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In a decade, will you be there ?
 
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 Parmi les étoiles [pv Eve Ogawa ]

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Satoshi Sakutaro
► Université - 2ème année - Capitaine Combat Sans Armes
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Satoshi Sakutaro


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MessageSujet: Parmi les étoiles [pv Eve Ogawa ]   Parmi les étoiles [pv Eve Ogawa ] EmptyMar 26 Juil 2016 - 1:51

Frisson. Alors que je marche dans les ténèbres de la nuit grandissante, uniquement éclairé par une lune a jamais trop éloigné pour être touché par ma main, j'observe, je contemple, j'apprécie. Il était tard. Très tard. Trop tard. C’était une nuit sans lune, que les étoiles avaient décidés de relayer dans une lueurs aussi éblouissante que douce et agréable. A en croire les histoires pour enfants, chaque dieux vivaient sur une étoile, et lorsque le soleil allait se coucher a la suite d'une journée éreintante de travail, lorsque la lune prenait son tour de garde, ils venaient pour nous épier en secret, afin de voir le monde qu'ils avaient façonnés, ce fameux monde qui tourne aussi vite que mes pas dans l'herbe sèche.

Je n'avais pas prévu a la base de sortir ce soir la. Aujourd'hui j'avais étais au travail, ce fameux job d'été qui m'avait stressé depuis des semaines. Je l'avais finalement débuté. Mais aux cotés de Hisaka, cela ne m'avait pas parut insurmontable. Les gens ne nous adressais pas la moindre attention, concentrés sur leurs propres activités, appréciant ces vacances bien mérité après plusieurs mois de travail. Les étudiants étaient tantôt la pour profiter du soleil et s'amuser, tantôt pour continuer encore et encore l'enfer des révisions a un endroit plus agréable que la promiscuité des chambres étudiantes ou ils logeaient.

Et les touristes, dans cette cité étudiante, n'était pas ce qu'il y avait de plus présent. Les plus belles vacances ne sont sans doute pas a Keimoo. Le Japon est un lieu très touristique pour ces monuments, pas pour ses plages, bien que celle de Keimoo soit extrêmement prisé. Sans doute parce qu'il y en a pas beaucoup d'autre par ici. Toujours est il que j'avais vendu ce que j'avais a vendre, j'avais parlé avec les gens a qui je devais adresser la parole, et la journée s’était achevé avec douceur. Aprés avoir souhaité une bonne soirée a Hisaka, j'avais pris le chemin de ma chambre.

Mais une fois la porte refermé, et alors que j'avais découvert que Koga-san avait finit de faire ses bagages et était rentré pour les vacances, la solitude retrouvée que j'avais tant apprécié a mon arrivée dans cette résidence se mit lentement a m'enserrer la poitrine. J'avais enfilé un short, et un tee-shirt ample. Il n'y aurait personne pour observer mon corps la ou j'allais partir. Moi qui passe mon temps a dissimuler ma musculature sec et tracé au monde, n'avait aucune envie de faire des efforts ce soir la. J'avais toutefois pris la peine, dans une habitude fatigante, d'entourer ma taille de cette ceinture de poids de cinq kilogrammes qui ne me quittait jamais.

Puis sans plus de cérémonie, j'avais quitté ma chambre après avoir fermé la porte a clé, renvoyant la pièce aux ténèbres, et j'étais partis traverser le campus de Keimoo. Il n'y avait plus personne dans les allées, et je me disais en passant prêt de la maison du concierge, que j'allais rentrer encore bien après le couvre-feu. Je n'avais pas vraiment besoin de rentrer. Je voulais juste marcher, courir. Courir. Oui, c’était une bonne idée.

