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 Bloody Hand & Cherry Tree

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Cammy Logan
♦ Civil - {Pluri-emploi} Itinérante
♦ Civil - {Pluri-emploi} Itinérante
Cammy Logan


Genre : Féminin Poissons Cheval Age : 34
Adresse : Arms of Mother Nature
Compteur 872
Multicompte(s) : Shiki & Erik

KMO
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MessageSujet: Bloody Hand & Cherry Tree   Bloody Hand & Cherry Tree EmptySam 20 Mar 2010 - 23:19


    Assise au pied du cerisier, le dos fixé contre le tronc, les jambes remontées contre sa poitrine, Cammy redressa la tête. Elle apercevait quelques rayons du soleil passer entre les pétales naissant pour s’écraser sur la pelouse devant elle. Dans les environs, c’était étonnamment calme. A part peut-être le bruit provenant de l’agitation de la cafétéria. Ça n’avait rien à voir avec celle à laquelle elle venait de participer. Tout semblait donc être revenu à la normale dans ces locaux.

    Elle n’avait jamais vu un cerisier bourgeonner avant son arrivée au Japon. A vrai dire, elle n’en avait jamais vu en Australie. Ou peut-être qu’elle n’y avait jamais fait attention. Le temps était plus clément au pays du soleil Levant, les températures étaient bien moins élevées et….elle commençait à s’habituer au renversement des saisons. Alors qu’en Australie les températures entamaient leur déclin vers l’hiver du mois de Juillet, ici, c’était l’inverse. Cammy préférait ça. D’ailleurs, elle avait enfin pu goûter aux Noël sous la neige. Bientôt, le Hanami, la fête des cerisiers en fleurs. Elle n’y participait jamais comme tous les lycéens et étudiants de Keimoo, sur place. Avec ses parents, ils prenaient une journée, une après midi, ou une soirée pour savourer cette célébration dans un environnement serein, loin de la ville, du bruit… Alors évidemment, il fallait payer ce genre de privilège en réservant la parcelle de terrain, mais cela valait vraiment le coup. Pour son troisième Hanami pourtant, elle souhaitait le faire avec quelqu’un. Un ami. Ou une amie. Elle ne pouvait pas demander à Shiki, ce dernier étant populaire elle devait s’attendre à ce qu’il ait déjà quelque chose de prévu. Le visage de la jeune fille s’assombrit. Elle n’avait vraiment personne à qui demander ça. Des camarades, elle en avait beaucoup. Mais pas de proches. Même Shion ne lui avait jamais proposé de partager le Hanami avec elle. C’est dire à quel point son pseudo-attachement à son égard était dérisoire.  Shion… le pauvre, il en avait reçu des gifles lui aussi. A vrai dire, il était le seul, jusqu’à aujourd’hui. En même temps, il était le seul à avoir tenté de lui soulever la jupe au lycée (oui oui comme les gamins…), de lui piquer son déjeuner ou ses livres, ou bien, plus récemment, de lui voler un baiser… Il était le dernier des imbéciles et le pire dans cette histoire c’est qu’il semblait aimer ça…puisqu’il revenait à la charge ! Cammy avait beaucoup de mal à comprendre le comportement des hommes.

    La jeune fille regarda sa main. La douleur était partie, mais elle avait encore l’impression de sentir le contact de la joue de Hyakusho sur sa paume, comme un fourmillement entêtant. Il n’avait rien répliqué. A vrai dire, elle songea à l’expression qu’il avait eue lorsqu’elle lui avait explosé oralement sa fureur. Enfin, expression, si on veut. Puisqu’il n’en avait pas eue.  Il aurait pu l’interrompre, tenter de lui répondre… Fut-ce la surprise de se voir ridiculiser pas une petite personne, qui plus est, une fille, qui l’avait empêché de répliquer ? Ou alors peut-être qu’il n’était pas cette fameuse brute que bon nombre d’étudiants redoutaient… Cammy préféra évacuer ces pensées inutiles. Elle devait se concentrer sur quelque chose de plus important, aussi elle porta son regard sur sa besace, posée à coté d’elle mais…il fut soudain attiré par une silhouette ô combien familière.

