₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal

 

 Andy-moi-oui 2.0 ♥

Aller en bas 
AuteurMessage
Andrea Stormfield
♣ Université - 4ème année
Andrea Stormfield


Verseau Cheval Age : 34
Adresse : 5, rue de la Chance, Immeuble Sakura, Appt 34, Keimoo
Compteur 173
Multicompte(s) : Narcisse de Lioncourt & Ayame Igarashi

KMO
                                   :

Andy-moi-oui 2.0 ♥ Empty
MessageSujet: Andy-moi-oui 2.0 ♥   Andy-moi-oui 2.0 ♥ EmptyMer 26 Juin 2013 - 17:39


Andrea Stormfield



    Andy-moi-oui 2.0 ♥ 540694icone

    .feat random
    blonde guys

      • Sexe:
      • Âge & Date de naissance : 9 Février 1992 - 21 ans
      • Origine(s) : USA (Seattle)
      • Orientation sexuelle : Homosexuel, mais n'hésitera pas à flirter avec une fille si elle lui plaît.


      • Langue(s) : Anglais (USA), Japonais
      • Etudes : Langues étrangères, 3ème année
      • Spécialité : Anglais
      • Groupe : Rebelles
      • Club(s) : Comité des élèves ♥ (Président)




Chou ! Andy !
Dis-moi oui ! Chéri ~ ♥


Introduction




« Andy, j’t’en supplie, arrête de bouger ! » lâcha Ray d’une voix passablement exaspérée.

L’intéressé lui jeta un coup d’œil contrit dans le miroir, avant de reposer ses pieds au sol, bien parallèles.

« But I’m boooored ! »

Son coloc’ leva les yeux au ciel.

« Trésor, si tu fais encore le moindre geste, je te jure que j’te fais la boule à zéro. C’est clair ? »

Andrea se raidit sur sa chaise et prit un air penaud. Okay, il commençait à ne plus pouvoir tenir en place, mais là, tout de suite, Rayflow tenait une paire de ciseaux à un centimètre de ses cheveux – et de son oreille. C’n’était pas l’moment idéal pour faire le malin.

« Tu es sûr de ce que tu veux ? » demanda Ray après un instant de silence.

« Carrément ! T’façon, c’pas comme si c’était définitif.

- Certes. Mais c’est radical, tout de même.

- Ça  se voit qu’tu n’as jamais rencontré Helen. Moi, à côté, j’suis qu’un ptit joueur !

- C’est sensé me rassurer ? »

Andy se retint d’éclater de rire.

« On va dire que oui. »

Ray prit une grande inspiration, avant de s’emparer du flacon posé sur la table, derrière lui.

« Comme tu voudras, dans ce cas. Let’s go ! »




>>> Aspect physique
.


    • Physionomie :

    Les mains de Ray plongèrent dans mes cheveux blonds, et je reportai mon attention sur le miroir qui me faisait face.
    Épatant comme j’avais l’impression de ne pas avoir changé d’un pouce depuis mon arrivée à Keimoo. La même chevelure blonde, plutôt fournie, toujours indomptable, les mêmes traits fins : un nez droit, et des lèvres pleines, toujours en train de sourire. Et les mêmes yeux, trop verts, trop grands, qui me donnaient l’air toujours dans la lune ; je les aimais bien, mes yeux, parce qu’ils me venaient de ma mère, et que mon oncle, Allan, avait exactement les mêmes. Il faut dire que dans l’ensemble, je ressemblais trait pour trait à Allan.
    En y regardant bien, j’avais sûrement un peu bronzé, depuis mon arrivée au Japon ; j’abordais une peau au grain lisse, légèrement dorée, et mes joues rosissaient à la moindre émotion, ce qui, selon Quinn – mon deuxième colocataire – me donnait un petit quelque chose d’adorable. Moi, je m’en servais surtout pour me faire pardonner mes bêtises, évidemment.
    J’avais sûrement grandi, aussi, et commençais même à être un peu trop grand à mon goût (je devais frôler le mètre 80, à présent). J’avais la silhouette classique de l’ado trop vite grandi : probablement un peu trop maigrichon, quoique doté d’une musculature discrète et nerveuse, je faisais partie de ces gens qui donnent constamment l’impression de ne pas savoir quoi faire de leurs membres.
    Helen maintenait que j’étais trop dur avec moi-même, et que foutu comme je l’étais, j’étais « tout à fait baisable », selon ses propres mots. Liz préférait dire que j’étais sexy – mais, restées à Seattle avec le reste de la bande, elles n’avaient pas eu l’occasion de constater que j’avais gagné cinq bons centimètres depuis mon dernier séjour chez mon oncle, en Octobre 2010.
    … Bon, soyons franc, j’étais tout à fait conscient de mon « potentiel ». Les gens se retournaient régulièrement sur moi dans la rue, et je n’pouvais que supposer que ça n’était pas pour rien. Disons que j’étais un parfait mélange de cuteness et de sexiness. Mais en attendant, je respirais la maladresse à des kilomètres : même mes mains, aux longs doigts déliés (résultat de toutes ces années à jouer de la guitare et de la basse), donnaient l’impression que je n’pouvais rien tenir plus de 30 secondes sans le faire tomber. Je n’étais pourtant pas si maladroit – au contraire, à l’inverse de Quinn (qui en avait l’air, et l’était tout autant), je savais faire attention à mes gestes, bien conscient qu’un simple mouvement de tête ou un geste de la main pouvait changer l’image que quelqu’un a de vous.

