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 My name is ... Fate.

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MessageSujet: My name is ... Fate.   My name is ... Fate. EmptyVen 13 Avr 2012 - 14:55

Spoiler:
" ... sûrement que d'ici à la fin de la semaine, je vais t'appeler pour que tu viennes avec moi ..."

Une semaine, hein. Yoite se rappelait encore de ses propres paroles, c'était comme si elles résonnaient dans sa tête pour le forcer à franchir le pas. A dire vrai, elles ne semblaient pas avoir énormément d'impact. En effet, depuis leur entrevue autour d'un verre ou d'une glace, il s'était passé ... 1 mois 1/2. Les détails de la conversation semblaient comme effacés à jamais, seul restait ancrée l'image de Wunjo dans sa mémoire. De son visage, il se rappelait tout. Sa façon de le regarder, de paraître si lointain, si habituellement supérieur mais franchement idiot, ses doigts chopant ce qu'il avait commandé sans une once d'hésitation ... C'était comme s'il l'avait toujours en face de lui, hantant chacun de ses gestes et chacune de ses pensées. Yoite était un lâche, un froussard. Il avait beau sentir son corps s'affaiblir parce qu'il craignait d'être malade, il ne trouvait pas pour autant de point d'attache, de roue de secours ou encore ne serait-ce qu'une infime raison de croire en sa bonne étoile. Il avait donc fini par se dire que ces fameux tests n'étaient peut-être pas une bonne idée, il sentait qu'il était malade, il en était même persuadé et il avait pris comme option de commencer à vivre avec. Ses journées étaient 2 fois plus remplies, ses nuits moitié plus courtes comme s'il avait peur de manquer quelque chose. Mais ce rythme avait un revers de médaille et comme un coup du sort, celui-ci apparaissait sous la forme d'un blond arrogant et inébranlable. Il n'en n'était pas rendu au point de le voir partout ou de l'avoir constamment dans ses pensées, non, mais de temps en temps, un mot ou un geste le ramenait à leur unique conversation, lui remémorant avec rage sa motivation passée. Un inconnu! Mais enfin! Comment avait-il pu se laisser aller à tout balancer à un mec qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam? A priori, il avait dû penser que c'était une bonne solution, la meilleure même, mais c'était la plus stupide de son existence. Ce blondinet était sûrement déjà mort, vu toutes les emmerdes dont il semblait affublé ... Non vraiment, valait mieux qu'il tourne la page.

Sortant de la douche et chopant rapidement la serviette de bain qu'il avait préparé avec soin juste avant, Yoite s'emmitoufla autant qu'il le pouvait. Les températures dégringolaient à nouveau au Japon et franchement, il commençait à en avoir ras le bol. Il avait même été jusqu'à penser que c'était une corvée de faire de la natation dans ces conditions. La piscine en elle-même (le bâtiment) était chauffée mais ... raaah, c'était un tout. Il était nerveux, sur la défensive et ... frileux. Se roulant en boule dans la salle de bain, ses pensées jaillirent à nouveau et il se revit vomissant tripes et boyaux pour la première fois de sa vie alors qu'il n'avait rien bu. Ça avait été le premier déclic, sans qu'il y fasse vraiment attention. Ça remontait à plusieurs mois maintenant et même si ses "crises" n'étaient pas régulières, elles étaient toujours là quand même.
Soupirant d'agacement, il se sécha et s'habilla en 4ième vitesse pour aller regarder la télé. Ses parents étaient absents, tout comme son oncle d'ailleurs. Pourquoi était-il rentré? Un peu de lassitude, beaucoup de solitude. Le jeune homme aimait les endroits fréquentés et une maison, SA maison, lui faisait du bien. Réchauffé mais les cheveux en bataille, il s'installa sur le sofa et alluma le poste de télé.


"Mais c'est pas vrai, ça!

Le reportage suivant avait pour titre "Mon fils et le sida". Ce fut la goutte de trop, le déclic si vous préférez. Se relevant, il enfila un bonnet car la flemme l'avait gagné et descendit mettre son manteau avant de prendre la porte. 1 mois 1/2 après son monologue, il allait peut-être tomber des nues mais il devait essayer. Tant pis si ça n'aboutissait pas, il mettrait ça sur le compte de la fatalité.


~ Wunjo, si tu pouvais ramener ton cul à l’hôpital d'Hiryuu dans la 1/2 heure, ça m'arrangerait! ~


Emballé, c'est pesé. Aujourd'hui, c'était le jour des tests. Les résultats ne se faisaient pas aussitôt, si? Il n'avait même pas pris le temps de vérifier tout ça. Qu'es-ce que ça pourrait bien changer. Au fond, c'était le geste en lui-même qui comptait, et pas la conséquence.
En attendant, il avait été plus que désagréable dans son sms, ça allait encore jouer sur son humeur. Voir un Wunjo brillant et souriant arriver vers lui ... douce horreur. Se rappelait-il qu'il lui avait dit de la fermer s'il venait? Finalement, c'était peut-être une mauvaise idée. Après tout, la dernière fois qu'il s'était senti bien dans sa peau, ça avait été pendant cette conversation dénuée de sens. Wunjo avait le chic pour faire oublier aux autres la moindre parcelle de peine de leur existence. Le doute n'était pas permis, il était réellement une bonne distraction.
Le pas rapide mais les épaules rentrées vers l'avant, Yoite avançait franchement vers cet hôpital maudit. Il allait prendre le métro bien sûr mais pas à la même station que d'habitude. Ce besoin constant de marcher, de s'occuper, de critiquer les passants en se disant que finalement on n'est pas malheureux ... C'était ça, sa nouvelle vie. Qu'était-il en train de devenir? Où étaient passés ses rêves d'avenir? Même sa princesse ne le faisait plus chavirer quand elle s'approchait en souriant. Vraiment, il était faible. Peut-être même qu'il allait pleurer, il n'était plus à ça près. Son "image de marque" à Keimoo était toujours d'actualité mais dernièrement, il avait fait des choses que franchement il allait regretter toute sa vie. Son côté "j'assume tout" avait du plomb dans l'aile et c'était ça son plus gros problème. Sans assurance, sans self-control, il ressemblait de plus en plus à ces déprimés de la vie qui, au fond, ne souhaitent pas réellement s'en sortir ...
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Wunjo Ivanov
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MessageSujet: Re: My name is ... Fate.   My name is ... Fate. EmptyVen 20 Avr 2012 - 11:10



Wun était, comme il se doit, au travail, lorsqu’il reçut le sms. C’était son quotidien depuis maintenant plusieurs semaines, et il s’y était habitué. Il aimait ça, même, Qui l’eut cru ? Le mafieux recyclé dans la vente de doudous, on aurait absolument tout vu.
En sentant son portable vibrer, il appuya sur la touche lecture par automatisme sans même prêter attention à l’identité de l’émetteur. Il lut donc le sms la tête un peu dans les nuages. Al’hôpital ? Qui lui donnerait rendez-vous à l’hôpi… Ses yeux remontèrent en haut du message, dans la case « From : ». Là, figurait le prénom « Yoite », qu’il avait changé il y a un mois et demi à peu près –avant il était enregistré sous « Chieur ».

Les yeux du brun s’élargirent alors qu’il fixait ce nom, relisait le message, et sentait une énorme… colère s’insinuait en lui.

« Quel con ! »

Grogna-t-il, suffisamment bas pour que tout le magasin ne se retourne pas vers lui comme une seule personne, pour le foudroyer du regard.
Il soupira et relut pour la 5e me fois le message. Dans une demie-heure, hein. Bah oui. Bien sur. Heureusement que Wun avait récemment acquis le don de se téléporter, sinon ça aurait été un peu difficile. Le don d’ubiquité aussi, c’est pas comme s’il travaillait… Bon, certes, Yoite ne pouvait pas le deviner, la dernière fois qu’il avait vu Wun, celui-ci avait un emploi du temps relativement… vide.

Il soupira une deuxième fois – des fois que ça l’aide à trouver une solution magique- restant à fixer le sms des yeux. Pourquoi lui demandait-il soudainement de se rendre à l’hôpital ? Le brun sentit une inquiétude inexplicable monter en lui. Lui était-il arrivé quelque chose ? Probablement pas. Sinon pourquoi lui demanderait-il à lui de venir, ça n’avait pas de sens.
D’un côté, s’il n’y allait pas, il ne saurait jamais…
Wun rangea son téléphone dans sa poche avant de filer dans l’arrière boutique où son patron triait les affaires.

« Ehm Sensei… j’ai une petite urgence, un ami à l’hôpital, est-ce que je pourrais…
-Evidemment, baka ! Qu’est-ce que tu fais encore ici ? »


Wun lui adressa un sourire mi-désolé, mi-reconnaissant. Ce mec était vraiment un chic-type, Wun s’en voulait parfois d’être un employé si difficile. Il disparaissait parfois des demies-journées parfois des demies-journées en inventant des raisons bidons et ce afin de ranger un peu sa vie –enfin, surtout son ex-vie.
Il attrapa en vitesses ses affaires, remerciant encore le vieil homme, avant de filer sur son scooter. Il savait que même en ayant pas traîné et en évitant l’attente des transports en commun, il était peu probable qu’il soit là en une demie-heure, mais si Yoite trouvait à y redire, gravement malade ou pas, c’était avec un poing dans la gueule qu’il allait recevoir.

Le brun arriva finalement à bon port sans trop de problème . Il y avait un peu de circulation sur la route mais il avait pu slalommer et avancer avec son scooter. Il ne savait pas bien s’il l’avait fait en ½ heures ou non, n’ayant pas vérifié l’heure avant et après. Il se contenta de se ruer vers l’hôpital, tout en constatant que Yoi n’avait pas précisé OU se retrouver exactement…
Super, Yoite, ne me précise surtout pas l’endroit, l’hôpital n’est pas du tout énorme, j’ai plein de temps à perdre et je suis d’excellente humeur songea-t-il en se ruant vers le hall principal. Si cheveux bleus s’attendaient à voir débarquer un Wun joval pour remonter le moral des troupes, c’était passablement raté.

