₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
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 .: The Ballad of the Big Machine :.

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Cammy Logan
♦ Civil - {Pluri-emploi} Itinérante
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Cammy Logan


Genre : Féminin Poissons Cheval Age : 34
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MessageSujet: .: The Ballad of the Big Machine :.   .: The Ballad of the Big Machine :. EmptyDim 8 Jan 2012 - 19:51

- Second Part -
Suite de Try & Try Again


Chasse au trésor ? Elle était toute ouïe cette fois. Face à cette vieille porte, elle ne put s'empêcher de se mordre la lèvre inférieure. Elle devait être là depuis le début de la construction de l'Académie et avait échappé au triste sort funeste qu'était celui de la rénovation. Rien n'était plus écœurant que la modernité. Cette porte était pour l'Australienne une véritable merveille. La bouche de Cammy s'était étiré en un somptueux sourire...s'évanouissant aussitôt lorsque Noahki défonça de façon brutale l'œuvre d'art qui leur faisait face. Choquée, bouche bée, elle tourna lentement la tête vers Noahki. Réalisait-il son geste ? Bien sûr que non, seule une personne comme Cammy pouvait accorder de l'importance à une porte qui devait avoir plus de cent ans d'existence. Finalement, elle poussa un soupir résigné alors que Saigara pénétrait le nouvel espace ainsi découvert, à savoir, un formidable escalier en spirale. Cette fois, Cammy voulait profiter du spectacle et augmenta la luminosité de son écran.

Mais il était en ferraille. Rien de transcendant. Zut. Mais au moins, elle devait se dire que la zone semblait sécurisée et il fallait bien reconnaitre que cette sortie était la bienvenue. Peut-on parler de "bienvenue" pour une "sortie" ? Et voilà la demoiselle en train de se poser une fois de plus une de ces questions existentielles qui aurait pu faire d'elle une bonne étudiante en philosophie. Pendant ce temps là, des marches et encore des marches. Cammy n'avait pas prononcé le moindre mot depuis l'instant qui précédait l'ouverture de la pauvre porte malmenée. Et puis le contact se rompit, laissant une autre forme de froid glisser entre les doigts de l'étudiante dès lors que Noahki retirait sa main de la sienne. Le manque, une fois de plus. Elle croisa les bras, chassant cette sensation étrange, pour observer également le nouveau lieu ainsi présenté. Où se trouvaient-ils à présent ? Elle ne connaissait pas cet endroit. Pourtant, elle avait visité absolument toute l'Académie, jusqu'au bureau du directeur...bien qu'elle n'avait jamais vraiment souhaité s'y rendre. C'était peu de temps avant son retour, avec son père, et l'avocat de la famille.
Il n'y avait plus qu'un endroit possible, et à la vue du capharnaüm qui s'offraient à eux, ça ne pouvait être que ce fameux vieux bâtiment abandonné. Elle avança dans ce vaste endroit qui raisonnait en écho à la dernière question de Noahki.

- Ce qui est sûr, c'est qu'une fois de plus on ne devrait pas être i...

Elle s'interrompit aussitôt, semblant bloquer sur quelque chose. Et voilà qu'un autre large sourire vint à se former sur sa frimousse. Elle hâta le pas pour rejoindre le mur opposé.

- Là !!!!! C'est la même porte !!

Face à cette dernière, elle détailla chacun de ses détails, chaque nœud, la moindre de ses rainures. Elle y posa, délicatement, le plat de sa main droite et, fermant les yeux, elle la laissa glisser sur sa surface rugueuse. Finalement, elle alla presque y coller son nez afin d'en humer l'odeur vétuste de la matière boisée. Rouvrant les paupières, elle accrocha du regard l'élément qui avait manqué à l'étape précédente: une poignée. Ronde, rouillée, elle était bien plus large que l'intérieur même de sa main. Cammy tenta toutefois de la tourner, mais n'avait pas d'emprise. Alors avec les deux peut-être ? Pour quelqu'un qui n'aimait pas flirter avec les interdits, elle ne se fit pas prier et posa son téléphone sur une console poussiéreuse qui se tenait à proximité. Malgré tout, les petites menottes de l'étudiante n'étaient pas assez puissantes.

- It's really strange to find this kind of door, here, in Japan... Come on !!

Sans succès. Elle lâcha pour observer un peu plus en détail le dessous de la poignée, récupérant son téléphone. Tout être normalement constitué aurait plutôt tenté de s'intéresser à l'autre porte semblant donner sur l'extérieur, mais non, Cammy tenait absolument à savoir ce qui se tramait derrière celle-là...au point d'en oublier la présence de Saigara.

- No lock...unless...

Elle se redressa, une idée en tête. Non, ça ne serait pas si bête quand même ? Nouvelle tentative, en tournant la poignée, vers l'intérieur cette fois.

- Pfff. Les idiots. C'est bien beau de prendre un modèle à l'occidentale si c'est pour monter la poignée à l'envers...

Elle poussa un petit rire, excitée à l'idée de découvrir la suite.


Dernière édition par Cammy Logan le Dim 29 Jan 2012 - 20:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: .: The Ballad of the Big Machine :.   .: The Ballad of the Big Machine :. EmptyMer 11 Jan 2012 - 22:49

UnderGraou-nd
Elles sont folles ces Australiennes...


Bon et bien avec ça, ils allaient enfin pouvoir sortir saints et saufs dehors. Déjà dans l’idée de la future étape une fois dehors, Noahki n’a pas le temps de voir arriver la seconde facette de Logan ; celle qui, curieuse et plus passionnée par ce qui l’intéresse, la pousse au delà de son image de fillette parfaite. Pourtant, à ce moment-là, ce revirement est loin d’enchanter le Noahki, qui a bien en tête de fuir ces lieux au plus vite. Pendant ce temps, l’australienne a déjà fait son inspectrice-archéologue ou on sait pas trop quoi, en observant l’autre porte sous tous ses angles. Une porte comme Saigara n’aurait jamais songé à se diriger vers, tellement qu’elle lui paraît glauque. Pour tout dire, les rainures et tout ça, c’est à peine s’il sait ce que c’est, et pour être franc, il ne voit pas en quoi elles parlent à Cammy qui ne cesse son observation... au point qu’il s’en sente invisible. Tout ça mérite bien le mécontentement d’un populaire, persuadé que n’importe quoi est susceptible de s’écrouler sur sa tête, après le coup du toit.

