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MessageSujet: 1 + 1 = ... trop.   1 + 1 = ... trop. EmptyDim 6 Oct 2013 - 20:39

Délicatement, le japonais ouvrit les yeux sans vraiment réaliser l'endroit où il se trouvait. Les alentours étaient flous mais bruyants, cette vision d'un bois marron clair en long rectangle le fit froncer les sourcils et sa position assise le rassura mais ce fut en relevant la tête que la mémoire lui ouvrit enfin ses portes. Étouffant un bâillement grossier mais sincère, Sei porta sa main à sa bouche et ferma ses paupières toujours sans se bouger. La foule se déplaçait sous ses yeux comme des voitures sur la route du haut de l'empire state building. Sortir d'un coma aussi profond que le sommeil en journée était une vraie torture. Il se frotta les yeux pour tenter de reprendre le contrôle sur son corps encore engourdi mais ce fut cette voix féminine connue qui le tira définitivement vers la lumière avec un joli "Si tu viens en cours pour ronfler, préviens-moi la prochaine fois que je trouve une autre place !". Sei se contenta de lui répondre avec son majeur levé bien droit rien que pour elle et, d'une cadence considérée comme lente, il entama le rangement de ses affaires. Cette fille était son amie, ils passaient pas mal de temps ensemble sans que ce soit trop, ils avaient de nombreux points communs mais c'était une peste en matière de concurrence et Sei était toujours à la traine ces derniers temps. Il sortait trop et trop tard, il en avait conscience mais il en avait aussi besoin.
D'une démarche calculée et légèrement prétentieuse, il rejoignit sa compagne du moment pour qu'elle commence à parler toute seule -comme à son habitude- alors qu'ils se dirigeaient vers le restaurant universitaire. Marika, cette amie au caractère bien trempée, devait à peine atteindre les 1m50, elle était vraiment minuscule à côté de lui et semblait aussi lourde qu'une feuille d'automne qui se décroche de son arbre. Elle était chiante, insistante mais c'était une battante aux arguments réfléchis et, oui, c'était elle qui lui donnait encore envie de venir en cours. Sei aimait toujours la mécanique et son rêve n'avait pas changé mais les cours étaient longs, barbants et souvent compliqués. La racaille avait généralement quelques trains de retard sur cette petite brune sûre d'elle. Elle était son défi, sa voie.
Ils s'arrêtèrent tous deux près des casiers pour déposer leurs affaires et ils partirent vers cette cantine grandeur nature avec le pas toujours plutôt lent. Ils trouvèrent une table rapidement mais ils durent la partager avec d'autres quand la foule s'agglutina aux alentours de l'heure de pointe. Les rumeurs qui courraient sur Sei rien qu'avec ses cheveux roses n'avaient fait le tour de l'université qu'une seule semaine avant qu'il n'en trouve l'origine et règle le problème avec ses poings. Maintenant, ce n'était plus des rumeurs qui circulaient mais la vérité et ça lui plaisait beaucoup mieux. Cependant, une question lui fit rater sa fourchette et son riz retomba pêle-mêle dans son assiette. Relevant les yeux, la racaille dévisagea sa "tendre" amie avant de lui répondre :

~ J'ai pas de petite-amie, tu le sais très bien puisque tu me suis comme un caniche. Et cette gothique comme tu dis ... c'est mon deuxième caniche. Hana ... Cette petite folle qu'il avait eut le malheur de croiser dans le lycée le plus réputé d'ici en allant faire affaire ne lui laissait plus beaucoup de répit aujourd'hui. Elle n'était pas méchante mais elle était chiante, gamine et complètement décalée. Sei ne la comprenait pas et ne souhaitait pas le faire. Elle n'avait aucun intérêt pour lui. La discussion s'arrêta là alors que Marika tentait vainement de cacher un sourire provocateur avant d'engloutir le reste de son repas.

