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 Les Aventuriers de la Déraison

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MessageSujet: Les Aventuriers de la Déraison   Les Aventuriers de la Déraison EmptyDim 2 Mai 2010 - 21:44

Suite du Génial Complot

Cap sur l'Autralie


    -…Parfaitement, commissaire, je vous arrête au nom de la loi, annonce-t-il de bout en blanc, carrant sa main libre sur l’épaule du hérisson.

    Qui n’a jamais rêvé de jouer les flics.
    Un jappement joyeux retentit de son autre bras, pour parfaire le ridicule de la situation.

    -Alors comme ça, je suis un espion à chier ? commence Yui, un air narquois sur le minois, avant d’enchaîner à cette futile question, Vous ratatouillez chez moi et vous disparaissez ; et cela, certes, c’est un fait. Mais dites donc Anouck. Vous croyez que l’avion va nous attendre lui ?

    Alors bougeons nous le fion, pardi.
    Le psychologue a peut-être un chauffeur personnel, mais il n’a pas encore son aviateur personnel.

    -Vous avez intérêt à être prêt sur le champ, parce qu’à partir d’aujourd’hui, c’est sac-à-dos ! Voyez ? Même César est d’accord.

    César ?
    Oui je l’ai baptisé tout à l’heure.
    Quant à sac à dos, c’est un brin ironique ; Valentine recevra très certainement tous ses cartons à bonne destination. Un coup de klaxon indiqua la position d’Hector le Conducteur, au coin de la rue. Sans demander son reste, Yui presse son détenu vers la voiture, tel le ferait un policier. Allez, allez, on se dépêche, et pas de geste brusque, se prendra-t-il le malin plaisir de rajouter, très amusé. Et bien sûr, les passants n’y voient que du feu : un flic à chihuahua qui semble arrêter un autre poulet, c’est à ne plus comprendre.

    Les enfants,
    Dites au revoir à la ville de Keimoo.


    -



    -… vous croyez que César va s’en sortir ? soupire un Valentine pathétique d’un air théâtral, alors que l’hôtesse explique les premiers gestes préventifs à faire en cas d’incidents à bord du vol. A en croire qu’il s’en inquiète vraiment.

    Bien que de toute évidence, ça soit faux.
    Archi faux.

    Et voilà plusieurs heures à bord du vol qui s’annonce.
    Sans raconter les gros yeux qui les ont suivis et qui continuent de les suivre. Non seulement c’est deux flics, mais en plus, ils n’ont pas l’air très équipé. Non mais de quoi on se mêle ? Il y a une mission commando urgente en Australie, ça suffit comme raison. …Moui, ça suffit si on confond commissariat et armée m’enfin, à quelques détails près, plus c’est gros, plus ça passe, pour reprendre la vieille anecdote du topique précédent.

    Concernant César le chihuahua, bien évidemment, on n’embarque pas les animaux au même titre que les passants, et autant s’en débarrasser pour ne pas s’encombrer de modalités supplémentaires. Alors, à grands gestes et expressions outragées, Yui avait finalement déposé le chien sur le comptoir, -ainsi qu’une enveloppe blanche- pour faire passer tout ça sans trop de bruit. Ben tiens alors. Il n’aurait plus manqué qu’on le prenne pour un gars douteux genre clandestin ou membre de l’Al-Qaïda… Avec toutes les effervescences et les mesures de sécurité un peu partout ces derniers temps, il en aurait fallu peu pour que l’honnête psychologue se retrouve vraiment devant un interrogatoire. Mais bon, finalement, au bout de quelques heures d’attentes, Valentine se retrouve confortablement installé sur son siège. Tant pis pour la Classe Premium, la prochaine fois.

    Petite angoisse générale et habituel pour le décollage, hormis quelques cas comme Valentine qui regarde distraitement par la fenêtre. Il fait soir, il fait sombre. Mais flûte alors. A se précipiter comme ça, c’est qu’on s’ennuie déjà. Parce que là, c’est un voyage sac-à-dos justement sans sac-à-dos, qu’ils font.

    -…Anouck, vous allez bien trouver de quoi nous divertir, n’est ce pas, s’enquit Yui, appuyé à son accoudoir, balayant un geste de la main, pour éclipser les doutes. Non parce qu’aussi singuliers que sont les deux guignols, on pourrait s’imaginer des choses douteuses. -enfin quelque chose pour tuer le temps, je précise.

    Réfléchis Valentine.

    -Je sais, declare-t-il, pratiquement à peine deux secondes plus tard. -Vous savez, les jeux de gages de gamins; les Actes ou Vérités.

    Ne vient-il pas de demander au hérisson de trouver ?
    Peu importe.

    -Sauf, qu’évidemment, pour rajouter du piment à cela, c’est moi qui choisis si vous tombez sur un acte ou une vérité. Et vice versa, en fair play, bien entendu. Et donc, je vais vous demander une vérité, car une chose me turlupine, vraiment.

    On n’aura jamais vu Yui avec un air aussi sérieux. Ou si… puisqu’il a toujours l’air sérieux en tenant des propos tordus.

    -Alors ma question est… : comment, mais comment diantre sommes nous rentrés chez nous, le lendemain de la dernière soirée ? Vous chez vous, moi chez moi, j'entends bien. Enfin... quoique le black out que j'ai en tête ne me permets pas de me souvenir... alors?

    Parce que nous étions morts, je vous rappelle.
    Et nous sommes ressuscités. Diantre, quelle question existentielle.



    C'est parti père castor, raconte nous une histoire.



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MessageSujet: Re: Les Aventuriers de la Déraison   Les Aventuriers de la Déraison EmptyVen 7 Mai 2010 - 0:11

    [Niahaha, et si toi aussi tu t'ennuies dans l'avion, joue au petit jeu suivant : Trouve les 11 liens dans la réponse qui mènent à des chansons de Debout Sur Le Zinc (non je ne suis pas fanatique de ce groupe...)]

    Une chose qu’on a oublié de dire sur Atwoman : il n’aime pas les avions. Attention : il n’a pas PEUR des avions, il ne les aime pas. Là est toute la nuance. Il n’est pas stressé, pas crispé : il est juste de mauvaise humeur. Ca n’est pas le vertige, la peur des hauteurs, du crash. Rien de tout ça : c’est le fait de devoir rester assis (ou de faire des aller-retours WC-siège, ce qui n’est pas foncièrement mieux) qui l’ennuie. Anouck aime bien ne rien foutre : preuve en était son manque d’activité cohérente au boulot. Mais ne rien foutre DU TOUT, et surtout, savoir que s’il avait envie de foutre, il ne pouvait pas, ça lui déplaisait. Voilà tout.

    Enfoncé jusqu’au cou dans son fauteuil, les bras croisés, Atwoman se préparait à un long, très long voyage. Il maudissait par avance les clampins qui auraient l’idée de se pointer en retard, retardant tout l’avion, et prolongeant ce moment d’immobilité assise. Et comble du malheur, il n’arrivait pas à caser ses longues jambes comme il voulait : pliées, c’était inconfortable. Allongées…c’était tout simplement impossible, il heurtait le siège dedans. En biais, il bloquait les passagers (il était côté couloir). Croisées, la jambe d’en dessous fourmillait. Ecartées, il gênait les passagers ET Yui. Cul de jatte. Pendant quelques heures, il aurait voulu être cul de jatte. Ou rester debout.

    « Z’auraient pu nous payer la première classe… J’ai pas de place » grommela Nouck pour toute réponse au souci César.

    Le fait qu’un billet pour l’Australie coûtait déjà la peau des fesses et lui était offert lui passait très haut au dessus de la tête. Un aller simple pour le paradis, mais non, Mossieur voulait du confort. Diantre. C’était le mot du jour. Le nouvel amen de notre duo de choc.

    Mais Anouck n’avait pas l’air d’en rester là pour les râleries. L’avion se prête bien aux raleries. Parce qu’on a que ça à faire, de 1. Parce qu’il y a plein de raisons de raler, de 2. Parce qu’il y a plein de gens bêtes et moches et qu’Anouck n’aime ni les gens bêtes, ni les gens moches, et encore moins ceux qui sont les deux. Tolérance 0, c’était un peu sa rengaine.

    « Si j’avais su, je me serais changé avant de prendre l’avion »

    Pas à cause des paires d’yeux fixés sur lui –enfin sur eux-. Non, attirer l’attention, Anouck y était habitué, et qui plus est ça l’amusait beaucoup. Juste parce qu’un uniforme de policier, c’est pas hypra confortable non plus. Et ça tient chaud. Et aussi parce qu’Anouck en chemise à fleurs, short et tongues, ça peut être assez comique… Mais pas recommandé pour la réputation qu’il n’a déjà plus auprès de Valentine.

    En attendant… voilà le Valentine, justement, le voilà avec ses gros sabots qui demandent à son cher compatriote de trouver de quoi les divertir tous les deux. Anouck tourne son regard rougeoyant –et pas super sympathique- vers Yui, haussant les sourcils comme s’il venait de dire la pire aberration au monde. LES divertir ? Minute…il n’arrivait déjà pas à se divertir soi-même dans un avion… alors divertir une paire…

    Qu’est-ce qui serait drôle dans un avion ? Faire tout ce qui était interdit. Aller fumer aux WC pour déclencher l’alarme incendie –et la panique… bof. S’envoyer en l’air aux WC ? Un peu trop cliché. Se saouler ? Nan. De toute façon on ne le laisserait sans doute pas faire. Un cloche pied à une hôtesse de l’air ? Oups… pas fait exprès… z’avez qu’à laisser plus de place pour les guiboles à rallonge aussi hein… jouer à qui fera craquer en premier le passager de devant ? A coup de pied, coup de main, chansonettes… ouais, ça, ça pouvait s’envisager. De toute façon on ne risquait pas de le jeter au prochain arrêt, c’était pas un train. Les pauvres voisins de devant, s’ils savaient

    Mais l’écureuil fut plus rapide que le hérisson. Ca n’était pas étonnant, à vrai dire. Un hérisson c’est pas très rapide, sauf si ça se roule en boule et que ça…roule justement. L’écureuil, lui, sautille de branche en branche à toute allure. Sauf l’écureuil bleu dans Merlin l’enchanteur, mais c’est normal puisque c’est un vieux croulant d’humain métamorphosé en rongeur à queue longue…

    Anouck décroise ses jambes et les recroise dans l’autre sens, signe qu’il médite la question. Des jeux pour gamins… fait-il autre chose de sa vie que de faire le gamin ? Non. Bon alors techniquement, ça lui va. Ca lui va même très bien. Surtout la partie gage, qui rejoint sensiblement son idée de pourrir le voisin de devant. La partie vérité un peu moins, parce qu’Anouck n’aime pas dire la vérité. Mais le principe d’action ou vérité c’est que tout le monde a déjà menti aux vérités. Donc partant de là…ça va. Et puis, Anouck ne mentait pas parce que la vérité le gênait. Il mentait parce que la vérité était parfois chiante et le mensonge souvent très drôle.

    Pas mythomane, non. Ca n’a rien de maladif. C’est du jeu. Du jeu d’acteur. Un gamin, pour un jeu de gamin, quoi de mieux ?

    « Le jeu me va » acquiesce donc le hérisson, si tant est qu’un hérisson puisse acquiescer, et qu’on puisse remarquer l’acquiescement au milieu des piquants.

    « Nous allons vous déturlupiner » promet le flic alors qu’il ne sait même pas ce que sera la question.

    Il s’en fiche. Peur de rien, pas froid aux yeux. Sans peur ni reproche. Enfin presque, parce que des reproches, on pourrait lui en faire à tire larigot au Nouckinouck. Mais on lui pardonne. C’est un môme après tout. Un môme ne fait pas exprès d’être con, ni d’être méchant…. Enfin, généralement.

    Et le couperet tombe. La question. La question à laquelle la meilleure des vérités serait, à défaut d’un mensonge, au moins une omission. Est-ce ne pas dire la vérité que de ne pas la connaître ? Sans doute oui.
    Le simili-albinos dodeline de la tête : il se tâte. La grande épopée lyrique, mensongère évidemment, ou bien les aveux : je ne sais rien. Je suis l’ignorant.

