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 « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]

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MessageSujet: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptySam 21 Jan 2012 - 15:52

C’était comme un goût de tendresse enfantine dans cette allée qu’il remontait. Des boutiques colorées qui diffusaient une lumineuse chaleur, des odeurs sucrées qui flottaient dans l’air, venant de la pâtisserie toute proche. L’anglais s’arrêta un instant, dos au mur, sortant nonchalamment une cigarette de son paquet, ne l’allumant pas tout de suite. Ses yeux azur firent le tour de la rue, s’immobilisant quelques instants sur la population de la rue. Un sourire doux fleurit sur ses lèvres ; cette petite fille qui tirait son père vers une boutique de jeux, sûrement dans l’espoir d’acquérir une poupée ou une peluche quelconque ; ces enfants qui collaient leurs nez rougis par le froid aux vitres, bavardant avec animation d’un jeu devant eux, leurs souffles chaud donnant naissance à de fins nuages blancs devant eux, se déposant sur les vitres qu’ils essuyaient parfois du revers de la manche pour chasser la buée.  Des yeux brillant d’envie et de bonheur, des sourires et des rires. Une atmosphère douce pour une saison froide ; un petit cocon de chaleur en plein milieu de la ville. Des enfants…

Il n’avait jamais songé en avoir – et à vrai dire, étant résolument gay, ça ne risquait pas d’arriver. Et puis, en soi, Haru était déjà un grand enfant, il avait donc fort à faire pour garder l’appartement dans un état acceptable. Mais il n’était pas non plus le pire des enfants, songea-t-il avec douceur, se souvenant encore de leurs étreintes précédentes. C’était toujours des instants magiques qui n’appartenaient qu’à eux – ce n’était pas non plus comme s’ils pouvaient se promener dans la rue en se tenant juste la main, en balançant leur amour à la figure des autres. Ils ne pouvaient pas faire ça – et ne pourraient sûrement pas avant un long moment. Un soupir lassé s’échappa d’entre les lèvres rosées de l’européen – encore combien de temps à attendre, à ronger son frein ; combien de temps avant qu’il ne puisse fièrement poser une main sur le bras du professeur et simplement dire « Il est à moi ? »… Tant de temps – trop – à attendre. Mais ils seraient patients. Ce serait comme une belle récompense pour leur discrétion.

Gabriel rangea la cigarette. Fumer devant des enfants – quel mauvais exemple ! Le regard réprobateur de la vieille grand-mère qui passait devant lui était aussi pour beaucoup – il ne faut jamais mettre les petits vieux en colère, qui sait ce dont ils étaient capables ! L’anglais poussa même la gentillesse jusqu’à lui adresser un lumineux sourire et l’aider à traverser. Poli le gamin, n’est-ce pas ? Avec tout ça, il se retrouvait face à la boutique de jouets. Il était intrigué, maintenant – les deux gamins bavardaient toujours, de plus en plus excités, hésitant à entrer pour voir de plus près le fruit de leur convoitise. C’était mignon – adorable. Les enfants. Quand on n’avait pas à s’en occuper tous les jours – après tout, des êtres aussi mignons pouvaient aussi se révéler les pires des pestes, des terreurs sur pattes. Le brun sourit une nouvelle fois, s’approchant de la boutique – zut, il avait aussi envie maintenant ! Comme quoi, en chacun d’entre nous sommeillait un enfant. Il poussa la porte.

Une fois à l’intérieur, il se rendit compte que non, il n’avait absolument aucune idée de s’il allait acheter quelque chose et si c’était le cas, ce qu’il allait acheter. Le brun commença donc à avancer dans le magasin, dénouant un peu son écharpe et ouvrant son manteau – il faisait une chaleur étouffante par rapport à l’extérieur. Dénuder un peu son cou, entrouvrir le manteau, remonter le jean qui, malgré la ceinture, avait tendance à trainer un peu par terre. Il commença à errer dans les allées, se rapprochant de plus en plus des peluches – elles avaient toujours exercé une fascinante attraction sur lui… Notamment les plus douces et pelucheuses. Il aimait les trucs mignons… La honte, quand même. Enfin, ce n’est pas comme s’il les collectionnait non plus ! S’arrêtant devant un adorable ourson en peluche, il tendit les doigts, les glissant dans les poils doux de la peluche, frémissant.

« Trop mignon… »

Et s’il repartait avec une peluche ? Une mignonne, discrète et pas trop grosse… Mais comment justifier une telle présence à l’appartement ? Pourrait-il décemment faire face à Haru avec sa peluche dans une main et son « elle était trop adorable » dans l’autre ? Décemment, non. L’adolescent soupira, retirant ses doigts et baissant la tête. Alors, craquer ou ne pas craquer ? Une silhouette se profila à ses côtés, lui demandant s’il avait besoin d’aide. L’anglais ouvrit la bouche, la referma, finissant par lâcher quelques mots, de mauvaise grâce – après tout, il se sentirait coupable de ne rien acheter s’il ressortait maintenant. Et il faisait définitivement meilleur dans ce magasin. Il marmonna ses préférences, assez fort pour que l’homme l’entende ; il lui répondit d’ailleurs qu’il allait lui envoyer un de ses assistants. Le brun ne put que rester là, sans bouger, regardant en chien de faïence la peluche si douce face à lui. Dans quoi il s’embarquait encore ?
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Wunjo Ivanov
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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptySam 21 Jan 2012 - 18:59



Un rouge, un bleu, un orange, un jaune, un mauve même…

« Mm… vous êtes sûr qu’on a encore des verts, je n’en vois aucun
-Tu as bien regardé ?
-Oui, trois fois même… Mais quand même, pour un hochet, la couleur a vraiment de l’importance ?
-Ne me demande pas à moi, demande au client. Le client est roi »

Wun ne répondit rien, mais leva les yeux au ciel. Ce genre de phrase avait vraiment le don de l’agacer dans ce genre de situation. Il voulait bien que les clients soient parfois un peu exigeants, mais là, d’après lui en tout cas, c’était juste être chiant. Le bébé se fichait probablement éperdument que son hochet soit vert ou bleu.

Mais rien ne pouvait mettre le brun de mauvaise humeur. Il ne comprenait lui-même pas tout à fait pourquoi, mais travailler ici le mettait toujours d’humour joviale. C’étant comme faire un rattrapage sur son enfance, qui avait été pauvre en jouet, avouons le. Ici, il avait en magasin entier de jouets rien que pour lui. De temps à autre, quand Wun bossait bien, le gérant l’autorisait à prendre un DVD ou une peluche avec lui. Les plaisirs simples de la vie, l’ex-mafieux les avait boudé pendant des années, et s’en émerveillait maintenant, sur le tard.

« Laisse tomber pour le hochet, je m’en occupe. Va plutôt remplir l’étagère des peluches là-bas, et au passage tu pourras peut être renseigner le jeune homme »

Wun hocha la tête en signe d’approbation, et jeta un œil au jeune homme en question. Celui-ci semblait avoir été ensorcelé par un ourson, ne bougeant plus d’un millimètre. Wun esquissa un sourire, se demandant s’il l’achetait pour lui ou pour quelqu’un d’autre. Au vu du visage du garçon, il avait bien sa petite idée.

Mais d’abord, il devait faire un détour par l’arrière-boutique. Il attrapa un carton déjà ouvert et le remplit d’oursons assez similaires à celui que Gabriel avait attrapé sur l’étagère. Une fois le carton rempli, il l’attrapa à pleins bras et le souleva. Bordel, on ne soupçonnait pas le poids que pouvait représenter quelques malheureuses peluches.

C’est donc en se pressant un peu, à cause du poids, que Wun rejoignit le rayon peluche, où Gabriel semblait toujours absorbé dans une discussion télépathique avec l’ourson. Le russe déposa le carton par terre dans un souffle, avant de se redresser vers Gab, un grand sourire sur le visage.

« Bonjour ! »

Lança-t-il d’un ton jovial.

Avec son grand sourire –nullement feint-, sa coupe de cheveux en bataille, et son t-shirt rouge avec une chibi-giraffe endormie dessus, Wun était le cliché du vendeur de jouets … ou du mec de 25 ans attardé, c’était à voir. Dans un cas comme dans l’autre, il se fondait admirablement bien dans le décor, même si au premier coup d’œil on pouvait deviner que ce n’était pas son style de vêtement habituel. Techniquement, le vieux ne l’obligeait pas à porter ces t-shirts, mais lui ça l’amusait. Il se fichait bien d’avoir l’air grotesque ici, la plupart des clients étaient des mères de famille ou des jeunes femmes enceinte qui avaient d’autres intérets que de juger son apparence.

« Je peux peut être t’aider ? »

Lança-t-il, alors qu’il commençait à placer dans les rayons les différents oursons quasi-jumeaux de celui que Gab tenait.
Tapotant doucement la tête de l’ourson, Wun ajouta :

« S’il te plait, on a une déclinaison d’ourson identique mais avec des accessoires comme euh… celui là, ou celui-ci »

Il pointa du doigt le même ourson avec un chapeau melon et un autre avec un bonnet. Il y avait de quoi faire : des oursons avec des nœuds, d’autres avec des t-shirts, des cravates, des moufles, une écharpe, un casque de pompier, des lunettes, une canne à sucre, une bouée… et la liste était longue. C’était une grande collection, et il y en avait définitivement pour tous les goûts, tous dans la même matière toute douce que celui qui trônait dans les mains de Gab.

« C’est pour un cadeau ou bien c’est un petit craquage perso ? »

Demanda-t-il, un sourire complice sur le visage, alors qu’il se redressait après avoir fini son petit rangement. Son sourire disparut bien rapidement, alors que son visage se décomposait à la vitesse de la lumière.