Arrivé dans le hall, il jeta un œil à la salle d’attente et n’y vit pas Yoi. Peut être n’était-il aps encore là ? Mais dans ce cas ça n’avait pas de sens de lui demander d’être là en 30 minutes chrono, non ? Le brun soupira. Bon sang de bon soir, il lui en aurait fait voir de toutes les couleurs ce schtroumpf !
Le russe retourna à l’accueil et demanda à ce qu’on lui indique le département adéquat pour les tests de MST. Et le voilà qui repartait au petit trot dans la direction qu’on venait de lui donner.

5 minutes, il arriva dans le bon bâtiment. Il jeta un regard circulaire sur la salle d’attente, et il ne lui fallut que quelques secondes pour repérer l’objet de sa colère –des types aux cheveux bleus, il n’y en avait pas 50. Il fonça sur lui comme un oiseau sur sa proie et se planta devant, fixant un regard pas franchement bienveillant sur lui.

« Putain ! »

Fut le premier mot qu’il dit –ça remplace Bonjour en langage Wunien.

« Tu te fous de ma gueule ou quoi ? »

Lâcha-t-il, élevant le ton sans trop se soucier du fait qu’il était dans un hôpital. Il avait, au passage, oublié que, avec sa nouvelle coupe de cheveux, sa nouvelle couleur de cheveux, ses nouveaux yeux, sa bouille beaucoup plus ronde –ce qui n’était pas difficile, tant son visage était creusé par le manque de repas réguliers auparavant- et surtout, son magnifique t-shirt jaune pétant avec un hippopotame faisant du surf, qu’il avait oublié d’ôter avant de quitter le magasin, il était assez probable que Yoi ne le reconnaisse pas instantanément, pensant d’abord se faire agresser par un parfait inconnu.

En temps normal, Wun n’était pas doué pour réfléchir avant de parler –ou gueuler- alors là, ce n’était même plus la peine.

« Et… merde quoi ! Y a des gens qui bossent ! »

Ce à quoi Yoi pourrait lui répondre qu’il ne l’avait pas non plus trainé de force ici… mais soit. Wun avait juste envie de crier pour évacuer son mécontentement. Et comme l’éthique et lui ça faisait 4, gueuler sur un type potentiellement malade et donc dans un état d’esprit assez négatif ne lui posait aucun souci.

« Et puis ta notion de la semaine hein… Si je comptais mes minutes comme tu comptes tes jours, j’te rejoignais dans 2 semaines mec ! »

Oui alors, pour sa défense : il avait certes promis de fermer sa gueule, mais il avait promis ça il y a un mois et demi. Le gus avait donc eu tout le temps pour oublier ce genre de promesse. Si Yoi n’était pas content, il n’avait qu’à avoir une discussion ferme avec son calendrier.

Bon et puis, zut, Wun avait bien le droit de s’énerver. Ce qu’il ne disait pas, et qui était la vraie raison de son énervement, c’était qu’il s’était bougrement inquiété mine de rien. Pour la petite histoire, environs 2 semaines après leur rencontre –enfin, leurs retrouvailles pour être exact- étonné que l’imbécile de tête bleue ne l’ait pas appelé, Wun avait essayé de lui donner un premier coup de fil, sans succès. Il avait essayé une deuxième fois sans succès. Le blondinet – car à cette époque, il était encore blond- avait alors commencé à s‘inquiéter. Si ça se trouve, cheveux bleus avait eu raison de se faire du souci mais s’y était pris trop tard et pof, emporté par une maladie foudroyante. Allez savoir pourquoi, l’idée du scénario catastrophe avait primé sur l’idée que Yoi ait juste changé d’avis dans la tête de Wun.

Finalement, avec la suite des évènements et le changement d’identité, Wun avait du lâcher l’affaire et reporter ses inquiétudes à plus tard, mais quelque part, il avait d’jà enterré Yoite. Alors forcément, lorsqu’il avait reçu son sms, la surprise l’avait frappé en plein visage. Et maintenant qu’il l’avait sous le nez, il était dans une colère noire. Ce gros con – qui avait l’air très vivant jusqu’à preuve du contraire- l’avait laissé s’inquiéter dans son coin sans même prendre le temps de le prévenir ou de donner signe de vie.

Mais ça, bien entendu, Wun ne comptait pas l’admettre. Il préférait encore passer pour un lunatique s’énervant pour des broutilles. De toute façon, Yoi devait déjà l’avoir classé dans la catégorie des gens déséquilibrés.

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MessageSujet: Re: My name is ... Fate.   My name is ... Fate. EmptyMar 8 Mai 2012 - 16:59

10 minutes. Ça faisait exactement 10 minutes que Yoite avait envoyé ce texto douteux à Wunjo. A ce moment, il n'avait absolument pas eut l'envie de prendre de gants ou de lui fixer un rendez-vous pour jeudi prochain, 10h. Il était libre tout de suite, lui, alors l'autre devait l'être aussi. C'était sa condition sine qua non, sans laquelle il balançait aux flics les plus proches les affaires illégales du jeune poulain blond! En temps normal, il n'aurait jamais osé le faire, peut-être même pas y penser mais depuis peu, depuis sa décadence à se rendre malade pour le moindre truc, il se fichait éperdument des autres. Yoite avait toujours été égoïste mais le stade qu'il atteignait aujourd'hui le rendait juste particulièrement asocial, très dégradant pour l'image dont il avait pourtant pris soin auparavant. Dans sa tête, puisqu'il allait mourir bientôt, il avait mis de côté la politesse, les sourires gratuits, la jovialité ainsi qu'en général tous les sentiments heureux dont il faisait preuve avant. Sa compagnie était devenue insupportable et ses contacts les plus proches n'avaient plus de nouvelles de lui depuis des semaines ...
Alors là, 10 minutes, c'était juste déjà trop. Lui, il était déjà prêt, posé contre un des murs de la salle d'attente à attendre que ce mafieux daigne se magner pour lui rendre ce service qu'il lui devait bien. Il pesta même contre lui-même pour lui avoir donné 30 minutes pour venir. Si cette andouille traînait dans le coin comme avant, il devait sûrement pouvoir venir en 5 minutes! Il attendait déjà depuis trop longtemps. Tapant du pied au sol, agaçant visiblement les personnes autour de lui mais défiant du regard ceux qui osaient penser qu'ils allaient dire quelque chose, Yoite fixait le couloir d'entrée avec une intensité terrifiante. Il allait changer d'avis, le faire venir pour rien ... ou bien, se cacher et le regarder paniquer ... paniquer? Non, fallait pas non plus demander à Dieu de descendre sur terre un dimanche soir! Wunjo se fichait bien de lui mais s'il venait comme promis, ce serait déjà ça.

Seulement, plus de 30 minutes s'étaient déjà écoulées. Les "patients" en attente d'un test se succédaient, Yoite devait toujours prendre sur lui pour dire à la prochaine personne "allez-y". Il avait juste envie qu'on lui fiche la paix. Combien de temps pouvait-il encore attendre? Avait-il d'autres choses à faire? Des choses assez prenantes pour qu'il arrête de penser?
Baissant les yeux, il se voyait déjà repartir les mains dans les poches, encore plus en colère mais quelque chose le fit tressaillir. Relevant les yeux avec une haine visible, il fronça les sourcils et ne perdit pas son temps à chercher ses mots :


"Hey dis donc, si t'as envie de te prendre la tête avec n'importe qui, va plutôt voir quelqu'un d'autre! On a tous des problèmes alors me fais pas chier sinon ..." Le jeune homme s'arrêta sur sa lancée. Attendez une minute ... La dernière phrase là, elle était pas digne d'un Wunjo en colère? Changeant de place parce que franchement la surprise le laissait bouche bée, il se recula un peu : "Tu me charries?! Brun? T'essayes d'échapper à qui, maintenant? Avec ton T-shirt jaune d'ado attardé, je doute que tu puisses aller bien loin!"

Les retrouvailles étaient intimes, amicales et pleins de sourires. Les autres personnes présentes regardaient le scandale se dérouler sous les yeux sans même réagir. Que pouvaient-ils faire de toute façon? Ils n'avaient pas eu le cran de bouger pour un seul ado perturbé alors voir un adulte qui rejoignait sa civilisation, c'était peine perdue. Il ne leur restait plus qu'à prier que leur tour arrive prochainement ...
Reprenant son souffle, les sourcils toujours froncés et les nerfs à priori encore à vif, Yoite tira Wunjo hors de la salle d'attente avant qu'un employé ne vienne le faire de lui-même. Sans aller trop loin, il le lâcha sans remord et continua sur sa lancée :


"Je peux savoir pourquoi t'as mis autant de temps? Je te rappelle quand même que ce service, c'était sérieux! J'ai eu tort d'attendre 1 mois 1/2 pour en arriver là mais tu peux pas comprendre ce que je ressens! J'avais la trouille de vraiment prendre conscience que je suis malade, j'ai encore pleins de trucs à vivre et ... et j'ai pas à me justifier de toute façon! ... T'es en retard!!"

La soufflante n'avait pas lieu d'être, Yoite était plus que ravi que Wunjo soit finalement venu comme promis mais à dire vrai, la colère qu'il emmagasinait depuis plusieurs semaines semblait vouloir sortir juste aujourd'hui. Personne n'avait osé le contrarier depuis quelque temps et le fait de pouvoir élever la voix sans se parler à soi-même, c'était libérateur. Yoite évacuait sa colère mais aussi sa peur de cette journée qui s'annonçait mal de tous les côtés. A la base, il s'était dit qu'il se calmerait sûrement en voyant débarquer le jeune blond joyeux mais le voir brun et en colère changeait toute son image. C'était comme si le sauveur qu'il gardait dans sa tête depuis 1 mois 1/2 avait changé de direction et l'avait simplement laissé derrière. Wunjo vivait sa vie, avait survécu et semblait regagner du poil de la bête. Est-ce que leur rencontre avait inversé les choses? Après tout, c'était peu de temps après ce jour que Yoite avait eut ses premiers "symptômes", c'était comme si la chance qu'il avait eut avant Wunjo lui avait été volé par celui-ci. Échange malheureux.
Il commençait à lui en vouloir. Ce brun inconnu n'était pas responsable de son état actuel évidemment, mais il fallait un bouc émissaire à notre jeune japonais. Wunjo allait-il supporter ce rôle jusqu'à ce que Yoite se calme? Ou bien allait-il lui entendre raison? Bien que le service dû avait été demandé sérieusement, le brun n'avait aucune obligation d'honorer sa promesse. Il pouvait le laisser là, dans la merde et dans sa colère passagère ou bien l'aider à s'en sortir pour ensuite régler ses comptes comme ça devait l'être ...


