₪ Académie Keimoo ₪

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 I don't want to be the one the battles always choose... [ft. Akane]

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MessageSujet: I don't want to be the one the battles always choose... [ft. Akane]   I don't want to be the one the battles always choose... [ft. Akane] EmptyJeu 12 Juil 2012 - 13:21

Suite du rp "https://keimoo.forumactif.com/t7769-and-we-are-and-we-are-just-the-two-of-them"

~

Je voudrais que ça se stoppe, que ces choses et ces mots s'arrêtent. Mais rien ne se fige, et au contraire, tout va trop vite. Des farandoles de souvenirs viennent heurter la réalité des choses, et je sens que l'on m'arrache définitivement à un sol sur lequel je pensais tout irrémissible. Certes. Mais je pensais qu'au moins, ces choses fatales qui arrivaient se pardonnaient. Ici, je ne vois plus l'excuse, je ne vois plus le secours ; j'ai l'impression d'être en apesanteur dans un ciel où il n'y a plus d'espoir. Alors je décide de hurler, et de tout envoyer valser, parce que c'est tout ce qui me reste de sincère.

Frissons.

Mes yeux entrouverts sur les mots qui se répercutent, je laissais glisser le bout de mes doigts sur le sol, ayant l'impression de toucher les morceaux de verre qui lentement, commençaient à joncher la surface de mon cœur. Est-ce que c'était parce que ce dernier se brisait, ou est-ce qu'au contraire on cherchait à en éprouver la solidité en le remplissant de choses douloureuses ? Je ne parvenais pas à trouver de réponse, crispant simplement les doigts sous la douleur. Je lui en voulais, maintenant. Je lui en voulais un peu plus à chaque secondes. J'aurais souhaité que jamais cette journée n'arrive. J'avais l'impression que la date d'aujourd'hui était tombé comme un cheveu sur la soupe. Désagréablement. Au moment où on ne l'attendait pas. Et je ne m'étais pas préparé à affronter cela, en me levant ce matin. Bien au contraire.

« Avant? Et comment j'aurais pu! Ouvre les yeux Elio ! Comment dire ce genre de chose ! Tu crois que j'ai pas essayé ! Tu te rends compte du temps que ça m'a prit pour en venir à ça ! C'est en te voyant partir que je me suis dit que j'avais raté la bonne occasion. C'est là que j'ai compris qu'il fallait que je t'en parle. Parce que c'était trop pesant, ce fardeau entre toi et moi. Putain. Tu crois que c'est simple de dire ce que je suis. Ce que je ne veux pas être. Le dire, c'est l'admettre. Et la seule personne pour qui j'avais envie, besoin, sentie que je devais l'admettre, c'est seulement toi. Merde. »

Je refusais, je niais. Non ; non parce que ce n'était pas naturel, je ne pouvais pas accepter une telle chose. Je ne le pouvais pas, je ne le voulais pas non plus. Alors lentement je me laissais me relever, comme si une partie inconsciente de moi même avait pris commande de mon corps, dans ma tête, et bougeait mes jambes pour me soulever, secouais mes mains pour me relever. Parce qu'il fallait que je m'éloigne, et que peut-être quelque chose en moi avait senti le danger ; et comme un instinct animal, cherchait à m'en éloigner. Parce que quoiqu'il se passe, quoiqu'il tente de me dissuader, ça allait me faire mal. Et que je ne pouvais pas supporter d'avoir mal. Je ne pouvais pas entreprendre sciemment d'éprouver de la douleur alors que j'étais capable de la fuir. Je ne le voulais pas. Quel homme sensé pouvait accepter la douleur injustifiée ? Je n'avais rien fait de mal. J'avais aimé. Et on me trahissais. Je trouvais cela tellement irrespectueux. Tellement banal. Tellement douloureux.
Je reculais d'un pas. Je voulais m'écarter d'elle, de lui, je ne savais plus. J'étais debout, si dominé pourtant par ce regard et ces mots qui perçaient ma poitrine, faisait siffler mon cœur troué. Peut-être même que si l'on venait à toucher ma poitrine, on pourrait en retirer sa main, souillée par le sang poisseux. J'avais envie de le faire ; et les doigts détrempés, allé la gifler, le gifler. Mais je ne pouvais plus approcher. Je ne pouvais plus faire de pas vers Akane. Je ne pouvais plus.

« Arrête... »

Je levais lentement mes mains, les approchant de mon visage, en baissant les yeux au sol, près de mes chaussures, pour ne plus voir. Pour ne plus rien observer, pour ne plus constater, et surtout, pour arrêter de juger. Mes mèches tombées devant mes yeux, j'espérais qu'elles cacheraient ces larmes qui menaçaient de tomber. Parce que je ne voulais plus me retenir. Je ne voulais plus que l'on croit que j'étais toujours la bonne épaule qui ne souffrait pas mais qui guérissait. Le frisson de ma peau frémit au même instant que mon cœur sembla louper un battement. Mes prunelles étrécies en des fentes sombres, je trébuchais. Failli tomber en arrière, mais me rétablissais correctement sur mes pieds. Mes doigts plaqués contre mes cheveux, contre mes tempes, je fixais le sol, contemplant avec une certaine sidération que la distance entre Akane et moi était encore élargie.