Près du comptoir, juste devant la porte d’entrée du magasin, discutant avec le vieux monsieur, se tenait un type qui jurait dans le décor enfantin. Quelqu’un qui n’avait rien à y faire ici, et il ne fallait pas être Sherlock Holmes pour le deviner : une longue veste en cuire noire, col remonté, un visage mal rasé et marqué par la fatigue et probablement la surconsommation de drogue, nul doute qu’il n’était pas là pour acheter une poupée à sa petite fille…

Wun, même s’il avait généralement peu de jugement, n’avait pas non plus besoin d’être Sherlock Holmes pour deviner qu’il ne comptait rien acheter, et ce parce qu’il connaissait ce type. Pas « connaissait » comme « avait l’habitude d’aller prendre un verre avec lui après le boulot » mais « connaissait » comme « lui devait et lui doit toujours de la cam’ qu’il n’a pas et qu’il ne peut plus se procurer ». Rien d’étonnant, de ce fait, à ce que le corps entier du russe se figea lorsqu’il le vit. Comment l’avait-il pisté jusque ici . Etait-ce une coïncidence ? Les coïncidences de ce genre n’arrivaient jamais..

L’homme ne pouvait pas voir Wun, en tout cas pas en entier, car ce dernier se tenait pile poil derrière Gabriel et son ourson. Lui en revanche voyait très bien le malfrat montrer ce qui semblait être une photo ou un document au vieux, qui secouait la tête d’un air égal. Si déjà le vieux ne faisait pas le lien avec lui, c’était un bon début. Mais en attendant, il était hors de question que Wun se fasse voir par ce type. Malgré les énormes changements physiques, il serait trop nerveux pour passer pour innocent.

Sans réfléchir d’avantage, il attrapa Gab par les épaules, le fit pivoter, et le poussa devant lui à la manière d’un bouclier –en l’occurrence, c’était plus comme un rideau, pour ne pas se faire voir- et ce jusqu’à l’arrière boutique, heureusement pas très loin du rayon peluche, où il entra en trombe avec le pauvre Gabriel qui ne devait rien comprendre.
Wun laissa la porte entre-ouverte, et y colla l’œil, afin de surveiller si le malfrat se lançait à la recherche du Wunjo perdu dans la boutique ou s’il fichait le camp.

Ce ne fut qu’après de longues secondes qu’il réalisa à quel point la situation était bizarre pour le pauvre client et son ourson derrière lui. Il ferma les yeux et jura mentalement, se demandant comment il faisait pour TOUJOURS se mettre dans de pareilles situations. Tout en réfléchissant à une brillante idée pour justifier cette réaction étrange, il se retourna vers Gab, un sourire gêné sur les lèvres.

« Ehm… un… un ex que je n’avais vraiment pas envie de voir »

OUI. Ca c’était TRES crédible. On se rue souvent dans l’arrière boutique en embarquant son client avec lui quand un ex vient vous rendre une visite. Et les exs se baladent souvent en tenue digne de matrix dans les magasins de jouets avec une photo de vous. Wun venait de toucher les bas fonds de la non plausibilité…




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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptyLun 23 Jan 2012 - 18:33

    Une peluche toute douce et toute mignonne. Elle lui faisait les yeux doux et l’attirait, sans que Gabriel ne puisse réellement expliquer pourquoi : c’était juste une peluche, une banale petite peluche à la fourrure blanche et douce. Le genre de choses que l’on trouvait dans toutes les boutiques pour enfants. Mais il ne pouvait rien y faire : elle séduisait l’enfant que l’anglais aurait pu être. L’enfant qui aurait été heureux de vivre avec ses parents, qui n’aurait pas été gâté mais aimé. Au lieu de cela… Il avait été enfermé dans une jolie cage, avec tout ce qu’il désirait. Et cela l’avait toujours poussé à n’avoir que des jouets éphémères dont la durée de vie ne dépassait pas l’attention qu’il leur portait. Il avait été enfermé… Et cela sans amour. Juste une attention diffuse, celle que l’on donnait à un gêneur. Celui qui hériterait… S’il se conduisait correctement. Ce qui n’avait pas été le cas. Il eut un bref sourire. Après tout, son enfance avait beau avoir été baignée dans le froid et l’indifférence… Des rares informations que son homme avait bien voulu lâcher, elle n’était pas aussi terrible que celle d’Haru. Il aurait aimé qu’ils en parlent un peu plus… Mais bon. Il ne pouvait tout avoir. Et pour le moment… Il voulait cette peluche.

    Une sacré peluche. L’adolescent soupira, ne sachant quoi faire. Il avait… Peur qu’Haru ne se moque de lui. C’était stupide… Oh, et puis, que risquait-il, hein ? Son amant se foutrait un moment de lui puis oublierait. Ce ne serait qu’une gentille anecdote à raconter. Il secoua le visage, tendant une nouvelle fois la main pour effleurer la fourrure si douce de l’ourson, s’émerveillant de cette texture soyeuse. Il était totalement immergé dans son monde, ne prêtant attention à rien d’autre autour de lui – c’était bien pour ça qu’il sursauta quand un bruit résonna à côté de lui. Il retira vivement sa main, comme prit en faute tandis qu’un brun lui adressa un grand sourire en le saluant, l’air amical. Les yeux bleus de l’anglais survolèrent le visage de l’autre, repérant le tee-shirt à avec une adorable girafe dessus. Un vendeur sûrement, au vu de sa manière de lui proposer son aide, naturellement, tandis qu’il était en train de ranger d’autres peluches.

    Il continua à lui parler de sa voix amicale, lui en désignant quelques uns. L’anglais étouffa un discret rire en voyant les pauvres ours affublés de chapeau, de nœuds ou même de lunettes. Des accessoires, des tas d’accessoires. Tous de la même collection, d’après le vendeur. Mais rien à faire – le garçon aux yeux azur avait littéralement craqué pour celui tout simple à la fourrure blanche. Un petit coup de cœur. Il le reprit, doucement, presque méfiant. L’autre dû deviner celui sur lequel le choix du brun se portait au vu de la manière dont il lui sourit, lui demandant si c’était pour offrir ou pour lui-même. La discrète rougeur qui s’invita sur les joues de l’adolescent valait toutes les réponses du monde…

    « N-Non, pas la peine de l’emballer… »

    La honte. Vraiment… A son âge, craquer d’une telle manière pour une simple peluche, c’était réellement gênant. Tandis qu’il relevait les yeux vers le vendeur, il constata que ce dernier avait perdu le sourire qu’il avait affiché jusque là, mettant légèrement mal à l’aise l’anglais – avait-il fait quelque chose de mal ? Il lui arrivait encore de faire des erreurs dans son japonais – peut être avait-il dit une énormité ? Pourtant, le regard du vendeur ne lui était pas destiné, semblant plus tôt passer à côté de lui et regarder quelque chose au loin. Curieux, le jeune homme tourna le visage, découvrant une situation atypique. Un homme qui, somme toute, ne semblait réellement pas avoir sa place dans un tel magasin, discutait avec le gérant. Longue veste en cuir noir au col remonté, visage mal rasé et aux traits fatigués… Il semblait plutôt sortit tout droit d’un polar. Pas le genre qu’on voyait acheter une peluche pour sa fille ou son fils – ou alors, uniquement dans les histoires dramatiques d’anciens mafieux reconvertis qui voyaient leur famille exterminée devant leurs yeux et se trouvaient forcés de reprendre leurs sombres travaux… Rien de bien réaliste, au final.

    Des mains se posèrent alors sur ses épaules, sans lui demander son avis – et le voilà kidnappé avec son ourson. Contraint par la poigne surprenante de force du vendeur, il fut trainé dans toute la longueur de l’allée, trop abasourdi pour gigoter et se rebeller, ne lâchant pas sa chère peluche. Il fut finalement lâché dans une pièce, accompagné par le vendeur qui semblait stalker la boutique depuis son point de vue – c'est-à-dire derrière la porte entrouverte. Non, mais vraiment… Il entrouvrit les lèvres, les humectant alors qu’il s’apprêtait à demander à l’autre ce qu’il se passait, pourquoi il l’avait kidnappé d’une telle manière et s’il allait être obligé de payer la peluche après avoir été ainsi emmené… Mais l’autre fut plus rapide.

    « Ehm… un… un ex que je n’avais vraiment pas envie de voir »

    C’était étrange, mais avec un tel sourire après avoir affiché une mine pareil… Il ne le trouvait pas suffisamment crédible pour pouvoir faire semblant d’avaler le mensonge. Le brun joua quelques instants avec sa peluche, caressant les doux poils clairs avant de relever ses yeux d’européens sur le vendeur, un peu railleur.

    « Tu dois avoir vraiment mauvais goût en matière d’homme alors. Non seulement on dirait qu’il sort d’un film policier à médiocre budget, mais en plus il à l’air de te stalker sinon tu ne te serais pas enfuit, non ? »

    Il tripotait les oreilles de l’ourson, l’air un peu ailleurs. Vraiment, si l’autre était sorti avec la caricature qui était entré dans la boutique et qu’il semblait fuir avec une extrême envie… Alors ça voudrait dire que les gens aux mauvais goûts existaient même chez les beaux garçons. Parce que l’autre était beau – à son goût, du moins. Mais il lui manquait définitivement quelque chose pour l’être tout à fait. Enfin… Il soupira légèrement.

