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 {On s'était dit }--[Keio ♥]

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MessageSujet: {On s'était dit }--[Keio ♥]    {On s'était dit }--[Keio ♥]  EmptyLun 20 Juin 2011 - 2:28


25 juin 2011

{On s'était dit }--[Keio ♥]  Keio

Il était évident qu'après avoir demandé à Maeki Oyuki de venir le chercher à l'aéroport ; et qu'après avoir tenté de reprendre contact avec Shiki Katsuragi, Lun irait prendre des nouvelles de Keio Dupreil dont le père s'était absenté jusqu'en l'été. Alors qu'il se trouvait en Angleterre, Lun avait vu le père de la jeune fille. Il lui avait longuement parlé et avait compris qu'il tenait vraiment à sa fille et qu'il souhaitait que Lun veille sur elle, ce qu'il n'avait pas vraiment fait jusqu'à présent.

Le jeune homme avait passé sa matinée à travailler au journal auquel il était désormais stagiaire. Assidu, presque timide, il ne ressemblait guère à celui qu'il pouvait et avait été en classe. Sage, concentré, il fournissait un grand travail pour paraître parfait. Contrairement à ses collègues qui prenaient une vingtaine de minutes pour manger, il avait préféré prendre un thé devant son bureau et continuer de trier les différents articles parus dans les petits quotidiens pour y trouver une information intéressante.

Par hasard, il tomba sur le journal de Keimoo. Lun regarda le titre, sa propre photographie et son départ. Le mot girouette raisonna dans le fond de son cerveau et il se sentit rougir légèrement de honte - il n'aimait pas savoir qu'il agissait toujours sous l'impulsion et qu'il pouvait sembler ridicule aux yeux des autres. Il était revenu, de son propre gré, sans que personne ne lui ait demandé. Si on l'avait fait, il ne serait jamais revenu. Il avait eu besoin de voir qu'il n'avait pas d'importance. Qu'on lui en donnait plus qu'il n'en avait. Il était populaire, à l'époque, sans doute. Toutefois, il n'était pas important. La popularité et l'importance sont deux choses à distinguer : ce n'est pas parce qu'on a un fan club qu'on peut se permettre de penser qu'on vaut mieux que les autres.

En Angleterre, le jeune homme se sentait un peu seul, sans ses amis d'autrefois. Même s'ils ne l'étaient pas vraiment, ils occupaient ses soirées, ses nuits et ses journées. Jamais Lun ne s'était posé la question de savoir préparer un repas ou de passer un week-end seul. Depuis quelques mois, son quotidien se résumait à son petit frère Gabriel, son meilleur ami Luc et évidemment Elyott et ses enfants. Toutes ces personnes avaient leurs propres emplois du temps et lui laissaient énormément de temps à la réflexion.

Lun s'était pris au goût de la lecture, de l'écriture et du dessin. Il prenait du temps à photographier, à de distraire et à écouter de la musique. Il sortait peu et le plus souvent avec des inconnus lors de rencontres par le net, dans des intérêts communs. Bon nombre de personnes lui donnaient un numéro de téléphone pour qu'ils se contactent. Lun ne téléphonait jamais. Il ne prenait jamais de leurs nouvelles et ne cherchait jamais à approfondir cette première rencontre. De la même manière, par fidélité envers le sentiment amoureux qu'il éprouvait à l'égard d'Elyott, Lun avait cessé de coucher à gauche et à droite. C'était difficile : il savait qu'il ne tiendrait pas éternellement. Jamais, l'envie d'avoir une relation sexuelle ne l'avait taraudé à ce point. Il devait prendre douche froide et pensées mauvaises jour et nuit pour éviter de céder.

Cette vie monotone, qui l'aurait sans doute fait fuir dans le passé, lui permettait de prendre des distances envers lui-même. Il avait décidé de concevoir la vie autrement et de ne plus s'investir autant dans le relationnel. Quelques parts, Lun avait conscience qu'il était meilleur pour aider quand il était de passage dans une vie et qu'il n'était ni un bon ami, ni un bon amoureux. Concilier l'un ou concilier l'autre ce serait de nouveau se mettre en danger.

Dans le mot confiance, le con du début n'est pas là pour rien. Dans le mot sentiment, le mot Ment n'est pas à la fin pour rien. C'est un con qui ment. Et Lun ne pouvant pas se mentir à soi-même avait décidé d'éviter tout risque d'avoir l'un ou de ressentir l'autre en gardant ses distances.

D'une certaine manière, il avait un peu peur. Un peu peur de ne plus être assez bien pour ses propres amis, pour être encore ici. Le jeune homme doutait de lui. Il tentait de se rassurer en se disant qu'il ne s'était pas absenté pendant longtemps et que tout ne devait pas avoir changé.

Il en tirait un certain équilibre.

