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 Des canards en plastique m'ont avoué ton secret. | Nori

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Emmanuel Kokei
♣ Université - 1ère année
Emmanuel Kokei


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MessageSujet: Des canards en plastique m'ont avoué ton secret. | Nori   Des canards en plastique m'ont avoué ton secret. | Nori EmptyVen 22 Jan 2016 - 21:44

Tu te doutes, Emmanuel, que les touches du piano ne sont pas si manichéennes que ne l'exprime la propension commune à établir une morale pour les nuances que sont le noir et le blanc. Sous un jeu de phalange que tu envisages au travers des défiances refermées de tes cils abaissés, tu tapotes, comme un enfant qui découvre, le rythme somnolent d'un  mouvement trois composé pour une symphonie, par un certain M.

La salle est silencieuse, les couloirs sont vides, et l'horloge marque un midi qui exprime un horaire durant lequel les gens ont quittés les locaux de l'aile de musique pour aller se sustenter plus loin, dans des endroits éloignés qui tiennent à l'horizon la place de ces reliefs que tu ne côtoies pas. Tu n'es pas très social, de base. Mais ton manque d'interaction dans les lieux aux flux d'humains fréquents ne s'en remarque que plus lorsqu'il s'agit de se pencher sur le peu d'épaisseur qui recouvre tes yeux. Tu oublies de manger, souvent effrontément, de peur de rencontrer des individus trop entreprenants. Emmanuel, la vie te souris, il faudrait vraiment que tu cesses ce comportement. Les notes tapent, et toi tu t'ennuies.

Le piano est beau, grand, mais ça n'est pas en soi un jeu suffisant pour qu'il t'arrache complètement à ce tumultueux désarroi que représente ton estomac échauffé. Emmanuel, tu as faim, et tu n'oses pas vraiment aller manger. Pour être plus correct, il serait faux de dire que tu as peur des gens. C'est plutôt que tu as peur que les gens aient peur de toi. Toi, bébé nécrophile à la gueule d'ange trop sage dont les cheveux longs ressemblent à ces fils que les Pârques n'oublient jamais de couper. Tu as peur que l'on cesse de discuter sur ton passage, et que les regards te suivent comme l'on regarde un loup au milieu de la bergerie. Oh ciel, qu'il serait facile d'être discret si tu changeais complètement. Mais cela ne te ressemblerait pas vraiment, et puis, Emmanuel, ce genre de crise existentielle ne fera pas de toi un meilleur élément. Tu souris.

De toutes évidences, tu as quand même très faim.

Abandonnant les touches du clavier monochrome, tu te relèves, déployant tes rotules fatiguées par l'exercice de la tenue trop longue d'une position assise. En frappant sur tes hanches pour dépoussiérer les plis trop marqués d'un vêtement que tu envisages froisser plus encore, tu relèves les yeux à la recherche d'une distraction particulière. Il n'y a pas eu d'appel de tes parents à la morgue pour le moment, et que l'on n'est pas besoin de toi te plonge dans un état de déprime vague.

En gonflant les lèvres dans une expression boudeuse, tu commences par faire le tour de la salle de musique, avant de t'arrêter. Il y a des bruits de pas dans le couloir, et si le fait que les humains aient le droit de se balader dans cette université ne représente pas un cas rare, tu restes surpris, persuadé que tu étais que les lieux n'étaient pas visités à cette heure-là.

Tu ouvres la porte, presque sèchement, comme un croque-mort qui vient annoncer trop froidement la fatalité au reste de l'humanité, et tu fais brusquement face à un garçon d'une quinzaine d'année, aux yeux brillants, aux cheveux bruns. Très japonais, trouve-tu. Tu cilles, une seconde. Les idées se mettent en place, tandis que ton estomac grogne.