"Bon bey reste pas planté là, maintenant que t'es là. Dis-moi ce que je dois faire?!

Bah oui, pourquoi pas lui demander de faire les tests à sa place en même temps!
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Wunjo Ivanov
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MessageSujet: Re: My name is ... Fate.   My name is ... Fate. EmptyMer 9 Mai 2012 - 14:11



Wun ne réalisa pas tout de suite qu’il n’était pas aisément identifiable et que Yoi ne l’avait pas reconnu. Il haussa les sourcils, l’air insolent, prêt à répliquer qu’il ne voyait pas trop pourquoi il s’en prendrait à quelqu’un d’autre dans la mesure où celui qui lui mettait les nerfs à vif était juste sous son nez. Lorsqu’il le vit s’interrompre et reprendre sur un tout autre sujet, il réalisa finalement que cheveux bleus ne l’avait effectivement pas revu depuis qu’il avait les cheveux bruns et que dans la confusion, il avait bien pu croire qu’un type lambda un peu trop énervé avait décidé de s’en prendre à lui pour se défouler.

« Mon t-shirt d’ado attardé t’emmerde ! J’étais au boulot, figure toi. Tu voulais quoi, que je passe chez moi prendre une douche et me changer avant de venir ici ? Dans ce cas c’était pas 30 minutes qu’il me fallait mais 2 heures… »

Grogna-t-il, roulant des yeux pour laisser transparaitre son agacement. Non mais l’autre : non seulement il se croyait tout permis mais en plus il trouvait encore le temps de formuler des critiques, on aurait tout vu !
En tout cas une chose était sur : si Yoite avait besoin de quelqu’un pour le rudoyer un peu afin de lui fournir une excellente raison d’élever la voix, Wun était son homme ! En revanche pour lui chanter des chansons et faire la ronde avec lui afin de chasser les vilains nuages noirs et de ramener le soleil dans son cœur, Yoite risquait d’être un peu déçu.

« Bon et puis merde à la fin ! Tu m’as fait venir pour discuter mode et coiffure ou pour faire ces foutus tests ? »

Enchaîna-t-il, passant nerveusement sa main dans la mèche de cheveux brune qui lui cachait le front et une partie de l’œil. Fichue manie, elle n’avait pas mis longtemps à s’installer, mais bon sang c’était maintenant la croix et la bannière pour s’en débarrasser.
Il se laissa traîner hors de la salle d’attente, n’ayant pas plus envie que Yoi de faire une scène en publique –même si c’était déjà un peu trop tard…

Et hop, c’était reparti pour un tour. Visiblement les deux zigottos avec un tas de choses à se reprocher alors qu’ils ne se connaissaient pas beaucoup à bien y réfléchir. Pourtant, à les écouter, on aurait dit au contraire qu’ils avaient des comptes à se rendre.
M’enfin Yoite qui lui demandait pourquoi il était en retard avec un air accusateur, c’était probablement le summum pour Wun !

« Tu me demandes pourquoi je suis en retard ? Euh je sais pas moi… peut être parce que tu m’as prévenu y a 30 minutes que je devais être là dans 30 minutes ? »

II marqua une pause, grimaçant légèrement.

« Ça t’aurait troué le cul de m’envoyer un sms hier pour me dire d’y être aujourd’hui ? »

Ah, et le voila qui devenait vulgaire par-dessus le marché ! Le russe n’avait certes jamais été la poésie incarnée, mais là, le moins que l’on puisse dire c’était qu’il ne fournissait plus aucun effort.
En attendant, maintenant qu’il avait gueulé ce qu’il avait à gueuler, il se sentait mieux. Wunjo avait toujours été une personne très impulsive. Ses colères décollaient en un rien de temps mais disparaissaient tout aussi vite s’il ne les réprimait pas –et là, de toute évidence, il n’avait rien réprimé du tout.

Lorsque Yoite reprit la parole lui demander – ou plutôt lui ordonner- de prendre les choses en main, Wun avait presque retrouvé son comportement habituel. Le sourire en coin qu’on lui connaissait bien était retourné à sa place, et c’est avec un air faussement agacé qu’il leva les yeux au ciel.

« Bon ben allons-y alors »

Lâcha-t-il tout simplement. Et puisque Yoite voulait qu’il prenne l’initiative, il lui attrapa la main sans lui demander son avis et le traîna jusqu’au comptoir de la réception, où il le lâcha, le laissant libre de ses mouvements à nouveau

« Bonjour, c’est pour le test de dépistage »

Déclara-t-il, sans fioriture, allant à l’essentiel. La bonne femme derrière son bureau, une japonaise dans la cinquantaine avec un peu d’embonpoint et un air peu engageant, ne lui donnait de toute façon pas envie de se lancer dans une conversation sans fin. Elle attrapa deux papiers sur une pile posée à droite de son téléphone, en posa un devant Yoite et un devant Wunjo.

« Très bien. Vous me remplissez ces fiches médicales et vous me les rapportez tout de suite après. Ensuite vous attendez qu’on vienne vous chercher »

Répondit-elle, tout aussi concise. On sentait bien que ce boulot répétitif lui avait donné quelques automatismes. Wun ne savait pas ce qui était le mieux pour les patients craignant avoir une MST plus ou moins grave : avoir à faire à un robot et éviter l’excès de pitié ou bien avoir à faire à une personne compatissante et ne pas se sentir comme un numéro sur un dossier ?

« Un seul suffira en fait, je ne fais pas le test.. »

La bonne femme derrière son bureau l’interrompit immédiatement en levant un regard sévère sur lui.

« Jeune homme. Dans ce genre de situation, il est fortement conseillé que les DEUX partenaires fassent le test, sinon on ne peut être sur de rien. C’est une question de respect »

De resp… ? Ah bah oui. Un robot qui vous fait la moral, c’était parfait ça pour vous mettre de bonne humeur d’entrée de jeu. Wun avait bien envie de lui dire de se mêler de ses affaires –en moins poli, vous imaginez bien- mais il songea que faire un scandale n’était pas la meilleure idée du moment. Il pourrait toujours aller l’insulter et lui tordre le cou après les tests de Yoite.

« Les deux parte… ah non mais attendez, on n’est pas du t… »

Il se fit de nouveau couper la parole –décidément les bonnes manières c’était pas ça- alors qu’il essayait de clarifier ce léger malentendu.

« Si vous permettez, il y a des gens qui attendent »

Répondit-elle, un peu sèchement, en montrant d’un signe de tête la jeune femme qui attendait derrière eux avec l’air pas bien dans son assiette. Wun renonça à batailler avec l’autre gourdasse, il attrapa les deux papiers et il s’éloigna en soupirant, entrainant Yoite avec lui.

« Pas l’amabilité qui l’étouffe celle la »

Grommela-t-il, tout en se dirigea vers les rangées de sièges dans la salle d’attente. Ca sentait mauvais l’aseptisé, mais c’était un hôpital, après tout, pas un bar-casino aux douces senteurs alcoolisées –oh que non, et c’était bien dommage.

« Hors de question que je fasse ce test »

Ajouta-t-il, à moitié pour lui-même, à moitié pour Yoi. Accompagner, c’était une chose. Faire avec, une autre. Et il ne le ferait pas. Il aurait trop la trouille de lire les résultats. Lui-même n’avait jamais été très prudent en matière de sexualité. Il préférait ne pas le savoir, s’il était malade. Lâche ? Peut être. Il avait assez d’inquiétude avec sa nouvelle vie et la mafia à ses trousses pour ne pas en plus avoir des soucis de santé dont se soucier. Il avait les nerfs solides, mais tout de même, y avait des limites.

Il s’assit et fit signe à Yoi de faire de même. I lui tendit alors l’une des deux feuilles et un crayon, avant de lui-même survoler la feuille qu’il tenait encore. Il s’agissait de questions assez classiques : identité, contact, antécédents médicaux, antécédents psychologiques, la routine. Wun s’amusa du fait que la plupart de ces informations etaient confidentielles dans son cas et que s’il devait remplir la fiche, une bonne moitié serait un ramassis de mensonges. Même le nom serait faux. En revanche, de petits détails comme le groupe sanguin, il y répondait toujours correctement, pour des raisons évidentes de précaution de santé.

Il releva le nez vers Yoi pour vérifier qu’il avançait mais ne dit rien, le laissant se concentrer.

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MessageSujet: Re: My name is ... Fate.   My name is ... Fate. EmptyVen 22 Juin 2012 - 22:18

Comment pouvait-on analyser leurs échanges actuels? Ils se gueulaient dessus visiblement mais était-ce de la vraie colère? Pour Yoite, c'était un soulagement qui tirait sur l'exaspération et le stress actuel, c'était évident mais sur le fond, il était ravi. Il n'était pas tout seul à vivre ça même si Wunjo ne faisait que l'accompagner. C'était bien parce qu'il était là aujourd'hui qu'il n'avait pas encore fait marche arrière. Ces tests, il aurait dû les faire depuis un bon moment déjà mais la solitude dans l'épreuve, ce n'était pas son truc. Yoite n'était pas un trouillard en temps normal mais il faut aussi ajouter qu'habituellement, ce n'était pas sur des questions de santé personnelle qu'il devait prouver son courage. Là, ça le touchait de trop ,près pour qu'il puisse garder un masque en parfait état. Le prince charmant qu'était Wunjo avait juste l'épaule à la bonne taille pour l'aider à cet instant. C'était à charge de revanche, sûrement se diraient-ils adieu à la fin de tout ça! Pourtant bizarrement, Yoite avait la très nette impression qu'il n'était pas prêt de l'oublier cet énergumène. Leur rencontre avait été tellement imprévue et originale qu'il y repensait assez souvent, se rendant compte qu'il y a toujours plus mal en point que nous. D'ailleurs ... comment osait-il lui gueuler dessus pour un minable test alors qu'il savait pertinemment que celui-ci avait dû passer par un stade bien pire quand il s'était fait traquer, massacrer et tout ce qui s'en suit. Pouvait-il espérer qu'il lui en parle un jour?

