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 Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan)

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Jun Aoki
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Jun Aoki


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MessageSujet: Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan)   Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan) EmptySam 19 Mai 2018 - 19:40

Les cinq adolescents marchaient sur des branches qui craquaient dans le silence bien trop pesant de la nuit qui les environnait. Leurs murmures derrière l’objectif, discret et vif d’émotion faisait s’accélérer les pouls de ces jeunes aventuriers, qui n’aspiraient finalement qu’à raviver la flamme de leur vie. Des cris, des sursauts, l’excitation mêlé de crainte, cheminaient le long du petit passage qu’ils s’étaient frayés. Et au cœur même de la foret des suicides, leur lampes torches parcourant de façon brève et rapide la nature effrayante qui les encerclait, ils commençaient à prendre conscience de leur triste expédition, qui faisait d’eux désormais, de pauvres naufragés terrestres. Perdus, voilà ce qu’ils étaient. Paniqués, ils ne le pouvaient plus, et continuaient de franchir les obstacles que la nature avait bien daigné leur imposé, tel que de vieilles toiles d’araignée géantes, des craquements de bois flippants, des tas de feuilles mortes se froissant… Les voilà qui se regroupent autour de la charogne d’un vieil oiseau blessé. Quand soudain vinrent les problèmes techniques…

Il était à peine quatre heures, voir cinq au maximum, et j’avais encore débarqué chez Loan à l’improviste, en passant par la porte cette fois. J’avais tout de même pris la peine d’apporter des ramens tout préparés, histoire de ne pas venir les mains vides, et surtout de combler mon estomac qui commençait à être affamé, puisque je n’avais rien avalé depuis la matinée. J’avais été trop occupé à me balader dans le centre de Keimoo, et un peu fatiguée de cette virée matinale, j’avais choisi la maison de Loan pour finir ma soirée comme il se devait.

Je m’étais donc incrusté comme je savais si bien le faire, ne demandant pas vraiment son avis à mon cher ami, me doutant qu’il ne me refuserait pas l’entrée. De plus, si je me rendais chez lui, ce n’était pas tant pour son lit si confortable, mais surtout, pour pouvoir partager un peu de temps avec ce camarade que je commençais vraiment à apprécier.

C’était donc tout sourire que je m’écroulais sur son matelas, après lui avoir préalablement confié nos deux repas. Otant mes vieilles baskets d’un léger coup de pied, je restais là un moment, à stagner, le regard en l’air.

« Ah c’était épuisaaaaant ! »

Puis, tapotant à côté de moi, comme pour l’inviter à me rejoindre, je m’emparais de son ordinateur, et commença à faire tourner des vidéos. C’était donc très concentrée et impressionnée que je visionnais ces cinq adolescents, tentant de faire une sorte de « Urbex » au plein milieu de la nuit, dans la forêt.

Captivée, je ne me rendais même pas compte que j’avais déjà dévoré l’intégralité de mon repas. Je posais donc à terre le contenant vide qu’il restait, ainsi que les baguettes jetables, puis, m’allongeais sur le ventre, les pieds gigotant dans les airs. Je poursuivais ce visionnage qui bien qu’un peu effrayant, me faisait plutôt rire.

J’avais toujours cette habitude de m’esclaffer devant les films, les histoires, tout ce qui au final touchait au paranormal. Je n’étais pas vraiment une fervente croyante dans le domaine, en fait, je ne pensais pas que de telles choses pouvaient exister. Malgré l’éducation bouddhique que mes parents avaient pu recevoir, la mienne n’avait pas vraiment été exemplaire à ce niveau, si bien que depuis un bon moment maintenant, je ne croyais plus à rien d’autre qu’au néant.

Je me tournais donc vers mon camarade, alors que la vidéo continuait, puis je lui demandais :

« Toi Loan, t’en penses quoi du paranormal ? Je veux dire… est ce que tu crois aux esprits comme ça ? »

Je lui adressais un sourire assez doux, histoire de lui faire comprendre que je ne comptais pas juger son opinion, puis, voulant attraper un coussin, je tombais sur sa caméra, qui était posée sur sa table de chevet.

Soudainement, une certaine lueur vint s’installer dans mon regard, et je lançais à nouveau un sourire, cette fois-ci bien plus joueur, à mon camarade, que je m’apprêtais à défier.

Je m’emparais de l’objet déclencheur, puis tout en regardant la caméra avec insistance, je m’adressais à mon camarade :

« T’avais prévu quelque chose pour ce soir ? »


Puis après un léger silence, je reprenais :

« Moi j’ai ma petite idée… Fais ton sac, on a un film à tourner. »

Puis, je le regardais dans les yeux, m’accrochant à sa future approbation éventuelle, un lent sourire se figeant sur mes lèvres.



Dernière édition par Jun Aoki le Jeu 31 Mai 2018 - 22:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan)   Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan) EmptyDim 20 Mai 2018 - 11:29

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Who you gonna call ? Ghostbusters !
La fin d'après-midi avait depuis toujours été synonyme d'ennui et de redondance pour Loan. Le temps s'écoulait lentement mais surement, il n'en avait jamais assez pour pouvoir sortir à ce moment là de la journée, ni pour voir un film sans prendre le risque de se faire couper par le dîner. C'était ennuyant tout simplement. Bien heureusement, ce samedi là ses parents étaient encore une fois partis à l'extérieur pour passer une soirée en couple, laissant le rebelle seul et totalement maître de son temps.

Profitant de cette absence pour vivre à son aise, l'adolescent était debout à côté de son lit, un des écouteurs dans l'oreilles branché à son ordinateur, les yeux rivés sur le film qu'il était en train de regarder. Il s'agissait d'un film d'horreur low budget, ironiquement drôle pour ses mauvais effets spéciaux. Il releva alors les yeux en direction de Jun, son amie, à qui il venait d'ouvrir la porte puisqu'elle avait encore une fois débarquée sans s'annoncer chez lui. C'était presque devenu une habitude. Elle avait même, comme pour s'excuser, acheté des ramens pour qu'ils puissent remplir leur estomac. Elle lui donna les paquets qu'il posa sur le lit où elle venait de se vautrer avant d'enlever ses chaussures, visiblement elle avait passé une journée épuisante. Il la rejoignit et commença à manger en faisant attention de ne pas en mettre partout alors que sa camarade avait prit la liberté de changer son film pour une vidéo d'Urbex. Les cinq protagonistes se baladaient dans une forêt abandonnée similaire à Aokigahara, celle proche du mont Fuji. Le rebelle termina à son tour son repas, prit le contenant vide de Jun et se dirigea vers la poubelle de sa chambre avant de tout jeter et de s'asseoir de nouveau. Elle commença alors à lui poser une question.

« Le ... Paranormal ? Euh ... Ben je sais pas trop ... J'pourrais pas te dire si j'y crois mais ... J'espere juste que y'a pas des esprits vengeurs. Pourquoi tu me demandes ça ? »

Le garçon vit son amie prendre entre ses mains sa caméra qui trônait sur sa table de chevet. Il ne l'avait que très rarement utilisée, voir jamais, mais la qualité photo et vidéo étaient restées impeccable malgré les assauts du temps. Les yeux de sa camarade s'illuminèrent durant un bref instant, montrant qu'une idée, probablement toujours aussi risquée, lui était venue en tête. Elle lui demanda alors ce qu'il comptait faire ce soir, sarcastique comme à son habitude il lui répondit sa vraiment réfléchir au double sens de sa question.

« À part me branler ? Non rien de spécial, quoi que j'ai téléchargé un nouveau jeu sur la tour de mon père, du coup j'pensais ... »

La fille lui fit alors un sourire qui s'agrandissait au fur-et-à-mesure qu'il lui expliquait sa probable future soirée. Loan comprit alors ce qu'elle voulait lui dire de manière subliminale, ce qu'elle comptait proposer. Sa dernière déclaration confirma une énième fois ses pensées, comme d'habitude ils allaient se retrouver dans de sérieux problèmes. Trop fatigué pour faire quoi que ce soit de sportif voir d'interdit il lui fit un regard dur, leva les deux mains à mi-hauteur comme s'il se faisait braquer par ses idées et dit en toute honnêteté tout en croisant ses mains contre son ventre.

« Non, non, non et non. Tu t'fous d'ma gueule je vais JAMAIS aller dans une forêt hantée si tard. Je refuse et tu m'emmèneras PAS dans une histoire de ce genre ... »

-----

Le soleil avait désormais disparu du ciel, laissant derrière lui uniquement quelques rayons rouges braises pour éclairer le pays. La forêt était silencieuse, les oiseaux s'endormaient uns à uns et les randonneurs avaient disparu des radars lorsque les adolescents s'étaient enfoncés dans un petit sentier de terre battu qui les menait vers une destination inconnue. Jun avait su se montrer très convaincante à l'idée de faire de l'exploration urbaine dans un lieu soi-disant hanté. Le rebelle s'était donc préparé. Il portait l'une des deux bretelles de son sac à dos sur l'épaule puisque son contenant n'était pas très lourd. Il n'y avait seulement que quelques batteries pour la caméra qu'il portait entre ses mains, une lampe-torche, son briquet, ses cigarettes et une bouteille d'eau. Depuis le début du trajet, il s'amusait à trifouiller l'appareil, prendre quelques photos des paysages et du ciel, mais aussi de Jun à son insu ou lorsqu'elle le demandait. C'était l'un des plus d'être derrière la caméra, il pouvait choisir quoi immortaliser et quoi oublier.

Après quelques minutes supplémentaires de marche, les deux adolescents vinrent au loin une énorme maison se dresser devant eux, exactement comme celles présentes dans les films d'horreurs. Le bâtiment était entouré de barrière faciles à surmonter mais visiblement personne ne s'était approché de là depuis un bout de temps. À environ une dizaine de mètres de la destination, le rebelle appela son amie et braqua la caméra sur elle avant de la suivre.

« Bon allez la star, je te laisse faire ce que tu as à faire. Tu vas devenir célèbre sur Youtube j'en suis certain ! Prête ? Allez, 3, 2, 1, ça tourne ! »

Le garçon appuya sur le bouton pour lancer la prise vidéo et sourit à Jun, lui faisant signe de commencer. L'action allait démarrer.
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MessageSujet: Re: Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan)   Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan) EmptyMar 22 Mai 2018 - 0:19

Je gambadais dans la forêt sombre et silencieuse, suivie de mon très cher camarade qui avait gentiment accepté de m’y accompagner. Je sautillais au milieu des tas d’écorces et de pétales de fleurs écrasés sur le sol. Si le paysage n’était pas aussi effrayant qu’en automne, où on pouvait retrouver des tas de feuilles mortes soulignant la nudité des longs arbres crochus – ce qui a tendance à les rendre bien plus effrayants, l’atmosphère n’était pas si calme pour autant.

J’entendais la respiration de mon acolyte, qui, bien qu’il semblait s’amuser à se charger de la caméra, n’était sans doute pas très rassuré. Je me retournais vers lui, esquissant un petit sourire à l’appareil qu’il pointait vers moi, avant d’hausser légèrement mon sourcil droit, histoire de le défier, de le questionner sans mots concernant ce qu’il pouvait ressentir à cet instant.

C’est alors en me remémorant la dernière phrase qu’il m’avait adressée avant que l’on se retrouve au milieu de ce sentier que je me mis à rire bruyamment, faisant fuir au passage un couple d’écureuil qui semblait nous observer.

Braquant soudainement ma lampe torche sous mon menton, histoire de me donner un petit côté ténébreux, je me retournais vers mon camarade, modifiant légèrement ma voix afin de plaisanter avec ce dernier :

« Tu vois que c’est pas si effrayant finalement les petites expéditions nocturnes ! »

Puis, je lui faisais dos à nouveau, balayant de mes cheveux le paysage capté par l’appareil.