    Alors que Ray me faisait pencher la tête sur le côté, mon regard se posa sur mon bras droit. J’avais fait recouvrir mon tatouage en forme de code barre par un simple carré noir, à côté duquel était venu s’ajouter un rectangle rouge. Plus bas, sur mon avant-bras, j’abordais un pistolet à l’ancienne, à la crosse en ivoire recouverte d’arabesques, superbement réalisé ; une petite folie que m’avait offerte Allan pour mes 21 ans, il y avait de ça moins d’un mois.

    « Voilà ! Terminé ! » lança Ray, en me tirant de mes pensées. « Il n’y a plus qu’à rincer et sécher tout ça. »

    Il m’entraîna au lavabo et ne manqua pas, au passage, de m’envoyer un peu d’eau à la figure, ce à quoi que je lui répondis en lui tirant la langue de façon tout à fait mature, si, si.

    Quelques instants plus tard, j’étais de retour sur ma chaise, les cheveux parfaitement secs, et les mains de Ray me couvrant les yeux pour me réserver la surprise.

    « Tu es prêt ? » me demanda-t-il.

    « Évidemment ! »

    Et il ôta ses mains, me laissant découvrir ma nouvelle tête. Il avait recoupé sur l’arrière, dégageant ma nuque, et avait taillé une mèche parfaitement droite au-dessus de mon oreille, pour un petit côté asymétrique pas du tout déplaisant. Mais le plus grand changement résidait dans ma couleur : si le côté gauche, et la mèche qui couvrait mon front, étaient restés de mon blond d’origine, le côté droit et une partie de l’arrière étaient maintenant d’un noir de jais. C’était décalé à souhait ; en un mot, j’étais conquis.

    [701 mots]



    • Vêtements :

    Fort de mon tout nouveau statut de Danette choco-vanille [oui, elle est spéciale pour Akane, celle-là !], je bondis sur mes pieds pour me jeter au cou de Ray.

    « C’est parfait ! » lançai-je, extatique. « Tu es génial ! »

    Je me précipitai ensuite dans ma chambre (non sans lui avoir roulé une pelle monumentale en passant – à Ray, pas à ma chambre), bien décidé à aller attendre Quinn à la sortie des cours pour lui faire la surprise (Ray et lui étaient dans la même classe, mais allez savoir pourquoi, il arrivait régulièrement que l’un soit en cours quand l’autre était à l’appartement).
    Là, j’entrepris de mettre méthodiquement ma chambre à sac, désireux de trouver LA tenue qui mettrait en valeur ma magnifique nouvelle coupe.
    Et, fatalement, ce fut le chaos.
    L’instant d’après, le sol était jonché de vêtements d’un hétéroclisme épatant. Mes vieux baggy et jeans troués côtoyaient quelques jeans cigarette, et des sarouels bariolés venaient donner à l’ensemble des allures de tableau d’Art contemporain. Du côté des hauts, ça n’était pas mieux : des sous-pulls basiques se disputaient le parquet avec des tee-shirts à motifs colorés, ainsi qu’avec mes tee-shirts de lycée, volontairement pleins de trous et d’épingles à nourrice.
    À voir mes vêtements ainsi étalés, force m’était de constater que je devais être le cauchemar des adeptes de la mode. Je n’avais pas nécessairement mauvais goût, loin de là, mais je n’avais absolument aucun style défini ; tout me plaisait, ou presque. Tantôt, je retombais dans ma période lycée, flirtant avec un style parfois punk, parfois grunge, tantôt je me fiais à mes humeurs du moment, préférant des tenues colorées au possible qui faisaient se retourner les passants.
    Toujours est-il que j’avais toujours une tenue à trouver. Optant pour des couleurs sobres, afin de ne pas noyer le clou du spectacle dans tout le reste, j’enfilai un baggy noir (intact, celui-là ; il datait d’après ma période « faisons des trous partout ») et un tee-shirt blanc au col très échancré. Par dessus, je passai un blazer noir, dont je retroussai les manches pour laisser apparaître mon tatouage. Parfait.
    Je parachevai le tout en remplaçant la perle argentée de mon piercing au labret par une petite pointe noire, et choisis de laisser telles quelles les boucles de mes oreilles (cinq à droite, trois à gauche – c’est évidemment la flemme qui me poussa à ne pas les changer).
    J’hésitai un bref instant à me passer un trait de khôl, mais comme à chaque fois, l’idée de me mettre encore le crayon dans l’œil me découragea de le faire (Au final, je n’en mettais que pour les grandes occasions, et pour les soirées).
    J’étais fin prêt.

