₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
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MessageSujet: Pay As You Want [Ouvert]   Pay As You Want [Ouvert] EmptySam 16 Jan 2010 - 17:40

Sujet Libre,
Libre. Façon de parler.
Libre de réponse.
Pas libre de sujet.
Puisque le sujet : c'est le RP.
On peut bien parler d'autres choses pour changer.
Pourquoi pas.
De la pluie et du beau temps.
Des belles saisons.
Du début de l'année.
Parfait !
De Janvier.

Janvier.
J'envie, et j'en vis.
La neige. Les flocons. La beauté oisive d'une terre éteinte commençant à renaître.
Poétique. Seulement, le dimanche.
Il fait froid. Il neige. La neige, c'est bien.
En carte postale.
Le reste du temps, c'est les bus qui ne passent pas. L'avis de tempête.
Le froid. Les crétins de populaires et de racailles qui te lancent des boules de neige.
Les crétins de punk et de rebelles qui squattent les halls d'entrée pour fumer leurs clopes.
Les crétins de gothiques et de creepies qui errent à l'intérieur des locaux.
Les autres crétins qu'on peut voir partout. Sous écharpes, gants et gros manteaux.
Je ne suis pas mauvais : j'ai froid.

Redressant les yeux en direction du ciel gris, Maeki pensa qu'il ne manquerait plus qu'il se mette à pleuvoir pour combler le tableau. Il pourrait en faire une toile.

Toile de lin. Toile d'Internet. Toile d'araignée.
Splendide en hiver avec des cristaux de froid.
Paysages rares. Inoubliables.

Maeki aimait l'hiver. Il aimait l'hiver comme les chats aiment le froid. Derrière une grande cheminée avec de quoi se réchauffer. Quoiqu'il ne se plaignait pas. L'hiver avait des avantages indéniables.
Premier point : les jupes courtes des filles étaient remplacées par des pantalons. Donc ce pervers de Lun Marv ne pouvait plus regarder en-dessous. Très bon point pour Maeki.
Deuxième point : Ces crétins de skateboardeurs se ramassaient dans les escaliers gelés.
C'était l'unique raison pour laquelle Maeki Oyuki était assit sur le banc glacé se situant en face de l'entrée principale des bâtiments du lycée Keimoo.
Pour voir les étudiants se prendre des chutes dignes des meilleurs scénarios.
Et tant pis pour eux s'ils ont mal.
Tant pis pour eux s'ils souffrent.
Chacun sa douleur, mon enfant.

Le gothique avait les mains froides et rougies par le froid ambiant. Dessinant sur la toile, justement.
Satanée toile qui ne cesse de revenir.
Comme les araignées.
Impossible de s'en débarrasser.
Celles que les deuxièmes années avaient reçus dans les cheveux par exemple en changeant leurs vêtements après le sport.
Mauvais exemple.
Ces araignées-là, c'était une amie à Maeki qui les avait mit.
Si on peut plus s'amuser.
Au dépend des autres.
Bien qui rira bien qui rira le dernier.
Le dernier étant le premier.
C'est le premier qui rira.
Donc lui.

Les foutaises poétiques sont bien jolies mais elles ne m'aident pas à tenir le froid. Etre gothique, c'est très sympa, mais pour garder la chaleur ambiante de mon corps, la couleur noire : j'ai connu mieux. Paraît que justement, il y a pas mieux. Si, il y a Lun Marv et sa nymphomanie. Lui doit pas craindre le froid. Comme bouillotte un type atteint d'une maladie touchant à la température corporelle ça doit être sympa.
Déclic.
Les dernières nouvelles que j'ai prit de mon populaire remonte à ….,
Instant d'hésitation.
Le temps de contempler un nouveau amoureux de skate s'écrouler dans les marches.
Rictus.
Remonte à noël.
C'est loin noël.
Un mois presque.
Il devient quoi ?
Il s'est marié avec une jolie gamine ?
Il a mit en cloque une autre pute ?
Il sort avec sa pomme dont il jacasse la plupart du temps ?
Seul certitude.
Il baise.
Sauf s'il est mort.
Quoique même mort, Lun Marv doit être le genre de type que ça n'arrête pas.

