[Pv Eden] Rendez-vous au garage à 19h ne sois pas en retard !

Invité

Aujourd'hui, on est samedi. Je me suis levée depuis heure et demie. Je sens mon téléphone vibrer sous mon oreiller. Je le prends de la main gauche. Il est tactile et imposant. Je regarde le message. C'est June. Un sourire éclaire mon visage. Je lui réponds. Je regarde le ciel de ma fenêtre. Le ciel est gris. Il semble légèrement menaçant. Je ne pense pas qu'il va pleuvoir. CXe matin, on a programmé une séance de photo avec June. J'irais aussi au terrain de course dans l'après-midi. Alors espérons qu'il ne pleut pas ! Quoique au fond, m'entraîner sous la pluie ne me dérange pas.
Ma petite soeur, Hana, entre dans ma chambre sans frapper comme à son habitude. Je la regarde de travers. Elle ressort et je l'entends frapper. Je cris : Entre petite peste. Elle me regarde de ses yeux noirs. Elle porte une robe rose que ma mère vient de terminer. Justement, elle me tend une jupe en me disant : "Maman a pensé te faire plaisir."

Je regarde la jupe qu'Hana me tend. Elle est d'une couleur bleu nuit, fendue sur le coté droit. Je la touche : elle est douce. Et e la trouve belle. Je vais la mettre aujourd'hui même avec un haut blanc. "Oui, maman est la meilleure des couturière que le Japon puisse espérer." Elle me tire la langue. Je précise : "La meilleure couturière congolaise du monde !"
Ma sœur se renfrogne : "Je suis japonaise ! Pas congolaise." Se met-elle à soupirer.
"Oui ! Ben ! Que tu le veuilles ou non, ta peau est noire. Tes yeux et tes cheveux aussi. Tu es congolaise ! C'est tout ! Allez viens, on va déjeuner. J'irais prendre une douche après."

Ma soeur me tire à nouveau la langue. Avant de sortir de ma chambre, elle me précise que maman a fait des gâteaux. Je lui avais demandé de faire des pâtisseries marocaines que j'apporterais à l'université demain pour le club de cuisine. J'en proposerais aussi au Journal de l'école.

Je sors enfin de mon lit et je mets mes chaussons en forme de lapin. Je traîne un peu des pieds. Je me rends à la salle de bain. Je regarde mon visage dans un miroir. Mes cheveux sont dressés sur ma tête : je les disciplinerais un peu sous la douche.

Je descends l'escalier. Je vois mon père qui embête ma sœur en lui touchant les cheveux et en lui disant que c'est la plus chevelu de toutes les Japonaises de la terre. Je rigole face à cette scène. Mon père me voit et ma mère me sourit. J'entends la voix grave de mon père « ma petite sportive va bien ? » Je lui fais oui de la tête en venant lui faire un bisou sur la joue. Il a des tresses africaines depuis plus d'un mois maintenant et ma sœur en veut aussi, elle les aura aujourd'hui : ma mère a du temps.

Ma mère me regarde et me dit en souriant « Clémentine, ta sœur te fera les gâteaux marocains pour Eden et tes camarades demain pour qu'il soit bien frais, si tu vas voir Eden aujourd'hui dit lui que je l'invite à manger, lui qui est seul depuis que ses parents ne sont plus là » Je souris à ma mère. Je regarde ma petite sœur qui nous sert du thé japonais. « Merci ma petite peste préférée, maman je te remercie pour la jupe » Je mange quelques gâteaux sablés à la fraise, mon père me rappelle que j'ai escrime demain. Je lui réponds que je serai à l'heure mais qu'aujourd'hui je fais de l'athlétisme et une séance photo avec June ce matin et que ce soir je vois Eden. J'informe que je ne mange pas avec eux ce midi ni ce soir (je mange avec June, puis avec Eden).

Je monte dans ma chambre et prépare les vêtements que je vais mettre aujourd'hui. La jupe qu'Hana m'a apportée, je prends le t-shirt blanc uni décolleté, prend un faux cuir noir et une paire de collants noirs dans mon dressing. Je pars pour une douche que je veux bien chaude. Sous la douche j'essaye de me brosser un peu les cheveux. Je me brosse les dents avant de sortir de la salle d'eau.
J'entre dans ma chambre. Je me mets ma crème pour le corps à base de rose, elle sent super bon je décide de mettre le parfum qui va avec. J'enfile des dessous bleu clair et lance des dessous pour le sport sur mon lit. Je prends ensuite mes collants et les enfile avec difficulté comme toujours. Je mets ma jupe et mon t-shirt.

Je suis habillée, je me regarde dans le miroir et va jusqu'à ma coiffeuse de marbre noir et rouge. Je me mets un peu de poudre pour le teint, ensuite je sors mon fard à paupière brun pâle, je rajoute un peu de mascara sur mes cils, pour ma bouche je mets juste un stick un peu rosé. Voilà je suis prête.

Je saisis mon sac en bandoulière noir, met un jogging dedans, un t-shirt banal, une paire de basket pour l'athlétisme, des chaussettes, mon gel douche, deux serviettes, ma crème pour le visage, le parfum à la rose. Je crois que je n'oublie rien. Je prends aussi mon appareil photo posé sur ma commode je le mets autour du cou.

Je descends ma mère fait des nattes africaines à ma sœur je souris et prend mes bottines noires plate. Ma mère me regarde je sais que ça la touche que je mette la jupe qu'elle m'a cousue. Je leur fais le signe peace en souriant. Je prends deux pommes et quatre biscuits à la fraise pour le goûter que je prendrais avec June avant de voir Eden.

