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 Chapitre 3 : "David contre Goliath"

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MessageSujet: Chapitre 3 : "David contre Goliath"   Chapitre 3 : "David contre Goliath" EmptyMer 20 Oct 2010 - 16:27


Après une journée éprouvante comme celle qu'il venait de vivre à l'Académie, Dorian avait fermé son bureau à clefs, oubliant ainsi tous les étudiants et étudiantes qui étaient venus le voir dans la journée pour quelconques médicaments ou maux de têtes mal simulés. Il n'était pas insatisfait de lui-même mais il n'aurait jamais pensé que cette journée aurait apporté son lot de surprises.
S'étant changé dans la journée à cause de café renversé tôt ce matin, il portait son ancienne chemise à bout de bras, prête à être donnée en patûrage à la machine que lui réservait Al'. Dorian se demandait ce qu'il avait bien pu faire de toute sa journée dans la maison. Il est vrai qu'elle était plutôt immense mais mis à part le Poux, il n'y avait pas grand chose pour s'occuper dans ce loft. Bah peu importe, c'était pas franchement son soucis de penser aux autres ; il avait tant à faire de sa propre personnalité ; déjà tellement de rdvs à planifier et de bouquins sur des techniques de chirurgie à lire. D'ailleurs, il ne faudra pas qu'il oublie de passer à la bibliothèque de l'Académie un de ces quatres. Il avait également remarqué que les deux bureaux alloués aux psychologues étaient occupés. Ce n'était pas son genre d'aller les saluer. C'était à eux de venir le faire. Lui ne s'abaisserait pas à leur montrer une importance dont ils ne justifiaient sûrement pas...

Il prit le chemin du parking. Il était venu en voiture ce matin mais lorsqu'il se trouva juste devant elle, garée à la perfection, il ne ressentit pas l'envie de la chevaucher à travers monts et vallées. Elle ne semblait pas à même de vouloir être déplaçée ce soir. Il tourna les talons et entreprit de marcher jusqu'à chez lui. Non pas qu'il n'était pas assez fatigué mais plutôt qu'il préférait respirer l'air frais et il ne voulait pas se sentir pressé de retourner dans un endroit où personne d'important l'attendait. Il était ravi de penser qu'il réveillerait Al' à son arrivée et qu'il lui ordonnerait de laver cette chemise immédiatemment puisqu'il voulait la porter le lendemain (mensonge) et qu'elle devait être lavée à la main parce qu'elle était composée d'une matière hyper sensible importée d'un pays lointain et au nom imprononçable (mensonge également).
Complètement perdu dans ses pensées mesquines et sadiques à n'importe quelle heure de la journée, Dorian ne se rendit pas compte qu'il marchait selon l'endroit où ses pieds le portait et qu'il n'avait aucune idée de la direction qu'il devait prendre pour rentrer chez lui. Il se fiait littéralement à son instinct, persuadé de connaître des techniques ancestrales d'orientation grâce au soleil ou aux étoiles et même au vent.
Ce fut que lorsqu'il arriva devant un SexShop qu'il commença à se poser des questions. Bien sûr, il avait remarqué des changements radicaux de commerces et de verdures mais pas de façon si inquiétante. A l'endroit actuel, peu importe où il mettait les yeux, il ne trouvait que des bars, des prostituées, des gens très louches ou des marchands de nourriture dont il ne ferait même pas don à Al' tellement elle semblait avariée. Il se stoppa. Son accoutrement risquait d'éveiller l'attention. Il était un diamant à l'état brut parmis de vulgaires cailloux. Il l'avait toujours été bien sûr mais là... c'était plutôt frappant. Il n'avait pas peur mais il réfléchissait à une solution digne de ce nom. Faire demi-tour ? non, il ne reculerait pas, même devant un obstacle insurmontable. Demander son chemin ? non, Dorian ne s'abaisserait pas à s'avouer qu'il était perdu et qu'il dépendait désormais de l'aide de pouilleux citoyens. Continuer d'avancer ? Oui, bonne solution. Il reprit donc sa marche qui se faisait tout de même légèrement plus hésitante.

Ce fut une femme -visiblement embrouillée par l'alcool- qui le fit s'arrêter. Elle hurlait un tas d'insultes à l'égards de plusieurs loubards, tous plus laids les uns que les autres. Dorian ne pût s'empêcher de les reluquer de la tête aux pieds et de faire une grimace de dégôut. Grimace qui, hélas, ne passa pas inaperçue à leur yeux. Dorian était peut-être un bourgeois, hautain, méprisant et froid, il n'était pas ceinture noire de karaté et encore moins assez balèse pour se mesurer à un homme même en combat individuel. C'est pour cela que lorsqu'il vit les voyous avancer vers lui, l'air mauvais, il vira sur la droite aussitôt, bousculant quelqu'un sur son passage. Il ne prit pas la peine de s'excuser et enchaîna aussitôt, faisant mine de connaître l'individu bousculé en question.

"Indique moi le Quartier Hebi. Dépêche toi."

Dorian faisait fie de toutes les politesses requises. Pas d'excuses, pas de vouvoiement, encore moins de svp. Il était impoli à tous les points de vue mais il s'en fichait royalement.
Les voyous, pensant qu'il connaissait la personne à qui il venait de s'adresser, laissèrent tomber. Dorian ne manqua pas de penser qu'il était soulagé tout de même avant de reporter son attention sur le jeune dépravé qui lui faisait face, attendant une réponse qui ne venait pas. Jeune... jeune ? oui, l'homme en question était jeune. Brun, asiatique sûrement, frêle. Il avait l'air plutôt à l'aise et sûr de lui dans ce quartier. Que pouvait-il bien foutre ici ?? Peut-être était-il étudiant à Keimoo ? Dorian se redressa, cessant d'inspecter son interlocuteur imprévu, et reprenant sa stature d'homme supérieur à cette Vermine bridée et demanda, d'un ton beaucoup trop professionnel et paternel pour l'ambiance du quartier :

"Dis moi... quel âge as-tu mon garçon ?"