Sans plus de cérémonie, j'avais accélérés le rythme que mes jambes tenaient jusque la, jusqu'à atteindre une vitesse de course de coureur de fond. Une dizaine d'années d’entraînements m'avait permit de courir autant de temps que je le voulais sans être jamais essoufflé. C’était devenu plus qu'un passe temps, une libération. Ici, il n'y avait que moi. Plus de problèmes de cœur, d'amitié, de travail, de stresse. Plus de gens. Moi, et le ciel. Habituellement je prenais ce temps pour discuter avec mon vieil ennemi, le soleil, mais cette fois ci, j'avais décidé de rencontrer son homologue nocturne.

Et en appréciant le vent sur mon visage, j'avais continuer ma course vers l'extrémité de la ville, la ou je n'allais jamais. Les magasins avaient laissés la place aux résidences de banlieue, elles mêmes disparaissant au profit de maison de campagne. Je levais les yeux. La lune n'était qu'un petit croissant. Je ne savais pas exactement le rythme de croissance de cette petite planète chaque mois, mais la pleine lune venait sans doute juste d'avoir lieu. Les étoiles brillaient bien plus, dans un spectacle romanesque grandiose que je n'avais plus vu depuis longtemps.

Mes pas ralentissent tandis que je pense a ma maison, bien loin, entre Sendai et Tokyo, la ou la campagne est si dense que personne ne connaît le nom de mon village. Ma maison, et le temple juxtaposé dont ma mère est gardienne me reviennent en tete. Je sens un brun de nostalgie. Deux mois plus tôt, j'y étais, avec Aslinn, sur le toit de ce fameux temple, devant ces mêmes étoiles...est ce de la nostalgie ou simplement l'envie de vite rentrer afin de voir la jeune fille qui doit dormir a cette heure tardive. Stupidité, je ne l'ai pas vu aujourd'hui, je ne la réveillerait pas pour une histoire aussi ancienne. En deux mois beaucoup de chose ont changés. En deux mois, j'ai changé.

Je me retourne alors lentement, ma vitesse décroissante atteignant finalement le point zéro. Les maisons sont loin, j'ai presque atteint la foret. Je suis presque dans ma campagne, je ne connaissais pas du tout cet aspect de la ville. Plutôt intéressante, je me rend compte que je ne connais vraiment pas tout les secrets de l'endroit ou je vais encore vivre plusieurs années. C'est mieux que de tout connaître tout de suite, il y a moins d'ennuis.

Je ne rentrerais pas ce soir. Ni cette nuit. J'attendrais que le soleil se lève pour prendre mes affaires et aller travailler. A quoi bon dormir si je peux rêver devant ce spectacle ? Rêver de tout et de rien, d'aujourd'hui et de demain, sans jamais m'ennuyer de la vie que j'ai fini par me forger, au fil des années. Je tombe assis, puis allongé. Oui, ces étoiles sont mères de réflexions, et je pense beaucoup réfléchir. La nuit sera sans doute agréable....
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Ève Ogawa
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MessageSujet: Re: Parmi les étoiles [pv Eve Ogawa ]   Parmi les étoiles [pv Eve Ogawa ] EmptyMar 26 Juil 2016 - 4:05


    Un an. Trois cent soixante-cinq jours. Huit-mille-sept-cent-soixante heures.  Cinq-cent-vingt-cinq-mille-six-cents minutes.
    Et foutrement beaucoup de secondes. Autant de temps à croire qu'on pouvait oublier, qu'on voulait l'oublier, cette année.

    Et maintenant, sans passer par la case prison, nous revoici au Japon. La journée fut éreintante. Imaginez-vous ce qu'est un déménagement, quand on arrive seul, et que l'on revient à deux. D'autant plus lorsque le deuxième n'est qu'un souvenir. Quoi de plus lourd à trimballer? Sans même parler du montage ou du rangement. Il manque toujours une pièce, puis vous ne lisez jamais le mode d'emploi. Un deuil, c'est un peu un bureau Ikéa. Au début, tout est solide. On est content, parce qu'on a bien galéré. Mais ca y'est, on l'a vaincu!