« Je suis tout sauf fort, Elio. Je ne sais même pas qui je suis, Akane, ou Kaoru. Un être qui n'a pas sa propre personnalité. J'ai gardé la musique, seul symbole de ce que j'étais. Et maintenant, autre chose. Ce dont je suis sûr, c'est que ce n'est pas Kaoru qui se serait lié d'amitié avec toi. C'est seulement ce truc qu'on appelle Akane. Ce sont de vrais sentiments. Le reste, j'en sais rien. Je suis tout sauf fort. Helios, mon soleil. »

Les hurlements de ma tête venaient de cesser. Pour laisser place à un bourdonnement sourd, qui me permettait désormais d'ouvrir les yeux, d'un peu mieux voir. D'un peu mieux comprendre. Et de choisir ce qu'il convenait de faire. J'étais décidé ; je venais de choisir. Et rien ni personne ne pouvait me faire revenir sur mon choix. Parce que celui qui venait de provoquer ce choix était celui qui avait tout détruit. Alors je décidais de ne pas lui en vouloir. Mais de simplement effacer. Tout. Tout. Mes doigts lâchèrent mes cheveux, et doucement, mes bras se détendirent ; je laissais mes épaules relâcher leur pression, et avec douceur, ramenais mes mains près de mes hanches. La gauche, comme dans une vieille habitude, vint glisser dans le pli d'une poche ; et je ressemblais pendant quelques instants à une marionnette qui effectue doucement ses tours. Je relevais la tête : je relevais le menton, pour voir Akane incliner la nuque.
Je surplombais, encore.
Encore une fois, je relevais les yeux, je me mettais debout, alors que les gens pleuraient. Encore une fois, j'avais décidé d'être le plus fort. Et encore une fois ça me faisait mal. Mais encore une fois, je résistais.

« Et c'est impardonnable, hein ? »

Mes yeux balayèrent la pièce. J'accrochais du regard Mellu et Zonna, et me dirigeant vers elles, m'éloignaient d'Akane. Quelques pas, quelques dizaines de mètres tout au plus, mais nécessaire pour que je m'écarte. Je ne m'approcherais plus, je l'avais décidé. Ce choix qui me faisait aussi mal qu'il me consolait. Non, non. Un menteur. Une menteuse. Je ne pouvais plus avoir confiance. Qu'ils vienne la consoler, le border, les câliner. La trahison perforait mon être comme un coup de revolver. Quelqu'un avait pris un ciseau géant et venait de déchirer le tissu lié entre Akane et moi. Enfin, quand je disais quelqu'un, je savais que je n'avais plus qu'à tourner les yeux pour observer le visage de ce quelqu'un. Moi je n'étais pas fautif. Moi je n'avais rien fait de mal. C'était elle. C'était lui. Eux deux. Je ne savais pas trop qui. Qui avait cru que l'amitié permettait tout ? Qui aurait osé me dire qu'Akane n'était pas Akane ? Qui ? Qui aurais-je cru ? Je ne voulais plus rien entendre à ce propos, de toutes façons. Parce que c'était fini dès l'instant où ça avait commencé. C'était comme planter un couteau dans de la pâte à modeler, alors qu'on venait de lui fournir une forme parfaitement ronde. C'était bête. Peut-être intense sur le coup. Mais ce n'était rien d'autre que de la destruction.
Jouer avec mon cœur, confondre ce dernier avec de la pâte à modeler, je ne pouvais tout simplement pas le supporter. Akane avait peut-être cru qu'en grand gamin, il pouvait me prendre pour sa poupée de chiffon ?
J'attrapais mes guitares. Passais la sangle de leurs étuis sur mes épaules, et attrapant ma capuche, rabattait cette dernière sur mes cheveux bruns. Puis sans un mot, je sortais de la salle, en veillant à refermer doucement la porte derrière moi, sans me retourner. Sans un regard, sans un remord. Simplement déçu. Profondément déçu.

J'ignorais le temps qu'il me fallut pour traverser Keimoo, sans un regard sur ces paysages scolaires. Sans un souvenir, concentré simplement sur le battement de mes guitares contre mon dos. Dehors, le vent vint ébouriffer mes mèches de cheveux, et quelques jeunes se mirent à venir piailler près de moi, me contournant, en riant. C'était bientôt la sortie des classes, et la cloche sonnerait forcément. Alors je baissais la tête, parce que je savais qu'il ne fallait pas qu'on me voit, et ramenant ma capuche bien sur mon crâne, me mit à pleurer, pour évacuer toute cette douleur. Des sanglots qui secouèrent mes épaules, des larmes salées, irritées, qui brûlèrent mes yeux, tandis que je sortais lentement de l'académie, saigné au cœur.

(…)

« Bonjour, nous sommes mardi, et un magnifique soleil est au rendez vous pour toute la journée, dans la région de Keimoo. Aujourd'hui... »

Une semaine depuis la bibliothèque.
Mes doigts repliés contre la surface de la vitre, je regardais les passants évoluer sur le trottoir, dans un incessant et irrégulier rythme de fourmillement. La radio posée sur la table bourdonnait. Je détachais doucement mes yeux de ce qui se passait derrière la vitre pour observer l'objet. Une seconde en suspension dans ma tête, je ne réagis pas, puis me décalais de la vitre et franchissant la distance entre la fenêtre et la table, coupais la radio. Le silence qui s'abattit dans la pièce me donna la vague envie de me gifler, et tendant la main, je remettais en marche la voix joviale de la journaliste. Celle-ci expliquait l'élection de certains présidents étrangers, les polémiques et les conséquences qui en découlaient, et je supposais qu'il n'y aurait rien de très intéressant à écouter à la suite de cela. M'asseyant à la table, je récupérais la tasse de chocolat chaud que je m'étais fait. Cela faisait un quart d'heure que j'étais levé, et je découvrais avec une improbable résignation mes désirs de femme enceinte. J'avais envie de manger des œufs au plat avec de la confiture, de boire du chocolat toute la journée, et de me reteindre en rouge. Et d'acheter un perroquet. Attrapant du bout des doigts mon portable, je sélectionnais un navigateur et cherchais l'adresse d'une animalerie présente dans la ville. Il y en avait bien une, ce qui m'arracha un sourire. Après tout, pourquoi pas ? J'avais envie d'oublier. De sourire, de rire. Alors je foutais ce que j'avais envie de foutre. Trempant le bout de ma langue dans le fond de la tasse de chocolat, je dardais mon regard sur l'horloge. Je pouvais facilement être en ville d'ici une heure.