Ils passèrent le temps du reste de la pause dehors, assis sur la pelouse à discuter de tout et de rien en exposant sans gêne cette nouvelle complicité qui les liait. C'était peut-être étrange pour une racaille qui veut garder sa valeur de traîner avec une gonzesse à longueur de temps mais Sei n'avait rien à prouver ici. Il ne considérait pas l'université comme son terrain de chasse mais bien comme un endroit calme et hors compétition. Ici, il pouvait être lui-même sans rôle à tenir et ça faisait du bien. Quant à Marika, ce n'était pas vraiment lui qui la suivait mais plutôt elle qui réussissait toujours à savoir où il était. C'était aussi elle qui était venue le voir en premier et aujourd'hui, ils développaient une belle amitié. Comme quoi, le changement a du bon !
D'ailleurs, quand il fut l'heure de se bouger, le japonais décida de faire une sorte de bonne action et quitta son amie pour se rendre en permanence afin de rattraper son retard de tout à l'heure. Il avait prit le temps de lui demander les leçons qu'il avait raté en cours et il se promit de les regarder dans l'heure qui venait pour ne pas être davantage en retard. Ce n'était pas une première pour lui de sécher mais les conséquences étaient aussi radicales que l'homme qu'il suivait dans l'ombre : pas de pitié. Sincèrement, il en chiait cette année.

Un soupir passa ses lèvres alors qu'il venait de s'installer sur un petit bureau blanc style table de lycéen. Il n'y avait personne d'autre que lui, c'était carrément le pied. A dire vrai, c'était mieux comme ça car il ne lui fallait pas grand chose pour être déstabilisé. Tout était source de déconcentration dès qu'il s'agissait de travailler ses cours. Pourtant, il ouvrit son bouquin de maths comme prévu, et commença à travailler les exercices ratés en réalisant bien vite qu'il aurait dû rester éveillé car c'était déjà du chinois!
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Zakuro Fea
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
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MessageSujet: Re: 1 + 1 = ... trop.   1 + 1 = ... trop. EmptyVen 18 Oct 2013 - 21:43


    Je me faisais les yeux d'une contemplation attendrie et intéressée de ce mouvement humain, de cette marée noire et mouvante qui valsait contre mon corps, m'entraînant dans des déplacements que je ne calculais pas toujours.

    Selon certaines lectures, on pouvait interpréter les sens des idéogrammes composant le prénom « Zakuro » en le lisant « rouge ». Il y avait aussi « Grenade », qui était le sens premier de mon identité japonaise. Mais j'appréciais l'idée qu'il y ait du rouge dans mon existence. Comme ce « Kuro » qui assombrissait ma vie, le noir coulait, annonçant les prémices d'un destin que je ne voulais pas voir m'appartenir. Je faisais le choix, en usant de ce qui m'appartenait d'office. Et peut-être que le noir et le rouge étaient miens, dans les subtilités qu'ils offraient à ce dont je me parais. Mais indubitablement, et parce que ces mots-là avaient courus dans le murmure d'une intimité humide, j'étais le bleu.

    Du bout de mes ongles jusqu'à mes avant-bras, dans des tapisseries Yayoi ou Jômon qui dépassaient l'entendement moderne de notre société costume-cravate, j'avais relevé les manches jusqu'aux coudes, pour ne pas tâcher mes vêtements. Les encres, rouge et noire, dans un ensemble allié et parfait, avaient tâchés ma peau, barbouillant toutes les surfaces atteignables depuis mes phalanges jusqu'à mon coude, en passant par les paumes et l'intérieur des avant-bras. J'avais cherché à m'assurer du bon fonctionnement d'un atelier calligraphie pour des élèves plus jeunes, et suite à un malheureux accident de déséquilibre, un des étudiants avait violemment bousculé la table, faisant s'envoler les pots d'encre, dans des gerbes de couleurs atteignant plusieurs personnes. Après une panique brève commandité par la suite des événements ; à ce mariage de couleur et d'encre dans la calligraphie des kanji, le groupe avait été dissous, et les plus touchés, -j'en faisais parti-, s'étaient rués vers des lieux d'eau pour pouvoir nettoyer l'empreinte déjà trop insistante des encre de Chine. Et dans mon cas, le savon et l'eau avaient été incapables d'effacer ces entrelacs chromiques.