Il est encore tôt dans la matinée on s'est donné rendez-vous à neuf heures avec June au parc. Je me dirige donc vers le parc. Je ne suis ni en avance ni en retard pile à l'heure elle par contre elle est en avance comme toujours. Elle porte un jean simple et un t-shirt rouge je lui souris elle arrive vers moi et me fait une étreinte et me fait la bise.

« T'a jupe est super jolie c'est ta mère qui l'a faite ?

_Oui c'est elle, bon on commence ? J'ai apporté le goûter tu m'accompagneras m'entraîner sur le terrain d'athlétisme pour me chronométrer ? : Lui demandais-je

_Pas de souci je réviserai en même temps et c'est partie pour une séance photo : me répond-elle »

La matinée est passée on a fait beaucoup de photo. Je les développerai demain dans la journée. On décide donc d'aller manger il est midi et demi. On se dirige vers le restaurant qu'on aime toutes les deux. On se fait installer très vite. Je ne sais pas quoi prendre étant gourmande c'est moins facile pour moi tous me fait envie, June je la connais par cœur et je sais qu'elle va prendre un assortiment de sushi. Moi je vais prendre un mixte de sushi et sashimi. La commande est passée, vingt minutes plus tard on est servi. On mange tout en parlant de tout et de rien. Je lui raconte que j'ai rendez-vous avec Eden pour le repas du soir chez lui : dix-neuf heures. On prend une tasse de thé noir pour finir le repas. Elle me regarde sortir ma carte de paiement et ce met à me crier dessus qu'elle m'invite car je l'avais invité le week-end dernier je lui dis que ça ne me dérange pas, elle s'en fiche et tend sa carte au serveur et tape son code.

On sort du restaurant. On va ensuite au terrain d'athlétisme, je dois m'entraîner. Elle s'assoit sur les gradins en me souriant, elle sait que je vais me changer. Dans le vestiaire je me dépêche je mets toutes mes affaires dans un casier fermé par un code. Je monte l'escalier en courant pour donner le chrono à June. Je lui explique que d'abord je m'entraîne et que je lui crierai top pour qu'elle lance le chrono et qu'elle l'arrêt quand je passe la ligne blanche. Je sais qu'elle le fera correctement elle a la technique depuis le temps elle notera les temps sur un carnet que je montrerai à mon entraîneur. Je redescends.

Il est quatorze heures. Je ne suis qu'à l'entraînement. Je vais commencer les choses sérieuses. Je hurle des tops à June. Je n'ai aucune conscience de l'heure quand je décide de m'arrêter. Je monte les escaliers et sourie a June, je suis essouffle. Je regarde l'heure il est dix-sept heures. Trois heures que je cours. Je décide que ça suffi je dis à June que je vais à la douche.
Hop douche finie je me sèche me rhabille avec ma jupe et retourne voir June. Je tends deux gâteaux et une pomme à June elle les prend et souri. En croquant dans la pomme rouge. Moi je mange les gâteaux, puis la pomme.

J'ai rendez-vous avec Eden à dix-neuf heures. June me regarde et sort un peu de maquillage. « Tu ne peux pas aller voir Eden comme ça, attend je vais te remaquillé un peu » Je me laisse faire j'ai confiance en elle. Elle me soupir que j'ai de la chance de passer la soirée avec Eden. June ne lui a jamais parlé où très rarement, mais elle le trouve craquant et attirant, pourtant elle essayé d'attirer son attention, mais ça ne marche jamais. Elle me demande comment je fais pour être ami avec lui. Je soupire la vérité c’est que je ne sais même pas comment c’est arrivé. Je sais que ma mère et sa mère ont passé beaucoup de temps ensemble et qu’on allait souvent manger chez eux, mais moi je n’étais qu’une enfant.

Il est à présent dix-huit heures.

On décide qu'il est temps de partir, je dois aller au garage comme il dit dans le quartier pauvre et j'ai un peu de marche et de temps. Je dis au revoir à June et à Lundi, je lui dis que je mettrais quelques gâteaux de côté pour elle. On se sépare. Je me dirige donc vers chez Eden en lui envoyant un message pour le prévenir que je serais sûrement un peu en avance.

J'avance tranquillement écouteur dans les oreilles marchant en rythme mes cheveux bouge sur ma tête. J'arrive au garage à dix-huit heures cinquante, j’ai dix minutes d’avance. J'ai un peu traîné prenant des photos de temps à autre m’arrêtant regardé les enfants jouer. Je n’aime pas entrer dedans sans Eden alors je frappe et envoie un message.
La soirée va super bien ce passé comme d'habitude, c'est mon grand frère japonais le plus sympa de la terre, même s'il n'aime pas que je lui dise. Je range prend une dernière photo en noir et blanc du quartier, j’en ai plein des comme ça en couleur où sous diffèrent angle de vue. Je soupire.

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Je ne sais pas exactement ce que je deviendrais plus tard. Je me vois mal terminer ma vie derrière un bureau à travailler sans cesse avec les mêmes personnages et à faire la même chose. C’est effrayant de se dire, qu’un jour, on ne va plus être étudiant. On va devenir des hommes et des femmes avec une famille, des amis réguliers et un travail. Qu’on mettra en place des budgets et un travail. Qu’on devra faire des concessions et qu’on ne parviendra peut-être pas toujours au but qu’on se fixe.

Je ne sais pas ce que je veux devenir. Ce que je sais, c’est que je ne veux pas m’attacher à des êtres humains. Pour la simple raison qu’ils sont pour la plupart irrécupérables et que la plupart d’entre eux se contenteront de peu. Un peu qui ne me satisfera jamais.