-Laisse donc cette porte tranquille, il y en a une autre là bas... s’impatiente Noahki en se rapprochant, un air des plus sceptiques, concrètement, tu veux trouver quoi derrière ? Des os de dinosaures ou peut être ceux de la reine Himiko ? Et orientale ou occidentale, le message que je décrypte de cette porte, je vais te le dire, moi. C’est tout sauf entrez tranquillement, je vous emmène à la sortie.

Évidemment comme Logan ne semble pas lui prêter oreille, la porte s’est ouverte, laissant Noahki en pan comme un idiot.

-T’es sérieuse...... nasillarde déjà le jeune homme, les bras croisés.

De mieux en mieux, grogne-t-il intérieurement. Pirates des Keimooïbes, les Sous-sols d’Alibaba, Indiana Loganes... on se la refait ? Et alors qu’il prie silencieusement que la lumière du portable de Cammy ne flanche pas, il avance d’un mauvais poil, ses sens érigés contre l’odeur de l’humidité qui lui saille les narines. Absolument génial, on voit rien, ça sent mauvais et c’est glauque. Cool. Des gouttes d’eau tombent au sol, dans un ploc régulièrement espacé. Avec ça, Keimoo pourrait être détrôné, tiens. Se trouvait-il donc dans les égouts, se demande Noahki en toute mauvaise foi. Dans un mutisme lourd, il suit Cammy, sans savoir pourquoi il le fait, si ce n’est son sens un tant soit peu existant des responsabilités. Une responsabilité qui le dépasse, dans un moment comme celui-là.

Ils avaient failli y passer, sous le toit ; alors maintenant qu’ils s’en étaient échappés, ils sortiraient tous les deux mains dans la main comme deux victorieux rescapés sortant d’entre les flammes. Ahaha...Du grand n’importe quoi cette histoire à dormir debout. Splendide. Même Saigara n’y croirait pas si on la lui faisait.

Pire que l’étape des marches interminables, Noahki a cette fois l’impression qu’il n’en sortira jamais. Impossible de dire s’ils sont en train de tourner en rond ou s’ils suivent un schéma bien précis. Et il est loin d’être sûr qu’il sera en mesure de retrouver son chemin. Entre temps, il a largement eu le temps de remarquer que la paroi qu’il longe depuis tout à l’heure en suivant Cammy, est étrangement gravée, sculptée à même dans la pierre. Qu’en sait-il lui, est ce qu’il a un background de sculpteur? D’ailleurs, à un moment, il lui semblera même distinguer vaguement un pilier –un truc ressemblant- écrasé sur le côté, mais impossible de voir ce qui l’entoure réellement, entre lui et son esprit trop pragmatique pour s’imaginer des choses un peu trop distordues. Alors au bout d’un moment, Noahki essaye de se resituer grosso-modo par rapport à la médiathèque. L’université et plus loin, le lycée. La cour. Oui, ils doivent être quelque part sous la cour, -et à cette pensée, il ne peut s’empêcher de laisser paraître une expression type acide-amer, à se savoir englouti sous terre. Oui la cour, mais quel côté de la cour... Plutôt vers les résidences ou vers les complexes sportifs ?

Tout en suivant docilement Logan dans son mutisme qui se veut vexé, le populaire tente de se retracer son parcours mentalement. Le gymnase... les jardins. Oui, peut être quelque part sous les jardins ? Hypothèse trop improbable à ses yeux, il se rationalise la chose en envisageant alors les écuries. Un truc là où il n’est jamais allé non plus, pour sa passion équestre relativement sous développée. Bon sang... c’est qu’il peut être tout et n’importe où, à ce moment là. Si un jour il retrouve la sortie, parce que ça n’a pas l’air prévu pour de suite.

-...et tu veux pas avouer qu’on est perdu et qu’il faut rebrousser le ch... Ah !!! Les VIEUX bâtiments !!!
s’exclame Noahki, conformément à ses réflexions profondes, oui là, tu sais les bâtiments abandonnés, derrière la médiathèque, c’est là qu’on est, j’en suis sûr !

Il en avait entendu quelques bruits, de ces bâtiments abandonnés de l’école ; architecture abandonnée à la mort de son auteur, on y racontait entre autre que venaient s’y échanger toutes sortes de produits illicites, incognito, dans les étages. Et puis en tant que populaires, Saigara n’aurait jamais eu l’idée de se rendre dans un lieu aussi fermé, mais surtout, aussi mal famé et décrépi à ce point. Et encore moins dans un lieu où le réseau ne capte pas, évidemment! Est ce que c’est par ici que s’était suicidée Kara Sakki? A cette réflexion, le japonais se demande, si c’est le cas, pourquoi ne pas avoir choisi un lieu plus fleuri. Enfin bon... la prochaine grande rafale de rumeurs sur ce bâtiment, ce seraient peut être eux qui le seraient, avec l’affaire de la disparition Logan Saigara, sortis des décombres du toit effondré mais ensevelis quelque part, dans les sous sols des Bâtiments Oubliés. A ce stade ce n'est plus des ossements de dinosaure qu'il faudrait venir fouiner mais les leurs, en toute beauté. Magnifique conclusion, raille déjà le jeune homme, mécontent. Et soudain une silhouette vue du coin de l’œil dans la pénombre, le fait cligner des yeux.

