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 Est-ce vraiment malsain ? [ Naoko Tanaka]

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MessageSujet: Est-ce vraiment malsain ? [ Naoko Tanaka]   Est-ce vraiment malsain ? [ Naoko Tanaka] EmptyVen 14 Juin 2013 - 0:31

La journée promettait d'être ravissante. D'un point de vue météo seulement. Arrivée depuis peu au Japon, Elio s'ennuyait déjà profondément. Il venait seulement d'en finir de toutes ces questions de paperasses. L'envie de rentrer chez lui à Londres, lui effleura même l'esprit. Il sera dans sa main une touffe d'herbe sur laquelle il était allongé, puis l'arracha aussi sec. Pensait-il à lui en ce moment ?

Les larmes vinrent automatiquement. Elio les chassa d'un mouvement brusque se relevant par la même occasion. Sa mère reviendrait-elle réellement sur sa décision ? Il ne savait vraiment pas quoi en penser. La raison lui criait qu'il se trompait et son coeur en hurlait de désir. Fatigué de cogiter Elio se leva, ayant décidé de déambuler dans son futur prochain Lycée. Il voulait le connaître mieux que quiconque. Qui sait quel secret pouvait-il cacher. Il attacha ses cheveux en arrière et partit.

Arrivé devant l'entrée, il ne savait plus vraiment pourquoi il était venu. Déjà certains élèves le regardait bizarrement. Comme un animal en cage. Ses mains se mirent à trembler, mais il ne fit pas demi tour comme il en mourait d'envie. Non, non, non. Il ne partirait pas d'ici. Quelqu'un venait d'attirer son attention. Une fille. Il ne se comprenait pas lui-même. Elle était à l'écart des autres. Elle ne l'avait même pas remarqué. Du moins c'est ce qu'il lui semblait.

Prenant sur lui il arrêta de trembler. Il l'observait. Aussi discrètement que possible. Un millier de questions lui traversait la tête. Aucune n'avait un réel sens vu qu'ils ne se connaissaient absolument pas. Il n'avait aucune raison de se demander tout cela. Pourtant, il la suivit. Pendant un long moment l'observant attentivement. Un vrai comportement de pervers. Pourtant, il était persuadé de ne pas en être un. Cependant, il ne pouvait expliquer la raison de ses agissements.

De plus cette fille n'avait rien de particulier. Ni laide ni jolie à première vue. Quant à ses formes, ont ne pouvait dire qu'elle en faisait profit d'avantage. Elle n'était pas inexistante, mais n'exerçait pas une forte présence pour autant. Aucun intérêt personnel ne pouvait y être assouvi. Même de manière théorique pour ses peintures ou croquis. Pourtant, il l'a suivait de prêt et ne pouvait la lâcher d'un regard.

Il aurait pu l'aborder, faire connaissance, mais ça ne lui ressemblait tellement pas. Il savait qu'au premier contact la plupart des humains ne révèle pas leur vraie nature. Il continua à cogiter un petit moment avant de voir que la jeune fille montait jusqu'aux salles de douche. Qui selon tout bon sens, semblait être réservée uniquement aux filles. Elio n'hésita qu'un instant, ce demandant s'il était repéré. La seconde passée il continua de suivre la jeune fille cherchant déjà un endroit ou se planquer. Des vestiaires ! Il entra dans le premier venu regardant discrètement à travers les fentes. Si l'on pouvait appeler ça discrètement.
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Naoko Tanaka
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MessageSujet: Re: Est-ce vraiment malsain ? [ Naoko Tanaka]   Est-ce vraiment malsain ? [ Naoko Tanaka] EmptyVen 14 Juin 2013 - 2:01

A l'abri d'un soleil qui tapait bien trop violemment pour moi, je me retrouvais une fois de plus adossée à cet arbre. Non loin de l'entrée du pensionnat, un peu à l'écart, assez loin des gens mais assez près d'un point de repère, il était vite devenu «mon» arbre. Mon petit coin à moi où je savais que je pouvais venir m'y reposer. Où personne ne viendrait m'embêter.
Et me reposer j'en avais bien besoin. La journée avait été harassante et j'avais dû courir dans tous les sens, faire des détours impossibles. Sans compter que j'étais passée à deux doigts d'une crise.

Pour faire simple, l'horreur.

Autant dire que je dégustais ce moment délicieusement salutaire. A l'ombre du feuillage qui filtrait les rayons UV venus agresser ma peau de nacre, je pouvais enfin me permettre de souffler un peu. Fermant les yeux, soufflant légèrement, je profitais de la chaleur qui caressait agréablement mon visage. Les bruits alentours semblaient s'estomper, comme joués en sourdine. Et je sentais peu à peu ma conscience s'endormir, s'embrumer, emportée par la douceur du moment.
Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin, et celle ci ne faisait pas exception à la règle, bien qu'elle venait à peine de commencer. Le vibreur de mon portable commençait à s'affoler dans la poche de mon sweat, et son bruit dérangeant allié aux chatouilles qu'il me faisait au niveau du ventre m'empêchait de l'ignorer. Saleté.

Ouvrant à moitié les yeux, éblouie par le soleil, je fouillais pour me saisir de l'insupportable trouble-fête. Le fixant avec un air plus qu'ennuyé, mon expression contrariée s'étira encore plus quand je pu lire sur l'écran qu'il ne s'agissait en fait que... d'une alarme. Je te hais, saleté d'appareil de mes deux.
A ce moment, j'avais juste envie de le prendre à pleine main et de le lancer loin, très, très loin. Cette chose avait osé me déranger dans un des rares moments où je peux me détendre.
Enfin, au final, j'étais la coupable de ce crime, vu que j'étais celle qui avait réglé cette alarme. Et j'avais franchement l'impression de prendre des habitudes de personne âgées. En effet, là, c'était l'heure pour moi d'aller à la douche. Pour éviter d'y aller à un moment où elles seraient trop occupées, j'avais décidé de cette heure. Mais là, ça ne m'arrangeait pas, mais alors, pas du tout. Et je n'avais aucune envie de bouger. Quelle plaie.

Bon, je me décidai à rester ici cinq minutes de plus. Cinq toutes petites minutes et après j'irais. «Sauf si je reçois un signe des dieux, auquel cas, je me bouge.» C'était ce que j'ai pensé, et je l'ai regretté juste après. Une branche de l'arbre qui était censé me protéger m'est presque tombée dessus. Un pigeon obèse avait dû s'y poser. Dans tous les cas, j'avais failli finir assommée, à quelques centimètres près. Le flippe. Autant dire qu'après ça, je n'ai pas trainée et me suis empressée de me lever. Il allait falloir que je me trouve un coin plus sûr pour trainer, cet arbre m'en voulait, j'en étais sûre !
Cette intervention divine m'avait peut-être fait bouger mes fesses, mais elle ne m'avait pas donner de motivation pour autant. C'est donc en trainant les pieds, l'air las, et en évitant les gens -comme d'habitude-, que je rentrais au pensionnat. A chaque marche qui me menait jusqu'à la salle de bain des filles, je soupirais, de plus en plus longuement, de plus en plus bruyamment. De toute façon, il n'y avait personne qui trainait à cette heure là dans le bâtiment, surtout avec un temps pareil. Alors je pouvais bien me permettre d'être un peu bruyante. Pour une fois.

Toujours nonchalamment, je poussais la porte de la salle d'eau et me dirigeait vers mon vestiaire, en sorti mes affaires de douche que je posai sur le banc. Scrutant les alentours, et vérifiant qu'il n'y avait personne, j'enlevai mon gros sweat noir, qui dans l'opération, laissa s'échapper le contenu de ses poches sur le sol. Portable, baladeur, écouteur, bonbons et encore des bonbons. C'était dans ces moments-là que je me rendais compte que j'en avait toujours beaucoup sur moi. Peut-être trop ? Non, il n'y avait jamais trop de ces choses si merveilleuses.
Je ramassai le tout, et l'entreposa négligemment dans mon vestiaire. Virant mes chaussures d'un coup de pied, mes chaussettes longues d'un geste fin et rapide, je m'attaquais maintenant au haut. Je déboutonnai donc ma chemise, puis la pendit avec soin pour ne pas qu'il y ai de pli, et enfin, laissa ma jupe noir glisser jusqu'à mes chevilles. Par la suite, je refermai mon vestiaire et me saisis de mes affaires de toilettes sorties précédemment.

Seulement vêtue de mes sous-vêtements maintenant, je frissonnai légèrement et marchait sur la pointes des pieds pour limiter le contact avec le carrelage gelé. Je m'arrêtai une seconde devant un grand miroir pour me scruter, dans mon ensemble noir aux motifs étoilés, qui contrastait avec ma peau particulièrement claire.
Alors que je m'affairais à mon check-up visuel, vérifiant grains de beauté et cicatrices, un bruit me fit tourner la tête. J'haussais un sourcil, et me suis automatiquement cachée derrière ma serviette encore pliée -autant dire qu'elle ne cachait pas grand chose, comme ça-. Le son semblait provenir des vestiaires, et, n'ayant vu personne entrer, tout ça me paraissait particulièrement louche. Je me mis de suite à me faire toutes sortes de scénarios sur ce que pouvait contenir ces casiers, et je tentais malgré moi de me rassurer en me disant qu'un objet avait surement dû tomber. Cependant, un second bruit retentit. Ça ne pouvait pas être le hasard, cette fois-ci. Mal assurée, je lançai alors d'une voix hésitante :

- Ya... Ya quelqu'un ?

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MessageSujet: Re: Est-ce vraiment malsain ? [ Naoko Tanaka]   Est-ce vraiment malsain ? [ Naoko Tanaka] EmptyMar 18 Juin 2013 - 0:20

Il faisait chaud. Il n'était pas à l'aise et légèrement claustrophobe. Des spasmes le menaçaient à chaque seconde d'être découvert. Injurié, incompris, renié. Une fois de plus. Malgré tout, il était là dans ce casier à mater une fille de son âge ce déshabiller. Qu'est ce qu'il pouvait être puéril par moment. Il réfléchissait trop. Il le savait tout ça, donc inutile d'y penser. Il en viendrait sinon à presque culpabiliser, c'est pour dire ! Il essayait par-dessus tout de maîtriser sa respiration. Si elle était trop forte, elle le localiserait en quelque instant. Dans le cas contraire, où elle serait trop brève, elle risquerait de prendre un ton saccadé. Ce qui reviendrait aussi à le faire repérer. Eh bien oui. Il devait penser à absolument tout. Se faire passer, ou avoir les mêmes gestes qu'un pervers n'était pas chose facile à ça non. Il fallait être minutieux. Attentif au moindre détaille. Prêt a réagir dans n'importe quel situation auquel on peut être confronté.

Elio manqua une respiration. De la rose ?! Il ne pouvait vraiment pas supporter cette odeur. Du moins dans un parfum. Il se plaqua les mains sur la bouche pour faire le moins de bruit possible. Ce que son pied ne voulait pas apparemment. Il vint légèrement taper contre le rebord du casier laissant entendre un léger son métallique. Elio en arrêta presque de respirer. L'avait-elle entendu. Elle était sur la défensive, mais elle ne comprenait pas. Il sourit.

Elle était très belle en fin de compte. Pas qu'il préférait voir la chair des filles. Ils les trouvaient seulement plus ouverte, avec moins de secret en quelque sorte. Elles montraient toutes ce qu'elles avaient vraiment en elle. Leur propre valeur. Elio en était presque sous le charme. Il ferma les yeux secoua la tête toujours le sourire aux lèvres. Il se retenait à présent de sortir pour voir sa réaction. Un léger sentiment sadique l'envahit à l'envie de voir la réaction sur le visage de la belle. Qu'est ce qu'elle allait lui dire, ou encore faire. Il commença à énumérer les solutions dont les statistiques étaient les plus élever. Cette fois-ci il redonna un coup volontaire dans la porte du casier. Sa gestuelle était d'un prévisible inouïe. Elio rit intérieurement. Si seulement "Il" était là il n'aurait pas fait tout ça. Il ne serait pas dans ce casier à l'odeur de rose qui lui piquer affreusement le nez. Non il s'aimerait et se tiendrait la main marchand au bord de la mer. Utopique. Bizarre pour un nihiliste. Quoi que non finalement.

- Ya...Ya quelqu'un ?!

Sortant Elio de ses pensées la voix de la jeune fille résonna jusqu'à lui. Doucement, mais surement il fit bouger la porte le dévoilant petit bout par petit bout. Il n'avait plus qu'à admirer le spectacle se délectant de chaque sentiment négatif qu'il émanerait d'elle. Non il n'avait aucun remord. Elle était comme tous les autres. Incapable de le comprendre. C'est pour cette raison qu'il ne l'épargnerais pas.
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MessageSujet: Re: Est-ce vraiment malsain ? [ Naoko Tanaka]   Est-ce vraiment malsain ? [ Naoko Tanaka] EmptyMar 18 Juin 2013 - 2:32

Immobile, sur le qui-vive, je scrutais la salle d'un regard aiguisé. Prête à réagir au moindre mouvement brusque, à analyser le moindre bruit. La respiration lente, le visage fermé, j'étais désormais concentrée sur l'hypothétique présence qui pouvait se trouver ici.
Au son métallique qui avait fait écho une seconde fois, plus fortement, j'avais maintenant la certitude qu'il s'agissait des vestiaires. Je fronçai les sourcils lorsqu'une des portes, dans un grincement lent, s'ouvrit dans ma direction. Celle-ci étant sur la trajectoire entre moi et la cause de ce mouvement, je ne pouvais donc pas l'identifier dans les premières secondes.

Mon cerveau se mit donc à fonctionner à toute allure. Les hypothèses les plus logiques que je pu tirer de ce brainstorming éclair étaient peu nombreuses.
Soit j'étais en train d'halluciner. Ce qui s'avérait peu probable, malgré mon état plus ou moins avancé de fatigue. J'y émettais tout de même une réserve. Après tout, il était possible qu'on m'ai drogué à mon insu à un moment ou à un autre, et que je ressentais les effets seulement maintenant.
Soit les deux coups et l'ouverture de la porte avait été causé par un concours de circonstance. Un coup de chance incroyable qui aurait fait qu'au moins trois objets étaient venus s'y fracasser, et ce, dans le même vestiaire. Je croyais au hasard, certes, mais la présence de trop d'éléments ne pouvait que me mettre la puce à l'oreille.
Soit, et c'était là la solution la plus plausible d'après moi, quelqu'un était tout simplement dans ce placard.
J'avais éliminer toutes les explications farfelues et rocambolesques. Et m'étais volontairement interdite d'émettre une quelconque interprétation occulte. Le simple fait que l'idée me traverse l'esprit me donna des frissons. J'avais horreur de ce genre d'histoire. De tous ces contes de fantômes et autres poltergeist capable d'agir, malgré leur immatérialité et par on ne sais quel moyen, sur le monde physique. Ça me faisait froid dans le dos. Ne pas être capable de prouver leur existence, et d'être sans cesse en équilibre sur le fil de la vérité était ce une des choses qui m'insupportait à leur sujet. Après tout, personne n'avait encore été capable d'affirmer à 100% qu'ils existaient, ou au contraire qu'ils n'étaient que fabulation.

Et si, là, dans cette salle de bain, il y avait un esprit qui était en train d'essayer de communiquer avec moi par le biais de ces événements étranges. Comment étais-je censée réagir ? Et est-ce que c'était dangereux ? Face à une personne faite de chair et de sang, la question ne se posait pas. En cas de situation épineuse, je savais me défendre, un minimum. Mais face à un courant d'air ? Tout ce que je tenterais s'avérerait vouer à l'échec. Cette pensée me figea sur place.
Être incapable d'agir, se débattre dans le vide. J'avais horreur de ce sentiment. Il me ramenait inexorablement à l'histoire de ma vie où je n'avais fait que fuir, spectatrice de mes angoisses. Esclave de toutes mes peurs. Je détestais tellement ce sentiment que j'essayais pas tout les moyens de contrôler tout le reste. De me contrôler moi, la situation, les autres, pour toujours avoir une porte de sortie. Pour toujours éviter le pire.

Perdue dans mes pensées, j'en oubliais presque la raison première de mes élucubrations. Si bien qu'après ces courtes secondes, l'objet de mes questionnements était maintenant devant mes yeux, sans que je le vois vraiment. Trop absorbée dans mes rêveries. Le choc n'en fut que plus grand quand je remis les pieds sur terre, après un léger déclic.
Je regardais désormais l'individu qui se tenait devant moi, sans vraiment comprendre la raison de sa présence. Il me fallut encore un peu de temps avant de réaliser la situation. Cette personne était un garçon. Dans la salle de bains des filles. En face d'une fille, moi, en sous-vêtements. A croire que mes neurones était en vacances vu le temps de réaction dont j'avais fait preuve. Devenant rouge pivoine et complètement aphone en sentant le regard pesant de l'étranger sur mon corps, j'eus pour réflexe de lui lancer les premières choses que j'avais sous la main. Et premières choses signifiait là tout ce que j'avais pu me procurer à portée. Ma trousse de toilette, mon gel douche et mon shampoing à la cerise, ainsi que ma serviette venaient de faire un vol planer à travers la salle, venant pour certains, se fracasser bruyamment sur la porte métallique du vestiaire.
Attends... Ma serviette...?

- Ah !

Ce petit cri aigu résonna dans la pièce alors que je comprenais l'étendue de ma bêtise. J'essayai tant bien que mal de la rattraper en me couvrant de mes bras, puis en optant finalement pour une cachette. C'est ainsi que je couru me réfugier dans une cabine de douche.
Une fois dans cet endroit pour le moment sécurisé, je m'accroupis en enfouissant mon visage écarlate dans mes mains.
La honte, la honte la honte ! Il m'avait vu presque nue et au final tout ce dont j'avais été capable était de lui lancer ce qui aurait pu servir à me couvrir. Non mais quelle idiote !
Mais d'ailleurs, je m'éloignais du point important. En premier lieu, qu'est ce qu'il faisait là cet énergumène ?! Un pervers ?! Un obsédé venu se délecter du spectacle de filles qui se changent ?! Même si j'avais conscience que ce genre de personnage existait, je ne pouvais pas vraiment accepter d'être en présence de l'un d'eux. Enfin, pouvoir, non. Je ne voulais pas. Je ne voulais surtout pas qu'un de ces êtres abjectes sans aucune morale m'ai violer du regard.

Et dire que c'était la première fois qu'un garçon me voyait en petite tenue...

Non, non, non, il fallait que je lui trouve une excuse. Oui, c'est vrai, après tout, peut-être qu'il s'était retrouvé là par le plus grand des hasards ? Pas crédible. Peut-être que c'était une fille ? Du moins, il n'en avait pas l'air. Peut-être qu'il était coincé dans ce casier bien avant que j'arrive et que nous avons juste été tous deux victimes d'un très mauvais timing ? C'était probable. Et cette excuse me convenait. Je croisais les doigts pour qu'elle soit vraie.
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MessageSujet: Re: Est-ce vraiment malsain ? [ Naoko Tanaka]   Est-ce vraiment malsain ? [ Naoko Tanaka] EmptyDim 14 Juil 2013 - 16:32

Elio était figé. Avec son infatigable sourire sur les lèvres. Seul ses muscles crispés donnaient un quelconque signe de vie. C'était la première fois qu'une de ses proie réagissait ainsi. Il soupira. Elle n'était pas si loin des autres. Tout n'était pas si différent. Il ferma les yeux écoutant les bruits au loin. Une, deux puis trois minutes passèrent. Rien. Aucun bruit de pas annonçait la moindre venue. Il pouvait encore prendre le risque de rester en ces lieux sans se faire repérer. Il passa ses cheveux derrières ses oreilles levant les yeux au ciel. Elle était tout à lui. Qu'allait t-il bien pouvoir en faire ? Il serait dommage de partir maintenant. Quoi que.. Partir maintenant aurais entrainé chez elle un certain malaise à revenir en ces lieux. Elle penserait à pendant un moment. Il hanterait même peut-être ses rêves. Comme tout cela était excitant. Il jubila encore quelque minute avant de rentrer dans la salle de bain sur la pointe des pieds. Elle savait qu'il était mais ne pourrait savoir ses intentions.

L'air était chargé d'humidité. Il tapa du poing dans son autre main marquant une sublime idée qui lui vint à l'esprit. Il repartit dans l'autre pièce. Il ramassa toutes les affaires qui traînaient fessant une grosse boules qu'il prit dans ses bras. Il inspecta par la suite qu'aucun objet ne traînait ou aurait pu être à la disposition de n'importe qui. Une fois son tour fini il repartit dans les douches. Il se regarda dans le miroir et sourit une fois de plus. Son idée était complètement puérile mais il aimait ça. Il se retourna entrant dans une cabine avec toutes les affaires qu'il avait pu ramasser. Il fit un nœud accrochant le tout à ce qui servait à tenir le pommeau de douche. Il prit ensuite ce dernier en main et fit coulait l'eau sur lui-même. Qu'est-ce que c'était agréable. Il se mit à chanter et parler tout seul sans que tout ce qu'il pouvait sortir n'est aucun sens. C'est ce qui le résumait en quelques mots. Il n'avait aucune logique ni de bons sens. Tout lui était égal. Les liens sociaux ne lui servait à rien. Un célèbre philosophe à bien dit " Les personnes étant heureux sont ceux qui se suffisent à eux-mêmes."

Dorénavant Plus d'une possibilité s'offrait à cette jeune fille, quoi qu'elle déciderait de faire Elio aurait un tour d'avance. A moins qu'elle soit capable de le prendre de cours. Il lui donnerait alors tout le respect dont elle pourrait bénéficier. Il rit un court instant. Il doutait que cela puisse arriver. Ni aujourd'hui. Ni demain. Jamais. Il se débarrassa de son haut le laissant tomber à terre. Il s'appuya ensuite contre la porte de la cabine. Fermant les yeux. Il n'avait plus qu'à écouter et attendre. Le jeu commençait pour ça part.
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MessageSujet: Re: Est-ce vraiment malsain ? [ Naoko Tanaka]   Est-ce vraiment malsain ? [ Naoko Tanaka] EmptyVen 19 Juil 2013 - 0:51

Les minutes passaient et elles me semblaient durer une éternité. J'étais enfermée dans cet espace exigu, ratatinée sur moi-même en train de chercher désespérément une solution au problème. Je ne pouvais pas rester éternellement ici. Même si personnellement, un trou de souris m'aurait aussi convenu, vu comme j'avais honte. Mais il fallait bien que je sorte à un moment ou à un autre. D'autant plus que c'était bientôt l'heure des douches pour les filles. Et je ne tenais pas à être encore là à ce moment là.

La seule option qui se présentait donc à moi était de sortir. Mais comme ça, hors de question. Je n'avais pas spécialement l'intention de m'exhiber. D'ailleurs, ce garçon était-il toujours là ? Relevant la tête, je tendis l'oreille pour capter le moindre bruit ou son qui me permettrais d'en être sûre. Silence. Puis un bruit de porte. Tout près. Une porte de douche ?

Ma supposition a vite été vérifiée quand j'entendis un bruit d'eau. C'est pas vrai ?! Dites-moi que c'est pas vrai ! Ce mec était en train de prendre une douche, comme si de rien était, dans la salle de bain des filles. Et maintenant, il chantait même. Tout ça dépassait l'entendement. Ce gars avait un manque total de sens commun. Il risquait gros si ça venait à se savoir.

Mais c'était ma chance. Maintenant que j'étais sûre qu'il ne trainait plus dans les vestiaires, je devais en profiter pour sortir, et vite partir de là. Tant pis pour ma douche. Discrètement, je me redressai et déverrouillai la porte doucement pour empêcher le verrou de faire du bruit. Puis, à pas de loup, je traversai la salle de bain pour me rendre dans les vestiaires. Je m'attendais à voir mes affaires par terre mais... Rien. Ma respiration s'accéléra alors que je cherchais du regard où elles avaient bien pu passées. Toujours rien. Plan B. Je filai en vitesse vers mon casier, qui était ouvert. A l'intérieur, le néant. Il n'y avait même plus mes vêtements. Restant figée quelques micro secondes, je compris assez vite où tout ça se trouvait.

Quel salopard. Il avait prévu son coup on dirait. Maintenant, je me retrouvais sans vêtement ni serviette, et je ne pouvais décemment pas me promener jusqu'à ma chambre en petite tenue. J'étais coincée. Lâchant un long soupir, je me laissai tomber sur le banc en bois en essayant de me faire à l'idée que j'allais bien devoir sortir. Et qu'il allait falloir que je cours vite. Je n'avais pas de réputation jusque là, du moins, pas que je le sache. Et à cause de ça, j'allais en avoir une qui ne me plaisait pas vraiment. Non, non, il fallait que je récupère mes affaires !

Serrant les poings, je me relevai d'un bond et marchai, décidée, jusqu'à la cabine occupée. M'arrêtant devant la porte, je préparai mes mots. «Je sais que tu as mes affaires, alors rends-les moi.» Non, après tout, si il me les avait prises, il n'allait pas me les redonner aussi facilement. «Sinon je te dénonce !». Piètre menace, je savais pertinemment que j'en serais incapable. Je ne tenais pas spécialement à ce que cette histoire s'ébruite. «Je t'en supplie, au moins ma serviette.» Mettre ma fierté de côté et supplier quelqu'un à travers une porte de douche. Étais-je tombée aussi bas ? Je m'apprêtais à frapper la porte quand j'entendis des rires et des conversations venir faire écho dans la salle d'eau.

Figée sur place, je n'ai pas vraiment pris le temps de réfléchir. Il ne fallait pas qu'elles me voit. Il ne fallait pas qu'elles le voit non plus. Sinon, c'était le scandale assuré, et j'allais être trainée dedans contre mon gré. Et alors que les bavardages se faisaient plus proches, j'attrapai la poignée et pénétrai dans la cabine déjà occupée, complètement paniquée, sans vraiment faire attention à son occupant, et remerciant juste le ciel qu'il n'ai pas pris la peine de s'enfermer à clé.

Je me fis de suite trempée par le jet d'eau, mais n'y prêta pas attention. Et avant même qu'un mot n'ai le temps de sortir de la bouche du voleur, je me tournai vers lui avec une expression mi sévère, mi suppliante, et posai mon index sur ma bouche en murmurant :

- Shhhhh ! Pas un bruit !

Dans quoi est-ce que je m'étais encore fourrée...
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