    Il la fixait. Ce n’était pas un regard vague désintéressé.  Ce n’était pas non plus un regard intimidant, ni supérieur, en rien menaçant. La petite intello en fut quelque peu déstabilisée.  Il était étrange ce regard, comme si son propriétaire n’avait rien à voir avec le rustre qu’elle avait souffleté une dizaine de minutes auparavant. Elle se détourna en prenant une grosse inspiration. Expirant avec difficulté, elle hésita à le dévisager à son tour. D’une, parce que ça n’était pas poli, et de deux parce qu’elle… avait peur. Elle ne s’expliquait pas cette crainte dans un premier temps. Et puis, elle se souvint des mots de Yukitaka : « Méfie-toi de Yasuo Hyakusho » . Elle attrapa sa besace et lentement, examina son contenu. Direction la petite poche frontale. Sa meilleure compagne était-là. Ok. Il lui fallait juste être assez discrète pour parvenir à la prendre et à la mettre dans la poche de sa veste sans éveiller de soupçon. La petite bombe lacrymogène tenait juste dans la main de la jeune fille, qui pourtant n’était pas très longue. Elle l’attrapa, refermant ses doigts délicatement sur l’objet, tentant de le couvrir au maximum. D’un geste naturel, elle sortit sa menotte emplie. Ni trop vite ni trop lentement. Elle leva la tête, observant un de ces boutons de branche, prêt à éclore.
    Spray in the pocket. Murmure.

    - God, damn it…


    Elle n’aimait pas avoir à faire cela. Les rares fois où elle ait eu le pressentiment d’avoir à s’en servir, c’était fondé. Depuis, elle avait opté pour les bombes en gel. Elle-même avait subit les projections de sa propre arme, même en quantité minime…

    - Relax Cammy, it’s ok. Get up and go away. Now.

    Elle se leva, lentement. Elle épousseta l’arrière de sa jupe ainsi que sa besace et pivota d’un quart de tour afin de se diriger vers l’enceinte de l’académie. Surtout, ne pas faire celle qui fuit. Donc, passer ni trop loin, ni trop près du Japonais. L’australienne amorça juste un pas quasiment dans la direction du jeune homme, un bras tenant la sangle de sa besace, l’extrémité de l’autre fourrée dans la poche, serrée sur l’arme anti-agression. Elle marqua un instant d’arrêt, réalisant que le garçon s’était également levé…pour se rassoir aussitôt. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Il était vraiment étrange. Le cœur de la demoiselle battait trop fort dans sa poitrine. Calm down, calm down…  Ses paupières se baissèrent et elle prit une inspiration. Elle les releva lentement et ses yeux se posèrent alors sur les mains de la racaille.

    Blood. She hates blood.

    Elle hâta son pas et passa devant le jeune homme sans se préoccuper plus longtemps de lui.
    S’était-il battu après son départ de la cafétéria ?
    Ça avait l’air sérieux.
    Et puis après ?
    D’une façon ou d’une autre, il avait été puni. Cammy ne pouvait que s’en réjouir.
    L’ignorer, il lui fallait l’ignorer. En temps normal, elle n’aurait pas hésité à lui prêter main forte. Mais c’était absolument hors de question.  
    Il ne manquerait plus que ça.
    Mais quand même. Il saigne beaucoup.

    Non Cammy, tu traces ta route.

    Elle s’arrêta. Sa main se desserra et ressortit vide de sa poche. Elle fit un demi-tour net, restant sur place.
    L’imbécile.
    Elle souffla d’exaspération puis se remit en marche. Elle entendit un murmure, inaudible. Impossible de savoir ce qu’il était en train de marmonner dans sa barbe.
    Arrivée à son niveau, elle s’accroupit, sans accorder un seul regard sur le visage du garçon. La moindre expression faciale qu’elle jugerait incorrecte suffirait à lui faire perdre le peu de sang froid qu’elle avait réussi à récupérer. Elle attrapa brusquement le poignet de la main ensanglantée de la Racaille et fronça les sourcils.

    - Ça n’est pas joli à voir.