En parlant d'ami.
Ma meilleure amie aussi semble absente à l'appel.
Polina.
Ma petite Polina.
Avec son sourire nais de princesse gonzola.
Mon fromage à moi.
La seule personne qui me supporte sans être gothique.
Pourvu qu'elle soit pas décédée.

Ca me plairait bien d'être omniscient.
Dommage, je peux pas.
Sinon je verais l'autre fana du skate qui sait pas accorder ses chaussures dans la baignoire de la tapette.
Tapette qui se tape un blond en boîte de nuit et un brun dans une salle de classe.
Salle de classe où Marv à sauté.
Il a pas sauté la salle de classe.
Il en aurait été capable.
Mais de la fenêtre de la salle de classe.
Omniscience, ça me manque.
Rien que pour le plaisir de faire remarquer que la racaille attachée, amant de la tapette, prend aussi son pied dans le gymnase.
Lieu ludique pour toutes les activités de sport.
Et pour regarder les explosions de nouveaux comme des pop-corn dans une poêle.

Je termine de tracé les traits grossiers de la silhouette sur mon tableau.
Il faudrait pas que je perde le cap.

Le dernier qui est tombé vient de s'exploser le nez.
Sang rouge sur neige blanche. Très jolie.
Avec le noir de la boue.
Parfait.

Maeki Oyuki s'est redressé sur son banc, se retournant le temps d'observer de nouveau étudiant en train d'arriver. Le temps aussi de s'approcher de la première ombre venue pour dire d'un monocorde.

- Hé! Tu veux jouer à un jeu ? Je te paye.

Sourire machiavélique.
Pardon. Sourire enjôleur du gothique niais.

- C'est un jeu de gage. Je commence.

Le garçon enchaîne rapidement. Difficile à croire qu'il y a un an.
Lors de son arrivée à Keimoo, il était timide et n'osait parler à personne.

- Tu dois embrasser la première personne qui sortira de l'académie.

Entre nous, jeu débile. Jeu facile. Jeu digne d'un Lun.
Maeki se popularise, quelle horreur.

- Tu peux refuser de jouer.

[Çà m'apprendra à jouer.
Ouvert.]
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MessageSujet: Re: Pay As You Want [Ouvert]   Pay As You Want [Ouvert] EmptyJeu 25 Fév 2010 - 20:42

C’est bien un sujet libre, mais au final ça ne l’est pas.
Janvier, résolution, nouvelle année.
Tout le monde dit nouvel an, alors qu’en fait, ça change pas des masses.
La pluie, le beau temps. La belle saison, la laide saison et rebelote.
Voilà, ça reste pareil.
Enfin bon.

Voilà, aujourd’hui, c’est la laide saison.
Quand il y a une belle, il y a forcément son inverse.
Et puisque les températures estivales sont les jolies, les hivernales seront les moches.
Tout ça c’est un peu dérisoire.
Bladibladi-Blah.

La seule chose qui compte c’est qu’il fait froid et Valentine, lui, aime bien le froid mais au chaud. Alors il ne l’aime pas, en cet instant. En ce jour-là, il commencera plus tard, puisqu’aucun rendez-vous. C’est devenu un luxe de prétendre à la grasse matinée. Un peu moins pour ceux qui ne la font pas. Pas de chance pour Yui. On dira que c’est la chance de la malchance ; d’une certaine manière, il suffit de savoir l’apprécier. Sur le chemin de l’école, Valentine surprend des élèves en train de se rétamer par terre, fiers d’y tomber de tout leur poids dessus, après un raté de leur planche à roulette. On ne limite pas l’idiotie. Encore qu’on aurait fait installer de la glace pour patiner dessus, ça aurait été passablement logique d’y voir des patineurs dessus. Mouais. C’est plutôt au dans les terres canadiennes ça. Au Japon, c’est trop petit pour installer un truc comme ça. Sûrement. On s’en fout. C’était juste pour le plaisir de s’attarder sur le résultat d’une stupidité. Valentine trouve que skatter en hiver est stupide. Mais il fait des choses encore plus crétines.

- Hé! Tu veux jouer à un jeu ? Je te paye.

Ah l’argent. L’argent, l’argent, l’argent. Jusqu’où mène l’argent… Question idiote. La limite n’est pas.
L’aspect jeu plait davantage à un psy excentrique. Valentine jette un œil sur la toile, pensif. On peut être artiste. Et gothique à la fois. Et sportif. Pourquoi s’évertuer à catégoriser formellement les gens ? Peu importe.

