PNJ
Adresse : 3 Allée du Clos des Vignes 269 Multicompte(s) : Ville Keimoo
KMO :
| Sujet: #Chambre B05 ~ Chinoiserie part IV Mar 17 Sep 2013 - 21:14 | |
| Le cinq août deux mille treize,
Dans l'hôpital de la ville de Keimoo, se trouve de nombreuses chambres d'hôpital. Dans l'une d'elle, deux hommes sont endormis. Akim Kovatchev a été gravement blessé pendant le séisme. Grâce à l'intervention d'une secrétaire de l'hôtel de ville, les secours sont arrivés juste à temps pour éviter que son état ne cause des séquelles irréversibles. Il aura toutefois besoin de temps pour se remettre du choc et des blessures. Ivory Lancaster a fait une chute dans les escaliers, son état est stationnaire. Avec un peu de repos, il devrait parvenir rapidement à se remettre de ses blessures. Toutefois, le choc psychologique du séisme risque de peser sur leurs épaules en fonction de ses capacités psychologiques à encaisser.
Les deux hommes ne tarderont pas à se réveiller ...
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Ivory Lancaster
Age : 43 172 Multicompte(s) : Yun-Jin
KMO :
| Sujet: Re: #Chambre B05 ~ Chinoiserie part IV Mer 20 Nov 2013 - 1:21 | |
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Quand je me réveille enfin, je ne récupère pas tout de suite tous mes sens. Je nage d'abord dans un flou inconfortable, je ne sais pas si je suis en train de rêver, si je suis mort, en vie, ou si j'ère dans un entre-deux intangible. Mes paupières sont trop lourdes, je n'entends rien d'autre que l'écho de ma pensée brumeuse, et mon corps ne semble plus exister.
Puis, petit à petit, je retrouve des sensations. Sur ma peau, je sens qu'il y a du tissus. Je ne saurais dire s'il est rêche, doux, neuf ou abîmé ... Je sais juste que je ne suis pas nu. C'est un bon début. Puis, c'est l'air dans mes poumons que je sens. Je reprends conscience de leur existence, et par la même occasion, je sens que quelque chose m'aide à respirer. Enfin, je distingue des sons. Electronique, mécaniques, un peu effrayants. Des fois, j'entends des pas, ou une autre respiration. Ce premier réveil me fatigue énormément, et m'effraye je dois l'avouer. Je me rendors. Je n'aurais aucun souvenir de tout ceci.
Lorsque pour la deuxième fois, mon corps reprend conscience, il essaye un peu plus fort. Je suis réveillé par un brouhaha qui m'importune. Je voudrais les faire taire, mais mon corps est très lourd et rechigne à obéir. Et pour cause, quand je lui ordonne de cesser de faire le gamin et de se plier à ma volonté, il me le fait aussitôt regretter : un millier de douleur le parcourt soudain, me tirant un gémissement de douleur. Ma peau ronchonne, s'offusque du contact désagréable de l'aiguille au creux de mon coude, mon nez se plisse pour tenter de se débarrasser du truc qui me gêne et qui reste bêtement collé à moi.
- Restez calme, je vous l'enlève.
Me dit une voix douce. Et en effet, mon visage est libéré. J'entrouvre un peu les yeux, craignant que la lumière ne me fasse mal, mais non, je peux regard autour de moi sans souffrir. Je comprends vite où je suis, ça ressemble à une chambre d'hôpital. Et c'en est sûrement une. Une longue expiration s'échappe de mes lèvres.
- Comment vous sentez-vous ?
Evidemment, je ne lui réponds pas. J'esquisse une grimace pour communiquer ma douleur.
- J'ai appelé le médecin, il ne devrait pas tarder.
Et effectivement, il vient, entouré de quelques infirmières. Ils font quelques tests rapides, surtout pour voir si mon cerveau tient la route ou si j'ai laissé des neurones en chemin. Il m'explique que j'ai subi un traumatisme crânien, et qu'ils allaient devoir me garder en observation, car ce genre de choc provoque des séquelles qu'il faut identifier et si possible soigner. Il remarque que je ne parle pas, je n'ai pas la force de lui dire que c'était à considérer comme normal chez moi. Je lui fais comprendre que j'ai mal - ce qui est malheureusement vrai - et il me prescrit de la morphine, mais pas trop.
Durant les heures qui suivent, je change de chambre. Etant en salle de réveil, j'ai rejoint un autre étage. Quand les infirmiers poussent mon lit dans la pièce, j'ai la tête tournée vers la droite, je ne vois que le mur. Je ne sais pas ce qui m'a poussé à regarder vers la gauche, peut-être un simple réflexe de jeter un œil alentour dans cette nouvelle pièce qui allait me servir de lieu de vie pendant un temps indéterminé. Toujours est-il qu'alors qu'on me poussait vers le fond de la pièce - à ma place - j'ai pu voir qui était mon voisin. Et si on m'avait dit ce matin que j'allais me retrouver dans la même chambre d'hôpital que lui, je n'y aurais pas cru.
Mes yeux s'arrondissent de surprise, d'incompréhension. A ce que mon pauvre cerveau malmené avait retenu des babillages des infirmières, mon coloc' imposé était aussi une victime du tremblement de terre. J'aurais juré qu'Akim était de ces types qui pouvaient se prendre un tsunami en pleine face et en ressortir sans une égratignure, le genre coriace qui ne meurt pas dans les films d'action.
Je tente de me relever sur mes coudes pour mieux l'apercevoir, m'assurer que c'est lui, et si possible l'interpeller, lui faire voir que je suis là, voir s'il va bien ... S'il n'a rien de grave ....
Akim, où étais-tu durant ce tremblement ? | |
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Akim Kovatchev ♦ Civil - Membre de la Mafia
Age : 36 169 Multicompte(s) : Quoi, vous avez un GPS?
KMO :
| Sujet: Re: #Chambre B05 ~ Chinoiserie part IV Mar 24 Déc 2013 - 21:36 | |
| Je ne croyais pas être assez faible un jour pour laisser l'inconscience prendre le dessus. Que la douleur soit assez forte pour que le cerveau ignore tout le reste. De si loin que je me souvienne, rien ne m'avait déjà mis dans cet état pitoyable. Je me sens comme dans une bulle privée de lumière et de sons, complètement seul. C'est pas que j'suis pas habitué d'agir par moi-même, mais là je dois avouer avoir un peu peur. Si c'est ça crever, je préfère encore la méthode expéditive. Ce à quoi je suis un peu plus habitué. Ce dans quoi j'ai baigné depuis mon adolescence. Mes pensées s'égarent... vers Wunjo. J'aurais sûrement dû accepter son aide. Aurait-il vraiment réussi à me sortir de ce merdier? J'ai cessé d'y croire depuis longtemps, comme je n'ai jamais cru au Père-Noël. Tout ce qui a trait à l'espoir est rayé de mon répertoire depuis longtemps.
Je commence à me dire qu'en fait c'est les mecs de la mafia russe qui m'ont retrouvé. Déjà, j'ai pas tenté de me cacher plus qu'y faut. Ouais, ça peut juste être ça. Misha a lancé les chiens à mes trousses et comme un con j'ai tout merder. Je dois être de retour en Russie, ou au fond d'un trou, six pieds sous terre., et y'a des cafards qui sont déjà en train de me dévorer le bras. Comme une piqûre qui...
....
J'ouvre les yeux, les clignant d'abord le temps de m'habituer à la lumière, puis les tourne vers l'indésirable qui me dévorait plus tôt.... Je découvre une infirmière, prenant un litre de mon sang pour le donner aux pauvres... La Robin des bois des infirmières tient. J'en ai de la chance! Elle me sourit en retirant l'aiguille et me dit que tout va bien. Je grogne en guise de réponse. J'ai l'impression qu'on m'a secoué comme une boule de verre de Noël....tout ne va pas bien. Je bouge un peu et gémit en baissant les yeux. Mon bras droit est complètement immobilisé contre mon corps dans un joli plâtre tout blanc... J'ai les côtes qui m'élancent à mourir. J'enverrais bien valser cette femme contre un mur, mais un simple mouvement pour me redresser me confirme que c'est une mauvaise idée...
-Vous devriez vous reposer, le médecin passera plus tard.
J'ai rien pigé, mais ouais allez barre-toi que je puisse réellement me reposer. Je pousse un soupir assez fort pour qu'elle en comprenne le sens et tourne la tête pour voir que j'ai un voisin de chambre. Génial...Bon la bonne nouvelle c'est qu'elle m'a pas parlé en russe.... c'est déjà ça.
Il me veut quoi à me regarder lui?!?!?? Je fronce les sourcils et grogne un peu, ce qui ressemble plus à un grognement animal, qu'autre chose, mais il comprendra bien...ou pas. Mon regard croise le sien et je me fige.. c'est quoi cette impression de serrement de coeur?!?
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| Sujet: Re: #Chambre B05 ~ Chinoiserie part IV | |
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