Il apprendra bien vite à ses dépends que l'habit ne fait pas le moine et que son attitude de vautour en puissance ne lui ouvrirait pas toutes les portes... au contraire...


Dernière édition par Dorian Fatalys le Jeu 20 Juin 2013 - 19:22, édité 2 fois
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Akim Kovatchev
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MessageSujet: Re: Chapitre 3 : "David contre Goliath"   Chapitre 3 : "David contre Goliath" EmptyDim 21 Nov 2010 - 5:09

[Encore désolée pour le contre-temps A16 ]

C'était en fin d'après-midi et Akim avait décidé de prendre congé du travail pour se faire un peu d'argent de poche, aka, aller vendre. Le quartier Bougu était le lieu parfait pour ce genre de truc et en plus l'égyptien y tenait un club de paris illégaux le soir. Même que parfois, il allait lui-même au centre pour se battre. Cela faisait sortir le méchant comme on dit. Bref, il était en train de mettre de l'ordre dans ses pensées, pour une fois, lorsqu'un individu s'approcha de lui.

-J’suis venu voir Seth…

Okay, c’était un nouveau qui avait été recommandé par un de ses réguliers car il connaissait son surnom dans le milieu. Akim haussa un sourcil et fit un pas en avant en s'identifiant comme Seth. Restait à savoir qu'es-ce que l'individu avait besoin, ou envie de.
De l'héro?!? L'égyptien fronça les sourcils et secoua la tête. Il pouvait en avoir sur lui de l'héroïne, mais pas l'offrir comme ça sans commande. Il avait quand même des principes. Et oui, même les revendeurs de drogue peuvent avoir des règles. De la cocaïne il avait par contre. L'acheteur devra s'en contenter. D'abord, il le connaissait même pas le mec, ça pouvait être n'importe qui. Et puis ensuite, la drogue dure il la vendait que de soir, c'était plus tranquille, il avait ses habitués, puis il était moins voyant. Remarque qu'il n'y avait personne qui passait dans cette ruelle.

Voilà que l'autre, se pensant plus fin, avait décidé lui-même du prix. Un sourire s'étira sur les lèvres d'Akim.
~Mec, tu sais vraiment pas à qui t'as à faire...~
Il allait joindre le geste à la parole lorsque l'ahuri commença à s'énerver. Gesticulant comme un con, il se mit à hausser le ton, traitant le vendeur de tous les noms possibles. Bon, ça y est, il fallait qu'il tombe sur le pire des boulets.
Poussant un soupir, ''Seth'' leva une main pour lui dire de se calmer, que c'était pas nécessaire de parler aussi fort pour pas alerter les flics. L'autre main, alla subtilement chercher un truc à l'intérieur de son manteau, faisant comme si ça lui piquait. Si les choses devaient tourner mal, il avait toujours son couteau sur lui et Dieu sait (ironie...ou pas) qu'il savait comment s'en servir.

Mais le destin ne voulait sûrement pas que la vente se fasse, car un étrange personnage vint bousculer Akim sans même prendre la peine de s'excuser.

-"Indique moi le Quartier Hebi. Dépêche toi."

L'égyptien tourna la tête vers le nouveau venu, surpris de le trouver là, mais aussi de ne pas l'avoir entendu arriver. Habituellement, il avait l'oreille pour ce genre de truc. Bon, c'était qui lui encore?! Un pote de l'autre?! Tirant sur sa cigarette, il fronça les sourcils en le détaillant sans la moindre gêne. Hmm, il était quand même bien vêtu pour quelqu'un de la rue. Non, il venait d'un autre milieu ça c'était sûr. Un flic déguisé....ça. ça serait le comble. Un petit quelque chose se dégageait du mec devant lui. Akim n'aurait pas pu mettre le doigt dessus, mais il avait quelque chose de...spécial. Ses deux billes noires fixèrent avec attention la silhouette qui le dévisageait hautement.
Merde... et c'était vraiment à lui qu'il parlait. Pas de panique, pas de panique. C'était pas un policier, check. Ni un étudiant avec qui il allait au collège, trop vieux, check. Il ne restait pas grand choix.

-Heu...tout d'abord, j'ai l'air d'un kiosque d'informations ducon? En plus là j'suis un peu occupé. J'finis avec lui d'abord dit-il en pointant le mec inintéressant et tu seras le suivant

Nah mais, un peu de respect quand même. Y s'agissait de voir la patience dont monsieur de la haute, nouveau surnom, ferait preuve maintenant. Akim perdit par contre son sourire à la question de l'inconnu, beaucoup moins drôle cette fois-ci.

"Dis moi... quel âge as-tu mon garçon ?"


Cette fois, Akim avait perdu sa patience, qu'il n'avait déjà pas en partant. Il s'avança encore un peu pour plonger son regard dans celui de l'inconnu, puis ouvrit légèrement les lèvres pour laisser passer la fumée de sa clope, l'envoyant dans son visage au passage. L'égyptien aimait bien la confrontation.

-Le garçon en question est assez âgé pour te foutre la raclée de ta vie papy...

Il le toisa encore quelques secondes, luttant pour ne pas l'étamper tout de suite, après tout, il avait une affaire à finir, puis il se détourna de l'inconnu pour revenir à ses moutons avec monsieur-j'ai-pas-envie-d'payer-trop-cher ma cocaïne...Trop tard, puisque ce dernier avait disparu. Jurant entre ses dents, Akim lança sa cigarette par terre et se tourna vers l'objet de sa malchance.

-Ha bah bravo! Tu m'a fait perdre une vente super importante...t'es fier de toi?