Je veux tout. Tout de suite. Maintenant.

Malgré tout ça, je fréquente quelques personnes plus souvent que d’autres. Si on retire le blond qui me sert parfois de colocataire et qui a décidé depuis le tremblement de terre de se muer dans un putain de silence insupportable, il y a également une jeune fille : une demoiselle.

Elle se nomme Clémentine Simon. Son prénom et son nom sont assez peu intéressant en soit. Si ce n’est que dans la langue française, une clémentine est un fruit que j’affectionne beaucoup. Je suis quelqu’un de feignant : éplucher une orange c’est franchement chiant. Une clémentine, c’est plus simple.

Je crois qu’on peut dire que Clémentine est jolie. Je ne suis pas certain. Elle est petite, brune avec des cheveux qui montent sur la tête. Elle a une grande joie de vivre et elle aime se lier d’amitié avec des tas de gens. Elle n’a jamais le temps de les voir ensuite et ils meurent souvent dans l’œuf. C’est son but qui l’en empêche.

Oui. Clémentine a un but. Elle le sait et elle fait tout pour l’atteindre. Elle veut devenir une championne d’Escrime. Elle veut battre le plus de personne possible et pour atteindre son objectif, elle ira jusqu’au bout.

Il y a des personnes comme Lun Marv pour qui l’amitié et la famille sont les buts les plus importants de leurs existences. D’autres comme Clémentine où le sport est l’ultime objectif.

Le mien ? Je n’ai pas d’objectif. Je me contente de regarder le monde et de l’analyser. J’étudie, en permanence. Je dois étudier, en dehors de mes cours, plus de quatre heures par jours. Le reste du temps, je me défoule sur les premiers venus. Cela m’occupe. Ca occupe mon temps.

Faux. J’ai aussi Rose, ma moto. Krakken, mon chien. Et Cali, ma souris blanche. Ce sont mes trois principaux amis. Où ce qui pourraient être nommés ainsi s’ils étaient humain ou que l’amitié conventionnel pouvait s’attacher à des animaux ou des objets.

Je suis justement occupé sur ma moto, en train de la réparer. Mon jean, troué et sale, mon tee-shirt : œuvre d’art de cambouis sur tissu, sont les seuls vêtements que je porte. Pieds nus, occupé, j’ai oublié que j’avais rendez-vous avec Clémentine. L’heure tourne.

Elle n’arrive pas. Je serais mécontent en temps ordinaire. Pour l’instant, vu que je ne sais pas qu’elle est en retard, je ne peux que continuer à travailler sur la moto. Le gérant du garage n’est pas là aujourd’hui. Je crois qu’il est parti voir Lun Marv, justement. Lui non plus, il n’arrive pas à le joindre et ça l’inquiète plus que moi.

Je sais que Lun va mal mais il est en vie : il traîne dans les couloirs et aborde des filles pour jouer à des jeux. C’est qu’il va bien. De toute façon, à quoi bon se prendre la tête ?

Lun Marv est Lun Marv. Quoiqu’il arrive il s’en sortira, non ? Et il a des amis, des amis qui s’inquiéteront pour lui. Peut-être. Je n’en sais rien au fond. Au fond, je ne sais pas bien comprendre ce garçon. Il y a trop d’images qui brouillent son cerveau. Un passé trop compliqué qu’il ne parvient pas à gérer.

Il est vingt heures et trente minutes.

Je remarque un message sur mon téléphone portable posé sur le sol. Il doit clignoter depuis un bout de temps seulement (…) Comment dire ? Je le laisse toujours en silencieux. J’ai horreur d’être déranger par une sonnerie ou un vibreur insupportable.

Je lis le message.

Cette … idiote !

ELLE ME FATIGUE.

Je sors rapidement, Kraken reste à coté de moi. Soudainement, mon chien m’abandonne pour courir jusqu’à la hauteur d’une jeune fille. Clémentine est là, et elle m’attend. Le chien saute sur elle, tâchant sans doute ses vêtements.

Je me rapproche de Clémentine. Je pose ma main sur ses cheveux, les remuants légèrement.

« T’es con ? Ou quoi ? Rentre ! »

Sans l’attendre, je retourne en direction du garage. Clémentine restera sans doute dormir ici. J’espère juste qu’elle va pas me réveiller à cinq heures du matin pour aller s’entraîner.

« Et qu’est-ce que tu t’es foutu sur le visage ? D’l’a peinture de guerre ? »

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J'attends depuis longtemps maintenant, bien trop longtemps. Eden de malheur à du m'oublier j'ai envie de le tuer à ce moment précis de ma vie. Heureusement que j'ai mon appareil photo, je prends un peu n'importe quoi.

Il m'énerve il n'a pas son téléphone sur lui où quoi ? Où il travaille sur ça fichu moto avec son chien.

Il est vingt heures trente, je joue avec mon sac prend des photos de personne qui passent dans la rue. Je soupire Eden va me le pailler.

J'entends enfin quelqu'un, mais je n'ai pas le temps de croiser le regard d'Eden que son chien me saute dessus, je le caresse, je suis contente de le voir. J'aime bien ce chien. Quand je pousse un peu le chien, je regarde mes vêtements. Ma mère va m'étrangler je crois. Je regarde Eden qui a la main dans mes cheveux.

Je le regarde je le suis en entrant dans son garage

« Tu savais qu'on avait rendez-vous non ? Ca fait une heure que je t'attends »

Je le regarde et lui tire la langue.