- C'est un jeu de gage. Je commence.
- Tu dois embrasser la première personne qui sortira de l'académie.


Jeu tordu.
Sans grande utilité, il faut l’avouer.
Embrasser n’est plus un sujet aussi tabou qu’a l’école de l’enfance. Quoique. On ne le fait pas tous les jours, en fondant sur la première personne venue. Pourquoi pas. Ce n’est pas bien difficile.

Et si c’est l’autre jeunot qui commence, il aura forcément la première personne. Quelle subtilité.

-Et ensuite ?

Valentine ne s’ennuie pas encore, pas assez pour aller faire des mains et des pieds. Il fait froid. Froid malgré sa veste, froid malgré tout. Il faudrait le faire avec la première personne qui rentre dans l’académie.

-Tu peux refuser de jouer.
-Dans ce cas ce serait le gage direct, répond tranquillement le psy, regardant le groupe de jeunes qui s’en vont bras dessus-dessous en direction de l’infirmerie. Réflexe idiot. C’est aux urgences qu’il faudrait aller. Yui s’en moque, plus agacé par ce climat frisquet désagréable.

La concierge alertée par les incidents des jeunes arrive en courant sur les lieux avec le gardien de l’école. Valentine se retourne par réflexe et s’assied sur le rebord du banc, dos à cette mégère. Il ne l’aime pas, elle ne l’aime pas. Elle s’occupe de faire passer certains rendez-vous des élèves chez le psy, elle reproche les moindres gestes qu’il esquisse, elle profite à chaque occasion de repasser sur tout et rien à son égard. Elle pourrait être sexy mais sa personnalité est telle qu’elle insupporte son confrère. C’est devenu une haine physique à son égard, c’est malheureux.

Ce garçon au gage ira-t-il? Profitera-t-il pour se rendre sur la scène du crime ?
Il aura gagné. Yui aurait perdu ? Tant que c’est un brin amusant, autant perdre plein de fois. Valentine met les mains dans ses poches.

-On est libre de fixer un gage, qu’importe qu’il soit?

A entendre : c’est quoi ton gage.
Te donner de l'argent? C'est tout? Il a au moins intérêt à être... appréciable. Original.

En attendant, il est parti, l’adolescent ? Yui l’ignore. Il ne veut rien savoir, ni voir, avec cette femme dans les parages. C’est de l’entêtement à l’état pur. Digne d’un gamin. Mais Yui en est un dans l’âme. On est un vieux que quand on se considère comme tel. C’est pas encore l’heure de l’être.
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MessageSujet: Re: Pay As You Want [Ouvert]   Pay As You Want [Ouvert] EmptyVen 5 Mar 2010 - 2:15

Je n'aime pas les psychiatres.

Ils sont débiles. Ils vous regardent et vous demandent d'un ton gentil : Veux-tu me parler de tes problèmes ?

La victime, elle, demande que ça. Elle va raconter pendant des heures, des jours et des années à ce type qui n'en a rien à faire sa vie privée. En passant par la tentative de suicide à sa naissance quand elle a accroché le cordon autour de son cou. (Je précise qu'elle a raté la tentative ?) Pour ensuite passer à l'âge de deux à la mort prématuré de son poisson rouge qu'elle avait nommé Nono en mémoire à Noël. Période où elle l'a obtenu. Depuis, chaque année au nouvel an (date de la mort de Nono), elle le fête en noir. Faut comprendre.

A cinq ans, l'humiliation. Le garçon dont elle était amoureuse l'a vu uriner dans sa culotte. C'était la chanson sur la pluie qui lui avait donné envie. Après ça, le chant et l'école s'étaient terminés. La maîtresse n'avait rien compris. Elle lui avait mis un immonde pantalon vert. Les professeurs, c'est bien connu, ne comprennent pas leurs élèves.

A neuf ans, elle a fugué. Chez ses voisins en prévenant ses parents. A douze, c'était la grande crise. Les larmes devant Titanic et le premier achat d'un manga. Il faut bien lire un peu pour avoir des connaissances.

Dieu dans sa grande clémence lui a donné à l'âge de quinze ans, un petit ami. Qui a duré six mois. Le temps de lui faire croire qu'il l'aimait et de la baiser. Maintenant, elle baise les autres. Au bout de trois semaines, elle les largue. Elle s'est fait avoir une fois, pas deux. Et eux ? Ils ont qu'à faire qu'à elle. Vengeance pour vengeance.

L'engrenage lancée, elle a séché sa dernière année d'étude en allant en cour. Elle a obtenu son diplôme avec mention sans avoir travaillé, sauf quand elle avait du travail à faire. Sa soeur lui pompait l'air. Elle s'est inscrite à un cours de natation en apnée.

Elle a gagné une médaille.

Après ça, elle savait ce qu'elle voulait faire plus tard. De l'apnée, sans acnés.
Tout le monde connait le psychiatre de l'académie Keimoo.

Maeki Oyuki bien plus que les autres. Il était sensé le consulter. Lun lui avait bien montré sa photographie en lui disant : si tu le vois, ignore-le. Ce qui était logique vue que Lun falsifiait des documents pour la direction et rendait des rapports avec l'écriture du psychiatre pour faire croire que Maeki Oyuki y allait toutes les semaines depuis six mois.

Le problème.

C'est que Maeki aime ignorer les gens.
Pas Lara. Et Lara étant dans Maeki.
Et Maeki est Lara.
Ça compliquait la donne.

La suite ? Si je la connais, je suis dieu
.

Et donc, je ne voudrais pas être omniscient. Il est blanc ce type. Très blanc. On fait contraste tous les deux. Tu le mets dans une neige, il passe en tenue de camouflage et on ne voit que moi. Je passe en mode nuit et on ne voit que lui. On serait deux agents en mission, il y aurait en permanence l'un d'entre nous qui deviendrait gênant.
Je le regarde plus. Il est trop grand par rapport à ma petite taille.
Je dois avoir trois têtes de moins que lui.
Je ne suis pas un nain.

Je suis petit.

Nuance.
Nuance, comme la concierge de l'école qui se pointe.
En voilà une que je n'aimerais pas la voir.
Visiblement, le psychiatre non plus.
Logique.
Les cons, il faut leur allumer des cierges.
Les cons cierges faut les éviter.
Le dimanche, surtout.

Une ex ?

A retenir pour le journal de Lun.

Vous abandonnez facilement pour quelqu'un qui doit trouver des réponses.
Non. Pardon. Les psychiatres, c'est plutôt : la réponse est en toi. Comme les vieux gâteaux pas bons qui nous annoncent tout ce qu'on sait déjà. En tombant, tu te relèveras. Si le ciel est bleu, la mer l'est aussi. Quand le Lion dort, les lionnes rugissent. Sors en maillot de bain en hiver et gèle-toi le derrière.

On est libre. Oui.

On peut dire ça comme ça.

Maeki a posé sa toile contre le banc, il s'est mis debout afin d'être à hauteur du psychiatre assit. On dit souvent qu'en diplomatie pour comprendre les intentions de la personne en face de nous, il suffit d'observer son comportement. Tous les mots ne servent qu'à engendrer des gestes qui seront analysés. Les mots en eux-même ne veulent rien dire. Ce serait comme voir un film muet. Seules comptaient ce que faisaient l'autre.
Il s'asseyait. Donc, il restait.
Il tournait le dos à la concierge, il ne voulait pas qu'elle la voie.
Il le regardait.
Il s'intéressait à lui.
Pas dans les yeux.
Pas vraiment.

Le vol du corbeau permit de savoir où construire Rome.

Votre gage.


Il faut chercher. Maeki ne pensait pas que la personne jouerai. Si elle jouait, qu'elle perdrait aussi facilement. Quand on joue, c'est pour gagner. Pas pour perdre. Maeki aime perdre. Sauf Lun. Il ne perd pas Lun.

Il le veut. A tout prix. Un gosse de riche dans une animalerie. Il voudra le chiot qui a mordu. C'est le seul au monde à avoir mordu un jour dans sa direction sans savoir qui il était.

Coupe-toi une mèche de cheveux et offre-la moi.


Je sens le froid sur ma joue. Ce froid que je hais. Et j'oublie le froid. J'oublie que je devais oublier pour ne plus avoir froid. Mes yeux ne sont pas sur l'homme Blanc, juste derrière. Règle, aussi. On ne regarde jamais dans les yeux. On regarde au niveau du front. Les intentions ne sont pas disponibles ainsi.

Il faut voir sans voir. Être vu sans qu'on nous voie.

C'est pour la poupée. Vous étiez dans le journal de l'école.
Vous êtes le psychiatre scolaire.
Savez-vous pourquoi je n'aime pas les psychiatres ?
C'est une question qui ne demande pas de réponse.
Je n'aime pas les psychiatres.
Pour le plaisir de les voir me demander : Pourquoi n'aimez-vous pas les psychiatres ?
Et pour avoir le plaisir de leur répondre :
Car ils posent des questions.
Vous m'en avez déjà posé deux.
En moins de deux secondes.
Déformation professionnelle ?

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MessageSujet: Re: Pay As You Want [Ouvert]   Pay As You Want [Ouvert] EmptyMer 17 Mar 2010 - 12:41

« Vous abandonnez facilement pour quelqu'un qui doit trouver des réponses. »
-L’abandon vaut parfois mieux qu’un inutile calvaire, soupire Valentine.

Dit sur ce ton, c’est à en croire quelque fois, que le psychologue se serait assagi.
Ceux qui jouent cherchent un intérêt, pour la plupart. L’intérêt de gagner, peut être. Le jeu n’est valable pour ceux qui ne s’y intéressent pas. Cette fois, Valentine n’y voit pas grand gain à y trouver, ni à perdre. Tout autant que ce jeune lui demande une mèche de cheveux pour une poupée.

Intrigué, Yui reporte son regard sur ce jeunot. Surpris, de son ton, surpris ne serait-ce qu’à l’idée que cette insupportable concierge soit une de ses ex. C’est une drôle d’image. Mais le psychologue est si excentrique que ses ex ne sont pas n’importe qui. Et elle n’en fait pas partie : heureusement pour lui. Que les bruits courent, ils ne nuiront pas à la vie d’un tranquille psychologue. Il suffit simplement d’y passer au travers…

« Vous étiez dans le journal de l'école.
Vous êtes le psychiatre scolaire. »


L’adolescent s’est placé en face de lui, sans pour autant, vraiment le regarder. Valentine sent son regard posé, quelque part sur lui, mais ne cherche pas non plus à capter davantage son attention. Attention qu’il a déjà.
A chacun sa façon de s’exprimer à l’autre.

« Savez-vous pourquoi je n'aime pas les psychiatres ?
C'est une question qui ne demande pas de réponse.
Je n'aime pas les psychiatres. »


Nombreux sont ceux, à ne pas tenir en affection les psychiatres.
Mais Yui Valentine est psychologue. En même temps, il suppose qu’il est quand même dans le même panier. Tant pis. Le fait qu’il soit psy, sonne presque comme un reproche de la bouche de ce garçon. En a-t-il déjà vu, déjà mépris, déjà été déçu, où est-ce une dépréciation naturelle ? Peu importe, en bon habitué, Yui ne s’en offusque pas. Ce n’est pas la première fois qu’on lui voue ce genre de rancœur. Qu’il ne soit pas apprécié, non plus, c’est peut être là le dernier de ses soucis. Le jour où tout le monde aimerait tout le monde n’est pas encore arrivé : et Yui s’en accommodait fort bien.

« Pour le plaisir de les voir me demander : Pourquoi n'aimez-vous pas les psychiatres ?
Et pour avoir le plaisir de leur répondre :
Car ils posent des questions.
Vous m'en avez déjà posé deux.
En moins de deux secondes.
Déformation professionnelle ? »


-Et vous allez compter toutes mes questions ? En voilà une de plus, badina simplement Valentine, -Ne mettez donc pas les questions sur le compte de mon statut jeune homme, tout le monde pose des questions, ne serait-ce que pour avoir un semblant de conversation.

Les mots ne sont rien, c’est vrai. Ils ne font que concrétiser tout le non verbal qu’il y a derrière. Mais les mots sont utiles. Parce que sans jeu de question-réponse, on ne se comprend pas, c’est malheureux. Parfois, un mot, aussi simple qu’il soit peut également s’avérer destructeur.
Le pouvoir des mots.

Derrière psy, la concierge aidée d’autres acolytes, ramène les blessés à l’école. Le champ est désormais vide, laissant place à la seule morsure qu’est le froid hivernal. L’attention de Valentine se reporte un moment sur le tableau de l’adolescent.

-Si cela peut vous conforter un tant soit peu, je n’aime pas non plus les psychiatres, finit par dire Valentine, en se levant. Il fait trop froid pour rester immobile. -Ni les psychologues.

L’excentrique qu’il est, aime son métier, mais n’aime pas les psychologues –lui exclus-.

-Et si le fait que je sois psychologue vous dérange, faites-en donc abstraction, je ne le suis pas en dehors de mon cabinet, et encore moins en dehors de mes horaires.

Un prof est prof à l’école. Il ne va pas chercher à enseigner jour et nuit, du moins après les cours. Un médecin, pareil. Sauf en cas d’urgence. C’est pareil pour le psychologue. Pour Yui, du moins.
Ce dernier s’apprête déjà à rentrer dans la maison de ses fonctions.

-Venez donc dans mon bureau, pour une simple boisson chaude, le temps que je vous y donne une mèche de mes cheveux, pour que vous puissiez jeter tous les sorts à mon propos, sur votre poupée, termina Yui, avant de rajouter, espiègle : -Mais vous n’avez ni honoré, ni perdu votre jeu.

Puis il s’en va, tranquillement.
Venez donc, je vous en prie.

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MessageSujet: Re: Pay As You Want [Ouvert]   Pay As You Want [Ouvert] EmptyLun 12 Avr 2010 - 1:42

Une boisson chaude ? C'est-à-dire :
Un thé ? Une tisane ? Un café ? Un bouillon ? Une soupe ? Un chocolat Chaud ?
Il n’est pas très précis ce psychologue. Il aurait bien besoin de conseil.
Un premier conseil : ne pas s’enfermer dan un bureau avec un timbré.
Pourquoi pas, pour le thé.
J’adore le thé.
Théophile, il était délicieux. Avant sa tentative de suicide.
Théodore, je l’adore. Même si j’ai tenté du tué.
Thé au Lune, existe-il celui ?
Sinon, thé à la pomme. J’ai une petite passion pour cette dernière.
Depuis que je rêve de la tuer dans son sommeil de mille manières.
Le chaud n’a jamais tué personne.
Je le suis dans son bureau. Les mains dans les poches, l’esprit ailleurs. Je pense à tout, sauf à lui.
Combien faut-il d’homme pour changer une ampoule ? Assez pour se faire électrocuter.
Je viens de penser qu’il faudra que je refasse des passes pour les bureaux.

Cet homme, je m’en méfie.
Comme je me fie à mes instincts.
Un s’éteint et l’autre vit,
Je parle des psys.
Psychiatre,
Psychologue,
Psychothérapeute,
Psychanalyste,
Etc.
Etc.
Etc.
Le mot psy est prisé.
C’est sans doute agréable.
Je vais voir mon psychiatre,
Il me file des médicaments.
Face à ce tourment,
J’en parle à mon psychologue.
Qui me propose son confrère,
Un psychothérapeute.
Sans le moindre diplôme.
A qui je lui préfère,
Un psychanalyste,
De cette longue liste.

Maeki Oyuki s’est installé dans le bureau de l’homme. Il entend la voix des étudiants bruyant dans le couloir. La tasse de thé fumante devant lui est encore trop chaude pour qu’il y trempe les lèvres. Il trompe l’ennui en regardant l’ami qui n’est certes pas dans l’amitié. C’est encore une description, il n’y a pas d’autres options.

L’étudiant l’observe et conserve son sourire.
Il cherche une faille : un endroit pour faire mal.

- Coucheriez-vous avec un élève ?


C’est une question qui n’a rien à voir avec les poupées vaudous. L’élève ne semble pas s’en choqué. Il ressemblerait presque à une de ses poupées. Ses doigts gantés de blanc qu’il ne retire jamais. Sauf pour dormir, et se laver.
Sauf pour se venger.

- Coucheriez-vous avec moi ?

L’étudiant s’est levé.
Le thé fume encore.
N’est-ce pas dangereux, que de fermer une porte ?
Que de s’enfermer avec lui ?
Sans aucun doute.
Pourquoi vouloir coucher avec cet homme ? Pourquoi pas.
Maeki n’a pas vraiment de pulsion sexuelle.
Contrairement à son camarade Lun Marv.
La sexualité, il peut s’en passer.
Cet homme lui plait.
Il est différent.
Et la différence se cultive.
Et il n’a pas couché avec Lun Marv.
L’air de rien, c’est rare.
Très rare.

Mais l’homme ne devait pas le savoir. L’aurait-il su, il n’aurait rien pu faire. La toile s’est refermée sur lui et l’araignée tisse et tisse encore. Tisse et tisse toujours. Jouant des mots, jouant de lui.

- Je ne perds jamais mes jeux, car je n’y joue jamais.
Je n’y joue jamais, car la vie est déjà un terrain de jeu.


Le jeune homme est retourné à sa tasse.
Il la prend entre ses doigts.
Souffle dessus.

- Vous n’aimez pas les psy ?
- Pourquoi ?
- Que vous ont-il fait ?
- ou pas fait ?


Maeki rie.
Comme la vache qui rie.
Sauf qu’il n’a que la peau.
La peau sur les os.
Et rien de rouge.
Sauf une breloque, peut-être.

L’étudiant regarde désormais l’autre.
Une question.
Une autre.
Encore une autre.
Il ne bouge pas.

Avant de dire avec lenteur :

- Si je vous disais, monsieur, que je compte tuer une racaille d’ici,
Qui se nomme Sora Kumori,
Vous ne pourriez pas le signaler,
Ni m’empêcher de le faire,
N’est-ce pas ?

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MessageSujet: Re: Pay As You Want [Ouvert]   Pay As You Want [Ouvert] EmptyJeu 22 Avr 2010 - 19:36

Le couloir se remplit alors que le psychologue s’apprête à reprendre ses fonctions. Comme tous les matins, il entame une conversation à demie, une expression et un gestuel tantôt enjoués, tantôt mélancoliques, mêlant cette exagération et excentricité qui lui sont propres. Depuis le premier jour où il a traversé le couloir de cette école, bien des regards ont suivi cet être singulier, et d’autres continuent encore à s’y attarder dessus, réticents, suspicieux, si ce n’est au mieux, une simple intrigue. Et que ce soient des bons ou des mauvais bruits qui courent, ce sont des bruits qui s’éloignent à mesure qu’il gagne son cher bureau.

Laissant l’adolescent s’installer là où bon lui semble, Valentine s’affaire tranquillement, dans ses gestes habituels et matinaux, ouvrir les stores, préparer ce thé promis, ranger le nouveau courrier qui s’est empilé sur son bureau, traverser la salle en toute gaieté de cœur. Il est des jours où l’on n’explique pas cet enthousiasme. Tiens et où sont donc les ciseaux? Ce qui est dû est dû, pourquoi en faire toute une histoire. Alors qu’il fouille dans une des tiroirs de l’étagère près de l’entrée, Yui s’interrompt un instant, amusé. Coucher avec un élève? Il avise d’un air amusé, son invité. Aux mains gantées.

-Coucheriez-vous avec moi ?
-Parce que vous, vous coucheriez avec moi ? demande tranquillement le psy en revenant à son bureau.

Et si j’étais marié, père de trois gosses, en vie de couple et de famille. Réfléchiriez-vous par deux fois ? Manque de poser le jeune homme, trouvant enfin la paire de ciseau. Non, une question n’est qu’une question. Tout comme cette hypothèse de vie harmonieuse en famille. Valentine n’est pas non plus choqué par les questions qu’on lui pose.

-Les coucheries à tout va ne sont guère intéressantes, je dirais.

Jouant momentanément avec les ciseaux entre ses doigts, il s’adosse au creux de son fauteuil. Cet air intrigué qui ne le quitte pas. Aussi outrageant qu’il sait se montrer, Yui Valentine est un hurluberlu qui n’a jamais songé à toucher un élève de quelques manières. Ni dans son bureau, ni dans l’école tout court. Quelle situation honnête et épurée ! On en aurait presque la larme à l’œil. Mais dire que le psychologue est un homme honnête et angélique, reviendrait à tordre la réalité dans un angle certainement assez douteux. Dans ce cas, qu’est ce qui intéresse ce tordu ? Bien des choses à vrai dire... Bien des choses qui devront encore rester obscures à ce jour, et qui conserve le mystère Valentine. Ce qu’on sait, c’est qu’il ne tire pas son originalité pour avoir fricoté avec ses patients. Et d’un côté, il faut avouer que ça serait trop facile, là dans son bureau entre patient et psy, en joli tête à tête... voir corps à corps. Que de douces pensées perverses, pour un imaginaire qui s’enflamme dès les premières braises. Ah… c’est que parfois, ce Yui Valentine paraît comme une vierge effarouchée, à ce qu’on dit. A ce qu’on dit. Et que volent les rumeurs, courent les bruits, toujours plus nombreux. Et la vie est un éternel terrain de jeu.

-J’aime votre conception des choses.

Un terrain de jeu où les pions tentent eux même de renverser les règles imposées. Pour imposer d’autres règles… et ainsi de suite. Le mieux, c’est de savoir jongler habilement entre elles.

-Avez-vous peur de perdre ?

Même en ne jouant pas.
On peut perdre autre chose que dans un simple jeu.

-Je n’aime pas les psys pour ne jamais avoir trouvé mes raisons d’être allé les consulter. C’est d’une part, très facile d’en vouloir aux autres, au lieu de s’en attribuer la responsabilité. Mais tout ceci est de l’histoire ancienne.

Il n’est ni bon, ni mauvais.
Peut être un peu plus mauvais que bon.
C’est là de la métaphysique qui ne sert à rien.
Un peu comme fabuler sur le sexe des anges.

Valentine n’aime pas les psychologues, pour avoir été obligé d’allé les voir, une poignée d’années auparavant. Il n’aime pas leur façon de faire, d’agir, d’écouter et de faire semblant d’écouter, puis de passer à un autre patient, pour refaire le même cinéma. Il n’aime pas non plus les psys et les suffixes qui s’y raccordent. Aujourd’hui pourtant, Yui Valentine est psychologue. Et il affectionne ce qu’il fait. Paradoxe ou pas, c’est une ironie du sort. La fumée s’extirpe de la tasse entre les mains de son invité.

Son invité qui se met à rire, son invité qui a l’air d’un robot.
Et si un robot tuait Sora Kumori la racaille,
Que ferait Valentine.

C’est une bonne question.
Qui amènerait naturellement à une autre : mais qui est Sora Kumori ? Une racaille.
Et alors. Après avoir eu la réponse, que fera le psy ?
Se servir un thé, probablement.

Il n’est pas là pour faire régner la justice. Il est psy, pas flic, ni juge.
Le flic, c’est Atwoman.
Et ici, le juge, c’est le dirlo. C’est lui qui tranche.

-Et si vous tuez cette personne là, qui donc sera la prochaine ?

D’où peut venir cette ultime résolution pour avoir envie de tuer.
Tuer, c’est en venir au dernier ressort. Quand il n’y a plus rien à faire, alors on en vient à supprimer. Ou sinon, c’est un adolescent dépourvu de raison. Valentine n’a besoin de répondre, que sa réponse est déjà claire. Il ne sera pas là pour empêcher de le faire. Quant à aller signaler tous ses doutes… Et si Valentine annonce qu’il va assassiner la concierge, est ce qu’on va le signaler ? Et puis après.

Valentine tiens trop à la liberté pour s’en éloigner derrière les barreaux.
Il est psy, pas un prisonnier. Et clac, un coup de ciseau sur une de ses mèches de cheveux. Voilà donc qu’il s’est acquitté de sa parole. Héhé, la parole d’un psy, que vaut-elle ?

Des miettes.
Yui sait qui lui fait confiance ou non. Tout comme il sait à qui il fait confiance ou pas. Peut être qu’il subira le même sort que sa poupée vaudou. C’était peut être son destin.

-D’ailleurs, quand vous l’aurez éliminé, j’espère que vous obtiendrez vous ce que vous recherchez.

On ne tue pas sans raison.
Valentine n’a pas envie de monter un interrogatoire.

-Vous avez raison, je ne prétends pas vous empêcher de quoique ce soit.

Et en admettant.
Cet adolescent, lui, est-il indestructible ? Ce serait malin, si c’est la racaille qui tue le gothique.
Que diantre, histoires de tueries.
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