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 Une pomme, un livre.

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Naoko Tanaka
▼ Université - 3ème année - Vice Présidente Cuisine
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Naoko Tanaka


Genre : Féminin Scorpion Buffle Age : 26
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MessageSujet: Une pomme, un livre.   Une pomme, un livre. EmptyDim 7 Juil 2013 - 1:07

J'ouvrai un œil difficilement, puis l'autre, avant de m'enfouir sous ma couverture pour échapper à la lumière beaucoup trop agressive. Pourtant filtrée par les volets de la chambre, elle tamisait la pièce et avait suffit pour me réveillée. Refermant les yeux je restai ainsi quelques secondes pour tenter de retrouver le sommeil. Mais la chaleur étouffante de dessous la couette me forçait à en sortir la tête. J'étais éveillée et maintenant il allait être impossible de me rendormir. Je me mis à gigoter avant de me relever d'un coup en grognant. Dire qu'il était samedi. Et que j'aurais pu dormir. Vivement ces satanées vacances.
Après m'être lavée, et avoir grignoté un petit déjeuner léger, je retournai dans ma chambre, blasée d'être debout à une heure si matinale pour un weekend, avec rien à faire. Avachie sur mon lit, pianotant sur mon portable, je laissai mon regard se poser sur le bazar innommable qui s'étalait devant moi. Jusqu'à ce qu'il s'arrête sur une feuille volante posée négligemment à un endroit où elle n'avait pas lieu d'être. Car malgré le capharnaüm qui semblait régner ici, toute chose avait sa place, et il y avait une place pour chaque chose. Prenant mon courage à deux mains, je me redressai péniblement avant de me saisir du dit-papier. Le parcourant en diagonale, j'affichai d'abord une mine hébétée, puis totalement dépitée. Je relis les quelques lignes une seconde fois, plus en détail, pour être sûre de ne pas m'être trompée.

Devoir maison sur Shakespeare. A rendre pour lundi. Et je n'avais pas écrit une seule ligne alors qu'il avait été donné depuis une bonne semaine. Je ne savais pas si je devais être heureuse d'avoir retrouvé ce truc pour pouvoir le rendre à temps, ou si je devais le chiffonner et le cacher quelque part en faisant semblant de ne pas avoir remis la main dessus. Même si maintenant j'avais quelque chose à faire, je n'en n'avais strictement pas envie. Quelle plaie.
C'est donc en trainant les pieds, et en ayant opter pour la premier solution, que je me dirigeais vers la bibliothèque. Je croisais les doigts pour qu'il n'y ai pas de monde. Pour qu'il n'y ai personne au mieux. Même si je savais qu'il y aurait toujours quelques incorruptibles. Bien que la bibliothèque n'était pas l'endroit le plus fréquenté. Il m'arrivait d'ailleurs d'y passer un peu de temps. Je n'aimais pas particulièrement lire, à part certains livres qui m'accrochaient.
Arrivée devant la porte, je soufflai une dernière fois et levai les yeux au ciel. Pourvu que les dieux soient cléments avec moi aujourd'hui et que ma journée me soit favorable. Après ma pseudo prière qui ressemblait plutôt à une demande, je l'ouvrai en retenant mon souffle.

Le regard d'un élève qui passait là se tourna vers moi et il me dévisagea, ne comprenant surement pas mon attitude tendue et stressée. C'est vrai qu'à me voir, à cet instant précis, on aurait pu croire que ce qui m'attendait derrière cette porte était question de vie de ou mort. Mais ça m'était égal. J'avais autre chose à penser.
Au final, je pénétrai dans la salle discrètement, me faufilant presque dans l'entrebâillement de la porte. Par réflexe, mes yeux ont balayé toute la salle pour constater du danger, pendant même que je m'écartais dans un coin reculé entre deux étagères. Ici, à l'abri, je pus souffler en remarquant qu'en fait, l'endroit était très peu peuplé. Je jetai un coup d'œil à ma montre. Il était à peine neuf heures, un samedi. Alors ça n'avait rien d'étonnant. Avec ce soucis en moins sur la conscience, j'étais déjà un peu plus motivée à travailler. Du moins, j'étais plus sereine.
Mais c'était là que commençait la vraie corvée. Trouver la documentation, la lire, sélectionner les informations pertinentes, les trier, les organiser, les rédiger. Tout en faisant cette liste dans ma tête, je me rendais compte de l'ouvrage que j'allais devoir effectuer. Et tout ça me paraissait énorme. Il ne fallait pas que je traine. Je me mis donc de suite en route vers l'étagère de littérature étrangère, et après l'avoir passé en revue rapidement, j'en choisi un qui semblait assez complet, et l'emmenai à une table vide, un peu à l'écart.