    Sèches, les encres sur ma peau se faisaient les peintures tribales d'une guerre que je n'avais pas déclaré. Marchant en silence, je sentais se poser sur mes avant-bras des regards intrigués par le port de ces deux couleurs. Je me faisais cette contemplation de ceux qui regardaient ce que j'exposais, et intrigué moi-même par l'attachement aux couleurs, je franchissais cette foule, sans me presser, et sans but particulier, ralentissant simplement mon trajet jusqu'à vers ce que j'avais à faire. Ralentir le temps, pour quelques instants, et pour finalement me retrouver à glisser un regard vers un couloir vide, dans lequel je m'engageais. Le silence se fit, un peu plus important à cet étage, et je me stoppais dans l'encadrement carré d'un endroit totalement vide. Evaluant les lieux, je me retournais une seconde, à la recherche de cette ambiance qui m'amusait, qui me fascinait, et puis j'avançais entre ces portes fermées, sur chacun des côtés que je longeais. Gauche, et droite. Mais il y eut cette porte ouverte qui attira mon œil, et m'y rendant, je reconnaissais une des salles de permanence, dont la lumière électrique violait le gris du couloir vide. J'approchais, et croisant mes bras sur la poitrine, eut un instant de suspens en reconnaissant la personne aux cheveux roses assise, seule, dans l'endroit.

    « Dis moi plutôt à bientôt. »
    Manabu Yoshisame.


    « Manabu Yoshisame ne fait pas partie des étudiants des sessions de cette année, Mana. »

    J'avais presque murmuré, le fixant, traversant la distance qui nous séparait par la lancé de mon regard sur sa face, et il n'y avait pas de sourire ni dans mon expression, ni sur ma bouche, ni dans mes yeux. Epaulé contre le mur, je le fixais sans ressentiment particulier, en fait.

    « Le secrétariat de l'université et du lycée sont formels sur ce point. Il y a plusieurs Yoshisame mais aucun ne correspond à ce que tu es. Pourquoi tu m'as menti ? »

    Avançant dans la pièce, je traversais l'endroit, allant jusqu'au bureau du surveillant, sur lequel étaient disposés plusieurs manuels en tout genre. Je m'emparais d'un dictionnaire, et l'ouvrait en deux, coinçant les lourdes pages sous mes doigts, sans relever mon regard vers « Mana ».

    « J'avais des suppositions. Petit un, tu as honte de ce que tu es en réalité, et tu choppes un pseudonyme pour te cacher. Petit deux, tu t'amuses à jouer avec moi en me mentant, pour le simple plaisir. Petit trois, tu te planque de quelque chose ? De quoi as-tu peur, Mana-kun ? »

    Cette fois-ci, je souriais, amusé par l'idée. Dardant mes prunelles sur lui, mes phalanges tapotant sur le papier glacé recouvert d'idéogrammes.
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MessageSujet: Re: 1 + 1 = ... trop.   1 + 1 = ... trop. EmptyLun 11 Nov 2013 - 19:40