    « Je pense…pour ma part, avoir développé un don de téléportation lors de cette folklorique –mais néanmoins très sympathique soirée. Je l’ai, malheureusement, perdu au petit matin, ce don. Vous concernant… ça doit aller dans ces eaux-là aussi. »

    Le petit sourire qui se dessine au coin de ses lèvres le trahit naturellement. Et aussi le fait que la téléportation, jusqu’à preuve du contraire, n’existe pas, mais c’est secondaire, bien entendu.

    « Plus sérieusement, Yui, vous trichez. Les vérités sont sensées porter sur ce que l’on sait. Je pourrais vous demander combien il y a d’humains vivants sur terre en ce moment même, que vous ne pourriez y répondre avec exactitude. Et bien, c’est là la même science de l’inexactitude : je ne me souviens, sinon de rien, de pas grand-chose. Je ne sais même pas si je suis rentré directement chez moi ou si je suis passé par une autre case du keimoopoly. »

    Ca, au moins, c’était clair. Ce petit aveux pouvait d’ailleurs donner lieu à un autre jeu, assez amusant, et inspiré d’un épisode de How I Met Your Mother, qui consiste plus ou moins à appeler le plus de gens possible (le barman, les réalisateurs, le mec sympa dont on a chopé le numéro bourré) pour essayer de reconstituer sa soirée. Le premier qui trouve avec le moins de trous noirs possibles à gagner. Vous avez 4h.

    Et puis…soudainement, comme pris d’une illumination –en même temps, il était de notoriété publique qu’Anouck ETAIT un illuminé-, le flic se tourna vers Yui, lui attrapa les mains comme s’il allait lui faire une déclaration, l’air profondément bouleversé.

    « Je tenais à ce que vous soyez le premier à le savoir, d’ailleurs. J’ai quitté ma femme. Hier. »

    Etait-ce un mensonge ? Oui et non. Un aveu de mensonge, mais sans se trahir et s’accuser de mensonge. Un mensonge pour en corriger un autre, c’était presque une vérité, non ? Non. Bon, d’accord. Mais soit, c’était un petit pas vers le droit chemin puisque Anouck n’avait en fait jamais été aussi proche de sa vérité. Et oui, Yui faisait de lui un homme bon… enfin, un hérisson bon, et c’était déjà pas mal. Valentine c’était un peu…la Emilie qui caresse le hérisson. Enfin entendons nous bien : Yui n’avait pas a proprement dit caressé Anouck… Enfin quoique : puisqu’un trou noir inter-sidérale régnait en maître dans leurs deux mémoires, nul ne pouvait en être sur…

    Mais tel n’est pas la question. Ne nous égarons pas dans des élucubrations luxuriantes alors que l’histoire de base était tellement mignonne : Yui, en petite blonde, avec deux couettes, un extra-terrestre barjot, une narrateur et des lapins bleus, qui veut bien caressé Anouck et le rendre moins piquant. Des niaiseries comme s’il en pleuvait.

    Soit.

    La vérité vraie (si je mens) veut qu’Anouck ne fait pas ça par amour de la vérité, mais juste parce que le mensonge devient un peu lourd à porter. C’est que, voyez vous, le bonhomme n’a pas franchement envie de faire semblant d’appeler chaque soir sa femme pour lui donner de ses nouvelles. Et il n’a pas non plus envie de se justifier si l’envie lui prend d’aller coucher à droite à gauche en Australie. Et il n’a pas envie que Yui lui demande des nouvelles de Keimoo via sa femme. Bref, il n’a pas envie d’avoir à faire un jeu d’acteur dans sa vie personnelle en plus de son nouveau job. Trop de responsabilités.

    « Les relations à distance, tu sais, c’est pas mon fort »

    Autrement dit : elle m’ennuie. Enfin, dans le cas où elle existerait.
    Mais comme c’était dit sur le ton de la confidence, on y croyait presque, à l’accès soudain de confessions intimes. En plus, il l’avait tutoyé, histoire de bien lui faire comprendre qu’ils étaient intimes, maintenant, en matière de petit secret et racontage de vie. Bah ouais quoi, ils allaient se supporter pendant de longues heures de tournage, peut être même partager leur loge, alors fichtre ! Diantre, pardon…

    « Tutoyons nous, d’ailleurs. C’est pas comme si on était de parfaits inconnus. On est collègue, maintenant. De un parce que tu as été flic pendant quelques heures de ta vie, de deux parce qu’on va devenir de grandes stars. Alors au nom de notre future notoriété, tutoyons nous. »

    Ouais, Anouck s’y croyait déjà. Pas tant que ça à vrai dire. Mine de rien, le flic avait les pieds bien sur terre. Les rêves, tout ça, c’était too much pour lui. Atwoman était définitivement quelqu’un de paradoxale : la folie des grandeurs, des idées déjantées qu’il mettait souvent en application, des croyances improbables. Mais les rêves « ordinaires » le faisaient, à défaut de rire, gentiment ricaner : l’amour, la gloire, l’accomplissement, très peu pour lui. A la limite la gloire, ça pouvait être drôle. Le reste, nettement moins.

    Et puis, Nouck se retient d’ajouter une connerie du genre : tu m’as vu sous mon meilleur jour et mon pire, maintenant, tu es un peu comme mon frère. Stop le jeu d’acteur. Les meilleurs comédiens sont ceux qui savent se montrer subtiles. La comédie grotesque, laissons la de côté. Les coups de foudre, personne n’y croit plus. Ecartons les pantomines.

    … enfin, s’il est encore temps, étant donné les deux énergumènes…

    Mais ce n’était que le début du voyage.

    Et nous prendrons cet avion en otage, s'il le faut, ou plutôt, si l’idée nous enchante
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MessageSujet: Re: Les Aventuriers de la Déraison   Les Aventuriers de la Déraison EmptyMer 19 Mai 2010 - 18:28

Spoiler:


Très bien.
Tout allait pour le meilleur des mondes, Yui faisait mine de se faire du mouron pour César, Anouck se plaignait pour ses jambes, l’hôtesse gesticulait, et l’avion venait de décoller.

-Allons allons, nous faisons la paire, la paire, Anouck ! répond simplement Yui, prêtant une oreille inattentive à ses grommellements. C’est vrai ça, ils étaient clones, comme l’un d’eux l’avait savamment suggéré la dernière fois. En bon clone, ils étaient aujourd’hui flic et demain ils seraient superstars -ou pas. En tout cas, il faut avouer qu’en termes de tenue plus confortable il y avait d’autres choix que l’uniforme du poulet. M’enfin. Au moins n’auraient-ils pas froid, parce que mine de rien, la nuit, ça se les caille dans ces machines volantes là. Et alors que Yui propose intelligemment de quoi les divertir, il fait face au regard rouge énervé, agacé, exaspéré du hérisson, à qui d’ailleurs, il n’en perdra pas vraiment la face. Oui parce que si le nouck-nouck est impatient, Valentine lui, est plus à l’aise avec le jeu de la patience. Bah… au final, patience ou pas, tous deux s’y apprêtent, au jeu. Et voilà déjà que tombent les quatre vérités, que diantre. En plus, l’air savant d’un Atwoman philosophe, c’est quand même tout un tableau.

Un savant qui d’ailleurs avouera ignorer la finalité de leur histoire. Au moins, il y aura eu un peu de téléportation pour mettre du feu à l’action. Et au moins encore, Atwoman aura presque réussi à faire le psy en dé-turlupinant le psy authentique. C’est fou de voir que tous les rôles s’échangent aussi aisément. Lundi je suis flic, mardi psy, mercredi cuistot, jeudi écureuillo-hérisson, vendredi superstars… Echange libre, libre échange, tous heureux et ils s’en vont. A vrai dire, Yui non plus n’est pas un homme idéaliste, l’homme à la poursuite du Bonheur, de vedettes et de célébrités, à l’éloge et à la gloire. Tiens en y pensant, il n’en a même jamais rêvé ; et il n’y avait qu’à voir que, à son allure et à ses habitudes, Monsieur Valentine était très bien au fond de ses basques. Seulement, cette histoire de tournage de film, c’était juste une opportunité qu’on attrape au volant. Une opportunité de connaître autre chose qu’une vulgaire vie tracée à l’identique, tous les jours. Et comme Yui raffole particulièrement le renouveau, c’est une occasion qu’il a saisi. Qu’il a déjà décidé de s’approprier.

C’est alors que son voisin lui attrape les mains, dans un ultime geste d’aveu, celui d’un criminel qui avoue, celui d’un homme qui se confesse ou encore de celui qui déclare sa flamme passionnelle… enfin voilà quoi, le genre d’expression à qui on pourrait prêter une explication des plus métaphysiques. Quel rigolo, ce Hérisson. Mais à ce moment là, Yui, veut bien croire à son cinéma. Et même rentrer dans le jeu de ce gugusse.

-Allons allons. Dites-moi tout Atwoman, et ne vous mettez pas dans de tels états allons… ah je vois,
compatit Yui en dodelinant à son tour de la tête, l’air que le Grand Psy prend avant d’enchaîner avec un : vous voulez qu’on en parle ? Et Valenine resserre les mains autour de son compatriote avant de finalement déclarer non pas une parole réconfortante, mais l’atout que ce ‘malheur’ apporte…

-On dit bien une de perdue, dix de retrouvées, soyez heureux, l’ami. Vous savez, je suis honoré d’être le premier à être au courant, mais vous y arriverez, je crois en vous, Atwoman. Puisse vos prochaines relations êtres plus concluantes.


L’art de l’exagération… toujours plus oui. Et puis concluante à quoi ?
On prétendra ne rien vouloir savoir.

Et pour peu qu’il se donnerait des grands airs de curé, l’Ecureuil ; enfin, si on ne tenait pas compte de ses propos pour la plupart démesurée et pas toujours des plus bienveillants. Oui, parfaitement, curé, et non pas une blondinette qui essaye de caresser un hérisson ; non mais. Dit comme ça, l’angle d’attaque prend une tournure tellement incompatible avec l’orthodoxie… et c’est ainsi que nous ne verrons plus jamais Emilie de la même manière. Perverse. Zoophile. Sacrilège. A côté, les deux farfelus semblent presque saints d’esprit. Presque, avec une marge qui les éloignent encore de quelques années lumières pour prétendre à la sainteté. Mais les comédiens cachent bien leurs jeux : là est la subtilité de l’histoire.

Toujours est-il que, Yui l’ignore, mais ses ondes psychiques font du flic Atwoman, un homme bon. Honnête.
(… larmichettes) Enfin. Un tantinet. On pourra dire, en conclusion générale, que ce sont là les effets de la rencontre de grands esprits. Et hop là, la page sur l’ex d’Atwoman est aussitôt tournée puisqu’il est à présent question de s’entre-tutoyer. Ma foi, pourquoi pas ? Encore faut-il que Yui perde l’habitude de cesser de tutoyer tout ce qu’il voit. Et même quand il prétend tutoyer un autre, il le vouvoie. Non pas par respect, mais par dérision de toutes ces formalités dégoulinantes de bonnes manières. Et aussi par habitude, à la longue. En tout cas, aujourd’hui était visiblement la soirée des grandes révélations. Atwoman de nouveau vaillant célibataire, Yui un pseudo-curé… bah, on n’allait tout de même pas criailler ça sur tous les toits. Question de subtilité…

-Parce qu’à votre avis, nous allons devenir quelles genres de ‘grandes stars’ ?


Voilà qui allait être comique : entre l’un qui s’obstine à vouvoyer et l’autre à tutoyer, pendant que le premier considère qu’il tutoie l’autre -même s’il ne le fait pas-, et le deuxième qui… bref. On s’embrouille les pinceaux. Il ne faut pas toujours chercher à tout comprendre, et cette consigne là, c’est la base de la base. Et pour en revenir à la question… c’est franchement difficile de caler deux zoulous pareils dans un scénario classico-classique. Les recruteurs devaient vraiment tenir à avoir des personnalités relativement prononcées pour avoir recours à Yui et Anouck. Quel destin, mais quel destin. Un destin qui n’en n’a pas encore fini, de déployer toute la dimension qu’est la connerie.