    « Ray ! » lançai-je en attrapant ma besace (une vieille chose toute rapiécée, qui faisait grimacer le personnel de l’Académie qui ne voyait pas d’un bon œil que le Président du Conseil des Elèves se balade avec « ça »). « Je file, j’vais chopper Quinn – tu viens avec moi ? »

    L’intéressé me répondit du même ton, de l’autre bout de l’appartement.

    « Nope ! Rachel va bientôt rentrer, et comme c’est elle qui récupère Rose, j’vais commencer la cuisine. »

    L’idée de Ray en père idéal m’arracha un sourire attendri, et j’enchaînai, tandis que j’enfilais tant bien que mal mes vieilles DocMartens, assis dans l’entrée.

    « ‘Okay ! J’ramènerai un dessert si j’y pense ! »

    Et sur ces belles paroles, je filai hors de l’appartement, ravi de pouvoir montrer ma nouvelle tête au reste du monde.

    [572 mots]


>>> Aspect psychologique
.



    • Psychologie : 

    Un battement de cils plus tard, je marchais à vive allure en direction de l’Académie, slalomant entre les passants et les arbres plantés le long de la rue. Je marchais toujours trop vite. Quinn disait avec poésie que c’était parce que je vivais ma vie à mille à l’heure ; Ray se contentait de noter avec pragmatisme que j’étais simplement un sale gosse hyperactif. Au fond, les deux avaient en partie raison.
    Il fallait bien admettre que je ne tenais pas en place : j’étais parfaitement incapable de rester assis sur une chaise, à moins que je n’y sois forcé (en cours, donc), ou que j’ai une bonne raison (OUI, passer la journée à me faire rouler dessus à League of Legend était une excellente raison).
    Mais, effectivement, j’étais du genre à tout vivre à fond ; c’est d’ailleurs ce qui m’avait permis de conserver mon poste de Président du Conseil des Élèves malgré ma réputation d’élève à problème : une fois investi d’une responsabilité, je m’y consacrais corps et âme, et je faisais de ce fait un excellent leader - sans vouloir me vanter, bien sûr.
    Paradoxalement, dès qu’il s’agissait de moi uniquement, je me montrais particulièrement insouciant : dans mes études, bien sûr - j’avais choisi ma filière par défaut, juste pour avoir un diplôme, et sans le moindre projet d’avenir - mais aussi dans ma vie sentimentale, à mon grand damne. Aucune de mes histoires n’avait duré plus de quelques mois, et jusqu’ici, cela ne m’avait jamais vraiment inquiété ; mais après presque trois ans de célibat, je commençais à me sentir un peu seul, il fallait bien l’avouer.
    Allan m’avait souvent reproché ce manque de conviction, et bien que je répugnais à avoir ces conversations avec lui, je devais bien admettre qu’il avait raison. Au final, mes préoccupations étaient bien loin de l’image insouciante et je-m’en-foutiste que je cultivais auprès de mes amis.
    Cette découverte me stoppa un bref instant, alors que je faisais courir ma main sur les barreaux d’une palissade qui bordait la rue. A quel moment avais-je commencé à me poser autant de questions ?
    Après tout, mon rapport à ma condition de jeune adulte était toujours aussi flou : j’avais beau être majeur, à présent, je n’en restais pas moins un grand enfant, et étais parfaitement incapable de me projeter dans l’avenir en temps qu’adulte responsable. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle j’avais choisi de faire des études sans en avoir ni l’envie, ni le besoin, puisque mon diplôme ne me servirait probablement à rien : en tant qu’étudiant, j’étais en quelques sortes encore considéré comme un enfant, et cette idée avait quelque chose extrêmement rassurant à mes yeux.
    Et il en allait de même pour mon rapport à ceux que je continuais d’appeler les “growns-up” (*adultes) : si, civilement, j’en faisais maintenant partie, je rejetais toujours toute forme d’autorité de leur part, à ceci près que mes méthodes avaient bien changé. En effet, le temps des 400 coups dans les couloirs de l’Académie était révolu, et il ne m’avait pas fallu longtemps pour comprendre qu’il fallait jouer avec leurs propres armes. Et devenir Président du Conseil des Élèves n’était-il pas le meilleur moyen de n’en faire qu’à ma tête tout en allant dans le sens de mes camarades ?

