₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
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 1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois

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MessageSujet: 1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois   1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois EmptyLun 18 Jan 2010 - 2:39

[Désolé du retard,
En plus c'est un peu merdique]
Chanson de Fille – Little


    Allez savoir pourquoi ça lui tombait dessus. Lun n'avait pas assez de son histoire avec ses enfants, de son passé à Londres et de ses anciens amis revenus à la vie. Il fallait que son père et géniteur en rajoute une couche. Figurez-vous que dans l'académie Keimoo, il se trouvait une jeune fille qui avait un quart de sang hongrois. Comme la mère génétique de Lun. - C'était bien dommage. Le hasard voulait qu'en plus cette jeune fille ressemble étrangement à Lun Marv. Grande, blonde. Heureusement, elle avait les yeux bleus : sinon on aurait pu croire qu'elle était de la même famille. Cela aurait été une horreur.
    Hors le quart de Hongrois se fichait bien qu'une autre jeune fille soit quart de Hongrois. C'était bien le dernier de ses problèmes. Limite avec deux autres, ils pourraient former un vrai hongrois. Ce ne serait pas mal. Non, Lun se fichait bien de ce mouton égaré qui ne devait rien connaître de la Hongrie pour avoir vécu au Japon. Lui dont le quart royal de sang Hongrois se mélangeaient au quart royale de sang français, et au demi-royal anglais, avait franchement autre chose à faire que de s'amuser à faire des fractions.
    Sauf que son père géniteur, celui que Lun nommait avec une gentillesse infime : « Gros Con. », l'avait contacté. Et par contact, cela signifiait que deux types à l'allure japonaise, sans la taille, l'avait chopé par les épaules à la sortie d'un bar. Ils l'avaient plaqué contre un mur et avaient passé un téléphone portable dans les mains de l'étudiant qui avait soupiré sous les manies un peu barbare de son père géniteur.
    Ce dernier avait longuement parlé à son fils. Cinq minutes et trente-six secondes pour lui dire de rechercher une jeune fille du nom de Irydessa Plessis Belliere – Lun ne commenta même pas le nom, puisque son véritable nom était aussi barbant à prononcé – vivait désormais dans l'académie Keimoo. Grand bien lui en fasse. Sauf que cette jeune fille était un quart Hongrois. Déjà dit. Mais surtout, sa mère avait été abattu en sortant d'un magasin. Or l'arme qui avait servit pour ce meurtre – et pour bien d'autres – était aussi l'arme qui avait servit pour tuer la mère génétique de Lun. Et également, la même arme qui avait transpercer l'épaule de Lun.
    Ce dont Lun aurait préféré ne pas entendre parler. La première fois qu'il avait rencontré ses parents génétiques, et donc son gros con de géniteur et sa mère génétique, il avait été kidnappé. Enfermé. On avait tué cette femme qu'il ne connaissait pas et on lui avait tiré sur l'épaule avant de le laisser pour une mort dans une crypte inondable ou il avait faillit mourir.
    C'était pas franchement le meilleur souvenir de sa mémoire. Les coupables n'avaient jamais été découverts, et Lun avait un dossier digne d'un enquêteur sur les évènements. Excepté le fait que ça ne servait à rien : puisque Lun avait beau être intelligent, il n'était pas plus fort que la police Royale Anglaise et Hongroise. En clair : si eux n'avaient pas découverts, lui, n'avait aucune chance.
    Pour Lun c'était plus un jeu qu'une histoire de vengeance. Cette femme, il ne la connaissait pas. Comment pourrait-il essayer d'avoir un souvenir heureux d'elle ou même malheureux ? Il se souvenait l'avoir vu à son arrivée, heureuse, l'enlaçant. Et lui inquiet d'être ainsi enlacer par une femme. Puis dinant, sans qu'il ne mange une bouchée. C'était bien les deux seuls souvenirs d'elle. Pas  de quoi franchement pleurer.

    Un peu. Car la mort est un peu triste, tout de même. Plus maintenant, Lun était passé à autre chose. Et puis, il avait beaucoup trop souffert de son traumatisme de la noyade dans la mer pour se soucier de cette pauvre femme. Un enfant égoïste dès la naissance.

    Soit, Lun avait rendu le portable aux gorilles japonnais, tout en réfléchissant. Parler à la jeune quart de Hongroise ne le dérangeait pas, mais que pourrait-elle dire ? Selon son père, enfant, elle n'avait rien dit. La police et les psychologues jugeant son état traumatisant ne l'avaient pas interrogé outre-mesure puis son père l'avait emmené au Japon. Où l'extradition vers les pays de l'Europe de l'Est était impossible. L'enquête s'était terminée, classée, les enquêteurs la ressortaient tout les trois mois pour ne pas refermer totalement le dossier. Mais un jour ou l'autre, il faudrait bien. Lorsqu'il n'y aurait plus aucune chance que le coupable puisse encore être en vie.

    Certes, Lun pouvait le faire. Mais, il n'en avait pas envie. Cette jeune fille ne devait absolument rien savoir, ni se souvenir. Il allait raviver de mauvais souvenirs pour obtenir aucune information. De plus il n'était pas psychologue, encore moins psychiatre, pour savoir ce que pourrait entrainer le rappel de tels souvenirs sur quelqu'un.
    Non, si Lun voulait interroger quelqu'un sur la mort d'un parent, ce serait à la limite Elyott. Même si son père n'était pas décédé, cette histoire l'intéressait bien plus : Elyott était son ami. Cette fille, Lun avait beau savoir son nom, son prénom, son âge même, elle n'était pas même une connaissance. Tiens, cependant, elle était dans la même classe que lui.

    Si Lun allait plus souvent en cours, il l'aurait sans doute vu. Enfin, ça ne faisait pas longtemps qu'elle était arrivé pour étudier dans l'académie japonaise.

    D'autant que cette jeune fille, Lun l'imaginait parfaitement : riche, gâtée, mais serviable et bien élevée. Polie, gentille. Trop belle.

    Et si je les déteste, c'est que les envie.

    Cependant quand le gros con demande quelque chose, il vaut mieux obéir. D'ici qu'il déciderait de couper les vivres à Lun. Ce serait bien embêtant, d'autant qu'il était dans les actionnaires de l'académie Keimoo et que c'était pratique pour Lun quand il faisait des conneries. Non. Non. Il ne pouvait risquer de devenir un étudiant qui n'était plus protégé par l'administration. Il fallait donc obéir.
    Et pour obéir, Lun obéit. D'abord il fit un effort vestimentaire. Dans l'armoire le jean déchiré, le vieux pull blanc, et la queue de cheval à moité défaite. On met un tee-shirt blanc style ancien piqué à Maeki, un pantalon à élastique prit dans l'armoire d'Elyott et on remonte les cheveux en chignon. C'était certes excentrique, mais c'était propre. De toute façon, princesse ou pas, Lun avait autre chose à faire que de s'occuper d'une petite fille gâtée.

    Alors pourquoi était-il inquiet à l'idée de la voir ? Peut-être, car elle était un quart hongrois.

    C'est à cause d'elles, à cause de ses filles,
    Qui sont bien trop belles,
    Et détruisent ma vie …

    Lun avait trouvé la chambre de la jeune fille avec facilité : il avait demandé à une des surveillantes du dortoir, prétextant qu'il devait lui donner un devoir urgent. Il avait confié ses enfants à Tadashii Tsumi afin de ne pas être dérangé. Il avait d'ailleurs oublié qu'il aurait du avoir rendez-vous avec Keio Dupreil en même temps. Elle allait l'attendre longtemps dans la salle d'étude pour réviser les cours.
    Il allait encore se faire engueuler par la jeune fille. Manque de pot. A moins que ce ne soit avec Vérité Katsuragi qu'il était sensé avoir rendez-vous ? C'est bien embêtant quand les idées s'envolent. C'est même limite angoissant.

    Trouvant la chambre de la jeune fille, Lun entra tout simplement dedans. Certes, elle était peut-être fermée à clé me direz-vous. Je vous répondrais que Lun avait la clé-passe-partout de tous l'établissement. Vous trouverez cela injuste – bah, prenez tous les inconvénients de la vie de Lun avant de râler sur les quelques avantages.

    Sachant que la jeune fille ne tarderait pas à arriver : leur cours d'art qu'il séchait – d'ailleurs – venait de se terminer. Par conséquent, comme toutes jeunes filles qui se respectent, elle ne tarderait pas à venir ici pour se changer. Quand la porte s'ouvrit, Lun bien installé sur le lit, redressa le visage pour s'exclamer:

    "C'est pas trop tôt !"


    Car en plus d'être jolies, ces pétases ont de la classe …


Dernière édition par Lun Marv le Mer 20 Jan 2010 - 21:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois   1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois EmptyLun 18 Jan 2010 - 11:14

Mathieu, l'employé du père d'Irydessa de Plessis Bellière était Hongrois. Ainsi, lorsqu'elle parlait avec lui, la jeune femme aimait à discutter dans la langue maternelle de cet homme. Peut être parce que le hongrois la rattachait à sa mère... La jeune demoiselle posa son regard sur l'homme, en souriant, avant de lui parler, une main sur la poignée de la porte.

"- Mathieu, ce cours d'art, ciel, quel ennui! Je lui préfère de loin l'art de la gâchette! Qu'ais-je besoin de savoir qui était ce peintre Français... Hugo, je crois. C'est stupide, ce n'est pas cela qui m'aidera dans la vie, n'est ce pas? Que de temps perdu, j'aurais préféré un bon cours de Tir au Beretta... Si je m'écoutais, je sécherais le cours de mathématique. Mais bon... Je n'ai pas le choix, il n'est pas judicieux de se faire remarquer à peine arrivée. Je prend mon livre et je reviens. Mais tu sais, tu n'es pas obligé de me suivre partout, tu peux aller en ville. Je saurais me débrouiller seule, je suis bien assez grande." dit elle, employant un Hongrois irréprochable.

Irydessa s'était efforcé de maitriser parfaitement cette langue. Par devoir. Par souvenir. En hommage. La demoiselle avait pour cela étudié bien des livres, voyagé en Hongrie, pris des cours avec des professeurs, et avait demandé à son père d'employer au moins un Hongrois, afin de pouvoir couramment parler cette langue qu'elle chérissais. Cela avait été Mathieu. Dès lors, une étrange complicité les liait. Lui, le domestique serviable et aimant, Elle, la jeune maîtresse si douce, attentionnée, calme et généreuse.

La demoiselle sortit sa clef pour ouvrir la porte. Elle fit deux tours, et s'aperçut que la porte venait de se fermer. Irydessa fit alors deux tours en sens inverse.

"- J'étais pourtant sûre d'avoir fermé à clefs."
"- C'est bien ce qui me semble, Mademoiselle... Tenterait on de vous voler?"

La jeune dame souleva sa jupe, dévoilant un porte arme attaché à sa cuisse, caché par le textile. Certes, les armes étaient interdites. Et alors? Tant qu'elle saurait être discrète, personne n'en saurait rien. Et quand bien même une personne découvrirais la chose, pour sûr, elle achèterai son silence.

La demoiselle posa sa main sur son Beretta, remerciant le ciel d'avoir, ce jour là, justement voulu l'avoir sur elle, le cachant par une jupe assez ample. Ouvrant finalement la porte, elle prit son arme dans sa main, la brandissant, avant d'entrer.


"- C'est pas trop tôt !"

Abaissant son arme, la jeune femme regarda le spectacle qui s'offrait à elle. Un jeune homme était assis sur son lit, la regardant. La jeune femme était bien obligé d'admettre qu'il était plutôt séduisant. Il lui parut plutôt grand, bien qu'il fût assis. Pour sur, debout, il devait la dépasser d'une bonne tête, à condition qu'elle ôta ses bottes à talons. Plus Irydessa regardait l'homme, et plus la pensée qu'il aurait pu être mannequin hantait son esprit. Il était beau, vraiment très beau. Peut être ses yeux y étaient pour beaucoup. Étonnamment triste, comme ceux de la jeune femme, bien que ceux de cet étudiant étaient dans des tons sombres, contre du bleu azuré pour la mannequin. Les cheveux étaient réunis en chignon, mais vu la grosseur de celui ci, ils devaient être, par leur longueur et leur blondeur pareils à ceux d'Irydessa, à la différence que cette dernière avait des Anglaises. Le teint halé du jeune homme faisait ressortir cette blondeur, donnant une bien belle vision.

La jeune Irydessa de Plessis Bellière le rejoignit en quelques pas gracieux, sans le quitter des yeux, oubliant qu'elle allait être en retards, voire manquer, son cours de Mathématiques. Son regard se posa sur les mains du jeune homme. Longues et fines, elles attirèrent sans mal l'admiration de la mannequin. Debout devant lui, perdue dans ses pensées, la demoiselle ne cessait de se demander si elle ne rêvait pas. Remontant très loin dans ses souvenirs, cherchant à se rappeler avoir croiser homme plus beau que celui-ci. Mais bien vite, Irydessa revient à la réalité.


"- Vous m'attendiez Monsieur?" demandât elle poliment. Puisqu'il trouvait qu'elle n'était pas arrivée très tôt, c'est qu'en effet il avait dût l'attendre. Restait à savoir pourquoi.

La demoiselle, attendant une réponse, alla à son armoire, retira son porte arme, y rangea le Beretta, avant de se retourner vers l'homme.


"- Si ceci pouvait rester entre vous et moi..." dit elle, lui adressant un franc sourire, montrant l'arme à feu. "Cela m'arrangerait beaucoup. Vous ne risquiez rien, je ne l'avais pas chargé."

La jeune femme prit des vêtement dans son armoire, pensant se changer avant d'aller en cours, car laissant ici son arme, elle n'avais plus besoin de la jupe actuellement portée. Elle prit donc un chemisier blanc, une mini jupe noire qu'elle posa sur une chaise, ajoutant aux pieds une paire de cuissardes noire, pensant se vêtir après avoir parlé au jeune homme. Mathieu entra, inquiété de ne point voir la jeune femme ressortir. Les regardant, il demanda si tout allait bien.

"- Oui Mathieu, ne t'inquiète pas... Comme je te l'ai dit plus tôt, tu devrais sortir en ville, tu n'a pas besoin de me surveiller sans cesse, tu sais..." lui répétât elle, utilisant la langue Hongroise.

L'employé l'écouta parler, secouant la tête.


"-Il est Hors de question que je faille à la tâche que votre père m'a confié. Je reste dans l'établissement, prêt à vous servir." dit il, arrachant un soupir désespéré à la jeune femme. Décidément, son père et Mathieu la prenait encore pour une enfant. Ils ne pensaient pas qu'elle eut put grandir, et avoir besoin d'un brin... de liberté.
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MessageSujet: Re: 1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois   1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois EmptyJeu 21 Jan 2010 - 17:50

Personne ne ressent rien en étant pointer par le canon d'une arme à feu. On a beau dire qu'on est rodé, mais même le militaire le mieux entrainé ressent de la peur face à une arme à feu. D'autant quand il s'agit d'un projectile qui est capable de nous tuer. La différence entre un citoyen lambda et un agent de la sécurité civile ou militaire, c'est le rapport à l'arme. Il est toujours différent. Lun Marv n'était pas officier, mais il avait déjà vécu bien pire qu'être pointé par une arme à feu. D'autant par une jeune fille.
Un instant d'hésitation laissa place face à la surprise de cette arme pointée sur lui. Lun su instinctivement qu'il avait à faire à une personne très spéciale : personne ne pointait directement une arme vers une personne, même un cambrioleur. Les zones vitales étant trop facilement à portée d'un coup hasardeux.