    « Vraiment, si c’est ton ex… Ne serait-ce pas plus mature d’aller lui parler pour mettre les points sur les i ? »

    Eh oui mon mignon. Assume le mensonge jusqu’au bout, non mais.
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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptyMar 24 Jan 2012 - 15:54



Wun ne savait pas bien si Gabriel avait avalé son mensonge, et lui répondait donc sérieusement, ou s’il avait flairé le bobard, et se fichait ouvertement de sa gueule en prétendant y croire. Dans les deux cas, il fallait bien lui répondre quelque chose. Un sourire au coin des lèvres, Wun se tourna vers lui, abandonnant temporairement sa surveillance.

« … chacun ses goûts hein »

Oui, encore une fois, c’était très crédible. D’autant qu’en disant cela, il aurait presque pu vomir. Sans dire si Wun était mignon ou non, on pouvait sans trop hésiter avancer qu’il méritait mieux que le truand qui était en train de tenir le crachoir au vieux. En fait les imaginer en couple était presque grotesque, d’autant plus si on imaginait l’un dans sa tenue de gang des rues et l’autre avec son t-shirt rouge avec une chibi giraffe… cherchez l’erreur.

« Et puis j’ai eu pire »

Ajouta-t-il en haussant les épaules. Ca par contre, c’était véridique. Il s’était tapé bien pire dans le cadre de ces fichues missions d’espionnage. Inutile de préciser que c’était dans le cadre d’un boulot de gigolo, ceci dit. Il n’était pas là pour raconter sa vie à Gabriel –qu’il ne connaissait même pas, c’était le comble.
D’ailleurs le simple fait de repenser au « pire » lui déclencha un long frisson. Bon sang, ce n’était pas le genre de souvenir qu’il allait chérir de sa vie de mafieux. En fait il n’y avait pas tellement de souvenirs à chérir… Mais là n’était pas le problème.

Non, le problème, c’était que Gabriel se prenait maintenant pour un conseiller conjugal… ou bien il était encore en train de se foutre de la poire de Wunjo.

« On ne le devine peut être pas juste en le regardant… mais ce type est dangereux »

Répondit-il, non sans ironie. Sur qu’avec son look sinistre, son air de bourreau mal léché et sa façon très aimable d’aborder le vieux, personne n’irait suspecter ce type de tremper dans des affaires louches et d’être du genre violent…

En entendant des éclats de voix dans le magasin, Wun colla à nouveau son œil dans l’interstice de la porte ouverte. Visiblement, le vieux avait gentiment demandé à monsieur Creepy de sortir du magasin, mais ce dernier, énervé et entêté, avait forcé son passage dans le magasin, parcourant les rayons à grandes enjambées en cherchant des yeux quelque chose –enfin en l’occurrence quelqu’un, Wun même- avec un air furieux.

Réalisant que dans quelques minutes à peine, le type atterrirait devant l’arrière-boutique, et ne se gênerait probablement pas pour y entrer même si l’accès était interdit, Wun sentit un vent de panique l’emportait. Réfléchir, et vite, pour trouver une solution. En fait, il n’y avait pas 36 issues : c’était la porte donnant sur la boutique –et donnant, accessoirement, sur le type lugubre en colère- ou bien celle à l’arrière de la réserve, donnant directement sur le centre commercial. Elle était fermée à clef, évidemment, mais avec un peu de chance, Wun n’avait pas oublié d’accrocher ses clefs à sa ceinture pour une fois.

Avec un geste nerveux, il plaqua sa main sur sa ceinture, pour y sentir avec soulagement la sensation froide du métal des clefs. Béni soit son cerveau –pour une fois. Il se rua sur la porte, y essaya 4 clefs différentes avant de trouver la bonne, pour finalement parvenir à l’ouvrir. Sauvé !

Il allait se faire la malle en adressant un simple signe de tête d’au revoir à Gabriel, lorsqu’une pensée le figea. Est-ce que l’autre taré en noir n’allait pas trouver sa louche qu’un client se soit retrouvé tout seul dans l’arrière boutique ? Est-ce qu’il ne risquait pas de l’interroger –de manière plus ou moins sympathique et plus ou moins pacifique…- jusqu’à ce qu’il crache le morceau à propos d’un employé bizarre, supposé être son petit copain et visiblement terrifié à l’idée de le revoir ? Définitivement, si. Il ne pouvait donc pas laisser Gabriel tout seul ici, pour sa propre sécurité et pour la sécurité du pauvre client qui n’avait rien demandé à personne.

Alors tant pis, il verrait plus tard pour les amabilités.

« Si j’étais toi, je ne traînerais pas trop dans le coin »

Annonça-t-il seulement. La seconde suivante, il s’était emparé de la main de Gabriel, et le traîna derrière lui comme un enfant. Ce ne fut pas difficile, le jeune homme n’étant pas très épais. L’effet de surprise dut jouer son rôle aussi, car sur les premiers mètres il fut aussi facile à traîner qu’un bambin de 6 ans –plus à vrai dire, puisque ses pas faisaient plus de 50 malheureux centimètres. Il le traîna comme ça sur plusieurs mètres, ne réalisant même pas qu’il avait en quelque sorte forcé Gaby à voler la peluche. C’était en fait le dernier de ses soucis…

Sur le chemin, il avait sorti son portable, et appelait le vieux pour lui sortir une histoire montée de toute pièce comme quoi le vétérinaire venait de l’appeler pour une urgence concernant son chat. Son patron étant un homme tout sauf méfiant l’avait cru et lui avait souhaité bonne chance. En contre partie Wun avait promis de venir plus tôt le lendemain pour compenser son absence.

Une fois bien éloigné de la boutique, le brun consentit enfin à lâcher la main de Gabriel, le pauvre bougre embarqué dans une histoire qui le dépassait sûrement. A ce stade, il avait probablement compris que c’était autre chose qu’une histoire de coucherie qui s’était mal finie. On ne balance pas une histoire pareille à son patron juste pour éviter un ex, n’est-ce pas ?
Wun l’observa en plissant les yeux, se demandant si ce jeune homme allait lui causer des problèmes ou non. Etait-il du genre perspicace, ou bien suffisamment naïf pour gober son histoire ? Etait-il du genre curieux ? Il n’en savait strictement rien…

« Hm… désolé pour tout ça, une histoire compliquée »

Déclara-t-il, en guise d’explication. Ce n’était fondamentalement pas faux : l’histoire était même EXTREMEMENT compliquée. Trop compliquée pour la plupart des gens. Le brun essayait de faire turbiner son cerveau pour trouver une histoire logique et plausible à servir à son ex-client. Rien ne venait. A la place, il se gratta la tête d’un air hébété.

« Eh… j’peux t'offrir un café pour me faire pardonner ? »

Savait-on jamais, desfois que la diversion « allons prendre un café » lui ferait oublié les quelques minutes ultra-bizarres qu’il venait de vivre.
Et puis, un nounours ET un café gratuit… Gabriel n’était pas vraiment perdant dans l’histoire ! Si on oubliait le fait qu’il venait d’être mêlé à une histoire visiblement louche, bien sur…




Dernière édition par Wunjo 'Dan' Ebels le Jeu 28 Juin 2012 - 12:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptyJeu 26 Jan 2012 - 12:58

Chacun ses goûts, chacun ses goûts… Certes, mais de là à choisir si mal un petit ami, Gabriel trouvait que c’était un peu exagéré. Si le vendeur avait ce goût là, eh bien ses goûts étaient très mauvais aux yeux de l’anglais – et c’est pour cela qu’il jouait un peu, feignant de croire ce bobard si admirablement mal tourné. De plus, lui mentir n’avait pas l’air de gêner le plus vieux, au contraire, cela avait même l’air de l’amuser de rebondir ainsi sur ce mensonge. Alors il laissait couler, se prêtant au jeu de bonne grâce. Même si décidément, l’idée d’imaginer ce beau garçon avec ce repoussant individu lui filait la nausée. Une nouvelle phrase de l’autre lui fit relever la tête de l’ourson dont il tripotait les oreilles. Pire ? Il en doutait – mais on n’était jamais à l’abri de rien, finalement. Et puis, tirer cela au clair ne lui importait pas spécialement. Il attendait juste de pouvoir ressortir de la pièce sans avoir à se faire kidnapper une nouvelle fois.

Gabriel bailla légèrement, ennuyé. Il aurait aimé pouvoir payer la peluche et rentrer chez lui avec son bien sous le bras – mais visiblement, ce n’était pas à l’ordre du jour. L’autre bloquait la seule sortie possible et finalement, l’idée de se retrouver nez à nez avec ce type à l’air patibulaire ne lui donnait absolument pas envie. Autant rester planqué ici encore un moment en attendant que l’autre daigne le laisser sortir. Des éclats de voix le firent sursauter – c’est que ça criait de l’autre côté de la porte ! Les yeux bleus observèrent le vendeur coller son œil à l’entrebâillement de la porte pour voir dans la boutique ; il s’apprêtait à lui demander ce qu’il se passait quand l’autre se retourna, sa main tapotant sa taille pour buter contre des clefs, se ruant vers le fond de la salle – et faisait découvrir au jeune client par la même occasion l’existence d’une porte de secours. Évidemment, s’il avait les clefs… Tout était plus simple. Le déclic rassura Gabriel – il allait pouvoir sortir et rentrer chez lui, chouette ! Quitte à abandonner l’ourson. Mais il ne voulait vraiment pas avoir à repasser par la boutique et risquer de tomber sur l’autre homme… Car il croyait volontiers le vendeur quand celui-ci lui disait que l’homme dans la boutique était dangereux – il n’avait pas du tout l’air d’un enfant de cœur.