    Elle le lâcha sans grâce et dénoua sa cravate quelle glissa entre ses dents. Elle attrapa sa besace, en sortit trois-quatre livres. Alice au Pays des merveilles, 100 recettes traditionnelles françaises, entre autres,  finirent sur le sol. La jeune fille se saisit d’un paquet de mouchoirs et un spray d’une lotion hydro alcoolique. Elle se nettoya les mains rapidement. Elle sortit plusieurs mouchoirs du paquet, qu’elle déplia en quelques mouvements souples. Elle en fit une grosse boule chiffonnée  pour ensuite l’apposer sur la main du blessé en maintenant une certaine pression. Libérant sa bouche, elle enroula sa cravate autour de la main pour ensuite la nouer fermement. Utilisant ses deux derniers mouchoirs, elle essuya le sang de ses doigts ainsi que le surplus sur ceux de son vis-à-vis. Son estomac émit un gargouillis. Loin d’être écœurée par ce qu’elle voyait, elle avait en plus retrouvé l’appétit. Si elle ne mangeait pas quelque chose dans l’heure, elle risquait de ne pas savoir se concentrer suffisamment à ses prochains cours…
    Elle se redressa enfin, pour se diriger vers la poubelle la plus proche afin d’y jeter le tissu de papier imbibé de rouge. Retournant auprès de l’étudiant, toujours sans accorder la moindre attention à son faciès, elle se purifia à nouveau les menottes puis rangea ses effets dans son sac. Se redressant vivement, elle eut ainsi le loisir de regarder le jeune homme de haut.

    - Tu ferais mieux d’aller à l’infirmerie. L’hémorragie est stoppée pour l’instant, mais ce garrot de fortune ne va pas dépanner très longtemps.


    Elle prit congé du garçon, se dirigeant purement et simplement vers le bâtiment Est où aurait lieu son cours d’Histoire de l’Art dans l'heure qui suivait. Elle prendrait une bricole au distributeur de confiserie sur la route.

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MessageSujet: Re: Bloody Hand & Cherry Tree   Bloody Hand & Cherry Tree EmptyMar 4 Mai 2010 - 3:03

Elle m’avait vu, j’en étais alors que trop sûr. Un instant lâche; le passage de deux jeunes gens qui marchaient juste devant moi, entre nous deux; avait suffit à lui donner le temps nécessaire pour retourner la tête et pour provoquer des messages d’alerte incessants dans ma tête, lesquels passaient du jaune au orange et du orange au rouge comme si mes pensées devenaient soudainement les hôtes d’une conspiration haute en couleurs. Il ne fallait surtout pas que je fasse de mouvement brusque. Une bête affolée, dans un geste de désespoir ou de crainte, pouvait toujours se retourner gratuitement sur vous sans prévenir. Et, bien que je pusse aisément sentir que la rage avait quitté son âme, on ne peut jamais être assez prudent avec la plus imprévisible des émotions; celle qui transperçait alors la quiétude du jardin de la cour : l’affolement. Je ne demeurai pas bien longtemps dans les trépas du doute à son égard. Il devenait plus qu’indubitable qu’elle agirait dans les minutes; dans les secondes qui arrivaient. Puisqu’elle m’avait au moins entraperçu, je ne pouvais donc faire autrement que de penser à toutes ces manières et toutes ces façons redoutables avec lesquelles elle pourrait disposer de mon corps endolori à son bon vouloir, échu lamentablement là, sur le coin d’un banc de parc. Je n’avais plus la force, ni physique et encore moins mentale, pour répliquer d’une quelconque approche.

Je me souvins qu’elle avait plongé la main dans son sac. Quelle manœuvre avait-elle effectuée, petite rusée? Était-elle en train de mettre en place un piège dans lequel je ne pourrais que me commettre, comme un lapin vagabond qui se prend dans un collet et qui meurt abruptement, sans même m’en rendre compte? À cette pensée, ma tête ne me donna pas de plus grand répit et me fit de nouveau très mal. Je me devais d’abandonner face à toute cette crise. Ce que je fis, rapidement d’ailleurs. Je ne pouvais plus rien faire et déjà, le moins bon des journalistes aurait pu prédire que seule elle avait la situation sous contrôle et que seule elle pouvait décider de mon sort et de celui de cette affreuse et médiocre journée. Tout était joué. Je continuai donc à l’observer, ne luttant plus qu’à moitié face à la fatigue qui me guettait; résultat forcé avec tout ce sang que j’avais perdu. Alors qu’elle s’approchait subtilement de moi, sans pourtant sembler vouloir le faire, elle s’arrêta en plein milieu d’une démarche plutôt indifférente. Puis, lorsqu’elle se retourna carrément vers moi, cela eut l’effet d’une tempête déferlant sur les côtes de mon hantise pourtant déjà bien entamée. N’y avait-il donc aucune rédemption possible? Ne pouvait-elle pas voir que je m’étais déjà soustrait à l’idée de lui faire quoi que ce soit d’autre qui aurait pu la mettre en colère? Son regard sembla fouetter désormais ma main blessée. J’assistais au pire des scénarios : non seulement n’avais-je plus la force de me tenir face à elle, mais en plus de ça, il fallait alors qu’elle vienne de découvrir mon point faible, ensanglanté. N’y avait-il donc aucune merci possible? Elle évita consciemment mon regard et, à mon plus grand désarroi, pris entre ses mains le membre qui me faisait souffrir. Je ne tentai même pas de le recroqueviller. Je n’usai d’aucune tactique pour me défendre dans cette confrontation perdue d’avance.