-Et Logan...
a-t-il reprit, plus calmement, tout en la rattrapant pour lui poser la main sur l’épaule. Tu peux allumer vers là bas ? Il y a une espèce de vieille mégère qui nous espionne... là.

Sans plus attendre, le populaire s’est approché de l’effigie taillée en grandeur nature, un peu plus grande que lui.

-Hein ma perverse, tu nous regardais depuis tout à l’heure ?
a-t-il fait à la statue de pierre, tu sais que tu n'es pas très classe? Un peu sinistre quand même j'ai envie de dire...

Et comme Noahki ne sait pas toucher avec les yeux, il s’apprête à tâter la pierre du bout des doigts.
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MessageSujet: Re: .: The Ballad of the Big Machine :.   .: The Ballad of the Big Machine :. EmptyVen 27 Jan 2012 - 11:18

Grincement hautement audible, une chose semblait sûre: cette porte n'avait pas été ouverte depuis une éternité. Avec difficulté, elle la poussa, lentement pour ne pas risquer de briser quelque chose derrière, au cas où. Prudence, prudence, prudence.
L'odeur qui régnait dans ce lieu nouvellement découvert était différente. Humide mais particulièrement fraiche. Surtout avec cette brise qui transperça la jeune fille après l'ouverture de la porte. Récupérant son téléphone, elle la franchit, ne constatant que peu de chose au vu de la portée de lumière que lui autorisait son appareil. La jeune fille sentait son coeur battre lourdement d'excitation, mais ça n'était pas désagréable. Elle avait hautement ignoré Noahki enfin...si on peut dire. En réalité depuis quelques minutes déjà, il n'était "plus là".
Elle entendait ces petits bruits caractéristiques d'une grotte: petites gouttelettes tombant à rythme constant sur un sol assez irrégulier, mais toutefois suffisamment stable. Il fallait dire aussi qu'une sérieuse averse était tombée la nuit précédente, inondant légèrement les caves du quartier Bougu.
Les caves... Ah bah voilà la caractérisation typique de l'odeur qui émanait et qui semblait si familière à Cammy. Elle lui rappelait leur ancienne demeure à elle et ses parents, là bas, en Australie. Il avait une petite cave pour entreposer certaines denrées alimentaires qui ne supportaient difficilement le climat austral.
Mais où, dans l'Académie, pouvait se trouver un endroit excavé, jurant avec le reste de la structure de l'école ? Tout en balayant ce qui semblait être pour l'Australienne dans un premier temps une grotte, une seule solution lui parvint tandis que derrière elle retentit d'un seul coup la voix de Saigara "Ah !!! Les VIEUX bâtiments !!! oui là, tu sais les bâtiments abandonnés, derrière la médiathèque, c’est là qu’on est, j’en suis sûr !" qu'elle avait complètement zappé et qui la fit sursauter. Tournant lentement le faisceau vers son visage qu'elle détailla, elle lui lança un de ces regards où se mêlent flegme et lassitude pour ensuite s'intéresser à nouveau à l'état des lieux en prononçant un "Merci Sherlock" empli de sarcasme. Si pendant un temps, elle s'était sentie rassurée de savoir ce gugusse à ses côtés, elle revint à ses impressions premières concernant cet individu, en gros, elle le considérait plus comme un poids accroché à ses basques tel un boulet enchainé à la cheville d'un prisonnier. Quelle plaie.

Bref, peu de choses s'étalaient là. Elle remarqua toutefois que le couloir les avaient emmenés dans ce qui semblaient être une pièce plus ou moins circulaire, fermée. En réalité, elle n'était pas très longue. Sur ce qu'on pouvait caractériser de mur, un carré de tissu familier s'étendait. non loin de là, Cammy distaingua une sorte de vielle armoire, aussi familière. La question qu'elle se posa alors fut Pourquoi "ici" ?. Alors qu'elle allait se diriger vers le mur concerné, elle se fit une fois de plus interpeler par son populaire de compagnon d'infortune qui venait de découvrir autre chose d'intéressant et qui se résumait à une statue, visiblement de pierre, ayant subit quelques dégradations légères dûes à l'humidité stagnante, bien que moins forte dans cette pièce nouvellement formée. Soufflant d'exaspération quant à la désinvolture manifeste du lycéen, elle tendit à son tour la main, non pas pour toucher la sculpture, mais pour taper celle de l'inconvenant, comme l'aurait fait un parent sur celle de son enfant.

- Ne touche à rien, Saigara. Tu nous a déjà porté la poisse une fois, alors tiens-toi tranquille.

Ignorant royalement la réaction du jeune homme en passant devant lui, comme pour protéger la statue, elle observa plus en détails cette dernière, marmonant entre ses dents ce qui sembla être une description automatisée. Donc une femme de haute noblesse, impériale probablement. Port d'une couronne, tenue aristocratique remontant à quelques décennies maintenant. Ce fut le socle qui lui ôta ses derniers doutes.

- Je m'en doutais...

Regardant le reste de la pièce, s'approchant vers le pan de tissu qu'elle souleva, Cammy découvrit là un kamidana, petit autel domestique, sanctuaire shintô, sous forme "d'étagère" que l'on retrouve encore aujourd'hui, dans de nombreuses habitations. L'armoire non loin de là était bel et bien un butsudan, petit autel bouddhique. La petite australienne décida de ne pas s'en approcher plus et repris la parole, se rendant à nouveau compte qu'elle n'était pas seule.

- Nous nous trouvons probablement dans un ancien abri, probablement d'un déserteur...ou d'un résistant. Cette statue représente Sadako Kujō, l'impératrice Teimei, mère du précédent Empereur Shōwa. Elle était fermement contre l'entrée du Japon dans la Seconde Guerre Mondiale, s'opposant ainsi à son fils. La personne qui a construit cet abri devait l'admirer telle une idole. Je ne serais pas surprise de le savoir à l'origine de la construction de l'Académie.