Le jeune homme s’apprêtait à poser à contrecœur son ourson quand le vendeur lui parla encore – il n’écoutait pas et ne saurait dire avec exactitude ce qu’il lui avait dit. Il tilta juste quand une main s’empara de la sienne avec vivacité et le tira hors de la boutique, le brun s’accrochant par réflexe à la première prise disponible de sa main libre, c'est-à-dire… La peluche, qui, comme tout le monde le sait, est une prise rudement utile quand elle n’est pas fixée à autre chose. Autant dire qu’il se fit trainer sur quelques mètres, lâchant juste un « Ehhhh… ? » surpris et désabusé – ça devenait une habitude de se faire emmener n’importe où ! Il ne songea même pas à se débattre, trop abasourdi pour réellement faire la part des choses, ayant encore du mal à réaliser – l’autre l’avait tiré hors de la boutique, le sortant d’une pièce où il l’avait lui-même à moitié séquestré, et en plus, il lui faisait voler une peluche ! Non mais où allait le monde, vraiment ?! Enfin, sa main fut relâchée. Une fois l’usage de son membre retrouvé, le garçon plaqua la peluche contre son torse, les rouges rougies par une légère humeur et les yeux brillants – il détestait ne rien comprendre.

« Tu m’as fait voler la peluche ! »

C’était tout ce qui pouvait traverser ses lèvres en cet instant – la constatation que bien malgré lui, il était devenu un voleur de peluches. Et il se sentait coupable, parce que le magasin réchauffait les cœurs, parce que le vieil homme qui le gérait ne histoire compliqué ? Il n’attendait que des preuves – parce que même s’il n’avait pas cru le vendeur, jusque là, la seule chose qu’il « savait » était que le plus vieux fuyait son ex-petit-ami qu’il n’avait aucune envie de revoir et forçait les pauvres clients à kidnapper des oursons pour pouvoir fuir. Et c’était un peu léger aux yeux du brun qui resserra sa prise sur la peluche en entendant l’autre lui proposer un café pour se faire pardonner.

« … Je veux bien un chocolat. Mais je te donnerais l’argent pour la peluche. Et tu m’expliqueras la réelle histoire, parce que j’ai jamais vu personne faire autant pour fuir un ex-petit-ami. Ni avoir aussi mauvais goût en matière de copain. »

Il boudait légèrement, son regard dévisageant l’homme au tee-shirt enfantin, décidé. Il était hors de question qu’il se considère comme un voleur à chaque fois qu’il pose les yeux sur la peluche – il avait beau avoir tout fait pour rejeter l’éducation de sa famille, il n’en était pas pour autant devenu un voleur ou un mauvais garçon. Alors il allait rembourser la peluche, et puis c’est tout. Et se faire payer un chocolat – parce que le café, il n’aimait pas. Il aimait juste l’odeur que la cafetière dégageait le matin quand Haru se servait, le goût légèrement amer sur les lèvres de son amant – c’était bien comme ça que le café était le meilleur. Lui restait avec ses chocolats chauds – gamin, certes, mais au moins, il se réveillait doucement avec la texture sucrée du chocolat. L’adolescent remua un peu, changeant de pied d’appui toujours sans lâcher le vendeur/kidnappeur du regard.

« … Tu t’appelles comment ? »

Autant lui demander son prénom – ils avaient quand même passés de longues minutes intenses enfermés dans cette fichue pièce ! L’adolescent tripotait les oreilles de l’ourson blanc, le visage à demi baissé, regardant son interlocuteur au travers de ses cils. Il l’étudiait, jugeant qu’il pouvait lui faire relativement confiance – en tout cas, plus qu’il le ferait à l’individu qui avait débarqué dans la boutique.
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Wunjo Ivanov
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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptyMar 31 Jan 2012 - 2:10



Spoiler:

Wun ouvrit des yeux ronds à la réplique de Gabriel. Il s’attendait à pas mal de reproches, incluant le fait qu’il l’avait un peu malmené et traîné de force à sa suite, mais le vol de la peluche, non, ça ne l’avait pas frappé. Il dévisagea Gabriel comme s’il avait à faire à un alien, se demandant ce qui clochait chez lui. Bordel, ce type n’avait jamais eu d’adolescence, la période où la simple perspective d’un petit vol vous emplit d’allégresse ? Bon,d’accord, Wun n’avait probablement pas eu une adolescence très traditionnelle…

Il roula des yeux, se demandant ce qui ne tournait pas rond chez le garçon –car oui, c’est forcément chez Gabriel qu’il y avait un problème, sûrement pas chez lui…

« Rha mais c’pas possible de tous les clients du magasin il a fallu que je tombe sur St Thomas ! »

Wun avait dit St Thomas comme il aurait pu dire St Jean ou autre. Il ne connaissait quedal à la religion, n’était pas croyant et ce depuis longtemps. Il lui arrivait d’ailleurs souvent de débiter des conneries lorsqu’il s’emportait un peu trop. Tout ce qu’il voulait exprimer, c’était que Gabriel était trop « honnête » selon lui. En même temps, c’était l’avis d’un ex-mafieux ex-dealer… Qu’importe, pour lui, la situation était bien plus grave qu’un simple vol de peluche.

Mais ça, bien sur, Gabriel ne pouvait pas le deviner. Surtout si Wun lui servait des idioties d’histoires d’ex en guise d’excuse. Forcément, face à une bête histoire de couple –avec un type qui semblait être un disciple de Dark Vador, certes- le vol de peluche semblait déjà plus important. Et puis, la majorité des gens normalement constitué n’était pas exactement des habitués du vol. Lorsqu’on avait touché à la mafia, aux trafics et aux meurtres, le vol d’une peluche, c’était de la nioniotte. Bref, tout était basé sur une différence de perspective, mais ça, le russe avait tendance à l’oublier.

Qu’importe, dans tous les cas, le but était de calmer le peluchophile et de détourner son attention de cette histoire. L’idée de café jaillit alors dans l’esprit tordu de Wun, et il s’empressa de la lui soumettre. Guettant la réaction de Gabybou, le russe jetait des regards suspicieux autour de lui, craignant que le taré en matrix-style ne déboule d’une boutique pour se lancer à leur poursuite. Il y avait peu de chance qu’ils reconnaissent Wun, ceci dit, même s’il était suspect avec son atroce t-shirt rouge, ou Gab, puisqu’il n’avait probablement pas eu le temps de l’apercevoir dans la boutique –du moins, c’était à espérer.

En attendant, ce n’était clairement pas dans son intérêt de traîner ici, ils seraient bien mieux assis dans un café. Reportant son attention et son regard sur le jeune homme à l’ourson –tel serait son nom jusqu’à ce qu’il sache le vrai- il hocha doucement la tête.

« Va pour un chocolat »

Approuva-t-il, faisant signe de la main à Gabriel de le suivre jusqu'au fameux café qui, heureusement, n’était pas très loin. Wun aimait beaucoup l’endroit car il était à l’intérieur du centre commercial mais avec une terrasse donnant sur la rue. Ils y furent en quelques minutes à peine et l’ex-mafieux prit les devants en allant s’installer à une table pour deux, laissant Gabriel s’installer à son tour face à lui. Le brun attrapa la carte du bout des doigts et la parcourut d’un œil gourmand, se demandant s’il n’allait pas en profiter pour se mettre quelque chose sous la dent pour pallier sa frustration.

C’est alors que la question que Gab lui avait posée un peu plus tôt, et à laquelle il avait oublié de répondre, trop occupé à se rappeler le chemin le plus rapide jusqu’au café, réapparut dans son esprit au détour d’un banana split. Hochant subitement la tête avec l’air illuminé d’un type qui vient d’avoir l’idée du siècle –alors que… non en fait-, il posa ses yeux bleus sur Gabriel et son ourson.

« Ah oui, moi c’est Dan. »

Mentit-il. Ce n’était pas contre Gab, naturellement. Ce n’était même techniquement pas vraiment un mensonge. Dan Ebels était sa nouvelle identité. Dan Ebels était vendeur dans un magasin de jouet. Wunjo Ivanova était un mafieux et un dealer. Donc au fond, il ne mentait pas vraiment. Dan, c’était sa nouvelle vie, même s’il pouvait concevoir que ses amis de son ancienne vie auraient du mal à l’appeler ainsi, et qu’il resterait probablement Wun pour lui. Il n’empêche que pour tous les gens qu’il rencontrerait à l’avenir, il serait Dan. Autant dire que sa vie ne s’annonçait pas ultra simple mine de rien…

« Et toi ? »

Enchaîna-t-il, avant de replonger dans la contemplation du menu. Contemplation de laquelle un serveur vint le sortir, venant leur demander aimablement s’ils avaient choisi.

« Oui, un milkshake à la banane »

Annonça-t-il, avant de poser ses yeux sur Gabriel, le laissant commander à son tour ce qu’il souhaitait. Il avait oublié de préciser qu’il pouvait prendre ce qu’il voulait, et pas simplement un chocolat chaud. Qu’importe, le garçon prendrait déjà l’initiative s’il souhaitait autre chose. Le serveur repartit donc à l’intérieur du magasin avec les deux commandes sur son bloc-note, laissant les deux jeunes hommes en tête à tête.

Wun songea avec amusement à sa première –enfin techniquement deuxième- rencontre avec Yoite, qui s’était faite sur la terrasse d’un café également, et il se demanda pourquoi à chaque fois il finissait sur des terrasses avec des gens inconnus qui en savaient un peu trop sur lui, dans une situation relativement… bizarre. Cela dit, ça devait probablement être beaucoup plus bizarre pour Gabriel que pour lui, dans la mesure où le russe et le bizarre, ça allait souvent de paire…

S’accoudant sur la petite table, posant son regard neutre et assez indéchiffrable sur son vis-à-vis, il réprima un sourire d’amusement.

« Alors… tu vas me dire pourquoi le fait que notre charmant stalker soit mon ex te laisse si… dubitatif ? »

Il haussa les épaules, comme si ce simple fait n’avait rien de choquant. Bwarf, il avait vu des assemblages tellement plus atypiques ou dégueulasses que plus grand-chose ne le choquait. A croire que la mafia lui avait fait perdre le peu de bon sens qu’il avait.