Puis, quelque chose de plus étrange encore que tout ce que j’avais vécu cette journée-là se produisit juste sous mes yeux. Au lieu de profiter de sa supériorité pour m’effacer totalement du tableau, pour me porter un coup décisif et fatal au moment le plus opportun, elle œuvra plutôt à soigner ma blessure! Je ne pouvais pas y croire et, pendant la première minute de cette chirurgie à esprit ouvert, je me serais bien pincé maintes et maintes fois pour m’assurer que je ne rêvais pas si je n’avais pas été handicapé par cette paralysie abasourdissante qui avait envahi sans prévenir tout mon corps; mes os comme ma chair. Lorsque je pus finalement cligner des yeux et refermer ma bouche béate, la jeune fille avait déjà bien entamé son opération. Je serrai les dents et fronçai les sourcils lorsqu’elle aspergea l’alcool sur la plaie. On ne pouvait pas dire qu’elle y allait de main morte. Par contre, mon regard ne se désista pas pour autant de celle qui se reflétait alors dans mes pupilles. S’effectuant comme si elle avait fait ça le restant de sa vie; j’en vins même à me demander si ce ne voulait pas devenir infirmière ou docteur; elle ne croisa mon regard en aucune occasion et pansa ma blessure aussi minutieusement qu’elle le pu, considérant le fait qu’elle ne trimbalait pas sur elle tout l’attirail de l’infirmier en service. Je fus tout de même étonné par la rapidité et l’audace de ses mouvements. Je me serais en fait attendu à tout sauf à cela, la voyant approcher un peu plus tôt. Soudain, d’autres questions pénétrèrent mon cerveau troublé; et le mot était faible en cette heure. Cela faisait-il partie d’un dessein encore plus machiavélique à mon endroit? Une sorte d’apprêt précédant une descente aux enfers plus douloureuse que ce que je m’étais imaginé jusqu’alors? Une idée idiote germa même dans mon esprit me proposant que ce qu’elle venait de me mettre sur la main n’était pas nécessairement de l’alcool pour désinfecter, mais plutôt une sorte de concoction envenimée servant à de bien plus obscurs intentions. J’étais donc tellement déstabilisé par la chose que j’oubliais que la personne qui se trouvait devant moi était humaine.

Il fallait que je chasse ces mauvaises pensées car en refaisant le point sur le visage de celle qui me soignait, je ne pouvais arriver à me convaincre, même dans un état second prononcé, qu’elle avait des ambitions malsaines derrière la tête. Après tout, peut-être voulait-elle réellement m’aider, même si cela ne faisait chez moi absolument aucun sens. Je vis alors la situation sous un tout autre angle. Alors même que je commençais à peine à débroussailler l’orée de ces circonstances qui s’offraient à moi, la fille se dirigea vers la poubelle la plus proche et revins presque immédiatement vers moi. Elle prononça quelques paroles que je ne retins malheureusement pas; ses mouvements accaparaient toute mon attention; et s’apprêta à me faire dos. Je regardais un instant le bandage et le frottai délicatement avec mon autre main, plus pour le sentir de l’extérieur que pour le tester. Exactement comme je l’avais pressenti, nous avions à faire là à du travail de quasi-professionnel. Avide d’information à son sujet, je voulu alors tout savoir sur elle. Mais lorsque je relevai la tête et que je voulu lui demander quelque chose; je n’aurai même pas su par où commencer; elle était déjà en train de se fondre dans la masse de gens aux abords de l’une des portes de l’université. Aussi aurai-je voulu l’interpeller que je n’aurais pas pu puisque je ne connaissais même pas son nom.

