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 Chaque mélodie, vibrante dans nos âmes

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MessageSujet: Chaque mélodie, vibrante dans nos âmes   Chaque mélodie, vibrante dans nos âmes EmptyDim 20 Déc 2015 - 20:00

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    Une mélodie, douce, tenant sur un fil, rappelant les pas frêles des poulains, résonne dans les couloirs du sous-sol domicilié dans le nouveau bâtiment des clubs. Au départ discrète et délicate, comme fragile à la moindre perturbation, la musique est légère, comme une fleur s'épanouissant en plein hiver. Alors que l'on avance progressivement, suivant les sons avec l'ouïe, ceux-ci semblent plus distincts. La mélodie se fait plus insistante et plus assurée, comme si elle courait, galopait librement, dans un pré de printemps fleuri et sauvage. Elle est plus entrainante, on pourrait danser en rythme avec elle si on le voulait, tant elle nous emporte, de telle sorte que l'on ne cesse d'écouter, de marcher en sa direction, en harmonie avec les notes. Gavotte. Telle est la mélodie jouée dans ce sous-sol désert et solitaire. Ce sous-sol, la plupart du temps silencieux, seulement animé d'un piano sur lequel on joue avec tendresse, est seul. Seul. Non, il ne l'est plus, depuis que la pianiste qui occupe ces lieux par sa simple présence, joue ici, chaque matin, pour faire entrer ce bâtiment dans son monde doux et chaleureux. À travers ces doigts qui effleurent avec dextérité les touches, nous sentons sa compassion et son envie d'éloigner la solitude de ces lieux. Elle est généreuse. Et pleine d'empathie. C'est pour cela qu'elle joue avec tant de délicatesse ; comme si elle avait peur de briser ne serait-ce qu'une brindille.

    Au fur et à mesure que l'on s'approche de la salle de musique, la mélodie s'achève. La pianiste, loin d'éprouver du regret, continue de jouer, comme si Gavotte ne connait pas de fin, avec générosité et amour.  S'offrir à quelque chose. C'est la plus belle preuve d'affection et de générosité qui peut exister. Un pianiste, comme un comédien, ne peut être pris pour tel s'il ne s'offre pas au public. Certes, la pianiste n'a pas de public actuellement, mais elle fait comme si. Ou du moins, elle considère que son seul public est la solitude. Car elle l'accompagne, où qu'elle aille.

    On entre dans la salle de musique. Dedans, s'y trouve un piano blanc. Blanc, comme les flocons de neige, dansant paisiblement dehors, afin de s'écraser sur l'asphalte jonché de feuilles d'une couleur cadavérique. Ces feuilles sont mortes. Les flocons qui semblent si joyeux dans le vide, tombent lamentablement pour fondre et disparaître. Dehors, il n'y a pas assez de flocons pour créer un tapis blanc, donc sur le sol, il n'y a que des feuilles mortes, que les gens écrasent sans y faire attention. Car c'est normal. Insignifiant. Mais la pianiste, elle, se sent triste quand elle voit à quel point l'Homme est tombé bas. La vie ? La pianiste y accorde une grande importance. La vie est un cadeau, et quand elle voit les étudiants écraser ces cadeaux sans aucune considération, elle pleure intérieurement. On pourrait penser que c'est ridicule, mais la pianiste, elle, peu importe ce que vous lui direz, sanglotera dans son cœur, en silence. Si elle pouvait convaincre le monde entier de faire attention aux vies, elle le ferait. Mais l'Homme actuel ne l'écouterait pas et rirait devant sa naïveté. Elle n'est pourtant pas mieux que les autres, elle écrase par exemple l'herbe et roule dedans lorsque l'occasion vient à elle, mais elle fait attention à ne pas écraser les fleurs, car elles sont plus fragiles que l'herbe sur lequel on marche.