-Au fait, vous avez l’intention de vous fossiliser à votre siège ? Tiens, allons nous dégourdir la patte.

Non parce qu’à le voir ainsi, enfoncé –voire incrusté- au fond de son siège comme ne le pourrait guère plus, il y avait de quoi se poser quelques questions. Bah… il n’y aurait tout au plus, que des scientifiques pour s’arracher un hérisson fossilisé dans un siège d’avion. Quoiqu’il en soit, minuit est passé depuis une poignée de temps, lorsque les yeux cessent de fixer les deux flics, pour s’engourdir de sommeil. Bon alors c’est sympa de se dégourdir les pattes en avion mais quand c’est pour aller nulle part…

-Tiens d’ailleurs Anouck, vous n’êtes vraiment pas drôle, vous n’avez même pas donné suite au jeu, m’enfin peu importe,
poursuit Valentine, longeant tranquillement le couloir à la suite d’Atwoman. Le psychologue profitera de se pencher vers une demoiselle endormie pour lui tapoter l’épaule, et la réveiller en surprise.

-Hmm… bonsoir, brigade anti-sommeil, mademoiselle,
annonce courtoisement Yui, se désintéressant ensuite à cette dernière pour continuer son chemin, une fois certain qu’elle soit bien réveillée. Et, tout en enquiquinant les passagers ensommeillés, le français poursuit sa conversation avec le hérisson, décidé à trouver amusement partout et n’importe comment : –Vous me laissez encore, la manche ? Très bien dans ce cas là autant ne pas me le faire répéter deux fois. Cette fois-ci sera un gage : je vous défie de faire causette avec le pilote. Ou un de ses officiers, dans le cas échéant.

Le truc complètement infaisable, pour ne pas dire interdit.
Il est coutume de ne jamais voir celui qui prend les rennes de l’avion. Ou si on le voit, c’est peut être au début du vol, pour un salut à ceux de la première classe –et encore. Cela dit, ils ne pourront pas aller bien loin, puisqu’arrive une hôtesse, non sans les regarder étrangement.

-Vous désirez quelque chose messieurs ?

La détaillant à demi, Yui hausse les épaules ne daignant pas répondre. De toute façon c’est au Hérisson qu’elle s’adresse. A ce moment s’allume le voyant rouge indiquant au passager qu’il est préférable d’attacher la ceinture.

-Allons messieurs, vous feriez mieux de retrouver vos places, vous voyez bien.

Et pour toute réponse, une brève secousse se fit sentir dans tout l’avion. Pour sa part, Valentine s’empresse d’aller rejoindre sa place. On rigole pas dans un avion. Mieux vaut pieuter –si on peut le faire un tant soit peu- et parce qu’un spécial avatar d’Anouck a été dédié à ce fin évènement.



-

Plus tard, griffonnant des cercles psychédéliques à ne plus finir sur un coin de feuille, le psychologue se souviendra avec amusement ce que fut ce séjour atypique chez les kangourous. D’un air distrait, revoyant ce genre de souvenir :

    [Séquence 1]
    -Ah bon, vous n’aviez pas laissé tomber mon jeu, Atwoman? Et moi qui pensais donc… Mais vous avez vraiment cru que je serai capable ? est en train de s’exclamer Valentine avec mains et pieds à l’exagération habituelle. Qui a dit qu’il y avait une limite dans le temps pour cesser un acte ou vérité. En balayant l’air d’un geste futile, -Certes je ne dis pas que j’en serai incapable…

    A ce moment là, on venait de les reconduire à leur loge, enfin… quoi que le mot loge était peut être un tantinet modeste à ce que ça ressemblait réellement, près de la playa, ameublement franchement confortable… La gloire, le luxe et la beauté. La base, en somme. Heureusement qu’il y avait tout de même bien de quoi faire pour ne jamais s’ennuyer des idées les plus tordues qui pouvaient naître dans l’un des deux esprits. Au-delà des séances de tournages auxquels ils seraient amenés à jouer dans quelques jours. A ce propos d’ailleurs, on leur avait remis le planning de leur séjour –comme à de grands gosses- et quand Yui y avait jeté un coup d’œil, il n’avait pu s’empêcher de ricaner à grand éclat, passant la feuille au Hérisson, -les Ecureuils les plus avancés partageant facilement leur hilarité avec leurs potes aux mille piquants-. Quand au contenu de ce bout de papier mystère… je laisse l’imagination jouer tous les tours impossibles et imaginables qui s’inscrive dans une probabilité à large éventail.


Ou encore ça :

    [Séquence 2]
    -Vous savez Anouck. Nous devrions nous perdre, fait soudain Valentine, un autre soir, un énième et innocent verre à la main. -C’est vrai ma foi. Nous qui aimons la nature, les écureuils et les hérissons, et bien nous devrions partir à l’aventure. Alors demain, ne retrouvons ni nos chasseurs de tête, ni nos séquences de tournage, comme hier. Qu’en dites-vous ? Car, croyez vous que notre destin se trouve dans la carrière d’une star cinéma ?

    Dans ce cas là, ils seraient alors des célébrités refoulés.
    Des stars innés, oui comme ça, dès la naissance. C’est fou toutes ces vies antérieures qu’on peut se trouver. Yui espérait bien qu’il s’en trouverait des autres, toujours plus paranormales. Métaphysiques. Il aime bien fabuler sur tout et rien ce psychologue.


Et alors que les souvenirs refluent, toujours plus rocambolesques, un Valentine sourit dans son bureau, vraiment amusé par ce voyage là. Vraiment, quelle vie les amis. Mais quelle vie.
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MessageSujet: Re: Les Aventuriers de la Déraison   Les Aventuriers de la Déraison EmptyMer 23 Juin 2010 - 21:35

      « Ouais. Et Lapeyre, y en a pas deux » fut la seule chose constructive que parvint à répondre Anouck

      Cerveau formaté par les publicités diffusées par la télé. Pourtant…Anouck ne regardait pas beaucoup la télé ? Quand le pourrait-il. Le soir il était au bar. La journée, quand il ne faisait pas la chasse à l’écureuil (à moins que ça ne soit l’écureuil qui pratique la chasse au hérisson…), il bossait… Ah oui. Là était le problème. Bosser. Comme ses débiles de collègues semblaient avoir une passion sans fin pour la télé, il devait subir, un peu malgré lui, les sous-émissions de l’après-midi, ET par conséquent, les publicités. Voilà le résultat. Fucking collègues. Anouck esquissa un sourire. Il se demandait ce que pouvait fichtre ses collègues pendant que lui, tranquillement, se tirait en Australie…


    La raison principale pour laquelle Anouck se rappelle très bien de cette scène, c’est qu’actuellement, la pub passait à la télé. Encore. Les choses n’avaient pas beaucoup changé pendant sa longue absence en Australie. Si ce n’est que son boulot lui semblait deux fois plus chiant maintenant. Un de ces jours il le quitterait… mais seulement après s’etre assuré qu’il trouverait un autre role dans un film. Il avait des factures à payer. Un furet et un perroquet à nourrir. Ce genre de choses…

    Mais enfin. Ce voyage en avion, ça avait été quelque chose. Le début d’une aventure folle se devait d’etre fou aussi : ça allait de soi.

      Anouck grimaça. L’idée de se retrouver avec dix femmes au lieu d’une seule était un cau-che-mar, pas une réjouissance. Mais puisqu’il n’en avait perdu, en vérité, aucune, il avait l’espoir qu’il n’y aurait pas 10, sorties de nullepart, qui viendraient le harceler.
      La suite des dires de Yui lui tira un sourire. Plus concluante, hein ? L’idée d’avoir une relation « concluante », était, selon le policier, à hurler de rire. Non bien sur, Anouck n’a rien contre les relations sérieuses…tant qu’elles ne s’appliquent pas à lui. Il ne fallait pas pousser tata Anouck dans les orties…surtout si elle est en short. Mais Anouck ne met pas de short, c’est réservé aux ploucs ça…et nous nous éloignons du sujet.

      « Je pense faire une pause dans les relations sérieuses » répondit-il simplement en hochant la tete

      Un comble, puisque pour faire une pause, il aurait fallu commencer… Mais soit. Au moins, il s’assurait de ne plus étonner Yui qui risquait de le voir pas mal papillonner puisqu’ils allaient passer un petit bout de leur vie ensemble. Autant le prévenir de ses frasques habituelles… Mais plutot que de lui dire qu’il n’avait jamais été marié –ce qui serait admettre avoir menti- il prétextait une brusque velléité de folie. Bah. La coté psy de Yui l’interpreterait comme il voulait : coup de tete du au changement, sensation de liberté et de non-attache du au voyage… et autres justifications psy-made.


    Sauf que la vérité profonde, c’était que Yui n’était pas là en tant que psy. Et donc pas là pour écouter les jérémiades de sir Anouck le séparé-de-sa-femme. Non, il était là en tout que loufoque.

    Déjà parce qu’il fallait etre fou pour partir avec quelqu’un qu’on connaît à peine. Ca aurait pu très mal se passer. Leur relation aurait pu etre execrable. VRAIMENT execrable étant donné leurs caractères respectifs. Par chance, ça n’avait pas été le cas. En fait ils s’étaient meme très bien entendus, de manière assez inattendue. Finalement, après avoir dénigré ses talents d’espion –et définitivement, il était un espion catastrophique- Anouck aimait bien Yui. On pouvait presque dire qu’il était devenu un ami pour l’Alaskien, parce que normalement, les gens qu’il aime bien, Anouck, ce sont ses plans culs, c'est-à-dire des gens qu’il voit une, deux, six fois maximum, et qui disparaissent de sa vie après. Poétique…mais véridique.

    Cela dit… ami ou pas, entente ou pas, Anouck n’allait pas à se confier à Yui sur tout et n’importe quoi. Il avait –partiellement- arreté de lui mentir, c’était déjà pas mal. Mais de là à confier ses états d’ame ou autre confessions, non. Déjà, parce qu’Anouck n’y était pas habitué. Et surtout, parce que Yui était psy, et Anouck aurait l’impression de consulter.

    D’un autre coté… Anouck avait peu besoin de se confier, donc ça ne posait pas problème. Pour se confier, il faudrait déjà cacher quelque chose, et le flic avait la sale habitude de dire tout et n’importe quoi à son propos, melant le faux au vrai, l’important au futile.

    Fou, nous disions donc. Et il n’y avait donc aucune raison, selon eux, pour que le voyage ne se passe « normalement ».

      Si Anouck avait été parlé au pilote ? Evidemment, non. Le contraire aurait été TRES inquiétant, car si n’importe qui pouvait aller tenir le crachoir au pilote, c’était la voie royale pour les terroristes.
      Pourtant, ça n’était pas faute d’avoir essayé.

      D’abord, Anouck avait essayé de jouer la carte de la star internationale qui demande un privilège à la hauteur de sa renommée. Ca n’avait pas marché, puisqu’aucune hotesse ne l’avait reconnu. Il avait ensuite essayé, successivement, de séduire un stewart et une hotesse. Ca n’avait pas marché, puisque l’un comme l’autre dans la poche, ils n’avaient pas le pouvoir de l’amener auprès du pilote. Il avait essayé de piquer la tenue d’un stewart pour passer inapperçu et se glisser dans la cabine du pilote, mais il n’avait pas les clefs de la cabine –qui bien évidemment était fermée à clef. Il avait essayé de faire un sitting devant la porte, hurlant haut et fort à qui voulait bien l’entendre qu’il ne bougerait pas de là tant qu’on ne l’aurait pas fait entrer. Il fallut 3 stewarts pour le ramener de force à son siège, auprès de Yui.

      Il fut enfin déclarer forfait.

      « Il semblerait que j’ai failli à la mission. Qu’est-ce qui se passe quand on rate son gage ? »

      Voilà une règle qui n’avait pas été définie. Yui était un mauvais maitre du jeu.