"Au travail? Dans cette tenue? ... Les mafieux ne sont plus ce qu'ils étaient! T'as l'air ridicule. Tu devrais penser à te recycler, je suis sincère!"

La critique était encore bien présente mais positive. Yoite ne pouvait pas lui mentir pour lui faire plaisir - quel intérêt? - il détestait ce T-shirt. Ça n'allait pas au beau gosse qu'il avait devant lui, ça le rendait juste immature, complètement boutonneux et réellement attardé. Quelle mission pouvait-il bien avoir à faire pour devoir se faire autant remarquer? Il était vrai que généralement, ceux qui se remarquent le plus font plus naturels que les autres ... L'interrompait-il dans une mission capitale? Finalement, n'était pas encore plus égoïste que d'habitude aujourd'hui? Yoite connaissait les "risques du métier" qu'encouraient Wunjo et pourtant, bien qu'il l'ait connu dans un état pitoyable, il l'avait réquisitionné pour peu de chose. Bah, il s'excuserait plus tard ...

Voyant que la discussion s'engageait enfin sur le sujet concerné, Yoite entraîna Wunjo plus loin afin qu'ils puissent malgré tout continuer à se prendre la tête, signe finalement qu'ils se portaient tous les deux à merveille. Entre les répliques acerbes mais sensées du brun, Yoite fit finalement fine bouche quand il lui parla du texto. Comment pouvait-il lui dire que l'envie de faire ces "foutus tests" l'avait pris justement y a 30 minutes? Il avait mis plus d'un mois pour se décider, tout ça pour être malpoli, orgueilleux et désagréable. Détournant les yeux en tournant la tête, il reprit le dessus en faisant bouger les choses. Autant régler vite le problème, histoire qu'ils n'en viennent pas aux mains même si c'était sûrement le meilleur endroit!
Se laissant traîner - revers de médaille? - Yoite resta un peu en retrait malgré tout. C'était une première pour lui, il ne savait ni quoi dire, ni quoi faire. Qui plus est, même s'il n'avait jamais eut honte de ses penchants, il ressentait une gêne franchement humiliante d'être éventuellement malade. Pourtant, il savait bien qu'on n'était pas forcément malade en venant faire ce test mais puisque c'était ce qu'il pensait, il s'imaginait que tout le monde devait le savoir.
S'approchant de la feuille pour déjà entrevoir ce qu'elle lui demandait, il manqua de s'étouffer quand il entendit la vieille parler. Des partenaires, hein?! Voilà qui devenait amusant. Se faisant chiper la feuille au vol, la bonne humeur de Yoite était revenue en même temps que le stress de la demande avait disparu. La situation cocasse semblait avoir débloquer chez lui ce qui coinçait depuis quelques semaines. Absolument réceptif aux ordres que lui donnait le nouveau brun, Yoite ne put cependant pas s'empêcher de prendre la parole :


"Fais pas la tête mon choupinou! C'est qu'un test!" osa-t-il prononcer en ricanant alors qu'il tremblait y avait pas deux minutes.

Survolant enfin le papier qui détenait finalement la clef de ce qu'il considérait encore comme une survie à l'heure actuelle, il commença à remplir les différentes cases, ne s'appliquant pas spécialement à l'écriture des kanjis. De toute façon, les autres ne prononçaient jamais son nom de famille correctement alors à quoi bon l'écrire joliment?!
Yo en était déjà à la moitié quand il décida de relever la tête, faisant ainsi une petite pause. C'était amusant de voir que lorsque l'on pensait à autre chose, toutes les maladies semblaient tout de suite moins importantes.


"Pourquoi tu veux pas le faire au juste? T'en as fait un récemment? Ou t'as peur du possible résultat?" Là, Yoite parlait surtout pour lui. Jusque-là, il n'avait jamais fait de test et bien qu'il réalisait aujourd'hui que c'était franchement inconscient, il n'en n'avait jamais ressenti l'utilité. A dire vrai, il ne se protégeait pas régulièrement, c'était un peu comme ... comment dire ... disons que le feu de l'action rendait les choses parfois moins pratiques. Trop envie donc pas de temps à perdre à se protéger. C'était idiot, surtout quand on savait qu'au fond, la pire maladie était toujours sans vaccin. Seulement, l'humain est 'interchangeable" et ce qu'il pensait maintenant - soit "je me protègerai toujours maintenant! - risquait de ne plus être valable d'ici à quelques années. "Tu sais quoi?! J'ai pas envie d'y aller tout seul. Remplis la feuille toi aussi! ... Ouais ouais, j'ai l'air d'un gosse mais comme ça on est deux!" ajouta-t-il en posant les yeux sur le T-shirt de Wunjo une nouvelle fois. Bluff ou pas? Yoite n'avait pas fait le plus dur selon lui, c'était l'attente interminable du résultat qui allait le tuer mais il ressentait à nouveau cette envie d'être accompagné jusqu'au bout, de ne pas être lâché dans la fosse aux lions sans avoir un bouclier. Il ne pouvait pas perdre son épaule rassurante maintenant, il avait besoin de Wunjo. Certes, celui-ci pouvait aussi l'accompagner sans remplir le feuille mais ça, c'était juste histoire de le taquiner. Le nouveau brun semblait tellement contre ce pauvre morceau de papier blanc que c'en était amusant!

"Force-toi mon sucre d'orge, fais-le pour moi."
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MessageSujet: Re: My name is ... Fate.   My name is ... Fate. EmptyMer 4 Juil 2012 - 12:36



"Fais pas la tête mon choupinou! C'est qu'un test!"

Wun manqua de s’étouffer une deuxième fois –la première c’était suite à la leçon de morale de la réceptionniste- en entendant Yoite lui dire ça. Il lui jeta un regard noir accompagné d’un sourire pincé signifiant plus ou moins « Tu en remets une couche, et tu seras mort avant même d’avoir pu faire ce test ». Ça ferait du stress en moins, en un sens… mais enfin.

Le brun ne batailla pas d’avantage, soulagé au fond que cheveux bleus semble se détendre un peu. Nul doute que le malentendu déclenché par cette gourde de réceptionniste avait quelque chose de drôle. En fait Wun serait probablement beaucoup amusé de la chose et en aurait joué à fond s’il n’était pas question de le faire tester lui aussi. Raconter n’importe quoi pour détendre l’atmosphère et taquiner Yoite, c’était tout à fait son rayon. Mais il y avait des limites, et en l’occurrence la limite c’était que Wunjo avait la trouille de faire le test. En fait, FAIRE le test n’était pas un problème en soi. Recevoir les résultats en revanche… c’était une autre paire de manche. Heureux l’ignorant, ne disait-on pas. D’accord, en médecine c’était rarement vrai, mais Wun savait que de toute façon il n’avait ni l’argent ni le temps à dépenser en traitements, alors autant ignorer les nombreuses maladies qu’il avait déjà eu l’occasion de contracter…

De toute façon, Yoi semblait maintenant très accaparé par le remplissage de la feuille de santé et Wun décida de ne pas le déranger dans sa tâche, d’autant que c’était une tâche plutôt importante pour la suite des évènements. Il en profita pour observer tour à tour les personnes dans la salle d’attente avec eux. Tous, ou presque, étaient blêmes. Difficile de dire si c’était l’excès de blanc de l’hôpital qui leur donnait si mauvaise mine où s’ils étaient juste tous en train d’essayer de canaliser une vraie crise de panique. A bien observer, à part un jeune homme qui étaient avec deux adultes qui, a priori, étaient ses parents, tous les autres étaient là tout seul –et Wun les plaignait vraiment de devoir affronter ça seul- ou en couple. Ce qui expliquait donc la méprise de la réceptionniste. Cela dit le russe ne voyait pas pourquoi quelqu’un ne viendrait pas ici avec un bon ami. Bah, qu’importe au fond. Tant qu’on ne l’obligeait PAS à passer ce fichu test.

Yoite dut lire dans ses pensées, car il choisit pile ce moment là pour faire une pause dans sa paperasse et relever la tête. Wun posa calmement son regard sur lui, une lueur d’interrogation s’allumant dans ses yeux comme pour dire « Un problème ? ». Mais avant qu’il n’ait pu formuler sa question, le schtroumpf prit la parole.

« Quoi ? »

Lâcha-t-il tout bonnement suite aux dires de Yoite. L’hypothèse qu’il ait peur des résultats venait de le frapper de plein fouet. Quelque part en lui il savait que c’était ça, mais il n’était pas prêt à l’admettre. L’admettre, c’était planter une graine qui grossirait dans les jours, semaines, mois à venir, finirait en panique et le forcerait à faire ce fichu test. Et Wun n’avait pas le temps de se soucier de sa santé en plus de sa sécurité et du reste.

« Mais non j’ai… »

Commença-t-il, fronçant les sourcils, se demandant ce qui pourrait être une bonne raison de ne pas pratiquer ces fichus test.

« J’ai peur des prises de sang »

Déclara-t-il finalement, d’une voix probablement beaucoup trop assertive pour qu’elle ne cache pas autre chose. Mieux valait dire ça qu’avouer avoir peur de ses résultats. Pas qu’il en ait honte ou veuille le cacher à Yoi mais il n’en avait pas vraiment conscience lui-même. Et puis avoir la trouille des prises sang semblait une peur logique et honorable. Peu de gens apprécient réellement ça. Alors certes la peur pouvait varier de la légère appréhension à la peur panique mais dans tous les cas il s’agissait d’une peur acceptable. S’il avait vraiment peur des prises sang ? Wun ne le savait pas. Il n’avait pas fait de prise de sang depuis 15 ans environs, alors il ne se souvenait plus vraiment de la dernière en date, mais dans tous les cas l’idée qu’on lui enfonce une aiguille dans la veine ne le réjouissait pas du tout. C’était sans appel de toute façon.

Enfin visiblement, pas au goût de Yoite qui avait décidé d’en remettre une couche. Ignorant le coup d’œil à son t-shirt –il avait presque oublié ce léger détail- il grimaça sans retenu.