« Il en faut pour tous les goûts, tu sais »

Poursuivit-il, l’air tout à fait sérieux. Il appuya son visage sur la paume de sa main, l’air pensif. Il essayait de s’imaginer avec ce gros taré… ce n’était définitivement pas une bonne idée.

« Et puis, il n’y a pas que le physique, rien ne te dit qu’il n’est pas une bête de sexe ! »

Oups, Wun avait parlé un peu trop fort. Les regards des personnes installées autour d’eux se tournèrent vers eux, mi-surpris, mi-dégoûté. Sale manie de parler de tout et de n’importe quoi sans faire attention au volume de la voix. Il n’y avait pas à dire, Wun n’avait honte de rien. Il leur servit un grand sourire amusé, les fixant jusqu’à ce qu’ils détournent le regard à nouveau. S’il ne souhaitait pas se faire remarquer, c’était plutôt loupé….



Dernière édition par Wunjo 'Dan' Ebels le Jeu 28 Juin 2012 - 12:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptyLun 6 Fév 2012 - 22:16

Il se tenait debout et droit devant le plus vieux, tripotant toujours les oreilles soyeuses de l’ourson en peluche, la tête légèrement inclinée, observant son interlocuteur, tentant de percer la vérité à travers les mensonges qu’il proférait en pensant que l’anglais les goberait sans se plaindre. Il se sentait dévisager – et à vrai dire, ça lui déplaisait assez, d’être fixé ainsi. Ne pas se sentir complètement excité après avoir commis un vol était-il si anormal ? Apparemment, pour l’autre, ça l’était. L’anglais plissa les yeux, voulant comprendre cette réaction qui lui semblait si incongrue. Il n’était pas saint Thomas – juste bien élevé. Et le vol n’avait jamais fait parti de ses activités favorites, surtout quand la personne détroussée était un pauvre petit vieux inoffensif. Gabriel soupira légèrement, relevant le visage pour observer plus attentivement l’autre, ses cheveux noirs un peu ébouriffés, ses yeux brillants, son visage jeune… Il était séduisant. Et lui se sentait à l’aise, serrant l’ourson contre lui comme le ferait un jeune enfant. Haru rirait de lui s’il le voyait – assurément. Ou alors il craquerait en le trouvant particulièrement adorable avec cet ours serré contre son cœur ? Il penchait cependant plus pour la première possibilité, connaissant Haru – quoi qu’à vivre avec un homme aux réactions si peu prévisibles…

Il poussa un léger soupir, se dandinant légèrement pour faire de son autre jambe sa jambe d’appui, étudiant toujours attentivement l’autre personne. Avec son tee-shirt aussi enfantin, son jean et sa mine si abordable, peu de monde se méfierait d’un tel individu – sauf que Noah n’était pas tout le monde. Et honnêtement, après avoir été emmené dans une arrière boutique puis poussé à s’enfuir en volant une peluche, il était tout à fait en droit de ne pas faire confiance à cet individu. Mais il n’était pas non plus d’humeur à être trop méfiant, et c’est avec un sourire indulgent qu’il se mit à suivre le plus vieux, ignorant où il l’emmenait – tant que ça restait dans la galerie marchande, il était d’accord pour le suivre dans tous les cas, surtout si on lui payait un chocolat chaud. Ils s’installèrent sur une terrasse, l’adolescent regardant quelques secondes les passants s’agiter autour d’eux avant d’être ramené à la situation par la voix du brun. Il prit quelques instants à remettre la phrase dans son contexte, finissant par acquiescer ; ainsi donc, son mystérieux vendeur se nommait Dan. Gabriel sourit une nouvelle fois, ses doigts toujours posés sur la fourrure chaude de l’ourson.

« Je m’appelle Gabriel. »

Un joli prénom pour un joli garçon – le serveur vint prendre leurs commandes, l’anglais lâchant qu’il désirait un chocolat viennois – le genre avec plein de chantilly qui déborde. Il reporta sa totale attention sur l’autre, la peluche bien installée sur ses genoux, légèrement plaquée contre son ventre – c’était une sensation douce et réconfortante. Son interlocuteur reprit la parole d’une voix neutre, l’air indéchiffrable, lui demandant pourquoi il était dubitatif sur l’ex, ajoutant qu’il en fallait pour tous les goûts et que le physique ne comptait pas en comparaison du sexe. Les regards outrés le firent rire doucement tandis que ses yeux bleus pétillaient de malice en fixant Dan.

« Ce n’est plus un goût, mais une absence de goût. Ensuite, c’est tout à fait le profil à être hétéro – quoi que je puisse me tromper. Et même s’il est bon au lit, je doute que ça contrebalance le fait de devoir supporter un type sorti d’un tout droit d’un vieux film de mafieux. »

Il s’interrompit, le serveur revenant avec leurs commandes, posant le crémeux milkshake devant Dan et le chocolat chaud devant Gabriel qui le remercia poliment, s’empressant de goûter à la chantilly. Une cuillerée glissée entre ses lèvres, il plissa les yeux, l’air de savourer la crème à son juste mérite avant de reprendre.

« Et tu es mauvais menteur, aussi. »

Une phrase ajoutée avec son sourire angélique tandis qu’il replongeait sa cuillère dans l’épaisseur blanche, l’amenant doucement à sa bouche puis glissant le couvert métallique entre ses lèvres pour récupérer la chantilly, donnant de petits coups de langue sur l’ustensile avant de le replonger pour en reprendre, encore et encore. L’adolescent se redressa un peu, se penchant vers le brun, l’air de lui faire une confession.

« Très mauvais, même. Tu n’as pas pu retenir la grimace de dégoût dans le magasin. S’il était si bon au lit… Tu n’aurais pas fait cette tête. »

Il recula, souriant toujours en happant encore un peu de chantilly.

« Enfin, j’dis ça, j’dis rien moi… »

Que dirait Haru s’il le voyait ici, à discuter tranquillement avec ce garçon, devant un chocolat, un ourson en peluche sur les genoux ? Pas grand-chose de bon, il en était sûr – mais ils étaient ainsi après tout, à toujours craindre les gens autour d’eux, avoir peur que l’autre s’éloigne et abandonne sa moitié. Ils vivaient ainsi, exclusifs d’une certaine manière. Mais ça leur convenait – du moins, jusqu’à présent. Même s’il aurait aimé avoir parfois des amis avec qui discuter, s’il avait un choix à faire, sans conteste ce serait Haru. L’adolescent adressa un nouveau sourire entendu à Dan, amusé.

« Alors ? Je me trompe ? »


» Désolée... C'est vraiment bof T^T
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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptyDim 12 Fév 2012 - 1:14



« Gabriel ? Ah ouais, t’es pas d’ici toi ! »

Perspicace le gamin…De là à identifier sa nationalité, non il ne fallait pas pousser non plus. A part les prénoms russes –et Gabriel n’était définitivement pas russe- et quelques prénoms japonais, la culture nominative de Wun était proche du zéroe absolue. Il n’était pas non plus capable d’identifier des sons proches d’une langue en particulier. En fait, il n’était pas doué pour grand-chose, tout simplement…

Gab, lui, semblait être un type plutôt observateur, et il semblait bien à s’amuser à mener sa petite enquête, le regard brillant d’un gamin découvrant un sapin de Noël –Wun et un mafieux flippant, Gabriel n’avait pas du être très gentil cette année pour que le père Noël lui laissa ça comme cadeaux sous le sapin…

« Alloooons, on sait tous que dans tout hétéro il y a un bi qui sommeille »

Répondit-il avec un grand sourire qui en disait long sur le vécu du garçon. Pour un garçon un peu mignon, un peu androgyne, il avait vu les pires machos hétéros faire entorse à leur hétérosexualité. Et puis n’importe quel psy pourrait vous en tartiner des pages sur l’orientation sexuelle des gens et sa nature instable. Wun était loin d’être psy, ceci dit, il avait juste été aux premières loges de plusieurs virements de bord. Et puis, surtout, il s’amusait à contredire Gaby point par point, essayant sans doute de dérouter le garçon pour que celui-ci cesse d’être aussi suspicieux. Soit dit en passant, ça ne marchait pas du tout, Gabriel avait l’air du genre tenace.

Lorsque Gaby évoqua la mafia, Wun ne cilla pas, mais nota tout de même que ce garçon était probablement trop perspicace pour son propre bien. Ou alors il était juste doué pour mettre le doigt sur le problème en disant simplement n’importe quoi, ce qui n’était pas non plus à exclure. Qu’importe, le résultat était le même, et le brun décida de ne pas rebondir sur ce point là, craignant de trop orienter ses soupçons. Certes, la mafia c’était de l’histoire ancienne, mais ce n’était certainement pas une raison pour étaler son passé.

Il se contenta d’écouter sagement et attentivement la suite. Lorsque Gab lui déclara qu’il était un mauvais menteur, le russe ne put retenir un sourire. Oh, si tu savais, avait-il envie de lui dire. Plus de 10 ans à mentir sur son identité, il n’était pas un si mauvais menteur que ça lorsqu’il le voulait. Bon certes, il y avait eu des accidents de parcours, des accidents qui avaient fait que des personnes supposées ne rien savoir avaient fini par savoir qu’il faisait partie de la mafia. Mais ceci mis de côté, il ne s’en sortait pas trop mal, ou du moins il aimait à le croire.

Ne répondant toujours par à l’analyse de Gabriel, attendant de savoir ce que le jeune homme avait encore comme argument, Wun porta une grande partie de son attention sur son milkshake. Il dchira le papier recouvrant la paille, l’en sortit, la planta dans son milkshake tandis que son autre mains chiffonait le papier pour en faire une petite boulette. Ceci étant fait, il attrapa l’extrêmité de la paille entre ses lèvres et inspira. Lorsque le breuvage frais atteint sa langue, il roula des yeux, l’air en extase, comme pour dire « oh mon dieu, CA, c’est la vraie vie ! » -un milkshake, ouais, on vous laisse imaginer l’étendu des dégats de cette vie là…

Il ne daigna délaisser sa paille que lorsque Gabriel conclut sa petite analyse par un « je me trompe ? ». Le brun reposa son milkshake sur la table, s’essuya les lèvres –glacées par le liquide- avec la serviette en papier avant d’esquisser un sourire. Il était d’humeur joueuse –comme toujours, me direz-vous sûrement.

« Non Sherlock tu as bon. »

Concéda-t-il, penchant la tête en avant pour lui témoigner son respect.

« Ceci dit… mon histoire aurait pu être vrai, je me suis tapé bien pire. »

Précisa-t-il, tenant visiblement à clarifier les ombres sombres de l’histoire dont tout le monde se contrefichait. Eh beh quoi, il n’allait pas laisser Gabriel s’en sortir sans souligner les incohérences commises par l’apprenti enquêteur, non ? Bien Wun, fascinant, ca intéresse tout le monde et spécialement Gaby tes histoires de cul … Apres bientôt 4 ans passés au Japon, le brun n’avait toujours pas compris la base des habitudes japonaises : rester discret sur sa vie privé, et cela incluait ne pas raconter a tort et à travers ses plans cul. Wun ne s’en rendait même plus compte, il avait toujours été très ouvert sur le sujet, mais là, il dépassait probablement les bornes japonaises en en parlant au premier venu.

Mais enfin, ce n’était pas les premières bornes franchies et très probablement pas les dernières, alors le russe avait autre chose à foutre que s’offusquer de ça, et les gens autour de lui feraient tout aussi bien de faire de même, à moins qu’ils n’aient beaucoup de temps à perdre en voulant lui expliquer la vie et ses convenances.

Cela dit, Wun voulait savoir à quel point Gabriel était doué pour détecter les anomalies, et surtout, il voulait savoir ce qui transparaissait de ses réactions. En d’autres termes, Gaby avait compris qu’il y avait anguille sous roche, Wun voulait savoir s’il savait de quelle couleur était l’anguille et ce qu’elle fichait là.

« Voyons voir si tu es aussi perspicace que ça … d’après toi, c’est qui ce type alors ? »

Wun aurait probablement du se sentir menacé, mais il était trop joueur et insouciant pour ça. Qui plus est, même si Gaby s’approchait de la vérité, il pouvait toujours nier en bloc. Le garçon ne le croirait probablement pas, mais ça, le brun s’en fichait. Il voulait juste éviter d’avoir des ennuis et, dans tous les cas, ce n’était pas avec des certitudes que ce jeune oursonphile irait convaincre quique ce soit, particulièrement pas un flic.

Commençant à trouver la discussion intéressante, Wun ramena ses jambes en tailleurs sur sa chaise, s’installant comme s’il était chez lui. C’était presque le cas, il passait un temps fou ici. A force, la proprio le connaissait et ne se formalisait plus. Même si elle ne le connaissait pas, Wun soupçonnait qu’elle soit trop polie pour venir lui demander de descendre les pieds d’ici. Et pour finaliser le tableau, il attrapa son milkshake et recommença à s’en mettre pleins les papilles, n’interrompant sa dégustation que pour lancer un

« Bordel, c’est le paradis ici ! »

Un peu trop fort. Les voisins ne tournèrent même plus la tête, ils avaient compris que jeter des regards noirs n’avaient aucun effet…


[list][*]


Dernière édition par Wunjo 'Dan' Ebels le Jeu 28 Juin 2012 - 12:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptySam 18 Fév 2012 - 18:37

Le plus vieux devina comme un grand qu’il n’était pas d’ici. Waw, Sherlock Holmes avait intérêt à se méfier avec un tel détective dans les parages ! Le regard amusé, le plus petit engloutit doucement une cuillerée de chantilly, fermant un instant les yeux pour savourer la texture légère et la saveur sucrée sur ses papilles – délicieux. Ils jouaient un peu, tous les deux. Dan eut une réflexion qui fit doucement rire l’anglais – lui mieux que personne savait que dans tout hétéro un bi sommeillait. Il n’en serait pas là avec Haru si ce n’était pas le cas… Un sourire nostalgique lui échappa alors tandis qu’il repensait aux premiers mois de leur relation – ils s’étaient déroulés dans le plus grand bordel possible. Une douce époque – avant qu’un sale petit rapporteur ne les pousse à changer d’établissement. Enfin, il n’allait pas se plaindre – ici au moins, il pouvait vivre avec lui. Il analysa rapidement le garçon, lui faisant part de ses observations avant de recommencer à manger avec gourmandise son délice, son petit plaisir personnel – cette montagne de crème blanche et légère.

Dan lui concéda la justesse de son analyse – ouaiis, lui aussi pouvait désormais être une menace pour le monde des détectives ! Sherlock Holmes, Detective Conan et autres Ryô Saeba pouvaient bien aller se rhabiller devant le génie suprême de Gabriel Calloÿ ! Il arbora un sourire fier, relevant légèrement le nez en l’air pour bien montrer à quel point il était satisfait d’avoir eu raison – Gabriel, futur détective légendaire, vous verrez ! Il reprit contact avec la conversation quand Dan reprit la parole, lui précisant que son histoire aurait pu être vraie étant donné qu’il s’était tapé bien pire. Cette fois-ci, ce fut une mine catastrophée qui s’afficha sur le visage de Gabriel – pouvait-on vraiment avoir si mauvais goût en matière d’homme ? Il y avait vraiment toute une éducation à refaire… Il se pencha un peu l’anglais – parler de cul avec un japonais était bel et bien quelque chose de peu aisé. Et à vrai dire, ça faisait un moment qu’il n’avait pas eu une telle conversation. Le vendeur lui demanda qui était le type, d’après lui. L’anglais afficha une mine pensive, commençant à réfléchir tout haut.

« Pas un ex. C’est sûr et certain. En tout cas, il te fait suffisamment peur pour que tu détales comme un lapin à sa simple vue, quitte à te retrouver dans une situation étrange avec un innocent client. Un ancien patron ? Mais à sa tête et son look, il tremperait plutôt dans des affaires pas nettes – d’ailleurs, pourquoi les gens qui ne sont pas nets s’habillent justement comme des mecs pas nets ? Autant porter une pancarte avec marqué dessus « Je suis un mec louche », ça irait plus vite. Mais ça voudrait aussi dire que t’as toi aussi trempé dans des affaires louches. Il s’interrompit un peu, enfournant quelques cuillerées de chantilly. Ou alors t’as dévergondé son fils ou sa fille et tu l’as mise enceinte. Il est assez vieux pour être ton père, donc ça serait pas étonnant. Et depuis ça donc il te pourchasse pour que tu prennes tes responsabilités. Ou pour te tuer parce qu’il vient d’une ancienne famille de Yakuza qui prône le respect des traditions. »

Il divaguait un peu, faisant part à Dan de toutes les possibilités qui naissaient dans son esprit un peu enfiévré – une excellente énigme, un nouveau jeu nommé « qui était ce type ». Il leva un instant les yeux vers le vendeur, constatant que ce dernier s’était installé en tailleurs sur sa chaise et se comportait comme s’il était chez lui. Encore quelque chose que Gabriel ne comprendrait jamais – même s’il avait toujours tout fait pour fuir les conventions sociales qu’on lui avait imposé, il avait gardé des restes de cette éducation impeccable – dont la règle « ne te tient pas n’importe comment à table » restait prédominante dans son esprit. Il eut un léger sourire indulgent, se rendant compte qu’il avait naturellement bavassé à tort et à travers. Ca faisait si longtemps que ça ne lui était pas arrivé ! Parler aussi simplement avec quelqu’un, sourire et rire. Gabriel avala encore une cuillerée de chantilly, constatant avec tristesse que cette dernière n’était pas sans fond et qu’il arriverait bientôt au chocolat. Triste vie.


C'est court >w<
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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptyMer 7 Mar 2012 - 12:25



Wun s’amusait beaucoup en vérité, comme quoi une journée pourrie pouvait se transformer en journée plutôt positive avec trois fois rien. Il fallait aussi dire que le russe avait besoin de très peu pour s’amuser. En fait, à part l’irruption non désirée de mafieux, dealers, ou autres truands dans sa nouvelle petite vie presque rangée, tout lui semblait fun. Bon, pas exactement tout… Les clients un peu chiants, d’anciennes connaissances, qui n’étaient pas forcément une menace, mais dont il se passerait volontiers, le reconnaissant et autres petits soucis de ce genre avaient le don de le mettre de mauvaise humeur, mais ça restait gérable – en tout cas plus gérable que l’Organisation retrouvant sa trace et voulant lui faire la peau, pour sur.

En revanche, le petit brun enquêtant sur son passé, c’était drole. Même s’il était loin de l’inspecteur gadget, et qu’il risquait de s’approcher de son petit secret, il y avait peu de chance quíl mette le doigt dessus. Car si l’éventualité que Wun soit un ex mafieux ayant changé d’identité pour recommencer sa vie à zéro pouvait bel et bien se former dans l’esprit de Gab et franchir ses lèvres, ça serait plus par plaisanterie et exagération que par réelle suspicion. C’était ça, l’amusant, dans la vie de Wun : rien n’était crédible. Vous connaissez le principe du plus c’est gros, plus ça passe ? Et bien c’était tout à fait ça. C’était la raison pour laquelle Wun ne semblait pas le moins du monde inquiet.