Tout en parlant, elle frôla le mur du bout des doigts qu'elle observa ensuite. Pas la moindre trace d'humidité. Etrange lorsque l'on sait qu'il n'y a pas le moindre passage de lumière ni la moindre aération en ces lieux.

- Je pense que les murs ont été traités, et qu'ils le sont encore. Ce doit être la raison pour laquelle les bâtiments sont abandonnés sans pour autant être sérieusement rénovés et que personne ne doit y avoir accès. Il y a du sacré dans cette pièce, la détruire serait un acte profane. Si tu es croyant, je te conseille de te repentir de tes paroles blasphématoires que tu viens de proférer...

Petit sourire. Oui oui, Cammy venait de faire de l'humour, mais encore faudrait-il que Noahki en ait conscience. Elle, était plus que satisfaite. Ces lieux était pour elle un petit trésor, bien gardé par l'administration. Maintenant qu'elle y songeait, le style de la porte ne l'étonnait plus et était à l'image de l'Académie: le mélange des nationalités, tout sur un pied d'égalité. Sauf en ce qui concerne les groupes. D'ailleurs, elle aimerait bien savoir à présent d'où vient l'origine de cette attribution étrange. Mais pour l'heure, elle avait bien envie de connaitre l'avis d'un de ces individus ayant tendance à penser à leur propres histoires, peut-être arriverait-il à la surprendre.

- Alors Saigara, t'en penses quoi ? Toujours envie de t'en aller ? Trouves-tu ma compagnie toujours intéressante ?

Noahki lui avait dit vouloir la connaitre. Et bien voilà ce qu'il risquait au quotidien à vouloir fraterniser avec une mordue d'histoire, en quête de secrets divers, à l'imagination parfois débordante et encore... L'univers de la petite Logan était immense, chaque action était un chemin vers de drôles d'aventures, malgré ses allures strictes et son obsession pour les actions licites.
Elle leva les yeux au ciel, devinant une raillerie future. Ne se permettant pas d'attendre une réponse qu'elle estima par avance inutile, elle décida de faire demi-tour.

- Quoiqu'il en soit, nous n'avons plus rien à faire ici. Rendons à ce lieu sa tranquillité que nous souillons actuellement.

Et ainsi, l'étudiante passa devant le populaire en soupirant. Fin de l'aventure, Cammy allait arriver en retard à on cours du soir si elle restait là plus longtemps. Il lui fallait encore retourner à la bibliothèque pour récupérer ses affaires. Pourvu que personne ne s'en fût accaparé !
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MessageSujet: Re: .: The Ballad of the Big Machine :.   .: The Ballad of the Big Machine :. EmptySam 28 Jan 2012 - 23:32

Merci Sherlock.
Merci Sherlock... Tout ce qu’elle avait à faire de son enthousiasme, était bien résumé par ce sarcasme non mesuré que Noahki se prend comme un douche glacée. Cette fille, mais cette fille...

Il grincera des dents mais se taira pour la bienfaisance de tous. Une fois de plus.
Combien de retenue allait-il donc devoir faire preuve ? Car visiblement, il n’est pas au bout de ses peines, Cammy ne semble mordre à aucun de ses hameçons sciemment jetés en sa direction. Et comment si ce n’est pas irritant, ça ! Sans compter qu’elle pensait à voix haute, prétextant maintenant qu’il leur portait malheur ; Noahki se pendrait. Au moins, était-il fixé parce qu’elle pensait de lui et c’était déjà une chose... enfin. Est ce que parfois il ne vaut mieux ne pas savoir ? Alors qu’il se fait réprimander comme un petit bambin en proie de réaliser une bêtise, le populaire croise des bras et décidera de faire le sourd à ce que dira par la suite Logan. Dommage parce qu’au passant, ça aurait pu lui faire son quart d’heure de culture générale. Alors... irrité le jeune populaire ? Oui et même plus que ça : humilié dans ses élans de bonne volonté ; ou plutôt, coupé dans le feu de ses actions. Insatisfait, le Saigara.

Sans avoir été vexé sur le fait, il aurait même pu échanger deux trois trucs sur l’histoire du Japon qui plus jeune, le fascinait un tant soi peu, avant que l’intelligence démesurée de Kiro ne le devance beaucoup trop pour continuer à se démarquer. Parce que si l’histoire des Occidentaux lui échappe un peu, l’histoire du pays était tellement bien expliquée et surtout rabâchée en cours que même Noahki avait fini par s’y intéresser et mieux encore, retenir. Mais pour en revenir à l’architecture, le jeune homme ne peut se résoudre à ne plus entendre. S’il a décidé d’ignorer ce qui se passe aux alentours, il n’en perçoit pas moins les choses. Or, pour continuer dans la lancée architecturale ou plutôt des vestiges qui en restent, Noahki se demande si c’est là une des raisons pour laquelle ces bâtiments ont été préservés. Pour en conserver ces mémoires du passé. Il lui a semblé entendre parler -plus ou moins vaguement- du sujet, puisque dans son entourage proche, ce n’est autre que sa mère qui a travaillé à la rénovation d’une partie de l’académie ; connaîtrait-elle donc quelque chose sur ces lieux ? De toute façon, qu’elle connaisse ou non, ça n’allait pas changer sa vie à lui, pas plus que ça arrangerait son coup qu’il tente de décrocher comme un forcené auprès de la charmante australienne. Jamais, Noahki n’aura connu autant de difficultés à faire tomber sa cible. Est ce que s’il fait un vœux, la Sadako Kujo statufiée exaucerait un petit quelque chose pour lui... ? Tu parles de blasphème... Tout en soupirant à cette pensée, le japonais hausse des épaules.

De toute façon, il est évidemment hors de question d’être épaulé par quelqu’un pour son approche avec Cammy Logan parce que cette affaire, il en avait déjà fait sienne depuis quelques semaines déjà ! Maintenant fallait bien faire en sorte que ses efforts aboutissent... mais l’issue de cette partie semble s’éloigner à chaque fois qu’il tente de l’atteindre. Ce calvaire ambulant...