    La pianiste, une grande femme à la chevelure rose incarnadin, dont le visage plus occidental que nippon, est assise sur la banquette, les yeux clos. Elle se balance en rythme avec les notes ; enjôlée, passionnée. La fenêtre , à sa droite, est ouverte afin d'aérer la salle. Toutefois, la salle est trop aérée et le froid s'infiltre. Elle ne s'en rend pas compte, emportée par le monde que Jean-Philippe Rameau a créé à travers ses partitions. De toute manière, elle n'a jamais froid. Elle n'est pas frileuse, contrairement aux japonais.

    Le vent d'hiver emporte sa chevelure, la fait valser, et montre un monde plein de fleurs de cerisier à travers ceux-ci. Une chevelure dense et légère à la fois, colorée dans cette salle blanche et stérilisée. Un contraste peignant alors un tableau fabuleux. D'une pianiste symbolique des cerisiers dans une pièce vide de sens, avec en arrière-plan les cruautés du monde dans lequel des flocons de neige, purs, tombent à flot.


Une triste réalité, à laquelle on ne porte souvent que peu d'intérêt.
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MessageSujet: Re: Chaque mélodie, vibrante dans nos âmes   Chaque mélodie, vibrante dans nos âmes EmptySam 7 Mai 2016 - 17:36

J’étais loin de la salle de musique et pourtant, je pouvais très distinctement percevoir des notes de musique, je dirais même que cela venait d’un piano. Comme transportée, non, appelée, je suivais cette douce mélodie. Je n’avais nulle idée de qui cela pouvait être, qui était l’auteur de cette beauté, mais je m’en moquais bien pour le moment.

  Je marchais, tel un mort-vivant, en direction de la fameuse salle de musique. Plus je me rapprochais, plus la mélodie se faisait distinguer des autres sons et bruits autour de moi. J’étais juste devant la porte. Je baissais doucement la poignée et ouvrais la porte lentement, en espérant qu’elle ne grincerait pas.

  Devant moi, une jeune femme avec de longs cheveux ondulés d’un beau rose se présentait. Je ne pouvais que voir qu’un petit quart de son visage. Elle avait une frange atteignant jusqu’au-dessus de ses yeux. Elle était concentrée sur ce qu’elle jouait, il le fallait de toute façon, vu la complexité et la beauté de cette œuvre. Je ne sais de qui elle était, de quel siècle elle venait ni d’où. J’étais tout de même sûre que c’était d’Europe.

 La regarder jouer m’enveloppait de plus en plus dans une bulle. Je m’appuyais légèrement sur l’encadrement de la porte, en croisant les bras, et continuer de la regarder. Peut-être même que sa mélodie m’avait prise avec elle : j’avais l’impression d’être concentrée tout comme lorsque je suis devant le clavier et que je laisse aller mes doigts pour que les notes s’en aillent nettement, proprement et joliment.

  Je voyais des gens approcher dans le couloir en parlant. Ils avaient réussi à faire éclater la bulle dans laquelle j’étais et je n’avais aucune envie que la pianiste s’arrête à cause de ces personnes. Je m’avançais doucement et fermais la porte derrière moi, en prenant le plus grand soin pour ne faire aucun bruit.

  Nous étions maintenant dans une pièce close, toutes les deux. Nous n’avons plus chacune notre bulle, mais une seule et même. Je me décale derrière elle pour ne pas qu’elle me voit et me laisse glisser le long du mur. Je me mets en tailleur, faisant attention que ma jupe ne laisse pas trop voir le dessous, et continue d’admirer son travail, que dis-je ? Son chef d’œuvre !

 La musique commençait à s’arrêter : je l’entendais à sa façon de jouer. Mais alors que ce decrescendo était tout simplement parfait, je fis quelque chose que je regrettais alors que je n’en étais pas la fautive à cent pour cent. Comme si quelqu’un m’avait envoyé de la poussière ou de la craie dans le nez, je me suis mise à éternuer. Je n’avais pas l’air stupide. La jeune fille n’avait pas dû me voir rentrer, elle devait penser qu’elle était seule et voilà que quelqu’un se met à éternuer derrière elle ! Et en effet, elle sursauta légèrement. À cet instant, j’aurais tellement voulu me faire toute petite et m’enfuir ou même devenir invisible. J’avais peur qu’elle ne s’énerve ou quoi que ce soit.
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