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 Lost

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MessageSujet: Lost   Lost EmptySam 4 Juin 2011 - 0:09


Pour le plaisir d'avoir tord
PV
Il faisait nuit, il y avait des étoiles et peut être autant de lunes si ce n'est plus.
Le sol était gelé, de cette herbe humide qui rendait la terre froide.
...Mais c’est un froid qu’il ne sentait alors pas.

-...penses-tu bien que si tu cessais un jour de te perdre, je ne te reconnaîtrais plus, avait fait Yui, les bras croisé, avisant le coin de la rue où errait justement Len ce jour là.

Et comme prédit, le psychologue avait vraiment eu un emploi du temps digne des plus grands ministres, entre l’école et tout ce que draine une vie privée de tordu.

Ce soir là, il a fini tard, le psychologue ; principalement à cause de sa nouvelle colocation qui lui donne tout un tas de formalités à régler. La simple et bonne raison étant que Yui Valentine et Anouck Atwoman ont décidé depuis leur retour de l’Australie de devenir les meilleurs potes de la connerie dans les quartiers Bougu ; une relation des plus farfelues et originales certes, ambiguë au regard de certain, anodine au regard d’autres. Mais la seule chose qui reste sûre est probablement tout le déplaisir de leurs voisins ; en même temps, avec toutes les soirées arrosées et le bordel qu’ils savent mettre avec brio dans leur propre logis, les plaintes, menaces verbales ont tôt fait de faire leur apparition, même dans un quartier comme Bougu. Même contre un flic de la trempe d’Atwoman. Alors peut être fallait-il préciser que Valentine et Atwoman, c’était comme deux grands esprits destinés à inventer des âneries à longueur de temps et rien en dessous de ça. Rien de sexuel, rien de sentimental et c’est peut être là que le mérite avait justement tout son mérite...

-Ce qui m’agace peut être plus, étant le fait que je doive avoir tord avant toi, a poursuivit Valentine, mais dis-moi, que faisais-tu si loin de l’école... hormis le fait de te perdre?

Un sacré phénomène, Eléna.
Pour autant, malgré tout le temps qui s’acharnait à voler le temps du psychologue, leur correspondance avait encore tenu, depuis qu’il était allé lui rendre visite dans sa salle de cours. « ...quand est ce que me montreras-tu ce tableau ? Quoiqu’il vaudrait vraisemblablement mieux que je vienne le voir de moi-même plutôt de te demander de débarquer avec, à mon bureau. Mais j’y songe, et persiste à croire que la vue de ma fenêtre est plus agréable que la tienne. Puisses-tu regarder cela par toi même un jour, avant que je commence à te donner tord. Bien sincèrement. Yui»
Entre temps, avait du s’écouler inlassablement, un bon mois.

Peut-être que cette correspondance, futile liaison, était une de ses façons de venir « s’occuper » de son amie l’artiste, d’une manière ou d’une autre. C’est qu’on a toujours du mal à cibler la chose clairement, avec Yui Valentine. Au moins l’appréciait-il bien, cette étrange femme, qu’il avait à ses débuts, cantonné au rôle de Confidente ; -enfin, même s’il continuait encore à lui raconter inutilement sa vie.

Il se faisait déjà tard, lorsqu’il avait trouvé Lén dans au croisement de rue du quartier.
Certes, le fait d’avoir « retrouvé » cette artiste par ici relevait davantage du plus pure des hasards, puisque Valentine - de son être-, ne saurait songer à aller retrouver les âmes perdues, aussi charitables soient-elles.

-Buvons un verre, Lén... allons-y en souvenir de Del Lys.

Del Lys étant le lieu symbolique où Yui avait prit le royal plaisir à raconter sa vie de tous les jours, de long en large et en travers à une professeur, jusque là, lui étant restée inconnue. Il y avait toutefois eu une raison de cette étrange manière d’agir ; une raison aussi vicieuse que stupide qu’était celle de faire tomber ce sourire éternellement figé aux coins des lèvres de Léna. Ah ce sourire, ce sourire... que n’aurait-il pas fait pour le détrôner. Manque de chance, il n’y était jamais parvenu et plus de cela, le temps avait même fini par en changer sa perception.

-Je t’avoue tout de même que Del Lys se trouvant plutôt du côté opposé de la ville, nous irons boire un simple verre chez quelque chose de plus près, si l’envie t’en dit.

En faisant semblant que c’était Del Lys, par exemple.
Accord tacite fait, Valentine s’est frayé un chemin sur le coin du bar, amusé.

-De toute façon je n’imagine mal risquer beaucoup de choses en ces quartiers... même s’ils sont insalubres, je te l’accorde, a-t-il glissé à Len, en détaillant les lieux d’un rapide coup d’oeil.

Ce soir là, -un soir de fin de semaine-, avait rameuté trop de gens pour un si petit endroit qu’était ce bar ; un bar dont Yui n’avait pas l’habitude, lui qui côtoyait davantage un milieu mondain et luxueux, même pour la consommation d’un ridicule verre. Quelle idée de sa part de vouloir passer de Hébi à Bougu sur le seul motif d’envie de changement. Le barman leur a servi un verre commun –erreur de compréhension-, après leur avoir fait hurler deux fois la commande. Peu importe de toute façon, il suffirait de recommander. A côté d’eux, criaillaient des badauds en toute gaieté du moment, entre les effets sonores de la musique et ceux de la lumière.

-Dis Lén, pourquoi est ce que je devrais avoir tord, hm? a ressassé Yui pour une énième fois, comme une suite de conversation donnée à leur correspondance.



Dernière édition par Yui Valentine le Sam 9 Juil 2011 - 11:41, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Lost   Lost EmptySam 4 Juin 2011 - 14:49

Elena haussa les épaules. Elle ne le savait pas plus que Yui, évidement. Elle se perdait, et aimait se perdre. Se perdre elle, perdre son chemin, perdre sa conscience, perdre son temps, perdre ses biens, perdre ses espérances, perdre sa peur, perdre son argent, se perdre dans les bras de quelqu'un, se perdre dans sa passion... Perdre la vie. Qu'allait-elle perdre, qu'allait-elle accepter de perdre ?

Elena marchait, elle marchait le long d'un chemin, le long de son chemin. Elle tenait par la main son destin, elle le caressait comme la brise légère caressait son visage. Elle souriait à son chemin, à son destin, à la vie devant elle comme à la vie derrière elle, elle souriait au présent sans penser au passé et en ne voyant pas l'avenir. Peut être. Peut être pas. Elena semblait tellement inconsciente. Peut être espérait-elle l'être. Elle l'était sans l'être. Elle jouait l'idiote, riait comme si c'était sa dernière heure sur Terre, vivait la vie à bras le corps, enchantait ses dessins avec familiarité. Mais... Que pensait-elle vraiment ? Était-elle telle qu'on la percevait, virevoltant dans un monde inconnu. Vivait-elle si loin de la réalité ? Et si oui, pourquoi ?