Trop occupé à bouder, il ne verra même pas le petit humour que Logan se permet, avançant de mauvais gré les mains dans les poches.

-J’ai dis que tu me plais alors je vais pas changer d’avis comme je le fais pour mes chaussettes ! aboie-t-il finalement alors qu’elle lui demande son avis. Bon sang de bonsoir. Son problème est ce que c’était que Logan se passionnât pour l’histoire ? Non, évidemment. Son épine à lui, c’est plutôt qu’elle ne le sache pas oui ! Bon et avec cette pointe d’agacement, il n’avait pas trouvé d’autres mots pour le lui dire plus clairement et ce ne serait sûrement pas la déclaration rêvée par tout le monde, mais au moins elle aurait compris un tant soit peu même si ça n’en revenait qu’à 5%... ou 1% ? Voilà qu’il pense en pourcentage si c’est pour arranger quelque chose...

De toute façon, vu comment c’était parti, Noahki ne s’étonnerait plus qu’elle croie à une blague de sa part, puisqu’il a conscience que ni l’un ni l’autre n’ont de réel point commun pour expliquer son attrait. Lui non plus ne s’explique pas, d’ailleurs. C’est peut être là, l’origine d’un autre problème tiens. Oui, c’est bien connu, les problèmes ne se ramènent jamais seuls... Et d’ailleurs ce qu’elle dit à la fin a le mérite de faire trembler le verre rempli d’eau... au risque de tout déverser. C’est agacé que Noahki attrape l’épaule de la rouquine et la force à se retourner.

-Bon sang Logan, tu me donnes l’impression que les Hommes sont que des sales types qui passent leur temps à abimer et détruire. ...avec moi dans le tas évidemment ! Alors comme ça, je te cours après pour uniquement me moquer de toi, ensuite je nous apporte un tas de malheurs parce que j’ai décidé que le toit se bousillerait sur ta tête, et maintentant on souille cet endroit comme si on venait d’y faire la dawa. Génial, t’en as d’autres à rajouter ? Au final je me demande si c’est pas toi qui te moque de moi !


Si la lumière était encore éclairée, une pointe de colère aurait été lisible dans son regard. Et sans chercher de réponse à sa propre réplique, le jeune homme l’a lâché de manière désinvolte et l’a contournée pour continuer son chemin. Bon avec ça c’était le noir total, mais s’il continuait aussi droit que ce qu’il avait fait en longeant le mur ici, il retrouverait bien la porte qui avait tant émerveillé Cammy ! Est ce que quelqu’un s’est déjà retrouvé à s’énerver sur un autre, dans les sous sols de vieux bâtiments, où la lumière n’existe pas. Difficile de combiner toutes ces conditions... il devrait y exister un code à passer, pour traverser ce genre de labyrinthe.

En tâtonnant tout en marchant à l’aveuglette, Noahki se cognera d’ailleurs sur Sadako qui de sa main tendue dans le vide, heurtera ce jeune impétueux presque en plein dans l’œil. C’est une taloche qu’il mériterait bien pour oser faire autant de bruit dans un lieu aussi sacré. Émettant un juron, Noahki continue son entreprise, blessé dans son orgueil, ignorant la jeune fille qu’il a décidé d’accompagner. Pourtant, arrivée devant la fameuse porte, il jettera un coup d’œil en arrière pour tenter de voir un semblant faisceau de lumière.

-Grouille toi, on va souiller cet endroit !
s’autorisera-t-il à brailler en toute mauvaise fois.

Décidément.


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MessageSujet: Re: .: The Ballad of the Big Machine :.   .: The Ballad of the Big Machine :. EmptyLun 6 Fév 2012 - 0:11

Il y avait pire comme situation et Cammy le savait pertinemment. Alors oui, elle se retrouvait dans un lieu qui l'enchantait avec un individu qui au contraire, provoquait chez elle autre chose que de l'excitation mais... c'était quand même une meilleure approche que de se prendre un verre d'eau en pleine poire avec un homme aussi charmant qu'irritant. Elle se demandait d'ailleurs comment la situation se serait déroulée si Dorian s'était trouvé à ses côtés à la place de Noahki. En fin de compte, il valait mieux pour l'étudiante de ne pas y penser. Au lieu de ça, derrière elle, les paroles du lycéen heurtèrent son dos de plein fouet. Elle essaya d'ignorer ce qui pourrait être, pour n'importe quelle jeune fille, une déclaration sentimentale. Il fallait bien qu'un jour la fine fleur australienne se rende compte qu'en réalité elle était comme tout le monde et que ces paroles étaient plaisantes à entendre. Après tout, se faire faire la cour était plutôt flatteur, n'est-ce pas ? Mais c'était sans compter "l'idéal" d'une amoureuse de contes de fées. Et Noahki Saigara était bien loin de représenter le Prince Charmant de ses rêves. A supposer qu'elle en ait à ce sujet.
Elle avait pourtant ralenti son pas, bien qu'elle ne marchait pas particulièrement vite avec ses petites jambes que masquait sa jupe d'hiver aux couleurs automnales. Il lui fallait fuir cet endroit, fuir cette situation, fuir ce garçon qui commencer à faire semer le doute en elle dès l'instant où il l'attrapa par l'épaule pour la faire se retourner. Car ce qui semblait poser problème à la jeune femme, ce n'était plus tant le fait que Saigara lui coure après. Ce qu'il ennuyait Cammy, c'est que les paroles du populaire pussent être...sincères. Pour plusieurs raisons elles lui avaient parue invraisemblables: premièrement, il ne la connaissait pas personnellement. Deuxièmement, ils n'avaient rien en commun. Troisièmement, leurs mondes étaient à des années lumières l'un de l'autre. Elle une Intello, adorant les livres, l'obscurité, le calme, les douceurs, les vieux objets etc. A contrario, lui était un Populaire, ne vivant que par le regard que des autres, ayant toujours tout obtenu, ne supportant probablement pas la solitude dès qu'elle s'impose à l'improviste...