Il me lance une remarque que je ne relève même pas et commence à lui raconter mes exploit sportif de cet après-midi je lui raconte que June était là. Et lui fait remarquer que la jupe que je porte c'est ma mère qui l'a faites pour moi et qu'elle a fait une robe rose à Hana. Je sais qu'il s'en fiche de tout ça, mais si je ne lui parle pas il ne me parlera pas.

« Tu m'emmèneras sur ta moto ? Un jour »

J'embête Eden en lui sautant dessus pour lui faire un câlin. Je sais que les démonstrations d'amour ce n'est pas vraiment son truc.

Je m'assois là où je peux du moins. Je le regarde. J'essaie d'essuyais les traces du chien sans aucun effet à par l'étaler.

« Tu as décidé de me faire quoi a mangé ? »

Je me mets à rire sachant pertinemment qu'Eden n'est pas le meilleur cuisinier du monde.

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Les bavardages de la jeune Clémentine, j’y suis habitué depuis tellement d’années qu’ils ne m’atteignent plus. C’est un peu comme Lun, lorsque les deux s’y mettent, ils ne s’arrêtent plus. Ils parlent vite, ils parlent de tout. Ils sautent d’une idée à une autre, d’une personne à une autre. Ils me parlent de sujet dont je me fiche, de personnes que je n’ai qu’aperçu une fois ou jamais, de sujets sportifs ou artistiques auxquels je ne me passionne. Il m’arrive régulièrement de leurs dire que je m’en branle royal de leurs histoires. Pas tant que ça, au final : ça occupe. C’est comme écouter la radio. Pendant qu’ils parlent, je bricole, je bosse, j’étudie des dossiers de la mairie, j’effectue des recherches ou je fais mes devoirs.

Là, je me suis remis sur ma moto, occupé à changer le kit chaîne, mes mains replaçant un pignon. Pendant ce temps, Clémentine me cause de sa meilleure amie avant de me demander si je l’emmènerais un jour sur ma moto. Je ne sais pas. Rose Hybrid risquerait d’être jalouse. C’est qu’elle est susceptible. Plusieurs fois déjà, elle a manqué de me projeter contre une barrière d’autoroute car je regardais une jeune fille se maquillant dans une voiture au lieu de n’être concentré que sur elle. Plusieurs fois, elle m’a réclamé de nouveaux accessoires, de nouveaux bijoux, de nouvelles chaînes. Rose risquerait d’être contrarié que je la monte en compagnie d’une autre fille. Déjà que Lun dit que Rose le déteste.

« Gagne les championnats, et on verra. »

La suite, c’est un autre sujet. Clémentine parle de manger et je réalise avec une certaine stupeur que c’est le but de sa visite. Et merde ! C’était pas tellement prévu dans mes plans de la soirée. Je me redresse et je vais dans la salle de bain du garage. Un endroit minable, sale où le sol donnerait envie à n’importe quelle femme de ménage de s’enfuir. Je ris intérieurement à cette pensée avant de me nettoyer les mains.

Je fais signe à Clémentine de me suivre et je vais en direction de la cuisine.

Le garage de Yui Mizushiro est un garage se situant au premier étage d’un vieux immeuble en démolition. Réhabilité plusieurs fois, ce ne sont plus que quelques familles très pauvres, des jeunes paumés et des squatteurs qui viennent s’y loger. C’est l’endroit idéal, dans les quelques étages pour se trouver de la came ou des informations.
Yui Mizushiro était étudiant à l’académie Keimoo, il y a de nombreuses années. Il n’étudiait pas la mécanique mais, j’ai jamais trop su quoi. Je lui demanderais bien, mais c’est pas vraiment le genre d’homme à parler de sa vie. Il aime se battre, plusieurs fois j’ai vu des cicatrices anciennes et récentes sur son corps. De ça non plus, il ne parlera pas.

Ce que je sais de lui est assez sommaire. Ses parents sont morts d’un accident de voiture quand il était jeune. Il n’a jamais trouvé de famille pour le prendre. Enfant brillant, il a été à l’académie Keimoo où il vivait une vie pénarde. Il est devenu ami avec le père de Lun, un certain Daniel et l’ancienne belle-mère de Lun, une certaine Cynthia.
Les trois vivaient ensemble en colocation en étant à l’université. Cynthia est retourné à Londres avec Daniel et, je ne sais pas ce que Yui a fichu. Après un bon nombre d’années, Cynthia et Daniel sont revenus. Ils se sont mit à vivre ici, dans ce garage, que Yui avait repris.
Puis Cynthia est tombée enceinte et Daniel et ils sont retournés à Londres pour élever leur enfant. Sept ans plus tard, Lun est arrivé dans leurs vies et cinq ans plus tard, ils envoyaient Lun chez Yui Mizushiro.
Deux ans plus tard, Lun me présentait à lui et je décidais de squatter ici de temps en temps.

Yui a donc pratiquement toujours vécu dans le quartier et il connaît la plupart des gens d’ici. Son garage est ce qu’il y a de plus sommaire. Il y a l’entrepôt, le plus gros avec son atelier. Un sous-sol qui ne sert pas à grand-chose mais où Lun Marv se réfugie quand il a des soucis. La plupart des gens viennent chez lui boire un café pour parler de leurs soucis mais il fait aussi peur à bien des adultes. On lui reproche d’héberger des racailles, ce qui n’est pas faux.