C’est alors que nous continuions de marcher que nos pas se firent de plus en plus lent, jusqu’à l’arrêt complet, devant cette maison qui semblait être abandonnée depuis au moins un siècle. Le regard d’abord rivé sur cette dernière, qui semblait tout droit sorti d’un vieux film, c’est d’un geste lent et plein d’excitation que je m’agrippais au biceps de mon camarade, le serrant légèrement trop fort.

Après ce léger arrêt, je continuais de sonder les pensées de mon ami, qui m’étaient malheureusement inaccessible, mais pour lesquelles j’éprouvais un vif intérêt. Après tout, si je l’emmenais dans un tel endroit à une heure pareille, ce n’était pas tellement pour le succès que la vidéo aurait pu avoir sur la toile, mais tout simplement parce que je voulais passer du temps avec lui, vivre une expérience un peu différente, et surtout, le taquiner quant à ses éventuelles frayeurs prochaines.

Cependant, le résultat fut plutôt décevant, tout en restant assez stimulant, puisque loin de paraître effrayé, il se mit à braquer l’objet qu’il transportait depuis lors, tout en me défiant de décrocher des likes.

Des likes, j’en avais décroché, et des tas, du temps où j’étais encore sur les réseaux sociaux, où elle était toujours en vie. C’était cette vidéo, celle qui annonça son suicide, la fin des jours simples et sans douleurs, cette vidéo où complétement dénudée, j’apparaissais comme étant vulnérable aux yeux de tous. Cette vidéo qui m’avait atteinte à un point où je ne pouvais rien faire d’autre que trembler devant chaque nouveau partage de cette dernière, devant chaque like et commentaire à la fois infâme et vulgaire.

L’esprit légèrement brumeux, je restais absente quelques secondes, reprenant mes esprits pile lorsque la caméra commença à filmer.

Affichant alors un sourire déterminé, je prenais par la main mon camarade, puis plantais ma lampe torche vers son objectif, histoire de l’éblouir un peu.

« Bienvenue dans la maison du 50 Berkeley Square ! »

Puis, ricanant légèrement, je continuais de m’approcher du fameux antre qui servait de porte d’entrée. Tout en continuant de m’aventurer dans les environs, je reprenais, d’une voix douce et se voulant être terrifiante, racontant une petite histoire, afin de détendre l’atmosphère :

« Un pauvre homme aurait eu le malheur d’offrir son cœur à la mauvaise personne. Quitté par sa fiancée, il se serait isolé au premier étage, dans une chambre, attendant lentement que la folie et la mort emporte sa douleur. »

Un léger sourire retroussa alors mes lèvres pendant que je continuais :

« Puis la bonne des nouveaux arrivants, en préparant la chambre pour un courtisan, fut retrouvé morte, le visage complétement tordu de douleur. C’est alors que le fameux invité décida tout de même de passer la nuit sur les lieux du crime, ayant pour consigne de sonner deux fois si quelque chose n’allait pas. La cloche sonna, une fois d’abord, puis deux, et on le retrouva complétement tétanisé, incapable de communiquer, avant de s’effondrer, à jamais. »

Je poussais alors la porte à laquelle je faisais face. Ces petits récits que je venais de raconter mettaient certainement dans l’ambiance, mais m’effrayaient presque par moment. Cependant, il me suffisait de jeter un coup d’œil à Loan, qui se trouvait toujours derrière moi, pour être rassurée.

La porte grinça affreusement fort. Je m’y aventurais, prenant une bonne bouffée d’air avant de m’exécuter. Le plancher craquait sous mes pas, la maison était faite majoritairement en bois. Je m’approchais donc de la première pièce visible, soit le salon, quand mon regard se porta sur une vieille bouteille de Jack Daniel’s, à moitié vidée. Je m’emparais du récipient, et le sentais.

« Loan ? Tu trouves pas ça bizarre qu’on trouve une bouteille qui a même pas prit la poussière au milieu de cette baraque abandonnée ? Je crois que… Y’a peut être quelqu’un par ici tu sais… »

Puis je lançais un regard à mon camarade et à sa caméra qui n’avait pas cessé de tourner, à la fois déboussolée, et peut être même, apeurée.
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MessageSujet: Re: Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan)   Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan) EmptyMar 22 Mai 2018 - 21:47

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L'exclamation du rebelle avait laissé dubitative son interlocutrice qui, pendant quelques secondes, s'était perdue dans son esprit. Peut-être que la mention de célébrité l'avait interpellée, peut-être que l'un de ses rêves les plus fous étaient de percer sur la toile ou qu'au contraire celle-ci lui faisait peur suite à une mauvaise expérience ? Il ne pouvait pas connaitre son passé puisqu'elle avait vécu son enfance -du moins de ce qu'il avait pu comprendre d'une ancienne conversation qui s'était passée une fois encore chez lui- en Espagne. Peut-être que s'il fouillait dans les archives internet de ce pays occidental il pourrait en apprendre plus, mais ce n'était pas le sujet pour le moment, là ils étaient prêts à partir à la chasse aux fantômes. Sa camarade retrouva alors le sourire et elle commença à présenter l'endroit où ils se situaient.

Derrière l'appareil de capture, le rebelle esquissait un sourire amusé en voyant son amie entrer dans la maison abandonnée. Elle semblait plus joyeuse que précédemment et sa bonne humeur était très contagieuse. Il entra alors à son tour avant de frissonner au bruit de grincement du plancher, probablement âgé depuis plus d'un milliard d'années si l'on se fiait au son qu'il pouvait émettre sous à peine une soixantaine de kilos même si malgré tout c'était compréhensible, les fantômes ne pesaient rien donc le sol s'était habitué à ne rien supporter.

Jun commença alors à conter une histoire effrayante, parlant de mort et de solitude, comme la plus part des creepypastas de nos jours avant d'ouvrir une porte menant à un salon tout aussi abîme par le temps. Quelques tableaux accrochés aux murs faisaient office de décoration alors que le papier peint, les cadres photos, même les fenêtres étaient complètement détruits, comme si une tornade de haine et de colère étaient passés par-ici avant de tout recouvrir d'un fin voile de poussière. C'était poétique dans un sens. Sans s'y attarder plus que ça, il suivit du regard grâce à l'appareil sa camarade de bêtise qui s'était retournée vers lui avec une bouteille de Jack Daniel's à la main. Celle-ci lui fit par de ses inquiétudes vis-à-vis de possibles résidents et Loan la regarda, mi-surpris mi-amusé.

Ses yeux se dirigèrent tout d'abord vers le plafond totalement dévoré par les termites, puis vers la cheminée couverte de toiles d'araignées pour terminer dans les yeux glacés de la fille. Un sourire joueur se dessina sur son visage, alors qu'il abaissait la caméra pour la voir correctement grâce à ses deux orbites. Il avait compris. Sans plus attendre il rigola doucement avant de soupirer de soulagement.

« On est d'accord que tout à l'heure tu venais de rentrer de quelque part n'est-ce pas ? Fais pas l'innocente, j'suis pratiquement certain que tu m'as attiré ici pour me faire flipper en me faisant croire que y'avait quelqu'un, un esprit, un cadavre, ou que sais-je ! La baraque est abandonnée, y'a littéralement plus personne de vivant ici. C'est toi qui a posé ça là nan ? »

Il s'esclaffa de rire une nouvelle fois avant de remettre dans sa ligne de mire son appareil, pour continuer la vidéo. Empêchant son amie de répondre il se prêta au jeu et commença à commenter cette belle bouteille d'alcool.

« Ouuuuuuuh~ Voici la fameuse bouteille de Jeff ! Il paraîtrait que lors de sa création en 1423 avant Jesus' un homme du nom de Jeff serait tombé dans le conteneur où se déroulait la maturation de l'alcool et qu'après qu'il se soit noyé, son sang se serait alors propagé dans les bouteilles qui contenaient ce liquide ! Désormais, il cherche à tout prix de retrouver un corps en pourrissant l'intérieur de quiconque osera boire ce liquide contenant ses hémoglobines ! »

Après avoir rigolé une autre fois, fier de sa petite histoire inventée de toutes pièces inspirée de choses qu'il connaissait, il inspecta le reste de la pièce, caméra à la main. Sa curiosité se dirigea vers l'un des tableaux encore sur le mur qui représentait une sorte de petit chien avec une petite fille. Vu les vêtements et l'arrière plan, cette photo devait vraiment dater. Peut-être que cette pauvre maison avait été abandonné durant le seconde guerre mondiale ? Loan, passionné par l'histoire et par les guerres mondiales, pensait avoir correctement trouvé la période concernée. Il se tourna vers Jun et lui dit, appareil toujours à l'oeil.

« Sans blaguer, j'pense que cette maison a été abandonné y'a une bonne grosse cinquantaine d'année. Du coup trouver une bouteille d'alcool américaine ici c'est assez douteux. Mais bon, si c'est pas toi ça doit être un fantôme ! »

Son ricanement résonna dans la maison abandonnée, mais lorsqu'il voulut faire une dernière remarquer à son amie concernant cette découverte étrange, un son distinctif de pas se fit entendre. Des pas, lents, lourds, comme si quelqu'un, ou quelque chose, portait un poids avec lui lorsqu'il se déplaçait. L'adolescent se tourna directement, effrayé, vers la porte comme s'il suspectait quelqu'un d'en sortir.

« T'as entendu ?!! »
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MessageSujet: Re: Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan)   Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan) EmptyMer 23 Mai 2018 - 0:32

L’effrayant salon hostile ne semblait pas vraiment perturber Loan, tandis que je commençais à questionner ma soi-disant bonne idée. Finalement, se rendre en pleine forêt, au milieu de la nuit et sans prévenir n’était pas forcémment brillant comme idée. De plus, mon camarade ayant comprit mes intentions, à savoir, le fait que je voulais me moquer de ses frayeurs potentielles, ne semblait pas du tout me croire quand à ma récente découverte -à savoir une bouteille de vieux Jack.

Mon regard croisa celui de mon camarade, qui, dégageant la caméra qui nous séparait, me défiait, son fameux sourire narquois au bord des lèvres. J’haussais un sourcil, d’abord interloquée par ce soudain changement d’attitude, puis je m’écroulais dans un vieux fauteuil troué et plein de poussière, les bras grands ouverts, adossés au vieux meuble.

Légèrement vexée qu’il doute de moi, je reprenais, l’air quelques peu nonchalant, tout en soupirant :

« Ah ouais? Tu crois que j’avais que ça à foutre aujourd’hui? Me balader dans une vieille maison dont j’ignorais l’existence pour faire peur au grand monsieur Arai?! »

Puis, reprenant mon inspiration, manquant au passage de m’étouffer à cause de la poussière, je me relevais subitement, me rapprochant de Loan, à qui je faisais face :

« La vérité c’est que j’ai passé la journée à marcher dans le centre de Tsukuyomi. Puis j’en ai profité pour me recueillir au passage concernant l’accident du centre commercial, qui m’a valu deux côtes brisées et la plus grosse dose de cortisol que j’aurais jamais produit dans ma vie. »


L’accident, bien que je m’en étais plutôt bien sortie étant donné que j’avais sauvé quelques enfants et surtout que je ne m’étais coltiné que trois semaines de douleur pour le moins gênantes, avait été une épreuve assez éprouvante, dont je me serais passé volontiers. Je n’en avais parler avec personne depuis que tout était fini, et pourtant, certaines images continuaient de me hanter.

Je reculais finalement de mon interlocuteur qui n’était pas décidé à me croire. Je m’en voulais légèrement de m’être emportée de la sorte, après tout, il avait tout de même raison de se méfier, et surtout, il essayait certainement de se raisonner, pour ne pas laisser la crainte l’emporter.

Néanmoins, chez moi, cette attitude venant de sa part ne faisait qu’augmenter la mienne. S’il décidait de se séparer, de me laisser planter là toute seule et que je me retrouvais confronter à un vieux taré, ma petite plaisanterie n’allait certainement pas se terminer comme je l’aurais souhaité.