    Le fil de mes pensées s’interrompit tandis que j’entrai dans le hall de l’Académie, saluant de la main quelques unes de mes connaissances.
    Plongé dans mes réflexions, j’en avais presque perdu de vue le but de ma venue ici (presque étant le mot-clef dans la phrase : on oublie pas si facilement Quinn Blackwood). Je pris la direction de l’aile du bâtiment qui accueillait les cours de philo, fredonnant quelque air de musique connu de moi seul, et me délectant de l’air surpris des élèves qui découvraient ma nouvelle coupe ; j’avais toujours adoré attirer l’attention, et il fallait bien admettre que voir le Président du Conseil des Elèves se balader avec les cheveux bicolores avait quelque chose d’assez surprenant - même me connaissant.

    « Stormfield-sempai ! » appela une voix inconnue derrière moi.

    Je me retournai pour découvrir un groupe d’étudiants - des premières années, à première vue - pressant le pas pour me rattraper. Le garçon qui m’avait appelé s’inclina brièvement avant de se lancer, légèrement intimidé.

    « Euh... On a besoin d’une autorisation pour utiliser le terrain d’athlétisme cet après-midi » commença-t-il. « C’est assez urgent, donc on se demandait si tu pouvais nous en avoir une - nous, on l’aura jamais à temps... »

    Je lui adressai un sourire avenant.

    « Bien sûr ! J’n’ai pas cours, donc j’vais juste trouver la personne que je devais voir, et je m’occupe de ça - vous êtes en quelle classe, que je vous l’apporte directement ?

    - En 1-B ! » lança-t-il, visiblement soulagé. « Merci beaucoup, sempai ! »

    Après quelques instants à discuter, je saluai le petit groupe avant de reprendre ma route, le sourire aux lèvres. Si le fait de voir les premières années aussi impressionnés face à moi avait quelque chose de réjouissant, j’aimais encore plus leur réaction après m’avoir parlé : étant d’un naturel chaleureux et presque toujours de bonne humeur, j’étais ce genre de personne qui savent mettre les autres en confiance, et j’aimais constater qu’après avoir eu l’occasion de discuter avec moi, les gens arrêtaient de voir comme le Président, pour me voir comme “juste” Andrea Stormfield.
    Dans l’ensemble, s’il fallait me classer quelque part, l’on pouvait dire que je faisais définitivement partie des gens “sociables”, sans ambiguïté. Je n’avais aucun mal à m’intégrer dans un groupe quel qu’il soit, et de ce fait, j’étais le genre à m’arrêter tous les 10 mètres quand je traversais l’Académie, juste pour dire bonjour aux gens que je connaissais - ce qui avait le don d’agacer ceux qui m’accompagnaient sur le moment, évidemment.
    J’étais, de manière générale, ce qu’on pouvait appeler une “bonne pâte”, et ainsi, même moi pouvait le dire, j’étais d’assez bonne compagnie, malgré quelques caprices de gamins ou brèves bouderies (ma récente folie capillaire pouvant très probablement se classer dans les caprices de gamins).

    [1003 mots]


    • Particularités :

    « Andy ! You’re gorgeous ! » s’exclama une voix familière, tandis que Quinn déboulait de la salle de cours devant laquelle je l’attendais pour se jeter à mon cou.

    J’entrepris de lui rouler une pelle magistrale en guise de réception, sous le regard médusé de ses camarades de classe qui n’en revenaient toujours pas, malgré toutes les fois où ils avaient pu voir Quinn ou moi embrasser quelqu’un sans sommation (il fallait dire que ma sexualité n’avait jamais été un secret, pas plus que mon côté particulièrement décomplexé).

    Passant instinctivement du Japonais à l’Anglais, comme il m’arrivait souvent de le faire en présence d’autres anglophones - ou dès qu’une émotion était un peu trop forte (ce qui arrivant souvent, étant donné l’enthousiasme que je mettais dans à peu près tout), je lui répondis sur le même ton, sans prendre le temps de respirer :

    « Ray did it just a moment ago, I came here right away to show it to you !

    - He did quite a good job » commenta Quinn d’un ton appréciateur en portant sa main à mes cheveux.

    Je gloussai comme une ado, trop content de voir que j’n’étais pas le seul à aimer ma nouvelle tête.

    « Something planned this afternoon ? » demanda-t-il en ôtant sa main.