    Jusqu'à ce que les choses que l'on y a entassé, le font s'écrouler. Ce sentiment, c'est celui de ces yeux brûlants, qui ont tenus des jours en pleurant. Puis qui se sont ouverts à nouveau, le temps d'un vol. D'un déplacement. De quelques caisses. De quelques salutations, quelques politesses. Et là, c'est fini. Le bureau s'éventre, les tiroirs s'étripent. Les paperasses se déchirent, et le cœur aussi.

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    21h. Après une journée épuisante, notre protagoniste s'étire. Combien de cartons avait-il pu ouvrir aujourd'hui? Quand on y pense, c'est plutôt sympa, de ranger. Ça respire le propre, le nouveau. C'est relaxant, même si on ne peut pas réellement en profiter. La fatigue, le stress, l'inquiétude. Toutes ces choses si difficiles, lorsque l'on s'installe. Toutes ces choses... Dont Ève n'a jamais rien ressenti, surtout. Vous l'imaginiez déjà étourdi? Peine perdue. La soirée tombe, l'Ève-veille. Ce n'était pas un simple bureau qui allait le fatiguer, ô que non. L'appel des étoiles était bien plus important, surtout à cette date toute particulière. Quel fanatique d'astrologie n'aurait pas noté qu'aujourd'hui,plus que tout, il fallait partir à l'aventure ? Mes chers amis, ce soir, c'est le soir! Insérez-ici une voix grésillante.

    « La nocturne de vénus, comme on aimerait la voir plus souvent! Particulièrement visible ce soir, elle sera accompagnée de quelques étoiles filantes. À vos télescopes ! »

    Mais avant tout, une petite lecture du «ciel» du jour s'imposait. On ne partait comme ça, juste après s'être réinstallé, sans lire son horoscope. Question de poisse, tout ça. Ève se pencha sur son écran d'ordinateur, et jeta un œil aux quelques notes récentes de la NASA, ainsi qu'aux quelques informations qu'il trouvait sur d'autres sites. Mmh, les présages ne sont pas si pourris. Heureusement qu'Internet existe. Après un an loin du Japon, en France, Ève s'était habitué à l'utilisation d'un ordinateur pour joindre sa famille. Ce n'était pas son passe-temps préféré, mais nul ne peut nier l'utilité d'une connexion continue au monde. Enfin, c'est assez paradoxal de dire ça, quand on sait que notre héros est un véritable asocial.

    -Je serai rentré pour le petit-déj'.
    -J'espère bien!
    Répondit sa mère en rigolant.

    Elle avait l'habitude, puis de toute façon ne s'inquiétait jamais de tout ça. Elle aussi, souvent, partait. Parfois, plusieurs jours. C'était comme ça, elle était libre, et les autres aussi. Une forme de bonheur, pour certains. Une forme de solitude, pour d'autres. Quoi qu'il en soit, Ève en avait fait un atout. Ce soir, comme beaucoup d'autres à venir, il partirai en quête d'étoiles, armé de son télescope. Enfin, dit comme ça, c'est très romanesque. Mais en vrai, nous pourrions plutôt parler d'une sorte de ninja, vêtu de noir de haut en bas, portant sur le dos un sac en forme de tube : Parfait, une véritable allure de pervers. Ève craignait réellement qu'un jour quelqu'un appelle la police. Certes, il n'était pas un vieux crouton au regard lubrique. Mais vous admettrez qu'un individu portant des jumelles autour du cou, ce n'est pas le plus souvent pour observer la beauté universelle. Enfin. Ouais. Nous parlons bien du ciel. Je ne veux pas savoir votre vision de la beauté. Ni de là ou vous la voyez.

    Camouflé dans la nuit, Ève marcha lentement de rues en rues, jusqu'à s'écarter complètement des sentiers bétonnés. Très vite après son arrivée, sa mère lui avait fait part de l'existence d'un lieu parfait pour ses observations. Il faut dire, la nature redevient populaire, dans un Japon rongé par l'industrie commerciale. Les milieux ruraux se sont donc retrouvés en tête d'affiche, simplement. Et cette forêt, plutôt bien placée, était une aubaine pour se faire un petit cinéma nocturne.