« Non non non j’ai la trouille des aiguilles ! »

Mentit-il d’une voix piteuse. Il attrapa cheveux bleus par les épaules et le secoua gentiment, comme pour le faire revenir à la raison.

« Et puis aujourd’hui on est venu pour TE rassurer »

Ajouta-t-il, l’air exagérément sérieux, comme s’il lui annonçait que sa mission était de sauver la terre. Bon, la terre, la planète bleue, Yoi, les cheveux bleus, fallait pas chipoter non plus. Si chaque super héros se concentre sur UNE personne, au final ils pourront peut 6etre sauver la terre. En attendant, Wun avait des difficultés à se sauver lui-même alors pour la planète entière y avait du progrès à faire.

« Un seul cas social à la fois »

Il ponctua sa phrase d’un petit sourire, espérant que humour + prétendue peur des aiguilles suffiraient à convaincre Yoite que Wun ne devait pas faire ce test, et donc remplir cette fiche à la con.
Il ne savait pas bien si Yoi était sérieux quand à son "besoin" soudain que son accompagnateur ne prenne part au test lui aussi, mais c'était trop lui demandé. Il sentit une pointe de culpabilité le gagner en réalisant que cela aurait peut être véritablement pu rassurer cheveux bleus, et qu'il venait en conséquent de le priver de ce réconfort. Il ajouta donc immédiatement :

« T’en fais pas, je viendrai avec toi, tu pourras même me broyer la main si tu veux, mais euh, plus je peux pas »

Conclut-il, hochant la tête plusieurs fois comme si ce geste pouvait avoir un effet persuasif quelconque sur son compagnon. Merde quoi. Comment de « accompagne moi j’ai la trouille »on en était venu à « fais le test toit aussi ! J’ai pas envie d’être le seul ! ». Fallait pas déconner sur la bonne volonté non plus.

« Non puis sérieusement, tu n’crois pas que je souffre déjà assez de devoir porter cette horreur en public ? Je vais pas EN PLUS m’infliger une prise de sang… »

Le tout en désignant le t-shirt grotesque qui faisait office « d’horreur ». Ce n’était pas totalement faux, non plus, à bien y réfléchir.
Voilà, c’était le dernier argument à disposition. La prochaine étape consistait à enrouler jambes et bras autour d’un poteau solide et de refuser de le quitter tant que Yoite ne lui promettait pas qu’on ne lui ferait aucun test. Ce serait mettre le comportement au niveau de l’habillement, en quelque sorte. De toute façon TECHNIQUEMENT, Wun ne voyait pas bien comment le schtroumpf pouvait l’obliger à faire ce test…

La meilleure situation, en temps de crise –même si très clairement la crise n’avait lieu que dans l’esprit du russe pour l’instant- restait la bonne vieille technique du détournement de sujet de conversation. C’était rarement subtile, mais souvent efficace. Et comme il n’avait toute façon plus d’argument valable…

« Rha la vache. Quand je pense que j’ai laissé le vieux tout seul au boulot… »

Grogna-t-il donc, sans transition, tout en songeant que le vieux avait bossé des années sans lui et se débrouillerait probablement très bien tout seul. Mais tout de même, sur le principe, se barrer ainsi de son travail ce n’était pas très… professionnel.

« S’il me déduit ça de mon salaire, je te préviens, tu me dois un repas ! »

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MessageSujet: Re: My name is ... Fate.   My name is ... Fate. EmptyJeu 2 Aoû 2012 - 23:39

Conscient finalement que les choses prenaient une tournure sérieuse et définitive, Yoite avait décidé de faire une pause alors qu'il était pourtant bien lancé dans son remplissage intensif de ladite feuille. Ca approchait, il le sentait. La remplir, c'était une forme d'acceptation, de premier pas vers la vérité. Il avait mis tellement longtemps à se décider qu'en arriver là juste pour ça lui semblait un brin dérisoire. Lui aussi, il avait pris le temps de regarder la tête des gens dans la salle d'attente tout à l'heure. Que dire? Il semblait heureux à côté d'eux mais ... il ne s'était pas trompé d'endroit et les simples tests (possiblement négatifs, heureusement) se passaient bien là. Alors que faisaient tous ces gens à priori déjà malades près de lui? Se rendaient-ils malades en ignorant s'ils l'étaient vraiment? C'était un fait que Yoite vomissait assez souvent ces derniers temps et traînait avec lui un mal-être bien présent mais justement, c'était peut-être un symptôme "dans la tête" comme il le pensait pour se remonter le moral.
Bilan, il avait peur d'aller plus loin. La présence de Wunjo était non-négligeable. Il avait beau eu se dire qu'il pouvait le faire tout seul, qu'au fond il ne souhaitait pas le mêler à ses problèmes, l'épreuve était compliquée. Ainsi donc, il venait de prendre la parole, rompant un silence qui n'avait pas duré longtemps pourtant. Ses questions avaient été évidemment axées sur le sujet d'aujourd'hui et son nouveau brun ne semblait guère ravi de cette interruption soudaine.


"T'as quel âge?"

C'était sorti tout seul. Cheveux bleus disait toujours ce qu'il pensait, se moquant de blesser ou d'avouer une vérité pourtant mieux oubliée. A cet instant, la réponse de Wun l'avait tellement choqué que cette question lui semblait adéquate. A ses yeux, une prise de sang c'était un cadeau du ciel. Il n'avait jamais été tragiquement malade au point de devoir passer des mois dans un hôpital jamais assez bien mais il s'était renseigné depuis quelques mois et les commentaires des concernés sur la douleur qu'ils ressentaient (certains parfois quotidiennement) l'avait fait prendre conscience qu'il y a toujours pire. Une prise de sang, ça fait mal quoi ... 1 seconde? C'est juste le temps de la piqûre. Et au fond, c'était ça le vrai souci : l'aiguille et la taille impressionnante qu'elle pouvait parfois avoir. Yoite n'en n'avait jamais eu peur, même s'il n'adorait pas ça non plus. C'était juste "un truc à faire".
Alors là, refuser de le soutenir jusqu'au bout par peur d'une aiguille minuscule, c'était trop! Il n'était pas fâché ou déçu mais plutôt ... ouais, choqué. Wunjo était un mafieux, un vrai dur! Il avait connu la souffrance d'une balle (au moins) dans le corps, et sûrement d'autres trucs et Môsieur avait peur d'une aiguille? C'était forcément louche ... Yoite laissa Wunjo se débattre autant qu'il le pouvait avec ses explications trop grossières pour être vraies, se contentant de lui rendre son sourire et d'hocher la tête. Il n'essayait pas de cacher qu'il n'y croyait pas, il venait juste de prendre la décision de revenir sur le sujet plus tard. Il savait ce que c'était que d'être têtu et si lui, à l'inverse des places, avait refusé de faire ce fichu test, ce n'était pas des yeux larmoyants ou une supplication d'un pote dans le besoin qui l'aurait fait changer d'avis. C'était amusant d'être égoïste et puis Wunjo était là, comme demandé.


"N'en fais pas trop! Même si l'excuse du T-shirt m'aurait presque convaincu ..."

On le refera pas, hein.

Continuant alors calmement et silencieusement à remplir la feuille - presque terminée -, Yoite ne releva pas la tête quand le nouveau brun reprit la parole en changeant radicalement de sujet. Bah, pas besoin de le faire remarquer, le sujet était provisoirement clos. Ricanant en l'écoutant parler, il ne bougea pas d'un pouce ni ne releva les yeux mais lança sans réellement savoir comment lui-même il aurait pris cette remarque :


"Dis plutôt que tu veux me revoir, ce serait plus franc."

Il ne regretta pas cette phrase. Jamais. Le japonais assumait aussi ses conneries, même si parfois elles le mettaient dans des situations franchement déplaisantes. Il prit quand même le temps d'analyser sa taquinerie. Première question : en avait-il envie lui-même déjà? Évidemment. Wunjo était d'une compagnie plus qu'agréable, il avait une sacré belle gueule et puis sa vie semblait tellement palpitante qu'il n'y avait aucun mal à chercher à se rapprocher de lui. Au pire, celui-ci saurait lui dire "dégage", il en était persuadé. Deuxième question : les deux phrases étaient-elles liées? Yoite le pensait sincèrement! Le jeune brun ne semblait guère à la rue même s'il devait porter des vêtements ridicules alors pourquoi se plaignait-il d'un vieux qui pourrait le payer moins cher? Et puis, un mafieux était-il constamment surveiller? Il aurait juré que non mais après tout, il n'était pas expert en la matière. A part ce qu'on voyait d'eux dans certains films, voire quelques séries, le japonais n'était pas fan. Il savait qu'il était né dans un pays où le mot Yakuza faisait trembler certaines personnes mais vu qu'il n'en n'avait jamais vu - des tatoués jusqu'aux cheveux et des armes - il avait tendance à ne pas y croire. Alors oui, à ses yeux, le fait de dire "tu me devras un repas", ça sonnait plutôt comme "la prochaine fois, on se fait une bouffe". Pourquoi le cacher?

Terminant l'écriture de sa feuille, il se redressa et se tourna vers ce qu'il considérait à l'instant comme son bourreau. Wunjo allait prendre l'entière responsabilité de ce qui allait suivre. Si tout cela se finissait bien, alors tant mieux! Il échapperait à la sentence pour le moment. Tournant la feuille vers lui, se moquant de ce qui était inscrit, il lui montra qu'elle était terminée avec une tête qui disait "voilà, c'est fait papa!". Le moment de la rendre à madame-grognon était venu et Yoite ne traîna pas. Il se leva vite fait et retourna à l'accueil pour la donner sans rien dire de plus. La dame lui expliqua qu'il allait être appelé dans quelques minutes puis accompagné à l'écart pour la prise de sang. Soit.
Retournant s'asseoir, il écarta grossièrement les jambes - une position qu'il affectionnait depuis des années - et avachi sur sa chaise, il continua :


"J'en suis pas encore certain, mais je trouve que tu as changé. C'est pas une question de couleur de cheveux mais plus de logique. T'es ... pas pareil." tout en rajoutant dans sa tête "enfin moi je dis ça, je dis rien!" alors qu'il n'en pensait pas un traître mot. Avoue-moi tout Wunjo, je me sentirai moins seul, plutôt ...
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MessageSujet: Re: My name is ... Fate.   My name is ... Fate. EmptyMer 8 Aoû 2012 - 13:20



Wun avait bien saisi le message derrière la question simple de Yoi : t’es pas un peu trop agé pour laisser une bête peur des piqures mettre en danger ta santé ? Un truc dans le genre en tout cas… Yoite aurait trouvé sa réaction encore plus ridicule et encore moins crédible s’il avait su qu’en vérité, Wun s’était déjà injecté du speed, donc niveau seringue dans la veine, il était préparé. Pour sa défense l’ex-blondinet pourrait dire que c’était différent lorsqu’il le faisait lui-même, et c’était vrai, mais différent en pire, pas en mieux.