    « Nan » commençai-je en repassant en Japonais. « J’crois que Ray doit sortir, moi j’vais juste zoner à la maison et emmerder les voisins, j’pense. »

    Dans notre jargon de colocataires, “emmerder les voisins” signifiait simplement que l’un de nous s’entraînait à la musique ; l’isolation n’étant pas parfaite, nous avions déjà reçu des visites des autres locataires, fort contrariés de nous entendre jouer à des heures impies, comme nous en avions pris la fâcheuse habitude.
    Dans mon cas, il s’agissait de basse, et dans une moindre mesure, de guitare : j’en jouais depuis des années, et avait fait partie d’un groupe dans mon ancien lycée, à Seattle.
    A Keimoo, j’avais fait une brève apparition au sein de The Ladies, groupe punk formé par mon ex-petit ami (qui avait disparu du jour au lendemain sans la moindre explication), mais n’avait plus cherché à retrouver de groupe depuis cette période. Ray me tannait à longueur de journée pour que je m’y remette de façon sérieuse, voire même pour que je fonde moi-même un groupe, et à vrai dire, je commençais à croire qu’il avait raison.
    Les répèt’ et les concerts me manquaient, et il fallait bien admettre que la musique était la seule chose qui avait pu un jour effleurer mon esprit en tant que projet de carrière. Projet que Allan jugeait un peu trop irréalisable, mais qu’il n’avait jamais prétendu contrarier - probablement parce que, jusqu’ici, je n’avais jamais montré de réelle motivation à le mettre en oeuvre.

    « Oh, shit ! I have another class right now ! » s’exclama Quinn en jetant un oeil à son portable.

    Il colla une bise bruyante sur ma joue avant d’enchaîner :

    « Je file ! A ce soir !

    - Bosse bien ! » lâchai-je, lui arrachant une grimace, tandis qu’il disparaissait déjà à l’angle du couloir.

    Je m’occupai rapidement de l’autorisation des premières années, avant de regagner l’extérieur, le nez levé vers les nuages qui s’amoncelaient au dessus de ma tête.

    « Crap ! » lâchai-je sobrement.

    L’instant d’après, je dévalais la rue à toute allure, tandis que les premières gouttes de pluie s’écrasaient déjà sur le bitume.
    Je n’aimais pas la pluie. De manière générale, mon humeur allait presque toujours de paire avec le temps qu’il faisait ; ce qui signifiait en fait que lorsqu’il faisait beau, j’étais encore plus enthousiaste et motivé que d’habitude.

    J’entrai en trombe dans l’appartement, que je trouvai vide ; Ray avait dû sortir faire des courses (j’eus un sourire en me disant que lui non plus n’avait pas dû prendre de parapluie). Je m’affalai sur mon lit après m’être changé, soudain beaucoup moins motivé pour gratter les cordes, et je laissai mon regard errer dans la pièce.
    En face de moi, il y avait ma bibliothèque, d’un hétéroclisme à faire verdire tout documentaliste qui se respecte (les classiques de la littérature anglaise côtoyaient allègrement mes mangas, ainsi que toutes sortes de sagas de Fantasy et même quelques romans de science-fiction, bien que ce ne soit pas mon domaine de prédilection). Juste à droite, mon bureau : il croulait sous des monceaux de paperasse et de miettes de gâteau, et seul mon ordinateur semblait épargné. Juste au dessus, une étagère accueillait mes jeux vidéos (je commençais d’ailleurs à manquer de place), ainsi qu’une magnifique peluche de Wyverne (mais si, dans World of Warcraft !) et certains des casse-tête de ma collection. Il restait ensuite mon armoire à vêtements, toujours dans un désordre innommable, et taguée de dizaines de dessins qu’avaient fait tous les gens qui étaient un jour venu chez moi (j’avais accroché une marqueur indélébile au bout d’une ficelle à la poignée, de sorte que quiconque passe par ma chambre ait automatiquement l’idée d’y ajouter sa petite touche perso.
    Ma basse et ma guitare complétaient le tableau, posées dans un coin, et donnant à ma chambre des airs de parfaite chambre d’adolescent. Car au final, c’est ce que j’étais toujours, n’est-ce pas ?

    [885 mots]
     


>>> Biographie
.


And in that moment, I swear,
We are infinite.



    • Histoire :

    “It’s just a jump to the left...”

    Le pied battant la mesure, j’empoignai la bandoulière de mon sac pour la jeter sur mon épaule, et lançai un dernier regard au miroir de l’entrée avant de crier à la cantonade :

    « Allan, j’y vais !

    And than a step to the right !

    - A tout à l’heure, Andy. Et ne sois pas en retard, d’accord ? »

    J'eus une grimace à ces mots, et ne pris pas la peine de répondre, bien peu motivé à l’idée du repas de ce soir.
    Il fallait dire que nous accueillions mon père, Harry Stormfield, pour la soirée, et le moins qu’on puisse dire, c’est nous ne nous étions jamais vraiment entendus. En réalité, je savais pertinemment qu’il tenait à moi, mais étant donné que c’était Allan, mon oncle, qui s’était presque toujours occupé de moi, j’avais un mal fou à considérer Harry comme un “père”. Allan disait toujours que j’étais trop dur avec lui, et qu’il avait traversé des choses difficiles, mais malgré tous mes efforts, je n’arrivais pas à cautionner ça ; après tout, j’avais aussi traversé ces même choses difficiles, mais avais-je sombré dans l’alcool pour autant ?