(…)

Longeant les boutiques, un casque stéréo vissé sur les oreilles, j'effleurais du regard la ville déployée autour de moi. J'imaginais les bruits, les klaxons, tandis que la musique se déchaînait à mes tympans. Mes yeux ne lâchaient pas les présences autour de moi, et anxieux, je guettais.
Dès que je posais le regard sur une lycéenne, j'avais peur de la voir se retourner, et de reconnaître le visage trop connu. Un visage si particulier. J'aurais du m'en rendre compte, n'est-ce pas ? J'aurais du savoir, j'aurais du me méfier : comprendre et observer. Mais j'avais fait confiance. J'avais confiance comme Akane m'aurait peut-être fait confiance si la situation avait été inversée. Peut-être ? Sauf que ce n'avait pas été le cas. Et que le fait d'être incapable de ne pas y penser me lacérait le ventre, dans toute la longueur, et la largeur. Je posais les yeux sur un coiffeur, au coin de la rue. Mes doigts se crispèrent, au fond de mes poches. D'habitude, j'aimais bien me faire mes colorations seul. Mais peut-être que l'envie d'être passif se faisait trop tentante pour que je résiste.

(…)

« Vous ne parlez pas trop. »
« Pardon. »
« Vous êtes étranger ? »
« De nationalité américaine, répondis-je, en sentant les doigts du coiffeur appliquer avec soin le jet d'eau sur mon crâne. Ça se remarque rapidement, hein ? »
« Oui. Je vois passer des gens de toutes nationalités ici. Ce ne sont même pas les japonais qui entrent le plus ici. »
Je ris quelques secondes avec l'homme, triturant nerveusement la blouse que j'avais enfilé.
« Pourquoi rouge ? »
Le ton de l'homme était innocent. Même en relevant les yeux, je ne parvenais pas à voir son visage, puisqu'il était placé bien derrière moi. Mais je devinais que sa question était motivée uniquement par la curiosité. Je plissais le nez, comme un enfant boudeur.
« Je suppose que cette couleur de cheveux est importante pour moi. Je n'ai pas envie, au final, d'oublier tout ce qui a été construit. Tout ce que j'ai vu, ce que j'ai ressenti. Non, je crois vraiment qu'essayer de tout changer, ça ne sert à rien. Je veux être sincère. »
L'homme cessa de m’interroger, délicat.

(…)

Le perroquet que j'avais décidé d'acheter en matinée se révéla être une iguane. J'avais eu un véritable coup de foudre pour ce que j'avais pris au début pour un lézard géant avec une gueule de dinosaure. J'étais allé voir la vendeuse et lui avait demandé des infos sur « le mutant écailleux. » Dès lors, bien que ne l'ayant pas encore acheté sur le moment, j'avais décidé de l'appeller « LME. » Quoique la vendeuse avait eu l'air parfaitement suspicieuse.
Déambulant au pied de mon immeuble, j'avais ôté LME de sa boite de carton, et étudiais sa gueule triangulaire avec une passion non cachée. Ses prunelles noires suivaient mes déplacements, mais la bête eu l'intelligence de m'adopter rapidement, et trouva instinctivement sa place dans le creux de mon épaule.
Un rire s'échappait de mes lèvres quand une silhouette apparut au coin de l'immeuble. Tournant les yeux vers la présence s'approchant lentement, je sentis mon cœur se figer. Stop. Pourquoi ? Mes prunelles étudièrent Akane. Pourquoi était-elle ici ? Il. Pourquoi venir ici ? Pourquoi s'approcher de moi, alors que j'avais clairement indiqué que... non, bordel, je n'avais rien indiqué. Est-ce que tourner le dos à quelqu'un ne signifiait rien ? Est-ce que fermer la bouche sur une douleur traitresse ne communiquait rien à l'autre ? Mes doigts se crispèrent. Bientôt, nous fûmes face à face. Je ne pouvais le nier, c'était courageux. Je trouvais cela courageux. Mais moi j'avais décidé de ne plus faire preuve de quoique ce soit. Alors doucement j'ouvrais la bouche, en secouant mes mèches rouges.

