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 Oh non, pas toi... [PV Zakuro]

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Shuuri Tanaka
♣ Université - 1ère année
Shuuri Tanaka


Taureau Cochon Age : 28
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KMO
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MessageSujet: Oh non, pas toi... [PV Zakuro]   Oh non, pas toi... [PV Zakuro] EmptySam 3 Jan 2015 - 22:55

Y'a des jours, comme ça, où l'on a envie de voir personne. C'était le cas aujourd'hui pour Shuuri, jeune rebelle en première année d'université cursus Géopolitique.
Elle s'était levée, lavée et habillée, mais n'avait en rien la motivation d'aller parler à qui que ce soit. Ni à ses amis, ni même à Sei, avec lequel elle n'était pourtant pas (encore) en froid. Non, décidément, pour le coup la jeune femme n'avait aucune envie de socialiser avec ses petits camarades de classe. C'est d'ailleurs en grande partie pour ça que, au lieu d'aller jusqu'à son club et devoir se coltiner une après-midi à converser avec ses partenaires de combats, elle avait décidé de sécher ce cours et d'aller se promener en direction des bois...
Normalement, à cette heure-ci, ce dernier devrait être déserts, ou presque. Disons qu'au moins le risque d'elle tombe sur quelqu'un de son âge était minime, ce qui était déjà pas mal.
Peut-être était ce dû à ses règles qui approchait, mais elle se sentait étrangement de mauvaise humeur, alors même qu'elle ne s'était pas encore prit la tête avec qui que ce soit durant ce début de journée (en même temps, elle avait fait exprès d'éviter Sei afin de ne pas cracher sur lui, et la façon qu'il avait toujours de partir au quart de tour, et ainsi éviter de passer de nouvelles semaines à se faire la gueule sans aucune raison valable, juste parce qu'aucun des deux n'étaient du genre à assumer ses torts et qu'ils partageaient un caractère de cochon bien affirmé).
C'est pourquoi, lorsqu'elle approcha du bois et reconnu, de dos, la silhouette de la seule personne qu'elle ne pouvait pas voir même en photo, elle ne put s'empêcher de pousser un gémissement plaintif et ma foi fort peu discrets
- Oh non, pas lui...
Bien que la jeune femme soit du genre à assumer ses actes, répétant ses insultes en face si jamais la personne venait à la faire chier, elle n'avait pas particulièrement envie de se prendre la tête avec lui aujourd'hui, aussi espérait-elle qu'il ne l'ai pas entendu, bien que cela était peu probable... Elle ne savait pas pourquoi, mais ce type, Zakuro, semblait avoir une ouïe quasi-inhumaine !
Et ça faisait partie de ces choses qui l'énervaient chez lui... Ça, et le fait que s'était un parfait abruti !
À côté de lui, Sei était un rayon de soleil et une bouffé d'oxygène, malgré leurs constants désaccords.
Faisant mine de tourner des talons, voulant aller partout sauf là où il se trouvait, elle se rendit bientôt compte qu'elle avait (une fois encore) manqué de discrétion et que son camarade de classe avait maintenant reporté son attention sur elle.
Et merde...
C'était reparti...
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Zakuro Fea
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
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MessageSujet: Re: Oh non, pas toi... [PV Zakuro]   Oh non, pas toi... [PV Zakuro] EmptyLun 5 Jan 2015 - 2:24

    La capuche bleue ramenée sur mes cheveux tirés en arrière, j'écoutais avec appréciation le sifflement du vent qui se faisait amant d'une végétation encore endormie par la nuit brumeuse qu'elle venait tout juste de quitter. Les yeux portés sur le vert sombre d'un amalgame de formes et de mouvements, j'observais la forêt se réveiller en lenteur. Mes poumons ouverts sur une inhalation profonde des brises qui flirtaient avec les lèvres, je me laissais glisser contre le tronc d'un arbre, pour, en m'asseyant dans l'herbe, rester là, simplement, à écouter, à voir.

    La neige qui tombait depuis le début de la matinée avait recouvert le sol d'une pellicule épaisse et opaque, laquelle transformait les nuances végétales en des aquarelles plus sombres encore que ce qu'elles n'avaient été plus tôt. Du bout des doigts, je jouais avec une brindille gelée, mon portable éteint, mon mp3 rangé dans ma poche. Je n'avais ni cours, ni travail aujourd'hui. Valentine avait annoncé que cette journée était libre, et Momo m'avait prévenu hier soir que les cours seraient annulés pour absence de professeurs, ceux-ci en voyage initiatiques pour les classes de premiers cycles. Je m'ennuyais, tout autant que, rester là, à l'orée des bois qui bordaient la périphérie, me passionnait. J'avais simplement l'impression d'être en équilibre sur le fil tendu de deux humeurs belligérantes, et qu'une simple stimulation me ferait pencher d'un côté ou de l'autre. Je m'occupais à ôter les lambeaux d'écorce gorgés d'eau, quand, derrière moi, des bruits de pas se firent entendre. Je ne me retournais pas, écoutant la personne se figer sur place, à une certaine distance ; ses semelles craquant dans l'herbe verglacée. Elle prononça alors quelque chose qui me fit me désintéresser totalement du morceau de bois.