    Une fois bien placé, notre spectateur se glissa entre deux buissons, menant directement à une partie de ciel très dégagée. Comme avant tout bon film, la lune faisait office de bande annonce. Fine, élégante, elle souriait ce soir à notre public impatient. Viens, Vénus, viens. Fais-toi belle ce soir, l'appareil n'attends plus que toi. Toi, et...

    -?!

    Quelques bruits de pas s'étaient approchés. Le regard piégé par le spectacle, Ève n'en avait rien entendu. Puis, un bruit étouffé, la chose, la personne, s'était installée. Juste. Devant. Lui. Oui, bon, d'accord, nous parlons d'un ermite, transparent, invisible, camouflé, maladivement exclu de tout, mais de là à s'être retrouvé caché dans deux buissons, derrière quelqu'un... Bien, quelle position charmante. Il n'y a plus qu'à sortir, et paraître parfaitement normal. Absolument pas louche. Pervers? Du tout. Non, sans rire, il n'y a plus qu'à fuir. Ah, non, pas comme ça. Non, Ève, ne remballe pas si vite! Ton appareil! TA LENTILLE!

    - Bon sang! Lâcha-t'il bruyamment, en français.

    Il leva les yeux, il venait de faire un pas en avant. De trop. A côté de l'inconnu, installé là, face aux étoiles. Relativisons. Au pire, on s'en tape. Non, Ève?

    -Bonsoir. La lune sourit, ce soir.

    Derrière l'assurance de cette phrase dite en parfait japonais, on pouvait percevoir le rattrapage maladroit et l'abandon de la fierté dans les yeux perçant du garçon. Après tout, quitte à être ridicule. Tant pis.
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Satoshi Sakutaro
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MessageSujet: Re: Parmi les étoiles [pv Eve Ogawa ]   Parmi les étoiles [pv Eve Ogawa ] EmptyMer 27 Juil 2016 - 18:15

Alors que je suis allongé la, je sens le souffle de l'air caresser mon visage. L'air n'est pas aussi chaud qu'en journée, mais pas assez froid pour être désagréable. Il est parfait en fait. Parfait pour contempler ce ciel étoilé, avec ses constellations intrigantes. Je me rend compte que je n'y connais absolument rien, et cela me fait sourire. Je me demande si je pourrais apprendre. Ça pourrait être amusant finalement, je pense, de connaître le nom des étoiles importantes, de pouvoir nommer ces astres qui me regardent de haut.

Un bruissement dans mon dos coupe ma réflexion. Un animal sauvage ? Aussi prêt de la ville ? Il fait nuit, et le monde n'est plus le meme que celui qui s'étend sous le soleil de la pleine journée. Néanmoins je doute qu'un animal approche aussi facilement un homme. C'est quand j’entends un éclat de voix étouffé dans un langue que je ne connais que trop bien que je me rend compte que ce n'est qu'un autre être humain en quête de silence et de tranquillité sans doute. Un homme qui parle Français ? Et bien, depuis que je suis dans cette école, je dois dire que j'aurais vraiment recommencé pleinement a parler cette langue, moi qui l'avait quasiment oublié durant ces dix dernières années.

Cet éclat de voix est assez puissante pour me dire que ce n’était pas prévu. Dans un réflexe involontaire, d'une torsion d'abdos, j'avais effectue un saut en avant quasiment martial afin de me remettre debout. Levant les bas devant mon corps dans une position défensive, prêt a faire face au danger. Mais il n'y avait aucun danger. Je n'avais simplement eu qu'une déformation professionnel. Mes bras reviennent le long de mon corps, afin de ne pas trop mettre de pression sur les épaules du garçon qui vient de sortir du buisson en face de moi. Pendant un instant, suite a mon mouvement, j'ai sentis que j'avais mis en place une atmosphère beaucoup plus lourde que je ne l'aurais voulu, mais la situation se détend rapidement. Il ne l'a peut être même pas ressentis.