D'autant que la jeune fille n'est pas seule. Elle est accompagnée d'un domestique : ce qui n'est pas étonnant. Les vieilles familles ne savent pas vivre sans domestiques. Si Lun n'était pas un sauvageon, il aurait des gardes du corps en permanence derrière lui. Malheureusement, Lun avait trop tendance à les fuir. Heureusement, son meilleur ami veillait sur lui. C'était un bon comprit. Lun Simon avait au moins la particularité d'être une des rares personnes qui pouvaient se permettre et se vanter de connaître Lun Marv.
Après ce temps d'hésitation naturelle, Lun eu un éclatant sourire. Il se redressa sur le lit, montant son pied déchaussé sur la couverture afin d'observer la jeune fille qui lui faisait face. C'était une manie dans cette école de jouer avec les armes. Wunjo, cette fille. A croire que le Japon prenait ses sources dans les écoles américaines.

Lun n'était pas un fervent admirateur des armes à feu, d'autant ceux qu'on classait dans la première et quatrième catégorie. Ces armes étaient trop dangereuses et trop souvent mortelles. Il était indiscutable que les forces de l'ordre en avait désormais besoin. Néanmoins, il n'en demeurait pas moins, que si elles n'avaient pas été inventé, il se serait sentit en sécurité plus facilement dans le monde.

La jeune fille demanda si Lun l'attendait. Lun haussa des épaules. C'était une réponse à la fois évidente et logique. Il est tout de même mieux d'attendre la personne qu'on veut voir et non inversement d'attendre une personne qu'on ne veut pas voir. A moins d'être un peu schizophrène dans sa tête.

Le jeune Lun Marv qui s'amusait volontiers d'un rien, décida de prendre à la légère cette arme pointée qui déjà quittait l'emplacement de la main pour reprendre une place, pas vraiment conventionnel mais qui en tout cas ne le mettait pas en danger. Enfin, tout de même. Lun se demanda si beaucoup de personne laissait leurs armes à feu dans un placard. C'était dangereux. Limite, même. Car n'importe qui, que ce soit un agent de ménage trop curieux ou un élève fanatique pouvait tomber dessus. Enfin, elle semblait visiblement le porter régulièrement.

A l'instar d'un adolescent normalement conditionné, Lun ne pensa pas à prévenir la direction. Son regard se contentant de passer sur le chemiser blanc qui était posé sur une chaise, sur la mini-jupe noire et les cuissardes. Les populaires étaient décidément des espèces à part de tout autre groupe civilisé de l'académie Keimoo.

Pour le jeune homme il n'était pas question de révéler sa parenté avec l'ancienne famille royale les Ire et les Hasbourg. N'oublions pas que la Hongrie est actuellement un pays républicain appartenant à l'Union Européen, dont le président László Sólyom est un proche des derniers membres de la famille royale hongroise. Dont le dernier représentant mâle et hériter de la fortune impressionnante n'est autre que ce populaire rieur qui fixait les vêtements aguicheurs sans autre forme de procès.

Les serviteurs des nobles sont agaçants par leurs attachements à la personne qu'ils suivent. Lun n'aimait pas tellement la proximité, souvent malsaine, entre un percepteur et un élève, par exemple. Il fallait toujours qu'une distance existe, sinon des liens – surtout à l'adolescence – se créaient. Ça ne semblait pas être le cas cette fois-ci. Toutefois, au milieu de ce silence, Lun remarqua que l'homme qui accompagnait le quart de Hongroise parlait la langue maternelle de la jeune fille, la sienne également. Lun redressa donc un regard lent en direction de l'homme parlant avec lenteur dans la même langue.

« Sans vouloir manquer de respect à la jeune dame et à vous même - Matthieu, j'ai besoin de lui parler. Si vous ne désirez pas vous éloigner d'elle, ce qui est compréhensible, pourquoi ne pas aller boire un café ou un thé au bout du couloir ? Ainsi personne ne pourra rentrer ou sortir de la chambre sans que vous puissiez le voir. »


Ce qui n'était pas tout à fait vrai, mais Lun était habile à tromper l'ennemi. Mi-ange et mi-démon, c'était presque un réflexe de survie. Vitale et indispensable, sans vouloir être anaphorique.

Le jeune homme qui se doutait pertinemment qu'on risquait de se méfier de lui rajouta donc : « Vous pouvez me fouiller, je n'ai aucune arme à feu. En cas de problème, votre jeune dame pourra tout à fait se défendre. »

Cela dit, si Lun demeurait très poli dans cet entretien, ce n'était pas vraiment le cas de son visage qui malgré le sourire laissait percevoir qu'il ne laissait pas vraiment le choix à l'employé de la jeune fille de sortir de la pièce.
Lun et les adultes avaient toujours été des relaxions conflictuelles. Alors même maintenant qu'il avait des enfants, il préférait éviter de s'approcher trop près d'eux. Comme-ci leur sérieux et leur manque de vigueur allaient ressurgir sur sa jeunesse.

Pendant ce temps, Lun s'était retourné en direction de la jeune fille. « Vous n'allez pas avoir froid dans une telle tenue ? » Il n'était pas certain qu'une mini-jupe en hiver soit véritablement utile. Au contraire, il avait plutôt l'impression qu'on risquait de se geler et au passage de mourir de froid. Ce qui n'était sans doute pas faux.

Cette fois-ci Lun abandonna le hongrois. Maintenant assit sur le lit en tailleurs, il regarda avec lenteur la jeune fille. « Vous semblez vous y connaître en arme à feu. Et je suis justement venu vous parler de l'une d'entre elle. Néanmoins, je peux repasser plus tard. J'ai comme l'impression que vous comptiez sortir … »

Remarqua le jeune Marv en jetant une œillade en direction de la tenue éloquente de la jeune fille. Il y a pas à dire, parfois la tenue vestimentaire laisse présager de certains mots et maux d'ailleurs. Le fin mot de cette histoire, c'était surtout qu'il n'avait pas à faire à la première saint-Marie venue et que par conséquent, la jeune fille armée serait certainement assez solide pour entendre ce qu'il avait à dire.

En tout l'apprenti journaliste princier l'espérait-il. Maintenant bien assit sur le lit, l'adolescent avait sortit un carnet et un stylo de son sac à dos. Indiquant à la jeune fille de s'approcher de lui avec un sourire enjôleur.

« Donnez-moi un autre rendez-vous ou venez vous installer. »
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MessageSujet: Re: 1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois   1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois EmptyJeu 21 Jan 2010 - 18:38

La jeune femme avait déposé son arme dans le placard. De toute façons, elle le fermait à clefs, et la gardait toujours sur elle, et l'établissement avait été informé que la chambre de la demoiselle devait être nettoyé en sa présence. Les agents d'entretiens en avaient été étonné, mais avaient vite été conquis par la douceur et la gentillesse de la jeune femme.

« Sans vouloir manquer de respect à la jeune dame et à vous même - Matthieu, j'ai besoin de lui parler. Si vous ne désirez pas vous éloigner d'elle, ce qui est compréhensible, pourquoi ne pas aller boire un café ou un thé au bout du couloir ? Ainsi personne ne pourra rentrer ou sortir de la chambre sans que vous puissiez le voir. Vous pouvez me fouiller, je n'ai aucune arme à feu. En cas de problème, votre jeune dame pourra tout à fait se défendre. »

La demoiselle fut surprise d'entendre son visiteur parler la langue Hongroise en s'adressant à Mathieu. Ce dernier d'ailleurs, avait accepté de sortir dans le couloir, sans un mots, devant la force de caractère du jeune blond.

"- Vous parlez couramment le hongrois? Ce n'était pas me manquer de respect que de lui demander de sortir... Bien que je l'apprécie, j'aime à me retrouver seule, me sentir libre... Mais je crains que mon père ne comprenne pas cela..." dit elle en souriant, finissant cependant sur un ton quelque peu triste, surement se remémorait elle du pourquoi elle était ainsi sur-protégé.

«- Vous n'allez pas avoir froid dans une telle tenue ?»

La jeune femme regarda alors la chaise sur laquelle étaient posés chemisier, jupes et cuissardes, un visage se dessinant sur ses lèvres.

"- Certes, si je ne mettais que cela, j'aurais bien froid... Vous n'imaginiez quand même pas que je sortirai si peu couverte?"
dit elle en riant "Je n'ai simplement pas fini de sortir ce que j'allais mettre." La demoiselle plongea à nouveau la tête dans son armoire, sortant un cache-cœur de couleur noire, un manteau caramel, ainsi qu'un pantalon, qu'elle pensait porter sous sa minijupe.

«- Vous semblez vous y connaître en arme à feu. Et je suis justement venu vous parler de l'une d'entre elle. Néanmoins, je peux repasser plus tard. J'ai comme l'impression que vous comptiez sortir … Donnez-moi un autre rendez-vous ou venez vous installer.»

"- Oui, on peux dire que je m'y connais... Certes, j'ai voulu apprendre l'art de la gachette, mais les armes à feux et moi... que je l'ai voulu ou non, nous sommes à jamais liées... Par le passé, pour le présent... et dans le futur. Les armes à feux m'ont détruites un soir de décembre... Puis elles m'ont sauvé. Oui, je pensais sortir... en cours de Mathématiques mais
je m'en passerais volontiers, alors, si vous avez plus intéressant à me proposer, je suis preneuse..." dit elle, finissant sa phrase sur un sourire, n'ayant nullement envie de se rendre en cours de mathématiques. La demoiselle le rejoignit donc, s'installant sur le lit, encore fascinée par la beauté du jeune homme.

"- De qu'elle arme à feu vouliez-vous me parler, Monsieur?"
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MessageSujet: Re: 1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois   1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois EmptySam 23 Jan 2010 - 18:55

La patience de Lun avait une limite, un peu comme tout le monde. Généralement pourtant, il était assez calme. Comme à l'instant, il laissait le temps à la jeune fille de penser et à l'employé de quitter la pièce afin de se rendre dans le couloir, refermant au passage la porte d'entrée. Il en profita pour regarder avec finesse les traits de la demoiselle qui lui faisait face. Elle était véritablement blonde, bien plus qu'il ne l'était lui-même. Elle avait des yeux très bleus, assez triste en soi. Une mer froide et douce qui venait s'abattre à ses côtés.

Lun ne sachant pas si le domestique parlait le japonnais ou hongrois avait fait le choix de s'exprimer dans la seconde langue afin d'être certain d'être comprit. Évidemment, cette décision avait engendré une question un peu ennuyante : S'il savait parler hongrois couramment. Lun acquiesça d'un signe de tête. Il savait parler hongrois, même s'il avait encore parfois du mal à trouver les mots les plus compliqués. Il savait, plus parce qu'il n'avait pas le choix, que par honneur pour sa mère décédée. Il se fichait bien d'elle. S'il n'avait pas eu d'aisance dans les langues et un père géniteur aussi effrayant, Lun n'aurait jamais prit la peine d'apprendre.
Néanmoins, le hongrois était une langue compliquée à apprendre dans les débuts. Puis, quand on prenait l'habitude de l'accent, c'était tellement plus facile.

Le sujet de la langue étant pour l'instant clos, ils enchainèrent sur la tenue de la jeune femme. Le fait d'avoir froid n'empêchait pas bon nombre d'étudiantes de se promener jupe courte et chemisier léger. Pour séduire, les femmes sont capables au pire folie : même à celle de se plaire et complaire dans la douleur d'avoir froid ou mal dans des chaussures à talon.

Elle n'avait pas terminé de préparer sa tenue. Lun aurait pourtant cru le contraire. Son coté fantasque sans doute. Il n'aurait jamais pensé qu'on puisse mettre des jupes au-dessus des pantalons. A bien y penser, il le voyait de temps en temps. Il n'y faisait juste pas attention.

La demoiselle vint le rejoindre sur le lit. Lun ne bougea pas. En chaussettes sur ce lit dans des vêtements ne lui appartenant pas sans ses cheveux fous, il était aussi à l'aise qu'en jean et tee-shirt blanc. Ça ne changeait rien : l'aspect c'est pour les autres, pas pour lui-même. Et ce qu'on voyait de lui, ne comptait pas foncièrement.

« Hm. »

L'apprenti journaliste laissa à la jeune fille le temps de s'installer, devant lui, avant qu'il ne sorte de son habituel sac à dos en toile verte foncée, un lutin qu'il ouvrit rapidement. Il sortit de la première pochette plastifiée une photographie d'une arme. Sans autre manière, Lun mit le cliché dans les mains de la demoiselle. Non sans lui accorder un sourire rassurant. Ça l'inquiétait vraiment de faire ressurgir ce genre de souvenir. Si ce n'était pas lui, ce serait un autre tôt ou tard.
Il avait une mission, il prendrait le temps de l'accomplir mais il ferrait attention de bien y mettre les formes. Néanmoins, il faudra bien qu'il arrive à son but. Sinon son père allait encore lui tomber dessus.

« C'est un CZ 100. Un pistolet semi-automatique, utilisé le plus souvent par la Tchécoslovaquie. Une très bonne arme qui est pratique dans le maniement avec gant. Arme à double action, facilement manipulable et très facile à modifier, elle est souvent utilisée pour les braquages et crimes diverses. »


Un instant Lun garda le silence, cherchant sans doute les mots pour exprimer ce qu'il voulait dire. Ce n'était pas si évident que ça d'employé la diplomatie pour parler de criminalité. Repoussant une mèche blonde échappée de son chignon pour retomber sur son front, l'adolescent reprit sur un ton, légèrement plus bas.

« Cette arme sur la photographie a des caractéristiques très propres à elle. Elle utilise du .40 S&W modifié sur chaque embout par une croix tracée qui ne laisse aucune chance à la victime. C'est une arme qui a été trouvé sur une scène de crime le mois dernier. Elle avait déjà servit contre dix-neuf personnes. »


Lun avait sortit un second cliché photographie, des traces de sang que laissaient différentes armes. Il indiqua la seconde. La première provenant d'une autre arme, utilisée également lors des crimes et la troisièmes provenant de la troisièmes arme utilisée, certainement par un des des complices.

« On soupçonne qu'il appartient à un membre d'un groupe indépendant travaillant principalement pour les mafias et sous-groupe terroriste. Ils ont commencé leurs carrières par des attaques à mains-armées puis se sont spécialisé dans le recèle et le kidnapping. »


Des assassins. Rien de plus rien de moins. Lun soupira, ébouriffant ses cheveux, oubliant qu'il était attaché. Oubliant qu'il avait juré de moins soupirer pour faire faire plaisir à Elyott.

« Bien que portant des masques, ils leurs aient arrivé à leur début de ne pas en mettre – quand la vidéo-surveillance était moins développé. Aucune personne qui a vu leurs visages ne peut témoigner aujourd'hui. Aucune. Sauf toi …., »


Toi et moi, aurait pu préciser Lun. Il ne le fit pas. Il avait un vrai trou noir de tout cela. Il n'arrivait pas à se souvenir du visage de son agresseur. Peut-être qu'elle le pourrait ?

Il n'en savait rien. Elle lui semblait fragile. Elle ne devait pas avoir pensé à cette histoire depuis longtemps.

« Je pense que ces souvenirs sont douloureux pour vous. Votre père n'a jamais souhaité communiqué sur le sujet et l'extradition ne pouvant se faire au Japon, vous avez été éloigné du problème. Néanmoins, j'aurais aimé savoir si vous aviez des souvenirs. Ne serais-ce qu'un détail. C'est important. C'est important car le dernier crime de ces personnes ont eu lieu sur un paquebot qui arrivait à quai dans le bas de l'Australie. »

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MessageSujet: Re: 1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois   1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois EmptySam 23 Jan 2010 - 22:03

La demoiselle admirait cette homme. Il avait une grâce naturelle qui émanait de tout son être, et savait parler hongrois. La langue de sa mère... Celle que la demoiselle avait eu temps de mal à apprendre, et maitrisait enfin aujourd'hui, comme si elle avait vue le jour à Budapest.