Et même Gabriel évoquant à répétition le milieu des truands et des yakuza ne semblait pas le rendre soucieux. Il conservait son sourire de gamin en train de faire une devinette à ses parents ou ses amis, profitant de son milkshake, de son temps libre –oui bon, il faudrait tout de même tôt ou tard qu’il trouve une bonne excuse à donner à son patron- et de ce petit jeu absurde. Il se lâchait tellement qu’il balançait des infos sur sa vie sexuelle dont tout le monde se serait amplement passé, comme en attesta la grimace du jeune.

« Certains exs font suffisamment peur pour me faire détaler »

objecta Wun avec un sourire amusé. Et sans faire peur, certains exs avaient des arguments de choc pour le faire fuir. Comme Rachel, par exemple, qui s’était ramenée la bouche en cœur en lui disant qu’elle était enceinte. Bon dans ce cas là, Wun avait fait pire que fuir. Il lui avait d’abord demandé de garder l’enfant pour APRES fuir. Ouais, à bien y réfléchir sur ce coup il avait été pire que salaud… Mais ce n’était pas non plus une idée neuve…

Il haussa les épaules d’un air égal.

« Tu devrais les en remercier, c’est plutôt aimable de leur part de se trimballer avec un panneau « attention, je suis dangereux »sur le front, non ? »

En même temps, lorsqu’on voyait ce genre de personnes, il était généralement trop tard pour se dire « merde, il a pas l’air hyper amical lui… ». Mais Gabriel n’avait pas tort, ils pourraient faire un effort pour se fondre dans la masse. Même si le but n’était clairement pas de passer inaperçu. Au contraire, ce genre de personnes construisaient tout sur l’apparence, jouant de leur côté effrayant pour s’imposer face aux autres. Tout le contraire de Wun qui jouait à fond la carte de la normalité pour se faire oublier. En même temps, il était espion, pas gros-bras-yaluza, ce genre de nuance jouait pas mal…

Wun explosa carrément de rire lorsque Gabriel se lança sur la piste de la fille enceinte. Gabriel avait-il ne serait-ce que le moindre doute qu’il venait de résumer en une phrase la plupart des emmerdes dans lesquelles il avait trempé ? Une fille enceinte, des yakuzas, des gens qui voulaient le tuer… Ah non. Seul manquait à l’appel le procès pour viol qu’Inno lui avait collé. Pourtant c’était un gros morceau. L’ironie voulait que le seul procès qu’on ait jamais collé au russe portait également sur le seul méfait qu’il n’avait pas fait, un viol.

« Je crois que tu oublies que tu parles d’un banal vendeur de jouets »

Répondit le brun avec un sourire en coin, essayant de noyer le poisson en jouant encore une fois la carte du « Oh regardez-moi, pauvre petit vendeur innocent, vivant sa petite vie normale et ennuyeuse dans son coin » qui marchait toujours à merveille.

« Tu ne regarderais pas un peu trop de films desfois ? »

Poursuivit-il, soulignant comme à son habitude le fait que les gens avaient trop d’imagination pour sauver la mise. En même temps, les gens AVAIENT trop d’imagination. Une personne normale n’était pas sensée résumer sa vie en 30 secondes. Gabriel n’était donc pas normal. Si ça se trouve il s’agissait d’un échappé d’un asile ? Non non non… ce n’était pas le moment de partir lui aussi dans des théories fantasques.

« C’est pas sérieux à ton age, tu ferais mieux de lire, de faire du sport… »

Oui, bien sur, Wun dans le rôle du grand frère ou du père c’était d’un crédible… Bientôt il lui chanterait le couplet sur les 5 fruits et légumes par jour. Couplet bien plus approprié d’ailleurs, vu ce que Gabriel s’enfilait comme crème chantilly. Alors que le refrain sur les films le sport et tutti quanti était totalement infondé. Il ne savait pas ce que Gabriel faisait de ses journées après tout. En fait, à part la peluche et le prénom, il ne savait même rien du tout sur lui. C’était embêtant ça, et pas très égalitaire.

« Bon allez. Tu sais déjà pas mal de trucs sur moi… »

Ah bon ?

« C’est pas très équitable je trouve. Il faut rétablir la balance. Vas y, dis moi un truc sur toi que je ne suis pas sensé savoir ! »

Non non, Wun ne plaisantait pas. Il était bel et bien en train de demander à Gabriel de lui balancer un de ses secrets « out of the blue », comme diraient les british. Et en quel nom ? Au nom de l’Equité. Mais oui, bien sur. A croire que parfois Wun oubliait qu’il n’était plus dans une cour de récré. Pourtant, ça faisait bien 15 ans qu’il n’y avait plus foutu les pieds.




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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptySam 10 Mar 2012 - 13:56

C’était un jeu, un vrai de vrai – et Gabriel y prenait un plaisir fou. Élucubrer d’extravagantes théories sur le pourquoi du comment de la fuite du brun du magasin où il travaillait, balancer quelques idées éparses pour voir si l’une d’entre elles faisait mouche. C’était un jeu comme un autre et ce serait réellement mentir que de dire que ça l’ennuyait. D’ailleurs, Dan semblait y prendre tout autant de plaisir que lui comme en attestait le sourire qu’il gardait continuellement, comme si toutes les idées de l’anglais n’étaient que de fausses idées – et en soi, il s’en fichait un peu d’avoir tort. Il avait juste trouvé de quoi occuper son après-midi : le passer avec ce garçon, devant un chocolat débordant de chantilly et un ourson en peluche tout doux sur les genoux. Dan objecta qu’il avait des ex qui lui faisait suffisamment peur pour qu’il détale comme un lapin effarouché – en même temps, quelle idée de sortir avec des hommes capable de vous foutre une frousse pareille… Enfin, lui n’était pas mieux – les colères d’Haru, bien qu’extrêmement rares, pouvaient se révéler assez… Effrayantes. Mais pas assez pour que le brun décide de prendre la poudre d’escampette, c’était certain.

Un rire lui échappa en entendant Dan annoncer qu’on devrait plutôt remercier ses ex de se balader avec un panneau « danger » sur le front. C’est vrai que vu la dégaine du gars dans le magasin, c’était limite un panneau lumineux et clignotante qu’il avait au dessus de sa tête… L’adolescent s’aventura ensuite dans la piste de la fille enceinte – ça restait plausible, non ? Mais le hurlement de rire de Dan le fit rougir. C’était donc si risible ? Le garçon se mura quelques secondes dans le silence, boudant visiblement – qu’il ait tort, certes, mais de là à se foutre ainsi de lui, il y avait un monde tout de même ! Et puis, pourquoi réagissait-il aussi exagérément, hein ? Peut-être qu’il avait raison et que Dan était un yakuza qui pouvait tuer n’importe qui d’une parole ! Les pensées un peu éparses, il se re-concentra sur son chocolat chaud, ralentissant un peu le rythme pour ne pas que sa chantilly disparaisse trop vite. Pendant ce temps, Dan avait repris la parole, demandant s’il n’avait pas oublié qu’ils parlaient d’un simple vendeur. C’était vrai, ça aussi… Mais contrairement à ce que disait ledit vendeur, il ne regardait pas trop de films, ayant toujours eu une imagination assez fertile. Mais c’est vrai que les films qu’il avait vu avaient sûrement dû entacher son jugement de l’employé. Il poussa un léger soupir.

« C’est vrai… J’avais oublié que ce n’était qu’un vendeur. Mais un vendeur qui détale en essayant de ne pas se faire voir d’un mec digne d’un yakuza, c’est tout de même assez étrange, non ? En général, les gens essayent de se faire tous petits et pas trop remarqués… Toi, ton attitude était plus que suspecte. Et je ne regarde pas trop la télé, non mais, ajouta-t-il après quelques secondes de réflexion, enfournant une nouvelle cuillerée de chantilly. »

Pourquoi donc il lui faisait une telle remarque ? Comme s’il était en position pour dire ça, avec son milkshake, hein. Finissant finalement sa chantilly, le garçon reposa sa cuillère, entourant la tasse chaude de ses doigts et la soulevant pour l’amener à ses lèvres, les y trempant avec précaution pour vérifier la température du chocolat. Dan recommença à parler, lui balançant un principe d’équité et lui demandant un truc qu’il n’était pas censé savoir sur lui. Mhh, que dire ? Gabriel eu un léger sourire en coin tandis qu’il avalait un peu de son chocolat, reposant lentement la tasse sur la petite assiette. Puis il glissa tranquillement ses doigts fins dans la douce fourrure blanche de l’ourson, affichant toujours son sourire en coin, l’air un peu malin.

« Je vis en couple depuis quelques années avec mon professeur de mathématiques. Et il a seize ans de plus que moi. »

Et pan. Ça, c’était bel et bien quelque chose que Dan n’aurait jamais pu deviner seul, c’était sûr et certain. Après tout, personne n’était au courant – ou presque. Ils conservaient cela comme un secret – et c’en était un, après tout. Un secret, leur secret. Un magnifique secret que l’anglais chérissait comme le plus grand des trésors, comme quelque chose que personne ne pourrait jamais le contraindre à avouer sous la menace – mais l’avouer ainsi, pour déstabiliser un peu ce garçon en face de lui. Toujours aussi serein, le garçon reprit sa tasse en main, recommençant à boire son chocolat, pas du tout perturbé par ce qu’il venait de dire à Dan.
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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptyMer 28 Mar 2012 - 14:36



Jeu, c’était le mot. Ça tombait bien, Wun était joueur, dans tous les sens du terme. On en attendait pas moins d’un vendeur dans un magasin de jouets, pas vrai ?
Ce petit jeu de devinette l’amusait plus que prévu, bien que ses secrets soient menacés d’être exposés en plein jour. Il n’avait pas a proprement parler « peur » de Gabriel. Non, il se rendait juste compte qu’avec un peu de jugeotte et un soupçon d’observation, il était beaucoup trop simple de lire dans son jeu. D’un autre côté, la réalité était tellement incroyable et tirée par les cheveux que peu de gens risquaient vraiment d’y croire. Ça ferait un bon roman, en revanche. Cette idée lui tira un sourire. Wun, scénariste pour navet cinématographique, ça sonnait plutôt bien. Et ça ne serait que le 20eme métier sur son CV chargé en petits jobs en tout genre.

