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 Nos souvenirs font de nous ce que nous sommes [PV Ivory]

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Désirée Manning
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Désirée Manning


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MessageSujet: Nos souvenirs font de nous ce que nous sommes [PV Ivory]   Nos souvenirs font de nous ce que nous sommes [PV Ivory] EmptyDim 8 Mar 2015 - 12:16

Ma carrière venait de prendre un nouveau tournant quand, trois jours plus tôt, je venais de signer un nouveau contrat avec Butterfly Records, lançant ainsi mes débuts officiels en solo. Actuellement, Butterfly Records était l'une des plus importante maison de disque du Japon et la principale concurrente de ABC Music qui produisait GoldenStorm. J'avais délibérément fait ce choix de changer de maison de disque, prenant ainsi une petite revanche personnelle contre cette boite qui ne m'avait absolument pas soutenue lors du clash avec le groupe. De plus, je n'avais jamais aimé leur politique uniquement tournée vers le profit sans la moindre considération pour les artistes. Bien sur, je pouvais comprendre la nécessité de faire du business mais cela ne devait pas se faire au détriment des relations humaines. Aussi j'avais décidé d'accepter la proposition de Butterfly Records après quelques négociations menées par mon frère qui me faisait office de manager.

D'après Caïn, le contrat était des plus intéressants, aussi j'avais pas hésité à signer. Il ne me restait désormais plus qu'à enregistrer mon premier album solo après quoi je partirais en tournée dans tout le Japon pour en faire la promotion. Bien sur, ça impliquait aussi que je doive répondre à un certain nombre d'interview et participer à des émissions télévisées où le sujet sensible de mon départ de GoldenStorm ne manquerait pas d'être abordé. J'avais à peu près autant envie de parler de tout ça à la presse que de me faire amputer d'un bras mais je savais que je ne pourrais pas y échapper. Je m'efforçais de me motiver et de me donner du courage en me répétant que ce serait l'occasion de donner ma version des faits et de prendre ma revanche sur Reiji.

La guerre serait bientôt déclarée. Ça allait être l'affrontement entre GoldenStorm et moi, avec le support respectif de nos maisons de disque rivales. Comme le producteur de Butterfly Records me l'avait expliqué, on allait jouer la dessus pour faire exploser les ventes de mon nouvel album. Je trouvais que c'était une drôle de stratégie commerciale que de se servir de ce bordel médiatique pour faire du profit, mais après tout, ça, c'était leur job. Personnellement, si ça me faisait un peu chier de devoir en passer par là, j'estimais que si on pouvait retourner à mon avantage le sale coup de Reiji, on aurait tord de s'en priver. Ce serait bien fait pour sa gueule. En attendant, le rôle qui m'incombait à moi, c'était de faire en sorte que mon premier album solo soit du tonnerre et j'avais bien l'intention d'être à la hauteur. L'enjeu était de taille, car si ce premier album rencontrait le succès espéré, Butterfly Records s'engageait à propulser ma carrière au niveau international.

Ce Mercredi, j'avais quitté tôt le lycée pour me rendre directement au studio d'enregistrement de Keimoo. C'était un studio indépendant, il n'était pas affilié à Butterfly Records, mais il était réputé pour son super matériel et le personnel était sympa et compétent. Alors comme il avait l'avantage de pas être trop loin de l'académie c'était idéal. La quasi-totalité des chansons étaient déjà écrites, depuis mon arrivée à Keimoo, je n'avais pas chômé et je comptais bien enregistrer cet album en un temps record. Toutefois, cela ne m'empêchait pas de recommencer certains morceaux plusieurs fois jusqu'à que je sois pleinement satisfaite. Je dois dire que j'étais particulièrement exigeante avec moi même, car mine de rien, j'avais la pression. Je voulais que mon album soit parfait. Mes débuts en solo devaient être un succès retentissant peu importe la quantité de boulot qu'il m'en couterait.

Après plusieurs heures d'enregistrement, je m'autorisais enfin à prendre une pause bien méritée. Je savais reconnaître mes limites et je sentais bien que je commençais à fatiguer et continuer à s'acharner serait complètement improductif. Je devais un peu ménager ma voix. Je me résignais à quitter le local d'enregistrement pour aller me chercher à boire car à force de chanter j'avais la gorge archi-sèche.  J'eus à peine franchi la porte et fait quelques pas quand Erika, la jeune assistante stagiaire qui devait avoir à peu près mon âge s'élança un peu maladroitement à ma suite pour me rattraper.