    “With your hands on your hips...”

    Bon, d’accord. Il y avait sûrement un peu de mauvaise foi dans ma façon de voir les choses. J’avais perdu ma mère à la naissance, c’est vrai, mais au moins, elle ne pouvait pas me manquer. Harry, lui, avait perdu l’amour de sa vie. Mais était-ce une excuse pour négliger son enfant ?
    Allan disait que mon père était maladroit avec moi parce que je portais le prénom de ma mère ; mais c’était lui qui me l’avait donné, après tout !
    Je poussai un soupir tandis que je descendais ma rue, saluant parfois un voisin de la tête.

    You bring your knees in tight !

    De toute façon, je n’aimais non plus la façon dont mon père se comportait avec Allan. Mon oncle était le petit frère de ma mère, et il lui ressemblait trait pour trait ; de ce fait, mon père avait une fâcheuse tendance à faire l’amalgame, et je l’avais plusieurs fois entendu l’appeler Andrea, ou bien surpris à entrer dans une colère noire, en lui parlant comme s’il avait le fantôme de ma mère en face de lui. Quelque part, j’avais peur pour Allan ; il était, d’une certaine manière, ma seule vraie famille (mon père était fils unique, et je n’avais jamais connu mes grands parents), et je redoutais qu’un jour, mon père lui fasse du mal sans le vouloir.

    But it’s the pelvic thrust...

    Secouant la tête pour en chasser toutes ces pensées déprimantes, je grimpai dans le bus et, sur un salut au conducteur, allai m'asseoir au fond, comme à mon habitude.
    Ce n’était pas le moment de ruminer. Aujourd’hui, nous étions samedi, et comme tous les samedi, j’allais retrouver le gang au café où travaillait Liz. Nous avions passé presque tout notre collège ensemble, et venions d’entamer le lycée, ce qui faisait de nous une joyeuse bande d’inséparables, et le cauchemar des profs (à part Nell, qui était pour ainsi dire une élève modèle à leurs yeux, bien qu’elle puisse se révéler une vraie peste).

    That really drives you insane !

    Il faut dire que la plupart d’entre nous préférait passer son temps dehors plutôt que dans une salle de classe, et le reste était simplement trop hors-norme pour plaire au personnel éducatif (je pensais notamment à Liz, avec ses cheveux violine et ses tatouages, qui s’attirait systématiquement les foudres du personnel bien qu’elle fut une excellente élève, ou à Simon, qui ne pouvait s’empêcher de lancer des blagues et des remarques en cours, mais qui pouvait faire n’importe quel calcul de tête)

    Let’s do the time warp again !

    J’arrivai enfin au café, où je fus accueilli par la bande au grand complet : Elizabeth et son frère jumeau Daniel (le même, en un poil moins excentrique, et excessivement mignon - ils étaient à moitié vietnamiens), Nell et ses airs de poupée (bien qu’elle détestait qu’on lui fasse remarquer), Simon le rouquin, qui riait déjà aux éclats, l’excentrique Zachary et ses tenues improbables qui semblaient hurler “je suis gay !”, ma meilleure amie Helen, magnifique, plantureuse, avec ses dreads et ses yeux très noirs, et enfin... Jillian.

    Jillian était à peine plus petit que moi, et beaucoup mieux foutu ; il portait ses cheveux châtains assez long, presque toujours noués en catogan, et avait toujours la classe. Et surtout, c’était mon petit ami.
    Pour être tout à fait franc, j’avais d’abord été réticent à l’idée de sortir avec quelqu’un de la bande, surtout Jil, qui n’avait remis sa sexualité en question qu’après m’avoir rencontré. Mais il fallait bien admettre qu’il me plaisait, et je partais du principe que si nous devions un jour nous séparer, il me connaissait suffisamment pour ne pas m’en tenir rigueur... Ou du moins, je l’espérais.

    Let’s do the time warp again !


    *


    Helen haussa un sourcil.

    “Euh... Désolé ?” lançai-je au hasard.

    Elle leva les yeux au ciel, avant de lâcher dans un soupir :

    “Tu déconnes, Andy. Il faut que tu largues Jillian.

    - Mais d’où tu me sors ça, toi ! On est très bien ensemble, non ?”

    Elle me lança un de ses fameux regards réprobateurs.

    “Il est en train de tomber amoureux de toi, et tu t’en es parfaitement rendu compte. Je te connais assez pour savoir que tu n’es pas sérieux avec lui, donc si tu n’veux pas tout foutre en l’air, il faut que tu le largues.”

    Je restai silencieux un instant. Au fond, elle n’avait pas tort : j’aimais beaucoup Jillian, mais je ne me voyais passer ma vie avec, c’était certain. Mais de là à le larguer...

