₪ Académie Keimoo ₪ In a decade, will you be there ? |
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| Parce ce qu'elle l'aime. Parce qu'il s'en fout. | |
| | Auteur | Message |
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Hana Satô
Age : 26 Adresse : Squatte / RDC Chambre 05 45 Multicompte(s) : ~
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| Sujet: Parce ce qu'elle l'aime. Parce qu'il s'en fout. Dim 1 Sep 2013 - 22:09 | |
| Biiiip Biiiip Biiiip. Réveillée en sursaut par le bruit incessant et particulièrement agaçant d’un réveil dont l’horloge numérique indiquait 6h 24, je constatais avec effroi qu’il était tôt, bien trop tôt. Je n’avais aucune idée de ce qui m’avait pris de le faire sonner si tôt étant donné que je ne comptais même pas aller en cour. Je pris mon I-Phone et me mis à jouer un jeu stupide qui m’ennuya vite. J’essayais de me rendormir, en vain… Quelle idiote d’avoir fait ça… Pris d’un soudain élan de courage, je m’habillais rapidement et attrapais mon sac, dans lequel je glissais un carnet vert et une trousse. J’avais décidé de ne pas perdre cette journée, et j’avais une idée. Une dizaine de minutes plus tard, je me retrouvais assise au milieu de la cour, sur un banc légèrement en recul, en train de dessiner rapidement les quelques lycéens que passaient par là, sans plus de motivation que ça. Mon premier cour, du japonais, commençait dans plus de deux heures, et je n’étais pas très décidée à y aller, le cours d’après m’intéressait plus. Alors je dessinais, un coup Akio, un coup ma sœur, un coup de parfaits inconnus… En l’instant, c’est une scène de yaoi qui m’inspirais le plus, alors je m’y appliquais. J’avais aussi griffonné une image volée d’un baiser entre 2 populaires. Biiip Biiip. Le bruit me sortis de mes rêveries de la même manière que celui du réveil en peu plus tôt. Un message de Jun apparut à l’écran. « Tu ne viens pas aujourd’hui non plus ???? Ou alors tu es juste en retard, comme d’hab’… ». Quoi, j’étais en retard ?! Sans m’en apercevoir, ça faisait déjà 2 heures que je dessinais éperdument… Effectivement, j’avais 10 bonnes minutes de retard au cours de japonais, mais bon, il faut positiver, j’avais plus de 50 minutes d’avance au cours suivant. J’entreprenais de me remettre à dessiner un peu, mais quoi ?... Je regardais autour de moi. Quelques élèves en retard, des pseudo-rebelles qui séchaient les cours ou fumaient… Et lui. Mon regard était obstinément attiré par un élève en retard aux cheveux roses qui passait les grilles du portail de l’Académie. Des beaux yeux marrons, un carré rose, un peau pâle et sans défauts, le tout sur un jeune homme d’un mètre quatre-vingts passé au style tout aussi en décalage que le mien. J’esquissais en un rien de temps une dizaine de croquis volés, pris sur le vif, d’un jeune inconnu qui demeurait une énigme pour moi. Sans y réfléchir, je m’étais mis à le suivre frénétiquement, essayant toute fois de rester la plus discrète possible. Au fil de mes dessins, l’homme avait peu à peu perdu la majorité de ses vêtements, le plus osé restant tout fois une silhouette prenant sa douche (j’avais déjà fait pire, mais ce n’était pas une raison pour laisser mon esprit pervers reprendre le dessus). L’idée plaisant de finir dans son lit me tentait bien, mais j’avais d’autres priorités en l’instant : faire un dessin de lui de face, le plus précisément possible, et pour cela, il me fallait le voir de plus près. Je repris ma course de plus belle, essayant de me poster à un endroit où je verrais son visage. Alors je le devançais, me plaçant à l’angle d’un bâtiment, quand l’envie de m’approcher un peu plus se fit sentir. Juste un peu plus, un tout petit peu plus, vraiment rien qu’un p… Et merde ! J’avais inconsciemment fait un pas de trop, LE pas de trop. Alors j’avais fait irruption en travers de sa route, à quelques mètres de lui, laissant s’échapper sur le sol mon carnet de dessin dont les feuilles volèrent… Et gisaient maintenant à quelques mètres de lui, face visible… Oh damned, que je suis sotte… Il allait vraiment me prendre pour une idiote, je n’avais plus qu’à prier pour qu’il continue sa route sans rien voir, ou pour qu’il dise un truc comme « Oh, tu m’as dessinée ? C’est gentil. Et, au fait, tu veux pas sortir avec moi ? ». Comme si ça pouvait être si simple... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Parce ce qu'elle l'aime. Parce qu'il s'en fout. Mar 3 Sep 2013 - 18:38 | |
| - Sei, quand est-ce que tu comptes passer? ~ Quand j'aurai le temps? Plus tu insistes et plus tu me soules, t'en as conscience? - Ouais, mais j'en ai rien à foutre. Ramène ton cul ce matin ou tu peux dire adieu à tes pseudo bonnes résolutions.
Sei raccrocha en faisant glisser son doigt sur l'écran tactile de son dernier téléphone en date. Depuis qu'il avait cassé le sien lors de cet 'échange' avec Zakuro, il se débrouillait plutôt bien pour voler ceux des autres. D'ailleurs, il ne les gardait jamais longtemps car ils n'étaient pas à son goût et pour les plus débrouillards, ils étaient bloqués dans l'heure. Sei avait assez de relations pour trouver quelqu'un qui savait les débloquer mais ce quelqu'un pouvait aussi lui donner un téléphone tout neuf sans qu'il ait à se casser le cul avec les anciens. Aussi, il faisait avec ce qu'il avait sous la main pour le moment, jusqu'à ce que ça l'énerve suffisamment pour qu'il se bouge. Relevant les yeux pour finalement regarder droit devant lui, son reflet lui fit face alors qu'il se trouvait dans sa salle de bain. Son cher papa dormait toujours et le japonais qui était rentré tard avait des cernes sous les yeux. Il allait prendre soin de lui ce matin, faire en sorte de retrouver un visage correct pour l'échange qui devait avoir lieu. Ça l'emmerdait déjà mais il devait passer par-là, c'était important. Intimant à ses cheveux de rester en arrière avec l'aide d'une barrette, Sei se lava le visage puis les dents avant d'appliquer un soin pour sa peau et tenter d'effacer ces cernes qui trahissaient son rythme de vie. Le reste, ça allait. Il était beau, comme d'habitude.
9h. Immobile devant le portail de l'académie, Sei contemplait ce qu'il avait sous les yeux en ayant ses 2 mains dans les poches arrière de son jean. Le lycée ... il n'avait jamais mis les pieds dans celui-là, son ancien lycée se situait un peu loin dans un quartier moins hupé et dont la réputation n'était pas aussi connue. Ici, rien qu'à voir les accoutrements des élèves croisés, il était clair que quelque chose régnait ici, comme une ambiance particulière mélangée à un rythme de vie sociale nettement trop élevée pour lui plaire. Qu'importe, il ne faisait que passer mais il n'avait pas beaucoup de temps devant lui alors ... let's go! Passant le portail, traversant la cour sans s'attarder sur les éventuelles personnes sur les bancs, Sei tentait de se repérer sans avoir à demander de l'aide. Il faisait déjà un effort surhumain en venant jusqu'ici alors se mêler aux bouseux de 15 ans au pire, c'était inimaginable ... mais voilà. Le destin se moque toujours des souhaits les plus sincères et alors qu'il s'apprêtait à tourner dans un couloir en approchant visiblement du but si les panneaux disaient vrai, un froissement de papiers l'interpella et son regard fut captivé par une chute de feuilles qui se dirigeaient vers lui comme s'il était le Messie du papelard. Il se stoppa. Ça venait d'où? C'était à qui? C'était ... quoi?
~ Inévitable. Je suis vraiment trop beau. Sans même s'en rendre compte, Sei avait posé les yeux plus précisément sur les feuilles en question, éparpillées mais visibles malgré tout et c'est sans aucune peine qu'il s'était reconnu sous tous les angles. Ainsi, c'étaient des dessins ... de lui. Là, c'était tout de suite plus amusant. Pourtant, quand ses yeux tombèrent sur la propriétaire, Sei eut un rictus de la bouche qui ne passa pas inaperçu. C'était quoi ça? Un alien? D'où est-ce qu'elle pouvait bien sortir avec un look pareil? On avait déjà critiqué ses cheveux roses mais c'était bien tout ce qui était 'hors-norme' chez Sei. Là, c'était un tout, une sorte de look à part qui pouvait sûrement plaire à certains si on s'y attardait. Mais pas à Sei. C'était moche. Passant à côté des feuilles toujours au sol, Sei s'approcha de la demoiselle et s'arrêta à sa hauteur en baissant la tête pour la regarder Elle était petite et semblait jeune. Sûrement avait-elle 15 ans et son cœur avait flanché pour le Dieu qui avait passé le portail au petit matin. Pauvre petite fille, son cœur était brisé avant même d'être complètement formé.
~ Je me rendais aux toilettes, tu veux aussi dessiner ça? Et il s'entendit ricaner de sa mauvaise blague. Allait-elle piquer un fard et s'enfuir en laissant ses croquis? Peut-être avait-elle du répondant vu son style ou bien elle passait son temps à dessiner les inconnus. Franchement, il s'en foutait comme de l'an 40 et ce visage était déjà oublié. Il avait autre chose à faire que de perdre son temps à dire "tourne la page" à une gamine en quête d'identité.
D'un pas à nouveau assuré, Sei reprit sa route et s'enfonça davantage dans le couloir du lycée. Les cours avaient commencé, il y avait déjà beaucoup moins de monde. Lui? Eh bien, il allait se faire discret au possible pour ne pas se faire remarquer. Après tout, il n'avait plus l'âge de fréquenter les lycées! Son pote? C'était sûr qu'il séchait alors il n'avait rien à craindre. D'ailleurs, il vit bientôt sa tronche se profiler au détour d'un autre couloir, il n'était pas seul.
- Ah Sei! Vas-y viens, je savais que tu allais faire ce que je dis. ~ Profites-en bien aujourd'hui, c'est la dernière fois. Tes petites magouilles de puceaux là, tu peux te les garder. On joue pas dans la même cour tous les deux ... monsieur le lycéen. - Patiente encore 1 an et on verra si t'as toujours une aussi grande gueule.
Les formalités avaient été échangées, il était temps de faire affaire. Sei avait eut besoin en urgence de certaines choses et sans réellement savoir qui était ce couillon de première, il avait accepté son offre. Maintenant, il ne pouvait plus faire marche arrière pour plusieurs raisons et traînait la patte en venant chercher son dû. Que ça lui serve de leçon! |
| | | Hana Satô
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| Sujet: Re: Parce ce qu'elle l'aime. Parce qu'il s'en fout. Mar 3 Sep 2013 - 23:13 | |
| Le garçon me regarda et manqua de rire. Il avait bien raison, et comme prévu, il ne se montra pas très doux avec moi ; il déclara crûment :
~ Inévitable. Je suis vraiment trop beau.
Il n’avait pas tord, mais je m’étais trop facilement emballée bien que ce ne soit pas mon style. Aujourd’hui n’était encore une fois pas mon jour… Je sentis mes joues se colorer. Et merde… Décidemment, il y avait un truc qui clochait. Il n’était pas normal – mis à part les cheveux, bien entendu… C’est moi qui dit ça ? Non, ce que j’entends par « anormal » est plutôt cette sensation… d’impuissance depuis le moment où je l‘ai aperçu. Etrange. Je luttais pour récupérer mon teint pâle habituel, sous les yeux amusés de l’objet du désastre, qui déclara :
~ Je me rendais aux toilettes, tu veux aussi dessiner ça?
Arrogant, bien évidemment. L’arrogance était un bien vilain défaut contre lequel j’avais passé de vaines années à lutter. J’étais bien tentée de lui répondre sur le même ton, mais ce n’était pas très prudent. Pas que la prudence soit vraiment mon style, mais plutôt que je craignais pour mes dessins, car j’étais bien consciente qu’il me serait difficile de les refaire. Alors je ravalais ma langue, et alors qu’il s’éloignait, je ramassais soigneusement chaque page de mon précieux petit cahier vert. Il m’avait mis dans une rage folle, il ne payait rien pour attendre, « But the Vengeous is a dish better cold », cela faisait parti de mes règles d’or. Je me relevais, le plus tranquillement possible, regard l’inconnu finir de s’en aller. Positivons : j’aillais pouvoir dessiner de près sa gueule de con… Mais il était pourtant si beau… Je marchais droit en direction des toilettes pour femmes, histoire de me rafraichir un peu le cerveau et de me calmer, et donc d’éviter d’en foutre plein la gueule à « Mr. Pink Hair » quand je le reverrais. Je me passais un peu d’eau sur le visage (vive le maquillage waterproof !) et levais les bras. En les redescendant lentement, je comptais en français.
~ 10… 9… 8…
Cela faisait remonter beaucoup de souvenirs dans ma mémoire. Une petite fille, au joli visage encadré de deux tresses, courrait vers le jardin, je ne le voyait pas, mais je le savais, c’est là qu’elle se cachait toujours.
~ 7… 6… 5… 4…
J’allais comme d’habitude me diriger vers le grand et majestueux saule qui trônait au milieu de notre jardin. Elle serait derrière et se mettrait à crier « Tu m’as trouvé ! » quand je pointerai le bout de mon nez.
~ 3… 2… 1… J’arrive !!!!!!
Oui, j’arrive, mais ce n’est pas ma sœur que je vais trouver cette fois, mais c’est toi, « Monsieur-le-pseudo-rebelle ». J’essuyais ma figure à l’aide du revers de ma manche, trop longue une fois de plus, et reprenais mon sac. J’avais vu dans quelle direction il s’en était allé, et je ne mis que peu de temps à le retrouver. Il était là, tandis qu’ un autre jeune homme s’en allait. Peut être avait-il remarqué ma présence ? Je ne pense pas connaître la réponse un jour. Ce qui était sûr, c’est qu’il m’avait vu une fois retourné, vu la manière dont il me dévisagea, mais je m’en foutais, ce n’était pas lui qui m’intéressait. J’avançais droit vers « Monsieur-je-suis-un-insolent-de-première », le fixant avec un regard tout aussi arrogant que celui qu’il m’avait précédemment porté (nous noterons quand même que c’était le 3ème surnom stupide que je lui donnais en moins de 20 minutes, mais je ne pouvais pas faire autrement ne connaissant pas son nom). Il se retourna en entendant mes pas, et eu l’air légèrement surpris de me revoir, mais au moins, il m’avait reconnut. Je le fixais droit dans les yeux.
~ Si j’avais répondu oui à ta question de tout à l’heure, tu aurais fait quoi ? J’aurais bien aimer voir ta tête.
Je souriais hautainement, attendant sa réponse. Ca allait drôle, mais cela l’aurait surement été plus si je n’avais pas cette drôle de sensation. Ma sœur aurait appelé ça de l’« Amour », mais elle aurait eu tord, n’est-ce pas ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Parce ce qu'elle l'aime. Parce qu'il s'en fout. Sam 7 Sep 2013 - 21:49 | |
| Faire affaire dans un lycée, c'était carrément le comble, surtout un lycée aussi connu que celui-là, qui regorgeait de riches futurs héritiers ou de chanceux boursiers. Sincèrement, est-ce que avait cru pouvoir passer inaperçu avec sa couleur de cheveux et son allure tape à l’œil, sans compter son visage et son corps qui montraient bien qu'il n'était plus en âge de courir parmi les jeunes de 15 ans. Il aurait pu redoubler par contre et se taper une nouvelle année de terminale mais un lycée aussi réputé acceptait-il l'échec? Surtout au Japon, ce serait une première de redoubler alors qu'ils faisaient passer des tests -et des tests et des tests- pendant les vacances d'été pour éviter ça. Nan, il était hors de question qu'il insiste, même un super nul ne pouvait pas redoubler. En attendant, il avait été grillé et cette jeune fille excentrique l'avait même dessiné. De beaux dessins à priori car Sei s'était reconnu en très peu de temps. Des croquis faits à la va-vite, évidemment, mais d'un trait précis et habituel. Suivait-elle ds cours de l'art ou quelque chose comme ça? Qu'importe. Leur petite rencontre sûrement malencontreuse vu ses jolies joues rouges par la suite ne resta pas dans la mémoire du jeune japonais qui continua son chemin après sa petite pique sans grande classe. S'attarder à complimenter une ado ne lui rapportait rien alors quel intérêt?
Son rendez-vous ne lui rapportait rien de bien glorieux non plus. Ce mec, qui avait en plus le culot de ne pas le recevoir seul, lui sortait par les trous de nez, intimant chez lui un calme exemplaire pour ne pas faire une esclandre dans la cour du lycée. Sei aurait beau prétexté une vente illégale, son allure de loubards des bas-fonds risquerait de le rendre coupable au premier coup d’œil. Il devait courber l'échine, encaisser les remarques, supporter les sourires hypocrites et ravaler sa haine. Oh ça oui, ça allait lui servir de leçon mais il sentait aussi que cette expérience le faisait grandir en matière d'illégal. Mieux se renseigner, savoir juger l'autre en face et accepter la défaite. C'était dur, insurmontable même selon lui mais il se donnait les moyens d'y arriver. Il le devait. Ils s'en allèrent enfin, Sei avait maintenant ce qu'il voulait et ne comptait pas s'éterniser ici, en un lieu si apte aux réprimandes. Rangeant dans la poche de sa veste -fermée avec un bouton- l'objet du délit, Sei reprit une contenance plus froide et se retourna pour rebrousser chemin. Ne pas se perdre, ne pas se ... Encore elle?! Se stoppant dans sa marche, il glissa aussitôt ses mains dans ses poches et avec un visage totalement fermé aux échanges amicaux, il la laissa s'approcher. Culottée, c'était certain. Elle ne voyait pas qu'il n'était pas d'humeur là? Où était passée la candeur des jeunes filles en fleur, qui rougissaient simplement d'un regard croisé? Son allure rose-verte-etc lui donnait un air de rebelle qui va chercher ce qu'elle veut. Devait-il se sentir en danger? ... Il ricana.
~ Et moi la tienne si on en était arrivés là. Mais t'as raté ta chance, t'es trop jeune de toute façon bien que tu me sembles perverse à me suivre comme ça. Tu veux quoi? Non non, Sei n'était pas en colère. Pas du tout, en fait. Il la trouvait chiante, collante et un peu relou sur les bords mais elle le changeait de ses habitudes, de ses fréquentations sans intérêt qu'il avait aujourd'hui. Oh oui, elle était beaucoup trop jeune pour qu'il s'intéresse sincèrement à elle mais le fait qu'elle semblait déjà un peu accro à lui le rendait tout content, le confortant dans un sentiment de puissance qui se transformait chez lui en une fierté insupportable envers la gente féminine. Il aimait les femmes et ne se privait pas avec elles, mais elles ne prenaient pas beaucoup de place dans sa vie. Il était jeune et bien qu'il ait l'habitude d'enchaîner sans retenir quoique ce soit, il avouait sans honte qu'une "pouf régulière" serait peut-être un élément stable pour sa vie.
Les mains toujours dans les poches, le regard fixé sur cette petite colorée qui ne manquait pas de courage, Sei regarda l'heure de son portable. Mmh, ça ne faisait pas longtemps qu'il était là, son rendez-vous avait été moins long que prévu et ce n'était pas un mal. Bilan, il lui restait du temps à tuer avant de devoir se rendre à l'université pour suivre un cours complètement sans intérêt. Il soupira. Est-ce qu'elle pouvait changer son humeur? Faire en sorte qu'il reparte d'ici en ayant oublier pourquoi il était venu? Il allait lui donner un chance, qu'elle en profite.
~ Hey t'as pas d'amis ici? Eh bien quoi? Donner une seconde chance ne voulait pas dire être sympa. Le fait qu'il accepte de lui parler était déjà une très bonne chose, Sei n'était pas du genre à perdre son temps avec les gens qui n'avaient pas d'importance pour lui, il restait alors silencieux et passait son chemin comme s'ils n'existaient pas. Voyez donc leur échange -même douteux- comme une chance! |
| | | Hana Satô
Age : 26 Adresse : Squatte / RDC Chambre 05 45 Multicompte(s) : ~
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| Sujet: Re: Parce ce qu'elle l'aime. Parce qu'il s'en fout. Dim 8 Sep 2013 - 0:33 | |
| Dites-moi, quand devant vous se trouve un Dieu, est-il raisonnable de s’énerver de la sorte ? Surtout quand Dieu vous répond sur ce ton…
~ Et moi la tienne si on en était arrivés là. Mais t'as raté ta chance, t'es trop jeune de toute façon bien que tu me sembles perverse à me suivre comme ça. Tu veux quoi?
Hmmm, ce que je veux ? Coucher avec toi pardi ! Lui répondre ça sera avouer ma perversité… Enfin, pas comme si je m’en cachais vraiment. De toute façon, je ne m’adressais pas à la Sainte Vierge, nous sommes d’accord, ce n’est pas vraiment le style de mecs à aimer la même fille depuis le CM2, sans jamais n’avoir rien fait d’autre que l’embrasser gentiment. Après, je ne suis ni une enfant sage, ni une Sainte-Nitouche non plus, alors je en peut rien dire. J’avais bien envie de dessiner Sei comme ça, peut importe ce qu’il pourrait en penser. Je m’abstiens. Qu’adviendrait mon pauvre petit carnet de croquis s’il tombait entre ses mains ? Je n’ose même pas y penser. Il regarda soudainement son portable. Je n’avais rien à y envier avec la collection que j’en avais chez moi. Lui aussi l’avait sans doute volé, en tout cas ça ne m’aurait pas étonné.
~ Hey t'as pas d'amis ici?
Euh, moi, pas d’amis ici ? Oui, c’est à peu près ça. Je viens d’arriver, et je n’ai pas vraiment cherché à m’en faire -bien qu’une tentative de suicide m’y ai aidé. Peut être Akio… Dommage que ce mec soit gay, il est plutôt mignon… Et sa sœur, Jun, la petite blondinette… J’aurais bien aimé ressembler à cette fille (si je n’avais pas été émo bien sûr), elle plutôt mignonne elle aussi, enfin, je suis pas trop trop fille. J’suis plutôt du genre… Euh, c’est quoi son nom, à Dieu ? –Lun’atic ?- Bohhh, Dieu suffira. De toute façon, cela n’a aucune importance.
~ Non, pas besoin d’amis, je pense que tu sais ce que c’est.
Je sortais habillement mon carnet, la tentation était trop forte. Sans regarder la feuille, comme à mon habitude –ça faisait tellement d’années que je dessinais que c’était devenu un automatisme- et sans détourner mon regard de l’« inconnu », je traçais une nouvelle esquisse, simple, mais précise. Il gardait son air de racaille même sur le papier, charmant. Il me fixait. Normal, en plein –début peu prometteur- de discution, je m’étais mis à le dessiner, là, comme ça. Il m’avait grillé une fois, pourquoi me cacher… Oui, il me fixait. Et mes joues rougissait, une fois de plus…
~ Quoi ? Il faut payer, pour dessiner les gens maintenant ? Si j’te dois quelque chose, dis-le, c’est maintenant ou jamais, Dieu.
J’avais comme l’impression qu’un mot de trop, un tout petit mot sans grande importance, mais du genre de ceux qui ne passent pas inaperçu dans une phrase, m’avait échappé. Il était drôle de l’appeler Dieu en mon fort intérieur, mais en vrai, ça faisait beaucoup moins rire… Putain, j’suis dans la merde là… Et même si, admettons, il n’avait pas relevé ce mot, il aurait tout de suite remarqué que quelque chose clochait à la couleur de même joues – maintenant plus roses que la tête du petit lapin mort sur mon t-shirt- et à mon comportement des plus suspects. Je m’étais arrêtée de dessiner net… Et merde, ça s’annonce mal. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Parce ce qu'elle l'aime. Parce qu'il s'en fout. Sam 14 Sep 2013 - 21:19 | |
| Immobile. Il avait beau être dans un lieu interdit pour lui-même en tant que non-inscrit ici, Sei restait complètement immobile. Rien de grave ne pouvait vraiment lui arriver, les cours avaient commencé depuis 20 bonnes minutes -peut-être plus- donc il n'y avait plus personne à l'extérieur à part peut-être ceux avec qui il venait de faire affaire, ou un surveillant qui vérifiait les couloirs. En fait, s'il levait la tête et prenait le temps de regarder les alentours, il verrait qu'il n'y avait plus qu'eux à cet endroit précis. Ils étaient seuls. Seulement, il ne leva pas la tête et de toute façon, ça ne changeait rien. Sei n'avait pas un caractère changeant simplement parce qu'il y avait du monde autour de lui. S'il avait envie de dire "nom de dieu" devant une église, il le dirait. Il n'était pas un surhomme mais il avait assez de force de caractère pour assumer ses pensées, leçon de son cher père. Et si par mégarde, ses pensées déclenchaient chez la personne en face une soudaine furie ou une grosse colère ... c'était pas vraiment de sa faute. Au moins, on ne pouvait pas le traiter de menteur. Il n'en restait pas moins qu'il commençait à se faire chier là, avec elle. Oui, il avait dit qu'il lui donnerait une seconde chance pour qu'elle tente -sans le savoir- de lui changer les idées mais elle n'était pas passionnante et son caractère de jeune effrontée commençait à lui chauffer les cellules grises, de si bon matin. D'ailleurs, quand elle reprit la parole, Sei ouvrit la bouche et joua avec sa langue quelques secondes. Qu'est-ce qu'elle insinuait là? Qu'il n'avait pas d'amis lui non plus? En fait, ce n'était pas exactement son cas. Des amis, il en avait quelques-uns mais pas forcément les bons. Il s'entourait des mauvaises personnes mais il n'était que très rarement seul. Était-ce parce qu'il était seul ici, en cet instant précis, qu'elle l'avait prit pour un pauvre mec sans pote? Allons voyons. Mais peut-être qu'il se trompait. Elle avait dit "pas besoin", c'était assez différent.
~ Non, j'en sais rien. Explique-moi ça, tu veux. Sei avait besoin d'amis. Il se débrouillait avec le peu qu'il avait mais il avait besoin d'eux, ne serait-ce que pour le dépanner de temps en temps dans des situations mal jaugées, de le distraire quand son moral était plus bas que bas ou encore simplement de leur faire profiter de leur présence. Oui, il aimait aussi être seul à ses heures perdues mais c'était plutôt rare car ça voulait souvent dire qu'il avait un truc louche à régler.
Alors qu'il pensait bêtement que la conversation s'arrêterait là, qu'elle le traiterait peut-être de nul avant de s'enfuir, Sei la vit se mettre encore à dessiner. Vu qu'elle le fixait intensément, il réalisa vite que ce serait encore lui sa muse et il s'entendit soupirer de lassitude. Elle n'en n'avait pas eut assez avec ceux pris à son insu? Sans perdre de temps et sûrement devant son visage contrarié, elle répliqua farouchement et ... trop sincèrement? Le japonais manqua une respiration et soudain, toute son attention fut captivée. Est-ce qu'il avait bien entendu? Elle l'avait appelé Dieu? Son comportement nouveau la trahissait, elle était devenue écrevisse et ne bougeait plus. Ah ah. C'était flatteur ... et flippant. Est-ce qu'il venait de tomber entre les mains d'une religieuse convertie qui voyait en lui un Dieu tombé du ciel, déchu peut-être? C'était moche comme point de vue, aussi il préféra la version des jeunes et jolies nanas qu'il croisait dans la rue "oooooh regarde-le luiiiiiiii. Il est beau comme un Dieu!". Doucement, il déplaça sa main pour la poser sur sa hanche et se penchant légèrement en avant, il répliqua à son tour :
~ Dieu hein? ... Sei se disait beau, se savait beau du genre irrésistible mais personne ne l'avait encore jamais appelé comme ça quand même. C'était franchement amusant, très divertissant à vrai dire et elle avait remporté sa seconde chance haut la main. Il était de bonne humeur -rien ne vaut la flatterie après tout. Aussi, dans un élan de prétention et d'assurance pratiquement contrôlée, il rajouta :
~ Tu peux rien me refuser, je parie. Si je te dis "reste avec moi toute la journée aujourd'hui", tu le feras? Sei attendit quelques instants, le temps qu'elle réfléchisse sérieusement à la question, qu'elle envisage éventuellement toutes les possibilités et quand elle eut l'air prête, il termina ~ Si oui, alors dégage de ma vue. le tout avec un sourire. Où était sa gratitude pour la remercier d'être de nouveau de bonne humeur? Sei n'en n'avait pas, il faisait ce qu'il voulait, il disait ce qu'il pensait et il n'avait jamais de regret. S'encombrer d'une fan cinglée en 10 minutes, c'était trop lui demander. Il ne pouvait pas se permettre d'être vue avec elle, elle ternirait son image de marque. Non vraiment, elle avait beau avoir réussi à le distraire, maintenant il avait envie de s'en aller loin d'elle. Pour aller où? Au Starbucks juste en face, il avait besoin d'un café avant d'aller doucement vers l'université qui elle non plus n'était pas très loin ... |
| | | Hana Satô
Age : 26 Adresse : Squatte / RDC Chambre 05 45 Multicompte(s) : ~
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| Sujet: Re: Parce ce qu'elle l'aime. Parce qu'il s'en fout. Lun 30 Sep 2013 - 21:42 | |
| ~ Dieu hein? ...
Me reprendre. Il me fallait me reprendre, c’était la meilleure chose à faire ; et je le fis sans perdre plus de temps. Pourquoi rougir devant un sale môme égocentrique ? Parce qu’il est beau peut-être… Ou alors plus que ça. Ce qui était sûr, c’est que ces mots, tout aussi insignifiants et dérisoires qu’ils soient, l’avait amené à un sentiment de toute puissance sur moi – ou dû moins que cela l’avait conforté dans cette idée – et il ne mit que quelques secondes avant d’ajouter quelque chose qui m’en assura totalement :
~ Tu peux rien me refuser, je parie. Si je te dis "reste avec moi toute la journée aujourd'hui", tu le feras?
Alors celle-là, c’était la meilleure. Comme si j’étais son petit chien ou une quelconque créature du genre. Si il croyait ça, il rêvait tout éveillé. Jamais je n’obéirai de la sorte à un seul de ses ordres, jamais. La liberté était l’une des seules choses que l’on ne pouvait m’enlever, je n’allais donc surement pas y renoncer pour lui. Il me détailla le temps de cette réflexion et ajouta la phrase la plus sotte de tous les temps.
~ Si oui, alors dégage de ma vue.
Il me sourit comme si il avait gagné, comme si j’allais définitivement dégager de sa vue bien sagement. Nan mais il rêve là ! (<- Hana Satô, édition n°2). Mais la vengeance est un plat qui se mange froid, disait ma mère, alors j’allais appliquer cette règle à la lettre. Je croisais mes mains sur mes jambes, baissais la tête et me penchais en avant, laissant légèrement rougir mes joues et articulant un léger « Hai ». C’est bien comme ça que font les jolies petites jeunes filles kawaii et absolument innocentes dans les shojos, nan ? Voilà, ça, c’est fait. Je me dépêchais de partir sans même jeter un coup d’œil derrière moi, prenant simplement la 1ère à droite, puis une seconde fois à droite. J’entendais ses pas résonner dans le couloir. Il marchait d’un pas assuré vers la sortie alors que c’était un lieu qu’il ne connaissait pas – ou du moins qu’il n’aurait pas dû connaître – mais bizarrement, ça ne m’étonnait pas.
Une minute plus tard, je rebroussais chemin jusqu’à l’endroit où je l’avais laissé avec une idée en tête, puis marchais sur ses pas vers la sortie. Quelques instants plus tard, je l'avais rattrapé et me trouvais derrière lui, marchant le plus légèrement possible comme je savais si bien le faire pour ne pas qu’il me repère. Je glissais mes mains sur ses yeux, ce qui eu pour effet de le stopper dans sa marche. On allait voir qui avait le plus de culot entre nous deux ! Sans lui laisser le temps de me mettre ses phalanges dans la figure ou quoi que ce soit d’autre, je passais sur le coté, ôtant mes mains de son visage puis l’embrassant. Tout miser sur l’effet de surprise, merci maman.
Il eut l’air surpris, voir vraiment surpris. Au moins, j’avais réussi mon coup, et plutôt deux fois qu’une. En plus de ça, j’avais exactement respecté les règles qu’il avait lui-même fixées. J’avais bel et bien disparue de sa vue ; j’y étais simplement réapparut un peu plus tard. J’allais enfin pouvoir tester ses réactions – et m’amuser en prime. Que demander de plus ? Je ne répondrai pas à cette question par peur de passer encore une fois pour une perverse. Pour l’instant, j’ai l’avantage … Mais pour combien de temps ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Parce ce qu'elle l'aime. Parce qu'il s'en fout. Jeu 10 Oct 2013 - 20:24 | |
| Pouvait-on réellement prouver que l'influence des parents joue un rôle majeur dans le comportement de leurs enfants? Certains pensaient assurément que oui, qu'un enfant battu battra aussi ses prochains, etc. Alors est-ce que Sei avait une excuse grâce à tout cela? Est-ce que son attitude face aux femmes qu'il côtoyait pouvait être pardonnée simplement parce que sa mère n'avait pas été assez présente? C'était probable, il la détestait après tout et se vengeait sûrement inconsciemment envers la gente féminine en général. Pourtant, il restait hétéro et n'avait même jamais pensé à changer de bord. D'une certaine manière, c'était frustrant et humiliant comme situation. Il haïssait les femmes et leur caractère mais il les aimait aussi profondément pour leur charme et leur façon de se déhancher. D'ailleurs, c'était peut-être pour ça qu'il était aussi mesquin avec cette petite lycéenne qui n'avait pourtant rien fait de mal. Sei aurait pu être de bonne humeur et donc de bonne compagnie, mais voilà son rendez-vous avait changé le cours de sa journée et tomber sur cette hystérique fan du papier à dessin, sans aucun charme à première vue, ça n'avait pas aidé. Pourquoi avait-il fallu qu'elle croise son chemin? Le regarder de loin n'était-il pas suffisant? Où était la timidité des pucelles japonaises? Puisqu'elle avait sorti la carte de l'effrontée face à un Sei de mauvaise foi, le nippon décida de ne rien changer et lui demanda de s'en aller avec toute la grâce qu'il possédait en cette affreuse matinée. Qu'elle aille pleurer dans un coin, ça lui fera des vacances! Pourtant, il fut choqué de la voir acquiescer et s'en aller. Pensait-elle vraiment qu'il était un Dieu et qu'elle devait obéir? Sincèrement, il eut envie de rire. Comment pouvait-on être aussi bête? C'était une chance pour lui, le voilà débarrassé, mais sérieux, fallait lui donner un coup de main à cette fille sinon elle allait se faire bouffer toute crue! . . . Mais ça ne le regardait déjà plus. A lui la liberté, Sei quitta le lycée.
Le portable collé à son oreille et tenu par sa main droite, Sei semblait retrouver un peu de sa bonne humeur. Le temps ne s'annonçait pas si mauvais que ça, le Starbucks était ouvert et il n'y avait même pas la queue! Encore quelques instants et il allait pouvoir se prendre un bon café bien chaud pour réveiller ses dernières neurones. Mais pour le moment, il ne marchait pas bien vite. Il avait encore du temps avant que son 1er cours ne commence et il cherchait à joindre Marika pour savoir si elle pouvait le retrouver devant la fac avant qu'il ne soit seul comme un petit perdu. Au moment où il l'entendit décrocher et murmurer un "ouiiiii" particulièrement sonore, il s'entendit ricaner et prononcer un "salut" tout juste coupé par ... des mains. La surprise le fit s'arrêter net et un ~ Qu'est-ce que ... ? s'échappa de ses lèvres naturellement. Aveugle et désorienté, Sei s'apprêtait à reprendre le contrôle de son corps, à virer ses petites mains de son visage et à dévisager la/le coupable quand le jour refit son apparition à travers ses pupilles. Quelques millièmes de seconde seulement. Il n'eut pas le temps de l'apercevoir, il vit juste une forme de petite taille s'approcher rapidement. Le téléphone toujours actif, Sei laissa pourtant retomber son bras le long de son corps et ouvrit sa bouche de quelques millimètres. Sérieux? Elle venait de l'embrasser là?
~ Je peux savoir ce qui te prend là? Tu m'as tout l'air d'une petite pouf en culotte courte mais t'as des couilles pour me déranger en pleine conversation simplement pour une léchouille de gosse. Sei était définitivement de mauvaise humeur -le retour!. Elle était sortie de son esprit à l'instant où elle avait tourné dans le couloir et la voilà qui revenait au premier plan de la manière la plus sordide qui soit. Est-ce qu'il devait s'inquiéter? Est-ce qu'une gamine de 5 ans 1/2 allait le violer en public? Devait-il craindre pour sa santé? Laissant passer un soupir révélateur quant à ses pensées actuelles, Sei détourna le regard quelques instants, reprit le téléphone et raccrocha au nez de Marika qui allait sûrement lui passer un savon quand ils se verraient. Oublié l'appel à la sympathie, le café chaud qui fait du bien et une petite marche au petit matin pour profiter de la vie. Le japonais devait d'abord maîtriser le self-control, évaluer la situation et prendre l'avantage. Un Niimura ne reste pas sur une humiliation pareille, jamais!
Faisant un pas vers elle, Sei la toisa sans gêne avec une idée derrière la tête. Elle méritait une leçon mais ses leçons à lui n'avaient rien à voir avec les leçons qu'on donne en général. Jouer, il adorait ça. D'un geste sûr et puissant, la racaille attrapa le bras de sa victime et l'entraîna dans les rues alentours en s'éloignant du lycée sans pour autant en être vraiment très loin. S'arrêtant dans une rue ouvertement publique, éclairée par les rayons matinaux et bientôt bondée de passants et de salariés pressés, Sei la plaqua contre le mur d'un magasin inconnu à ses yeux. A quoi jouait-elle, elle? Que voulait dire ce petit geste qu'elle avait osé faire? Espérait-elle vraiment avoir sa chance? On ne peut pas empêcher quelqu'un d'aimer quelqu'un d'autre mais parfois, il faut savoir être raisonnable ... non? Non! Sei détestait être raisonnable, il se complaisait dans les histoires les plus improbables, il adorait être original. Et là, il allait faire fort!
~ Tu manques d'ambition. Quand t'as le courage d'aller jusque-là, faut faire les choses jusqu'au bout. Retiens bien ma leçon. Et soudain, rentre en scène un nouvel homme., un nouveau Sei. Le regard moins agressif, le voix plus calme et les gestes plus doux, le japonais se penche vers sa promise pour l'embrasser à son tour. Mais pas d'un baiser chaste comme elle l'avait fait quelques instants plus tôt non, d'un vrai baiser appuyé et passionné. Il glissa même sa langue dans sa bouche. Sei n'est plus un gosse, on ne le satisfait pas avec des tentatives minables. Il aime les défis, et là ... c'est trop facile de gagner. Quand il se recule, sa langue glisse sur sa lèvre inférieure. C'est kif-kif, ça fera l'affaire comme café. |
| | | Hana Satô
Age : 26 Adresse : Squatte / RDC Chambre 05 45 Multicompte(s) : ~
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| Sujet: Re: Parce ce qu'elle l'aime. Parce qu'il s'en fout. Sam 26 Oct 2013 - 22:45 | |
| S’il y avait pensé rester pénard après, c’était raté. Je venais de changer le cour de sa journée. Pourquoi ? Pour aucunes raisons. Je suis Hana, et Hana est une fille qui joue la provoque comme ça, tout le temps, sans arrêt et pour des conneries. Hana, une gamine stupide qui harcèle un mec et va jusqu’à l’embrasser parce qu’elle s’ennuie. Hana, une sale gosse qui ne comprend rien sur rien mais qui pourtant croit tout connaître et tout savoir et en fait trop pour tout. Beaucoup trop… ou pas assez. Entre les moments où je ne parle même pas par timidité, et ceux où je ramène ma gueule pour rien, y’a pas à dire … No enough or way too much. Mais après tout, je suis celle que je suis, non ? Et pour l’instant, la tournure que prends les choses m’amusait beaucoup.
Sei raccrocha son téléphone au nez de je ne sais trop qui, peut être sa petite amie, ou même son petit ami … qu’importe qui était-ce, la personne au bout du fil venait de se prendre un sacré vent et ce n’était pas très sympa. Etait-il comme ça tout le temps, ou bien l’y avais-je poussé ? Aucune idée ; ce qui était sûr, c’est que je n’en avais rien à cirer.
~ Je peux savoir ce qui te prend là? Tu m'as tout l'air d'une petite pouf en culotte courte mais t'as des couilles pour me déranger en pleine conversation simplement pour une léchouille de gosse.
A vivre, cette scène était littéralement comique ! Il allait m’engueuler, là, maintenant, et surtout pour ça ? Je me retenais d’exploser de rire et de répondre « Monsieur le bisounours a un problème ? », mais ça aurait été prouver le fait que j’étais une « petite pouf en culotte courte ». Je lâchais simplement un petit : « Et alors, tu vas me faire quoi ? » par pure provocation une fois de plus.
En y réfléchissant bien, je pouvais sortir avec sacrément de monde si je le voulais, mais pourtant, c’était par celui qui m’avait repoussé à la seconde où il m’avait vu, qui m’avait envoyé balader plus d’une fois et donc par conséquent, par celui avec qui je n’avais aucune chance que j’étais attirée. Mais aussi, il était … différent. Ni tendre, ni gentil -ni rien d’ailleurs, seulement froid et moqueur- et pourtant, tellement … Rien Rien. Aucun mot pour dire ça, aucun mot pour parler de ce que je ressentais en ce moment. Il s’avança d’un pas, me dévisagea, puis m’attrapa par le bras et me traina jusque dans la rue. Voilà, ça faisait deux fois que je me faisais embarquer de la sorte depuis mon arrivée à Keimoo … Avais-je l’air si inoffensive que ça ? Oui. Il fallait avouer que mes cheveux arc-en-ciel et mon petite mètre soixante quatre n’était pas très imposant. Mais quand même ! Entre le Blond et lui, il s’était donné le mot ! Je me voyais maintenant adossé à un magasin, et lui devant moi. Qu’est-ce qu’il allait faire au juste ? Me frapper ? Comme s’il n’avait pas pû faire ça dans l’enceinte du lycée, là où personne n’aurait pû l’arrêter. Non, il devait avoir une autre idée en tête. Et moi, comme une idiote, j’étais là, le sourire suspendu au lèvres, quand il déclara :
~ Tu manques d'ambition. Quand t'as le courage d'aller jusque-là, faut faire les choses jusqu'au bout. Retiens bien ma leçon.
Donc il voulait me donner une leçon ? Ahah, qu’est-ce que j’ai peur du grand méchant loup ! Nan, sérieusement, le « Retiens bien ma leçon » de la fin, c’était trop drôle ! Me donner une leçon, à moi ? Faut pas rêver, l’autre gusse, je l’avais peut être malencontreusement appelé Dieu, mais là il prennait ses rêves pour des réalités. Je ne pus m’empêcher d’ajouter :
~ Me donner une leçon ? Bouh, j’ai peur … J’aimerai bien voir ça, tient.
J’aurais pu m’attendre à recevoir son point dans la figure, à me faire insulter ou même à un coup de couteau mais … il m’embrassa. Vraiment. J’étais là, toujours plaquée à la vitrine, les yeux écarquillés, stupéfaite. Il glissa sa langue dans ma bouche, puis au bout de quelques instants, se recula. Je le regardais, totalement bouche bée (à un tel point que mon menton devait servir de serpillère sur le sol bitumé de la ville), affichant toujours cette même expression de surprise, n’étant pour le moment rien capable de dire.
Si je m’étais attendu à ça … En faite, je ne m’en étais plutôt pas mal tirée. Pourtant, je n’étais pas entièrement satisfaite : il appelait ça une leçon ? Certes, dans la société japonaise, se faire embrasser de la sorte en pleine rue passante était considéré comme une insulte, un déshonneur, mais alors ? Je n’avais que faire de mon honneur-surtout pour ça-, alors je trouvais ça drôle d’envoyer en l’air toutes ces conventions ridicules. Certains passants nous dévisageaient du coin de l’œil, d’autres détournaient le regard et nous blâmaient silencieusement, pourtant, je restais concentrée à détailler mon « Dieu ».
~ C’est ça que tu appelles une leçon ? Laisse moi rire, je crois que j’aurais eu plus peur d’un gosse de 5 ans ! C’est sûr que comme ça, ça ne me donne pas envie de recommencer, Sempaï.
J’avais une fois de plus pris ce petit ton ironique ridicule, mais qui le rendait si pitoyable … Et je souriais de manière provocatrice, histoire d’avoir l’occasion de voir ce qu’il appelait « vraiment » une leçon . | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Parce ce qu'elle l'aime. Parce qu'il s'en fout. Dim 19 Jan 2014 - 21:04 | |
| Hana était une fille une caractère bien précis, hein. Eh bien, Sei aussi. La racaille n'en n'avait pas toujours été une, il avait eut des rêves comme tout le monde quand il s'amusait encore en courant dans le jardin familial, il avait voulu suivre les traces de son papa pour lui faire plaisir, il avait aussi voulu comprendre pourquoi. Pourquoi quoi? Mais pourquoi tout! Un enfant, ça veut tout savoir sans vraiment s'en rendre compte. Aujourd'hui, Sei n'avait plus rien d'un enfant, il n'espérait plus rien de la vie. Ce qu'il désirait, il faisait en sorte de l'avoir par ses propres soins. C'était terminé ça de compter sur les autres pour obtenir un résultat à peine satisfaisant. Non, il voulait être le meilleur alors il faisait tout lui-même. C'était peut-être de là que venait son caractère prétentieux et son habitude récurrente à voler dans le lard de ceux qui le contredisaient mais il n'avait pas envie de perdre son temps à comprendre ce qui l'avait changé. Il s'aimait tel qu'il était aujourd'hui. Et pourtant, il perdait son temps avec une gamine d'1 mètre de haut, au lieu de lui dire de retourner dans les jupons de sa mère. Pourquoi? car elle restait une femme et Sei ne frappait pas les femmes. Même les pires. Il ne pouvait pas se résoudre à tomber si bas même s'il les détestait au fond de lui. Elle l'avait rendu aigri et agressif et elles savaient aussi le rendre fou et attentionné. Le combat tait perdu d'avance alors il avait cessé de lutter et acceptait toutes les femmes qui passaient près de lui avec le regard qui trahissait leur moindre petite pensée. Il n'était pas un coureur, c'étaient elles qui venaient vers lui. De quoi devenir encore plus prétentieux à l'avenir.
Alors emmener cette Hana un peu plus loin pour lui rouler une pelle en public n'était pas la meilleure idée qu'il aurait pu avoir mais c'était déjà un bon début. Cette relation ne pouvait rien donné de bon mais son humeur s'était améliorée avec ce goût si précieux qu'avaient les lèvres d'une gamine. Sei aurait pu être rebuté par l'âge clairement jeune de cette fille mais, bien qu'il n'était pas pédophile toute de même, il assumait le fait de sortir avec des filles plus jeunes tant qu'elles étaient consentantes. Où était le problème? Il dû quand même accuser le coup quand elle reprit la parole. Bon, il devait avouer qu'elle n'était pas comme les autres mais lui-même n'était pas un amateur non plus. Ce genre de réponse conditionnée ne lui donnait plus envie de redoubler d'efforts. Au contraire! Ça avait même l'effet inverse. Il pouvait se taper presque toutes les filles qui passaient ici alors pourquoi perdrait-il son temps à tenter de satisfaire la chieuse qu'il avait sous les yeux?
~ On est d'accord, c'était une tentative ratée. T'es trop jeune pour savoir apprécier mon expérience. J'aurais dû m'en douter, t'as juste l'air d'une vierge qui veut se la péter devant ses copines. Son discours était loin d'être charmant ou agréable aux oreilles mais Sei s'en contrefoutait! Son humeur restait égale à elle-même, il avait eut sa dose de "câlins" pour aujourd'hui alors il pouvait trouver le courage d'aller se faire engueuler par Marika qui devait déjà avoir sauté de sa chaise et préparer ses arguments.
Se reculant, snobant les passants accablés ou sur le qui-vive, Sei laissa là la petite Hana au caractère bien trempé et reprit le chemin inverse. Finalement, il le voulait son café et tant pis s'il arrivait en retard. Peut-être que les choses allaient s'améliorer sur le trajet qui menait à la fac. Il allait même pouvoir raconter à Marika ce qui lui était arrivé ce matin! Sûrement qu'elle allait rire! Juste avant de tourner au coin, il reporta son attention sur Hana pour rajouter :
~ Quand tu seras prête à avouer que t'as aimé ça et que tu veux continuer ... tu sauras où me trouver.
- - - -
Les premières heures de cours étaient passées dans une monotonie plus que déprimante. Sei restait sage comme une image aux côtés de Marika, qui croisait les bras comme si elle était encore fâchée. Ce n'était pas un savon qu'il s'était pris en se pointant devant le portail, mais carrément une tornade! Il s'y était attendu mais la voir dans cet état l'avait juste rendu ronchon, surtout quand elle lui avait volé son café encore chaud. Elle avait de la chance qu'il l'aimait vraiment bien et qu'il la considérait comme une amie car sinon ... qu'aurait-il fait? Elle était femme et il était homme. Si faible. Détournant son attention du cours, la racaille laissa le reste de la matinée défiler sans qu'il ne soit vraiment présent. Il y avait des jours où même les cours devenaient ennuyants. |
| | | Hana Satô
Age : 26 Adresse : Squatte / RDC Chambre 05 45 Multicompte(s) : ~
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| Sujet: Re: Parce ce qu'elle l'aime. Parce qu'il s'en fout. Mar 21 Jan 2014 - 23:17 | |
| J'étais une enfant. Et comme n'importe quel enfant, je tententais d'avancer en posant hasardeusement un pied devant l'autre. Évidemment, quand un gosse veut marcher trop vite, il tombe. C'était exactement ce que j'avais fait; à deux reprises, je m'étais étalée de tout mon long sur le plancher de mon ignorance. Dans la vie, je ne connaissais que ce que j'avais voulu voir. J'ai énormément fermé les yeux sur trop de vérités flagrantes par peur de me briser, mais ça n'avait jamais servi à rien. Je continuais pourtant à enchaîner erreurs, dérapages et faux pas; peut importait le résultat.
J'avais joué la provoque, sauté les deux pieds dans le vide, mais le terrier n'était pas celui du lapin blanc. Quand on échoue et qu'on chute, on ne tombe pas au ralenti, et l'atterrissage peut être brutal. C'était ce qui s'était passé : mon orgueil en avait pris un sacré coup.
Pour dire vrai, je n'avais aucune idée de ce que je foutais là. Même si ma matinée avait débutée assez tôt, elle n'aurait pas moins du demeurer ordinaire et se fondre dans la masse monotone du quotidien. Les jours passaient, et ce n'était pas la première fois que je dessinais des inconnus. Pourquoi avais-je été trop curieuse ? Pourquoi avait-il fallu que les choses tournent ainsi ?! Au fond, la véritable question était plutôt "est-ce que ça me déplaisait vraiment qu'on en arrive là" ?
~ On est d'accord, c'était une tentative ratée. T'es trop jeune pour savoir apprécier mon expérience. J'aurais dû m'en douter, t'as juste l'air d'une vierge qui veut se la péter devant ses copines.
D'accord. C'était juste la phrase de trop. J'avais beau jouer la provoque, je pouvais être vraiment susceptible. Je ne sais pas si ce qui m'énervait le plus était "trop jeune", "vierge", "qui veut se la péter devant ses copines" ou une autre partie de ses propos, mais j'avais envie de lui faire avaler sa langue, histoire qu'il s'étouffe avec. Pourtant, je n'en ferai rien; je le savais pertinemment. J'avais beau avoir zéro de self control, je n'avais pas trop tendance à me mettre en danger si inutilement. Je savais bien que je n'avais absolument pas le dessus sur la situation, donc ce n'était pas le moment.
Il recule après ça et commence à partir, puis ajoute vers moi :
~ Quand tu seras prête à avouer que t'as aimé ça et que tu veux continuer ... tu sauras où me trouver.
Mais bien sûr. J'avais beau être pleinement consciente d'avoir aimé, il faudrait beaucoup plus pour m'arracher de tels mots. J'étais bien trop hautaine pour avouer ce genre de choses. Malheureusement -ou pas- pour moi, tout s'arrêtait là. Je n'allais pas me rabaisser à retourner le voir je ne sais trop où non plus !
Je retournais à ma place précédente, assise sur une table au militde la cour. Je ne pus pourtant m'empêcher de jetter un oeil aux croquis que j'avais fait plutôt. Je m'efforce de me convaincre que c'était "juste pur les terminer", mais en fait, je voulais surtout savoir si je serais capable de le retrouver ou nom grâce à ça. Il me suffirait de chercher du côté universitaire de l'académie non ? Ce n'était que maintenant que ce détail m'effleurait l'esprit, mais il devait bien avoir quelques années de plus que moi. Enfin, même si ça ne me choquait pas, lui avait dû s'en appercevoir rapidement. L'expression "vierge" -qui me restait en travers de la gorge, comme vous le constaterez- en était une preuve irréfutable. Le pire, dans tout ça, c'était qu'il se trompait.
Je préférais changer de sujet mentalement avant de me consumer intérieurement, tout en continuant de dessiner. Un peu plus tard, j'allais mener ma petite enquête sur l'inconnu. Oui, je suis curieuse, et alors ? Je me haissais pour ce que j'étais en train de faire, et heureusement, je trouvais rapidement. J'avais ainsi appris qu'il s'appelait Sei, et qu'il devait sans doute traîner "Là bas". L'expression était vague, mais elle designait sans doute la salle de cours au bout du couloir. J'avais donc patienté devant pendant une vingtaine de minutes. Non, je n'avouerai pas que je l'attendais. De toute façon, j'allais dire quoi ? Admettre ce que je pensais ? Continuer la provoc' d'entrée de jeu ne servirait à rien.
Quand le cours fut terminé, je me mis de manière à ce qu'il me voit au moment où il passa et lachais un "Bon. Tu n'avais peut être pas tord."
À quoi bon ? J'étais trop orgueilleuse pour ajouter autre chose mais ma phrase n'avait pas de sens si elle s'achevait maintenant. Tant pis. Je verrai bien de toute manière. | |
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