Il espérait presque que l'autre lui réponde un ''oui'' clair et précis, pour que la bataille éclate.
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MessageSujet: Re: Chapitre 3 : "David contre Goliath"   Chapitre 3 : "David contre Goliath" EmptyLun 27 Déc 2010 - 21:33

A dire vrai, si Dorian avait su que sa soirée se passerait ainsi, il aurait aveuglément prit sa voiture pour rentrer, c'était clair ! Seulement voilà, notre égyptien, trop concentré sur son nombril pour être alerte aux dangers qui l'entouraient, ne pouvait pas tout prévoir. Il venait d'un monde où il était le Roi et où c'était lui qui donnait les ordres et les coups de fouet. Alors dans une situation comme celle-çi où il se retrouvait en petite victime de malchance, il n'était pas du tout à l'aise.
Et pourtant, Dorian osait garder cette attitude supérieuse et prétentieuse qui lui allait si bien. Il époussetait ses vêtements, à peine effleurés par des passants saoûls qui tiennent à peine debouts, tout en se posant des questions existensielles : Trouve-t-on des quartiers si sordides en Egypte ? Il était persuadé que la réponse était négative, ayant toujours vécu dans le luxe. De jeunes asiatiques si frêles pouvaient-ils être des dealers et des casse-cou ? Evidemment que non ; ce gringalet qui se trouvait devant lui, à l'air froid et au regard mauvais se donnait juste un rôle. Qui lui siait assez bien d'ailleurs. Il était comme une sauce harissa dans une assiette de semoule trop fade.

D'ailleurs, en reparlant du gringalet, il venait de snober Dorian avec une classe et une méchanceté qu'il était difficile de rater. Il l'avait insulté gratuitement et s'en était aussitôt retourné pour parler à ce toxico en puissance qui ne tenait pas en place. Dorian s'offusqua. Vraiment la jeunesse de nos jours n'est plus ce qu'elle était. A peine 15 ans et voilà qu'il monte déjà sur ses grands chevaux celui-là. Si seulement Dorian savait qu'il n'avait pas à faire à un mineur, il aurait sûrement ravisé son comportement. Il marmonna, désireux de se faire entendre tout en prétextant n'avoir rien dit :

"A vrai dire, tu ne ressembles pas à un grand chose... ou peut-être à un cadavre ambulant..."

Tout en enchaînant sur son âge, Dorian ne se rendit pas vraiment compte que son interlocuteur venait de changer brutalement de comportement. Si la bousculade avait pu passer à la trappe, les questions douteuses et personnelles semblaient le gêner. Yeux dans les yeux, le petit homme crachait son venin en plein sur le visage de Dorian. La fumée ne le dérangeait pas puisqu'il fumait mais c'était l'acte en lui-même qui était frustrant. Ce jeune bambin le testait, et il lui manquait outrageusement de respect. Dorian sentait un douloureux agaçement gronder en lui ; et lorsqu'il fut traité de papy, il comprit alors qu'il était peut-être tombé sur la mauvaise personne, mais qu'elle se souviendrait de lui aussi.

"Pour qui..." avait-il commencé, prêt à sortir une réplique cinglante pour insister sur son désaccord. Hélas, il n'eût pas le temps de terminer sa phrase puisque le colérique piquait sa crise. Apparement, Dorian venait de faire rater un échange plus ou moins douteux. Le sens de la justice lui criait aux oreilles qu'il était un héros et un léger sourire narquois vint étirer sa lèvre supérieure. Il était plutôt satisfait. Il plissa des yeux, préférant être désormais seul avec son futur ennemi ; la colère lui allait bien à cet homme là. Mais maintenant qu'il le voyait de près, il se demandait s'il était vraiment japonais, ses yeux n'avaient pas cette courbe si fine et presque divine qu'arboraient des yeux asiatiques. Et puis, même si la nuit commençait à tomber, son teint semblait légèrement plus hâlé que la plupart des nains d'ici. Il devait être étranger à coups sûrs. Dorian s'avança doucement, se rapprochant dangereusement du lion en cage.

"Une vente ? Serais-tu en train de pratiquer une activité répréhensible ?" demanda-t-il, tout en faisant mine d'être désolé d'avoir deviné juste. Il tentait de jouer la carte du gentil flic qui allait le laisser s'échapper s'il lui rendait un service -carte pas du tout adaptée, ça va de soi-. "Tu as de la chance, jeune homme, je ne fais pas partie des représentants de l'ordre ou de la justice, donc je ne peux rien contre toi. Mais ce que tu fais, est mal..."

Le ton était lancé. Dorian partait dans un délire de libérateur des âmes perdues. Une cause tout à fait ignoble et incensée dans les circonstances. Il ne méritait, à ce moment là, rien de plus qu'un bon coup de savate dans la tronche. Mais, soucieux de son image, il parlait de plus en plus fort pour tenter de faire comprendre aux gens qu'il allait devenir quelqu'un ici ; que tout le monde se rappellerait bientôt de lui comme étant 'la lumière de Bougu'. Dorian aurait dû fumer un pétard, au moins son attitude aurait été excusée.
Reprenant légèrement ses esprits, il reporta son attention sur le jeune ébouriffé qui devait fulminer dans son costume de grand et en stoppant son visage à quelques centimètres seulement du sien, il souffla d'un ton sadique et malsain, à la dernière question d'Akim :

"Je ne suis pas fier... Je suis ravi..."
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Akim Kovatchev
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MessageSujet: Re: Chapitre 3 : "David contre Goliath"   Chapitre 3 : "David contre Goliath" EmptyVen 14 Jan 2011 - 3:52