La racaille manquait d'amis. Il s'était toujours dit qu'il haïssait la solitude, qu'il enviait les gens qui se plaignaient de ne jamais avoir de temps pour eux-même. Il voulait des amis, il voulait s'énerver en les voyant toujours dans ses pattes, jamais trop loin et jamais silencieux. Ce silence qui envahissait doucement la salle d'études le bouffait de l'intérieur. En cours, il n'était jamais seul, il y avait toujours quelqu'un pour chuchoter, éternuer ou pire ... envoyer des sms rapidement comme si c'était un concours. Mais là, pas un bruit. Oh, il n'était pas complètement seul mais les gens qui venaient ici savaient ce qu'ils voulaient -travailler- et ne perdaient pas de temps en bavardage même si ça ne dérangeait pas plus que ça. Alors Sei aurait aimé avoir des amis bruyants et collants, qui l'auraient suivi jusqu'ici et qui auraient sorti une petite caméra pour le filmer en train de travailler sérieusement. Il aurait aimé se voir concentré -ou même se voir tout court- sur des exercices de maths qui se rebellaient pourtant sous ses yeux révulsés. Mais non.
D'un geste las et lassé, Sei porta sa main gauche à ses cheveux pour se gratter légèrement le crâne en fermant les yeux. Cette heure de "bonne action" n'allait pas être une réussite, il le sentait. Il soupira en tentant de s'accrocher à sa motivation bancale mais son attention fut aussitôt captée par une voix absolument pas familière. Sans bouger les yeux, il était incapable de mettre un nom sur ce ton masculin qui l'avait sorti de ses futures songes. Pourtant, il savait que c'était lui, Zakuro. Pourquoi? Comment? Ce nom -Manabu- il ne l'avait donné qu'à lui en pensant ne jamais le revoir donc il ne pouvait pas se tromper ... Mais il ne bougea pas et continua de griffonner des signes et des calculs que lui-même ne connaissait pas. Il n'avait pas spécialement envie de lui parler, il ne gardait pas de très bons souvenirs de leur rencontre et Sei détestait mélanger sa vie privée et sa vie scolaire. Retrouver un combattant comme ce mec perdu et cinglé dans cette université ne semblait pas mettre en avant de belles choses. Il allait jouer la carte du sourd, inconnu même s'il savait qu'il avait déjà perdu.

. . .
Ok, c'était inutile. Sa question était pertinente et sincèrement, Sei avait envie de discuter, d'échapper à ses exercices par tous les moyens. Il se décida à relever la tête, reculant son dos contre la chaise et plaçant son coude sur la table juste derrière lui. Il l'aurait reconnu entre 1 000 même si ... sérieusement? De la peinture? Mignon, tout ça. Ça ne l'empêcha pas de le dévisager de la tête aux pieds. A bas les masques, la nuit ne cachait rien à cette heure-là et ce qu'il avait raté l'autre fois lui apparaissait clairement aujourd'hui. Sei sentait qu'il ne l'appréciait pas plus que ça, qu'il devait se méfier de lui et de son physique agréable mais sous-estimé. Zakuro n'était pas un gosse de rue qu'on humilie avec une pichenette sur le nez. Il ressemblait davantage à un homme qui cherche sa route en bravant le danger. Qu'espérait-il? Qu'ils discutent comme si de rien était alors qu'ils n'étaient même pas potes? Faut pas déconner.

~ Attends ... laisse-moi réfléchir. Les 3? Peut-être aucune, finalement. Et si tu retournais jouer à la peinture, je travaille là ... au cas où. Jamais il ne l'avouerait mais Sei aussi avait fait des recherches sur ce Zakuro. Il avait eut comme l'impression de devoir le connaître pour mieux l'éviter mais apparemment il avait zappé le chapitre sur l'université qu'il fréquentait ... Pourtant, il avait appris pas mal de choses à son sujet, des indices plus ou moins étranges mais qui reflétaient assez bien la personnalité de ce mec toujours aussi louche. Il ne l'aimait pas, vraiment.
Se repositionnant en mode "je travaille!", Sei laissa ses cheveux cacher son visage mais son corps exprima clairement la fin de cette longue agonie précédente. Il avait été déstabilisé -oui, fallait pas grand chose- et maintenant il ne voulait plus travailler. Ce mec l'intriguait au plus haut point, il avait envie de le suivre pendant 24h pour voir ce qui avait fait ce qu'il était aujourd'hui. Pratiquait-il un sport? A part tenir ce tube de la manière d'une épée à leur rencontre, Sei n'avait pas eut le loisir de pouvoir l'observer bien longtemps.