« Vas-t'en de là, Akane. »

Vas-t'en de là, parce que sinon j'allais me remettre à pleurer.
Et qu'aujourd'hui, il faisait trop beau pour cela.
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Akane Hirogami
● Université - Première année
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Akane Hirogami


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MessageSujet: Re: I don't want to be the one the battles always choose... [ft. Akane]   I don't want to be the one the battles always choose... [ft. Akane] EmptyJeu 23 Aoû 2012 - 18:25

Ne pleure pas. Ne pleure pas. N'as tu jamais compris que cela ne servait à rien ? Personne ne viendra. Personne ne viendra plus jamais te réconforter. Tu sais. Tellement inutile. Ne pleure pas. Non, ne pleure pas. A quoi ça sert ? Ne pleure pas. Personne ne te prendra dans ses bras. Personne ne versera d'autres larmes avec toi. Personne ne te donnera le réconfort que tu attends. Personne ne remarquera tes yeux brillants. Ne pleure pas. Tous sont partis. Alors, pourquoi ? Ne pleure pas. Ne soit plus triste. A quoi ça sert ? Tout le monde s'en fout. Ne pleure pas. Tellement inutile. Personne ne les verras, tes larmes. Personne ne les essuiera, tes larmes. Personne ne les remarqueras, tes larmes. Non, personne. Alors, ne pleure pas.

Il était simplement partie. Il avait passé ses guitares dans son dos, il ne l'avait même pas regardé. Elle l'avait trahi. Elle le savait. Elle respectait tellement son choix. Elle savait très bien que cela allait se passer ainsi. Elle n'en attendait pas moins. Pas plus. Alors... Alors pourquoi elle ressentait cela ? Elle n'avait pas pu le regarder s'en aller. Elle avait sentit ses pas s'égarer loin d 'elle. La porte s'ouvrir, se refermer sur sa chaleur. Elle avait compris que tout était finis. Tout. Tout. Tout était finis. Elle le savait déjà avant que tout arrive. Mais. Mais elle l'avait laissé faire. Elle n'avait pas cherché à le détourner de son chemin. A quoi bon, elle respectait son choix. Elle aurait fait le même. Elle avait sentit le souffle du jeune homme une dernière fois. Elle avait écouté le bruit de sa démarche. Et lorsque la porte fut refermé, qu'elle fut seule, et que le silence devenait trop bruyant, elle avait sentie qu'elle avait perdu bien plus qu'un ami.

Les larmes n'avait pas voulut écouter son conseil. Ou plutôt, elle n'avait pas cherché à les retenir. C'était simplement comme ça. Elles coulaient, et Akane cherchait simplement à ne pas sombrer trop loin. Elle sentait le vide autours d'elle, en elle. Comment aurait-elle pu savoir qu'elle ne se serait jamais sentie aussi seule que le jour où Elio l'ignorerait, la quitterait pour toujours ? Comment aurait-elle pu savoir que ce jour là, elle ne saurait plus à quoi se retenir ? Comment aurait-elle pu le savoir... Elle qui s'était promis de ne plus jamais confier sa vie à une seule et même personne. Serait-elle toujours aussi naïve ? Tomberait-elle toujours dans le même piège. Kaoru. Ne lui avait-il pas assez fait comprendre ce qui se passait lorsqu'on tenait trop à quelqu'un ? Ne comprendrait-elle jamais ?

Elle aurait voulut rire. Rire de sa propre idiotie. Elle entendait les autres lui dire combien elle était fantastique. Intelligente, disait-on. Elle n'en avait pas l'impression. Mature, elle ne le comprenait pas. Charmante, charismatique, mystérieuse, ce je ne sais quoi qui donne envie de lui parler. Elle ne comprenait vraiment pas. Elle n'était qu'une ombre sans aucune particularité. Elle n'avait même pas le courage d'être honnête. Elle ne pouvait même pas dire, qu'elle, elle n'était pas hypocrite. Tu sais, elle ne dit pas de mensonge. Tu sais, elle n'essaye de ne rien cacher. Mais, à quoi ça sert si on cache le plus important ? A quoi ça sert si on le cache aux plus importants ?

(...)

Le miroir ne reflétait rien d'autres que celle de d'habitude. Ces cheveux bruns trop longs, en bataille. Des yeux verts, trop verts, cerclé de noir. Elle n'avait même pas besoin de se maquiller. Ses yeux étaient tellement ternes ce matin là qu'elle ressemblait à un garçon plus que de coutume. Ses lèvres étaient gercées. Elle n'y prêtait généralement pas attention, mais habituellement, elles avaient plus fières allures que ce matin là. Un soupir, des yeux qui se fuient.

Des vêtements éparpillés sur le sol. Elle n'en voyait aucun qui lui plaisait. Pourquoi se posait-elle la question aujourd'hui ? Elle se foutait normalement de sa tenue. Elle trouvait que tout était très bien, du moment que c'était large. Elle n'avait plus goût à rien. Elle regarda les feuilles sur son bureau. Elle n'arrivait même plus à écrire. Son chant n'était rien qu'un rocher lancé dans une vallée de pierre. Elle n'avait rien d'harmonique.

Ses doigts se posèrent sur le sol, et elle se laissa choir. Elle était seule, et elle pouvait être faible. Elle posa ses mains sur un tee-shirt rouge. Elle l'enfila, même si elle n'en avait pas envie. Elle le regarda, essayant de comprendre ce qu'elle devait faire. Elle avait l'impression d'être plus étrange que d'habitude. Rien ne lui convenait. Elle enfila un baggy noir, chaussa ses chaussures de skate. Elle resta allongé sur le sol. Que pouvait-elle bien faire ? Elle n'avait plus goût à rien. Pourquoi. Alors qu'avant, elle avait tellement envie de s’enfuir dans la nature, de simplement vivre encore un peu. D'observer les gens. De comprendre leurs mécanismes. Aujourd'hui, elle n'avait pas envie de voir un seul être vivant.

Ou plutôt, elle n'aurait voulut en voir qu'un. Ne garder que lui. Son bras se positionna sur ses yeux tandis que son cœur se serra. C'était trop dure de penser à lui. Trop dure. Elle ne s'était jamais sentie aussi morte qu'à ce moment là, seule dans cette chambre terne, et elle ne s'était jamais sentie aussi vivante qu'à ce moment là, son cœur lui donnant des impulsions incompréhensibles.

Non. Elle ne l'acceptait pas. Elle ne pouvait en faire autrement. Elle s'était promis de respecter son choix. De ne plus intervenir dans sa vie s'il en décidait ainsi. Mais elle ne le pouvait pas. Elle ne voulait pas de ça. Elle avait déjà laissé trop de choses autours d'elle se briser par manque de volonté. Elle n'était pas assez dynamique. Tout ne se réglerait pas en regardant, simplement. Elle n'avait rien pu faire pour Kaoru. Peut être avait-elle même fait les mauvais choix en ce qui le concernait. Mais là, aujourd'hui, elle pouvait faire quelque chose. Elle le pouvait encore. Et elle le regretterait toute sa vie si elle ne faisait rien. Elle le regretterait et elle ne pourrait pas aller de l'avant tant qu'elle n'avait pas tout tenté. Elle se devait de faire quelque chose. Rien que pour elle. Simplement être égoïste. Encore une fois. Encore une fois, conter sur Elio. Elle ne voulait pas le perdre. Vraiment pas.

(...)

Il était devant elle, ses cheveux plus rouge que jamais. Une couleur qui lui plaisait plus que tout. Elle trouvait qu'il était simplement éblouissant ainsi, et elle avait regretté sa teinture lorsqu'elle avait vu ses cheveux noirs. Elle ne pouvait pas sourire, même si elle en avait envie. Elle le trouvait tellement beau ainsi. Tellement plus lui. Pincement. Il s'approcha. Ou était-ce elle qui le fit ? Elle ne le savait pas. Il était là, si proche, mais si loin. Elle pouvait le toucher en tendant le bras, mais son cœur n'était pas à portée. Ses yeux étaient durs. Il ne voulait pas d'elle ici. Si tu savais comme ça fait mal, Elio...

Elle reçut la remarque comme un coup de poing. N'y avait-il pas de l'énervement dans sa voix ? Elle avait encore le temps, le choix de faire demi tour. D'en rester là. Mais elle ne le fit pas. Elle respira longuement, prenant son courage à deux mains. Elle ne voulait pas regretter. Pas perdre une infime chance de pouvoir être encore un peu avec lui. Elle ne voulait pas perdre son soleil. Pas perdre la seule personne qui avait su la faire s'ouvrir. Il était hors de question que ce garçon quitte sa vie ainsi. Elle ne l'acceptait pas.

"Je refuse."


Et elle s'approcha encore d'un pas, ses yeux si proche de ceux de son ami. Son souffle le touchait à présent. Mais elle, elle ne le touchait pas. Elle ne pouvait pas le forcer non plus. Elle ne pouvait le faire, et ne le voulait pas. Elle ne voulait pas le faire fuir, avant même d'avoir pu lui parler. Car, elle s'y était résigné, elle devait lui parler. Vraiment.

"Je refuse de te perdre. Je refuse de dire au revoir à tout ça. Je refuse de passer mes journées à me demander ce que je fous, ce que je suis. Je refuse d'abandonner mon seul véritable confident. J'ai toujours cru que je ne te dirais rien. J'ai toujours cru que notre amitié ne serait que superficiel. Nous n'avons rien en communs. Mais rien ne se passe jamais comme je veux. Et finalement, j'ai pensé à te dire tout. Jamais, jamais je n'avais pensé dire ça à quelqu'un."

Elle reprit son souffle, rapidement, évitant à Elio de lui couper la parole.

"J'ai compris trop tard combien je t'aimais. Combien je n'étais rien sans toi. Que je regretterais toute ma vie de ne rien te dire, de te perdre. Combien j'étais bête de laisser tout dans tes mains. Bête car si un jour tout finissait, je serais perdue. Bête car c'est donner un lourd fardeau à mon soleil. Mais je le suis. Je suis tellement bête que je l'ai fait. J'ai laissé mes passions sur tes épaules, et j'ai compris seulement maintenant combien cela était égoïste et idiot."

Elle avait l'impression de lui dire qu'il devait se sentir coupable. Elle ne le voulait pas.

"Je voulais respectait ton choix. Je voulais simplement te laisser tranquille, affirmer que j'accepterais tout, parce que j'étais en tort. Mais je ne le peux pas. Je ne peux simplement pas laisser ça comme ça. Je ne veux pas te perdre. Je me refuse d'abandonner. Pas cette fois. Pas alors que j'ai vraiment compris ton importance. Je refuse d'abandonner alors que je n'ai rien tenté."


Parce qu'elle refusait aussi de tout lui laisser. De toujours lui laisser le mot de la fin, le choix ultime. Elle avait toujours laisser à Elio le soin de prendre ce genre de décision importante. Elle ne voulait pas qu'il soit de nouveau seul en face de tout ça.

"Je t'aime trop pour ça."