Elena tourna ses yeux bleus vers Yui, cherchant le regard froid et inquisiteur de son compagnon. Il ne la regarda pas. Elena ne perdit pas son sourire, s'efforçant simplement de marcher droit, se refusant à tomber au sol, à trébucher pendant qu'elle fixait son ami. Elle ne répondit pas tout de suite, ne cherchant pas à combler le vide, le silence. Douloureusement, elle avouait qu'elle n'avait pas de réponse à tout, et que le simple fait de revoir Yui après un mois d'absence la rendait heureuse. Si heureuse qu'elle ne pouvait parler, de peur, peut être, que cela ne soit qu'un rêve, qu'un rêve qui se brise. Yui était tellement... Insaisissable.

"Je crois que les forces mystérieuses et mystiques de la nature voulait que je marche ici. Je laisse toujours mes yeux me dicter mon chemin. Alors me voilà, et les forces de la nature m'ont fait te rencontrer. Vois-tu, c'est mon destin que de te retrouver ici."

Et pas ailleurs. Alors qu'ailleurs est tellement plus simple. Il aurait suffit qu'elle ouvre une porte, qu'elle traverse des couloirs et qu'elle se retrouve devant le bureau du psychologue. Elle n'avait qu'a tourner une poignet, frapper à une porte, sourire et courir s'étaler dans le bureau de son ami. Elle n'avait qu'un petit effort à faire. Mais elle ne l'avait pas fait. Elle s'était cantonné à des relectures de lettres, des passages près de la fenêtre, et finalement, à finir son tableau. Elle ne voulait pas revoir Yui tant qu'elle ne l'avait pas terminé. C'était chose faite. Elle avait désormais le droit de lui parler, de le revoir et de s'extasier de choses inutiles.

"C'est avec plaisir que je te suis, mon ami. J'imaginerais l'ambiance et l'odeur de Del Lys, et tout ne sera qu'enchantement."

Elena fallait trébucher, elle gratta de son pied droit le sol, perdit un moment son équilibre, puis repartie comme si de rien n'était. Elle avait ensuite suivit Yui dans un bar, où régnait une ambiance pas si bon enfant que cela. Peut être cela serait plus difficile que cela à imaginer, finalement.

Loin de perdre son sourire et son sang froid, Elena s'accouda à la table, fixant Yui maintenant qu'elle pouvait le faire sans obligatoirement s'affaler sur le sol. Elle regarda un instant l'unique verre devant elle, souriant déjà à la façon dont tout cela allait se dérouler. Elle avait tout d'un coup l'esprit d'une gamine impatiente de boire avec son nouveau camarade. Tout cela l'excitait beaucoup. Elle ne voyait pas du tout l'allusion d'un unique verre pour deux, car elle ne voyait la qu'une nouvelle expérience.

Et elle sourit de toutes ses dents, remontant son regard dans celui de Yui, prenant garde à ne pas lui montrer son hilarité. Elle avait l'envie soudaine de le laisser baigner dans son jus, et de s'amuser de lui, un peu. Mais elle n'était pas patiente, et pas assez calculatrice pour cela, alors, ne voyant pas comment faire, elle laissa tomber son plan diabolique. Le jeu des masques et des grimaces n'était pas son fort.

"Parce que toute nouvelle expérience est bonne à prendre si elle n'est pas dangereuse pour la santé physique ou mentale. Mais... J'ai comme l'impression qu'avoir tord est dangereux pour ta santé mentale, Yui. Tu ne fais que de m'en parler."

Et la jeune femme rit. Aux éclats. Le rire d'une jeune femme, cristallin et naturel, dans une ambiance de poivrot de bas quartiers. Rien que du bon enfant.
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MessageSujet: Re: Lost   Lost EmptyDim 5 Juin 2011 - 1:04

Et à un moment il y a eu du bleu, beaucoup de bleu et trop de bleu.
Avant qu’il y coule complètement comme un naufragé.


Au fur et à mesure des lettres éparses, des souvenirs furtifs et des mots en commun, seuls Yui et Lén devaient savoir que bien d’autres choses savaient s’animer derrière leur sourire respectif, rêveur pour l’une, narquois pour l’autre. Pas la peine de s'épuiser à leur trouver un point commun puisqu'il n'y en a pas, leur monde à chacun leur étant propre, comme l'artiste au château et le psy dans sa fuite. Mais la destinée d’une artiste étant de retrouver le psychologue en cet instant, c’est une explication métaphysique qui sembla bien plaire au second. Au moins aucun d’entre eux n’empiétait sur le monde de l’autre, à défaut de créer un pont pour au moins donner l’impression de communiquer.

-Et bien. En espérant que ce destin ne nous perde pas maintenant qu’il nous a fait nous retrouver, a lancé Yui, amusé. Pour ma part, je dirai qu’il suffit de bien vouloir se laisser envahir par une artiste pour que le monde soit enchantement. Ne tombe pas avant, je te prie.

Oui parce qu’en voyant Eléna trébucher, ce serait dommage d’en finir aux urgences –quoique Yui admettrait sans mal la possibilité de la chose. En tout cas, que ce soit ici où n’importe où, quelque chose était toujours rassurant de voir ce sourire rayonnant sur le visage de la jeune femme. Une impression similaire à celle de retrouver un élément posé sur un certain lieu et qui jamais n’est censé être déplacé. Pour autant, c’est un sourire plus fragile que ne peut s’empêcher de voir Valentine, au souvenir d’un visage triste au regard bleu : le mois dernier, Lén avait enfin daigné parlé d’un pan de son histoire autre que par les lettres. Un rire familier a bien vite retiré Yui de ses pensées.

-Ah et bien...

Tirant une des deux pailles du cocktail, Yui a bu une gorgée tranquillement avant de répondre.

-Tu sais bien comme j’aime avoir raison... même dans le tord. Penses-tu que je suis alors en danger ?


De toute façon, Valentine n’avait pas dans l’idée de consommer le grand goulot d’alcool pure, ce soir là. Du moins, pas avec Eléna, tout simplement parce que la situation ne s’y apprêtait pas. Il y a les potes avec qui on a l’habitude d’aller finir au bout du rouleau, d’autres avec qui on se tient mieux, pas la peine d’aller chercher plus loin. Mais de toute façon, voilà un longtemps que Yui n’avait pas cherché à finir saoul, tout simplement parce que ça ne l’amusait plus et parce que sa santé en carton en payait les frais, même quand on ne tient pas si mal l’alcool par nature. Et au delà d’alcool ou non, Valentine se moque bien qu’on leur file un verre ou deux. Il n’y a que les autres qui s’emportent autant sur les apparences.

-De toute façon, tu aurais très bien pu avoir tord depuis puisque toi non plus tu n’étais pas là.

Toujours ce jeu futile qui passe entre le tord et la raison.
Dubitatif sur ses propres propos, Yui a finit par hausser des épaules. A cet instant, les poivrots, toujours plus nombreux sur le comptoir du bar, se sont montrés trop envahissants. Agacé, Yui a tendu la carte vers Lén, lui demandant de piocher les verres de ses choix, avant de saisir celui sur le comptoir d’une main, le poignet de l’artiste de l’autre –simple anticipation- et d’aller se terrer plus loin. Leur commande viendrait tôt où tard après tout, au beau milieu de cette populace. S’installant de nouveau sur la chaise haute, Valentine a posé le verre au milieu de la table circulaire. Oui, étrange enchantement que régnait par ici, s’il fallait vraiment parler d’enchantement : rien à voir avec Del Lys.

-Len, est ce qu’il faut considérer que le fait de venir m’occuper de toi fait partie d’une nouvelle expérience ?

Son regard grisé a scruté le visage de la jeune femme.

-A quoi penses-tu donc ?


Haussant des épaules, Yui a laisser ensuite traîner son regard sur l’ensemble du bar, le temps que le serveur pose les nouvelles commandes sur la table.
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MessageSujet: Re: Lost   Lost EmptyDim 5 Juin 2011 - 20:09

A quoi pouvait bien penser Eley ? Qui pouvait, avait l'audace de dire qu'il savait. Personne, personne ne pouvait dire à quoi Elena pensait, et ce n'est pas parce que c'était spécialement Elena, mais juste parce que c'était ainsi. On ne peut dire exactement que l'on connait les pensées de l'autre. On ne peut jamais connaître totalement une personne. Il y a toujours un jour où elle vous surprend, en bien, en mal, mais elle vous surprend. Et parfois, ce sont les personnes que l'ont croit connaître par cœur qui nous font le plus de surprise. Justement parce que l'on croit les connaître. Elena faisait partie des personnes un peu folle, égocentrique, pourquoi pas, qui finit par ne plus surprendre parce que l'on s'attend à être surpris. Et puis un jour, elle finit par être comme tout le monde, et elle surprend par tant de neutralité. C'est ainsi.

La main fine d'Elena se dirigea vers le cocktail mais avant qu'elle tire sur une paille, elle avait suspendu son geste, hésitante. Elle regarda le plafond un instant songeuse et laissa retomber sa main. Son esprit vagabonda avant qu'elle ne réponde à Yui, souriant de toutes ses dents.

"Tant que personne ne met en doute ta faculté d'avoir raison lorsque tu as tord. Et tant que le tord n'est pas une raison. Je pense que tu peux être raisonné, raisonnable, raisin et zinzin sans problème. Pas de verger."

La jeune femme retente donc sa chance vers le verre, essayant cette fois de son autre main. Seulement, à la remarque de son ami, elle laisse ses doigts fureter sur la paille, sortant délicatement le plastique du liquide, avant de le replongeait dedans. Finalement, elle planta un regard amusé dans celui de Yui. Elle s'amusait. Voilà.

"Mais voyons, Yui, je suis toujours là."

Et elle pointa du doigt le cœur de Yui, avant de rire. Elle non plus n'avait jamais tord, ou si peu. Et pas parce qu'elle refusait le fait de ne pas
avoir raison, mais simplement parce que son monde se construisait autour de ses réponses et de ses interrogations. Elle n'avait que faire de la logique, car sa logique, ce n'était que la sienne. On ne change pas la logique d'Elena par des phrases, de l'argumentation et des propos scientifique. C'est ainsi.

Elena regarda distraitement la carte, ne connaissant pas du tout le nom des cocktails, ne voyant pas du tout à quoi correspondait les noms comme les images, qui d'ailleurs étaient floues, ou barrées, ou vertes... Elle laissa donc tomber la recherche de chose connue et montra rapidement quelques verres avant de se faire attraper par Yui et conduite un peu plus loin. Il n'y avait pas moins de poivrots, elle pouvait juste mieux respirer. C'était toujours mieux ainsi.

"Si tu ne t'es jamais occupée d'une personne comme moi, ou similaire, alors oui, c'est une nouvelle expérience. Et j'espère quelle te plaît !"


Elena sourit, puis rit. Cette fois-ci, malgré la question de son ami, elle prend la paille, puis y pose ses lèvres. Elle laisse le liquide encore froid plonger dans sa bouche, goûte en fermant les yeux les saveurs de son verre, puis fait glisser la boisson le long de sa gorge. Finalement, elle avala.

"C'est léger."

Et elle rit. Elena rit comme si elle était seule, comme une enfant, comme si la journée était belle, comme si elle se tenait dans un endroit où elle pouvait rire. Comme si le moment était de rire et comme si sa vie en dépendait. Puis, elle se calme, pose ses coudes sur la table et pose sa tête doucement sur ses mains jointes. Elle fixe Yui en souriant.

"J'étais impatiente de savoir ce que cela faisait de boire dans le même verre que toi."

[HRP: J'avais posté avec Aka' au départ, je n'avais pas pensé à vérifier avec qui j'étais co, au départ xD]
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MessageSujet: Re: Lost   Lost EmptyMer 8 Juin 2011 - 0:12

[Akane et Valentine en train de boire... XD]


Une soirée tranquille en perspective, malgré ces ivrognes de fin de semaine.
Lorsque l’artiste a pointé le doigt sur son cœur, Valentine l’a attrapé, amusé.

-Lén... tu sais bien que ce ne sont des histoires qui ne marchent qu’avec les enfants.

Fatalité ou pessimisme, Valentine a relâché la main de Léna, d’un air dubitatif, pensant soudain qu’il aurait pu lui répondre cette simple phrase la dernière fois. Mais non, il est trop égocentrique pour l’avoir fait, semble-t-il. Verres commandés, ils sont allés s’installer plus loin et le psy s’est esclaffé à la pensée d’Eléna.

-Hm... quelle genre d’impression cela fait finalement, je vous écoute ? Décidez-vous donc de recommencer ?

Un sourire en coin, il a tendu un micro imaginaire à la jeune femme, comme s’il se prenait pour un journaliste. En même temps Yui ne partage jamais rien par simple égo-habitude. Eléna faisait donc une exception à ses principes... même si, beaucoup d’exceptions survenaient par ci par là dans sa vie. Balayant l’air d’un geste de la main, Yui est bien vite revenu à sa chère personnalité.

-Et pour en revenir au sujet de l’expérience... ma foi. Sûre qu’il n’en n’existe pas deux comme toi ailleurs, oui. Pour autant, je ne dirai pas que tu es ma nouvelle expérience ; disons qu’une expérience sonne sonne beaucoup trop comme étant un évènement passé.

Et le présent est bien au delà préférable à ce qui est révolu.
Reprenant une autre gorgée, Valentine a souri au sourire de son amie. Oui, sourire est un virus qui se décline sous toutes ses formes... Ce faisant, il n’aura pas répondu de manière claire à la jeune femme, à savoir si cela plaît à monsieur ou non. Parce que naturellement, si ça n’avait pas été le cas dès leur première entrevue –avec tout le tordu d’une conversation à sens unique-, il n’y aurait pas eu toute cette pluies de lettres, ni de suite comme aujourd’hui. Or, comme Valentine garde cette fâcheuse tendance à sélectionner ce qui lui plaît d’office... D’une manière ou d’une autre, Yui fait confiance à Lén. Pour toutes les choses qui ont été dites, pour tout ce qui lui a raconté, entre la vérité et les détours de vérité. Non pas que ce soient forcément des paroles tombés sous le secret, puisqu’il n’a pas vraiment la crainte de se voir trahi. D’ailleurs, que son amie raconte ce qu’elle a entendu ou non à tout son entourage, Yui n’en n’avait cure. Mais les faits sont là ; les conversations qu’il a eu demeure quelque part dans un château d’artiste.

Ce faisant, il a commencé à entamer un nouveau verre, par curiosité des choix de Lén.

-C’est à peine moins léger...
a-t-il fait, amusé. De toute façon, s’il t’arrive quelque chose, je m’occuperai de toi, je crois bien.

Comment affirmer avec certitude ce qui n’a jamais été fait ?

-Mais comme tu sais que je m’occupe assez mal des autres... je dirai plutôt que s’il t’arrive quelque chose je resterai avec toi.

Oui, rester ensemble dans la même mouise, c’est déjà mieux que l’être seul, est convaincu Yui. Et s’il savait combien c’était mieux, à peine quelques temps plus tard...




Dernière édition par Yui Valentine le Ven 10 Juin 2011 - 10:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lost   Lost EmptyJeu 9 Juin 2011 - 19:05

[Oh ! C'est épique. xD]

Mais de toute façon, partout où ils auraient été, il y aurait eu des ivrognes, à moins de faire 5 kilomètres. Ou peut être plus. Alors pour un ou deux poivrots de plus... Bien qu'ici, cinq de moins leurs auraient permis de respirer et de parler plus à leurs aises. Quoi que rien ne puisse vraiment mettre Elena mal à l'aise.

Elle ne fit d'ailleurs aucun commentaire à Yui. Évidement que cela ne marchait qu'avec les enfants, et qu'avec elle. Elle n'avait pas besoins que cela marche pour tenter de le faire. Elle voulait juste le dire, le sentir et s'arrêter là. Pourquoi chercher une explication rationnelle à chaque fois ? Il suffit de dire ce que le cœur porte et de ne pas réfléchir. Et c'est exactement ce que fait Elena. Elle ne réfléchit pas.

Elena sourit. Elle rit, même. Pour changer. Elle rit puis elle se cache derrière une main blanche. Elle la pose sur sa joue, effleure ses lèvres avant de stopper son rire doucement et de replacer sa main sur la paille du verre. Elle place doucement ses yeux dans ceux de Yui, calmement. Juste de la douceur, et puis, elle lui répond.

"Pourquoi poser la question lorsque tu connais déjà la réponse, Yui. Tu deviens vraiment égocentrique ! C'est d'une évidence !"


Et la prof approche ses lèvres et prend une gorgée du cocktail. Puis elle s’éloigne et sourit béatement. Oui, avant, ce n'était pas béat. Quoi qu'on puisse en penser, Elena n'était pas si niaise que cela. D'ailleurs, si elle pouvait être énervante par tant de naïveté, elle avait tout de même un cerveau et il fonctionnait très bien. Elle savait aussi faire la part des choses et avait accepté il y a longtemps que le père noël n'existait pas. Ce n'est pas pour autant qu'elle ne lui écrit plus. Oui, Elena écrit au père noël.

"Une expérience à longue durée... Qui ne s'arrête jamais. Ce serait formidable !"

Yui lui avait sourit. Elle lui sourit davantage, consciente que cela n'arrivait pas souvent à ce psychologue. Elle n'était pas fière d'elle, simplement heureuse de le voir sourire. Heureuse de le savoir heureux. Voyez vous, de simples choses, ainsi, peuvent faire vraiment plaisir. Le salut d'une vieille connaissance, le sourire d'un enfant, le réveil dans un lit chaud, un couple de bouquetins... De jolis bouquetins avec des frisettes et des rubans turquoises.

"Tant que tu crois. Car il est facile de croire, facile de ne pas croire. Ce qui est dur c'est de ne pas croire à son incroyance.*"

Oui, il n'est pas facile de protéger, s'occuper, sauver, se consacrer, se charger ou même prendre la responsabilité de quelqu'un. Elena le sait bien. Elle ne le reprochera jamais à Yui, comme à n'importe qui d'autre. Elle le sait car elle l'a vécue. Un peu, beaucoup... Pour elle aussi, lorsque l'on est dans l'embarras, mieux vaut ne pas être seule. Il est difficile de faire tomber quelqu'un d'autre dans sa chute, parce que c'est égoïste... Mais si ce quelqu'un saute de lui même, il n'y a plus de culpabilité, simplement de la reconnaissance.

"Et je t'en serais fort reconnaissante, mon ami. Je ferais la même chose que toi, avec préparation de gâteaux en plus !"


Parfois, la fiction et la réalité sont si proche...

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MessageSujet: Re: Lost   Lost EmptyMar 14 Juin 2011 - 22:08

Ah les gâteaux colorés... qui n’en voudrait donc pas.
Le psychologue s’en souvient bien de ses gâteaux de mademoiselle Aleksandrov (cf. Lettres éparses) Des gâteries qui font jusqu’à oublier les tourments d’un instant. Éphémère mais efficace.

Que s’est-il passé cette nuit.

Yui Valentine se souvient du brouhaha régnant dans les lieux, du verre posé entre lui et Eléna, de son sourire devant lui, cette éternelle rêveuse venue d’un autre monde. Il se souvient encore de ses mimiques d’enfants -ou peut être celles d’une artiste, mais qui au final lui vont si bien. Une vision qui se floute et qui s’effrite aussi soudainement inattendue. Des mots qui s’entremêlent, perdent leur sens et deviennent sons. Et à un moment il y a eu du bleu, beaucoup de bleu et trop de bleu. Des regards, son regard, une étrange sensation, avant qu’il y coule complètement comme un naufragé.


[Flash|Dans la rue]
-De toute façon, je crois en moi, je crois en moi ! Viens donc chercher l’expérience éternelle avec moi, empresse Yui, entrainant son amie par la main. Il fait peut être assez sombre tout autant qu’inutile de vouloir s’obliger à en déterminer une heure précise.

A un moment donné, ils en sont arrivés à une place, une place à fontaine et quelques bancs, avec toujours des passants qui n’ont aucune signification en cet instant étrange aux yeux d’un psychologue qui a probablement perdu toute sa tête. Et qui n’est pas plus apte à s’en rendre compte non plus.

-Ici la fontaine de Jouvence et par là bas notre terrain éternel, a-t-il fait ensuite en désignant les lieux. Ce faisant, il a tendu un verre à Eléna après avoir bu dedans, celui d’un énième bar par lequel ils sont passés depuis. Allumant avec son détachement habituel sa cigarette, Valentine a oublié de la fumer, trop occuper à raconter des anneries entre temps. Trop occupé à se laisser emporter par cet état totalement second qui anime ses pensées et gestes.

-Si tu crois en moi, nous ferions mieux d’y aller.

Seulement Valentine ne se souvient pas d’avoir traversé la fontaine à pied, d’y avoir peut être glissé dedans, ni d’en être ressorti -avec peut-être quelques hématomes en prime- et trempé de la tête au pied. Il s’y est peut être amusé dedans comme un gamin, y a peut être entraîné Lén dans sa chute entre deux rires aux éclats... Pourtant rien. Rien de tout cela ne réapparait clairement dans son esprit quand il essaye de s’en souvenir.


[Flash|Dans les cuisines de Keimoo]
-Penses-tu Eléna, qu’il est possible de faire des gâteaux, maintenant de suite ? Si tu m’apprends à les préparer, je pourrai ainsi les faire à chaque fois que l’envie m’en prend.

Des phrases, des bribes de phrases qui parfois apparaissent dans l’esprit d’un psychologue qui ne se remet toujours pas de cette soirée là. Il est rentré en douce dans les cuisines de l’école après avoir chipé les clefs que chez Mademoiselle Elise, la concierge de l’établissement. Nul ne sait plus comment il y est parvenu, lui et ses vêtements probablement trempé de la tête au pied, pas plus si un gâteau a été réellement confectionné. Plus tard encore, peut être qu’il a essayé de montrer comment accéder à son bureau à Eléna, avant de se perdre lamentablement –mais dans une gaieté de coeur absolue- dans les couloirs, échapper au vigile de nuit et ressortir en riant. En toute insouciance.

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MessageSujet: Re: Lost   Lost EmptySam 18 Juin 2011 - 10:45

Le flou total. Une brume entourant toute sa vision. Un vide béant dans sa mémoire. Une impression de trou noir. Ou de blanc. De grand blanc. Tout était trouble, incertain. Pire, vague, obscur, voilé. Carrément nébuleux. Peut être était-ce plein de couleur. De rouge, de vert, de bleu aussi. Que le temps s'est arrêter. Que la Terre a arrêter de tourner. Que la Lune a mangé le Soleil et que les dauphins ont volé jusque Mars. Peut être que tout ce ci n'était qu'un rêve, ce qui explique le côté incertitude. Et pourtant... Il en avait dû, se passer des choses... Bien des choses...

[Rue]

La mienne qui est dans la sienne n'hésite pas. Elle l'entraîne dans un chemin apparemment connu. Ou peut être est ce justement parce que cette main ne connait pas le chemin qu'elle est si confiante. Elena n'en sait strictement rien. Elle ne sait rien du tout, et elle rit. Elle rit comme elle n'a jamais rit, oubliant même comment respirer. Elle s'étrangle. Elle s'étrangle, s'étouffe, et cela la fait rire. Alors, elle rit. elle rit encore, jusqu'à devenir rouge. Elle rit peut être même jusqu'à devenir bleu. Peut être.

Ils se retrouvent devant une fontaine. Peut être. Elle n'en sait. Elle n'en sait rien parce que tout dans ce monde est flou. Tout dans ce monde n'est pas réel, et elle ne fait que suivre cette main. C'est le jeu. Et lorsque l'on participe à un jeu, on y va à fond jusqu'au bout. C'est tellement drôle. Alors, elle rit et part à la poursuite de ce rêve, de cette main. Elle ne voit rien. Elle ne voit pas le verre, elle ne voit pas la cigarette. Elle ne voit que cette main, et elle la serre en riant. Le temps s'est arrêter pour Elena. Peut être.

Une voix dans sa tête. Un murmure puis un cri. Pas si désagréable. Elle la connait. Elle la reconnait enfin. Son regard se détache brutalement de cette main et se plante dans les yeux de Yui. Elle ne voit que ses yeux. Il n'y a rien d'autre autours, et doucement, la voix s'en va. Doucement, une mélodie prend place dans sa tête. Elle ressemble, cette mélodie, aux chants de sa mère. Une berceuse pour l'endormir. Oui. Une berceuse. Tout est calme autours d'elle. Et doucement, Elena ne rit plus. Peut être.

Elle ne rit plus car le souvenir de sa mère est douloureux. Douloureux car lointain, douloureux car remplie d'amour. Elle ne rit plus, elle sourit tendrement à sa mère, derrière les yeux de Yui. Elle sourit et plus rien n'existe autours d'elle. Plus rien n'existe à part ces yeux là, et ce sourire qui remonte doucement à la surface, dans la mémoire d'Elena. Un sourire, et puis une danse. Elena voit sa mère virevoltait doucement. Peut être. Elle la voit tourner, dans un champs. Elle la voit voler avec des tissus colorés. Et puis, une main glacial s'empare de sa cheville et la fait tomber. Peut être.

Elena se retrouve sur la glace. Elle se retrouve sur la banquise. Non, sur un lac gelé. Elle se retrouve devant chez elle, glissant sur le lac fraichement gelé. Pourtant, la pellicule solide d'eau tient sous le poids d'Elena. Elle tient le poids de ses sœurs, aussi Sous le poids d'une fratrie de sœur. Elle tient... Elle ne tient plus. Elena glisse. Elle glisse sur le sol, et son corps rentre en contact avec le liquide glacé. Elena se retrouve trempée. Elle est trempée, à cause de cette glace. Peut être.

[Cuisine de Keimoo]

Elena rit encore. Elle est assise sur une table de travail, ses pieds battant dans le vide, et elle rit en voyant les yeux de Yui. Elle rit, mais elle pourra s'arrêter. Elle sait comment respirer.

"Tout est possible, dans ce monde, cher Yui."


Et elle sourit. Parce que rien ne peut lui enlever ce sourire. Non, rien.
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MessageSujet: Re: Lost   Lost EmptyVen 24 Juin 2011 - 23:49

[Rue à nouveau]
-Tout devrait être possible...

Est-ce qu’ils ont frôlé le désespoir, ou est-ce c'était le rivage opposé.
Le rivage opposé, est ce celui d’un paradis ? On parle de paradis mais saura-t-on un jour de quoi il en retourne. Cette nuit là qu’ont-ils fabriqué. Qu’a-t-il fait. Trop de questions pour un même nombre de sans réponses. Comment expliquer ces écorchures et blessures ci et là, des tonnes de papiers découpés, découverts lors de son retour au bureau. Des lettres aux mots incompréhensibles gribouillés partout dans la salle devenue une pièce d’art. Des marqueurs, des stylos, et encore des bouts de papiers. Un bol d’air frais, et Yui se rappelle encore d’une ambiance bruyante d’un bar (...?) à moins que ce ne soit son cerveau qui n’aligne plus l’ordre chronologique des évènements. Et ce rire, un rire cristallin qui l’aura accompagné partout.

L’euphorie du désespoir, quand le cerveau se perd.


[Anywhere]
-Sommes nous des artistes où sommes nous en train de nous égarer dans un autre monde?

De la fumée, peut être trop pour quelqu’un qui prétend ne pas y toucher de trop, un esprit embrouillé qui se prélasse comme il peut dans les méandres de ses pensées. Incohérentes.
Sont-ils en groupe, autour d’un feu de bois ? Théoriquement impossible. Mentalement possible. Le réel et ses frontières ne nous intéressent plus, elles ont tout simplement cessé depuis trop longtemps. Seuls subsistent once de souvenirs, qu’ils soient communs ou complètement personnels, et les ressentis d’un moment présent et insensé. Un moment où Yui pose probablement beaucoup trop de questions. Mais il prétendra un jour où son esprit sera sain, que le propre de l’Homme est justement de pouvoir s’en poser.


[Cuisine – les bribes]
-Alors tout dépendra de ce qu’englobe le Tout... A vrai dire je ne sais pas.

Que ne sait-il pas ?
L’artiste perchée dans son château, le fuyard qui a cessé sa fuite.
L’artiste assise sur la table, le fuyard en train de converser. Un sourire, toujours le même. Ce devrait être la seule chose qu’il n’a pas oublié dans son périple puisque qu’il l’a suivi de partout. Ou bien aura été suivi par ce sourire. C’est étrange comme la mémoire peut se montrer sélective. C’est étrange également, cette sensation de flotter, de pouvoir se matérialiser et se dématérialiser, comme dans les rêves. Que se passera-t-il lorsque Yui se réveillera ? La fin d’un rêve futile, sans doute. Mais que ce passe-t-il lorsque ce rêve n’en n’est pas un et qu’il tourne en une réalité des plus incongrues.

Se perdre pendant un instant... doit-il être effrayant ?

-Et toi Léna, as tu peur ? a demandé Valentine en écho à ses pensées.

Le regard qu’il croise longuement depuis son poste, c'est comme si une réponse y était déjà ancrée.
Le monde tangue, mais Yui sait qu’il se tient droit. Affreusement droit pour une perception aussi bancale des choses. Dérive, dérive encore. C’est si simple d’y emprunter le sens du courant sans résister. Des pieds qui battent dans le vide, et Léna est encore perchée dans son château.

-Quoiqu’il en soit, n’y tombe pas. Ne tombe pas.

Sourire.
Ce sourire...


[Anywhere encore]
Il fait sombre.
-Qu’est ce qui est possible ? Dis moi Eléna, qu’est ce qui l’est réellement ? a-t-il murmuré à un moment donné.



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MessageSujet: Re: Lost   Lost EmptyJeu 30 Juin 2011 - 21:05

[In Her Head]

Peut être était-ce cet écran de volupté glacé qui la rendait si lointaine. Elle n'en savait rien. Avait-elle sut, un jour, quelque chose ? Elle ne savait plus. Elle se demandait même qui elle était. Qui elle était et que faisait-elle là ? Qui était cet homme, un peu plus grand, un peu plus blanc, un peu plus fou. A qui appartenait cette main ? Qu'était-ce donc, cette chose au bout de ses pieds, ce liquide froid le long de son dos ? C'était quoi, un dos ? Et qui était-ce, cette jeune femme, devant elle ? Cette femme aux traits tirés, de longs cheveux en batailles ? Pourquoi cette femme lui disait-elle quelque chose ? Elle n'en savait rien. Avait-elle déjà su quelque chose ? Elle n'en savait rien. Elle ne savait plus.

La tête lui tournait, à présent. Non, le monde tanguait. Était-elle sur un bateau ? Elle n'en avait guère l'impression. Pourquoi un bateau, ici ? Et pourquoi pas ? Mais a quoi servait un bateau ? Était-ce un animal ? Elle n'en savait rien. Mais, avait-elle déjà su quelque chose ? Elle ne savait pas, elle ne savait plus. Pourquoi avait-elle froid, tout à coup ? Elle avait l'impression de ne pas être assez couverte. Elle ne comprenait pas non plus pourquoi elle n'avait plus les pieds au sol. Depuis combien de temps savait-elle voler ? Personne ne lui avait apprit, et jusqu'à présent, elle ne s'en savait pas capable. Mais, savait-elle quelque chose ? Avait-elle déjà su quelque chose ? Elle n'en savait rien, elle ne savait plus.

Elena. Qui était elle ? Que faisait elle ? Tout ce flou... Tout ce flou dans sa tête, et puis, plus rien.

[Cuisine]

"Le Tout englobe le Tout. C'est d'une évidence, cher Yui."

Tout était soudain plus simple, plus fluide. Pourquoi s'enquiquiner à chercher plus compliqué quand la réponse s'offrait sous vos yeux ? Elena ne cherchait plus, elle n'en avait plus besoin. Elle n'avait d'ailleurs besoins de rien. Elle n'avait plus besoins de rien car tout était ici, et rien n'était plus satisfaisant que ce qu'elle avait déjà. Alors pourquoi chercher l'impossible quand tout nous est déjà offert ? Le propre de l'homme était-il donc d'être plus malheureux de jour en jour, cherchant toujours ce qu'il n'aura jamais ? Elena ne voulait pas être un homme, dans ce cas. Rien de mieux qu'être une artiste russe.

Elena regarde Yui. De nouveau, elle ne voit plus que lui. Que ses yeux. Elle se penche un peu, voit enfin ses lèvres. Elle lit son message, et déchiffre la question. Elle ne réfléchit pas. Il n'y a pas besoins de réfléchir, la réponse est là, si proche. Pas besoins de mettre des mots sur des impressions, il suffit simplement de les laisser transparaître. Son sourire ne disparait pas. Il n'y en a pas besoins, elle le garde simplement posé sur son visage. Simplement, il se mut en une grimace d'une petit fille perdue et peureuse. Pas besoins de jouer la comédie. Elle est tellement bien, ici.

"Bien sûr, Yui. Comme tous."

Non, pas comme tous. Plus que les autres. Pourquoi mentir ? La vérité est gravée dans ses yeux. Elena est encore une enfant. Elle est restée une enfant, et elle est remplit de peur. Pourtant, chaque jour, elle les oublis. Pour mieux les retrouver lorsqu'elle en prend conscience. Elle à peur de tout, mais oublie vite qu'elle a peur. Elle a tellement peur qu'elle vie avec, comme si tout était normal. C'est normal. C'est normal d'avoir peur, surtout lorsqu'on est enfant. Elena est une enfant.

"Jamais dans la réalité."

Car la réalité ne protège plus. Elle met à vif la peau, et le cœur des enfants. Pas besoins de la réalité. Pas besoins de protection, de rire, de larme et de joie. Pas besoins de magie, de merveilleux et de musique. Pas besoins d'être là. Pas besoins d'être absent. Elena n'a besoins de rien, elle se satisfait de ce qui est avec elle, proche, en ce moment même. Et elle se penche, encore.

[Mais, où ?]

"Les possibilités... Quoi donc, Yui ? Le réel n'a pas de prise."

Le chemin est si long, pour faire remonter les souvenirs. Le néant à tout avalé, il ne reste rien. Et pourtant, parfois, elle répond à Yui. Et pourtant, parfois, une conversation est faite. Une conversation aussi compréhensible que peut l'être une discutions entre Yui et Elena. Car tout deux sont si différent...

[Héhé, les choses cosmiques, c'est mon délire xD A vrai dire, je commence vraiment à me mettre dans le bain, et j'adore ! xD J'espère juste que je ne partirais pas trop loin... Parce qu'une fois lancée, c'est difficile de revenir xD]
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MessageSujet: Re: Lost   Lost EmptySam 2 Juil 2011 - 0:48


Dérive, dérive, dérives...

[Cuisine]
Elle s’est penchée, il s’est penché. Et ils sont tombés.
Encore et encore, chute infernale, chemin vertigineux qui racle de fond d’un sol qui n’existe pas. Et puis d’un coup, il a fait nuit, il y a eu ces étoiles et peut-être autant de lunes si ce n'est plus. Le sol s’est gelé, de cette herbe humide qui rend la terre froide... mais c’est un froid qu’il ne sentait alors pas. Et si le réel n’avait réellement pas de prise ?


[Un jardin quelque part dans nulle part]
Vague sensation d’être pendu à un arbre par les jambes, comme les gamins. Mais non, Yui est simplement étalé au sol, sol frais, le martèlement de son pouls dans sa tête, quelque chose qui tourne un peu et qui l’empêche de se focaliser précisément sur un sujet.

-Et que fait-on le jour où l’on attrape une de ces choses qui brillent au ciel ?
a demandé Valentine.

Une chose poignante.
Chose ? Quoi donc. Poignant, est-ce un effet ? Un ressenti ? Mais quel genre de ressenti. Once de douleur, coups de poignard d’un temps révolu. Que se passe-t-il, qui est-il ; il ne se rappelle plus. Suffocation.


[Cuisine]
-Je ne comprends tellement rien à ce que l’on raconte. Mais si c’est comme tout le monde, alors oublions-là.

Une conversation, des bribes de phrases. Une communication entrecoupée par l’illogisme. Pourquoi se tuer à mettre un sens au monde. Il est là, elle est là, l’espace vitale propre à chaque individu s’est percé, fragile équilibre. Un battement, deux battements et tout s’arrête. Comme le dernier souffle d’un patient d’hôpital, le cri de la machine qui ne s’arrête plus, qui ne s’arrête pas. Le cœur ne s’emballe plus sauf que Yui Valentine est, tout en n’étant plus. Pendant un moment, un clin d’oeil ou un instant sans fin flanche sa mémoire et il s’est oublié.
Et alors maintenant qu’est-ce.

-Et si la peur n'existait pas.

Un instinct ? Une impulsion ou une inspiration. Étrangement, il a eu peur qu’elle ait peur, a eu peur d’une peur complètement infondée qui n’existe pas et, il a finalement coupé la poire en deux pour la partager. Sordide comparaison de l’instant, étrange notion de ce qui défile sous ses yeux, ou peut-être même sous ses pieds. Bienvenue dans l’aléatoire. Mais qu’importe au final, puisque le tout est inscrit dans le tout.

-Choisis une autre lettre... maintenant.

Et après, -si la suite reste cohérente- il y a eu un gros fracas, des choses sont tombées, peut-être se sont brisées. Est ce une scène dans son imagination pure, où un soupçon de vérité... Du flou, que du flou et de l’incertain. Et de cette interminable dérive... le pire étant peut être que Yui s’y complait affreusement bien.


[In the darkness]
Trempé.
Il a plu où alors il est de nouveau dans une fontaine. Où alors il a sué après avoir couru un marathon... mais vu son état, si c’était le cas, il ne tiendrait pas même debout, piètre sportif desséché qu’il se doit d’être. Et, comme la première hypothèse semble plus logique –voire même préférable, retiendra-t-il cette première. Du moins, se reconstituera-t-il un partiel morceau de souvenir supplémentaire plus tard. Yui ne se souvient de rien mais ce jeu de lettre, d’où vient-til déjà ?

-Et si


Et si quoi ? Qu’aimerais-tu Valentine, susurre une voix quelque part dans sa tête. Retrouver le contrôle de toi-même, retrouver ton chemin ou simplement éclairer la lumière qui ne marche pas ? Pour y voir clair là, où la lumière s’est levée ou pour s’oublier à ne jamais s’y retrouver. Un si de condition qui n’a plus de sens là où il devrait y en avoir.

-Si nous délirions ensemble...

Que ferait-on.
Sommes nous en train de créer ce délire ?
Question, proposition ou incitation ? A défaut de savoir choisir...

Il pleut.
Il y a un martèlement léger contre la vitre.


[Cuisine]
-Reste avec moi Eléna.

Des souvenirs qui se brisent trop vite pour être appréciés, trop vite pour être jugés.
Où sont-elles, ces images que gravent sa mémoire à l’infini. Et eux, où sont-ils.




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MessageSujet: Re: Lost   Lost EmptyLun 4 Juil 2011 - 18:16

[HRP: Vraaai ? Mais c'est bon ça !]

[Cuisine]

Étaient-ils vraiment tombés ? Tombés de haut ? Tombés de quoi ? De où ? Tombés physiquement ? Psychologiquement ? Un bleu de plus, ou de moins. Un bleu sur la chair, un bleu sur sa chair à elle, sur sa chair à lui. Un bleu dans sa tête, un bleu dans sa toile. Un bleu sur le sol. Un bleu dans le ciel. Un bleu. Bleu. Le bleu de Yui. Le bleu d'Elena. Un bleu qui se transformera. Un bleu violet. Un violet marron. Un bleu. Le bleu des yeux d'Elena. Le bleu de la mer. Un bleu.

[Jardin ?]

De l'herbe. Pourquoi de l'herbe dans ses mains ? Dans ses cheveux ? Sur son visage ? Pourquoi de l'herbe sur son corps, dans son corps ? Pourquoi de l'herbe sous ses pieds ? pourquoi de l'herbe entre elle et Yui ?

L'herbe est-elle toujours si verte ? Pour Elena, elle parait bleu. Non. Jaune. Elle parait maintenant noir. L'herbe est-elle toujours si fraîche ? Si humide ? Elena ne le sait pas, ne le sait plus. Et maintenant, elle ne s'interroge même plus. Ah quoi bon ? Rien ne sert de penser, puisqu'elle ne le peut plus. Elle n'y arrive pas. Elle se réveille parfois comme si elle le temps s'était arrêter, l'avait laissé fermer les yeux, et puis, elle avait disparut. Disparut et réapparut plus loin. Comme si une partie de son existence avait été effacé. Peut être qu'une partie de son existence avait été effacé. Qui le saurait ? Pas elle en tout cas. Elle était bien trop loin. Si distante.

Yui l'a ramené à la réalité. Enfin. La réalité. Quelle réalité ? Comme si Yui pouvait amener Elena dans la réalité. Comme si Elena pouvait un jour se réveiller à la réalité. Encore moins ce soir là. Pas comme ça.

"On la place dans son cœur pour la chaleur et on offre sa lumière à un autre cœur."

Pire que dans un rêve. Elena cherche la main de Yui. Elle rencontre de l'herbe. Et puis, elle frôle sa main. Doucement, elle place la sienne à l'intérieur. Besoin de contact. Non, pas de besoin. Naturellement.

[Cuisine.]

"C'est si confortable. De ne rien comprendre."

C'était justement ce manque de logique qui rendait si intéressante les conversations de Yui et d'Elena. Peut être qu'ils se comprenaient, d'une façon ou d'une autre. Dans tout las cas, ils avançaient dans leur relation. En mal, en bien. Qui pouvait le dire quand cela les touchait tout les deux ? Elena pivote. Elle essaye. Elle reste sur place. Mais son esprit a pivoté. Il s'est tourné vers son ami. Son esprit fixe l'esprit de Yui. Mais a t-il un esprit ? De l'esprit ?

"Alors rien n'existe vraiment."

Comme une nécessité. Comme si c'était logique. La conclusion a toute chose. Il n'y avait pas de preuve. On créé toujours tout. Pourquoi pas la peur ? Pourquoi la peur ? Ce n'était pas Elena, l'artiste, qui allait expliquer cela à Yui, le psychologue. Elena se tourne. Ses cheveux lui chatouille les épaules. Que fait-elle là, déjà ?

"J. Comme Jour."

Car il fait encore nuit.

[Là-bas.]

Elle a l'impression de se fondre. De se fondre dans le décor. De son fondre dans ses vêtements. De se fondre dans la nuit. Elle fond comme un glaçon. Elle fond et bientôt elle aura de nouveau disparut. Pourquoi a t-elle encore froid ? Parce qu'elle est un glaçon. C'est vrai. Mais où est sa maman glaçon ? Son papa glaçon ? Ses frères et sœurs glaçons ? Son chien glaçon ? Ses amis glaçons ? Elena ne le sait pas. Elle ferme les yeux.

"Oui, faisons le ensemble. Avant que je fonde complétement et que je disparaisse."

Son ami est là. Mais ce n'est pas un glaçon. Es-ce lui qui la fit fondre ? Lui donne t-il tant de chaleur qu'elle fond, maintenant ? Es-ce de sa faute si elle va disparaître, encore ? Ce n'est pas effrayant. Ni même douloureux. Alors, pourquoi pas ? Elena accepte de fondre pour Yui. Parce que c'est Yui.

[Buisson]

Pourquoi ça pique ? Pourquoi c'est gênant ? Elena est tombée. Peut être. Elle se relève. Ses habits sont encore plus déchiré. Elle a mal, maintenant. Non. Elle croit devoir avoir mal. Mais elle ne sent rien. Elle n'a plus froid. Elle n'a plus mal. Que doit-elle ressentir ? Elle ne sait pas. Alors elle sort son corps de ce corps épineux et cherche Yui de yeux. Elle le poursuit encore. Pour être juste avec lui. Encore et toujours.

[Cuisine.]

Sa main est encore dans celle de Yui. Elle la presse doucement. Elle la garde prêt d'elle, cette main. Essayant de passer sa chaleur à Yui. Ou peut être de prendre la sienne. Elle ne le sait pas. Elle veut juste garder cette main.

"Ensemble."

Oui, où sont-ils ?
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MessageSujet: Re: Lost   Lost EmptySam 9 Juil 2011 - 11:23

[Jardin]
Une réalité... abstraite.
Valentine n’a pas cherché à voir autre chose que ce ciel perforé de particules de lumières. Fasciné et en même temps lointain. Trop loin, bien au delà des perceptions. Ailleurs...

-Ne peut-on jamais garder cette lumière rien que pour soi ?

Ailleurs les instincts, ailleurs les ressentis et la spontanéité. Yui est dans un état second et ce sont pourtant des choses qui paraissent presque trop proches. Ambiguïté. Il est allongé dans l’herbe et il ne se rendra pas compte qu’il a la tête appuyée sur le ventre de son amie. Comme un coussin... Coussin. Rien n’a plus de sens dans ce vaste monde. Et là haut, brillent encore un millier de choses, comme si quelqu’un avait percé le ciel avec une fourchette. Mais ceci est une comparaison qui n’a pas d’impact sur la Logique. Dérive, dérive, dérives...
Sa main a gardé le contact avec celle d’une l’artiste.

Inconscience.


[Cuisine]
-Mais tu ne peux pas fondre,

Etrange comme il a ensuite senti son propre rire totalement décalé, comme s’il se voyait lui-même depuis une scène externe. En aurait-il des regrets ? Des regrets... sur qui , sur quoi ? Est ce si agréable de ne plus détenir une ligne de mire égale à soi-même. Quelque part en lui, Valentine sait que des regrets, il n’y en a que dans la réalité.

-Jour... d’accord. Va pour jour.


Près. Trop près.
Le jour se rapproche-t-il où est-ce Lén, devenue soudain trop proche...
Fondre. Peut-être alors qu’ils fondraient, happés par le jour, happés par la nuit. C’est peut être une fusion des deux dont elle veut parler. Parle-t-elle ? Lui parle-t-elle ? Les mots n’ont pourtant jamais été les seuls supports de communication. Mais peu importe, puisqu’il fait jour dans la nuit. Qui de l’un ou de l’autre a fait tomber un verre –du verre, pour expliquer le lendemain, les débris tranchants éclatés au sol-, peu importe. Personne ne saura que cette nuit la, sont passés un psychologue complètement frappé et une artiste toute aussi folle.

Nuit éphémère et interminable à la fois.

-Il faut partir. Maintenant.

Magie de quelques secondes trop soudainement rompues.
Et c’est la fuite, encore.


[In the Darkness]
Il a cherché la lumière sans jamais qu’elle ne s’éclaire. En traversant un jardin (si jardin était-ce) ils se sont vautrés par ci et par là, à plusieurs reprises. Avec cet équilibre précaire, peut être même qu’un moment Eléna a du se faire mal ; mais Valentine ne fera jamais le lien entre le pourquoi et le comment de son état. De leur état. Le seul but étant d’avancer. Avancer, même si la destination reste inconnue. Mais que fera-t-il une fois que le jour les rattraperait?


SUITE > LOST²





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