Lorsqu'il est totalement en face de moi, et que je peux l'observer, je constate que je suis largement plus grand que lui, une dizaine de centimètres a cette distance, un petit peu moins sans doute. Alors que son visage avait exprimé la surprise une seconde plus tôt, le voilà redevenu normal, plus proche de ce que je peux lire dans ses yeux bleus. Il n'a pas d'émotions particulières, il a reprit son calme. Après tout je ne suis qu'un autre être humain, pas de quoi s'énerver pour si peu.

Il prend de lui même la parole. Il me souhaite le bonsoir de la façon la plus naturelle qui soit, avant de me dire que la lune sourit. La façon dont il en parle me donne l'impression qu'il a l'habitude de la voir. La lune est peut être pour lui ce que le soleil est pour moi. Un ami, un rival, une entité intouchable qui me donne la main et me pousse a toujours m'améliorer. Sans répondre immédiatement, je lève la tete vers cette fameuse lune qui n'a pourtant qu'un croissant comme présence dans le ciel. C'est la différence avec le soleil, qui est toujours a son paroxysme. La lune a des instants de force, et des instants de faiblesse. Comme un être humain en fait. C'est peut être pour cela que certaine personne la préfère. Elle est plus proche de nous. Je retourne mon regard vers mon camarade nocturne en souriant :

- En même temps, avec toute ces étoiles, elle est plutôt bien entouré, non ? A sa place, je sourirais, moi aussi.

Je l'observe encore un instant, toujours un léger sourire sur le visage. Puis ce même regard va jusqu'au buisson. C'est moi qui l'ai dérangé en fait. Il était la avant moi, je suis donc le fautif. Enfin, si on peux appeler ça une faute, après tout, la nature est a tout le monde, et je ne l'avais même pas vu, il était...caché, si je puis dire. Pour une raison que j'ignore d'ailleurs. Il y a peut être plus de passage que ce que je pensais a la base, par ici. Il a l'habitude de voir des gens, et se cacher est le meilleur moyen de faire survivre la tranquillité. Cela pourrait être intéressant a savoir dans l'optique d'une autre sortie nocturne. Je m'éclaire la gorge avant de dire en reprenant la parole :

- Désolé pour avoir dérangé ta soirée. Je ne t'avais pas vu, si j'avais su que tu étais la, je me serais mis ailleurs afin de te laisser a ta contemplation.

J'incline la tête et le buste dans un geste d'excuse mécanique que mon corps effectue avant même que mon esprit ne lui ordonne. Et mis a part Zakuro qui m'aurait instantanément balayé les jambes d'indignation, cette façon de se soumettre a son interlocuteur produit souvent son effet apaisant. Je ne suis jamais au dessus des autres, et je ne me dispute donc jamais avec eux. Je redresse ensuite mon corps afin de revenir droit, et m'étire une seconde en regardant aux alentours. Il n'y a bel et bien que nous finalement. Mon regard se pose sur l'objet qu'il tient a la main. Il n'est pas juste un observateur. Il maîtrise son sujet. Mon intérêt piqué au vif, je désigne cet instrument du doigt :

- Tu viens souvent ici ? Je suis désolé encore d'avoir gâché momentanément ta soirée, surtout que je n'y connais pas grand chose personnellement. Mais tu vas pouvoir me renseigner alors. Comparé a une autre soirée, c'est une belle nuit, ce soir ?