Après m’avoir soigné, malgré toute attente et malgré tout ce que j’avais pu lui faire subir, elle venait de me tourner le dos et de partir comme si de rien n’était, me laissa là, vulnérable sur le banc de parc à n’importe quelle avarie. Elle avait à peine commencé à préparer le terrain qu’elle avait déjà décidé de laisser tomber l’affaire. Elle ne pouvait pas avoir fait ça sans raison, et puisqu’elle n’éprouvait à mon égard visiblement plus autant de haine, ma peur face à elle devenait de moins en moins fondée et je devrais peut-être me résoudre à moi-même foncer de nouveau sur elle. Seulement cette fois-ci, ce ne serait pas pour une raison idiote et irréfléchie, mais plutôt simplement parce que j’avais envie d’en savoir plus. Sans que je ne m’en rende véritablement compte, mes jambes soulevèrent mon corps et le transportèrent en avant. Courrais-je à ma perte? Je n’aurai pas su le dire. Lorsque j’entrai dans le bâtiment et que j’aperçu des cheveux roux à travers la foule, je me dirigeai rapidement vers eux. Elle semblait marcher méthodiquement sans faire attention aux choses se trouvant aux alentours. J’attrapai donc sa main sans la brusquer pour la ralentir quelques peu et je me plaçai juste devant elle. Sans que je puisse dire si cela avait été une grossière erreur ou une excellente idée; ce dont je doutais assez; je m’empressai d’ouvrir la bouche pour ne pas qu’elle pense que j’en voulais encore à sa personne ou à son bien.

[Yasuo] –Je… crois que je te dois une tartelette… Et… avec cette cravate…

Je pointai timidement le pansement de fortune qui entourait mon poing.

[Yasuo] –…je pense que ça porte le compte à deux.

Je mis doucement mes mains dans mes poches, me rendant compte que je venais de lui bloquer la route et que si je ne voulais pas ruiner ce petit échange, je ferais mieux de me tasser de là.

[Yasuo] –Si jamais tu as un petit creux et que tu ne…

J’haussai les épaules et regardai par terre un moment, comme pour faire à semblant que cela m’était totalement indifférent, alors que ce n’était pas du tout le cas, au contraire.

[Yasuo] –…m’en veux plus trop, tu pourra toujours… me trouver à la chambre 209A, aux résidences.

Je fis quelques pas vers l’arrière, reprenant un air plus sérieux lorsqu’un des étudiants me heurta dans le dos. Cependant, je n’avais pas du tout envie de me battre, et je le laissai filer avec un simple regard d’avertissement. Ce dernier n’en fit pas davantage et passa sa route. Mon regard se tourna une dernière fois vers elle et je tentai d’esquisser, sans succès un sourire sur mon visage austère mais serein. Cela ne me ressemblait pas, mais en ces circonstances particulières, rien ne m’aurait plus étonné, même venant de moi. Je ne lui demandai pas pourquoi elle avait ça. Je ne la remerciai pas, même frileusement. J'étais encore torp sous le choc pour ce genre d'agissement.

***
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MessageSujet: Re: Bloody Hand & Cherry Tree   Bloody Hand & Cherry Tree EmptyLun 10 Mai 2010 - 23:59