« Monsieur Marv, connaîtriez-vous une mademoiselle Keio Dupreil ? »

Lun Marv redressa la tête en direction de la jeune secrétaire de direction qui venait de lui adresser la parole. Cette question lui rappela qu'en effet il devait reprendre contact avec Keio le plus rapidement possible. Pour cette raison, il hocha positivement de la tête, sans chercher à mentir. Il aurait été difficile de le faire, par ailleurs, puisque le père de Keio Dupreil, l'avait soutenu et avait encouragé l'université à accepter Marv malgré les quelques bévues de comportement dans son dossier.

« Nous aimerions savoir si elle a pu résoudre ses problèmes avec la direction de l'académie, afin de clore l'article sur Cammy Logan. »

Lun Marv haussa des épaules, il ne connaissait pas bien Cammy Logan. Il en avait entendu parler, au travers de Maeki Oyuki, qui était passionné par cette jeune fille. « Jeanne d'Arc » l'avait-il surnommé lors d'un de ses SMS. Toutefois, Lun ne savait rien de plus à son sujet et il n'était pas pressé d'en savoir davantage. S'il était curieux par nature, il avait une sorte de réticence à s'engager dans un domaine où il risquait de croiser des fantômes du passé.

Il savait que les histoires des deux filles avaient fait différents articles dans la presse, avant de passer en second plan après la catastrophe qui avait touché le Japon et qui couvrait encore toutes les pages. Lun Marv avait regardé, comme la plupart des personnes, les images du drame à la télévision. Cette vague immense. Puis, cette histoire avec la centrale nucléaire. Même s'il doutait, il avait tout de même adressé une prière. On ne sait jamais, s'était-il dit.

Ça ne l'avait pas empêché de sortir le lendemain et d'aller au restaurant avec Elyott. Il avait fait un chèque, non pas pour effacer de la culpabilité, car il ne sentait pas responsable d'une catastrophe naturelle - ni même de vivre dans la facilité, mais en espérant, aussi illusoire qu'était son geste, de pouvoir aider un peu. Il savait que bons nombres de personnes avaient dû faire comme lui.

Il savait aussi que ça ne suffirait jamais. Et que ça ne comblerait pas les pertes humaines.

Lun Marv quitta le travail dans l'après-midi. Dans un premier temps, il téléphona à Kodaa Lewi's, mais il tomba sur sa messagerie. Il essaya ensuite le portable de Jun Masato, sans plus de succès. Il ne laissa pas de message, préférant les avoir de vives voix, même au travers d'un appareil.

Le soleil n'était pas aussi présent qu'il l'aurait souhaité, mais dans sa veste en cuir noir, sa chemise blanche et son vieux jean délavé, le jeune homme n'avait pas froid.

Dans un mois, il prendrait ses enfants avec lui. Elyott avait beaucoup de travail et n'était pas leur père. Il aurait été injuste que Lun lui laisse la garde des enfants pendant qu'il s'amusait de son côté au Japon. Lun espérait, aussi, que Elyott aurait un peu de vacances pour venir lui rendre visite. Il doutait cependant que ce soit possible. Il préférait ne pas lui demander.

Par le passé, ses peurs et ses phobies, toujours plus grandes, lui avaient fait perdre la plupart de ses amis. De toute façon, Lun n'avait pas vraiment à l'esprit de penser à Elyott.

Il arriva, sur les coups de dix-sept heures, devant la maison Dupreil. Lun avait encore les clés, que Keio lui avait donné. Il poussa le portail blanc, puis ouvrit la porte. En rentrant dans le petit salon, Lun tenta d'oublier le nombre de fois où il était passé ici pour discuter, boire un thé ou simplement attendre Keio Dupreil.

Il avait vieilli.

Le jeune homme s'installa sur le canapé. Il posa son sac à dos à ses pieds pour en sortir un roman à l'eau de rose. C'était l'histoire typique bateau qui racontait comment une jeune fille, qui tentait de sauver la maison de son grand-père, rencontrait un riche jeune homme qui, au départ, était son ennemi et finissait par être amoureux d'elle. Lun en était au chapitre où elle découvrait que l'homme qui voulait raser la maison de son grand-père et l'homme qu'elle avait rencontré dans le parc était le même.

Le jeune homme soupira, Keio ne devrait pas tarder. Elle devait lui en vouloir. Et il n'avait aucune idée de ce qu'il pourrait lui dire.


Je me suis fait la promesse de toujours vous protéger ...
Je me suis fait la promesse de toujours sourire ...





