₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
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 Notre amie la Vodka |PV Tsu'|

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MessageSujet: Notre amie la Vodka |PV Tsu'|   Notre amie la Vodka |PV Tsu'| EmptyDim 10 Jan 2010 - 22:57

[Dis moi, si tu veux que je modif des trucs X_x et pas inspirée par le titre non plus, je sais XDD]


Après avoir posé ses affaires dans sa chambre, la demoiselle n’avait pas tardé à retrouver Tsumi à la sortie de la villa. Yume trouvait un peu étrange de passer sa journée avec lui, étant donné qu’ils ne s’étaient vu qu’une seule fois. Mais pouvait elle dire non, lorsqu’on lui proposait une journée avec un bellâtre, à la recherche d’alcools, et de cigarettes ? Bon, ok le gentlemen qui devait l’accompagner était très loin d’en être un, et il faisait un peu peur avec son regard sadique et son tatouage sur la joue. Mais c’était bien pour ça qu’elle avait accepter de relever le défi qu’ils s’étaient lancés à Keimoo. Cet enténébré était plutôt dangereux, et l’étudiante savait que c’était se brûler consciencieusement dans une partie lorsqu‘on jouait contre lui. Mais quel serait l’intérêt s’il n’y avait pas d’adrénaline ? Quand on était sûr de la victoire, cela ne servait à rien, mise à part pour flatter son ego ou pour avoir le plaisir de voir son adversaire à terre. Et ni l’un, ni l’autre n’intéressait la rebelle. L’existence était un divertissement où la seule règle était de ne pas se perdre. De son côté, elle avait déjà perdu, mais cela ne la mettait pas pour autant hors courses. Non, elle était plutôt la petite traîtresse qui entraînerait le personnage principal dans les ténèbres. C’était toujours plus attirant que le rôle de la demoiselle en détresse. Yume avait bien trop d’orgueil pour se faire sauver par un prince sur son cheval blanc. Quoique, se faire sauver par le grand méchant, ça la dérangeait moins. Mais bon, c’était pas vraiment le moment de choisir quel type de personnage elle serait dans un jeu vidéo ou dans un livre fantastique. Facebook, choisira à sa place.

Un maillot noir deux pièces, avec un débardeur de même couleur et une mini jupe noire et grise, Yume avait bien l’intention de profiter de la chaleur en s’habillant légèrement, pour mieux sentir les rayons du soleil caresser sa peau mât. Cependant, elle ne pouvait nier que cela mettait ses formes en valeur. La rebelle n’avait plus qu’à espérer que la racaille ne pense pas qu’elle voulait l’allumer. Quoique, ce n’était pas vraiment le genre de Tsumi de réfléchir à ça. Enfin, l’étudiante le souhaitait. La lycéenne faisait peut être une connerie en s’habillant ainsi, puisque la dernière fois qu’ils s’étaient vus, cette dernière avait bien remarqué que la racaille était un peu… obsédé, malgré l‘esprit embrumé par le doux nuage rose qu‘était l‘ecstasy. Mais le simple fait de rester discuter quelques minutes avec Tsu’ était une gaffe monumentale, alors elle n’était plus à ça près. Et dire qu’elle avait promis à ses parents de se tenir à carreaux. C’était raté. Et pas qu’à moitié, tant qu’à faire les choses, autant les faire bien, entièrement et avec détermination.

Ce fut donc avec détermination que la demoiselle s’était dirigée vers la ville avec Tsumi et un plan qu’on lui avait donné lorsqu’elle était arrivée. Plan qui n’avait servi strictement à rien, puisqu’elle n’avait jamais lu une carte de sa vie, il y avait toujours eu quelqu’un pour l’accompagner. C’était dans ces moments là qu’elle remarquait à quel point elle était issue d’une famille aisée. Sa suffisance en prenait un coup, cependant, ce fut avec un grand sourire sadique que la demoiselle remit cette foutue carte à sa place. C’est-à-dire, dans la poubelle. Elle ne pourrait plus la narguer maintenant, et la rebelle retrouva sa bonne humeur habituelle. Et pour trouver un supermarché ? Y avait qu’à aller tout droit, ils trouveraient bien quelques choses, non ? Au pire, il suffisait qu’ils demandent aux passants. Enfin, elle. Tsumi allait faire fuir tout le monde avec son regard de psychopathe.

En tout cas, lorsqu’ils trouvèrent le magasin, Yume pris de la vodka. Depuis le temps qu’elle n’avait pas bu une bouteille, elle pouvait bien en profiter. Néanmoins, la demoiselle ne savait pas si elle devait se réjouir de la présence de son acolyte ou au contraire se maudire, lorsqu’ils furent à la caisse. La raison ?

-Vous paraissez bien jeune, mademoiselle… Puis-je voir votre carte d’identité ?
-J’l’ais pas.
-Je ne peux pas vous laissez l’acheter dans ce cas. Je suis désolée.
-Espèce de…

Elle ne termina pas sa phrase se contentant de lancer un regard noir en direction de la racaille pour le dissuader ne serait ce que de sourire, Yume prit la bouteille rageusement lorsque Tsumi paya à sa place. Quelle salope cette caissière, ça se voyait quand même qu’elle n’avait pas 14 ans ! Qu’elle idiote cette vendeuse. Ce n’était pas parce qu’elle avait raté sa vie, qu’elle devait se venger sur celles des autres. Elle lui aurait bien fait bouffer ses dents, tiens. En fait, ce n’était pas tant qu’elle l’ai prise pour plus jeune qu’elle ne l’était, c’était surtout qu’elle le fasse devant le fumeur, en insistant bien en plus.
En retrouvant le soleil, Yume ferma les yeux quelques instant, la mine bien contrariée, tout en passant assez violement la bouteille au tatoué.

-Pas un seul mot à ce sujet !