L'homme sortit un lutin de son sac à dos, avant de l'ouvrir avec rapidité. Puis, il sortit une photographie d'une pochette plastifié, la mettant entre les mains de la demoiselle, avant de lui adresser un sourire qui se voulait encourageant, rassurant. Mais ce sourire, avant même de voir la photographie, laissa penser à la jeune femme qu'elle n'aimerais pas ce qui allait être sous ses yeux, dans un cours instant. Fuyant le regard de cet étudiant si séduisant, la demoiselle le posa sur la feuille qu'elle tenait entre ses mains. Son cœur fit un bon dans sa poitrine, se contractant, la faisant douloureusement souffrir. Elle avait vu une arme pareille, il y a de cela plusieurs années, et jamais elle n'avait pu l'oublier. Un CZ 100. L'arme qui avait abattue sa mère, Ezekielle, ce soir de 15 décembre 1997. Irydessa, plusieurs années après, avait réussi à trouver le nom du pistolet dont il s'agissait. Elle avait tenue plusieurs armes à feu entre les mains... Mais jamais de ce type. La jeune femme s'y était toujours refusé, car jamais elle n'aurais réussi à le supporter. Le jeune blond qui regardait la jeune femme prit alors la parole, afin de la renseigner sur l'arme de la photographie.

«- C'est un CZ 100. Un pistolet semi-automatique, utilisé le plus souvent par la Tchécoslovaquie. Une très bonne arme qui est pratique dans le maniement avec gant. Arme à double action, facilement manipulable et très facile à modifier, elle est souvent utilisée pour les braquages et crimes diverses. »

Cela, la jeune femme le savait, l'ayant appris lorsqu'elle c'était renseigné sur cette arme qui avait pris la vie à sa mère. L'homme lui accorda un petit temps. Peut être pour chercher ses mots, ou bien pour laisser à la jeune femme le temps d'enregistrer les informations qu'il lui donnait. Puis, il remit en place une mèche de ses cheveux, échappée de son chignon, avant de reprendre, sur un ton plus bas:

«- Cette arme sur la photographie a des caractéristiques très propres à elle. Elle utilise du .40 S&W modifié sur chaque embout par une croix tracée qui ne laisse aucune chance à la victime. C'est une arme qui a été trouvé sur une scène de crime le mois dernier. Elle avait déjà servit contre dix-neuf personnes.»

La jeune et douce Irydessa de Plessis Bellière ne mis pas longtemps pour comprendre. Si cet homme lui parlait de cette arme en particulier, c'est que la demoiselle était liée à l'histoire de ce meurtre. Liée par le passé. Non pas qu'elle eut quelque chose à voir avec la victimes du mois dernier... Mais parce que cette arme, qui avait prit dix-neuf vies, Irydessa l'avait croisé par le passé. Dans les dix-neufs personnes que ce CZ 100 avait tué, il y avait Ezekielle... Une grande blonde insouciante à qui la vie souriait, et qui un soir, alors qu'elle venait de finir ses emplettes de Noël, avait rencontré la mort, juste sous les yeux de sa petite fille... Une enfant alors âgée de cinq ans, qui avait été interrogé par la police avant de partir au Japon avec son père, les médecins jugeant que la jeune Irydessa, en état de traumatisme, ne pouvait pas aider pour cette enquête, il en allait de sa santé mentale. Il lui arrivait encore, la nuit, de se réveiller en sursaut, le corps suant, la respiration saccadée, après un cauchemars ou, pour une énième fois, elle avait vu le corps de sa mère tomber lourdement au sol, tachant la neige de sang.

L'homme continua, la tirant de ses douloureux souvenirs, qui revenaient si souvent la hanter,après lui avoir tendu une autre photographie, alors que déjà, des larmes naissaient dans les yeux d'Irydessa.

"- On soupçonne qu'il appartient à un membre d'un groupe indépendant travaillant principalement pour les mafias et sous-groupe terroriste. Ils ont commencé leurs carrières par des attaques à mains-armées puis se sont spécialisé dans le recèle et le kidnapping." il fit une courte pause, en ébouriffant les cheveux, semblant oublier qu'il les avait attaché, tandis qu'une larme coulait désormais sur l'une des joue de la jeune femme. « Bien que portant des masques, ils leurs aient arrivé à leur début de ne pas en mettre – quand la vidéo-surveillance était moins développé. Aucune personne qui a vu leurs visages ne peut témoigner aujourd'hui. Aucune. Sauf toi …»

C'est à ce moment là que la demoiselle éclatât en sanglots. Il venait de confirmer ce qu'elle pressentait déjà: sous ses yeux s'étalait bien la photo de l'arme qui lui avait arraché sa mère. Mais cet homme venait aussi de rappeler à la jeune femme son impuissance à pouvoir aider à l'arrestation du meurtrier de sa génitrice.

"- Je... je ne peux pas... il m'est impossible de... dire quoi que ce soit... sur les hommes qui ont tués ma mère... Ils étaient... cagoulés ce soir là... La seule chose que j'ai pu voir... c'est que l'un d'eux... ce...celui qui a tiré... avait l'œil droit bleu... et le gauche vert... "
dit elle la voix entrecoupé de sanglots.

Elle se tenait là, le visage dans les mains, laissant libre cours à ses larmes, ne se souciant même pas d'être vue dans cet état, ni de ce que cet homme allait penser d'elle par la suite. Irydessa n'était pas une fille forte, au contraire, elle était une demoiselle fragile... Victime de l'ignominie humaine, pauvre poupée de chair, de sentiments...
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MessageSujet: Re: 1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois   1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois EmptyVen 29 Jan 2010 - 0:21

Une larme s'échappe d'un océan contenu dans le regard de jouvencelle et Lun ne sait si elle est est prémisse à la souffrance future qui suivra dans un torrent ou si elle solitaire contenue d'un lac qui ne s'offrira pas le droit d'être partagé devant un étranger.
Les larmes sont les armes des femmes. Elles qui peuvent tout supporter, peuvent tout vivre. Contrairement à la majeur partie de la population, Lun ne voyait pas d'égalité entre le sexe de la femme et le sexe de l'homme. Il savait les unes pouvant affronter les mêmes difficultés que les uns. Mais ce n'était pas pareil. Jamais. Une femme née avec l'injustice sur elle. Plus ou moins bien répartie en fonction de sa zone géographique et de sa famille. Elles se doivent d'être parfaite dès l'enfance dans leurs habits qu'il ne faut pas tâcher, les mots qui ne doivent pas être grossiers. C'est tellement injuste d'être une jeune fille de tout temps. L'égalité entre homme et femme, Lun y croira quand l'homme accouchera d'un enfant dans la douleur ou qu'il devra affronter les pervers qui tombent presque chaque jour sur les femmes. Au point, que ça en devient banal. Lui avec ses longs cheveux blonds et ses airs d'étrangers subissaient les mains baladeuses des hommes et leurs allusions douteuses. Il était un garçon. Aurait-il été une fille, cela aurait été pire.

Les femmes sont en réalité plus fortes que les hommes. Mentalement, elles ont de tout temps supporter la mort de leurs enfants, la mort de leurs maris. De leurs mères et de leurs espoirs. Elles tiennent le ménage et comptent l'argent de la famille. Elles rangent, elles trient. Et les hommes modernes se sentent fiers de savoir préparer des plats ou d'aider, là où les femmes ne sont jamais vanter de savoir le faire.

Les larmes s'écoulent en torrent. Le torrent, au lieu du lac. Le pire c'est qu'il ne peut rien y faire. Lun est le second enfant qui a vu les ravisseurs. Seulement, il ne sait pas quoi dire. Il ne se souvient pas d'eux. Il a oublié. Il a oublié ces personnes-là. Il a beau chercher une réponse, laissant tourner le manège de sa mémoire, il revient toujours aux mêmes points. Les chevaux de bois ne veulent pas s'échapper pour le conduire vers le chantier de la vérité.

« Ce n'est rien, Irydessa. »
Transperce dans le silence la voix de Lun Marv qui a déjà tendu les bras vers elle afin de la ramener vers lui, caressant avec douceur ce visage qui lui était encore inconnu il y a quelques secondes. Les gens pleurent fréquemment en sa présence. Il commence à avoir l'habitude de sécher les larmes et d'attendre que les pluies se calment. Ciel gris, âne gris. Loin est l'étable où il mourra seul, cet âne-là. Lun voudrait tout aussi bien l'oublier qu'oublier le reste.

« Je me doutais que vous ne pouviez pas apporté plus d'information. »
Il parle en Hongrois. Depuis le début, depuis qu'il a reprit la parole. Lun ne le voit pas bien. Il l'a fait par automatisme, sentant qu'elle avait besoin d'entendre la langue maternelle. Il voudrait-il s'excuser. S'excuser de faire resurgir le passé.
C'est sa particularité. Pourquoi parler à Elyott de son père. Pourquoi parler à elle de sa mère ? Il faut vivre avec les fantômes de nos parents et les serments qu'ils ne tiendront jamais.

Avait-il franchement la tête d'un psychologue ? Le blondinet se voyait mal dans ce rôle-là. Son père adoptif en était un. Et ça le gonflait déjà, quand il était enfant et qu'il attendait derrière la porte du bureau de son père, espionnant les conversations. Trop de bavardage pour décrypter on ne sait quoi. Aider les autres, en interprétant leurs propos. En s'immisçant dans leurs vies. En étant plus timbrée que le plus fou d'entre eux.

Lun passe sa main sur la joue de la demoiselle, il a le visage doux. Il ne sourit pas, uniquement par respect. Cette histoire l'attriste, mais il ne peut prendre le rôle de la victime. C'est celui de Irydessa. Il en faut bien un pour prendre les mains de l'autre. Pour avancer. La vie se doit de continuer, même quand on parle des souvenirs. Vivre c'est aussi se souvenir de ceux qui nous ont quitté et tout faire pour que leurs mémoires soient préservées. Est-ce ce que tant d'historiens essayent de faire comprendre aux politiques ? Ne pas oublier pour ne pas refaire les mêmes erreurs. Ne pas oublier les mères qui ont aimés, pour ne pas oublier qu'on a été aimé. Aussi.

« S'il vous plait. Je savais que c'était une mauvaise idée de venir vous voir … »


Lun tente à nouveau ébouriffer ses propres cheveux. Il n'a pas l'habitude des les avoir attacher. Cela peut se voir dans ses mimiques. Au final, il n'a rien apprit et il a fait de la peine. Et la peine, Lun en fait assez pour ne pas qu'on l'y oblige en plus. Il parle toujours en hongrois.

Lun s'est redressé sur le lit, après avoir effleuré la jeune fille pour retirer des larmes encore visible. Il s'empresse vers la fenêtre qu'il ouvre rapidement. Le premier battant, puis le second. Une vague d'air froid rentrant alors dans la chambre à l'étage. Le jeune anglais se retourne vers le quart de hongroise. Sa jumelle d'un quart de sang. Il rit, il pense à ce qu'un homme disait. Si nous sommes tous des frères, nous ne sommes pas tous jumeaux.

Petite poupée, petit pantin. Il faut couper le fil et il faut vivre. Il faut en permanence vivre.

La main de Lun se tend vers la jeune fille, paume ouverte. Il s'est remit à sourire alors que le vent fait s'envoler les quelques mèches échappées du chignon à force de passer sa main dans sa toison d'or.

« Allez viens, on va faire un tour avant que ton garde fou ne revienne. »


L'éclat de rire de Lun s'envole, faisant échos à ses propres mots. Il en oublie la tristesse de la jeune fille. Il faut passer à autre chose. Les photographies, les photocopies, sont laissées à son bon soin. Elle pourra les jeter. Elle pourra les garder. Tout cela n'a aucune importance.

Si elle veut lui parler de sa mère, elle le ferra. Sinon, il ferra avec. Lun n'a pas d'ordre à recevoir de son père. Aussi frère de roi soit-il. Ils ne vit pas au douzième siècles, il ne serra ni pendu, ni brûlé vif pour cet affront. Quant aux gorilles, ils n'auront guère le choix que d'abandonner.

« Viens avec moi, Iris. »
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MessageSujet: Re: 1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois   1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois EmptyVen 29 Jan 2010 - 9:53

«- Ce n'est rien, Irydessa. »

La voix du jeune homme s'élève au milieu des sanglots de la jeune femme. Il lui parle en hongrois, les bras tendu vers elle, les mains dans son dos, la ramenant doucement vers lui, avant de caresser avec douceur le visage de celle qui était, il y a encore quelques minutes, une parfaite inconnue.

«- Je me doutais que vous ne pouviez pas apporté plus d'information. »

La peine de la jeune femme est une véritable torture, noyant son cœur, le brisant, l'arrachant, empoignant son âme, pour la lacérer. Une douleur qui parcours tout l'être qu'est la jeune Irydessa de Plessis Bellière, qui se laisse aller à verser ses larmes sur l'épaule offerte de cet homme dont elle ignorais tout, jusqu'au nom. De lui, la demoiselle ne connaissait que son visage. Mais la jeune femme ne s'empêcha pas de pleurer pour autant. Elle avait mal, comme chaque jours depuis des années. A chacun de ses pas, à chacun de ses gestes... Une enfant qui resterait, à jamais hanté par le souvenir du corp de sa mère s'effondrant au sol, baignant la neige d'une couleur pourpre... celle du sang.

L'étudiant passe sa main sur la joue d'Irydessa. Son visage exprime le respect pour les larmes et la peine que la demoiselle ne se prive pas d'extérioriser en sa présence.

«- S'il vous plait. Je savais que c'était une mauvaise idée de venir vous voir … »

Ses paroles concernant le CZ100 avaient fait du mal à la demoiselle, pourtant, celle-ci ne lui en voulait pas. Elle avait la conviction intime que les intentions de ce garçon n'étaient pas de la blesser.

L'étudiant tente à nouveau d'ébouriffer ses cheveux blonds, il ne semble pas avoir l'habitude de les attacher. Le jeune homme s'est redressé sur le lit, après avoir effleuré le visage de la jeune demoiselle pour retirer des larmes encore visible. Allant ensuite vers la fenêtre, il l'ouvrit rapidement, faisant entrer l'air froid dans la chambre de la demoiselle, toujours assise sur le lit, le regardant, quelques traces de liquide lacrymal encore visible. Pour sûr, même son mascara waterproof aura coulé. Jetant un œil vers un miroir, ce dernier dément l'information. Prenant un mouchoir elle estompe les dernières preuves de sa peine. L'étudiant se retourne vers Irydessa de Plessis Bellière. Il rit, sans que la jeune femme ne puisse comprendre pourquoi.

Ses cheveux blonds, échappés du chignon, balayés par le vent, il tend la main vers la jeune demoiselle, paume ouverte. Il s'est remit à sourire.

«- Allez viens, on va faire un tour avant que ton garde fou ne revienne. »

L'éclat de rire de Lun s'envole, faisant échos à ses propres mots. La jeune femme quitta le lit, le rejoignant. Passant sa main dans les cheveux de l'étudiant, elle lui ôta l'accessoire maintenant encore ses cheveux en chignons, malgré quelques mèches éparses, en lui adressant un mince sourire.

«- Viens avec moi, Iris. »

Iris... C'était un bien jolie surnom qu'il venait de lui donner. Personne ne l'avait appelé comme sa par le passé. Lorsqu'elle allait voir sa famille en Autriche, ses cousins l'appelaient Dessa ou Iry. Enfin, quand ils lui parlaient, car cette adolescentes aux yeux marqués par la tristesses, ses propres cousins l'évitaient, trouvant la jeune femme si peu drôle. Aussi, restait elle au salon, avec les tantes et les grands mères. Elles aussi l'appelaient Iry, ou lui donnaient des surnoms plus affectueux tels que "ma chérie". C'était aussi comme cela que son père l'appelait... Ainsi que par des noms d'oiseau magnifique ou des noms de pierres précieuse. Les seuls surnoms que la demoiselle n'entendait plus étaient ceux que lui donnait sa mère, "Mon aurore" et "Petite étoile". Par respect pour la jeune Irydessa, plus personne aujourd'hui n'employait ce surnom.