Le coeur de la jeune fille manqua un battement lorsqu'elle remonta subitement le cours du temps, un peu différemment d'à son habitude au travers de ses notes. Les yeux plongés dans ceux, irascibles, de Noahki, à la fine lueur présente, elle se lança dans une analyse des faits remontant à pas moins d'une heure. Elle avait reconnu précédemment avoir passé un moment plutôt agréable en sa compagnie, malgré les circonstances. Et maintenant qu'elle y repensait, il y avait un fait marquant, quelque chose à découvrir chez le jeune homme qu'il essayait de cacher. Là, il aboyait tandis qu'elle, n'avait que cette pensée en tête alors qu'elle maintenait la lumière délicate de son téléphone en marche. Elle l'écoutait, admettait parfaitement ce qu'il semblait lui reprocher - sauf qu'elle ne se moquait pas de lui - et ne chercherait nullement à se justifier. Lorsqu'il la contourna pour s'éloigner, elle ne broncha pas d'un millimètre, encore sur le coup de cette chose étrange sur laquelle elle essayait de mettre la main et qui avait heurté sa concentration. Baissant le regard sur son téléphone, elle le laissa se mettre en veille, laissant le noir s'installer volontairement. Elle entendit le garçon jurer après avoir heurté probablement un élément de ce décor souterrain. De son côté, Cammy se contenta de prendre appui contre la paroi proche d'elle, ne faisant plus le moindre geste et laissa quelques instants s'écouler après les dernières paroles mesquines de Saigara, faisant écho à la dernière phrase qu'elle lui avait adressée.
Fermant les yeux, évitant ainsi un éventuel mésaise par rapport à l'obscurité les enveloppait à nouveau, et en parfaite maitrise de la situation, elle prépara ses futurs dires. Elle ne savait pas exactement ce qu'elle faisait, mais cela avait toutefois un but. Une forme de test, un moyen d'obtenir quelque chose en fonction des conditions. Il devait s'être écoulé une minute à peine depuis l'instauration du noir, lorsqu'elle s'exprima à nouveau.

- A l'origine de tout, le Chaos.

Cammy, gardant les yeux fermés, se décolla du mur lentement, tout en y laissant sa main droite l'effleurer, gardant ainsi la notion de l'espace bien qu'à ce moment précis, le temps semblait avoir perdu son emprise. Elle amorça un pas, puis un autre, sentant la surface instable de la terre sous ses pieds. Elle détailla ce qu'elle avait amorcé à lui expliquer plus tôt, lorsqu'ils s'étaient retrouvés dans la salle d'études. Savait-elle faire autre chose ?

- A sa suite vint Gaïa...déesse mère, qui engendrera les Eaux, les Montagnes et Ouranos, le Ciel. Avec ce dernier, naitront les Titans puis les Dieux etc...

Elle se stoppa, hésitant à remettre de son pouce gauche par une simple pression sur une touche, un peu de lumière. Elle sentait une forme d'agitation, presque non palpable émaner à quelques mètres devant elle. A moins que ça ne soit son imagination ? Lorsque Cammy s'embarquait dans un de ses "voyages", elle pouvait mêler la réalité à la fiction jusqu'à ce que de l'encre roule sur du papier. Cependant, jusqu'à présent personne ne l'avait accompagnée. Quoi de plus normal après tout ?

- Trois autres divinités primordiales naquirent avec Chaos et Gaïa: Erebos, sombres ténèbres. Puis la Nuit, qui sera la mère de bien obscures entités comme...la misère, la vieillesse, la Mort.

Elle se sentait pour le moins étrange. La sensation était si différente comparée à d'habitude. Elle ne se trouvait pas à la bibliothèque, ni à la serre, ne sentait pas la douceur de ses draps sous ses doigts, ne respirait pas la fragrance tant convoitée de ces vieux ouvrages qu'elle appréciait tant. Noahki pouvait à tout moment souffler et lui envoyer une pique de son cru. Cammy n'en avait cure. Néanmoins, elle hésitait à en venir à la dernière des cinq Divinités. Car même si quelque chose de positif ressortait de cette fameuse Théogonie d'Hésiode que citait la jeune fille, à savoir, la naissance du Jour ainsi que de l'Ether, lumière éclatante, tout deux provenant de l'union d'Erebos avec la Nuit, il n'en demeurait pas moins que la déité restante tranchait avec les première. Et ce pour une raison bien précise.

- Et enfin... Eros.

Se devait-elle d'apporter des précisions à ce sujet ? Même si Noahki ne connaissaient pas l'exactitude des fonctions du dieu de l' Amour Originel, il devait savoir ce qu'il représentait. Elle ne devait plus être très loin du jeune homme, elle devinait son thorax se relever à chaque inspiration, son souffle peut-être irrégulier tout comme commençait à l'être le sien. Elle allait peut-être se tourner en ridicule, une fois de plus. Après l'étrangeté de la situation qu'elle venait de créer, elle n'était plus à cela près maintenant. Les mots se firent moins nébuleux, la réalité reprit sa place.

- Saigara, je suppose que tu te souviens m'avoir dit de faire en sorte de te déplaire, n'est-ce pas ?

Ce n'était pas correct, et elle le savait. Elle jouait avec le feu, et c'était loin d'être amusant. Pis encore, elle éprouvait déjà du remord pour les prochaines minutes.