    Les journées étaient bien moins « folles », désormais. Retour au Japon. Retour au bureau.
    Anouck attrapa son portable en baillant. Journée chiante. Un peu normal quand on a vécu en Australie sur un tournage avec un psy pseudo-espion barjot. Il tapota rapidement sur le clavier, sélectionna le destinataire, et appuya sur envoyer.

    Citation :
    From : Me
    To : Yui – N’Ec
    Sent : J’ai des photos à te donner

    Ce qui pouvait ressembler à un message de menace : je détiens des photos compromettantes, ramène toi avec le pactole. Mais non. Là c’était juste histoire d’échanger quelques souvenirs sympathiques. Et bon sang, il FALLAIT que Yui voit la photo du kangourou filant un coup de patte à Anouck. Et puis…tout le monde aime les photos. Ou presque. Mais si Anouck l’atypique aime les photos, tout le monde peut les aimer. Sauf qu’Anouck est narcissique… Mais meme. Les photos, se sont de bons souvenirs.

      Le concept du zoo était plutot sympa en soi. Laisser les animaux se balader en liberté et les laisser au contact des touristes, c’était charmant. Pas TOUS les animaux, naturellement. C’était un zoo, pas une mangeoire géante pour carnivores affamés. Les kangourous, entre autre, étaient en liberté, et c’était en partie pour ça (non en fait, totalement pour ça) que Yui et Anouck avaient supplié –au bas mot- les producteurs de leur laisser une journée de congé et de les amener ici. Et comme on ne refuse pas un caprice à une star…

      Les voilà tous deux dans ce fameux zoo. Anouck en mode touriste de A à Z en passant par toutes les lettres. Non, il n’avait pas mis de short –il y avait des limites-. Mais les lunettes de soleil, le sac à dos, l’appareil photo autour du cou…

      Si Yui lui avait lancé ce gage grotesque –d’aller prendre un kangourou dans ses bras- c’était probablement pour se venger de la brillantissime idée qu’Anouck avait eu un peu plus tot, en relançant leur petit jeu qui était mort lors de leur voyage en avion. Se faire tatouer un kangourou sur le front. Ouais, forcément. Par la suite Anouck avait adouci son gage : il était passé du tatouage définitif au tatouage au henné, qui ne dure que quelques jours, voire semaines. Et il était passé du front à l’épaule –ils étaient acteurs, tout de meme….

      Le résultat n’avait pas été triste. Le kangourou, qui était visiblement bagarreur, avait collé un pin à Anouck. Un sacré pin meme.

      Spoiler:


      Toute une aventure. Finalement Anouck avait réussi à faire sa photo avec le kangourou… non sans mal.Au moins le gage avait été immortalisé. (Et je l’avais meme dessiné…mais j’ai pas eu le temps de le scanner, donc à plus tard…)


    Et le voyage n’avait été rempli que de ça : on aurait dit 2 adolescents qui s’étaient dit un jour : allez hop, on part faire le tour du monde avec notre sac à dos et nos idées débiles. Ah ça, ça l’avait rajeuni notre Anouck… pour le pire, d’ailleurs. Maintenant, il était encore plus gamin qu’avant. Son boulot de flic le faisait encore plus chier qu’avant. Il comptait le quitter, d’ailleurs. Il lui fallait juste autre chose pour subvenir à ses besoins. Et il lui fallait un autre appart, aussi. Oui parce qu’il avait quitté l’ancien, ne pouvant pas se permettre de payer un loyer pour du vent. Et il n’en avait pas encore trouvé d’autre. Soit trop cher, soit trop…naze.

    A bien y réfléchir, c’était un peu la faute de Yui, non ?
    Anouck fronça les sourcils, avant de retapoter sur son portable.

    Citation :
    From : Me
    To : Yui – N’Ec
    Sent : Trouve moi un appart, vil rongeur, je suis à la rue

    Techniquement, il ne l’était pas. Il squattait son bureau ou le bar, à défaut de mieux. Et puis, damne, il était un aventurier, non ? Il avait bien réussi à se perdre dans la cambrousse australienne…


      « Tu as raison » répondit Anouck qui s’obstinait à la tutoyer alors meme que Yui s’accrochait au vouvoiement comme un écureuil à son gland sa noisette.

      « Laissons parler l’écureuil et le hérisson en nous »

      Car il s’agit d’animaux très sauvages et très aventuriers… On ne parle nullement d’une boule de pique qui se roule en boule quand elle a peur et d’un rongeur qui stocke de la nourriture parce qu’il a peur d’un banale petite saison hivernale, n’est-ce pas ?


    S’ils l’avaient fait ?
    Oh… oui. Ils s’étaient perdus. Au centre de Sydney, CERTES, mais ça n’était pas SI simple que ça. Certes, ils parlaient tous anglais…mais avec un accent à coucher dehors. Et puis…les locaux avaient l’air de trouver ça HI-LA-RANT des japonais –avec une tronche plutot européenne pour des japonais- qui se perdent.
    Anouck avait quand meme réussi à les trainner dans un bordel alors qu’ils cherchaient un restaurant…
    Ils avaient fini par prendre un taxi, qui allez savoir comment les avait mal compris, et les avait trainné à l’extérieur de la ville dans un blède paysan probablement très touristique mais surtout très paumé.

      Le soir, lorsque après multiple périple, ils avaient réussi à rejoindre le lieu de tournage –ils avaient du appeler l’un des producteurs d’une cabine téléphonique- Anouck s’était littéralement jeté sur son lit, en grognant que ses pieds étaient en miette.

      « Mm… pour la grande aventure sauvage, on verra un peu plus tard hein… »


    Eh oui. Courageux, mais pas téméraire hérisson.
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MessageSujet: Re: Les Aventuriers de la Déraison   Les Aventuriers de la Déraison EmptyDim 18 Juil 2010 - 10:35

    Faire une pause dans les relations sérieuses... pouahaha. En entendant le Hérisson déblatérer, le Grand écureuil a ricané dans sa tête. Une relation plus concluante... c'est une relation qui va là ou on veut, que ce soit dans la durée ou dans le court terme. Voire même le très court terme, why not. Alors mister pic-pic... ainsi donc on papillonne?

    Alors soit. Papillonnez, papillonnez.

    Yui ne s'intéresse à la vie des autres que lorsqu'elle vienne s'immiscer dans la sienne. Le reste... c'est professionnel. Autrement dit, pas en Australie. Et puis quoi, il faut faire des choix dans la vie; on peut ne pas opter l'option Psy quand on a déjà coche l'option Rongeur. Et dire que ce vil mammifère piquant avait tente de le corrompre à plusieurs reprises en essayant de lui faire suivre la voie des kangourous! En dépit de ses propres protestations, Valentine s'est quand même pavané avec son tatouage au henné pendant plusieurs semaines, a la totale exaspération des metteurs en scènes et maquilleurs. Mais bon, on est farfelu ou on l'est pas, hein. Et si d'ailleurs, Atwoman avait fait un trait sur la tenue touriste, Yui, pas tant que ca, avec cet indétrônable short à l’hawaïenne, tee-shirt clair, tongs, lunettes de soleil ET la casquette. Oui parce qu’en fait, les écureuils aiment bien se mettre dans la peau de leur semblables il parait. Tant qu’a être touriste, autant l’être jusqu’aux orteils!

    Mais en bon touriste, la visite des lieux est indispensable et voila qu’après des péripéties sans nom au zoo, la mémorable droite de l’ami Kangourou, les photos les prises de photos les plus improbables –défier le koala pour voir qui restera le plus longtemps suspendu au tronc…- Ah que oui, les kilomètres à pied, ca use les souliers.


Assis sur son fauteuil, Yui est négligemment accoudé à son bureau, tête dodelinant et position même de celui pris au piège d’un vicieux sommeil qui tombe sans prévenir. Voyez donc comme son travail relativement intéressant avec ce relativement qui met toute la nuance sur la chose. Et donc, il est en train de sommeiller à demi, quand se met à sonner le portable d’une joyeuse sonnerie sur la table. Sursaut léger et le psychologue boude son mobile un moment avant de daigner le lire. La dernière fois, c'était des photos à mourir de rire de l'Australie. Cette fois... encore un truc administratif ou quelque chose du genre... un entretien de dernière minute?

Ho.
Un hérisson.

Quand on somnole justement à cause d’un hérisson, on le tient par la queue. Non, les piques, ça va mieux. La queue c’est plus pour son copain l’écureuil. Mouais bon, ça suffit comme ça. C'est précieux, une queue, on devrait pas en parler n'importe comment.
Bon.

...
Tiens donc.
Un flic à la rue ?

Atwoman est à la rue.


Ah.

Valentine aurait bien eu le cran de répondre quelque chose du genre - Et alors ?- sans l’ombre du moindre souci. Mais bon, Anouck semble avoir anticipé cette indifférence puisque la suite précise qu’il veut que Valentine lui trouve un appart. Allons bon. C’est un plaisir, les gens qui savent ce qu’ils veulent, au moins. Pas la peine de s’amuser à 36 détours pour une simple requête. Et puis… Yui s’amuse suffisamment bien en compagnie de l’ami. L’ami ? Le flic à la ratatouille bien sûr.

      [ From : Moi
      To : Le Nouki
      Sent : Est-ce que c’est mon problème vieux tas de piques ?
      Bon. Ma colocataire n’est pas là, installe-toi donc.]


Oui parce qu’en fait, Yui a déménagé, il y a peu.
Son appartement à Hébi étant mis en reconstruction, Valentine s’est acharné à trouver autre chose dans le même quartier, logement digne de ce nom. Or la dernière place qui semble avoir été dans le ressort du possible, est cette fameuse collocation avec une de ses vieilles connaissances… Qui ça ? Une certaine prof de français à ce qu’on dit… bah. Qu’importe ? De toute façon, Fumiko Satô est si différente de Valentine, si opposée, que personne n’en douterait. Arf, qui a dévoilé les noms ? Sinon à part à ça, et fort heureusement, Fumiko et son maudit chat désertent depuis un moment l’appartement. Enfin… tant mieux autant pour elle que pour Yui, parce que la collocation, merci bien pour deux personnalités nuit/jour ! Au moins, Valentine se console avec le raffinement et l’espace des lieux. Il faut bien contrebalancer les choses.

      [ From : Moi
      To : Le Nouki
      Sent : Au fait, Fumiko Satô et Yui Valentine – Royal Appt - Quartier Hébi. On dirait que j’ai déménagé. ]


    « Mais ne blaguez pas Anouck. La Grande Aventure sauvage a déjà commencé… Maintenant, c’est à nous de la suivre… Et d'ailleurs pourquoi faudrait-il qu'elle soit sauvage? » avait répondu mollement Valentine, avant de s’endormir sur le champ, les pieds tout en compote. En ce temps là, -pas si reculé d’ailleurs- Yui se prenait encore le plaisir de vouvoyer le flic. Ah mais ça, c’était à la grande époque.

    C’est fun. Ceux qui recherchent la grande et fameuse aventure se retrouveraient-ils en train de la subir ?
    On dira que non, …pas le moindre du monde. En tout cas, il s'en est passé des choses, à cette Grande époque hein.

    […]

    Il arrivait parfois que ce hérisson tordu, farfouille à droite et à gauche à tel point de ne pas rentrer à bonne heure au logis. Quelle était donc la bonne heure ? Quelle question. Mais la bonne question, c’était surtout celle de savoir, si une bonne heure, il existait. Et ça, c’était un point assez peu éclairé dans l’esprit de l’écureuil puisque lui-même vivait dans une freestyle bien personnelle. Alors les certaines fois où Valentine rentrait tard –voire pas du tout-, ce dernier aimait à raconter qu’il avait eu un entretien « de dernière minute » avec un patient –sorti de nulle part-, prétextant ainsi sa vie professionnelle. Quant à Anouck… Et bien il lui faisait également croire ce qu’il voulait. Si Yui faisait psychologue de la nuit, alors Anouck aussi pouvait bien faire de la « patrouille nocturne » puisque tout est permis. A savoir dans quel sens ça se passe… voilà longtemps qu’il n’y en a plus. Ainsi donc, pas besoin de se justifier inutilement, et ce petit plaisir à raconter ce que bon nous semble, qu’on nous croit ou pas. Le plaisir de ne pas s’embêter à faire la part du soupçon de mensonge dans la vérité. La complicité dans la connerie.