Prenant son paquet de cigarettes dans son sac, la rebelle mit quelques minutes avant de le trouver. Elle était bien une fille, tiens. Y avait que du bordel, alors qu’à ses 15 ans, il était hors de question qu’elle porte, ne serait ce qu’un truc féminin. Elle sortit deux clopes, en tendant une à Tsumi, certaine qu’il accepterait. Désormais, direction le bureau de tabac. Et Yume le trouva très rapidement, c’est fou ce qu’ils ont comme instinct les fumeurs lorsqu’il s’agissait de trouver leurs convoitises. Et, l’étudiante n’eut pas le même problème qu’avec la vendeuse, ce qui améliora son humeur.

Maintenant, ils n’avaient plus qu’à profiter de la plage. Enfin ! Depuis le temps qu’elle salivait rien qu’à la pensée de se baigner. Ils auraient peut être été plus rapidement à destination si la lycéenne n’avait pas eu la brillante idée de jeter la carte, mais mieux vaut tard que jamais. La 4ème année avait bien hâte de voir son Tsumi-chéri torse nu. Aucun doute qu’elle puisse voir ses abdos vu comment il avait l’air maigre et les muscles qu‘elle pouvait discerner rien qu‘au niveau des bras. Bah quoi ? Les hormones ça travaillent toujours à 18 ans, pas de la même façon qu‘à 15 ans, c‘est sûre. Non Yume, n’imagine rien qui soit en dessous de la ceinture… Trop tard… L’étudiante n’était pas perverse (juste un peu), simplement curieuse. Et il y avait un fossé entre imaginer être dans ses bras et le faire réellement, hein ! La demoiselle n’avait aucune intention de le faire. Elle avait décidé qu’un seul mot qualifierait leur relation : le jeu. Cela excluait donc toute relation sexuelle. Au pire, si elle était vraiment en manque suffisait qu’elle se bourre la gueule dans un bar et de choper un mec qui sortirait de nulle part.

La lycéenne remarqua tout de même que Tsumi mettait plus en avant ses défauts, puisque l’étudiante pouvait déjà en citer quelques uns : chiant, susceptible, lunatique, instable, sadique, pervers. Et les qualités dans tout ça alors ? Si si, Yume en avait trouvé, joueur et alcoolique. Comment ça alcoolique c’était pas une qualité ? Pour la rebelle c’en était une. Et puis, une seule qualité… ça le faisait moyen dans sa tête.
Cependant, ce qu’elle remarqua surtout, ce fut les fines cicatrices qui parcourait ses côtes, et ses bras. Scarifications ? Il s’était sentit mal dans sa peau à un moment dans sa vie ? Yume avait décidé de ne pas creuser plus. Un, ce n’était pas ses affaires, deux, même si elle demandait, avec le tact qu’elle avait, ça finirait mal, et trois, ce n’était définitivement pas ses affaires. Bon ok, on pouvait se passer du trois puisque c’était une répétition du un, mais fallait bien un troisièmement alors fuck. Au moins, elle avait eu la bonne idée de ne rien montrer de sa surprise sur son visage de poupée, et fit même mine de ne pas avoir remarquer. On ne pouvait décidément pas passer à côté de cet vue, mais selon la rebelle, ce n’était pas la peine de ressasser un passé qu’on tentait parfois d’oublier. De plus, Tsumi n’était pas là pour se faire psychanalyser par l’étudiante. Cette dernière n’était pas bien placer pour ça, puisqu’on pouvait nettement voir des traces d’aiguilles sur sa peau aux niveaux des veines du coudes. Et surtout, c’était les vacances, ce qui signifiait pour la fumeuse : on oublie les tracas du quotidien et on s’amuse avant de retourner dans la vie réelle.
Donc dans la globalité, Yume avait passé une agréable journée entre amusement, tests, et malheureusement pour elle, tact. Elle n’avait pas vraiment envie de se disputer avec cet enténébré puisqu’elle avait l’impression que leur relation pourrait au final aboutir à une amitié… ou inimitié. En tout cas pas au milieu à cause de leurs caractères relativement semblables. On pouvait tout mettre derrière relativement, remarquez. Ouais, parce qu’elle, elle essayait pas de faire peur, ni de faire sa sadique, et encore moins de le toucher. Elle se contentait de subir la tyrannie du vilain en laissant apparaître des sourires provocateurs en y joignant des phrases révélant son caractère joueur, même si parfois, il avait ébranlé son courage et sa volonté, sans qu’il puisse le remarquer. La rebelle était une très bonne actrice habituée à porter des masques. Bref, c’était le vilain méchant des trois petits cochons. Pourquoi ce conte ? Bah c’est simple c‘est comme le, pourquoi les garçons, c’est des garçons, et les filles, des filles ? Le hasard (NB : l’auteur est out).

Résultat, à la fin de la journée Tsumi se retrouvait avec une Yume très fatiguée (l’eau de mer ça fatigue, et Tsu’ aussi) bien décidée à faire la fête de sa petite bouteille de vodka. Elle partira vite dans ses délires au moins. La demoiselle était un format économique sur ce coup là. Jupe et tong, l’idéal pour aller dans les bois. Au moins, il n’y aurait plus le « je vous surveille » d’appliqué et dont Yume appréciait que très moyennement. Son gentil nouvel ami lui avait expliqué le principe. Principe qu’elle pouvait très facilement se passer.
Bon inutile de dire que durant le chemin, la rebelle faillit plusieurs fois saluer adroitement le sol, on est maladroite ou on ne l'ai pas. Pour la fumeuse, c’était impossible qu’il ne se passe pas un jour sans qu’elle fasse une gourde.
Lorsqu’ils jugèrent être assez loin de toute population, la 4ème année fut la première a attaquer la vodka en buvant trois longues gorgées rapidement, la laissant frissonnante et réchauffant sa gorge au point de lui donner l’impression qu’elle était en feu. Mais elle avait l’habitude. Heureusement, sinon elle aurait tout recracher comme les débutants qui devaient souvent subir les ricanements de sa bande lorsqu’elle était en Angleterre.