D'un geste agacé, il se leva rapidement et se dirigea vers lui en tapant d'une main rageuse contre ce dictionnaire qui vola quelques centimètres plus loin. Fini de jouer, Sei n'avait pas grand chose à cacher au fond. Consciencieux malgré tout, il le tira vers la sortie de la salle et s'arrêta dans le couloir sans créer de réel espace entre eux. La racaille n'avait pas peur de lui et adorait toujours autant les combats mais il avait comme le sentiment qu'ici, dans cette fac et dans ce couloir, leur relation pouvait être différente.

~ Qu'est-ce que ça change si je m'appelle pas Mana? T'es triste que je t'ai menti? Tu crois que tout le monde te dit uniquement la vérité? Bah oui, je t'ai menti parce que j'aimais pas ta gueule ce soir-là, faut pas chercher plus loin. Je suis pas un espion sous couverture qui travaille pour une agence super top secrète. Je suis un étudiant comme toi, qui aime trainer dans les quartiers sombres le soir comme toi, qui sait se battre et qui adore ça comme toi. C'est tout ce que tu as besoin de savoir mais si vraiment tu veux savoir mon nom ... Esquissant un sourire joueur à son tour, 100% éloigné de la tête qu'il avait quelques minutes plus tôt quand il avait réussi à se concentrer, Sei termina sa phrase juste en s'appuyant contre le mur du couloir, toujours assez près de Zakuro.

~ ... bah cherche. S'il s'avisait de réellement le chercher, Zakuro serait vu aux yeux de Sei comme un énième caniche qu'il devait juste dresser un peu plus longtemps que les autres. Et puis son prénom en question n'importait pas, Sei n'avait rien à cacher et n'était pas le fils d'un célèbre personnage. Si par contre, il ne le faisait pas ... eh bien, point. Ils n'avaient pas grand chose en commun et même si Sei avait pensé vouloir des potes, ça n'était pas une option envisageable avec cet énergumène.
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Zakuro Fea
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MessageSujet: Re: 1 + 1 = ... trop.   1 + 1 = ... trop. EmptyMar 12 Nov 2013 - 22:48

    « ~ Attends ... laisse-moi réfléchir. Les 3? Peut-être aucune, finalement. Et si tu retournais jouer à la peinture, je travaille là ... au cas où. »

    Immédiatement, je me récriais en adoptant une attitude faussement outrée, mi désolée, mi inquiète. Lui, travailler ? Pas que je ne le pensais non-cultivé, mais plutôt que je le voyais très mal se concentrer sérieusement sur un exercice. Et je ne cachais pas le fond de ma pensée ; haussant mes sourcils en une expression très peu approbatrice de ses dires, je me laissais aller à un sourire quasi moqueur. Et pourtant, allant contre mon jugement, il avait cette attitude et cette concentration à laquelle je l'avais arraché en venant l'interrompre. Néanmoins, refusant de me laisser aller sur ce simple constat, refusant de considérer qu'on puisse se tromper et cesser toute offensive sur une simple attaque loupée, sur un mot glissant, je restais attentif, et ce fut un sentiment triomphe que de le voir abandonner brusquement son cahier d'exercice, pour fondre sur moi, en quelques pas.

    Un claquement du revers, et le dictionnaire s'envola de mes mains, pour aller s'écraser sur le sol, ouvert en deux ; comme un cadavre déchiqueté, hurlant presque au blasphème. La main de « Mana » s'empara de mon épaule pour m'arracher à mon promontoire et me conduire jusqu'à dans le couloir. Si je surveillais ses mouvements, je me laissais cependant faire, considérant qu'il ne me brusquait pas assez pour que je doive considérer ses gestes comme une attaque à mon égard. Lorsque nous fûmes contre un mur, déposant mon épaule contre la surface peinte des parois grises, je lui jetais un regard dédaigneux, presque en attente. En réalité, j'étais curieux de savoir ce qui poussait « Mana » à agir de la sorte, et à venir ainsi à une sorte de « contact » qui défiait la hargne animale qui nous avait animées le premier soir. Un sourire ourla mes lèvres lorsqu'il ouvrit les siennes, étalant ainsi l'arôme de ses motivations, et les fragrances mordantes de ses critiques.