« J’ai l’age de décider moi-même si je fais une prise de sang ou non »

Répondit-il avec un sourire en coin. Il voyait bien à la tête que faisait Yoi que cheveux bleus ne croyaient pas une miette de son baratin. Bah. Tant pis. Ça ne le dérangeait pas vraiment, qu’il sache que c’était du pipo, tant qu’il ne faisait pas la prise de sang. En fait, à bien y réfléchir, il aurait pu tout aussi bien la faire, satisfaisant ainsi le caprice du schtroumpf, et jeter l’enveloppe avec les résultats plutôt que de la lire. Certes…. Mais Wun n’était pas certain d’avoir la volonté nécessaire pour ne pas consulter ces résultats alors qu’il les avait entre les doigts… Et puis, de toute façon, c’était un peu tard. Ce n’était pas maintenant qu’il allait soudain annoncer que si, il allait faire ces tests. Ce serait une preuve flagrante de son fichu esprit de contradiction : insistez pour qu’il le fasse et il refusera en bloc. Dites que lui finalement, ce n’est pas grave s’il ne le fait pas, et il foncera tête baissée pour le faire. Un môme, un vrai.

Wun baissa le nez vers son t-shirt et il eut un petit rire. Sacré t-shirt.

« Je ne plaisantais pas »

Déclara-t-il, son grand sourire disant le contraire de ses paroles.

« C’est véritablement un supplice de se trimballer ça sur le dos »

Une fois sa connerie débitée, Wun se replongea sagement dans le silence, laissant Yoite se concentrer sur sa tâche. Il serait facheux qu’il oublie de mentionner quelque chose parce qu’un crétin avec un t-shirt débile l’avait un peu trop diverti et détourné du droit chemin de la santé –rien que cela, oui.

Sa bonne résolution ne dura cependant pas bieeen longtemps. C’était plus fort que lui : Wunjo était bavard, atrocement bavard. Il se rappelait même de Kuro qui avait essayé de le faire taire en l’embrassant parce que le moulin à paroles ne tarissait jamais de commentaire, et ce même dans des moments disons… intimes. Forcément, parfois, on avait bien envie de lui dire « Ta gueule », mais on lui disait, plus il parlait. A bien y réfléchir il se souvenait avoir promis à Yoite de la fermer pour ses tests. Moui. Mais Yoite lui avait dit qu’il l’appellerait à la fin de la semaine, et il avait mis plus d’un mois…. Ça annulait le deal, non ?

Quoiqu ‘il en soit, voilà que Wun réclamait un repas à Yoi dans l’éventualité où son patron réduirait son salaire. La réponse de Yoite ne se fit pas attendre, et Wun ne put retenir un sourire. Eh bah. Il y allait franco celui-là….

« N’inverse pas les rôles, Grand Schtroumpf, je te rappelle que c’est toi qui m’a fait du rentre-dedans à notre dernier rendez-vous… »

Fit-il remarquer, faisant bien sur allusion à toutes les questions que Yoite avait pu lui poser lors de cette fameuse rencontre. Durant un instant, Wun s’était véritablement demandé si le bonhomme était intéressé par lui, mais cheveux bleus avait fini par clarifier sa pensée et le pourquoi de ces interrogations, les menant tous les aujourd’hui ici-même, dans cet hôpital.

« Et si déjà je t’accompagne ici, la moindre des choses serait de vérifier que tu suis bien ton traitement, si traitement il y a, après tout ça, non ? »

Ajouta-t-il, alors que Yoi agitait sous son nez la feuille qu’il venait de finir de remplir. Le brun hocha la tête, comme pour lui donner son assentiment, et l’attendit assis tandis que le rebelle allait rendre la paperasse à Madame-Amabilité. Il ne restait plus qu’à attendre. Wun observa du coin de l’œil Yoite qui venait de s’asseoir de manière très… élégante, guettant un quelconque signe de nervosité. A première vue, il semblait ne pas trop mal gérer tout ça, pour l’instant. Ce n’était peut 6etre qu’une impression… rien ne disait que Yoite n’allait pas soudainement paniquer et se rouler en boule juste avant d’entrer dans la salle de test.

La voix de ce dernier le tira de ses délires, et Wun se tourna à nouveau vers le Sctroumpf avachi comme un… sac à patates.

« Je suis plus sexy non ? »

Répondit-il du tac au tac, un faux sourire enjôleur sur les lèvres. C’était plus fort que lui : les conneries sortaient toujours avant les trucs sensés chez lui. Il ne le faisait –presque- pas exprès, c’était presque un mécanisme d’auto-défense pour ne pas révéler trop de choses sur lui. D’un autre côté, si l’on partait du principe que Yoite savait déjà qu’il fricottait avec la mafia, il n’avait pas tellement de choses à lui cacher.

Reprenant un air un peu plus sérieux –mais sans se départir de son éternel sourire en coin, fallait pas non plus déconner- il pivota vers son compagnon, s’installant de profil, un bras sur le dossier de la chaise, une jambe pliée sur la chaise.

« T’as du flair Sherlock, y a effectivement du neuf dans mon petit monde »

Lâcha-t-il finalement, ménageant un peu l’effet de surprise. Il fallait bien faire patienter Yoi un peu, non ? S’il lui révélait tout d’une autre de ce n’était pas drôle.

« Je te dirais bien de deviner quoi, mais en fait y a tellement de trucs qui ont changé que tu pourrais dire presque n’importe quoi et tu aurais raison… enfin euh… non, je ne suis pas marié »

Poursivit-il, l’air amusé et faussement horrifié à la fois. Lui, marié, ça, ça serait du neuf. Étonnamment, il était plus perturbé par l’idée de se marier que par le fait d’avoir lâché la mafia. Comme quoi, hein, tout est toujours relatif…

« Je ne pense pas qu’en parler ici et maintenant soit une très bonne idée mais… disons pour faire court que j’ai démissionné de… euh… de mon ancien ‘boulot’ quoi… »

Déclara-t-il enfin, guettant la réaction de Yoite.
C’est ce moment précis que la voix –insupportable aux oreilles de Wunjo- de Miss Sympathie 2012 s’éleva dans la salle d’attente.

« Yoite…Unden ? »

Wun leva les yeux au ciel, mais se leva de son siège.

« On peut compter sur eux pour gâcher l’effet de surprise…. Enfin. En route mauvaise troupe »

Et il fit signe de la main à Yoite de décoller de sa chaise.

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MessageSujet: Re: My name is ... Fate.   My name is ... Fate. EmptyVen 28 Sep 2012 - 23:30

En voilà d'une bonne réponse! Avoir le choix, c'était déjà être adulte alors plutôt que de dire "j'ai peur des piqûres", autant avouer directement qu'il n'avait pas envie d'en faire une juste pour le fun. Cette réponse était plus que satisfaisante et bien que Yoite était né avec le gêne chieur dans toutes les veines, il allait se contenter de ça pour aujourd'hui. Wunjo avait visé juste pour l'instant mais l'asiatique avait la mémoire sélective et ce point qui semblait gris à l'horizon ne serait pas de cette couleur très longtemps. Tant pis s'il devait en venir à utiliser des méthodes peu recommandables pour tout savoir, il était prêt à prendre le risque. Le nouveau brun semblait avoir un passé si extravagant qu'un peu de fouille personnelle ne devrait pas être inutile ...
Continuant de remplir sa feuille, Yoite ricana. A l'instant, il venait de s'imaginer en train de porter ce T-shirt en plein milieu de la rue et ... ouais, il avait rigolé. Pour un mafieux, c'était sûrement la top honte! Qu'avait-il fait de grave? ou bien, c'était une couverture? Paraître le plus débile possible pour faire penser à tout sauf à un mafieux? A dire vrai, ça marchait plutôt bien car si Yoite n'avait pas découvert tout ça au fil des conversations, il aurait abandonné d'y croire après un tel spectacle. Wunjo était ridicule ainsi, il pouvait pas être mieux que ça. Impossible. Un raté de la vie et puis c'est tout. Comme quoi la belle gueule, ça fait pas tout!

Sérieusement. Prenons le temps de se poser quelques minutes, histoire d'imagier le scénario romantique et dangereux qui pourrait exister dans quelques semaines. A cet instant, quelque chose d'assez drôle se déroulait dan cet hôpital. Yoite était sûr que Wunjo voulait le revoir sans trop savoir comment le dire mais à la remarque de celui-ci, les rôles semblaient inverser. Ouiiii, Yo avait posé des tas de questions qui pouvaient sous-entendre qu'il avait un intérêt grandissant pour le blond de l'époque mais ça s'était avéré être une fausse piste. En bref, depuis le début, ils se cherchaient sans réellement le vouloir. Et si ... et si ... et si ...
Et si, par miracle, ça avait été le cas? Où en seraient-ils aujourd'hui? Wunjo le mafieux sortant avec Yoite le schtroumpf. N'était-ce pas amusant d'imaginer? Pouvaient-ils vraiment s'entendre tous les deux? Ils Le scénario semblait grossier et imaginer que l'un pouvait avoir avoir le dessus sur l'autre relevait d'un niveau extrême de concentration. Pourquoi? Parce qu'ils avaient tous les deux un caractère si imposant qu'il semblait impossible de les calmer ne serait-ce que le temps d'un câlin. Minute! Yoite avait-il déjà été en-dessous? Évidemment, et ça lui arrivait encore quand l'envie lui prenait. Disons qu'il y a des jours comme ça où vous n'avez pas envie de mener la barque mais plutôt de la laisser faire. Et Wunjo?


"Tu t'es jamais laissé faire, je parie. Merde, si on voit les choses comme ça, t'es puceau!"

La façon de réfléchir de Yoite pouvait laisser perplexe. Rien ne laissait présager qu'il aurait pu partir sur de telles spéculations mais disons que ces derniers temps, il se trouvait être un peu frustré. Le nouveau brun était une belle distraction pour ses pensées solitaires.
Mais le sérieux devait revenir dans la conversation. Aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres et ils n'étaient pas là pour compter Fleurette. Wunjo avait raison et le fait qu'il ait éventuellement l'envie sincère de le revoir plus tard pour savoir si son état de santé s'était amélioré faisait plaisir. Après tout, son obligation s'arrêtait à la fin de ce séjour à l'hôpital et ils n'étaient en aucun cas obligés de se revoir tous les deux. Ils n'avaient pour ainsi dire aucun point commun si ce n'est une grande gueule et alors que Yoite était toujours un étudiant, Wunjo lui menait déjà la grande vie. Il n'y avait aucun terrain où ils pouvaient se croiser par hasard et entretenir cette relation étrange qu'ils avaient depuis ce jour-là. Finalement, c'était triste mais il fallait aussi avouer que ces dernières semaines, Yoite avait très bien vécu sans lui. Il avait pleins de potes à ne plus savoir quoi faire, sa princesse lui faisait toujours autant de câlins et sa vie se résumait à tout ce que LUI voulait. Mais pourtant, le revoir l'enchanterait. Il n'en fit cependant rien savoir et ne s'éternisa pas sur le sujet. Le moment n'était pas encore venu de réfléchir ou non à une éventuelle nouvelle rencontre.

Déposant sa feuille et patientant comme un gosse de 2 ans 1/2, Yoite ouvrit à nouveau sa bouche pour faire part à son camarade d'une pensée qui le taquinait depuis que celui-ci était entré dans la salle d'attente. Certes, il avait changé physiquement mais il n'y avait pas que ça. Le Wunjo blond qu'il avait revu autour d'une glace lui avait semblé fier, sûr de lui et définitivement sans appel. S'il disait rouge alors c'était rouge. Aujourd'hui, le japonais avait tendance que s'il grattait un peu sous la surface, il verrait du bleu arriver. La question en elle-même n'était pas un reproche ou autre chose. Juste un remarque et l'idiot du village y répondit avec toute la fraîcheur qui lui était dû. Yoite rigola. Pas de moquerie malvenue mais un rire bien sincère. Oui, il était plus sexy encore qu'à cette époque mais ce n'était absolument pas ce qu'il lui demandait! Quel con celui-là!
Heureusement, le sérieux sembla enfin s'installer. Ce n'était pas le bon endroit, encore moins le bon moment mais généralement, on ne choisit pas ces choses-là! Et il commença. Yoi avait visé juste, il n'y avait pas que le physique qui avait changé mais le brun semblait vouloir le faire mariner un peu. La patience, ça ne rimait pas avec lui et il était à 2 doigts de lui ouvrir la bouche pour aller chercher lui-même les paroles qu'il voulait tant entendre! Quand il lui avoua ne pas être marié, Yoite eut un blanc - même s'il ne parlait pas. Se marier. Wunjo pouvait-il se marier? Il n'avait pas une tête d'homme marié! A dire vrai, ça l'aurait complètement choqué s'il lui avait dit qu'il l'était, qu'il avait maintenant une vie bien rangée et des mômes qui courent sur le gazon bien vert. Ça viendra peut-être, qui sait, mais à l'heure actuelle, il était beaucoup trop tape-à-l'oeil pour avoir la corde au cou! Sujet mis de côté donc, les yeux pendus aux lèvres du brun, Yoite entendit les mots mais n'eut même pas le temps de réagir qu'il entendit son nom. Au départ, il eut envie de dire "ouais j'arrive, deux secondes!" mais quand il se remémora les derniers instants de sa vie et qu'il se rappela l'endroit où ils étaient, son ventre se serra et il manqua une respiration. Le verdict. Il allait aller faire sa prise de sang et on lui avait dit que quelques minutes à peine suffisait pour avoir la réponse. Le moment était venu.
Toussotant un peu, il se redressa mais n'osa pas regarder Wunjo avant d'aller où on lui indiqua d'aller. Pourquoi? Il ne voulait pas que celui-ci voit le visage qu'il avait à cet instant. Son manque de confiance en lui était tel qu'on aurait vraiment dit un enfant perdu dans un centre commercial. Il paniquait d'en être arrivé là, d'être seul à devoir y faire face, de stresser pour un comportement léger qu'il avait eut tant de fois. Si aujourd'hui, on lui annonçait qu'il se portait à merveille, alors il irait jurer sur la tête d'un inconnu de toujours se protéger!

- - - -

Yoite avait préféré attendre dans le couloir avec d'autres personnes concernées plutôt que de retourner auprès de Wunjo et remettre un masque dur à porter le temps des résultats. L'attente avait été interminable, le stress environnant lui avait donné une migraine et une sacrée envie de vomir mais c'était terminé. Son résultat, il l'avait dans la main et il avait prit le temps de lire la feuille 5 fois avant de faire marche arrière. Il ne savait pas encore quel visage porter, aussi il était neutre en revenant vers Wunjo. il savait pertinemment que celui-ci voulait savoir mais il préférait attendre d'être plus proche de lui pour lui avouer tout ça.
Enfin à sa portée, il porta une main à sa bouche et caressant ses joues, il lui tendit la feuille :


"J'ai ... une grippe intestinale."

Au fond, il n'y avait rien de plus à ajouter. Disons qu'un simple médecin aurait pu l'empêcher d'en arriver là et de faire tout un plat. Ok, elle s'était légèrement aggravée avec le temps puisqu'il ne l'avait pas soignée mais elle n'était pas grave et résultait d'une bactérie attrapée malencontreusement. Rien à voir avec le VIH, en somme. Détournant les yeux, Yoite se sentait un peu coupable d'avoir fait tout ce cirque. Ces résultats prouvaient avec une certaine clarté qu'il n'avait pas tant d'amis que ça car s'il en avait parlé autour de lui, quelqu'un aurait certainement su lui dire qu'il ferait d'abord mieux d'aller chez le médecin. Mais enfant gâté et rebelle qu'il était, il ne l'aurait pas fait de toute façon. En attendant, il regrettait que Wunjo soit là, celui-ci allait pouvoir se moquer de lui jusqu'à la fin des temps et finalement, c'était mieux dans ce sens-là. S'il se moquait, c'était que tout allait bien, non?

Récupérant sa feuille, il attendit que le nouveau brun se lève pour se diriger vers la sortie. Il avait des médicaments à aller chercher et 1 semaine de traitement. Ça voulait dire quoi? Que Wunjo allait vouloir le revoir dans 1 semaine? Pour une grippe, franchement ça en valait pas la peine! En bref, ils étaient sur le point de se séparer pour une durée indéterminée, espérant peut-être se revoir plus tôt que prévu ou jamais.
Conscient qu'il devait dire quelque chose car un sujet important était resté sur le feu, Yoite décida de tendre une perche - la seule qu'il tenterait - afin de poursuivre cela sans qu'ils ne soient pressés par le temps :


"Ça te dit de passer chez moi quand te tu seras débarrassé de ... ça?" fit-il en désignant le T-shirt de Wunjo. Il savait très bien que celui-ci avait une vie et qu'il n'était pas forcément enclin à dire oui mais au moins, il n'aurait pas le regret d'être resté ignorant face à un changement de vie aussi intense. Plus que la continuité d'une relation amicale, c'étaient ces secrets et ces non-dits qui le travaillaient. Il voulait savoir et il allait savoir! Qu'il dise oui ou non, Yoite devait passer à la pharmacie. Ça lui tenait à cœur d'aller mieux, ça ne l'empêcherait pas de se protéger dorénavant. A lui l'anti-frustration, il allait pouvoir reprendre ses mauvaises habitudes!
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Wunjo Ivanov
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MessageSujet: Re: My name is ... Fate.   My name is ... Fate. EmptyVen 19 Oct 2012 - 13:54



Il avait semblé à Wun que cheveux bleus était parti pendant des heures des heures. La montre accrochée dans la salle d’attente lui prouvait le contraire, mais il y a des situations où il vous semble que même le temps sache mentir. La bonne femme de l’accueil ne cessait de lui jeter des regards réprobateurs alors qu’il s’agitait sur son siège, tapotant des pieds par terre. Il ne savait pas bien si c’était parce qu’il transmettait son stress à tous les autres gens présents dans la salle ou si c’était parce qu’il avait refusé de faire le test, et il s’en fichait pas mal.

Passé un certain temps, il avait failli se rouler en boule sur son siège et s’endormir pour laisser le temps s’écouler plus vite. Finalement il avait renoncé, et se contentait d’observer avec une attention toute particulière ses ongles. Il songea qu’on n’accordait pas assez d’intérêt aux ongles en réalisant qu’il n’avait jamais véritablement regardé les siens. Il songea ensuite que l’oisiveté ne lui allait vraiment pas du tout pour qu’il se mette à penser ce genre de conneries…

Il allait passait des ongles aux articulations des doigts lorsque quelque chose s’installa dans son champ de vision, lui cachant la blancheur des murs et la lumière blafarde des néons. Il leva le nez et ses yeux tombèrent sur le visage mortellement sérieux de Yoi. Wun haussa les sourcils, ne sachant pas quoi dire à part peut être « Alors ? ». Sa gorge étant sèche, il décida de ne rien dire du tout, son visage tout entier parlant probablement à sa place. Il avait toujours été terriblement nul en analyse comportementale, et il ne savait pas si la tête de Yoi était une tête de deuil ou d’étonnement ou de… quoique ce soit en fait.

Lorsque le garçon lui tendit ENFIN la feuille, il s’en saisit à toute vitesse, comme un chien affamé se jetterait sur un bout de viande. Mais il y avait trop de choses écrites partout sur cette feuille pour que la vérité lui saute aux yeux, et les mots de Yoite atteignirent ses oreilles avant que son regard n’attrape le résultat.
Il resta un instant interdit, fixant la feuille, trouvant le même diagnostique que celui annoncé par le Schtroumpf écrit noir sur blanc. Ses lèvres s’étirèrent en un soubresaut nerveux, avant que finalement, il n’éclate de rire.