-Je t’adore rien que pour les soirées comme ça.

Déclaration d’amour ? Non, juste qu’elle commençait déjà à recouvrer la douce délivrance de l’état d’ébriété, rien ne tournait encore, elle sentait juste ses joues rougir, mais qu‘est-ce qu‘elle aimait. La demoiselle n’avait pas mangé depuis midi, et la fatigue qu’elle avait accumulé entre le décalage horaire et la plage, ça n’arrangeait pas les choses. La pauvre, elle allait trinquer (sans mauvais jeux de mots).
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MessageSujet: Re: Notre amie la Vodka |PV Tsu'|   Notre amie la Vodka |PV Tsu'| EmptyLun 3 Mai 2010 - 17:07

【Après moult harcèlements, voilà enfin la réponse ! XD Les démons vont s'échapper des corps...】


... S'échapper dans la nuit noire, s'envoler au-dessus des sols humides de Hawaii. Planer. Oui, le plan était bel et bien de planer, sous toutes les coutures possibles, poussées à l'extrême si le désir était de mise. Tsumi se sentait léviter, la terre filant sous ses pieds, chaque perle d'humus leur cédant le passage, à lui et sa compagne rebelle ; Yume, épuisée mais délirant et délirante à ses côtés. Et leurs provisions, si chères à leurs cœurs en fête, étaient entraînées par leur élan, leur offrant l'impulsion nécessaire au vol. Ils avaient ce point commun d'adorer perdre le contrôle avec l'alcool. Tsu', parce qu'au fond il faisait ce qu'il voulait, et considérait dès lors qu'il maîtrisait ses actes, Yu' parce que... Elle ne lui avait encore jamais dit. Ou alors il ne l'avait pas écoutée, ce qui était bien plus probable. Il semblait à la racaille que le petit couple bien joyeux faisait le tour du monde ; les côtes et la plage de Hong Kong - mes aïeux ! - les grands magasins de New York - de mieux en mieux ! - la Forêt Noire de Bavière, ect... S.O.S. ! Lycéens de Keimoo, Japon, perdus dans le monde ! Si quelqu'un les retrouve, qu'il signale leur position et si possible la date et l'heure du décès du garçon au centre médical de Keimoo, au numéro sui...

Délirant.

Ou pathétique, au choix. Un mouvement involontaire poussa le jeune homme à mettre ses mains en avant, prêt à embrasser la terre. Une petite flaque d'eau lui rappelait l'après-midi ; la mer infinie et des envies de chair humaine et fraîche, de Yume. Ouah, c'est grand la mer hawaïenne ! Elle ressemble à l'étendue et la puissance de la tyrannie tsumienne, impressionnante. Telle était la petite voix de Shinji Apurikotto*, une écrivaine merveilleuse et grandiloquente, qui s'exprimait parmi les pensées de la racaille. Et ni une ni deux, les souvenirs fusèrent. Première image, qui devait sans doute loger dans un tiroir bien spécifique de son cerveau, fut un haut de maillot sombre, noir même, et plutôt agréable au regard d'après le rembourrage. Et puis un joli corps fin, clair, des longs cheveux tous aussi foncés que le bikini de Yume et un grand sourire joueur. Une rebelle qui provoquait, en bref, tout ce qu'aimait la racaille.

Ils étaient venus à Hawaï par jeu, sur un coup de tête, mais au fond il ne le regrettait pas tant que cela ; tout lui promettait un jeu haut en couleur entre têtes de mule alcooliques, et l'avant-goût donné au supermarché lui confirmait son intuition. Qu'il était fier, le nez en l'air, à regarder Yume de haut en train de se débrouiller tant bien que mal avec la caissière qui ne la croyait pas majeure. Lui par contre... Sortant son portefeuille, un large, silencieux et narquois sourire scotché aux lèvres, il payait la cause de leurs soucis : la Vodka. La jeune fille, vexée, ne voulait pas entendre un mot à ce sujet, mais trop content de cette scène, Tsumi lui attrapa le poignet et transgressa l'interdit.


    « J'y peux rien si t'as encore ton visage de môme, quand même ! S'il pouvait mieux coller au reste, j'avoue que ce serait vraiment pas mal... »


Riant, il rendit sa bouteille à Yume et lui relâcha le poignet, acceptant par la suite de très bon cœur la cigarette qu'elle lui tendait. La flamme de son propre biquet lécha le bout du bâton de tabac, et le jeune homme respira une longue bouffée de fumée. Plus tard, ils se retrouvèrent enfin sur la plage, après un petit détour par le bar à tabac. La scène du supermarché ne se répéta pas ; dommage.

Mais lorsqu'il dut se changer, Tsumi eut un instant d'hésitation. Son corps, son pauvre grand corps maltraité et bien amoché allait être exposé au soleil, à la vue de tous ; horreur ! Largement embêté, il attira Yume sur un coin de la plage où se baignait le minimum de touristes possible - ce qui faisait quand même un joli nombre, jeta d'un coup ses vêtements au sol pour apparaître en maillot de bain. Non non, ce n'est pas spécialement un sauvage, mais mieux vaut retirer d'un coup sec le « sparadrap », c'est très douloureux sur le coup mais moins traumatisant que de l'enlever petit à petit. Pourtant, il en fallait pour qu'il expose ses nombreuses cicatrices, ses côtes trop maigres. En évitant très soigneusement de se regarder, et en se disant qu'il était toujours habillé, ça allait plutôt bien. Il remarqua le regard de Yume insister sur son torse - catastrophe - et lui reprocha d'avoir jeté sa carte sur le chemin. Sans elle, ils étaient arrivés plus tardivement sur la plage, mais la diversion avait marché et c'était l'essentiel. D'ailleurs, en y repensant, Tsumi lui aussi avait reçu une carte de la place ; où était-elle passée ?