Dernière édition par Lun Marv le Mer 26 Juin 2013 - 1:18, édité 1 fois
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Keio Dupreil

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MessageSujet: Re: {On s'était dit }--[Keio ♥]    {On s'était dit }--[Keio ♥]  EmptyJeu 7 Juil 2011 - 18:32

Keio était épuisée malgré la belle journée ensoleillée. Ce matin elle avait du aller travailler pour remplacer un collègue de travail pris au lit. Le pauvre avait passé la nuit à vomir tripes et boyaux dû à une indigestion de fruits de mer pas trop frais. Se sentant l’âme charitable (pas pour faire changement), Keio s’était nommé volontaire pour faire sa journée à sa place. Heureusement que c’était pas un 12 heures, car elle ne se serait pas rendue jusqu’à la fin.

Les cours de l’après-midi lui avaient pris pas mal de concentration car c’était une matière où Keio n’excellait pas. Elle avait cru bon de passer chez elle ensuite pour se changer. Elle avait revêtu le kimono bleu que son père lui avait acheté en arrivant au Japon, il avait même encore l’odeur d’Akamu dessus. Keio prit le temps de le serrer contre elle en respirant l’odeur imprégné, puis enfila le pantalon en toile de la même couleur. Après avoir passé la brosse dans ses cheveux, elle quitta enfin la maison pour aller faire les magasins. Il semblerait que ça détende les filles habituellement.

L'affiche d'une amandine dans la petite fenêtre jaune attira le regard émeraude de la populaire et c'est d'un pas décidé qu'elle entra dans le petit café. Après tout, après une telle journée, elle méritait bien une petite gâterie. Et se faire servir ferait différent en plus. Poussant un petit soupir de soulagement en voyant qu'il n'y avait que deux autres personnes à part elle, keio pût se choisir une table, près d'une fenêtre qu'elle ouvrit un peu, laissant l'air rafraîchir son visage.

Enfin, une serveuse, qui devait être un peu plus âgée qu’elle, vint prendre gentiment sa commande.
-Humm, oui je, je vais prendre un café Moka avec de la cannelle et de la crème fouettée dessus et une amandine s'il vous plaît!!
En moins de 5 minutes, elle fût déjà servie, et remercia la jeune femme d'un charmant sourire avant de prendre une bonne bouchée dans son croissant aux amandes. Il était chaud en plus, vraiment délicieux.

En trempant ses lèvres dans le liquide chaud et crémeux, ses pensées se mirent à diverger vers l'Angleterre où se trouvait Lun, son meilleur ami. Keio se demandait ce qu’il pouvait bien faire en ce moment. Et non, elle n’avait pas eu vent de la rumeur comme quoi l’anglais était revenu, pas encore. Ou alors, elle n’y avait pas fait attention, se disant que c’était que des râgots. Elle finit son amandine en se disant que si Kao avait été présent, il lui aurait sûrement dit la quantité de gras qu’elle venait d’engloutir, et elle lui aurait rit au nez. D’ailleurs, il faudrait bien qu’elle aille voir ses courriels, peut-être qu’il lui avait répondu.

Laissant un pourboire à la serveuse, elle se leva de table et sortit du petit café sympathique. Il lui restait encore un peu de temps pour faire les boutiques avant le souper. Keio fit du lèche-vitrine plus qu’autre chose, et finit par rentrer chez elle vers les 17h30. Le portail blanc était resté ouvert... Eden était déjà à la maison? Ce serait surprenant, puisqu'il avait l'habitude de souper chez un ami pour revenir ensuite faire ses trucs sur son ordinateur. Curieuse, elle se faufila pour entrer chez elle, un peu rassurée de voir que tous les meubles étaient encore là...en plus d'un blondinet qu'elle n'attendait plus.

-LUN!!!

Jetant son sac par terre, elle courut jusqu'au canapé dans lequel elle s'élança pour atterrir sur son ami. Un peu à la manière d'un chat, sauf qu'elle était beaucoup plus lourde qu'un félin, et aussi moins poilue.
Keio le serra de toutes ses forces, avant de lui faire un sourire radieux.

-Je t'attendais plus tu sais! J'croyais que tu tenais plus à moi!

Ses grands yeux verts étudiaient avec sérieux le visage de l'anglais. Une seconde, l'envie de le gifler pour l'avoir inquiétée lui traversait l'esprit, mais elle opta pour la sagesse à la place. L'important c'était qu'il soit revenu la voir.

-Oh, tu lis des harlequins? Elle lui prit le livre des mains et parcourut la couverture des yeux. Dis-moi, es-ce que l'héroïne est une petite rousse enfermée seule dans une maison et qu'un prince anglais voyageur vint la sortir de sa prison?


Elle rit toute seule à sa remarque, puis s'assied, toujours sur Lun, mais de façon à être plus confortable. Au diable les manières, il lui avait manqué et bien qu'il assume les conséquences maintenant.