C’était vraiment pas son jour. En plus de tomber sur un paumé, voilà qu’Akim avait hérité de ce qu’on appelait dans son livre à lui un enfoiré de première. Bon ok, c’était pas un bon exemple, puisqu’à part quelques élus , l’égyptien considérait pas mal tout le monde comme des enfoirés. Mais le jeune homme qui se tenait devant lui avait un petit quelque chose qui intriguait notre espion incognito. D’abord, il était pas barré. Il le regardait de haut avec ses airs d’aristocrate raté, et osait l’insulter gratuitement. Un cadavre ambulant… et puis quoi encore? Tout d’un coup, l’image d’un mec qu’Akim avait dégommé lors de sa dernière mission en Chine apparue dans son esprit. Il ne put retenir un petit sourire en imaginant le connard se relever, le corps criblé de balles et de marcher très lentement, les bras tendus devant lui en répétant toujours la même chose : ‘’Cerveau!’’
La pensée était drôle en soi, mais toujours est-il que le salopard l’avait offensé. Même s’il n’avait fait que marmonner, se disant sans doute qu’Akim n’entendrait pas, et ben il s’était trompé. Le brun avait une très bonne oreille, trop bonne même. Le grand snobinard allait y goûter.

Un bon truc pour savoir à qui vous aviez affaire, c’était d’aller ‘’picosser’’ un peu la personne. Lui montrer un peu qui mène, c’était qui le boss ici. Monsieur le p’tit fils à papa avait décidé qu’il ne se laisserait pas marcher sur les pieds aussi facilement. Pour le prouver, il venait de répondre du tac au tac à la réplique d’Akim. Pas la langue dans sa poche le p’tit emmerdeur.

Ho le sermon du bon samaritain. Là, ce fût un peu trop pour qu’Akim puisse se retenir et il éclata de rire devant l’autre qui le regardait d’un air qu’il se croyait supérieur.

-‘’Ce que je fais est mal? Alors bravo mec. T’as trouvé ça tout seul, comme un grand?’’

Il gardait un air le plus neutre possible, mais en dedans il fulminait carrément. Il se foutait que des passants étaient autour. De toute façon, ils devaient en avoir vu de toutes les couleurs en se promenant dans ce quartier. Et c’était loin d’être terminé. Surtout avec la dernière réplique que ce con venait de lui lancer. Akim lui sourit, l’autre était tellement près. Puis, rapidement, il lui prit la tête entre les mains et donna un bon coup avec la sienne, ce qui fit reculer l’individu. Profitant de l’étourdissement qu’il venait de lui créer, l’égyptien releva le genou pour lui écraser le menton puis une fois l'ennemi la tête pensée, il ne restait que le coup de coude à donner pour que celui-ci tombe par terre.

-''C'est qu'il a l'air moins fier le lion maintenant, non?''


Akim enjamba le corps par terre et prit place à cheval sur lui, penchant sa tête vers son oreille pour qu'il l'entende bien.

-''Alors, tu es toujours ravi ducon?''
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MessageSujet: Re: Chapitre 3 : "David contre Goliath"   Chapitre 3 : "David contre Goliath" EmptySam 22 Jan 2011 - 22:39

Alors que Dorian était en train de savourer doucement cette espèce de tension électrique qu’il venait de créer entre lui et cet inconnu, il ne se rendit pas compte qu’il l’avait beaucoup trop énervé pour s’en sortir indemne.
Dorian n’avait jamais été de ceux qui aiment la violence, ou qui pensaient que les poings étaient le seul vrai moyen de régler tous les problèmes du monde. Nan, Dorian prônait plutôt la bonne vieille confrontation linguistique, quite à se prendre une humiliation verbale en direct, mais il trouvait ça plus respectable, bien que moins viril.
Aussi, lorsque la tête d’Akim vint heurter la sienne d’une façon des plus explicites, suivie de près par un coup de coude sournois, il se retrouva à terre sans le moindre réflexe pour se retenir, s’écrasant comme une merde sur le sol froid et sale fait de pavés dans ce quartier insalubre qu’était Bougu. Dans cette position des plus inconfortables, il était encore semi conscient, malgré cette intense douleur qui lui vrillait le crâne. Ca pour sûr, il s’y attendait pas. Il n’aurait jamais pensé que l’inconnu aille jusqu’à illustrer ses dires par cette arrogance physique. Il avait joué au plus malin mais là vraiment, il regrettait. Les images devant lui étaient flous et il aurait eut du mal à dire qui il était et où il se trouvait, il était bel et bien sonné.
Il porta sa main à son front, conscient qu’un poids non négligeable venait de se poser sur son ventre. Peut-être que le gars était en train de l’enterrer vivant ! Il rouvrit les yeux difficilement, essayant d’échapper sans succès à la lumière agressive du lampadaire au-dessus de lui. Apparemment, personne n’avait envie ou n’osait venir à son secours, il allait mourir là, seul, misérable. Ah, Dorian, tu dramatises beaucoup trop, un coup de boule n’a jamais tué personne.

Lorsqu’il entendit la remarque murmurée à son oreille, il comprit qu’il avait encore affaire à ce gars prétentieux qu’il avait jugé trop vite. Arf, il était plutôt mal barré dans cette histoire, le gars allait sûrement profiter de cette montée d’adrénaline en lui pour lui en faire baver encore plus. Son visage allait devenir méconnaissable, lui qui était si agréable à regarder...
Il posa son regard dans celui sombre de l’inconnu et avec tous les efforts du monde, il réussit à articuler :

« Aïe… »

Et croyez-moi, ça venait du fond du cœur. Mais pour rien au monde, il ne s’éterniserait sur de plates excuses. Jamais il ne lui avouerait qu’il avait été trop loin et qu’il regrettait son hautain mépris, vu sa nouvelle posture désormais.
En temps normal, il aurait profité de ce moment pour arquer la conversation sur un sujet plus taquin vu que le jeune homme était assis sur lui, mais là, il n’en avait pas la force. Sa tête le faisait atrocement souffrir et il aurait préféré être à 1000 lieux d’ici, chez lui.
Gardant un minimum de fierté mal placée, Dorian attendit quelques instants pour reprendre ses esprits et il répondit enfin à la question du Karatéka :