    « ~ Qu'est-ce que ça change si je m'appelle pas Mana? T'es triste que je t'ai menti? Tu crois que tout le monde te dit uniquement la vérité? Bah oui, je t'ai menti parce que j'aimais pas ta gueule ce soir-là, faut pas chercher plus loin. Je suis pas un espion sous couverture qui travaille pour une agence super top secrète. Je suis un étudiant comme toi, qui aime trainer dans les quartiers sombres le soir comme toi, qui sait se battre et qui adore ça comme toi. C'est tout ce que tu as besoin de savoir mais si vraiment tu veux savoir mon nom ... »

    Je crois qu'il me plaisait bien. Indubitablement ; ce garçon aux mots qui frappaient comme des piques lancées avec une précision travaillée par l'expérience. Il me plaisait bien parce qu'il ne correspondait à aucune de ces connaissances « réelles » que j'avais. On connaissait tous d'une série ou d'un livre ce genre de personnage antipathique, mais au final, peu avait le courage d'exister vraiment, et encore moins pouvaient se vanter d'en connaître, ces vraies racailles.

    « ~ ... bah cherche. »

    J'aurais bien aimé l'idée de l'espion sous couverture. Cela m'aurait évité de me sentir aussi frustré en cet instant. Alors je crispais la mâchoire.

    « Pas besoin. »

    Je m'écartais du mur, pour retourner dans la permanence. Ignorant s'il me suivait ou non, j'haussais cependant le ton de ma voix, pendant que j'allais ramasser le dictionnaire jeté au sol, le récupérant entre mes doigts pour rigidifier ses pages courbées lors de l'impact avec le sol. Tapotant de mes phalanges, encore une fois, contre la couverture, et sans me retourner vers lui, je vérifiais l'état du livre, laissant mes mots glisser doucement en dehors de mes lèvres.

    « Sei Niimura est le seul étudiant aux cheveux roses et permanent des lieux. Et il a cette réputation de racaille qui lui colle bien à la peau. Ce n'était même pas une recherche. »

    Je me retournais, déposant le dictionnaire sur le bureau du surveillant, et me retournant vers lui.

    « C'est juste que tu fais parler de toi. »

    Un instant d'hésitation, une seconde pensive, et puis je lui souriais, revenant vers lui.

    « Une racaille qui fait parler d'elle. On aura tout vu. »

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MessageSujet: Re: 1 + 1 = ... trop.   1 + 1 = ... trop. EmptySam 3 Jan 2015 - 17:01

Le couloir, allée unique vers les salles de permanence, était vide. Vide de toutes âmes, de tous bruits, mais empli de lumière. La journée entamait son après-midi, les plus motivés devaient déjà être sagement assis sur leurs chaises à écouter les voix mornes et aigries de leur professeur, Marika elle-même avait peut-être rejoint le cours d'une amie pour chasser son ennui. Sei ne l'enviait pas, il avait beau ressentir cette frustration de savoir que ses exercices de Maths n'allaient pas être faits, il était ravi de la tournure des choses. En son for intérieur, il avait prié pour être dérangé -même par n'importe qui- et c'était là que Zakuro avait débarqué, tel le sauveur du monde d'un claquement de doigt.
Appuyé contre le mur du couloir, le coude à l'aise et l'esprit éveillé, la racaille plissa le regard alors qu'ils échangeaient des paroles. En conclusion, ce grand inconnu allait faire demi-tour et abandonner, après avoir rassasié son esprit des réponses qu'il cherchait? Stupéfiant, intriguant. Si c'était ainsi que devait se terminer cette relation alors le bilan en était peu satisfaisant. Être dérangé pour 2 minutes de dialogues, c'était presque frustrant. Comment allait-il pouvoir se reconcentrer maintenant? Risquait-il de le recroiser dans les couloirs dans les jours/semaines/mois à venir? Possible mais ça ne comptait pas de toute façon. Ils n'avaient plus rien à se dire.