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MessageSujet: Re: {On s'était dit }--[Keio ♥]    {On s'était dit }--[Keio ♥]  EmptyMar 26 Juil 2011 - 13:29



Beaucoup de choses avaient changé depuis son départ de l’académie Keimoo. De bonnes surprises et des mauvaises qui avaient bouleversé le cœur du jeune homme. Des personnes qui se souvenaient de lui bien qu’il ne les ai croisé qu’une fois : et d’autres qui l’avaient oublié alors que Lun n’avait jamais cessé de penser à elles. Il y avait ceux qui l’avaient jugé, ceux qui l’avaient simplement oublié, et ceux qui l’attendaient. Etrangement, Lun s’en fichait bien : des uns, des autres et des derniers. Seuls ses amis comptaient. Et eux, aussi, avaient changé. Eux aussi l’avaient supprimé de sa vie. Dans un sens, c’était douloureux.
Rassurant aussi, de savoir que Maeki était venu le chercher à l’aéroport. Qu’il n’avait pas jugé, pas changé. Désormais, plus rien ne pourrait être comme auparavant. Il avait l’impression que le temps l’avait rendu plus dur et plus silencieux. Il n’était plus près à refaire les mêmes erreurs et pourtant marchaient sur le bord de la falaise, manquant d’y tomber à chaque seconde.
Quelque part, Lun se sentait perdu près d’une fontaine. L’eau ne mirant pas son reflet, la paume de sa main tendant de la troubler, ne parvenant pas à en recueillir. Se mourant de soif, sans pouvoir y boire. Il était résolu, calme, plus sage. Près à accepter la fatalité.
Un poids et une voix, Lun referme instinctivement ses bras autour de la selve jeune fille. Elle parle, elle parle, et il l’écoute. Au fond, il voudrait qu’elle ne s’arrête jamais. Parce que sa voix est rassurante, c’est comme-ci il revenait en arrière. Protégé par quatre murs, protégé par l’Amitié. Des murs invisibles qui font que les soirées se passent si vite qu’on les garde plus qu’en souvenir. Une protection, une maison, dans le cœur des autres. C’est sa meilleure amie et ce n’est pas un choix de sa part. Elle est rentrée dans sa vie, il n’a pas dit : c’est elle. C’est elle qui est rentrée par une petite porte, sans même qu’il s’en rende compte. Pas indispensable, mais sans elle : il y aurait un manque. Il y aurait un vide.
Il l’aimait pour ce qu’elle était : il l’aimait ainsi. Il l’aimerait sans doute toujours, car Lun ne sait pas doser. Lorsqu’il aime, c’est pour toujours, ou il n’aime pas.

Il ne s’attendait pas à ce qu’elle soit aussi enthousiasme. C’était idiot, puisqu’elle l’était le plus souvent. Pourtant, il ne peut s’empêcher de rire lorsqu’elle l’entend parler de prince anglais et de rousse. Il y a tellement de gentillesse dans cette demoiselle, qu’il aurait presque honte d’être l’austère et l’irresponsable prince anglais à ses cotés. C’était aussi pour elle qu’il devait changer. Pour mériter une amitié qu’elle lui avait donné sans rien en échange.

Lun sourit avec douceur, répondant à sa question aussitôt après qu’elle l’ai posé : « Oui. Mais je ne sais pas encore s’il parviendra à la délivrer. Il cherche la clé sans la trouver. »

Le livre est posé sur le canapé, Lun n’est pas pressé de se lever et de la repousser. Ils peuvent bien rester ainsi, l’un près de l’autre, sans que ça puisse heurter les quelques bibelots de la maison. Il était soulagé que la jeune fille aille bien, qu’elle ne lui jette pas à la figure des reproches. Il était parti et dans un sens : il n’était pas vraiment revenu. C’était trop tard pour faire marche arrière. Trop tard pour changer le sort qui l’affligeait. Lun le savait désormais : il devait cessé de s’enfermer dans des chimères. Il devait la quitter, comme il quittait tous ses amis. Il devait lui dire adieu. Où elle souffrirait, comme les autres avant elle. Toutefois, ce n’était pas si pressé. Il était si bien.

Le blond pose sa tête contre la jeune fille, respirant son parfum. Lorsqu’il était à Londres, sa vie auprès d’Elyott et de ses enfants lui semblait pleine. Il n’avait pas l’impression de souffrir d’un manque affectif et s’il lui arrivait de penser à ses amis, à Keio Dupreil, ce n’était pas avec l’intention de les revoir. Parce que, le manque bien que présent, il préférait l’oublier et faire semblant de rien.

Refermant, moins solidement, ses bras autour de la taille de son amie, Lun hocha pensivement de la tête. Il n’avait pas ramené le moindre cadeau de Londres. Rien ne l’obligeait à vivre en ermite. C’était en prenant de la distance qu’il avait causée de la douleur. Toutefois, le blond savait aussi que lorsqu’il était là : il en causait déjà. C’était tellement compliqué. Et pourtant, si simple.