    « La patrouille a été bonne ce soir, Atwoman ? »

    Toujours est-il que Yui avait quand même passé un bon moment du séjour à se plaindre à tord et à travers de la nourriture, trop « asiatisée » parce que mine de rien, y a plein d’asiatiques en Australie. Ou sinon, si ce n’était pas le cas, c’était l’américanisation qui l’emportait –forcément logique-, mais au grand déplaisir des goûts tatillons de monsieur le rongeur. Ce sera toujours intéressant de voir quelqu’un de si tourné vers sa personne, tenter de jouer les grands aventuriers prêt à conquérir le monde et ce, sans la moindre ouverture d’esprit. M’enfin ça… c’est une autre histoire.



Accord tacite ou pas, le contrat est passé, Yui a décidé que Anouck ferait la ratatouille (cuistot quoi) en échange du logement. A savoir si sa colocataire s'y opposerait ou non... et bien Valentine verrait plus tard. Fais donc comme chez toi, avait-il dit en haussant des épaule, sans plus d'indication. Ce dont le psy était sûr, c'est qu'Atwoman ne se ferait pas prier par deux fois.


Aventuriers sauvages, pas vraiment, mais de la déraison, oui.


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MessageSujet: Re: Les Aventuriers de la Déraison   Les Aventuriers de la Déraison EmptyLun 19 Juil 2010 - 15:15

    Est-ce que c’était son problème ? Ben euh…oui ?

    Comme Anouck est affreusement narcissique, il part du principe, non démontré, que tout un chacun doit se soucier de son sort de pauvre bête à pique. C’est vrai quoi… On trouve tellement d’hérissons écrasés sur les routes que c’est un crime contre l’humanité (enfin…l’hérissoneté) de les laisser sans logis où se réfugier. On en a les larmes aux yeux…franchement.

    Anouck sourit en lisant le sms de réponse. L’écureuil devait avoir une sœur Theresa planquée en lui. Il ne s’attendait pas franchement, en envoyant son sms, à ce que Yui aille arpenter els agences immobilières pour son bon plaisir. Yui n’avait rien d’une bonne poire –sinon Nouck ne le supporterait sans doute pas. Mais il ne s’attendait pas plus à ce que ce dernier lui propose de venir squatter chez lui.

    En fait il s’attendait à ce que Yui l’envoie proprement chier, comme il avait failli le faire, ou à ce qu’il lui communique l’adresse de ces refuges pour SDF, histoire de se moquer de lui en bonne et due forme.
    Mais non. Aujourd’hui l’écureuil était disposé à partager son tronc. Comment le hérisson allait-il donc grimper dans l’arbre ?

    Le seul petit hic dans l’affaire, c’était que, à en croire le message, l’Ecureuil vivait avec une….Ecureuillette. Yurk. Quel cauchemar…

    Citation :
    From : Me
    To : Yui –N’Ec- Frère Theresa (il venait tout récemment de changer de nom dans le portable)
    Sent : Je ramène ma carcasse piquante et le reste dés ce soir. Prépare l’apéro.


    …ce qui n’avait bien évidemment pas empêché Anouck de débarquer chez Yui le jour-même.

    Il ferait abstraction de la chose femelle. De toute façon elle était « absente », donc inoffensive. A son retour…il aviserait déjà. Le hérisson avait plus d’un tour dans son sac.

    Nouck avait donc débarqué avec une certaine..quantité d’affaire. Il y avait, d’abord, ses livres de cuisine –impossible de faire sans. Tous ses uniformes –on est fétichistes ou on n’est pas, diantre. Sa collection de CD de musique classique. Ses bouteilles d’alcool –essentielle. Ses K7 de dessins animés. Ses souvenirs d’Australie. Il avait laissé Genesis et Apocalypse –son furet et son perroquet, pour rappel- au commissariat. Pas parce que ça risquait de déranger Yui, mais parce que le perroquet lui rapportait au matin tout ce que ses collègues faisaient, et le furet les rendait fous et… et bah voilà. Anouck aime rendre la vie dure à son équipe, ça lui rappelle qu’il est un bon chef sadique et tyrannique. Pathétique ? Pathétique.

    « Alors, je dors où ? »

    Et puis le temps avait passé. La routine s’était installée. Pas vraiment en fait. Yui et Nouck semblaient déborder d’inventivité du côté « cassons la routine ». A peine pointait-elle le bout de son nez qu’un des deux trouvait un nouveau jeu ou une nouvelle catastrophe. C’était admirable. Jamais routine n’avait eu vie aussi dure.

    De hérisson, Anouck était devenu un parasite. Un vrai, qui débarque, s’installe, et ne part plus malgré tous les efforts combinés. D’un côté, Yui ne savait pas trop à quoi s’exposer en invitant Anouck à « séjourner » ici. On ne sait jamais combien de temps durent les séjours.
    D’un autre côté, Yui avait une arme terrible, il l’ignorait juste : c’était sa colocataire. Il suffisait que la demoiselle fasse un peu plus acte de présence pour qu’Anouck fuit. La gente féminine…mais quelle horreur de la nature. Il préférait vivre avec un kangourou boxeur tiens !

    Voilà donc un certain temps, ou un temps certain, au choix, que Nouck avait élu domicile chez l’ami Yui. Le problème de ces choses là –les Anouck- c’est que l’on sait quand ça s’installe, mais pas quand ça se désinstalle. Enfin, pour l’instant, l’équilibre de vie et de paix semblait maintenu : Anouck n’insupportait pas Yui, et la colocataire n’insupportait pas Anouck –puisqu’elle n’était tout bonnement pas là. Ou très peu.

    Mais dans le doute –ou plutôt… dans l’appréhension- qu’elle ne fasse son grand come back, Anouck minimisait le temps passait à l’appart, en trainant dans son bar à strip-tease, rentrant souvent à des heures improbables, ce qui ne semblait pas gêner Yui outre mesure –pourquoi se plaindrait-il d’avoir l’appart’ pour lui tout seul après tout ?

    Ils en plaisantaient souvent, de leurs escapades nocturnes, les justifiant sans trop chercher à les justifier. Anouck savait que Yui ne faisait pas d’heure sup et vice versa. En revanche, Yui ne savait pas qu’Anouck était strip-teaseur. Pas parce que le flic avait essayé de le lui cacher, mais parce que le psy n’avait jamais posé la question. Sinon Nouck le lui dirait : il n’était pas honteux de ce qu’il faisait. Il était même plutôt fier…

    « La patrouille mm… » répéta Anouck, songeur, alors qu’il déposait son sac avec ses affaires sur un fauteuil « Remplie d’hommes bourrés »

    Mais pas ceux que l’on met en cellule de dégrisement, plutôt ceux avec qui on lève joyeusement le coude. Mentir sans mentir, c’était formidable.

    « Pas d’heures sup ce soir ? » demanda-t-il en retour à Valentine, se dirigeant tranquillement vers la cuisine.

    Il avait presque l’air sobre. Pourtant il ne l’était plus tout à fait : il suffisait de regarder un peu plus attentivement son regard trouble. Mais Nouck tenait bien l’alcool, c’était indéniable.

    « Tu as mangé ? » poursuivit-il

    Car oui, malgré l’heure tardive, Anouck comptait bel et bien cuisiner quelque chose. L’idée que, à une telle heure, Yui ait déjà mangé, oui, ne lui sauta pas franchement à l’esprit. Et si pour une raison X,Y,Z , le ventre de l’écureuil criait lui aussi famine, autant contenter tout un chacun.

    Comme l’animal avait déjà ses repaires ici, il se dirigea de lui-même vers les placards appropriés pour sortir le nécessaire à cuisine. Puisqu’il avait été désigné comme Chef cuisinier des lieux, il avait vite apprivoisé son environnement. Il l’avait même décoré à sa manière –avec des photos…d’Australie d’ailleurs. Il y en avait quelques unes sur les placards et sur le frigo. Sa préférée, le kangourou puncheur, trônait juste au dessus de l’espace de travail, qu’il puisse l’admirer à loisir. Ca le mettait de bonne humeur. Et oui notre hérisson est un grand nostalgique sous sa couche de piquants.

    « Elle rentre quand ta coloc ? » demanda-t-il soudainement, alors qu’il partait en quête de poivre.

    C’était au moins la 5eme fois qu’il posait la question à Yui, mais ce dernier restait toujours très vague dans ses réponses. Or, Anouck avait besoin, pour sa santé mentale et son équilibre moral, d’une réponse précise.

    Une présence féminine….à cette simple idée, les piques du hérisson se hérissaient… Enfin ça restait encore à discuter, et la question pertinente était : les piques d’un hérisson peuvent ils se hérisser ? Si non…comment manifester son profond dégout et ses mécontentements ? En se roulant en boule ? L’idée était aussi grotesque que plaisante : imaginer Anouck se rouler en boule, c’était quelque chose…

    En plus, comme il était un peu ivre, et aussi parce qu’il était barje, il en aurait été capable. Mais pas maintenant : la nourriture ne va pas se préparer toute seule si l’animal reste en boule.

    Et puis, s’il avait une date, il pourrait préparer l’arrivée de la coloc : poison, pièges à rat, barbelés, clôture électrique…. Ou bien préparer son absence. Avec beaucoup de bonne volonté, il pourrait aménager son emploi du temps de manière à être absent quand elle était là et inversement. Tout est une question d’organisation, oui madame ! Et quand il s’agissait de fuir ces cloportes humanoïdes –alias les femmes- Anouck faisait preuve de beaucoup d’organisation.

    Comment ? Faire ses valises et débarrasser le planchet une fois qu'elle aurait fait son come back ù? Ah non...ça n'était pas à son programme. Squatteur ? Mais non... Invité d'honneur !

    Le petit souci dans l’affaire, c’était qu’Anouck ne pouvait pas dire franco à Yui qu’il n’aimait pas les femmes. Après tout, pour Yui, Anouck avait été marié. Il pouvait, à la limite, mais c’était gros, faire croire que suite à leur séparation il avait été traumatisé par la gente féminine… oupas. Il se contentant donc de poser en continu la même question. Yui allait finir par croire qu’Anouck faisait une obsession sur sa colocataire…mais dans le sens complètement opposé de la réalité. La belle affaire, s’il s’imaginait qu’Anouck en pinçait pour cette Fumiko….

    « Elle est encore vivante au moins ? »

    Non parce que…on ne la voyait quand même pas beaucoup. Pas du tout en fait. Mais si les lèvres d’Anouck disaient ceci, le cerveau, lui, pensait tout le contraire. Une femme de moins sur terre, et le policier respirait déjà un peu mieux. Comment ça il en fait trop ?

    Le grand dadet aux cheveux blancs entreprit d’attacher sa tignasse en un gros chignon qui lui donnait un air de vieille cuisinière. C’est qu’il avait chaud, entre les plaques brûlantes et l’alcool qui lui montait à la tête. La tenue de policier n’aidait en rien, trop couvrante.

    « C’est un vrai sauna ici » rouspéta Anouck, qui aimait toujours autant s’épancher en râleries diverses et variées.

    Il avait encore manqué une occasion de se taire. Dans cette maison, il fallait surveiller ce qu’on disait, car la remarque la plus banale se transformait très –trop ?- vite en défi. C’était un coup à ce qu’ils ferment toutes les portes et fenêtres, fassent chauffer les plaques et tous les appareils ménagers pour se mettre en « ambiance sauna ».