« Oh, bonjour. Tu voulais utiliser la salle de musique ? »
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Nori Yamagachi
♠ Lycée - Quatrième année
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MessageSujet: Re: Des canards en plastique m'ont avoué ton secret. | Nori   Des canards en plastique m'ont avoué ton secret. | Nori EmptySam 23 Jan 2016 - 11:24

Il s'était perdu au gré de ses pensées dans l'immensité de l'école , tentant d'occuper sa pause de midi puisqu'il n'avait pas faim.Il devait aller prendre rendez-vous chez le psychologue ou à l'infirmerie pour leur faire part de ses troubles mais les personnels s'en occupant n'étaient pas là.Il se dirigeait donc vers le premier étage , grouillant d'étudiants.Il s'empressa de trouver un escalier , en frôlant les murs.Dès qu'il entendait des pas , il se cachait dans l'endroit le plus proche.Le jeune garçon n'était pas encore habitué à tant de monde , tant de vie.Sa classe le rendait mal à l'aise , ses professeurs le trouvaient étrange , et les autres élèves l'ignoraient.Il avait dessiné durant une demi-heure , dessiné la fontaine à l'eau claire où étaient assis une dizaine d'étudiants qui mangeaient dehors , préférant la douceur du dehors au chahut de la cantine.Il n'avait pas faim aujourd'hui , et il voulait découvrir chaque recoin de l'établissement , la particularité de chacun des couloirs , de chacune des pièces.Une toile d'araignée au premier étage , une tache sur le carrelage des toilettes de la cantine.

Arrivé au deuxième étage , une douce mélodie s'emparait de ses oreilles.Du piano , se dit immédiatement Nori qui avait une oreille musicale.Le couloir était peint en blanc , les portes en bleu clair.Toutes les portes étaient fermées , il vit un étudiant au physique banal descendre l'escalier.Que faisait-il ?Même si ce n'est pas correct , Nori aimait savoir ce que les gens pensaient.Cet homme avait-il un rencard ? Et cette femme , qu'il avait croisé tout à l'heure , n'était-elle pas angoissée ?L'excitation du premier étage se taisait peu à peu.En s'approchant , il se rendit compte que la personne ne jouait pas avec finesse.La mélodie agréable avait été en quelques secondes remplacée par des bruits sourds , sans réel accord entre eux.Il commençait à trembler de peur , la porte pouvait s'ouvrir à tout moment.Nori commença à réfléchir.Qui pouvait être là , alors que tout le monde était en train de déjeuner , dans un joyeux vacarme ?

Il entendit le loquet s'ouvrir peu à peu , et il vit apparaître devant lui un grand énergumène à l'air lugubre.Il intrigue tout de suite Nori  , si mince et pourtant si intimidant.
"Oh , bonjour à vous aussi.Je me suis perdu."dit-il tandis que ses joues s'empourpraient.
"Au fait..j'ai remarqué que ton jeu n'est pas régulier.A mon arrivée dans le couloir , c'était léger et mélodieux , et brusquement , tu t'es mis à jouer sans réelle envie , comme si le piano était un moyen de contrôler autre chose , des pulsions peut-être ?"
Nori sourit ,lui-même surpris par sa perspicacité ,  mais il vit que l'expression du jeune homme changea.Il avait mis le doigt sur un sujet sensible.Il s'approcha du jeune qui s'était adossé au mur.
"Ca ne va pas ?"
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Emmanuel Kokei
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MessageSujet: Re: Des canards en plastique m'ont avoué ton secret. | Nori   Des canards en plastique m'ont avoué ton secret. | Nori EmptyVen 29 Jan 2016 - 21:14

    Il y a cette odeur de fraises, comme un souvenir, qui flotte quelque part dans l'air. C'est une mémoire, peut-être un fantôme, tu ne le sais pas réellement. Tes yeux sont accrochés sur la face du garçon, et tu le dévisages. Il y a, dans cette apparition de derrière la porte, un quelque chose de surnaturel. Tu cilles, tes yeux un peu embués par une émotion trop passagère qui s'illustre comme étant de la surprise. Peut-être, oui. Tu ne sais pas, et le temps est un peu bousculé.

