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 [CLOS] Dortoir des filles et un garçon qui s'y promène

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MessageSujet: [CLOS] Dortoir des filles et un garçon qui s'y promène   [CLOS] Dortoir des filles et un garçon qui s'y promène EmptyMar 18 Aoû 2009 - 12:48

Pourquoi est-ce qu’il était là ? Qu’est-ce que Jacob faisait dans le dortoir des filles ? Bonne question. Il ricana en voyant les regards ébahis se poser sur lui. D’un côté, tant de filles rivant leurs yeux sur lui le faisaient frissonner. Lui qui était du genre légèrement misogyne devait supporter cet inspection. Il en serait presque mal à l’aise.

"Je vais pas vous violer !"

Il grogna. Il avait le choix de rester pour les faire chier ou de partir avant de se sentir dégoûté. Mais il avait l’impression qu’une d’entre elle allait l’intriguer. Il en avait un peu marre de ne fréquenter que des garçons. Il faut dire que la gente féminine avait quand même de bons côtés. Ses lèvres s’ourlèrent d’un sourire carnassier.

Jacob marcha lentement en traversant le couloir. Il passa devant les douches sans daigner y jeter un coup d’œil. Ce n’était pas ça qu’il était venu chercher. Il était simplement venu comme pour les défier. Beaucoup étaient rentrées dans leur chambre. Certaines étaient retournées à leur activité, sans plus se soucier de ce parasite. Il émit un long bâillement. Arrivé à l’autre bout du couloir, il s’adossa au mur. Lentement il se laisse tomber sur le sol. Assis par terre, il continuait de contempler ce qui s’offrait à lui. Des filles sortirent de la douche et, en l’apercevant, commencèrent à geindre, avant de se précipiter pour se cacher. Il ne leur avait pas accordé une seule once d’attention.

Jacob commença à chantonner, avant de fermer les yeux. Il posa sa tête contre le mur sur lequel il avait appuyé son dos. Il l’attendrait. Il attendrait celle qui viendrait le voir, lui parlerait. Il jugerait si elle était digne qu’il lui adresse la parole. Mais, au fond de lui, il sentait qu’il serait comblé. Intuition féminine ? De nouveau, il laissa échapper un ricanement pour lui-même. Il patienterait le temps qu’il faudrait. Il n’était pas pressé de toute façon. Sans se voiler la face, ça lui évitait juste de passer sa soirée avec les garçons et de tomber nez à nez avec celui qu’il évitait depuis quelques jours.


Dernière édition par Jacob Bogdan le Lun 28 Déc 2009 - 11:40, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [CLOS] Dortoir des filles et un garçon qui s'y promène   [CLOS] Dortoir des filles et un garçon qui s'y promène EmptyMer 19 Aoû 2009 - 0:53

Entourée de filles,
Liberté avait l'impression d'imploser. Elles étaient collantes, bavardes, prétentieuses, hypocrites à mourir. Bon, la demoiselle ne pouvait pas se permettre de les qualifier de "superficielles", puisqu'aux yeux de n'importe qui, Liberté avait un physique superficiel, mais elle n'était pas fausse ni rien.
Donc ce soir là, elle était cloitrée dans sa chambre et avait lu trois livres, déclinant les invitions de ses "camarades de classe". L'une s'était parfumée abondamment à un tel point qu'on se demandait comment elle-même pouvait respirer sans s'évanouir, l'autre s'était maquillée de telle sorte que n'importe qui se serait arrêté sur le trottoir, soit pour la sifflet, soit pour la..., on aura compris. Liberté ferma le quatrième livre qu'elle avait entamé, regarda autour d'elle en soupirant. La chambre était petite, confinée, les murs étaient pêche et roses et des posters ridicules en couvraient presque toute la surface. Par-ci, un string rose ou en dentelle, par là, un soutien-gorge au broderies futiles, encore là-bas, dans un coin, un tas de fringues bling-bling. Dégoutée, Liberté se leva, inspecta deux secondes son reflet dans le miroir : une chemise bleue délavée trop grande de trois tailles au moins parce que celle-ci appartenait à son grand frère, un short de foot rouge pétant de son jumeau, des chaussettes dépareillées qui remontaient jusqu'au genoux, l'une étant verte et noire, l'autre bleue et noire, ses cheveux s'étendaient en mèches éparses sur son dos et ses clavicules, ses yeux étaient très peu maquillés, mais demeuraient affreusement troublants et beaux ; Liberté rit. Qu'elle était négligée ! Mais elle s'en fichait tellement... Le climat féminin dans lequel elle se trouvait coincée toutes les nuits et toutes les soirées l'affligeait tellement que son look passait en dernier. Elle voulait s'aérer dans les couloirs, voire, manger un petit truc en douce. Elle s'étira nonchalamment et ouvrit la porte à la volée, pour la refermer dans un bruit impossible. Ça y était. Les pensionnaires couraient partout en petite tenue ou en serviettes, pour quelques unes, le visage apeuré et rouge, d'autres une mimique aguicheuse sur le visage.

" Jacob... couloir ".


Les seuls mots que la brune put percer en dessous du brouhaha et du piaillement grandissants.

" Qui c'est, Jacob ? ", se demandait -elle.

" Roh et puis, on s'en tape. Elles ont toutes les hormones en feu ma parole ! " avait-elle parlé tout haut, déclenchant les mauvais regards des filles.
" Quoi ?! C'est pas vrai peut-être ?! ", répliqua-t-elle.


Ne s'attardant pas plus ce sujet qui lui paraissait INUTILE, elle s'en alla dans le couloir, de plus en plus proie aux lancers d'objets qui venait de commencer. Inutile de dire que tout ce remue-ménage agaça Mademoiselle Liberté. Élevée dans un climat masculin, elle se sentait décliner. Continuant de marcher, elle ignora les regards qui voulaient clairement dire " Oh, mais t'as vu ces fringues ?! Trop bizarre cette fille ! " ou " Ah, mais c'est Liberté, pfff, elle qui s'habille si bien d'habitude... c'est malheureux. "


Liberté continuait sa route jusqu'à une fenêtre, après être passé juste à côté des douches d'où des cris stridents sortaient. Irritée, la jeune femme ouvrit en grand la fenêtre, s'y accouda et respira l'air un peu frais qui pénétra doucement dans le couloir du dortoir féminin. Tout d'un coup, une fille la cogna, Liberté se retourna, sans l'intention de lui parler, la regarda s'éloigner et baissa le regard. Elle haussa les sourcils, pencha la tête sur le côté. Il y avait un garçon. Un garçon dans un dortoir de filles. Il était plutôt original, le bonhomme pour oser se pavaner là.
Originalité et Étrangeté étant les deux meilleurs amis de notre Liberté, elle décida de continuer la jeu. Elle s'assied contre le mur, bien en face du jeune homme et resta là, à le scruter. Elle avait les mains sur les genoux, les manches de sa chemise remontées jusqu'aux coudes, la tête penchée, invitant l'inconnu à la regarder dans les yeux, ce que, avouons-le, peu d'homme faisaient. Une barre se dessina entre les sourcils de la fille. Elle le scrutait attentivement, pressée de rencontrer son regard. Il avait l'air... désolé ? Son visage était si fin, si beau, et ne parlons même pas de la cambrure de ses cils, ou de son teint blême. Liberté passa sa langue sur sa lèvre inférieure comme à chaque fois qu'elle attendait quelque chose et, enfin, entrouvrit la bouche.

" Quelle idée de se morfondre dans un endroit aussi... Écœurant ? "


Comme d'habitude, les mots étaient sortis tout seul, sans qu'elle ne réfléchisse tellement. Elle disait ce qu'elle pensait, ce qu'elle avait dans la tête, elle murmurait ce qu'elle désirait, elle chuchotait ce qui la contrariait. Telle est Liberté. Libre de dire ce qu'elle veut, se moquant de passer pour une potiche, une folle, une aguicheuse, une brute. Elle n'est que Liberté. Et lui, qui était-il ?

"... Jacob ", finit-elle par lâcher.




Dernière édition par Liberté Moreau le Mer 19 Aoû 2009 - 11:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [CLOS] Dortoir des filles et un garçon qui s'y promène   [CLOS] Dortoir des filles et un garçon qui s'y promène EmptyMer 19 Aoû 2009 - 1:36

Les filles commençaient à crier. Enfin, disons cela de façon nettement plus crue : les pimbêches se mettaient à piailler. Les poules avaient vu le coq et commençaient leur cour. Leur basse-cour. C’était de plus en plus triste à voir. Limité, Jacob serait désolé pour ces nanas. Mais ce n’était aps le cas. Après tout, si elles voulaient être intelligentes, elles le seraient. En tout cas, elles devraient commencer par être silencieuses.

Certaines de ces femmes avaient sûrement l’idée de finir vieilles filles, car elles n’osaient même pas observer le garçon. Trop prude, elles s’empressaient de détourner le visage, les joues rougies. Au contraire, on pouvait trouver leur extrême opposé. Les femmes avec les hormones en feu. En réalité, les filles ne valent pas mieux que les garçons : elles écartent tout aussi facilement les cuisses. Elles essayent juste de transformer leur histoire de cul en conte de fée devant leurs copines. Elles se voilent la face, alors que les hommes s’en vantent. Qui ira le plus loin dans la vie ? On se le demande. Les filles en rut lançaient à Jacob des regards enflammés. Elles lui offraient des sourires enjôleurs. Quelques-unes osèrent même des gestes licencieux.

Le jeune homme commença à se sentir incroyablement seul, entouré de tant d’Eve. C’était oppressant. Sa lèvre supérieure était redressée, plissant son nez. Il était définitivement dégoûté. Il en aurait presque la nausée. Il fronça les sourcils, avant de reprendre un visage décontracté. Un sourire ravi ourla ses lèvres et il haussa un sourcil. Elle était là. Elle venait juste de pointer le bout de son nez. Celle qu’il attendait. Il sentait que c’était elle. Il était certain de ne pas se tromper. Il la regarda s’avancer dans le couloir. Elle semblait agacée, elle aussi, par toutes ces gamines.

Jacob la regarda marcher. Il détailla la fluidité de sa démarche. Elle était tout simplement splendide. Même apparemment négligée – de ce qu’il pouvait entendre – elle restait sublime. Vous avez bien lu qu’il était un tantinet misogyne, mais c’était essentiellement d’un point de vue sexuel. Il savait apprécier les belles choses et cette fille en faisait partie. Il fallait arrêter de se complaire dans l’hypocrisie et donner ses charmes mérités à cette femme. Magnifique.

Elle ne semblait pas avoir vu que l’intrus était assis non loin de la fenêtre, car elle l’ouvrit sans même lui accorder une once d’attention. Ce qui n’était pas plus mal. Elle laissait à Jacob tout le loisir de l’observer, de la détailler de haut en bas. Il aurait voulu faire tomber la fille qui venait de percuter l’autre, mais il n’en fit rien. Ce n’était pas ses affaires, après tout. Au final, il devait même la remercier, puisque ce fut grâce à cette idiote qu’il eut droit au premier regard de son œuvre d’art, si convoitée en peu de temps.

Jacob affichait toujours un sourire. Mais cette fois-ci, il était devenu beaucoup plus mystérieux. De cette façon, il espérait que la fille ne devinerait pas ce qu’il pensait. A vrai dire, il ne pensait pas vraiment à quelque chose de précis. Il la regardait, c’était tout. Mais sans, pour l’instant, poser ses yeux sur un endroit fixe. Il finit par regarder ses lèvres, quand elle lui adressa la parole. Sa voix s’éleva dans les airs et l’étudiant en capta chaque sonorité. Lentement, il releva ses yeux jusqu’à les noyer dans ceux de sa voisine. C’était ce qu’elle attendait ? Du moins, c’est ce qu’il crut, mais il ne pouvait l’affirmer. Un long frisson remonta le long de son échine quand elle prononça son nom. Ce n’était pas étonnant qu’elle le connaisse. Il avait entendu dire qu’il était devenu populaire, dans cette académie. Et bon nombre des filles peuplant le dortoir l’avait dit.

Une lueur d’envie et d’admiration mêlée passa dans les yeux du tatoué. Elle était différente des autres. Il ne s’était donc pas trompé. Elle sortait du lot. Elle n’était pas comme ses autres imbéciles heureuses. Elle disait ce qu’elle pensait, quitte à passer pour une fille étrange. Elle le faisait un peu penser à lui, là. De nouveau, il arqua un sourcil. Il laissa échapper un petit ricanement, avant de répondre enfin :

"Je t’attendais, on peut dire."

Comment ça, on dirait une technique de drague ? Il est homosexuel, voyons ! Ce n’était ni plus, ni moins que ce qu’il pensait. Il fut légèrement vexé de ne pas connaître son nom, à elle. C’était comme si elle avait un point d’avance sur lui. Le match n’était pas équitable. Il peint une moue contrariée sur son visage.

"Contrairement à toi, je ne connais pas ton prénom."

Il se sentait pitoyablement rabaissé. Même si ce n’était peut-être pas les intentions de cette fille, il se sentait nul. Avouons-le.

Jacob commençaient à sentir les regards rivés sur eux. Ça devenait pesant. Il avait la désagréable impression d’étouffer. En s’aidant du mur, il se leva et se posta juste en face de son nouvel acolyte. Après avoir lancé un regard courroucé au troupeau, il lui offrit un sourire amical et lui tendit la main.

"Je pense que tu es sortie de ta chambre… Tu ne penses pas qu’on y sera mieux ?"

Il se pencha légèrement en avant, comme s’il voulait lui faire une confidence.

"Et puis, ça passera le temps demain, d’écouter les nouveaux ragots… Ces nanas vont s’imaginer des scènes torrides entre nous."

Il rit. Un rire moqueur pour toutes ces filles indiscrètes et pompeuses – dans tous les sens du terme.
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MessageSujet: Re: [CLOS] Dortoir des filles et un garçon qui s'y promène   [CLOS] Dortoir des filles et un garçon qui s'y promène EmptyDim 6 Sep 2009 - 12:51

"Je t’attendais, on peut dire."

Liberté ne haussa pas les sourcils, ne sourit pas. Son expression demeura apathique. Qu'attendait-il d'elle ? Attendre quoi au juste ? Qu'elle daigne lui parler ? Attendre qu'elle l'entraîne dans sa chambre ? Il l'attendait sans la connaître, lui parlait sans la connaître. C'était un bon début. Elle aimait cela.



"Contrairement à toi, je ne connais pas ton prénom."

Certes, il ne connaissait pas son prénom et, pourquoi voulait-il le savoir d'ailleurs ? Quelle satisfaction cela lui apporterait-il, si ce n'était que de nourrir sa curiosité ? Elle ne lui répondit pas, se contenta de croiser et recroiser ses doigts fins sur ses genoux. Son regard était cependant fixé, plongé dans celui de Jacob. Elle ne remarqua pas les filles qui, en vraies langues de vipères les observaient minutieusement, attendant que quelque chose se passe. Et puis, le garçon se leva de toute sa splendeur. Ses pas le menèrent jusqu'à Liberté. Là, il lui tendit une main grande, pâle et manucurée, mais pourquoi un garçon s'adonnerait à de telles activités ? Liberté fronça ses sourcils sombres.



* Ah * pensa-t-elle.
Elle regarda la main qui s'offrait à elle, s'y accrocha, s'aida en plus de sa main gauche pour prendre appuis et se releva. Une fois encore, elle constata qu'elle était la plus grande avec son mètre soixante-quatorze. Lorsqu'elle fut bien droite, elle lâcha la main de son interlocuteur. Il avait vu juste. Oui, elle était sortie de sa chambre, et oui, à bien y réfléchir, elle préférait sans doute y retourner. La jeune femme tourna les talons, passa devant Jacob en lui adressant un faible sourire. Ils traversèrent le couloir sous les regards lourds de reproches et d'indignation des femelles en chaleur. Liberté posa sa main sur la poignée de la porte, d'un coup hésitante. Et puis, elle se souvint de ce que le garçon lui avait dit. En effet, les rumeurs dont ils allaient être les victimes seraient les plus intéressantes de tout l'internat et sans doute les plus fausses. Après tout, pourquoi ne pas continuer dans la provocation ?Se retournant avec fougue, elle balaya des yeux le couloir d'où toutes les filles la regardaient, s'arrêta sur le visage de Jacob. Elle le tira par le col, l'attirant contre sa poitrine et l'embrassa. Ce fut court, mais assez long pour que tout le monde ait pu voir l'action. Il y eut tellement de cris d'étonnements, de "hooo" de "haaa" que Liberté n'entendait rien d'autre. Elle ouvrit la porte de sa chambre qui sentait très fort le parfum et laissa Jacob entrer. Elle claqua ensuite la porte et se jeta sur la chaise de son bureau, lorsque soudain, elle éclata de rire. Un vrai rire. Un peu désagréable cependant puisque très peu féminin et certainement pas aussi classe que ce que n'importe qui aurait pu penser en la voyant. Après quelques secondes, elle rejeta ses cheveux en arrière en inspirant bien fort pour se calmer et se rappela que Jacob et elle ne se connaissaient pas du tout. Puis elle fronça les sourcils, perdue dans ses pensées, enfin, elle se décida à formuler ce qu'elle avait en tête.


" Écoute, ne te fais pas d'idées sur ce que je viens de faire surtout... Peut-être que tu as une copine et que, du coup je t'ai mis dans l'embarras mais... sincèrement, je ne pense pas que tu en ai une. Ne le prends pas mal mais, on ne s'invite pas dans la chambre d'une nana qu'on ne connait pas lorsqu'on a une petite-amie, n'est-ce pas ? Enfin bref. "

Liberté ne le laissa même pas répondre, pivota sur sa chaise, ouvrit le tiroir de son bureau, fouilla entre les copies doubles, les crayons, les bonbons, les tubes de peinture, les feutres, et enfin, elle tira de sa caverne d'Ali Baba deux sucettes. Forcément...

" Tiens. "
La demoiselle lança la sucette au garçon, se leva et s'assied en tailleur sur le lit de sa camarade de chambre, s'en fichant pas mal du qu'en dira-t-on. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas ri aux éclats comme une gamine, fait un coup pour tromper tout le monde, comme une gamine et braver les règles en entraînant un garçon dans sa chambre comme... une idiote ? Liberté leva ses yeux bien trop foncés pour des yeux bleus vers Jacob. Il ne savait pas qui elle était. Il ne savait rien d'elle. Il avait vu juste une partie d'elle, soit sa provocation, sa non-gène suivie de son rire. Et franchement, elle faisait un peu mauvaise impression. Un peu comme une gamine. Mais elle s'en fichait. Elle était ce qu'elle était. De toute façon, si elle lui disait son prénom, il ne comprendrait pas la signification de son beau prénom français qu'elle-même adorait. Oh et puis !

" Je m'appelle... Liberté. Ravie de te connaître ! "
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MessageSujet: Re: [CLOS] Dortoir des filles et un garçon qui s'y promène   [CLOS] Dortoir des filles et un garçon qui s'y promène EmptyMer 16 Sep 2009 - 14:01

Les regards devenaient vraiment pesants. Non pas qu’ils le mettent mal à l’aise, mais cette insistance perfide rendait Jacob nauséeux. La jeune fille finit par attraper sa main. Il la serra doucement pour ne pas qu’elle glisse et l’aida à se relever. Elle lui sourit, commençant déjà à avancer vers sa chambre. L’étudiant jeta un regard noir à l’assemblée, avant d’afficher un sourire incroyablement pervers et de suivre son nouvel acolyte. Tout était fait pour ces pimbêches s’imaginent des choses pas très catholiques entre les deux adolescents. C’était de ça dont jubilait le russe, pour l’instant.

Arrivés à la porte, la jeune femme se révéla hésitante. Jacob leva un sourcil, perplexe. Pourquoi est-ce qu’elle s’arrêtait maintenant ? Ce n’était qu’une chambre après tout. Puis, il ne lui sauterait pas dessus. Même si elle n’était certainement pas au courant de ce détail. Il attendait, appuyé contre le mur. Quand il la vit se retourner et regarder la foule, il se redressa. C’était comme s’il sentait qu’elle tramait quelque chose dans sa petite tête de fille. Quand elle posa ses yeux sur lui, un sourire provocateur étira ses lèvres. Il semblait qu’il ait raison et tous les doutes se dissipèrent quand elle l’étira à elle par le col. Le russe fut parcourut d’un long frisson : c’était bizarre de sentir une poitrine féminine contre son corps. Par réflexe et pour choquer un peu plus les demoiselles qui assistaient à la scène, il posa une main sur les reins de cette fille et approcha son bassin du sien. Si elle avait été un homme, il aurait sentit quelque chose de plus volumineux contre son intimité. C’était de plus en plus bizarre pour lui. L’étreinte fur courte, mais assez fougueuse pour que les groupies réagissent.

L’étudiante ouvrit enfin la porte. Une onde de parfum titilla immédiatement le nez du garçon. Jacob entra dans la pièce, en faisait un signe d’au-revoir à toute cette foule compactée. Il avança directement vers un lit, s’arrêtant simplement quand il entendit la porte claquer. Il regarda cette femme si particulière aller sur une chaise. Quand elle se mit à rire, il leva un sourcil, surpris. Elle savait rire, alors ? Pour sa part, il se contenta de sourire. Un vrai sourire amusé. Encore une fois, si elle avait été un garçon, il aurait rit aussi de leur bêtise, mais leur baiser avait un peu trop chamboulé son petit cerveau. Il était un peu ailleurs. Mais la voir rire ainsi, le faisait vraiment sourire. Il la fixait, ne pouvant détacher son regard d’elle. Quand elle se calma, son sourire s’effaça un peu, mais celui en coin, éternel, resta gravé.

Le changement radical de comportement chez cette fille était manié avec une habilité surprenante qui plaisait énormément au russe. Elle était particulièrement folle et ça, il aimait. Un peu plus et elle devait passer pour une psychopathe à interner. Ça, il adorait encore plus. Il l’écouta parler, patiemment. Il ne prendrait pas la peine de répondre. Pas pour l’instant en tout cas. Après tout, il n’allait pas se dévoiler à une fille qu’il venait d’embrasser ! Une fille et embrasser, c’était un oxymore mortel pour lui. Mais les sensations qu’il avait eues pendant cet échange le traversèrent de nouveau lorsqu’il attrapa la sucette qu’elle lui lançait. Il se poussa pour qu’elle puisse atteindre le lit. Il se posa contre le mur en face et se laissa glisser pour atterrir au sol. Il ramena ses pieds vers lui, écartant nonchalamment les jambes. En continuant d’écouter la femme, il enleva le papier de sa sucette et commença à la porter à sa bouche.

En attendant son prénom, il arrêta son geste. Jacob releva la tête et riva ses yeux sur elle. Il ne saisissait pas tellement le prénom qu’elle lui avait donné. Ca ressemblait à « liverty » en anglais. Ce devait être ça. Il regarda sa sucette et murmura :

"Cвобода действия"

Ce qui signifiait « liberté », dans sa langue maternelle. Il sourit. Un sourire amusé. Ce prénom, si c’était bien ça, lui allait à merveille. Ses parents n’auraient pas pu mieux choisir. Il finit par entrer le bonbon dans sa bouche et noya ses yeux dans ceux de sa voisine. Il suçota le sucre et enleva le bâton. Il fronça les sourcils.

"Au fait, même si j’avais une copine…"

Il marqué un temps de pause, son visage illuminé par une moue de répugnance. Il enchaîna rapidement, reprenant ses émotions :

"Je ne me serais pas gêné pour venir dans ta chambre."

Il reprit le bonbon quelques secondes.

"Mais, comme tu l’as dit, je n’en ai pas."

Soudain, il pensa à Alex. Pourquoi est-ce qu’il prenait soudain toute son attention, là ? Il secoua doucement la tête et encore une fois prit le bonbon dans sa bouche. Il se leva, époussetant ses fesses. Le sol n’était vraiment pas confortable. Il se mit au bout du lit où était la fille et se laissa tomber dessus. Il était allongé de tout son long, à côté d’une inconnue, une sucette dans la bouche. Ce n’était pas ce genre de confiserie qu’il suçait habituellement. A cette pensée, il laissa échapper un ricanement et ferma les yeux, les mains croisées derrière sa tête.
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MessageSujet: Re: [CLOS] Dortoir des filles et un garçon qui s'y promène   [CLOS] Dortoir des filles et un garçon qui s'y promène EmptyDim 25 Oct 2009 - 16:09

"Au fait, même si j’avais une copine…"

"Je ne me serais pas gêné pour venir dans ta chambre."

"Mais, comme tu l’as dit, je n’en ai pas."



* N'est-ce pas.*

Liberté savait qu'il n'avait pas de copine. Bien sûr. Elle ferma les yeux un instant pour écouter le brouhaha qui venait de derrière la porte, pour écouter des bribes de conversations inutiles, pour écouter quelque chose d'autre que ce silence qui la dérangeait, mais lorsqu'elle les rouvrit, le corps de Jacob était étendu à ses côtés. Sa tête reposant sur ses mains, ses cheveux s'étalant en mèches éparses, touchant sa cuisse nue et blanche. La demoiselle arqua ses sourcils en accents circonflexes et ôta la sucette de sa bouche. Il y avait quelque chose de très peu banale dans cette situation. Mais après tout, ni elle, ni lui n'avaient l'air très communs. Elle baissa son regard lourd sur Jacob. Les yeux fermés, il avait l'air d'un gamin arrogant et, l'image qui lui vint en tête était celle de son frère. Son frère lui manquait. Oui, il lui manquait bien trop. Mais elle se devait d'être forte. Après tout, Liberté était une femme très décidée, têtue et sincère. Rester assise comme ça ne lui ressemblait pas. Réfléchir comme cela ne lui ressemblait pas non plus. Coinçant la friandise entre ses lèvres, elle abattit ses mains sur le crâne du jeune homme, et visage enfoui au creux de son cou, elle laissa tomber sa tête. Ses cheveux retombaient sur le torse de celui-ci comme des filets qui voudraient l'emprisonner à tout jamais.
Il était tellement adorable. Il avait quelque chose de si familier. Était-ce son odeur ? Était-ce son expression lorsque ses yeux étaient clos ? Était-ce son attitude désinvolte ? Peut être n'était-ce qu'un simple mélange de tout cela. Mais elle le serrait dans ses bras après l'avoir embrassé. Mais elle le prenait comme quelqu'un qu'elle connaissait depuis longtemps, mais elle s'en fichait tellement. C'était affolant à quel point elle ne craignait pas le regard des autres tant qu'elle se sentait bien, elle-même. Ils restèrent un moment ainsi, sans qu'elle ne bouge, enfin, ses lèvres dont le bâton de sa sucette dépassait remuèrent.
" Je peux rester comme ça encore un moment...? "

Ses mains se soulevaient lentement en fonction que la poitrine de Jacob se gonfle ou se dégonfle et son souffle frôlait son cou pâle. Elle n'avait aucune idée en tête, elle ne voulait pas l'embrasser non plus, elle ne voulait pas chercher non plus une méthode douteuse pour qu'ils finissent sans leurs vêtements tous les deux (alors qu'elle avait tiré la conclusion qu'il était gay). Elle savait qu'elle pouvait se permettre juste ce genre d'écart parce qu'il n'avait sûrement rien en tête et qu'il ne s'imaginerait rien si elle se montrait si démonstrative avec lui. Les coins de la bouche de Liberté se redressèrent un peu pour esquisser un sourire qu'il ne pût pas distinguer.

Mais au même moment, le portable de Liberté sonna. Rejetant la tête d'un coup violant, elle se cogna le crâne contre le mur dans un bruit sourd et un craquement sonore. Elle ferma très fort les yeux, sous la douleur et apparaissant sous ses paupières, des centaines de milliers de petits éclairs blancs. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle voyait tout flou. Elle allait louper l'appel. Et si c'était son frère ? Ou Aramiel ? Non, lui, n'avait pas son numéro de téléphone. Elle se releva très vite, chancelante, sentant couler quelque chose de doux et sirupeux sur sa nuque. Elle décrocha. Le son était si fort que de toute manière, même Aramiel pouvait entendre la conversation.

[ "Oui...?"
"Liberté !"

"Qui est-ce ?"
"C'est Maman.
Sais-tu où est ton petit frère ?"

"Je pisse le sang, j'ai pas que ça à foutre de savoir ou est ton foutu gamin. Je te rappelle que je fais plus partie de cette famille. Au revoir." ]

Averti celle-ci en observant sa main qu'elle venait de passer derrière sa tête. Et elle raccrocha. Le dialogue avec sa mère avait toujours été nul. Elle n'avait jamais fait l'effort de l'aimer, d'ailleurs. Quand une mère n'aime pas son enfant, il est bien souvent difficile pour l'enfant d'aimer en retour son parent. Liberté posa violemment son téléphone portable sur la table de chevet en faisant trembler la petite lumière tamisée. Elle exécuta une grimace de douleur en penchant la tête sur son côté gauche. Elle s'était carrément ouvert la tête. Une seconde fois. De la même manière, en plus. Liberté jeta un regard à Jacob.

"Inutile d'aller à l'infirmerie, elle est fermée. En plus j'ai ce qu'il me faut... Je crois."

C
herchant de droite à gauche, elle trouva enfin une petite trousse de toilette d'où elle sorti du désinfectant, des bandes de tissus, des ciseaux, du fil et une aiguille. Il ne fallait pas qu'elle aille aux urgences. Si elle y allait, comme la dernière fois, elle serait obligée de supporter ses parents qui se plaindraient encore de payer pour elle, le visage apathique et neutre de toute expression de sa mère, le regard violent de reproches de son père. Et les disputes commenceraient. Il n'était pas question de revoir ses parents sans amour. Pendant qu'elle perdait pas mal de sang, elle se tourna vers Jacob et lui tendit la paire de ciseaux, le fil, l'aiguille et le désinfectant.
C'était très peu orthodoxe de proposer à quelqu'un de sûrement inexpérimenté de recoudre son crâne, mais mince, ce n'était pas comme si ça avait touché l'os. Juste une grosse veine en fait. Liberté ôta ses vêtements trempés de sang, se retrouva en soutien-gorge devant Jacob, une fois de plus, sans pudeur. Elle ne voulait pas tâcher davantage des fringues qui ne lui appartenaient pas.

"Je ne peux pas aller aux urgences... Est-ce que tu pourrais...?"

Et elle était très sérieuse. Il y avait aussi ce pli de douleur sur son front qui venait renforcer toute la sincérité et le sérieux de sa proposition. Lorsque l'on connait vraiment Liberté Moreau, ce n'était pas étonnant de la recoudre. Il y avait bien pire, si l'on voulait rester objectif...
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MessageSujet: Re: [CLOS] Dortoir des filles et un garçon qui s'y promène   [CLOS] Dortoir des filles et un garçon qui s'y promène EmptyLun 2 Nov 2009 - 13:58

Un silence. Il ne semblait pas lourd, ni tendu pour Jacob. C’était juste un silence. Perturbé par les brouhahas idiots dans le couloir. Au final, la chose la plus gênante dans cette pièce, c’était de se sentir observé. Il n’était que deux, il était donc facile de déduire que c’était Liberté qui détaillait ainsi le russe. Ce n’était pas vraiment de la gêne qu’il ressentait, plutôt une sorte de pudeur. Cette fille avait un regard trop profond et trop saisissant pour ne pas pour déstabiliser avec un seul regard. Il sentit les mains de la jeune femme se poser sur son crane. Par la surprise, il ouvrit soudain les yeux. Mais il n’eut pas le temps de faire quoi que ce soit que déjà elle s’étalait sur lui. Il sentit un poids sur sa poitrine et baissa les yeux sur sa tête.

C’était étrange. Il n’était pas dérangé par cette nana. Il ne ressentait pas une once de dégoût. Il n’attendait rien d’elle, alors il n’y avait rien à imaginer. Et la façon dont elle se comportait avec elle, elle ne devait rien imaginer non plus. Mais c’était étrange. Pourquoi est-ce que Jacob l’acceptait sans aucun grognement ? Même pas un indice de répugnance sur son visage. Il avait plutôt une immense envie de la protéger, comme si elle était fragile et prête à se briser à tout moment. Putain, c’était infernale ! Le voilà maintenant, il éprouvait de la compassion, une sorte de pitié ou toute autre chose de la sorte pour cette gonzesse. Il secoua la tête, fermant à nouveau les yeux. Il sentait le contact se faire plus clair, elle le serrait plus contre lui. Comme par un instinct empli d’amour, il posa sa main sur son crane et caressa ses cheveux. A sa question, il ne répondit pas. Au vue de sa réaction, il lui donnait déjà la permission de rester comme ça aussi longtemps qu’elle le voulait.

Quand le portable sonna, Jacob rouvrit les yeux. Il grimaça en entendant le coup sourd du choc entre le crane de Liberté et le mur. Elle était tarée. Tout ça, juste pour un appel ! Elle ne prit que quelques secondes de répit pour faire passer la douleur et décrocha. Jacob secoua la tête, les yeux au ciel. Il s’appuya sur un coude, toujours allongé, cette fois-ci sur la côté pour la voir. La conversation au téléphone fut courte et directe. Il remarqua, sur ses doigts, qu’elle s’était ouvert le crane. Elle n’y était vraiment pas allée en douceur. Il fronça les sourcils. Pendant qu’elle cherchait de quoi se soigner, l’étudiant se dirigea vers la salle de bain. Il fit couler l’eau du robinet et se savonna les mains. Il prit un soin méthodique à bien tout nettoyer, jusqu’au-dessus des poignets. Il revint dans la pièce en se séchant les mains sur une serviette qu’il avait trouvée dans la pièce. Il revint s’asseoir sur le lit et déjà son vis-à-vis lui tendait tout le matériel.

Jacob avait déjà vu pire en Russie. Ce n’était pas une pauvre blessure à la tête qui allait le répugner. Mais il n’avait jamais pris la peine de soigner les autres. Il s’était toujours soigner seul, aussi. Alors recoudre une blessure, il connaissait. Mais il savait aussi que chaque passage de l’aiguille réveillait une douleur cuisante. Sur lui-même, il y allait toujours comme un bourru, pour que ce soit le plus court possible. Mais là, il devait être doux. La douceur, ce n’était vraiment pas son fort. Il prit le fil, qu’il passa dans l’aiguille, après ‘lavoir désinfectée. Le temps de faire tout ça, il se retrouvait avec une fille en soutien-gorge devant lui. Il s’attendait vraiment à afficher une grimace de dégoût devant ce corps tout en rondeur. Mais il n’en fit rien. Vraiment, avec cette fille, c’était différent. Il ne s’étonna pas d’avantage, voyant tout le sang qu’elle perdait.

"Assieds-toi devant moi."

Attendant qu’elle s’exécute, il trempa une compresse de désinfectant. Jacob écarta les cheveux qui le gênaient et comprima le sang rapidement avec le morceau de tissu stérile. Une fois la plaie bien nettoyée, il piqua en haut. Il chopa l’oreiller à côté de lui et le donna à Liberté.

"Mords-ça. Je ne veux absolument pas que tu bouges…"

Il lui avait parlé dans un murmure, concentré sur ce qu’il faisait. Il essayait d’être rapide, mais doux. C’était vraiment compliqué pour lui, alors il ne fallait surtout pas qu’elle bouge sous la douleur.il continua ainsi jusqu’à avoir fait un aller-retour en croix sur la plaie. Il prit une autre compresse et désinfecta ce qu’il venait de faire, ainsi que le matos. Il regarda le reste de la chevelure, trempée de sang. Il faudrait qu’elle attende avant de prendre sa prochaine douche, pour ne pas perdre encore plus de sang. Il finit de nettoyer sa nuque, suivant les coulures carmines. Il se leva et se posta en face de Liberté.

"Tu es complètement tarée, ma pauvre. Ce n’était qu’un appel. Tu peux rappeler la personne si tu la loupes, pas besoin de te jeter la tête contre les murs."

Il avait un regard dur. Il ne l’avouerait pas, mais il s’était inquiété pour elle. Il passa délicatement sa main sous ses cheveux et la posa sur sa nuque. Lentement, il avança son visage du sien et déposa un baiser sur son front. Il écarta les cheveux éparpillés devant ses yeux. Il rive son regard dans le sien. Il avait un air dur, comme s’il réprimandait une petite sœur.

"Tu veux que je restes avec toi, cette nuit ?"

Non, c’était juste pour voir si elle irait bien, si ça ne continuerait pas saigner et toute autre chose. Oh non, il n’appréciait pas cette fille. Enfin si, on ne va pas se voiler la face. Mais il ne l’avouera jamais. Déjà parce qu’il n’est pas comme ça et en plus c’est une fille !

Lentement, il ôta sa chemise et la posa sur les épaules de la jeune fille. Il valait mieux que ce soit lui qui soit à moitié nue qu'elle. En plus, ses tatouages pouvait toujours le couvrir. Elle, elle n'avait qu'un pauvre soutien-gorge.
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MessageSujet: Re: [CLOS] Dortoir des filles et un garçon qui s'y promène   [CLOS] Dortoir des filles et un garçon qui s'y promène EmptyMer 4 Nov 2009 - 0:23

Liberté avait exécuté chaque ordre
que lui avait imposé Jacob, sans broncher. La froideur de l'aiguille qui lui était rentrée dans la peau l'avait fait frémir, non couiner ; la sensation du fil sous sa chair lui avait donné des sueurs froides, pas gémir. Elle avait mordu bien fort son oreiller, sans fermer les yeux. Elle était habituée à avoir mal. Liberté avait toujours été très casse-cou, et elle avait donc été habituée à se faire recoudre ou autre.


"Tu es complètement tarée, ma pauvre.
Ce n’était qu’un appel.
Tu peux rappeler la personne si tu la loupes,
pas besoin de te jeter la tête contre les murs."

Lorsque l'opération finit,
Jacob lui avait dit cela, puis ses mains s'étaient égarées dans ses cheveux, puis sur sa nuque. Ses lèvres mêmes, se perdirent sur son front. Cependant, Liberté n'exécuta aucun mouvement de recul, aucune grimace, aucun haussement de sourcils désabusé.


Elle ne savait pas si c'était le fait qu'il lui ait fait une espèce de morale bienveillante, ou qu'il la touche si librement qui l'avait choquée le plus.
Lorsque Liberté s'était précipitée sur son portable, elle avait tellement espéré. L'espoir était un sentiment, un enseignement primordial chez la jeune femme.
Au bout du fil, elle avait espéré son frère ou son ami d'enfance. Elle n'avait eut que cette femme insupportable. Le mot « tarée » ne l'avait pas interloquée plus que cela. Il était vrai qu'elle n'était pas très commune, alors ce terme le la dérangeait vraiment pas. En revanche, elle ne pouvait pas rappeler la personne qu'elle attendait. Liberté avait bien trop de fierté pour cela. Vilain défaut !

Lorsque leurs deux regards se croisèrent,
ils restèrent suspendus. Que dire ? Elle n'avait pas les mots. Pour une fois, elle fermerait sa bouche devant des yeux sévères qui la toisaient comme si elle était un oiseau perdu. Son regard marine s'échappa de l'emprise des iris du jeune homme pour se perdre sur une pile de vêtements d'une de ses colocataires. Ça brillait, c'était bon marché, c'était vulgaire, c'était trop coloré, c'était vraiment laid. Peut-être que c'était parce qu'elle était obnubilé devant ce tas de fringues horribles qu'elle n'entendit pas Jacob lui parler, lorsqu'il dit :


"Tu veux que je restes avec toi, cette nuit ?"

Ou bien était-ce intentionnel qu'elle fasse la sourde oreille.
Il déposa sa chemise sur ses épaules glacées. Enfin, elle ressorti de sa transe. Baissant la tête sur les manches qui, un peu grandes tombaient mollement sur ses bras, elle ôta le vêtement, le remit sur les épaules du jeune homme. Ou non. Ce n'était pas exactement cela. Liberté avait plutôt mis les bras du garçon dans les manches, puis avait reboutonné la chemise comme elle l'était avant qu'il ne la lui donne. Elle se dirigea ensuite vers son armoire, l'ouvrit doucement. A l'intérieur, dans l'espace beaucoup trop restreint pour ses dix vestes, douze jeans, quatre shorts, le double de t-shirts, de pulls, de chemises, de manches-longues, de robes, de jupes et de manteaux et encore trop de vêtements, elle tira une vieille chemise rouge et noire tâchée de café sur la manche droite, qui baillait sous les bras parce qu'elle était trop grande. Elle la regarda en souriant, la serra un moment contre sa poitrine à moitié découverte et l'enfila.


Liberté se retourna vers Jacob
Liberté se retourna vers Jacob et lui dit « merci » en français. Il n'avait pas l'air d'être français, encore moins japonais. Elle s'avança vers lui, porta ses bras autour de son cou qu'elle affaissa sur son épaule. Tout ce qu'elle faisait était inhabituel, mais tout ce qu'elle faisait était spontané. Sa main caressait lentement la base se sa nuque pendant que l'autre s'accrochait durement à son épaule. Elle voulait le connaitre davantage. Si elle le voulait, elle le ferait. Au bout d'un moment, elle recula. L'heure
du dîné avait largement été dépassée. C'était le quartier libre. Dans une quinzaine de minutes, les internes devraient regagner leurs chambres respectives pour travailler. Cette idée agaçait Liberté qui n'aimait franchement pas étudier.


« Tu n'as pas faim ?
Demanda-t-elle.
C'était vraiment pas bon ce soir. J'ai rien pu avaler. »

En effet,
le soir même, on leur avait servi une soupe de poisson avec des morceaux de poisson, des pâtes qui ressemblaient à de la bouillie ainsi qu'une espèce de gâteau qui devait être à la fraise, mais qui, honnêtement, avait un goût de moisi. Tout le monde avait l'air de trouver le dîner normal, cependant. Mais Liberté avait eut l'estomac si noué que, même si on lui avait servi du homard et des langoustines, elle n'aurait pas pu en toucher un morceau. Mais là, elle avait été un peu apaisée, si on ne parle pas de sa blessure qui la brûlait amèrement.
Elle attrapa la main de Jacob sans se soucier de ce qu'il pouvait penser, il pouvait même retirer la sienne que cela ne la dérangerai pas, l'entraîna vers la porte, se retourna vers lui.

« Moi, j'ai faim. Et j'aimerai bien savoir ce que demain midi on va manger ! »


E
lle posa sa main libre sur la poignée,
quand quelque chose lui revint en tête. Liberté défit les boutons de la chemise de Jacob, ébouriffa un peu ses cheveux, puis les siens, ouvrit deux boutons de plus d'où l'on pouvait apercevoir son soutien-gorge La Perla noir et plongea ses yeux dans ceux de Jacob. Elle avait envie de continuer le cinéma qu'ils avaient commencé quelques temps avant. Elle lui sourit malicieusement, ouvrit la porte, pris sa main et regarda les filles qui les dévisageaient. Qu'elles étaient potiches, il fallait dire...!

Liberté voulait se rendre en douce dans les cuisines
pour pouvoir enfin prendre son repas que réclamait son estomac depuis plus d'une heure maintenant. Elle avança calmement aux côtés de Jacob, sous les regards lourds de reproches des internes, sous leurs idées préconçues qu'elle s'était fait un bonheur de créer, sous les lourdes rumeurs qui déjà se répandaient dans l'internat. Bientôt, "la nouvelle" allait se faire connaître auprès des garçons. Elle s'en foutait, Jacob aussi, sûrement, et c'était exactement cela qui était intéressant.
Arrivés à la porte principale du dortoir des filles, Liberté s'arrêta.

" On y va, Jacob ? " demanda Liberté avec un sourire en coin.
Elle était à peu près sûre qu'il avait compris où elle voulait qu'ils se rendent.

* C'est assez... excitant.*, pensa-t-elle sans aucune arrière-pensée.


Spoiler:



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MessageSujet: Re: [CLOS] Dortoir des filles et un garçon qui s'y promène   [CLOS] Dortoir des filles et un garçon qui s'y promène EmptyMer 4 Nov 2009 - 16:38

Jacob la regarda ôter la chemise qu’il venait de lui mettre. C’était bien la peine. Il la laissa faire, comme un pantin, quand elle la lui remit correctement. Quand elle reboutonna les boutons un à un, il la fixa, l’examinant. Ça avait beau être une fille, elle était mignonne. C’était la première fois depuis des années qu’il s’adoucissait. Il aurait aimé se mettre une claque pour se ressaisir, mais il n’en fit rien. Il ne voulait pas passer pour un fou. Il se dirigea vers la fenêtre pendant qu’elle fouillait dans son armoire. Il regarda au-dehors, quelques élèves bavardaient dans la cour. Ils avaient certainement finit de manger. Lui, il n’était même pas allé au réfectoire. Il n’était pas vraiment d’humeur. Se balader dans les dortoirs des filles lui avait parue être une bien meilleure idée. Son ventre le tiraillait, mais il n’avait pas l’intention de céder à ses caprices. La sensation de faim finirait bien par passer. Le temps qu’elle trouve ce qu’elle cherchait, il était revenu à sa place initiale et la regardait. Elle avait l’air d’un sac dans cette chemise, mais il ne dit rien. De toute façon, qu’est-ce que ça pouvait changer ? Si elle se sentait bien dans cette loque…

La jeune femme lui baragouina quelque chose et il en déduit que c’était du français. Qu’est-ce qu’ils avaient tous à lui parler dans des langues qu’il ne connaissait pas ! Est-ce que lui leur parlait russe ? Non. Alors qu’il en fasse de même. Jacob se contenta de froncer les sourcils et de hocher la tête. Il allait lui proposer de la laisser seule, puisqu’elle n’avait pas l’air de vouloir répondre à sa proposition de tout à l’heure. Mais il resta muet, coupé dans son élan, quand elle passa son bras autour de son cou. Il ne bougea pas. Pas de geste de recul, ce qui était assez inhabituel pour sa misogynie. Un long frisson parcourut le haut de son corps quand elle passa ses doigts sur sa nuque. Endroit sensible, plus souvent éveillé dans les actes sexuels. Mais toujours pas de mouvement de rejet. Pourtant il ne chercha pas à l’enlacer ou approfondir le contact de lui-même. Il resta simplement là, les bras ballants, attendant qu’elle se décolle. Ce qu’elle ne tarda pas à faire.

Le russe haussa les épaules quand elle lui demandait s’il avait faim. Non, enfin oui. Peut-être. Peut-être que tout ça lui avait définitivement coupé l’appétit. Et certainement qu’en voyant de la bouffe, il dévorerait tout, sans laisser une miette. C’était tout à l’instinct chez lui. Il sentit les doigts de Liberté se glisser entre les siens. Quand elle l’entraina vers la porte, il enserra un peu plus sa main. Il voulait se rassurer que ce contact était réel. Et il voulait surtout savoir pourquoi est-ce qu’il ne la jetait toujours pas. C’était étrange. Cette nana était étrange. Arrivée à la sortie, elle se tourna vers lui et parla de nouveau. Jacob se rendit compte que depuis plusieurs minutes, il était silencieux. C’était comme si elle réalisait un monologue. Elle devait être fatiguée de parler au vide. Pourtant, malgré ses réflexions, il n’ouvrit pas la bouche. Il se contentait juste de l’observer et de l’écouter. Il ne broncha toujours pas quand elle déboutonna un peu sa chemise et le décoiffa d’avantage. Il était un vrai automate, discipliné et contrôlé de toute part. Il ne put s’empêcher de sourire, répondant à celui qu’elle lui offrait. C’était un peu comme une osmose. Elle voulait continuer de faire croire aux pimbêches qu’ils s’étaient bien amusé tous les deux, seuls, dans cette chambre.

Quand ils sortirent enfin de la pièce, Jacob tenait encore la main de la belle dans la sienne. Il toisa la foule d’un regard suffisant. C’était comme si ces filles avaient attendu leur retour. De vrais paparazzis. De réelles mouches figées sur la merde. Les murmures amusèrent le garçon. Beaucoup se mettaient à critiquer Liberté, d’autres imaginaient la scène, et d’autres encore s’esclaffait devant la longueur impressionnante du tatouage du russe. C’était comique et dramatique à la fois. Elles étaient idiotes et ça devenait catastrophique. Quand ils commencèrent à avancer dans le couloir, il lui lâcha la main doucement. Lui montrant ainsi que ce n’était pas par dégoût qu’il faisait ça. Il la suivit de près, comme s’il voulait la protéger de cette foule de vipères. Quelque chose lui trottait en tête et c’était certainement ça qui le rendait si silencieux. Pourquoi cette fille ne le répugnait pas ? Il ne tolérait aucune présence ayant des rondeurs sur tout le corps. Et Liberté était tout de même loin d’être plate. Alors pourquoi est-ce qu’il ne la rejetait pas à ses contacts ? Pourquoi est-ce qu’il n’avait pas grimacé à son baiser ? Pourquoi est-ce qu’il voulait être avec elle, simplement pour être avec elle ? Elle lui adressa à nouveau la parole, le tirant de sa rêverie. Il baissa les yeux sur elle. Il n’avait aucune arrière-pensée, mais il fallait vraiment qu’il soit sûr. Il posa ses mains sur ses épaules et la plaqua doucement au mur. Il noya son regard dans le sien, sentant celui des autres filles collés sur eux. L’heureux couple de l’année. Même si heureux et couple n’avaient rien à foutre là, en définitive.

"Ne le prends pas mal, je vérifie juste une chose…"

Ce ne fut qu’un murmure, alors qu’il approchait son visage du sien. Lentement, il scella ses lèvres aux siennes. C’était juste une vérification. Puis, si c’était fait pour rien, ça pourrait toujours servir à attiser les rumeurs. Alors bon… Jacob demanda le passage de sa langue entre les lèvres de la jeune femme. Juste une vérification, après c’était tout. En l’embrassant, il ne ressentit strictement rien. Certes, pas de dégoût, mais pas d’envie non plus. Juste cette chaleur, plus développée par l’imagination qu’autre chose. Mais ce n’était pas assez viril pour être excitant à ses yeux. Il rompit le baiser et se recula. Il attira Liberté vers lui et lui sourit. C’était bon. Il ne savait toujours pas comment expliquer le fait qu’il la tolère aussi bien, mais il était maintenant sûr qu’il n’y avait rien de sexuel entre eux. Puis son sérieux revient, son sourire disparut. Il se contenta de la fixer. Encore et encore. Il venait de se souvenir d'une chose et avait fait une connerie. Puis il jeta un regard à la masse compacte et ébahie et siffla entre ses dents, d’une façon menaçante.

"On y va. Tu as l’air affamée."

Sans accorder un dernier regard à cette fille, il commença à descendre les marches qui menaient au réfectoire.

[HRP : Suite dans le réfectoire.]
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