Renversant la jeune fille sur le canapé, Lun passa ses bras autour de son visage, posant ses mains sur le canapé afin de se maintenir surélever au-dessus d’elle.

« Tu ne devrais jamais douter d’avoir de l’importance pour moi. Je n’ai rien, la fortune ne m’intéresse pas. Mon métier, si j’en avais un, ne serait qu’un passe temps. Même si je n’avais qu’une place d’ombre ou de chien, je préférais cette place à l’absence. »


Le blond embrasse le front de la rousse avant de se redresser, s’étirant légèrement, un sourire naissant à la commissure de ses lèvres. Il tourne légèrement sur lui-même, avant de tendre la main pour l’aider à se relever.

Il connaît la maison comme-ci c’était la sienne. Auparavant, il demandait la permission sans arrêt pour avoir un verre d’eau ou un bout de gâteau. Désormais, il savait qu’il pouvait. Akamu Dupreil, le père de Keio Dupreil, l’avait souvent disputé avec une fausse sincérité de demander sans cesse. Plaidant qu’il était ici chez lui.
Ce fut pour cette raison, que Lun se rendit dans la cuisine afin de choper un paquet de gâteau au chocolat, et une bouteille de limonade. Sans autre forme de cérémonie.

« On va dans ta chambre ? Je veux te montrer des photos de Philip et Judith. … »


En réalité, Lun voulait surtout parler à Keio. Savoir comment elle allait, et il ne voulait pas tomber sur Eden et ses amis. Ce serait ennuyant. Sans même attendre la réponse de Keio Dupreil à sa question, l’anglais s’élança dans l’escalier, montant les quelques marches jusqu’à la chambre de Keio Dupreil. Il l’observa quelques secondes avant de se laisser tomber sur le lit, tel un adolescent puéril. Se rasseyant aussitôt en tailleurs pour choper le paquet de gâteau. L’ouvrant négligemment, tout en cherchant l’ordinateur portable de son amie des yeux.

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MessageSujet: Re: {On s'était dit }--[Keio ♥]    {On s'était dit }--[Keio ♥]  EmptyJeu 25 Aoû 2011 - 2:00


''Rien n'arrive pour rien dans la vie ma princesse'', lui avait déjà dit Akamu lorsque Lun avait quitté le Japon sans même avertir personne. Bien sûr que le père de la jeune femme lui en voulait. Les parents en veulent toujours à ceux qui font du mal à leurs enfants que ce soit voulu ou non. Keio avait voulu rassurer son père, comme quoi que ce n'était pas grave, que c'était sûrement mieux ainsi, que Lun allait être heureux à Londres. Akamu savait toute la peine que la perte de son amie lui causait. Il s'y connaissait en matière de perdre des êtres chers et avait voulu protéger sa fille contre la douleur que cela faisait. Malgré les apparences, Keio était forte et elle avait continué ses cours à l'académie, mais ne parlait jamais de Lun, sauf si la situation l'exigeait. Par exemple, si elle était témoin d'un faux témoignage sur son ami ou alors qu'on parlait en mal de lui, elle ne gardait pas les bras baissés. C'était une chose qu'elle ne pouvait pas supporter et il était même arrivé qu'elle en vienne aux poings pour leur faire entendre raison. Et oui, la timide et populaire Keio Dupreil avait évolué elle aussi.

Entendre rire Lun remplit son coeur de joie et réveilla en elle des souvenirs enfouis très creux, qui ne demandaient qu'à remonter à la surface. Oui, il lui avait vraiment manqué. Un peu trop. Elle aurait envie de le serrer dans ses bras en lui suppliant de rester à tout jamais avec elle. De ne plus jamais la laisser. Mais nous ne sommes pas dans un roman harlequin. Keio n'est pas une princesse en détresse et Lun ne peut pas délivrer la rousse de ses chimères. Elle vit encore dans un monde de fée, c'est son refuge à la dure réalité. Elle est ainsi, on ne peut pas lui en vouloir.

-Il n'a qu'à regarder plus loin qu le bout de son nez ce prince, et il la trouvera s'il le veut vraiment!

Elle répondit à son sourire en ne cachant pas du tout son bonheur. Elle voulait qu'il sache à quel point elle était heureuse de le voir. À quel point elle l'aimait. Ignorant bien entendu que c'était que provisoire. Qu'une fois sorti de la maison, il pourrait encore une fois l'abandonner. La naïveté a parfois de bons côtés.

Un cri sortit d'entre les fines lèvres de la rousse tandis qu'on la renversa sur le canapé. Un cri de surprise, mais de bonheur aussi. Quelqu'un d'extérieur à la scène, aurait pu croire à un couple en train de passer du bon temps. C'est vrai que la situation le laissait présager, mais il n'en était rien. Lun s'était déjà montré intéressé par son amie auparavant, mais Keio avait gentiment refusé ses avances. Elle n'avait pas envie de briser leur amitié pour un histoire de sexe. Elle en serait sortie blessée. C'était par respect pour lui, comme pour elle-même qu'elle lui avait dit que leur amitié lui convenait. Keio était loin d'être douée dans les histoires de coeur.