"- C'est jolie comme surnom... Iris..." murmurât elle. "Où va t on?"
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MessageSujet: Re: 1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois   1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois EmptyMar 2 Fév 2010 - 3:00

La Monture – Notre Dame de Paris

Quand on te voit sur ta monture,
Quelle allure et quelle stature.


Joyeusement le rire de Lun s'était envolé en même temps que la question d'Irydessa lui tombait à l'oreille. Il n'était pas insensible à la tristesse et aux charmes de la jeune jouvencelle éplorée. Son cœur cruel pouvait même trouver une certaine beauté à la lueur des yeux rougies par les larmes et en parfait artichaut, Lun aurait pu juré qu'il n'avait pas vu de sa vie fille plus jolie. Ce qui était relativement faux. La belle quart de Hongroise était une beauté, elle l'était. Néanmoins, des femmes belles celui dont le nom est un astre en avait connu plus d'une. Et c'était sans prétention que Lun pouvait affirmer que toutes les femmes dans les bras d'un homme deviennent ravissantes. Grande ou petite. Émincée ou enveloppée. Joyeuse, nostalgique ou triste. Toutes les femmes aimées deviennent soudainement des colombes capables de soulever des montagnes pour leurs amours. Elles peuvent se battre avec désespoir pour leurs maris, mourir pour leurs enfants, détruire pour leur amant. Abandonné tout pour un instant de bonheur.
Les femmes sont des notes de musique sur une partition écrite avec des larmes et des rires. Un cœur d'enfant, un cerveau d'adjudant-chef et cette force de pouvoir râler et changer d'avis sans se contredire. Elles se disent faibles, elles sont les plus fortes. Elles se disent chiennes, mais se font souvent chattes le temps d'avoir ce qu'elles désirent et de devenir pire que des pies. Quand elles parlent entre elles, comme des poules dans une basse-court. Ce besoin de parler de n'importe quoi et d'aimer n'importe qui.

« On ira où le vent nous portera ! »
Répond tout en souriant l'anglais qui s'était penché sur le bord de la fenêtre, s'y accroupissant à moitié. Il regarda l'herbe en contre-bas, le chemin un peu plus loin. Les quelques étudiants sur le chemin, ceux sur le banc. Il pouvait même voir un peu plus loin Setsumi en train de rejoindre des amies à elle pour rire et Elyott se diriger vers le gymnase. Certainement pour une répétition du club de théâtre.

Un vrai modèle de droiture,
Une force de la nature.


Se redressant le temps d'une seconde, Lun dirigea le regard en direction des affaires que porté le quart de sang de hongroise. C'était un bon choix de vêtement pour la saison .L'hiver était encore bien présent et la neige duveteuse ne cessait de tomber fréquemment sur la ville. Le froid, le glas des maladies frôlant les étudiants inconscients sortant les jambes nus et le cou sans écharpe pour rire des dieux des saisons.
Lun s'était assit sur le bord de la fenêtre, ses mains accrochées au rebord d'elle.

« Disons que nous allons nous envoler, petit oiseau. »

Ou bien n'es-tu qu'une raclure,
Un animal de luxure qui court à l'aventure ?

L'étudiante savait-elle qui était en face d'elle ? Lun, dont les leitmotivs n'étaient selon ses amis que la sexualité débridée et la provocation. Le mauvais prince de l'académie n'avait pas franchement bonne réputation. Elle ne devait pas même en avoir conscience. On disait de lui tout et n'importe quoi. Il était capable du pire et du meilleur. Il était capable de bien pire que ce pire et ce meilleur. Il n'avait aucune limite. Et lorsqu'il en atteignait une, il apprenait qu'il pouvait encore l'enfreindre. Qu'il y arrivait encore.
Lun n'était pas le gentleman qui apporte des fleurs au premier rendez-vous, rougit au second et demande en mariage au troisième. Il était le genre de type à s'asseoir à un bar, à voir une femme qui lui plaît ou même un homme, à s'approcher. Puis en regardant la personne droit dans les yeux, à dire : Veux-tu baiser ? Aussi grossièrement et effrontément qu'un feu follet jouant dans les terres froides de la Hongrie en plein hiver.

Y a-t-il un cœur sous ton armure ?

C'était la seule chose de bien en Lun Marv. Il avait un cœur. Peut-être pas le plus beau diamant de toute la terre mais un cœur qui se fendait chaque jour un peu plus devant la cruauté humaine. Et ses mains douces d'enfant qui n'a pas vécu la misère des enfants pauvres de Chine, d'Afrique et d'ailleurs étaient contrasté par un cœur qui ne savait plus autant rire que ceux dont la peine de la tâche pénible est compensée par le bonheur d'avoir un peu. Un peu, c'est déjà beaucoup.
Lui, il a tout, mais le bonheur, il ne l'a pas. C'est un flux s'échappant entre ses doigts. Un rêve qu'il tente de rattraper dans des chemins tortueux de son âme. Un euphémisme quand on sait que pas un jour ne passe sans que Lun ne soit confronté à une nouvelle source d'ennui.

Elle n'était pas ennui, elle. Irydessa. Iris. Une iris blanche et limpide. Une force fragile, une fleur qui s'échappe au vent, supporte la pluie mais peut être arrachée par la main innocente d'un enfant.

« Je ne suis pas Aladdin, et je n'ai pas de tapis volant. »

Non sans blague, Lun, tu n'es pas un personnage de livre ou un chapardeur de Walt Disney. Effectivement, tes yeux ne sont pas noirs et tes cheveux ne sont pas foncés. Tu n'as aucune origine marocaine ou maghrébine et le seul désert que tu as vu c'est celui de l'Afrique où tu as été élevé. Et encore, une fois, en t'envolant vers Londres. Dans l'Atlas pas de désert.

Le garçon a retiré le chignon qui retient ses cheveux, oubliant sans doute le vent qui frappe et claque les vitres provoquant un fracas qui aurait manqué de le faire sursauter s'il n'avait pas prévu le coup en les voyant se mettre à bouger.

Le mien est pur comme l'Azur,
Laisse-moi panser tes blessures.


Le ruban qui tenait les cheveux de Lun se trouvant dans la main de la jeune fille n'empêche plus désormais les cheveux blonds de jouer fous dans l'air. Les hommes aux cheveux longs sont rares, mais les jeunes hommes qui les portent ainsi sont souvent séduisant. Lun les gardait long par souvenir, pas par coquetterie. S'il devait un jour se couper les cheveux, ce serait sans doute un électrochoc. Recevoir un coup de Teaser qui le terrasserait.

« Cependant, je suis voleur … »


Lun n'a toujours pas répondu à la question de la jeune fille. Pas vraiment. Il n'empêche que sa main qui a depuis longtemps relâché celle d'Iris lui permet désormais de tomber sans se soucier du reste sur la pelouse. Lun s'aidant d'elle et de sa jumelle pour se rattraper sur le sol. Le choc n'est pas vraiment rude.

Et le joli cœur en profite pour se redresser en tendant les bras, criant sans se soucier des spectateurs.
« Viens dans mes bras ma colombe, que je n'ai pas à chanter la sérénade … »
Nargue le garçon, en souriant amusé. Tout en cherchant dans sa poche son paquet de cigarette afin de monter une clope, non allumée, jusqu'à ses lèvres.
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MessageSujet: Re: 1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois   1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois EmptyMar 2 Fév 2010 - 10:05

Si demain - Bonnie Tyler et Kareen Antonn


"- On ira où le vent nous portera !"

Répond l'étudiant en souriant, penché sur le bord de la fenêtre, s'y accroupissant à demie. Il semblait regarder l'herbe en bas, semblant même reconnaitre quelques connaissances, voire des amis. Puis, il se redressa, dirigeant son regard sur la demoiselle, semblant détailler sa tenue du regard. De toute évidence, ce jeune homme si charismatique ne devait que peu apprécier les demoiselles sortant peu couverte. Irydessa, si elle laissait deviner ses courbes, se plaisait à ne point trop les montrer, laissant travailler l'imagination de chacun.

La jeune femme en profita pour jeter un œil sur la tenue qu'elle avait préparé, pensant se changer avant son cour de mathématique, puisque, laissant son beretta dans sa chambre, elle n'avait plus besoin de porter une jupe si longue et ample pour le cacher. L'étudiant s'assit sur le rebord de la fenêtre, regardant la demoiselle, ses mains accrochées au rebord.

"- Disons que nous allons nous envoler, petit oiseau."

Je tourne en rond
Sur la terre entière je me sens abandonnée
Dis est ce que tout ça va changer?

L'incompréhension. C'est ce qu'Irydessa ressentait en cet instant. Cet homme qui, sans vraiment la connaitre, avait su la comprendre et respecter sa peine. La jeune femme, qui avait grandis loin de sa famille, et étudié chez elle, avec des précepteurs, n'avait jamais connu telle gentillesse de la part d'inconnus. Ceux que la demoiselle avaient précédemment rencontré, invités chez elle par son père, pour ses besoins professionnels, étaient certes sympathique, mais regardait la jeune femme avec un regards de pitié pour cette enfant trop vite désillusionné par la vie, ce qui déplaisait à Irydessa. Elle n'avait pas et ne voulait pas qu'on la plaigne. Simplement que l'on respecte son mal, sa peine. Que l'on l'écoute, au besoin, sans pour autant vouloir forcer ses confidences.

Lui semblait la comprendre, elle, l'abandonnée. Peut être avait il, lui aussi, un houleux passé? La jeune femme n'en savait rien. Il lui en parlerait un jour, peut être, s'il le voulait. En tout cas, la demoiselle se jura d'être la pour rendre la pareille à cet homme, qui l'avait comprise et consolé sans rien lui demander en retour.

"- Je ne suis pas Aladdin, et je n'ai pas de tapis volant."

Un éclat de rire échappa à la jeune femme. La magie, sur terre, à part celle de l'amour, n'existait pas. Les tapis volants encore moins. Et il est vrai que ce jeune homme ne ressemblait en rien au héros du dessin animé de Walt Disney.

Le ruban qui, il y a quelques instants encore retenait les cheveux de l'étudiant se trouvait désormais dans les mains de la jeune femme, qui, par habitude, le posa sur la coiffeuse, juste à côté, sans quitter le jeune blond des yeux.

"- Cependant, je suis voleur."

C'est en souriant que la demoiselle lui répondit, sur un ton doux:

"- Et que vole tu, bel inconnu? Les cœurs, peut être..." dit Irydessa, sans se rendre compte qu'elle était passé en un instant du vouvoiement au tutoiement.

L'homme se laisse tomber de la fenêtre, atterrissant sur la pelouse. La jeune femme s'approche de la fenêtre, se penchant à son tour pour regarder le beau blond, qui se met à crier, l'appelant, se souciant peu des quelques spectateurs.

"- Viens dans mes bras ma colombe, que je n'ai pas à chanter la sérénade."

A ce moment là, Irydessa aurait pu jurer voir une spectatrice manquer de s'évanouir, et quelques autres soupirer de désespoir.

Et j'ai tant besoin de toi
Et j'ai tant besoin de ta voix
Je veux tomber dans tes bras
Je voudrais marcher dans tes pas

La jeune femme pensât à sa mère. Qu'aurait elle fait, à la place de sa fille? Aurait elle rejoins l'homme, empruntant le même chemin, quitte à inquiéter Mathieu lorsqu'il entrerait dans la chambre et la découvrirait vide? Peut être, au fond... Son père lui disait si souvent qu'elle était le portrait d'Ezekielle.

"- Je n'y viendrais pas, bel inconnu, c'est l'amour qui m'y portera, me faisant voler vers toi..." cria la jeune femme, telle une grande comédienne, pour plaisanter, amusé par la dernière phrase de l'homme.

La demoiselle entreprit donc de rejoindre le jeune homme. Ce qui se révéla assez difficile pour elle, car un chemisier surmonté d'un corset, une jupe ample et des bottes à talons n'étaient pas vraiment les vêtement les plus adaptés. Néanmoins, elle se retrouva bientôt sur le plancher des vaches, prêt du jeune étudiant. Ses anglaises balayées par le vent, lui caressant le visage, répandant une délicate odeur de Miel.

Il était une fois une femme amoureuse
Peut être un p'tit peu trop rêveuse
Et tant pis si j'en pleure, tu as tout les droits sur mon cœur.

Irydessa pourrait aimer cet homme. Enfin, pas tout de suite. C'était trop tôt. Mais un jour. Peut être. Ou peut être pas. Au fond, de lui, elle ne savait rien. Juste qu'il était séduisant. Qu'il la comprenait. Qu'il avait été là pour la demoiselle, quand elle avait besoin de réconfort. Qu'il l'attirait, de par son attitude, et son mystère. Et la jeune femme avait la sensation que oui, un jour, elle pourrait aimer cet homme. Irydessa verrait bien. L'avenir le lui révélerai en tant voulu.

"- Et maintenant?" dit l'étudiante en souriant, tout en sentant quelques regards rageurs sur elle. De toute évidence, cet homme n'était pas n'importe qui dans ce lycée. La coqueluche de la gent féminine, apparemment.

Regarde moi droit dans le cœur

Ce qu'Irydessa désirait plus que tout au monde, c'était qu'enfin un jour, une personne se désintéresse des apparences, de sa richesse, de sa beauté, de son passé, pour voir qui la demoiselle était vraiment au plus profond d'elle même. Pas voir l'image que son statut et son physique pouvait faire croire, mais voir vraiment qui elle était en réalité.

Qui était elle? Une enfant hantée par la mort de sa mère, certes, mais pas que. Une populaire? Pas vraiment. C'est son histoire et sa beauté qui l'étais. Pas tout son être. Une fille aimant les armes? Certes, mais encore...

La jeune femme était aussi une demoiselle sachant aimer et tout donner, pour l'homme qui faisait battre son cœur. C'était une demoiselle généreuse, participant à des actions caritatives, aidant les enfants orphelins, les malades, les personnes démunis. Une de ses femmes dont tout le lycée parlait, connaissait le nom, et pour la plupart le passé, ignorant tout de la véritable Irydessa, ne connaissant d'elle qu'une partie infime de ce qu'elle était.

Ce n'est pas parce que l'on ment un jour qu'une étiquette "Menteur" doit nous suivre partout, au point que tout être ne voit plus que cela en vous, d'autant plus que chacun a des défauts, mais aussi des qualité. Il en allait de même avec tout le reste. Pourquoi donc, sous prétexte qu'elle avait perdu sa mère, Irydessa devait être simplement considéré comme une enfant sans maman. Pourquoi devait elle vivre avec l'étiquette "A perdue sa mère" accroché dans son dos, sans que jamais les étiquettes "Douce", "Généreuse", "Amie loyale", "Aimante" et d'autres traits de sa personnalité, ne vienne la rejoindre?

La demoiselle espérait, au plus profond d'elle même, rencontrer dans cette académie, au moins une personne capable de voir en son cœur qui elle était vraiment, sachant lire toute les étiquettes, sans garder toute son attention sur celle concernant le décès de sa mère, pour apprécier la jeune femme à sa juste valeur, savoir vraiment qui la demoiselle était.

