facile à trouver ! Et elle ne fut d'ailleurs pas longue. La rebelle fit un grand tour de la salle, parce que la furtivité c'est pas dans ses compétences, pour pouvoir sauter sur le dos de son koala.

Attaque qu'elle dût refréner en le voyant avec le directeur. Étiquette de rebelle, certes, mais on va dire ça serait un peu attirer l'attention pour... Pour quoi, en fait ? Aucune idée, mais elle ne prenait pas le risque pour le coup. Elle attendit patiemment qu'il reparte en croquant dans le fruit qu'elle avait piqué à l'infirmier. Une fois, la pomme réduit en trognon, elle sauta sur lui, passant ses jambes autour de la taille du bonhomme de neige, et ses bras autour de son cou.

-Félicitation !

Un ton rieur, et un regard malicieux, elle lui fit un bisou sur la joue. C'était son cadeau, tiens ! Ca changeait un peu du café, non ? Elle remarqua seulement à ce moment là un grand dadet brun près de Kohaku. Elle lui adressa un immense sourire.

-Yo !

Un léger rire alors qu'elle descendait du dos du métis, s'en allant comme elle était venue. Elle avait laissé traîner son thé, maintenant qu'elle y pensait.

8h45 : Yume retourna à sa place comme une bonne élève, se mettant à écouter. Le règlement semble être à peu près le même que l'ancien. A peu près, parce qu'elle n'avait jamais su ce qu'il y avait dedans. Cependant, elle ne put s'empêcher de grogner un peu à la mention des clubs traditionnels qui devenaient obligatoire. Une moue mi boudeuse, mi contrarié. Bouarf, au pire elle sécherait.
Par contre, elle sentit ses joues prendre une teinte légèrement rouge quand elle entendit que les relations amicales, sexuel et elle savait plus, étaient interdites. Plus coupable, on meurt. Mais Dorian n'est pas prof. Il est infirmier, ça change tout.

9h15 : Hacker... ? C'est quoi ? Elle fut guidé par le mot informatique. Etant donné qu'elle ne savait pas vraiment se servir d'un ordi, à part internet... Le strict minimum en fait. Elle ne savait même pas où on trouvait des anti virus, alors... Mais elle plaignait les 4ème année là. La demoiselle n'aurait pas du tout apprécier d'être dans ce cas.

Invité

7h30 - 8h25 Salle 1 : Valentine aura assisté à la cérémonie des encouragements et félicitations. Parmis les élèves, il reconnait ceux dont il a eu en charge en tant que titre officiel de professeur conseiller. Officieusement, il n'avait pratiquement rien eu à faire. Dans le fond, c'est toujours un amusement d'assister à un des passages éphémères de la vie.

8h30 - 10h30 Salle 2 : L'ancien psychologue de l'école assiste aux discours des différents intervenants. C'est aussi une drolerie d'avoir le pied dans la sphère scolaire et en dehors. Rien de bien folichon dans les discours. Il se met alors à cogiter silencieusement la mise en oeuvre de son projet qui commence à prendre forme.

Invité

Il avait joué la carte de la gentillesse cette fois. Se disant que malgré tout, Lun restait son point d'attache au passé, à tout ce qu'il avait manqué depuis qu'il était sorti du coma. Le ramenant à cette soirée de la St-Valentin où tout avait dérapé. Il avait suffi de peu: de l'alcool plus que nécessaire, un Lun plus qu'éméché déguisée en Geisha. Comment un érotomane pouvait-il résister? Charles était en effet conscient de sa ''maladie'' , mais il refusait tout traitement qui pouvait lui faire oublier son trouble. Pour lui, ce n'en était pas un. Seulement, sa mémoire avait été affectée par son sommeil artificiel, et à son réveil, il avait tout oublié, ou presque. Il avait fallu l'aide, ou plutôt le petit jeu malsain de son collègue pour remettre les souvenirs en place. Ce qui avait, au final, fait encore plus de mal que de bien, au grand plaisir de Yui Valentine. D'ailleurs, il faudrait bien qu'il lui remette la monnaie de sa pièce un jour.

Le murmure du jeune homme fit naître des frissons le long de la colonne vertébrale du professeur. Ce chuchotement qu'il avait déjà entendu lors des quelques séances avec le jeune Marv. Seulement, l'intonation était différente. Empli d'un sentiment qu'il connaissait bien puisqu'il en était toujours imprégné. Mais venant d'un autre , et surtout du blond envers lui, ça il le supportait pas. Mais il ne laissa rien paraître. Son regard suivi la main du garçon prenant le café pour mieux l'écraser par la suite. Charles ne broncha pas. Il se demanda seulement si ce simple geste avait attiré l'attention de l'un des professeurs ou des élèves non loin. Pas question de quitter des yeux le fautif pour vérifier. Tout se passait dans le regard et ce qu'il put y lire annonçait très bien la suite des choses.