-Ne fais pas ton poète avec moi Lun Marv. Si tu dis vrai, arrange-toi pour rester à mes côtés et j'aurai pas à te mettre de collier.

Elle pouffa de rire en imaginant son ami, collier à son cou dont elle aurait le bout de la laisse. Puis prit délicatement la main que lui offrait Lun pour se relever. L'idée de voir le blond en chien de compagnie avait quelque chose d'amusant, mais Keio savait qu'on ne tenait pas en laisse ceux qu'on aimait. L'amour naît de la liberté. Encore une phrase que son père lui avait transmise avant de la quitter. Keio se demanda d'ailleurs si Akamu était parti pour fuir une quelconque relation intime à Keimoo ou tout simplement sur un coup de tête. Il cachait si bien ses émotions qu'il serait difficile de le savoir et Keio n'accrochait pas aux rumeurs qu'on racontait à ce sujet.

-Le ménage est pas fait, mais tu dois être habitué.

Keio lui sourit, puis passa dans la cuisine pour se prendre un encas. Elle choisit une pêche et un contenant avec quelques carrés de fromage.

-Vas-y je te rejoins

Lun avait déjà monté les escaliers pour se rendre à l'étage et Keio s'empressa de le rejoindre, refermant la porte derrière elle. Un sourire passa sur ses lèvres en voyant son ami s'affaler dans son lit. Avait-il changé? Peut-être un peu, mais tant qu'il restait son ami, il pouvait changer comme bon lui semble, elle l'aimerait quand même.

-Maow!

Une boule de poil sauta sur le lit à la recherche de l'odeur alléchante qui l'avait amené ici. Il s'arrêta en voyant le blond et le fixa quelques instants avant de s'allonger sur le côté en baillant. C'était dur la vie de chat.

-Anouck!! N'embête pas Lun s'il te plaît.

Elle fronça les sourcils mais n'était pas sérieuse pour deux sous. Ses mains trouvèrent enfin ce que le blond cherchait et elle ouvrit son portable délicatement.

-Philip et Judith doivent avoir grandi!

Ils devaient tellement avoir changé. Des enfants on les voyait un jour et le lendemain, ils avaient déjà grandis. Pire que de la mauvaise herbe. On devait capter le moment présent pour en profiter le plus possible. Keio se tourna vers son écran et sourit en voyant l'îcone en bas à droite qui clignote. Elle avait du courrier. Sa main vient ouvrir le plat et prend deux carrés de fromage qu'elle se met en bouche. Elle sentit son coeur battre plus vite et se mordit la lèvre du bas, se sentant idiote de s'emballer pour si peu. L'expéditeur du message était bien celui qu'elle pensait. Kaoru lui avait enfin répondu. C'est drôle comme un simple courriel pouvait vous transporter ailleurs, et ainsi vous faire oublier que votre meilleur ami se trouvait juste derrière vous, attendant patiemment que vous daignez vous intéresser à lui. C'est ce qui arrivait quand vos pensées étaient obnubilées par un chevalier grimpant un cerisier en fleur pour voir sa princesse.

-Hmm? Excuse-moi j'étais dans la lune

Keio cliqua sur le petit x pour fermer la fenêtre, elle lui répondrait plus tard, et se tourna enfin vers le blond tout sourire. Elle prit le fruit qu'elle avait délaissé plus tôt et croqua dedans en fermant les yeux de bonheur. Mhmh, juteuse à souhait! Puis, elle se rendit compte que quelque chose clochait et rougit en se levant.

-Oh, j'suis bête! Allez, viens me montrer les photos de tes petits anges!

Elle était drôle miss-la-lune. Son ami avait mentionné qu'il voulait lui montrer des photos des jumeaux et c'était elle qui prenait toute la place devant le portable.

Keio se laissa tomber sur le lit, sa pêche en main et prit une nouvelle bouchée tout en observant le blond. Cette fois elle avait retrouvé son Lun et comptait bien en profiter s'il devait repartir un jour.
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MessageSujet: Re: {On s'était dit }--[Keio ♥]    {On s'était dit }--[Keio ♥]  EmptyVen 6 Jan 2012 - 0:25



Lorsqu’on commence un livre, on nous demande souvent quel va être la fin. Comme-ci à la naissance d’un enfant, on savait déjà que deviendrait sa vie. Lun Marv se posait parfois la question pour ses jumeaux, lorsqu’ils les voyaient endormi sur le canapé. Judith était espiègle et joyeuse, vindicative et drôle. Il la voyait parfaitement réussir, et s’inquiétait pour Philip qui était plus timide. Plus renfermé sur son sort. Il semblait tellement près à basculer dans les larmes et la tristesse. Peut-être se trompait-il. Peut-être que Judith serait la plus fragile des deux. Peut-être que le vieil adage avait raison et que les plus beaux sourires cachaient les plus sombres tristesses.