Et si la demoiselle avait trouvé? Si cet homme si compréhensif envers elle, était celui que la jeune femme espérait rencontrer?
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MessageSujet: Re: 1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois   1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois EmptyVen 19 Fév 2010 - 17:20

[Loin du froid de décembre]

    Où nous guide nos vies et où nous guide nos cœurs quand la brume nous enlise dans la peur ? A quoi bon noircir des pages d'histoire qui s'envolent et s'oublient ? Lorsque Lun écrit sur ses cahiers vierges aux lignes droites, il n'écrit ni du Verlaine, ni du Baudelaire, il écrit de l'air. Ce n'est pas les vers qui s'appellent d'un même son, mais les vers qui le rongent et qui font, que loin des petits princes des lumières, le papier devient un exutoire à la souffrance. Lun n'est pas qu'un renard beau parleur qui obtient par les mots ce que d'autres n'obtiendront pas même avec de l'argent ou de la force, il sait surtout être une panthère. Fragile, maladroite et tellement dangereuse. Tellement douce, qui sait se faire chatte et chienne pour être aimé, et pourtant qui a plus d'une fois montré la rage dont elle était capable. Capable de faire tomber un vase entre ses doigts et pourtant de sauter d'un toit sans se faire mal.
    Lun joue les maladroits populaires, mais la réputation comble le doute. Il n'y a aucun doute qu'il sait être violent. Plus encore qu'on ne le croit. Il sait prendre la main d'un homme et la retourner, tordre son doigt, et le faire plier à terre. Il sait maintenir les jambes d'une personne et la plaquer si violemment contre le mur que l'autre pense que son épaule va se déboîter. Et bien que contrairement à sa nouvelle rencontre, il ne se balade pas une arme à feu, Lun sait en user. Il est tout à fait capable de prendre la plupart des pistolets et revolvers existants, que ce soit à doubles percutions ou automatiques et pointer son arme vers quelqu'un. Lun Marv est un dangereux adolescent et il ne mériterait pas toutes les intentions qu'on lui donne. Il est prêt à arracher les yeux de ceux qui lui font de la peine et ce n'est qu'une fée consciente qui l'en empêche.
    Le stade entre l'acte et la conscience, entre la violence et la folie.

    Lun rit joyeusement, ses mains tendues en direction de la jeune fille, il la reçois dans dans ses bras et referme instinctivement ses derniers sur elle. Le temps d'une seconde. D'un coup de vent. D'une feuille tombant sur le sol et troublant l'air paisible d'un lac. Une seconde où le visage de Lun effleure presque celui de la chétive pécore, qui ne devrait pas essayer de se faire plus populaire qu'elle ne l'est. Le temps de la faire tournoyer d'un demi-cercle sous le coup de l'émotion.
    Lun n'est pas le type qu'il est bon de fréquenter. Tout le monde lui dirait. Et bien qu'il est joyeusement souriant, les bras autour de ses hanches, les regards sur eux ne sont pas franchement amicaux. Que ce soit la surprise, l'agacement, ou l'énervement, le fait de voir Lun avec la nouvelle déjà trop connue ne plait pas obligatoirement. Heureusement, d'autres n'ont rien à faire de cette histoire et continuent, les mains dans les poches, leur chemin sans se soucier du rire doux de Lun qui s'éteint. Ceux qui sont un peu comme cet ami que Lun croit avec perdu.

    « Ne t'attache pas à moi, Iris, je ne voudrais pas que dans quelques années … Tes doux yeux d'oiseau ne me disent que je suis un être infect. »

    Sans le moindre doute, Lun exagérait dans cette histoire. Depuis que Kodaa Lewi's lui avait dit qu'il était infect, il ne cessait de penser à cette phrase. Trois mois et le monde s'écroule. C'était ridicule. Il allait bien devoir s'expliquer avec son ami d'autrefois, avant que cet ami n'apprenne qu'à tort ou raison Lun retournait cette histoire. Au point d'en finir à l'hôpital ou d'en devenir plus inconscient. Plus renfermé. Il n'aimait plus se lier. Se lier, c'est signe de souffrance. Se lier c'était faire du mal aux autres. Lun n'en voulait pas Kodaa Lewi's de lui avoir crier dessus : il s'en voulait de lui avoir montré une partie si noire de sa personne. A bien y penser. Oh, non. Oh, non il ne fallait pas y penser.

    Quittant les bras autour de la jeune fille, Lun regarda au-dessus d'elle, bien plus grand en taille, et il leva les yeux en direction de la fenêtre laissée ouverte. L'air devait désormais s'y engouffrer. Tant pis pour Iris si elle avait laissé des feuilles sur son bureau, des petits objets, ou des lettres. Tout s'envole quand le vent décide de frapper dans un lieu où il n'y a en général pas la moindre petite Alizée.

    « Et ben … » Constata Lun Marv en souriant comme un enfant fier d'une bonne farce, sa voix devenant aussi espiègle que le malin. « Tu aurais pu te faire très mal. »

    Et les mains dans les poches, remontant la clope à ses lèvres pour enfin l'allumer à la chaleur du feu de son briquet, Lun pu constater avec des yeux brillants de gourmandise qu'il s'amusait. De gourmandise, oui. Il était gourmand de la vie.
    Cette rencontre l'amusait. Lui, n'avait pas de bon souvenir de sa mère. Il n'en avait pas de mauvais non plus, cela dit. Rencontrer quelqu'un qui aurait pu être elle, qui devait lui ressembler, c'était plus du bonheur que du malheur. A quoi bon voir du malheur dans une femme morte qu'on n'a pas aimé ? Malheureusement. Malheureusement, Lun avait bien plus pleuré le jour de la mort de son adorable chat que le jour où on lui avait dit qu'Anna était décédée en tentant de le sauver.
    Et quand Lun revenait en vacance dans le manoir royale familiale et que les grandes photographies, les immenses tableaux, lui reflétaient une grande femme aux longs cheveux ondulés et blond, portant le même bijou que lui-même caché, son regard s'y attardait. Ses lignes fines, presque les même que les sienne. Ce sourire naturelle et ses yeux yeux tristes. La bouche sensuelle, et les grands yeux de chat qu'on ne peut pas quitter.
    Comment une femme qui pouvait autant lui ressembler, et qui était sans contexte sa mère de sang, pouvait le laisser aussi indifférent. Jamais elle n'était venue hanter ses rêves ou ses cauchemars. Jamais Lun n'y pensait avec un sentiment. Il avait l'impression en parlant d'elle qu'il parlait du dernier livre à la mode. Intéressant, mais pas de quoi pleurer à la dernière page.

    Elle l'avait abandonné. Elle, comme tant d'autres. Elle l'avait abandonné, comme ce père géniteur. Comme Kodaa en venant au Japon. Comme son père Paul en se suicidant. Peu important les circonstances, les raisons. Le fait qu'ils soient coupables ou victime. Aux yeux de Lun tout cela ne voulait dire qu'une seule chose : il ne les aimait pas. Lun n'aimait pas ceux qui l'oublient.
    Mais Kodaa …,
    Être infect.

    Le jeune homme a quitté le terrain herbeux, la main d'Iris dans la sienne, il l'entraîne d'un pas rapide jusqu'au parc. Relâchant sa main pour sauter sur un banc, y marchant comme-ci ce dernier était là pour faire un obstacle. Se stoppant, cherchant sans doute où il pourrait se rendre. Lun retira le mégot de ses lèvres le temps de dire dans un grand rire :

    « Préférais-tu aller boire un verre ? Jouer une scène devant nos spectateurs curieux ? Ou bien tout simplement nous asseoir et parler. Quoiqu'on parlera quoique tu décides, Iris. »


    Et joignant cette affirmation, justement à la parole, Lun sauta du banc au pied d'Iris. Replongeant les mains dans ses poches et remontant la clope à ses lèvres humides, Lun scruta sans la moindre prudence les prunelles miroitantes Iris. « Parle-moi de ta mère ! »

    Peut-être. Peut-être que tout simplement Lun aimerait en être triste, lui aussi. Il voudrait être heureux ou triste, mais pas indifférent au sort de la femme qui est morte pour lui. Ne pas avoir l'impression que son existence à elle n'a l'importance que de tableaux et de photographies dans un manoir aussi sinistre que le flot même de ses pensées lugubres.
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MessageSujet: Re: 1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois   1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois EmptyVen 19 Fév 2010 - 18:28

Quelques regards étaient toujours braqués sur la jeune femme. Certains étaient carrément assassins, et s'ils avaient été des Beretta, nul doute que la demoiselle serait déjà en train de périr entre les bras du beau blond, le corps criblé de balles meurtrières. Les chuchotements allaient bon train.

"- Qui c'est, avec Lun Marv?" se renseigna un jeune homme
"- C'est Irydessa du Plessis Bellière. Une peste, si tu veux mon avis. Elle est à l'école depuis seulement deux jours, et voila qu'elle compte déjà fleurette à Lun. cette demoiselle ne sait vraiment pas qu'elle prend des risques..." dit une étudiante, avec humeur.
"- Du Plessis Bellière, dis-tu? C'est la fille du créateur de Mode? Celle qui a perdu..." ajouta une autre femme
"- Oui" dit l'autre, la première étudiante. "Celle dont la mère a été assassiné." reprit elle, dédaigneusement, avec une certaine haine.

La demoiselle cessa bien vite d'écouter les conversations, comprenant bien vite que la plupart n'étaient pas gratifiante pour elle. Lun Marv. C'était un bien jolie prénom. peu commun. Rappelant la lune. La douce lune du soir. Irydessa préférait cet astre au soleil. Il était moins agressif trouvait elle.

«- Ne t'attache pas à moi, Iris, je ne voudrais pas que dans quelques années … Tes doux yeux d'oiseau ne me disent que je suis un être infect. »

"- Je ne promet jamais, je dit toujours que je vais tenter. Je n'aime pas promettre. On est jamais certains de tenir parole. Et je ne pense pas que tu soit un être infect. Lun. Peut être n'es tu pas parfait, et c'est irréprochable car la perfection est une chimère. Peut être n'est tu pas la personne la plus irréprochable, mais qu'importe. Nous sommes tous différent, et c'est tant mieux. c'est ainsi que cela doit être..." dit elle, prononçant son nom avec douceur, la voix chantante. "Ne change jamais pour le bon plaisir d'autrui, Lun... Nous sommes ce que nous sommes. Et personne ne doit nous dire comment nous comporter... Croîs tu que je suis la plus blanche fille du pensionnat? Si c'est le cas... Détrompe toi..." elle fit une pause un instant. "Durant des années j'ai oubliée qui j'étais, j'avais cinq ans, devenant muette, parce que l'on m'avait pris ma mère et n'en suis sortit qu'à douze ans, croyant que la sociabilité m'aiderais. Devant cet échec, j'ai sombré dans la mode, pensant que c'était une bouée de secours, dépensant plus que de raisons... Et je couche lorsque je suis célibataire collectionnant presque les hommes passant dans mon lit, simplement par envie, pour peu qu' il m'attire. par jeu. Par envie de séduire... Ce n'est peut être pas des choses infectes... Mais ce n'est pas glorieux..."

Elle s'étonna quelque peu de sa tirade, et rougit espérant ne pas l'avoir assommé sous le flot de ses paroles. L'homme regarda la fenêtre d'où était sortit la jeune femme, en souriant. Heureusement pour Irydessa, sa chambre était toujours bien rangé, ainsi, rien n'allait pouvoir s'envoler.

«- Et ben … » Constata Lun Marv en souriant comme un enfant fier d'une bonne farce, sa voix devenant aussi espiègle que le malin. « Tu aurais pu te faire très mal. »

"- Possible. Mais ce n'est pas le cas. C'est le principal."
répondit elle, lui adressant un doux sourire.

Prenant la demoiselle par la main, il l'entraina au parc, avant de monter sur un banc, comme un vrai enfant. La jeune femme en riant monta à son tour sur le banc.

«- Préférais-tu aller boire un verre ? Jouer une scène devant nos spectateurs curieux ? Ou bien tout simplement nous asseoir et parler. Quoiqu'on parlera quoique tu décides, Iris. »

"- Je ne sait pas... Jouer une scène dis tu? Si je remonte dans ma chambre, pour jouer un extrait de Roméo et Juliette, je craint de signer mon arrêt de mort. Tu as l'air plutôt...désiré." dit elle en riant.
«- Parle-moi de ta mère ! » dit il, perdant ses yeux dans les azurs de la jeune femme.

"- Et bien... C'était une très belle femme. J'ai du mal à me souvenir d'elle. Je n'étais qu'une enfant de cinq ans lorsqu'on me l'a enlevé... Elle était blonde et avait les yeux bleu... Père m'a dit qu'elle participait à toute sortes d'œuvres caritatives. J'ai une photo si tu veux. " disant cela, elle sortit de son sac la photo en question. "La voilà posant pour un magasine... Et voici mon père." dit elle, montrant deux photos.

La jeune femme se perdit dans ses souvenirs. C'est vrai... Qui était sa mère? D'elle, il lui restait des photos, des bijoux, des souvenirs de rires... Mais qui avait elle été? Au fond, Irydessa l'ignorais.

"- Je pense que ma mère... Était une bonne personne. J'espère que la où elle est, elle aime ce que je suis devenue... Même si je suis loin d'être parfaite, j'espère qu'elle est fière de moi..."
dit elle avec tristesse. "Mais parle moi de toi, si tu veux bien... Car de toi, mis à part ton nom et ton physique, je ne connais rien, Lun... Tu en sait plus sur moi que je n'en connait sur toi... Tu me connaissais même avant de m'avoir rencontré..."

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MessageSujet: Re: 1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois   1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois EmptyMar 9 Mar 2010 - 20:19

Les souvenirs. C'est la base de notre construction. Sans eux, nous sommes commes des châteaux de sable qui ont du mal à tenir sous la marée de chaque vague. L'écume de la vie nous brûle si on ne se raccroche pas à des parcelles de rire d'enfant. Pour lui les odeurs oubliées qui font les chansons d'été. Celle qu'on fredonne avec nostalgie. Le premier amour, le premier amant. Le premier ami. Le plus important. L'odeur sucrée d'une peau et le satin des premiers baisers. Ceux qui gênent et qui inquiètent. Savoir si on embrasse bien n'étant pas la question, mais savoir si l'autre aime ceux qu'on fait. Aussi loin que se souvienne Lun, il a de mauvais souvenirs. Il en a aussi de très bons.
Les meilleures parties de sa vie demeurant à chaque endroit. L'Afrique avec le sérieux de son père adoptif Paul, ses amis du villages, les riches Lara, Maeki et leur grand frère. Harry, aussi. L'Angleterre avec un nouveau père, un affreuse belle-mère mais un adorable petit frère tombé du ciel. On passe sur les peines de l'autre continent, sans jamais les oublier. En Europe, c'est les mousquetaires et Lun se prend à essayer de ne rien oublier. Il craint parfois qu'un souvenir, une odeur, un détail, ne s'échappe et qu'il ne doive l'oublier à jamais dans les tréfonds de son âme. Les mousquetaires étaient ce qu'il avait de plus cher. Ses premiers amis qui ne le trahissent pas. Et le rire de d'Artagnan est le baume à la plaie d'Harry.
Lun se souvient de tout cela. Et des lèvres rosées de sa belle Milady lorsque de ses voraces et insatiables baisers, elle le réveillait. Lun a l'habitude désormais de passer par tous les stades. Du populaire gentil à l'impopulaire méchant. Ce n'est pas vraiment un souci d'être vu comme un sauvageon ou comme un prince. Au contraire. Sa vie est peuplée d'avantage noyée. Noyée, certes, il ne faut pas se voiler la face de nombreux désavantages.