Je ne l’ai vu qu’une seule fois en colère. Après Lun, justement. Ce crétin, totalement saoul, s’était amusé à provoquer une bande de racailles sur leurs possibles homosexualités. Je n’ai jamais su s’ils étaient pédés ou pas, mais Lun manqua de se faire violer plusieurs fois cette nuit-là. Yui et moi avons du cogner les attardés et les virer de chez Yui, sous nos rires malgré leurs menaces. Yui avait violenté Lun le marquant d’un bleu qui était resté des semaines sur sa joue. Je crois que du coup, il l’aime bien.
Je crois qu’il m’aime bien aussi.

Ce dont je m’en branle royalement.

Au rez-de-chaussée, il y a aussi la chambre de Yui Mizushiro.

A l’étage, se trouve l’ancienne chambre de Lun, la mienne, la salle de bain, les WC et la cuisine. Et c’est justement où je me rends.

J’ouvre les placards, je regarde, je farfouille.

Clémentine à tord : je ne suis pas le meilleur cuisiner, mais je sais faire un plat sans le brûler, tant que je ne suis pas en train de réviser. Ce n’est parce que j’aime sortir le soir pour frapper des minables et que mon passe-temps est de racketter les plus jeunes que je néglige mes études. La cuisine, c’est plus une question de survie : Sans parent dans le coin, si je devais bouffer tous les jours les plats que Lun me fait, je mourrais.

Je commence à préparer une soupe, balançant à Clémentine des légumes pour qu’elle les prépare. Il faut bien que les cours qu’elle prend serve à quelque chose.

« Alors ? Tu as pu t’intégrer à l’académie ? Te faire des amis-amis ? Ou tu vas finir à pleurer sur le toit comme la moitié des élèves paumés de cette école ? »

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On se dirige vers ce que je sais être la cuisine. C'est grand ici, mais j'y suis souvent, quand je n'ai pas envie de voir ma mère, lors des fêtes d'Eden, où tous simplement quand j'ai envie d'y aller, j'essaie de ne pas y passer quand il y a le Blond. Ce n'est pas que je ne l'aime pas loin de là je dirais plus que c'est lui qui ne m'aime pas. Bref je suis le garçon, il me semble plus grand que la dernière fois. Il me dit que je dois gagner mes championnats.

« Bien sûr, que je vais gagner et je finirais première mondiale cette fois et ce n'est pas une pétasse d'italienne qui va me faire perdre cette fois »

Je crois que je suis à la limite d'être agressive, enfin plus que je le voudrais, à chaque fois qu'on me parle de ce sujet je deviens un peu sur les nerfs. Je regarde ma cicatrise elle n'est pas jolie, mais comment une cicatrise peut être belle ? Je suis dans l'élite de l'escrime japonaise. Et mon Maitre d'Arme : Maitre Yin See me dit que je peux gagner. Je m'adoucie et me remet à sourire.

Je le suis donc il est dans ses pensées je ne sais pas trop à quoi il pense j'aimerais bien lire dans sa tête de temps en temps. Même si je ne suis pas sûr de ce que j'y lirais. Il me donne des légumes à préparer je le regarde avec un regard étrange, ce regard qui semble dire « tu me veux quoi toi ? »

« Heu tu ne te souviens pas que je ne sais pas cuisiner j'aurais dû dire à Hana de venir elle aurait fait la cuisine »

Je lui souris et épluche les légumes qui m'a filé.

Je le regarde et je me souviens de ma mère qui passait tous son temps chez les Identshi. On les recevait souvent à manger et ma mère avait fait plusieurs robes pour sa mère. Eden était toujours là quand on les invités ce n'était pas un garçon très simple enfant. Moi je le trouvais gentil, enfin il était gentil avec moi. Je sors de mes pensées et regarde Eden

Il lance une remarque qui me fait rire, je lui souris gentiment.

« Le jour où tu me verras pleuré sur le toit avec les autres paumées prends tes gants de boxe pour me frapper avec, puis je n'ai pas le temps de monter sur le toit on me propose d'être directrice du club d'escrime et je pense accepter »

Côté amis pour l'instant je n'en ai pas des masses, mais je n'ai pas trop le temps, déjà qu'avec June on ne se voit pas des masses alors je profite de mes temps libre après les qualifications d'escrime j'y penserais plus.

« Tu sais ce n'est pas compliqué pour moi les amis pas comme certain ici, mais avec tout le sport que je fais je n'ai pas vraiment le temps d'y penser »

Je finis les légumes et je souris à mon ami Eden.

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[Pv Eden] Rendez-vous au garage à 19h ne sois pas en retard ! Cleo10

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Clémentine m’assure qu’elle gagnera cette année les mondiaux d’Escrime. Je veux bien la croire mais elle va devoir bosser. Le niveau augmente chaque année et je doute qu’elle soit capable pour l’instant de gagner. Elle a besoin de progresser, même si elle est dans les meilleures : les autres le sont aussi et elles bossent autant qu’elle pour y parvenir. Au passage, la jeune congolaise insulte sa rivale italienne. Ancienne rivale, mais ce n’est pas une raison. Après tout : elle est assez con pour avoir laissé son adversaire enragée venir lui parler dans les vestiaires. Je lui aurait défoncé le crâne, moi.

«- C’est très vulgaire le mot pétasse dans ta bouche. »

Gagner. C’est le but de la plupart des hommes. Je sais même pas si je veux gagner. J’aime gagner, car je n’aime pas perdre. Il y a pas vraiment pire joueur que moi. Je deviens vite bougon quand je vois mes adversaires passer devant moi et je vire ensuite violent. Je ne sais pas le nombre de fois où j’ai cassé la gueule de Lun parce qu’avec sa chance de cocu, il me bat parfois aux jeux vidéos.

Même avec ses enfants, j’ai du mal à perdre, c’est pour dire.