    L'enfant s'est perdu.
    Tu plisses les yeux. Il est peut-être nouveau, tu penses. Ce n'est pas très important. Ce n'est pas très intéressant, en soi. Ça ne le définit que dans une facette sociale, et tes doigts remontent, pour venir se glisser, en silence, sous le pli des tissus ; tu caches tes mains dans tes poches, et les épaules légèrement voutées, tu continues à le fixer.

    Il y a sur ses joues des rougeurs enfantines. Tu imagines, dans un tableau trop sombres, la coupe transversales d'une valve qui pompe, et l'afflux sanguin qui irrigue la myocarde, transcendant un niveau d'inondation rouge. Tu imagines son cerveau, luisant d'informations et de complexes ordonnés en une structure électrique. Tes paupilles cillent, en ce mouvement moteur projeté jusqu'aux bouts de tes nerfs, sans même que tu ne t'en rendes compte. L'enfant s'est perdu, et s'est jeté inconsciencieusement dans la gueule du loup. Dans tes poches, tes doigts se replient, longues araignées pâles, et tu crispes la mâchoires.

    « Ah... »

    L'envie te prends, une seconde, de refermer la porte et d'imposer un continuum d'oubli sur ce qui vient de se passer. Le garçon est vivant, et il n'y a pas d'alternative très intéressantes à ce que le pseudo-shinigami que tu es continue à cotoyer plus longtemps un organisme vivant. Mais tu ne bouges pas, et le garçon ouvre alors la bouche, s'exprimant en un propos qui te confond.

    "Au fait..j'ai remarqué que ton jeu n'est pas régulier.A mon arrivée dans le couloir , c'était léger et mélodieux , et brusquement , tu t'es mis à jouer sans réelle envie , comme si le piano était un moyen de contrôler autre chose , des pulsions peut-être ?"

    Tu écarquilles les yeux, vaguement intimidé par la prestance adolescence d'un garçon aux interprétations trop freudiennes. Ton sourire revint, poli, presque moqueur. Mais il s'efface aussitôt, remplacé par une grimace.

    "Ca ne va pas ?"
    « Si. »

    Tu lui souris, comme pour l'inviter à constater que tout va bien. Du moins, pas plus mal que d'habitude. Tu envisages, une seconde, aller défoncer le piano en sautant dessus à pieds joints, pour ensuite lui demander s'il considère cela comme une extériorisation des pulsions. Il parlera peut-être même de décompensation. Ton sourire s'abandonne à son propre rôle, et tu secoues lentement la tête, pour ne pas te laisser trop engluer dans la satisfaction d'éprouver une jouissance à l'idée de contrecarrer un disciple de ceux qui croient trop en la puissance phallique. Tu obtempères pour un compromis : tes dents se découvrent sur un rictus sauvage, presque animal.

    « En réalité, c'est juste que le piano est mal accordé, et que je me sentais fatigué. J'ai la main lourde. »

    Tes yeux se lassent de cette expression trop joyeuse. Tu te penches légèrement vers lui. En essayant, tu pourrais presque le toucher. En essayant, tu pourrais presque le dévorer.

    « Et toi ? Comment ça se fait que tu te sois perdu ? »


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Nori Yamagachi
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MessageSujet: Re: Des canards en plastique m'ont avoué ton secret. | Nori   Des canards en plastique m'ont avoué ton secret. | Nori EmptyMer 2 Mar 2016 - 18:53

Il fixe ses chaussures , impressionné par cet être.Quel âge peut-il avoir ? Non , ce n'est pas important.Et que fait-il , à rôder dans les couloirs ? Non voyons , il ne doit pas devenir paranoïaque, ce grand dadet a beau avoir l'air effrayant , il est sûrement aussi gentil qu'un agneau..enfin , Nori essaye de s'en convaincre.
Il l'observe plus en détails.Au début , il n'arrivait pas à déterminer son genre.Peut-être qu'il joue sur son androgynie.Ses cheveux , aussi noirs que l'ébène , ont l'air soyeux.Il doit sûrement prendre soin de lui.Ses yeux maquillés lui donnent l'air fatigué , et son eye-liner et son mascara ont coulé.Il a dû se donner du mal pour jouer du piano , ou peut-être a-t-il pleuré.
Il relève la tête pour passer la main dans ses cheveux.

