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 HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE

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Kohaku Joshua Mitsumasa
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Kohaku Joshua Mitsumasa
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Kohaku Joshua Mitsumasa


Genre : Non Binaire Verseau Coq Age : 30
Adresse : Hiryuu : 05 rue de la Chance, app 32 ou la Chambre 110 de l'université ou chez Zakuro.
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KMO
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MessageSujet: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptySam 11 Mai 2013 - 2:33

HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?
“ Cause I wear mine like a bombass Kueen.

;)


-

I used up all of my tricks; I hope that you’ll like this.
But you probably won’t ‘cause you think you’re cooler than me ?

You’ve got designer shades to hide your face,
but I’ve got you all figured out.



-


La première chose que je m’adonnai à remarquer lorsque je pénétrai dans l’étendue bruyante et bouillante de corps du réfectoire fut le visage hypocrite de Swan qui se marrait autour d’une table de gosses de riche, lançant son sourire de meneur d’homme à tout va, charmant avec aise et maîtrisant ses réactions face aux propos d’autrui. Cheveux attachés en une queue de cheval lousse qui balayait doucement les vertèbres de son cou, il portait les vêtements de marques dispendieuses qui caractérisaient son statut social et que je tentais souvent de rapiécer histoire de le jeter hors de sa zone de confort et de le faire tourner en bourrique.  Ces tentatives s’avéraient souvent peu concluantes. Lorsque dégâts étaient moindres, un t-shirt blanc teint en rose, il acceptait de les porter et dominait le changement en prétendant s’être acheté de nouvelles étoffes, lorsque les dégâts étaient plus remarquables, des jeans lacérés et picorés d’épines métalliques, il se contentait tout simplement de les jeter. Le sale rabat-joie.

Soit. Loin d’avoir un détecteur à Swanster fiché dans ma poche ou dans ma matière grise, je l’avais surtout remarqué, car, entouré de sa bande d’atrophiés du cerveau, il se trouvait près de l’entrée du royaume de la dégustation collective. Et puis, après tout ces mois passés à le côtoyer, repérer son visage familier ne relevait pas du miracle.  En bref, il se trouvait pile dans mon champs de vision et ne tarda pas à me remarquer en retour, du coin de l’œil, esquissant un sourire tordu à la vision que le lui procurais.

Des shorts, courtes, effilochées ça et là, en jeans plus blanc que l’opale de mes mèches, câlinaient ce qu’elles arrivaient à couvrir de mes cuisses et de mon postérieur, dessinant les lignes de mon corps avec une précision singulière. Pour les accompagner, j’avais opté pour un pull de laine tressée d’un rose criard, presque fluorescent, qui, selon mon bon jugement, ne manquerait pas d’attirer les regards. Un peu trop ‘grand’ pour ma forme rachitique, il me glissait constamment des épaules, comme s’il voulait précipiter la suite des événements plus rapidement que prévu.

Patience, petit sweatshirt de grand-mère. Heh. On y arrive dans quelques minutes.

Les compagnons de mon cobaye populaire eurent tôt fait de suivre le regard de leur ‘ami’, s’interrogeant sur la baisse d’intérêt qu’il entretenait face à leur propos et sur ce sourire fastidieux qui étirait ses lèvres. Ils me toisèrent, comme à chaque fois, avec des expressions mitigées sur lesquelles je ne m’attardai que brièvement. À la place de faire un cas de leurs tronches variées, d’empoigner leurs synapses comme on empoignait les rennes d’un cheval, je m’approchai de leur table à pas délibérément lents, savourant la sensation du sol froid sous mes pieds nus et laissant un coin de la pancarte que je trainais d’une main glisser sur le carrelage.  Une fois à leur hauteur, je ne pris pas la peine d’user de mots pour m’introduire et me contentai de grimper sur leur table, dégageant leurs repas de mon chemin d’un revers de pied adroit. Je fis le sourd d’oreille aux plaintes qui fusèrent, me fichant complètement de la condition de leur nourriture, progressant à petits pas, comme un prince descendant le long d’un tapis rouge jusqu’au trône de son roi, le long de la table pour m’arrêter dans son centre.

Je levai ma pancarte au-dessus de ma tête, souriant comme un démon qui martelait le corps de ses esclaves de coups de fouets, humour hypothétique dansant dans mes prunelles noires comme une folie au goût d’hérésie. La pancarte affichait, dans des lettres multicolores qu’on pouvait lire sur ses deux faces de carton blanc :



MESSIEURS, DAMES,
COMMENT PORTEZ-VOUS VOS VÊTEMENTS ?


Question qui n’avait pas de but idéologique poussé, qui se voilait surtout d’ambigüité et qui appelait à l’interprétation. Certains y verraient une ode anticapitaliste, d’autres de la vulgarité. Et moi, je me pourlècherais de leurs pensées et réactions comme un carnivore dépeçant sa proie pour la dévorer lentement. Mais avant cela, il fallait ouvrir la chasse et démarrer le jeu. Un panneau arc-en-ciel ne suffirait jamais seul. Je le déposai à mes côtés, toisant brièvement les gens autour, les sommant mentalement d’oser toucher à mon bien. Je les truciderais lentement s’ils montraient ce culot.

J’attrapai l’attache des mes minishorts entre mes doigts et l’abaissai d’un mouvement pratiqué, le déclic du métal de la fermeture éclair contre le bouton se faisant entendre légèrement, avant de les descendre avec un brin de difficulté le long de mes jambes. Une fois qu’elles eurent atteint mes pieds, je les envoyai valser vers une autre groupe d’étudiant, décollant vivement l’un de mes talons de la table dans l’imitation théâtrale d’un coup de pied. Vînt ensuite le haut, le truc tout bête et un peu démodé qui me tenait au chaud, j’en attrapai le bas avant de le relever et de le passer au-dessus de ma tête, dévoilant non-seulement ma silhouette chétive , côtes proéminentes se dessinant avec soin sous une peau d’albâtre, à toute la salle, mais aussi la suite des événements à ceux qui me connaissaient un minimum. Je vis Swan, du coin de l’œil, s’enfoncer dans son siège, embarrassé, comme un enfant qui renie son parent, regardant fixement la surface de la table.

Eh. J’esquissai un roulement de yeux bordant sur l’exaspération, délaissant le pauvre blondinet à sa gêne mal-foutue et attrapant l’élastique de mes boxer zébrés pour les descendre d’un geste bref, sec, jusqu’à mes pieds. Je tue la parcelle d’incertitude qui s’empara de mon esprit, assassinai sauvagement l’hésitation qui vînt perler dans un recoin de ma tête et plaquai un gigantesque sourire débordant d’arrogance mystique sur mes traits. Je fléchis les genoux, me penchant en petit bonhomme, quelques secondes, le temps de récupérer ma pancarte et me relevai, réitérant ma marche de long en large de la table.

Jamais je ne perçu le dévoilement de ma virilité à une bonne centaine de regard comme vulgaire, peut-être un peu déplacé, certes, mais pas vulgaire. Je n’agissais pas de la sorte pour passé pour un délabrer sexuel, quoique les gens puissent en penser, mais davantage pour tester les limites du petit peuple qui m’entourait, petit peuple qui fourmillait déjà dans l’avènement d’une foule de pensées, d’opinions, de jugements et de réactions.

Je ramenai, encore une fois, la pancarte au-dessus de ma tête et m’octroyai le droit de hurler à tue-tête, comme un demeuré ayant abusé de certaines substances :

« SO. HOW THE FUCK DO YOU WEAR YOUR CLOTHES, BOYS AND GIRLS ? »

J’avais l’attention de la salle maintenant. Et puis, si un surveillant, un prof ou le dirlo me choppait, j'userais du prétexte de la protestation contre le capitalisme comme excuse légitime pour alléger ma peine. Et c'est peut-être ça en fait, hein, une appositon d'idéaux mal fichus qui dissonaient du reste. Ou pas. J'avais des opinions relativement mitigées au sujet du capitalisme et des valeurs et méthodes sociales qu'il promouvait. Pour toutes ces têtes vide qui se faisaient porter par leur vêtements plus qu'ils ne les portaient, esclaves d'une image qui ne leur correspondait pas, pions rabougris de machinations médiatiques . . .


We could play now, right ? And maybe you could learn a little something while we're at it.





Explications I:

Explications II:


Dernière édition par Kohaku Joshua Mitsumasa le Jeu 20 Juin 2013 - 18:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptySam 11 Mai 2013 - 13:11

La journée avait plutôt pas trop mal commencée. Les choses s'étaient enchaînées simplement, quotidiennement et surtout de le même façon routinière que d'habitude. D'un ennui mortel certes mais au moins les choses n'étaient pas pires... et c'était déjà un bon point.

La matinée terminée, Saki avait prit la décision de se forcer à aller au réfectoire, une fois n'est pas coutume. Lors de la visite médicale, l'infirmier Fatalys avait été très claire, elle était squelettique et elle devait se forcer à manger un peu si elle ne voulait pas être en proie à de réguliers malaises ou évanouissements à n'importe quel moment de la journée. Elle ne lui avait pas dit que c'était déjà le cas pour ne pas éveiller ses soupçons mais il n'était pas stupide, il devait déjà s'en douter.
Elle ne faisait pas exprès de ne pas manger, elle n'avait aucun appétit et tout ce qu'elle voyait dans son assiette avait très vite tendance à l’écœurer. Et puis le réfectoire était peuplé de gens qu'elle détestait, elle n'aimait pas la foule alors elle évitait les rassemblements collectifs.

Mais bon allez, un peu de courage... ça ne te fera pas de mal...
Enfin ... c'était ce qu'elle pensait...

Elle n'avait rien vu venir. Elle avait prit son plateau composé d'une pomme, de poisson mariné dans une sauce un peu douteuse et d'un peu de riz. Rien d'autre. Si elle mangeait ça, ce serait déjà un superbe effort. Elle avait posé son repas sur une table un peu à l'écart des autres, là où il n'y avait personne. Elle avait quand même malgré tout, senti le regard de plusieurs personnes sur elle ou sur ses fripes délaissées. Elle ne s'en formalisait pas, après tout, elle assumait ses choix mais elle avouait sans problème être déstabilisée un peu facilement ces temps-ci... sûrement parce qu'elle commençait à avoir pas mal d'ennemis et Yoite était sans aucun doute le plus difficile d'entre eux.
Elle préféra ne pas chercher à le trouver, histoire d'éviter qu'il ne vienne à elle, une fois de plus.

La fourchette était plantée dans son poisson. Saki n'utilisait pas de baguettes, elle trouvait sa chiant et difficile à utiliser, rien ne valait une fourchette ! Elle porta la première bouchée à ses lèvres et faillit réprimer un haut le coeur lorsqu'il vit passer un étudiant drôlement habillé d'un pull rose beaucoup trop large et d'un petit short. Un travesti ? Elle reposa sa fourchette, elle n'avait déjà plus faim.
Elle ferma les yeux comme pour reprendre son souffle ou ses esprits, elle devait essayer de faire abstraction des lubies des autres personnes autour d'elle, sinon elle ne s'en sortirait jamais.

Hélas, avec celui-là, c'était impossible.
Tourner son regard vers lui était inévitable... au grand désespoir de ses yeux.

Il s'était totalement dévêtu et se promenait tout à son aise sur les tables, juste au-dessus de ce qui devait servir de nourriture.
Saki resta un instant inerte devant cet horrible spectacle. D'un son corps était loin d'être joli à contempler et puis il exposait tout son appareil génital avec un tel manque de pudeur qu'elle sentit qu'elle allait vomir.
Elle se leva brusquement de sa table, renversant sa chaise et bousculant son plateau par la même occasion Elle porta une main à sa bouche tout en déviant son regard pour lâcher ce membre qui se promenait à sa guise et tenta de "ravaler" son dégoût.

Il ne lui fallut pas plus d'une minute pour quitter le réfectoire et se promettre de ne plus jamais y mettre les pieds.
Elle ne le connaissait pas et ne souhaitait jamais le connaître, mais elle ne pouvait s'empêcher de se réjouir des visages déconfits qu'elle avait vu en sortant. Quoiqu'il cherchait à faire, il avait réussi à écœurer tout le réfectoire.

Elle n'avait pas encore mangé ce midi... mais elle avait un sourire jusqu'aux oreilles lorsqu'elle arriva dans la cour. La nudité était oubliée, seul le message était resté.

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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptySam 11 Mai 2013 - 22:07

C'est avec peu de faim que je pénétrais les territoires humains d'une concupiscence regroupée dans cet attrait à l'estomac. Mes yeux balayant les lieux, je caressais du pied le sol, pour une caresse à la semelle renforcée, au cuir tanné et lourd. Accrochés à mes synapses, les échos de cette journée de babillage durant laquelle il m'avait fallu conduire des bambins novices et perdus à travers l'Académie, dans le but de leur enseigner les prémices d'une appréhension de la topographie des lieux. Eyh. Qu'ils aillent se faire voir, avais-je répondu à la demoiselle chargée de ma hiérarchie. Agitant son index gracieux sous mon nez, elle avait rétorqué ces commandements et ces réglements de l'école, auxquelles j'étais, selon son avis, contrainte de me soumettre. J'avais acquiescé dans un sourire, en lui promettant que le premier de ces nouveaux élèves qui viendrait me pleurer dans les oreilles parce qu'il avait besoin d'aller aux toilettes, finirait sans aucun doute au fond de la cuvette, avec mon nom ciselé sur son front. La demoiselle avait souri, et m'avait souhaité une bonne matinée. Les japonaises étaient des femmes admirables, avais-je songé.

De ce fait ! Mettre le plus de distance entre moi et ces gamins dont la responsabilité ne me revenait plus maintenant que les aiguilles s'étaient alignées en haut de l'horloge, je me jetais vers le réfectoire, les paumes encore griffées par ma fureur aux poings fermés. Ne pas frapper les gosses, ne pas frapper les gosses. J'avais répété la phrase dans ces cycles continus de la visite des bâtiments, et libre de mes pensées et attitudes, j'affichais désormais ce calme sincère, ce sourire moqueur et tranquille d'une Kami Otagame qui, avec insouciance, pouvait courir sans s'inquiéter, pour aller violer un Vegan Aston innocent. Hahaaahaaaa.

J'avais plaqué, donc, mon plateau contre une table, qui quoique déjà occupée par quelques élèves bruns, su se faire ignorante de ma présence, et je m'asseyais en attrapant avec soin une frite trempée d'huile, picorant dans mon assiette avec finesse, pour venir ensuite barbouiller mes lèvres des graisses alimentaires. Quand mon monde d'adypocites imaginaires et d'haptophobie graisseuses vola en éclat, remplacé brusquement par l'attention apportée au type qui avait décidé de se ramener devant mes yeux avec un pull rose bonbon. Oh, chéri. Écarquillant mes yeux et arrondissant ma bouche devant le panneau dont je ne sus interpréter le sens, je reconnu avec un enthousiasme furieux le chaton québécois de la nuit enneigée. Oh, seigneur. Qu'est-ce que … ?

Dans une ascension solennelle à mes yeux emplis d'admiration pour son ascension quasi-divine, je l'imaginais élévé à la droite de Bakura, lorsqu'il monta sur la table. Dans la lumière du réfectoire, je contemplais alors ses cheveux blancs, illuminés dans une de ces représentations d'auréoles : ces idôles fantasmées qui hantaient mes nuits, et les prunelles fendues par la fascination, mes frites huileuses coincées entre mes lèvres, pour taire des prières trop hâtives, je le regardais lever le panneau de ses bonnes paroles. Oh, Amen.


MESSIEURS, DAMES,
COMMENT PORTEZ-VOUS VOS VÊTEMENTS ?


Inspiration.

« Il ne va pas ... »

Si. La longue chute des vêtements dévoilèrent ce corps que j'avais juré de faire ruisseler de sang sous mon dermographe. Les yeux écarquillés, je contemplais. Fascination, contemplation, passion. Dantesque.

« Oh, seigneur. »

Mes mains abandonnèrent le plat de frites, pour se joindre devant mes lèvres, dans un mélange de cette expression choquée et ces doigts joints pour une élévation de l'âme jusqu'au Dieu tout puissant. Mes dents refermées sur les frites hachées, j'étirais doucement mes lèvres lorsque jaillirent les réactions de plus en plus vives. Non, mes chéris, cela ne semblait ni une caméra cachée, ni un coup d'état. Simplement … sans définition. Le chaton blanc. Hahaha. Seigneur. Je mordais mes lèvres, avalais mes frites, et repoussais doucement ma chaise. Un large pull noir, un pantalon de la même couleur, des Doc Martens lourdes.

Oserais-je, oserais-je ?

Oh, j'avais bien violé un ange sur le toit, hein.

Attrapant mon haut, crochetant des doigts les replis lourds de l'habit, j'arrachais les normes d'un pull déjà trop couvrant, et subissant une brève seconde l'aveuglement du tissu qui passe contre mes yeux, j'ôtais le haut. Les élèves à côté de moi poussèrent une exclamation. Je laissais retomber le haut, dévoilant épaules dénudées, clavicules ciselées dans les pattes de l'araignées, ventre embrassé par les crochets de la veuve noire, et mon soutien-gorge noir qui comprimait ma poitrine. Mais surtout, l'Araignée. L'Araignée, révélée, dans mon dos, dans tout mon exhibitionnisme. Je ricanais. Glissant sur mes fesses, le pantalon suivit le reste, les chaussures imitant, et je détachais mes cheveux sur mes épaules. Mais Elle ne serait jamais cachée. Hurlant sur ma peau, l'Araignée ne se cachait pas. Elle se verrait. Indubitablement. Je portais mes doigts à ma bouche, en sortais doucement les frites mâchées et enduites de salives. Comme un trophée au confort, comme un trophée au secret, je levais la main, pressant les frittes dans mes doigts ; dans un écrasement de patate et de sucs. Pour me signaler. Je regardais les humains à côté de moi, haussant vaguement les épaules, un air dubitatif sur le visage, mes lèvres gonflées dans une moquerie cachée.

« En ce moment, je les porte plutôt mal. »

Oh, et puis finalement. Je laissais tomber le soutien-gorge, ramenant les mèches d'ébènes sur ma poitrine, dans mon sourire pour ces garçons à côté de moi qui changèrent brusquement de place.
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Ethel Dawkins
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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptyDim 12 Mai 2013 - 12:11

Aucun réveil n'avait sonné. La rouquine n'enclenchait plus plus bouton depuis bien longtemps. Si elle évitait ainsi le bruit strident aux aurores, elle ne pouvait pas se réveiller à une heure décente, comme en cet instant, où ses paupières encore lourdes de sommeil ne daignèrent s'ouvrir qu'à l'heure du repas, déjà bien avancé. Et si le sommeil était sacré, le déjeuner l'était d'autant plus, pour un gouffre estomacaire sur pattes comme Ethel. Elle sauta dans une jupe jaune et un collant bariolé, ne prenant que le temps d'enfiler un débardeur noir, oubliant les chaussures. Pour se donner du cœur à l'ouvrage, elle ouvrit sa petite tirelire cochon rose innocent et sortit un petit paquet plein d'une poudre blanche, en absorbant une petite quantité avant de relever précipitamment la tête en arrière et de se frotter le nez frénétiquement. Puis, comme de juste, elle alla s'échouer sur son matelas, regardant le plafond d'un air béat. Un trou gigantesque se formait dans son estomac, grognant et hurlant peu à peu au désespoir. N'écoutant que son ventre, elle se releva d'un coup et s'étira. Prenant son sac – un arrosoir vert émeraude – elle se dirigea vers le réfectoire.

Évidemment, l'endroit était aussi bondé que la gare de Tokyo en heure de pointe. Elle détestait ça. Mais alors qu'elle baissa les yeux en se demandant si elle devait sortir, elle se rendit compte qu'elle portait autant de chaussures que Franklin. Sauf qu'elle avait souvent du mal à les lacer, elle. Tant pis. La rouquine se saisit d'un plateau, le remplissant de tout ce dont elle ne connaissait absolument pas le nom, et alla s'installer dans un coin, ignorant ses compagnons de table, apparemment un groupe de populaires. Lawrence était dedans, discutant et riant de toute sa superbe. Rougissant un instant, la rouquine détourna bien vite les yeux et se concentra sur son riz avec une ardeur sans pareil. Pendant un instant, elle essaya de manger avec grâce, le regard du jeune populaire s'étant tourné vers elle. Mais un vol de grain de riz plus tard, et une baguette par terre, elle abandonna, ramassant l'objet de torture en maugréant et mangeant un truc plus simple, comme le poisson.

Le brouhaha s'intensifia alors. Surprise, la jeune anglaise leva les yeux, voyant au bout de la table... quelqu'un. Normal me diriez-vous, à deux détails près. Ce quelqu'un était debout sur la table, portant une pancarte, et ce quelqu'un était Kohaku. Le démon aux talons rouges, dont elle n'avait découvert la réelle existence que peu auparavant. Elle éclata de rire, comme comprenant que jamais, elle ne pourrait rencontrer ce démon dans des circonstances normales. Quoi que bon, debout sur une table, ça pouvait rester normal. C'était normal jusqu'à ce qu'elle puisse lire ce qu'il avait marqué sur la pancarte

MESSIEURS, DAMES,
COMMENT PORTEZ-VOUS VOS VÊTEMENTS ?


C'était normal jusqu'à ce qu'il commence à enlever un à un ses vêtements. Un pull d'un rose criard, le genre de teinte qu'un aquarelliste laisse intact sur sa palette tant elle ne peut s'accorder avec les autres couleurs, arriva droit sur elle. Et malheureusement, il ne fut pas le seul vêtement délié à son corps, le reste suivant et s'éparpillant dans le réfectoire piaillant. Regardant Kohaku se dénuder ainsi, elle eut assez froid, dans son petit débardeur et de ses pieds nus. Puisque personne ne la regardait, obnubilé par le jeune homme, elle enfila son pull, et arma ses pieds de ses chaussures – il n'avait plus l'air d'en avoir besoin après tout. Le temps qu'elle les lacent sur ses pieds, et relève la tête, une jeune femme s'était joint à l'étrange spectacle qu'offrait l'élève. Ils étaient, tous deux nus et fiers... intéressants. Elles ne les trouvaient pas choquant, comparé aux murmures qui montaient. Au contraire, elles les trouvaient vrais, purs. Et plus ils s'exposaient, plus elle se délectait des réactions environnantes, s'imprégnant des différents visages pour les graver en elle. Des expressions aussi fortes et différentes étaient toujours utiles dans la tête d'un dessinateur. Mais ceux qui attiraient leur attention par leur splendeur étaient surtout les deux jeunes gens sur la table. Certes, elle était un peu trop près, et n'avait jamais vu un homme nu, mais elle n'était que fascinée. La drogue aidant. Ils méritaient d'être... dessinés, oui.

Sortant son carnet à dessin et une mine de graphite, elle traça sur le papier à gros grain la silhouette de ces deux corps triomphant, Kohaku agitant la pancarte et l'inconnue se parant d'une araignée majestueuse. Tournant la tête, et s'abreuvant des milles visages que lui offrait le réfectoire, elle orna le reste de la feuille d'une dizaine de tête, parées d'expression que seul la surprise peut procuper.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptyMer 15 Mai 2013 - 3:00

Game on. Game on. Game on.

Et les petites fourmis frétillaient, elles frétillaient, leurs visages s’entrechoquant dans le développement d’expressions personnelles et révélatrice. Il y avait Hell, comment avais-je pu la manquer, alors qu’elle trainait là depuis le début, qui observait mon petit spectacle comme tétanisée. Elle déteignait de manière amusante avec le reste de la faune occupant la table, faune dont quelques individus s’étaient écartés, en toute hâte de mettre un peu de distance entre le pseudo-exhibitionniste que je représentais et leur corps fringués de loques coûteuse. Blah !

Ils n’étaient pas les seuls à opter pour la fuite, ces quelques visages socialement acceptés comme ‘jolis’, non, d’autres élèves progressaient avidement vers les sorties du réfectoire. Plusieurs, plus que quelques uns, mais pas tous, loin d’être la majorité. La plupart restaient, se régalant probablement de l’événement comme les adolescents en quête de divertissements perpétuels qu’ils étaient. J’entendais des tonnes de phrases percer l’atmosphère de la salle, des centaines d’apposition de commentaires s’amoncelant en trop grand nombre pour que je puisse tous les définir. Parmi ceux que je parvenais à intelliger clairement se trouvaient les piques acides de l’un des amis de mon cher populaire, qui, quant à lui, avait opté pour l’écrasement de son front contre la surface de la table en une position de défaite. C’est vrai que je portais atteinte à sa réputation avec mon charabia, bon nombre de gens avait eu notre amitié atypique fichée dans leurs globes oculaires, certains se contentaient même de m’appeler le ‘creepy de Lawrence’ maintenant. Heh. Ils auraient dû dire le contraire, le ‘populaire de Kohaku’.

La rouquine, ma séraphine ingénue, Dawkins de l’anti-évolution, avait enfilé mon pull, la teinte se mariant de manière gauche avec ses cheveux brûlant, clashant terriblement. Je m’approchai d’elle, appuyant mon pied sur son épaule, pancarte dans les mains, sans me soucier de l’inconfort que pouvait causer mon rapprochement soudain et demandai, tous sourires :

« Comfy, isn’t it ? »

Elle avait sorti un carnet ou l’esquisse de deux silhouettes dénudées avaient commencé à prendre vie, s’appropriant le papier comme je m’appropriais le réfectoire. Mais pourquoi deux silhouettes ? Ce développement apparaissant sur le papier attisa ma curiosité. Si bien que je me retournai, suivant les visages qui ne me détaillaient plus pour atterrir sur une araignée, noire et meurtrière, une reine à huit pattes qui gobait goulument un dos, encerclant des épaules en une étreinte venimeuse.

« Oh. »

Cette figure ne m’était pas inconnue et je ressentais presque l’aiguille du démographe effleurant ma joue à sa vision. Les yeux rubiconds, les paroles mordantes. Les commentaires de la foule se partageaient maintenant entre nous deux, esquissant un orchestre dissonant qui ne pouvait que me ravir. Silk, cette tatoueuse amoureuse de dogmes et de croyances, avait visiblement jugé bon de m’accompagner dans ma démarche et là où je ne comprenais absolument pas ce qui lui était passé par la tête, je me réjouissais de cette participation. Plus on est de fous, plus on rit. Or something like that.

Je lâchai l’un des côtés de mon panneau, laissant le message arc-en-ciel vaciller un brin, et usai de ma paume libre pour imiter un mégaphone, l’enroulant à proximité de mes lèvres avant d’inspirer longuement. Mes muscles tressaillirent et mon sourire s’élargit perceptiblement, large, dantesque, avec cette pointe d’arrogance inquiétante en pailletant les extrémités.

J’agitai ma pancarte et me débarrassai de l’air inspiré dans un hurlement que j’espérais suffisamment fort pour qu’Otagame m’entende.

« HEY, L’HÉRÉTIQUE DE SOIE. GRIMPE SUR LA TABLE. »

Sur ces mots criés à l’individu excentrique qui avait jugé bon d’imiter ma démarche, je me penchai pour attraper le bras de Hell, l’ingénie, la perdue, et la tirai pour qu’elle monte avec moi sur la table. Pas besoin de se déshabiller pour s’exhiber, chérie. Et puis, mon pull te va si bien.

« ALLER, LES GENS, ON ME RÉPOND. COMMENT PORTEZ-VOUS VOS VÊTEMENTS ? »
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Miya Chanteclair


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Compteur 741
Multicompte(s) : Chaque chose en son temps, mon petit chou. ♥

KMO
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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptyJeu 16 Mai 2013 - 20:57

Une promenade calme aux abords de l'Académie, mes pas arpentant lentement le chemin dallé qui me plait tant, je profite d'un instant de répit pour respirer un peu, sans être entourée d'un troupeau de groupies acharnées, auquel s'ajoute normalement une deuxième vague gluante, de détracteurs en tous genres cette fois. Ce calme ne me trouble pas outre mesure, je suis même heureuse de pouvoir laisser mes pensées vagabonder librement, rejoindre les nuages ressemblant à de grosses boules de coton, et danser avec eux une jolie valse viennoise libérant mon cerveau du bourdonnement incessant qui le hante en journée.

Il fait beau. C'est agréable. Ce serait même l'heure idéale pour s'installer sur la pelouse, à l'ombre tremblotante d'un arbre aux branches secouées par la brise légère, pour un pique-nique reposant. Mon ventre gargouille. Je grimace. J'ai faim. Il serait peut-être temps d'aller manger, effectivement. Mais... Où ? Je plisse le regard, entrant en intense réflexion; le bruit de vieux rouages que fait ma cervelle entrant presque en concurrence avec les coups de tonnerre faisant vibrer mon estomac pour terminer en immondes petits gargouillis de nature à m'arracher une grimace de dégoût devant tant de non-classe. L'humain à l'état pur, quelle horreur.

Brr brr brr. Brr brr brr.

Je sursaute, arrachée de force de mon cocon confortable de pensées aux allures d'horloge mécanique. Saisissant prestemment le téléphone glissé dans la poche de mon skinny jean pour l'empêcher de continuer son agression sur mon haut de cuisse, j'ouvre son clapet d'un geste svelte du pouce, laissant apparaitre un nouveau message. A cette heure-ci ? Qui donc ?

Expéditeur : Osami-san
Sujet : Article de journal
Corps du message : Hey Chanteclair,
Rameute ton popotin au réfectoire.
Scoop gratuit, c'est cadeau ! ;-)

... U kidding me ? Je crève de faim, là. Et il veut me trainer au réfectoire, temple de la bouffe - immonde, certes, mais bouffe quand même - pour y trouver... Que sais-je ? Sourcil haussé, je reste plantée devant le message qui éclaire doucement l'écran de mon téléphone, dubitative. Irai-je ? Irai-je pas ? Grand moment de solitude, bercé uniquement par le bruit du vent venant agiter mes boucles brushingées de la veille, faisant tinter les bracelets d'argent cliquetant à mes poignets. Osami-san est une fille sérieuse, et connait mon goût du journalisme. Si elle m'en parle, c'est que c'est sérieux. D'un autre côté... J'ai faaaaaim. Mais, si je n'y vais pas, c'est Hana' qui va mettre la main dessus. Cette immonde petite peste crachant sur l'existence quotidienne même des gens. Alors que je pourrais écrire quelque chose de tellement bien...

Résignée, je soupire, range mon téléphone et pivote, appuyée sur mon pied droit, effectuant un virage à 90° pour rejoindre ma destination. Je prie seulement pour qu'il ne s'agisse pas d'une bataille de nourriture. Je tiens trop à mon débardeur blanc flottant de chez Zadig & Voltaire. A ma petite veste crochettée brun, à mon écharpe de soie assortie. A mon pantalon bleu mer, sans compter mes compensées brunes effet paille. Ma foi. Let's try...
Le réfectoire n'est pas excessivement loin et j'entends déjà des murmures au loin; froissement étouffé de voix apparemment hurlantes, criantes, voire ciclantes. Ca promet d'avance. Pitié, pas de nourriture. Pour la peine, j'aurais presque joint mes mains entre elles pour marmonner une prière absolument pas convaincue. Mais, pour le coup, je passerais pour une folle à lier, surtout sur un campus japonais. Quoique, le simple fait de me diriger vers ce réfectoire, puant le mauvais plan à plein nez, doit déjà faire de moi une suicidaire.
Nouveau soupir, accompagné de la montée progressive d'une petite angoisse, trop petite pour me faire reculer et partir en arrière, trop grande pour être mise de côté d'une simple claque mentale. Que me réserve-t-on, là-bas... ?

A mesure que j'approche, le renflement de voix, brouhaha horrible me vrillant le cerveau dans une fraction de seconde, s'empare de tout mon être pour me happer à lui, me laissant presque hagarde et hypnotisée. Au vu du bruit, c'est obligé, il se passe quelque chose. Malgré le fait que la majorité des personnes venant manger ici doivent être attardées mentales - à moins qu'elles ne disposent d'un courage à toute épreuve ? - et de fait, bruyantes, pour oser ingurgiter ce qu'on essaie de nous y faire manger, les cris perçants capables de vous trouver le lobe frontal en d'un simple one shot sont trop forts pour que l'agitation soit habituelle.
Presque timide, je pointe le bout de mon nez par la porte d'entrée, scrutant la pièce d'abord sombre du fait du manque de luminosité par rapport au Soleil extérieur. Le temps que mes prunelles se fassent à la basse lumière, et... Je me fige, blême. Ma lèvre inférieure tremble, tandis que je sens un frisson d'effroi couler le long de ma colonne vertébrale avant de se répercuter dans la totalité de mon corps, par impacts glacés, me transformant progressivement en statue de granit, qu'on pourrait casser d'une simple pression de la main pour me faire basculer en arrière. WHAT. THE. FUCK. IS. THAT ?!

Deux gignols qui se déshabillent, l'un sur une table, l'autre, de sexe féminin, se « contentant » d'un strip-tease assis, les pieds ancrés au sol et les fesses vissés à sa chaise, tournant le dos au premier exhibant fièrement ses formes douteuses. Je roule des yeux, complètement affligée de tant de stupidité et de tentative pathétique d'attirer l'attention. C'est CA, le scoop ? Sérieusement ? Osami-san s'est foutue de moi. Demain, je la choppe et je l'engueule. C'est une auto-promesse. Dégoûtée, je lève pourtant mon appareil photo pour immortaliser la position grotesque dans laquelle je viens d'attraper les deux intervenants de la bouffonerie se déroulant sous mes yeux; yeux scrutant le moindre détail pour l'engranger et le restituer, plus tard, sur papier. Après tout, vu le tapage que ça fait, un article pourrait faire sensation...

Du regard, je repère Lawrence. J'esquisse un pas prudent pour m'approcher de lui, et observer en toute quiétude « l'événement ». Je lui souris, légèrement, d'un air pincé mais narquois, désignant d'un mouvement de tête le fantôme filiforme se déhanchant sur la table tenant sa pancarte d'une main, cherchant à attraper une gamine rousse, apparemment paumée, absorbée dans l'esquisse d'un croquis. Bien du courage à elle. Moi je ne la sauve pas. Ma peau est plus importante, pour le coup.

« S'il voulait faire le zouave, c'est réussi... »
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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptyJeu 16 Mai 2013 - 22:51

La cloche sonne, il est midi. L'heure de la pause repas. Manger & café. M'étirant après avoir félicité ma classe - une fois n'est pas coutume - de son travail plutôt bon, je filai à la douche, rapidement, pour me décrasser de ma sueur, et enfiler une tenue plus estivale, un peu. Une robe en jean se fermant par le haut style salopette, accompagné d'un débardeur assez moulant, des sandales, et le tour était joué. Nouant mes cheveux en queue de cheval à l'aide d'un ruban, je souris à la silhouette que me renvoya le reflet du miroir, avant de saisir mon sac de sport et m'aventurer du côté du réfectoire. J'avais fini par me faire à peu près à la nourriture japonaise, même si je préférais, et de loin, toute la cuisine orientale. Surtout celle faite par Asma, la cuisinière de mon père. Rien qu'en pensant à elle, j'en salivais littéralement. Enfin, pas trop. Arriver avec de l'écume aux lèvres dans une pièce bondée de jeunes ferait assez mauvaise impression...

Après être débarquée dans la Caverne d'Ali Baba, je saisis un plateau et adressai un sourire à la cantinière tout en lui indiquant le menu que je souhaitais prendre, après avoir froncé les yeux sur les caractères nippons auxquels je ne m'étais pas encore totalement fait. Quelle idée, aussi, de mettre autant de... De traits, partout ? L'arabe, c'était plus beau. Plus fluide. Des boucles, des lignes, des points. Pas des empilements de Mikado !
Le hamburger déposé sur mon plateau me fit de suite oublier mes grincements mentaux. Ca n'avait rien de nippon, ni même d'oriental, mais c'était bon ! J'avais le droit à un écart de temps en temps, ce jour était le jour. Pour soulager ma conscience, j'avais quand même réclamé des légumes, et une pomme en dessert. J'avais vraiment de quoi faire, pour le coup. Me versant de l'eau dans mon verre en attrapant la carafe du bout des doigts, je m'amusai à reproduire le service du thé à l'orientale, pour le simple plaisir de me rappeler à mes racines, et, également, il fallait l'avouer, pour attirer le regard des élèves autour de moi. J'étais tellement enfantine qu'on aurait presque pu me prendre pour une des leurs, là, de suite. Sauf mes élèves à moi. Ils se rappelaient trop bien mon visage fermé, mes yeux noirs et mes ordres tyranniques sur le placement de leurs pieds pour avoir l'impudence de m'assimiler à leurs amis...

Souriant à ma future victime, j'ouvris la bouche pour y planter voracement mes dents, mes doigts le tenant fermement pour parer à toute tentative de fuite. Essai concluant, puisque la tomate resta à sa place, agonisante sous la morsure que je venais de lui imposer, la viande ayant subi le même sort sans broncher. Prenant le temps de le savourer, je jouai mentalement avec ma nourriture de la même manière que mon chat tripotait les souris entre ses pattes, lui offrant des sourires de psychopathe jusqu'à planter ses crocs dans sa tête.
Pourtant le repas ne dura pas. La salade fut engloutie en un clin d'oeil et la pomme ne résista pas à mes coups de canine, appliqués efficacement et stratégiquement. Il ne me restait plus qu'à me lever pour aller prendre... Un café ! En salle des profs. La bonne idée ! Repoussant la chaise d'un coup de reins, je m'octroyai le luxe de m'étirer langoureusement, faisant claquer ma langue contre mon palet dans un signe de profond contentement. Puis, posant mes mains sur mes cuisses, j'appuyai dessus pour exercer une pression sur tout mon corps - criant de tant de violence à son égard puisque réclamant une sieste - pour le lever et le diriger lentement vers la sortie.

Et il fallut que je tombe nez à nez avec un élève en train de se... Déshabiller ?

Que...?!

Penchant la tête sur le côté, abasourdie, je l'observai faire en clignant bêtement des yeux, ne sachant comment réagir. En premier lieu, j'observai le panneau qu'il tenait dans les mains, tentant de décrypter les signes apposés, qui, non content d'être du Japonais, avaient le fâcheux désavantage d'être écrits de couleur multicolore. Rien de tel pour m'embrouiller !! Réussissant à déchiffrer le caractère « vêtements », je haussai un sourcil en voyant, derrière lui, une jeune femme commencer à se dénuder à son tour. Où étais-je tombée ?!

Tentant de trouver une explication rationnelle à tout ceci, surtout face aux mines effarées de la majorité des élèves observateurs, j'abandonnai rapidement. D'autant que l'incompréhension de ma tête face à la pancarte n'aidait pas. Haussant les épaules, je m'approchai de lui, souriant doucement, en naïve que j'étais, alors que je me hissai sur la pointe des pieds pour approcher au plus possible ma bouche de son visage, quitte à grimper sur une chaise, alors que l'une de mes bretelles glissait automatiquement de mon épaules - vive les fringues trop grandes :


C'est une coutume japonaise ? On peut danser ?
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Zakuro Fea
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
Zakuro Fea


Genre : Non Binaire Lion Coq Age : 30
Adresse : 3, rue la Chance, app. 11, quartier Hiryuu, avec Lawrence E. Swanster.
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Multicompte(s) : Kojiro Sekigahara

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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptyVen 17 Mai 2013 - 0:04

    Le vent se glissait dans les lieux à chaque ouverture des portes, et comme un témoin de l'élément, l'élèves ou les élèves qui pénétrait dans le réfectoire, les cheveux auréolés autour de son visage, se faisait le Messie d'un éole qui venait frigorifier ma peau. Un vent silencieux, qui se paraît du bruit des autres, du bruit des humains dans le self. Un vent calme, mais joueur et taquin dans toute l'agitation des lieux. Un vent qui me mettait de bonne humeur, un vent qui me donnait envie de sourire, simplement parce qu'il existait. Abandonnant finalement le choix trop varié des étals de nourriture japonais, je secouais finalement la tête à un de mes camarades, le laissant passer devant moi, pour qu'il ait l'option de choisir les couleurs et les formes qui orneraient son plateau, tandis que je me détournais, les mains dans le dos, la démarche aérienne, pour m'en aller vers le centre du réfectoire. Je n'avais pas particulièrement faim, et ayant terminé mes cours pour la journée, j'avais toute la liberté de venir ou de revenir en ces lieux, en vue de l'autonomie accordée par l'absence de mes professeurs. Accrochant la présence de Kami, assise sur l'un des sièges hauts et noirs du lieu, au milieu d'un groupe d'élève qui considéraient certainement sa présence comme identique à celle d'une araignée au milieu des papillons, je laissais un sourire vague étirer mes lèvres. Dans son attitude de reine adulte, elle ignorait ma présence, et je n'avais pas envie de m'en plaindre. Avançant le long des tables, sans but particulier, je dérivais au milieu des conversation qui divergeaient tout autour de moi, mon regard venant heurter la vision d'une horloge murale qui annonçait midi et quelques. Des bras se tendirent, quelques tables sur ma droite, et j'en reconnaissais les propriétaires comme des camarades de la classe de littérature. M'avançant jusqu'à eux, serpentant entre les élèves debout et les chaises mobiles du réfectoire, j'allais jusqu'à leur table, m'asseyant avec eux, souriant à la première plaisanterie qui fusa.
    Et puis, la porte s'ouvrit. Encore, sans le chercher des yeux ou d'une caresse de la main, le vent glissa contre ma joue, effleurant ma mâchoire dans une promesse complice et moqueuse. Je tournais les yeux, pour regarder l'être qui venait de rentrer dans le réfectoire, car d'ici, à cette table de garçons bruyants et amusés, la porte était toute accessible aux regards. Ç'aurait du être un détail si la silhouette avait été nimbée de la lumière qui aurait souligné le port de son uniforme, de ses vêtements, naturellement. De ses cheveux bruns, de son profil asiatique. Ça me gela néanmoins le sang lorsque mon cerveau se lança dans la reconnaissance d'un corps aux effets débraillés, aux cheveux blancs, aux mains arachnéennes. Suivant des yeux Chess, j'appuyais sur mes coudes en regardant par dessus la tête du garçon assis en face de moi, pour ne pas le lâcher du regard, je laissais mes canines s'égarer sur ma lèvre inférieure, pour une morsure insistante. Qu'est-ce que tu fais, Chess ? La question resta silencieuse, et j'étais trop loin pour qu'il me remarque, certainement. Dans un glissement de doigts nerveux, j'attrapais la tasse d'un ami, remplie de chocolat, qu'il s'apprêtait à s'emparer, et je refermais mes doigts dessus. Il me jeta un regard outré que j'ignorais, considérant que l'important résidait soudainement dans le spectacle d'un Kohaku en train de monter sur une table, agitant une feuille de papier cartonnée, aux diatribes multicolores. Plissant les yeux, je déchiffrais, au milieu des mouvements incessants du réfectoire, le message.


    MESSIEURS, DAMES,
    COMMENT PORTEZ-VOUS VOS VÊTEMENTS ?


    Ow.

    Laissant un sourire m'échapper, abandonnant temporairement la morsure d'une lèvre qui finirait saccagée à ce rythme là, j'observais le lent déploiement de la prise de conscience des choses sur le public que venait de se faire Kohaku. Dans son imposition de son jeu à l'immatérialité étrange, je regardais sa main s'abaissant jusqu'à son mini-short. Mes doigts abandonnèrent la tasse, qui se fit récupérer par son propriétaire légitime, et j'amenais mes mains à la hauteur de ma bouche. Le monde se figea une première fois dans l'écho commun de la pensée « il ne va pas le faire, quand même ? », et derrière mes doigts, mon sourire s'étala lorsqu'il se dénuda complètement. Des cris fusèrent, et moi, crispé sur ma chaise, je luttais vainement contre l'envie de me cacher sous la table pour me rouler de rire au sol. Rire. Je rêvais de rire, mais toute hilarité se retrouvait bloquée dans ma gorge, tandis que Chess récupérait sa pancarte et se mettait à marcher de long en large sur cette table qui s'offrait comme le support à son immatérialité, à son rire à lui. Quoiqu'il souriait, et j'étais trop loin pour contempler l'éclat de ses prunelles. Mon sourire étiré derrière mes doigts, les prunelles fendues sous la surprise de l'évenement, je nageais dans un univers de contemplation, perdu au milieu des autres réactions.

    « SO. HOW THE FUCK DO YOU WEAR YOUR CLOTHES, BOYS AND GIRLS ? »

    Doucement, j'abaissais mes doigts, venant les replier contre le rebord de la table, j'abaissais mon visage, j'abaissais mon regard. Une chemise blanche, réglementaire, sur le T-shirt sombre et strict d'un club sportif. Le pantalon noir de l'Académie, mes Docs ; comme des tâches rouges à mes yeux. La cravate noire de l'Académie, détachée et lâche, autour de mon col, mes clavicules dénudées, mes manches retroussées. Je relevais les yeux sur Chess. Qu'attendait t-il exactement ? Un soulèvement complet de nudistes, à son instar ? Ou simplement son observation de la société ? Kami m'offrit son interprétation, sur la gauche de notre table, en supprimant de son corps tout obstacle à sa peau. Ses mèches se rabattant sur ses seins, elle cacha à mes yeux les crochets des pattes de l'Araignée, et je détournais lentement mes yeux de son corps, pour me concentrer sur Chess. Chess qui ne l'avait pas vu, et qui mit quelques secondes à continuer à foutre son bordel rédempteur, avant de se pencher pour contempler quelque chose. J'observais son corps. Un corps rachitique, malmené, jeté dans tous les sens, qui résonnait sur la surface des tatamis. Je m'emparais de la tasse de chocolat, et me levais. Un corps rachitique, léger et douteux, qui s'acharnait à résister à mes assauts violents, pour porter abriter une âme qui me jetait à genoux. Un corps blanc, auquel je m'étais désespérément accroché. J'amenais la tasse vide à mes lèvres, mordant dans le rebord, la lâchant de mes doigts, amenant mes mains à la hauteur de mes mèches pour les joindre entre elle en une demie queue de cheval, tandis que j'avançais au milieu de ces gens piaillants, furieux, choqués, ou excités. Je serrais mes doigts autour de la tasse, pour m'occuper les mains, me glissant dans l'ombre d'un petit groupe tandis que Chess hurlait à Kami de se lever sur sa table. Je m'approchais, encore, tandis qu'il s'emparait de Hell, mon amour de Moïse, la magicienne rousse à l'eau édulcorée. Je me glissais sur les pas d'une marocaine adulte aux cheveux violets, et Chess, Chess qui ne nous regardait toujours pas. Le professeur qui monta sur la table. Je levais mon visage vers elle, et je l'observais se pencher vers l'élève Mitsumasa. Si elle réprimandait ? Si elle bannissait ? Non, non. Dans sa légèreté d'être, Yasmine Khaoulani et ses mots dansant s'adressèrent à Chess pour lui demander s'il s'agissait d'une normalité. D'une coutume japonaise. Aha. Il n'y avait pas moins japonais que Kohaku Joshua Mitsumasa, en cet instant. Je souriais, m'emparant de la main métisse de la dame, refermant mes doigts avec douceur autour de son poignet

    « Oui Madame. Il faut danser, de toutes ses forces. Comme si vous deviez chasser des démons. Dansez, je vous en prie. »

    Je lâchais sa main, avec cette même douceur, et reculais d'un pas, cherchant le regard du Chat. Un regard aussi nu que son corps, puisque le bleu de mes yeux heurta les encres d'un regard de jais. Comme une arme, pour ne pas perdre pied, je lui jetais un sourire.

    « Tu joues ? »

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Kami Otagame
♦ Civil - Artiste Tatoueur
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Lion Serpent Age : 34
Adresse : Vous percer la peau. Peut-être même vous la peindre.
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Multicompte(s) : Dans tes cheveux.

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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptyVen 17 Mai 2013 - 0:42

Entre mes doigts, les frites et la salive. Que j'écrasais dans mes paumes, resserant mes doigts avec toute la force acquise par le shotogan, resserant mes doigts et comprimant ma paume. La pâte huileuse, dans sa texture visqueuse, se mit à couler entre mes doigts, et je levais les yeux pour en contempler cette imitation morbide de ces jeux malléables pour enfants. Ces pâtes à modeler, aux couleurs changeantes, que je travestissais ici dans les sucs de ma bouche. Des expressions écoeurées couvirent le visage des deux jeunes filles près de moi, et j'abaissais doucement mon bras, amenant ma main à la hauteur de ma bouche pour ouvrir mes doigts. Poisseux, ils étaient recouverts des frites broyées. Je mordais cette forme dans ma main, l'amenant par l'aide de mes dents et de ma langue à l'intérieur de ma bouche, et j'appuyais avec mes molaires pour envoyer la salive enduire le tas informe et jaune des frites écrasées. Compressant contre mon palais avec la langue, la main plaquée contre ma bouche, nettoyant aussi la paume avec le muscle rose et mou, je nettoyais mes phalanges lentement, les traces du mucus scintillant glissant entre mes doigts.


« HEY, L’HÉRÉTIQUE DE SOIE. GRIMPE SUR LA TABLE. »

Mes yeux s'écarquillèrent, et je me retournais lentement. Pour qui se prenait t-il, cet espèce d'ignoble chameau blanc, au corps plus maigre qu'un prisonnier ? Mon regard se riva sur le panneau qu'il tenait devant sa bouche, comme un porte voix, et lentement, j'avalais la pâte informe et saliveuse des frites dans ma cavité buccale. J'avalais lentement. Lentement, abandonnant mon siège. Posant mes fesses sur la table, mes jambes se balançant lentement dans le vide de l'espace entre le sol et mes genoux. Puis je plongeais la main dans mon assiette, et plissais mes yeux, rendue furieuse, en déglutissant.

« JE PEUX T'AIDER A GUEULER, MOIII ? VIENS ME LE DIRE ICI. Hérétique toi même, crétin blanc, va. »

Je soulignais mon éloquence en enfournant une autre bouchée de frites dans ma bouche, sans le lâcher des yeux, ignorant avec mépris toutes autres manifestations.
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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptyVen 17 Mai 2013 - 21:34

*Cette journée fut magnifique. Sûrement l'une des plus belles de l'année. Non pas par la météo. Je me fous éperdument des caprices de Dame Nature et de ses conséquences plus ou moins directes. Durant cette journée, je me suis réellement amusé, défoulé, comme cela n'était plus arrivé depuis des mois. Je me suis redécouvert, ou plutôt, je me suis découvert. Comme une chenille cherchant à devenir papillon, je sens que ma chrysalide est entrain de tomber autour de moi, et que je peux de nouveau commencer à vivre. Et tout ça, je le dois en partie à cet homme, un étudiant que j'ai déjà croisé à plusieurs reprises mais que je ne connais pas plus que ça. Si j'en aurai l'occasion, je lui payerai une bière. Enfin s'il aime ça.*

Depuis combien de temps je me trouvais assis là? Je ne sais pas. Sûrement trop longtemps. Présent lors du petit-déjeuner, je vais maintenant assister au dîner. J'ai abandonné amis, profs, cours, respect, devoirs et obligations pour ne rester qu'assis sur cette chaise, au fin fond de la vaste salle du réfectoire. Pourquoi je me trouvais là? Je ne sais pas. Je ne saurai probablement jamais. Peut-être une attirance magnétique, un ordre divin ou la fuite de moi-même. Cette dernière option me semblait être la bonne. Sans vraiment savoir pourquoi ou comment, tout en ayant une idée très précise de la situation, je me trouvais là, dans ce paradoxe freudien, attendant. Attendant la venue d'un quelconque évènement, ou inversement l'absence de ce dernier. Je ne voulais pas bouger, je ne voulais pas avancer, j'en avais perdu le goût d'action, le goût du mouvement, le goût de la vie. J’espérais hypocritement qu'il se passe quelque chose dans ce monde, quelque chose dans cette académie, quelque chose dans ma vie qui vaille la peine d'être vécu, quelque chose qui restera gravé dans les mémoires, quelque chose dont on tirera des leçons dans l'avenir; quelque chose...d'intéressant.

Je jeta un rapide coup d'oeil à l'une des nombreuses horloges de la vaste salle. L'heure du déjeuner avança à grands pas. Déjà les premiers élèves, un peu en avance, prenaient un plateau et se servait, goulûment pour certains, avec modération pour d'autres. Quant à moi, en prévoyance de la masse d'étudiants qui allaient bientôt pointer le bout de leur nez, j'ai pris de quoi me rassasier (steak-frites avec quelques légumes, et une pomme; sobre mais efficace) avant de reprendre possession de ma place. Tout en mangeant j'observais. J'observais les visages, j'observais les formes, j'observais les comportements selon certains schémas types que j'ai cru bon d'imprimer à tout jamais dans mon esprit, "afin d'étudier et de toujours pouvoir s'adapter". Erf. Moi-même des fois je ne me comprends pas.
Les minutes avançaient, et du monde arrivait encore, toujours plus de monde, toujours plus pressés, comme du bétail pressé pour rejoindre l'abattoir.


"Niels!"

Cette voix, je la reconnaîtrai entre milles. Un savant mélange entre l'ingénue et le malin, l'arrogant et l'innocent, le coupable et la victime. On ne pouvait que compatir pour cette personne, coincé entre la pitié, l'amitié, l'empathie et l'envie de lui faire fermer sa gueule une bonne fois pour toute. Piers. Un anglais, comme moi. On est plusieurs venant du Royaume-Uni, et on a décidé de former un groupe, pensant que nos ressemblances nous rassemblerait, sans nous douter que nos différences nous diviseraient.

"Pourquoi on t'as pas vu en cours ce matin? T'es malade? Souviens-toi qu'on a eu un devoir important à 10h. Tu manges seul?

Je soupirai. Sa capacité à passer du coq à l'âne sans problème, alliant les sujets presque sérieux aux thèmes anecdotiques.

"Je...hu....hmfff... Oui je mange seul. Si vous voulez vous pouvez vous asseoir, je n'attends personne."

S'en suivit toute la clique. Le groupe était au complet, réparti entre deux tables rapprochées pour l'occasion. La discussion s'anima vivement, au même rythme que l'ensemble du réfectoire, parlant de tout, de rien, des uns, des autres...
Alors que le repas prenait fin pour ma part, un individu immanquable pénétra la grande salle, semblant à la fois flotter et glisser parmi les voraces bruyants dévorant des morceaux de viande ou de poisson par dizaines. Vêtu d'un pull rose et d'un mini(mini)-short, il se dirigeait tranquillement vers le centre de la pièce. Il n'était vraisemblablement pas là pour déjeuner, ni pour rejoindre des connaissances. J'ai alors remarqué qu'il tenait une pancarte qui, de loin, me paraissait multicolore. Erh, du japonais. Je peux arriver à lire les cours d'un camarade pour dépanner, et suivre maladroitement les cours, mais à cette distance, et avec ces couleurs, je ne réussissais pas à lire.
Il monta sur une table, doucement, gracieusement, presque divinement, pour dégager les quelques obstacles alimentaires qui se trouvaient là. Plus un bruit ne se faisait entendre, tous les regards étaient braqués sur le jeune homme en pull rose. Si c'était là son seul but, on peut dire que c'est réussi.
L'elfe leva la pancarte et la montra à ses spectateurs ébahis d'un tel spectacle.


"Attendez... je crois que j'arrive à lire d'ici...c'est écrit "MESSIEURS, DAMES, COMMENT PORTEZ-VOUS VOS VÊTEMENTS ?". Mais ces couleurs à la con, c'est pas super lisible quand même. Il devrait faire un effort niveau com' ce mec.

-Mike? Ta gueule."


Il se tut sèchement, et continua de regarder l'homme angélique, presque vexé.
Ce dernier, déposa son panneau à ses pieds et sembla toucher à ses vêtements. L'imprévisible était entrain de se produire: il se déshabillait, à la vue de tous, dans le réfectoire d'un établissement scolaire, sur une table. Le lien avec le message de l'affiche n'était pas à démontrer. Mais voulait-il faire passer un message? Simplement capter notre attention dans une folie exhibitionniste? Ou alors avait-il perdu un pari? Je n'en avais pas la moindre idée, mais cela me plaisait. Ce mec n'était pas terne, il brillait de charisme. De là où je me trouvais je voyais une lumière de volonté, de courage. Mais ce que je voyais, c'était surtout un gros doigt levé haut dans le ciel, un doigt destiné à la société, au système, à la population elle-même. Un fist-fuck divin. Cela me plaisait d'autant plus. Était-ce la vérité? Je n'en avais aucune idée. Certains l’interpréterons différemment, d'autres ne se poseront même pas la question. Chacun est libre de croire ce qu'il veut selon ses convictions, sa vision des choses, selon sa réalité. L'art moderne est truffé d'exemples de ce genre. Que doit-on voir dans un monochrome si ce n'est le reflet de notre personnalité, notre propre réflexion percutant la toile pour nous parvenir modifiée, sublimée?

Un grand sourire s'affichait déjà sur mon visage. Je ne perdais pas une miette du spectacle. Nombreux étaient surpris, indignés; certains quittaient la salle. D'autres avaient peur qu'un tel déjanté ne s'approche d'eux. Moi je souriais. Mais je sentais que ce sourire n'était pas suffisant. En voyant les têtes de mes camarade, l'ai explosé. Une euphorie moqueuse, une euphorie meurtrière, une euphorie d'approbation, une euphorie de libération. On ne voyait pas ça tous les jours. Ce mec, en ce moment même, était l'incarnation de l'ensemble des mes idéaux fondamentaux. La liberté, la différence, la dérision du système.
Je riais à gorge déployée, et cela me faisait le plus grand bien. A ma table, personne ne semblait comprendre pourquoi. Pas plus que les gens d'à côté qui me regardaient d'un oeil bizarre, presque suspect. Je suis alors à mon tour monté sur la table, sur cette table qui n'attendait que moi. Une musique alliant un certain groove au style électronique résonnait dans ma tête. Les Daft Punk faisaient vibrer mon corps et mon âme à coup de sampler manié avec brio. Je me suis mis alors à improviser quelques pas de danse, dans un monde à part, celui de mon imaginaire, coupé du reste. Les regards et les avis m'importaient peu. Je dansais librement, m'abandonnant à ma folie et au son des DJs français traversant mon esprit.

Après plusieurs secondes, je me suis arrêté et j'ai parcouru du regard la salle. Des gens me regardaient, d'autres regardaient la femme dénudée à quelques pas d'eux, ou encore le jeune homme blanchâtre et fin, origine du mouvement. Dans l'élan d'une folie grisante, j'ai enlevé mon pull, détaché ma cravate, retiré ma chemise; j'ai jeté mes pompes au sol, tout de suite recouvertes par mon pantalon, puis par les sous-vêtements, derniers remparts à la pudeur sociale communément admise.
Je me suis finalement adressé à l'elfe, en gueulant à travers la pièce.


"EH TOI LE MEC AVEC LA PANCARTE! TU VEUX SAVOIR COMMENT JE PORTE MES VÊTEMENTS? JE VAIS TE LE DIRE! MOI JE PORTE PAS MES VÊTEMENTS, CE SONT MES VÊTEMENTS QUI ME PORTENT!"

Dans mon simple appareil d'Adam j'ai pris les lunettes de soleil d'un garçon assis là, sans son consentement, pour les porter à mon visage et les mettre sur mon nez. Je me suis alors mis à danser à nouveau, mais par terre cette fois-ci, sur mes vêtements, d'un style cassé, sans rythme, sans normes, totalement libre.
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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptyLun 20 Mai 2013 - 1:13

La journée avait été particulièrement banale. J’avais pensé qu’en venant étudier ici, au japon, je n’aurais pas le temps de m’ennuyer tout étant tellement nouveau pour moi. Mais je m’étais trompée. Au final le système de l’académie ne changeait pas plus que ça de mes anciennes écoles et je ne pouvais pas m’empêcher d’être déçue. Jusque-là je n’avais pu rencontrer que des élèves japonais parfaitement normaux c’est-à-dire, de mon point de vue, terriblement réservés et insipides. Pas que j’étais du genre à semer le trouble dans une classe, au contraire, j’étais assez sérieuse, mais de là à se tenir droit comme un pique et ne pas souffler un mot durant tout le cours…Où alors étais-je tombée sur une classe de coincés ?

Toujours est-il que lorsque j’arrivai avec Akio dans le réfectoire bondé, je commençai à avoir quelques regrets pour mon ancienne classe et les amis que j’y avais laissés. Plongée dans mes pensées je m’installai en sa compagnie à une table et commençai à jouer avec mes frites, mordant le bout puis aspirant toute la pomme de terre à l'intérieur avant de gober le reste. Ce petit jeu avait l'habitude de m'attirer quelques regards étonnés, aussi je fus surprise que ça ne fût pas le cas ici, où tout le monde semblait si...correct. En relevant la tête je pu remarquer que mes camarades de table étaient apparemment obnubilés par autre chose. Curieuse de ce qui pouvait provoquer de telles expressions de dégout chez eux, je suivis leurs regards avec appréhension.

Ce fut alors que j'aperçus la première chose intéressante de la journée. Enfin le premier puisqu’en l’occurrence il s’agissait d’un jeune homme pâle comme la mort qui avait eu l’étrange idée de choisir un pull rose fluorescent en laine pour se couvrir du mauvais temps. A en juger par les murmures aux alentours, je compris rapidement que c’était loin d’être normal. Je n’eus pas le temps de me demander si il avait ou non conscience de sa propre erreur de goût qu’il répondit lui-même à ma question en montant sur la table la plus proche et éjectant de ses pieds plateaux, verres et assiettes qui se trouvaient sur son chemin. Sans laisser le temps à personne de reprendre son souffle, il entama un strip-tease complet puis brandit une pancarte multicolore au-dessus de sa tête. De là où j’étais, et compte tenu de mes lacunes encore nombreuses en japonais je ne parvins pas à déchiffrer le message et ce ne fut que lorsqu’il se mit à crier « SO. HOW THE FUCK DO YOU WEAR YOUR CLOTHES, BOYS AND GIRLS ? » que je compris de quoi il en retournait.

Ou Presque. En réalité, la question n’avait absolument aucun sens pour moi. Je baissai néanmoins instinctivement, les yeux sur ma tenue. Malgré la température peu agréable au dehors, j’avais opté pour une salopette d’été courte d’un joli vert d’eau dont j’avais fait l’acquisition spécialement pour la rentrée et une paire de tennis blanche tout à fait banale. Sincèrement désolée pour ce type mais je n’avais pas l’intention de me déshabiller aujourd’hui même si la chose était vraiment tentante quand on voyait la réaction horrifiée de certains. A croire qu’ils n’avaient jamais vu un corps nu…

En voyant une fille plaquer les deux mains sur sa bouche et ouvrir de grand yeux exorbités alors que l’inconnu tapageur passait devant elle, je ne pus réprimer un grand éclat de rire qui en fit se retourner plus d’un. Bien que la plupart des réactions s’accordaient avec la sienne, un petit nombre de personnes étaient apparemment aussi inspirés que moi par l’évènement puisqu’on aperçut bientôt un deuxième corps nu, celui d’une femme avec un tatouage d’araignée effrayant puis un troisième, un autre garçon qui se mit à danser sur un rythme inconnu devant l’air effaré du reste de sa table. D’autres c’étaient approchés de la source de ce phénomène et semblaient vouloir y participer eux aussi. Oubliant Akio sur le moment, une irrépressible envie de jouer s’empara de moi. Je sorti de ma poche mon magnifique i phone dernière génération, cadeau de départ de mon père, et mit en route la première musique de la play liste préenregistrée par ce dernier, à savoir I love Rock N Roll. J’augmentais au maximum le volume puis grimpai sur la table à mon tour avec le plus grand naturel du monde.

Tout en réfléchissant à une réponse appropriée, je traversai la table en direction du type à la pancarte en chantant à mi-voix. Je dû me débarrasser de mes tennis au passage, jugeant qu’elles glissaient trop sur le bois poli des tables du réfectoire et les balançaient quelque part ne cherchant pas à savoir où elles atterriraient. Loin d'avoir honte au vu des commentaires désobligeants, je m’en délectais plutôt, éprouvant un plaisir tout particulier et nouveau à l’idée d’être « supérieure » aux autres japonais. Je fus tentée dans ma route par un pot d'eau rempli à ras bord me faisant obstacle. Plutôt que de le contourner, je m’accroupis brusquement pour le ramasser avant de me relever avec la même vivacité. Reprenant mon chemin, je chantai encore plus fort et commençai à danser avec le pot d'eau laissant son contenu gicler de tous les côtés et m'attirant au passage des regards mauvais et protestations en tous genres.

I love Rock N Roll so put another dime in the jukebox baby

A quelques mètres de mon but, je trouvai ma réponse. Je laissai glisser les bretelles trop longues de ma salopette sur mes bras afin que le haut, trempé, cesse de m'incommoder et dégrafai par la même occasion mon soutien-gorge, dans le même état, avant de m'en débarrasser. Désormais seulement couverte par le bas de ma salopette, la poitrine tout de même légèrement cachée par mes longues mèches blondes je me plantai à quelques centimètres du type à la pancarte et de ceux qui l’entourait et lui offris un sourire enfantin à souhait.

« Moins y en a et mieux je me porte ».


Oscillant au rythme de la musique, je ris comme une démente, plus que ravie par la tournure que prenait désormais ma journée. Je ne m’inquiétais pas plus que ça des retombés qu’un tel comportement pourrait avoir sur ma réputation future, en réalité, je n’en avais rien à faire de l’opinion de personne ne sachant même pas comment s’amuser. Les gens sur les tables et le type à la pancarte, étaient les seuls qui éveillaient mon intérêt. Quand bien même on se ferait réprimander, au moins pourrais-je enfin me vanter d’avoir eu une bonne journée.

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Nikolaï S. Evans
♥ Professeur de Biologie-Chimie {Université}
Nikolaï S. Evans


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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptyVen 24 Mai 2013 - 22:34

“The computer, an extention of the human intellect.
The Encom 5.11 Center of the most calculating intelligence on earth
Programmed by Master Control to survive, by all means.
Soon the ultimate tool will become the ultimate enemy. WUB WUB WUB”


Frénétique.
Dans un labo vide de l’académie, le plus ou moins jeune Russe tape comme un dératé sur le clavier de son ordinateur marqué de la pomme. Il planchait ici depuis une heure à peine, lorsque l’envie de fumer le prit. Seul à ce moment là, il s’était méticuleusement placé sous la hotte qui sert normalement à évacuer les potentiels gaz nocifs de produits chimiques lors de manipulations potentiellement dangereuses. Il met alors ladite hotte en état de marche, faisant retentir un boucan relativement désagréable. Il soupire, se rassoit sur sa chaise de labo où il prend un plaisir tout particulier à placer ses pieds sur la petite barre à quelques centimètres du sol et s’empresse donc d’allumer son royal bien chargé afin de faire passer la matinée un peu plus rapidement. Son troisième ter de la journée, son dernier de la matinée. Nikolaï branchait alors une paire d’écouteurs à son petit ordinateur et lança l’une de ses nombreuses playlists tout en continuant de taper un morceau de sa thèse à une main, laissant la fumée se faire partiellement aspirer par la hotte. Une fois son royal complètement consumé, le Russe referma son bijou d’une façon qu’il pensait délicate. En vérité il avait quasiment rabattu son écran comme il aurait claqué la porte d’un tracteur. Nikolaï arracha également les écouteurs de ses oreilles, plaça son outil de travail dans une pochette spéciale puis dans son espèce de pochette professionnelle avant de sortir du labo, laissant la hotte aspirer de l’air, un peu dans le vide.
Monsieur a le ventre qui gargouille, il se paye une foncedale et ira casser la croûte chez les lycéens, pour changer.


Des yeux rouges et cernés devant lesquels se perdent quelques mèches d’un blond naturel, son ventre gargouille depuis près de 10 minutes et il vient à peine de trouver le réfectoire. C’est l’heure de manger. Ce n’est peut-être pas l’heure officielle, mais l’heure où l’estomac de Nikolaï crie famine. Et pourtant il y en a du monde dans ce réfectoire. Pas blindé, mais pas sous-fréquenté. Il était moyennement plein. Après une matinée de travail sur sa thèse qu’il terminera bien un jour, il avait juste envie de manger un bon coup. Le nez dans son téléphone qui une fois de plus l’avait emmené plus loin que la porte du réfectoire, il n’avait même pas fait attention aux bruits plutôt inhabituels de ce lieu qui se transformait devant lui mais pas devant ses yeux en une jungle. C’est après s’être fait bousculer par une fille à moitié dévêtue qu’il leva le nez pour enfin voir ce spectacle plutôt désolant en principe, se dérouler devant ses yeux rouges et cernés, devant lesquels se perdent quelques mèches de son blond naturel. Il sourit sans le vouloir vraiment avant de saisir quelques mots sur une pancarte. Il ne sait pas si ce sont les couleurs, les jeunes de l’académie qui se dévêtissent de façon plutôt spontanée –ou non- ou la musique qu’il trouve moisie qui le poussa à se payer une sacré crise de rire, mais il s’en paya une bonne tranche, avant de poser sa pochette en plein milieu de la table sur laquelle il décida de monter afin de filmer ces jeunes louveteaux en crise hormonale, sans prendre compte des jeunes gens entrains de déjeuner sur cette même table. Il dégaina son téléphone, trouva rapidement l’application « film » et prit un mâlin plaisir à capturer cette scène plutôt irréaliste avant de lâcher en hurlant presque de rire.
« They’re just a babling bumbling band of baboons ! My god I cant believe this. » à l’attention de ses amis Facebook qui devraient eux-aussi se fendre la poire. Et les utilisateurs de Youtube, aussi.

Parce qu’il faut l’avouer, une bande de jeunes qui se met littéralement à nu devant un réfectoire à demi-plein, c’est tout de même assez irréaliste, à bon entendeur.

Spoiler:
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Naoko Tanaka
▼ Université - 3ème année - Vice Présidente Cuisine
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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptyVen 24 Mai 2013 - 23:47

Enfin.
Cette matinée de malheur se termine enfin. A l'entente de la sonnerie, je suis restée comme à mon habitude, assise à ma place. Calmement. J'utilise ce temps de latence pour ranger avec soin mes affaires dans mon sac, et me saisir de mon casque audio. Pour préparer la chanson que j'enclencherai sur mon mp3. Il me fallait de la musique. Mais j'allais devoir attendre encore un peu. Juste le temps d'être dehors.
Je jette un regard vers la porte de la salle laissée ouverte après que les vagues d'élèves se soient précipitées à l'extérieur. Tendant l'oreille, fébrile, je me décide enfin à décoller mes fesses de ma chaise. Je peux sortir, maintenant. Les couloirs sont presque déserts. D'un pas las, je les arpente. Toujours le même manège. Je me livre, encore et toujours à ces manies. J'en suis fatiguée, à force. Mais j'en ai besoin.

Passant enfin les portes qui mènent à la cour, je m'empresse de glisser mon casque sur mes oreilles et de démarrer mon morceau. Quelque chose de doux. De relaxant. Sans m'arrêter, j'esquive les allées trop pleines de gens à mon goût, et préfère couper à travers champs pour aller m'assoir sur la pelouse, dans un endroit reculé. Je souffle, posant une main sur mon cœur. Il bat vite. Je dois me calmer, ou je vais faire une crise. Non non non, ne pas penser aux crises. Une inspiration jusqu'à 5. 1...2...3...4...5. J'expire.

Ça va mieux.
Les jambes nues dans l'herbe fraiche, le vent venant doucement caresser mon visage et faire voler quelques unes de mes mèches, j'apprécie ce petit moment de détente. C'est toujours comme ça. Quand j'arrive à me calmer, je me sens vraiment bien, juste après. Pendant un cours instant, avant de retourner à mon état normal.
Tiens, on m'appelle.

- Allô chérie ? C'est maman.
- Hm ?
- Tu vas bien, ta matinée s'est bien passée ?
- Oui, oui.. Qu'est ce qu'il y a ? D'habitude, tu m'appelles pas.
- Ah, et bien, tu as dû t'en apercevoir mais tu as oublié ta boite repas ce matin. Je voulais juste m'assurer que tu allais quand même manger quelque chose. Tu sais bien que je déteste quand tu saute des repas. Allez, bisous !
*Biiip biiiip*

Je fouille mon sac. Rien. Et merde. J'avais pas vu.
Je lâche un long soupir. Si je ne mange pas, cette furie qui me sert de mère va m'étriper. Et impossible de le lui cacher. Elle devine tout et s'en est exaspérant. Si seulement je m'en étais rendu compte, j'aurais été acheter un truc pendant une pause. Ou ce matin. Mais là, à cette heure, il y aura trop de monde. Avec un peu de chance, le réfectoire ne sera pas trop occupé. Vu la nourriture infecte qu'ils y servent, je suis encore étonnée qu'il y ai toujours des gens qui y vont. Je croise les doigts.

C'est ainsi que, contournant les bâtiments, je me retrouve, à l'extérieur, devant la vitre du réfectoire.
Témoin d'une scène plutôt... Étonnante. Moi qui était juste venue constater de la population approximative.
Devant mes yeux se trouve toute une horde d'élèves, spectatrice d'un stripteaseur debout sur une des tables. Je me frotte les yeux. Non non, je ne rêve pas. Un mec est vraiment en train de se déshabiller au milieu d'une cantine. Est-ce que quelqu'un l'a engagé ? C'est un pari ?
Le pire, c'est que je suis pas au bout de mes surprises. Alors que l'exhibitionniste, qui d'ailleurs ne semble pas plus vieux que moi, se balade nu comme un ver, j'ai l'impression que le réfectoire devient un vrai foutoir. Une personne, puis deux, puis plusieurs autres se sont mises à se dessaper aussi. Les cantinières ont mis de la drogue dans leur poisson dégueulasse, histoire de se marrer un peu ?
Ce que je vois me semble irréaliste. Les gens sont fous. J'ai beau me creuser les méninges, je ne vois pas pour quelle raison ils se déshabilleraient, comme ça, devant tout le monde. Je.. Les mots me manquent.

En tout cas, hors de question que j'aille manger là-bas. Sans parler de la présence de tout ce monde qui me donne la boule au ventre, je préfère de loin subir la folie de ma mère plutôt que ça. Tournant les talons, un détail attire mon attention et m'oblige à venir me pencher de nouveau sur la fenêtre. Une pancarte aux couleurs bariolées. Je hausse un sourcil, puis baisse les yeux, scrutant mon sweat shirt bleu et noir. Comment je porte mes vêtements ?

Sur moi, tout simplement.


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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptySam 25 Mai 2013 - 13:57

Les cours de la matinée venaient de s'achevaient et j'allai chercher Jun pour qu'on aille déjeuner ensemble. Les cours sont mieux que ceux que j'avais avant, les élèves étaient plus calme que dans mon ancien établissement. Jun arriva toute souriante et heureuse. Je savais pertinemment quel c'était ennuyait. AH ! Je l'adore ma sœur, pourvoir passer tout mon temps avec elle c'était un rêve. Je lui fit mon plus beau sourire, en réponse de son enthousiasme.
Nous nous dirigions donc vers le réfectoire pour manger mais aussi pour que je puisse juger la nourriture qui nous sert.

Le réfectoire était remplis mais on trouva une place libre, je fixais Jun pendant que je mangeais mes frites qui étaient aussi salé que la mer. Elle me faisait rire, sa façon de manger était très étrange. Est-ce que les français mange leurs frites comme ça ? Je devrais demander à ma mère la réponse. Tout a coup Jun changea son regard qui été diriger vers nos voisin de table vers derrière moi.
Quand je me tournai pour voir se quelle observais je vis un homme. Pourquoi elle l'observait ? Pourtant il avait rien de spécial
Aurait-t- elle le coup de foudre pour lui ? Non son regard n'exprimer pas de l'amour mais plutôt de l'appréhension. J'étais sur que quelque chose d'inhabituel allait se produire et mon intuition a toujours raison.

Elle le fixait toujours. Pourquoi ? Parce que peut être il porter un pull rose qui était horrible. Je remarquais que les personnes de la table voisine étaient intriguer par ce garçon. Je trouvais pas ça anormal parce que dans mon ancien établissement il se passait des choses que même l'adjectif étrange ne suffirai pas pour le décrire. Par exemple la journée mousse où 3 élève avait remplis tous les couloirs de mousse il avait passer la nuit entière a la fabriquer avec du savon ils ont fini par se faire renvoyaient, il y a aussi le jours où d'autre élèves avaient placer une caméra dans une salle de classe pour montre qu'elle était hanter mais sa a fini en scène pornographique entre deux de nos professeurs, ceux qui avait filme on montrait cette vidéo à tout les élève du lycée, les professeurs concerner ne sont plus jamais revenu nous enseigner. J'en est vu beaucoup d'autre comme ça alors plus rien ne me choque. Ne trouvant rien d'anormal je repris ma position initial.

Quelque seconde venait a peine de s'écouler quand j'entendis un bruit de plateau s'écrasant sur le sol. Je me retournai une deuxième fois et j'aperçus le garçon au pull affreux. Il était debout sur la table. Pourquoi faire ? On allait surement le découvrir bientôt.
En effet il leva une pancarte au dessus de sa tête, on pouvait y lire Comment portez vous vos vêtements ?

Quand il eu l'attention de toute les personnes présente dans le réfectoire, il commença à se déshabiller. Je n'ai pas pu prévoir se qui aller se produire parce que je réfléchissais à la question qu'il avait posé. Je n'ai donc pas pu protéger Jun de cette vision affreuses.
Elle qui avait l'air si innocente, elle avait maintenant la vue de l'appareil de reproduction de cette individus. Quant à moi, mon cerveau me disait de me retourner et de me cacher de cette vu mais mon corps ne voulait pas le faire, pour une raison que j'ignore. Ce fut le rire de Jun qui me libéra de ce bug. Elle qui riait au éclat et moi qui étais aussi rouge que du ketchup, on attiré la curiosité de nos voisin de table. Je n'aime pas quand on me fixe de cette façon, heureusement qu'ils détournèrent leurs regard vers une autre personne. Une femme qui venait de se dévêtir, elle avait un tatouage d'araignée sur le dos. Moi qui suis arachnophobie, je préférais la vue de l'autre homme qu'elle. Rien qu'en imaginant ce tatouage j'en est des frissons.

J'allais proposer à Jun de partir mais elle avait lancée I love Rock N Roll. Ensuite elle monta sur la table et se mit a dansée. Elle lança ses chaussures, l'une d'entre elle atterrit sur la tête d'une fille qui se plaignit de la douleur. Elle continua de danser mais cette fois-ci elle avait un pot d'eau dans les mains. L'eau avait tellement éclaboussait que Jun était mouiller. Je compris qu'elle se rendait où l'homme nudiste était, j'y allais donc aussi pour lui parler.
J'espérais que cette envie de se déshabiller avait pas contaminer Jun mais j'ai vu qu'elle était quand elle enleva son haut. Je ne pouvais pas supporter tous les regards des garçons qui observaient le corps de MA sœur. Alors quand Jun était près du garçon avec sa pancarte je les rejoignis sur la table et je m'approchai de ma sœur et je lui dis :

" Jun ne montre pas ton corps à tous ces garçons pervers "

Je regardais tous les garçons de la salle avec un regard noir, c'est comme si mes yeux leurs disaient «  si tu regarde la poitrine de ma sœur je te tue ». Cela avait marchait vu que certain garçons ne contemplé plus ma sœur.
Je n'avais pas ramasser les vêtement de Jun alors pour cacher une partie qui devrai l'être, je lui avait fait mettre ma chemise blanche.

"Un grand frère doit protéger sa sœur des méchant garçons "

J'étais torse nu sur une table avec à côté de moi des nudistes devant des centaine d'élève, sa fait seulement quelque jours qu'on est la et on s'est déjà fait remarquer, pas que sa me dérange mais je trouve que c'est plutôt rapide.
J'ai l'impression qu'être un bon grand frère n'est pas une tâche facile, surtout quand on a une petit sœur qui à l'air de faire tous se qui lui passe par la tête sans mesure les conséquence que sa peut avoir.
Avec ce qui venais de se passé, j'avais trouvait enfin la réponse à la question.

"Je les portes parce que c'est nécessaire "


Dernière édition par Akio Kimura le Dim 2 Juin 2013 - 13:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptySam 25 Mai 2013 - 15:32

Alors qu'Ethel se délectait de la scène, en profitant pour se créer un tout nouvel attirail de visages sur son carnet, et elle rendit compte que malgré elle, elle était en plein milieu du tumulte. Intégrée par le démon aux talons rouges, qui ne semblait pas accepter sa position de simple spectatrice. L'instant d'avant en dessinatrice furtive, pour finir avec un talon blanc comme neige sur l'épaule. Elle était presque étonnée que ce pied appartienne à celui qui l'avait noyée dans un verre d'eau un an auparavant. Plus important encore, au bout de ce pied, il y avait un homme nu, genre totalement nu. Mais plus le temps avançait, plus cette situation lui semblait irréelle. Elle ne s'inquiéta donc pas du tout de cette nudité. Si elle avait été en face de quelqu'un d'autre, d'une personne totalement différente pour avancer ce mouvement et pousser les gens à se débarrasser de leur matrice, peut-être qu'elle aurait prit peur. Mais c'était Chess merde. Elle n'eut donc pour réponse que la première chose qu'elle pu penser.

« Your sweater is pink as a little prawn. It's awful. »

Mais si elle avait pu, elle se serait enterrée sous une montagne de vêtements, quand bien même ces vêtements étaient d'un rose criard et avec une coupe qui ne lui allait pas du tout. Accepter la libération des poils, ok. Mais mettre à nu un corps qu'elle ne pouvait pas même regarder dans le miroir, c'était autre chose. Et puis, elle était plutôt bien, sur sa chaise. Enfin, jusqu'à ce qu'un bras aussi blanc que le pied qui s'était posé sur son épaule l’entraîne sur la table. Sous le coup de la surprise, elle n'éprouva aucune résistance, et se retrouva sur la table, A peine plus loin que Lawrence. Elle serrait dans ses mains son carnet à dessin, et lança son regard paniqué sur la salle, incapable du moindre mouvement. C'est sur que de là, elle pouvait autrement mieux observer la population, mais cette même population avait une vue plongeante sur elle. Une blondinette qu'Ethel n'avait jamais vu sa vie alla adresser un mot à Lawrence. Si la rouquine avait pu bouger, elle lui aurait offert un regard noir, mais son regard fut bien vite attiré par autre chose. Une jeune femme, qui avait l'air de piger encore moins la situation monta sur la table, demandant d'une voix innocente s'il avait s'agit d'une coutume. Avant de se faire prier par Capitaine de danser.

Oh, il était là. Dans un dernier effort, elle lui lança un regard de détresse, qu'il ne capta sûrement pas, obnubilé par le démon blanc. Elle aurait aimé lui faire de grands signes, lui ordonner de la sauver et de la faire descendre de la table, puisque toute tétanisée qu'elle était, elle en était incapable. L'araignée n'avait pas bougé de sa place, malgré l'interjection de Chess qui avait faillit tuer de peur la rouquine. Si quelqu'un d'autre se déshabillait, elle allait faire une attaque. Tant que Chess était la seule personne à faire le ver, tout allait bien. Elle ne s'étonnait plus de ses frasques. Et la jeune anglaise profitait de l'occasion pour dessiner des nus, c'était formateur. Mais elle se sentait mal, ainsi posée sur la table, comme un animal de foire dont on attends qu'elle se défasse de ses vêtements. Pendant un instant, elle ferma les yeux, regrettant immédiatement la seconde où elle les rouvrit. Deux corps dénudés s'étaient rajoutés, répondant à la demande de Kohaku.

Oh Chess, pourquoi ? Un jeune blondinet arriva pratiquement furieux pour couvrir un corps, mais elle, était toujours debout sur cette table damnée, sans pouvoir bouger, lançant partout des regards de détresse, manquant de s'évanouir. Elle ne voulait plus jouer, elle voulait descendre et s'écrouler sur une chaise, se faire toute petite, disparaître, disparaître bien loin.
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Lawrence E. Swanster
● Université - 4ème année - Président Cuisine/Thé - Vice Président Jardinage/Ikebana
● Université - 4ème année - Président Cuisine/Thé - Vice Président Jardinage/Ikebana
Lawrence E. Swanster


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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptyMer 12 Juin 2013 - 6:44




Les vêtements étaient tombés un à un comme les pelures d’une banane qu’on s’empressait d’ouvrir dans l’intention de la déguster. Toutefois, il s’agissait en l’occasion d’une banane plus brune que jaune, à l’enveloppe tachetée et à l’intérieur pas tout à fait plaisant. Les vêtements étaient tombés et Lawrence Evelynn Swanster avait peiné à échanger des regards avec ses ‘’amis’’ suivant le corps de Kohaku qui gambadait sans pudeur sur sa table, hurlant une idéologie qui échappait à plusieurs, une idéologie sur laquelle Swanster n’avait jamais réellement pris la peine de se pencher. Parce qu’elle ne le concernait pas, parce qu’il n’avait jamais eu besoin de s’en concerner.

Comme sa vie prenait des tournants inusités, parfois, depuis qu’il avait trouvé l’hurluberlu que représentait Kohaku Joshua Mitsumasa au détour d’une ruelle près des boîtes de nuit du quartier Bougu. Des tournants pas toujours très agréables ou fortuits et qui, comme en l’occurrence, se chargeait de lui tendre le bout d’un bâton qu’il n’avait aucune envie d’attraper. Les autres visages populaires n’iraient pas quémander des explications à Kohaku, non, assurément pas. Ce serait à lui qu’on s’adressait, sourires narquois et expressions niaises en place, pour comprendre ce qui était passé par la tête du garçon aux mèches enneigées. Le creepy de Lawrence, n’est-ce pas. Alors, sais-tu pourquoi il fout encore la pagaille ?

Non, non, je n’en ai pas la moindre idée, très chère, pourrais-tu avoir l’amabilité d’arrêter de le prendre pour mon chien de poche, maintenant ? Ce qu’il fait, ça le regarde et je ne suis pas toujours sur le qui-vive de la moindre de ses lubies.

Son front vînt heurter la table, dans un ‘toc’ sonore que les piaillements environnants se chargèrent de noyer et ses mèches devinrent l’opaque voile de soleil qui le distançaient de toute cette situation. Tout de même, il devait en convenir. . . Kohaku, quelle idée terrible que de se dénuder au beau milieu d’un réfectoire où les gens mangeaient. Lawrence n’appréciait ni la vision, d’où l’intérêt de limiter son champ de vision à la surface de la table, ni les commentaires qui fusaient. C’était irritant, embarrassant, dérangeant et il y avait des manières bien plus intéressantes de casser la routine.

Pas que tous ne semblaient partager son avis, évidemment, ne put-il que remarquer, lorsqu’une part de l’attention, des murmures qui le sommèrent de relever la tête, se dirigea vers une seconde figure, féminine, nettement plus agréable pour l’œil que son ami. Pas que Kohaku, m’enfin, c’était Kohaku et ça suffisait à rendre l’apparition désagréable. La dame, quant à elle, araignée gobant son dos et cachant ses attraits, restait obstinément assise, ignorant les cris de ralliement du rachitique chat blanc, qui avait . . . oh la pauvre . . . encore réussi à incorporer Miss Dawkins à ses élucubrations bruyantes. Ne se lassait-il donc pas de persécuter ce petit bout de femme ?

Lawrence hésita à la tirer d’affaire, à lui attraper la main pour la redescendre près de lui, mais se ravisa bien vite, craignant les représailles que cela engendrerait. Pas que l’attention ne le déstabilise, mais le directeur frapperait assurément et le jeune fils de riche n’avait pas la moindre intention de compter parmi les punis. Dans le cas contraire, il aurait pu actionner l’alarme de feu et faire décamper tout le monde avant que cette mise en scène ne prenne des proportions désastreuses.


« S'il voulait faire le zouave, c'est réussi... »

Oh. Encore mieux. Chanteclair. Il ne manquait plus que ça. Le blondinet ne tenta pas de masquer son humeur mitigée, grisonnante au mieux, se retournant à demi pour réceptionner l’arrivée de la journaliste près de lui. En plus d’avoir des films via téléphones portables et des rumeurs à tout vont, les nudistes de services auraient un scoop pour leur faire un peu plus de pub. Charmant. Tout à fait charmant. Lawrence soupira.

« . . . si ce n’était que cela. », répondit-il d’une voix éteinte à la journaliste, relevant de nouveau les yeux pour le laisser ramper le long des cuisses de son ami. À peine cette phrase lâchée et le parcours de ses yeux terminé que les gens déboulèrent vers leur table, une professeure, celle de danse, envisageant de se mouvoir au rythme des événements, un mec quelconque initiant un déhanchement douteux quelques tables plus loin, une gamine retirant le haut, se méritant des regards et balançant sa musique le plus fort possible, avant d’être ‘’secourue’’ par un autre élève qui semblait avoir la ferme intention de protéger sa pudeur. Il y avait aussi Zakuro Fea, le . . . quelque chose de Kohaku, qui était apparu de nulle part pour motiver les troupes, se rangeant officieusement et prévisiblement de côté de l’initiateur de toute cette cacophonie tout en conservant sa pudeur.

Horrible.

Et toujours régnait, au cœur de ce chahut démentiel qui ne faisait que prendre de l’expansion, la petite forme perdue d’Ethel Dawkins, qui là où elle répondait le plus férocement possible, son anglais arrachant, malgré lui, un sourire à Lawrence, paraissait tout de même très peu à l’aise au centre de cohorte de marginaux. Un nouveau soupir.

Swanster se leva, à contrecœur, mais ne pouvant se résoudre à la laisser s’attirer des ennuis inutilement, alors qu’elle n’avait rien fait et ne comptait vraisemblablement rien faire. Il quitta son siège et lui agrippa le bras, bras emmitouflé dans l’étrange sweatshirt rose de Kohaku (où allait-il trouver de telles fringues . . .), avant de la tirer doucement dans sa direction, la ramenant ainsi plus près de Miya Chanteclair et lui.

Chanteclair vers laquelle il se tourna, non sans avoir affiché un sourire sympathisant à l’adresse d’Ethel pour lancer d’un ton exaspéré qui s’affairait tout de même à rester poli :

« Je suppose que tu nous feras un article du tonnerre là-dessus, n’est-ce pas ? »



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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptyMer 19 Juin 2013 - 12:23

J'étais assise à une table, rempli d'autre gens. Je ne leur parlaient pas vraiment, j'essayais de m’intéresser à leur discussions seulement je n'étais pas d'humeur. Je ne mangeais pas toujours au réfectoire, la nourriture y était fade et je devais rester avec des gens la plupart du temps. Ce n'est pas que je n'aime pas les autre, c'est juste que je n'aime pas être toujours accompagné, surveillé. J'ai toujours l'impression qu'on attend trop de moi, qu'on me surestime. Seulement, je ne suis qu'une fille pas très intéressante. J'essayais de paraître normale malgré les quelquefois où des gens se sont noyés de ma faute. Toujours de ma faute. Un jour j'essayerais de ne pas corrompre l'humanité, un jour. En attendant, j'observe la "purée" de mon assiette. Cela fait un moment que j'ai arrêté d'écouter leur discussion, j'essayais de m'y intéresser mais comme d'habitude je décroche à partir d'un moment. Je remue la bouillie avec ma fourchette. Encore une journée ennuyante et inintéressante qui m'attend. Comme toutes les autres journées n'est-ce  pas ? On boit, on se saoule, on prend des pilules pour dormir, on s'enferme entre quatre murs toute la journée pour entendre des gens nous instruire et nous bourrer le crane avec leur préceptes. Puis cela se répète encore, ainsi va le monde. Il tourne et nous, pauvres humains que nous sommes, devons continuer à vivre cette vie qui n'en est pas une. Juste un cercle vicieux et nos chimères partent en fumée. Des gosses, un boulot, de l'alcool, une femme, une maîtresse, des amis comme nous, les beaux parents et enfin le boss. Tout cela se répète et on ne peut rien faire. Si vous dérangez l'ordre de l'humanité, vous n'en faîtes plus parties. Tout cela à cause de cette "purée". Oui sa promet d'être une journée ennuyante. 


Puis, il y a un gars. Il brandit un panneau. Encore une manifestation ? La plupart sont ennuyantes et personne ne sait quoi croire. Ce sont souvent des moutons qui suivent un soit disant mouvement, des préceptes, pathétique. Je ne crois plus en ces manifestations. J'y suis souvent allé avec ma tante et j'ai rapidement compris qu'il n'y avait là bas que des écervelés ne sachant que faire. Alors ils partent manifester pour des idées qui leur sont inconnues.  Ça me donne le mal de tête d'y penser. Le monde est rempli d'idiot. Seulement je ne comprends pas le message sur son panneau. Je le fixe perplexe. Les autres continuent de parler vivement de divers sujets tous inintéressant. Heureusement que je sais si bien jour la comédie. Sauf que cette homme a l'air intéressant. Peut-être que cette journée ne sera pas si inintéressante que cela. Il se déshabille. Il est nu. Je ne sais pas si tout cela a un sens. Plus grand monde parle, tout le monde a les yeux rivés sur l'étrange homme nu. Il cri, il parle en Anglais. Il y'a quelques chuchotements dans la salle mais sinon la plupart se taisent. J'émet un petit rire. Je ne suis pas vraiment gêné.


Tout cela est amusant. N'est-ce pas là l'essence du chaos ? L'imprévu, la surprise. Sûrement la meilleur attaque qui soit.  Une fille non loin, enlève elle aussi ses vêtements. Chaos. Elle lui répond. Puis d'autres, une troisième, un quatrième. Je ne sais pas le sens de tout ça. Il est vrai que j'aime le chaos et la discorde mais je hais les choses sans aucun sens. Cela m'horripile, je ne supporte pas. Je trouve que c'est le pire coté de ce système, les choses sans aucun sens. Parfois ça peut-être drôle mais si toute l'humanité commence à aduler un spaghetti volant. C'est vrai que le Pastafarianisme n'est pas a proprement parler une religion. Par exemple je pourrais aussi vous parler Discordianisme. Cette religion a des préceptes que j'aime et que je hais à la fois. Aucun Dieu. J'aime cette idée tout simplement car je ne comprends pas pourquoi l'homme doit sans cesse croire à une force supérieure. C'est futile, en tout cas je trouve ça futile. Chacun sa vision des choses. Moi on ne m'a jamais aidé, aucun signe divin, aucune aide. Alors je ne crois plus en lui et j'aime bien le Discordianisme. On ne peut pas vraiment dire en faire partie car il n'y a aucun critère pour y rentrer. Aucun ordre. Une liberté totale et j'aime ça. Revenons en à la réalité, à ce réfectoire.


Ils sont tous là, je sais que je devrais réagir. Mais quoi faire ? Je ne souhaite pas me montrer nue mais je ne souhaite pas non plus rester là à rien faire tandis que le chaos règne. N'est-ce pas moi qui corrompt tout le monde ? N'est-ce pas moi qui est si souvent attirer par le néant ? Je ris. Je rentre en crise, ça faisait si longtemps. Mon coeur bat si vite. Je ris. Mon rire est si fort, si puissant, si nerveux, si grinçant et si étouffant. Je me lève, les regards sont dirigés vers moi. J'ai l'air si fier, si forte si puissant seulement je ne suis pas réellement cette fille. Cette fille c'est juste une part de moi, c'est juste la folie que j'ai en moi. Je suis une folle au fond, une cinglée. Seulement je retiens cette folie, je l'étouffe, je l'enterre et je paraît faible. Je ne veux pas, je ne veux pas être cette personne mais au fond c'est moi. Je ne peux pas étouffer à tout jamais ... J'ai ce regard dément. Je monte sur la table. Ils me regardent. Tout ces regards me font peur mais je les ignore, j'essaye de parler d'abord en japonais.


«   Tu sais quoi ?  Mes habits moi je les porte pour me cacher. Pour me cacher de vous, les autres. Pour avoir l'air normale et vous vous êtes des idiots parce que ... J'en ai marre de faire semblant. Alors c'est bon. Je fais ce que je veux, marre de faire la fille normale, la fille superficielle, la fille coquette. Je fais ce que je veux, je m'en fous.  »



Je me déshabille, je lâche mes longs cheveux roux qui tombent lentement sur le bas de mon dos nus. Je ris et je descends de la table. Ils sont là, les pauvres humains, les pauvres personnes sociables.  Alaska est là, Alaska l'intrépide, l'américaine cinglée est là.

«   I'M FREE.  »
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Kohaku Joshua Mitsumasa
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Kohaku Joshua Mitsumasa


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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptyMer 19 Juin 2013 - 19:07

So, who’s cooler than whom, now? V’got more spunk than you could ever hope for.
And the rest of ‘em are just fucking sheeps. Teehee.
Sheeps for glory, maybe.

I’ve got no doubts.




«  Well, it does suit me, don’t you think ? »

Une réponse à Hell, qui commentait du mieux que sa petite forme le lui permettait, s’échinant à me tenir tête, petit séraphine brusquée, petit ange écartelé. Elle avait du cran, cran que je blâmais entièrement sur ces flammes brûlantes qui s’extirpaient de ses cheveux. On ne parlerait pas des trucs qu’elle s’enfilait dans le cerveau tous les jours. C’était beaucoup moins drôle, ça. Je me demandais, distraitement, entre deux regards jetés à la foule, à cette Kami qui me hurlait sa réponse, si elle avait saisi un centime de ce que je cherchais à présenter, si quelqu’un ici avait compris. On balaye la foule du regard et on ne voit que trop de visages aux expressions peu reluisantes.

Un sourire goguenard. Oh. Wathever.

«  OUAIS, GUEULE PLUS FORT, ÇA ME PLAÎT.  »

Une réponse à Otagame, dont le retour de phrase m’avait arraché un rictus amusé, la pancarte se balançant lentement dans ma poigne, une réponse bruyante, concise, presque brève, un lancé de pic sans plus. Je ne pouvais pas me concentrer sur un seul individu lorsqu’une marre humaine grouillait tout autour, bien que je ne doutais pas une seconde que Silk et ma personne possédaient l’aptitude de donner un fabuleux spectacle. L’hérétique contre la transcendance, dans une marre de couleurs dont on pourrait entendre parler longtemps. Il faudrait remettre ça, une autre fois.

Je délaissai le tatouage arachnéen du regard, pour me retourner vers une femme à l’allure exotique qui venait de m’aborder, se hissant sur la table sans se soucier des règles. Une cascade violette près d’Ethel et moi, une cascade violette qui proposait d’elle-même l’avènement d’une danse. Je la réceptionnai comme une figure d’autorité peu habituée aux mœurs environnant, une professeure qui œuvrait dans la partie de l’académie réservée au sport. Prof de danse, I guess, ça expliquerait le pourquoi de sa question. Et elle semblait si innocente, perchée près de nous sans la moindre parole à l’intention de mon manque de pudeur. J’allais l’encourager, lui affirmer que danser était une initiative idéale, lorsqu’une main familière vînt s’emparer de son poignet. Je glissais mes yeux le long du bras agrippant doucement celui de l’enseignante, remontant jusqu’à des yeux bleus qui, à l’instant, ne se voyaient pas posés sur moi. Un sourire immédiat, venu s’adoucir une fraction de seconde, rien que pour lui, pour la présence de ma création et la direction que prenaient les paroles qu’il adressait à la dame. Juste une fraction de seconde grisante.

Zakuro.

Eh. Bonjour toi.

À sa question, j’accordai un clin d’œil éloquent, ouvrant la bouche pour laisser mes lèvres décrire un ‘always’ muet et actionnant mes cordes vocales pour appuyer ses paroles à l’intention de la prof. Prunelles onyx animé d’une vitalité extatique, j’agitai ma pancarte autour, manquant certainement de heurter la pauvre rouquine que j’avais trainé à ma suite et répondit :

« Il faut bouger dans tous les sens et retirer tes vêtements. C’est une sorte de . . . spectacle auquel tout le monde peut participer.  Awright ? Plus on est de gens à y participer, mieux c’est réussi ! »

Une enseignante ! Ha. Je me demandais vraiment ce qu’allait en penser la direction et le reste de la population étudiante. Nul doute que quelques unes des têtes présentes ici suivaient les cours qu’elle donnait. Une adulte un brin trop naïve, celle que Hana’ avait décrite comme flirtant avec Zakuro. Yas-truc-quelque chose.  Il s’agissait probablement rien qu’une vilaine rumeur . . . but sill. La recognition m’arracha un ricanement mauvais, une bulle cognitive m’incitant à la pousser en bas de ma table, mais, heureusement pour elle, ne souhaitant pas ruiner mon petit manège tout de suite, je réprimai l’envie et me désintéressai d’elle, posant mon regard jais, ça devait lui plaire, hein, le noir, sur Zakuro Fea. Je lui tendis la main, dans l’intention de le faire grimper sur la table avec moi, avec Hell, avec cette professeure en attente de sa sentence lorsqu’une nouvelle voix, explosive, encore plus forte que celle de Kami vînt s’adresser à moi.

J’en cherchai la provenance dans la marée du réfectoire, dardant mes yeux un peu partout, suivant le parcours des regards des gens comme je l’avais fait pour Kami. Méthode qui portait fruits vue la vitesse à laquelle je pus poser les yeux sur une nouvelle forme nue qui bougeait en marge de la salle, dansant au sol, sans paraître se soucier de ceux qui l’entourait. J’éclatai de rire, non seulement son comportement valait le détour, mais ses mots expiraient une ironie folle, une apposition bien réelle que quelqu’un dans cette foutue salle pigeait quelque chose de concret aux mots inscrits sur ma pancarte. Sourire fou, rire, rire, rire, mais c’était génial ça, génial, génial, génial. Je me promis d’aller à sa rencontre lorsque l’opportunité se présenterait, lorsque la cacophonie aurait pris fin pour voir ce qu’il aurait à dire sur le sujet.

Ça promettait.

« HOT DAMN. J’EN APELLE À LA RÉBELLION, DUDE. TU NE VAS PAS TE LAISSER FAIRE, QUAND MÊME. GET THOSE GLASSES OFF ! »

Toutefois, pour l’instant, il faudrait se contenter d’une réponse plus brève, plus bancale, car je voyais déjà la jolie blonde qui s’approchait, armée d’un pot d’eau ravageur, de ma silhouette, cœur du tapage.

Il faudrait se contenter d’un peu d’absurde pour dame ironie.

La blondinette finit par nous rejoindre, amenant avec elle les airs d’une mélodie que tous devaient connaître avec elle. Un brin festif, je ne pouvais m’empêcher d’associer ce vieux morceau au film dans lequel on pouvait l’entendre être chantée par une autre blonde. Entre le moment où je m’étais mis à hurler des imbécilités insensées à l’anticapitalistes qui jouait au ver de terre dans ses vêtements, elle s’était chargée de s’incorporer à la nouvelle mode en retirant son haut, dévoilant la moitié de son corps d’adolescente.

Bien sûr, tout le monde se porte bien lorsque les vêtements disent au revoir. Je lui accordai un sourire, ne gratifiant pas sa réponse à ma question d’un quelconque retour vocal, mais consentant tout de même à bouger mon corps au rythme de la mélodie. Carter, ma vieille harpie, aimait bien ce film et cette chanson.

So put another dime and dance with me.

Jusqu’à ce qu’un second blond, plus grand celui-là, armé d’une baby face prononcée, grimpe lui aussi sur la table. Table qui commençait à être un brin trop remplie à mon goût. Toutes les têtes folles gravitaient vers elle, semblait-il, convergeait vers le lieu où l’événement avait pris naissance. Chacun apposant sa réponse, son ressenti. Jusqu’à maintenant, je préférais le mec qui se tenait à l’écart, celui qui avait compris. Préférence qui ne fut qu’accentuée lorsque le haut du nouvel arrivant se retrouva déposé sur le torse de la gamine qui s’affairait à s’exhiber. Frère et sœur, apparemment. Je ne voulais pas d’une querelle familiale sur ma table.

Je levai un sourcil condescendant à l’égard du garçon, le réceptionnant contre ma pupille avec dédain, m’approchant une seconde de leur duo, juste le temps d’arracher la chemise de sur la fille pour la balancer dans la foule.

« Meh. »

Un chat qui snobe qui lève la tête et se désintéresse simplement pour le plaisir de voir autrui s’échiner à capter son attention. Je détournai le visage des têtes blondes, focalisant mon attention sur Hell qu’on venait de m’arracher, sur Swan qui élevait ses sourcils à mon attention, me réprimandant certainement de persécuter la pauvre rouquine. Heh, t’was her problem if she was fun to play with ! I wouldn't let go anytime soon, trust me.

La cacophonie persistait, les commentaires fusaient et mon trône rectangulaire se voyait envahi par plusieurs nouveaux aspirants. Je contemplai vaguement l’idée de leur dire d’aller squatter et danser sur une autre table, car trop de populace au même endroit me déplaisait, car c’était plus drôle de crier d’un bout à l’autre du réfectoire pour se parler et que de s’éparpiller lancerait un meilleur message. Ou, je pouvais toujours bouger moi-même, car c’était peu probable que la populace trouve pertinent de se bouger. Je lançai un regard de biais à Zakuro, élargissant mon sourire, imaginant déjà la tête qu’il tirerait lorsque j’entreprendrais de me mouvoir, de migrer ─car il viendrait avec moi, of course─ lorsqu’une arrivante supplémentaire m’interrompit avec un vomi émotionnel. Disgracieux ou amusant ? 

Mh. 

« C’est nul de se conditionner à la norme socialement imposée, darlin’. »

Porter des vêtements pour avoir l’air normal, pour se glisser dans les mailles d’une population donnée sans anicroches. Limite, l’autre qui m’avait jeté au visage que ‘c’était nécessaire’, marquait déjà davantage de points. Je m’imaginais mal me balader à poil en hiver . . . En fait, j’aimais les vêtements, on pouvait en faire de l’art, un moyen de communiquer plus subtilement que par l’intermédiaire des mots. Lier leur concept à ‘la normalité’ prouvait encore une fois qu’un, ou en l’occurrence qu’une, individu de plus ne comprenait pas grand-chose à mon dévêtissement. Soit, je supposais que chacun y trouverait son compte, à sa manière, que ce soit car ma manœuvre représentait un bris dans leur monotonie ou parce qu’elle évoquait chez eux un désir de pousser leurs limites plus loin.

« En espérant que mon petit manège te serve de leçon . . . »

Indeed.

Roulement d’yeux, retour cible sur mon rônin favori ─le seul que je connaissais, obviously─ et papillonnement joueur des paupières :

«  Hey pretty boy, give me a ride to another table. Tchou ! Tchou ! »

J’esquissai un pas vers l’arrière, juste un, histoire de pouvoir prendre un élan inutile.

Et, sans cérémonie, je me jetai sur lui.

Attrape-moi. Attrape-moi.
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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptyMar 25 Juin 2013 - 23:32

     Je ne me reconnaissais plus, au milieu de toute cette agitation. J'avais soudain un regard extérieur sur ma condition et mon état actuel, dansant sans raison et sans musique, au simple son de ma folie. Mon côté sérieux, détaché, dédaigneux, me méprisais en ce moment même, et s'il avait pu se matérialiser juste à côté de moi, il m'aurait frappé avant de repartir les mains dans les poches et le regard vide. Mon autre côté totalement désinhibé, fou, lâché n'aurait sûrement eu qu'une seule envie: danser avec moi. Malgré ce tiraillement interne, je me sentais bien, comme si j'avais laissé tombé par terre un énorme sac que je traînais sur mon dos depuis trop longtemps.

     Ce réfectoire ne ressemblait plus à rien. De plus en plus de personnes se joignaient au mouvement, si on pouvait appeler ça un mouvement, et si on pouvait considérer qu'ils se joignaient aux autres. Une grande partie se rassemblait autour de l'elfe, et montaient sur sa table, tous nus comme un ver. De là où j'étais je ne distinguais pas facilement les visages, mais je ne reconnaissais personne. Et puis de toute façon je m'en fous. Ils n'ont qu'à rester là-bas regroupé comme des abeilles autour de leur reine si ça leur chante, j'étais mieux ici, plus libre tout du moins. Et puis voir la déconfiture du visage de mes potes valait 100 fois tout ce qui pouvait se passer sur l'autre table. Puis, le gars à la pancarte me répondit, lui aussi à travers la salle.


"HOT DAMN. J'EN APPELLE À LA RÉBELLION, DUDE. TU NE VAS PAS TE LAISSER FAIRE, QUAND MÊME. GET THOSE GLASSES OFF !"

    Il marquait un point. J'ai alors pris les lunettes que j'avais sur les yeux pour les jeter par terre, ignorant la complainte de leur propriétaire. La rébellion. C'était une notion qui me parlait ça. L'anarchie... à ne pas confondre avec l'anomie. Tout le monde confondait tout le temps, et cela avait un certain don pour me titiller le poing de la "remise en place et du respect", mais bon, j'ai toujours sur me contrôler jusque là. Et puis la vie se chargera bien un jour ou l'autre de leur montrer leur ignorance, il suffit d'être patient.

     La fatigue se faisant ressentir et le souffle s'épuisant, j'ai décidé de faire une pause, et de faire le point. Danser c'était bien, mais à force c'est soûlant. J'avais le sentiment de pouvoir trouver mieux à faire, en cette journée de n'importe nawak total.
Contre toute attente je me suis rhabillé, j'ai pris mon sac et je suis sorti en quatrième vitesse du réfectoire. J'ai à peine eu le temps d'entendre Mike émettre un 
"Où est-ce que tu vas?"avant de quitter la salle. Je venais d'avoir une idée, enfin je venais plutôt de me rappeler d'un vieux projet que je voulais mettre en place depuis quelques temps, un truc qui me tenait à coeur. Cela semblait être le bon moment.

Spoiler:
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♦ Civil - Réceptionniste au Pachinko Palace Hotel | Yakuza
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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptyJeu 4 Juil 2013 - 0:50

Spoiler:

S'il y a bien un endroit où Shiki aime se poster le midi, c'est au niveau de la passerelle. Même si dans le passé, cet endroit lui a valu de subir sa première humiliation d'ordre "contre nature", ce souvenir a vite été écarté depuis qu'il en a fait son mirador dans le but d'apercevoir, ne serait-ce que quelques instants, un visage...amical. Ce n'est plus un secret pour personne, Shiki Katsuragi n'a quasiment plus d'amis. Enfin, "amis", voilà un terme générique définissant pour le commun de la populace keimoosienne ses anciennes et nombreuses connaissances. Ses amis sont ceux qui, même aujourd'hui, ont tenu à garder contact avec lui, sans arrière pensée aucune. Ils sont allés au delà de l'ancienne image "populaire" qui lui collait à la peau, bien qu'il ne l'ait jamais voulu. Tout ce qu'il voulait au fond, c'était juste paraitre bien. Ni trop, ni pas assez, juste bien. La notion de popularité associée à Shiki Katsuragi était l'image d'un garçon frôlant la perfection, à la brillance égalant son élégance et malgré tout intouchable. Personne n'avait aperçu ce garçon de bonne famille céder aux charmes d'une de ses nombreuses admiratrices. Un mystère, sous les feux des projecteurs. Ce temps là est désormais révolu, puisque Shiki s'est de lui même éloigné de ces même projecteurs, peu à peu, si bien qu'aujourd'hui, plus qu'un mystère, il est devenu quasiment une ombre. Il n'est plus aussi adulé - on ne peut aduler ce qu'on ne voit plus - mais pour autant, il lui arrive de faire mouche, involontairement toujours, lors de ses maigres apparitions en public. La présidence du club de Kyûdô y est pour beaucoup, surtout alors que son adjoint dispose de son propre fanclub. Aujourd'hui, si Shiki est admiré, ça reste cependant en silence. Il ne dira pas que ça lui convient, mais simplement que ça lui est égal. Ca le serait moins s'il était remarqué pour une chose qui porterait préjudice à l'image de sa famille.

C'est ainsi que du haut de son perchoir, il guette le visage d'une jeune fille dont il se sent particulièrement proche. Malgré l'ombre dont cette dernière s'efforce de vêtir, jamais elle ne semblera moins lumineuse que tous ces pantins qui cherchent à se faire remarquer à tout prix dans le seul but de flatter leur égo démesuré. C'est ainsi qu'après plusieurs minutes de recherche qu'il l'apercevra, un sourire tendre venant aussitôt orner ses lèvres à sa simple vue. La lycéenne se dirige vers le réfectoire situé non loin de là où elle se trouve. Shiki est ravi car elle n'est pas du genre à s'alimenter - juste un minimum - et encore moins dans un lieu public. C'est donc sans réfléchir qu'il prend également la direction de cet endroit. Nombreux sont les marches et couloirs qui les séparent, il arrivera donc bien après elle. Avec un peu de chance, il aura la possibilité de se joindre à elle à la même table. Cela fait trop longtemps qu'il n'ont pas eu la possibilité de converser. Arrivé dans le couloir donnant vers le self, il marque un temps d'arrêt, incrédule. Elle vient juste de sortir avec hâte de la salle, main à la bouche, visiblement nauséeuse. Avant de le croiser, elle emprunte l'issue la plus proche vers l'extérieur. D'autres lui emboitent le pas, sans vraiment la suivre. Le creepy écoute leurs commentaires, se défigeant pour aller rejoindre son amie.

" Ils m'ont coupé l'appétit ces cons. Franchement aller jusqu'à se foutre à poil devant tant le monde, c'est même plus risqué à ce niveau là. Ils vont se faire virer. Pas envie d'être mélé à tout ça."
" Peut-être... mais quand même. Les attributs masculins, c'est vraiment moche."
" Ne me dit pas que c'est la première fois que tu en vois !"
" Bah si, et alors ! Je suis fille unique je te rappelle."

Pas besoin d'en entendre davantage. Shiki ne sait plus quoi ressentir, il est sous le choc. Pendant quelques instants il demeure immobile, des sensations étranges se bousculant dans sa tête. Droit devant lui, au delà de l'accès à la salle, des pas lourds résonnent. Quelqu'un court. Il l'ignore. Sans s'en rendre compte, il a serré les poings, son nez s'est retroussé brièvement, amenant le centre de sa lèvre supérieure dans sa micro danse. Sur son visage, une expression qu'il n'a jusqu'alors jamais affichée. Il s'apprête à entrer, mais une main agrippant fermement son avant-bras, l'empêche alors d'aller plus loin.

- N'entrez pas, Katsuragi.

Shiki tourne son visage colérique vers l'homme qui l'empêche ainsi d'aller ainsi à la rencontre de celui, celle ou ceux responsables de l'état de choc de sa précieuse amie.

- Lâchez-moi Saitô ! Il faut que... Je...

Il n'arrive plus à se contrôler, chose rarissime. Lui qui préfère se murer dans le silence, qui respecte ses aînés, la hiérarchie, vient de répondre de façon irrespectueuse au Conseiller Principal d'Education.

- C'est Saki, elle... s'il vous plait, laissez-moi y aller !

Echange de regard, Shiki aperçoit une forme de surprise dans le regard du CPE. Il regarde à droite et à gauche. Quelques instants plus tard, la pression se libère de son bras.

- Ok. Je vous laisse trente secondes. Ne faites pas n'importe quoi ou je serai dans l'obligation de vous sanctionner. Je ne peux me permettre de prendre parti de façon manifeste.

Shiki acquiesce pour ensuite se ruer dans la salle. Ce qu'il découvrit va bien au delà de ce à quoi il aurait pu s'attendre s'il avait pu tenter d'imaginer. Un brouhaha incommensurable, des cris, des sifflements, de la nourriture qui vole, des rires, des mains placardant des bouches, yeux, visages horrifiés par le spectacle principal, responsable de cette cohue.

« HOT DAMN. J’EN APPELLE À LA RÉBELLION, DUDE. TU NE VAS PAS TE LAISSER FAIRE, QUAND MÊME. GET THOSE GLASSES OFF ! »

Atterré, Shiki n'est plus capable de bouger. Il ne comprend pas comment on peut aller jusqu'à pareille bêtise. Des corps nus, à demi-nus, masculins, féminins, de la musique d'une qualité douteuse... Il distingue Chanteclair, la presse avant les secours, c'est bien connu. Une figure adulte qui n'intervient pas. Un des débauchés se rhabille avant de courir vers lui pour sortir, se faisant interpeler par un  de ses amis. Il le suit du regard puis observe le reste de l'assistance. Celui qui se donne le plus en spectacle et qui hurlait lorsque Shiki est entré lui est inconnu. A sa silhouette famélique, hideuse, il reconnait en lui des allures de leader. Son nez se retrousse à nouveau. "Ne faites pas n'importe quoi" raisonne dans sa tête, mais le visage horrifié de Saki est bien plus présent. Comment garder son contrôle ? Il regarde autour de lui, personne ne le voit et pourtant, il est le seul à ne pas bouger, ne s'est pas mêlé à la cohue. Tout les regards sont rivés sur le spectacle obscène au centre de la salle.
C'est alors qu'il aperçoit dans son champ de vision, l'objet qui soulagera en partie cette rage qui l'anime intérieurement et qu'il ressent pour la toute première fois. Il se dirige vers sa convoitise, posée à même le sol au dessus de laquelle une élève venait juste de libérer. Il attrape donc le seau par son anse et se dirige hâtivement vers le maigrelet.

« Hey pretty boy, give me a ride to another table. Tchou ! Tchou ! »

Shiki le voit sauter sur Zakuro Fea, qu'il connait de nom en tant que membre du club de kendo dont le dôjô est situé non loin de celui où il pratique. Dommage pour lui, il se trouvera donc au mauvais endroit, au mauvais moment car c'est celui là que choisit le creepy pour déverser sur eux, en même temps qu'un cri de prévention rententit, le contenu du seau: savemment mélange d'eau sale ayant ramassé contenus d'assiettes renversées par accident, et depuis peu, vomi d'une jeune demoiselle de 14 ans. Quelques cris de stupeur, puis un silence soudain. Shiki ne se rend pas compte des regards qui pourraient se poser sur lui, au contraire. La colère de l'ex-populaire a cessé de grimper, mais n'est pas assouvie pour autant. Elle laisse place au mépris, au dédain qu'il ressent pour... ce déchet, et encore, si ce n'était que ça. Il est bien pire qu'un déchet.  Ses futurs tsurune n'auraient définitivement pas de bons sons. Kim risquerait de lui poser des questions au club, à moins qu'il ne soit mis vite au courant de ce l'acte qu'il venait de commettre.

Shiki se penche vers le monstre décharné et, de sa main gauche, lui attrape le cou dégoulinant de saletés. Son bras droit plié, au poing menaçant serré, amorce un mouvement de recul. "Il était temps que tu te comportes en homme, mon fils", lui avait dit son père au téléphone alors qu'il avait failli en venir aux mains avec Aleksi Mattiesko, dans le métro quelques mois plus tôt.

- N'as-tu donc aucun honneur, n'éprouves-tu aucun respect pour les autres ?

Et le coup part en même temps que s'envole sa colère. Son poing n'atteindra pourtant pas sa cible. Les trentes secondes sont atteintes depuis longtemps. Son bras est une fois de plus retenue par la main du CPE, qui est intervenu à une vitesse fulgurante. Est-ce là la rigueur et la dextérité d'un ancien militaire ?

- Katsuragi, dans mon bureau. Tout de suite. Ca suffit.

Plus qu'un ordre, une injonction. Elle tombe, glaciale. Shiki lâche sa prise malodorante, lève les yeux vers Saitô pour ensuite les rebaisser aussitôt. Il s'incline respectueusement devant la figure d'autorité que représente le CPE et sort de la salle. A coup sûr, Shiki Katsuragi, en plus de n'avoir quasiment pas d'amis, se verra agrandir sa liste d'ennemis.

Spoiler:
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Ryosuke Saitô
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Ryosuke Saitô


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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptyJeu 4 Juil 2013 - 0:51

Après une matinée ennuyante comme ça ne devrait pas être permis, Ryosuke s'apprêtait à consommer son bentô absolument infect comme tout mauvais cordon-bleu qui se respecte. Il n'avait pas voulu quitter son bureau pour la simple et bonne raison qu'il attendait un coup de téléphone important de l'université de Tôkyô. Le directeur lui avait proposé de faire une sorte de stage dans cet établissement où le taux de délinquance - et de suicides - était nettement supérieur à celui de Keimoo et pourtant, il restait une des facultés les mieux réputées du Japon, devant celle de Keimoo. Désirant ne pas louper cet appel, il avait donc décidé de ne pas quitter son siège. Il devait obtenir ce stage, ainsi le directeur lui foutrait la paix avec ses allégations sur l'image trop "paternelle" qu'il renvoyait à ses élèves.

Il était vrai que Ryo était du genre un peu trop laxiste, en ce qui concernait ses réprimandes notamment. Ses manières étaient douces, sauf envers les petites frappes contre lesquelles il n'hésitait pas à employer l'intimidation, avec parcimonie bien sûr. Il était conseiller d'éducation, pas éducateur, ni assistant social. Quoique... faire dans le social, c'était devenu monnaie courante, mais toujours de manière détournée.
Alors qu'il s'apprêtait à enfourner avec dégoût le riz gluant, absolument douteux, immobilisé entre ses baguettes, une sonnerie retentit. Il regarda le vieux téléphone filaire ayant au moins vingt ans de bouteille et dont les chiffres étaient quasi effacés, puis étira un sourire. Il lâcha avec plaisir ses baguettes dont l'une chut sans ménagement sur la moquette aussi usée que l'appareil. Il toussota pour retrouver son calme et décrocha, s'apprêtant à se présenter de façon on ne peut plus sérieuse, histoire de faire bonne impression, genre:
"Bureau du CPE de l'Académie Keimoo, Saitô Ryosuke. Que puis-je pour vous ? " Un peu pompeux, certes. Trouvez-lui mieux.

- Bureau du...
- ENFIN UNE REPONSE ! JE VOUS EN PRIE SAITÔ-SAN, VENEZ VIIITE !
Il décolla le combiné de son oreille, se demandant si son tympan n'avait pas été percé.
- Woh woh woh woh woh woh woh... On se calme, vous allez finir par me rendre sourd. Qui est à l'appareil, et qu'est-ce qu'il se passe ?

De toute évidence, ce n'était pas Tôdai. Ryosuke se retint de jurer. Il s'agissait de deux jeunes employées du réfectoire appelant le CPE en urgence, après avoir vainement tenté de joindre les bureaux de l'administration. Quoi de plus normal lors de la pause déjeuner ? En dernier recours, il y avait toujours la salle des professeurs où l'ensemble du personnel pouvait consommer leurs repas. Certains allaient dehors aussi, dans la cour ou directement dans un yatai à l'extérieur de l'Académie, là où Saitô avait ses habitudes.
Après avoir tenté de démêler le hourvari des deux cuisinières qui parlaient de nu, de phénomène de contagion, de manifestation, de délinquants, de sorcellerie etc, Saitô a tenté d'obtenir plus de précision en poussant une gueulante (VOUS ALLEZ VOUS CALMER OUI ???) qui fit mouche instantanément. Il bondit de sa chaise, attrapa son blouson et se rendit jusqu'à la salle des professeurs une fois qu'il eut compris ce qui était en train de se passer à la cantine. Il réunit le peu de personnel disponible à savoir quelques surveillants, deux techniciens de surface ainsi que des assistants-professeurs, leur ordonnant de se rendre à la laverie sur le chemin afin de prendre un maximum de serviettes de toilette, sait-on jamais. Si vraiment il y avait tant de personnes dénudées, ça pourrait être plus rapide de les couvrir que de les forcer à se rhabiller. De son côté, il alla directement sur place pour une intervention...disons, musclée ? Nan ce n'était pas approprié. A moins que Kuchiki ne soit sur place...

Arrivé à proximité, il vit un garçon dont l'expression ne lui dit rien vaille. Le genre d'air qui fait tourner une bataille de boules de neige en troisième guerre mondiale. Rien n'est pire que de se laisser submerger par la colère. Et pourtant, il s'agissait là d'un étudiant des plus exemplaires de l'Académie.
Ryosuke eut juste eu le temps de l'empêcher d'entrer. Tout aurait pu s'en tenir là si ce jeune homme n'avait pas évoqué le nom de Saki. Saki Ôsen ? Ryo l'avait vu une paire de fois en sa compagnie. Il était bénéfique pour elle, il l'avait vu. Elle souriait à son contact. L'impétuosité dont il faisait à l'instant preuve avec tant de fermeté démontrait qu'il était arrivé quelque chose à Saki et aussitôt, Ryo choisit de le croire. Les deux hommes tenaient à la lycéenne. A sa place, il aurait voulu intervenir aussi, mais il n'aurait jamais pu le faire de la même façon. D'un autre côté, il ne voulait pas que Katsuragi prenne des risques juste parce qu'il lui en aurait donné la possibilité. Il fallait la jouer finement. " Ok. Je vous laisse trente secondes. Ne faites pas n'importe quoi ou je serai dans l'obligation de vous sanctionner. Je ne peux me permettre de prendre parti de façon manifeste. "
En fin de compte, il lui aura laissé deux minutes. Jusqu'à ce qu'il entendît de lourds bruits de pas venir dans sa direction. Il entra alors à son tour, la cacophonie finissant de lui pourrir les tympans, lorsqu'il aperçut de loin Katsuragi déverser un seau sur la tête de...


- Putain de merde, Mitsumasa.

Qu'est-ce qu'il avait encore fait cet abruti ? Habitué à ses frasques et autres perturbations notamment dans la plupart des cours où il semblait se faire chier comme un rat mort, il avait reçu l'individu une paire de fois dans son bureau. Avec des sanctions à la clé à chaque fois, évidemment. Enfin, si être en colle avec Saitô c'est une sanction, alors celle d'Akemi Yoshida c'est un aller simple pour l'enfer. De plus, étant lui-même responsable de la classe de Kohaku, il se pourrait qu'il se prenne des remarques de la part du directeur. Comme s'il ne l'avait pas déjà assez sur le dos. Ça n'allait pas l'aider. Quoiqu'il en soit, l'heure n'était pas à la contemplation, bien que la seule figure d'autorité jusqu'à présent dans cette salle - à savoir Miss Khaoulani - n'ait visiblement pas daigné lever le doigt pour arranger la situation. Et quelle situation... Des élèves nus, à demi-nus, un peu partout. De la musique sortant d'on ne sait où, et des smartphones un peu partout qui filmaient le chaos. Un élève quitta la salle de façon un peu trop rapide, un peu trop suspecte pour qu'il ne soit pas "tout blanc" dans cette affaire. Un cri et aussitôt, Saitô se rua jusqu'à Shiki dont le sort risquait de tourner véritablement en sa défaveur s'il levait la main sur Kohaku. Vitesse et souplesse pour arrêter son bras à temps. Ryo ne s'était même pas rendu compte que le silence régnait sur la salle.

- Katsuragi, dans mon bureau. Tout de suite. Ça suffit.

Il ne comptait pas le punir, mais c'est toutefois l'impression qu'il donnait. Le jeune étudiant ne se rebella pas, alors qu'il pouvait aisément le faire. Il s'était suffisamment donné en spectacle. Les mots qu'il avait prononcé juste avant l'honoraient. Mais quand bien même, les règlements de comptes étaient interdits. Les phénomènes de groupes l'étaient tout autant. Ryosuke Saitô devait faire respecter le règlement comme un flic faisait respecter la loi.
Les autres membres du personnels étaient entrés dans la salle et avait commencé à couvrir les élèves à découvert de grandes serviettes blanches. Un symbole de pureté, hein ? Saitô lui-même masqua ce qui ne devait pas être vu de son blouson de cuir (spécial moto, v'voyez ?) le pauvre Mitsumasa, souillant ainsi son vêtement précieux à regret. Il demanda à un de ses collègues de verrouiller tous les accès au réfectoires de sorte que personne ne puisse entrer ou sortir jusqu'à nouvel ordre puis murmura à Kohaku.
- Je te couvre avec ma veste, mais ne pourrai pas couvrir tes actes cette fois. Ça a été trop loin, Kohaku.
Et même si Kohaku Joshua Mitsumasa n'avait pas conscience que la nudité pouvait être très mal perçue et pouvait choquer, la direction, elle, se ferait un malin plaisir de le lui rappeler. Lui comme toutes les personnes qu'il avait entrainées avec lui risquaient le renvoi. Et même si lui s'en sortait comme d'habitude grâce à la fortune de ses parents irresponsables, qu'en était-il des autres ? "Le rang ne confère ni privilège, ni pouvoir. Il impose des responsabilités " qu'il disait Louis Armstrong. Et Ryosuke l'avait déjà dit à ce prodige borné qu'était Kohaku.


- "Quels que soient notre milieu, nos préférences, notre manière de penser, nos actions... nous vivons avec les autres. Nos gestes et nos paroles ont toujours un effet sur les autres, positif ou dévastateur, et entrainent des conséquences."

Une serviette vint couvrir les épaules de Kohaku, en plus du blouson. Ryosuke se dirige vers Nikolaï S. Evans, le nouveau représentant des Intellos. Quelques paroles redoutables afin d'obtenir un résultat immédiat.

- Si une seule vidéo sur ce qui vient de se passer apparait sur la Toile, vous en serez tenu pour responsable, Evans. Rendez-vous utile et effacez vos données. Prenez quelques personnes avec vous et faites un tour de salle. Que tout le monde efface les photos ou vidéos prises depuis le début de cette pagaille.

Le CPE approcha cette fois Miya Chanteclair. Il se souvint l'avoir prise en photo dans sa tenue un peu trop aguichante à la soirée d'Halloween.

- Mademoiselle Chanteclair, que se passerait-il selon vous si je diffusais les clichés que j'ai prises de vous à l'Event d'Hallowen ? - petit clin d'oeil puis - Je compte sur vous pour ne diffuser ni nom, ni photo dans votre article. Il serait dommage que l'image de Keimoo soit ternie à cause d'un petit groupuscule trop stupide pour faire la différence entre ce qui est correct de ce qui ne l'est pas.

Évidemment, il avait effacé depuis la fameuse soirée elle-même les photos de la jeune journaliste. C'était juste un petit moyen de pression, pas très loyal sur le coup certes, mais efficace. Ryo passa alors devant Ethel Dawkins, la petite enfumée et Lawrence Swanster, du Comité des Elèves également. Un coup d'oeil vers la jeune fille, petit sourire.

- Joli pull, Miss Dawkins. Pensez à lui rendre.

Il fit quelques pas vers le garçon qui couvrait une lycéenne lorsqu'il était entré et qui maintenant étaient tous les deux recouverts de serviettes.

- Geste noble que de protéger ses proches. Soyez plus réactif la prochaine fois, s'il y en a une.

Enfin il lança un regard vers la prof de danse, lui tendant la main pour l'inviter à descendre, sourire aimable aux lèvres. Il lui susurra en passant " J'aimerais rapidement m'entretenir avec vous, Khaoulani-San". Il n'avait pas envie que la dame s'attirât trop d'ennuis c'est pourquoi il était préférable pour elle de convenir d'arguments de défense à l'avance. Parce qu'elle serait probablement  sanctionnée pour ne pas avoir tenté de minimiser les dégâts. Même seule face à tant de perturbateurs, il était de son devoir de faire cesser cette rébellion. Au lieu de ça, Ryo l'avait vue simplement postée sur la table.
Il s'adressa à l'ensemble de la salle.


- Les chaises et tables ne sont pas faites pour y poser les pieds. Je demanderais aux concernés de descendre et de se ternir correctement. Terminez vos repas. Je ne vais pas demander le silence, mais je ne veux plus d'agitation. Merci à vous.

Il n'était pas nécessaire pour lui de gueuler, ou de jouer le rôle du bad cop. Ce n'était que des mômes après tout. A présent, il s'adressa aux quelques individus réunis autour de la table malfaisante.

- Une fois que tout le monde aura fini de manger, vous nettoierez tous ensemble le réfectoire, de fond en comble. Mitsumasa, vous vous chargerez des cuisines. Vous ferez la plonge à la main. Les ustensiles, les couverts, les plats, tout devra être nickel. Également, vous vous chargerez de cette flaque immonde  qui recouvre le sol à vos pieds. Mais avant tout, je vous accompagne dans vos quartiers, vous allez prendre une douche et vous vêtir de façon convenable.  Les autres, ramassez vos vêtements et allez vous rhabiller aux sanitaires. Mme Khaoulani va vous accompagner et veiller à ce que vous reveniez aussitôt pour commencer à balayer.

Il remarqua alors que Zakuro - du Comité aussi - ne semblait pas très "propre" également.

- Monsieur Fea. Je pense qu'une douche ne serait pas de trop pour vous aussi.

Katsuragi ne l'avait pas loupé non plus. Ah la la la... cette jeunesse. Ryo se forçait à ne pas sourire. Mais bon, il fallait ce qu'il fallait. Même si c'était drôle. Tout est-il que là, ça avait été loin. Les cons...
Pendant ce temps là, Tôdaï était en train de l'appeler, dans son bureau. Appel manqué. Tokyo devra donc se passer de lui.
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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptyJeu 4 Juil 2013 - 19:01

Se penchant vers Swanster, elle ouvrit un regard intrigué avant de s'asseoir à côté de lui, sans se soucier du jeune homme qui lui libérait la place avec un air de merlant frit en attente d'une pointe d'amour. Installée, elle le fixa un instant, se désintérressant du brouhaha environnant, son regard clair détaillant, scrutant, épiant le moindre mouvement de son visage, la moindre de ses émotions. Restant ainsi pour plus de deux minutes, lèvres pincées, elle finit par se relâcher subitement, souriant légèrement, en haussant les épaules.

« C'est vrai que cet huluberlu te connait. Je ne peux que compatir... »

D'un ton léger, elle avait prononcé ces quelques mots. Réprimant un sursaut de dégoût en reportant son attention sur les messieurs dames de plus en plus nombreux à se déshabiller et danser sur les tables à la manière de go-go danseurs, ses sourcils s'arquèrent en repérant une professeure parmi eux, qui se démarquait par ses déhanchements gracieux. D'un ton signifiant que ses pensées étaient déjà ailleurs, elle murmura, plus pour elle que pour le populaire, sans percevoir sa pointe d'exaspération :

« Compte là-dessus, Swanster, même si ça me répugne d'avance d'offrir autant d'importance à ce... Truc. »

Tentant une approche discrète, elle réussit à se faufiler par-derrière, manquant de hurler d'effroi plusieurs fois en se sentant simplement effleurée par la masse grouillante d'étudiants partiellement ou totalement dénudés; la plupart arborant une expression faciale de folie démente digne des meilleurs films d'horreur. Pantelante, reprenant rapidement son souffle trop souvent coupé par ses hoquets de peur à l'idée d'être attrapée et mêlée à cette horreur, elle tira sur le pan de la robe qu'elle réussit à attraper entre son pouce et son index, manquant de déstabiliser et de faire tomber la jeune Marocaine. Elle l'observa, impassible, s'accroupir à sa hauteur, des yeux de poisson-lune dévorant son visage.

« Ehm. Professeur. Vous ne devriez pas plutôt essayer d'arrêter tout ça... ? »

L'enseignante battit des paupières, semblant analyser ses mots pour les comprendre. Ah. Vrai qu'elle ne parlait pas encore bien le Japonais... Elle lui sourit cependant, semblant ennuyée à l'idée d'avoir peut-être fait une boulette.

« Mais... On m'a dit que c'était une coutume Japonaise ?! »

Lui rendant son regard héberlué, Miya éclata de rire, se pinçant l'arête du nez et se tenant les côtes, respirant difficilement. Toujours accroupie, Yasmine la dévisagea, inquiète, se mordillant la lèvre inférieure, d'un air de dire « j'ai vraiment fait une connerie ».

« Huuuuu... Khaoulani-sensei, qui vous a raconté des sornettes pareilles ? Qui se déshabillerait dans un lieu public par coutume ? »

Sans que la femme ait le temps de lui répondre, le CPE pénétra dans le réfectoire, lui faisant manquer un battement de coeur à l'idée d'être assimilée au troupeau de nudistes. Blêmissant légèrement, elle rejoint, en moins de deux, la même couleur de visage que celle qu'arborait le professeur de danse avec qui elle venait d'échanger quelques mots.
Inquiète, elle tenta tant bien que mal de planquer son numérique, sachant pertinemment qu'il lui serait demandé de se débarrasser de ses images. Merci la technologie, il était équipé de la 3G et du Bluetooth... Transférant le tout sur son smartphone, elle rassembla rapidement ses clichés dans un dossier qu'elle envoya illico à Lun.

'Marv, je t'envoie le gros titre de notre prochain hors-série. Je t'en prie, ce fut un plaisir...'

Un léger sourire naquit sur son visage lorsque le mail, après avoir appuyé sur la touche « Envoyer », et reçu une confirmation de réception chez son Rédac' en chef, surtout après avoir entendu le CPE demander à membre du Comité de faire effacer toutes les photographies prises dans la salle. Joli visage qui s'assombrit bien vite lorsque Saitô s'approcha d'elle; pour rougir subitement et finir cramoisies, son menton tremblant légèrement, son regard clair écarquillé, scrutant ceux de l'ex-militaire. Elle rêvait, ou il venait de lui faire du chantage ?! Déglutissant difficilement, ses narines se pincèrent jusqu'à devenir blanche, lui rappelant subitement qu'il serait bon qu'elle se remette à respirer si elle ne voulait pas s'écrouler par terre par manque d'air. Hochant légèrement la tête, elle réussit même à plisser ses lèvres en un léger sourire flottant.
Réfléchissant à toute vitesse, reprenant ses esprits, elle retint son sourire triomphateur, ne pouvant toutefois pas dissimuler ses yeux brillants de contentement et de ruse. Ressortant son téléphone après que le CPE soit passé à quelqu'un d'autre, elle écrit, rapidement, un nouveau mail à Lun.

'Interdiction du CPE de diffuser des photos... Mais il n'a pas parlé de dessins. Trouve-nous vite quelqu'un pour faire des croquis !'

Miya était ravie. Au point d'en oublier de s'en inquiéter pour la professeure de danse, qui dévisageait, perplexe et embêtée, son collègue et chef, pressentant déjà les ennuis à venir.
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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptyVen 5 Juil 2013 - 1:32


    « Tu seras un homme, mon fils. »
    Cette phrase, peut-être cet autre étudiant, ce Shiki Katsuragi, l'avait t-il écouté couler en dehors des lèvres de son père. Peut-être avait t-il entendu et grandi dans cette frustration et dans la violence d'un manque d'accomplissement, du vide de quelque chose. Un affect particulier, à soi même, sans doute, et une douleur qui devait lui pourrir la poitrine, pour le ronger de l'intérieur. Dans d'autres circonstances, j'aurais aimé ce garçon, parce qu'il méritait certainement l'amour, et l'appréciation de sa personne. Il avait même atteint mes acquis, en se faisant se démarquer des autres parce qu'il marchait dans le Kyudo. Mon aîné d'un an, et un type capable d'admiration, en vue de son attachement martial à son arc. Il était une âme que j'observais de loin, tentant pensivement de le rattacher à un savoir féodal.
    Le voir soulever ce seau, et me le verser dessus devint le marqueur d'un arrêt de stabilité, d'une cassure de quelque chose dans ma tolérance. Les yeux fermés, raidi, stimulé entièrement par la perception de l'infâmie, je n'ouvrais pas les yeux, pas immédiatement. Je n'avais pas eu le temps de me rendre à une autre table, portant sur mon dos l'immatérialité personnifiée. Je n'avais pas eu le temps, ma route brisée par l'obstacle qu'était devenu Shiki, en se dressant devant moi. L'arc pouvait t-il se permettre à ce point de couper la route au sabre ? Lentement, j'ouvrais mes yeux, horrifié par son geste, horrifié par ce qui me coulait dessus. Encore. Je pouvais ne pas m'y attacher, considérer que ça n'était que matériel, que ça s'effaçait. Mais je n'appréciais pas qu'il me fasse obstacle. Je n'appréciais pas le regard que je croisais, je n'appréciais pas la violence que trahit son visage, puis son geste. Il parlait d'honneur. De ce fait, en une seconde, il venait de nous opposer, lui et moi, dans la perception du terme « honneur ». Dites moi, Katsuragi-sempai. Entre le iaido de mon sabre, et le tsurune de votre arc, quel était le plus fulgurant ? Quel était le plus rapide ? Le plus motivé à défendre ses idéaux ? Archer, il leva son bras, pivotant son épaule. Sabreur, je baissais mes mains, tournais mes hanches.
    Il ne toucherait pas à Chess, parce que Chess était pour moi.

    « Tu joues ? »
    « Always. »


    Le coup se détendit, et Ryosuke Saito s'imposa, bloquant son bras en refermant ses doigts sur son poignet, bloquant mon mouvement par sa simple présence. Oh. Ils n'auraient rien à me repprocher, alors, et je ne toucherais pas au sempaï. Sempaï d'une autre catégorie, ainé d'un monde qui ne m'appartenait pas. Je me relevais lentement, dédaignant la suite, pour observer Chess, descendu de mon dos, couvert de la même immondice que moi. Je ne sus pas quoi dire. Alors je me taisais, laissais le CPE rétablir l'ordre, et affoler les pensées trop papillonantes de l'univers qu'avait sut imposer Chess. La différence entre ces deux individus étaient certainement basés sur cette ressemblance : tous les deux avaient été capable d'imposer un comportement à l'autre. Chess, dans l'absurde, Ryosuke, dans ses règles et sa discipline. Quelque chose coula sur mon visage. J'essuyais du revers du poignet, les yeux baissés sur le sol, pour ne pas m'énerver sur Shiki.

    « Quels que soient notre milieu, nos préférences, notre manière de penser, nos actions... nous vivons avec les autres. Nos gestes et nos paroles ont toujours un effet sur les autres, positif ou dévastateur, et entrainent des conséquences. »

    Oh, Monsieur. Chess le savait, cela. Je pense. Je réprimais un sourire hilare, préférant conserver le calme et la tranquillité normale et adéquate à quelqu'un venant de se recevoir un seau remplit de saletés sur la tête. Nettement plus crédible, sans aucun doute.
    Je restais silencieux, jusqu'à ce que finalement, mon prénom ne jaillisse d'entre les lèvres de l'Anti-Chess, du restricteur de folie.

    « - Monsieur Fea. Je pense qu'une douche ne serait pas de trop pour vous aussi. »

    Collant mes doigts sales entre eux, je levais la main, dans un garde vous impeccable, conservant mes pensées pour moi. Une douche. Oh, ça ne me semblait pas tellement l'important pour le moment. Je tournais mes prunelles vers Joshua, laissant un sourire tendre étirer mes lèvres.

    « Always ? »
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Kohaku Joshua Mitsumasa
♣ Université - 4ème année
Kohaku Joshua Mitsumasa


Genre : Non Binaire Verseau Coq Age : 30
Adresse : Hiryuu : 05 rue de la Chance, app 32 ou la Chambre 110 de l'université ou chez Zakuro.
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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptyJeu 18 Juil 2013 - 19:10

Et le mec aux lunettes, mec qui devrait impérativement être retrouvé plus tard ─car il avait pigé une dalle à son plancher─, quitta le réfectoire dans une farandole d’idées et de possibilités, laissant derrière lui quelques exclamations confuses et soupirs de soulagement. Un de moins dans le camp des perturbateurs, mais quelle mouche pouvait bien l’avoir si soudainement piqué ? À l’instant, je n’en avais rien à battre, enfonçant mon visage, pressant ma joue, contre la jugulaire de Zakuro Fea, m’accrochant à ses bras et à tout ce que je pouvais atteindre. Tchou ! Tchou ! Fais le train pour moi, mon joli rônin intemporel ! Le train fait Tchou Tchou !

Ou du moins le train aux iris ciel aurait pu tenter de faire ‘Tchou Tchou’, de parcourir des rails invisibles jusqu’à une autre table si un élément soudain n’était pas venu ficher son grain de sel dans ce qui étaient devenues des célébrations sans queue-ni-tête. Un peu aberrantes à mes yeux, car là où la cacophonie et les nuées de réactions ne pouvaient que me plaire, me griser, subsistait toujours l’impression dérangeante de nager dans un essaim d’idiots. Personne ne comprenait ? Personne n’avait un succulent tilt à la série américaine dans laquelle la jeune et jolie actrice se dévêtissait pour faire valoir les droits de la femme et des animaux ? Personne ? Je croyais pourtant avoir été clair . . .

How do you wear your clothes, boy and girls ? Les laissez-vous vous portez, les utilisez-vous pour vous cacher, quelle importance ont pour vous les fringues que vous enfilez inlassablement jours après jours ? Vous sentez-vous joli(e)s sans vos vêtements ?

On voyait un mec nu avec des côtes saillant un brin trop, un nombril  enfoncé et des doigts arachnéens, on voyait un sourire et s’indignait des rires et de l’arrogance, mais pas une minute on ne portait attention au message. Tout cela était . . . Décevant.

L’étudiant qui venait de me jeter un seau de merdre sur le crâne, me motivant à me défaire du corps de Zakuro pour le confronter d’une expression automatique conviant la surprise ─« What the fuck man ? »─ semblait presque plus intéressant, plus intense. Moins idiot. Ou c’était peut-être l’antagonisme qui me plaisait. L’odeur nauséabonde des déchets liquides sur ma peau, la pestilence et le changement d’atmosphère ne me perturbaient pas vraiment. Ce n’était pas comme si c’était la première fois qu’on me jetait des trucs dessus, qu’on prétendait pouvoir me faire reculer en m’attaquant. Bon, la concoction possédait une texture déplaisante et je devinais déjà qu’il me serait préférable de ne pas m’interroger sur ce qui me coulait entre les omoplates, mais . . .

Il parlait de croyances, de valeurs, que je ne partageais pas certes, il paraissait voir plus loin que l’ébruitage simplet d’une cacophonie adolescente dénudée de sens. Je voulais provoquer, bien entendu. J’avais pourtant davantage espérer provoquer la pensée . . . Les moutons qui m’avaient suivit avaient fait tourner ma manœuvre au ridicule et là où leur engouement à se joindre à moi m’avait drôlement plût au début, il commençait légèrement à me casser les pieds. Froncements de sourcils, et mon regard se focalisant sur un poing s’élevant dans les airs avec une intention nette. Me ficher une leçon dans le crâne, n’est-ce pas prophète de l’honneur ? Qu’avaient-ils tous ces japonais à se vautrer dans de telles salades . . .

Le poing du jeune homme n’atteignit pas sa cible, en l’occurrence moi, se voyant stoppé par la poigne ferme d’une figure d’autorité plus avenante et responsable que la professeure de danse ne l’était. Une silhouette masculine, familière, qui m’arracha un sourire rendu vaseux par le jus d’égout qui ruisselait mollement sur ma peau.

Oh. Saitô, tu serais presque mon héro, là, tu sais ? Ou pas.

Le membre du personnel me semblait être apparu de nulle part,  perçant l’opaque brouillard dont je n’arrivais pas à discerner la couleur, un brun dodelinant vers le gris, qui avait une odeur franchement repoussante, et commençait déjà à remettre de l’ordre dans ce que la majorité du beau peuple en était assurément venu à considérer comme ‘ma pagaille’. Déjà fini ? L’embryon s’était lui-même suicider dans tous les cas, un échec cuisant qui minait un peu mon humeur. Des serviettes étaient venues se déposer sur les épaules des visages qui avaient cru bon de s’ajouter aux nombre des corps nus, sur les épaules de Kami et celle de cette guignol qui hurlait précédemment sa liberté. Je perçu dans la teinte des étoffe cotonneuse une espèce d’ironie, le blanc était venu étouffer les couleurs, mon drapeau, ma bannière, une transparence opacifiée.  Plus ironique encore, à l’instar de tous les autres, j’eus droit au poids d’une veste sombre sur les épaules, papillonnant curieusement mes paupières à l’intention de Saitô, tout en suivant le départ de Honour Boy d’un œil calculateur.

« Trop loin ? Je crois que ce sont les autres qui sont allés trop loin pourtant. Ou plutôt pas assez, l’information est restée coincée dans leurs synapses. », un retour de murmure, rapide, peut-être pas entendu, qui voleta et précisa l’image de moutons suivant le mauvais berger. Une dérision, une admission toute haute d’avoir échoué. À force de voir, depuis mon arrivée ici, des gens muter sous mon contact, j’en avais presqu’oublier la réalité. Au-delà des apparences ne résidait qu’un néant que tous souhaitaient cacher, des amourettes sans intérêts et des convictions idiotes que trop peu osaient partager.

Ryosuke ajouta une seconde phrase pour poursuivre sa première.

Des conséquences. Les paroles du CPE lui m’arrachèrent un sourire duquel je m’affairai à retirer toute trace d’arrogance pour mieux convier son message, pour qu’il puisse aisément voir que j’étais plus sérieux qu’amusé, soucieux d’être au moins compris par lui et par tous ceux qui jugeraient bon d’écouter. Des conséquences.

« Tu sais ! », commençai-je à l’adresse de l’adulte, un piètre remplacement pour ce psychologue d’omniscience bâclée, mais le seul semblant de pion gris que j’aie pu trouver au sein de l’Académie. Il avait commencé à servir des phrases aux autres étudiants, témoins comme perturbateurs, mais je savais très bien, vu le silence qui s’était abattu sur le réfectoire, qu’il m’entendrait si j’élevais suffisamment la voix.

« C’est amusant que tu parles de conséquences, car c’est exactement là où je voulais en arriver. À des conséquences. Pour tout ces gens qui ont regardé la scène. Je veux les faire réfléchir, ya know ? Cause et effet, avec des mots arc-en-ciel pour leur passer un petit message imagé. »

Un pincement de lèvre pour étouffer le soupir et des papillonnements de paupières supplémentaires pour convier la déception.  Je désignai la sortie d’un moulinet de mon bras droit, resserrant l’étreinte du manteau de cuir du CPE sur mes épaules de l’autre.

« À priori, seul le mec qui s’est barré à compris ma tirade. J’espère que les autres sont juste trop discrets de nature pour daigner se manifester. »

Un soupir, lourd. À quoi bon les étouffer après tout, ou plutôt, à quoi bon les cacher. Je n’avais plus grand-chose à cacher, somme toute, emmitouflé dans une texture solide, couvert de déchets qui massacreraient assurément mes cheveux, dérangé et vaguement humilié. Ouais, je n’avais plus rien à cacher ou rien de pire à espérer. À moins qu’on me renvoi, mais c’était peu probable. Mes parents soulèveraient Terre et Ciel avant de m’accueillir de nouveau dans ma province natale. Ils espéraient que l’Académie Keimoo arriverait à me redresser, à me conditionner.

Encore un soupir, plus las. La pensée d’un éventuel renvoi, d’un séjour ailleurs dans le monde, en France, en Chine, quelque part, me tranquillisant vaguement. Je n’avais pas particulièrement envie de partir, pas maintenant, alors que tout autour de moi me laissait l’opportunité de graviter vers celui que je voulais être.

« M’enfin . . . je passe dans ton bureau ou celui d’Ashita ? Après la douche ou après avoir joué à la soubrette ? »

Je détachai mon regard de Ryosuke l’espace de quelques secondes, laissant mes yeux se promener sur les autres étudiants, les moutons, les immobiles et les autres qui s’étaient joint à moi sans prendre part au défilé de corps. Ma pancarte avait été abandonnée sur la table non-loin de Swan et Hell.  Il faudrait songer à matraquer la population étudiante avec.

Retour de focus sur Saitô, réapparition du sourire coutumier et message transmis tout haut faute de la présence du destinataire.

« Oh et, tu veux bien dire à l’autre enragé qui t’attend dans ton bureau, que l’honneur est une barrière, que le respect est une censure et que donc, l’accorder aux autres réduirait mon champ d’action. Je préfère me dire que le ‘respect’, aussi répugnant ce mot soit-il, se mérite et s’apprend par l’intermédiaire de contacts cognitifs et émotifs. Je connais bien peu de gens qui méritent mon respect, encore moins qui l’ont obtenu. »

Une pensée pour Carter et ses coins d’yeux ridés, une pensée pour Sénécal et les merveilles avec lesquelles il peint les pages de ses livres. Peut-être une pensée pour Yui et tous ce que son âme promet.  Une pensée assurée pour Yume précieuse et chérie. Puis, une touche de douceur dans les prunelles, une paume sur un bras couvert de poisse, un rire gamin au goût de daube. Zakuro Fea. L’avais-je encore foutu dans le pétrin ?

« Forever and ever. »

Qu’importais, au final. Je doutais grandement qu’il arriverait à m’en vouloir. Il tenterait plutôt de farfouiller dans mon raisonnement, de chercher à comprendre, si ce n’était déjà fait. Je pianotai mes phalanges sur son bras, pointa la sortie du menton. Une invitation muette.

«  Bon. À la douche ? Parce que ça se voit peut-être pas, mais c’est dégueulasse. »




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MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE EmptyMar 23 Juil 2013 - 4:18

D'un coup, toute la bonne ambiance était retombée.  Le jeu était fini. Place aux conséquences.
La veste d'Akio, aussitôt posée sur mes épaules, avait volé quelque part dans la salle, projetée par la main du garçon à la pancarte. Sur le coup ça m'avait amusé, mais lorsque le Cpe fit son entrée ce fut une autre histoire. Je n'avais jamais eu de problèmes à l'école. J'étais une élève sérieuse, bien qu'un peu bavarde et ayant une fâcheuse tendance à décrocher des cours qui ne me passionnaient pas vraiment. Mais cet incident, c'était une grande première pour moi. Je n'avais pas la moindre idée de ce dans quoi j'avais mis les pieds et l'intervention de cette figure de l'Académie me le fit clairement comprendre. J'allai avoir des ennuis.  Je venais de me comporter en élève à problème. Oh bien sûr j'étais prête à accepter des heures de colles et de nettoyage si il le fallait, ses quelques minutes de plaisir le valaient largement. Mais si jamais mes parents venaient à être prévenus...

Les conséquences. C'est une chose que je n'avais pas encore envisagée. En venant ici je pensais qu'il me serait plus que facile de respecter les conditions de mes parents, de me comporter en jeune fille sage pour garantir mes études à moi, et à mon frère. Mais ce n'était apparemment pas le cas. Être sage était plus ennuyant que je ne l'aurais pensé. Jamais je ne tiendrai de cette manière.
Pourtant, si j'étais capable de m'amuser, je ne me sentais pas encore prête à assumer les retombées de mes actes. Parce que les actes entrainent toujours d'autres événements. C'est ce que le cpe semblait vouloir nous faire entendre. Il nous faisait nous demander : "Est-ce que ça en valait vraiment la peine ?"

Mon regard glissa sur le principal responsable de la cohue. Cherchant un quelconque soutiens. Le cpe venait d'empêcher de justesse un autre élève de le frapper. Mais il était désormais recouvert d'une substance répugnante qu'avait autrefois contenue un seau, probablement utilisé pour le nettoyage du bâtiment...
Cependant il ne semblait guère affecté par ce détail, il adressa une petite tirade au cpe présent, pleine de provocation mais que je ne compris pas complètement. Ce garçon, était pourtant celui de nous tous qui risquai le plus, pourtant il n'avait pas hésité la moindre seconde à répondre à l'homme, s'adressant à lui comme à son égal. Et au fond, il avait raison. Un cpe, ce n'était rien de plus qu'un homme au final. Un homme avec un boulot, une vie, peut-être même une famille. Juste un type qui, parce qu'il faisait partie de l'administration, se sentait au-dessus de nous. Mais ni l'âge ni la position sociale ne faisait la valeur des gens. Et les paroles du "cinglé du réfectoire" bien qu'un peu floues sur certains points pour moi, me semblaient bien plus justes que celles d'un cpe prônant «notre responsabilité quant au fait de ce mettre nu et de danser sur une table devant autrui »
En quoi étais-ce mal ? C'était très drôle, et puis, si ça gênait quelqu'un, il n'avait qu'à se cacher les yeux où aller manger plus loin.

Un sourire s'étira peu à peu sur mes lèvres. Oui. Je n'avais qu'à raconter ça à mes parents, ou autre chose peu importait après tout. Je n'avais rien fait de mal, juste ce qui me semblait adapté sur le moment, j'avais bien ris, j'avais agi de manière complètement insensée, mais j'étais encore la seule à pouvoir juger de mon comportement. Et à mes yeux, s'amuser, ce n'était pas mal.

Je gardai cependant ses réflexions pour moi, Akio aurait probablement tenté de m'arrêter si jamais j'avais tenté quoi que ce soit et aurait pu être impliqué. Il l'était déjà suffisamment par ma faute et c'était là mon seul regret dans cette affaire. Aussi, lorsque le cpe passa à nos côtés et fit une remarque sur sa « noblesse d'avoir tenté de me protéger » ou quelque chose qui ressemblait à ça. Je me contentais de l'ignorer, purement et simplement. Même si un éclat de rire menaçais de franchir mes lèvres. Et attendis son départ pour m'adresser à mon jumeau.

"Désolée pour ça...c'était juste trop tentant"

Je lui offrit un sourire, gênée de l'avoir entrainé dans cette histoire.
Je descendis ensuite calmement de la table avec mon frère et me mis à la recherche des éléments qui avaient composé ma tenue avant cet incident tout en me promettant de ne pas retenir ma langue si jamais nous étions convoqués pour nos « bêtises »
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