-''Moi aussi j'aurais préféré que tu le sois.'' répondit-il du tac au tac, d'un ton froid et cassant. Et ce, même si c'était absolument faux. Dès son réveil, il avait espéré voir entrer la silhouette de l'étudiant dans sa chambre, mais c'était la déception à chaque fois qu'un visage inconnu venait pour prendre ses signes vitaux ou seulement prendre de ses nouvelles. La colère l'emportait dès qu'il reconnaissait Valentine car il savait que des morceaux du casse-tête allaient de nouveau être assemblés.

Le prénom d'un fantôme le fit tressaillir. Akamu... Lui non plus il ne l'avait pas oublié et ce qui le mettait le plus en rogne c'est le nombre de courriels qu'il avait envoyés, restés toujours sans réponse. Son visage se crispa instantanément, et le regard dur il l'approcha du sien, c'est tout juste si leurs lèvres ne se frôlaient pas. Lun put même sentir le souffle du professeur sur ses lèvres.
''N'essaie pas de te rendre intéressant, ça marche sûrement avec les autres, mais pas avec ceux qui te connaissent assez. Tu n'es qu'un vulgaire gratte-papier fouille-merde!''

Un sourire suffisant se dessina sur ses lèvres alors que son pied poussa le gobelet de café qui s'était renversé sur le sol. Tant qu'à y aller dans les insultes, dans ce qui faisait mal, autant y aller à vive allure. Et si Lun connaissait assez bien Charles Brisebois, il savait qu'il s'était aventuré sur un terrain glissant. Sa langue passa sur ses lèvres et il continua sur sa lancée toujours en murmurant d'une voix rauque et sensuelle.

-'' Dis moi Marv, comment va Elyott? Tu l'as vu récemment si? Ce que j'aime par dessus-tout chez lui c'est sa peau de pêche. Douce à souhait. '' Il poussa un faible gémissement avant de rire en se reculant pour ne plus être à sa portée.

-''Tes enfants sont toujours aussi mignons Lun, surtout ton garçon...'' Semer le doute, juste un peu avant de commencer le jeu.

6H30 : Le réveil sonna, aujourd'hui était un jour spécial le directeur de l'académie Keimoo nous avait convoqué à l'hôtel de ville à huit heures. Tous les élèves devaient obligatoirement être présents à cet événement. Je me levai donc, m'habilla puis je sortis de ma chambre et je me dirigeai vers la chambre de Jun où on avez prévus de ce retrouver pour y aller ensemble.

7H00 : Quand je frappai 3 fois à la porte numéro 202, aucune réaction n'en suivi. Pour savoir où en étais Jun, je suis rentré dans sa chambre même si elle ne me l'avais pas autorisé. J'avais bien fait parce qu'elle ne c'était même pas par lever alors qu'elle avait promis de respecter les délais. La seule solution était que je la réveille, une tâche facile sauf quand c'est Jun qui faut réveiller. J'avais beau faire beaucoup de bruit et la secouais, ça n'avait eu aucun effet. Il avait fallu qu'elle tombe accidentellement de son lit, a cause des mouvements que je lui faisais faire pour que je la tire enfin de son sommeil.

" Jun ça va . Désoler je voulais pas te faire mal. Désolé de te brusquer mais on va finir par être en retard "

"Hmn mais qu'est-ce que tu veux ? "

Il me fallut quelques minutes pour faire comprendre à Jun que nous étions en retard. Elle était très mal réveillée. Elle mit plusieurs minutes à se tirer de ses draps, se débattant un moment dans ses couvertures qu'elle avait entraînées avec elle dans sa chute puis se traîna avec difficulté vers son placard et enfila la première tenue qui lui tombait sous la main.

7h05 : Pour gagner un peu de temps, Jun se maquillait pendant que moi je coiffais sa longue et belle chevelure blonde. Je lui avais fait un chignon comme celui que se faisait de temps en temps Mizuki, mon amie d'enfance. Quelque minute avait suffi pour embellir le visage de ma sœur.

Merci Akio, marmonna t-elle avec une voix encore lourde de sommeil, j'sais vraiment pas ce que je ferai sans toi...