"En réalité , c'est juste que le piano est mal accordé , et que je me sentais fatigué.J'ai la main lourde."
Nori sourit , amusé.Il imagine ce qu'il se passe dans la tête de celui qui lui fait face.Il doit être étonné de croiser un jeune garçon dans un couloir , perdu.Il contraste tellement avec lui , tout les sépare et pourtant il commence à se sentir en sécurité.Il aurait presque envie de lui faire un câlin , mais ça lui ferait peur.Et qui sait , peut-être est-il plein de mauvaises attentions ?
"Tu es fatigué , c'est la faute du piano ou tu ne sais simplement pas jouer ?" dit-il en rigolant.Il se rend immédiatement compte qu'il vient de dire une bêtise et baisse les yeux.

"Et toi ? Comment ça se fait que tu te sois perdu ?"
Il hésite à lui dire la vérité , qu'il n'avait pas envie , pas envie de voir des dizaines d'étudiants hilares en le voyant , il avait juste envie d'être seul et de ne croiser personne pour pleurer un bon coup.
"Je suis nouveau , et je voulais visiter et je me suis perdu.Je ne sais comment redescendre dans la cour , tu peux m'aider peut-être ?" dit-il en souriant , essayer d'attendrir le bonhomme devant lui.Il ne sait pas si ça va marcher , mais il connaît peu de gens , à Keimoo.Ils pourraient devenir amis.Quelle bête idée.Ce garçon doit sûrement être solitaire et avoir d'autres chats à fouetter que de traîner avec un gosse perdu pendant la pause méridienne.Il va partir en courant , sans lui répondre et ils ne se reverront plus.Nori a trop d'imagination , parfois..

Il le voit s'approcher légèrement de lui.Son corps svelte sous ses yeux , il peut sentir son souffle chaud , il a une odeur corporelle épicée , pas désagréable.Ses chaussures , des Dr Martens , laissent des traces de boue sur le sol.Où a-t-il pu traîner ? Il pleut , vu les gouttes résonnant sur le toit.Peut-être est-il allé marcher dans la cour , et à la vue du mauvais temps , il est venu se réfugier dans la salle de musique.Son hypothèse se tient.
"Mais que fais-tu ?" dit-il en se reculant.
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MessageSujet: Re: Des canards en plastique m'ont avoué ton secret. | Nori   Des canards en plastique m'ont avoué ton secret. | Nori EmptyMar 29 Mar 2016 - 13:03

    "Tu es fatigué , c'est la faute du piano ou tu ne sais simplement pas jouer ?"

    L'enfant rit, et tu souris, sans malveillance, avec cette patience démesurée du crocodile amusé. Sous le capuchon refermé de ton regard décalé, tu imagines, en devinant, les éclats trop perfides de ces prunelles assombries. Les yeux se croisent, et tu frémis, déglutis. Emmanuel, il est vivant, et toi, sous tes lèvres, tu caches ces crocs trop aiguisés de ton envie destructrice. Calme toi un peu.

    « Je suis un très mauvais musicien. »

    Aveu à demi ricané, tu secoues la tête, comme pour chasser l'idée que l'on ait pu imaginer à un moment ou à un autre que tu avais ces capacités quelconques à recouvrer les mélodies d'une harmonie maîtrisée. Ça n'est pas ton univers, ce ne sont pas tes facultés, et le contraire aurait sans doute conduit à une terrible appréhension de ta propre relativité. Tu plisses les yeux, pour aiguiser ton regard, pour englober complètement le visage de l'enfant, et le porter, dans son image, jusqu'au fond de ta rétine. Tu souris, encore, un peu plus tendrement. C'est comme un crocodile qui rampe, tu penses.

    L'enfant a baissé les yeux, comme par honte, mais dans sa réponse à l'autre question, relève ces billes qui lui servent de globe, et tu devines le mécanisme qui se joue sous son petit crâne. Tu imagines, du bout des doigts, ton scalpel glisser sous sa nuque, et appréhender son lobe occipital. Tu chasses l'idée.