Et cela n'avait rien d'un appel au secours.
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http://keimoo.forum-actif.net/fiches-validees-f13/akane-finit-t497.htm http://keimoo.forum-actif.net/chronologies-f123/et-c-est-ainsi-que-akane-hirogamien-cours-t5830.htm
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MessageSujet: Re: I don't want to be the one the battles always choose... [ft. Akane]   I don't want to be the one the battles always choose... [ft. Akane] EmptyDim 4 Nov 2012 - 1:05

Tu vois, Akane. Tout serait tellement plus simple, si là maintenant, tu rangeais ton honneur de côté, et que tu me faisais plaisir en t'en allant. Ce serait tellement plus simple, parce que ce ne serait rien de plus qu'une gigantesque farce dans laquelle nous pourrions nous perdre tous les deux, sous ce ciel qui refusait de pleurer à notre place.
Un mensonge, hein, Akane ? Car nous devions savoir tous les deux, qu'à se tenir là, face à face, on allait forcément finir avec une crampe au cœur. Alors il fallait bien bouger, il fallait bien que l'un de nous d'eux s'épargne la douleur, et s'enfuit. Et si tu ne bougeais pas, moi, je ne trouverais pas la force de me casser d'ici, puisque tu avais décidé de m'enfermer dans l'univers de ton regard. Ok, Kaan, ok. Mais compte plus sur moi pour faire marche arrière à partir de ça, si dans quinze secondes, la fatalité nous rattrapait, d'accord ?


"Je refuse."

Mon corps, mon cœur, mon esprit, tout sembla s'arracher à l'étreinte de l'apesenteur, et partir en arrière. Comme si quelqu'un venait de plonger la main dans mon dos, et d'arracher ma colonne vertébrale. Comme si soudain, pour moi, il n'y eut plus rien qui me retenait. Une sensation totale de ne plus rien comprendre, de partir à la dérive. Peut-être à ce moment là aurais-je du tendre les bras vers Akane et le supplier de me récupérer. Mais je crois que c'était lui qui venait de déclencher ce vent me déséquilibrant. Paradoxe traître du meilleur ami qui est une fille.

J'eus envie de hurler.

Tu n'avais pas le droit de refuser, bordel ! Je te l'ordonnais, en fait. Même si l'impératif était bien incapable de sortir de mes lèvres. Parce que j'étais infiniment heureux qu'il ne bouge pas. Qu'il ne plonge pas dans mon désir guignolesque de nous mentir encore à tous les deux. Parce qu'en restant buté, en s'immobilisant ainsi, il me permettait de ne pas fuir moi même, de ne pas avoir à repousser encore une fois l'échéance d'une date qui se devait être aujourd'hui. Il fallait que nous sachions, et il fallait que ce soit maintenant. Il fallait que je cesse de fuir, et il fallait que je ne mente pas. Il fallait que je cesse de pleurer, et il fallait que j'ouvre mes yeux.
Il fallait qu'elle soit à moi comme il l'avait été avant. Il fallait que ça se transforme, mais que ça termine de changer. Il me fallait Akane.


"Je refuse de te perdre. Je refuse de dire au revoir à tout ça. Je refuse de passer mes journées à me demander ce que je fous, ce que je suis. Je refuse d'abandonner mon seul véritable confident. J'ai toujours cru que je ne te dirais rien. J'ai toujours cru que notre amitié ne serait que superficiel. Nous n'avons rien en communs. Mais rien ne se passe jamais comme je veux. Et finalement, j'ai pensé à te dire tout. Jamais, jamais je n'avais pensé dire ça à quelqu'un."

Tu n'as pourtant jamais vu à quel point j'aimais passer du temps avec toi ? Ou est-ce que tu dis ça pour me faire mal ? Chaque sourire, chaque moqueries, chaque fou rire, et chaque engueulade, c'était pour consolider et vivre ce nous deux, cette amitié. Simple et bête amitié, qui ne se calculait pas vraiment. Je m'en foutais, il n'y avait que toi, et moi. Et juste ça, c'était cool, parce qu'il n'y avait pas besoin de plus, et c'était ce qui faisait pourtant ce tout magnifique. On, du moins, je ne me prenais pas la tête, je n'ai jamais eu besoin de réfléchir à comment je devais être avec toi. Est-ce que c'était comme ça, pour toi, Akane ? Est-ce que à chaque seconde tu as pu pensé ce que ce serait si tu me le disais ? Est-ce que tu t'es dit, au moins une seule fois « Allez, je me lance ? » Est-ce que tu as pu penser que je réagirais comme ça, ou croirais-tu que cette amitié guérirait tout ? Tout... est-ce que c'est suffisant, Akane? Est-ce que tout ce qui a été est suffisant ? Est-ce nécessaire pour que je n'ai pas envie de me recroqueviller, tout simplement, et de ne plus rien voir ? Je sais que ça doit te faire mal, et pourtant, je n'arrive pas à désirer voir plus loin que ma propre souffrance. Parce que ça m'arrache le cœur, Akane. Comme si tu avais plongé les mains dans ma poitrine, et que tu prenais un plaisir malin à faire de mon cœur ce qu'on pourrait faire avec de l'aluminium. Tu sais, le déchirer, le froisser, le rouler en boule, et puis finalement le jeter.
Je sais que ça doit te faire mal, parce que je te connais, comme si j'avais passer des heures à te mouler dans la glaise. Et je sais que c'est pareil pour toi. Je crois. Alors je crois être sûr que ça te fait mal. Mais je n'arrive plus à distinguer ce qui mesure nos douleurs respectives. Alors j'ai presque envie d'ouvrir mes lèvres et de te dire « Ta gueule ! ». J'en ai presque envie, mais ce que tu me dis va m'en empêcher, et me scier sur place.


"J'ai compris trop tard combien je t'aimais. Combien je n'étais rien sans toi. Que je regretterais toute ma vie de ne rien te dire, de te perdre. Combien j'étais bête de laisser tout dans tes mains. Bête car si un jour tout finissait, je serais perdue. Bête car c'est donner un lourd fardeau à mon soleil. Mais je le suis. Je suis tellement bête que je l'ai fait. J'ai laissé mes passions sur tes épaules, et j'ai compris seulement maintenant combien cela était égoïste et idiot."

LME a escaladé mes épaules, mais je m'en fous, et il pourrait bien se mettre à grêler que ce serait pareil. Je frissonne, mais corps a été déserté de son esprit. Celui-ci vague, dans un océan déchaîné que se disputent la rage et la tristesse. J'ai envie que tout se termine, et que ce putain de ciel arrête d'être aussi beau, alors que je rêve d'une violence procrastinée. Yo, Akane, et si on se cassait de là. Si on oubliait tout, et si nos vies recommençaient, comme d'hab. Le pire, je crois, c'est que j'ai l'impression que c'est moi le grand méchant loup, dans cette histoire. « Combien je n'étais rien sans toi. » Si tu savais. Il y eut un chancellement. Est-ce que c'était mes jambes qui refusait de me porter, ou simplement ma tête ? Je ne savais plus, et je me laissais simplement enchaîner aux mots d'Akane, sans plus être réellement incapable d'agir. Peut-être que si quelqu'un me gifflait, là, je pourrais crier. Je pourrais plaquer mes mains contre ses oreilles, ou alors m'emparer de son visage, yeux dans les yeux, et établir nos 4 vérités. Peut-être que si j'avais un peu de jugeote, je me fouetterais après, mais au moins, je dirais ce qu'il y a dire, plutôt que de rester planté là comme un imbécile. Peut-être. Sauf que tout restait figé en moi, et j'affrontais sans vraiment le vouloir la vérité d'Akane. « Combien je t'aimais » ? Peut-être que j'étais en train d'essayer de tout nier en bloc, et de me dire qu'elle était juste une sale peste qui me mentait depuis le début, et que je n'avais absolument aucune raison de rester une seule seconde de plus avec elle. Je crois que j'avais envie de lui faire le plus mal possible, parce que ma douleur devait être forcément inégalable. Alors je devrais peut-être lui tourner le dos, sortir mon portable, par exemple, et proposer à Lucy de ressortir avec moi ! Aha ! Après tout, c'était une meuf, elle chialerait bien, et puis basta ! Qu'elle souffre. Qu'elle ait mal.
Peut-être que j'essayais d'imaginer cela comme la réalité.
Sauf que mon estomac s'était révulsé à cette simple idée, et mes poings se serrèrent. Comme si j'en était capable. Comme si je le voulais !


"Je voulais respecter ton choix. Je voulais simplement te laisser tranquille, affirmer que j'accepterais tout, parce que j'étais en tort. Mais je ne le peux pas. Je ne peux simplement pas laisser ça comme ça. Je ne veux pas te perdre. Je me refuse d'abandonner. Pas cette fois. Pas alors que j'ai vraiment compris ton importance. Je refuse d'abandonner alors que je n'ai rien tenté."


Je t'en supplie.

"Je t'aime trop pour ça."


Je ne sais pas trop. Je ne sais plus comment. Mais il me suffit d'un pas pour que je vienne cacher mes larmes dans les cheveux d'Akane, mes bras refermés sur son corps, le mien agité par mes propres sanglots. Tant pis, je m'en fous, hurlait tout en moi. Tant pis, que tout aille au diable, peu importe, je n'en avais plus rien à foutre. Je voulais que ça cesse, et mon cœur saignait comme jamais il n'avait saigné, déchiré en deux par le soulagement et la trahison pourtant. Je ne savais plus pour qui je pleurais, pour moi, pour Akane. Des pleurs qui secouaient mes épaules, tandis que j'avais enfoui mon visage dans les cheveux d'Akane, de Kaan, de cette fille que je découvrais, mais de cet ami que je n'avais jamais perdu. Qui avait toujours été là, alors que c'était moi qui avait fait en sorte qu'il disparaisse. Tant pis si je serrais contre mon torse une poitrine qui pouvait très bien s'arrondir, et tant pis si c'était une fille. Tant pis, je n'en avais rien à foutre, parce que ça ne changeait rien, et que ça restait Kaan. Akane. Akane Hirogami. À moi, le mien, la mienne, pour toujours. Alors j'ouvrais la bouche, incapable de maitriser ces larmes, incapable de freiner ces tremblements.

« Je t'aime aussi, tellement. Peu importe, tu sais, peu importe, je n'en ai plus rien à foutre. Tu es là, c'est tout ce qui compte. Je suis... pardon. Pardon, pardon, pardon, Akane.  »



En fait, j'aurais aimé ne jamais le lâcher. Il y avait tellement de chose à faire, à dire, que mon étreinte, j'étais incapable de la briser, et mes larmes, j'étais incapable de les refouler.
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Akane Hirogami
● Université - Première année
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Akane Hirogami


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MessageSujet: Re: I don't want to be the one the battles always choose... [ft. Akane]   I don't want to be the one the battles always choose... [ft. Akane] EmptySam 1 Déc 2012 - 10:40