Décollant son coude du mur, Sei laissa Zakuro retourner dans la permanence sans y faire vraiment attention en réalisant qu'il l'avait trainé dans les couloirs pour rien du tout et porta son regard sur sa montre. Il avait toujours le temps de trouver la motivation, il pouvait encore réussir à recopier ce que son amie avait écrit quelques heures plus tôt. Les révisions-explications allaient peut-être attendre quelques jours de plus, comme d'habitude.
Le pas léger puisqu'il avait quand même très bien dormi tout à l'heure, Sei s'enfonça à son tour dans la salle de permanence et jeta un coup d’œil éphémère vers Zakuro tout en regagnant sa place, ignorant complètement ce que celui-ci faisait. Sûrement n'avait-il rien d'autre à faire que de rester là, à le regarder travailler? S'asseyant, soupirant en rebaissant la tête, il attrapa son crayon à papier quand à nouveau le dialogue attira son attention. Cette fois, il esquissa un sourire satisfait.

~ Tu vois quand tu veux. En effet, j'adore faire parler de moi, alors cherche pas à comprendre pourquoi je t'ai dit que je m'appelais Manabu ... Un brin d'intérêt, beaucoup de prétention. Sei était heureux de ce qu'il venait d'entendre, la racaille faisait parler de lui. Oui, c'était vrai. Habituellement, il était aussi vrai qu'ils restaient à l'écart, espéraient ne pas être sous le feu des projecteurs mais le japonais adorait être regardé et connu de tous. Ses cheveux roses qui lui allaient à merveille n'était qu'une façon comme une autre de forcer les regards à se poser sur lui. Il voulait qu'on sache qui il était, qui il fréquentait, ce qu'il faisait quand il était en colère et ce qu'il s'amusait à faire quand il s'ennuyait.

Se relevant de la chaise, n'appréciant guère plus que cela de regarde ce mec en se brisant la nuque tant il était grand, Sei posa ses fesses sur sa table de révision et laissa ses pieds terminer leurs courses sur une chaise gisant en face. Oubliant l'endroit où ils se trouvaient, le jeune homme appréciait désormais cette conversation et venait de décider de repartir à zéro avec ce Zakuro qui avait su attirer son attention.

~ J'ai pas l'intention d'aller voir les flics pour leur dire que tu as poussé un gros au suicide rien qu'en le regardant, si c'est ce que tu veux savoir. J'ai pas non plus réussi à dormir ce soir-là car tu m'as laissé de sacrées vilaines marques avec ton fucking tuyau. Ce n'étaient pas des manières d'attirer la sympathie, non. Sei mettait juste à plat les choses dont ils pouvaient discuter même si aborder le suicide de cet adolescent en plein milieu d'une salle de permanence n'était peut-être pas la meilleure idée de l'année. Il tentait juste de rappeler à Zakuro qu'ils avaient un passé commun assez explosif et que la racaille avait encore un peu de rancune à l'esprit. Il avait eu mal, pas plus que d'autres fois mais il avait eu mal quand même et n'avait pas apprécié la tournure des choses. Il s'était fait avoir, fait surprendre et c'était peut-être pour cela qu'il voulait tant connaître davantage son adversaire.