    « Je suis nouveau , et je voulais visiter et je me suis perdu. Je ne sais comment redescendre dans la cour , tu peux m'aider peut-être ? »

    Un nouveau, bébé de l'homme, individu sans repère, qui se jette directement dans les bras d'un undertaker. Quelle pauvre et pitoyable réalité que celle qui résulte des frasques de l'ironie et de la fatalité. Tu imagines, un sourire courbant le coin de ta lèvre, comment les enfants de son genre seraient amenés à périr s'il fallait, pour conserver l'espèce, se baser sur les critères animales d'une survie qui détruit les plus faibles. Tu l'aurais dévorés. Des bouts de bras coincés dans la mâchoire du crocodile. L'idée n'est pas dérangeante. Tu t'approches, les lèvres entrouvertes, ton souffle tarit sur une volonté viscérale, et brusquement, il s'exclame.
    Tu souris.

    « Et bien. Ne voulais tu pas que je t'accompagnes, tout perdu que tu es ? »

    Lente, moqueuse, ta voix court comme un lézard qui rampe sur les corps endormis de ces léthargies lovecraftiennes. Tu attrapes son épaule, pour le dégager du mur contre lequel il s'est collé, et tu le tournes vers le couloir de la gauche, avant de le lâcher. Un regard sur lui, tu l'invites à te suivre, et tu te diriges, d'un pas assuré, en longeant ce couloir que tu envisages remonter.

    « Comment t'appelles-tu, petit ? »

    Tes yeux s'orientent, par dessus ton épaule, vers lui. Espérons, songe-tu, qu'il va se mettre à te suivre. Un sourire, ce sourire, trop poli, trop violent, est placardé sur tes lèvres.

    « Je me demande comment tu vas t'en sortir tout seul, à l'avenir, si tu te perds dès tes premiers jours ici. Il va falloir apprendre à courir vite, pour éviter les problèmes. Hm ? »

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MessageSujet: Re: Des canards en plastique m'ont avoué ton secret. | Nori   Des canards en plastique m'ont avoué ton secret. | Nori EmptyMar 7 Juin 2016 - 19:59

L'autre le regarde avant de tourner son regard dans une autre direction.L'enfant soupire de soulagement.Il baisse les yeux , effrayé par cette personne pourtant plus petite en taille mais tellement effrayante au niveau de son style vestimentaire.Cette chevelure noire épaisse cachant son regard , cet accoutrement sombre..l'enfant se pose des questions.Que fait-il à cette heure-ci dans un couloir vide ?

"Je suis très mauvais musicien"

L'enfant sourit.Peut-être n'est-il pas aussi méchant qu'il le croit et juste un peu maladroit.L'individu en face de lui le regarde en souriant.Nori commence à se poser des questions sur ces intentions.A ce moment-là , lui et son âme fragile ont envie de déguerpir de cet endroit glauque et vide pour retrouver la civilisation.

Le jeune homme se rapproche encore de Nori , qui recule tout d'un coup , apeuré par la proximité du souffle de cet humain sur son visage.L'enfant est une gazelle aux yeux de ce jeune homme.Un enfant fragile.

"Et bien.Ne voulais-tu pas que je t'accompagne , tout perdu que tu es ?"

L'adolescent réfléchit , pesant le pour et le contre.Pour : si il a vraiment de bonnes intentions , il lui fera rapidement retrouver la cour centrale et il ne sera pas en retard en cours. Contre : si il s'avère un peu louche , Nori se retrouva seul avec lui encore un peu mais il retrouvera quand-même les autres.Le jeune homme attrape son épaule , puis le lâche.L'enfant sursaute.

"Oui , je veux bien que tu m'accompagnes."Nori déglutit.Qui est cette personne si bien attentionnée envers lui ?


"Comment t'appelles-tu , petit ?"


"Je m'appelle Nori. Nori Yamagachi.Et toi ?"