Je continue de préparer la soupe. Je sais préparer les plats basiques, ceux qu’on fait tous les jours. Pas de la grande cuisine mais assez pour éviter de mourir de faim. Avec un père commissaire divisionnaire et une mère conseillère de ministre, je vais pas attendre qu’ils viennent me faire un plat. Je leurs demanderais, je pense qu’ils le ferraient. Mes parents étant les gens les plus adorables de la terre. Avant de se quitter, je ne les avais jamais entendu se disputer. Même leur divorce fut un épisode de Derrick tellement il manquait d’action.
Sérieusement, même les bisounours sont moins gentils que mes parents.

Putain ! Et la voilà qui me parle de sa sœur. Ne m’en voulez pas, mais j’aime pas les enfants. Les mioches de Lun me sont déjà difficilement supportable et pourtant je les ai vu grandir. Je les connais par cœur : et je n’arrive pas à avoir tellement de sympathie pour eux. Ce sont les enfants de mon pote, et j’ai pour eux la même sympathie que j’ai pour le chat de Lun. J’en ai peut-être même plus pour le chat de Lun, à dire vrai.

Clémentine me refout dans la gueule son complexe par rapport à sa sœur qui cuisine mieux qu’elle … C’est ça, ouais. Compte sur moi pour l’inviter au garage.

« - T’as raison, j’ai pas assez des chieurs de l’autre bâtard de blond au minimum une fois par semaine, refile-moi ta sœur. On a qu’à ouvrir une garderie à la place d’un garage pendant qu’on y est ! Et puis, de toute façon, t’es la seule meuf accepter ici. Pas de vagin sur le navire, ça porte malheur. »

Techniquement ce n’est pas un navire. Mais le propriétaire des lieux, monsieur Mizushiro, dit toujours que les femmes dans le garage lui portent malheur. Et il a parfaitement raison : les rares femmes que j’ai vu arriver ici ont finit par faire de grosses conneries. Et son ex, une anglaise du nom de Cynthia avait manqué de brûler le garage.
Je ne parle même pas des groupies de Lun qui se sont régulièrement plantées ici pour lui faire un scandale.

En parlant des groupies de Lun, j’enchaîne sur les amis de Clémentine. J’espère qu’elle parviendra à s’en faire. Sinon, elle se retrouvera sur les toits de l’école à chialer comme toutes les autres filles.
Clémentine m’informe qu’elle n’a pas le temps, surtout qu’elle va devenir – directrice – du club d’Escrime.

«- On dit présidente. »

Décidemment, elle m’agace à dire, qu’elle n’a pas le temps de penser à avoir des amis.

«- Tu devrais y penser.»

Je me rapproche de Clémentine pour récupérer les morceaux de légumes qu’elle a coupé. J’en profite pour continuer la conversation l’air de rien. En général, les rendez-vous entre potes sont assez simples, il faut dire. On parle des parents, de la famille, de l’école, des amis, de son sport. Enfin, je parle pas, elle parle. Clémentine a souvent des trucs à dire.

Sauf que cette fois-ci, c’est à moi de lui faire passer un message.

« Rien à voir, mais dis à ta mère que la mienne vient à noël. Elle veut renouer le contact, un truc dans le genre. Enfin, je m’en branle un peu. Cependant, elle veut aussi passer voir ta mère. Visiblement, elles voudraient organiser un voyage ou un truc dans le genre entre vieux, histoire de garder les liens d’amitié. Me demande pas, j’ai pas écouté. »

J’aime bien les parents de Clémentine. Comme les miens, ils sont assez cool : mais les aimer bien, ça ne veut pas dire que j’ai envie d’aller bouffer chez eux. Si j’écoutais ses parents, je pourrais presque prendre une chambre directement chez eux.

Je regarde les morceaux de légume que mon amie à découper, les prenant dans la paume avant de me mettre à rire moqueusement.

« Putain, la gueule du morceau. Tu en as pas fait un à la même taille … Lawrence et Irydessa doivent pas être de bons présidents de club s’ils vous apprennent ça. Cela n’est pas surprenant que ce type aime aller au restaurant. Sa bouffe doit juste être totalement immangeable. »

Une fois la soupe préparée, je me nettoie les mains puis mets les mains dans les poches. Je sors de la cuisine, appelant Clémentine. Je me dirige en direction du couloir, où se trouve aussi un canapé et une télévision et je retombe lourdement dessus pour mettre les informations qui défilent à vive allure.

Je zappe immédiatement mettant la chaîne des dessins animés.

Je crache sur le monde, les gens, toi !

« Ah, ouais. Et ça se passe comment avec tes parents en ce moment ? Ta mère te prend moins la tête ? »

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Oui je sais que le mot pétase fais vulgaire, mais quand même. C'était une grosse pétase. Et c'est pour ça que je déteste l'Italie maintenant. Je sais que le niveau est dur il augmente tous les ans, mais moi aussi mon niveau augmente. Je n'aime pas qu'on doute de moi.

L'autre blond je devine qu'il parle de Lun Marv, ce garçon est étrange. Il a deux enfants, il à dix-neuf ans. Il a des jumeaux une fille du nom de Judith et un garçon du nom de Philip, je ne les croise pas souvent. Mais Lun est souvent là, bourré où défoncer se doit être une personne tourmenter. Je devrais faire mon mémoire de fin d'étude sur lui, je souris seul à cette penser.