Il fallut un certain moment avant qu’il ne parvienne à calmer son rire, qui mourut dans un long soupir de soulagement. Il secoua la tête, passant sa main pensivement sur sa mâchoire alors qu’il observait la feuille d’un air à demi-perplexe.
Il plaqua le diagnostique sur le ventre de Yoi, tapotant gentiment son estomac.

« Une … grippe intestinale. Sérieusement… »

Il secoua à nouveau la tête comme s’il n’en croyait pas ses oreilles. Il ne savait même pas que ce genre de choses existait… mais honnêtement, il en était plutôt content. Il laissa sa main là le temps que Yoi s’empare du papier, avant de croiser les bras, observant le jeune homme par en bas, guettant son état. Il s’étonnait un peu que celui-ci ne soit pas plus… euphorique.

« Bon et bah, on dirait bien qu’on s’est tous fait du souci pour rien, hm ? Alors. Tu comptes aller fêter ça ? »

Enchaîna-t-il, tout sourire, se sentant beaucoup plus léger maintenant que cette histoire était réglée. Yoite avait tout de même réussi à bien lui ficher les j’tons avec tout ça. Ce n’était pas bien difficile en fait, les connaissances médicales de Wun étant très limitées. Enfin, disons qu’elles étaient…. Sélectives. Il savait parfaitement déloger une balle et désinfecter une plaie grave, mais il ne savait pas soigner un bon vieux rhume ou une gastro.

Voyant que Yoi semblait attendre qu’il daigne se bouger les fesses de son fauteuil, Wun se remit debout et le suivit vers la sortie. Même si la petite mésaventure se finissait sur une note positive, il comprenait bien que son compagnon n’ait pas franchement envie de traîner dans le coin. Lui-même n’était pas excessivement à l’aise dans cet environnement trop… hospitalier. Ils n’avaient de toute façon plus grand-chose à foutre ici l’un comme l’autre.

Wun suivit des yeux la main de Yoi, son regard tombant sur son magnifique t-shirt qui, décidément, avait eu son instant de gloire aujourd’hui. Il esquissa un sourire amusé, secouant la tête d’un air désabusé.

« Pourquoi ? Il y a un dresscode spécial pour rentrer chez toi ? »

Demanda-t-il, sourire en coin moqueur, comme à son habitude. Il semblait déjà nettement plus détendu depuis que Yoite lui avait annoncé la « bonne » nouvelle. Il ne s’en était pas forcément rendu compte auparavant, mais il était bel et bien stressé, crispé même. Maintenant, il se détendait de nouveau, redoublant de vigueur en matière de blagues pourries et de cynisme.

« C’est de la discrimination vestimentaire tu sais… »

Ajouta-t-il haussant un sourcil faussement réprobateur, que son sourire indescotchable venait allégrement contredire. Mais il s’en fichait. Il était un homme de contradictions, ce n’était pas nouveau après tout.

« Mais je comprends, je comprends, tu ne veux pas que je te fasse honte »

Enchaîna-t-il, lui jetant un regard complice, approchant la main pour lui tapoter gentiment la tête, comme il l’aurait fait avec un enfant, ou peut être un chat. Il commença à enfiler la veste qu’il avait enlevée un peu plus tôt, ayant beaucoup trop chaud, s’apprêtant à sortir de l’hôpital et retrouver la fraîcheur du dehors. Ca lui ferait le plus grand bien, un peu d’air, il avait l’impression d‘étouffer dans ces lieux publics de santé beaucoup trop oppressants à ses yeux.

« En tout cas j’accepte l’invitation. Tiens donne moi donc ton adresse, ça évitera que tu me refasses le coup de « Je t’appelle » pour ensuite faire le mort pendant 3 mois »

Il ponctua sa phrase d’une moue accusatrice. Même si cette fois-ci il se ferait moins de souci –après tout, avec une grippe intestinale, il ne pouvait pas lui arriver grand-chose- il n’aimait pas bien qu’on lui promette quelque chose pour ne pas le faire ensuite. Certes, lui-même n’avait pas toujours été exemplaire sur ce point là, mais vous connaissez le dicton : faites ce que je dis, pas ce que je fais.

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MessageSujet: Re: My name is ... Fate.   My name is ... Fate. EmptyMar 5 Fév 2013 - 22:18

Il avait rit, évidemment. Ce n'était ni le moment, ni le lieu mais Wun riait à pleins poumons. Cette réaction fut douloureuse et relaxante en même temps. Il se moquait sûrement de lui mais comment pensé un peu plus tôt, s'il se moquait, c'était que tout allait bien. Au mieux, ce rire exprimait le soulagement d'un verdict si bénin que les émotions prenaient le dessus. Wunjo s'était-il réellement inquiété pour lui? Yoite pouvait-il penser qu'il s'était encore un peu plus rapproché de lui? Ça n'avait pas été le but premier, au contraire. Si Wun était là, c'était justement parce qu'ils n'étaient pas si proches que ça tous les deux. En parler à ses potes avait semblé trop dur mais un inconnu faisait toujours l'affaire. Le soi-disant service à rendre n'était qu'une couverture mal dissimulée ...
Récupérant la feuille en la glissant aussitôt dans la poche arrière de son jean une fois pliée, Yoite haussa les épaules. Fêter ça. Oui, il allait fêter ça en mettant un terme à sa frustration sexuelle mais devait-il réellement "fêter" ça? Il était 100% coupable dans cette histoire et il avait davantage envie de prendre ça comme un signe de plus haut. Il ne croyait pas réellement en dieu mais cette maladie avait eut le don de le remettre sur le droit chemin concernant les choses essentielles de la vie. Après, il n'était pas contre le fait de se bourrer la gueule ce soir pour oublier tout ça mais ce serait juste "parce que c'est amusant" et non pas pour fêter ça.


"Si t'as envie de m'aider à oublier tout ça, j'accepte. Vu que mes autres potes sont pas au courant, je vais pas aller "fêter" ça tout seul."

C'était dit. Rien de bien révélateur mais juste que Wunjo était le seul dans la confidence. Ça faisait un peu plaisir, nan? Même si la réponse était nan, eh bien tant pis ...

Une fois proche de la sortie de l'hôpital, le jeune asiatique prit conscience de la séparation imminente qui intervenait à cet instant. Le service était rendu, le résultat était bon, ils n'étaient plus en obligation actuellement. Mais parce qu'il y avait encore trop de non-dits entre eux et parce que Yoite souhaitait garder avec Wunjo, il tendit une petite perche très clairement. Pourquoi vouloir garder contact? Déjà parce que le japonais était curieux mais surtout parce que Wun était différent. Yoite ne collectionnait pas les potes simplement parce qu'ils avaient de l'allure mais plutôt parce qu'il avait déceler un intérêt particulier en chacun. Et le nouveau brun recelait sûrement de choses très intéressantes. Il semblait fiable, amusant, mature et bête à la fois, distant et malheureux mais surtout ... vivant. Et rien que pour ça, Yoite le voulait.
Déballant tout ça sur une petite note blagueuse, Yoite lui envoya un sourire en secouant négativement la tête. Bien sûr que non, il pouvait venir comme ça chez lui, c'était juste pour le taquiner. Quoiqu'on fond, il avait envie de le voir en mode "normal" dans cette nouvelle vie. Mais il avait surtout pensé au fait qu'il l'avait coupé dans sa journée de travail à priori, et qu'il n'était pas entièrement à sa disposition. Lui-même avait encore quelques trucs à faire alors c'était l'occasion ou jamais de laisser un peu de temps libre se glisser entre eux.
Se laissant tapoter la tête sous le coup de la surprise, il détourna le regard pour éviter d'en arriver à dire quelque chose. Il détestait ça mais le dire revenait à perdre la face, nan? Wunjo était malin et si Yoite lui montrait qu'il haïssait ce genre de comportement pour lui-même, il risquait de le refaire dès que l'occasion allait se présenter!

Maintenant dehors, le japonais hocha la tête quant à l'idée intelligente de lui donner son adresse.


"20 rue Akaïberry, dans le quartier Hebi. C'est l'avant-dernière maison de la rue. Tu passes ce soir?"

Pas que ça le dérangeait, ses parents n'étaient pas contre le fait qu'ils aient des potes et qu'ils les amènent à la maison, mais Yoite devait juste prévoir le coup. Il n'aimait pas trop les visites à l'improviste et puis, il se renseignait tout simplement. Si Wunjo préférait que ce soit dans 2 mois, eh bien soit! Au moins, il serait fixé mais Yoite savait que d'ici là, trop de choses pouvaient se passer. Les questions qu'il contenait avaient besoin de réponses imminentes, ça le démangeait tellement! Le visage stoïque parce qu'il adorait cacher ce qu'il pensait vraiment, il ajouta juste en rangeant son téléphone dans sa poche après avoir regardé l'heure :

"Faut que je passe prendre ma princesse, alors je te laisse. Redis-moi si tu passes ce soir ou pas ... Salut!"

Et il tourna les talons. Rapidement. Sa princesse ne sortait de l'école que dans une bonne heure mais il allait en profiter pour aller à la pharmacie. Il s'était senti mal à l'aise, Wunjo n'était pas comme ses potes et l'inviter chez lui avait été fatal. Ce n'était pas qu'il lui faisait peur mais plutôt qu'il avait peur de poser les mauvaises questions ou de s'embarquer dans quelque chose qu'il n'était pas sûr de contrôler. Ok c'était fini la mafia mais pouvait-on réellement tirer un trait là-dessus? Comme à son habitude, Yoite était lâche et il ne souhaitait surtout avoir des ennuis. Il appréciait Wunjo pour le peu qu'il le connaissait mais il aimait aussi le fait de ne pas être trop près de lui. Sûrement changerait-il d'avis au fil du temps mais vu qu'il ne savait pas tout pour le moment, il préférait être distant, sobre. Si par mégarde, il avait paru froid et soudainement égoïste, il s'en excuserait la prochaine fois ...
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