« Diamond, attendez, je vous ai apporté une bouteille d'eau si vous avez soif... mais si vous préférez autre chose, je peux aller vous le chercher ! Oh et vous avez oublié votre téléphone ! »

J'étais sacrément bluffée, car je n'avais rien demandé et elle avait anticipé mes besoins alors qu'elle avait surement plus important à faire que de satisfaire mes désirs. En tout cas, je n'avais pas l'intention de profiter de sa gentillesse, j'étais déjà impressionné par son honnêteté car la plupart des gens auraient simplement gardé le téléphone hors de prix qui était l'un des tout derniers modèles. D'ailleurs, j'étais toujours un peu mal à l'aise quand les gens se mettaient ainsi en quatre pour moi et me traitaient comme une espèce de princesse, alors que c'était probablement à cause de ça que je devenais une parfaite assistée incapable de penser à ses affaires ou de se débrouiller toute seule.

« Et ben, merci Erika ! Tu penses vraiment à tout, toi. Et t'embête pas, de l'eau c'est parfait. » Je lui adressais un sourire reconnaissant et amical tout en acceptant la bouteille et en récupérant mon appareil.  La stagiaire, visiblement intimidée, s'inclina brièvement avant de repartir.  Je pris plusieurs bonnes gorgées d'eau avant refermer la bouteille et de jeter un coup d'oeil à mes messages. J'avais trois appels en absence de mon grand frère qui était probablement encore en train de s'inquiéter pour rien. Il savait pourtant où j'étais vu que c'était lui qui avait réservé le studio pour moi. Après avoir fourré dans ma bouche l'une de mes sucettes fétiches à la cerise – une mauvaise habitude toutefois bien moins néfaste que les drogues consommés par certains artistes -, j'entrepris de lui envoyer rapidement un sms pour lui dire ou j'en étais.

La tête un peu ailleurs, je m'apprêtais à sortir histoire de prendre un peu l'air, quand, levant les yeux pour voir ou j'allais, je reconnus l'homme qui se tenait là, pratiquement en face de moi. Je me figeais, hébétée, et le dévisageais avec stupeur tout en arrachant à mes lèvres la friandise que j'étais en train de savourer. Le célèbre Ivory Lancaster en chair et en os était juste devant moi. Il était resté fidèle, à peu de chose près, à l'image que j'avais gardé de lui quand dix ans plus tôt il montait sur scène alors que je n'étais qu'une fillette rêvant de devenir chanteuse. Pendant un instant, je me sentis redevenir cette toute petite fille, débordant d'admiration pour cet idole inaccessible qu'elle avait pris pour modèle et dont elle connaissait toutes les chansons.

« Vous... Vous êtes... Ivory Lancaster ?! » Balbutiais-je sous le choc.

Incapable de revenir de ma surprise, et sous le coup de l'émotion et de l'enthousiasme, j'en oubliais tout des règles élémentaires de la bienséance et de la politesse, qui voulait qu'on respecte ses aînés et qu'on agresse pas verbalement un inconnu dans un flot incontrôlable de paroles. « J'ai du mal à croire que c'est vraiment vous... Depuis que je suis toute petite j'ai toujours rêvé de vous rencontrer ! J'adore tellement votre musique et votre voix ! »

Je finis par me taire en me mordant la lèvre inférieure, honteuse et mortifiée de m'être tout juste comportée comme une midinette en délire qui s'excite toute seule en rencontrant son idole. C'était vraiment très peu digne d'une professionnelle de la chanson et très peu digne de moi. Je me raclais légèrement la gorge, un peu mal à l'aise et tentais de me reprendre. Je me reculais légèrement pour un peu moins envahir l'espace personnel de mon interlocuteur et m'efforçais de rectifier un tant soit peu le tir.

« Je vous pris de m'excuser, je me laisse emporter... Je suis Diamond. » Me présentais-je.
« Je ne veux pas vous importuner... C'est simplement que vous êtes un artiste que j'admire beaucoup. »

Mes propos manquaient un peu de cohérence mais cette fois au moins ma voix avait le mérite d'être posée, ce qui était quand même un net progrès. Il n'empêche que je n'en étais pas moins enthousiaste ni moins étonnée de me retrouver nez à nez avec une telle personnalité dans ce studio d'enregistrement et je peinais à réfréner mes émotions. Je ne m'étais absolument pas attendu à ça, d'autant qu'il y avait peu d'espoir qu'Ivory Lancaster rechante un jour même si je pouvais toujours laisser fantasmer mon imagination débordante. Quoi qu'il en soit, je ne pus retenir la question qui me brûlait de franchir mes lèvres:

« Que venez vous faire ici ? »
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MessageSujet: Re: Nos souvenirs font de nous ce que nous sommes [PV Ivory]   Nos souvenirs font de nous ce que nous sommes [PV Ivory] EmptyDim 29 Mar 2015 - 14:06

Photoshoot pour une marque de fringues. Hidemi ne s'en sort pas trop mal, il est trop arrogant, mais quand on a 16 ans et qu'on vous apporte tout sur un plateau, on ne peut pas vraiment attendre un autre résultat. Il a la beauté, la jeunesse, on lui fait croire qu'il a du talent ... Il se sent invincible. Je ne peux pas lui en vouloir, il en profite. Il a bien raison. Certes, il faut se coltiner son mauvais caractère mais j'ai plus de pitié pour nos collaborateurs sur qui il se lâche plus qu'avec moi. Mon mutisme le met mal à l'aise. J'ai toujours l'ascendant sur lui, dans n'importe quelle situation. J'en jubile silencieusement parfois.

Après le shoot et un repas dans un petit restaurant dans le centre, direction le studio d'enregistrement.
Quand mon père est arrivé avec ses gros sabots sur le territoire nippon, il voulait tout faire construire, montrer le pouvoir de l'argent anglais en érigeant des bâtiments neufs. Mon avis allait à son encontre mais je ne me suis pas battu pour m'imposer, c'est lui qui voulait absolument m'impliquer dans ce business. Aussi écouta-t-il tout ce que j'ai pu lui dire et repoussa à plus tard les constructions narcissiques. Il valait mieux travailler en collaboration avec les infrastructures locales déjà bien implantées et possédant un réseau très étendu. S'y intégrer en tant que nouveau label pouvait mettre un peu plus de temps, mais au long terme, on était vraiment gagnant.

Il en fut ainsi pour les studios d'enregistrement qui n'avaient rien à envier aux nôtres. Celui vers lequel on se dirige - Hidemi jouant sur son téléphone - est l'un d'eux. Il fait partie de quatre studios particuliers répartis sur le territoire Japonais regroupés en une corporation solidaire. Parmi eux, à Tokyo, se trouve celui dans lequel Alastar enregistra la plupart de ses titres. Ce n'est pas par nostalgie que j'ai visé les studios de cette corporation, mais par professionnalisme. Ils sont bons, ils me connaissent, nos relations ont tout de suite très bien démarrées. Ce fut un vrai plus dans le développement de la production.
Et désormais, j'y emmène tous mes poulains.

Après une heure d'enregistrement, Hidemi commençait déjà à avoir du mal à se concentrer. Petit ado exaspérant. Aucun professionnalisme. Des fois, je me dis que je me suis tiré une balle dans le pied en choisissant exclusivement des idols. Je suis patient et persévérant, lui demandant d'être un peu moins immature et que malgré son 'talent', s'il n'y mettait pas du sien, il ne décollerait pas de son anonymat actuel. Brandir ce genre de menace est ultra efficace. Ils ne supportent pas qu'on leur rappelle leur insignifiance. S'ils savaient ....

Quand je vois qu'il reprend du poil de la bête et qu'il se concentre un minimum, je le laisse aux mains du preneur de son pour un instant. J'ai à voir avec le régisseur du studio pour planifier une flopée de séances d'enregistrement pour une nouvelle qu'on vient de signer. Je le trouve dans les couloirs et je commence à échanger avec lui tout en le reluquant un peu. Il est tout à fait mon style. La réciproque n'est pas vraie, mais tant pis, il est là pour le plaisir de mes yeux. Et le bon fonctionnement de mon travail.

Ma journée se passe plutôt bien, non ? Hidemi n'est pas l'idol le plus agréable, mais j'en ai connu des pires, j'ai un beau mec tout près de moi qui me parle avec passion d'un nouveau groupe qui est venu enregistré il y a peu et qui est prometteur, je me sens à l'aise ... ça aurait pu s'arrêter là.
Je n'avais vraiment pas prévu ça.

« Vous... Vous êtes... Ivory Lancaster ?! »

Quand mon nom retentit dans le couloir et que tout le monde tourne la tête vers la scène, mon cœur rate un battement. Cet accent aigu dans la voix, ce balbutiement, il ne me faut qu'un quart de seconde pour réaliser que quelqu'un m'a reconnu et que ce quelqu'un est un fan d'Alastar.