Elle resta un instant à admirer sa coupe dans le miroir et me dit qu'elle allait se débrouiller seule pour le reste. Je la laissais seule dans la chambre pour qu'elle finisse de se préparer.

8H00 : Nous étions arrivé pile à huit heures. On s'empressa de se faire noter présent auprès d'une femme puis nous allions nous installer au fond pour qu'on ne remarque pas notre léger retard. Le directeur était déjà sur scène et il commença à appelaient des élèves, qui le rejoignaient à l'appel de leurs noms pour recevoir une récompense. La plupart des élèves nommés m'étaient inconnus. La seule personne que je reconnus était le garçon qui avait provoqué le désordre dans le réfectoire. Quand je le vis monter sur scène, je ne pus m'empêcher de dire à Jun

" t'a vu ! C'est ton nouveau ami ! "

" Ami c'est un bien grand mot..mais c'est vrai qu'on c'est bien marrés ! "

Elle se couvrit la bouche d'une main, étouffant un rire, se rappelant sans doute la scène. Je ne voyais pas ce qu'elle trouvait de drôle à se déshabiller devant tout le monde. Je dois faire attention des gens quelle fréquente, il a fallu à peine qu'elle le voit pour faire la même chose j'imagine pas ce qu'elle serait capable de faire si elle devenait amie avec des racailles qui passent leur temps à faire n'importe quoi.

8H30 : Quand toutes les récompenses furent distribuées, une pause d'un quart d'heure nous avait été donnée. Je suivis ma sœur qui se dirigeait vers le fond de la salle. Elle semblait apparemment avoir remarqué les rafraîchissements et le gâteau qui y étaient servis. Me fourrant un morceau de gâteau dans les mains sans que je n'aie eu le temps de protester, elle jeta son dévolu sur un grand verre de jus de fruit et une bonne part de gâteau. Après qu'on se soit servis nous sommes retourné à notre place pour manger.

8H45 : La pause était finie est le discours aller reprendre. Des employés de la mairie nous distribuaient une feuille où le nouveau règlement était inscrit. Le directeur reprit sa place sur scène et commença à lire le règlement. Une seule nouvelle règle porta mon attention.

6. Tous les élèves doivent intégrer un des clubs fondamentaux du Japon afin d’apprendre nos uses et coutumes et de garder en mémoire le patriotisme Japonais.

Même si j'étais d'accord sur le fait de garder les mémoires du patriotisme Japonais je l'étais moins sur cette règle. Pour moi ont choisi ces clubs parce qu'on a réellement envie de le faire pas parce qu'on n'en a été obliger. Mais bon … Le règlement est le règlement, on doit le suivre. Ne sachant pas moi-même ce que je vais prendre, je demandai l'avis de Jun pour la rejoindre dans le club qu'elle choisira.

" Jun tu sais ce que tu vas choisir ? "

"Nan. Pas envie de prendre une option supplémentaire, mais est-ce que c'est légal au moins de rajouter des trucs obligatoires comme ça ? Parce que ça devrai pas l'être, bougonna-t-elle.

" Et si on prenait la même chose, on pourrait avoir au moins un cours ensemble "

Elle sembla se radoucir un peu à cette proposition et retrouva un léger sourire.

" Oui, c'est vrai que ça pourrait être bien. On ne se vois pas très souvent en ce moment,..

super ! On fera ça alors !

On coupa notre conversation à la fin de cette phrase pour continuait à écouter le discours. Il fut interrompu en plein milieu par une femme qui murmura quelque chose à l'oreille du directeur. Ça devait être important parce que M. Ashita Shiori laissa sa place à sa jeune secrétaire qui lut le règlement pendant 15 minutes. Face au réaction des élèves, elle tremblait de plus en plus, ça devait être un cauchemar pour elle., j'éprouvais de la pitié envers elle.

9H15 : Le directeur était revenu et avait repris sa place. La fin du règlement et l'annonce sur le piratage informatique des examens des quatrièmes années avaient été pour moi la seule chose intéressante, le reste n'était pas important . J'avais même fini par perdre le fil du discours et à rêver jusqu'à la fin de la cérémonie.

Invité

À six heures trente précises, mon portable se mit à faire un tintamarre pas possible, vibrant sur la table de chevet en bois et chantant en même temps. Ne comprenant pas ce qu'il pouvait bien me vouloir, je tapotai un peu partout au hasard jusqu'à ce que ce fichu bruit cesse.
Un peu plus tard, je me sentis secouée. D'abord avec douceur, puis dans tous les sens. Ne comprenant pas vraiment ce qu'on me voulait je commençai par résister, les doigts verrouillés autour de mon oreiller, jusqu'à ce que, je ne sais pas trop comment, moi, l'oreiller et les draps finissions par terre dans un bruit sourd. Ne m'étant pas fait mal, mais tout de même un peu perturbée par cette chute, j'ouvris un œil pour en chercher la cause. La voix de mon jumeau m'éclaircit un peu les idées. Je n'avais pas tout à fait entendu, encore à moitié endormie, mais en accompagnant ses excuses, il avait mentionné quelque chose à propos d'un retard. En retard ? Un week-end ?

« Hmn mais qu'est-ce que tu veux ? »

Akio, dont je bénissais la patiente, pris alors la peine de m'expliquer que nous n'étions pas Dimanche mais bien lundi et que le directeur avait convoqué tous les élèves à la mairie. Cette histoire me disait vaguement quelque chose... Ça devait être vrai.
Après m'être tant bien que mal débarrassée des draps, je laissais le tout en plan sur le sol et, me frottant les yeux, j'attrapai à l'aveuglette un haut et un bas dans mon placard en priant pour qu'ils soient assortis.
Mon frère, visiblement bien mieux réveillé que moi, prit l'initiative de me coiffer, probablement autant pour gagner du temps que pour veiller à ce que j'ai l'air d'une jeune fille correcte et respectueuse et non pas d'un zombie qu'on a sortis de son sommeil pour l'emmener à une réunion dont elle n'a rien à cirer. Seulement la coupe de cheveux seule ne suffirait pas à camoufler mon air blasé. J'en profitais pour m'appliquer une légère touche de maquillage, histoire de camoufler la légère teinte violette qui commençais à s'étaler sous mes yeux.
Une fois notre boulot finit, j'avais en effet l'air d'une lycéenne sage. En fait, j'étais même plutôt agréable à regarder et j'avais – involontairement certes mais les faits étaient là - même une tenue réglementaire puisque j'avais probablement attrapé la seule et unique chemise à manche courte, blanche, qui se trouvait dans mon placard et une jupe, un peu courte mais jupe tout de même en dentelle bleu nuit. Ça avait...presque l'air d'un uniforme. Je poussai un soupir de soulagement. Si il avait bien un jour où je devais me tenir à carreau, c'était aujourd'hui.

« Merci Akio, marmonnais-je d'un voix endormie, j'sais vraiment pas ce que je ferai sans toi... »

Après m'être admirée une dernière fois dans le miroir, je lui demandai de m'attendre dehors. J'attrapai mon portable, désormais muni d'une coque en plastique vert pomme pour éviter de nouveau incidents. Et profitais de l'absence d'Akio pour me photographier avec l'air le plus angélique possible. J'envoyai ensuite la photo simultanément à ma grand-mère et mes parents adoptifs en prenant bien soin de vanter les mérites d'Akio concernant mon joli chignon et insistant sur notre sérieux... Une parfaite comédie qui, je l'espérais, suffirait à couvrir les dernières bêtises que j'avais commises.
Je me choisis ensuite une paire de sandales blanches, histoire que l'étrange coup de chance que j'avais eu de tomber sur des vêtements assortis ne soit pas condamné par deux chaussures différentes et flashies. Puis je rejoignis mon frère avant qu'il ne commence à paniquer sur l'heure de notre arrivée.

Au final, nous étions sur place à huit heures. Ce qui, de mon avis, était plus qu'acceptable. Mais Akio ne semblait pas vraiment approuver. Il nous choisit des places dans le fond et s'installa silencieusement, se concentrant sur le discours. Je le suivis docilement mais ne prêtais guère attention à ce qui se racontait. Préférant balader mes yeux dans l'assemblée. Je repérai quelques têtes connues depuis l'incident du réfectoire mais la plupart des autres m'étaient encore totalement inconnus.
Lorsque mon frère me fit une remarque à propos d'un de mes « amis ». Je portai enfin un peu d'attention à ce qui se déroulait sur l'estrade. En effet, l'étrange, mais follement amusant type qui avait commencé à se déshabiller sur une table en plein milieu du déjeuner se trouvait désormais sur l'estrade. Il ne semblait pas plus intéressé que moi par cette cérémonie même si lui, était concerné, puisqu'on venait de lui remettre un prix.

Je comatais sur ma chaise encore un moment, tellement plongée dans mes pensées que je mis un moment avant de me rendre compte que les récompenses avaient toutes été distribuées et que nous pouvions désormais faire une pause. Remarquant que les étudiants se dirigeaient vers le fond de la pièce, je suivis le mouvement. J'y dénichai un gâteau plutôt bon et de quoi boire, ce qui, vu la chaleur, fus bien venu.

Je quittai les ravitaillements à regret lorsque le directeur annonça la fin de la pause. Cependant il semblait se passer quelque chose sur l'estrade qui attira mon attention. Je pu reconnaître Lun Marv, ce garçon avec qui j'avais passé la soirée dernièrement dans le but de - sois disant - récupérer ma batterie de téléphone. Le fait qu'il ait des ennuis ne m'étonna pas plus que ça. J'entendis de manière étouffée puisque installée au fond de la salle, un deuxième élève se faire réprimander pour avoir quitté la salle. Lui et Lun finirent tous deux assis sur les sièges à l'avant.
Je commençais par me féliciter de mon attitude exemplaire et de la bonne influence que pouvait avoir Akio sur moi, la « bonne influence » de mon frère...ça sonnait tellement bien. Il faudrait que je case ça dans ma prochaine discussion avec ma mère... Mais rapidement, alors que le directeur débitait un règlement qui m’indifférait totalement je commençai à regretter de ne pas être sortie plus tôt. La sécurité semblait désormais renforcée, j'étais donc condamné à pourrir sur cette chaise jusqu'à la fin de ce long discours. Je bâillais bruyamment, m'étirais plusieurs fois de suite, me tortillai dans tous les sens, mais rien à faire. Je m'ennuyais à mourir.
Akio me tira un instant de cet ennui, semblant avoir entendu quelque chose de nouveau dans le règlement auquel je n'avais pas prêté attention. Une histoire à propos de club culturel japonais devenu obligatoire. Il voulait savoir si un club en particulier m’intéressait. Pas très affectée par cette nouvelle – un cours de culture ne me gênait pas, j'appréciais découvrir les coutumes des autres pays – Je lui répondis sans enthousiasme, critiquant cette nouvelle règle qui ne me faisait en réalité ni chaud ni froid.

« Nan. Pas envie de prendre une option supplémentaire, mais est-ce que c'est légal au moins de rajouter des trucs obligatoires comme ça ? Parce que ça devrait pas l'être »

Ne se démontant pas pour autant, mon frère continua sur ce ton enjoué que j'appréciai tant.

« Et si on prenais la même chose,on pourrai avoir au moins un cours ensemble »

Sa proposition eut le don de me faire passer la nouvelle de manière plus agréable. Peut-être que je pourrai tirer avantage de ce règlement finalement...J'approuvai son idée et le gratifiais même d'un léger sourire.

« Oui, c'est vrai que ça pourrait être bien. On ne se voit pas très souvent en ce moment,.. »

« Super, on fera ça alors ! »

Puis le silence se fit de nouveau entre nous deux. Et la litanie du directeur requit de nouveau toute son attention, me plongeant de nouveau dans un ennui mortel.
A un instant, une pauvre petite secrétaire interrompu le discours du directeur et je cru être sauvée, mais ce n'était que pour signaler une histoire de hacking et un examen qui ne me concernait pas devant être repassé. Bien que la nouvelle ne fus pas appréciée de tout le monde, le directeur repris sa lecture du règlement sans se démonter. Je n'avais qu'une idée en tête, sortir de cette pièce dont la température, avec toute les personnes présentes, commençai à s'apparenter à un four. Même un saut de l'ange par la fenêtre commençai à devenir une option tentante. Mais la présence d'Akio me retenait ici et je finis par me rouler sagement en boule sur cette chaise inconfortable.

Invité

Lorsque le professeur en psychologie aborda le sujet d’Elyott, l’ancien amant et partenaire de Lun Marv, il n’eu qu’un sourire en coin. Visiblement celui-ci ne savait pas qu’ils avaient vécu ensemble et que Lun avait fait le choix de revenir au Japon car ses amis lui manquaient ; et que la vie à Londres était trop entourée de sa propre famille. Assez arrogant dans son regard, le journaliste se contenta de regarder l’autre avec mépris. Qu’est-ce qu’il comptait faire ? Le toucher. Comme-ci ça pouvait le toucher. Depuis sa naissance, il vivait un enfer : et depuis les dix dernières années, c’était encore pire. Il avait perdu l’envie de vivre, perdu l’envie de mourir, perdu l’envie d’avoir des amis, de vivre sa vie : il voulait juste attendre. Attendre que ses enfants soient assez grands pour ne plus avoir besoin de lui. Ensuite, il réfléchirait à sa propre situation. Quelques amants, quelques relations : il ne souhait plus risquer de se perdre ou d’être blessé. Charles était en partie responsable du changement du garçon. Il n’était pas le seul.

Toutefois, la seconde provocation de Charles fit beaucoup moins sourire le jeune homme qui se redressa de son siège, ignorant l’interdiction prononcée un peu plus tôt. Le regard flamboyant, la gorge sèche, tout ce qui pouvait ressemblait à du jeu, de la moquerie ou de la culpabilité avait totalement disparu des yeux du garçons. Une lueur flamboyante et noire dansait dans le fond de ses yeux. Assassine : Lun en était certain. Il aurait eu son arme entre les doigts, il l’aurait saigné. Son cerveau avec délectation, pendant quelques secondes, s’abreuva d’images terrifiantes représentant BRISEBOIS mort des plus atroces manières dont il en était capable.

‘‘J’te tuerais !’’ Ecuma de rage Lun, ses doigts se refermant avec violence devant lui en un poing rougie par la colère. Ses ongles s’enfonçant dans la paume de sa propre main, la colère rougissant le visage qui avait tant blanchi à l’allusion de son petit garçon tantôt.

Se contenir, alors que sa voix avait enflée en volume sous la colère. Se contenir pour ne pas lui sauter à la gorge, pour ne pas l’étrangler, pour ne pas le gifler si violement qu’il en crèverait. Il voulait lui arracher les yeux, lui couper la langue et poser sa tête au centre d’une table garni d’ail, de persil et de tomate.

Lun cracha au sol, visant la chaussure de BRISEBOIS, protégé par le fait que peu de gens devaient les observer. ‘‘Tu ne me connais pas, Charles. Tu ne sais rien de moi. Si tu me connaissais, tu serais que je ne plaisante pas. Je ne plaisante jamais !’’

Les pieds bien ancrés dans le sol, je contemplais le vieux bâtiment de la mairie d'un air inquiet. Aujourd'hui, c'était férié, mais tous les élèves avaient reçu une convocation obligatoire pour un discours de je ne sais quoi. Tous les élèves. De toute l'Académie. Là, enfermés tous ensemble dans une pièce sans occasion de s'enfuir. Rien qu'à cette idée, je senti une boule d'anxiété se former dans mon estomac, et mes angoisses remonter à la surface. Je n'avais vraiment pas envie d'y aller. Je ne voulais pas m'emprisonner là dedans. Pour quelque chose que je jugeais sans intérêt.
Toujours plantée à l'extérieur, à l'écart, je vis la masse d'élèves se déplacer vers la porte d'entrée, rameutés par trois femmes, surement des employées municipales, dont une qui criais des trucs inaudible, de là où je me trouvais. Je jetai un œil à ma montre.

Sept heures passées. J'attendais. Quoi ? Le déluge surement. Ou du moins, quelque chose qui m'aurait permis de me défiler. Dans la poche de mon jean, mon téléphone vibrait depuis déjà quelques secondes, et je me décidai à lui accorder mon attention après avoir arrêter de fixer la foule grouillante.

Ma mère. Je rejetai l'appel en fronçant les sourcils. Après tout, c'était sa faute si j'étais là. Je lui avais demander la permission pour manquer l'évènement, me doutant de ce qui allait m'attendre. Elle avait refusé en ajoutant que je ne pouvais pas toujours fuir mes peurs. Soit, dans le fond, elle n'avait pas tord. Mais je me portais bien mieux sans être confrontée à ce genre de situation. Me sentant trahie, je refusais de lui parler depuis. C'était un comportement puérile, mais j'avais l'impression qu'elle m'avait jeté délibérément dans la gueule du loup.

Gueule du loup qui allait bientôt se refermer sans moi. En effet, maintenant, tous les élèves avaient dû pénétrer dans le hall, et je me retrouvais seule sur le parvis. Mon téléphone vibra encore dans ma poche, une seule fois. Un message.

« Ne t'avise pas de sécher cette réunion, sinon, en plus de la punition de l'école, tu recevra aussi la notre. Bisous, on t'aime, tes parents chéris. »

Tu parles, mes parents chéris, ils pourraient être un peu plus compréhensifs. Je soupirai et avançait à reculons. Je me réfugiai de suite dans les toilettes, en attendant que le hall se vide un peu.

Huit heure moins dix. Voilà exactement quarante-trois minutes et vingt-et-une secondes que j'étais assise sur la cuvette. Le brouhaha ambiant semblait s'être atténué, je pointais donc le bout de mon nez dans le hall, prête à repartir si il le fallait. Mais ce ne fut pas nécessaire. J'en profitai pour aller me faire pointer, et me risquai à pénétrer dans la salle 2.
Avant de passer les portes, je pris une grande inspiration, attrapai un caramel dans ma poche et le fourrai dans ma bouche, puis je m'empressai d'aller m'assoir au tout dernier rang, le plus loin possible de l'estrade, pas sur un bord, mais pas au milieu de la rangée non plus. Les sièges autour de moi étaient libres, mais l'atmosphère était pesante. Étouffante.

Sept heures tapantes. Le directeur commença son discours mais je n'entendais rien. J'étais trop stressée, trop sur le qui-vive pour entendre quoi que ce soit. Je vidai petit à petit le stock de sucreries que j'avais sur moi, et j'avalais ces petits trésors sucrés compulsivement. Ça ne suffisait pas. Discrètement, je glissai dans mes oreilles mes écouteurs et enclenchai ma playlist. Il fallait que je me déconnecte. Levant les yeux sur le plafond, je décidai donc de compter les petites dalles carrées qui le formait.

Huit heures et demi. Peu à peu, et au fur et à mesure de mon compte, je perdis la conscience du lieu et de ce qui m'entourais. Je pu presque occulter la présence de tous ces gens. Jusqu'à ce qu'ils se lèvent tous, sans que je comprenne pourquoi. Sur mes gardes, mon souffle s'accélérant, je gagnai rapidement un coin de la pièce à l'opposé du buffet pour le petit déjeuner. Il fallait qu'ils restent tous le plus éloignés possible de moi. Je devais garder cette distance. Et c'est ainsi que, pendant toute la pause, je gardai les yeux rivés sur ces gens, comme quand on fixe une araignée, guettant le moindre de ses gestes. Une fois ce calvaire moralement épuisant qui avait duré quatorze minutes et quarante-sept secondes exactement, et que chacun avait repris sa place, je pu regagner la mienne. J'avais toujours mes écouteurs et je n'entendais toujours rien.

Le principal repris son discours, et je repris le compte de mes carreaux là ou je m'étais arrêtée. On me dérangea seulement pour me passer un papier que je ne pris pas la peine de regarder. Pour le moment. Une fois que j'aurais terminé mon activité, je m'occuperais surement l'esprit dans sa lecture. Il me fallait prévoir l'éventualité que cette réunion allait durer longtemps.

Neuf heures vingt. Une partie des élève quitta la salle. A mon grand soulagement. Si seulement tous ceux restant pouvait faire de même. En plus, j'arrivais bientôt à la fin du plafond. Je me concentrai encore plus pour les dernières lignes, mâchouillant assez peu discrètement un chewing-gum citron/framboise.

Dix heures et vingt-neuf minutes. Pile au moment ou je fini de compter les 56 422 plaques sur ce fichu plafond, le directeur descendit une nouvelle fois de son perchoir et sorti de la salle. Une nouvelle pause. Voyant l'agitation regagner l'assemblée, je me faufilai vite fait moi aussi à la suite du proviseur, et sorti en pretextant une envie pressante. Face au miroir des toilettes, je pensais à ce que je ferais par la suite pour m'occuper. Bien que l'idée de prendre mes jambes à mon cou était tentante, je ressentais comme une envie de rester. Pour voir jusqu'où allait ma limite. Pour voir si j'étais capable de surmonter ça.

Invité

8 h 40
Toujours dans la grande salle de la mairie, Kaori n’en pouvait plus. Cela faisait quelques minutes qu’elle se promenait dans la pièce sans but précis. Au début, elle rejoignit des artistes aux coins des tables où régnait le petit-déjeuner offert. Puis par la suite, elle erra un peu partout sauf à l’extérieur de la salle 2. Après tout, même pour aller aux toilettes il fallait une autorisation et un membre du Comité pour se faire accompagner.
« Ça rentre dans l’excès et la parano tout ça… »

En fixant les portes de la salle, un membre du Comité attira son regard. À vrai dire, c’était le seul qui n’était pas abordé par quelqu’un voulant se rendre à l’extérieur donc il était facile à repérer. Il était seul et semblait vouloir le rester. Pourtant, Kaori prit son courage à deux mains pour aller saluer son président, le président du club de couture envers qui elle a une extrême confiance : Quinn Blackwood. Même si elle lui trouve un air bizarre en apparence, c’est quelqu’un de très attachant et elle le sait très bien. Si on exclut son quasi-frère, Quinn représente son aîné préféré et comme elle ne le voit seulement qu’aux heures du club, elle était plutôt contente de le retrouver ici.

Arrivée près de lui, elle ne sentit pas sa bonne humeur du club. Il avait l’air absent, et assez étrange. Encore plus étrange que d’habitude. S’inquiétant, elle tira légèrement sur sa manche :
« … Hm… Tu vas bien ? Certain ? »

8 h 45
Peu après, l’artiste devait retourner s’asseoir pour écouter enfin le nouveau règlement.

M. Shiori a écrit:: 2.2.1. Les élèves doivent rentrer dans la classe et attendre près de leurs tables.
2.2.2. Ceci-fait, les élèves doivent rester debout à côté de leurs chaises et attendre que le professeur les autorise à s'asseoir.
2.2.3. Ceci-fait, les élèves doivent attendre que les professeurs les autorise à sortir leurs matériels et ne sortir que ce que le professeur a autorisé.

À la fin de ce paragraphe, Kaori ne put s’empêcher de rire intérieurement. C’était plus fort qu’elle de penser que l’autorité était un poil exagéré dorénavant. Mais bon, mis à part ça, rien de bien important pour elle. De même que le rattrapage des examens pour les quatrièmes années. Quand elle les voyait sortir de la salle avec une mine dépitée, elle les plaignait, honnêtement. Devoir repasser un examen un jour férié ? Elle ne pourrait pas, pas du tout.

10 h 30
Le directeur ayant fini de parler, c’était l’heure de la pause. À ce moment-là, Kaori était en train de griffonner un croquis sur son carnet. Depuis la fin du règlement, elle n’avait plus écouté le directeur et dessinait discrètement tout en faisant mine de noter.

Invité

8h 40

Que pouvait elle bien faire là ? D’un son nom n’avait pas été cité. Elle n’avait reçu aucune félicitation malgré ses excellents résultats. Rien si ce n’est le déplorable déploiement de crétin dans cette pièce. Mais elle se devait d’être là. Là, où on s’attendait à la voir. Eiko était cependant frustrée. Elle n’avait pas put déployer son réseau dans la mairie. Trouver qui avait bien pu hacker les serveurs était une priorité pour son club certes, mais elle devait tout d’abord montré au monde son visage de gamine modèle. C’est pour ça qu’elle s’était levée, c’est pour ça qu’elle était arrivée à l’heure. C’est pour ça qu’elle embrassait la foule d’un sourire angélique et qu’elle prenait un air aussi intéressé. La vérité c’est qu’elle n’écoutait rien. Elle savait déjà plus ou moins tout ce qui allait être dit et elle avait même déjà eut vent d’une liste de noms que citerait le big boss. Elle savait qu’elle n’y aurait pas été, elle ne s’était pas suffisamment mis en avant cette année passée. Elle fit craquer ses doigts par frustration. Cela ne servait à rien de se morfondre. Quand le quart d’heure de pause fut enfin donné, Ei se leva pour se délier les jambes. Elle n’avait pas l’intention de sortir, elle n’avait pas l’intention de se mettre en difficulté au niveau public. Elle alluma ses deux portables.

/vous avez 4 nouveaux messages/

Elle fit glisser les barres tactiles :

/Ei j’ai quarante de fièvre pas put venir, je pourrais pas passer l’exam, on sera dans la même classe cette année finalement./

/Grande sœur, me suis fait prendre, je suis dans un bureau glauque, sauve moiT-T/

/Ei JTM, il n’y a aucun membre du personnel dans les couloirs/

/Solde à la Paca Cabana venez découvrir etc…./

Même les Sms étaient inintéressants pour dire. Au moins elle n’aurait pas à repasser d’examen vu qu’elle ne faisait qu’entrée en quatrième année. Elle leva les yeux sur la foule puis aperçut une personne sortant du lot Quinn, l’adorable écervelé colocataire de Baka-sempai. Elle allait pour lui parler quand une jeune fille l’aborda. Tant pis.

Au fait, elle n’avait pas vu Andy, où pouvait-il bien être ?

Eiko retourna s’asseoir, affichant son visage le plus beau et s’ennuyant plus que fermement… jusqu'à 10h30

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