« Si ça peut te rassurer, tu m’as enlevé tout sentiment positif… » avoua-t-il en passant directement à une certaine intimité presque obligée vu les circonstances. Ils se tutoyaient depuis le début mais désormais, ils avaient ce lien inexplicable qui les unissait. « Mais fallait pas te sentir obligé de taper si fort pour me faire entendre raison… A mes yeux, tu règles tes problèmes uniquement avec tes poings parce que t’es pas capable de faire autrement. La violence ne résout pas tout, et je dirais même rien du tout. Finalement, si tu veux toute la vérité, je pense que t’es qu’un gamin mal élevé et toujours en crise, et même si j’avoue avoir la tête dans le ciment, je m’abaisserais pas à te frapper à mon tour pour que tu ressentes toujours cette adrénaline qui te fait te sentir vivant… »

Même si Dorian se reprenait un coup en cet instant, il en assumerait encore les conséquences parce qu’en tant qu’adulte responsable, il ne pouvait se résigner à devenir un idiot sous peine qu’il en côtoyait un. Jamais il ne deviendrait ce genre de gars peu enclin à contrôler ses émotions et incapable de discuter sans frapper. Il râla un peu, maudissant cette intense douleur qui ne se règlerait que par un bon Whisky et une dose concentrée d’aspirine. Il tourna la tête pour échapper au regard suspicieux de son criminel, tout en remarquant qu’il était peut-être pas beaucoup plus jeune que lui. Les passants le regardaient, à terre, se souciant de lui mais ne tentant rien qui puisse l’aider. Il se sentait bien misérable dans cette position. Il fit de nouveau face à son bourreau et lui demanda, changeant totalement de sujet :

« T’as quoi comme origine ? Parce qu’à vue d’œil, t’es pas asiatique et tu me sembles avoir quelques traits orientaux, non ? »

Dorian ne cherchait pas à noyer le poisson, non, il restait cet homme éternellement curieux de nature, mais il n’avait pas pu s’empêcher de constater que lorsqu’il regardait cet inconnu, il retrouvait quelques traits de certains de ses camarades de classe, ou encore de sa famille. Serait-ce possible que cet homme soit égyptien ? Ils seraient alors de la même fratrie ? Se serait presque ridiculement dérisoire…
Il soupira, avant de se résigner à mettre sa fierté de côté et d’oser demander un service. Bien sûr, ça resterait entre lui et l’autre, en espérant qu’il n’en fasse pas une victoire personnelle :

« Allez… aide-moi à me relever… »
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Akim Kovatchev
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MessageSujet: Re: Chapitre 3 : "David contre Goliath"   Chapitre 3 : "David contre Goliath" EmptySam 5 Fév 2011 - 19:20

Il ne faut pas réveiller le renard qui dort
Proverbe Akimien

Même si au premier regard Akim semblait inoffensif, il en était tout autrement. Il était très loin d'être un gentil agneau, et ceux qui le connaissaient bien pourraient en témoigner. L'enfoiré de première venait de l'apprendre à ses dépends. Sa récompense pour avoir voulu jouer au plus malin était d'aller mordre la poussière, et pas qu'au sens figuré. C'était ainsi que l'égyptien réglait ses comptes, et pas en joutes verbales qui n'en finissaient pas. Oh, si, il lui arrivait de parlementer, discuter et d'engueuler. Mais le seul avec qui il partageait cet art particulier c'était Wunjo. Et comme leur dernière rencontre n'avait pas été très concluante en paroles...

Mais laissons Wun tranquille et revenons à notre petite bagarre de ruelle. Le train-train quotidien pour Akim qui avait été entraîné à la dure. Foutre la raclée de sa vie à quelqu'un, c'était presque rendu banal pour lui. En Chine, ça avait été un peu différent. Une mission d'espionnage, d'infiltration, avait su développé en lui de nouvelles capacités. Sans oublier bien sûr d'affiner son art de bluffer. Akim trouvait tellement naturel de mentir, qu'il le faisait sans y penser. C'était devenu naturel, un peu comme respirer. On y penser même pas et pourtant sans ça on meurt. D'ailleurs, parlant de respirer, l'autre sous lui peinait à chercher son air. Le brun roula les yeux au ciel en entendant un ''Aie'', puis se redressa légèrement, pour que son poids ne repose plus sur celui de sa victime. Cela ne dura qu'une minute, tout au plus, puisque l'aristocrate manqué, encore ce surnom, n'avait pas fini sa petite crise de fierté mal placée.

Plongeant sa main dans la poche arrière de son jeans, Akim en sortit un paquet de clopes qu'il ouvrit d'une pression du pouce. Extirpant un tube de tabac de la boîte, il la plaça entre ses lèvres, puis rangea le paquet bien à l'abri à sa place. Il avait écouté d'une oreille distraite les propos de l'autre enfoiré et c'était sûrement mieux ainsi pour lui. Un pass pour aller à l'hôpital en première classe aurait été dommage.

-''Mhm''
Genre tu parles dans le vide. Je prends même pas la peine de t'écouter mec. Et oui, c'était nécessaire.

-''Dis, t'as du feu?''

Bah oui, c'était logique de demander si monsieur-m'as-tu-vu avait du feu. De toute façon, Akim et la logique, ça n'allait pas du tout ensemble.

-''Ha non, j'oubliais monsieur le justicier. Fumer c'est mal!''

Il eut un petit rire suffisant et tâta dans sa poche droite, à la recherche du briquet. Une fois l'artefact trouvé, il pût enfin s'allumer, sans porter la moindre attention à l'homme qui était toujours sous son emprise. Fermant les yeux, il souffla la fumée directement au visage de son opposant. S'il se foutait de sa gueule? C'était d'une évidence frappante. Sauf que le mec venait de changer habilement de sujet (tu parles) en lui demandant de quelle origine il était. Alors là, Akim ne sut que dire. Depuis qu'il faisait partie de l'organisation, il ne jurait que par la Russie, mais une partie de lui tenait encore à ses croyances de l'Égypte. Il avait été un enfant né dans les dunes de sable, mais maintenant qu'il était adulte, il n'était plus rien. Il n'appartenait à rien ni personne, sinon la mafia russe. C'était pire.