On s’était dit qu’on resterait ami quoiqu’il arrive. Il ne faut pas se fier à ce que Lun dit. Il parle beaucoup, et souvent. Il dit, mais au final, comme pour les autres : il ne prenait pas si soin de Keio Dupreil, qu’il le devrait. Comment le pourrait-il ? Il avait tant de problèmes personnels, que s’occuper des autres lui semblait parfois une mission impossible. Il s’en voulait. On ne regrette pas d’être égoïste, car si on l’était : on ne regretterait pas.
Lun se demandait ce que penseraient plus tard ses enfants de lui. Est-ce qu’ils penseraient qu’il n’avait été qu’un égoïste de prendre la décision de les élever seuls. Est-ce qu’ils lui en voudraient de ne pas leurs avoir donner une enfance des plus heureuse et des plus comblée. Il voulait juste les voir sourire. Et voir le bonheur danser dans la paire de deux yeux qui formaient.

A quoi bon se voiler la face ?

Lorsque Lun regardait Keio, si jeune et tellement sérieuse, il réalisait qu’il n’avait rien de mature. Il se fichait de la vie, de la mort, des autres. Il n’aimait que ses amis et ses amours. Il ne rêvait que de princes charmants, de princesses à sauver et de grandes aventures. Il voulait devenir un grand journaliste, et se fichait bien de prendre la place de quelqu’un pour y arriver. Il lui semblait qu’il aurait alors travailler plus fort.

Installé sur le lit, près de Keio, Lun Marv montre les photographies de ses enfants, une à une. Ils ont changé avec le temps. Les enfants grandissent tellement vite. Avant, ils tenaient à peine entre ses deux mains. Maintenant, ils pouvaient facilement monter sur le canapé sans la moindre aide. Avant, lorsqu’il les laissait à des inconnus, ils pleuraient. Ils le cherchaient. Maintenant, ils savent parler. Ils demandent et font les intéressants devant les étrangers.

Maintenant, ils demandent pourquoi. Pourquoi …
Et ils demandent des histoires. Et dans ces histoires, Lun tente de répondre aux questions de la journée.

***
Ailleurs. Un autre Temps.

« C'est une tige, toute petite, qui pousse doucement. Elle naît d'une terre aride, d'une terre frigide, où rien ne semblait plus pouvoir pousser. La tige grandit, monte et s'épanouit. Elle tournoie sur elle-même, ondule et danse, sous un vent froid. Elle se courbe, et on marche dessus. Elle vacille et s'écrase. Le froid se sauve : il est vaincu par le soleil. La tige renaît, doucement, elle regarde le monde et s'élève pour mieux le voir.
Lorsqu'elle juge que sa taille est assez haute pour voir ce qu'il y a à voir sans regarder personne de haut, elle s'arrête. Alors, un écrin apparaît, dissimulant un trésor : Un bouton de fleur aux les pétales qui dorment encore. Elles prennent le temps, pas impatientes de s'ouvrir. Les belles fleurs ont besoin de repos pour apparaître sous leurs meilleurs jours. Elles ne veulent pas être fanées ou décolorées. Aussi, elles se gorgent de couleurs. Elles se peignent d'un rose pastel, puis vivement aussi rouge qu'une fraise des bois. Elles se fardent comme au carnaval. »
« Et l'été arrive, le soleil se fait plus présent. Le bourgeon éclot, comme un homme se réveille et tend les bras pour s'étirer. Les pétales de fleurs se font soldats et agence de voyage, invitant à venir les bons insectes et faisant fuir les autres. La tige verte soutient la couronne rouge des pétales soldats. Elles attirent les insectes, comme une cible, vers le trésor dévoilé. Des milliers de petits bijoux jaunes attendant d'être pris par des abeilles orgueilleuses. Les abeilles pensent voler les bijoux, elles en prennent trop, en laissent tomber au passage. Et chaque bijou qui tombe se transforme en une petite tige qui pousse et pousse encore pour reproduire le même schéma. »
« C’est pareil pour ton papa. » Raconte l’homme d’une trentaine d’année à un jeune enfant, Simon, installé sur ses genoux, parcourant un vieil album photographique de son adolescence. Il regarde le jeune homme qu’il était et en sourit avec un peu de nostalgie.
« C’est pareil. J’étais une petite abeille qui cherchait des trésors. Mais, j’avais trop de sentiments, alors j’en perdais sur mon passage. Va te débarbouiller, Keio arrive bientôt et je n’ai pas envie de recevoir une énième leçon de moral de sa part. Ce gamin, je te jure, c’est une véritable … »

***

« Je te jure, c’est une véritable peste ! » S’énerva Lun, en parlant de Judith. Il avait commencé à expliquer les stratagèmes qu’elle employait pour ne pas manger ce qu’on lui préparait. Et, l’histoire semblant passionnante, il en oubliait presque le but initial de sa venue. Expliquant, à grands coups de gestes, d’imitations et de modulation de la voix, le calvaire que sa petite fille de trois lui faisait subir.
Subitement, il réalisa que Keio lui laissait de la place sur le lit pour qu’il puisse lui montrer les photographies qu’il avait prises en Angleterre.