Je ramène mes mains le long du corps avant de m'asseoir de nouveau a la place que j'avais précédemment, reportant mon attention vers la nuit étoilé, tout en gardant mes oreilles sur la réponse de mon interlocuteur.
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MessageSujet: Re: Parmi les étoiles [pv Eve Ogawa ]   Parmi les étoiles [pv Eve Ogawa ] EmptyMer 27 Juil 2016 - 23:49

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    « En même temps, avec toute ces étoiles, elle est plutôt bien entouré, non ? A sa place, je sourirais, moi aussi. »

    Ne pas être inquiet. Ne pas être tétanisé. Avoir de la flegme, c'est ce qui a toujours protégé Ève. Encore ce soir, d'ailleurs. L'inconnu face à lui semble grand. Il ne s'agit pas d'une montagne, mais il est clairement plus massif que notre protagoniste, qui s'élève au rang de crevette, à comparer. À l'instant où leurs regards se sont croisés, il eu d'ailleurs un réflexe défensif. Ève n'en pensa rien : Il était si loin de toute forme de violence, qu'il n'aurait pas reconnu un ninja d'un danseur. Fort heureusement, la personne semblait calme, polie même. Il faut dire que si ce n'était pas le cas, Ève n'aurait pas pu y faire grand chose : Il possède la conviction d'une huître morte. Malgré tout, la méfiance était présente. Il n'en restait pas moins un inconnu, un quidam dont il ne savait rien. Ou presque, puisqu'il venait de lui répondre,... Et quelle réponse! Poétique, amicale. Sa phrase s'éleva puis se glissa lentement jusqu'aux oreilles d'Ève. Cette personne ne semblait pas hostile, au premier abord. Sa voix posa même l'ambiance. Il sourit, ensuite. Une discussion était donc possible. Tout du moins, c'est ce que se dirait une personne normale. Ève n'avait même pas idée de répondre. Répondre quoi? Puis, pourquoi? Et enfin, dans quel intérêt? Regardez-moi ce cas social, silencieux comme une tombe. La croix dans le calendrier, c'est pas pour aujourd'hui, mon grand!

    « Désolé pour avoir dérangé ta soirée. Je ne t'avais pas vu, si j'avais su que tu étais la, je me serais mis ailleurs afin de te laisser a ta contemplation. »

    Pardon? Ève ne broncha pas. Cette personne doit être bien trop propre sur elle, et en elle. Inintéressante. Polie, mais banale. Vraisemblablement encore une de ces personnes aimables, qui en côtoient d'autres. Qu'importe l'historique profond, les malheurs cachés, Ève n'est pas psy pour deux sous, mais est juste curieux. Les gens trop gentils, les gens trop normaux, les gens trop naïfs,... Quelque part, il leur en veut. Ils se font dévorer, comme de simples agneaux. Ève ne les déteste pas. Mais, sincèrement, pourquoi être aussi doux? Le loup n'attend que vous. Et Ève n'en peut plus, de voir le serpent dévorer tant d'Adams. Suivant cette pensée, le jeune homme appuya le geste à la parole en s'inclinant. Non. Vraiment? Le Japon est un pays de respect, j'en conviens. Mais si l'agneau se dépèce lui même, il ne doit même plus être succulent. Ève soupira. T'es trop gentil, vieux. T'as du en voir des belles.

    « Tu viens souvent ici ? Je suis désolé encore d'avoir gâché momentanément ta soirée, surtout que je n'y connais pas grand chose personnellement. Mais tu vas pouvoir me renseigner alors. Comparé a une autre soirée, c'est une belle nuit, ce soir ? »

    Le regard d'Ève était légèrement différent. L'inconnu s'excuse encore. Il fronça de peu l'un de ses sourcils. Arrête-donc de t'excuser. Ève n'est pas policier. En plus, tu parles. Tu parles beaucoup. La nuit est silence, le rompre si vite et si fort, c'est désespérant. Dans le crâne d'un asocial, cela revient à lancer une bombe dans l'espace. Heureusement, l'espace aspire le bruit. Ève aussi.

    « Vénus. »

    Lentement, il lève la main vers un point, un peu plus bas, dans le ciel. Une lumière éclatante, plus petite mais plus puissante que celle de la lune. C'était Vénus, la belle. La planète la plus visible, après la lune et le soleil lui même. La troisième entité. La planète au nuage, l'Étoile du berger. A côté, le ciel entier avait pâle figure. Elle se voyait de loin, assurant d'autant plus la brillance de la lune.