« Certes. »

C'est la phrase type de Lun. On a tous des phrases types sans y prendre garde. Celle de Lun, c'est : Tu ne dois pas m'aimer. Tu ne dois pas m'aimer, car si tu m'aimes, je ne serais ni quoi dire : ni quoi faire. Les maux de l'amour, je suis doué pour les semer et non pour les réparer. Les abeilles ne récoltent pas le miel, elles ne font que le produire en budinant de fleur en fleur.
Iris est belle. C'est une belle jeune femme au quart de Hongrie dans le sang. Une cousine lointaine, une amante oubliée, une histoire ensemble. Néanmoins, elle est fragile et entre les doigts maladroits de Lun Marv, il aurait tôt fait de la casser.
Il ne pourra jamais en tomber amoureux. Il ne faut pas y voir un prince charmant. Lun a deux enfants, et une longue vie derrière lui. Il n'a que quinze ans, mais le nombre des pages écrites à son sujet, ne serais-ce qu'à Keimoo, dépasse bon nombre de vies réunies dans bien des livres.

« … »

C'est la phrase type, mais la réponse, elle ne l'est pas. Ne pas promettre ? Cela aurait été étrange. Qu'elle lui promette de ne pas l'aimer. Sans doute que cela aurait fait rire Lun, d'un rire d'enfant étonné de la réponse qu'on lui donne.
Il l'écoute. N'osant interrompre sa tirade. Un peu gêné. Il est rare qu'on parvienne à déstabiliser autant Lun Marv qu'à l'instant. Ses yeux s'émerveillant de la femme qu'il à devant lui. Car c'est bien une femme qui lui parle.

Ils se rassemblent. Ils se ressemblent vraiment. Étaient-ils destinés à se rencontrer ? On pourrait presque le croire ? Capable l'un et l'autre de coucher, en étant célibataire. Collectionnant, et pourtant n'en tirant ni fierté, ni honte.
Le jeune homme a posé ses doigts sur les lèvres d’Iris, la faissant taire à ses derniers mots.

« Je me fiche bien de tout cela, Iris’a, c’est la vie qui nous modèle. Les pages vierges ne font que des bons avions de papier. Et je n’ai jamais été doué en Origami pour en avoir besoin. »

Au final, Lun Marv, lui, se cachait derrière ses conquêtes. Ses mensonges. Car des conquêtes, il n'en avait pas tant que cela et surtout ne les recherchait pas. Certes, on pouvait lui reprocher de faire le séduisant, de vouloir être apprécié, mais il ne recherchait pas à proprement parlé de partenaires sexuels. Excepté en état de crise.

« Allez viens. » Enchaîne le garçon sans le laisser à la jeune fille le loisir d'un dire plus sur leur situation cocasse qui attire des regards vers eux. Hostiles autant envers l'un que envers l'autre. Hostiles ? Pas toujours. Un peu curieux aussi. La main de Lun dans celle d'Iris l'entraîne en direction du parc. Sans vraiment s'éloigner. Le but du jeu, n'est pas que le garde du corps ne les retrouve pas : mais juste qu'il mette un peu plus de temps.
Le pas est rapide, comme savent l’être ceux des étudiants .

« Tu veux boire quelque chose ? » Demanda Lun, en voyant une machine à boisson collée contre un mur. Maudit bussiness de l’argent facile. Façon, rien à faire. L’argent qu’il avait dans la poche n’étant pas même le sien.

Il la laisse parler de sa mère. Lun tentant d'imaginer la sienne. Au final, ça n'a rien à voir. L'étudiant pense avec regret qu'il se fiche bien au final de savoir si c'était une bonne personne. Il se fiche bien de savoir si elle l'a aimé, même un peu. Et en disant cela, il se ment à lui-même. Il n'aura jamais les réponses à ses questions. Autant dans ce cas, ne pas se les poser. C'est revenir sur le passé. Le passé, chaque jour, Lun tente plutôt de l'oublier.

Il observe les photographies de l'un et de l'autre, sans vraiment les regarder. Lun a déjà étudier le dossier d'Irydessa Plessis Bellière dans les moindres détails. De ce fait, il sait à quoi ressemble son père et sa mère. Il faut tout de même mimer un semblant d'intention pour ne pas montrer trop facilement qu'il sait déjà. Même si c'est vrai. La photographie, posée pour un magazine, l'attire plus que celle du père. Peut-être le coté magazine : le coté Setsumi. Peut-être.

Ou un détail. Lun n'aurait su le dire à l'instant. Il ne savait pas vraiment pourquoi son regard était attiré en direction de cette photographie, plutôt que de celle de l'homme. Peut-être les boucles blondes, lui rappelant sa mère. Mais il en doutait : ce serait tout de même étrange, qu'il en vienne à s'imaginer sa mère naturelle dans celle d'une autre. Et ce serait presque mal placé. Irydessa n'avait rien d'un sœur et il venait de la rencontrer.

Le jeune homme introduit des pièces dans la machine à boisson. Prenant une limonade. Il aimait les boisons gazeuses et sucrés. Il les aimait, autant qu'il n'aimait pas qu'on lui pose des questions sur lui.

Lorsqu'elle arriva, son regard vert se redressa. Il plongea ses yeux dans ceux de sa compagne. Il ne trouvait rien à dire. Il ouvrit les lèvres pour protester, avant de soupirer longuement.

« Que veux-tu savoir sur moi ? »

Il ouvre la canette, demeurant sûr de lui. C'est qu'à ses yeux, il n'y a pas grand chose à dire.

« Comme je te l'ai dit, je m'appelle Lun Marv. Je suis en troisième année, dans la classe du professeur principal Akamu Dupreil. Que puis-je dire sur moi ? J'ai horreur de l'aubergine et du gingembre. Ça me rend fiévreux et malade. Je suis arrivé à Keimoo l'année dernière, en décembre, mais je n'ai pas été scolarisé avant janvier.
Hm. Hm. J’aime les gâteaux au chocolat mais pas le chocolat. Rien d’interessant, comme tu peux le voir.
Pourquoi ton père ne retourne-t-il pas vivre en Hongrie ? Il n’a pas un peu le mal de son pays. »

Ce n’est pas une question au hasard. Lun a le mal de son pays. Ses pays. Il en assez du Japon et de ses amis qui ne le sont pas. Assez de sa vie d’ici. Sa vie qui n’en finit pas. Qui pourrait croire qu’à seize ans, il se trouve trop vieux pour ses nouveaux jeux.

Dormir.

Il aurait aimé dormir, un peu. Il aurait aimé dormir un minimum, avant cette rencontre. Histoire de ne pas s’y impliquer. Il fait cela pour son père, il ne fallait pas oublier. Irrydessa était la fille d’une femme sur laquelle son père cherchait des renseignements. Il avait obtenu une réponse. Point.

Point. Alors pourquoi restait-il ici ?

« Pourquoi le rapport de police ne parle pas de masque ou de cagoule ? »
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MessageSujet: Re: 1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois   1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois EmptyMer 10 Mar 2010 - 0:02

Le doigt de Lun se posa sur les lèvres de la belle tel un papillon, aussi léger qu'un battement d'aile, un battement de cœur. Le blond glissa quelques mots en réponse à la tirade de la jeune femme. La main de Lun attrape celle de la damoiselle et l'entraîne vers le parc, sans laisser à la jeune Irydessa du Plessis Bellière le temps d'en dire plus sur leur situation actuelle, dévisagés par quelques curieux... ou des jaloux. Jaloux de Lun qui conversait ainsi avec une mannequin quelque peu reconnue? Ou jaloux de la belle, qui était en pleine conversation avec l'un des hommes les plus populaires de l'établissement Keimoo? Peut être un peu des deux en fait.

Les deux jeunes gens marchent vite, bien qu'ils ne s'éloignent que peu. Ainsi Mathieu pourrait toujours retrouver Mademoiselle du Plessis Bellière, assez facilement. Une machine distribuant des boissons attire l'œil de Lun, qui propose alors un verre à la jolie jeune femme, qui refuse poliment. Pas qu'elle n'en veuille pas, mais la demoiselle n'aimait pas que d'autres payent pour sa personne. Son porte-feuille était suffisamment remplie pour lui permettre de s'acheter ce qui lui faisait. Bien sur, elle ne refusait tout de même pas les cadeaux que l'on pouvait lui faire, et le geste lui faisait plaisir, mais la belle se sentait alors redevable et ne tardait pas à offrir un présent à son tour.

Lun Marv observe les photographies que lui montre la jeune femme, avant de prendre une limonade, au distributeur. Le laissant faire, la jeune femme passa après lui, préférant prendre un Gini, une boisson citronné que ses papilles appréciaient fortement. Oh bien sur, la belle aimait l'alcool, et si elle avait eu à choisir entre un Gini et un Whisky -Coca ou un Whisky pur, nul doute que les deux dernières boissons auraient eu sa préférence, largement.

La jeune demoiselle adressa un doux sourire à Lun, avant d'aller s'asseoir dans l'herbe, à même le sol, ne faisant même pas attention au fait qu'elle risquait de tacher sa jupe. Quoique, le sol étant sec, il n'y aurait, au pire, qu'un peu de poussière que la belle s'empresserait d'épousseter. Le jeune blond ouvre sa canette, avant de répondre à la demoiselle, bien que ce fut bref. Il ne lui parla pas des clubs auxquels il appartenait, ni de son passé. L'étudiant aurait pu. Mais non.

La belle Irydessa, assise dans l'herbe posa ses yeux sur un parterre de fleur ou trônait un magnifique Iris noir, ce qui fit sourire l'étudiante, la fleur lui rappelant le surnom que lui avait attribué Lun, quelques minutes plus tôt. Reportant son attention sur le jeune homme, la demoiselle entreprit de répondre à sa question:

"- Je n'ai jamais vécut en Hongrie. J'y suis allé quelques fois, mais c'est tout. J'ai appris la langue avec des précepteurs, et en parlant avec Maxime, qui m'a aidé à acquérir l'accent de son Pays. Je vie au Japon depuis l'âge de cinq ans, et avant j'habitais à Vienne, en Autriche. J'ignore si mon père a le mal du pays, il n'en parle jamais. Mais de temps en temps, il voyage et séjourne en Autriche. Je crois qu'il se recueille sur la tombe de maman... Moi, je ne l'ai plus vu beaucoup, après l'enterrement. Deux ou trois fois seulement, il est vrai que je n'ai pas beaucoup remis les pieds en Autriche depuis... l'accident. Juste de petites visites, pour voir la famille. Mais à dire le vrai, je crois que j'en aurais besoin, d'avoir un endroit où me recueillir, où pouvoir pleurer, lui porter des fleurs... Pire que de ne plus avoir de mère, il y a l'éloignement de son corps, de son lieu de sépulture... Grandir entouré de ma famille, je pense aussi que sa me ferais du bien, mais père, il lui faut vivre loin de tout sa a t il dit un jour... Alors je me tait et j'accepte..."
répondit la jeune femme, sa voix se cassant quelque peu vers la fin, sans que les larmes ne viennent néanmoins, puis, pensant repartir sur une note plus gaie, la belle lançât: "J'ai entendu dire qu'il y avait un club de photographie ici... Plus tard, en hommage à maman, je voudrais être mannequin et modèle. Tu pense qu'il me serait possible de poser pour l'un des photographes de l'école?" demandât elle, affichant un sourire qui se voulait franc. Masque de sa tristesse.

Le sourire s'effaçât bien vite en vérité. Lorsque Lun posa une autre question en fait. Les cagoules. Oui. Pourquoi ne figuraient elles pas dans le rapport de police? Peut être parce que ce que la police avait eu comme information sortait de la bouche d'une enfant. Une poupée blonde d'à peine cinq ans. Traumatisée. Répondant aux question, l'esprit encore hanté par un corps s'affalant au sol, tâchant la neige.

"- Et bien... J'ai été interrogé à cinq ans tu sais... J'étais petite et effrayé... On ne m'a plus interrogé depuis... Je redoutais le moment d'en parler... Mes souvenirs de ce qui s'est passé, dans les moindres détails, je suis encore seule à les garder... Je n'ai jamais put ou voulu tout raconter. Petite, j'étais traumatisé, je n'étais pas prête..."
la belle marqua une pause. "Jusqu'à maintenant, mon esprit est resté l'écrin gardant secrète toute l'histoire. Tout ce qui s'est passé... Mais si tu veux, Lun, je peux tout te raconter en détail car aujourd'hui j'ai grandi... Je pense que je serais prête, à reparler, faire resurgir les moindres sombres détails de l'histoire, du décès de ma mère... Oui, je peux le faire, à conditions que tu me laisse du temps dans ma déclaration, pleurer si nécessaire, le temps qu'il me faut pour tout dire... Mais on peux remettre cela à plus tard, si tu le veux et que tu n'a pas le temps, là maintenant." repris Irydessa du Plessis Bellière.

La jeune femme semblait en effet prête à partager son souvenir. Prête à tout raconter, tout dire, dans les moindres détails, comme jamais avant... A dévoiler tout ses souvenirs, ceux qu'elle n'avait jamais dit à la police, trop ébranlé à l'époque pour le faire. Les souvenirs gardaient pour elle durant des années, cachés dans les méandres de son esprit... Des actions que la belle avait caché au monde, jusqu'à son père, Kyle. Les seules personnes encore vivantes à tout savoir sur la mort d'Ezekielle du Plessis Bellière étant les deux hommes en cagoules... Et Irydessa.

L'homme qui avait tiré était destiné à mourir... Descendu par la jeune demoiselle du Plessis Bellière. Elle avait déjà tout prévu, tout calculé et planifié. Aurait-elle le courage de le faire? de regarder cet homme et d'appuyer sur la gâchette? Aujourd'hui, la belle l'était. Peut être son avis changerait quand le moment arriverait, pensant aux potentiels enfants à qui elle prendrait alors le père. Ils ne méritaient pas cela, eux. Pas plus qu'elle n'avait mérité de perdre sa mère.

Ainsi, le désir de vengeance était l'une des raisons principales pour lesquelles la jeune femme avait décidé d'apprendre à tirer avec les armes à feu. Le meurtre serait rapide, précis... Et surtout, surtout... Impossible à élucider. La belle avait étudier les meilleures façons de détruire toute preuves, lisant le soir des articles concernant les vieilles et récentes affaires non-élucidé. Voilà ce que la jolie Irydessa du Plessis Bellière avait en tête: le meurtre parfait.

L'autre homme aurait un autre traitement. La jeune femme ne le tuerait pas. Au contraire, la belle le rencontrerait, le remercierait puis lui offrirait une belle sommes d'argent. Il n'avait pas tiré, avait voulu empêcher son comparse de tirer sur Ezekielle voyant qu'elle était une jeune mère, prétextant qu'avec leurs cagoules ce n'était pas la peine... Et c'était grâce à cet homme que la douce Irydessa vivait encore, car c'est lui qui avait convaincue le tireur de ne pas descendre l'enfant.

"Allons, elle est trop petite, le témoignage ne sera pas valable. Elle a quoi? Quatre ou Cinq ans, pas plus. Et puis, le traumatisme l'empêchera surement de parler. Crois tu que les flics cont prendre au sérieux la déposition d'une petite fille comme elle? ... Soit raisonnable, cette enfant n'est pas dangereuse. Allons-y avant que la police arrive..."

Cette voix raisonnait souvent dans la tête de l'enfant, qui revoyait les yeux verts que l'homme avait posé sur elle ce jour là. Un regard de désolation, de culpabilité. Comme s'il se reprochait de ne pas avoir put sauver la jolie blonde dont le sang tâchait désormais la neige, marquant l'endroit de son funeste sceau macabre.