    «  - Oh non, pas lui... »

    Jetant un coup d'oeil par dessus mon épaule, un sourire bref courut sur mon visage, tandis que je me relevais totalement. Cela faisait quelques temps que je n'avais pas croisé la fille, Tanaka. Pas la Tanaka-rat, enfant sorcière qui faisait valser les tasses et qui s'hypnotisait elle même avec les mouvements circulaires des poissons. Non. Une Tanaka croisée des années plus tôt, cachée dans l'ombre de cette fille qui, la première, m'avait crachée au visage, décrétant que je n'étais pas « exactement » japonais. Dans son vocabulaire enfantin, dans mes souvenirs qui dataient d'une douzaine d'années, elle avait été cette fille qui insultait mes yeux, et se moquait de mon corps, réfutant mes origines, réfutant mon appartenance au sol nippon. Une blessure d'enfant, et assurément des plus cruelles. Tanaka, elle, était cette fille qui avait suivie sa copine, ignorant le bon sens, préférant le panurgisme à la confrontation.

    « Ça fait longtemps. »

    Douze ans, soixante et onze centimètres de plus, cinquante kilos de plus. L'épaule contre l'arbre, je l'observais, grêle sous la neige, petite et musclée par son entraînement de karaté. Je l'avais observé, plusieurs fois, se battre dans le dojo, sans jamais oser aller la voir, pour estimer ce qu'elle était devenue, ni ce que nous aurions pu être. Nos chemins ne se croisaient pas. Pas vraiment.

    « Tu as grandie. Je t'ai vue te battre, lors de la dernière compétition inter-collège. Ce n'était pas mal. »

    Mon ton était neutre, et un léger, très léger sourire était venu prendre place sur mon visage. S'il fallait décréter que je ne l'aimais pas, cela ne signifiait pas, à mes yeux, que je pouvais apprécier constater de ce qu'elle était. Après tout, marmonna une voix mentale, j'avais pour but d'enfourner les gens dans des sacs. Mes yeux se plissèrent.

    « Tu n'es plus avec ta copine ? Comment elle s'appelait, déjà ? Mali ? La petite brune typée japonaise qui s'amusait à me mettre du sable dans les yeux tandis que toi tu riais ? »

    J'eus un sourire.

    « Ah, non. Elle s'est fait tuer lors du séisme, c'est vrai. »

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MessageSujet: Re: Oh non, pas toi... [PV Zakuro]   Oh non, pas toi... [PV Zakuro] EmptyMar 6 Jan 2015 - 18:34