- Quoiqu'il en soit, et bien que que tu sembles avoir un peu compris - et je t'en félicite - ma façon de penser, tu fais erreur sur un point: je ne me moque pas de toi. Peut-être qu'en continuant à agir comme je le fais, je parviendrai à te faire renoncer à ton béguin inutile. Mais si ce n'est pas le cas et que je me fasse à ce caprice de ta part, qu'imagines-tu donc gagner ? Mais merde Noahki, je suis l'isolement personnifié! Vois cette obscurité qui nous entoure actuellement, ça te rebute, nan ? Comme tout à l'heure aux archives... Je n'ai pas de projecteur à t'offrir. J'ignore ce qui a bien pu orienter ton regard sur moi la première fois, mais c'était un coup de malchance.

En deux rencontres, la relation des deux jeunes gens avait évolué autant qu'elle stagnait. Des plus, des moins, un pas en avant donnait droit à un pas en arrière gratuit. Un lien voué à l'échec. Ou pas. Rien n'était prévisible. Et ceci parce que l'une ne savait pas accorder sa confiance, parce qu'elle avait la faiblesse de croire que le monde était ligué contre elle à moins qu'elle ne prenne les devants. Vraiment, il avait tapé dans le mille, le Saigara. Les Hommes étaient bels et biens des individus passant leur temps à tout détruire sur leur passage.
Elle poussa un soupir puis pressa enfin une touche. La lumière, qui lui sembla violente, révéla une proximité bien plus importante qu'elle ne l'avait imaginée, s'estimant à cinquante centimètre environ. Elle décida de ne pas relever la tête afin de ne pas exprimer un trouble qui pourrait mal être interprété.

- Crois-moi, il n'y a rien de bon à tirer de nos rencontres. Il est évident qu'on continuera à se chamailler quelques soient nos efforts pour tenter de nous entendre. J'ai renoncé à me rendre à la crèche de l'hôpital pour te rejoindre à la bibliothèque, et je sais que je n'arriverai pas à l'heure à mon cours de ce soir, et c'est une chose que je vais te reprocher comme je t'en reprocherai d'autres.

Comme notamment le fait que le jeune homme ait pu faire douter la rouquine. Maintenant qu'elle réalisait la faible distance qui la séparait de lui, lui revint en mémoire l'étreinte que les deux jeunes gens avaient partagé dans la salle des archives, avant l'accident. Irritée, Cammy l'était. Frustrée, elle l'était encore plus car rien n'est pire que de comprendre la véracité de la réputation de Noahki Saigara. Blessée, il y avait un peu de ça, car malgré la quantité de filles belles et attrayantes de l'Académie, il avait fallu qu'il jette son dévolu sur un rat de bibliothèque. Et le plus douloureux dans l'histoire, c'est qu'elle réalisait qu'elle n'était pas complètement insensible à son charme. Raison de plus pour mettre fin à tout ça, et tourner la page. Vers un autre chapitre, ou une autre histoire ?
Quoi qu'il en soit, il était grand temps pour eux de quitter cet endroit et séparer leurs routes.
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MessageSujet: Re: .: The Ballad of the Big Machine :.   .: The Ballad of the Big Machine :. EmptyJeu 16 Fév 2012 - 20:29

A mesure que les instants passent en compagnie de l’australienne, Noahki ne peut s’empêcher de se sentir comme amoindri. Un genre de quelque chose comme s’il lui manquait un truc pour que, ce qu’il raconte ait enfin un quelconque impact chez la demoiselle. Mais au lieu de ça, rien : pas même un subtil signal permettant à Noahki de se conforter dans l’idée que son plan de drague à deux balles fonctionne correctement. Qu’il se trouve bien encore sur le terrain de jeu qu’est la séduction et qu’il parviendra coûte que coûte à chopper la fille qu’il a en vue. Dans un schéma caricatural, c’est une scène de parade nuptiale ou le piaf mâle fait le beau devant sa dulcinée pour attirer son regard. Bon. Avec plein de subtilités dans le genre humain, parce que s’il s’agit de se dandiner comme les piafs, Noahki peut bien le faire. Seul schmilblick : il ignore sur quel pied danser, avec Cammy. Parce que si le plan à deux balles n’a pas l’air d’avoir fonctionné, personne n’a jamais indiqué à Noahki comment s’y prendre quand ça tombe à l’eau. Personne n’a non plus prévenu monsieur, qu’il tomberait littéralement amoureux de cette fille avant même d’avoir tenté le premier pas vers elle. Avant même de lui adresser tout court la parole. Parle-t-on d'un coup de foudre, et si c'est le cas, est ce que la foudre déclenche l'amour? Parce que si Noahki ne se dirait pas forcément amoureux au sens propre du terme de cette fille, il est indéniable qu'elle l'attire, sans qu'il en explique la raison. Comme ça.

Nom de Zeus. Il y a de quoi s’en balancer des éclairs au beau milieu d’une scène de coup de foudres.

Jouons avec les mots, c’est plus simple.


Il était une fois...

Quelque part en soi, il est tout à fait concevable que Cammy Logan ait tout à douter de Noahki Saigara, le populaire. Trop différent, trop extraverti, l’antithèse même de ce qu’elle est. C’est en soi ce point qui se montre particulièrement épineux pour Noahki qui ne sait pas vraiment sur quel fil tirer. Et alors qu’il lui rappelle qu’ils vont crader ces lieux si sacrés, Cammy a commencé à raconter un truc qui lui est d'abord passé à des kilomètres au dessus de la tête. Ah et bien oui, si elle voulait parler de chaos, c’était effectivement bien le cas de le dire, parce que plus bordélique que cette approche, Saigara ne connaît pas. Et puis elle continue à parler, si bien que le populaire daignera à attraper le sens des phrases au vol. Il faut dire que Logan a tout l’art de le dissiper aussi... D’une manière ou d’une autre, Noahki sent comme son attention se river sur tout ce que peut dire ou faire Logan, et ça ne date pas de maintenant seulement. Et elle continue, Cammy, à lui réciter le cours d’histoire. Les points qu’ils ont vu tout à l’heure. Du moins, si ce n’est pas à lui qu’elle le dit, elle le récite quand même.