    Elle poussa un soupir, comme si elle avait suivi mon train de pensée.

    “Tu fais comme tu veux, Andy, mais pour une fois, tu devrais peut-être m’écouter.” dit-t-elle finalement, comme pour conclure la discussion.

    Zach et Jillian entrèrent à ce moment précis dans la pièce - nous étions chez Zack, et Helen avait profité que les fumeurs soient sur le balcon pour me coincer - et je baissai les yeux en croisant le regard de Jil. Ne s’en rendant pas compte, il vint aussitôt se placer près de moi, déposant un baiser sur mes lèvres au passage, et je ne pus m’empêcher de lui rendre.
    Mouais. Il allait sûrement falloir que j’le largue.


    *


    “Au Japon ?”

    Je regardai Allan d’un air bovin. Les sourcils froncés, il posa sur la table ce qui ressemblait fortement à mon bulletin de note du trimestre. Euh. Oups ?

    “Écoute, Andrea...” commença-t-il - et je grimaçai, conscient qu’une conversation qui débutait comme ça ne pouvait que mal finir. “Je ne peux pas te laisser continuer comme ça. Il faut que tu t’éloignes de Seattle et de ton père un moment, et Keimoo est clairement la meilleure Académie que je connaisse.”

    Je restai interdit encore un instant.

    “Mais... Au Japon ?” répétai-je, vaguement ahuri. “Pourquoi ?”

    Il leva les yeux au ciel.

    “Ta mère et moi avons fait toutes nos études à Keimoo,” dit-il simplement. “Et tu parles suffisamment bien la langue pour te débrouiller, non ?

    - Mais... Il y a des tas d’écoles privées à Seattle !” protestai-je.

    “Je sais. Mais c’est justement Seattle, le problème. Je veux que tu vois autre chose, pour une fois. Je ne peux pas te l’imposer, mais... J’aimerais vraiment que tu acceptes. Tu me promets d’y réfléchir ?”

    Il y eut un silence.

    “C’est ça, ou...”

    Je vis son regard dériver vers l’entrée, et, en le suivant, mes yeux se posèrent sur ma basse que j’avais laissée là en arrivant.

    “Tu peux pas faire ça !” protestai-je en me levant brusquement.

    Globalement, la musique, c’était toute ma vie. J’avais commencé à en jouer quand j’avais rencontré Simon, un des mecs de ma bande de potes, quand nous étions au collège : lui jouait de la guitare, et je m’étais donc naturellement mis à la basse pour le compléter. Je n’avais pas arrêté une seule seconde depuis.

    Allan eut un énième soupir.

    “Andy, certains de tes profs ne savent même pas à quoi tu ressembles, et les autres ne te supportent plus !

    - Et tu crois que m’enlever la musique m’aidera à me calmer ?” lâchai-je entre mes dents avec sarcasme.

    “Pas du tout. Mais tu n’auras pas le choix quand tu voudras jouer à nouveau - et je te connais assez pour savoir que ça arrivera très vite. Mais franchement, Andrea, est-ce vraiment utile qu’on en arrive là et qu’on se dispute davantage ? Je te demande juste un an au Japon, rien de plus.”


    *


    “Au Japon ?”

    Compte tenu du sérieux de la situation, je dus me retenir d’éclater de rire à la réaction de Jillian, parfaitement similaire à la mienne quelques semaines plus tôt.
    Je hochai simplement la tête.

    “Allan pense que je devrais m’éloigner de Seattle et de mon père. J’ai pas mal hésité, mais j’dois admettre qu’il n’a pas tort.”

    Il prit un air blessé, et je retins un soupir ; je n’aimais pas les effusions de sentiments, encore moins de cette nature-là.

    “Mais et nous ? Et la bande ? Tu t’en fous ?

    - Ne dis pas ça, tu sais bien que je n’m’en fous pas. Vous allez tous me manquer, mais... J’ai envie de partir, je crois.”

    Je détournai le regard pour éviter le sien, espérant fortement que cette conversation se finirait rapidement.

    “Mais et nous ?” répéta-t-il tout doucement ; et pour la première fois, j’éprouvai quelque remords à le laisser derrière moi.

    Je n’eus pas besoin de répondre pour qu’il comprenne ; après tout, il savait très bien que nous finirions par nous séparer.

    “Désolé...” lançai-je simplement - et je l’étais sincèrement.


    *


    Quatre ans.

    Quatre ans que j’étais parti, que j’avais laissé Helen et les autres à l’aéroport international de Seattle, que j’avais jeté un dernier coup d’oeil à Allan en passant les portes de la douane. Quatre ans, et je n’étais rentré qu’une seule fois, un bref week-end, à Halloween 2010.