    Un jour, Fumiko rentrerait et trouverait un appartement incendié, avec leurs multiples bêtises et autres idées brillantes. La soirée « bulles », ils l’avaient déjà faite. Ca avait pris 3 jours pour tout remettre en état : sensas. Qui avait eu l’idée ? Aucun souvenir. L’alcool ne leur faisait vraiment pas du bien….
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MessageSujet: Re: Les Aventuriers de la Déraison   Les Aventuriers de la Déraison EmptyJeu 22 Juil 2010 - 16:11

    Et donc de flic à espion, de touristes invétérés, de dingues dans l’âme, Anouck et Yui venaient de passer au statut de colocataire non officieux –oui parce que Fumiko, la vraie colocataire de Yui, elle, ne savait pas. Et comme Yui pense que les absents ont toujours tord, il en va ainsi. D’ailleurs, même quand monsieur le psy a tord, il a toujours raison, c’est comme ça et pas autrement. A ce propos, si Atwoman avait fait l’allusion de la professeur de français en tant qu’écureuillette, Yui aurait contesté haut et fort la chose. Parce que dans ce logis, il est le seul et l’unique écureuil des lieux, et on n’en fait pas des copies comme ça, que ce soit en version féminin ou pas. Il aurait dit qu’il ne faut pas tout mettre dans le même pot !

    -Dormir… ? a répété Valentine, presque hébété une bouteille à la main. Oui, l’apéro mes amis. -Ah bien sûr. Dormir…

    En fait Valentine n’avait même pas vraiment répondu à la question indiquant d’un vague geste de la main là bas, quelque part dans une des pièces de l’appartement. Absolument n’importe laquelle, il s’en fichait, le psy. Ah, mais tout sauf chez la colocataire-, avait-il quand même pris la peine de préciser. Au grand dam du psy, qui avait tout de même dû signer un certain accord avec Elle. Entre autre celui de ne pas faire n’importe quoi… et ce n’est pas comme si il était justement en train de faire n’importe quoi en hébergeant si généreusement un Hérisson à leur domicile. Parce qu’il fallait pas croire, deux grands esprits réunis font des étincelles, et après quelques verres d’affilées, l’appartement avait eu droit à son quota de bulles, de casse, de plaintes, et tout et tout. Mais au moins, le lendemain, lorsque tous deux rentraient à la maison, tout était relativement propre –en dehors des catastrophes-, vu que Martha, la secrétaire de maison, venait faire ses heures de secrétariat –entre autre le ménage, dit plus vulgairement. Pauvre elle.

    En attendant, oui, Anouck avait bel et bien planté ses racines chez son comparse le rongeur. Mais bon, en même temps, ils avaient bien cohabité un certain temps en Australie, ce n’est pas comme si c’était la première fois… Tant que monsieur Valentine retrouvait son appartement aussi nickel que possible à son retour, tout allait bien dans le meilleur des mondes. Méticuleux. Pointilleux. Et malgré cette couche d’excentricité, le commissaire semblait bienheureux dans sa nouvelle tanière. Semblait. En apparence. De là à savoir si c’était vraiment vrai ou vraiment faux, qu’en avait à faire le Yui cet égocentrique ? Au moins ça a le mérite d’être clair, la vie continue même dans le grand n’importe quoi. Et c’est ça qu’est bon. Enfin… Valentine avait quand même remarqué l’étrange fixation d’Atwoman sur sa colocataire. Bah c’est vrai, elle était quand même chouettement typée, typée de cet air angélique. Claire. Pas louche. Pas tordue. Et ça se voyait sur les quelques photos accrochée de ça et là. Bah… encore fallait-il bien regarder.

    -J’ai du mal à t’imaginer chasser le bourré, fait Valentine, occupé à décapsuler une bouteille, avec en tête, l’image d’un Anouck complètement torché, il n’y a pas si longtemps que ça. Bah. On n’omettra pas non plus le détail comme quoi Valentine était aussi ivre mort que le compatriote en question.

    A noter aussi que Yui n’a toujours pas noté le détail que l’ami le Hérisson ne parle généralement que d’hommes. Des hommes. Pas des Hommes en général. Et plus clairement, pas de femme. Pas de filles. D’ailleurs, l’Ecureuil pense que l’ami a hâte, entre autre, de connaître Fumiko, la blanche Colombe.

    Quant aux heures sup…

    -Bien plus que tu l’imagines.

    Yui a affiché un air acariâtre pendant quelques instants.
    A vrai dire, il avait eu à faire un saut au Luxure’s Café où Tenma avait encore fait des siennes. Avec ses tours, ses farces, ses pitreries, tout son possible et imaginable pour mener son collaborateur en bourrique. Et ça allait en crescendo depuis son retour en Australie. Que diantre. Les autres fois, les heures sup’ du psy ne se résumaient pas en une promenade aux enfers de la sorte non. D’ailleurs c’était à se demander comment un type comme Valentine s’occupait réellement de ses prétendues heures en plus. Un vrai mystère. Et c’est justement ce mystère entre la part de Valentine et celle d’Anouck qui donne matière à plaisanter dessus.

    Alors maintenant, c’était donc l’heure de manger ? Pas vraiment. Mais il n’y as pas vraiment d’heure qui tienne quand on vit dans la Tanière. Et puis pour A, B, C raison, l’estomac du psy décida de criailler son mécontentement à ce moment. Donc oui, c’est bien l’heure de manger. Déjà attablé, Valentine finit par avoir un sourire en coin… parce qu’on en revient à Fumiko.

    Alors forcément, il doit y avoir un truc.
    Un petit, quoi.

    Bon, quand est-ce qu’elle rentre ?
    Est-ce qu’il en sait quelque chose lui ? Il n’est pas le secrétaire de la Colombe non plus.

    -…Elle est auprès de sa mère, improvise finalement Yui, accoudé à la table, le regard au plafond. Pensif. De un, il ignore si Fumiko a des parents, et si encore, ils résident dans le coin. Aussi, enchaîne-t-il, en toute neutralité, -oui, oui, j’ai bien compris, je te la présenterai à son retour, depuis le temps que tu me poses la question…

    Si Valentine savait dans quelle mouise il mettait son compagnon, il en aurait ricané de bon cœur. Bah quoi, c’est vrai, ça donne quand même matière à se marrer un bon coup. Entre la réalité et ce qui apparait… la marge est conséquente. Oui, monsieur le psychologue est complètement à côté de la plaque ; non il n’est pas devin.

    Seulement voilà.
    Plus Fumikô se trouve loin, mieux Valentine se porte, parce que déjà, son chat, non merci, et puis Fumikô… c’est Fumikô. L’inverse total de Valentine, son opposée. C’est comme l’anti magnétisme entre deux aimants, la nuit et le jour, le blanc et le noir, le A et le Z, le nord et le sud, (l’est et l’ouest), le oui et le non… bref, on en a pas fini comme ça. En fait elle a le don de nuire à l’équilibre mental de Valentine –oui parce qu’il a son propre équilibre, faut pas croire-, parce qu’elle est son antithèse. Voilà.
    Alors non, Yui n’a pas non plus envie d’aller installer des pièges à rat de partout, mais tant que la distance est installée entre lui et sa colocataire, tout va bien. Tout va bien malgré les moments où ils sont amenés à discuter. Non parce que ce n’est pas que, mais elle a quelque chose de trop clair, de trop pure, de trop angélique, cette Fumikô.

    –Aussi en vie que toi et moi, puisque je te le dis.

    Impatient ce Hérisson en plus.
    Décidément.

    –Mais en fait, nous sommes en de mauvais termes en ce moment, raconte Valentine au gré de son mensonge. Flocon de neige deviendra avalanche, alors couche par couche, on rajoute déformation de la vérité, petit à petit. –et je n’ai pas vraiment eu de nouvelles depuis. Mais si tu insistes, je lui en toucherai deux mots pour qu’elle revienne. …Quand même.

    Quand même.
    Mouais.

    Il a servi une coupe au grand Nouki, avant de se servir.
    Il fallait bien que le commissaire se refasse une vie, puisque sa femme l’avait quitté. Ou qu’il l’avait quitté… Yui ne se rappelle plus, mais il s’en fait une raison.

    Sacré Hérisson.

    –Sauna ? Tu m’y fais penser tiens.

    Parce que Yui Valentine a vraiment envie d’une petite séance de Sauna.
    Et sitôt dit sitôt fait, bien sûr.

    –A tes aises.

    On trinque un énième verre et hop, on sort les serviettes.
    On prend tout ou rien au sérieux, c’est la seule ligne directrice.

    –Mais tu sais Anouck. En gugus bourré, c’est toi qui va te faire prendre un jour.

    …Prendre?
    Voyons. Attraper par la police bien sûr. On en était à la patrouille, pas à autre chose.

    Sur ce, Valentine a laissé échapper un hoquet.

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MessageSujet: Re: Les Aventuriers de la Déraison   Les Aventuriers de la Déraison EmptyJeu 22 Juil 2010 - 23:08

    Spoiler:

    Auprès de sa mère, hein. Les femmes avec les femmes : c’était EXACTEMENT comme ça que ça devait être. On devrait créer un zoo pour êtres féminins… mais pas les laisser en liberté, comme les kangourous, c’est trop féroce ces bêtes là !
    Et bien qu’elle y reste, auprès de sa môman.
    Sauf qu’évidemment, c’était gros comme une maison, à trop parler de la grande absente de ce rp, il FALLAIT que Yui interprête les répétitions d’Anouck de travers.

    Anouck grimaça discrètement mais ne dit rien. Pas besoin de lui présenter. Si elle revenait dans le coloc, elle aurait BEAUCOUP de mal à ne pas remarquer Anouck. C’est que l’alaskien avait un peu de mal à se faire passer pour une lampe de salon. Pourtant il y met du sien, je vous assure…
    En de mauvais termes ? Là, le policier eut du mal à se retenir de hurler de joie. Béni soit l’écureuil en froid avec sa colocataire qui, du coup, se fait porter disparue. Qui a prôné l’entente homme/femme ? Qu’on le pende ! Les hommes et les femmes étaient faits pour être ennemis, adversaires, ils étaient faits pour s’entretuer –et l’homme pour gagner, c’est évident.

    Alors lorsque Yui parla de lui demander de revenir…

    « Surtout pas ! » s’écria Anouck dans l’empressement, sans pouvoir retenir son cri de détresse

    Il n’avait pas pu le dissimuler, son petit vent de panique. Le hérisson venait de voir sa vie défiler sous ses yeux. Non je n’exagère pas. La femme, c’était un peu la roue du camion du hérisson : danger de mort imminent.
    Réfléchissant à toute allure pour trouver une raison rationnelle à son comportement alarmé, il finit par marmonner :

    « Sait-on jamais, elle pourrait vouloir me mettre dehors »

    Ce qui était tout à fait crédible, puisque c’était la chose la plus probable. Mais ça n’était pas la VRAIE préoccupation d’Anouck. Il s’en fichait que ça soit aussi l’appartement de la gonzesse et qu’elle puisse le jeter dehors si elle le souhaitait. Pour lui, il était chez lui. Et si elle essayait de le virer… bah elle pouvait toujours essayer. Vu sa stature –vue sur les photos- elle ne pouvait pas grand chose contre lui. Et si elle appelait les flics… bah il était flic. Et si elle décidait de lui mener la vie impossible jusqu’à ce qu’il craque ? Bon courage à elle. Même si en fait, ça n’était pas SI difficile, sa simple présence suffirait certainement à irriter notre bon animal à piques.

    « En plus je suis mal à l’aise avec les femmes depuis… » ta naissance ? « …le divorce »

    Bah tiens : on l’attendait, cet argument là. Etonnant qu’Anouck n’y ait pas recourt plus tôt. C’était facile. Tellement facile que ça coulait presque de source.

    « Je devrais songer à virer ma cuti »

    Bah tiens, très subtile comme transition ça. Anouck venait de réinventer son histoire. Dans sa biographie on nommerait ce passage « Le jour où Anouck devint homo ET femmophobe ». C’était beau et tellement rocambolesque.

    Bon. Restait que Yui était peut être homophobe. Anouck ne savait pas grand chose là dessus à vrai dire. Il dirait bien qu’il s’en fichait –en fait les homophobes l’amusaient, allez savoir pourquoi- mais là c’était un peu délicat, car si la colloc voulait le foutre dehors et que le colloc, homophobe et donc Anouckphobe, s’y mettait aussi, rester dans l’appartement allait devenir…. Délicat.