Et comme si ses hormones jouant aux montagnes Russes ne suffisaient pas à la foutre de mauvais poils, il avait fallu que l'autre asperge se mette à lui parler. Il pouvait pas faire comme les autres personnes indésirables et se barrer sans un mot, non ? Ou alors, tous simplement, l'ignorer... Mais non...
Décidément, Shuuri n'aurait jamais dû se lever ce matin-là...
- Ça fait longtemps.
Résistant à l'envie de lui sortir une réplique du genre « pas assez », la jeune fille se contenta de sourire d'un air faussement désinvolte. Non pas que la vue de cet être insupportait, quoi que, mais juste qu'elle ne comprenait pas pourquoi il se décidait à lui parler aujourd'hui, sachant qu'elle était déjà passablement irritable sans aucune raison, alors qu'il aurait eu tout le temps de le faire à chaque putain de cours d'arts martiaux !
Si Dieu existe, c'est un sacré farceur. Et son humour est plutôt de mauvais goût...
- Tu as grandie. Je t'ai vue te battre, lors de la dernière compétition inter-collège. Ce n'était pas mal.
La rebelle ne répondit rien, se contentant de soutenir le regard de son vis-à-vis, quand bien même se dernier faisait près du double de sa taille, ce qui rendait d'ailleurs ses précédentes paroles assez ironiques. S'il essayait d'être sympa, Shuuri trouvait surtout ce changement d'attitude extrêmement louche, à tort ou à raison...
À l'époque où les deux enfants s'étaient rencontrés, ils faisaient à peu près la même taille, Yuu était toujours la meilleure amie de Shuuri et, cette dernière, commençait à peine à entretenir l'ébauche de son caractère affirmé d'aujourd'hui. Elle était jeune, manipulable, et extrêmement conne ! Elle le savait, ne serait-ce qu'en voyant ce que ses amies de l'époque étaient devenues, ne serait-ce qu'en voyant Yuu... Elle le savait, oui, mais il était hors de question qu'elle l'admette à voix haute, surtout pas devant lui.
Zakuro Fea...
Elle ne se souvenait plus vraiment des conditions de leur rencontre, simplement que ses « amies » d'alors aimaient à se moquer de ses yeux et de ses attributs étrangers, mais ce dont elle se souvenait par contre avec exactitudes, c'était la méchanceté avec laquelle ce garçonnet l'avait rejeté la seule fois où elle était venue le voir seule à seul pour lui parler...
Certes, ses camarades avaient été odieuses avec lui, mais elle-même n'avait jamais confirmé leurs dires ! C'était à peine si elle y souriait, d'ailleurs, elle tentant simplement de suivre le mouvement afin de ne pas être rejeté par celles qu'elle croyait alors être ses amies, même si le recul lui avait apprit qu'il n'en était rien...
À dire vrai, elle se moquait pas mal de savoir si le garçon était Japonais, Turc ou Sri-lankais, ce n'était pas ça qui aurait changé sa vie...
Mais bon, Shuuri était jeune, influençable, et l'exact opposé de ce qu'elle était aujourd'hui. C'était d'ailleurs ce genre de comportements qui l'excédait au plus au point, mais bon... Même si, en prenant le temps d'y réfléchir deux minutes, elle aurait pu comprendre la réaction de celui qui était aujourd'hui un homme et lui pardonner, elle était restée très rancunière et irritable à la moindre évocation de cette période-là.
Une parade à sa honte et à ses regrets, sans doute, bien qu'Akira restait la plus belle preuve que tout n'était pas mauvais dans ses relations...
- Je peux te retourner les compliments... Répondit-elle enfin, suspicieuse, alors que son regard remontait le long du torse de son camarade pour finalement arriver à son visage. Il était vraiment gigantesque... Elle ne pouvait même pas fixer son regard plus de quelques secondes sous peine de se chopper le torticolis du siècle...
Finalement, la jeune fille avait eu raison de rester sur ses gardes, car les mots qui suivirent étaient tout sauf chaleureux...
- Tu n'es plus avec ta copine ? Comment elle s'appelait, déjà ? Mali ? La petite brune typée japonaise qui s'amusait à me mettre du sable dans les yeux tandis que toi tu riais ? Ah, non. Elle s'est fait tuer lors du séisme, c'est vrai.
Fronçant les sourcils, agacée plus encore par le sourire satisfait de l'homme que par ses parole, elle cracha plus qu'elle ne parla.
- T'es vraiment qu'un pauvre con... Même toi, même si toi tu venais à crever, je pourrais pas sourire comme tu es en train de le faire... Le regard dur, et ce malgré la cinquantaine de centimètres les séparant tout deux, Shuuri soutint le sien, les poings serrés dans les poches de sa veste. Elle avait envie de lui crier que, en plus d'être un pauvre con, il était également atteint d'Alzheimer précoce, qu'elle n'avait jamais ri à l'époque où il était hijime, mais elle savait que c'était peine perdu. Sa mémoire, tout comme celle de la jeune fille, s'était formée avec cette certitude inébranlable : l'autre était le coupable. Shuuri n'aimait même pas cette fille, Mali, ce n'était qu'une amie de Yuu, aussi bête l'une que l'autre, avec qui elle avait cessé de parler bien avant d'entrer au collège, mais tout de même... Elle ne supportait pas l'irrespect envers les défunts ! Laisse les morts où ils sont, ils ne peuvent plus rien te faire de toute façon... Désolé si t'as pas eu l'occasion de te venger, maintenant que tu fais deux tête de plus que nous, mais c'est trop tard... Tu devras vivre avec ce sentiment d'avoir été la parfaite petite victime durant toute ta vie ~
C'était vil, gratuit, et extrêmement salop de sa part, mais elle n'avait pu s'en empêcher...
Une partie d'elle était triste de ne pas avoir pu aider le garçon à l'époque où celui-ci auvait eut besoin de soutient, mais une autre ne pouvait s'empêcher de le détester viscéralement pour avoir été... lui.
À une époque où Shuuri n'était personne...
Et comme si sa répulsion naturelle pour ce garçon ne suffisait pas, ses ovaires lui faisaient un mal de chien...
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MessageSujet: Re: Oh non, pas toi... [PV Zakuro]   Oh non, pas toi... [PV Zakuro] EmptyMar 6 Jan 2015 - 20:44

    Comme un animal fluet qui brusquement prenait de l'ampleur, tout poils et toutes griffes dehors, Shuuri Tanaka effecta l'impressionnante démonstration d'une exhibition de colère qui m'arracha un frisson d'excitation. Dans un déferlement hormonal, l'élan d'insatisfaction qui débordait Tanaka me fit plisser les yeux, mes prunelles étriquées en des fentes, tandis que j'imaginais le développement des surrénales au travers des terminaisons nerveuses de son corps rendu secoué par un frisson de colère, devant moi. Ses mots, lancés sèchement, se firent pourtant identiques à un château de carte effondré, soufflé par le vent. Les lèvres étirés en un sourire qui se fit plus pointu, j'imaginais ce qu'auraient pu être ses insultes si j'avais été différent. Des mots en surface, des sens dans l'essence, balancés avec la motivation d'un tsunami, murmurés pourtant, effacés sur un tapis que je n'avais pas le goût de balayer autrement que par un sourire.

    « Tu aurais tort. »

    Abandonnant l'arbre , mon sourire, et mon attitude de repos, je décroisais les bras, mes mains venant se glisser dans mes poches, tandis que je haussais les épaules.

    « Si je venais à crever, comme tu le dis, tu aurais tous les droits quant à ta propre réaction. Ce n'est pas comme si j'allais pouvoir t'empêcher de faire quoi que ce soit. »

    Je m'approchais d'elle, les yeux plissés.

    « Qu'elle soit morte n'apporte rien au fait que je veuille sourire ou non. Si je souris, c'est parce que je le veux, et sache que tu ne pourras rien dire ou faire qui m'empêchera de faire ce que je veux faire. Les morts, je les laisse où ils sont : dans l'imaginaire collectif, et réduits en cendre, ou en état de décomposition. Ce sont juste des corps, des assemblages de chairs qui ne bougent plus, qui ne pensent plus. Que veux-tu que j'éprouve pour un corps immobile si ce n'est de l'indifférence ? Du respect ? C'est une limite, juste une limite. Ensuite, ma vengeance. Ne t'inquiètes pas, loin de moi l'idée de vengeance : il faudrait que je sois frustré, pour avoir envie de cela.  »

    Un rire s'échappa de mes lèvres, tandis que le vent s'élevait, porteur d'une fraîcheur qui s'engouffrait maintenant dans les faîtes des arbres, produisant des mélopées lugubres qui enveloppaient la scène d'une atmosphère à la théâtralité mystique. Mon sourire revint.

