Besoin d'une bonne pause après un travail harrassant [PV Zakuro]

Invité

[HRP: Voilà, j'ouvre ce rp libre à tous. N'hésitez pas à y participer ou me contacter par mp si vous désirez y répondre et voir ensembles rapidement le contexte. Sinon je laisse carte blanche.]

Renji s'était levé relativement tôt ce matin et Shaitane, son chat qui avait l'habitude de dormir à ses côtés chaque nuit jusqu'au réveil de ce dernier, voyait ses habitudes boulversées car au lieu de huit heures, Renji avait mis son réveil à sonner dès six heures et demi. En effet, avec la chaleur qu'il faisait ces derniers jours ainsi que les températures à prévoir pour le reste de la semaine, ayant une grosse journée en ce vendredi, il avait décidé de se rendre plus tôt au boulot, afin de pouvoir travailler à la fraîche et démarrer par les tâches les plus ardues.

Ainsi, lorsque viendrait la mi-matinée avec un soleil ravageur, Renji aurait déjà fais le plus gros, enfin c'est ce qu'il espérait. Il travaillait principalement dans l'entretien des espaces verts du parc de l'académie mais se révèlait également polyvalent et apportait de temps à autre son aide dans le domaine informatique, principalement à la bibliothèque. D'ailleurs, aujourd'hui, il devait se rendre dans ce temple où le silence était le mot d'ordre, pour se pencher sur un bug concernant le logiciel qui gérait l'archivage de tous les ouvrages de la bibliothèque y étants répertoriés. Cela lui permettrais d'échapper à la chaleur accablante qui était annoncée pour la seconde partie de journée.

De plus, il adorait travailler là-bas, il y faisait toujours frais et il aimait beaucoup la façon dont étaient agencés les lieux. Il y avait de grands balcons disposés sur trois étages, qui fparcouraient tout un côté de la pièce, un peu comme des balcons à l'opéra. Ces derniers donnaient sur le milieu de l'endroit où d'innombrables hautes étagères étaient disposées en rangées, formants de grandes allées avec quelques coins côté fenêtres avec de plus grandes tables pour ceux qui désiraient travailler au rez-de-chaussée, seuls ou en groupes. Les balcons étaient là pour ceux qui désiraient surfer sur le net car il y avait plusieurs pc mis à la disposition des étudiants ainsi que des emplacements où brancher son propre ordinateur portable. La place n'était pas réservée qu'à cela, c'était aussi un endroit plus calme encore pour ceux qui désiraient lire ou travailler sur leurs devoirs tranquillements. L'endroit paraissait à l'écart et tout-à-fait cosy dirons-nous, pour qualifier l'ambiance. De plus, cette vue surplombant la salle éait assez spectaculaire. C'était l'endroit où Renji préfèrait le plus s'installer lorsqu'il venait lire ou profiter d'un moment pour naviguer sur la toile.

Le pc dont il devait s'occuper dans l'après-midi, réservé donc principalement pour la gestion de cet endroit, était situé au tout dernier niveau de ce système étagé de balcons, dans l'un des bureaux situé derrière de petites vitres donnants elles-aussi sur cette vaste salle.

Mais pour en revenir à l'instant présent, Renji s'était donc levé après avoir caressé un instant son chat qui avait préfèré rester roulé en boule, plutôt que de le suivre comme il le faisait chaque matin à la cuisine, pour récalmer ses croquettes. Il est vrai qu'il était encore tôt.. Shaï-Lee, comme il surnomait sa petite boule de poils, n'avait pas l'habitude de se lever si tôt, ça se comprenait. Il fila donc ensuite prendre une douche et décida de lui donner ses croquettes seulement une fois prêt. Il déjeuna rapidement et vit arriver son chat quelques minutes après. Enfin, elle s'était décidée mais semblait légèrement dans le pâté. Elle se frotta contre ses jambes puis bondit sur la table pour lui donner les petits coups de langue sur la joue, geste qu'elle faisait tous les matins. Elle avait cette habitude adorable depuis toute petite. C'était vraiment un chat très affectueux et entre eux deux, la relation était très complice. D'ordinaire, elle lui donnait ces petites lappes avant qu'il ne sorte du lit mais comme aujourd'hui, tout avait été boulversé, elle lui avait donné cette petite attention avec un léger temps de retard.

Avant de partir, il alla fermer la porte de sa chambre après avoir légèrement entrouvert le velux pour aérer la pièce mais en prenant garde de conserver le store fermé pour que la chaleur ne vienne pas s'enmagaziner car son appartement étant situé sous les combles, la chaleur rentrait vite. Il bénéficiait de la climatisation ici mais il préfèrait éviter de l'utiliser à tout va. Autant éviter les dépenses d'électricitée inutiles alors que selon les jours, il suffisait de fermer les volets, pour garder une température convenable. Il n'y avait que par temps réellement chaud et caniculaire qu'il s'autorisait à la mettre en route, sinon le reste du temps, il pouvait très bien s'en passer.
Une dernière papouille à Shaitane avant de partir et c'était bon.

Il était pile sept heures et quart lorsqu'il arriva sur l'académie. Il avait pris sa moto pour s'y rendre, c'était plus sympa par beau temps, plutôt que de prendre la voiture. Après s'être changé pour revêtir une combinaison de travail kaki, il alla débuter son travail dans le parc. A cette heure-ci, il faisait encore frais, c'était agréable. De plus, il ne dérangerait pas les internes car sa tache ne nécessitait que des outils manuels et ne créerait pas le moindre dérangement. Il savait travailler avec discrétion. Seul peut-être le bruit de sa moto, en arrivant sur le parking un peu plus tôt, aurait pû annoncer son arrivée et en réveiller quelques-uns.