Elle savait que ce qu’elle faisait était voué à l’échec. Elle savait que ce qu’elle avait fait, ce qu’elle avait fait consciemment, était impardonnable. Elle savait qu’elle était en tord. Qu’elle n’avait rien à foutre là, qu’elle allait juste le faire souffrir, encore et encore, alors qu’elle, elle avait déjà atteint sa limite. Elle ne pensait pas pouvoir se sentir plus mal, parce qu’elle avait déjà l’impression de l’avoir perdu, et rien ne lui était plus douloureux que ça. Elle perdait sans cesse les personnes qui comptaient le plus pour elle. C’était pour cela qu’elle avait cessé de trop se rapprocher des autres. Qu’elle avait fuit doucement des relations trop sérieuses. Mais, elle avait perdu pied, elle avait oublié, et s’était oublié et elle avait franchit le pas d’une simple camaraderie avec Elio. Elle s’était longtemps demandé pourquoi elle s’était refusé ce bonheur. Le bonheur d’avoir un ami avec qui rire. Et puis, son passé l’avait rattrapé. Et elle avait vécu cette amitié dans l’inquiétude de son secret.

Elle était tellement soulagée. Soulagée d’avoir tout dit, de ne plus rien lui cacher.

Elle était tellement anéantie. Anéantie par le vide dans son cœur.

Et il était là, la regardant avec des yeux fiévreux, serrant ses poings, la regardant sans la voir. Il n’avait pas l’air plus en forme qu’elle, mais il s’entourait d’une ombre de rage et de désespoir. Il cachait tout cela dans ses airs extravagants, mais Akane le connaissait assez pour voir le factice. Il n’était plus lui-même. Il était loin de ce soleil chaleureux qu’elle connaissait le plus. Elle ne l’avait jamais vu aussi déchiré, et cela lui pesait. Elle savait qu’elle allait enfoncer le poignard dans son cœur, encore et encore, peut être même le tourner doucement, l’enduire de poison… Elle savait très bien qu’elle le rendait toujours plus malade, et son corps, puisqu’il ne lui répondait pas, lui faisait comprendre.

Il avait faillit tomber, elle en était sûr. Il était au bord d’un malaise dont elle était la cause. Et puis elle s’était tue, et elle avait sentie elle-même la charge des sentiments. Elle sentait la tension dans tous ses muscles, elle s’était la fraîcheur du jour sur son visage, et elle avait l’impression de bouillir. Elle étouffait, et elle avait l’impression que chaque fois qu’elle respirait, elle s’arrachait les poumons et une partie de son cœur. Elle avait le ventre qui lui rappelait sans cesse qu’elle n’était qu’une humaine, qu’un être contraint par les lois de la nature. Elle avait les yeux qui la démangeaient, comme si elle n’avait pas assez souvent cligné des yeux. Elle se sentait mal, et elle se sentait bien. Elle avait dit, tout dit, et elle n’avait pourtant pas l’impression d’avoir parler.

Maintenant, elle ne savait plus où se mettre. Elle le savait, elle était bonne oratrice. Elle était une femme de scène, de celle qui change du tout au tout devant un auditoire. Elle était ainsi, mettant en avant ces qualités et ces connaissances. Alors, elle le savait, elle allait un minimum le toucher avec ce qu’elle lui disait. Aussi parce qu’elle avait été honnête, qu’elle avait enfin mis des mots, comme elle le pouvait, sur ce qu’elle ressentait pour Elio. Mais, elle ne savait pas comment tout cela finirait.

C’est à ce moment là qu’il fit les pas qui les séparait tout les deux, et qu’il s’effondra contre elle. Elle sentit bien trop vite ses sanglots, sa chaleur, l’humidité de ses larmes. Elle referma ses bras autours de lui, avant de ne plus pouvoir le faire. Elle n’avait pas confiance en sa force. Elle se sentait déjà trembler, presque autant qu’Elio, et elle se demandait, dans le lointain de son cerveau, s’ils allaient pouvoir rester debout longtemps. La réponse était non, mais pour le moment, elle n’en avait strictement rien à foutre.

Elle l’entendait, elle se sentait pleurer. Et elle ne savait pas quoi faire, parce qu’elle-même avait du mal à se contrôler. Il arriva tout de même à lui parler. Et elle fut aux bords des larmes.

« Ne demande pas pardon. Ne pleure pas. C’est à moi de m’excuser. Tu vas me faire pleurer. Elio, je t’en prie. »

Et avant qu’elle puisse dire quoi que ce soit d’autre, elle laissa glisser sa tête dans le cou d’Elio, ses cheveux lui chatouillant le visage, et elle déversa des larmes trop longtemps contenues. Silencieuse, elle laissait simplement sa tristesse, sa lassitude sortir sous forme aqueuse, sans rien penser. Elle se sentait juste en paix, et elle avait besoin de décompresser. Sentir la chaleur d’Elio, connaître son pardon, c’était quelque chose qu’elle n’imaginait même plus.
Elle était soulagée. Soulagée d’être accepter. Acceptée par Elio. Soulagée de l’avoir dans ses bras, ou peut être qu’elle soit dans les siens. Elle n’en savait rien. Et à vrai dire, elle s’en fichait pas mal. Rien ne comptait plus que sa chaleur, son odeur, le son de ses larmes. Elle ne sentait plus son propre corps, sauf peut être les battements réguliers de son cœur. Elle se sentait bien, là, même si tout deux pleuraient. Peut être pleuraient-ils la mort du mensonge d’Akane. Peut être pleuraient-ils leur retrouvaille. Elle n’en savait rien, et elle s’en fichait.

Rien ne comptait plus qu’Elio.

[C'est court, j'ai honte, pardon T_T]
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