« Mais roh je plaisante et les enfants de Lun ne sont pas si embêtant que ça c'est toi qui ne supporte pas les enfants »

Il me parle de mes parents et de ses parents ils doivent se voir à Noël, il veut que je dise quoi au juste ''maman la mère d'Eden viens à Noël elle espère te voir, voyage et je ne sais pas trop Eden n'a pas écouté '' Super elle va être contente de ne rien savoir de plus.

« Eden tu sais que ce que tu viens de me dire est inutile, j'ai comme information : rien. Tes parents viennent à Noël, cool point final. Tes parents sont géniaux tu devrais les écouter quand il te parle »

Enfin je lui dis ça, mais il s'en fout.

Il s'est moqué de moi et de mes morceaux pas du tout couper normalement et égal et droit, il se moque des présidents de club Lawrence et Irydessa, elles sont très gentilles et très doué, c'est moi qui ne suis pas très doué.

« Roh ça va hein, Irydessa et Lawrence sont gentilles, mais je suis nulle en cuisine »

Il remet le blabla sur les amitiés, je n'ai pas le temps et j'ai ma meilleure amie June, j'ai aussi Eden en ami et j'en aurais d'autres plus tard, mais entre les cours et mes heures intensif de sport, je n'ai pas le temps ni de monter sur les toits pour pleurer comme une paumée.

On se retrouve sur le canapé ensemble, il zappe sur les dessins animées. Je les regarde des fois avec ma petite soeur.

« Tu sais Eden j'y penserai à des amis, mais j'ai June et toi et vu que je fais plein de club jvais pouvoir me faire des amis peut être »

Je lui souris, je suis une personne très souriante je sais et j'aime bien sourire. Moi je suis une personne heureuse, j'excelle dans les sports que je fais. J'ai une famille vraiment super même si mon père est en ce moment très occupé au travail. Et ma soeur prend la tête, ma mère on en parle pas.

Je soupire et je sais que je ne suis pas toujours gentille avec elle, mais elle non plus ne l'est pas toujours. La question tombe.

« Ben écoute, c'est ma mère quoi elle me rend folle elle ne comprend pas que j'ai d'autre chose à faire que de faire des gâteaux et de la couture, moi qui pensais me rapprocher d'elle, mais bon on verra dans le temps je te redis ça. Mais de toute façon mes parents sont étranges en ce moment mon père passent des journées entières à parler le lingala le peu que j'ai le temps d'entendre ce sont des affaires, je le parle couramment, mais il se réfugie directement dans son bureau. Je crois que le Congo manque à mon père il y a vécu toute sa vie et ma mère ne s'occupe plus que de ma soeur, elle n'a plus vraiment d'amis »

Enfin breff je le regarde et soupire.

Invité

....

....

J’ai mal au ventre, j’ai mal au ventre, j’ai mal au ventre. Laissez-moi tenir mon ventre, et me tenir à la table, pour ne pas tomber sur le sol. Ah ! Ah ! Ah ! Cette fille, cette fille ! Elle fait de l’humour sans même sans rendre compte. Lawrence : elle est gentille. Tout à fait, Clémentine. ELLE est gentille. Toutefois, si tu regardes son menton, mal épilé, ne lui dit pas qu’ELLE pourrait aller à l’épilation. Je pense qu’ELLE ne comprendrait pas. Cela dit ! J’ai toujours pensé que Lawrence était une fille et mes soupçons ne font que se confirmer.

J’en ai des larmes aux yeux. Je reprends un peu de contenance, continuant de préparer ma soupe. Je récupère les légumes de la jeune fille, les mettant directement dans une casserole, continuant de préparer à manger avec difficulté.

« Gentilles, gentilles, elles peuvent se comporter en vraies garces ! Tu devrais te méfier des blondes, crois-moi. Surtout les blondes de cette académie. Encore plus quand elles ont des groupies derrière elles. »

Je ris. Je ne suis pas bien compliqué à faire rire, il faut dire. Après avoir mit un couvercle sur ma mixture, je me retourne en direction de Clémentin pour la jauger du regard. Cette discussion pourrait s’éterniser, je le sens. Seulement, je n’ai guère envie de parler de ces deux-là. Pas que j’ai une dent contre elles, mais je ne les connais pas tellement et je doute que j’aurais un jour l’occasion de les connaître. On évolue pas vraiment dans les mêmes sphères.

« Formidables ! Je sais, je sais. Mes parents sont merveilleux. Mais, je n’y peux rien si quand nous sommes dans la même pièce, je ne sais pas quoi leurs dire. Est-ce qu’il y a une vraie obligation d’aimer ses parents ? Est-ce que parce qu’on partage le même sang qu’une personne, on est obligé de l’aimer ou de l’apprécier ? Je n’en sais rien, ma petite Clémentine. Ce que je sais, c’est que je n’ai aucune envie de passer noël en famille. J’y suis contraint et forcé parce que mes grands-parents seront là et qu’ils souhaitent ma présence, mais … »

Je ne termine pas ma phrase, me contentant de faire un bref mouvement de la main pour signifier la suite de mes pensées. J’hausse des épaules, ouvrant un placard pour en sortir une bouteille de whisky et un verre.

Après m’être servi, je m’installe à table.

« Tes parents verront sans doute les miens, à leurs arrivées. Puis, à l’approche des fêtes, la plupart des gens pensent à leurs familles et voudraient être avec elles, non ? »

Je lui lance un regard interrogatif.

***
Les assiettes et les bols sont posées sur la table. J’y ai mit la soupe bouillante où les légumes et les pâtes sont encore en train de terminer leurs cuissons. Après avoir souhaité un bon repas à Clémentine, je me mets à manger. Cela fait une bonne heure que nous discutons, de tout et de rien. Il faut dire que Clémentine est bavarde et que je peux l’être, quand je suis avec des potes ou des amis.

Je ne compte pas le nombre de discussions sur tout et sur rien que j’ai avec Lun ou Ethan. Je me sers encore du whisky, le buvant lentement, mais à volonté. Je tiens bien l’alcool.

Mes baguettes entre mes mains jouent avec les légumes … Un silence s’est installé.

Soudainement je fixe Clémentine.

« On va sortir, qu’en dis-tu ? On va aller boire un verre, après le repas et te changer les idées. Cela va te faire du bien. »

Invité

Eden se moque de moi, car j'ai dit que Lawrence était une fille, roh désolé j'ai juste dit ça comme ça. Il me dit de me méfier des blondes. Je crois que de toute façon je n'aime pas trop les personnes qui ont des groupies elles sont fatigantes.

J'ai l'impression qui se moque de moi quand il me dit que ces parents sont géniaux. Mais pourtant c'est la vérité ils sont vraiment géniaux. Moi je m'en souviens quand j'étais enfants.

« Oui on n'est pas obligé de les aimaient, mais toi à part ta souris, ton chien et ta moto tu n'aimes pas grand monde »

Je sais que j'ai un peu tord moi il m'aime bien sinon je ne serais pas là, je suis presque sûr qu'il aime Lun et ses enfants. J'en suis sur, car le blond et souvent là. Il est assis ressemblant à une larve. Quand les enfants sont là, la fille s'occupe du garçon et le père est là en larve.

Oui mes parents et les sien se verront forcément. Mes parents portent un grand intérêt à l'amitié, moi aussi je crois que j'aime mes amis, même si je n'en ai pas des tonnes, de toutes façons ce que j'ai me suffisent amplement. A l'académie tout le monde traînent en groupe sauf les crépies et les drogué. Mais moi je suis ni une crépies ni une droguée, alors je pense que j'arriverais à me faire des amis.

« Il se verront surement »

Il a servi la soupe. Elle est fumante et semble brulante. Je prends mes baguettes et joue un peu avec avant de prendre un légume pour y gouter, je me brule ce qui m'arrive relativement souvent.

Il y a un genre de silence que je n'aime pas le silence qu'Eden prend quand il réfléchit. Ce n'ai jamais bon de trop réfléchir dis mon père. Il a bien raison.

Eden brise le silence pour aller boire un verre. C'est d'accord. Mais d'abord on finit notre soupe.

« On finit notre soupe et ok pour aller boire en ville avec toi »

Invité

Attention, RP très courts.
Et faille temporelle.

Faille temporelle activée. Une soupe, une soirée, des verres, des discussions, des journées, des nuits, des examens, des compétitions et des histoires bien plus tard : Eden et Clémentine avaient tous les deux continué à se voir au cours de l’année 2013. Début 2014, le garçon informa son amie qu’il avait de nombreux examens et qu’il ne pouvait pas se permettre de se distraire. Habituée au silence du garçon, ne s’occupa pas plus que ça du problème, d’autant plus que sa situation familiale se dégradait et que le travail pour les prochains jeux olympiques d’été commençait à vraiment prendre de l’ampleur. Le stress en voyant ceux d’hiver ne faisait qu’augmenter son sentiment d’impuissance : de ne pas être assez à la hauteur. C’était sûrement faux, mais Clémentine avait toujours été une femme inquiète malgré sa joie de vivre.

Ce ne fut que vers mi-mars 2014, qu’Eden envoya un texto à son avis pour la retrouver au garage …,

Il lui avait demandé de le retrouver vers 20h00 et de directement monter dans sa chambre. (Clémentine avait depuis longtemps les clés de la maison) Toutefois, alors que la jeune fille arrivait, elle ne trouva d’abord pas le garçon, avant de finalement le voir dans le débarras, endormi sur le canapé. Elle hésita à le réveiller, mais la présence de la femme suffit à faire ouvrir les yeux du garçon …

Interloqué Eden se frotta les yeux pour regarder Clémentine. Bordel, qu’est-ce qu’elle foutait là, exactement. En même temps qu’il se posait la question, la révélation lui vint comme un éclair dans le ciel. Qu’il était sot ! Qu’il était bête ! Effectivement, ils avaient tous les deux rendez-vous. C’était même lui qui lui avait donné.
Habillé uniquement d’un bas de pyjama délavé, qui avait dû être bleu vif avant de viré gris souris, le garçon se redressa et se rapprocha de la jeune africaine. Il l’observa tout du long, de son regard de loup, à demi blessé, avant de grogner :

« Je dormais pas. Je pensais. »

Comme-ci l’affirmation suffisait à le convaincre, Eden fit signe à Clémentine de le suivre. Le garage était dans un sacré bordel. Une colonie d’enfants semblaient être passés par là au vu du nombre de jouets, d’objets et de dessins crayonnés sur les murs. Sans s’en soucier le moins du monde, Eden fit signe à Clémentine de monter à l’étage pour rejoindre la cuisine.

Là, il se laissa tomber sur un canapé, dans une moue qui voulu empêcher d’être boudeuse.

« Pas de bouffe aujourd’hui, on commande des Pizzas. Tu la veux à quoi la tienne ? »

Visiblement partisan du moindre effort pour aujourd’hui, Eden étira lentement ses jambes devant lui, ainsi que ses bras, avant de se faire craquer le cou, une fois à gauche, puis à droite.

« Comment ça se passe avec tes parents ? »

» Demande de Rendez-Vous
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» Bienvenue à vous. Puis-je vous servir quelque chose ? Oh ! Vous pouvez m'appeler Lily...