***

Quelques heures plus tard, Renji se trouvait dans le petit local où on rangeait les outils et le matériel de jardinage. Il allait enfin pouvoir s'accorder une petite pause bien méritée pour avoir débuter avec pratiquement deux heures d'avance. Voyant qu'il était presque onze heures, Renji se dit qu'il irait manger sur les coups de la demi, afin de pouvoir profiter de la pause entre midi et deux pour aller s'installer tranquillement sous le Saule Pleureur, à l'arrière de la proprietée. Ce dernier était situé près d'un petit ruisseau ceinturant le parc en contrebas. Il se rendait là-bas de temps en temps pour s'offrir une petite sieste en toute discrétion, ainsi dissimulé par les branches de l'arbre qui venaient chatouiller le sol de leurs branchages.

Mais bref, en attendant, il s'était changé pour revêtir à nouveau son jean's et un Tshirt noir puis s'était rendu à la cafétéria pour se chercher une boisson fraîche , histoire de se rafraîchir un coup car l'eau qu'il avait gardé près de lui tandis qu'il travaillait, s'était vite réchauffée, même planquée à l'ombre. Il n'y avait vraiment pas grand monde dans cet endroit, à cette heure, la plupart se trouvaient en cours ou flanaient sur les pelouses, tout autour des bâtiments. Il choisit de s'installer à une table, tout près de la baie vitrée donnant sur le côté Est du parc. C'était bon de pouvoir s'asseoir après des heures de travail acharné. Il soupira d'aise et but une gorgée de limonade.

Le soleil se levait tôt sur le Japon, songeais-je en jetant mon oreiller sur mes yeux, pour chasser la violente migraine qui pointait, en vue de l’infiltration des rayons par les stores dédaignées de la chambre. Je rageais de cet oubli, effectué hier soir. J’aurais du fermer les volets…. Tsss !
Comme à son habitude, la chambre était vide en dehors de ma présence, étant donné que Gabi et Linds dormaient chez eux, en ville. J’avais toute la place pour moi. Et tout le soleil pour moi. Maugréant, j’ôtais une seconde fois l’oreiller plaqué contre mon visage, et rejetant les draps asphyxiant de cette nuit nippone, me levait en vitesse pour clore ces maudits volets. La chambre se retrouva plongée dans une douce pénombre, mais maintenant réveillé, je n’avais aucun espoir de pouvoir me rendormir. Je jetais un bref coup d’œil au cadran de mon réveil, qui m’indiqua presque sept heure. Je m’étirais, et me dirigeais vers ma penderie.
En sortant de la douche, j’entendis distinctement le bruit du moteur d’une moto dehors, en dessous ma chambre. Raaaah, parce qu’en plus, celle-ci était foutue juste au dessus du parking des deux roues. Décidément pas chanceux aujourd’hui, mais pourtant de bonne humeur, je me rendais à la fenêtre, séchant lentement mes cheveux d’une main, et ouvrit la fenêtre de l’autre. Quelques étages plus bas, je vis un homme descendre de sa moto, et ôtant son casque, je pus apprécier l’exotique nuance capillaire. Rouge vif. Tiens ça me rappellait un ami, ça… les cheveux rouges… bon, ce type là avait mal tourné. Bref. Je continuais une seconde à étudier le mec installer dans la roue avant le U de protection, puis ranger les clefs dans sa poche. J’admirais une seconde les reflets du soleil sur la bulle du petit bijou cylindré avant de me détourner de la fenêtre (parce que vous voyez, je sais que la vue magnifique de mon torse est quelque chose de profitable, mais toutes les bonnes choses ont une fin…) pour m’habiller. Paix à mon âme et à celle de toutes les jeunes filles innocentes.
Après avoir déjeuné, salué quelques potes, rit avec Senta à propos de sa mauvaise blessure au cours dernier, je me rendais à mon cours d’anglais. Enfin un cours que j’appréçiais. Autant pour le prof (très mignon) que pour la matière en elle-même, qui se révélait peu inconnue pour moi. Je fus assez content que le prof me désigne en me demandant de lire un passage du très connu Hamlet.
Je me levais, comme il se convenait tout élève japonais, et prenant entre mes doigts le petit livre noir aux capitales dorées et entrelacées, je jetais un bref coup d’œil au mot Shakespeare avant de commencer clairement.

« To be, or not to be, that is the question.
Whether 'tis nobler in the mind to suffer
The slings and arrows of outrageous fortune,
Or to take arms against a sea of troubles,
And, by opposing, end them. To die, to sleep,
No more, and by a sleep to say we end
The heartache, and the thousand natural shocks
That flesh is heir to; 'tis a consummation
Devoutly to be wish'd. To die, to sleep,
To sleep, perchance to dream, ay, there's the rub;
For in that sleep of death what dreams may come
When we have shuffled off this mortal coil,
Must give us pause. There's the respect
That makes calamity of so long life,
For who would bear the whips and scorns of time,
The oppressor's wrong, the proud man's contumely,
The pangs of despis'd love, the law's delay,
The insolence of office and the spurns
That patient merit of th'unworthy takes,
When he himself might his quietus make
With a bare bodkin? Who would fardels bear,
To grunt and sweat under a weary life,
But that the dread of something after death,
The undiscover'd country from whose bourn
No traveller returns, puzzles the will,
And makes us rather bear those ills we have
Than fly to others that we know not of?
Thus conscience does make cowards of us all,
And thus the native hue of resolution
Is sicklied o'er with the pale cast of thought,
And enterprises of great pitch and moment
With this regard their currents turn awry,
And lose the name of action. Soft you, now,
The fair Ophelia! Nymph, in thy orisons
Be all my sins remember'd. »

Be all my sins remember’d… J’achevais la lecture sur un sourire tendre, à l’idée d’une Ophélie qui se tuait, finalement, de désespoir. Souviens toi de mes pêchés…
Le prof me félicita, bien que parfaitement au courant de métissage anglo-nippon. Je lui envoyais un sourire radieux, et me rasseyais pour écouter les commentaires argumentatifs du professeur.
Juste après cette première heure de cour, Sentâ revint me voir, l’air un peu alarmé.

« Il y a une nouvelle. Hécate. Il faudra que tu vois si elle veut faire parti du groupe de Kendô. Tu veux bien en être le président, nan ? Magne toi de la retrouver. »

« Merci de l’info. Ecoute si tu la vois avant moi, tu à juste à la prévenir de venir me retrouver, non ? »

« Je te laisse faire… c’est une vraie terreur, cette gamine. »

Il partit dans un fou rire nerveux, avant de me saluer et de s’éloigner, en compagnie d’une fille. Je restais pensif. Comment une gamine pouvait elle être une terreur ? J’avais hâte de voir ça. En tout cas… pas cours ! De toute la matinée. Ensuite je reprenais juste après avec… aaarg, mathématiques. Raaaah, bon sang, c’était pas possible de supprimer cette stupide matière qui servait à rien à part à déceler dans la classe tous les sadomaso du cerveaux ? Nan mais sérieux… Tsss
Je me dirigeais vers la cafet’, histoire de papauter un peu avec Alix si elle s’y trouvait. En espérant qu’elle s’y trouve. Je passais devant une vitre, et jetais un bref coup d’œil à mon reflet. Chemise, T-shirt sombre, baggy et Ranger. Comme d’habituuuude, semblait dire mes yeux tandis que j’évaluais ma tenue un peu débraillée, tout de même. Un énorme sourire moqueur étira mes lèvres, et je me détournais, me rendant d’une démarche assurée vers la cafet.
Une fois à l’intérieur, je me rendis au comptoir, commandait un thé, et sortit de mon sac un manga, près à m’installer quelque part. Sauf que biiig problème, y’avait nulle part où s’asseoir… certes, il n’y avait pas beaucoup de monde, mais je ne supportais pas être assis là, où là, et encore moins là ! Misérable, je tournais mes yeux bleus vers la dernière place possible, près d’une fenêtre. Héllélujah, une place libre ! Et, tiens… en face du mec aux cheveux rouges de ce matin. Je restais une seconde les bras croisés à le fixer, puis haussant les épaules, me dirigeais vers sa table.

« Excusez moi de vous déranger… puis-je m’asseoir ici ? »

J’attendais confirmation, et finalement pris place en jetant mon sac sur la banquette, juste avant de m’asseoir, et en attendant mon thé, commençait à lire mon manga. Facile à deviner pour ceux qui me connaissais, il s’agissait du manga « Miyamoto Musashi » de Shotaro Ishinomori. J’étais incroyablement concentré, quand je sentis le regard du type posé sur moi. Sans lever les yeux, je réfléchis, puis la seconde d’après, avait refermé le bouquin en claquant, d’un revers du poignet.

« Sumimasen ! Je ne suis vraiment pas d’une bonne compagnie. Désolé ! Puis-je vous offrir quelque chose ? »

Non, espèce d’idiot, il boit déjà un truc. Ralala, fallait toujours que je fasse une bourde quand je ne parvenais pas à respecter les codes d’honneurs et de politesse japonais.

Invité

Renji était installé là depuis dix bonnes minutes lorsqu'il aperçut quelqu'un rentrer dans la salle. Il leva les yeux tout juste quelques secondes puis se pencha légèrement en arrière sur sa chaise, pour étirer ses bras et ses jambes. Quelques secondes plus tard, il étouffait un léger baillement lorsque l'étudiant dont il avait remarqué l'entrée, se rapprocha de la table où il était installé et lui demanda s'il pouvait s'asseoir ici. Ce n'était pas les places libres qui manquaient ici pourtant mais certainement l'étudiant avait l'habitude de s'asseoir ici, à cause de la vue imprenable sur le parc, sans compter que c'était dans un coin légèrement reculé des autres tables. Renji ne trouva aucune objection et l'invita donc à s'asseoir, avant de laisser son regard à nouveau survoler la salle, tout en buvant une gorgée de sa boisson.

Le garçon en face de lui avait sorti un manga et s'était plongé dans sa lecture. Renji pouvait entraperçevoir la couverture mais cela ne lui disait rien, cependant ça avait l'air pas mal, semblant traiter d'escrimeur ou de samouraï. Il n'était pas sûr, ne pouvant détailler la tenue du personnage aux épées.
Il profita que son vis-à-vis avait le nez dans son bouquin pour le détailler un peu plus. Les yeux de celui-ci étaient d'un superbe bleu et cela rendait à merveille avec la noirceur de ses cheveux. Il devait sans doute être métissé. Il semblait relativement musclé sous cette couche de vêtements au style un tantinet débraillé, ou disons plutôt cool.

Renji eut un petit sourire en coin avant de se soulever un peu pour s'emparer du petit ouvrage situé dans l'une de ses poches arrière, qui traitait de divers endroits qu'on pouvait trouver dans le coin. Il avait pour projet ce week-end de se faire une virée en bécane dans un coin qui vaille le coup car sa dernière virée ne l'avait pas mené vers des endroits vraiment spectaculaires, aussi cela avait été plus une eprte de temps qu'autre chose hormis le plaisir de la route. Et donc cette fois voulait-il cadrer un peu plus ce projet de ballade. Il parcourut brièvement le livret posé sur ses genoux, en appui contre le rebord de la table puis le referma après avoir entouré ses destinations coups de coeur. Parmis un choix de trois, il avait jeté son dévolu sur un endroit de verdure et de forêt, en particulier. Il appréciait beaucoup la nature, cela était dû en partie au fait qu'il avait grandi à la campagne, enfin plus exactement à la montagne.. La campagne à la montagne si vous voulez.

Alors qu'il venait de remettre le petit livret dans sa poche, il posa un instant son regard sur son vis-à-vis. Ce dernier semblait totalement plongé dans sa bande dessinée. Renji lisait lui aussi assez souvent des mangas et il savait ce que c'était lorsqu'une histoire vous happait au point de vous faire oublier tout ce qu'il y avait autour. Parfois même, lorsque cela s'avérait véritablement prenant, on avait limite l'impression de regarder un film et non de lire. C'était comme si on se retrouvait plongé dans l'histoire, comme si on entrait dans le livre. C'était pour ainsi dire, la magie de certains mangas.

Le jeune homme sembla s'aperçevoir du regard de Renji, qui pourtant ne s'était pas voulu insistant et referma sa bande dessinée. Il s'excusa auprès de lui, à son grand étonnement. En l'invitant à s'installer à sa table, Renji n'avait pas demandé à ce dernier de forcément lui adresser la parole donc il ne s'était nullement trouvé vexé par le comportement de ce dernier. Renji eut un sourire face à la proposition de ce dernier.

- Ne t'excuses pas, lui dit-il avec un léger sourire en coin. Il l'avait immédiatement tutoyé car il se serait sentit absurde de vouvoyer quelqu'un qui semblait d'approximativement son âge, voir même bien plus jeune. Ne t'embarasses pas de toutes ces formalitées, je suis quelqu'un de simple.

Il se gratta l'arrière de la tête, laissant s'échapper quelques mèches de l'élastique qui retenait ses cheveux, puis termina son verre.

- Mais puisque tu sembles vouloir m'offrir à boire, je veux bien un autre verre de limonade, dit-il en lui montrant le verre qu'il venait de vider. Il laissa échapper un doux rire et lui signifia qu'il s'agissait d'une plaisanterie en ajoutant. Non, je plaisantais mais laisse-moi, pour ma part, t'offrir une de ces petites brioches qui me font tant envie depuis tout-à-l'heure. Je comptais m'en prendre une, ça te tentes?

Il attendit le consentement de son vis-à-vis puis se leva pour aller leur en chercher deux. Il revint à peine une minute après et se réinstalla face au brun.

- Voilà voilà. Je me présentes au fait, Renji Fujiwara. Je fais partie du personnel ici. Je travaille à l'entretien du parc et toi? Je suppose que tu es étudiant?

Il replaça quelques-unes de ses mèches de cheveux derrière son oreille, songeant qu'il allait devoir les rattacher correctement et jeta un coup d'oeil sur le manga dont il pouvait maintenant voir plus nettement la couverture.

- Je ne connais pas du tout ce manga, ça parle de quoi? demanda Renji en désignant le livre posé près de ce dernier.Je peux jeter un coup d'oeil?

Après avoir regarder un peu, il reposa le livre, en signifiant que ça avait l'air pas mal et puis se décida à entamer sa brioche. Ca faisait du bien de manger un bout et qui plus est, cette denrière était vraiment délicieuse et moelleuse à souhait. Après une seconde bouchée, il but une gorgée dans la petite bouteille de limonade qu'il avait pris au passage, en allant chercher les brioches puis demanda au garçon en face de lui, son âge.

[Sorry, un peu court...]

- Ne t'excuses pas.

J’eus un sourire crispé. Bordel, je faisais toujours des bourdes quand il ne le fallait pas. Mes yeux scrutèrent en quelques secondes le visage de l’homme. Vu de plus près, il avait l’air beaucoup moins vieux que ce matin, lorsque je l’avais aperçu avec sa moto. Traits typiques japonais, en dehors de l’incroyable nuance tape à l’œil. Un sourire discret étira mes lèvres quand il rectifia sa position et acheva sa phrase.
- Ne t'embarasses pas de toutes ces formalitées, je suis quelqu'un de simple

- Hmm… Sorry. Ok.

Je me sentais beaucoup plus à l’aise. Joli garçon, japonais, et simple. Que demander de mieux ? Rien ? Ok. Je me la fermais. J’étudiais ses mouvements lents. Rapidement, détaillais les doigts fins et longs qu’il remontait jusqu’à ses cheveux. Longs, secs, fins, nerveux, okay. Et coupés. Légèrement verts sous le bout des ongles. Mon inspection dura quelques secondes, afin que je m’en persuade. Je n’étais en rien profiler, mais c’était un exercice qui m’avait été imposé par mon maitre d’arme, six ans plus tôt, et dont j’avais gardé l’habitude. L’homme termina son verre, quand se dressa à côté de la table la jeune serveuse de la cafet qui offrit le thé, le posant devant moi. Je la remerciais d’un signe de tête, intrigué par comment et pourquoi l’homme avait le dessous des ongles verts, bien que possédant des mains d’artistes. Il croisa mon regard, je plissais les yeux, par instinct. Dualité, quand tu nous tiens ...

- Mais puisque tu sembles vouloir m'offrir à boire, je veux bien un autre verre de limonade, dit-il en lui montrant le verre qu'il venait de vider. Il laissa échapper un doux rire et lui signifia qu'il s'agissait d'une plaisanterie en ajoutant. Non, je plaisantais mais laisse-moi, pour ma part, t'offrir une de ces petites brioches qui me font tant envie depuis tout-à-l'heure. Je comptais m'en prendre une, ça te tentes?

« Avec plaisir. »

Un sourire accompagna mes paroles, et je le regardais se lever. Corps souple, et fin. Réfléchissons…

Je pris mon verre de thé, en secouant trois fois les feuilles vers la droite, puis but une première gorgée. Eurk… thé italien. Dégueulasse. Je le reposais lentement, avec un profond regard de dégout. Le thé italien était tout simplement immonde. Ce serait comme proposer à un amateur de vin une bouteille de bière. Absolument pas comparable niveau qualité ET goût. Du bout des doigts, je repoussais mon verre auquel je veillerais désormais à ne plus toucher. Le type aux cheveux rouges revint vers la table, avec les brioches. Il en posa une devant moi, et je le remerciais d’un sourire.

- Voilà voilà. Je me présentes au fait, Renji Fujiwara. Je fais partie du personnel ici. Je travaille à l'entretien du parc et toi? Je suppose que tu es étudiant?

Renji Fujiwara ? Ce nom très japonais me disait quelque chose… effectivement, s’il était personnel ici… Ah ! Et du parc ? Voilà qui expliquait tout ! J’eus un petit sourire victorieux, et ramenait mes cheveux en arrière, notant que Renji effectuait ce même mouvement. Synchronisation, maintenant ! Yeah !

« Yep. Zakuro Fea, étudiant ici depuis deux ans. Enchanté. »

Les yeus sombres de Renji se posèrent sur le manga, pardon, sur l’œuvre magistrale que je lisais. La question qu’il posa à la suite, me tira un énorme sourire carnassier ?

- Je ne connais pas du tout ce manga, ça parle de quoi? Je peux jeter un coup d'oeil?
]« Je t’en prie. (passais au tutoiement hypeeeeeeeeeeer discrètement) Sérieusement, tu ne connais pas Musashi ? … faisons un rapide topo. »

Je posais mes coudes sur la table, en me penchant légèrement par-dessus comme l’aurait fait un conspirateur, et incroyablement concentré sur ce sujet me passionnant, expliquais clairement.

« Miyamoto Musashi, de son premier nom Takezo Shimmen est un jeune voyou du seizième siècle dont le rêve est de devenir samouraï. Il va s’entrainer dès son plus jeune âge au sabre, et va rapidement se découvrir un talent de sabreur hors pair en tuant son premier adversaire à l’âge de treize ans. Tout au fil de sa vie, il va développer une technique de d’attaque aussi surnommée l’école des deux sabres. C’est un peu sommaire. Le plus important à retenir est que Miyamoto-sama est le plus grand génie de l’art du Bushido du Japon, et ce depuis toujours. Personne ne l’a jamais égalé. C’est LE samouraï. Il est resté invaincu après sa mort. C’est un homme que je respecte profondément qui qui m’a… inspiré dans ma voie du sabre. »

Je souris en reprenant le verre de thé et en rebuvant une longue gorgée. Reflexe. Mauvais reflexe. J’eus un haut le cœur et reposais avec un claquement sonore le verre sur la table, me forçant à avaler l’écoeurante mixture.
Dé-gueu-lasse…

Invité

[HRP: Si c'est ça que t'appel court XD Moi ça me va très bien.]

Pendant le court instant où Renji avait été chercher les brioches, il avait profité qu'un autre étudiant soit en train de choisir ce qu'il désirait prendre, pour jeter un coup d'oeil en arrière à son invité de table. Y'avait pas à dire, il était vraiment séduisant, tout-à-fait son genre. Il remarqua d'ailleurs, en l'observant que le thé dont il venait de boire une gorgée semblait fortement lui déplaire. Etait-ce à ce point infecte? Au vu de la tronche qu'il tirait, ça ne faisait nul doute. C'est donc avec un petit sourire amusé aux lèvres, qu'il se retourna vers la serveuse, qui était désormais disposée à le servir et demanda deux brioches. Il songea un instant à lui ramener une boisson mais il ne savait pas ce qui lui plaierait, en remplacement de son thé. Il se renseigna alors auprès de la serveuse qui lui avait amené le fameux thé, en lui demandant quelle sorte elle lui avait servi. Cette dernière lui dit qu'il n'en restait plus que de l'italien et qu'il n'était pas vraiment fameux mais elle le prévint que la livraison de nouvelles provisions était en train de s'effectuer dans la pièce située derrière elle et qu'elle pouvait aller voir si les cartons de thé tout neufs avaient été sortis du camion. Elle revint quelques secondes après et lui signifia que c'était bon. Renji lui demanda alors de préparer un nouveau thé au jeune homme qui se trouvait à sa table et de le lui amener lorsqu'il serait prêt. Il régla d'avance et emporta les brioches à la table. Il ne mentionna pas à son vis-à-vis, qu'il lui avait commandé un nouveau thé et pas italien cette fois. Ca serait une surprise. Pourquoi avait-il eu envie de faire ça? Allez savoir. Peut-être simplement un élan de bontée en voyant sa mine dégoûtée lorsqu'il avait goûté le thé italien.

Mais bref, quoi qu'il en soit, il se réinstalla donc face à ce dernier et ils commencèrent tous deux à discuter. Renji apprit le nom de ce dernier.

- Enchanté également, dit-il avec un sourire franc.

Il s'agissait donc bien d'un étudiant, c'était tout de même facile à deviner face à la jeunesse de ses traits, même si derrière cela, il y avait une certaine maturitée bien marquée chez le jeune homme. La conversation se porta ensuite sur le manga que détenait Zakuro. Juste le fait d'en faire mention sembla arracher un sourire plein de fiertée à celui-ci. Renji n'eut pas honte de dire qu'il ne connaissait pas et le brun lui fit donc un résumé de ce qui semblait être l'oeuvre ultime dans ce style de manga. Il apprit dans la foulée, que c'était grâce à cet ouvrage que l'étudiant s'était lancé sur la voie du sabre, pour reprendre sa formulation.

- Ah oui? C'est une remarquable passion, déclara un Renji un tantinet admiratif, qui trouvait que sa nouvelle connaissance se trouvait des plus attrayante.

A sa façon de s'exprimer, on voyait qu'il en avait dans la tête et qu'il s'agissait d'une personne certainement très intéressante. Renji appréciait les personnes ayant une certaine culture. Zakuro sans faire attention ou peut-être parcequ'il était fou, porta à nouveau la tasse de thé à ses lèvres et afficha une sale expression après coup. Renji n'avait pas eu le temps de lui dire qu'un autre arrivait pour lui éviter cette seconde mésaventure.

La seveuse ne tarda d'ailleurs pas, quelques secondes ensuite, à apporter une nouvelle tasse de thé, en annonçant que cette fois-ci, il s'agisait d'un thé de qualitée. Elle prit ensuite congé en remportant avec elle, l'ancienne tasse. Renji remarqua la surprise du brun et attira son attention, en tapotant la tasse du dos de ses phalanges.

- J'ai remarqué ta réaction quand j'étais au comptoir. Je me suis douté de quoi il s'agissait et comme ils venaient de reçevoir de nouvelles livraisons, j'ai demandé à ce qu'on t'en prépares un nouveau. Tu ne devrais pas être déçu cette fois, dit-il avec un sourire rassurant. Tu aurais dû voir ta tronche.. impayable!

Il eut ensuite un doux rire et mordit un nouveau morceau dans sa brioche, dont il ne restait à vrai dire, plus grand chose.

- Alors verdict ? lui demanda-t-il en le voyant boire une gorgée de sa nouvelle boisson.

Ca semblait être bien meilleur. Lui-même but une longue goulée de sa boisson avant de reposer la bouteille à moitiée vide sur la table. Il appuya ensuite un coude sur la surface lisse et appuya son menton dans le creux de sa paume, portant toute son attention sur le brun.

- Alors dis-moi, tu pratiques quel type de maniement du sabre? lui demanda Renji en le fixant des yeux. Tu as d'autres passions à part ce type de sport?

- Ah oui? C'est une remarquable passion.
- Ais-je précisé que Miyamoto a vraiment existé ? Murmurais-je, pensif, en me perdant une seconde dans mes pensées.
Miyamoto Musashi. Je ne pouvais l’imaginer autrement qu’avec ses cheveux longs, ces vêtements de pauvre, et ces deux sabres accrochés à la ceinture, père de tous les sabreurs qui se permettaient aujourd’hui de suivre sa trace. Mon rêve à moi était d’être meilleur que moi-même, afin de devenir le plus fort.
Je ne savais pas vraiment si c’était orgueilleux de penser cela. De nombreuses personnes à qui je partageais ce rêve, cette idée, me tapotaient l’épaule gentiment, histoire de me dire « c’est bien de rêver… » Je leur en fouttrais, moi, de la non-espérance ; je voulais prouver que j’étais capable d’être fort. D’être plus fort qu’une figure de légende. Dans mon cœur, ce n’était pas de l’orgueil. Loin de là.

Je posais mes yeux sur Renji, mes lèvres s’étirant doucement. Le remercier ? J’avais l’impression que ce serait trop tard pour parler ; je préférais rester silencieux, en me murant derrière ce sourire, admirant lès mèches carmines qui cascadaient autour de son visage fin. Il y eu quelques secondes de silence entre nous, que je tardais à rompre, hésitant, quand une serveuse, la même que tout à l’heure, posa de nouveau un verre entre nous. Thé, du premier coup d’œil. Surpris, mon regard passa du verre, à la serveuse s’éloignant, et enfin à Renji. Voyons… je ne me souvenais pas avoir commandé un second thé , enfin, un truc portant ce nom, vu l’odeur.

- J'ai remarqué ta réaction quand j'étais au comptoir. Je me suis douté de quoi il s'agissait et comme ils venaient de reçevoir de nouvelles livraisons, j'ai demandé à ce qu'on t'en prépares un nouveau. Tu ne devrais pas être déçu cette fois, dit-il avec un sourire rassurant qui me fit craquer. Je baissais brièvement le visage en souriant. Tu aurais dû voir ta tronche.. impayable!
- Tcha ! Je ne supporte pas le thé italien. C’est vraiment trop amer !
Je pris doucement le verre, appréçiant l’initiative de mon homologue. Charmant, vraiment charmant. Expert en histoire de thé, je levais doucement le verre à la hauteur de mes yeux pour admirer la robe mordorée du liquide fumant. Les feuilles à la surface de ce dernier étaient comme des pirogues descendus d’un passé oublié. Je souris. Portais à mes lèvres le verre.

- Alors verdict ?

Je reposais doucement le verre, l’avant bras posé sur le bois. Je relevais mon visage vers Renji, souriant.

-どうもありがとうございます. (doumo arigato= merci beaucoup)

C’était sincère. J’étais touché par son geste. C’était bien la première fois qu’on m’offrait un verre avec ce charme si subtil qui empreignait les gestes de Renji Fujiwara. J’enviais les plantes qui se soumettais à ses caresses… Je souris.
Il posa son coude sur la table, menton dans la paume, et je plantais mon regard dans le sien, intrigué par ce pourquoi il était attirant. Haaaa, oui, jardinier… métier de rêve. Je retins un gloussement. Souviens toi de mes pêchés… le souvenir passa comme un flash dans mes prunelles.

- Alors dis-moi, tu pratiques quel type de maniement du sabre? Tu as d'autres passions à part ce type de sport?

- Je pratique l’école du sabre à deux mains. Contrairement à mon idôle, je ne sais pas bien me battre avec deux sabre. Mais je possède un sabre qu’on doit tenir à deux mains, et donc l’entrainement vise plus la puissance des coups que la précision. Ça peut paraitre cliché « brute », mais j’ai abandonné l’idée de manier le katana ou l’odachi depuis longtemps. J’ai pas le corps adapté à ce genre de sabre. Je risque de les briser contre mes adversaires. Et c’est beaucoup plus dangereux, et hors-règle. Donc, je fais du « puissant ». La précision est un autre point.

Je penchais légèrement le visage, scrutant son visage, et levais à moitié mon verre devant moi.

- Mon autre passion… ? Le thé ! Haha ! Non, plus sérieusement… je dessine. J’aime beaucoup dessiner. Tu veux que je te croque ?

Je mordis ma joue, restant silencieux une seconde, avant d’exploser de rire.

- Pardon, que je te croque, expression pour « je te dessine ». Pas que je te…

Mon hilarité résonna dans la cafétéria. Oh mon dieu, je n’étais vraiment pas discret. Nan mais sérieusement « que je te croque ». Je repris lentement mon sérieux, en mettant mon sac sur mes genoux.

- Donc… tu permets que je te dessine, Renji ?

Invité

Renji lui signifia que non, il ne lui avait pas mentionné ce dernier fait. Zakuro semblait à ce point rêveur en en parlant, qu'il songea que ce fameux personnage, qui qui plus est, avait été réel, devait grandement inspirer ce dernier. Cela lui donna envie de le voir en pleine maitrise de son art. Il faudrait qu'il lui demande un de ces jours d'assister à l'un de ses entrainements.

Un petit silence s'installa entre eux mais que Renji ne perçut aucunement comme gênant. Il y avait des personne comme c'était le cas pour Zakuro, avec qui même les longs silences ne mettaient pas mal à l'aise, qu'on se connaisse à peine ou non. Et là, Renji était parfaitement détendu en présence de ce dernier. Le silence aurait pû perdurer, que l'atmosphère circulant entre eux n'en aurait pas été plus perturbée que cela. Tous deux se regardaient, un petit sourire aux lèvres, lorsque le brun sembla vouloir prendre la parole mais l'arrivée de la serveuse au même instant, le coupa dans son élan.
Quelques secondes plus tard, une fois la serveuse à nouveau derrière son comptoir, son vis-à-vis goûta au thé, après avoir signifié que le précédent d'origine italienne, s'était révèlé bien trop amer.

- Je confirmes.. pour en aovir fait l'expérience une fois..

Zakuro le remercia après avoir reposé son verre de thé. Son sourire était vraiment très charmant et Renji se perdit l'espace d'une seconde dans sa contemplation. Plus tard, vinrent des questions et des réponses conçernant l'art que pratiquait ce dernier ainsi que les passions qu'il pouvait avoir à côté. Sa réflection sur le thé le fit sourire. Vraiment, sa nouvelle connaissance était charmante. Il avait une présence agréable, une façon de parler clair et franche qui dénotait une certaine sûretée en lui et qui faisait qu'on buvait pratiquement ses paroles, que le sujet puisse intéresser ou non. Et puis en plus de cela, Renji fut surprit de constater combien on pouvait découvrir d'une personnalitée par le biais de ce que venait de lui déclarer celui-ci quant à son choix conçernant la pratique la mieux adaptée à sa personne. Il était apparement réfléchit et posé dans ses décisions et cela traduisait un esprit vif et remarquable. D'ailleurs, il lui signifia cette toute dernière pensée.

Vint ensuite la question de ses autres passions. Sa petite note d'humour fit rire Renji, qui apprit alors qu'il était passionné par le dessin et l'invitation que lui formula maladroitement Zakuro lui arracha un large sourire. Renji ne pû s'empe^cher de rebondir immédiatement sur cette réflection. Mais quel esprit mal tourné..

- C'est un peu rapide mais je dois avouer que ça ne me déplaierais pas.. dit-il en riant.

Il observa ce dernier se mordre la joue puis exploser de rire et continua de rire lui aussi, avec cette douceur qu'il avait mannifesté en entendant ce propos portant à confusion. Les éclats de rire de Zakuro avaient une agréable sonoritée et se révèlaient communicatifs. Un instant après avoir repris son calme, ce dernier lui expliqua ce qu'il avait entendu par là.

- J'avais deviné oui, lui dit-il en lui tirant une petite langue mutine. Mais ne dit-on pas que ce genre de propos à double sens mannifeste un désir caché? plaisanta-t-il en roulant exagèrément des yeux.

Renji s'était gentiment laissé aller à plaisanter, sans se soucier que l'autre s'en offusque ou non. Il accepta alors la proposition du brun avec un sourire.

- J'accepte avec plaisir que tu me "croques".. dit-il amusé. Mais allons plutôt dans le parc, tu ne crois pas? La lumière est plus belle et le cadre bien plus agréable.

Il termina sa bouteille dans une dernière gorgée et se leva pour aller jeter cette dernière à la poubelle, en attendant que Zakuro rassemble ses affaires et termine son thé. Puis il revint vers lui, tout sourire.

- On y va?

- C'est un peu rapide mais je dois avouer que ça ne me déplairais pas... Répondit Renji, en riant.

Mes joues prirent une violente coloration rubiconde. Arg, il se foutait de moi, en plus ! Je voulais me prendre la tête entre les mains ; terriblement embarrassé, mais décidais rapidement de laisser passer mon gêne pour sourire avec lui. De toutes façon, ce genre de lapsus arrivait souvent, j’avais juste à apprendre à m’en accommoder.
De un, l’important était de ne jamais dévoiler sa faiblesse à son ennemi, et de l’affronter droit dans les yeux. Deux, toujours surmonter la situation. Quelqu’un soit le prix. Les paroles de mon maitre d’armes défilèrent à toute vitesse dans ma tête et je lâchais un soupir consterné. Rougir devant une stupide blague grivoise dont je suis le parfait auteur (le parfait crétin) à avoir créer le malaise. Reiji n’était pas plus gêné que cela. Je fronçais légèrement les sourcils, plissant mon regard sur lui.
…ne rien répondre. Sourire.

- J'avais deviné oui. Mais ne dit-on pas que ce genre de propos à double sens mannifeste un désir caché? Plaisanta-t-il en roulant exagérément des yeux.

Okay, le ton était badin et léger, souriant et légèrement moqueur.
Renji s'était gentiment laissé aller à plaisanter, sans se soucier que l'autre s'en offusque ou non. Il accepta alors la proposition du brun avec un sourire. Ce mec était craquant. Mauvais joueur que j’étais, je ne relavais pourtant pas la mimique incroyablement enfantine lorsqu’il tira la langue, refusant de me laisser aller à des pensées perverses. Loin de moi toutes ces idées. J’étais aussi pur qu’un enfant.
Un enfant tirait la langue.
RAAAAAH !!!
Trois secondes de silence, j’avais calculé séparement à mes folles pensées, je souris, et me penchais sur la table, me rapprochant soudainement de lui, les coudes sur la surface lisse ; les doigts entrelacés entre eux, et mon menton posé sur le dos de mes mains.

- Les enfants disent « C’est celui qui le dit qui l’est. » Tu y crois, toi, à cet adage ? Demandais-je d’un ton incroyablement léger et calme.

Je me reculais, les lèvres étirés par un sourire poli, guettant une réaction dans les prunelles au regard de fauve. Bien. Essayons de ne plus rougir, maintenant, ce serait le comble du déshonneur, songeais-je, amusé.
C’était incroyable, quand même. Tomber dès le matin même sur un mec canon (qui fait de la moto), et après un superbe début de matinée, le retrouver, discuter avec lui, et surtout, l’admirer sous toutes les coutures. Je ne me souvenais pas avoir eu pareil attrait, en dehors de pour mes amis. Et là, quelque part, c’était différent. Renji avait certes le même âge ou presque que Iago, du premier coup d’œil, il me semblait différent. Iago était craquant. Renji était bandant. Je haussais un sourcil consterné. Ralala. Mes yeux se posèrent presque automatiquement sur sa main quand il toucha sa bouteille, la leva, la porta à ses lèvres. Détails, détails… étais-je obsédé ? Quelque chose m’attirait, je n’aurais sût dire quoi. C’était une rencontre comme d’autre ? Pensez vous réellement cela ? JE ramenais mes cheveux en arrière, en profitant pour prendre une légère inspiration.

- J'accepte avec plaisir que tu me "croques"... . Mais allons plutôt dans le parc, tu ne crois pas? La lumière est plus belle et le cadre bien plus agréable.

Je ne répondis pas, relevant mon regard bleu sur lui, et lui souriant. Tout simplement.
Iago, ma petite boule de poil blonde aux yeux bleus, torturé par son frère. Je me sentais obligé de le protéger. Mais là, Iago, sérieux, c’était différent, tu devais le comprendre. Je fermais à demi mes yeux, balayant de mon regard la cafet vide. Silence dans mon corps, silence dans ma tête. Le visage de mon sensei s’imposa.

« Tant que tu ne maitrise pas ton corps, tu ne maitrise pas ton corps. Quelque soit la situation, en combat ou en amour.»

« Je croyais, Sensei, sauf votre respect… que le cœur conduisait à des erreurs que le corps ne ferait jamais ? Par exemple… avoir de la pitié pour son adversaire ? »

« Il ne s’agit pas là de savoir faire le bon choix entre le devoir martial et le cœur humain… simplement d’être à l’écoute à chaque instant de ce que te dis ton cœur. Même si les autres autour de toi te disent que c’était le mauvais choix. Si en toi, tu pense avoir eu raison… alors rien ne pourras t’arrêter. »

Je posais de nouveau mes yeux sur Renji, et penchais le visage, en soupirant. Bordel, qu’est ce que j’étais plus intelligent, enfant. Là, je me perdais dans tout ce qui était capable de m’enfoncer. Après tout ce n’était qu’une rencontre. De quelques minutes. Mais j’avais un véritable coup de foudre. Soupir.

- On y va?

Je me levais, récupérais mes affaires, mon sac, et prit le verre de thé que je vidais en marchant, avant de le poser sur le comptoir, sans me tourner, l’argent plié en dessous. Je jetais un bref salut à la serveuse qui vint récuperer le pourboire, et je suivis Renji dehors, jetant mon sac par-dessus mon épaule.

Invité

Suite du rp Ici

» Un petit temps de pause et de détente après les cours [PV Andrea Stormfield]
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