« J'ai du mal à croire que c'est vraiment vous... Depuis que je suis toute petite j'ai toujours rêvé de vous rencontrer ! J'adore tellement votre musique et votre voix ! »

Oh god ...
Elle m'envahit avec son flot de paroles élogieuses que, quelques années en arrière, j'aurais apprécié mais là, ça me fout plus l'angoisse qu'autre chose. Je fais un pas pour reculer, dans un réflexe de peur incontrôlable. J'ai eu à faire à des fans après le scandale qui ruina le groupe, ils n'étaient pas tous pacifistes.
Mais elle semble reprendre une contenance, reculer un peu. Je prends sur moi pour ne pas partir en courant et ne pas afficher un air de chien battu sur mon visage. Allez bonhomme, tu peux y arriver, ça n'est pas la première fois que tu fais face à ce genre de situation et ça ne sera pas la dernière.

« Je vous pris de m'excuser, je me laisse emporter... Je suis Diamond. Je ne veux pas vous importuner... C'est simplement que vous êtes un artiste que j'admire beaucoup. »

Je lui offre un sourire crispé en me penchant pour la saluer. Diamond .... Mon regard accroche ses cheveux et son style. Elle est dans le showbusiness. Et puis ça fait tilt. Je reconnais son visage, en fait. GoldenStorm, les tabloïds se repaissant de ce scandale servi sur un plateau. Elle est jeune, elle chante, elle s'est déjà faite éclaboussée par la merde de ce milieu.

Mon cœur reprend peu à peu un rythme normal. Je vois dans ses yeux l'excitation et ça me brise le cœur quelque part. D'être aussi muet qu'une carpe et de ne plus correspondre à cette personne qu'elle a aimé. Je ne suis plus cette personne-là.

« Que venez vous faire ici ? » »

- Ne le harcèle pas de questions !

La voix du régisseur tranche le silence et l'espace d'une seconde, ça me plait qu'il prenne ma défense. Mais je me permets de poser la main sur son bras, lui souriant pour lui faire comprendre que ça va. Elle n'est pas agressive ni surexcitée, elle ne va pas me sauter dessus. Enfin j'espère. Je plonge la main dans l'intérieur de ma veste et en ressort mon porte-carte. Mes doigts font glisser le rectangle de papier, puis le tenant des deux mains je le lui tends, appuyant un sourire professionnel.

Spoiler:

Dans le petit laps de temps où je tiens cette carte de visite qui lui révélera ma position, mon cœur se serre. Et je me rends compte que, d'une, cela fait longtemps que rencontrer une fan ne m'est arrivé, et deux, j'ai peur de ce qu'elle peut penser de moi.
Je pense que, désormais, mon visage a été oublié. Pour tout le monde, je ne suis qu'un étranger parmi les cheveux noirs, plus personne ne peut associer mon visage à quelque chose de connu et ça aurait du rester comme ça. De rencontrer quelqu'un qui me reconnait instantanément et me noie sous les compliments me laisse amer. On ne peut pas changer le passé, mais on peut influer sur le présent. Et le fait que je sois encore à me cacher derrière le silence n'a rien à voir avec la fatalité. C'est ma couardise et rien d'autre.

Je la regarde. Elle est jeune, elle est talentueuse. Et malgré sa jeunesse, elle a réussi à résister à la tempête, à en ressortir grandie et déterminée. Contrairement à moi. Qui en est toujours au même point.  

Elle libère mes mains, je peux donc prendre mon fin carnet de note, un stylo et lui écrire.

Enchanté de vous rencontrer en personne, Diamond. J'ai été désolé de voir votre groupe se déchirer, j'espère que vous avez gardé toute votre énergie pour faire un come-back flamboyant.



J'aurais aimé que cela se passe autrement. Que d'une manière ou d'une autre, je puisse surmonter ce vieux drame, réchauffer ma voix, retourner en studio et lui offrir la possibilité de rencontrer ce chanteur immature que j'étais il y a des années de ça.

Après m'être assuré qu'elle ait lu, je tourne la page et continue :


Je vous remercie, vos compliments me vont droit au cœur. Mais je suis de la vieille génération. Désormais, l'histoire de la musique s'écrit avec vous.



Et un sourire.
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http://keimoo.forum-actif.net/fiches-validees-f111/ivory-lancaster-completeen-charge-ellen-t6005.htm#176339 http://keimoo.forum-actif.net/t9095-playlist#213637
 
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