« Tu verras. Ils ont drôlement grandi ! »

Lun toujours sur le lit, s’allongeant sur le ventre. Il a retiré sa clé USB de la fente (…) de l'ordinateur portable pour en mettre une autre. Rapidement, il demande l'ouverture du fichier. Petit à petit, ils montrent les photographies de Londres à Keio, les commentant. La chambre des enfants, avec les enfants dedans. Elyott en train de dessiner avec Judith et Philip. Judith et Philip peignant sur un Elyott endormi. Le père de Lun, aussi, avec Gabriel, son frère. Quelque fois des photographies de Lun. Lun tente d'éviter les photographies de Cassandra ou de ses anciens camarades de Londres. Il n'a pas envie de se souvenir d'eux. Des amis de Keio, aussi, qu’ils avaient connu tous les deux.

Il y a beaucoup de photographies des enfants. Lun laisse Keio parler, si elle le veut. Bavardant sans s'arrêter, commentant chaque fait et geste. Il ne manque pas d'anecdotes. Là, Judith s'est blessée en courant trop vite sur le plancher. Là, Philip a manqué de se brûler car par mégarde, il a oublié de le surveiller correctement pendant que le four cuisait. Là, ils font leurs premiers pas dans l'eau sous la surveillance presque excessive de Lun. Là, ils dessinent Keio Dupreil, Luc Simon ou d'autres.

Là, Judith pleure car elle ne veut pas aller chez le coiffeur. Là, Lun renonce à y aller, décidant que Keio Dupreil lui coupera les cheveux la prochaine fois qu'ils se verront. Et puis là …

Dans ses explications, Lun ne prête que peu d’attentions aux réactions de son amie. Concentré à commenter chaque instant de sa vie londonienne.

Au bout d’une heure et quelques minutes Lun s'arrête de parler. Il est arrivé à la dernière photographie. Près de lui, se trouve Keio Dupreil. Alors doucement, il pose la main dans ses cheveux. Il cherche son regard, tentant de ne pas avoir l'air trop coupable.

« Je suis désolé. »

Lun caresse doucement les cheveux roux, pensivement avant de se relever en s'étirant. Ce n'était qu'un murmure, il n'est même pas certain que Keio Dupreil l'ait entendu. D'ailleurs, à l'époque déjà de leurs petites enfances, quand il se disputait avec Keio Dupreil il se sauvait avant d'entendre sa réponse et il l’évitait. Cherchant la compagnie d'Eden, de peur de faire encore pleurer sa soeur. Lun n'aimait vraiment pas faire pleurer les gens : les filles encore moins. Car elles semblaient alors si fragiles, qu'il ne savait plus quoi dire, ni comment réagir. Et que surtout, il se sentait alors comme l'être le plus immonde et le plus salaud sur terre.

S'étirant, le blond jeta un regard par la fenêtre. Il avait envie de fumer : il ne le ferrait pas. Keio ne fumait pas, Akamu non plus. S’il fumait ici. Il aurait des problèmes avec l’un, l’autre ou les deux.

« Ça ne t'ennuie pas que je dorme un peu ici pour cette nuit ? Je n’ai pas vraiment d'endroit où crécher. Et, à dire vrai, à part toi, personne ne sait vraiment que je suis revenu. »


Lun se laissa tomber sur le lit, ses yeux se fixant au plafond. Il laissa les photographies dans le PC de Keio Dupreil. Il n’avait pas vraiment de raison, juste qu’il n’avait pas envie de les récupérer.

« Keio, tu sais. Je sais que j'ai fait le con et que j'ai fuit. Mais tu vois là ... »
Lun donna un coup de poing sur son torse, à l'endroit de son cœur. « J'avais trop mal. Et j'avais trop peur de faire du mal en souffrant. Alors, j'ai fait ce que je sais faire de mieux. Puis, je ne sais pas.
J’ai l’impression … j’ai l’impression d’être seul. Alors que vous êtes tous là, je le sais bien. Mais je me sens seul. C’est dans ma tête. »


Et disant cela, Lun posa ses deux mains sur son front et ferma les yeux.

Oui, c’était dans sa tête. Ca ne faisait aucun doute, mais il n’avait aucune idée de comment l’expulser.


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