-''Pourquoi j'te l'dirais? On a pas fait l'école ensemble que je sache.''

Toujours aussi agréable ce Akim et pourtant, il se releva, laissant enfin la liberté à l'autre de bouger. Il tira une taffe et pencha le bras vers lui, pour lui attraper le poignet.

-''Okay, on en parlera devant un bon verre de vodka. J't'invite, mais tu paies!''

Tirant vers lui, son opposant put enfin être relevé de terre et se tenir à peu près debout. Akim fit le tour pour épousseter un peu les vêtements de l,aristocrate manqué, et lui adressa un sourire mi amusé mi sérieux.

-''Tu crois que t'es présentable pour entrer dans un bar?''

Sans attendre la réponse de l'autre, Akim lui mit un bras derrière les épaules pour l'inciter à le suivre sans qu'il se barre, et marcha jusqu'au bar où il avait l'habitude d'aller.
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MessageSujet: Re: Chapitre 3 : "David contre Goliath"   Chapitre 3 : "David contre Goliath" EmptyDim 20 Fév 2011 - 16:32

Ainsi allongé à même le sol, Dorian attendait patiemment que son interlocuteur réagisse. Il était clair qu'il s'était affronté à la mauvaise personne en venant jusqu'ici, il ne retenterait pas l'expérience après être rentré chez lui ou alors seulement accompagné de gros bras.
Quoiqu'il en soit, même si ce vaurien n'avait pas l'air de rigoler souvent et qu'il avait osé taper sur Dorian, il ne semblait pas si dépourvu d'humanité que ça. Au contraire, toute cette altercation paraissait l'amuser. S'il avait vraiment été un cas désespéré de violence définitive, il n'aurait réagi qu'avec colère et rage. Là, Dorian avait une minuscule chance de lui faire tourner sa veste. Peut-être pas complètement en sa faveur, mais peut-être assez pour qu'il ne se prenne pas un autre coup ou qu'il ne reste pas allongé parterre à adresser des sourires compatissants aux nombreux passants outrés ou étonnés qui passaient à côté de lui. Pas un ne lui prêtait attention d'ailleurs ; il aurait pu avoir une lame en plein estomac que ça n'aurait rien changé. Le Japon avait ses côtés sordides. Le Quartier Hebi était tout de même extrêmement plus rassurant.

La fumée de cigarette le sortit de ses pensées. C’était pas ça qui allait le déranger puisqu’il fumait également. D’ailleurs, ça lui donnait envie de s’en griller une à son tour, si seulement il pouvait se relever.
Ah, il semblerait que le voyou en culotte courtes se décide enfin à se bouger. Pas trop tôt, son ventre commençait à ressentir le poids du bonhomme et il ne pouvait pas respirer comme bon lui semblait. L’inconnu ne daignait même pas répondre à ses questions. Diantre qu’il était malpoli et mal élevé. C’est vrai que notre infirmier n’avait pas été des plus courtois en venant lui adresser la parole sans se présenter mais bon, ça avait été une situation d’urgence, il pouvait pas comprendre ça ?

« Est-ce que t’y as au moins été à l’école toi ? »

Dorian ne faisait plus dans la dentelle. L’homme semblait beaucoup moins énervé qu’à l’origine et ils pouvaient désormais passer au jeu des phrases piquantes sans violence. Beaucoup plus intéressant et stimulant pour le cerveau. Et surtout moins douloureux pour son squelette de corps meurtrit.
Dorian saisit la main qui lui était tendue et en profita pour se relever. Il toussota légèrement, retrouvant enfin toute la mobilité dont il était pourvu avant cette rencontre fortuite et releva la tête à l’invitation tant inattendue de son « hôte ». Il voulait aller boire un verre ? Avec lui ? Alors là il ne tournait pas rond. Leur rencontre n’avait-elle pas été plus que désagréable ? Bref, déboussolé, Dorian préféra ne rien répondre et resta de marbre quand son interlocuteur fit le tour de son corps pour épousseter ses vêtements. Il soupira tout en affichant un sourire narquois. L’imbécile jouait avec ses nerfs. Il venait de sortir la carte de l’ironie. Il se moquait ouvertement de lui, riant de son attitude austère et de sa maturité. Psychologue dans l’âme, Dorian ne put que penser que l’homme avait enfin réalisé l’importance de sa personne et qu’il se comportait tel qu’il aurait dû l’être depuis le début, c'est-à-dire, en humble serviteur, même s’il savait que c’était absolument faux et que l’inconnu riait de lui. Il se racla la gorge et grommela :

« Pas la peine d’en faire autant… Fous-moi la paix. »

L’agacement se sentait dans ses paroles et dans l’intonation de sa voix. Lorsqu’il sentit un bras se poser sur son épaule pour l’entraîner bien malgré lui dans un des bars louches qui ornaient cette rue, Dorian faillit hurler au crime. Evidemment qu’il était présentable, et pourquoi se serait à lui de payer d’abord ? Vraiment, la situation prenait une tournure des plus inattendues et pas franchement à son avantage d’ailleurs.
Ils passèrent devant quelques bars et s’arrêtèrent devant l’un d’entre eux à l’allure plus que glauque. Ils entrèrent. L’inconnu alla s’asseoir à une des tables du fond, laissant soin à Dorian de s’occuper du reste. Il aurait très bien pu fuir mais il n’aurait pas osé se regarder dans une glace. Non, il devait retourner cet échange en sa faveur, et partir avec le dernier mot. Il voulait lui laisser un souvenir ancré en lui, qui lui donnerait l’envie de réitérer ce genre d’expériences. Il n’allait pas s’en tirer à si bon compte.
L’endroit était peuplé de monde mais l’imposante stature de Dorian eut raison d’eux au bar. Il se fit rapidement servir.