    « Je vais devoir vivre avec le sentiment d'être une victime toute ma vie ? Quand bien même tu me tuerais, là maintenant, ce qui mettrait une finalité à 'toute une vie' que je pourrais avoir, et bien, j'en suis vraiment navré, mais je n'ai absolument pas la sensation d'être une victime. »

    J'eus un ricanement, réjoui.

    « Non, sérieusement. « Tu devras vivre avec ce sentiment d'avoir été la parfaite victime toute ta vie ».  Est-ce que c'est tiré d'un livre, poussin ? Parce que tu sais, quand on cherche à blesser quelqu'un, on essaie de faire en sorte d'être un minimum crédible. Permets moi de t'ôter ce doute. Je ne suis pas une victime, je ne l'ai pas été, oh, et, je t'assure que je ne le serais jamais. Et je me considérerais encore moins comme tel, à l'avenir. »

    Croisant les bras sur la poitrine, je la dévisageais un instant, un sourcil levé en une expression dubitative, avant de, finalement, tourner les talons. En souriant, absolument.

    « Bien. Je ne te retiens pas. Passe une bonne journée. »

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MessageSujet: Re: Oh non, pas toi... [PV Zakuro]   Oh non, pas toi... [PV Zakuro] EmptyMer 7 Jan 2015 - 19:24

Les poings serrés, Shuuri l'écoutait déblatérer ce qui lui semblait être des inepties sans rien dire, se contentant de sourire aigrement à certaines de ses remarques.
Alors comme ça, elle aurait le droit de rire s'il venait à crever ? Monsieur était trop bon...
Peut-être était-ce dû à ses origines étrangères, celles qu'il préférait ignorer alors qu'elles sautaient aux yeux comme une évidence indéniable, mais ici, au Japon, on honorait la mémoire des morts ! Rire d'un défunt, même la pire des ordures, c'était un sacrilège ! Un mort bénéficie d'une clémence tout autre que celle réservée aux vivants, celle qui dit qu'il n'aura plus jamais l'occasion de se rattraper, contrairement à tous ceux peuplant cette terre. Du moins, c'était comme ça que la jeune fille voyait les choses... On accorde le bénéfice du doute aux morts, partant du principe que, s'ils étaient toujours là, ils auraient pu changer, et qu'il ne faut donc pas les laisser s'en aller avec des ressentiments négatifs...
C'était peut-être idiot, peut-être pas, mais c'était ainsi que Shuuri pensait. Et elle ne supportait pas de voir Zakuro se moquer aussi effrontément de la mort, que ce soit celle de Mali ou sa propre mort, qui n'allait pas trop tarder si jamais il continuait à échauffer la rouquine de la sorte...
Quant à ce qui concerne le coté « victime » de leur conversation, elle ne pu s'empêcher de sourire face aux réfutations de son vis-à-vis.
- Dis ce que tu veux, je sais très bien ce que j'ai vu... Tu fais peut-être le malin aujourd'hui, avec tes grands airs, mais je t'ais déjà vu pleurer et supplier pour que des filles pas plus fortes que celles maintenant sous-estimer par la société et par les hommes dans ton genre arrête de s'en prendre à toi... Parce que oui, en plus d'être contre toute une panoplie de pratiques qu'elle jugeait comme dangereuse, Shuuri était aussi féministe, dans une certaine mesure... Disons que, pour faire simple, elle était pour l'égalité pure et dure, avec ses avantages comme ses inconvénients. Crois-moi ou pas, je m'en fiche, mais sache que je n'ai jamais soutenu les actions qu'elles ont eues vis à vis de toi... Elle avait envie de sortir qu'elle n'avait juste pas eu la force de se rebeller, mais elle sentait que si elle allait trop loin dans ses confidences ces dernières ne feraient que se retourner contre elle, que ce garçon maintenant devenu un homme ne lui pardonnerait pas aussi facilement, même s'il connaissait toute l'histoire. Ça n'en valait pas la peine. De toute façon, le jour où je suis venu m'excuser, à l'époque, tu n'avais pas voulu m'écouter, alors pourquoi ça changerait ? Cette fois-ci, c'est elle qui souriait, s'approchant du géant tout en ignorant la neige fraîche crépitant sous ses pieds. Je te hais, tu le sais ça ? Plus le temps passe, et plus je te hais, je suis même plus sûre de savoir pourquoi, mais c'est viscérale... Haussant les épaules, elle releva le menton et lui sourit doucement, ignorant la douleur martelant son système reproducteur pour se concentrer sur l'homme face à elle. Elle n'avait pas particulièrement envie de rester pour lui parler, mais elle avait encore moins envie de tourner des talons et de perdre le face à face.
Étrangement, elle n'avait pas peur, pas du tout. Quand bien même savait-elle que, dans le cas d'une confrontation directe, elle n'aurait aucune chance, elle savait également que les sports de combat pratiqué par Zakuro comme par elle-même servaient justement à maîtriser sa violence. Il n'y avait donc aucune raison pour que les deux jeunes adultes en viennent aux mains... normalement