    « L'étoile du Matin, Vénus. Elle brille tous les jours.
    Ève ne laissa pas intervenir tout de suite son interlocuteur, il ajouta : C'est la première fois que je viens ici.
    ...Et probablement pas la dernière, il me faudra donc un autre spot. »Pensa-t'il. Puis, machinalement, il remis en place son matériel. Après tout, il n'allait pas bouger. Puisqu'on lui donnait tous les droits, et qu'on était empli d'amabilité à en dégouliner. Profitons-en. Mais ne soyons pas chien, et donnons notre avis. Pour une fois que l'on en a un.

    « Ne t'excuse pas. C'est gênant. »

    Ève tendit alors machinalement sa paire de jumelles à l'inconnu. Il n'y a pas grand chose que l'on puisse faire. Mais se détester, c'était bien trop fatiguant. Alors, autant regarder le ciel. Sur les jumelles, gravé délicatement, était inscrit, en français : «Pour Ève.». C'était une paire vraisemblablement chère, de qualité. De ces objets précieux, que l'on utilise avec soin. Et cela se voyait. Chaque objet qu'Ève employait était assorti à sa sacoche, et entouré de mousse. C'était un passionné, et cela se traduisait dans la gestuelle délicate qu'il entretenait avec ses affaires. Et Dieu sait qu'il y en avait beaucoup; un appareil photo, un télescope, d'autres jumelles, quelques cartes, et d'autres encore enfouies au fond de son sac.

    « Aujourd'hui, c'est l'élongation. Vénus fera briller le ciel. » dit-il finalement, les yeux rivés vers le ciel. Peut-être n'était-il pas très aimable. Poli. Ni gentil. Mais dans cette dernière phrase, embrumée par l'impatience, Ève pris un air d'enfant. Un enfant curieux, affamé de connaissances, intarissable de questions, et de savoirs. Un petit bout de l'Ève grandissant, un petit bout de ses lèvres, désormais légèrement souriant. Peut-être n'était-il qu'un peu trop seul? Comment peut-on en arriver à n'être intrigué que par le laid, le sale, le triste? Comment, alors qu'il aime tellement ce ciel étoilé, si différent du soleil, si différent de l'énergie présente en l'inconnu rencontré ce soir. Espérons que lui aussi, soit un peu curieux.

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MessageSujet: Re: Parmi les étoiles [pv Eve Ogawa ]   Parmi les étoiles [pv Eve Ogawa ] EmptyJeu 28 Juil 2016 - 22:59

Le silence reste bien présent. Je suppose que je n'ai pas eu une assez bonne approche pour lui délier la langue. A en croire l'impression que j'ai, c'est plutôt le contraire. Je l'ai crispé, il me regarde sans dire un mot, comme si j'étais je ne sais quel extra-terrestre. Dans un sens au moins je suppose que si je pars il n'aura rien a redire. Mon regard se refroidit un instant tandis que je l'observe en imaginant la meilleure façon d’éclipser cette entrevue. J'aurais bien voulu qu'il ne se décide pas a parler. Pourtant moi je continu, encore et encore, comme pour lui ouvrir une ouverture. Et je n'ai aucune idée de la raison pourquoi je le fais. Je ne voulais peut être pas être aussi seul que ce que je pensais a la base. Au lieu de réfléchir sans aide, une discussion avec quelqu'un était peut être l'objet réel de ma quête nocturne.

Mais ce n'est pas avec lui que je parviendrai a atteindre cet objectif, il me semble taciturne au possible. Un peu comme moi il y a encore quelques mois, sauf que a sa place, je serais partie sans répondre, après un simple hochement de tête. Il veux peut être sociabiliser un peu, ce qui n'est pas plus mal pour moi, toujours a la recherche de gens original a analyser. Et si il parle vraiment Français, cela ne peux qu’être intéressant pour moi.