La belle avait déjà tout prévu. La mort de l'un. La vie de l'autre. La vengeance à l'un. Les remerciements à l'autre. Pour elle, plus rien ne comptait que le temps... Que le meurtre soit élucidé, qu'on lui révèle les noms des coupables, pour pouvoir accomplir la mission qu'elle s'était donné. Et pour cela, la belle devrait témoigner. Refaire sa déposition. Raconter les faits, à nouveaux... Autant commencer maintenant, en parlant avec un homme de son âge, capable de comprendre son ressentit.
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MessageSujet: Re: 1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois   1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois EmptyJeu 11 Mar 2010 - 23:07

La question du temps n’est pas la plus importante aux yeux de Lun Marv qui demeurent perdu dans le parc de Keimoo. Il a confiance en Tadashii Tsumi pour garder ses enfants. Ce n’est pas le souci. Est-ce qu’il est capable d’entendre une confession et d’assumer les conséquences qu’entraîneront le flot de souvenirs de celle-ci ? Lun n’a aucune compétence dans le domaine de la psychologie. Il ne se sent pas l’âme d’un psychothérapeute pour prêter l’oreille à une personne qui a vécu un traumatisme grave dans son enfance sans risquer de dire un mot de trop, un mot qu’il ne faudrait pas dire. Pire, ne pas dire ce qu’il faudrait. Les Hommes sont tellement compliqués.
Le jeune homme ne sait pas quoi dire. Il sait avec raison qu’il a besoin des réponses à ses questions. Ainsi il pourra les transmettre à dieu le père tout puissant qui finance ses études et il pourra passer à autre chose. Oui : mais entre la raison et le cœur, le garçon avait toujours été dans le second cas. Il ne voulait pas voir les larmes blesser ce cœur innocent et repartir avec les deux mains dans ses poches. Il ne se sentait pas l’âme du chasseur de blanche-neige et l’idée d’ouvrir le cœur de la Biche lui retournait déjà l’estomac. Pourquoi avait-il fallu que Richard lui ordonne d’enquêter sur cela ? Lun se foutait bien de fouiller dans les dossiers des gens : il n’y était pas confronté. Mais là : c’était autre chose.

Le tic reprit le dessus, sans y prendre garde. La main de Lun secouant ses cheveux d’un air tracassé, alors qu’il se mordillait les lèvres. A bien y penser : il n’y avait rien à penser. Sa cannette froide à la main, Lun monta le revers de ses doigts sur la joue de la petite princesse des fleurs.

« … »

Il le sait. Tout ce qu’elle dit, il le sait déjà. Lun sourit poliment, non pas pour cacher qu’il connaît déjà l’identité d’Irydessa du Plessis Bellière, mais parce qu’il apprécie qu’on lui dise de vive voix. Lui, il va en Hongrie, une fois par an. Lors de la fête nationale de la royauté. Pendant trois jours, il demeure dans le palais traditionnel dans un pays où la politique est encore influencée par ses anciens monarques. Lun joue les enfants sages. Il parle Hongrois, s’habille comme on lui dit et fait semblant d’ignorer que cette famille qui est la sienne lui est totalement inconnue. Dire grand-mère à une femme qu’on voit trois jours dans l’année depuis l’âge de treize ans soit neuf jours au total, c’est limite choquant aux yeux du petit prince trop gâté.

« Ce n’est pas l’endroit pour parler de cela, Iris. »
Répond lentement Lun hochant lentement de la tête. « Il faudrait se rendre dans un lieu où ton molosse ne pourra pas nous retrouver immédiatement. »
De tels lieux, il y en avait beaucoup à Keimoo, mais Lun ne savait pas si c’était foncièrement une bonne idée. Le dit molosse, la prochaine fois qu’il verrait Lun Marv, serait sans doute encore plus sur ses gardes. Et quelque chose disait au populaire qu’il serait amené à retrouver rapidement Iris sur son chemin.

Cependant la belle n’attend pas que Lun fasse son monologue interne. Et Lun la laisse partir en direction de l’herbe, s’asseyant entre les brins, comme une fleur qui attendrait qu’on la cueille. Pauvre enfant, qui ne sait pas que lorsqu’on est cueillit, on n’a plus la moindre chance de survie. Oh, que la belle a tort. A tort de voir Lun en prince charmant. Lui qui n’a de prince qu’un titre, ou plusieurs. Et de charmant, que le charme qui ment. Sans cesse et tellement souvent. Lun ne veut plus tromper. Ne veut plus leurrer. Mais que peut-il y faire ?
Et le jeune homme s’approche. S’asseyant à son tour. Il regarde le ciel au-dessus d’eux qui s’éclaire chaque jour d’avantage. L’été arrive et avec cette saison, les premières notes d’amour. Les bourgeons de bons sentiments qu’il est parfois bon d’ignorer. Lun les ignore avec force.

Non. Il faudrait être aveugle pour croire que Lun est une bonne personne et lui offrir son cœur. Lui qui n’est l’ombre de personne, est tout de même l’ombre de lui-même. Il ne sait pas où aller et les chemins qu’il prend sont si sinueux qu’il est difficile de les suivre. Il n’était l’ombre de personne et il n’était personne à la fois. Jouant à Ulysse devant l’unique œil du monde.
Face à tous ses moutons, il se déguisait en l’un d’entre eux pour ne pas être dévoré.

La boisson froide glisse entre les lèvres de Lun Marv. Le goût des bulles et le froid lui donnent la chair de poule.

« J’aimerais savoir, Iris. Mais je pense, qu'il faut laisser le moment opportun venir. Pour cela. Aujourd’hui parle-moi de ce que tu veux, mais rien qui transformera le ciel de tes yeux en océan. Semer la pluie sur la pelouse de Keimoo est une mauvaise idée. »


Il ne manquerait plus, d’ailleurs, qu’on le voit en train de faire pleurer une demoiselle en détresse. Lun Marv risquait de se faire prendre à parti par les défendeurs des belles demoiselles. Et dieu sait qu’ils étaient nombreux à Keimoo. A croire que l’académie était gorgée de pauvre prince en mal de princesses à défendre. Pas de doute que celle qu’il avait devant lui trouverait chaussure à son pied. Même certainement plus qu’une chaussure, à dire vrai.

Elle parle photographie, comme on parlerait cuisine. Heureusement Lun connaît mieux le premier sujet que le second. Il faut dire qu’il est déjà incapable de faire un gâteau, mais qu’il peut cité la plupart des appareils photographiques qui l’attirent. Un peu comme un enfant devant ses jouets, la photographie est pour Lun Marv une forme d’expression. Dire avec des clichés ce qu’il ne parvient pas à dire avec des mots. Saisir l’expression de ses amants, de ses amours de ses oubliés. Et dieu seul sait qu’il aime les photographies depuis toujours. Déjà enfant, en Afrique, il passait ses journées avec le vieil appareil de son père Paul. A l’époque, c’était les animaux. Et ses amis.

Ses amis d’Afrique, et ses amis d’ici. Il y avait aussi Lara et Maeki. Et Harry. Pourquoi Maeki a-t-il reparlé de lui ?
Pour faire mal.

Evidemment. Lun est débile de croire que ce serait par hasard. Maeki savait qu’il ferait mal. Il avait raison. Il avait parfaitement raison.

Repoussant une mèche blonde de son front, Lun se mordille les lèvres avant de continuer avec lenteur son discours.

« Depuis combien de temps, ton père paye-t-il un garde du corps pour te protéger ? »

C’était un peu étrange, tout de même. Ce chien fou qui suivait partout la demoiselle comme un petit toutou. Même Jun Masato, qui était le fils d’un célèbre homme japonais, n’avait pas à ses basques un garde du corps en permanence. Dieu seul sait pourtant qu’il en aurait besoin. Il aurait largement besoin, même, qu’on le surveille. Avait-elle fait des sottises pour en avoir besoin ? Ou sa vie était-elle en danger ? Les questions se mettaient à nouveau à bouillonner dans le pauvre cerveau de l’étudiant. A croire qu’il était incapable de laisser faire et de passer à autre chose. Lun se demandait bien ceux que Kyle du Plessis Bellière avait à cacher pour avoir besoin de mettre une telle protection au dos de sa fille. Certainement un fait assez grave. Et la curiosité reprend le dessus.

Il ne faut pas y penser. Pensons plutôt aux appareils photographiques.

Oui.

« Il y a un club de photographie à l’académie Keimoo. Si tu veux, j’en parlerais aux membres. Je suis un des membres, même si j’oublie fréquemment d’y aller. »
Menteur. Oublier ? Menteur. Il n’y allait pas car il ne s’entendait que moyennement avec le responsable du club, et qu’il ne comprenait pas ce qu’un agent de ménage avait a y faire. Enfin, l’agent de ménage c’était Lun Marv qui se l’était inventé à son arrivée en comprenant mal une réponse en japonais d’un de ses camarades. Le japonais parlé n’était pas si évident à apprendre. Au contraire : il avait eu bien des difficultés et en avait encore pour s’exprimer. Surtout quand il était en colère. Les langues natales reviennent toujours au gallot.

« Je pense qu’ils seront contents. Ils cherchent souvent des modèles pour des expositions ou pour des travaux. Mais la plupart ne sont que des amateurs. Si tu veux être prise en photographie par des professionnels, il y a en ville une agence. Moyennant finance, ils te feront des clichés que tu pourras mettre dans un book. »


C’est presque par mécanisme que Lun parle. Agence de voyage, Lun, pour vous. Il connaissait bien cette agence : logique vu que le tuteur de Lanaru Minouska y avait son bureau avant que Lanaru Minouska ne parte. Et logique, vu que Setsumi Hiûjiro en était une égérie bien connue. Trop connue, oserait même avancer Lun Marv.

Les mannequins, Lun les voyait graviter autour de lui, comme des petits papillons qu’il tenterait de faire fuir sans jamais y parvenir. Pourtant, Lun n’aimait pas les mannequins. Il finissait toujours par sortir avec l’un d’entre eux. Si Lanaru était resté, il aurait finit par céder. Par tomber amoureux. Et si Setsumi n’avait pas trouvé l’excuse facile, ils seraient encore ensemble. Sans parler évidemment de Cassandra Blanche.

Puisqu’il suffisait un mot d’elle pour qu’il sombre.

Elle était son poison sans la moindre solution.

Et cette petite fleur dans l’herbe se rendait-elle compte que l’homme à qui elle parlait était un démon au cœur innocent d’enfant ? Même si Lun ne le voulait pas. Il n’avait vraiment, vraiment, pas bien fait de venir dans la vie de la princesse Hongroise et il ne pourrait sans doute rien lui attirer de rien. Une sœur, une cousine, un souvenir oublier. Elle était ce que lun ne pouvait tout à fait qualifier. Elle était une suite d’idées, une équation où il n’avait pas encore la clé.

Et une simple enquête devenait un mystère. Que faisait-il à lui parler photographie ? Alors ….


« Ton père n’a jamais pensé à se remarier depuis … »
… Un moment court de silence. « Le décès de ta mère ? »


Curiosité mal placée. Question qu’on ne doit pas poser. Lun Marv ne connaissait pas tout cela, c’était avec candeur et légèreté qu’il posait des questions que d’autres n’auraient pas prit la peine de laisser traverser leurs lèvres.

« Il doit être malheureux, … »
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MessageSujet: Re: 1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois   1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois EmptyVen 12 Mar 2010 - 1:05

La douleur d'aimer
Gilles Servat
Le beau blond semblait perdu dans ses pensées, comme s'il menait intérieurement une bataille en son cœur. A quel sujet? La belle l'ignorait. Respectant le silence de l'homme, la jeune femme contempla le ciel bleu, illuminé de soleil au dessus de leurs têtes.

«- Ce n’est pas l’endroit pour parler de cela, Iris. » Finit par dire Lun, en réponse à la proposition de la belle « Il faudrait se rendre dans un lieu où ton molosse ne pourra pas nous retrouver immédiatement. »

Molosse. Pauvre Mathieu. La comparaison n'était point flatteuse pour lui. Et a vrai dire, la belle n'appréciait que peu, l'employé étant un ami très cher et précieux à ses yeux, son cœur. Il la rattachait à sa mère. Parce qu'il était Hongrois. Et qu'il avait aidé la belle à maitriser cette langue, qu'elle parlait désormais avec aisance.

"- Et bien, Mathieu n'est pas un molosse tu sais, Lun. Il est pour moi un très cher ami, avant d'être un employé de mon père. C'est avec lui que je peux parler Hongrois, et c'est cet homme qui m'a corrigé mon accent, afin d'avoir une prononciation Hongroise correcte..."

La canette de Gini monte aux lèvres de la belle qui, à son tour, semble se perdre dans ses pensées, ses yeux fixés sur l'Iris qu'elle avait aperçut en s'assaillant au milieux de la verdure, tandis que le jeune Hongrois la rejoint, s'installant à ses côtés, portant sa propre canette à ses lèvres pour en boire, sa peau se hérissant comme celle d'une poule. Certainement à cause de la fraîcheur du breuvage.

«- J’aimerais savoir, Iris. Mais je pense, qu'il faut laisser le moment opportun venir. Pour cela. Aujourd’hui parle-moi de ce que tu veux, mais rien qui transformera le ciel de tes yeux en océan. Semer la pluie sur la pelouse de Keimoo est une mauvaise idée. »

"- Je vois... Tu as sans doute raison." répondis simplement la belle, adressant un sourire à son interlocuteur.

A nouveau le bel homme blond se plongea dans ses souvenirs, ou ses pensées, semblant pour un temps oublier la présence de la jolie jeune demoiselle à ses côtés, assise dans l'herbe. Repoussant enfin une de ses mèches blondes, il se mordit la lèvre avant de reprendre le cour de ses questions.

«- Depuis combien de temps, ton père paye-t-il un garde du corps pour te protéger ? »

"- Mathieu n'est pas un garde du corps. Mon père l'a embauché il y a plusieurs années, quand j'ai voulu avoir quelqu'un avec qui converser en Hongrois. Mathieu a alors été employé, devenant un peu ce que l'on pourrait qualifier d'homme à tout faire. J'entends par là qu'il n'a pas vraiment de poste précis. Le plus clair de son temps, il le passe avec moi, et ce depuis toujours. Au début simplement pour m'enseigner sa langue, corriger mon accent, m'aider à me perfectionner au quotidien. C'est pour cela que nous ne parlions alors qu'en Hongrois... Ce que nous continuons d'ailleurs à faire, le plus souvent. Aujourd'hui, s'il passe beaucoup de temps avec moi, c'est parce que nous sommes amis... Mais j'ai eu une aventure avec lui."

Petite confidence innocemment révélée, l'air de rien. La demoiselle n'avait simplement pas honte. Oui, Mathieu était passé entre ses bras. Et elle ne voyait pas le problème là dedans. Après tout, il n'était pas très vieux. Certes, leur relation n'avait pas était vraiment conventionnelle dirons nous. En effet, la belle avait eu, à l'époque, le besoin d'être réconciliée avec les hommes. Qui donc de mieux pour cela que Mathieu?

"- Mathieu est ici pour plusieurs raisons. D'une part, je ne me voyais pas vivre ici sans avoir quelqu'un a qui me raccrocher. Il est difficile de recevoir un enseignement avec des précepteurs et de passer subitement en pensionnat. D'autre part... Père se faire du soucis, pour moi... Il a peur que l'homme qui a tirée sur ma mère ne se mette à me chercher, histoire de me réduire au silence. Il en l'a pas fait il y a douze ans, parce que son comparse l'en a empêché. Mais papa pense qu'aujourd'hui, il pourrait avoir peur que je ne parle, et donc décider de m'exterminer, comme il voulait le faire quelques années en arrière... D'où la présence de Mathieu, et le fait que je porte souvent un Beretta. Je me sens plus en sécurité avec une arme à portée de main."

Évidement, la jolie Irydessa du Plessis Bellière n'allait pas révéler ainsi, de but en blanc à un presque inconnu, que son arme elle la gardait surtout pour pouvoir descendre l'assassin de sa mère, lorsqu'elle en aurait l'occasion.