L'enfant était impatient de savoir à quel personnage avait-il affaire.Un magicien , un danseur , un chanteur , ou juste un être tout aussi asocial et perdu que lui ? Mais alors , pourquoi essayerais-t-il de l'aider ?

"Je me demande comment tu vas t'en sortir tout seul , à l'avenir , si tu perds dès tes premiers jours ici.Il va falloir apprendre à courir vite , pour éviter les problèmes.Hm ?"


"A vrai dire , j'étais déjà là l'année dernière mais j'ai dû tout oublier pendant les vacances." Nori rit.C'est vrai qu'il n'apprécie pas tant l'école et qu'il s'est détendu durant les vacances en dessinant.Il n'avait pas passé ses vacances à la piscine ou tout autre loisir qui implique de se dévêtir , il n'aimait pas ça.

"Tu as l'air bien âgé pour être ici"
, dit l'enfant très sérieusement.Peut-être qu'il se trompait , mais son style vestimentaire et son maquillage lui donnait l'air mature.
Même si il était intrigué par ce jeune homme , Nori avait envie de le connaître.Ce n'était bien sûr pas son style de garçons , mais il avait envie de découvrir qui se cachait derrière ce style original , derrière cette personne qui comme lui se réfugiait au calme durant la pause déjeuner.
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MessageSujet: Re: Des canards en plastique m'ont avoué ton secret. | Nori   Des canards en plastique m'ont avoué ton secret. | Nori EmptyVen 24 Juin 2016 - 19:18

Hors rp : code pour Emmanuel, Nori. "Noir" + gras.

    Il a le souffle précipité sur le bord de ses lèvres, et en te penchant, tu pourrais presque, si tu lui enfonçais les doigts dans la bouche, extirper ses cordes vocales par cette apnée trop suffisante dans laquelle il se pâme. Tu souris, Emmanuel, et tes doigts remuent, trop impatients qu'ils sont d'éprouver de nouveau le contact à la chair. Mais ce ne sera probablement pas sur lui, ni sur eux, ni sur aucun de ceux qui gigotent autour de toi, puisqu'à ton insu, tes attirances ne s'attachent qu'à ce qui a arrêté de bouger. Ils sont vivants, et inintéressants, tous autant qu'ils sont. Vivement, songe-tu, qu'ils aient cessés de respirer.

    Tu secoues la tête, et l'enfant balbutie une réponse que tu n'entends qu'à moitié. Tes boucles folles, noires, viennent, déjantées, imiter des fornications capillaires devant tes yeux, et le temps d'une minute un peu trop longue, tu louches sur ces deux mèches, tombées devant ton nez, qui ressemblent à des limaces en train de copuler. Levant la main, saisissant les coupables, que je froisse, pour les écraser -sprouich, sprouich-, mes doigts font crisser entre eux les filigranes carboneux des cheveux, que tu rejette en arrière, pour qu'ils cessent de te déconcentrer.

    « Tu disais ? »

    En dardant tes yeux sur lui, tu tâches de faire bonne figure, et de sourire. Celui-ci a la face trop inexpérimenté des cadavres à rebours qui ne se doutent pas qu'un jour, ce sera fini, complètement fini. Tu imagines, le temps d'une seconde, la possibilité d'attraper son crâne, et de venir le fracasser contre le mur derrière lui. Le sang exploserait, la cervelle jaillirait, mais au bout, il attendrait la béatitude d'une survie dans son immortalité acquise. Mourir, n'est-ce pas un beau voyage ? Tu secoues les doigts, devant ses yeux. Il te raconte qu'il était déjà étudiant en ces lieux depuis l'année dernière, -probablement, tu ne reconnais pas les gens, alors tu n'as pas forcément cherché à apprendre son visage-, et qu'il devrait probablement, bla bla bla, tu n'écoutes plus.

    Tes yeux papillonnent, et le temps d'un instant, tu as presque envie de tourner les talons, et de retourner faire de mauvais accord sur le piano. Tu imagines déjà tes doigts invectiver, en de grandes insultes désharmoniques, les sons et vibrations. Le garçon t'arrache pourtant à ta complaisance mélodique bâclée.