Il fini par ouvrir la bouche et me répondre. Il parle de la planète Venus, enfin je crois, dans un premier temps. Il lève alors lentement la main afin de me désigner le ciel. Je lève la tête pour suivre le point qu'il me montre du bout de l'ongle. Venus brille tout les jours. Ah oui ? Pourtant je suis certain d'avoir déjà vu des nuits sans étoiles. Je ne suis pas très observateur a ce sujet, mais peut être qu'il exagère juste. Il n'en a pas l'air néanmoins, je doute qu'il soit le genre de personne a tout exagérer.

Il finit par me dire que je n'ai pas a m'excuser. Je ne vois pas réellement ce qui est gênant, je ne fais qu'établir un état de fait, rien d'autre, mais je le prend aux mots, si cela le met mal a l'aise, je ne dirais plus rien. Il me dit que contrairement a ce que je pensais, c'est la première fois qu'il vient ici. Mais vu comme il s'y connaît, je présume qu'il a prit ma question au sens littéral. Je voulais plutôt savoir si il observait souvent les étoiles, pas vraiment si c’était un habitué de cet emplacement. Je souris néanmoins, il a l'air de savoir parler finalement, je n'ai plus vraiment de raison de partir. J'aimerais bien, je ne suis pas a l'aise, mais je garde fermement une petite étincelle dans les yeux histoires de ne pas lui révéler le fond de mon âme.

Je sursaute quand il me tend sa paire de jumelles. Je ne m'attendais pas a un tel prêt, une minute après une rencontre qu'il ne semblait pas apprécier au plus haut point. Je les prends délicatement, faisant bien attention de ne pas les abîmer, et les retournes, curieusement intrigué, dans les mains. J'e visualise le petit message en Français ecrit sur le coté. Eve, c'est son prénom ? Un surnom, un diminutif ? Tant que je ne suis pas sur de la réponse, je n'utiliserais pas cette information, histoire de ne pas faire de gaffe. On sait jamais, si c'est le prénom de sa défunte grand mere, morte trois jours plus tot, j'aurais l'air malin. Plutot que de partir directement sur la phrase, je prefere dire dans un Français parfait :

- C'est amusant, je ne rencontre aucun Français pendant quasiment dix ans, et depuis quatre mois que je suis a Keimoo, je vois au moins trois personnes parlant la langue couramment. Penser que j'en rencontrerais une ce soir, plutôt amusant.

Je lui souris avant de porter les jumelles jusqu'à mes yeux. Je le vois soudainement très loin et j'éclate de rire. Si je les utilises dans le mauvais sens, ce ne sera pas forcément très pratique. Je les retourne en me demandant si, comme le soleil, il n'est pas préférable de ne pas regarder directement avec cet instrument les points lumineux qui nous observes de haut. Mais il semble s'y connaître aprés tout, je ne vais pas remettre sa parole en doute.

Je leve la tete en essayant de voir ce qu'il m'a indiqué une seconde plus tot. J'aurais bien aimé connaître d'avantage de chose sur le sujet en cet instant. Car c'est étonnamment neutre que je regarde ce ciel emprunt de ténébre. Il n'y a rien a voir de plus que sans les jumelles, de mon point du vue. Je les retires en retournant la tête vers le garçon qui lui même regarde le ciel :

- C'est une constellation ca, non ? Dis je en désignant l’espèce de casserole dessiner par les étoiles, désolé, je n'y connais vraiment rien, pardonne le peu de connaissance que j'ai sur les étoiles, je ne veux pas te déranger, mais si tu veux bien m'en parler, j'aimerais beaucoup, je dois avouer qu'elles me fascinent.

Je lui souris, sans savoir si il m'observe du coin de l’œil ou si il est totalement absorbé par le firmament lumineux. Je vais peut etre pouvoir toucher d'une main plus ferme ce ciel nocturne qui m'a toujours semblé si lointain.

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