De plus, il fallait forcément être barge pour se rendre tout seul dans une maison pareille, muni d’une vieille bouteille d’alcool. Si quelqu’un habitait vraiment les lieux, je n’imaginais même pas l’état dans lequel il devait se trouver. Le point positif était tel que si cette personne demeurait dans les parages, la maison étant tellement vieille, elle n’avait sans doute pas de quoi se laver. L’odeur nous aiderait forcément à la pister. Néanmoins, je préférais quand même espérer qu’il ne s’agisse que d’adolescents ayant souhaité faire une petite fête dans une maison hantée, bien que la bouteille étant à moitié vidée, et surtout la seule dans les environs, cette hypothèse paraissait légèrement moins probable que la première.

Loan ne semblant toujours pas me croire se mit donc à plaisanter concernant le détenteur de la fameuse bouteille. Je levais les yeux au ciel, un peu agacée de sa réaction, bien que je la comprenais tout à fait puisque plus tôt, moi aussi je venais d’inventer toute sorte d’histoires censées l’effrayer.

J’haussais donc un sourcil, les bras croisés, déposant tout le poids de mon corps sur ma hanche gauche :

« C’est moi qui rira quand Jeff t’étranglera! »

Puis, je lui adressais un timide sourire, comme pour m’excuser. Après tout, je faisais peut être une paranoïa. Nous étions là pour nous amuser et une simple bouteille ne signifiait pas grand-chose. Je m’approchais à nouveau de Loan, et sans dire un mot, je le prenais dans mes bras, comme pour m’excuser, même si je ne comptais tout de même pas énoncer ces mots.

Puis, alors que je le relâchais, il plaisanta à nouveau sur le fait que la bouteille, si elle ne m’appartenait pas, devait sans doute être la propriété d’un fantôme. Je restais silencieuse, laissant son rire faire échos au sein de la demeure.

Mais c’est alors que soudainement, son expression faciale sembla totalement se métamorphoser. Paniqué, Loan se tourna de façon très vive vers la porte, prétendant avoir entendu quelque chose.

Alors que je m’amusais à tripoter les vieux cadres photos explosés, je levais les yeux au ciel, un léger sourire aux lèvres :

« Mais oui, mais oui. C’est Jeff. Je t’avais dit qu’il viendrait. »

Décidemment, mon ami était bien meilleur acteur que ce que j’aurais pu imaginer. Décidant tout de même de me tourner vers lui, afin de sonder les failles de son jeu fabuleux, je fis tomber un des seuls cadres encore en vie, le verre s’explosant par terre. Sautillant afin d’éviter de me planter un des nombreux copeaux désormais éparpillés tout autour de ma personne, je détournais le regard de mon charmant camarade, mon attention étant rivée sur l’objet qui venait tragiquement de se décomposer.
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MessageSujet: Re: Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan)   Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan) EmptyJeu 24 Mai 2018 - 11:39

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Attristé par sa remarque concernant l'accident survenu au centre-commercial il y a de cela plusieurs mois déjà, il n'avait pas réagi. La nouvelle avait le tour de la ville en à peine une heure, Loan ne connaissait pas les détails mais le fait de savoir qu'elle y était lui suffisait pour regretter de ne pas y avoir prêté plus d'attention. Il ne fallait pas être "je-m'en-foutiste" pour tout. Il ne pensait pas qu'elle pouvait réagir de la sorte, surtout face à une blague utilisée uniquement pour détendre l'atmosphère effrayante mais surtout oppressante de cette maison. Il ne répondu mot, à la fois vexé, tourmenté, désolé et énervé à cause de ce qu'elle venait de sous-entendre. Il se retourna alors dans son coin, vers des photos accrochés au mur pour ne pas envenimé d'avantage la conversation qui avait prit un tournant très mauvais pour eux.

Alors qu'il était dans son coin en train de lui montrer grâce à ses quelques connaissances que ce n'était absolument pas normal de trouver une bouteille ici, son amie lui fit un souhait de mort extrêmement désagréable. Il se retourna vers elle et la fusilla du regard sans pour autant répondre. La mort l'avait bien assez hanté dans le passé, il ne fallait pas qu'en plus madame aucun-second-degré fasse le voeu de le voir pendu au bout d'une corde.

Comme pour s'excuser, elle se rapprocha alors de lui et, sans un mot, pressa son corps contre le sien en le prenant dans ses bras. Le garçon resta immobile quelques secondes avant d'à son tour la câliner, probablement pour lui dire pardon sans avoir à le dire. C'est alors qu'il entendit des pas venant de l'extérieur de la pièce et qu'il focalisa son attention là-dessus. Jun n'avait pas l'air d'entendre ce qu'il entendait. Faisait-elle l'ignorante ou l'imagination de l'adolescent lui jouait des tours ?

Le rebelle sursauta en entendant le bruit d'éclat de verre au sol avant de se retourner dans une même panique. Son amie avait simplement reculé pour ne pas se blesser avec les fragments pointus et observer le résultat de son tripotage de tableaux. Si il y avait effectivement quelqu'un dans cette maison hantée, la discrétion était fichue puisque ce bruit assourdissant s'était déjà réverbéré entre les vieille parois de bois qui faisaient office de mur. Il retourna la tête vers la porte d'entrée du salon, expectant quelqu'un d'en sortir et attendit silencieusement, les membres paralysés mais la caméra toujours active. Plusieurs instants passèrent avant qu'il ne soupira de soulagement. Dans un sens, c'était une bonne chose que cette détonation de verre ait fait autant de boucan, c'était une preuve qu'il n'y avait absolument pas un être vivant ici car sinon il aurait réagi au bruit et aurait fichu à la porte les deux adolescents. Il se retourna alors vers son acolyte qui continuait d'observer le cadre explosé au sol et lui tapota gentiment l'épaule.

« Au moins on est sûr que y'a personne, à moins qu'il soit sourd ... Ou pas vraiment en état de bouger. Ni de respirer. »

Le garçon blaguait pour se détendre. Sa frayeur avait été extrême quant au bruit produit par Jun, il ne s'y attendait pas et les pas qu'il s'imaginait ne facilitait en rien son expérience effrayante. Mais c'était le but de l'expédition d'avoir les jetons non ? Une fois rassuré par la présence de son amie il se dirigea vers la porte pour jeter un coup d'oeil dans le couloir. Il y avait deux escaliers au fond, l'un qui montait à l'étage et l'autre qui descendait probablement dans un sous-sol, certainement encore plus sale et flippant que cette entrée totalement diabolique. Il retourna la tête vers sa camarade et commença.

« Jun ? Y'a deux escaliers là-bas, on va à l'étage ou au sous-sol ? Personnellement je proposerais de garder le pire pour la fin A.K.A le sous-sol. J'pense que ça va vraiment être creepy là-dessous. Enfin comme tu veux, je te suis de toutes façons. J'y vais pas seul ça c'est sûr. Pas parce que j'ai peur hein ... Pour la vidéo. Evidemment. Faut que je filme la magnifique star après tout, c'est mon taf. »

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MessageSujet: Re: Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan)   Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan) EmptyVen 25 Mai 2018 - 1:28

Après ma remarque quelques peu nonchalante concernant ce que j’avais fait de ma journée, mon camarade restait silencieux un instant, comme si ce que je venais de dire l’avait vexé ou attristé. Dans tous les cas, le petit rire joueur, à la limite du supérieur qu’il m’avait adressé s’était assez vite envolé.
 
L’atmosphère au départ effrayante commençait donc à soudainement se refroidir, et cela s’accentua d’autant plus quand malgré moi, je plaisantais au sujet de la mort de mon ami. Évidemment, je ne pensais pas du tout ce que je venais de dire, et je ne pensais pas qu’à son tour, il se mettrait à prendre cette réplique futile au sérieux. Je m’approchais donc, gênée, le regard un peu plus humide, afin de l’enlacer, histoire de mettre un baume à cette discussion pleine de sous-entendus mal placés.

Puis, suite au petit accident concernant le cadre que je venais de briser, mon acolyte me tapota l’épaule, me rassurant sur le fait qu’il n’y avait décidemment personne puisque le bruit ne semblait avoir alerté qu’un simple oiseau -ou chauve-souris ?- qui s’était envolé, près de la fenêtre également brisée. Je tournais mon visage vers le sien, lui adressant un sourire en coin, tout en hochant la tête. Finalement, la petite « dispute » que nous venions d’avoir était complétement ridicule. Comme quoi les trop fortes émotions peuvent jouer des tours.

Je passais mon bras autour de son cou, puis lui lançais en riant :

« Ah ce Jeff ! Il n’est plus ce qu’il était ! C’est l’âge sans doute, il peut même plus bouger. »

Puis, alors que je marchais un peu plus allègrement dans la pièce, n’hésitant pas à jouer avec la vieille bouteille retrouvée, mon camarade s’éloignait.

« Ça me tue de laisser cette bouteille pleine. Mais bon, on sait jamais, y’a peut être du poison mélangé. »

Décidemment, je ne cessais pas de plaisanter sur ma soudaine paranoïa, même si pour le coup, je n’étais pas prête de me risquer à y gouter. Mais cela ne semblait pas vraiment attiré l’attention de Loan plus que ça, puisqu’il se dirigeait vers le couloir, désireux de continuer cette petite exploration. L’étage ou le sous-sol. Mon cher accompagnateur me posait un dilemme qui fut assez rapidement réglé.

Il était vrai que l’étage paraissait moins effrayant que le sous-sol, puisque dans la plupart des films d’horreurs, c’est dans ce dernier que tout prend plus d’ampleur. Cependant, l’étage paraissait bien ennuyant en comparaison à ce qui ressemblait étrangement à une descente aux enfers.
Mon camarade repointant à nouveau son objectif sur mon visage, je lui adressais un sourire audacieux, posant ma main sur le mur granuleux que l’escalier longeait.

« C’est parti Watson. J’espère que t’as un défibrillateur dans ton sac. Ça risque de te choquer… »

J’annonçais la suite des évènements sans vraiment pouvoir prévoir ce sur quoi nous allions vraiment tomber. L’intérêt étant de toute manière de faire peur à Loan, qui de toutes évidences, était moins rassuré. Alors que nous descendions ces escaliers, qui étaient manifestement plus profonds que ce que j’aurais pu imaginer, l’air se faisait beaucoup plus frais, ce qui me fit frissonner. Je prenais alors la main de mon camarade, tout en restant devant lui, histoire de m’accrocher à une sorte de chaleur humaine, et surtout, de me rassurer.

Après tout, si je me donnais un air confiant, il n’en était rien, et c’est le cœur battant bien plus rapidement que normalement que j’atterrissais au pied de cette antre sombre. Un interrupteur était installé sur ma droite, je pressais le bouton, en vain, puisque la maison n’avait pas d’électricité.
Je sortais donc à nouveau ma lampe, que je braquais derrière moi, afin de m’assurer que mon camarade me suivait. L’odeur de cette cave n’était pas très agréable. Elle sentait vraiment le renfermé, voir le cadavre -bien que je n’avais jamais vraiment senti ce dernier élément.

Je continuais donc de parcourir l’horizon de ma lampe, à l’éclairage un peu trop faible à mon goût. De nombreuses toiles d’araignées étaient maintenant placée sur mes avant-bras, puisqu’étant la première à passer, je les avais toutes dégager. Je m’en débarrassais donc, avec dégoût, puis m’avançais dans la pièce, qui était plutôt spacieuse contrairement à ce que j’aurais pensé.

En fait, il semblait qu’elle était coupée en trois, puisqu’une porte se trouvait dans la partie de la gauche des escaliers. Je m’aventurais d’abord dans la partie droite, qui était encombrée d’une tonne d’objets qui n’avaient pas vraiment de rapports les uns avec les autres. C’est cependant sur un vieux tourne disque en plutôt bon état que mon regard s’arrêta. Je n’avais pas vraiment suivi les faits et gestes de mon camarade, et, alors que je me tournais vers lui, actionnant l’objet trouvé, un petit sourire aux lèvres, ce dernier n’était visiblement plus là.

J’haussais les épaules, quand la musique commença. Il devait certainement être en train d’explorer les alentours, ou peut être de se cacher pour m’effrayer. Peut être aussi que c’était moi qui ne voyait pas correctement. Quoiqu’il en soit, je relâchais la pression, au rythme de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Commençant à me déhancher timidement, la musique étant bien différente de celle que j’affectionnes normalement, je continuais, la voix plus suave :

« Loan? Que dirais-tu d’une petite danse avec la mort? »

Puis dans un léger ricanement, au milieu de cette pièce en décomposition, j’attendais qu’il me rejoigne.

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MessageSujet: Re: Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan)   Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan) EmptyVen 25 Mai 2018 - 21:34

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Sur un ton amusé et joueur, son amie décida qu'il valait mieux descendre vers le sous-sol où se trouvaient les monstres dans les films d'horreur plutôt que de monter vers un étage qui semblait beaucoup plus ennuyeux. Malgré l'adrénaline que lui procurait l'endroit, la peur était toujours présente au fond de lui et c'est avec un léger regret qu'il suivit la star qu'il se devait de filmer vers les profondeurs de la maison hantée.

En bas se trouvait plusieurs portes dans une pièce très sale mais surtout flippante. Loan prit tenta d'en ouvrir une, en vain, puisque quelque chose semblait la tenir fermer de l'autre côté. Déçu, il en ouvrit une seconde et y entra, caméra à l'oeil pour y voir quelque chose. Il n'y avait rien de spécial qui pouvait attirer son attention mis à part une sorte de seringue posée sur un carton à moitié cassé. L'adolescent ne prit pas la peine de s'y approcher, le tétanos n'étant pas vraiment quelque chose qu'il souhaitait attraper. Dans la pièce adjacente, il pouvait entendre Jun lancer une chanson qui collait à l'ambiance mais aussi lui proposer une petite danse.

« Oh mais avec plaisir, gente dame ... »

Avant qu'il ne puisse repartir de là où il venait, quelque chose l'intrigua. Dans le coin de la pièce, à moitié caché par une armoire, se trouvait un trou qui menait tout droit vers la pièce avec la porte fermée. Bien décidé à impressionner son amie, il se rapprocha de l'endroit avant de sursauter de surprise en sentant quelque chose de mauvais. Il devait y jeter un oeil.

Une odeur nauséabonde vint lui agresser les narines alors qu'il progressait par le trou béant dans l'espoir de comprendre d'où venait cet air putride absolument abominable. Sa main libre vint se coller à son nez et à sa bouche pour le retenir de vomir de dégoût une fois le passage à la salle sombre effectué. La pénombre agissait telle une véritable barrière puisqu'elle empêchait l'adolescent de finalement voir l'horrible chose qui s'y trouvait. Après avoir essayé en vain d'y voir sans l'aide de sa caméra, il révisa son jugement et porta l'appareil jusqu'à son oeil avant d'activer la vision nocturne pendant que ses membres commençaient à grelotter d'appréhension. Lorsque la mise au point se fit, une vision d'horreur était retranscrit dans le viseur optique.

Surpris, effrayé, terrorisé, il lâcha subitement sa caméra et se colla dos au mur sans pouvoir s'empêcher de lâcher un cri de terreur qui devait probablement alerter son amie alors que ses yeux devenaient humides et que ses jambes, tremblantes, le lâchèrent pour le laisser s'écrouler lamentablement au sol à côté de son appareil qui continuait de filmer la scène. Il ne savait pas ce qu'il avait vu. Ou du moins, il refusait d'y croire. Il devait avoir le coeur net. Il sortit de son sac sa propre lampe-torche et la pointa, sans l'allumer, en direction de la chose qu'il cru voir. Il ne savait pas si c'était une très mauvaise hallucination ou s'il avait malheureusement trouvé leur "Jeff". Il appuya donc sur l'interrupteur et laissa la lumière jaillir avec regret. Au sol se trouvait une sorte de chaise, ou de tabouret, renversé ainsi qu'une seconde bouteille de Jack Daniel's mais vide cette fois-ci et brisée sur la roche où il se trouvait. L'odeur écoeurante venait bel et bien de cette personne. Il avait eu malheureusement raison lorsqu'il avait dit que plus personne de vivant n'était ici. A part une pendue.

Sous ses ongles se trouvaient de nombreuses traces noires et sur son cou de nombreuses égratignures entre la corde et sa peau, montrant qu'elle s'était débattue pour retirer son instrument de mort de son tour de tête. Elle avait visiblement regretté d'être passée à l'acte.

Les yeux écarquillé du garçon n'arrivaient pas à se détacher de ce corps suspendu à l'expression faciale horrifiée, il n'arrivait pas à s'empêcher d'y penser, il ne pouvait pas l'oublier, c'était tout simplement impossible. De nombreuses larmes commençaient alors à couler sur ses joues mais ce n'était pas forcément à cause du cadavre pendu au plafond, mais surtout à cause des nombreux souvenirs de sa soeur provoqués par celui-ci. Il connaissait très bien cette douleur, ce sentiment d'impuissance face à ça. Il ne pouvait que très bien imaginer ce qu'allait ressentir la pauvre famille de cette gamine qui avait décidée de prendre sa vie. Ses jambes se replièrent vers lui et il prit sa tête entre ses mains avant d'enfin libérer toute cette douleur qu'il avait gardé sur son coeur.

« Aiko ... Aiko ... Tu me manques ... »

Sa voix était brisée, tout comme son lui intérieur et son flot de larmes l'empêchait d'avoir l'esprit clair. Tout ces souvenirs douloureux, toutes ces journées à pleurer sa soeur défunte, ses derniers mots qui se voulaient rassurant s'étaient transformés en véritable tourment pour le jeune homme. Il avait besoin de se libérer de ce fardeau contenu depuis bien trop longtemps. Qu'importait s'il allait hurler ses quatre vérités à une morte pendue alors que son amie n'était qu'à quelques mètres de lui. Il le fallait. A tout prix.

« Pourquoi ... Pourquoi tu m'as abandonné ... NOUS as abandonné ... Je comprends pas ... Tu as détruit notre famille, je t'aimais, j'ai essayé de t'aider, j'ai tout fait ! Mais tu m'as abandonné tout comme tu as abandonné papa et maman ... Tu me disais tout le temps que tu voulais voir le monde, "t'enfuir d'ici" comme tu disais, que tu m'emmènerais avec toi dans tes périples aux Etats-Unis ou même en Europe, en Orient ! C'était tes rêves, pas les miens. Tu me disais que plus tard on vivrait tout les deux dans des maisons mitoyennes côte à côte avec nos femmes respectives ... Mais c'était que des mensonges ... Des PUTAINS de mensonges ! A tous, as nous TOUS. T'as détruit ma vie et je te hais plus que tout pour ça ... Mais putain je t'aime grande soeur ... J'espère que ça valait le coup de sauter de ce building et que t'es mieux là ... Où t'es ... Laisse moi t'oublier ... S'il te plaît ... »

Sa voix avait diminué petit à petit, ses sanglots étaient de plus en plus nombreux, ses larmes coulaient en flot infini sur ses joues, sa respiration et son coeur s'étaient accéléré sans qu'il ne puisse se ressaisir. Il ne savait pas où était Jun mais ce n'était pas l'important. Il avait montré sa faille, son seul point faible, son talon d'Achille. Il adorait Jun mais au fond de lui il sentait que ça allait se retourner contre lui et qu'il allait une nouvelle fois se faire trahir par quelqu'un qu'il aimait vraiment.

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MessageSujet: Re: Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan)   Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan) EmptySam 26 Mai 2018 - 2:13

Je dansais lentement, en solitaire, dans cette pièce dénuée de lumière. J’avais laissé posée ma lampe torche sur le bord du vieux tourne-disque, laissant une sorte de vieux foulard en soie que j’avais déniché à côté, histoire de tamiser la lumière de ma lampe -qui était tout de même assez faible-, afin de créer une ambiance.

Après ma proposition, j’entendais finalement la voix de mon camarade, qui annonçait qu’il allait me rejoindre. Je n’avais aucune idée d’où il pouvait être, mais le son provenait du côté opposé à celui où je me trouvais, il avait sans doute souhaité explorer les environs.

Cependant, toujours dans l’attente de mon ami, le temps commençait à se faire long depuis sa réponse. Je commençais à m’impatienter, laissant toujours tourner en boucle la même musique tranquille. C’est alors qu’un cri strident vint corrompre le calme qui résonnait jusqu’à présent.

Sursautant suite à cette nuisance sonore soudaine et brève, je me dirigeais, complétement affolée, vers la provenance de ce son étrange. Manquant presque de prendre ma lampe torche, c’est retournant sur mes quelques pas lourds et maladroits que je chutais à même le sol, en marbre froid. Mes genoux étaient à présent tout écorchés, mais cela ne m’importait que très peu. Ma seule préoccupation à cet instant était de retrouvé mon camarade, afin d’être rassurée une bonne fois pour toute.

Les yeux humides d’émotions, je me mis à crier à mon tour son nom, sans qu’il n’y donne suite. Peut être ne m’entendait-il pas. Peut être était il trop absorbé par ce qui venait de l’effrayer, ou peut être n’était-il plus là. Il aurait très bien pu s’enfuir en croyant voir un fantôme ou une sottise du genre. Néanmoins, j’aurais plutôt pensé qu’il viendrait me retrouver avant. Du moins, c’est ce que moi j’aurais fait certainement.  

Mon rythme cardiaque s’accélérait, et paniqué, j’haletais, tentant de rester le plus silencieuse possible afin d’essayer de capter un son susceptible de me guider vers l’endroit où se trouvait Loan. Ayant oublié d’éteindre la musique, cette dernière, qui plus tôt, plongeait dans une ambiance plus festive, commençait à devenir étrangement flippante. Elle prenait soudainement le rôle de ces vieilles musiques américaines que le tueur mets en fond sonore dans sa voiture alors qu’il transporte le cadavre de la victime vers un lac abandonné.

C’est alors qu’ayant fait le tour de la pièce où je me trouvais, je décidais de rejoindre les escaliers. Une fois arrivée à destination, c’est sur la porte qui avait capté mon attention lors de notre entrée que je m’arrêtais. Je voyais alors qu’il y en avait une deuxième, fermée.  J’essayais, instinctivement, de l’ouvrir, en vain. Je me redirigeais alors sur la première, m’apercevant qu’elle était entrouverte. Celle-ci au moins ne serait pas dur à forcer, et cela prouvait que Loan devait être dans les parages, puisqu’il m’avait bien stipulé que personne ne pouvait se trouver dans cette maison si après le vacarme que j’avais causé rien ne s’était manifesté. Je me répétais ses paroles en boucles, tentant de me rassurer, tentant de reconstituer sa voix que je voulais à tout prix entendre.

Et comme si mes prières avaient été entendues, ces dernières furent exaucées quand j’entendais la voix de mon camarade répéter un prénom finissant en Ko ou kyo, sa voix n’étant pas très clair depuis l’endroit où je me situais. Je remarchais donc sur mes pas, continuant de me faire guider par sa voix. Elle provenait étrangement de la porte barricadée. Je tapais dessus énergiquement.

« Loan! Tu fou quoi? Ouvres-moi! À qui tu parles?? »


J’ignorais si je devais me sentir rassurée maintenant que je savais où il se trouvait, ou si, justement, c’était l’occasion de paniquer sachant qu’il s’était enfermé dans une maison glauque, dans un sous-sol qui était en état de décomposition avancée. Faisant les cent pas devant cette porte qu’il ne semblait pas prêt à ouvrir, je retournais dans la seconde pièce, que je retournais complètement, à la recherche d’un objet en fer assez puissant pour pouvoir enfoncer la porte qui nous séparait. Mais c’est alors qu’étrangement, la voix de mon camarade se faisait beaucoup plus clair, comme s’il se trouvait en fait à côté. Je m’aventurais donc, accroupie, vers le mur, qui était en fait troué.

Une odeur abominable avait infiltré la pièce, mais, bien déterminée à ramener mon camarade, je décidais quand même de m’y engagée.

Et il se trouvait là, en larmes, à faire un discours à un cadavre visiblement -et olfactivement- plus très frais.

D’abord complétement traumatisée par la scène que je venais de voir, je ne parvenais à émettre aucun son, si ce n’était le bruit de mon corps qui s’écroulait au sol. Agenouillée, à quelques mètres de mon partenaire et de son nouvel acolyte qu’il semblait étrangement connaître, je balbutiais :

« Q…Qu… Qu’est ce que tu fou? C’est… qui? »

Dans l’incompréhension totale, j’essayais de reconstituer l’histoire avec les quelques mots que j’avais capté. Une personne, dont le prénom finissait en ko ou kyo semblant être la sœur de mon camarade avait semblait-il, détruit sa vie, ce qui faisait qu’à présent, il l’aimait et la détestait en même temps…

Mon regard s’inonda alors quand je croisais celui de mon partenaire. Je ne l’avais jamais vu dans cet état, et cela me faisait terriblement mal pour une raison que je ne saurais expliquer. Je m’approchais alors de lui, à quatre pattes, toujours en douceur et lentement, afin de ne pas le brusquer. Je n’étais pas encore certaine d’avoir tout bien comprit, mais ce n’était pas nécessaire pour savoir qu’il avait besoin d’aide, et de soutien, et je comptais bien prendre ce rôle pour lui.

Je le serrais alors dans mes bras, pleurant dans son cou moi aussi, comme si je partageais sa peine, ce qui était par ailleurs un peu le cas. Entre deux sanglots, je parvenais finalement à murmurer :

« Loan… J-Je suis là pour toi maintenant… Mais faut pas rester là… »

J’essayais de me lever sans vraiment réussir à y parvenir, le poids de mon corps semblait bien plus lourd que normalement. C’était sans doute dû à ce trop-plein d’émotion, à ce chagrin envahissant qu’il fallait évacuer. Si seulement le fait d’être une éponge parvenait à soulager ne serait-ce qu’un minimum mon partenaire, alors c’était suffisant pour accepter la douleur. Cependant, il semblait si différent, si loin de tout, que même cette étreinte, aussi forte était-elle, n’était peut-être pas assez puissante pour venir le toucher, et l’apaiser.

Tentant alors de communier nos deux êtres, sans vraiment réfléchir à l’acte que je posais, je l’embrassais, de mes lèvres sèches et gercées. Et voilà que l'oscar du baiser le plus glauque de l’histoire nous reviendrait surement, à condition que l’on sorte d’ici indemnes.

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MessageSujet: Re: Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan)   Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan) EmptyDim 27 Mai 2018 - 1:45

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Son corps ne lui répondait plus. Son esprit était piégé dans une sorte de bulle intemporelle, alors qu'il continuait de contempler morbidement le cadavre qui pendait au plafond. Ses larmes avaient laissé de nombreuses traces, ses yeux étaient humides et ses sens saturés par l'odeur écœurante, la vision horrible et l'ouïe saturée de musique taïwanaise, entrecoupé de temps en temps par la voix de sa camarade qui essayait en vain de le rejoindre. C'était bien une chose qu'il ne lui souhaitait pas, de voir cette personne au bout de la corde. Malheureusement il n'arrivait plus à bouger, complètement paralysé, et il ne put empêcher celle qu'il appréciait énormément de voir cette scène dérangeante. Ses jambes la lâchèrent à son tour et elle ne se retrouva physiquement qu'à quelques mètres de lui mais pourtant à des centaines d'années lumières de son esprit malade, il ne pouvait plus l'entendre, il n'y arrivait pas. Il était parti trop loin, pour la seconde fois de sa vie il avait retiré cette barrière de verre qui l'avait empêché de ressentir cette tristesse, cet abandon, ce vide de sa tête. Rien de tout cela n'aurait dû se produire, mais le destin l'avait guidé ici en compagnie de Jun. Cela devait être un signe. Il devait arrêter de fuir son passé et l'affronter.

Durant l'espace d'une seconde, le regard de l'adolescent croisa celui de son amie qui, tout comme lui, avait l'air profondément choquée de cette rencontre avec la mort. Ce moment lui fit prendre conscience qu'il n'aurait pas dû perdre la tête de la sorte, il n'aurait pas dû l’entraîner dans cette descente infernale avec lui, il aurait dû endurer comme il avait pu faire pendant quatre longues années. Mais il n'avait pas réussi à se contenir, comme si son âme s'était déchirée à cet instant précis, la goutte d'eau qui avait fait déborder ce vase de souffrance. C'était un peu comme s'il était retourné à sa solitude. Seul, avec pour unique compagnie son esprit détraqué qui se haït plus que tout.

C'est à cet instant que les bras de la fille l’atteignirent, l'étreignant de toutes ses forces pour le ramener dans le monde réel, dans le présent, où il pouvait sentir les larmes de son amie couler dans son cou et son coeur battre à la même vitesse que le siens, créant une sorte de connexion qui le rassurait un tout petit peu. Elle pleurait pour une raison qu'il lui était inconnue, peut-être qu'elle avait déjà vécu quelque chose dans le genre ou peut-être qu'elle partageait uniquement sa peine ? Peut-être qu'elle avait compris à travers les murs ce qu'il disait ou peut-être qu'elle le faisait uniquement par amitié simple et pure ? Il ne savait pas, mais ça le rassurait vraiment. Il n'était plus aussi seul qu'il le pensait. Entre deux sanglots elle lui dit qu'elle était là pour lui avant de lui conseiller de partir le plus vite possible. Elle essaya ensuite en vain de se relever, elle aussi profondément touchée par la suicidée devant eux, puis, dans un ultime espoir de sortir Loan de sa tête, l'embrassa.

Au contact de ses lèvres, les larmes du rebelle s'arrêtèrent nettes tout comme ses tremblements. Jun avait un véritable effet curatif sur lui. Il la prit alors dans ses bras et la serra contre lui, profitant de ce léger rapprochement pour rester à son contact quelques secondes de plus. Son pouls s'était accéléré lui aussi, mais pour une raison toute autre. Jamais auparavant il n'avait eu l'occasion de ressentir ça pour quelqu'un, cette vibration, cette connexion, comme s'il y avait quelque chose de surnaturel, des liens invisibles qui se tissaient entre eux. Il la relâcha alors avant de se relever, difficilement, et de l'aider à faire de même en prenant son bras par-dessus son épaule. Ses pas se dirigeaient vers le trou de sortie alors que ses yeux jetèrent un dernier regard de pitié et d'excuse vers le cadavre en décomposition. Il allait faire en sorte qu'elle puisse être enterrée en toute dignité une fois qu'il serait en sécurité émotionnellement parlant. Il ne savait pas si Jun avait récupéré sa caméra au sol mais il s'en fichait, sa priorité était de l'aider à sortir de ce bout d'Enfer indemne et sans séquelles, ce qui n'allait pas être aisé. Les adolescents terminèrent alors leur expédition hors de la maison, sur le pallier qu'ils avaient autrefois emprunté pour entrer. Une fois dehors, à l'air pur, il laissa son amie se poser au sol et s'en alla en direction des hautes herbes pour régurgiter son repas du midi qu'elle lui avait gracieusement amené pour s'excuser de s'être incrustée. Une fois cet effort terminé il regagna son sac pour y sortir sa bouteille d'eau et se laver la bouche des restes de ramens qu'il venait de faire remonter du fin fond de son estomac. Il recracha l'eau et s'approcha de la fille, toujours triste.

« Je ... Je suis désolé ... T'aurais pas dû voir ça ... T'auras pas dû me voir si faible ... Si lâche ... Mais ... » Il s'essuya d'un coup de manche quelques larmes et repris toujours aussi tristement. « Mais beaucoup de souvenirs sont remontés subitement ... Je suis pas fort ... Juste faible ... »

Il n'osait pas se l'avouer, mais ce sentiment qui n'avait pas cessé de grandir depuis leur rencontre au bar était très probablement quelque chose qui pouvait se rapprocher de "l'amour". Mais il n'avouerait certainement jamais cela, d'autant plus que maintenant il avait peur de la perdre après qu'elle ait pu le voir sous son vrai visage.

« ... Merci ... Jun ... »

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MessageSujet: Re: Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan)   Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan) EmptyLun 28 Mai 2018 - 17:09

Je jetais un dernier regard, la tête au-dessus de l’épaule de mon camarade que je serrais de façon presque trop pesante, à ce cadavre. C’était une jeune fille si l’on s’en fiait à ses longs cheveux noirs poussiéreux. Je n’osais pas vraiment la scruter en détail, mais le peu que j’en avais aperçu m’amenait soudainement à penser à Valeska. Finalement, je ne pouvais que comprendre Loan qui semblait avoir perdu un être cher. Cependant, il avait l’air d’être une victime, tandis que moi, j’étais le bourreau. C’était ce qui nous séparait, ce qui nous différencierait toujours. Ce qui me rendrait éternellement monstrueuse et impardonnable. Ce qui faisait que je ne parvenais pas à tenir ma promesse concernant la nouvelle vie que j’étais censée offrir à mon amie défunte, puisque, même si je n’arrêtais pas d’y penser, même si son nom hantait mon esprit, c’était tellement compliqué de lui donner cette opportunité de revivre à travers moi… Tout simplement parce que ma vie n’était qu’un déchet, qu’elle ne lui correspondait pas. Elle méritait tellement mieux que tout ça, que parfois, dans mes moments les plus sombres, je pensais qu’elle avait eu raison, et que tout était certainement mieux là où elle était. Que j’aimerais la rejoindre, mais je n’en avais ni le courage, ni le droit. Je ne méritais pas d’être heureuse.

J’ignore au final si la peine que je partageais avec mon camarade m’amenait à me plonger dans la mienne, si ce cadavre désormais en décomposition laissait un champ de possibles retranscriptions un peu trop importantes, quoiqu’il en soit, c’était le cœur plus lourd que jamais que je tentais de reprendre mon calme, auprès de Loan.

Le baiser, à la fois impulsif et passionné que je venais de poser sur ses lèvres m’apaisait quelques instants. Il semblait que ce fut partagé, puisqu’il me serra soudainement, lui qui paraissait si loin de tout, qui semblait absent, venait de poser un geste qui me rassurait vraiment. Je soupirais enfin, toujours pleurant dans son cou, mais de soulagement. Lui était là et je n’allais pas le laisser tomber. Je n’allais pas m’enfuir comme je l’avais toujours fait. Il fallait que je l’aide, il était là, dans mes bras, si fragile et sensible. Prêt à être brisé à tout moment, et peut être même certainement, déjà fissuré sentimentalement.

Le silence entre nous laissait tourner en boucle cette vieille musique, qui s’était fondue dans le décor. Les mots étaient bien insuffisants, et d’une inutilité impressionnante face à ce que nous étions en train de vivre. Je n’aurais jamais pensé que nous nous retrouverions dans cette maison, au pied d’un cadavre, à exprimer nos chagrins respectifs. Mais j’avais cette sorte de sensation, comme si mon chagrin s’effaçait sous le sien, comme si ce qu’il ressentait me paraissait bien plus important que le reste, je voulais juste le voir heureux.

Ça ne m’était jamais arrivé de souhaiter le bonheur d’une personne avant le mien. J’ai toujours été égoïste, trop fière, et même si certains élans de sympathie parcourraient de temps en temps mon esprit, jamais je n’avais souhaité profondément et sincèrement le bonheur d’autrui. Pourtant, quand il était à mes côtés, j’étais différente, en confiance, et j’éprouvais une certaine reconnaissance envers lui pour tout ce qu’il m’apportait, sans même s’en douter.

Je m’agrippais à son bras, pendant qu’il me relevait. Ça aurait du être à moi de le faire, c’était lui qui était effondré au pied de la jeune défunte, et pourtant, j’étais incapable de me lever seule, sans l’assistance de mon camarade. Je récupérais la caméra et le sac de ce dernier assez rapidement, tout en frissonnant lorsque mon regard se posa à nouveau sur le cadavre. Je regardais Loan, tout en marchant à ses côtés, histoire de focaliser mon attention sur un autre sujet. Mes yeux brillaient légèrement, et c’est avec admiration que je lui lançais un bref sourire, qu’il ne captait peut être pas.

Une fois dehors, je m’écroulais dans l’herbe à nouveau, fatiguée et heureuse de sortir de cet enfer. Je respirais profondément l’air frais qui n’était pas pollué par l’odeur de mort et de moisissure qui plus tôt pénétrait nos narines. Loan s’écartait de moi, et se mit à vomir. Je détournais le regard, puis, m’éloignant à mon tour, j’en fis de même.

« J’suis émétophobe.. ! »

Puis après les quelques efforts que cela m’avait couté, je lui arrachais la bouteille des mains, tentant de faire passer ce terrible goût acide qui venait d’agresser ma gorge.

Après un instant, je me rassis, le tirant avec moi, sur le sol humide. Il s’excusait de la scène prédécèdent, et je l’écoutais, un peu gênée parce qu’il n’avait pas à le faire, parce que je ne savais pas quoi dire. C’est quand il me remercia que mon cœur vint se serrer. Il avait l’air tellement triste…

Je le prenais par les épaules, plongeant mon regard dans le sien, avec une sorte de détermination qui se voulait convaincante.

« Ne dis plus jamais ça, compris ? »

Puis je collais mon front moite au sien :

« Je sais pas si j’ai tout comprit. J’ai juste compris que tu t’es sentie abandonné par ta sœur. Je sais pas ce qu’elle a fait, j’imagines qu’elle est décédée si tu t’es mis à penser à elle en voyant ce cadavre… »

J’inspirais légèrement, me coupant dans ma phrase. N’importe qui dans un moment pareil aurait sans doute changer de sujet, histoire de ne pas le bouleverser davantage. Cependant, je ne pouvais pas laisser cette scène en suspens, la quitter sur un silence. Il fallait que je sache, et il me paraissait que, puisqu’il était déjà troublé, déjà plongé dedans, il serait plus à même de m’en parler que si je le relançais un jour où tout irait bien. Je reprenais alors, doucement :

« Je pense pas que t’es faible. Tu devrais pas le penser non plus. C’est très dur de perdre quelqu’un, ça rend vulnérable, on a l’impression que la plaie se fermera jamais, que même si on tente de la combler, ça laisse un creux interminable. Et c’est peut être le cas… Mais c’est pas une raison pour laisser ce gouffre te bouffer toi aussi. Faut pas laisser le chagrin te tuer, faut faire comme ce que tu viens de faire et que j’ai été incapable de réaliser… Et comme tu m’as aidé à sortir, je vais plus te lâcher. »

Peut être que tout était du au destin. Loan était peut être une opportunité pour moi de me racheter, même si ce que j’avais fait restait profondément impardonnable à mon sens. Peut être aussi que nous nous aiderions mutuellement, car, j’avais beau essayer de le raisonner, il m’était très difficile de trouver les mots, me sentant moi aussi, faible, impuissante, n’ayant pas réussi à faire le deuil de mon amie. Mais une chose était certaine et commençait à se faire de plus en plus nette dans ma tête. Et c’est au milieu de cette forêt sauvage, plongée dans la pénombre que je le regardais, prenant sa main dans la mienne, le cœur étrangement calme. Ma nouvelle priorité désormais, c’était lui.

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MessageSujet: Re: Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan)   Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan) EmptyLun 28 Mai 2018 - 22:04

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L'air était si frais à l'extérieur, tout les sens du rebelle étaient en alertes dans le bon sens du terme. Mais il y avait un soucis, son estomac n'en pouvait plus et avait déjà saturé d'odeur écoeurante et cherchait à tout prix à régurgiter ce qu'il avait pu avaler plus tôt. L'adolescent s'était alors isolé pour vomir ses tripes.

Son amie, après avoir imité l'action du garçon, prit de ses mains la bouteille pour à son tour tenter de faire passer le goût acide des remontées gastriques avec de l'eau tiède qui avait passé une soirée dans son sac à dos. Après l'épreuve qu'ils avaient dû passer, ce liquide pouvait être confondu avec une friandise tant ils avaient baigné dans leurs larmes et l'odeur de la mort elle-même, la seule chose à faire était d'enfin oublier ce passage éprouvant et continuer la vie qu'ils menaient jusqu'à présent. Une fois ses excuses prononcées et son remerciement avoué, Jun prit un air déterminé et lui ordonna de ne plus jamais répéter ses mots. Le rebelle fut surpris de l'entendre dire ça, il ne pensait pas qu'elle tenait à lui à ce point pour lui interdire de dire quoi que ce soit qui pourrait le descendre. Un nouveau rapprochement s'effectua alors, cette fois-ci leur fronts en sueurs s'étaient collés l'un à l'autre alors que leurs yeux se fixaient l'un l'autre.

Elle commença alors à lui résumer ce qu'elle semblait avoir compris de son coup de folie. Son acolyte avait très bien décrit la situation et ce qu'il avait pu ressentir durant ces longues années. Abandon, impuissance, tristesse, désespoir ... La plus part de ces sentiments étaient dû à une impression -à tort- de culpabilité. Il n'avait et n'aurait jamais rien pu faire même avec un million d'essais. Elle était condamnée. Elle l'avait toujours été. Cependant il n'aurait jamais pu l'accepter et se devait forcément de trouver un coupable autre que la personne qu'il avait idolâtré durant treize années, et bien évidement, il était devenu le bouc-émissaire de son esprit déchiré. Malgré tout ce qu'il pouvait penser de lui même, il aurait bien aimer ne pas parler tout de suite des conditions du décès de sa soeur chérie, il ne comprenait pas pourquoi il fallait remuer le couteau dans la plaie. Mais il n'en voulait pas à Jun pour sa curiosité, elle avait raison après tout. Et puis, elle avait tout les droits de connaître son passé.

L'adolescent écouta alors tristement ce que son amie avait à dire concerna Aiko, avant de soulever un sourcil lors de l'une de ses phrases. D'après ses dires, aussi juste étaient-ils, Jun semblait sous-entendre qu'elle aussi avait vécu un traumatisme similaire lié à la mort d'une personne qui lui était chère. Peut-être qu'il ne s'agissait que d'une simple sur-interprétation de ses propos mais un sentiment de "déjà vu" pouvait-être palpable sur son visage toujours aussi sérieux. Un dilemme se créa au sein du jeune homme, piqué par sa curiosité, lui aussi aimerait en apprendre plus sur son passé et si des éléments malheureusement similaires se seraient produits durant sa courte vie. Cependant il n'allait pas poser la question, pour tout simplement ne pas aggraver la situation qui était tout de même très difficile à tenir pour lui. Il valait mieux garder ce sujet pour une autre fois. Peut-être en Espagne qui sait. Plus calmement, il lui répondit avec une voix chevrotante et les yeux baissés au sol.

« Je doute que la plaie se referme un jour, la blessure est toujours aussi béante ... Tu sais, ça fait quatre ans qu'elle est partie, qu'elle a sauté de ce toit ... Et j'ai toujours aussi mal, j'entends ses derniers mots me résonner en tête parfois ... J'veux que ça s'arrête, je veux l'oublier et vivre enfin à nouveau heureux ... Ca me semble si dur mais pourtant ... » Ses yeux se relevèrent vers les siens, la fixant tendrement avec un léger sourire aux lèvres. « J'ai enfin trouvé quelqu'un qui compte vraiment ... »

Un coup de vent vint accompagner ses derniers mots qui débordaient de gratitude et de gentillesse, ses cheveux de jais tombèrent devant ses yeux, créant un voile noir l'empêchant de continuer à observer son amie et c'est à ce moment qu'il se rendit compte qu'il était probablement devenu trop "gnagnan" à son goût mais il avait besoin d'un peu d'amour pour réussir à redémarrer son coeur, toujours brisé.

Il recula alors et détourna le regard, pour ne pas montrer ses joues rouges et pensa alors à la très mauvaise nuit qu'il allait probablement passer. Ses deux parents étaient censés rentrer chez lui ce soir donc il était impossible pour lui de proposer à Jun de rester dormir avec lui pour qu'il ne se sente pas seul. De plus il n'était plus très serein à propos de ce qu'elle pensait de lui après qu'il ait fait le coeur d’artichaut pendant quelques secondes. Essayant de redevenir lui-même, ou du moins de remettre ce masque qu'il portait jour après jour, il lui demanda.

« Bon ... Je ... Faut qu'on bouge ... J'ai pas envie de dormir seul chez moi ce soir mais bon ... Une fois sous un toit j'appellerais la police et les préviendrais que y'a quelqu'un à enterrer ici ... Je pense qu'ils nous demanderont de ... De venir au poste pour témoigner ... Du moins je suppose ... Et puis on aura la caméra comme preuve qu'on est pas des assassins ... Je sais même pas pourquoi j'ai l'impression qu'on va nous accuser ... C'est vrai ... On a retrouvé quelqu'un de disparue ... Au fond on est peut-être des héros ... Voir ...»

Ses yeux restèrent au sol avant de s'enfuir vers le ciel où brillaient les étoiles et la lune.

« Des anges ... Déchus. »

Ses mots résonnaient dans la nuit avec pour seuls auditeurs son amie et les arbres qui observaient en silence la scène. Une fois ses dernières pensées adressées à sa soeur, il reprit, décidé à arrêter d'y penser.

« Si jamais t'as une idée d'où aller ce soir ... Sinon ...  Faudra se dire à plus ... Jun. Pour être honnête je pense pas que je vais pouvoir dormir tout seul cette nuit ... J'me le sens pas. »

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MessageSujet: Re: Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan)   Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan) EmptyMer 30 Mai 2018 - 3:50

Je sentais mon camarade profondément troublé par ce que nous venions de vivre, et je l’étais évidemment aussi. Cependant lui s’était montré bien plus sensible à la chose, qui avait très certainement remuer un passé difficile. En fait, il n’y avait pas d’hypothèses possibles… Et alors que je tentais de le réconforter comme je pouvais, même si moi-même je me sentais chagrinée, de par mon passé similaire, et surtout de voir mon camarade dans un état de trouble aussi intensif ; il semblait approuver mes dires. Du moins, c’est ce que l’expression un peu surprise et adoucie de ce dernier me laissait penser.

Alors que je tentais déceler son histoire, et que je lui demandais, peut être trop clairement, ce qui s’était concrètement passé, je sentais dans son regard que sa pupille se dilatait, comme s’il s’apprêtait à pleurer à nouveau, avant qu’elle ne se rétracte, plutôt rapidement. Ce regard qui n’était accompagné d’aucun mots me laissais penser que peut être, pour une fois, j’aurais du faire comme tout le monde, j’aurais du me taire. Mais mon instinct semblait m’indiquer le contraire, il fallait que je sache. Mais peut être agissais-je sous l’emprise de ma curiosité au final…

Il semblait vraiment attristé en disant qu’il préférait l’oublier. Je le regardais à nouveau, l’écoutant attentivement. Puis il se mit à tourner la tête vers moi. Ses yeux se plantant dans les miens me firent légèrement sursauter. Il finit par m’adresser un sourire bien plus doux que ceux qu’il m’avait accordés depuis notre rencontre, et insinua que grâce à moi, finalement, il avait retrouvé de quoi rester, de quoi ne pas trop déraillé, de quoi se sentir bien. J’écarquillais légèrement les yeux sans décrocher son regard, avant de me mettre à rougir. Je trouvais ça plutôt étonnant comme déclaration. D’autant plus que l’endroit ne s’y prêtait pas vraiment… Pourtant il était vrai que quelques chose commençait vraiment à nous rapprocher, qu’une sorte de bulle s’était tissée depuis notre rencontre, et que cette soirée n’avait fait que la renforcer dans le fond. Je l’aimais certainement plus que ce que je ne lui laissais croire, c’est pourquoi je ne le repoussais pas suite à cette espèce de déclaration, bien que je trouvais cela légèrement gênant.

Si je le repoussais, il se sentirait peut être rejeté, et ce n’était certainement pas ce dont il avait besoin. Il avait besoin d’une présence. En fait, à travers ce qu’il venait d’annoncer, il m’invitait peut être à incarner cette dernière. Je ne pouvais pas le laisser tomber. C’est ainsi qu’après avoir instauré un léger silence, je poursuivais détournant le regard, une certaine mélancolie dans la voix :

« Tu sais je pense pas que ce soit vrai ce que tu dis là. Je veux dire, tu peux pas vraiment vouloir l’oublier, de toute façon, même si tu voulais, tu pourrais pas, et je pense pas que ce soit vraiment une bonne idée. J’imagines que c’est normal de tenir aux membres de sa famille, mais quand t’en parles, quand je te vois là, t’as vraiment l’air de tenir à elle. Et ce serait vraiment triste de l’oublier comme ça. C’est pas comme ça que tu vas te sentir mieux, et c’est dur à accepter, mais je crois que c’est le seul moyen d’être vraiment soulagé. Mais ça prend du temps, et une grande maturité, et y’a aucune honte à pas être prêt. Mais je serais là le temps qu’il te faudra, parce que je veux surtout pas que tu crois que t’es seul. »

Je m’arrêtais afin qu’il me rejoigne, puis passais mon bras autour de son cou, d’une façon plutôt amicale qui témoignait mon affection au garçon. Puis je respirais, regardant la nuit, reprenant notre marche pour sortir de cette forêt. J’esquissais secrètement un petit sourire au contact de Loan qui venait de me faire découvrir un tout autre visage. On s’était certainement bien trouvés au final. Dès notre première rencontre, quelque chose me faisait croire que nous étions semblables. Jamais je n’aurais pensé qu’il partageait un secret aussi lourd et sombre que le mien. Mais, maintenant qu’il m’en avait fait part, j’espérais que sa peine ai légèrement diminué. Je n’étais pas encore prête à lui révéler le mien, même si désormais, j’étais certaine qu’il comprendrait.

Il me coupa alors dans mes pensées, évoquant la nuit terriblement longue qui s’annonçait. Il ne voulait pas dormir seul, mais ne pouvait pas m’accueillir chez lui cette fois. De toute évidence, je ne comptais pas le quitter comme ça.

« Moi non plus je pourrais jamais dormir si t’es pas avec moi. »


Puis, après un léger instant, nous regagnions finalement le monde urbain, du moins, ce qui s’y apparentait depuis le quartier d’Amani qui n’était pas aussi développé que Hebi. Pensant à ce dernier, un grand sourire s’affichait sur mon visage.

« Je connais un endroit où on peut aller… Où on va. Suis moi. »


Puis je le tirais par la main, m’empressant de rejoindre le quartier désiré. Je n’avais aucune idée de l’heure qu’il pouvait être mais il était certainement trop tard pour les transports.

C’est ainsi que nous arrivions devant l’immeuble dans lequel ma mère vivait. La plupart du temps, elle n’était pas là, c’est pourquoi j’étais inscrite à l’internat. Elle prétendait que c’était aussi pour m’apprendre à être plus disciplinée, puisque de toute évidence, je n’étais pas assez responsable et je ne pensais qu’à m’amuser et foutre ma jeunesse en l’air. La vérité, c’est qu’elle devait être bien contente de ne pas avoir à me croiser tous les jours.

Quoiqu’il en soit, cela m’arrangeait de ne pas la voir. Je me sentais toujours très gênée et mal de me retrouver seule avec elle, depuis cette histoire de vidéo. Je prétendais me rendre chez elle, falsifiant des accords parentaux la plupart du temps pour échapper à l’Académie le weekend. Et quand elle était là, je n’y allais pas vraiment.

Par chance, la clef se trouvait dans ma poche, au cas où j’aurais passé la soirée dans un bar ou en boite. C’est devant le pallier que je lâchais la main de Loan, ouvrant la porte discrètement, espérant qu’elle n’était pas revenue plus tôt que prévu.

La maison était plongée dans l’obscurité, elle était très bien décorée, dans un style très épuré, avec des meubles très design. Elle était moins grande que celle en Espagne puisqu’il s’agissait d’un appartement dans lequel ma mère vivait seule. Toute la maison sentait son parfum nauséabond. Sans ne plus attendre, je refermais la porte derrière nous, tirant Loan jusque dans ma chambre.

Elle était bien vide. Seul un lit que ma mère avait laissé défait, ainsi qu’une commode vide et un bureau pâle meublaient cette dernière. Les murs étaient gris, le sol en parquet, et des tas de cartons que je n’avais pas défaits stagnaient dans un coin de la pièce. J’ignorais si je comptais les défaire un jour, si j’en aurais le courage, malgré les nombreuses menaces de ma génitrice.

Une fois l’éclairage plutôt faible enclenché, je regardais à nouveau mon camarade :

« Tu veux boire quelque chose ? Sinon j’ai de vieux fringues que j’ai piqués à quelques mecs dans mon placard, je vais te passer un tee-shirt. »

Puis je me dirigeais vers ce dernier, jetant un vieux tee-shirt rouge trop large à Loan, que j’avais certainement du piqué à une de mes fréquentations, sans vraiment me souvenir de son nom, ni même de son visage. Puis j’ôtais mes chaussures ainsi que mes habits, oubliant un instant la gêne de mon camarade quant à mon absence de pudeur. Je soupirais en croisant son regard :

« Oups… Désolée. Je vais juste… Me doucher. En fait tu devrais y aller aussi après. Faut vraiment que je me lave je compte pas dormir avec cette odeur de mort sur moi ! »

Puis je le quittais, sans vraiment attendre de réponse, espérant seulement qu’il ne s’endormirait pas le temps de mon absence.

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MessageSujet: Re: Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan)   Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan) EmptyMer 30 Mai 2018 - 18:58

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Son regard avait fui celui de sa camarade à la suite de sa "déclaration" assez étrange et surtout gênante. Il n'était pas comme cela, enfin du moins il ne le montrait pas et ne souhaitait pas le démontrer mais la situation, les épreuves et surtout sa compagnie avaient fait qu'il n'avait pas pu s'empêcher de faire l'émotif. Tout ce qu'il voulait était de se sentir rassuré et apprécier de son amie, puisqu'elle était la seule qui pouvait encore comprendre à quel point il se sentait perdu, désemparé et si impuissant face à tout ce qu'il pouvait lui arriver. Jun incarnait le rôle de repère et il ne voulait pas qu'une simple déclaration assez maladroite détruise leur amitié si précieuse à ses yeux. Il se promit donc intérieurement de ne pas refaire quelque chose d'aussi pitoyable et de rester le gars cynique, sarcastique et je-m'en-foutiste qu'il était. Sa camarade lui répondit alors pour briser le silence qui s'était crée, d'un ton mélancolique prouvant que ces sentiments de tristesses ne lui étaient pas inconnus. Elle avait aussi vécu quelque chose, cela ne faisait aucun doute.

Une fois son discours d'encouragement et d'affection terminé, elle prit le garçon dans ses bras, lui dégotant un petit sourire alors que son esprit repensait à tout ce qu'elle venait de dire. La fille avait raison. Bien sûr qu'il ne souhaitait pas oublier la personne qu'il aimait de tout son coeur, il avait exagéré, cependant ce qu'il souhaitait réellement était de pouvoir passer outre, tourner la page et pouvoir se sentir soulagé. De plus, la dernière phrase de son amie l'avait touché, il ne pensait pas compter à ce point pour elle même si depuis le début les preuves s'accumulaient unes à unes. Ses yeux étaient dirigés vers le ciel noir alors que ses pattes suivaient Jun qui était en train de prendre le chemin du retour.

« Merci Jun ... Je savais que je pouvais compter sur toi, et c'est réciproque, je serais là quand t'en auras besoin. Sois-en certaine. »

Les secondes passaient et elle acquiesça à son tour que cela allait lui être pour elle aussi impossible de trouver le sommeil seule après ce les choses dont ils avaient été témoins. Un léger sentiment de soulagement envahit le rebelle qui avait toujours aussi peur de se faire rejeter alors que les deux adolescents venaient de regagner la civilisation. Jun lui signala qu'elle avait une idée de là où ils pourraient passer la nuit ensemble et commença à le tirer dans une direction. Le garçon la suivit alors sans broncher, en espérant que plus rien de mal ne les atteignent, au moins pour cette nuit.

Quelques temps plus tard, les deux lycéens arrivèrent devant un immeuble où se trouvait l'endroit dont parlait sa camarade. Loan ne savait pas vraiment à quoi s'attendre, puisqu'il savait qu'elle dormait à l'internat la plus part du temps, peut-être s'agissait-il du lieu où ses parents habitaient ? Il ne pouvait pas savoir mais sa réponse ne saurait tarder car les deux entraient finalement dans l'un des nombreux appartements. Jun semblait soucieuse de trouver quelqu'un chez ce qui s'apparentait à être chez "elle", ses relations familiales étaient probablement aussi mauvaises que celles que Loan entretenait avec ses parents. La fille prit son bras et le tira alors dans sa chambre, en prenant bien soin de refermer la porte d'entrée, avant de lui proposer quelque chose pour se désaltérer. Le garçon hocha la tête de haut en bas avant de lui dire, doucement comme si quelqu'un surveillait leurs moindres faits et gestes.

« Oui pourquoi pas. Tu as des bières chez toi ? On en mérite une après tout ça, c'est certain. Et ouais, un tee-shirt propre me ferait pas de mal ... »

Sa camarade lui jeta alors un haut qu'il enfila rapidement en ignorant sa remarque à propos de qui le portait précédemment et retira ses chaussures en la voyant se déshabiller. Son visage était devenu rouge et son dos s'était tourné dans la direction opposée de Jun, pour s'empêcher de l'observer un peu plus, alors qu'elle justifiait son acte sans pudeur. Il acquiesça une nouvelle fois, sans vraiment dire mot et finit par l'entendre s'enfermer dans la salle de bain. Une fois seul dans la pièce étrangement vide, ses yeux rivés sur des cartons de déménagement qui étaient empilés par-là, plusieurs questions fusèrent dans son esprit. Jun ne semblait vraiment pas attachée à cette pièce, ni même ses parents d'ailleurs, puisqu'il n'y avait pratiquement rien à part un lit et une pauvre commode. Elle ne passait surement que le strict nécessaire ici mais pourquoi ? Peut-être qu'un lien existait entre cette distanciation familiale et cette chose dont elle ne lui avait pas parlé ? Remettant son esprit en place, il sortit son téléphone et composa le numéro de la police de Keimoo pour effectuer ce qu'il avait promit à cette pauvre pendue. C'était plus fort que lui, toutes les personnes mortes méritaient d'être enterrés dignement, de plus, sa famille devait connaître la vérité. Il entendit alors au bout du fil quelqu'un décrocher et commença.

« Allô ? Police de Keimoo ? Je ... J'aimerais signaler un truc ... Je ... Avec une amie on est allé faire de l'exploration urbaine dans une maison abandonnée proche du mont Fukumaden ... On était entré et puis dans le sous-sol on a retrouvé une personne morte, pendue ... Je ... On a un enregistrement vidéo de tout ça comme preuve ... Mais on savait pas que y'avait quelqu'un là bas ... On voulait juste déconner ... »

La personne de l'autre côté de l'appel commença alors à lui poser plusieurs questions, notamment le lieu exact, l'heure, son nom et son adresse. L'adolescent répondit, un peu stressé par toutes ces questions et le ton extrêmement calme de l'officier de police, aux questions et termina.

« Oui bien sûr ... Merci beaucoup au revoir. »

Loan raccrocha avant de s'affaler dans le lit de son acolyte, qui sentait bien évidement son odeur et ferma quelques secondes les yeux. Il ne comptait pas s'endormir, bien au contraire, mais il voulait juste se convaincre qu'il avait fait la bonne chose. Aller au poste de police n'allait pas être une mince affaire, encore moins pour une autre histoire de suicide, cependant c'était ce que son coeur lui avait dit de faire. Il se releva, quelques secondes plus tard en soupirant et attendit patiemment que son amie revienne.
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Jun Aoki
♠ Lycée - Quatrième année
Jun Aoki


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MessageSujet: Re: Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan)   Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan) EmptyJeu 31 Mai 2018 - 14:02

Une fois les appartements de ma très chère mère atteints, j’emmenais Loan dans ma chambre, sans vraiment prendre le temps de lui expliquer où est-ce que nous étions, ni même de s’arrêter sur les nombreuses pièces de l’appartement. De toute évidence, là n’était pas ma priorité, puisque je n’avais qu’une hâte : ôter cette odeur infernale qui ne m’avait pas quitté depuis que nous avions pénétré ce sous-sol.

Néanmoins, tentant d’être le plus accueillante possible, je lui proposais un breuvage, qu’il acceptait volontiers. Des bières. Monsieur voulait boire un peu, et je le regardais haussant légèrement mon sourcil droit, un peu surprise qu’il veuille en boire aux alentours de deux heures du matin, puis je souriais. Après tout, il avait raison, sans alcool, nous ne parviendront jamais à dormir. Me tenant au coin de la porte, je lui disais :

« Qui a dit que c’était chez moi ? »


Puis je lui adressais un petit sourire en coin, avant de reprendre :

« Je vais voir ce qui a. Je sais pas si Kimi en boit, mais sinon je suis sûre qu’elle a du vin. »

Kimi. J’avais pris l’habitude d’appeler ma mère par son prénom, au début pour l’énerver un peu, et puis avec mon entourage. Je crois que ça a commencé vers mes onze ans, un peu après la mort de mon père. Et puis lorsque tout a commencé à mal aller, avec Enrique et tout le reste, les mots « maman » m’étaient de plus en plus dur à prononcer. Si bien que je faisais en sorte d’éviter un maximum à devoir l’interpeller.

Je partais donc assez rapidement vers la cuisine, faisant clinquer les quelques bouteilles en verre que je trouvais. Malheureusement, il n’y avait pas de bière, mais bien une bouteille de vin déjà entamée à moitié, ainsi qu’une bouteille de Rhum dans le placard à alcool. Je m’emparais de ces dernières, ainsi que d’un bol de glaçons, et attrapais deux verres. Les bras chargés, je poussais la porte de ma chambre du pied, avant de tout déposer par terre.

« Faut pas qu’on boive trop quand même sinon elle va se douter que je suis venue. Je suis pas vraiment censée dormir ici. Et même si elle se doute que je trouves le moyen d’échapper à l’internat des fois, si elle en a la confirmation, je risque de pourrir cloitrer là-bas pour de bon. »


Au fond, elle n’était pas méchante, et elle essayait d’être stricte depuis que j’avais tout laissé tomber, depuis que je me foutais en l’air, elle tentait de reprendre le contrôle, en vain. Quoiqu’il en soit, je servais à mon camarade une dose assez raisonnable de rhum brun, ajoutant deux glaçons à son verre. Le rhum n’étant pas ce qu’elle boit le plus fréquemment, nous aurions moins de chance de nous faire prendre en le privilégiant au vin.

Après avoir porter mon verre en l’air, tout en faisant un signe de tête à mon ami, et avoir porter le liquide à mes lèvres, je restais un instant silencieuse et tranquille. Même si Loan était présent, je n’avais pas l’impression qu’il faille faire la conversation. Nous étions tout les deux quelques peu tourmentés par les évènements précédents, et le dialogue était superflu. Je me sentais juste bien à m’assoir par terre, à ses côtés, dans le silence de la nuit et le vide de ma chambre à moitié déballée.
Puis je partis me doucher, laissant seul Loan, qui s’était à nouveau mit à rougir. Je ne relevais pas vraiment sa gêne, et m’aventurais dans la salle de bain.

S’il y avait bien une chose que j’aimais ici, c’était la salle de bain, où on prenait vraiment un moment pour soi, où on pouvait laisser la chaleur envahir la pièce, couvrir les miroirs de buée. Où on pouvait se noyer dans ses pensées sous un jet d’eau, avec des tas de savons qui sentent bons. Ce n’était pas vraiment le cas à l’internat, du moins, pas du tout la même ambiance.

Je prenais donc un petit moment sous le jet chaud, en profitant pour me démaquiller au passage, et laisser respirer ma peau. Je me dirigeais ensuite vers le miroir, ôtais mes lentilles, et me séchais. Je n’avais à présent plus aucun artifice, si ce n’était mes éternels cheveux blancs. Je me redirigeais vers la chambre, une serviette nouée autour de ma poitrine, une autre sous le bras pour mon invité.

C’est alors que j’entrouvrais la porte de la pièce, et entendais Loan au téléphone. Il téléphonait à la police. Je n’étais pas certaine de la légalité de nos actes en pénétrant cette maison abandonnée, mais je n’intervenais pas, me contentant de rester au pied de la porte, à écouter ce qu’il disait. Puis je souriais doucement, cette histoire avait vraiment l’air de lui tenir à cœur, et il avait certainement prit la bonne décision. La victime était peut être porté disparue depuis tout ce temps, laissant un espoir inutile à tout son entourage.

Je fis donc grincer la porte, puis lançais la deuxième serviette au visage de mon camarade :

« À toi. »


Puis j’enfilais un tee-shirt large, pénétrant mon lit, en attendant le retour de Loan, fatiguée de cette très longue journée, qui se terminait enfin.

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Loan Arai
♠ Lycée - Quatrième année
Loan Arai


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MessageSujet: Re: Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan)   Who you gonna call? Ghostbusters! (Loan) EmptyJeu 31 Mai 2018 - 21:58

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ft.
Aoki
Jun
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Une fois son envie de boisson avoué à sa camarade de bêtise, Loan attendit calmement sur son lit qu'elle revienne avec de quoi se bourrer pour passer la nuit. Ses récentes explications avaient confirmé ses soupçons, les liens qu'elle pouvait entretenir avec sa mère étaient épouvantables. Elle même disait ne pas être chez-elle et appelait sa génitrice par son prénom, quelque chose que ne feraient habituellement pas des membres d'une famille heureuse et aimante. Il y avait forcément quelque chose qui clochait quelque part, cependant ce n'était toujours pas le bon moment pour parler de quelconques soucis familiaux, pour l'heure il fallait trouver du réconfort au fond d'un verre. Son amie revint alors à cet instant précis avec une bouteille de rhum et une bouteille de vin rouge entamée ainsi que de quoi se servir convenablement. Il la remercia d'un petit sourire et d'un hochement de tête.

Le rebelle se laissa alors servir un délicieux verre de rhum accompagné de deux glaçons, le regard à la fois impatient et soulagé, bien heureux d'avoir mérité sa dose d'alcool du jour. Il trinqua avec son amie et bu goulûment le contenu du verre, avalant d'une traite ce liquide qu'il appréciait tant, même s'il le trouvait un petit peu fort à son goût. Cela ne l'empêchait tout de même pas d'aimer ce qu'il venait de boire, au contraire. Le silence était reposant, son esprit était calmé et son âme apaisée. Il ne ressentait cependant pas le besoin de faire la conversation avec Jun, jugeant que tirer un trait sur les événements passés était la meilleure solution. Ils auraient toute la nuit pour réfléchir et se parler si besoin mais là maintenant tout de suite, chaque secondes paisibles étaient à savourer. Le silence avant la tempête.

Son hôte s'en alla alors en direction de la salle de bain, abandonnant l'adolescent avec pour seule compagnie son verre vide qu'il remplit une seconde fois de rhum tout en composant le numéro des services de police. Durant son appel, et plus particulièrement lorsque l'officier chargé de s'occuper de son cas lui parlait, il trempait ses lèvres dans le liquide comme pour réussir à se faire avaler ce qu'il s'était passé, surtout que le lendemain il allait devoir aller au poste pour faire son témoignage. C'était une sorte de traitement "made in Loan" contre l'anxiété et le stress. Et cela fonctionnait parfaitement bien, si bien que le gardien de la paix avait l'air de s'en rendre compte sans pour autant le lui dire oralement.

Une fois son appel passé, il entendit son acolyte revenir avec une serviette sur le torse pour cacher sa féminité et une seconde qu'elle lui lança dessus en lui signalant que la salle d'eau était libre. Et c'est à cet instant qu'il la vit enfin, sans ses lentilles -ni maquillage-. Ses yeux étaient noirs jais et il les trouvait très beau. Dans un sens, il regrettait ses paroles de leur première rencontre qui remontait à plusieurs mois déjà. Ses yeux naturels étaient bien loin d'être décevants, au contraire. Le garçon prenait ceci comme une sorte de preuve de conscience, puisqu'elle lui avait dit que personne ne l'avait vu sans, sans compter sa famille. Légèrement intimidé par cette belle découverte -mais surtout par son corps qui n'était uniquement couvert par une serviette- il acquiesça et alla s'enfermer dans la salle de bain pour pouvoir se doucher en chuchotant doucement.

« Thanks Jun. »

A l'intérieur, il verrouilla la porte, se déshabilla et se détendit sous l'eau chaude. C'était un moment qu'il aimait tout particulièrement puisqu'il pouvait penser à tout ce qu'il voulait, en profitant de quelques minutes de solitude tranquille, avec un bruit de fond d'eau qui pouvait faire penser à la pluie battante. C'était une sorte de "récompense" cette douche, puisque son stress et ses peurs disparaissaient au fur-et-à-mesure que les gouttes coulaient sur lui, bientôt il ne lui resterait que son début d'état d'ébriété et son envie d'aller s'endormir aux côtés de quelqu'un avec qui il se sentait tout particulièrement bien. Une dizaine de minutes plus tard, il ferma l'eau, se sécha rapidement et remit son sous-vêtement plus le haut rouge que lui avait prêté Jun. Une fois terminé, il sortit de la pièce et s'en alla se poser sur le lit à côté de son amie.

Le rebelle se glissa alors sous les draps, impatient de pouvoir fermer les yeux pour faire passer ce mal de tête naissant à cause de l'alcool qu'il avait consommé un peu plus tôt. Si seulement sa tolérance à la boisson était plus haute, les choses seraient beaucoup plus simple. Plusieurs minutes passaient alors qu'il tentait de trouver une position confortable, ce qu'il trouva au final, couché sur le côté en direction de son amie qui semblait déjà aux portes de l'endormissement. Un petit sourire vint illuminer son visage alors qu'il lui chuchota tout bas.

« Hey ... Merci encore. A demain, dors bien Bonnie. »

Il ferma alors doucement les yeux et se sentit se faire emporter au pays des rêves, bien conscient que la journée de demain n'allait pas du tout être une mince affaire.
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