    Est-ce que Cammy avait fait cela sans raison ? C’était assez relatif. En tout cas, elle ne s’était pas forcée. La seule chose qu’elle s’obligeait, c’était à travailler. Ce n’était pas pour rendre service, ce n’était pas pour obtenir de la reconnaissance, ce n’était pas pour se faire « bien voir » qu’elle avait soigné, certes avec les moyens du bord, cet Hercules aux yeux chlorophylle. On pouvait supposer que c’était là une question de savoir vivre et de morale. L’australienne est plutôt du genre rancunière lorsqu’on a le malheur de se montrer particulièrement odieux à son égard, cependant il lui en faut beaucoup plus pour la faire détourner de ses bonnes manières. Bien élevée, issue d’une famille travaillant dans le médical, jamais elle n’aurait laissé quiconque croiser son chemin dans une mauvaise posture, sans lui prêter assistance. « Aide ton prochain si tu souhaites qu’un jour on te rende la pareille » lui avait dit Savannah, presque quinze ans plus tôt…
    Alors effectivement, comparativement à l’attitude qu’elle avait affichée dans la cafétéria précédemment, elle ne semblait plus si courroucée mais ça ne voulait pas dire qu’elle passait facilement l’éponge. Cette jeune femme caractérielle n’aurait en revanche jamais imaginé, du haut de ses trois pommes, qu’on puisse la craindre. C’est pourquoi elle n’avait jamais pris de haut qui que ce soit. L’intimidation n’était pas son genre. L’entreprise effectuée plutôt sur la main de Goliath l’avait d’une certaine façon mise en émoi. Elle ne s’en rendit compte qu’en franchissant la porte du bâtiment qui s’offrait à elle, en frôlant un de ses camarades. Elle fut alors prise d’un tremblement qui lui donna la chair de poule. Le stress et l’audace accumulés se relâchèrent enfin dans ses chairs et elle s’arrêta. Un étudiant la percuta dans le dos, puis s’éloigna en s’excusant. Elle leva la main pour lui indiquer qu’il n’y avait aucun problème mais que c’était plutôt elle qui était en tort. Quelle idée aussi de stopper net sa course folle vers un amphi dont le cours d’ailleurs ne commençait qu’une heure plus tard... Enfin, cela avait au moins eu le mérite de la sortir de ses tortueuses pensées. Ce fut pourtant de courte durée. Lorsqu’elle reprit frénétiquement sa course, sa main fut happée par une autre lui faisant ainsi pousser une petite exclamation de surprise. Qui était assez fou pour se permettre un geste aussi intime que celui là ? Car cette personne l’avait saisie de manière si délicate, presque tendre que c’en était troublant… D’un geste vif, un réflexe, elle ôta sa main de l’autre comme si ses doigts avaient été mordus par des flammes ardentes de l’enfer de Dante… Cammy n’avait même pas eu le temps de se tourner vers l’individu que celui-ci se plaçait face à elle, imposant sa carrure tel un mur de chair et de sang.

    - Toi !?

    Était-il vraiment ce garçon exécrable qui avait voulu l’impressionner auparavant ? L’expression qu’il affichait n’avait plus rien à voir avec cette assurance déstabilisante qui avait tant effrayé l’Australienne, au point de se sentir obligée de se munir de sa lacrymo pour faire quelques pas non loin de lui. La sensation persistante de ses doigts sur sa main, bien qu’elle se fût défaite de cette étreinte, lui fit monter le rose aux joues. Elle fronça les sourcils, chassant cette impression intruse et pour le moins déstabilisante qu’elle venait d’éprouver. Elle n’avait pas pour habitude de laisser quiconque pénétrer son espace privé qui se résumait à une distance de moins d’un mètre de sa personne. Alors évidemment, face à cela elle allait aisément réagir de façon pour le moins violente, aussi elle se mit intérieurement sur la défensive, étant résolue à l’envoyer une fois de plus sur les roses cependant, elle n’en eut pas le temps. Hyakusho l’avait prise de vitesse de façon particulièrement étonnante. Il lui parla de façon décousue, comme... cherchant ses mots ? Depuis quand les grosses brutes tentaient d’employer la diplomatie face à des êtres faibles et [quasi] sans défense ? Où donc était passé l’opiniâtre racaille qui faisait trembler les insignifiantes gens ? Logan baissa son regard vers son 'œuvre médicale', reprenant peu à peu le contrôle de ses émotions et plus encore. Elle laissa Yasuo finir de parler. Elle voulait savoir jusqu’où il était capable d'aller avec de simples mots. Une chose était sûre, il était bien plus habile à communiquer par des actes mettant en scène ses membres moteurs, que par l’emploi de sa langue… Elle ne put s’empêcher d’étirer un rictus tant elle trouvait cette situation inadéquate. Elle ouvrit la bouche pour parler à son tour mais fut interrompue par un de ses camarades.