«- Il y a un club de photographie à l’académie Keimoo. Si tu veux, j’en parlerais aux membres. Je suis un des membres, même si j’oublie fréquemment d’y aller. » le jeune blond cessa un instant ses paroles avant de reprendre "Je pense qu’ils seront contents. Ils cherchent souvent des modèles pour des expositions ou pour des travaux. Mais la plupart ne sont que des amateurs. Si tu veux être prise en photographie par des professionnels, il y a en ville une agence. Moyennant finance, ils te feront des clichés que tu pourras mettre dans un book."

"- Oui, oui, je connais l'agence. Ils m'ont déjà proposé un contrat que j'ai refusé. Je n'ai posé et défilé que pour mon père et ses créations pour l'instant. Et que les clubbeurs photographe de l'établissement soient des novices ne me dérange pas du tout... Après tout, les plus grands professionnels l'ont aussi étés, n'est ce pas?" répondit la damoiselle en souriant.

Le silence à nouveau, alors que Lun se replonge dans souvenirs et pensées. La belle en profitât d'ailleurs pour faire de même, se plongeant dans ses propres souvenirs, enfuis dans les méandres de son esprit.

«- Ton père n’a jamais pensé à se remarier depuis … » … Un moment court de silence. « Le décès de ta mère ? Il doit être malheureux, … »

Je suis ombre pendant le jour
Et dans la nuit mes cheveux brillent
En mourant je chante des trilles
Cent fois par jour je meurs d'amour

"- Et bien, oui, il l'est, comme tout homme ayant perdu la femme qu'il aimait, LA femme de sa vie. Surtout lorsque la fin est ainsi... Si brusque et tragique... Vingt-trois ans n'est pas un âge pour mourir... Et non, il n'a jamais pensé ni même voulu se remarier. Il dit que maman et moi resteront à jamais les seules femmes de sa vie. Mais si une autre arrivait, je ne lui reprocherais pas, à l'instar d'autres enfants. Je sais que même s'il advenait qu'une autre le séduise,qu'il l'aime, voire qu'il l'épouse, il n'en oublierait pas maman pour autant... Je pense qu'il a le droit à une seconde chance, le droit de refaire sa vie... Je lui ai déjà dit, pour qu'il ne s'en prive pas, pensant que je lui en voudrais... Il m'a répondu qu'un remariage ne l'intéressait pas. Il ne le dit pas, mais il est rongé par le désespoir, la tristesse et les souvenirs... Je le sais. je le sens. Dans chacun de ses pas. De ses gestes. De ses regards..."

Rien n'est meilleur et rien n'est pire
Rien n'est pire et rien n'est meilleur
Que la douleur d'aimer
Que la douleur d'aimer...

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MessageSujet: Re: 1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois   1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois EmptySam 3 Avr 2010 - 19:13

[MP]

Un groupe d’étudiantes sorties du dortoir pour s’engouffrer dans le parc. Elles passèrent devant un couple installé dans l’herbe qui buvait une canette. Les jeunes filles n’y firent pas attention, jusqu’à ce que l’une d’elle donne un coup de coude à sa camarade. Cette dernière poussa une exclamation de douleur, vite suivit par une exclamation de surprise. « Oh. Ce n’est pas Lun Marv avec Irydessa du Plessis Be…. » L’étudiantes regardent les deux personnes avant de rire joyeusement, se dépêchant d’aller en cours : elles ont enfin quelque chose à raconter. Et ça tiendra sans doute bien toute la journée.

Lun Marv était fondamentalement indiscret depuis le début de cet entretien. Il faut dire qu’il n’y allait pas par quatre chemins. Mettant en évidence que la mère de la jeune fille avait été assassinée puis parlant directement à la suite de l’homme à tout faire qui l’accompagnait. Aux yeux de Lun c’était un molosse, ce qui n’était pas plaisant à entendre. D’autant que la jeune fille avoua candidement avoir eu une relation avec son garde du corps, meilleur ami, homme à tout faire.

Un instant, une seconde, microseconde, Lun s’imagina avoir une relation avec Luc Simon. Un frisson d’épouvante traversa le pauvre corps du blond. Quelle horreur ! Jamais. Luc Simon était sans aucun doute la personne pour qui Lun avait le plus de sentiments, peut-être plus que pour son petit frère et sans doute plus pour son père, mais … c’était un animal de compagnie. On ne sort pas avec les animaux de compagnie. On les insulte, on les aime, on les câline, on rechigne pour dormir avec. On se moque d’eux, on se fait par eux. On le laisse se servir de soi comme punching-ball et on gémit leur …. Non. Pas le dernier point. Jamais. Jamais. Jamais. Comment pourrait-il oser imaginer avoir une relation avec un ami d’enfance ?

» Tu n’es pas obligée de me le dire Iris. »
Répondit Lun avec douceur, buvant sa boisson sucrée qui fit du bien au pauvre vendre affamé du jeune homme. Le goût sucré de la canette lui donnait des envies de chocolat. Un chocolat, ou des crêpes au fromage, des poissons panées, des pâtes aux saumons. Mon dieu : pourquoi Lun ne savait pas cuisiner ? Il arrivait juste à faire des plats dégoutants.

Et pourquoi, il pensait à de la cuisine pendant que sa jeune et belle camarade lui parlait de son homme à tout faire. Ce n’est pas comme-ci Iris ou l’homme lui donnait faim. Ce serait malsain et un peu inquiétant comme information.

« Mais je suis heureux que tu me fasses confiance … »


Et inquiet, aussi. Qu’elle puisse faire confiance au premier inconnu qui passe, aussi ressemblant physiquement soit-il. Peut-être est-ce que c’était le hongrois. Lun voulait le croire car sinon c’était inquiétant pour Iris. Ici les gens n’étaient pas tous sympathiques et certains auraient tôt fait de profiter d’une innocente jeune fille.

L’académie Keimoo était un lieu que Lun n’avait pas vraiment aimé au premier abord. Il y était allé contraint et forcé, bien que de bonnes grâces. Ce n’était que par ses amis qu’il avait pu y faire face. Et des amis qu’il comptait sur les doigts d’une main. Même s’il savait aussi que c’était de sa faute. Lun ne prenait pas assez de temps à leur accorder et préférait penser à ceux d’autrefois. Un Kodaa ne se remplace jamais ! Par personne. Même si on essaye, même si on veut.
Tout comme un Lanaru.

On fait sans, et on oublie parfois qu’ils existaient. Mais quand leurs noms reviennent à la surface, c’est une plaie ouverte. Un semblant de mort qui nous touche. Lun ne peut pas se lier, puisque les liens du passé, il n’arrive pas encore à les couper.

Lun écoute Iris et sans doute qu’il ne fait pas que cela. Puisqu’il l’écoute tout en essayant de bien comprendre tout ce qu’elle dit. Ce n’est pas évident pour lui qui n’a pas vraiment eu d’éducation semblable et qui ne comprend pas comment un homme peut vivre sans femmes à la maison. Après le divorce de Daniel Warren avec son affreuse belle-mère, Lun se souvient bien que ce dernier a fréquenté de nombreuses femmes mais également de nombreux hommes. Est-ce que c’était seulement son univers où les gens avaient besoin de se sentir bien, même qu’une seconde, dans les bras d’une autre. D’un autre.

Lun en avait besoin. Il aurait fait n’importe quoi pour être ave certaines personnes à cet instant. Lui qui disait aimer Elyott Lloyden n’arrivait pas à se faire l’idée que ce dernier avait accepté leurs relations. Il n’arrivait pas à se dire qu’ils étaient ensemble. Puisque Elyott était un ange, et que Lun se savait monstrueux. Il ne voulait pas le salir et il renonçait à ce qu’il avait si longtemps convoiter.

Jolie tourterelle. Jolie Iris. Lun Marv est un salaud, un monstrueux salaud. Il couche, il est maladivement atteint. Il n’a pas le respect de son propre corps et n’a donc que peu de respect pour ce qu’il fait. Qu’importe si demain un homme l’embrasse dans la rue, qu’un groupe se batte avec lui ou qu’on l’humilie. Son corps est un jouet et, toi, jolie tourterelle tu le vois bon. Tu le vois prince.

Mais il y a des princes qui sont pire que tous les serfs du peuple.

Lun n’a pas conscience qu’il pourrait faire mal à Iris. Il vient seulement de la rencontrer. Lui, il se lie facilement aux autres mais c’est rarement le cas. D’ailleurs sa réputation le précède et les amies d’Iris auront tôt fait de la mettre au courant.

Il l’écoute parler de son père et comprend un peu mieux.

« Vivre … dans le passé ce n’est jamais bon. »

Un bon conseil d’une personne qui ne les suis pas. Lun soupire. C’est triste. Son père géniteur Richard est pareil. Il n’a pas oublié Annabelle. Et plus Lun grandit et plus il voit en Lun le souvenir de sa femme. Lun en aurait presque des impressions de Peau d’âne quand il voit dans son père un semblant de plaisir, de sadisme, à le voir malheureux. Mais en réalité, Lun le fuit et le hait. Sans raison, puisque Richard – sauf les enquêtes – ne lui a jamais rien fait de mal. Jamais rien fait physiquement.

Pourtant l’homme l’effraye au point où Lun préférait être dans une marre avec des crocodiles que seul dans une chambre avec lui.

La sonnerie, d’autres étudiants. Lun soupire. Il a peur que la personne s’inquiète pour Iris. Ce serait mal. Il ne le verrait pas d’un bon œil par la suite. De toute façon, Lun a obtenu les réponses qu’il cherchait.

Il se redresse, jette à la poubelle sa canette, puis se retourne brutalement :


« On peut se voir dans un semaine, si tu veux ? »
Demande le garçon, en une question sous forme d’affirmation.

Le soleil est orangé, la nuit commence à tomber. C’est vrai : Iris est belle. Iris est sans doute belle, mais l’oiseau de nuit ne veut pas s’y attarder. Il ne veut pas croire aux sentiments et surtout il en a déjà tant pour d’autres. C’est la cruelle loi des ordres d’arrivées. Enfin c’est ce que Lun pense, et c’est à tort. Car l’histoire lui prouvera que ceux qui arrivent ensuite peuvent être aussi important que ceux déjà là.
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MessageSujet: Re: 1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois   1/4 + 1/4 = Quart d'heure d'Hongrois EmptyLun 12 Avr 2010 - 2:34

Un groupe d'étudiantes passe devant les deux jeunes gens buvant leurs sodas, après être sortie du dortoir ans faire attention aux deux corps sur la pelouse, jusqu'à ce que l'une avertisse les autres par un coup de coude qu'il y avait apparemment quelque chose d'intéressant à voir. La demoiselle qui venait de recevoir le coup poussa un petit cri de douleur, avant d'afficher un air très surpris.

"- Oh. Ce n’est pas Lun Marv avec Irydessa du Plessis Be…"


Les étudiantes s'échangèrent un regard avant de rire, se dirigeant vers les salles de cours, un bon ragot sous le bras à sortir plus tard aux demoiselles de la classe, lorsqu'elles les retrouveraient pour le cour.

"- Ah... Aurons-nous droit au bon petit potin sur notre compte, sorti de derrière les fagots?" dit la blonde, amusée

Lun semblait réservé, discret, depuis qu'il avait rencontré la demoiselle du Plessis Bellière, parlant peu de lui, mais la questionnant beaucoup. Sur le 15 décembre 1997, sur sa mère, son père, parlant de Mathieu quelques fois... Et elle qui, candide, répondait naïvement à ses questions, avouant même sa relation avec l'employé de son père, homme à tout faire.

»- Tu n’es pas obligée de me le dire Iris. » Répondit Lun avec douceur en buvant son soda.

"- Je sais... Mais rien ne me l'interdis non plus... Et je n'y vois là aucune honte. J'assume totalement..."
répondit elle en riant. "Comme je te l'ai dit... J'ai eu plusieurs partenaires croyant que sa m'aiderait à oublier, me sentir moins seule... Alors Mathieu ou un autre... Au moins, lui n'est pas un inconnu..." poursuivit elle en souriant.

Qui l'aurait vraiment cru, à son visage d'ange, si elle ne l'avait pas dit? Qui pouvait sérieusement penser d'Irydessa qu'elle était de celle qui offre facilement leur corps? Pas que la belle l'offrant au premier venue, évidemment non, mais tout de même, elle en faisait cadeau trop souvent et trop vite à ses yeux. Qui l'aurait cru si gourmande, avide, de sexe de tendresse? Car ce n'était pas par désir, mais pour oublier. Pour se sentir, un temps, admirée, désirée, convoitée... Se sentir vivante, moins seule... Dieu, qu'elle stupidité... Mais c'était ainsi.

«- Mais je suis heureux que tu me fasses confiance … »

Heureux mais une légère inquiétude se lisait dans ses yeux. Craignait il donc que des personnes mal intentionnés utilisent la pauvre demoiselle à de mauvaises fins, se servant de ses dires? Profitant de l'innoncence d'une enfant? Innocence? Enfant? Iris n'était plus innocente. Et n'était certainement plus une enfant. Plus depuis qu'un Beretta avait appris à se loger entre ses doigts.

L’académie Keimoo était un lieu qui pouvait peut être être dangereux pour une jeune femme se confiant trop facilement. C'était peut être sa qui faisait peur à Lun Marv. Que des étudiants mal intentionnés blessent Irydessa du Plessis Bellière, en l'attaquant avec ses propres paroles, aveux... Ou pas. Au fond, l'anxiété du jeune homme, la jolie blonde l'avait peut être tout simplement rêvé.

Lun écoute les propos tenue par la douce Irydessa, et sur son visage, la belle peux voir qu'il cherche à bien comprendre tout ce qu'elle lui raconte. On voit que ce n'est pas simple. S'exprime t elle mal? Ou bien Lun n'a jamais connue ou vue pareille situation? Possible, au fond. Combien de personnes de nos jours se remariaient une fois veuves?

Douce Irydessa, qui ne voyait en Lun Marv qu'une gentille personne. Il l'avait écouté sans la juger, la laissant parler... A ses yeux, il ne pouvait être que bon, quand bien même il prétendait le contraire. Il couchait. Beaucoup apparemment. Et alors? Il aurait pu se prostituer, que la douce fleur blonde l'aurait tout de même trouvé bon, aimable, gentil, agréable... La belle le voyait bon, le voyait prince. Sans se douter qu'un prince peut être pire que le manant. Mais un manant, au fond, aurait aussi apparu bon aux yeux d'Irydessa.

Pour la belle jeune femme, les méchants étaient des monstres, forcément, ceux qui prenaient des vies, ou les brisaient avec de la maltraitance, comme la maltraitance infantile, par exemple... Exactement ce qu'était l'assassin de sa mère. Un méchant. Un monstre. Lun n'avait tué personne. Alors il ne pouvait être que bon, dans l'esprit de la douce et belle demoiselle.

«- On peut se voir dans un semaine, si tu veux ? » Demande le garçon, en une question affirmative. En clair, il n'attendait pas réellement de réponse.

Irydessa avait de la place pour de nouveaux amis. Beaucoup. Au fond, elle en avait si peu donné de l'amitié, au cours de sa vie... Il y avait les amis déjà là... Et encore tant de place pour ceux qui arrivent. Mais à Keimoo, Lun serait peut être le premier... Alvin Almond l'avait gentiment accueillis, certes, mais ils ne se parlaient pas, ou si peu... Non. A keimoo, Lun serait LE premier nouvel ami d'Irydessa. Surement. Parce que c'était ainsi que cela devait se passer. Mais sa, les deux jeunes gens l'ignorent encore, alors qu'ils se quittent sous la nuit tombante, le soleil devenue orangé, après un délicat "Oui" affirmatif, prononcé par la jolie blonde.
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