Bon, qu'à cela ne tienne, direction la mer. Ce fut plus amusant que ce que pensait le teigneux, à Hawaï il pouvait se remettre à jouer comme un gosse dans les vagues, Yume en faisait tout autant. A Osaka par contre, ce n'était pas vraiment le principal objectif de sa bande que de s'amuser en venant sur la plage. Ils avaient... d'autres idées en tête. En y pensant, Tsumi se sentit idiot et voulut tout arrêter, craignant d'agir comme un gamin. Il sortit donc de l'eau, prétextant une envie de se reposer, pour s'enfuir en douce. Et à ce moment où il fut plutôt proche de la petite joueuse, un détail sur ses bras lui sauta aux yeux. Droguée à la cocaïne, l'héroïne ? En y réfléchissant un instant sur la plage, il se dit que ça ressemblait plus à des cicatrices qu'à des plaies. A moins que son adolescence fut rythmée de séjour à l'hôpital et de prises de sang régulières, le garçon en déduit qu'elle en avait fini avec cette période. Et ses propres cicatrices... Il n'en savait rien, rien du tout, et se refusait toujours de leur accorder le moindre regard. Du coup, son attention se porta sur sa compagne, qui se laissait porter sur les vagues. Elle n'était vraiment pas mal et même appétissante, peut-être que...

Et vlan, la tête la première dans la terre, comme on aurait pu s'y attendre. Fin des souvenirs, retour aux bois. Se redressant rapidement, la racaille ne ressentit aucune douleur sur le moment, et rejoignit vite fait la petite alcoolique devant lui, empoignant à son tour la bouteille de vodka pour y boire quelques longues gorgées au goulot. Déflagration dans l'œsophage, mais c'en était délectable. Et la bouteille n'était pas la seule à donner envie d'elle. Se rapprochant de Yume, joyeuse et fatiguée, il lui porta la bouteille aux lèvres, daignant lui offrir de maigres gouttes du breuvage avant de lui extraire le contenant et contenu... qu'il reporta à sa bouche. Largué, il devenait largué, même si encore conscient et vivant. Et ses instincts de prédateur actif lui prirent subitement au ventre. Ils étaient seuls, lui et elle, avec de l'alcool et aucune autorité à je ne sais combien de mètres, kilomètres (?) de distance. Par contre, si ce satané Who Knows traînait dans les parages - ce qui n'était pas recommandé pour lui - il risquait de se prendre un coup, Tsumi ne portant absolument pas cet être pernicieux dans le cœur.


    « Yumeee... Viens. Viens ici... »


Le ton de sa voix trahissait son peu de sobriété. Il accompagna ces mots d'un geste du doigt, avant de s'avancer finalement vers sa nouvelle connaissance pour la plaquer contre un arbre au tronc large. Son regard en disait très long sur sa pensée, laquelle était bien guidée par les pulsions hormonales du jeune homme. Viens ici... Prenant son poignet dans sa main libre, il posa ses lèvres dans le cou fin de la demoiselle pour y déposer un maigre baiser. Maigre comme ses sentiments, maigre comme son respect pour autrui, maigre comme lui-même.

*Pseudonyme de [demande d'anonymat acceptée], écrivaine talentueuse et contemporaine, rédigeant principalement les palpitantes aventures de Tsumi Tadashii.
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MessageSujet: Re: Notre amie la Vodka |PV Tsu'|   Notre amie la Vodka |PV Tsu'| EmptyDim 16 Mai 2010 - 1:35

|Après moult non harcèlement, voilà ta réponse XD Ca démangeaient mes petits doigts XD|

Elle ne s’était jamais autant amusée depuis l’Angleterre. Du jour au lendemain, Yume avait tout arrêté, l’alcool, la drogue, les sorties, les aventures sans avenir. Ca avait été véritablement dure pour la demoiselle. Mais son retour au Japon l’avait aidé. N’avoir aucune connaissance pour la précipiter de nouveau dans ces eaux ténébreuses. Sauf, qu’elle avait oublié un détail. Qui disait Keimoo, donc nouvelle école, disait nouvelles fréquentations. Elle n’était pas tombée sur la meilleure, en la personne de Tsumi. Elle n’avait rien connu de sa réputation, même si elle avait été dans sa classe. Mais, on pouvait lui reconnaître une chose. Il trompait son ennui. Ils avaient mis le monde en bouteille et l’avait refait à leur façon. Perdu aux milieux des eaux, ivres de bonheur. Il fallait avouer, la demoiselle ne connaissait pas bien la racaille au départ, et avait un peu anticipé ce voyage à Hawaï. Mais, elle s’était amusée, un temps d’insouciance, un temps filant au gré du vent. Le retour serait sans doute dure. Plus sérieux, plus mature. Yume ne voulait pas y penser, profiter du moment présent, et de cette illusion que lui offrait la fumée du cannabis, loin des gens, loin des apparences. Juste quelques heures, juste un soir, avant que tout parte en fumée et se perde dans les mémoires.
Une bouffée d’air frais dans un monde indifférent. Quoique, ce teigneux devait être aussi insensible que les autres. Mais était ce réellement important pour le moment ? Elle préférait rêver encore peu, juste un peu, garder son âme d’enfant et ses pays merveilleux. Avec des « si » on pouvait refaire un univers. Et « si » Tsumi n’était pas aussi racaille qu’il laissait à penser ? Un sourire amusé naquit sur ses lèvres. La rebelle ne voulait pas imaginer. Les apparences permettaient de garder la face, et la tête haute. Si tout le monde savait qu’elle était aussi vulnérable qu’une enfant, l’étudiante n’était pas sûre de pouvoir continuer ces folles sorties, ces folles nuit accompagnées de son éternel sourire. Mais des perles invisibles roulerait lentement sur ses joues pour ne jamais s‘arrêter. A moins, que c’était déjà le cas ? Qu’importe, du moment que personne ne s’en apercevrait. Tant qu’on ne s’occupait pas d’elle et qu’on ne voyait rien de son sempiternel désespoir. Et le pire, c’est que malgré les bons moments qu’elle passait toujours, il y avait toujours cette mélancolie qui la prenait à la gorge lorsqu‘elle était seule ou qu‘elle savait que personne ne la regardait. Sans qu’elle sache pourquoi. Un arrière goût de rater sa vie, alors qu’elle n’était même pas encore majeure. Pathétique…

Comme en cet instant… Tsumi trop occupé à embrasser le sol. A croire que c’était l’amour de se vie. La lycéenne s’était contenté de s’appuyer contre un arbre, buvant à grande gorgée la vodka qui ne resterait sans doute pas dans son estomac si elle continuait comme ça. Mais, elle préférait laisser son compagnon se lancer dans une étreinte asexué avec le sol. Un arrière goût d’amertume en se demandant à quoi il pouvait bien penser. Des moments heureux sans doute. Les siens, elle préférait les oublier le temps d’un automne, d’un hiver, d’un printemps, d’un été… Le temps qu’il faut avant qu’elle ne meure. Yume détestait être comme ça, détestait être seule. Il fallait constamment occupé son esprit. Par n’importe quoi. Un bouquin, une photo, un mot… C’était sans doute pour cette raison qu’elle semblait si souriante, si gamine, si idiote. Parce que le bonheur était simple, aussi simple qu’un sourire, même s’il paraissait anodin. Un cadeau de la vie dont elle ne refuserait jamais. Bienvenu dans la réalité Princesse, bienvenu en enfer…
Elle soupira observant toujours Tsumi faire ses louanges tel un apôtre dévoué. Elle alluma une cigarette pour ne pas boire. Allait il bien, au moins ? Elle s’approcha, son pas loin d’être sûr dans cette forêt aussi solitaire qu’elle-même l’était. La rebelle s’apitoyait sur son sort, elle le savait très bien. C’était lâche, idiot, et faible. Elle n’avait aucune raison de se plaindre de sa vie. La demoiselle était riche, ses parents l’aimaient, malgré le manque de leur présence, elle avait toujours eu des amis. Mais ne pouvait elle pas être parfois un peu plus vulnérable. De temps en temps. Quelques minutes. Quelques secondes. Sans doute pas. Toutes personnes se précipitaient dans les failles d’autrui pour les détruire comme bon leur semblaient. Pour sentir cet élan de puissance dans un monde où tout le monde devait être égaux. Des idéaux, aussi idiots qu’elle-même l’était.

Dans tout les cas, la racaille semblait transportée aux pays des songes avec ce sourire si caractéristique des personnes insouciantes que donnait le cannabis. Drogue aussi douce qu’une rêverie. Pas comme son ecstasy qui leur donnait l’impression d’être libre, d‘accepter quiconque, quelque soit, son passé, son présent, son avenir, ses croyances, son statut social, cette drogue enlevait toutes les barrières qu‘on construisait, tous les stéréotypes. Alléchant. Mais la descente était toujours dure avec ça. Elle-même avait dû voir un médecin pour se sortir de là quand elle en consommait en Angleterre. Pour ne pas mourir de cet état de dépendance trop important pour son corps. Pour la stabiliser, à cause de l’anxiété et des dépressions qu’elle avait fait, pour reprendre un poids normal alors qu’elle avait terriblement maigrie. Au point de la croire anorexique. Mais, c’était seulement l’ecsta qui lui avait fait cet effet. Ses joues creusées avait finies par devenir plus rebondies. Désormais, Yume se trouvait bien plus belle, bien plus désirable. Mais, elle se savait capable de retomber en se disant que c’était seulement un soir. Une volonté aussi fine qu’une feuille de cigarette, il fallait croire. Mais plus important… Tsumi semblait aller bien.

Un soupir de soulagement, et la voilà en train de regarder le ciel étoilé. Voûte céleste miroitant la liberté aussi douce d’une plume. Depuis combien de temps cette teigne se prosternait devant Dame Nature ? Yume n’en avait aucune idée, cela pouvait être simplement cinq minutes, ou une heure. L’altération du temps à cause du cannabis endormait tous ses sens, tel un voile brumeux. La demoiselle retourna à son arbre tant aimé, laissant le jeune homme dans son euphorie. Il avait le droit de se sentir heureux sans que cette dernière ne lui pourrisse sa soirée avec son visage aussi austère et aussi vide d’expression. Qu’on la laisse seule se plonger dans les ténèbres nébuleuses à la recherche de l’oublie, pour se construire une autre vie, ou ne plus rien construire. Impossible… Il était hors de question qu’elle abdique devant cette sadique, qu’était la vie. Yume ferait tout pour avoir le bonheur, et non son miroir.

Sortant de ses pensées, elle entendit un bruit sourd. Tsumi venait de cogner sa tête par terre, un peu plus et c’était de la boue sur le visage. Dommage, ça l’aurait fait rire. Mais au moins, elle avait sourit… d’amusement. Ce jeune homme avait un don pour lui faire tout oublier en un battement de cil. A moins, que c’était parce qu’elle voulait absolument sauvegarder cette apparence de gamine souriante. Peu importe, le résultat était là. Il lui piqua sa bouteille sous le regard défiant de Yume. Lequel tiendrait mieux l’alcool ce soir ? Sans doute la racaille. Elle était fatiguée, n’avait rien mangé, et était de petite taille. De plus, les femmes tenaient moins bien l’alcool à cause de la morphologie. Nice ! La rebelle sentait qu’elle allait mal finir. Jetant sa cigarette, elle laissa le jeune homme s’approcher d’elle, et ne put s’empêcher de rire lorsqu’il lui porta la bouteille aux lèvres. Elle n’eut le temps que de prendre une petite gorgée, et elle ne put s’empêcher de râler tout en gardant son fou rire datant. Tournant sur elle-même d’un pas incertain, elle faillit se prendre une branche, qu’elle évita de justesse avec toute la grâce d’une demoiselle de bonne famille amochée par la drogue et l’alcool.

Il l’appela… Pourquoi ? Yume n’en savait rien. Mais, elle avait du mal à comprendre. Faire un lien devenait de plus en plus compliqué. A moins que c’était pour lui montrer quelque chose. Un lapin ? Un chat ? Elle n’en avait aucune idée. Cependant, elle se mit une nouvelle fois à rire devant le ton de Tsumi, qui révélait son état. Certes, elle n’était pas mieux, et pouvait rire tout autant d’elle. Cependant, elle n’avait pas ouvert la bouche.
Avançant lentement pour trouver des points d’appuis stables, parce que non seulement, la demoiselle tanguait sous son poids, mais en plus, le sol était inégal. Elle glissa un peu, sans pour autant tomber, mais elle voyait déjà Tsumi s’approcher finalement d’elle. Elle recula, pas par peur, simplement un réflexe, si bien qu’elle finit par être coincée entre un arbre et lui. Mauvaise situation, très mauvaise. Yume n’avait aucune confiance en la racaille. Et pour cause, le regard lubrique ne lui plaisait pas. Mine de rien, l’étudiante s’était attachée à lui. Son côté vulnérable qu’elle avait entr’aperçut avec les cicatrices, lui plaisaient. Lui avait donné l’impression qu’il était aussi perdu qu’elle. La dernière chose qu’elle voulait c’était de coucher avec lui.
Il lui embrassa le cou, sans tendresse. C’était froid, dénué d’émotion. Elle aurait voulu s’enfuir, mais il avait emprisonné son poignet. De toute façon, elle ne l’aurait même pas fait. Trop téméraire pour ça. Cependant, cela ne l’empêcha pas de le repousser, sans tact et assez violement. Qui veut Yume Namida, ne l ‘a pas forcément.

-Tsu’, qu’est-ce que tu fais ?

La réponse était évidente. Elle n’attendait même pas qu’il y réponde. Elle semblait juste lui lancer un regard noir. La rebelle n’était pas vraiment sûre de ce qu’elle faisait. Tout ce qu’elle savait c’était qu’elle devait y aller avec un peu plus de délicatesse si elle ne voulait pas que son poignet finisse dans un plâtre. Un sourire arrogant et voilà qu’elle piquait la bouteille des mains de Tsumi. Pour y puiser un peu de courage et d’inspiration.

-Tu sais, c’est moi qui prends les autres, si je le veux. Pas l’inverse. Je choisis mes victimes.

Et ceux depuis qu’elle était toute petite. Depuis qu’elle était à l’école primaire. Incroyable petite tornade à cet époque. Mais aussi sage qu’une image face à ses parents et aux autres adultes. Le premier baiser qu’elle avait considérer en tant que tel, avait sans doute été un baiser volé. Le seul souvenir qu’elle gardait avec netteté. Elle avait dû avoir une dizaine d’année. Peut être moins. Le prénom du petit garçon semblait rester flou pourtant. Prenant une autre gorgée, la lycéenne semblait en pleine réflexion. Le prénom… Elle l’avait sur le bout de la langue. Jusqu’à ce qu’elle recrache tout sur la figure de la racaille. Cette dernière venait de se souvenir du prénom. Fils d’une des plus grosses banque du Japon. Ses parents en étaient clients. La voilà qu’elle le retrouvait plusieurs années plus tard. Il avait changé, terriblement. Yume était certaine que c’était lui. Pourquoi ? L’alcool nous rend plus sûre de nous. Elle lui adressa un sourire amusé, ayant complètement oublié que s’excuser pour l’alcool sur le visage.

-C’est toi le petit garçon tout mignon que j’ai embrassé à un repas chez toi ? J’ai volé ton premier baiser parce qu’on regardait ton frère en train de rouler un patin à sa copine d’époque. Mon père est client de ta banque.

Son expression s’adoucit. C’était bizarre de revoir une personne connut d’enfance. Yume le regarda d'un sourire amusé, mais pas moqueur. C’était il y avait bien longtemps. Le temps semblait changer chaque personne. Il semblait vouloir observer chacun plier l’échine sous la douleur. Elle porta sa main sous le t-shirt de son ami d’enfance. Sans intention sensuel, elle se mit à regarder les cicatrices, les toucher délicatement, d’un air nostalgique et douloureux.

-Tu as changé.

Elle releva le regard vers lui, tout en rabaissant précipitamment son haut. La rebelle s’était promis de ne pas lui remémorer de moments désagréables. C’était moins évident lorsqu’on ne contrôlait plus ses faits et gestes. Alors, elle devait continuer à parler. Pour ne pas que la conversation le mette de mauvaise humeur. Sinon, elle pouvait dire adieu à son poignet.

-Mais, je pense pas que ce soit une bonne idée de violer la fille d’un ambassadeur. Tu ne pourrais pas étouffer cette affaire.

Il fallait ce qu’il fallait, pour ne pas que Tsumi aille plus loin. C’était son intégrité en tant que personne. Pas un vulgaire objet qu’on baisait quand les autres la voulaient. Autant jouer la pute sur le trottoir sinon. Autant écarter les jambes à chaque fois qu’elle croisait un homme. Elle l’avait fait un temps… Parce qu’elle n’avait eu aucune considération pour elle. Jusqu’à ce qu’elle promette de ne plus coucher avec n’importe qui. Pour qu’elle puisse retrouver une once de sa fierté autrefois oubliée.
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MessageSujet: Re: Notre amie la Vodka |PV Tsu'|   Notre amie la Vodka |PV Tsu'| EmptyMar 17 Aoû 2010 - 1:25


Pourquoi avait-il fallu qu'il la retrouve ici,
maintenant et dans ces circonstances des moins
agréables pour parler de l'enfance ?


「こんばんわ、小さい夢*。。。」
· · · · · · ·



« Fou, fais donc demi-tour, elle te fera un gosse !
Et ninja, tu lui transperceras le coeur comme un gruyère
Car tu refuseras d'en être le père.
Ne l'approche pas, ne la touche pas et fuis, avant que tu ne l'engrosses ! »

Caroline Traveretton, Lamentatio Spini Dæmonici.









De cette pauvre et bête citation de théâtre français, Tsumi n'avait fondamentalement retenu que le titre de la pièce, Les Lamentations du Prunier Démoniaque. A Osaka, il avait dû étudier ce livre dans le cadre de l'étude de la Littérature étrangère. Chose qu'il ne faisait pas, bien sûr. Les tragédies théâtrales étaient pour lui aussi amusantes et intéressantes que d'écouter un concierge parler de sa passion pour le balai à chiotte. Nan, l'intéressant dans tout cela était que, réduit à ses initiales, le livre se nommait LSD. C'tait pratique pour faire circuler l'hallucinogène par la suite ; « Eh Hokuto, oublie pas le bouquin de Traveretton ce soir ! » ou encore « J'ai racheté Lamentatio Spini Dæmonici hier, l'autre était complètement HS. Si ça te dit, on le remet en scène samedi... » ou même « J'te passe le livre. Tu verras, c'est vraiment trippant comme histoire ! » etc, etc... Ah la jeunesse dépravée d'Osaka. Merveilleuse, intelligente, stratège, n'est-il pas ?

Mais revenons à Hawaii, quelques bons milliers de kilomètres loin de la troisième ville nippone. Dans la forêt noire de l'île, se promenaient deux jeunes gens ivres, joyeux et un peu fous. Fous de l'alcool, fou des dangers et des risques.

Tellement de risques...

Et tant d'insouciance dans leurs esprits.

Violemment repoussé par la jeune rêveuse, Tsumi manqua de perdre son équilibre, cherchant un appui stable sur le sol rapidement. Un sourire mauvais illuminait son visage, tout aussi mauvais. Sadisme. Il se sentait comme possédé par le marquis de Sade, prêt à saisir une branche bien verte pour flageller sa future pauvre petite victime... ou pas encore ! Le refus de Yume lui plut, car les choses obtenues trop facilement sont bien trop souvent dépourvues d'intérêt. Serais-tu intéressante, Namida Yume ? Ce fut alors qu'il se rendit compte que la bouteille qu'il tenait dans sa main avait disparu. Il la retrouva bien tôt aux lèvres de la rebelle, presque vexé. Après tout, Tsumi n'avait pas fini de boire, sa gorge ne le brûlait presque plus. C'était tellement injuste.


    « Bon, rends-la m... »

Il ne se fit pas prier ; le contenu de la bouteille aspergea son visage tatoué, ainsi que quelques pans de son T-shirt, notamment le col, et réussit vicieusement à franchir ses lèvres. Les quelques gouttes de Vodka réchauffèrent maigrement sa langue, tandis que la moutarde lui monta violemment au nez. Vous vous souvenez du génocide arménien qu'avait mené la Turquie ? Et bien, imaginez Tsumi en soldat ottoman portant la lame de son épée sous le coup d'une pauvre petite arménienne, que nous représenterons par Yume, ivre de rage et d'envie de meurtre, et vous obtenez le degré de colère qui montait en lui après que la jeune fille lui cracha l'alcool au visage.

INFERNUM !


    « C’est toi le petit garçon tout mignon... »




    « ...que j’ai embrassé à un repas chez toi ? »




    « J’ai volé ton premier baiser parce qu’on regardait ton frère... »




    « ...en train de rouler un patin à sa copine d’époque. »

かあああああああああ!!!




Ou en d'autres termes, un sonnant et trébuchant "quoi ?" venait se heurter à chaque millimètre carré du cerveau de la racaille. La présentation fait un peu effet gruyère, mais c'est normal ; après tout, c'est bien du cerveau de Tadashii Tsumi dont nous parlons. Mais... passons.


Ce fut donc quelque peu estomaqué - ou totalement, c'est relatif - que le jeune homme à la conscience attardée par la Vodka fixa Yume. « Premier baiser », premier baiser, premier baiser, premier baiser... Mais il avait quel âge quand ça s'était produit ? Néant sur la réponse. Il avait un trou noir sur l'époque, sur l'idée, et rien à faire, sa mémoire ne voulait pas l'aider sur ce souvenir. Il avait horreur de ne pas réussir à saisir les pans de son passé, c'en était rageant. En même temps, c'était comme les mots qu'on a toujours sur le bout de la langue. C'en est tellement frustrant et énervant pour lui que des fois l'idée de se défenestrer lui traversait l'esprit. Seulement, ce soir, il semblait que l'alcool obstruait l'entrée de son cerveau à toute idée suicidaire et, qui plus est, il était loin d'y avoir ne serait-ce qu'une fenêtre en vue. Quelle belle soirée.

Encore un instant d'analyse pour se rappeller de Yume, enfant. Oui, car Tsumi et elle étaient sans conteste des prématurés du bisou baveux. Ou pas. Bon, le souvenir était bien flou, mais il se rappellait du jour où Kinsue embrassait sa petite amie lors d'un repas officiel, en cachette. Et il se souvenait d'une fillette vêtue d'un kimono. Mais la suite lui échappait. Tant pis, c'était encore une bonne raison pour continuer ce qu'il avait commencé quelques minutes plus tôt. Se ressaisissant de sa stupeur, Tsumi sentit une main se glisser sous son T-shirt, sur ses... cicatrices. Et pendant qu'il songeait à elle, il se redit compte qu'une branche l'avait griffé au visage, la douleur faisant soudain surface. Pendant que Yume rabaissait le haut du jeune homme, celui-ci fit un pas en arrière, sans pour autant lâcher le poignet féminin, posa la main sur sa joue tatouée, légèrement dans sa bulle. Ou complètement. Il saignait un peu, mais ça n'était rien. Il allait faire une petite cautérisation avec le bout de sa cigarette plus tard, ça n'était pas grave. Mais...

On ne cautérise plus tant que ça de nos jours...
Et sa plaie n'en valait vraiment pas la peine.

C'était ennuyeux, ça aurait pu être amusant. Cependant, le faire sur soi-même impliquait de la concentration, et lui était dispersé par l'alcool. Cerveau noyé aux 60%. Et on ne parle même pas de la cervelle, achevé depuis au moins une bonne heure. Il était lessivé.


    « Oui... J'ai changé. »

S'approchant à nouveau d'elle, sans accorder la moindre écoute à ses propos et serrant davantage son poignet entre ses doigts fins, il souri de nouveau, et posa sa deuxième main un peu au-dessus de la hanche de mademoiselle Namida. Se collant à elle, il garda les yeux mi-clos, apercevant au loin une nitescence lointaine. Sans doute la propriété de Who Knows. Pour ne pas la voir, Tsumi ferma les yeux, mais l'alcool lui faisait bien tourner la tête. Il tenta de résister, songeant à quelque chose qui puisse l'aider à tenir en place. Le corps chaud de Yume.

Sans succès.

Le plaisir de la luxure. Oui, mais avec les filles, c'était pas toujours intéressant. Voire quasiment sans jouissance. Le pire, c'était quand elles avaient leurs règles ; tout ce sang qui s'étale sur les cuisses donnaient plus envie de vomir que de baiser. D'ailleurs, la rebelle avait-elle ses menstruations ? Ce serait terriblement con de la toucher et de mettre la main sur une serviette ou le fil d'un tampon...

Déglutissant avec dégoût, il rouvrit brusquement les yeux, perdant subitement l'équilibre. Tsui fut irrésistiblement attiré en arrière, trébuchant contre une des racines de l'arbre contre lequel il avait plus tôt plaqué sa compagne de soirée, mais ne lâcha pas Yume dans sa chute. Son oeil vif se posa sur la bouteille de Vodka, toujours dans la main de la demoiselle, et s'en empara dans un élan de survie.

Il lâcha donc le poignet de la demoiselle ivre.
La demoiselle qu'il avait entraînée dans sa chute.
Il se ramassa bêtement sur le postérieur...
Mais entendait derrière lui Yume continuer sa chute...




Et un léger
craquement
dans la nuit
noire.



« Every broken bone »
Placebo, The Bitter End




Et pendant ce temps, Tsumi buvait à longues gorgées la Vodka, s'en brûlant avec délice la gorge et l'œsophage. Mais la bouteille fut rapidement vite et il éloigna le goulot de ses lèvres, fixa la bouteille vide, et éclata de rire. Rire qui résonna contre les arbres et le ciel.

Rire qui revint à lui et lui sauta au visage brutalement. Tiens, il était seul...
Regardant autour de lui, il se redressa en essayant tant bien que mal d'ignorer les vertiges qui l'assaillaient méchamment. Pas de bruit, pas un son, si ce n'était un insecte par-ci ou par-là. Mais non, pas de Yume. A demi inquiet, il se retourna et jeta un œil à l'endroit où il manqua de tomber quelques instants plus tôt. Ce fut une silhouette positionnée étrangement qu'il vit. Mais malgré la pénombre, il reconnut les cheveux et les vêtements de la jeune fille, à défaut de voir son visage. Et là, il se sentait mal.


    « A tous les coups, c'moi qu'ils vont accuser ! Putain de bordel de merde, faut que je me casse vite fait d'ici ! »

Et en essayant de filer comme dit, il se reprit les pieds dans une racine pour se délecter médiocrement de l'humus. Bon, l'idée de filer à l'anglaise pouvait clairement être jetée à la poubelle, ça ne servait à rien de fuir puisque la rebelle le connaissait plutôt bien. La poisse.

Mais que faire dans un moment pareil ?
Vérifier si le cadavre était mort ?


Pourquoi pas ? Après tout, il n'avait peur de rien et c'était mieux à savoir, au cas où. Il se précipita donc vers la jeune fille lorsqu'il se rendit compte que la pente sur laquelle elle avait joyeusement chuté était un peu raide, et un peu arpentée, et un peu très raide, et encore un peu rocheuse et racineuse... Courageux, mais pas téméraire. Ou rien du tout même. Il s'assit par terre, en intense réflexion, fixant la bouteille vide du coin de l'œil. Ça lui rappellait qu'il avait une ardoise assez... remplie dans un bar de Keimoo. C'était pas très malin de s'être saoulé sans payer, vu que le propriétaire connaissait le jeune homme. Il l'avait même menacé d'appeler la police si les dettes n'étaient pas réglé à la fin du mois. D'ailleurs...

Appeller ?

Tsumi se mit alors à chercher frénétiquement dans ses poches son portable, qu'il trouva sans une égratignure malgré les quelques chutes. Composant avec difficulté le numéro des urgences, il eut bientôt une voix masculine à l'autre bout du fil.


    « Alooooors... J'aurais besoin d'une ambulance, d'un hélico' et de médecins compétents. J'ai un cadavre pas très loin de moi, elle a fait une chute dans le bois à côté de la propriété de Who Knows. »
    « Du calme monsieur, vous avez bu ? »
    « C'pas de ma faute, elle voulait boire de la Vodka ! Bref, tu m'envoies tes urgences en vitesse, c'est sale de laisser un cadavre dans la nature, merde ! »
    « Restez poli je vous prie ! Où êtes-vous ? Quel âge avez-vous ? »
    « Mais on s'en branle de mon âge, et ici c'est moi qui ordonne ! Donc vous vous ramenez dans le bois de la plus grande propriété à côté de la capitale, ça devrait pas être dur à trouver. Et dépêchez, je veux pas être accusé de meurtre à tort ! »

Impossible de répondre, il avait raccroché. Restait plus qu'à attendre, ce que fit Tsumi en fredonnant les chansons de ses groupes préférés, jusqu'à ce que les secours arrivent. Son T-shirt était posés sur les épaules de Yume, tandis que la racaille s'était de nouveau assise sur la colline. Patiemment.

Ou pas.

【* = Bonsoir, petite Yume.】
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