    « Quoi ? »

    Il vient de parler de ton âge. Tu cilles.

    « Oh. Non. Enfin, j'ai 22 ans. Je suis à l'université. Pourquoi ? »

    Tu remues les doigts, qui se tendent et se détendent, en ces instruments chirurgicaux blancs, pâles, tandis que tes prunelles noires accrochent la face galbée du gamin.

    « Toi t'as l'air d'un bébé. Lycéen ? »

    Je passe à côté de lui, et des idées perverses, pleines de toiles d'araignées et d'éjaculation en puissance décérébrées envahissent ton cerveau, tandis que tu frissonnes.

    « Viens par là, bébé vivant. Il ne faudrait pas que je te secoue trop, mais dépêche toi un peu. »

    Et tu ris, un peu, sur ta plaisanterie. Elle n'était pas très fine, songe-tu. Et ça t'amuses encore plus.

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Nori Yamagachi
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MessageSujet: Re: Des canards en plastique m'ont avoué ton secret. | Nori   Des canards en plastique m'ont avoué ton secret. | Nori EmptySam 25 Juin 2016 - 21:05

L'enfant ne savait pas sur quel pied danser. Soit il jouait la carte du cliché et pensait qu'un individu en noir était forcément malveillant , soit il allait au delà des apparences et apprenait à connaître cet énergumène qui avait l'air un poil en marge de la société. La première option raccourcirait leur entrevue puisque Nori déciderait de s'échapper le plus vite possible au risque de se perdre à nouveau. Mais le grand dadais se retrouverait seul , perdu , et retournerait casser les oreilles des corbeaux avec sa mélodie peu harmonieuse. Soit le jeune homme prenait son courage à deux mains et se laissait guider par le grand méchant loup aux cheveux bouclés dans ce méandre de couloirs , ce dédale d'espaces sans fin qui permettent tous , sûrement , de rejoindre la civilisation tant espérée durant ces quelques minutes lui paraissant une éternité. Il avait envie de sortir de ce couloir sombre , de revoir tous ses camarades qui se ressemblent tous , d'apercevoir un groupe qui sort de la cafétaria , un autre rejoignant sa salle de cours. Depuis qu'il était auprès de cet étudiant , l'enfant avait l'impression d'être dans un endroit à part , fréquenté par eux deux et seulement eux deux , un endroit ancien comme en témoigne les poussières se courant après sur le carrelage craquelé.

«- Oh. Non. Enfin, j'ai 22 ans. Je suis à l'université. Pourquoi ? »

Nori ne pense pas que le jeune homme serait ravi de savoir qu'un gosse pense qu'il était beaucoup plus vieux. Il pensait en fait que l'étudiant vivait dans ce couloir sombre depuis des années et qu'il n'en sortait jamais. Mais il parlait correctement pour un ermite , tout de même. L'enfant écarta donc cette hypothèse.

-Oh , je croyais que ce bâtiment n'était accessible qu'aux lycéens. Même si je suis présent depuis deux ans dans cette académie , je ne sais pas grand chose sur la vie ici , haha.


L'enfant a rigolé. L'enfant a montré ses sentiments. C'est une grande première depuis son arrivée ici.

«- Toi t'as l'air d'un bébé. Lycéen ? »

Nori en avait marre d'être pris pour un enfant. Il a 17 ans tout de même. Alors , il s'affirma.

- J'ai dix-sept ans , et je suis en troisième année. Je ne suis pas un bébé , plutôt un adolescent.

Le jeune homme avait été clair , un brin autoritaire. Fort bien.

« Viens par là, bébé vivant. Il ne faudrait pas que je te secoue trop, mais dépêche toi un peu. »

Il ne manquait pas de toupet , celui-là. Il prenait vraiment le lycéen pour un gosse.

-C'est bon , je te suis. Il ne faudrait pas que je sois en retard en cours. L'enfant rit intérieurement de sa plaisanterie. Il est assidu aux cours mais ne fournit pas le moindre effort. Un retard de plus montrerait juste le désintérêt de Nori pour les cours , rien de plus.
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