~ Dis-moi ce que tu veux. Vas-y, tu as toute mon attention.
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Zakuro Fea
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MessageSujet: Re: 1 + 1 = ... trop.   1 + 1 = ... trop. EmptyMar 3 Fév 2015 - 18:56

Spoiler:

J'avais parlé de « Mana » à Kojiro. Deux syllabes, jetées entre des coups de sabre, qui n'avaient en rien ralenti nos rythmes respectifs, tandis que nous cherchions à nous projeter ou à nous faire projeter l'un l'autre au sol. J'avais, entre deux souffles, raconté ce souvenir d'un soir, mes hanches suivant l'axe de son bassin, mes bras ouvrant, pour plonger quand il s'offrait, déclinant quand il réfutait. Les yeux de Kojiro m'avaient captivés, et sans doute avais-je un peu oublié ce qu'il m'avait répondu à ce propos.

Néanmoins, il y eut ce sourire qui me fit l'effet d'un coup de poing en plein visage. Une stimulation sauvage qui me donna envie de plonger à corps perdu dans ce que m'offrait « Manabu ». Les prunelles rivées sur Sei, je contemplais ce sourire qui délivra, du bout des lèvres, une offensive directe.

« Tu vois quand tu veux. En effet, j'adore faire parler de moi, alors cherche pas à comprendre pourquoi je t'ai dit que je m'appelais Manabu ... »

M'asseyant sur le bureau des surveillants, à côté du dictionnaire projeté, je ne réprimais pas le sourire, à mon tour. J'avais dans la poitrine ce sentiment de satisfaction à le voir déployer les corolles de son art du verbe.
Lui s'était levé, quittant sa place, -je le suivais des yeux-, pour venir m'imiter, s'asseyant face à moi, sur son bureau. Mes prunelles accrochèrent le détail de ses cheveux roses, et moins carnassier, plus poli, mon sourire s'étendit sur mes lèvres, tandis qu'il me lançait des mots que je tenais à capturer pour en faire mes propres repères de ce qui s'instaurait en cet instant.

« J'ai pas l'intention d'aller voir les flics pour leur dire que tu as poussé un gros au suicide rien qu'en le regardant, si c'est ce que tu veux savoir. J'ai pas non plus réussi à dormir ce soir-là car tu m'as laissé de sacrées vilaines marques avec ton fucking tuyau. »

Le menton dans la paume, je laissais un rire joyeux m'échapper. Je n'avais pas oublié le fait du suicide, mais en l'occurrence, la fatigue nerveuse et physique de la soirée avait déformé mes appréhensions, et je me souvenais, en flash, de la fuite qui en avait résulté, avant que je ne me mette à frapper Sei avec l'arme sommaire ramassé par terre. Bonjour, j'avais été le connard de la soirée.

« Pardon pour tes côtes. Le rétablissement n'a pas été trop long ? »

Je ne mentionnais rien par rapport au suicidé. Je n'avais pas de crainte de ce côté là, ni rien à me reprocher. Un simple regard ne valait pas une interpellation au commissariat, et je n'étais pas bouleversé par la mort de ce type. Ce n'avait été qu'un cadavre de plus.

« Dis-moi ce que tu veux. Vas-y, tu as toute mon attention. »
« Well. »

J'eus un sourire, le désignant du doigt.

« Pour le coup, c'est toi mon attention. Tu viens de dire que tu appréciais qu'on parle de toi. En l'occurrence, moi je suis plus du genre à apprécier m'intéresser aux gens. Le genre qu'on caricature de stalker, dans les manga. »

Je plongeais mon regard dans le sien, plissant les yeux en un sourire conservé au fond de mes prunelles.

« Tu es vraiment passionné par tes devoirs, ou ça te tente de bouger ? Je suis sûr qu'on peut trouver un truc à faire. »

N'importe quoi. Brûler une partie de l'Académie, peindre le bureau d'Ashita, noyer les sous-sols, ou simplement retourner tuer quelques suicidaires. Je sortais de ma poche le trousseau de clefs des portes de l'Académie : membre du Comité oblige, j'avais accès à n'importe quel lieu derrière une serrure.

« Par quoi veux-tu commencer ? »

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