    D’où la subtile transition : évoquer l’idée, et si Yui vomissait sur lui, grimaçait, ou se mettait à hurler, il saurait que ça n’était pas une très bonne idée.
    Sinon il y avait toujours l’hypothèse de la zoophilie. Oui mais non. Yui était psy. S’il lui balançait qu’il était zoophile, il allait finir par être interné. Quoique étant donné le dossier monumental que l’écureuil avait déjà sur lui, il aurait pu candidater dans n’importe quel hospice du Japon.

    Et tant pis. Si Yui était homophobe, Anouck deviendrait asexuel, comme ça, plus question qu’on ne lui présente de femme, non non non. Il deviendrait prêtre, comme ça il aurait une bonne excuse de ne pas voir de femme : « nan mais vous comprenez, la tentation serait trop grande pour moi… pas de bonne sœur dans mon église… par contre oui, d’autres prêtres, s’ils sont mignons, pourquoi pas…. ». Ben voyons. De manière très surprenante, on avait beaucoup de mal à imaginer Anouck en prêtre…

    Est-ce que les prêtres vont au sauna ? Sûrement que non, pas très catholique tout ça… C’est fort dommage. Anouck allait devoir inventer une nouvelle religion. L’Herissonisme. Ce qui fait donc de lui un Dieu, et non plus un prêtre. Mais ça lui va bien ça, d’être un Dieu. Des gens qui l’adulent, les sacrifices, tout ça. Et puis le sauna. Car son temple serait un sauna, naturellement. Yui un de ses disciple, même s’il l’ignorait encore à ce jour.

    « Je vais chercher mon maillot de bain »

    Pardon ? Eh oui, vous ne rêvez pas : sauna partie chez les Valentines –enfin…les Valentine-Atwoman parce que jusqu’à preuve du contraire Anouck ne s’appelait pas Anouck Valentine… Encore heureux : déjà avec un prénom féminin il avait l’air fin, alors avec deux ! Pourquoi ne pas s’appeler Julie Marguerite tant qu’on y était…
    Enfin bref. Chose assez étonnante à noter : le hérisson AVAIT un maillot de bain –c’était d’ailleurs plus grotesque qu’étonnant…imaginez un hérisson en bikini… Non, Anouck ne mettait pas de bikini : et puis quoi encore !

    En fait on se demandait même pourquoi il avait un maillot, lui qui n’allait jamais à la piscine…sauf lorsque la piscine s’appelait « appartement de Yui » et consistait, sommairement, à laisser déborder les lavabos et la baignoire. L’appartement en aurait vraiment vu de toutes les couleurs. Heureusement que nos deux gugus n’étaient pas de grands sportifs, sinon le logement se serait vu transformer en terrain de baseball… Là, pas sur que la bonne Martha ait réussi à faire des miracles.

    Après vérification, Anouck réalisa qu’il n’avait pas de maillot de bain, en fait. Ou alors il était encore au commissariat, avec toutes les affaires « en transition ». Qu’à cela ne tienne : quel besoin d’un maillot de bain ? Le sauna, on y va en serviette, point final. Soirée pagne à la maison.
    Le policier revint donc avec une serviette blanche attachée autour de la taille, se réjouissant d’une nouvelle soirée à thème –oui, ils faisaient des soirées à thème.

    Jetant un œil à sa mixture culinaire, il y trempa son doigt pour goûter.

    « Tu sais quoi. On devrait ouvrir un restaurant-sauna. Un…restaunarant. Ca serait un concept du tonnerre. Manger en suant »

    Oui, présenter comme ça, c’était pas détonnant comme idée. Quoique si Anouck et yui assuraient l’animation, les gens ne risquaient pas de s’ennuyer. D’un autre côté, des projets, ils en avaient déjà un bon paquet sous le coude, dont le fameux bar-piscine-à-bulle. Le « drinking-pool ». M’enfin il fallait de l’argent, avant de lancer tous ses trucs là.

    Ils avaient aussi pensé au kangoo-bar, qui était un bar avec des..kangourous. Et le pire, c’est qu’ils n’étaient PAS bourré lorsqu’ils avaient émis cette idée là. Inquiétant.

    Prenant son verre, il le but d’une traite, avant de dévisager Yui d’un drôle d’air, la tête penchée sur le côté comme si elle était trop lourde pour lui –ça pèse lourd tous ses neurones, que voulez-vous…

    « Pourquoi tu dis ça ? » demanda-t-il, fronçant les sourcils. « Je ne suis pas bourré enfin… »

    Non. A peine hein.

    « Et je ne me fais jamais prendre » déclara-t-il avec un sourire amusé. « C’est moi qui prends. »

    Et dans tous les sens du terme, s’il vous plait. La poésie Nouckienne à toute heure de la journée, ça s’apprécie à sa juste valeur : en serviette, avec un bon petit verre, et une bonne ratatouille.
    D’ailleurs, cette dernière était prête.
    Anouck sortit deux assiettes, et servit une part généreuse dans chacune d’elles, avant de tendre sa part à Yui.

    « Bon et bien bon apétit…. Même si tu ne mérites pas cette assiette dans pareille tenue »

    Le tout déclaré avec une petite moue boudeuse et un hochement de tête vers la tenue disons… normale, de Yui. Oser manger une ratatouille en autre chose qu’un pagne ? Honte sur sa tête d’écureuil ! Bientôt il passerait une soirée sans boire, et la déchéance n’aurait plus aucune limite !
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MessageSujet: Re: Les Aventuriers de la Déraison   Les Aventuriers de la Déraison EmptySam 24 Juil 2010 - 10:22

Surtout pas.
Ce cri du cœur. Tellement spontané. Yui a haussé un sourcil, avisant un moment Atwoman, en toute curiosité.



-En fait tu as raison, a-t-il enfin rajouté, pensif. Enfin, plus ou moins…

Encore quelque chose de vague.
Mais vu le caractère de la douce Fumiko, probablement qu’elle ne jetterait pas Atwoman dehors comme un malpropre. Bref. Valentine ne sait pas comment elle accueillerait la nouvelle. Au diable cette impression d’avancer dans de la vase à chaque fois qu’il faut appréhender ce que ferait sa colocataire. Et puis Yui n’appréhende pas vraiment, puisque le mal est généralement déjà fait. Et que généralement aussi, il a tendance à faire les choix les plus tordus. Douteux.

Aussi douteux que la cuti-réaction d’un Hérisson.
D’un Hérisson mal à l’aise depuis le divorce. Oui parce qu’il faut pas croire hein ; ces espèces là, ça va vite en besogne.

-Ha… Tant que cela ? Et comment comptes-tu t’y prendre.

Diantre cet air de psychologue qui a tout l’air de dire « on peut en parler si vous voulez. »
En attendant, Yui Valentine n’a pas l’air d’avoir accroché à la subtile transition d’Atwoman. Non il n’a pas tilté alors entre stupidité et égocentrisme en prônera plus le deuxième que le premier. Et puis qu’Anouck soit prêtre ou pas, en quoi est ce que ça mettrait le désordre dans la vie d’un Ecureuil, il faudra bien le lui expliquer. Non parce que sinon, un écureuil, ça a des tendances un peu entêtées, bouchées, et ça imagine la réalité à sa guise. Etrange tableau mais scènes comiques garanties.

Entre Sauna & Soirée Pagne
à la Maison


Un restaunarant… Pourquoi le –arant derrière, le psychologue n’a pas suivi, mais l’idée le fait sourire. Un Rest-Sauna, où « Mangez en suant »… dit comme ça, c’est vrai que ça donne quelque peu matière à vomir, -ou moins crûment : peu appétissant-, mais pour ce qui est de l’originalité, c’est quand même pas mal. Moui, un bon concept du tonnerre. Les deux zolous finiraient bien par trouver une innovation du feu de dieu qui ferait des étincelles auprès du public, c’était certain. Question argent… bon. C’est vrai, il faudrait en réunir un peu en attendant de faire des miracles. Mais pas tant que ça, si on voulait creuser l’idée… Bah quoi : Atwolentine n’est pas impossible, on en revient à la même conclusion.

- N’empêche, dans n’importe quel concept, je te parie que nous ferions d’excellents animateurs, déclare un Valentine chez qui l’assurance tend à ne jamais déborder.

Comme par exemple l’alcool, qui semble non plus ne jamais tarir dans les verres.
Et puis la phrase classique du bourré qui dit qui n’est pas bourré… M’enfin il dit ça, mais il aurait très bien pu ne pas être bourré et le prétendre. Mouais. Bref. Surtout qu’avec la chaleur, on ne va pas dire que ça aide à la parfaite lucidité.

-Ce n’est pas comme si c’était une honte, d’être ivre.

Non... alors quelque chose à clamer haut et fort, peut-être ?

-Je n’en doute pas. En même temps, l’inverse m’aurait surpris, fait Valentine, à des années lumières de la poésie hérissonienne, haussant des épaules, sur un naturel ton de conversation. Oui, ce ton qu’on emploie en général autour d’une tasse de thé à l’anglaise ; avec la tasse de thé trempée dans de l’alcool pour cette fois.

Yui Valentine lui, n’avait pas de maillot de bain, non. Les côtes affreusement saillantes, une peau d’une pâleur mortelle –quoique moindre depuis un certain périple chez les Kangourous-, Valentine a toujours eu un physique à concurrencer le cadavre. D’où l’inutilité d’aller se promener en chouette maillot de bain à la piscine, à la plage ou ce genre de truc. Et puis le maillot de bain à la maison, c’est quand même le summum, si on peut même plus se trimballer en pagne en toute tranquillité, mais où va le monde, on se le demande. Et donc, savamment enroulé autour d’une serviette tout comme le Hérisson, –le peignoir aurait été plus chic, mais le chic n’a pas sa place face au loufoque-, les radiateurs ouverts en plein été, la salle de bain frisant la reconstruction, Valentine se laisse le temps d’apprécier la fameuse ratatouille de son colocataire. Oui, en pagne.

-Nous voilà à égalité, à présent ; bon appétit de même.

C’est sympa de manger en transpirant, n’est ce pas ?
Tant qu’on n’a jamais essayé, c’est toujours bon de tenter.

-En attendant, je persiste à croire que nous devrions ouvrir notre propre concept. L’idée du siècle ou quelque chose dans le genre.

Révolutionnaire le Valentine ?
Sûrement. Et il est sérieux, le verre à la main.

-Hm… un truc comme Fleuriste. Tiens voilà, ça ne te dit pas d’être fleuriste?


C’est bien fleuriste oui.


…Mais un peu à côté de la plaque, non ? Certes. Et qui aurait imaginé Yui Valentine ou Anouck Atwoman en entourés de fleurs. Sachant que ni l’un ni l’autre ne devait avoir grand intérêt porté sur les Rose-Marguerite. Mais, mais, mais, c’est justement cette idée qui enchante un Yui un peu joyeux. Le voilà qui balaye l’air d’un grand mouvement main, au risque de renverser sa ratatouille.

-Aaallons, allons. Pas n’importe quel fleuriste, penses-tu. Il faudrait y mêler un autre génial concept de tous les temps. Oui, à moins que tu ais une autre idée et alternative à renchérir.

Comme aux enchères, sauf que là, ce n’est pas l’argent qu’on rajoute, c’est une touche de folie supplémentaire. Bah… rien de bien folklorique après tout. Ce n’était pas la première discussion dans le genre entre les deux énergumènes.
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MessageSujet: Re: Les Aventuriers de la Déraison   Les Aventuriers de la Déraison EmptyMar 27 Juil 2010 - 22:56

    Spoiler:

    C’était un peu comme : pas de nouvelle, bonne nouvelle. Pas de réaction, bonne réaction. Anouck pouvait donc faire son coming-out dés le lendemain en tant que homo-zoophilo-sexuel-femmo-fillo-phobe. Et Yui lui donnerait son amen.
    Ou, à défaut de mots religieux, il le laisserait séjourner chez lui un peu plus longtemps, et c’était suffisant. Combien de temps ? Bah… ils étaient respectivement psy et policier, pas devins. Comment pourraient-ils prédire ce genre de chose.

    « Comment ? Il y a un processus pour ce genre de choses ? » demanda-t-il, le plus sérieusement du monde

    C’était ça, être un Ecureuil ou un Hérisson : l’art d’être sérieux sur les questions les plus ridicules et les plus folles, et faire preuve de légèreté sur les sujets sensibles.
    M’enfin honnêtement… comment il comptait s’y prendre ? Bah. Être dégouté des femmes lui semblait un bon début, non ? A partir de là, il avait le choix entre faire une croix définitive sur sa sexualité –et devenir prêtre ou Dieu- et se tourner vers les mecs ? C’était un processus comme un autre….

    « Et puis…c’est toi le psy. Tu devrais savoir mieux que moi comment ça se passe ce genre de chose, non ? »

    Oui sauf que des gens qui vont voir un psy parce qu’ils ont viré de bord, heureusement, il n’y en a plus beaucoup. Dans le temps, nul doute qu’il devait s’agir de la pire maladie mentale qui soit, mais maintenant… les choses avaient changé. Sinon Atwoman serait un psychosé/névrosé de la pire espèce –mais ça, ça n’était pas non plus totalement exclus…

    Mais enfin, s’il n’était pas aussi cinglé…. Qui monterait des projets d’avenirs d’une telle ampleur avec Valentine, je vous le demande.
    Il fallait une bonne dose de folie et plusieurs litres d’alcool pour avoir autant d’imagination. Et une ambiance aussi : pagne et sauna, quoi de mieux pour discuter de son avenir.

    « Entièrement d’accord. De toute façon je songeais déjà à changer de boulot. Être flic, ça va quelques années, après il faut changer »

    Tu parles d’un engagement. Le commissaire qui en a juste « marre » de devoir diriger une bande de bras cassés et qui se recycle comme…fleuriste ? Classique, banal.

    « Fleuriste hein… » déclara-t-il à voix haute

    L’idée était tentante… comme n’importe quelle idée en fait. On lui proposerait plus ou moins n’importe quoi d’un tant soit peu original qu’il bondirait sur l’occasion. En fait, Yui et Anouck devraient tout bonnement monter un agence de proposition d’idées loufoques, ils avaient trop d’idées pour s’en cantonner à une seule. Ou alors il faudrait….

    « Combiner toutes nos idées ! »

    Et là, c’était l’éclair de génie… ou de folie, il n’y avait qu’une mince limite entre les deux après tout.
    Mais ça commençait à devenir compliquer, mine de rien, cette histoire.

    « Un restaurant…sauna…avec un bain à bulle…une piscine… où on vend des fleurs »

    Oui bien sur, et une marmotte violette qui met du chocolat dans du papier allu dans un coin du resto aussi, tant qu’on y était.
    Cela dit, l’avantage, dans tout ça, c’était qu’ils auraient tout de même très peu de concurrent.

    « Et on aurait une piscine de boules…. Avec des kangourous »

    Oui, c’était d’un évident. Là, on commençait vraiment à se demander si Anouck était fou, ivre, ou les deux. C’était à Yui d’en décider, c’était lui le plus « orienté santé » des deux. Et le plus lucide sans doute. Sans doute…

    « Ca va devenir quand même un peu cher… »

    Oui, effectivement, ça représentait un certain budget. Ne serait-ce qu’importer les kangourous d’Australie… Et les faire dresser… Etait-ce seulement possible cette histoire ?
    Oui parce que l’ennui, dans tout ça, c’est qu’un commissaire de police et un psychologue scolaire ne gagnent pas non plus des milles et des cents. Le loto… c’était un peu trop hasardeux. Les films… ça rapporte bien, mais il allait falloir en faire un bon paquet tout de même.

    « Mais nous ne sommes pas pressés. Nous sommes jeunes. »

    Jeunes et cons, ou presque. Plutôt vieux et fous à ce stade là.
    Mais le hérisson n’avait pas fini ses élucubrations. Les idées s’amassaient dans sa tête à une vitesse folle. C’était partie pour une nuit entière de débat sur leurs futurs. Le tout dans une ambiance tropicale…d’ailleurs… en parlant de ça.

    « Bon barman tu nous fais un cocktail ? »

    Faut pas déconner non plus, et l’essence du cerveau alors, elle est où ? Il fallait du carburant pour tenir la nuit.
    Le matin au commissariat allait encore être difficile.

    « Nous devrions adopter un hérisson et un écureuil » déclara Anouck avec le plus grand sérieux

    C’est que c’était bien beau de penser à se développer professionnellement, mais il fallait penser à sa vie personnelle aussi. Alors certes, la plupart des gens pensaient à compagnon/compagne, mariage, enfants, maison et tutti quanti quand il s’agissait de « vie personnelle ». Anouck non. Il pensait à ramener une touche de folie supplémentaire dans la coloc. Ca ajouterait un peu d’animation- même si pour dire la vérité…ils n’en manquaient pas- et puis…

    « Comme ça on pourrait observer leurs réactions dans le sauna, dans la piscine…. »

    Question biologique du jour : est-ce que le hérisson et l’écureuil savent nager ? Si tel n’est pas le cas, ils le sauraient rapidement. Jamais animaux n’auraient connu un environnement aussi hostile que dans ce petit appartement.

    « On les appellera Kanga et Roo »

    Poursuivit-il, se frottant le menton d’un air concentré. Génial comme noms, oui. D’ailleurs ça serait l’écureuil qui s’appellerait Roo, parce que parfois les écureuils sont roux, les hérissons, jamais.

    « J’appelle la SPA demain »

    Bien sur, ça serait sans doute du plus bel effet. « Est-ce que vous avez des écureuils ou des hérissons abandonnés ? ». S’il ne se faisait pas raccrocher au nez, c’était sans doute un miracle…

    L’hérisson –le vrai, le grandeur nature, le Anouck quoi- se leva pour aller mettre son assiette vide dans l’évier, et ne put s’empêcher de noter que ça tanguait anormalement autour de lui. Un peu plus et il se croirait sur un bateau. Il regarda successivement son verre, puis les plaques qui chauffaient. Il sentait que là, l’alcool commençait à taper sur un son système nerveux, et se cherchait un coupable : soit la chaleur, soit le breuvage.

    « T’as mis quoi dans mon verre ? »

    demanda-t-il en haussant le sourcil, comme si c’était chose normale et courante de mettre des trucs louches dans le verre de son coloc.
    Cela dit, ça n’avait pas l’air dé déranger Anouck plus que ça, puisqu’il termina sa phrase en finissant son verre cul sec. Ceci fait, il retourna s’asseoir, l’air songeur.

    « Tu sais Yui, je crois que j’ai un problème d’alcool »

    Déclara-t-il, sans prendre conscience qu’il passait la moitié de son temps à se contredire. A dire qu’il n’était pas bourré, puis qu’il l’était.
    Et puis, si son ami était psy, il devait bien savoir ce qu’il fallait faire dans le cas d’un type comme Anouck ? Même si techniquement, à ce stade, il faudrait mettre en place tout un programme pour le guérir de ses milles et une tares.
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MessageSujet: Re: Les Aventuriers de la Déraison   Les Aventuriers de la Déraison EmptyDim 1 Aoû 2010 - 14:50

Flic et Psy oui, devins, non.
C’est d’ailleurs tout le mérite de l’histoire.

-Un processus… ma foi, je suppose comme quelque chose qui ressemble à la désintoxication, tu sais, quelque chose comme ça, répond alors Valentine, avec le même sérieux au possible. Il n’en savait rien après tout, il était jeune psy et n’avait pas eu a faire prescrire une cuti-réaction à un de ses patients. Et mince quoi, Dr Valentine est un psy scolaire, pas psy général, il ne faudrait pas trop lui en demander, il en fait déjà assez comme ça. –Ah parce que je dois comprendre que tu comptes me soumettre ta cuti réaction, peut être ?

Que diantre. Ou donc irait la folie de deux énergumènes.
Probablement qu’elle irait loin très loin, aussi loin qu’iraient leur projets les plus délirants qu’inimaginables. Et en parlant de projet, celui d’Anouck, c’est d’arrêter d’être flic. Il y a de quoi s’affoler… non ? Pas tant que ça, quand il s’agit de troquer la tenue de flic contre un pagne et une ratatouille. Et qui de plus, parle de combiner toutes les idées. Effectivement, tout ça, ça donne mal à la tête quand il s’agit de tout rassembler d’un coup. Mais le hic d’un Hérisson et d’un Ecureuil, n’est-il pas l’art de savoir tenir une conversation incohérente comme si elle était cohérente, en ayant l’esprit embrumé ?

-…Une piscine de boules, et qu’est ce que c’est une piscine de boules, pardi !

Mais même étant humain en partie, (voire psy branché santé), difficile de ne pas s’y perdre quelque fois. Dans la conversation, pas dans la piscine à balles.

-Bah pour l’argent tu sais, il suffit de faire du trafic de kangourou et de boules et c’est vite gagné… mais tu as raison, donnons nous le temps de bien monter ces projets avant de les concrétiser.

Mais que dis tu Yui Valentine.
En attendant, il a mélangé un peu tous les fonds de bouteilles, dans doser, ni faire attention au contenu. Après tout, le coma éthylique c’est pas pour encore, les amis. Parce qu’avant, c’est la place de la vie personnelle, autrement dit d’un Ecureuil et d’un Hérisson à adopter. Et si visiblement Yui boude les chats, il ne dit pas non pour un rongeur et un mammifère à piques.

-On pourra même tenter de décrypter leurs réactions secondaires… à mon avis nous devrions les acheter au zoo.

Parce qu’aux dernières nouvelles, on trouve des hérissons au zoo. Des écureuils oui –et encore mais alors…
Bientôt Atwoman et Valentine seraient véritablement recherchés et suspectés de trafic (douteux oui) mais surtout animalier. Tout en servant un heureux verre à son colocataire, Valentine a tenté de voir à travers la bouteille pour voir s’il arriverait à décerner les différentes liqueurs mélangées.

-J’ai du mettre quelque chose comme du kangourou et du koala dans la bouteille...

Du Tekilagourou. Champagnoala.
La marmotte n’est plus violette mais complètement couleur aluminium. Vraiment, on a parfois tous un problème.

-Allons Anouck, ce n’est pas très grave, on a tous un problème, je te rassure. Et le mieux, je vais te dire, cher ami, que je pense sincèrement que tant que tu le vis bien, il n’y a pas de quoi s’inquiéter.

Soit.
On ne demande pas de prescription à un psy bourré.
Mais Valentine a quand même fait l’effort de se concentrer un moment supplémentaire.

-A moins que cela te gêne… tu pourrais peut-être réfléchir à remplacer l’alcool par autre chose de moins… de moins. Moins… enfin j’en sais rien. Moins quelque chose, si je dois dire comme ça.

Esprit vaporeux quand tu nous tiens.

-Soit. Alors dans ce cas, on vide quelques verres d’un trait et on en parle sérieusement.

(Quelques verres c'est-à-dire on ne sait pas trop combien).
Sur ce, Yui a vidé son verre, a saisi celui vide d’Anouck, et les a posé sur le côté, avant de prendre place au sol. Oui, à ce stade, le sol devient quand même plus accessible que la chaise. Et parce que tout problème devrait logiquement avoir un dénouement, Valentine tente de remuer ses méninges plongées dans l’alcool. Oui, mais il se trouve quand même un peu moins ivre que son compatriote.

-A ton avis, tu crois que tu arriverais à subir une cuti, et en plus une désintox ? A la limite, pourquoi ne pas opter pour du 2 en 1... Et dans ce cas là, autant énumérer tes autres problèmes, parce qu’après… je ne pense pas pouvoir prétendre arriver à y remédier.

Sûrement vrai pour un Valentine bourré que clean.
On n’efface pas des tares si simplement. Et si cela vient à se faire, quel intérêt pour des personnages aux si grandes ambitions !
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MessageSujet: Re: Les Aventuriers de la Déraison   Les Aventuriers de la Déraison EmptyMer 22 Sep 2010 - 10:56


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