Chaos, Gaïa. Ouranos.
Le japonais se rappelle Titans. Les dieux.

Oui bon. C’est pas fini la prière ? s’insurge une pensée qu’il garde intériorisée. Il entend l'australienne, l’écoute et la sent s’approcher, tentant de scruter le pénombre de son regard qui se ferait plus noir que d’ordinaire si on l’avait vu à la lumière, agacé, irrité et envoûté par cette nouvelle ambiance que vient d’imposer Cammy à elle toute seule, comme si après l’avoir envoyé bouler dans les roses, elle cherchait à le rappeler à l’ordre... Confusion. Noahki se rend alors compte qu’il ne sait encore rien d’elle, pas même cette appréhension d’avoir l’impression de connaître un tant soit peu une personne. Envoutante, elle lui provoque un peu trop de questions métaphysiques qu’il ne saurait jamais expliquer lui même. Les pieds ancrés au sol, le jeune homme aimerait bien fuir de ces lieux, détaler au plus loin sans avoir à se retourner ; mais la seule chose qu’il parvient correctement à faire, c’est de maintenir cet étrange silence qui boit les paroles de cette fille. C'est une expérience perturbante. Perturbante, comme elle l’a toujours été pour lui. Elle aurait pu lui dire n’importe quoi sur ce ton là à cet instant, qu’il l’aurait écoutée, fasciné. Mais ce charme, c’est d’elle même, qu’elle le tranchera soudain, si brutalement pour quelqu’un qui vient à peine de s’y plonger, que Noahki mettra un certain moment à en absorber le sens.

Il s’est adossé sur la porte.
Le sentiment d’échec avant même d’avoir tenté un quelque chose. Et autre chose. Autre chose qu’un simple remballage en toute beauté. Une chose qu’il n’explique pas, mais qu’il ne supporte pas de garder plus longtemps ainsi. Entre fierté, incompréhension et sensibilité heurtée... pendant qu’elle lui parle de fautes et de malchance. Noahki Saigara n’est donc qu’un crétin qui se serait trompé. Dans ses paroles, Cammy Logan lui a paru encore plus fragile que ce qu’elle n’a voulu laissé le percevoir. Et si cet infime détail il n’avait pas relevé, Noahki l’aurait empoignée pour lui demander qu’est ce qui ne va pas chez lui pour qu’elle se rebute tant, sans raison particulièrement valable. Il l’aurait même embrassé de force pour le seul machisme dont relève le geste. Il aurait laissé libre cours à cette sorte de violence longtemps refoulée, à prendre des pincettes, à tenter d’aller sur le même terrain d'encontre que Logan. Des choses futiles mais importantes, qu’il n’a jamais vraiment pris le temps de faire pour ses relations précédentes puisque, lui, en bon enfant roi, est celui qui ne fait que recevoir, recevoir et choisir parmi toutes les attentions tournées vers lui.

Encore une fois, Noahki Saigara fera preuve de retenue, se maintenant immobile et sourd à ses propres répliques qui ne demandent qu’à exploser au visage du premier passant. De Cammy Logan. Et pendant ce temps, il sentira juste le coeur faire une descente jusqu’au tripes avec toutes les choses qui resteront non-dites aujourd’hui.

-Garde pour toi tes interprétations à deux balles, a-t-il rétorqué en s’efforçant de garder un ton aussi banal que possible alors qu’il bouillonne sur place. Il l’entend parler de caprice, de rebus, d’erreur, de malchance. Trop de champ lexical négatif, trop de leurre à son sujet. Et elle, que sait-elle de lui pour pouvoir en déduire ainsi, c’est encore une autre pensée qui se rebelle contre ce traitement injuste. Lui seul sait combien lui en coutera de se taire et de la laisser parler jusqu’au bout.

–...Est ce que je t’ai déjà demandé de m’en offrir, des projecteurs ? a-t-il simplement ri aigrement, avant d’enchaîner sur un rire moqueur alors que s’allume la lumière du portable. –Je savais que tu renoncerais pour moi. Tu peux pas savoir comme je t’en remercie, j’en suis fou-de-joie-yes.

D’une voix plate, Noahki a mis les mains dans les poches, comme si rien ne s'était passé.

-Je te raccompagne un petit bout de chemin, on y va. Pas de ma faute si tu rates tes prochains rendez-vous, fallait pas s'attarder à l'exploration de ces lieux, madame.

Et bim pour la peine.
Il fallait au moins que Saigara renvoie la balle au moins une fois pour conserver son orgueil déjà bien trop tiraillé.

-Alors après vous, madame. Ah c'est vraiment fou ce que tu me déplais, lui renvoie-t-il encore, carte de la provocation, tout en la laissant prendre les devants. -Tu me sors deux trois théories et hop, ça y est, je te fiche la paix, je reste dans la cour des idiots et toi dans celle des intellos : vlà le tour est joué. Facile! Si un jour il t'arrive de courir après un autre, tu me rappelleras que ça marche pas comme ça, hein.

Et tout le long du chemin, le populaire se mettra à siffloter en toute insouciance -mensonge énorme- ne répondant qu'évasivement à la jeune fille. Il la raccompagnera ainsi, empruntant un chemin plutôt mal fréquenté à l'heure où les recherches s'activent frénétiquement autour des deux portés disparus dans l'effondrement du toit de la médiathèque. Avant de se quitter, Noahki hausse des épaules avant de la saluer d'un vague geste de la main.

-Tu serais un peu bête de croire le contraire quand même... A plus!

A peine quelques jours plus tard, l'école apprendra que Saigara restera hospitalisé pour un moment indéterminé, suite à un accident en taxi. C'est quand même cruel lorsqu'on n'a même pas encore eu l'opportunité de chopper le numéro de la fille qui plait pour lui rappeler au moins par texto qu'on existe encore, même pendant cette absence prolongée.


-END-
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