    - Logan ! Ta tartelette aux framboises était une fois de plus une apothéose ! Dommage de ne pas jouir de tes talents culinaires tous les midis…

    Cammy était touchée par les compliments du jeune homme. Elle le remercia tout en remarquant qu’il n’était pas à son aise. Il était évident que c’était à cause de la présence de Yasuo. Le garçon prit congé à la hâte. Elle réalisa alors sa position et revint au sujet principal de ce topic qui était… Ah oui.
    Portant à nouveau son regard sur son vis à vis, qui reculait (mais pourquoi donc ?) elle ouvrit à nouveau la bouche mais….une fois de plus, un obstacle l’empêcha de parler. Un étudiant avait heurté la racaille qui revêtit à nouveau le costume du vil manant inquiétant. Voyant comment la pauvre bête noire traçait sa route sans broncher, Cammy exaspérée et n’y tenant plus, attrapa la veste du Japonais et le tira de force jusqu’à l’extérieur du bâtiment, retraçant à l’inverse le chemin empruntée plus tôt. Ce qui était étonnant, c'était qu’on lui laissait le passage ouvert. Elle ne remarqua pas la consternation qu’on pouvait aisément lire sur les faces de ceux qu’elle croisait. A nouveau dehors, elle lâcha, d'un geste emprunt d'une certaine lassitude, la veste du garçon. Elle fit quelques pas en long et en large, sur deux mètres, essayant ainsi d’évacuer l’éréthisme anormal qui l’avait envahit puis se posta devant lui brusquement. Elle leva son index au niveau de son visage, entre les deux yeux.

    - Première chose : cette cravate m’a couté pas moins de 72 A$, ce qui doit faire quelque chose comme 6200¥ ! Il est donc impossible que tu ne me doives que deux tartelettes puisque si on fixe le prix à environ 120¥ l’unité, tu me dois donc la bagatelle de 52 tartelettes. Plus celle que tu m’as volée, les intérêts et le soin général de ton entaille – car il est évident que ça n’est pas qu’une simple coupure - on monte donc la facture à 60 tartelettes !


    Elle baissa le bras qu’elle avait gardé tendu tout le temps de son équation. Elle prit une inspiration puis croisa les bras contre sa poitrine. Elle étira un petit sourire qui se transforma en un rire que n’importe qui pouvait cataloguer de moqueur, puisqu’effectivement, c’était le cas. Elle s’arrêta net.

    - Deuxième chose : si j’ai un petit creux, étant vice-présidente du club de découverte culinaire, ne t’inquiète pas pour moi, je pense pouvoir me débrouiller seule… à moins qu’un autre gonflé du bulbe ne décide de se tailler la part du lion…

    Oui ça faisait prétentieux, mais là n’était pas le but. D’une certaine façon, elle voulait lui faire comprendre qu’en plus de lui ravir son dessert, il lui avait délesté d’un met qu’elle avait elle-même préparé. Et que le pire, c’est qu’il ne l’avait même pas savouré…

    - Dernière chose. Pourquoi serait-ce à moi de venir te trouver ? Si je ne me trompe pas, c’est toi qui as commis une faute n’est-ce pas ? C’est toi qui as été incorrect, que dis-je… grossier....Abject! !

    Elle poussa un long soupir puis planta ses yeux noisette dans les siens. Les propos du jeune homme avaient été absurdes et c'est justement ce qui intriguait la rouquine. Pourquoi laisser tomber sa carapace pour ensuite se faire piétiner ? Tendre le bâton pour se faire battre ? C’est alors qu’elle réalisa qu’elle n’avait plus peur de lui et qu’elle était à présent en parfaite maitrise d’elle-même. Il lui fallait continuer sur cette voie. Avec un peu de chance, elle éviterait de se faire un nouvel ennemi aujourd’hui. Elle n’étira pas de sourire, mais pourtant ses traits se détendirent. Sa fureur était passée. Elle le considéra quelques secondes encore, avant de reprendre à nouveau la parole décroisant les bras. Son regard se porta alors sur le cerisier au pied duquel elle s'était trouvée peu de temps auparavant avant de revenir, détendu, vers l'étudiant.

    - Écoute, dès que tu peux, rapporte moi cette cravate, j’y tiens beaucoup. Si tu pouvais la faire nettoyer ça serait un petit plus. Mais…il faudrait d’abord que tu ailles faire panser cette vilaine plaie car elle risque de s’infecter. Tu t’es fait ça comment d’ailleurs ?

    Il fallait se douter que sa curiosité allait ressurgir. Se poser des questions était son quotidien. Elle avait toujours soif de savoir, que ça soit dans les études que dans la vie privée. Elle aimait savoir ce qui la touchait de près ou de loin.
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