    Il s’était passé tellement de choses...
    Ichiro et The Ladies, d’abord, pour une courte durée. Il avait disparu de la circulation, et le groupe avait été dissout, mais j’en gardais au final de bons souvenirs, bien que peu habitué à être celui qu’on laisse derrière. Et puis, le bal de la St Valentin avec Akane en Février 2010, où j’avais découvert son secret, et après ça, le nouveau directeur, le règlement et surtout... Le FLPCB. Jin, Brieg, Akane, Jude, Tenma. S’en était suivi mon redoublement et ma deuxième 4ème année, à faire profil bas et enfin, en 2012, mon élection au poste de représentant des Rebelles au Comité des Élèves, puis en temps que Président.
    Depuis, j’avais mis toute mon énergie dans la gestion du Comité et l’organisation d’events, mettant un point d’honneur à ce que les élèves s’amusent un maximum malgré le joug du directeur. Je m’étais grandement calmé, notamment sur l’injonction de Cammy Logan, qui avait souffert de nos agissement au FLPCB. Il y avait aussi eu la colocation avec Ray et Quinn, jusqu’à ce que nous soyons rejoints par Rachel et Rose... et jusqu’à ce qu’elles s’en aillent, peu après Ray. Il ne restait que Quinn et moi, à présent.
    Et moi, j’avais l’impression de n’aller nul part. Bien sûr, mon poste à l’Académie me tenait à coeur, mais c’était ma dernière année... Et je n’avais aucune idée de ce que j’allais faire de mon avenir.


    [1669 mots]


    • Famille :

    Ma mère, Andrea Stormfield, née Grey, était une femme enjouée et chaleureuse, de ce que j’en sais ; elle est décédée en me mettant au monde. Selon Allan, je lui ressemble énormément : les mêmes yeux verts, les mêmes cheveux blonds, le même caractère. Moi, je trouve que je ressemble davantage à Allan, justement. Il s’agit de mon oncle, qui vient de fêter ses 34 ans : il a un poste très haut placé dans une grosse entreprise, malgré son jeune âge, et dispose également de l’héritage de ses parents. Résultat, il est scandaleusement riche (et par extension, moi aussi). Je lui reproche parfois d’être trop sérieux, mais nous nous entendons très bien, et quelque part, c’est lui qui m’a élevé. Il est toujours célibataire (ce que je mets un point d’honneur à lui faire remarquer dès que l’occasion se présente), malgré son succès, ce qui fait de lui quelqu’un de très débrouillard, et avec un sens pratique à toute épreuve.
    Je le soupçonne malheureusement de rester sans attache pour pouvoir s’occuper de mon père, et c’est quelque chose qui m’énerve au plus haut point.
    Mon père, Harry Stormfield, n’a été quelqu’un de bien que le temps qu’il a passé avec ma mère. C’était un véritable déchet - vous me pardonnerez l’expression - avant ça, et il a sombré dans l’alcoolisme après la mort de sa femme. Je pourrais difficilement parler de son caractère, compte tenu du fait que je n’ai jamais cherché à le connaître. Et pour cause : il ne supporte pas ma présence, qui lui rappelle trop ma mère.


    [260 mots]


Derrière l'écran


    Andy-moi-oui 2.0 ♥ 2qicryo

      • Pseudo : Léto / Blondie / Cam ♥
      • Âge : 22 ans o/
      • Serez vous actif ? Of course. Enfin. Avec ma définition du mot "actif", que vous connaissez tous =D
      • Comment avez-vous connu le forum ? Oulà. Euh. Jocker ?
      • Commentaires, remarques, critiques? : Nope ! C'toujours aussi bien ici, et j'partirai pas d'sitôt ! \o/
      • Souhaitez-vous un parrain social ? Si oui, avez-vous une préférence particulière ? Nope, nope !

      • Avez-vous quelque chose à ajouter ?


Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t8957-andy-moi-oui-20-9829
Invité
Invité
Anonymous



Andy-moi-oui 2.0 ♥ Empty
MessageSujet: Re: Andy-moi-oui 2.0 ♥   Andy-moi-oui 2.0 ♥ EmptyMar 9 Juil 2013 - 14:54

Etant donné que tu es déjà validé, ce n'est qu'une formalité ^^

Re-Bienvenue Andy ♥ !
Revenir en haut Aller en bas
 
Andy-moi-oui 2.0 ♥
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» L'araignée qui monte, qui monte... (py Kami ♥♥♥)
» ♥ Récompenses ♥
» Mr. Nobody [~Andy]
» Burn ! [Andy & Kaan]
» Où est passé mon slip??? +____+ [Andy]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
₪ Académie Keimoo ₪ :: ₪ Administration ₪ :: ► Les personnages :: Fiches validées :: Université :: Garçons :: Fiches validées :: Fiches 2015 et antérieur-
Sauter vers: