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 Don't rain on my parade [Ethan]

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Miya Chanteclair
▼ Civil - Fleuriste
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Miya Chanteclair


Genre : Féminin Taureau Singe Age : 32
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KMO
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MessageSujet: Don't rain on my parade [Ethan]   Don't rain on my parade [Ethan] EmptyMar 13 Nov 2012 - 19:29

« La liberté ne peut être que toute la liberté;
un morceau de liberté n'est pas la liberté. »
Max Stirner

Une paire de lunettes, reflétant un rayon de Soleil filtrant par la fenêtre de sa chambre. Le bruit d'une enveloppe qu'on ouvre, suivi de celui d'une lettre qu'on déplie. Un froncement de sourcil, suivi d'un mordillement des lèvres. Un grand silence. Puis un grand cri de rage emplissant la pièce, un poing s'abattant fermement sur une table en chêne, faisant trembler l'encrier ouvert, pour le renverser et en répandre le contenu sur des feuilles blanches éparpillées non loin. Un lever précipité, dénotant un fort agacement, trahi par une lueur de colère dans les yeux d'émeraude, un dévalement d'escalier à toute allure, une saisie au passage d'un manteau. Un arrêt rapide face au domestique, la fixant avec des yeux implorant et résignés tout à la fois.

« Bella... »

« Pas de 'bella' qui tienne, et tu le sais très bien. Laisse-moi passer. »

Un ton ferme, froid, impitoyable. Un visage décomposé, puis l'ouverture sur la porte, la journée ensoleillée. Le cadre parfait. Un nouveau râle de rage, et un départ sur les chapeaux de roue, les talons claquant sur le bitume.

***

Tels étaient ses souvenirs des derniers instants, encore confus et flous dans sa colère ambiante, envahissant toutes ses pensées pour annihiler le reste dans un renflement énorme sur le point de tout ravager. Jamais encore la demoiselle aux cheveux d'or n'avait ressenti pareille rage. Ses pas, secs et mécaniques, claquaient sèchement contre le sol. Mains dans les poches pour éviter de se ronger les ongles de frustrations, ses poings se serraient au point d'attaquer sa chair tendre et de faire perler quelques gouttes de sang, absorbées par le tissu écru; le papier coupable de son état s'en imprégnant également quelque peu. Ce n'était pas possible. Pas envisageable. Ce devait être un cauchemar. Ça ne pouvait pas arriver. « On » se fichait d'elle. « On » allait le regretter.

De chez Ethan à chez elle, il n'y avait, pour tout dire, qu'un pas. Elle habitait la villa du 06, rue Akaiberry, il était propriétaire d'un appartement au Golden Floors, au 09 de la même rue. Au premier abord, on aurait pu croire qu'il avait choisi la simplicité, mais il n'en était absolument rien. Son appartement était, à lui tout seul, un magnifique - quoique l'adjectif soit, en soi, inapproprié -, exemple de l'opulence, du luxe, et du gaspillage d'un argent tellement présent qu'il ne savait plus qu'en faire (quoique...). Pourtant, l'esprit embué par la colère, le trajet lui parut presque interminable. Une fois de plus, elle réalisait à quel point elle avait été naïve. Cette proximité avait un sens plus qu'évident, et, placé ainsi son nez, elle n'avait jamais été fiche de s'en rendre compte. Son poing gauche sortit brusquement de sa poche d'imper' pour venir, dans une gracieuse courbe aérienne, frapper d'un bon coup sa tempe correspondante, avant de retomber mollement le long de son flanc, le poing toujours crispé.

*Imbécile.*

Lorsqu'elle posa enfin le talon sur le trottoir devançant la résidence pour riches, son cœur se mit à battre avec désordonnément, sa détermination renforcée par la colère qu'elle remâchait depuis, à présent, quelques bonnes minutes. Ses doigts se déplièrent enfin, lui arrachant un petit gémissement de douleur de trop de crispation, de même que l'exposition à l'air ambiant de ses plaies minimes - mais néanmoins douloureuses.

Clac. Clac. Clac.

Les dalles polies de l'entrée menant à la porte en verre renforcée protégée par un système d'accès codifié résonnèrent sous ses pas, qu'elle sentait plus lourds. Elle n'aimait pas l'atmosphère de ce genre d'endroits. Malgré la prétendue excellente isolation de chaque appartement, elle savait pertinemment que les oreilles de tout l'immeuble trainaient inévitablement contre chaque mur, chaque porte; chaque œil se délectant du moindre détail pouvant servir à alimenter tout à la fois l'hypocrisie, les minauderies et les commérages de leurs propriétaires. Poussant un soupir d'exaspération venant se rajouter au cumul déjà fortement avancé d'émotions négatives remuant en elle, ses doigts plus dégourdis que quelques instants auparavant s'agitèrent avec agilité sur le pavé numérique sur lequel elle pianota presque le code d'accès.

Krrrrrric. Bip !

Un léger sourire en coin se dessina furtivement sur ses lèvres au bruit 'd'acceptation' du code, avant de disparaitre, annihilé par la lueur de colère froide brillant dans les prunelles vertes de la populaire. Ethan était forcément au courant, si elle, elle avait reçu cette lettre. Ou alors elle était implicitement chargée de lui transmettre l'heureuse nouvelle. Aucun des choix, bien évidemment, n'étant satisfaisant.

« Tccchk. »

Sa main se gauche se porta immédiatement à sa bouche pour y livrer l'ongle de son pouce en pâture, avant de se retenir à la dernière minute. Ne pas reprendre de mauvaises habitudes. Pas maintenant. Tendant le bras perpendiculairement à elle, elle poussa la porte pour pénétrer dans le hall d'entrée. Le sol, toujours aussi brillant, l'écoeura presque. A croire que les concierges, n'ayant rien à nettoyer dans ce couloir, organisaient tous les jours un concours à celui/celle qui polirait le mieux le carrelage au point de pouvoir se voir dedans. Dieu merci, elle ne portait pas de jupe, ce jour-ci. Avec les alanguis et perturbés majoritaires résidant ici, elle était en droit de tout imaginer. Vêtue de son pantalon tailleur Chanel noir, tombant sur ses talons de la même couleur signés Prada, et remontant jusqu'à sa taille pour l'enserrer gracieusement, elle ne risquait pas ce genre de déviations. Son chemisier d'un joli bleu clair, souvenir des Galeries Lafayette de Paris, doublé d'une petite veste blanc cassé en laine fine, laissait deviner la naissance de sa poitrine, habilement caché sous un foulard en soie ou s'entremêlaient le bleu foncé et l'or, mêlé à de petites pointes de noir et de blanc. La tenue chic parfaite.

Arrivée devant la porte de l'appartement d'Ethan, Miya fit glisser d'un coup d'épaule son sac Gucci dans le repli de son coude, pour l'ouvrir d'une pression du pouce sur le 'cadenas', et soulever la partie supérieure recouvrant le contenu du sac, afin d'en sortir une clé qu'elle introduisit sans cérémonie dans la serrure, pour la faire tourner d'un tour entier sur la gauche, avant d'enclencher la poignée et d'entrer pour reprendre sa clef, la ranger, et refermer la porte derrière elle. Se dévêtant de son imper' dernier cru pour le suspendre au premier crochet venu, elle inspira un grand coup avant de prolonger son aventure dans l'appartement d'Ethan d'un pied ferme, pour se retrouver au salon.

« Ethan. Tu es là ? Nous avons à parler. C'est urgent. »

Un bruit se fit entendre, dévoilant un populaire totalement torse nu pénétrant dans le salon, serviette nouée autour de sa taille; dévoilant un des abdominaux et des pectoraux parfaitement musclés et entretenus, ainsi qu'un tatouage mangeant une partie de ce torse à la peau légèrement hâlée. Il sortait de la douche. Un blanc s'installa tandis que Miya détaillait la tenue légère de son interlocuteur, sentant le rouge lui monter aux joues. Jamais elle n'avait vu qui que ce soit dans ce si simple appareil, et encore moins lui ! Reculant d'instinct d'un pas, elle se cacha les yeux de ses mains, rouge pivoine.

« Que... Zut ! Tu ne peux pas te couvrir, un peu ? C'est gênant ! »

La lettre tenue dans sa main venait de tomber à terre entre eux.


Dernière édition par Miya Chanteclair le Jeu 20 Juin 2013 - 18:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Don't rain on my parade [Ethan]   Don't rain on my parade [Ethan] EmptyJeu 15 Nov 2012 - 21:00

Comme tous les samedi, Ethan se levait à 8h du matin, mangeait une pomme avant de partir courir le long de la plage pendant une heure, écouteurs sur les oreilles. D'un naturel sportif, le jeune homme entretenait ses muscles pour plaire, mais bien heureusement, le sport l'aidait à ne penser à rien, et à dépasser ses limites. Cet air dur qu'il arborait souvent disparaissait instantanément. Des moments privilégiés qu'il ne partageait avec personne, et il n'en avait aucune envie. Tel un trésor qu'il serrait amoureusement contre lui, puisque c'était les seuls instants où ce populaire se permettait de relâcher la pression, ne cherchant pas instinctivement à mettre une barrière invisible entre lui et le monde. Et mine de rien, même s'il ne faisait pas réellement d'effort pour se méfier des autres, devoir surveiller ses paroles était en peu plus fatiguant.

Vers 9h30, l'aîné des Matthews allait à la boulangerie prendre un croissant, avant de retourner chez lui pour faire... Des pompes et des abdos, pendant une autre heure, avant de prendre une douche bien mérité. Nan, mais ça lui disait rien de prendre son vrai petit déjeuner en sentant le fennec. Une douche bien chaude et bien longue où tous ses muscles se détendaient après ces efforts. Enfin pour aujourd'hui c'était sans compter sur la porte qui s'ouvre avant d'entendre la voix de Miya, vibrante de colère. Apparemment, c'était urgent. Il y avait plutôt intérêt, si elle ne voulait pas qu'il explose contre elle. SON MOMMENT. Elle avait toute la journée pour le faire chier, mais elle décidait de venir un samedi matin. SON SAMEDI MATIN. Et sans prévenir en plus. Sortant de la douche en soupirant d'exaspération. Il savait qu'elle était capable de faire une montagne de pas grand chose.
Quoique... Pour le coup, il doutait que ce ne soit qu'un petit problème. Elle avait la clef de son appartement depuis belle lurette, mais elle n'était jamais venue chez lui à l'improviste. Et pour cause, Ethan ne lui avait jamais caché qu'il voyait d'autres filles, et que si elle débarquait chez lui sans prévenir, sa petite âme innocente, risquait d'être choqué. Et ce qui l'avait poussé à dire à la vérité, c'était qu'il avait pensé que Miya briserait aussitôt les fiançailles en entendant ça. Sauf que ça n'avait pas été le cas. Alors, il avait tout fait pour faire changer d'avis à ses parents, mais il avait finit par arrêté en voyant qu'il était très facile de faire tourner en bourrique cette demoiselle naïve. Et fallait l'avouer, ça l'amusait.

Sortant de la salle de bains, une simple serviette autour de la taille, il vint la rejoindre dans le salon, d'un air légèrement blasé, priant pour qu'elle fasse vite, et qu'il puisse vaquer de nouveau à ses occupations, notamment prendre son petit déjeuner à 11h en lisant le journal japonais, américain, et voir la bourse sur son i pad. Mais, apparemment Miya n'avait pas vraiment les mêmes idées que lui, alors qu'elle restait le reluquer de la tête au pied, ses joues devenant rouge. Le jeune homme se retint de pousser un soupir exaspéré devant tant de chichis pour rien du tout. Par contre, l'américain ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel, avant de se pencher pour ramasser la lettre qu'elle avait fait tomber.

-Enlève tes chaussures, tu risques de rayer mon parquet qui vaut plus cher que toi.

Et sans un mot de plus, il se dirigea vers sa chambre, la lettre en main. Et il commença à la lire tout en s'habillant. Et forcément la lettre était en français soutenu ce qu'il lui compliqua quelques peu la tâche. La seule réaction qu'il eut, fut un haussement de sourcils. Fiançailles. Ses parents n'avaient visiblement pas pris la peine de le prévenir. Ethan, était peut être plus connu pour son sang froid, mais ses parents l'avaient déjà vu dans des crises de colère aussi violentes que tenaces. Sans doute que ces derniers étaient encore en train de réfléchir à la manière diplomatique de le lui annoncer. Il n'aurait plu qu'à leur envoyé un mail, pour leur dire de ne pas prendre cette peine. Miya, ou plutôt ses parents s'en étaient chargés pour eux. Soupirant d'un air blasé, il ferma les yeux. Effectivement, ce n'était pas une situation très facile à résoudre. Lui qui prévoyait se plonger dans ses chiffres chéris, ça se serait pas pour aujourd'hui.
Finissant de s'habiller, il alla prendre une petite serviette dans la salle de bains pour la mettre sur ses épaules, histoire de ne pas mouiller son pulls, détestant cette sensation.
Et il revint dans le salon, avec un pantalon noir en coupe droite à la fois élégant et décontracté, et d'un pull gris clair en col V, en cachemire, ne montrant pas le moindre signe d'énervement, ni même d'inquiétude. Il ressemblait à cette mer calme sans le moindre vent, malgré ses yeux gris (puisqu'il n'avait pas pris la peine de mettre ses lentilles) qui restaient toujours aussi froid.
Il passa directement dans la cuisine, bien décidé à prendre son petit déjeuner. Il crevait de faim, après tout. Enfin, il avait toujours faim, mais après deux heures de sport intense, Ethan avait envie de se plonger dans son café et son croissant. Et c'est seulement lorsqu'il posa la lettre sur la cuisine américaine, qu'il daigna ouvrir la bouche.

-Pourquoi si soudainement ? C'est pas comme si l'un de nous deux avait fait une tentative de fuite.

Après tout, il n'y avait aucune raison de se fiancer maintenant, alors qu'ils étaient tous les deux plongés dans leurs études.
Il commença à préparer son café, sans la regarder. Pour lui, c'était comme parler de la pluie et du beau temps. Ce n'ait seulement qu'après, qu'il se rendit compte que Miya ne le vivait pas de la même façon. Elle était bien plus dépendante de ses parents que lui ne l'était. Pas que c'était de sa faute, mais ses ceux ci avaient juste fait en sorte de... Il n'y avait qu'à voir le marché que Miya avait du faire pour faire ses études de journalisme. Ethan s'était toujours montré indépendant, et même si ça ne se voyait peut être pas, il avait quelques millions sur son compte en banque dont ses parents ne pouvaient pas toucher, puisqu'il était majeur. S'il décidait d'abandonner son titre, il ne pèserait plus plusieurs milliards de dollars, c'est tout. Il serait toujours capable de payer ses études à Keimoo. Et d'ailleurs, il en profiterait pour changer de filière. Les seules raisons qui le gardaient près de ses parents, c'était parce que son père ne voulait que de son fils comme héritier, et que ça le faisait chier d'avoir passer son enfance et son adolescence à étudier, et se mêler des affaires de la compagnie pour rien. Recommencer à zéro lui tentait moyennement, alors qu'il était satisfait de sa vie.

Voyant que son café était prêt, il y mit un sucre, avant de se tourner vers Miya, son croissant dans l'autre main, dont il donna la moitié à cette dernière, se demandant si elle allait y toucher. Dans tous les cas, ce n'était pas perdu, puisqu'il le mangerait dans ce cas.

-Si tu veux boire quelque chose, tu peux te gêner tout autant qu'en entrant sans mon consentement.

Il n'avait aucune intention de parler de cette lettre tout de suite, sans avoir la moindre idée en tête, même s'il semblait s'en foutre complètement pour le moment.
Il préféra la regarder en détail, et particulièrement ses mains, puisqu'il avait constaté une légère tâche de sang sur la lettre. Et il les vit légèrement écorchées, ce qui lui tira un froncement de sourcils, mais il ne pipa mot. Le stress ne lui allait pas à l'évidence.
Cependant, il revint bien vite dans ses pensées, se demandant quelle idée serait la mieux pour annuler les fiançailles, sans froisser les parents de Miya. Faire du chantage à ses propres parents étaient de loin le plus radicale et le plus efficace, mais il préférait faire ça en dernier recours. Dire aux parents de Miya que ni elle, ni lui n'étaient prêts pour ça, semblait beaucoup trop léger.
Le mieux serait sans doute de faire un compromis. Non, il perdrait le peu de liberté qu'il lui reste. Et il était hors de question de troqué ça. Quelque chose lui disait qu'il manquait un bout du puzzle dans cette histoire. Miya avait elle fait une quelconque connerie, pour réussir à le foutre dans la merde, ainsi ? Ou ses propres parents avaient ils décidé qu'ils étaient plus que temps d'arrêter les call-girls ?
Il se pinça l'arrête du nez, et ses sourcils restaient froncés. Ça, c'était une grosse épine dans le pied. Dans le meilleur des cas ce n'était qu'une bague au doigt. Monsieur Chanteclair, ne pensait pas à un mariage tout de suite, n'est ce pas ? Il était pire qu'envahissant. Donc, l'idée du mariage entre les deux avant la fin de leurs études était à prévoir. Pourtant, ça voudrait dire qu'il perdrait toute l'autorité qu'il avait sur elle, pour la donner à Ethan. Même en étant simplement fiancé, l'américain, pourrait très facilement mettre son grain de sel dans les histoires de famille.
Pourquoi avait il laissé faire ? Parce qu'il pensait que ça serait en simple projet. Un immense désespoir le prit, et ses épaules se contractèrent plus que d'habitude. Il ne devait pas réfléchir au problème mais penser aux solutions. C'était comme ça qu'on l'avait éduqué. Il but une gorgée de café, alors qu'il avait déjà fini son demi croissant. Avant de laisser son regard dans le vague, cherchant à se dépatouiller de cette situation. C'était beaucoup trop tôt de se fiancer, surtout avec Miya. Pas qu'il ne la supportait pas, sinon elle n'aurait jamais mis un seul pied dans son appartement, mais pour lui, être fiancé, signifiait être fidèle. Et il n'avait aucune envie de se contenter d'une seule femme à partir de maintenant. Et certes, il pouvait la tromper, mais il avait trop de respect pour la demoiselle, pour faire ça.
De plus, cette dernière avait encore moins goûté à l'indépendance que lui. Et à cette allure, elle n'y goutterait jamais, les décisions finales revenaient toujours à ses parents, comme si elle était encore une enfant de 10 ans.

Il pouvait toujours annuler les fiançailles, cependant, il savait que ça serait très radical. Il suffisait à ce qu'il demande à être déshérité, et qu'il coupe les ponts avec sa famille. C'était une réaction des plus excessive, mais au moins, il aurait une paix royale.
Cependant, cela ne résoudrait pas le problème de Miya, ses parents trouveraient un autre prétendant pour la française. Et l'idée qu'elle puisse tomber sur bien pire que lui ne le ravissait pas, non plus. Quoique, ça serait plutôt difficile en fait. Se fiancer avec lui, signifierait sans doute être malheureuse, puisqu'il passerait plus de temps dans son bureau plutôt que chez lui. Et referait les même erreurs de son père avec ses enfants. Il se secoua mentalement, l'américain devait arrêté de réfléchir ainsi.

Il manquait le X de l'équation. Les parents de Miya ne pouvaient pas demander ça si abruptement, sans une raison valable. Et il devait la trouver, sinon il était bon pour le mariage l'année prochaine, et non pas pour la saint-glinglin comme il avait prévu. Il était trop jeune pour mourir. Et il n'aurait plus que le divorce pour ressusciter... Il avait du se passer quelque chose pour ses parents prennent peur. Peut être par sa faute, mais il en doutait. Rien n'avait changé dans ses habitudes depuis bien longtemps. Ou alors c'était justement parce qu'il n'avait strictement rien fait ?
Il se tourna vers Miya, les sourcils toujours froncé par la concentration. Il devait les sortir là, si c'était encore possible. Manquerait plus que les géniteurs aient organisé une réception pour fêter ça, et Ethan ne pourrait plus bouger le petit doigt.

-Il s'est passé quelque chose d'inhabituelle de ton côté ? N'importe quoi. Même le plus petit détail. Tes parents n'ont aucune raison de précipiter les choses de cette façon. Là on est limite invité à nos propres fiançailles.
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MessageSujet: Re: Don't rain on my parade [Ethan]   Don't rain on my parade [Ethan] EmptyLun 19 Nov 2012 - 19:29

« Ne me cherche pas ou je te tue » serait sûrement la phrase qui aurait qualifié au mieux le regard dont elle le couvrit, redevenant froide et sérieuse, sa rougeur disparaissant en l’espace d’un instant pour laisser place à cet air blasé qu’elle lui destinait à chacun de ses ‘petits mots d’amour’ à son égard. Une main posée sur sa hanche, un genou plié sur le côté, elle leva les yeux au ciel à son tour en claquant sa langue contre son palet pour signifier son agacement souverain, avant de se pencher prestement pour ôter ses escarpins et lui faire perdre 5 cm de taille, tandis qu’il disparaissait dans sa chambre pour se changer. Au moins, il faisait ce qu’elle lui demandait. Un petit point de positif, un. Soupirant une énième fois en papillonnant des paupières comme elle avait l’habitude de le faire à chaque fois qu’elle ressentait un énervement trop important pour le négliger, elle lui offrit un merveilleux :

« You’re a real pain in the ass, y’know ? »

Depuis qu’elle le connaissait, elle avait au moins appris à améliorer son anglais, d’une manière ou d’une autre, et pas toujours en des termes relevant du British English que lui réclamait son rang et sa famille. Mais qu’importait, puisqu’à l’instant, elle se retrouvait seule dans le salon, le parquet froid mordant sa chair tiède en contact direct avec la surface plane, bien qu’un pauvre petit collant tente, tant bien que mal, de sauver les membres de son corps qu’il protégeait. Bien décidée à ne pas rester plantée là, elle se dirigea de plus belle vers l’entrée pour y déposer ses talons en les rangeant aux côtés de celle d’Ethan – leur destinant une grimace, comme si elle se répercuterait sur lui lorsqu’il les enfilerait – avant d’effectuer un gracieux demi-tour vers la droite et aller s’asseoir – s’affaler, oui ! – dans le canapé dans un nouveau soupir. Assez indéfinissable, à dire vrai, puisqu’elle-même ne savait plus s’il s’agissait d’agacement, de fatalité, de désespoir, de rage, ou tout simplement de bien-être à ce contact ferme mais moelleux. Il n’y avait pas à dire, le playboy avait beau être un fieffé connard avec elle dans ce genre de situations, il savait vivre…

Elle daigna lever les yeux sur lui lorsqu’il revint au salon, une serviette sur les épaules et la lettre dans la main, semblant plus tranquille que jamais – ce à quoi elle tiqua rapidement sans plus développer – et continua de le suivre du regard, notant au passage ses yeux gris qu’elle appréciait, ressemblant à une mer houleuse se camouflant sous un reflux paisible. Il lui était toujours impossible de savoir à quoi il pensait, ce qui avait le don de la mettre dans tous ses états. Un mur, c’était un mur. Qui avait le malheur, en prime, d’être mordant et cynique.

Pas un mot ne fut prononcé, et seul le bruit feutré de ses pas sur le parquet pour se diriger vers la cuisine cassa ponctuellement le silence qui s’était installé d’office dans la pièce. A dire vrai, Miya ne savait que rajouter. Elle était convaincue qu’il avait lu ce qu’elle lui avait apporté. Il n’était même pas nécessaire de lui expliquer quoi que ce soit, car, présomption primant, il était certain qu’il avait compris l’essentiel de son contenu. Et le mot tomba, dur, lourd, brisant la glace du miroir derrière lequel Miya avait choisi de se cacher pour dissimuler habilement les tréfonds de ses pensées à ce sujet, faisant frémir doucement ses lèvres entrouvertes. « Pourquoi ? » Qu’est-ce que c’était que cette question vide et calme ? Il voulait la tuer, ou quoi ? Et il continua sur sa lancée, en se préparant son café comme n’importe quel samedi de l’année, évitant soigneusement de rajouter la moindre parole et de la regarder. La frustration mêlée à la colère recommencèrent à monter en Miya, bouillonnant sauvagement en elle. Signe extérieur significatif, ses poings se replièrent sur eux-mêmes pour se serrer une nouvelle fois, de la même manière que quelques minutes plus tôt, ses ongles retrouvant naturellement le chemin des encoches créées auparavant en ravivant les plaies. Ses bras tremblaient légèrement, alors que sa tête, penchée, vient se poser sur ses genoux repliés contre elle, pour s’entourer d’un peu de cette chaleur humaine et de ce soutien dont elle avait désespérément besoin, et qu’Ethan ne semblait pas décidé à lui offrir.

Elle lui offrait une image pitoyable, faisant voler en éclats ce masque qu’elle contrôlait si bien face au monde extérieur, mais s’en fichait éperdument. Qu’allait-elle faire, qu’allait-elle faire ? Sa lèvre inférieure fut sa victime suivante, et se craquela dans un petit bruit lorsque ses dents s’y attaquèrent pour la mordiller mécaniquement. D’une, s’imaginer vivre sous le même toit que lui h24 – bonne maitresse de maison oblige – lui faisait horreur. Lui donnait la nausée, même. De deux, cette histoire de fiançailles lui donnaient envie de se ruer dans une salle de boxe pour y dévaster un punching-ball, y concentrant toute sa force et sa hargne, au point de frapper, griffer, mordre, éventrer le sac de sable. N’y avait-il donc aucun moyen pour elle de finir un jour un minimum libre ? Elle avait commencé à percer cette bulle dans laquelle ses parents l’avaient enfermée toute sa petite vie en réussissant à les faire plier quant à ses études, afin de pouvoir se livrer aux joies de sa passion en étant seule, chez elle. Elle avait même réussi à faire en sorte que la maison soit mise à son nom, pour devenir sa propriété. Son havre de paix, son chez elle. Et il faudrait qu’elle abandonne tout ça pour devenir la femme d’Ethan Matthews et passer d’un dominateur à un autre ?!

Hors de question. Quant aux questions de communauté de vie, mieux valait ne pas y penser. Ils étaient trop différents, sur tous les points. Ce serait tout bonnement invivable. Et au vu de leurs positions respectives, elle mourrait vieille fille avec une telle paire de cornes sur la tête qu’elle devrait s’enfermer dans une tour du Moyen-âge pour pouvoir se déplacer avec un tant soit peu d’aisance. En sachant que ses parents trouveraient le moyen de rejeter la faute sur elle.

Mordant un peu plus fort dans sa lèvre au point d’exploser le carcan de peau protectrice et lui arracher une courte douleur aigue et faire couler un filet de sang le long de son menton, elle n’en releva pas pour autant le regard lorsqu’Ethan s’approcha d’elle pour lui tendra un demi-croissant qu’elle dédaigna royalement en lui glissant une nouvelle phrase acerbe. Phrase de trop, puisqu’elle l’incendia littéralement du regard, ses jolis yeux verts chargés d’éclair et de rage intense, avec un tel sérieux qu’il devrait s’en méfier. Elle était à deux doigts de lui sauter à la gorge et de l’étrangler, et, peu importait sa carrure sportive, face à une Miya déchainée, il aurait à se débattre.

On aurait dit un chat feulant en guise d’avertissement, placé en position d’attaque, prêt à lui couper la jugulaire pour l’assassiner rapidement et proprement. C’était même sûrement la première fois qu’il la voyait comme ça. Il n’y avait plus qu’à espérer qu’il en retirerait quelque chose. Elle avait réellement des envies de meurtre à son égard, à cet instant, au point de sentir le sang battre brutalement contre ses veines pour alimenter tout son corps et la faire vivre. Il ne pouvait pas être aussi neutre et calme. Il n’en avait pas le droit. C’était comme la traiter comme un détail secondaire et négligeable, et elle n’était actuellement pas en état de le supporter. Gardant ses yeux verts tirant légèrement sur le noir braqués sur ce visage qu’elle avait envie de lacérer pour passer sa rage, elle inspira grandement et bruyamment quand il lui adressa une nouvelle fois la parole, cette fois-ci de manière plus concernée, dilatant ses narines livides tant le sang s’était accumulé vers sa lèvre saignant encore.

« Il s'est passé quelque chose d'inhabituel de ton côté ? N'importe quoi. Même le plus petit détail. »

*Comme si j’en avais la moindre idée, là, maintenant. Imbécile.*

Cherchant à se calmer, elle ferma les yeux, décrispant ses poings endoloris saignant également légèrement pour les nouer ensemble et y apposa son menton par-dessus, ses jambes simplement croisées sur le canapé. Un détail. Un détail. Un détail… Plusieurs minutes passèrent, la laissant totalement impassible, fouillant toujours sa mémoire pour trouver quelque chose. Jusqu’à rouvrir les yeux, comme figée, avant de tourner mécaniquement le visage vers Ethan, un sourire tremblant plaqué sur les lèvres, avant de se prendre la tête entre les mains, éclatant subitement d’un rire nerveux qui secoua tout son corps pour la laisser effondrée sur le canapé, la tête en arrière.

Elle se reprit immédiatement pour éviter de se donner plus en spectacle, une larme silencieuse roulant sur sa joue, trahissant sa vive émotion qui menaçait de la submerger pour la faire totalement craquer.

« Cette fois, je crois que tout est de ma faute… Pardon, Ethan… »

D’autres larmes suivirent, gouttant sur ses poings refermés nerveusement au niveau de ses genoux, sans pour autant défigurer l’impassibilité de son visage.

« J’ai fait un coma, récemment. De quelques jours. Mon père a dû sauter sur l’occasion pour renfermer un peu plus notre carcan respectif… »
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MessageSujet: Re: Don't rain on my parade [Ethan]   Don't rain on my parade [Ethan] EmptyVen 23 Nov 2012 - 21:38

Pas terrible, je sais ><

Il faisait peu attention à Miya trop préoccupé pour trouver une solution. Il ne vit que le regard noir de celle ci, où il aurait lancé une pique ironique avec un sourire narquois si la situation n'était pas aussi... prise de tête. De toute façon, il n'avait pas compris que c'était dirigé contre lui, croyant que c'était surtout à cause de cette sympathique nouvelle. Quant à sa lèvre, il ne fit aucun commentaire non plus. Si elle avait des tendances masochiste c'était son problème, pas le sien. Il lui demanda seulement s'il s'était passé quelque chose de son côté. Pour lui, c'était clair... Strictement rien. Il n'avait jamais fait mine de s'intéresser à Miya. Peut être que s'il avait fait cet effort, ils n'en seraient pas là. Une façon de ses parents pour lui dire de bouger ses fesses. Ou alors de la réserver, pour ne pas qu'elle aille voir ailleurs. Il se pinça l'arrête du nez avec son pouce et son index. L'idée de rouler de longues heures seul, en plantant Miya était très tentante. La jeune femme n'avait pas l'air de vouloir trouver une solution, se contentant de rester se plaindre sur son pauvre sort. En même temps, Ethan savait qu'elle était impulsive, et manquait terriblement de sang froid. Elle qui pensait trouver un peu de liberté, c'était foutu, et elle emportait l'américain avec elle. Quand il disait qu'elle était une emmerdeuse, il n'avait pas compris à quel point il disait vrai...
Il sursauta un peu en entendant le rire nerveux de Miya qui lui fit revenir à la réalité. Apparemment, non seulement elle était chiante, mais en plus elle avait des tendances folles. Ses parents voulaient vraiment qu'il se marie avec ça ? Ethan la regarda avec un air dubitatif. Si c'était SA faute, il allait sérieusement la tuer, avant de la jeter à la mer pour que les poissons la bouffe. Et elle pouvait pleurer autant qu'elle voulait, ça ne changerait strictement rien. Et ses yeux gris et dur trahissait sa pensée. Si Miya ressemblait à un petit chaton, Ethan était bien pire d'une certaine façon. Un regard aussi froid que la glace, et pourtant il restait terriblement calme. Il donnait l'impression de pouvoir étrangler une personne sans aucun état d'âme.
Et il soupira d'exaspération. Sa faute, sa faute... C'était vite dit. Si ce genre de truc était volontaire, ça se saurait. Son père devait être carrément con pour infliger une telle dose de stress à sa tendre fille. Les médecins conseillaient pas aux patients de se reposer ?
M'enfin, ce qui était fait, était fait. A l'évidence les parents de Miya voulait qu'Ethan prenne le relais lorsque son majordome n'était pas dans les parages. Il passait merveilleusement bien du statut d'héritier milliardaire, à celui de minable valet. Le soucis, c'est que ça ne changerait strictement rien aux problèmes. Ethan la laisserait faire ce qu'elle voulait tant qu'il n'était pas impliqué... Ah oui, il voyait la bonne idée tout de suite. S'il arrivait quelque chose à Miya ça lui retomberait sur la gueule. Le soucis, c'était qu'il n'en avait strictement rien à foutre. Ses propres parents le connaissaient il si mal ?
Il se leva rapidement lançant un rapide coup d'oeil à Miya, lançant d'un ton faussement léger, et particulièrement réprobateur :

-C'est pas en te bouffant la lèvre que ça va changer quelque chose...

Nan mais c'est vrai. Il prit la direction de sa chambre ayant bien l'intention de joindre ses parents en Amérique. Et il tomba pile sur sa mère. Parfais... Il aurait préféré son père. Cependant, il demanda tout de même des explications à cette dernière. Et elle lui apporta un paquet de réponses, qui ne valait strictement rien aux yeux de l'américain. Que Miya était charmante et absolument faite pour lui... La blague. Qu'elle était très douce et ferait une merveilleuse mère de famille... Comique. Qu'elle ressemblait aussi beaucoup à Elea d'une certaine manière... Ridicule. Et que de toute façon, ils avaient déjà organisé une réception pour fêter ça... Pu... Tain. Qu'on lui donne une corde. Ethan se retint d'exploser devant sa mère, se contentant de serrer son portable très fort. Il raccrocha au nez de sa mère, avant de prendre une paire de chaussettes, et il revint dans le salon. L'air horriblement sombre. Il vint prendre les mains de Miya et mit les bouts de tissus dessus, histoire qu'elle ne s'écorche pas davantage les mains.

-C'est seulement une bague au doigt. Tu n'emménageras pas chez moi, et je me mêlerais pas de tes affaires. Il faudra juste faire semblant... Par contre, ils ont prévu de faire une réception bientôt. Ca va être la fête...

Le ton ironique montrait qu'il était tout sauf ravie. L'idée de s'afficher près d'elle et de faire mine qu'ils étaient plus que complices toute une soirée, allait être assez compliqué pour eux, puisqu'ils voudraient surtout s'enfuir. Fronçant les sourcils, il passa son pouce près de la lèvre de Miya pour enlever la trace de sang qu'elle avait réussir à se faire, avant de pencher la tête sur le côté.

-Si ça prend trop une mauvaise tournure, je me déshériterais. Alors pas la peine de pleurer comme une madeleine. Tout problème à sa solution. Tu ne seras pas mariée à l'enfoiré que je suis, t'inquiète pas.

Il ne posa pas de question sur le coma qu'elle avait fait. Si elle en avait eu envie, Miya l'aurait déjà raconté. Il ne pensait pas la repousser de trop étant donné qu'il lui avait toujours permis d'entrer dans son appartement. Et il n'y avait pas grand monde à avoir poser son pied dedans. Il considérait ça comme son havre de paix. Quiconque y entrait voulait aussi dire qu'Ethan était d'accord pour les laisser entrer dans sa vie. Et si pour lui c'était ce qu'il y avait de plus évident, ce n'était pas forcément le cas.
Il resta la fixer un long moment d'un air très sérieux. Pouvait il vraiment la laisser seule ainsi ? Le populaire la voyait parfaitement bien aller dans son lit pleurer toutes les larmes de son corps en pestant contre son destin. Bon ok, avant elle péterait un câble comme l'impulsive qu'elle était.
Il resta les yeux dans le vague, se disant qu'il était en train de perdre ses call girls adorées, puisqu'il ne voulait pas qu'on parle dans le dos de Miya à cause de ça. En plus, elle était vierge, donc il ne pouvait pas espérer pouvoir jouer avec elle dès qu'il serait en manque. Comme Elea...
Il avait beau ne pas être d'accord avec sa mère, ses paroles revenaient machinalement. Certes, les deux étaient terriblement impulsive et grande gueule dès qu'elles baissaient leurs masques. Sur certains points, elles avaient la même fragilité qu'elles tentaient de cacher. Mais c'était tout. Pourtant, Ethan savait qu'il avait développé le même instinct protecteur pour Miya, même si ça se voyait pas. Il soupira tentant de sortir de ses pensées, avant de regarder Miya d'un air soucieux.

-T'es sexy avec mes chaussettes...

Il afficha un demi sourire, amusé. Complètement faux. Elle avait fait un coma pendant quelques jours. Pourtant ça ne se voyait absolument pas. Il lui embrassa doucement le front. L'américain avait bien eu envie de la prendre dans ses bras pour la rassurer. Mais il se retenait, préférant que ce soit elle qui vienne à lui. Cependant, ce n'était sans doute pas bon pour elle de rester ressasser ça. Miya devait penser à autre chose, et lui il trouverait une solution tout seul. Mais à bien y réfléchir... Il ne savait strictement rien de la demoiselle, mise à part qu'elle aimait faire de la photo. Et il se trouvait bien embêter d'un coup.

-On devrait sortir. Ca ne sert à rien de rester là... A moins que tu trouves une activité intéressante pour toi ici. Mise à part tout démolir comme un éléphant...

Après tout, Ethan n'avait pas que des gadgets qui lui permettait seulement de travailler. Il avait aussi des consoles de jeux vidéos avec deux manettes, et quelques jeux des plus connus de l'industrie, tandis qu'en dessous il avait modestement remplie l'étagère avec des films d'à peu près tous les genres, sauf bien entendu, le style romantique... Mais aussi une bibliothèque avec un nombre assez impressionnant de livres en plusieurs langues comme le français, l'allemand, l'espagnol, le japonais, le russe, et bien sûr l'anglais. Les trois quarts concernait évidemment le commerce, mais il y avait aussi des romans.
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MessageSujet: Re: Don't rain on my parade [Ethan]   Don't rain on my parade [Ethan] EmptyMer 5 Déc 2012 - 12:16

Ses yeux s'agrandirent sous la surprise et ses lèvres s'entrouvrirent légèrement, tandis que ses mains jointes se desserraient pour qu'un index se porte à sa lèvre saignant toujours. Y effectuant une légère pression, elle éloigna à nouveau son doigt pour le placer dans son champ de vision et découvrir, horrifier, une tâche de sang incrusté dans l'empreinte digitale de son index, perlant vers le bas de son doigt pour laisser une trace sanguinolente. Miya réprima un frisson d'horreur en levant le regard vers Ethan. Misère. Voilà que ça la reprenait. Elle sombrait de plus belle, après l'avoir fait une première fois avec Alaska. Il fallait qu'elle se reprenne. Il le fallait, ne serait-ce que pour elle. Un mince sourire étira ses mêmes lèvres craquelée, révélant sa fêlure intérieure en même temps qu'une nouvelle salve de larme roulait sur ses joues, ses genoux ramenés contre sa poitrine pour s'offrir à elle-même un peu de cette chaleur dont elle avait tellement besoin, alors qu'Ethan passait de la chambre à coucher; apparemment pour joindre ses parents, puisqu'il parlait en Anglais.

Dans un soupir, elle laissa sa tête s'écrouler sur ses genoux pour fermer les yeux et réguler sa respiration. Des fiançailles. Il ne manquait plus que ça. Mais pourquoi maintenant ? Ses parents pensaient-ils vraiment que la fiancer à Ethan allait lui permettre de mieux se remettre, alors qu'elle croulait sous la pression nerveuse et qu'elle menaçait de craquer à tout instant ? Ou la considéraient-ils comme définitivement folle au point de vouloir la caser immédiatement pour s'assurer qu'elle serait bel et bien fiancée & mariée le jour où elle finirait totalement aliénée mentale, afin de pouvoir tout de même préserver l'alliance entre Matthews et Chanteclair ? Un nouveau soupir filtra d'entre ses lèvres. Elle oscillait entre la rage et la résignation. Qu'allait-elle bien pouvoir inventer de convainquant pour retarder l'échéance fatidique ? Elle n'en voulait pas plus qu'Ethan, de ce mariage. Allez, pour une fois, il lui fallait mettre son intelligence en avant, la faire briller. Pondre un plan tellement fou qu'il en serait génial.

Mais elle n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps. Ethan revint dans la pièce, sombre, et l'arracha à son mutisme ainsi qu'à sa prostration pour... Lui enfiler des chaussettes sur les mains ?! L'air hagard, elle leva un œil sourcilleux dans sa direction, avant de voir de minuscules tâches de sang apparaitre sur le tissu, ici et là. Ah. Ici aussi, elle s'était fait des misères. Et, bien sûr, elle ne s'en était même pas rendu compte... Pour un peu, elle se serait giflée elle-même, mais Ethan, en plus de la croire folle, aurait trouvé le moyen de lui voir des tendances masochistes. Elle se retint donc, repliant simplement ses poings sur les chaussettes afin de préserver ses écorchures pour les appuyer à même le canapé et se tenir un peu plus convenablement. Oui, elle songeait encore à l'apparence qu'elle donnait, même dans une situation pareille. Incorrigible, qu'elle était.

C'est seulement une bague au doigt. Tu n'emménageras pas chez moi, et je me mêlerais pas de tes affaires. Il faudra juste faire semblant... Par contre, ils ont prévu de faire une réception bientôt. Ca va être la fête...


Un sourire naquit au coin de ses lèvres et les retroussa, venant froncer quelque peu son petit nez fin.

« Eh bien voilà qui est parfait, au moins, pas de risques que j'abime ton parquet ! »

Voilà qu'elle donnait dans le cynisme, à présent. Elle était polyvalente, incroyable ! Non, elle ne voulait simplement plus pleurer, ou replonger dans un rire nerveux qui finirait d'achever son cerveau. Se repliant une nouvelle fois sur elle-même, elle tenta tant bien que mal de chasser ses cheveux vers l'arrière de son dos; peine perdue, les chaussettes jouaient contre elles. Une moue vint encadrer son joli visage fin, lui donnant cet adorable air boudeur qu'on lui connaissait assez peu. Autant dire qu'Ethan devenait un des privilégiés de son entourage, car le destinataire principal de ce visage était généralement Andrew...
Un soupir proche de l'exaspération emplit la pièce, virant presque au grognement, tandis qu'elle s'affalait sur le dossier du canapé dans un bruit amorti, se tenant le front de sa main gauche enchaussettée.

« Comment veux-tu, sincèrement, faire semblant ? Ces fiançailles, c'est renoncer au moindre grain de liberté que nous avons. Moi particulièrement. Il n'y a pas des choses auxquelles tu tiens suffisamment pour t'opposer à cette stupide supercherie ? »

Une trace de colère vint faire vibrer sa voix et enflammer ses prunelles vertes. Elle, elle en avait, des raisons. Ne serait-ce que la photographie. Comment allait-elle pouvoir mener son rêve à bien si elle finissait mariée à 21 ans ? Elle devrait arrêter ses études, c'était certain. Seul Ethan serait autorisé à continuer; elle, elle aurait des cours de 'La Parfaite Epouse' à prendre, ce qui lui hérissait déjà le poil rien que d'y penser. Devoir s'habiller comme une Lady, elle s'y employait déjà; ce n'était pas bien compliqué pour elle vu qu'elle aimait ça. Mais de là à reprendre des cours de diction, de maintien, de bonnes manières, d'éducation pour ses futurs enfants - oui, parce qu'on lui apprenait la manière dont elle devrait mener l'éducation de ses hypothétiques enfants ! -, de sourire...!
Elle allait exploser. La bouilloire sifflait déjà, et, pour un peu, on aurait pu voir de la vapeur d'eau jaillir de ses oreilles et de ses narines, comme un taureau furieux dessiné dans les cartoons. Se saisissant la tête à deux mains, elle s'ébouriffa les cheveux en fermant les yeux, pour extérioriser et évacuer son agacement profond.

Et Cameron ? Elle ne voulait pas l'abandonner de sitôt. Cette relation particulière et ambigüe qu'ils entretenaient lui plaisaient, et elle adorait entrer son jeu pour le tirer ensuite dans le sien. Avec lui, elle était bien, bien qu'il soit très certainement le moins fréquentable de tous les hommes peuplant Keimoo. Sans qu'il s'agisse d'amour, il y avait ce petit quelque chose qui faisait qu'elle avait besoin de le voir, de temps à autre. Devoir lui dire « adieu » parce qu'elle allait finir mariée, une bague au doigt et une corde au cou - accessoirement ?
Une simple chanson lui revint en mémoire, qu'elle éprouva le besoin impulsif d'extérioriser. Levant le regard vers Ethan, au final aussi sombre qu'elle, au final, elle lui adressa une onomatopée sarcastique. Se déshériter. 'manquait plus que ça !

« Bien que j'apprécie le geste théorique, je ne crois pas que la chose me soit d'une grande aide. Je préfère encore être mariée à toi, malgré ton caractère insupportable, plutôt qu'à un connard fini, macho et imbu de lui-même au point de me traiter pour une merde. D'autant que tu aurais toujours ta fortune personnelle... »

La chaussette gauche vint se diriger vers le haut de son nez, séparant ses deux sourcils, pour y masser la peau présente et tenter de décrisper un peu son visage; sa mâchoire serrée commençant à se faire douloureuse. Haussant subitement un sourcil à sa remarque, elle jeta un œil à ses mains pour lui offrir en retour le demi-sourire manquant à ses lèvres, osant même un rire, quoique court et discret. Son baiser sur le front la fit frissonner, et elle s'abandonna totalement, abattue, au point de saisir les pans de son pull pour le garder contre lui, formulation d'une demande muette de présence et de chaleur humaine. Son regard se leva vers lui, oscillant entre la supplication et l'hésitation quant à l'attitude à adopter. Elle avait juste besoin d'un câlin, d'un bref contact, de chaleur qui calmerait son corps. Ses lèvres mimèrent un simple : « S'il te plait » sans qu'aucun son ne sorte de sa gorge. A lui d'en faire ce qu'il voudrait.

Fermant les yeux, elle n'écouta que distraitement ce qu'il venait de lui proposer. Sortir ? Sortir... Hm... Pas vraiment envie. Actuellement, elle avait surtout besoin de repos, vu la quantité d'émotions fortes qu'elle venait d'emmagasiner. Ou alors de penser à quelque chose pour contrecarrer leurs plans. Inventer n'importe quoi. Quelque chose, même stupide. Mais non, rien.

« Un éléphant est censé briser de la porcelaine, pas du parquet. Echec. »

Un sourire ténu vint se dessiner sur ses lèvres; Il était assez drôle, finalement.

« Si tu as un Mario Smash Bros, que je puisse défoncer la tronche de Bowser, je prends. Ca m'évitera de tout casser chez toi, comme tu dis... »
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MessageSujet: Re: Don't rain on my parade [Ethan]   Don't rain on my parade [Ethan] EmptyDim 16 Déc 2012 - 13:19

Ethan lui lança un regard noir. Il était mort de rire. Il tenait à son parquet, et alors ? L'américain était maniaque. Il détestait le désordre et ça se voyait. Tout était rangé dans un ordre précis. Il n'y avait pas la moindre poussière (même s'il ne s'occupait pas de ça...) ni vaisselles sales, strictement rien. Mise à part les papiers un peu éparpillés sur sa table basse, puisqu'il avait fini tard, et était allé directement se coucher, sachant parfaitement, qu'il se replongerait dessus pour finir le lendemain. Alors l'ironie de la demoiselle, le jeune homme appréciait moyennement.

-Parce que les fiançailles vont t'empêcher de venir chez moi ? Si c'est ça, le parquet et moi seront ravis !

Sa voix s'était faite particulièrement froide. Ce n'était pas vraiment le moment de lui chercher des noises. Ce dernier n'était déjà pas particulièrement patient, alors avec cette histoire, ça ne serait absolument pas dur de l'énerver. Si Miya préférait s'enfouir dans son monde, elle était libre de le faire. Même si Ethan désapprouvait, c'était pas son problème.
Cependant, il vint s'adoucir en voyant cet air boudeur. Il leva les yeux au ciel... Et dire qu'il l'avait connu avec un faux sourire et un air hautain, lors d'une soirée mondaine. En y pensant, il se ressemblaient sur certains points. Il gardaient leurs fierté précieusement, et ils étaient tout aussi têtus. Ce qui valait quelques mésententes qui ponctuaient leurs vies quotidiennes. Il avaient fait un petit bout de chemin ensemble, sans même s'en rendre compte. Ethan devait avouer que si Miya ne lui donnait plus de nouvelles du jour au lendemain, il sentirait un certain vide s'installer dans sa vie. On a tous besoin d'une potiche... Bah ouais, elle n'avait pas l'air intelligente avec cet air préocupé et sa chaussette que le jeune homme lui avait obligé à enfiler. Sauf qu'elle aurait mieux fait de se taire.

-Si tu as une brillante idée, je suis tout ouïe, Princesse. Même si je doute que ce soit le cas puisque tu as préféré t'écorcher les mains inutilement et de te plaindre sur ton pauvre sort du haut de ta tour d'ivoire, au lieu de trouver une solution. Alors si tu n'as pas mieux, je te conseille vivement de faire semblant si tu ne veux pas avoir encore plus tes parents sur le dos.

Il lui lançait un regard assassin, sa voix s'étant faite cruellement froide. Il était hors de question qu'elle passe ses nerfs sur lui. Il admettait qu'elle avait le droit d'être en colère, mais... Lui n'avait strictement rien avoir. Etre manipulateur faisait parti de ses compétences. Mais il gagnait quoi dans cette histoire ? Il ne pourrait plus faire grand chose avec la demoiselle dans les pattes. Déjà qu'il n'était pas réellement libre de ses mouvements, si en plus il devait passer du temps avec elle pour qu'ils se rapprochent...
Miya avait plutôt intérêt à se calmer rapidement. Qu'elle pleure, crie, se roule en boule, fasse les cent pas, ronchonne ou autre chose, il s'en foutait, faisant parfaitement la distinction entre la comédie sociale et la vie privée. Il ne lui serait jamais venu à l'idée de divulguer que Miya était de ces personnes spontanées et souriantes (en tant normal).

Il poussa un profond soupir de lassitude en se massant la nuque. Il partait sur la mauvaise pente. Lui aussi allait finir par passer ses nerfs sur elle si ça continuait. Le populaire savait à quel point il pouvait être dur dès qu'il était en colère, cherchant automatique à faire mal. Miya ressemblait à un petit chat perdue à côté, ne faisant que griffer. Des blessures superficielles qui se refermaient bien vite. Ethan avait tendance à aller bien plus profondément, si bien que ses proches lui pardonnaient difficilement ses coups de colère. Si au début, il en avait souffert, aujourd'hui, il l'assumait pleinement ne se formalisant pas d'une amitié perdue. Merci à la carapace que ce dernier avait construit, le rendant horriblement solide, à cause de la distance qu'il mettait avec les gens. Il ne comptait que sur lui. Ce dernier n'avait jamais confié son avenir ou son fardeau à quelqu'un d'autre que lui.
C'était d'ailleurs pour cette raison qu'il avait sa propre fortune. Si les gens croyaient qu'il faisait du bénévolat dans son entreprise, ils se plantaient. Ethan avait demandé, ou plutôt exigé que son père le rémunère. Nathaniel n'avait pas vraiment eu le choix en le voyant faire à peine plus que le minimum, juste de quoi éviter les reproches ou les regards désapprobateurs. Mais juste assez pour que les gens doutent des capacités de son fils à reprendre le flambeau et réussir à faire fructifier l'entreprise en voyant si peu de motivation. Bizarrement, elle était venue dès le premier salaire. Ethan avait dévoilé ses capacités d'analyse seulement à ce moment là.
Son père n'avait pas pu s'empêcher d'avoir un sentiment mitigé entre la fierté de voir son bambin en si bon négociateur pour son âge et celui de dégoût de le voir aussi avide d'argent, et retord. Pour lui, il était impensable qu'on puisse faire ça à sa propre famille. Mais Ethan lui avait prouvé le contraire.
De son côté le jeune homme ne lui avait jamais donné la véritable raison de son geste, qui révélait plus un acte puéril que mature. Mais au final, il avait bien eu raison de le faire. Un excès de prudence n'était jamais de trop à l'évidence. Ce coup foirreux des fiançailles venait de le lui prouver.

-Mais moi je serais tranquille. Il ne pourront plus essayer de me mettre avec quelqu'un, puisque je n'existerais plus sur leur testament. Et qui te dit que tu ne tombera pas sur mieux ? Si je suis insupportable ça ne sera pas dur. Ma fortune... Comme tu le dis si bien, est personnelle. Rien, ni personne ne t'empêche de commencer la tienne. Tu es majeure que je sache !

Si le jeune homme ne pouvait s'empêcher de penser que Miya était un miroir qui menaçait de se briser à n'importe quel moment. Qu'il suffirait d'un petit impact pour la voir voler en éclat. Il voyait déjà les morceaux s'éparpiller autour de lui, dans un mouvement démesurément lent. Cette image lui serra le coeur. Ils se chamaillaient constamment, et elle lui servait régulièrement des regards noirs. En temps normal, elle se battait bien plus que ça grâce à son côté passionné, et capricieux. Ce petit bout de femme arrivait à voir la vie avec une telle simplicité que ça lui était parfois troublant. Cette naïveté et cette innocence lui plaisait et l'exaspérait à la fois.
Il mourrait d'envie de lui dire de sourire et que tout allait s'arranger. Cependant, Ethan ne le fit pas. Elle l'enverrait sans doute sur les roses et ce n'était pas dans son tempérament de dire ce genre de mensonges. Il fut soulager de la voir avec ce demi sourire, et d'entendre son rire. Même ténu... Ca voulait qu'elle ne resterait pas dans cet état de désarroi pendant plusieurs jours. Elle se relèverait. Comme à chaque fois, pour remettre son masque hautain et froid au reste du monde. Qu'elle craque devant lui n'avait aucune importance. Leur relation avait dépassée largement les faux semblant. Particulièrement depuis quelques minutes... Depuis qu'elle lui avait montré cette « faiblesse », révélant une enfant aussi fragile que la flamme d'une bougie. Néanmoins, il eut un pincement au coeur lorsqu'elle s'accrocha à son pull après son baiser sur le front. Le populaire savait d'emblé qu'il ne voulait pas voir son regard. Et ça n'avait pas loupé

*Mon Dieu Miya, ne me supplie pas comme ça et prends comme tu as l'habitude de le faire*

Une lueur sombre et douloureuse brilla dans ses prunelles pendant moins d'une demi seconde à sa demande muette. Il avait l'impression de devoir recoller des morceaux que les parents de cette dernières avaient fait. Il était furieux contre eux. Il n'eut pas la moindre hésitation à sa demande. Il vint s'asseoir sur la canapé, adossant son dos contre le bras du meuble. Attirant la demoiselle contre lui, il posa sa tête contre son torse alors qu'une de ses mains se positionnait sur le ventre de Miya, l'autre lui caressant doucement les cheveux. Il prit une profonde inspiration, mais ce n'était ni de la lassitude, ni de l'ennuie. Cela s'apparentait plus à du soulagement. Ses muscles jusque là contractés se détendirent lentement alors qu'il fermait les yeux, sentant sa propre tension s'envoler. Ils restèrent ainsi en silence. Mais on n'y sentait aucun malaise. C''était un silence bienvenue. Une mer calme au doux remous, loin d'une quelconque agitation.

Ce n'est qu'après un certain temps qu'il lui proposa de sortir. Et il afficha un sourire amusé venant lui caresser doucement la joue du dos de son index.

-Si je faisais référence à l'éléphant c'était pour tes fesses, pas pour ta délicatesse.

Une voix plus malicieuse que d'habitude, Ethan ricana sarcastiquement. Elle était bien mieux avec sa répartie.

-Tu me vois jouer à Mario ?

Il leva les yeux au ciel, quittant le contact tiède de Miya à regret mais sans rien montrer, allant allumer sa playstation 3 pour mettre Tekken. Si elle voulait bastonner, il avait bien mieux qu'un jeu avec un plombier Italien fabriqué au Japon. Il lui donna la manette alors qu'il prenait ses lunettes pour les mettre sur son nez

-Je te laisse jouer, j'ai des trucs à finir. J'en ai pas pour long.

Il lui fit un demi sourire plus chaleureux que d'habitude avant de prendre le bout de croisant que Miya avait snobé, se mettant en face de son ordinateur portable sur la table basse. Son paquet de feuille éparpillés de part et d'autre. Il ne fut absolument pas long à se concentrer, les sourcils froncés. Il analysait, déduisait, et concluait assez rapidement, perdu dans son monde. Il était pratiquement impossible de le sortir de là.
Ethan jeta tout de même quelques coups d'oeil au jeu de Miya. C'est après plusieurs regard bref qu'il se rendit compte qu'elle jouait assez bien. Le jeune homme haussa les sourcils, assez surpris. La populaire décelait assez bien les points faibles de ses adversaires. Point faible...

Pourquoi il n'y avait pas pensé plus tôt ? Il s'insulta mentalement d'idiot avant de reprendre ses analyses avec plus de frénésie cette fois, étant complètement absorbé sur son ordi ne faisant plus attention à la jeune femme, ni à son jeu. Et il eut finit son travail pour son père au bout de 30min, lui envoyant un mail avec les données, tout en précisant qu'il ne se mêlerait plus des affaires familiales durant un certain temps pour prendre le temps de digérer la nouvelle, mais qu'il restait concentrer sur ses études. Dès qu'il eut fermé son laptop, le jeune homme se dirigea vers sa chambre passant un coup de file et se mettant à parler en allemand. Il demanda à son interlocuteur de trouver quelque chose sur les parents de Miya. Autant d'un point de vue privée que sur leur entreprise. N'importe quoi qui pourrait annuler les fiançailles. Certes, le chantage c'est moche. Mais à situation extrême, solution extrême. Sans doute que Miya ne l'approuverait pas, il en était même certain, et c'était pour cette raison qu'il avait décidé et ne pas lui en parler. Dans ce cas de figure seul le résultat comptait.

Il revint plusieurs minutes plus tard avec la promesse que la personne allait chercher. Il était de bien meilleure humeur, et il se mit de nouveau à observer le jeu de la jeune femme. Franchement, il croyait qu'elle allait se faire rétamer en cherchant comment ça marche et à regarder les touches toutes les deux secondes. Ethan se mit à afficher un sourire amusé, agréablement surpris par cette découverte, avant de se diriger vers la cuisine, ramenant chips, sucettes, et une bouteille de coca. Il posa le tout sur la table basse avant de repartir pour rapporter des verres, et après un troisième aller et retour, il avait un gros pot de crème glacée saveur cookie dans les mains, le mettant devant les yeux de la demoiselle.

-On m'a dit que les filles aimaient la glace quand elles étaient déprimées.

Il n'y avait pas plus stéréotypé comme image, mais on voyait un petit malicieux derrière ses lunettes, et il montra deux cuillères, montrant qu'il avait l'intention de piocher dedans aussi. De toute façon avec ou sans Miya, il annihilerait le pot. Il lui fit un léger sourire charmeur, le regard allant avec, quoique partiellement caché par ses cheveux.

-Ca te dit de jouer avec un mec insupportable ?
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MessageSujet: Re: Don't rain on my parade [Ethan]   Don't rain on my parade [Ethan] EmptyMer 19 Déc 2012 - 1:38

« Grand bien vous en fasse... »

Un simple murmure, virant légèrement au grognement, sifflement entre ses dents, la rendant cynique et mordante, un éclat de colère logée au fond de son regard tourné volontairement vers le mur. Si elle venait à le regarder, lui, elle risquait de le tuer. Il ferait un excellent punching-ball, elle se ferait mal, mais, aucune importance. Au moins, elle évacuerait la frustration emmagasinée, qu'il s'amusait apparemment à exacerber. Dans le genre doué, elle pourrait très certainement lui décerner une belle grosse médaille. Où avait-il encore vu de la méchanceté ? A croire qu'il lui fallait une nouvelle paire de lunettes apprenant à détecter la taquinerie et la différencier de la raillerie pure et simple.
En fait, une fois froid, Ethan était un boulet. Et Miya détestait les boulets. Surtout lui, quand il était comme ça. Elle avait envie de lui arracher les yeux et griffer ce visage au sourire glacé qui la faisait frissonner d'effroi. Elle le préférait encore taquin à la limite du méchant. Au moins, là, elle était capable de prendre la chose avec légèreté. Là, impossible. Tout était engrangé, enregistré, classé, trié, archivé. Et un jour viendrait où elle ressortirait le tout, soit par tranches, soit dans une explosion de dossiers cérébraux; ce jour-là, mieux valait, pour lui, avoir, soit un cœur bien solide, soit un bon bouclier, ou alors une verve bien aiguisée pour lui répondre du tac-au-tac, les laissant s'enfoncer plus profondément dans une douleur jamais avouée jusqu'à en finir mort noyés.

Evidemment, le mot de trop arriva. Enfin, les mots de trop. Appuyés avec une morsure qui la congela de l'intérieur, faisant, en contraste, étinceler ses prunelles de fureur. Il se foutait royalement d'elle. C'en était trop, elle vit rouge, et se mit en position, prête à lui sauter dessus tout ongle toutes griffes dehors, babines retroussées telle une lionne en position d'attaque, sur le point de mordre la jugulaire jusqu'au sang et tuer proprement d'un coup net. A la seule différence qu'elle, elle voulait, en plus, le déchiqueter, le piétiner, jusqu'à le rendre totalement méconnaissable. S'il croisait son regard à cet instant, il verrait à quel point elle était sérieuse, et mieux valait mettre sa harangue suffisante de côté, ou elle se transformait réellement en gros chat feulant, mordant, griffant à tout va.
Son sang frappait durement contre ses tempes, la rappelant encore au peu d'humanité qu'il lui restait dans le corps, pour la forcer à se calmer quelque peu. Si elle le tuait, elle n'aurait certes pas à se marier avec, mais aurait quelques soucis. Quoique, ses parents seraient tout à fait capable de la couvrir, voire de l'innocenter. Au fond, elle s'en foutait royalement. Alors, tuera ou tuera pas ?
Finalement, tuera pas. Mieux valait encore répondre à sa stupide attaque verbale plutôt que de lui en foutre une. Elle le connaissait suffisamment bien pour le savoir capable de répliquer d'un poing dans le nez ou une magistrale baffe sur la joue pour imprégner un joli trèfle à cinq feuilles sur sa peau tendre, et en plus, elle trouverait le moyen de se faire mal en le giflant de toutes ses forces.

« Mais figure-toi que j'en ai une, de solution, petit malin. Il suffirait que je te prenne plus ou moins sur le fait avec un de tes call-girls, et toi et mois serions tranquilles. Tu n'aurais plus jamais à supporter ma tête et mon caractère de merde ! »

Elle avait presque crié, tremblante, oscillant entre l'envie de pleurer et la rage. Elle voulait le ratatiner, lui faire ravaler sa superbe. Qu'il arrête de la traiter comme une enfant. Il ne connaissait absolument pas sa situation. C'était juste un imbécile. En tant que fille, elle était incroyablement plus surveillée que si elle avait été Alexandre, le garçon que ses parents auraient souhaité avoir. On lui appliquait les stupides lois voulant qu'elle soit adorable, parfaite, fragile et surtout, vierge & dépendante. Elle avait déjà réussi à se rebeller avec suffisamment de fermeté contre ses parents pour pouvoir étudier la matière de son choix à Keimoo. Il ne pouvait pas comprendre l'enjeu de la chose. Lui, il pouvait faire ce qu'il voulait, ou presque.
Il cherchait vraiment la guerre, en fait. Ou il la testait ? Peut-être. Non. Non, il ne la testait pas. Du moins, elle ne le croyait pas. Mais pour entrer dans sa tête, c'était toute une histoire...
Haussant un sourcil, elle se permit un sourire en coin. Il la sous-estimait totalement, en plus. Merveilleux. Ou pas. A croire qu'il pensait vraiment avoir une niaise en face de lui. Savait-il seulement qu'en stratégie, elle se valait aussi ? Elle avait même écrasé plusieurs fois son père aux échecs. Ç’avait été un instant de pure jouissance platonique. Elle s'en rappelait encore tellement bien qu'elle en souriait seule rien qu'en se remémorant le visage rouge de son père, se fripant pour hérisser sa moustache. En soi, Ethan & Jean-Baptiste étaient aussi mauvais perdants l'un que l'autre... Son père commettait peut-être une erreur en désignant l'héritier Matthews pour être son gendre. Ils allaient sans aucun doute se tirer tous deux dans les pattes jusqu'à la mort de l'un. Et rien ne disait qu'il s'agirait de son père...

« Que tu dis. Je suis juste trois fois plus surveillée que toi. Mes gardes du corps sont plus là pour me garder de ma pauvre liberté que contre une hypothétique attaque. Mais, j'ai mon pécule. Il grossit juste plus lentement que le tien, puisqu'il est totalement illégal. »

La chose était dite. Et il finit par la prendre dans ses bras, la débarrassant de tous ses artifices, pour la laisser frêle et abandonnée contre lui. La laisser simple femme face à la dure réalité de la vie, en somme. Sa chaleur se diffusa en elle, la calmant instantanément. Cet homme avait le don de la mettre aussi bien en pétard et lui donner envie de tuer rageusement que de l'apaiser en une fraction de seconde. Une réalité qui lui faisait peur et qu'elle redoutait plus que tout. Chose qu'elle ne pourrait jamais avouer; elle avait besoin de lui. Il était progressivement devenu indispensable, s'était sinueusement faufilé en elle pour s'accrocher, tisser sa toile, et lui laisser découvrir, un beau matin, tout le mobilier installé à son insu. C'était un véritable salaud, en somme. Alors qu'il ne l'avait même pas fait exprès. Certainement la seule chose qu'il n'ait pas contrôlé en elle, d'ailleurs...
Elle resta tout contre lui, silencieuse, yeux fermés, un léger sourire flottant sur ses lèvres, pendant plusieurs minutes. Combien, elle ne le savait pas, elle n'avait même pas cherché à compter. Elle était juste bien, là, et se laissait aller à ce sentiment nouveau qui s'emparait d'elle; celui d'une chaleur bienfaisante faisant pulser son cœur à un rythme trop marqué à son goût et brûlant sa chair là où la main d'Ethan s'était posée. Elle aurait dû se dégager de cette éteinte, mais ne trouvait pas le courage de s'arracher à ce cocon auquel elle ne goûterait peut-être plus jamais.
Et un léger rire s'était emparé de la pièce, déchirant le voile de silence les entourant.

« Mes fesses t'emmerdent, Ethan. »

Une simple phrase, qui venait de rétablir le contact habituel, avec une pointe de douceur persistante en plus. Miya avait relevé le regard vers lui lorsqu'il lui avait lancé Tekken, n'ayant fait aucune remarque sur Mario. C'était d'un Smash Bros dont elle avait parlé, pas d'un vulgaire jeu en 2D où un plombier italien devait buter des tortues, manger des champignons, récupérer des pièces et voyager dans des canalisations vertes pour achever un dragon avec un collier de chien et une carapace hérissée de pics et gagner un bisou sur la joue d'une pouffe blonde.
Elle avait alors commencé le jeu, sans trop se poser de question, surtout pour oublier le petit bond dans sa poitrine lorsqu'elle l'avait vu enfiler ses lunettes pour sourire légèrement. Ah, oui. Il fallait qu'elle sorte les siennes, aussi... Fouillant discrètement dans son sac, elle sortit sa père de Mademoiselle Chloé de son étui et la posa délicatement sur l'arête de son nez. C'était la première fois qu'elle les mettait en sa présence. Comique, comme situation. Ne connaissant pas encore trop le principe, elle loupa plusieurs fois ses coups, avant de rapidement prendre le truc et de défoncer à tout va tout ce qui se dressait sur son passage, un sourire de bourrin ancré sur ses lèvres, ses prunelles cachées derrière leur miroir de verre brillant d'une lueur sadique. Nouant ses cheveux d'un coup de main expert faisant claquer l'élastique contre son cuir chevelu, elle reprit sa partie de taillade, se sentant progressivement soulagée d'un poids trop longtemps contenu.

Ce n'est qu'après un moment qu'elle l'entendit revenir, faire un aller retour à la cuisine, et mit le jeu en pause pour l'observer déposer sur la table basse suffisamment de sucreries caloriques pour nourrir un régiment. Un sourire se dessina en coin de ses lèvres, narquois, alors qu'elle relevait le regard vers lui pour dévoiler son visage encadré de lunettes pour saisir une cuiller.

« C'est fou, j'étais convaincue que tu étais un mec... »

Une réplique de plus, une. C'était leur jeu à eux, en même temps. Ils ne pouvaient pas vivre sans se taquiner, piquer, chamailler constamment. Croquant d'office sa première bouchée de glace aux cookies en poussant un gémissement d'extase au contact de la surface froide contre sa langue, elle tendit une manette à Ethan.

« Les glaces américaines, y a que ça de vrai. La prochaine fois, commande m'en quelques pots, please. Would you ? »

Il était beau, quand il souriait. Et pourtant, elle ne souhaitait pas le voir sourire. Il perturbait son cœur. Il n'en avait pas le droit. Non, pas le droit...
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MessageSujet: Re: Don't rain on my parade [Ethan]   Don't rain on my parade [Ethan] EmptyMer 16 Jan 2013 - 20:55

(Petit je sais >_>)

Miya mourrait d'envie de l'étriper. Il le voyait parfaitement et l'air autour d'elle semblait crépiter. Qu'elle le gifle ne l'aurait pas étonné et Ethan n'aurait pas répliquer. Tant qu'elle ne s'apitoyait pas sur son sort, ça lui allait, qui à exacerber sa colère. Bon évidemment, il n'allait pas tenter de l'énerver plus qu'il ne l'avait déjà fait. L'américain tenait tout de même à sa vie, mine de rien. Quoique ça aurait été drôle de voir Miya perdre ses moyens d'une certaine façon.
Maintenant elle cherchait des idées. Pas très brillantes, certes, mais il se garda bien de le dire. Quoique son air dubitatif devait bien indiquer ce qu'il en pensait. Il secoua légèrement la tête pour lui signifier qu'il n'était pas d'accord.

-Il y aurait sans doute des dommages collatéraux. Tu sais, ces filles font ça par choix ou nécessité, je ne sais pas. Mais elle sont dans le luxe. Si l'une d'elle venait à briser un mariage ou des fiançailles, ça risquerait de se répercuter dans son monde, ça voudrait dire qu'elle n'est pas capable d'être discrète, et aucun autre client ne voudra d'elle. En plus, ça ficherait en l'air ma réputation sur le long terme. Et puis, c'est pas comme ci j'allais les appeler désormais.

Il avait une voix calme et posée semblant insensible à la colère de Miya. Ce qui était complètement l'inverse puisqu'il avait arrêté de la dénigrer. Et même s'il avait semblé toujours parler à une enfant en donnant des explications d'une voix lente, il aurait fait la même chose avec quiconque qui n'aurait pas fréquenté ce genre de milieux.
Ethan s'était juste rembrunit légèrement à sa dernière phrase. Le populaire ne savait pas pourquoi, mais il ne voulait pas que Miya le sache. Peut être parce qu'elle risquait de voir quelque chose qu'il ne voulait pas. Il avait beau la connaître depuis quelques temps déjà Ethan ne voulait pas qu'elle voit ce côté de lui. Il était incapable de mettre encore des mots dessus. Mais le résultat était qu'il se sentait incroyablement vulnérable en cet instant.
Le jeune homme passa sa main dans ses cheveux d'un geste nerveux mal à l'aise avant de masser sa nuque, qu'il sentait tendue. Il n'avait pas encore compris qu'arrêter de fréquenter des call-girls, il ne l'aurait pas fait pour n'importe qui. Encore moins sans une promesse de « bon temps ». L'envie de la protéger était bel et bien là. Et il n'avait pas envie de lui faire du mal. De voir une nouvelle fois une mine triste. Cela lui était tellement naturel et évident qu'il ne se posait pas la question. Ou il ne le voulait pas.
Etre avec Miya était tellement facile. Si elle n'avait pas cherché à vouloir annuler ces fiançailles, Ethan s'en serait à peine formalisé. Ou bien c'était lui qui avait chercher ? Il ne savait plus. Les deux était parfaitement plausible. L'idée qu'elle puisse être malheureuse avec quelqu'un d'autre l'horripilait. Mais être avec elle, c'était à la fois très sympa et horriblement stressant. Se sentir vulnérable n'était pas sa tasse de thé, et son côté méfiant ne faisait que grandir.

Il revint sur terre par la voix de Miya. Et il soupira longuement, sentant la colère pointer de nouveau son nez. Il avait l'impression de devenir très lunatique avec elle, lui même ayant du mal à savoir pourquoi. Quoique non, avec lui le moindre mot de travers et il bouillonnait. Avec Miya, il était incapable de le cacher. Le comble de se faire ainsi manipuler par une demoiselle plus jeune que lui, à la force physique réduite par rapport à lui, et qu'il pouvait soulever sans mal. Bref, un petit bout de femme qui semblait avoir souvent raison de lui. Petit bout de femme qui venait de le calmer aussi à la mention d'un compte, soudainement rassuré qu'elle prenne des précautions. Il s'en foutait dans quel sens elle entendait le « illégal » si c'était parce que ses parents n'étaient pas au courant, ou si c'était aux yeux de la lois ou autre chose.

-Et bien le bon côté des fiançailles pour toi, c'est que tu n'auras plus de garde du corps !

Ethan supportait très difficilement ces intrus. Même son majordome était rarement chez lui, voulant être seul le soir et le week end. Il tenait énormément à sa bulle et peu de gens avait réussi à entrer. Autant dire que Miya faisait partie de ces rares élus.
Le jeune homme passa une nouvelle fois sa main dans ses cheveux, ayant de plus en plus de mal à cacher sa nervosité. Cette histoire le gonflait royalement, surtout qu'il ne trouvait pas de solution sans que quelqu'un en fasse les frais. Le seul point positif c'était que Miya avait de l'argent de côté et qu'elle pourrait enfin manoeuvrer plus librement avec ses parents. Pas qu'il les détestait, mais... Moins il avait de rapport avec eux, mieux il se portait. Après tout, il avait toujours des doutes sur l'inscription de Miya à Keimoo. La demoiselle s'était montrée trs fière d'elle en disant qu'elle avait réussi à faire plier ses parents pour ses études. Cependant, il les voyait mal accepter sans arrière pensées. Il était à Keimoo depuis deux ans, et la populaire un an. Ca aurait pu être une magnifique occasion pour approcher un Matthews. Sauf pour Miya, elle semblait innocente avec sa fierté, et complètement naïve à ce niveau là. Ou alors elle jouait plus que bien la comédie. Néanmoins, c'était peut être aussi ses côtés égocentrique et paranoïaque qui parlaient

Il interrompit ses pensée à la supplication de câlin. Si elle savait à quel point il pouvait se montrer tactile, la demoiselle ne lui demanderait pas la permission, puisque la réponse était toujours oui. Ce qu'il n'avait pas prévu c'était que lui même serait calmé. Cette histoire de mariage flottait comme un mauvais nuage lointain dans son esprit qu'il savait trop calme en cet instant. Il dût se faire violence pour ne pas la serrer davantage dans ses bras, et de soupirer d'aise.
Ethan se mit à rire brièvement à sa réplique. Lui même se sentait plus détendu.

-Quel douceur !

Lorsqu'il revint avec la glace, il afficha une petite moue disant assez facilement un « bien joué » alors qu'il se retenait de sourire.

-Han, c'est pour ça que tu as rougi quand tu m'as vu en serviette tout à l'heure.

Un demi sourire taquin en coin alors qu'il haussait légèrement les sourcils, il ne pouvait s'empêcher de la trouver mignonne avec ses lunettes. Il prit la manette de Miya lui laissant la numéro 2. Il était hors de question de la laisser mener. Question de principe. Et l'américain avait une sainte horreur de perdre le contrôle.
Il lui lança un regard tout à fait sérieux et perçant lorsqu'elle lui demandait de commander la Ben & Jerry's semblant réfléchir à la question.

-Et je gagne quoi à faire ça, mise à part entendre un pseudo orgasme ?

Ethan fait rarement les choses gratuitement. Sauf pour de rare exception. Là c'était le cas, et il finit par lui lancer un sourire amusé en voyant la tête de Miya. Il fit mine de se désintéresser d'elle se concentrant sur le jeu. Cela faisait plusieurs mois qu'il n'avait pas été aussi détendu. Avec Miya, une partie de lui était rassuré. Ou peut être à cause des fiançailles. Il savait qu'elle ne pourrait pas partir comme ça. Pas comme Eléa avait pu le faire. Ils avaient rompu d'un commun accord, mais c'était surtout elle qui avait voulu, qui avait lancé cette conversation. A la fin, il avait dût avouer qu'il n'avait pas été des plus présent pour elle, alors c'était justement ce dont elle avait besoin.
Cependant, même si avant il l'avait trouvé véritablement parfaite, au fur et à mesure du temps, Ethan voyait les défauts de son ex petite amie. Et il portait de moins en moins le bracelet qu'elle lui avait offert. Seul véritable cadeau qu'elle lui avait fait, sans l'excuse de l'anniversaire ou Noël. Elle devait un souvenir plat, sans véritable émotion.
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