Le temps passait alors que je feuilletais le bouquin. Je n'y trouvais rien de pertinent, et pourtant, je cherchais. Il s'avérait être un recueil, et j'avais beau lire en diagonale la pièce qu'il me présentait, je n'y comprenait pas grand chose. Sur un coup de tête, je refermai le livre dans un bruit de claquement qui me valut quelques «Chuuuut !» par ci par là. J'avais toujours la solution de chercher par internet, mais ça ne me tentait pas particulièrement. Je me postai donc à nouveau devant l'étale. Trop spécialisé où au contraire trop général, je n'arrivai pas à trouver ce qui m'aiderai à faire le meilleur travail avec le peu de temps qu'il m'était donné. Je soupirai en levant la tête sur la partie supérieure du meuble. Un des ouvrages avait l'air, juste l'air, de par sa tranche, de correspondre à ce que je cherchais. Des analyses et des informations sur différents grands maîtres de la littérature. Pile poil. Tendant le bras en sachant pertinemment que je ne l'atteindrais pas, je testai quand même. Trop petite. Je soupirai.
Tournant les talons, je me saisi d'un tabouret au détour d'une table et le postai juste en dessous de ce que je cherchais à attraper. Je n'avais pas envie de demander de l'aide aux élèves aux alentours. J'allais prendre ce truc de malheur toute seule. Sans même tester l'objet, je grimpai dessus en vitesse. Les deux pieds sur l'assise, le tabouret se mit à pencher légèrement en arrière. Juste assez pour éprouver mon équilibre, que je tentai tant bien que mal de récupérer en agitant les bras. Je voyais déjà la chute, que j'anticipai pour éviter de mal tomber.


Dernière édition par Naoko Tanaka le Mar 14 Juil 2015 - 2:45, édité 1 fois
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Zakuro Fea
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
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MessageSujet: Re: Une pomme, un livre.   Une pomme, un livre. EmptyDim 7 Juil 2013 - 2:51


    Chevilles croisées, les coudes posés sur la table, mon crayon heurtait mes lèvres par à-coup régulier, dans un achèvement de mon attitude pensive, je lisais, et relisais, à m'en user les yeux, les corrections écarlates de mon devoir de dissertation sur la littérature étrangère. Le sujet, « La tragédie, dans le théâtre classique au XIX, réside t-il seulement dans le fait de guérir les passion », m'avait passionné. Le retour de la note, cependant, faisait mal. Extrêmement mal, et frustré au plus profond de mon égo, je m'étais enfermé dans une rage noire, faisant de la bibliothèque de l'Académie le sanctuaire de ma hargne scolaire.

    « Le passionné s'éprend de quelque réalité comme si elle était précisément quelque irréalité dont elle serait en même temps le symbole, comme si elle était l'image de quelque chose d'autre. Néron aime Junie comme si le jeune femme était sienne. Mais celle-ci ne ressent pas le moindre sentiment pour lui. »

    Dans une écriture pointue et mordante, le correcteur avait annoté « trop livresque ! ». Je relisais la phrase, la lisant, la relisant, plusieurs fois, cherchant à comprendre quelle définition le type avait voulu donner à livresque, ou si j'étais réellement incompréhensible. Je refusais de faire pencher la balance en intimant que le correcteur puisse être idiot, mais je me sentais en colère, et je trouvais la note non méritée. Indigne, et frustrante. Réellement frustrante. Continuant ma lecture, survolant quelques lignes, je tombais sur un autre commentaire signé de cette même plume trop pointue, et aussi écarlate que mon envie de réduire son propriétaire en charpie après lui avoir enfoncé ma copie dans la bouche. « votre style livresque nuit à la précision de vos analyses »

    Je relisais.

    « Ces héros tragiques deviennent les victimes des maux qu'ils causent eux-mêmes, et entraînent avec eux les proches
    et les acteurs d'une intrigue dans laquelle ils se noient tous. La passion que vivent ces héros tragiques est vécue par eux même ou par les autres (Néron, dans Britannicus, n'est pas la principale victime de sa passion pour Junie ; mais Britannicus l'est.) comme une véritable torture, et un dérèglement des sens. Dans ces perturbations des êtres, on devine constamment la menace de la mort, l'inclinaison finale d'une pièce tragique. Le drame de situations suinte dans chaque acte, dans chaque représentations, et les héros tragiques sont des billes qui glissent vers le fond. Il n'y a pas d'espoir, il n'y a pas de possibilités de fins heureuses ; car les passions qui animent ces héros sont ancrées à leur manière d'être, à leur existence, et ils ne peuvent s'en détacher. »

    Je me mis à détester le mot « livresque ».

    Les yeux plissés, énervé par la note, énervé par les critiques, par les commentaires et par l'échec, j'attrapais un livre emprunté au rayonnage des grands classiques littéraires étrangers, dans la section « France », et posais mon regard, lourd de sentiment à l'égard d'Anouilh et de Racine, sur les pages. J'attrapais au vol un passage que je lus plusieurs fois, incapable de réellement me concentrer sur l'objectif même de mes recherches.

    « La description de la mort de Britannicus aux vers 13 et 14 est atténuée par les euphémismes suivants : « la lumière à ses yeux est ravie », « il tombe sur son lit ». Burrhus ne fait pas de commentaire sur l’insensibilité de Néron ; il se contente de faire ressortir sa cruauté en choisissant de rapporter ses paroles : « Ce mal, dont vous craigniez, dit-il, la violence / A souvent, sans péril, attaqué son enfance » (vers 21 et 22). Les spectateurs et les personnages absents peuvent ainsi connaître les événements importants survenus en coulisse. Ce récit remplit donc parfaitement sa fonction informative tout en respectant la règle de bienséance  »

    J'eus envie de rire et de pleurer à la fois. Laisser tomber mon crayon sur ma feuille, joignant mes doigts, que je vins bloquer sur ma bouche, je fermais les yeux, dans un simulacre de prière. La lumière des yeux avait été ravi à cet homme blond, lui aussi. Sa lumière avait disparue, au délà des verres assombri de ses lunettes de soleil. Sa lumière, sa conscience et son agressivité avait disparue, absorbée par ma lame, et ma présence. Un cas gigantesque de prise de conscience de l'autre, et de sa disparition, de son décès, et de sa défaite entre mes bras, mes lames dans ses poumons. Et Chess, Chess avec son revolver, qui avait produit l'effet inverse, l'effet vertigineux de la prise de conscience de moi-même, si petit, si minuscule, mais si pugnace à côté de ce qu'il était. Je voulais être, je voulais exister, et je m'y accrochais. Peu importait la tragédie de la vie des autres, il avait ouvert une voie qui dépassait les limites.

    « La mort de Clytemnestre et d'Égisthe est contée par un Mendiant et les faits se passent hors scène : « Alors voici la fin. » »

    Voici le début. Indubitablement, cet achèvement de ce qui avait été soigneusement épuisé, vidé, et effacé, et ce qui existait désormais. Un début, une continuation à quelque chose de bien plus profond, et d'inépuisable. Je refermais le livre, et redressais lentement mon buste, observant le plafond. Il y avait tellement à faire, pour dépasser les héros tragiques. Peut-être commencer par accepter pleinement nos passions ? Et les vivre. Les vivre éternellement, en acceptant l'idée d'être la création de quelque chose, avec des capacités bien définies. Nous n'étions pas dieu. Nous étions des humains. Des humains, des vies humaines, des âmes humaines. Et au dessus, l'immatérialité. Je croyais aux Dieux, mais je croyais en Chess. Pour un curieux paradoxe, qui me faisait considérer Sénécal et Carroll comme pieds égaux avec Izanami.
    Je me levais, récupérais mes affaires et mon sac. Je n'avais plus envie de travailler, et m'immobiliser dans cet endroit ne ferait jamais plus que m'énerver. Je m'étais assez calmé pour replonger dans les tentacules sombres de la chose. Ça ne m'allait pas, d'être énervé. Ça ne m'allait pas, ça rendait les Mei des autres autour de moi trop palpitants, et moi, trop sensibles à eux. Ça ne m'allait pas, c'était effrayant pour moi. Rangeant les livres scolaires dans mon sac, conservant le livre des auteurs français entre mes mains, je rangeais en douceur ma chaise, et me dirigeais en silence vers la section française. J'étais à mi-chemin, lorsqu'un mouvement désordonné, sur ma droite, accrocha mon œil, capta mon attention.

    Une fille, en équilibre, pour un déséquilibre évident.
    Pendant une seconde, je me demandais si elle tomberait.
    Je grimaçais lorsque ça eut lieu.

    M'approchant lentement, je croisais les bras sur ma poitrine, laissant un sourire tendre s'étirer sur mes lèvres. Voilà une jolie chute pour Miss Fenêtre. Miss Fenêtre, remarquée au refectoire, mais n'ayant jamais poussé la porte du jeu, n'ayant jamais bousculé ses propres fondements. Mon sourire poli devint un rictus amusé, moqueur, et je soulevais mes yeux jusqu'au dernier étage des rayonnages.

    « Que d'espoirs. »
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MessageSujet: Re: Une pomme, un livre.   Une pomme, un livre. EmptyJeu 11 Juil 2013 - 20:27

Allongé dans mon lit, je fixais le plafond depuis à peu près une heure, on était Samedi et le samedi on n'avait pas cours. Les autres allaient me trouver étrange si je leur dis que je n'avais jamais réussi à faire une grâce mate' dans toute ma vie. La raison je ne la connais pas, mais ma mère elle était ravie, je pouvais l'aider à faire la cuisine et les courses. Alors qu'ici tout le monde dormait, je n'avais pas grand-chose à faire. Mise à part attendre que l'heure passe en observant la chambre plongeait dans le noir avec pour seule lumière quelque rayon du soleil qui essaye de pénétrer clandestinement à travers les stores.
Étant sur et certain que je ne retrouverai plus le sommeil, je devais trouver une occupation. Je pris dans mes mains mon petit black Berry, je répondis au message que mon amie d'enfance m'avait envoyé dans la nuit puis je jouai à doodle Jump. J'y jouai jusqu'à que le téléphone afficha sur l'écran un message disant que la batterie était faible et qui fallait brancher le chargeur pour pouvoir continuer à jouer. La prise était occupée, je devais trouver autre chose pour m'occuper jusqu'au réveille de ma sœur.

Une idée me traversa l'esprit, on avait un devoir sur Shakespeare à rendre lundi, puisque je ne l'avais pas commencé parce que je préférais le faire le week-end. C'était le moment propice pour le faire.
Je me levai silencieusement pour ne pas réveillaient mes colocataires et sorti de la pièce. Je jetai un œil à ma montre, elle affichait avec de gros chiffres neuf heures. Parfait ! La bibliothèque était ouverte. Mon programme de la journée était déjà prévu. J'allais travailler sur mon devoir jusqu'à midi environs à la bibliothèque. À cette même heure Jun allait probablement se réveillait et on passera une magnifique l'après-midi ensemble. Je sentais que cette journée allait être parfaite.

C'était avec le cœur rempli de joie que je me dirigeai vers la bibliothèque. Je n'y avais jamais mis les pieds pourtant dans mon ancien lycée j'y allais souvent. En ce moment tous mes temps libres je les consacrais à Jun. Je ne lui avais pas demandé si elle aimait lire, si c'était le cas on aurait enfin un point commun mise à part notre physique.
Arriver devant la salle, j'ouvris la porte délicatement pour ne pas faire de bruit et j'y pénétrai. Quand je l'ai vu la première fois, j'étais impressionné par la grandeur de cette pièce. Elle possédait aussi beaucoup plus de livres par rapport à celle de mon ancien lycée. Je n'avais qu'une seule envie jeter un œil à toutes les œuvres présentes mais les devoirs sur Shakespeare m'en empêcher. J'avais eu quand même droit à un aperçu pendant que je cherchais le livre pour mon travail, un livre que je trouvai facilement et qui était rempli d'information qui allait encore plus faciliter le travail.

Je m'installai dans une table isoler et commençai à bosser. Après seulement quelques minutes, un bruit raisonna ce qui attira mon attention. On pouvait clairement deviner que ce bruit avait été provoquer par la chute de quelques choses. Inquiet et curieux, je me déplaçai vers l'endroit d'où venait le bruit.
On pouvait voir un corps étendu sur le sol. Je m'approchai de celui-ci et me mis à genoux à ses côtés. En l'observant d'un peu plus près, je remarquai que c'était une fille et que je la connaissais. C'était Naoko Tanaka, une camarade de classe. Faire une chute comme ça c'était dangereux. Je m'assurai qu'elle ne c'était pas cogner la tête avant de lui demander, pour savoir si elle ne s'était pas évanouie :

" Naoko Est ce que ça va ?"


En guise de réponse, elle poussa un petit gémissement pour montrer sa douleur. Pour l'aidais à se redresser, je passai mon bras au niveau de ses omoplates et la soulevai délicatement pour qu'elle soit en position assise, adossé contre l'étagère remplie de livre.
Vu la chute qu'elle avait faite, c'était bien qu'elle ne sent ne tire qu'avec quelque bleu. Ça me rappelait qu'un jour une vieille femme dans mon ancien immeuble à fini en fauteuil roulant en tombant d'une échelle pendant qu'elle changer une ampoule.
Ce que je voulais dire dans cet exemple c'était qu'elle aurait pu gravement se blesser, certaines petites chut peuvent être drôles mais elle, elle ne l'était pas. C'est la raison qui expliquer pourquoi je m'étais énervé quand je remarquai le garçon juste en face rire. Ce garçon que j'avais déjà vu au réfectoire et qui c'était pris un seau rempli d'une matière non identifiable sur la tête. Je le fixais avec un regard un peu froid et lui dit calmement :

" Qu'est-ce qu'il y a de drôle ? "
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MessageSujet: Re: Une pomme, un livre.   Une pomme, un livre. EmptyVen 19 Juil 2013 - 1:49

Comme lorsqu'on passe une vidéo au ralenti.

C'était comme ça que je me sentais. Mon cerveau fonctionnait beaucoup plus vite que la situation. Beaucoup plus vite que le temps. Je savais que j'allais tomber. Je le voyais. Mais j'avais beau comprendre ça, j'avais beau intimer à mon corps de bouger, rien y faisait. Tout était lent, sauf mes pensées qui défilaient à une vitesse folle.

Ainsi, dans ma chute, je pu voir beaucoup de choses. La cale du tabouret qui était restée à côté de cette table. Là ou j'avais pris cette pseudo chaise en vitesse. Ma propre négligence m'avait conduit ici. Et pendant que je tombais, seuls quelques regards s'étaient tournés vers moi. Celui d'une fille brune plutôt passe partout, devant l'étagère d'histoire contemporaine. Ceux d'un couple en train de se bécoter discrètement derrière les archives que jamais personne ne consulte. Et ce regard bleu, particulièrement perçant, d'un homme qui me semblait démesurément immense. A part ces personnes là, les autres continuaient leur ouvrage respectif, et ne relèveraient le nez de leur bouquin que lorsque l'impact aura eu lieu.

Impact qui se rapprochait dangereusement. Dans un dernière effort, j'agrippai au moins le livre que je convoitais dans l'espoir qu'il me retienne. Mais il m'accompagna dans ma chute. Et, les coudes en arrière, la tête recroquevillée pour ne pas me blesser, je heurtai le sol dans un bruit qui résonna dans toute la bibliothèque. Un peu sonnée, j'étais coupée de la réalité. Portant mon attention sur mes avant bras, je ressentais quelque chose d'étrange, entre une douleur et un engourdissement. Au moment du choc, j'avais éprouvé comme une décharge électrique, remontant jusqu'au bout de mes doigts. Doigts que je pliais à présent pour vérifier qu'ils fonctionnaient toujours. Oui, ils marchaient, mais étaient quelques peu raides et je du forcer pour refermer mes mains, ce qui me décrocha une grimace de douleur.

Et alors que, faisant fit de ces sensations désagréables, je m'apprêtait à me relever, le monde réel me revint en plein visage, et la présence de quelqu'un ainsi que mon nom qui avait été prononcé m'arracha une expression de stupeur mêlée à de l'incompréhension. Premièrement, c'était qui ce gars blond ? Deuxièmement, comment est-ce qu'il connait mon nom ? Et dernièrement, d'où il se permet de me toucher ?! Voulant me dégager de son emprise, je tentai de donner un coup d'épaule, mais, elle resta bloquée et je senti un élancement fulgurant. Mince, j'avais du cogner mon épaule aussi. Je grimaçai une seconde fois, mais cette fois-ci, pas seulement à cause de la souffrance.

Hargneuse, je me fis violence et me relevai, poussant le garçon qui s'était permis un peu trop de familiarité avec moi et lui lançant un regard rageur. Et je me retrouvai devant un autre mâle. Le géant aux yeux bleus que j'avais aperçu en tombant. Qui était en train de se marrer. Grand bien lui fasse, si le malheur des autres égayait sa journée, tant mieux pour lui. Ça m'était égal et la seule chose que je voulais à cet instant, c'était un coin tranquille.

Malheureusement, je me retrouvais prise entre deux feux. Ma chute ayant attiré le regards des curieux, et la provocation du blond contre le grand, il s'était maintenant formé comme une sorte de cercle autour de nous.

Quelle poisse.
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MessageSujet: Re: Une pomme, un livre.   Une pomme, un livre. EmptyDim 28 Juil 2013 - 23:20

    « Naoko, est-ce que ça va ? »

    Récolte d'information fructueuse, songeais-je, en détournant les yeux pour attraper mon sac, et en tirant le livre des auteurs français, je coincais celui-ci sous ma bras, dédaignant Akio pour me concentrer vaguement sur les mouvements autour de nous. Akio, le garçon qui avait protégé des regards. Un sourire coula sur mes lèvres, et j'observais les gens qui se levaient et venaient observer la cause de la chute. Ça n'était pas particulièrement banal, ce genre de comic-gag, songeais-je en posant mes yeux sur deux élèves murmurant entre elles à propos à de l'évenement. C'est bon, allez-vous en, marmonnais-je aux filles, qui croisant mon regard, s'éloignèrent aussitôt, l'allure raide. Miss Fenêtre devenait, par conséquent, Naoko. Naoko. J'aurais aimé savoir comment cela s'écrivait. Laissant mes pensées s'égarer sur les différentes calligraphies possibles, je relevais les yeux par automatisme mes prunelles sur Akio qui vint piailler sous mon nez, usant de la même ardeur que celle que j'avais pu obserer lors de l'anecdote « refectoire ». Prenant conscience que prendre la mouche et répondre à la provocation serait si facile, je gardais mes lèvres en une expression sans sourire, lui répondant d'un ton sec.

    « L'espoir humain. »

    Je me détournais, pour faire face aux élèves rassemblés autour de nous. Être membre du Comité, dans ce genre de cas, consistait en un léger avantage. Je relevais le menton, teignant mes yeux d'un regard sévère que je vins déposer sur les élèves présents autour de nous.

    « On circule, il n'y a rien à voir. »

    Accentuant mon injonction par un claquement de doigts visant à leur faire comprendre l'ordre des choses, je chassais sans ménagements, marmonnant qu'ils avaient tous mieux à faire s'ils voulaient réussir les examens trimestriels et passer en année supérieure. La plupart étant des élèves aux années inférieures à la mienne, la réflexion fit mouche, et ils s'en allèrent, laissant le rayon de la littérature étrangère devenir le terrain de jeux de nos trois présences. Je délaissais leurs mouvements pour me concentrer sur Akio et Naoko, insistant mon regard sur ma camarade.

    « Dans ce genre de chute, on n'a pas mal tout de suite, et on se rend compte un peu plus tard qu'on a quelque chose de déplacé, et ça finit en cata. Tu m'excuseras, mais je te réquisitionne, et on va à l'infirmerie. Toi, -je pointais Akio du regard-, prends ses affaires et viens avec nous. Fatalys pourrait demander plusieurs versions des faits. En route. »

    J'attrapais Akio et Naoko, du bout des doigts, mais avec une force tranquille, pour les jeter en dehors de la bibliothèque. Du coin de l'oeil, j'observai la documentaliste marmonner quelque chose, et je lui adressais un simple regard glacial, tandis que se refermait derrière nous la porte de la bibliothèque.
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MessageSujet: Re: Une pomme, un livre.   Une pomme, un livre. EmptyLun 19 Aoû 2013 - 0:09

Naoko me poussa légèrement et me lança un regard pas très agréable. Je savais qu'elle n'allait pas se mettre à genoux et me remercier des dizaines de fois mais réagir comme ça ce n'était pas très sympa. Je réfléchissais à une raison. Peut-être qu'elle ne m'aimait pas. La question maintenant était : pourquoi me détestait-elle ? Je suis pourtant calme et silencieux en cours, tellement tranquille qu'on doit même pas se rendre compte que je suis là.
La voilà la raison, c'était surement ça, comme on ne me remarque pas, elle ne doit pas savoir qui je suis et elle ne veut pas qu'un inconnu la touche. Un inconnu ? Moi qui donne une grande importance au camarade de classe voir qu'on dit que je suis un inconnu ça fait pas plaisir mais comme je disais toujours «  faut voir le bon côté des choses » et c'était mieux qu'elle ne me connaisse pas au moins je pouvais tentais d'être ami avec elle alors que si c'était parce qu'elle ne me supportait pas, cela aurai était beaucoup plus compliquée pour moi de gagner sa confiance. Cette relation commençait déjà mal, je devais lui paraître malpoli et sans gêne. Il fallait changé cette impression.

" Je suis désolé Tanaka-san, Je voulais pas te déranger. J'ai eu peur qu'il te soit arriver quelque chose de grave mais ça a l'air d'aller finalement.  "

Nous n'étions pas tous seul, il y avait aussi ce garçon, ce Monsieur Fea. J'avais retenu son nom, qui avait été prononcé par le CPE dans le réfectoire. Il avait l'air d'être une personne respectait, en un rien de temps il avait fait partir tous les autres élèves qui était autour de nous. J'étais impressionnée par l'influence qui l'avait sur les autres, ce garçon attirait ma curiosité, j'avais envie d'en savoir plus sur lui. Après avoir fait partir tout le monde, il s'adressa à nous.

« Dans ce genre de chute, on n'a pas mal tout de suite, et on se rend compte un peu plus tard qu'on a quelque chose de déplacé, et ça finit en cata. Tu m'excuseras, mais je te réquisitionne, et on va à l'infirmerie. Toi, prends ses affaires et viens avec nous. Fatalys pourrait demander plusieurs versions des faits. En route. »

J'exécutai sans protestais ce qu'il m'avait demandé. Je récupérai les affaires de Naoko, qui étaient sur l'une des tables à côté et que j'avais reconnues. Je les rangeai dans son sac rapidement et le mis sur mon dos, ramassant le mien au passage. Le garçon portant le nom de Fea nous avait fait sortir de la bibliothèque presque par force. Je ne savais pas où était l'infirmerie, je n'y était jamais encore allais du coup j'ignorais le chemin. Je me tournais vers les deux autres et leurs avouais :

" Par où est l'infirmerie ? Je ne connais pas encore très bien l'académie. "

Je les suivis, mémorisant le chemin pour la prochaine fois si je devais y allais. On commença à s'éloigner de la bibliothèque, les couloirs que nous empruntons étaient désert. Je jetais des coups d'oeil à Naoko de temps en temps pour savoir si elle allait bien. Elle pouvait marcher et n'avait pas l'air d'avoir envie de s'évanouir sans prévenir, c'était déjà bien. Je priais pour qu'elle n'est rien de grave et qu'elle ne soit pas obligée à aller à l'hôpital.
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Naoko Tanaka
▼ Université - 3ème année - Vice Présidente Cuisine
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MessageSujet: Re: Une pomme, un livre.   Une pomme, un livre. EmptyDim 3 Nov 2013 - 4:32

J'avais l'impression de ne pas être à ma place. Et je n'aimais pas ça.

Ce n'était pas forcément le cas dans le quotidien non plus, mais là, c'était différent. Au milieu des regards, entrecroisement d'attention, chuchotements et ragots. Cette situation me mettait mal à l'aise. Et j'étais d'autant plus contrariée de mon propre échec. J'étais tombée bêtement, je m'étais mise en scène stupidement alors qu'une petite seconde de réflexion aurait pu l'éviter. Je pestais en silence contre ma négligence. Je rageais intérieurement contre ce seul livre intéressant posé trop haut. Je maugréais tout bas contre le prof de littérature de nous avoir donner un devoir.

Au final, je m'énervais juste toute seule des circonstances, et je regrettais de ne pas être restée sous mes couvertures. En plus, mon épaule droite commençais à me lancer. Je sentais cependant que ce n'étais pas quelque chose de grave. Juste le contre-coup du traumatisme que la chute avait causée. J'en ressortirais sûrement avec juste un bleu, à la limite.

Décidant d'ignorer les curieux et les deux garçons, je me dirigeais vers la raison de ma chute, pour qu'au moins, je ne sois pas tombée pour rien. Je me saisi du livre étalé sur le sol, bien décidée à pousser les gens sur mon chemin pour retourner à ma table. Mais je n'eus même pas à la faire.
Le géant, doté de je ne sais quelle autorité, a vite fait déguerpir les observateurs, sans aucune difficulté. C'était quelqu'un d'important ou quoi ? J'haussais les épaules. Peu importe. Je ne le connaissais pas et je n'en voyais pas vraiment l'intérêt. Tant qu'il me laissait tranquille.

Tant qu'il me laissait tranquille... Ce ne fut pas le cas. Sans même que j'ai l'occasion de protester, voilà que Monsieur géant se permettait de m'attraper et de me mener hors de l'infirmerie. Je tentais de me défaire de son emprise, mais, bordel, c'est qu'il avait de la force, le colosse. Et puis, c'était qui Fatalys ? Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il se passait. J'étais énervée qu'on me traine de la sorte. J'avais bien le droit de ne pas aller à l'infirmerie si ça me chantais, non ? En quoi ça le regardait ? Pour qui il se prenait ?

Mais bon, je me voyais mal, moi, Naoko, toute frêle, discrète et silencieuse, me révolter et invectiver quelqu'un alors que je lui arrivais à peine au dessous des aisselles. Sérieusement, il devait bien faire deux mètres, sans exagérer. Du coup, à part tenter de temps en temps de me dégager, en espérant que sa prise se soit desserrée, je me tenais tranquille alors qu'on parcourait tous les trois les couloirs.

Tous les trois, oui, parce que le petit blond dont je ne remettais toujours pas la tête, était venu aussi. Sous prétexte de porter mes affaires -alors que j'aurais très bien pu le faire seule-, et au cas ou il y ai «besoin de plusieurs versions des faits». Quoi ? C'était tout de même pas une affaire de meurtre. J'étais tombée, point final. L'hypothétique nécessité d'un témoignage de témoin était stupide. Franchement stupide.

Je grinçais des dents, renfrognée, et ne jetais même pas un regard envers les deux personnes qui m'accompagnaient.
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