« Sers nous 2 de tes meilleurs boisson, mon brave. »

Dorian aimait s’amuser à rabaisser les gens à leur simple rang de travailleur lorsqu’il était en civil. Le Moyen Age avait été une période tellement glorieuse pour les bougres qui savaient y faire. Dorian aurait sûrement été un noble parmi les gueux. Il retira sa veste pour se retrouver avec son simple pull noir, la chaleur dans ce bar miteux, à moitié souterrain était insoutenable. Il rejoignit son acolyte à la table du fond avec les deux boissons qui venaient de lui être servies. Il paierait plus tard, ou s’arrangerait pout que finalement, ce soit l’autre qui paye.
S’asseyant près de lui, il sortit son paquet de clopes et son briquet, l’allumant volontairement devant son agresseur pour lui montrer que oui il fumait ! Il avait peut-être des idées bien arrêtées sur ce qui est bien ou mal mais ça ne l’empêchait pas de transgresser certaines règles.
Il tira une taf tout en rangeant son briquet dans sa poche, l’inconnu serait bien capable de le lui chourer. Il soupira face au bonheur qui s’insinuait en lui.

« Dorian. » dit-il, clope au bec, en lui tendant la main. Il était temps de faire la paix, ou du moins , une trêve. Une bonne boisson ne pouvait pas être ingurgitée en temps de guerre, ne gâchons pas les bonnes choses. « T’as un sacré coup de tête. Tu m’as complètement sonné. »

Avouer une faiblesse aiderait peut-être l’inconnu à ne plus se sentir pisser et à se livrer un tant soit peu à notre infirmier. Même s’ils ne s’appréciaient pas à leur juste valeur, ça ne les empêchait pas de discuter tranquillement.
Isolés dans le fin fond du bar, Dorian eut tout le loisir de reluquer son partenaire. Il n’était pas si jeune que ça finalement. Enfin, il était plus que majeur en tout cas. Dorian esquissa un sourire en repensant à son attitude de tout à l’heure, il l’avait infantilisé, normal que l’inconnu se sente attaqué sur son propre terrain. Finalement, peut-être avaient-ils le même âge.

« Les affaires marchent bien par ici ? »

Bah oui, Dorian avait peut-être mal réagi tout à l’heure mais ça ne l’avait pas empêché de voir que l’autre avait été dérangé pendant un acte de vente illicite. Dorian s’en foutait lui de toute façon. Il n’était pas contre les contrôles de police mais arrêtez un dealer et demain 5 autres seront arrivés sur le marché. Alors il était plus pour « chacun son business ».
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Akim Kovatchev
♦ Civil - Membre de la Mafia
Akim Kovatchev


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KMO
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MessageSujet: Re: Chapitre 3 : "David contre Goliath"   Chapitre 3 : "David contre Goliath" EmptyDim 27 Mar 2011 - 13:26


Monsieur l'aristocrate s'était même permis de pousser sa chance encore plus loin. Une réplique méprisante (tiens, ça lui rappelait Wun, bizarre ça) qui glissa sur Akim comme l'eau sur le dos d'un canard. D'ailleurs, lui-même avait déjà lancé cette question à Wunjo, qui lui avait répondu qu'ils avaient été à la même école. Ouais, bon. On ne pouvait pas tellement comparer un établissement scolaire avec l'éducation de maffieux, mais passons. Akim aida donc l'inconnu à se relever et épousseta ses vêtements comme pour s'excuser de l'avoir mis au tapis. En vérité, il se foutait royalement de sa gueule au pauvre type et tentait de pousser le bouchon encore plus loin. L'activité favorite d'Akim Kovatchev: emmerder les gens, et encore plus lorsque ceux-ci veulent qu'on leur foute la paix. Comment faire pour que le plaisir dure encore? Rien de mieux qu'amener son nouveau pote prendre un verre, ou plusieurs, question de faire mieux connaissance ou de se saouler gratos, c'est au choix.

L'égyptien amena donc l'estropié dans un bar où il savait qu'on ne poserait pas de questions sur leur état. Juste avant d'entrer, il tira une dernière fois sur sa cigarette et l'envoya valser par-dessus son épaule. Il franchit ensuite la porte et se dirigea directement vers le fond de la place. Là où l'éclairage était moins forte. Akim posa ses coudes sur la table et joignit ses mains ensemble, pour appuyer son menton dessus. Son regard sombre suivait la silhouette de son invité. Il était curieux de voir comment l'autre allait se débrouiller dans un milieu qui, visiblement, n'était pas le sien. Akim était trop loin pour entendre les mots de l'aristocrate manqué, mais à la réaction du patron, il devina que ça ne devait pas s'être passé dans les règles de l'art. Ou alors monsieur devait avoir encore utilisé son ton condescendant pour se faire servir. Le brun eut un sourire amusé en voyant revenir son acolyte, deux verres en mains.

-''C'est mieux d'être buvable ce que tu nous as pris!''

Akim lui décocha un clin d'oeil et prit le verre qu'on lui tendit. Il le porta d'abord à son nez pour voir si une odeur suspecte s'en dégageait. Bah quoi? Mieux valait être prudent que mort, non? Semblant à peu près satisfait, ses lèvres goûtèrent au liquide qu'il identifia immédiatement. Du saké. Ouais bah, le patron devait en vouloir encore à Akim à cause du grabuge qu'il avait fait à sa dernière visite. Sinon, c'était clair qu'en reconnaissant l'habitué entrer, il lui aurait offert de la vodka. Qu'à cela ne tienne, c'était de l'alcool tout de même.