Dernière édition par Shuuri Tanaka le Mer 4 Fév 2015 - 18:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Oh non, pas toi... [PV Zakuro]   Oh non, pas toi... [PV Zakuro] EmptyMar 3 Fév 2015 - 18:11

    Cela aurait du être un instant de calme. Un instant de plénitude dans lequel j'aurais laissé tournoyer les souvenirs, les mélangeant à cette rancune de l'enfant de mon cœur, de mon passé, pour tuer tranquillement les fantômes encore réveillés : les endormir à jamais, souffler sur leur brise pour éteindre leur lueur. Une lueur faible, qui n'éclairait plus rien, simplement les réminescences des songes que j'avais quand, enfant, je ne me croyais pas japonais. Cela, aujourd'hui, ne représentait plus rien. Pas plus que demain. Il n'y avait plus cette volonté d'appartenir à ce qui ne me définissait pas. L'enfant était mort, assurément. Alors, de toutes évidence, cela aurait du être un instant de calme.

    Elle s'était pourtant mise à cracher un venin qui miroitait sa haine. Haine qui, prenant du relief sous sa première définition, vint siffler derrière mes vertèbres, quand malgré mon assomption délicate vers le retrait, elle se mit à me suivre, ses dires éclatant entre les arbres aux troncs congelés. Quand son dernier mot, -viscéral-, fut balancé, je cessais de marcher, bandant mes muscles, brusquement raidi. Un instant d'immobilité, puis, lentement, je me retournais, projetant mon regard sur elle.

    « Ok. »

    Un sourire, carnassier.

    « Et ? »

    Je revins sur mes pas, me rapprochant d'elle, les yeux abaissés jusqu'aux siens, dans une confrontation directe qui ne souffrait d'aucune impunité.

    « J'ai entendu ce que t'as dit. Tu n'as jamais soutenu ses actions vis-à-vis de moi ; c'est un fait, je t'en remercie. Maintenant, sache un truc. Le temps passe, tu me détestes, et même si c'est viscéral, sache que tu es bien la seule à souffrir du moindre effet laxatif. Je me fous royalement que tu me haïsses, parce que tu ne peux pas m'atteindre. Je me fous royalement que ma face te donne envie de vomir, parce que tu n'appartiens plus à ma vie. Je me fous royalement de tes préconçus adolescents dans lesquels ta réalité a déformée la mienne en l'exagérant. Rappelle-toi, je ne suppliais pas : je leur défonçais la gueule à coup de poing, et ça m'a valu l'exclusion de l'école. Rappelle toi : je ne pleurais pas ; j'hurlais et je braillais que j'allais les tuer. Il y a une sacrée différence, non ? Note que j'aurais certainement dû pleurer et supplier ; ça leur aurait fait moins mal. Encore une fois ; je me fous royalement que cette meuf soit morte. Il y a des milliers de personnes qui meurent chaque jour, à chaque instant, alors viens pas chialer parce que je refuse d'en être bouleversé. J'ai des priorités dans la vie. »

    Je plissais les yeux.

    « Et sache que ta haine à mon égard, ça n'est pas une priorité pour moi. »

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MessageSujet: Re: Oh non, pas toi... [PV Zakuro]   Oh non, pas toi... [PV Zakuro] EmptyMer 4 Fév 2015 - 18:48

Les poings serrés le long de son corps et le visage rougis par une multitude de sentiments dévastateurs, Shuuri respirait bruyamment, au bord de la crise de nerfs. Sous ses yeux exorbités, son souffle se condensait en buée, lui obstruant une partie de sa vue.
Elle avait beau savoir que colérer ainsi était vain, que peu importait le temps qui passait et les souvenirs parfois biaisés d'un passé de plus en plus lointain, rien ne changerait jamais, elle ne pouvait pas s'empêcher de sentir le contrôle lui échapper à chaque fois qu'elle se retrouvait face à cet homme jadis malmené par les siennes.
Que ce soit ses regrets passés, qu'elle ne savait comment se faire pardonner, ou la suffisance actuelle de cet être désormais plus sûr de lui qu'il n'était permis de l'être avec un tel vécu, elle ne pouvait simplement pas le piffer.
Pourtant, en y réfléchissant avec un peu plus de calme et de recul, il n'était pas vraiment plus prétentieux que Sei, et pourtant... Si la jeune rebelle adorait son ami aux cheveux rose, presque autant qu'elle pouvait en être exaspérée lorsqu'il s'y mettait, elle ne pouvait simplement pas rester dans la même pièce que Zak.
Pas encore, pas avant d'avoir un peu mûrie et enseveli les vestiges de leur passé chaotique.
Soufflant un grand coup, tentant de reprendre un calme apparent, elle se prit à le fixer avec un peu plus d'intensité, écoutant d'une oreille distraite la réponse à ses provocations, les entendre ne ferait que raviver la flamme de sa colère.
À bien y regarder, son camarade n'était franchement pas vilain. Un peu grand, certes, mais ses traits étaient fins et agréables à regarder. Il ne souffrait pas d'obésité ni n'était excessivement maigre, non, il était même plutôt bien battit, du fait, sans doute, de ses entraînements au basket.
Objectivement, il n'avait rien à envier à d'autres garçons de son âge, mais pour le reste...
Il avait quelques points communs avec son ami aux tendances alcoolisé, certes, mais là ou Sei se contentait de l'énerver et de lui donner envie de le remettre dans le droit chemin (et, accessoirement, dans son lit), Zakuro lui ne parvenait qu'à lui inspirer un certain dégoût.
Il était contre tous ses principes idéalistes et, non-content de ne pas satisfaire à ses critères parfois intransigeants et intolérants, ne lui laissait percevoir aucune chance de salut !
Car oui, même si elle ne le dirait jamais à haute voix de peur de voir tous ses efforts réduits à néant, Shuuri nourrissait bien l'espoir d'un jour parvenir à rendre son camarade de dispute plus sage.
Haussant les épaules, elle capitula pour cette fois, bien trop fatiguée pour rebondir sur les provocations bien senties de son vis-à-vis. Une fois la colère passée, place à la lassitude.
- Tu sais quoi ? Laisse tomber, j'en ai ma claque de me prendre la tête avec toi, je préfère garder mon énergie pour ceux qui la mérite.
Le ton n'était pas cassant, cette réplique ne se voulait pas blessante, mais restait simplement témoin de l'abandon provisoire de la jeune femme. Plutôt se retirer que de s'époumoner une fois de plus à des causes depuis nombre d'années déjà avéré comme stériles. Aussi con que restait Zak pour elle, là-dessus, elle ne pouvait pas lui donner tord. Même si elle ne retirerait pas le fait de l'avoir déjà vu pleurer ; mais ça, elle ne se prendrait pas la tête à le lui faire avouer. Ses souvenirs étaient les seules preuves dont-elle avait besoin.
- À chaque fois que je te vois, j'en ressort encore plus épuisé qu'après un tournoi de Karaté, j'en ai ma claque... Elle souffla une nouvelle fois, regardant du coin des yeux la buée se disperser dans l'air ambiant. Je sais que c'est moi qui crie le plus, mais... ça te dirait pas de faire une pause ? Tu arrêtes de me chercher et moi, en retour, je baisse d'une octave ou deux. D'accord ? Et voilà, enfin, un premier pas vers la maturité de la part de la fausse rousse. Restait plus qu'à voir si l'homme y répondrait positivement ou l'enverrait chier en prétextant qu'elle était la seule responsable de cette ambiance pourrie...
Une chance sur deux !
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Zakuro Fea
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
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MessageSujet: Re: Oh non, pas toi... [PV Zakuro]   Oh non, pas toi... [PV Zakuro] EmptyMer 4 Fév 2015 - 21:59

    Le monde est un rythme.
    Un rythme éclaté, aux fragments composant et composés. Le monde est le temps, et les cordes qui construisent les univers font s'élever les trames des existences. Je ne croyais pas particulièrement au hasard, et mon acceptation des faits dépassaient l'entendement physique. Il y avait cette compréhension métaphysique qui, sans m'appartenir, me faisait définir les choses. Je croyais au temps et à l'espace comme je les réfutais. Je croyais au fil de l'équilibre comme je croyais à la subjectivité du dantesque. Aussi, je n'expliquais pas le libre arbitre. Alors, quand Shuuri annonça qu'elle abandonnait cette joute verbale qui m'avait fait m'opposer à elle, j'en restais pantois, le souffle coupé sur une surprise qui naissait du constat.

    «  - À chaque fois que je te vois, j'en ressort encore plus épuisé qu'après un tournoi de Karaté, j'en ai ma claque... »

    Je la fixais, cherchant à définir son sérieux. Sérieusement, comment pouvait-on passer d'un extrême à l'autre aussi consciencieusement. Mes prunelles glissaient sur son visage, j'eus vaguement la visualisation de ce même épuisement ressenti après les tournois. Assurément. Presque malgré moi, l'idée m'arracha un sourire. La suite, cependant, me le fit perdre.

    Je sais que c'est moi qui crie le plus, mais... ça te dirait pas de faire une pause ? Tu arrêtes de me chercher et moi, en retour, je baisse d'une octave ou deux. D'accord ?

    L'évaluant des yeux, je cherchais à deviner ce qui avait pu se passer sous son crâne pour qu'elle jette l'éponge comme ça, alors que deux minutes plus tôt, alors que je cherchais à la calmer en m'éloignant, elle s'était accrochée à sa haine comme une puce au sang. Les yeux plissés, les lèvres froissées en une moue dubitative, je soupirais finalement. Kohaku, les humains restaient des êtres étranges. A coup sûr, un jour, j'en remplirai un sac entier. J'expirais, en un sourire. Finalement, j'avais cette opportunité de faire mes propres choix, toujours, quelqu'en soient les conséquences, et j'en étais satisfait. Le hasard n'existait pas. Je tendais mon poing fermé devant moi, pour qu'elle le heurte du sien, dans ce qui signifierait, à mes yeux, un acte équivalent un traité de paix.

    « C'est entendu. »

    Je ramenais les mains au niveau de mon visage, rejetant en arrière les mèches brunes que le vent avait fait se heurter contre mes mâchoires, tandis qu'un sourire tranquille courait sur mes lèvres.

    « Mettons tout vraiment en pause. »

    Le vent claqua, me faisant frissonner, mais je chassais toute brume d'énervement ou d'agacement qui aurait pu stagner dans mes yeux ou dans ma poitrine.

    Joshua.
    Si je mettais le temps et le vent en pause, quelques fois, comment serait le monde ?

    « On peut même faire marche arrière, sans oublier cet instant. On récapitule, et on recommence. »

    Je reculais d'un pas, pour attribuer une distance plus méritée entre nous, avant, dans la disparition de mon sourire, adopter un visage calme et neutre. Je me penchais à demi, la saluant.

    « Bonjour. »

    Puis, je me redressais, et en me détournant, je retournais vers les bois que j'avais quitté. Libre à elle de me suivre. Si elle le faisait, songeais-je en relevant le visage vers les cîmes, nous parlerions de la vie, et nous retracerions ces routes qui s'étaient effacés sous nos pieds au vue des dernières années. Avec ces mots, on construirait sans doute un truc fragile, mais plus nécessaire à mes yeux que ce qui s'échangeait avec des cris et des grondements. Je m'arrêtais, pour l'attendre, jetant un coup d'oeil par dessus mon épaule.

    « Tu veux venir ? »

    Le monde est un rythme. Le hasard n'existe pas. Il n'y a que la conséquence de nos choix, et de ceux -ci, en découlent les rythmes. Le monde est un rythme.
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MessageSujet: Re: Oh non, pas toi... [PV Zakuro]   Oh non, pas toi... [PV Zakuro] EmptyMer 4 Fév 2015 - 23:21

Le regard fixé sur son vis-à-vis, une boule au creux de son estomac, Shuuri attendait. Elle attendait une réaction, un mot, une réponse à sa proposition de paix, que ce soit un accord ou un refus.
L'attente était sans aucun doute le moment le plus difficile pour la jeune femme, un instant bloqué entre l'avant et l'après, où aucune de ses réactions ne pouvaient être anodines. Un sourire, une grimace, et la balance pouvait pencher d'un côté ou de l'autre. Un simple détail pouvait tout faire basculer, pour le meilleur ou pour le pire.
D'autan plus que, même si c'était elle qui avait mis des mots sur cet arrêté de guerre, elle n'en restait pas moins méfiante vis-à-vis de son camarade face à elle. Des années de haine, justifiées ou non, ne s'effaceraient pas en un jour, même avec la meilleure volonté du monde...
Quand enfin elle vit Zakuro tendre son poing serré vers elle, acceptant sa trêve, elle sentit en soupir de soulagement traverser la barrière de ses lèvres alors qu'elle entrechoquait son propre poing contre celui du garçon. Elle n'était pas encore tout à fait à son aise face à cette nouvelle « relation », mais elle ferait de son mieux pour faire table race du passé et tenter de se focaliser uniquement sur le présent. Quitte, si vraiment ça ne passait pas là non plus, à le détester pour ce qu'il était actuellement.
- Bonjour, lui répondit-elle, un léger sourire en coin, tentant de cacher le léger malaise qu'elle garder en elle. Fait pas très chaud hein ?
Souriant d'autan plus, elle observa le jeune homme s'en retourner vers les bois sans mot-dire, le suivant du regard jusqu'à ce que celui-ci lui propose de le rejoindre. Ce que Shuuri fit une fois sûre qu'elle n'avait rien à perdre ce faisant.
Arrivé à sa hauteur (façon de parler, car l'étudiante ne lui arrivait même pas à l'épaule), un doute l'assaillit soudainement : elle qui n'avait en général aucun mal à engager la conversation avec qui que ce soit, n'avait pas la moindre idée des sujets qu'elle pouvait bien aborder avec son ancien ennemi...
Bien sûr, le silence restait une solution, mais un silence prolongé était bien souvent de mauvais augure...
- T'es vraiment immense... Commença t-elle, sans vraiment réfléchir plus en avant à ses paroles, sortant simplement la première chose qui lui passait par la tête. Quand je pense qu'à une époque, on avait à peu de choses près la même taille... Quand est-ce que tu as commencé à grandir autan ? J'ai franchement l'impression que tu as tout pris d'un coup, j'ai rien vu venir...
Conversation la plus inutile au monde, mais au moins, il n'y avait aucune animosité dans ces paroles.
Regardant les rayons du soleil filtrer à travers les arbres, caresser doucement son visage légèrement halé malgré la rudesse du vent hivernal, Shuuri attendait. Attendait de savoir comment cette journée allait bien pouvoir se terminer.
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MessageSujet: Re: Oh non, pas toi... [PV Zakuro]   Oh non, pas toi... [PV Zakuro] EmptyMar 10 Fév 2015 - 17:23

    Il y avait une sorte d'appréciation à pouvoir faire entrer des gens dans cette contemplation de l'absence de linéarité temporelle. Une sorte de de satisfaction à pouvoir appréhender ce que certains d'appeler hasard, d'autres, destinée, quand moi je ne voyais que des équations quantiques. Le hasard n'existait sûrement pas, il n'y avait que des choix faits ou des choix dédaignés. LE mépris de certaines possibilités ou l'engagement à d'autres favorisaient simplement nos parcours. Je tournais mes yeux vers Shuuri quand elle me rattrapa. Quand elle ouvrit la bouche, ce qui en sortit m'arracha une grimace amusée.

    « - T'es vraiment immense... »

    « De toutes évidences, ris-je. Effectivement. »

    Elle continua, tandis que nous nous engagions vers le sentier qui descendait les bois. J'avais l'occasion devenir ici lorsqu'une absence de cours me le permettait, même si les récentes températures m'empêchaient en général d'aller très loin.

    « Quand je pense qu'à une époque, on avait à peu de choses près la même taille... Quand est-ce que tu as commencé à grandir autan ? J'ai franchement l'impression que tu as tout pris d'un coup, j'ai rien vu venir... »

    Un nouveau rire s'échappa d'entre mes lèvres, avant de disparaître, remplacé par un sourire tandis que je m'échappais vers les souvenirs, réfléchissant brièvement.

    « J'ai beaucoup pris à partir de la puberté, c'est assez logique. A dix sept ans, j'avais ma taille adulte. Après, c'est vrai qu'on ne s'est pas vu du tout durant cette période là. Toi, tu es restée minuscule, par contre. »

    J'avais souri, tournant mes yeux vers elle.

    « Tu t'es roussi, par contre. Ça te va bien. »

    J'eus une pensée pour Ethel, la britannique si rousse qui avait disparue de ma vie. Je me demandais si elle avait accouchée de son enfant, si Jake était un bon père, et si je la reverrais un jour. Nos jeux d'enfants me manquaient. Inonder la laverie me manquait. Ses Doc Martens me manquaient. Les miennes tapèrent dans le sol verglacé. De la buée s'éleva, au milieu de la vapeur, et je plissais les yeux, remontant la piste vers la gauche.

    « Tu connais les singes des montagnes ? »

    Le sentier bifurquait entre les arbres, avant de disparaître, le chemin plongeant radicalement. Je m'y engageais. Plus bas, après les reliefs graveleux de la montagne accidentée, des sources d'eaux chaudes naturelles prenaient place dans les plateaux. Je m'arrêtais en haut, près des arbres, attendant Shuuri pour les lui désigner.

    « Ce sont de grands mammifères qui aiment bien se baigner, à l'instar de son cousin l'humain. »

    Comme pour me donner raisons, quelques couples de primates étaient visibles, au milieu des vapeurs, dans leur épaisses robes grises si typiques au Japon.
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MessageSujet: Re: Oh non, pas toi... [PV Zakuro]   Oh non, pas toi... [PV Zakuro] EmptyMer 11 Fév 2015 - 4:43

Alors qu'un certain malaise subsistait toujours entre elle et son camarade, Shuuri sentit la pression baisser d'un cran à l'instant même où ce dernier se mit à rire de son commentaire des plus inutile. Oui, il était grand, c'était une évidence, et oui, il avait prit le plus gros de ses centimètres durant la période d'éloignement qu'ils avaient vécu, ce qui expliquait en partie le fait que la jeune femme n'avait rien vu venir... Haussant les épaules d'un air je-m'en-foutiste à la remarque de Zakuro, la fausse rousse soutint le regard de son aîné, sans cesser d’emboîter son pas.
- Merci ? Et je suis pas bien grande, ouais, mais bon, je n'ai pas de quoi complexer pour une Japonaise, je pense... 1 mètre 60, c'est... correct, non ? Souriant distraitement, la jeune rebelle remarqua à peine le chemin parcouru depuis le début de leur conversation, concentrée qu'elle était sur le jeune homme face à elle. Non, décidément, dire qu'elle était à l'aise serait mentir, mais dire qu'elle était au bord de la crise d'apoplexie encore plus : elle tentait simplement d'occulter tous ses ressentiments afin de pouvoir profiter au mieux de ce renouveau sentimental.
Elle qui avait toujours été sanguine, entière, était également du genre à toujours se fier à sa première impression, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire : il fallait y faire pour changer la vision qu'elle avait d'une personne.
Plonger dans ses pensées, les hormones toujours en ébullition, elle remarqua à peine que son camarade venait de ralentir sa marche, manquant de lui foncer dessus lors d'un moment d’inattention. Revenant au monde réel, elle suivit du regard celui de Zak et, scrutant l'horizon, ne put empêcher un sourire d'étirer ses lèvres à la vue des petits mammifères réunis en sous-groupes tous prêt à profiter d'une étendu glacée bien trop froide pour des humains tel que les deux étudiant les observant du haut de leur colline.
Ce n'était pas la première fois que Shuuri voyait ces petits êtres si semblable à eux, mais à chaque fois elle ne pouvait s'empêcher de les trouver fascinant : à la fois inférieur et supérieur à eux.
Inférieur dans l'avancer technologique et médicinal et supérieur dans la simplicité de leur quotidien et dans les joies simples suffisant à les sustenter. Les humains cherchaient vraiment la petite bête en matière de problème...
Chuchotant, préférant éviter de les déranger dans leurs activités quotidiennes, la jeune étudiante en Géopolitique se pencha vers son camarade à la taille anormalement élevé, sur la pointe des pieds.
- Parfois, je me dis que j'aimerais bien être comme eux... Vivre au jour le jour, me contenter des choses simples, sans toutes ces contraintes liées à notre société actuelle... Ils ont leur rôles : s'occupent de leur descendance et de trouver de quoi subsister... ça devrait être ça, la vie...
Non, décidément, l'Homme c'est lui même créé toutes ses contraintes actuelles... En se créant une certaine sécurité, il a aussi vendu son âme au diable !
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