Akim vida son verre d'un trait, puis le posa bruyamment sur la table. Oups, désolé pour la discrétion. Ses yeux noirs s'illuminèrent presque à la vue du paquet de cigarette que l'inconnu sortit de sa poche. Le brun ne lui laissa pas le temps de ranger l'objet car il avait bondit de son siège pour aller le chercher. Même chose pour le briquet qui servait maintenant à allumer sa clope. Une fois cela fait, il le déposa sur la table et prit une taf en fixant le dénommé Dorian.

-''Akim...'' Il sourit, gardant sa cigarette entre ses lèvres, et lui serra la main d'une bonne poigne. Un peu du genre ''J't'ai donné une raclée et j'peux recommencer si tu m'fais trop chier!''
-''Ouais, j'suis au courant!''

Bon, voilà qu'il avait la grosse tête maintenant. Faut dire qu'il en fallait pas gros à notre espion russe pour que sa tête enfle.

Il jeta un oeil à droite, puis à gauche, avant d'observer son interlocuteur. Il voulait entendre quoi là l'autre con, une confidence?

-''Quand y'a pas un connard qui vient jouer dans mes plates-bandes, ça va!''

Akim se laissa retomber sur sa chaise, laissant sortir une volute de fumée qui s'envola vers le plafond. Et oui, il aimait s'amuser encore et toujours.

-''Alors, tu fais quoi comme job pour faire chier les honnêtes citoyens?''



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MessageSujet: Re: Chapitre 3 : "David contre Goliath"   Chapitre 3 : "David contre Goliath" EmptySam 23 Avr 2011 - 14:03

Malgré la vitesse à laquelle Dorian avait tenté de ranger son paquet de cigarettes et son briquet, l'inconnu avait été plus rapide et en avait profité pour se servir à l'oeil. Il les lui rendit mais Dorian eut presque le réflexe de ne pas les reprendre puisqu'il avait été contaminé par l'imbécile qui lui faisait face. Il rangea ses convictions et les remit dans sa poche avant de se noter dans la tête de passer un coup de chiffon dessus lorsqu'il rentrerait chez lui, histoire d'éliminer les bactéries apposées par le dealer qui se trouvait à sa table.

"Fais comme chez toi..." ironisa Dorian tout en détournant la tête pour reluquer les différentes personnes qui comblaient cet endroit délabré. C'était vraiment un repère à salopards. Il n'y avait que des têtes brûlées ou des hommes tellement ivres qu'ils ne cherchaient qu'à casser la gueule à quiconque les regarderaient de travers. Dorian les évita, songeant qu'un bagarre était assez pour la soirée, tout en massant légèrement son ventre, encore douloureux après le coup de genou. Son agacement était encore extrêmement présent.
Il soupira franchement, trouvant l'inconnu encore plus mal élevé que lui. Sa propre façon de se comporter ne le dérangeait pas qui'il était impossible pour Dorian de se critiquer lui-même et ses propres choix ; seulement, lorsqu'il voyait une attitude similaire voire franchement poussée chez un autre individu qu'il ne connaissait pas -et donc qui ne méritait pas encore aux yeux de Dorian de pouvoir être imbu de lui-même-, il se rendait compte à quel point c'était malpoli et surtout franchement détestable.

Le jeune Akim (puisque c'était ainsi qu'il se prénommait) ne savait plus où donner de la tête tellement la prétention lui grillait le cerveau. Il était persuadé d'être quelqu'un 1000 fois plus important que les trois quarts des gens de cette planète et ça Dorian pouvait le deviner rien qu'en le regardant.
Pourtant, n'oublions pas que nous sommes tous de simples hommes et que nous finirons tous dans un coffret de bois avec une simple pierre tombale à notre nom pour rappeler aux autres la grandeur de notre existence si parfaite.
Si bien qu'à cet instant, lorsque la réponse tomba, Dorian ne put trouver Akim autrement que pathétique et inintéressant.
Le seul fait de l'insulter alors qu'aucune menace n'avait dépassé les lèvres de Dorian venait de le faire réaliser qu'il ne pouvait rien attendre de quelqu'un qui était si peu civilisé.

Il but tranquillement son verre de sake et fuma également sa clope jusqu'au filtre. Dorian n'était pas pour le gâchis.
Il se leva de toute sa hauteur lorsqu'Akim lui demanda ce qu'il faisait dans la vie. Dorian n'avait plus du tout envie de chercher à installer un minimum de relation sociale avec ce genre de personne puisqu'il voyait très bien que le bout du chemin était sans issue.
Il reprit sa veste et répondit, complètement désintéressé du bel inconnu qui ne l'était plus :

"Pourquoi poser cette question alors que tu es incapable de t'intéresser à autre chose qu'à toi-même ? Aucun métier ne sera à la hauteur de tes attentes, n'est-ce pas ?"

Il enfila sa veste et se dirigea vers le bar tout en sortant son portefeuille. Il remercia le barman en le payant généreusement. Il n'avait plus du tout envie d'être ici et il devait reprendre la route pour espérer retrouver la direction de son quartier. S'il demandait son chemin, il fera en sorte de tomber sur quelqu'un de plus disponible et de moins centré sur son nombril, en admettant que ça puisse exister dans ce pays de fous.

"Je te laisse retourner à ton 'honnête' vie" ajouta-il cynique avant de quitter le bar sans se retourner. Dorian était conscient que son parcours professionnel était exemplaire et il détestait les gens qui se croyaient supérieurs à lui alors que leur vie était régie par des commerces illicites.
Il n'avait pas envie d'attendre la colère de son bourreau ; la violence n'était pas ne solution et Dorian n'était pas dans l'optique de se laisser casser la gueule pour qu'Akim se défoule gratuitement. Il espérait ne jamais retomber sur lui au risque de perdre encore des centaines de neurones en sa compagnie...
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