« J’ai souvent des réactions excessives »

Répondit Wun en guise d’explication aux hypothèses de Gabriel. C’était relativement plausible comme motif pour détaler comme un lapin en face d’une personne qu’on ne veut pas voir. Ce que Gabriel ne savait pas, c’était que Wun était une personne assez flegmatique et jem’enfoutiste, du genre à sous-estimer tout et n’importe quoi plutôt que l’inverse, et donc il lui fallait une raison sacrément sérieuse pour réagir de manière aussi exagérée. Mais ça, évidemment, Gabriel l’ignorait, ne connaissant le vendeur que depuis peu. Le brun pouvait donc lui servir toutes les conneries qu’il voulait à son sujet. Ce n’est que plus tard que le jeune étudiant réaliserait que ce que le russe lui avait dit ne collait pas du tout avec la réalité.

« Suspect, suspect… tout de suite les grands mots ! »

Lâcha-t-il en souriant, visiblement peu perturbé par le fait que le petit brun le classe dans la même catégorie que le type qui se trimballait avec le panneau « Attention, mec ultra-louche ! » sur le front. Il en fallait plus pour déstabiliser l’ex-mafieux. Il décida néanmoins d’orienter le sujet de discussion ailleurs que sur sa relation avec le supposé Yakuza, songeant que détourner la conversation vers Gabriel était une bonne idée. Sans trop réfléchir, il jeta la balle dans le camp du garçon en décrétant que pour plus d’égalité, ce dernier devrait en dire un peu plus sur lui, sans réellement espérer recevoir une réponse claire.

Wun ne s’attendait pas franchement à ce que Gabriel rentre dans son jeu. Après tout, aucune loi ou convention sociale ne stipulait qu’il faille être à égalité au niveau des informations lorsque l’on discute avec quelqu’un, et rien n’obligeait Gabriel à dévoiler quelque chose sur lui. Il aurait pu ignorer la question, envoyer chier Wun ou bien juste lui pondre un gros mensonge –certes, Wun ne savait pas si ce qu’il venait de lui dire était vrai ou non…

Dans tous les cas, ce gosse lui plaisait bien, il était plutôt distrayant, ça lui changeait des 40 mères de famille qu’il voyait tous les jours au magasin et qui ne semblaient avoir qu’un seul sujet à disposition : leur chérubin –qui, bien entendu, était toujours le plus beau de tous.
Aussi, pour toute réaction à la révélation de Gabriel, Wun… éclata de rire.

Certes, on ne s’attendait pas vraiment à ce que Wun soit choqué. Presque plus rien ne le choquait, tout au plus ça le surprenait. Mais nul ne pouvait s’attendre à ce que le brun se prenne d’un tel fou rire à la déclaration de Gabriel. On lui aurait raconté une bonne blague qu’il aurait ri moins. Une chose était plus ou moins sure : ça ne tournait pas rond chez le russe.

« Sérieux ? Et tu dis que j’ai mauvais goût alors que tu vis avec ton vieux prof de maths ? »

Oui, bon. Vieux, tout était relatif. Gabriel devait avoir, à vue d’œil, une petite vingtaine, donc si on ajoutait les 16 ans de différence, ça donnait… 36 ans au prof de maths. Ouais, si, en fait il était vieux. Même si l’ex mafieux était en fait plutôt mal placé pour faire des grands discours sur l’age… La vérité, c’était qu’il s’en fichait pas mal.
Wun inspira fortement, calmant son rire mais gardant un grand sourire sur ses lèvres comme vestige de son amusement.

« Alalah… c’est l’aveugle qui se fout de la gueule du borgne »

Déclara-t-il, basculant la tête en arrière. Gabriel était pour sur un drôle de bonhomme, tiraillé entre un monde d’enfant rempli de peluches et le monde d’adulte du mec avec qui il vivait. C’était toujours mieux que Wun, tiraillé entre son petit monde cotonneux et coloré du magasin de jouets et la réalité flippante des bas fonds de la ville qui venaient lui courir après pour récupérer du fric ou bien juste lui faire la peau, non ?

Lorsqu’il se fut remis de l’annonce, il gigota à nouveau sur sa chaise, cherchant la position la plus confortable.

« Et alors comment ça se passe avec ton vioc ? Il te force pas trop à regarder des films préhistoriques ou à jouer aux cartes toute la journée ? »

Poursuivit-l, bien décidé à taquiner le pauvre Gabriel à ce sujet là. C’était une excellente occasion de dévier le sujet avant que le petit brun ne continue de s’approcher de la vérité. Chacun son tour, maintenant c’était sur le secret de Gab qu’ils allaient spéculer. Même si les spéculations de Wun s’approchaient plus de la connerie pure et dure que de toute autre forme de vérité. Ça n’était pas sa faute, il n’était pas doué pour rester sérieux. Ajoutons à cela le fait qu’il avait l’empathie d’une moule, l’instinct d’un pince à linge et l’intuition d’un sucrier, alors on pouvait attendre longtemps avant qu’il ne tape juste sur quoique ce soit concernant la vie de gaby.



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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptyJeu 5 Avr 2012 - 19:14

Serein, l’anglais buvait lentement son chocolat en attendant la réaction de son interlocuteur. Dan avait balayé ses suppositions en quelques mots, le poussant lentement à dévoiler l’un de ses secrets – et le seul qu’il avait à lui offrir était sa relation avec Haru. N’allez pas croire qu’il agissait en parfait idiot à révéler ceci au premier venu – non, s’il l’avait fait, c’était qu’il avait ses raisons. Tout d’abord, il n’était pas si certain d’avoir tort quant à Dan. Ensuite, ce dernier n’aurait absolument aucune raison pour aller le vendre à n’importe qui. Et enfin… Il se devait d’être fair-play. Il était donc entré dans son jeu, révélant tranquillement qu’il entretenait une liaison depuis quelques années avec un homme qui avait plus d’une décennie de plus que lui. Mais visiblement, il n’avait pas non plus à se soucier de savoir s’il avait choqué ou pas Dan – ce dernier éclata de rire, semblant apprécier la révélation de Gabriel comme la meilleure blague du siècle. Puis il le taquina gentiment, faisant hausser un sourcil au brun – Haru, un vieux prof ? Quelle comparaison ! Haru était loin, très loin du cliché du vieux professeur de mathématique à la bedaine tremblotante et au crâne dégarni – au contraire, loin de là.

Gabriel observait le vendeur avec un léger sourire en coin, attendant qu’il calme son fou rire pour reprendre une conversation moins bruyante. Le jeune homme observait l’autre, le regardant silencieusement tandis qu’il se basculait un peu, qu’il gigotait sur sa chaise en lui parlant, ne répondant rien en premier lieu. Le fou rire le prit lui une fois que Dan lui demanda si son amant le forçait à regarder des films préhistoriques ou à jouer aux cartes. L’idée de voir Haru tranquille devant un film inintéressant plus de cinq minutes ou jouer aux cartes sans tenter d’écourter la partie le fit rire aux éclats. A son tour de trouver ça drôle – c’était carrément impossible.

« Avec lui ? No way. Il tiendrait pas plus de cinq minutes tranquille. Et puis, mon vioc, comme tu dis… N’est qu’une preuve de mes excellents goûts en matière d’homme, je peux te l’assurer. »

Il lui tira la langue, fier de lui, finissant son chocolat et repoussant sagement la tasse et la soucoupe loin de lui, observant toujours le vendeur du coin de l’œil, ses doigts se resserrant autour de l’ours en peluche qui trainait toujours sur ses genoux. Au fond, il se demandait un peu l’image qu’il devait renvoyer aux gens. Et à lui, à ce vendeur. Un jeune homme à peine sorti de l’adolescence qui se baladait présentement avec cet adorable ourson en peluche au doux poil blanc, qui vivait en couple avec un homme de seize ans son ainé et qui soutenait que ce dernier n’était pas une vieille chose tremblotante… Oui, il devait vraiment sembler étrange – et c’était dérangeant de paraître aussi bizarre pour un étranger. Parce que même s’il s’en fichait totalement, même s’il disait que ça ne le touchait pas, que Dan s’imagine qu’il vive avec une telle caricature du trentenaire, ça l’agaçait – parce que lui, Gabriel, il savait à quel point Haru pouvait être plus jeune et enfantin que bien des gens.

Lui, au moins, il n’avait pas d’ex qui le pourchassait sans raison apparente, au moins. Son seul réel ex, d’ailleurs, était six pieds sous terre en Angleterre – aucun risque qu’il ne vienne par ici, mis à part si Frankenstein s’en soit mêlé, ce qui n’était pas encore arrivé aux dernières nouvelles. Lui, il avait Haru – et Haru, c’était, de toute manière, bien plus que des films préhistoriques ou des cartes. Cette idée le fit sourire à nouveau – la manière dont Dan semblait voir le trentenaire ressemblait plus à celle dont on aurait vu un petit papy grabataire ayant besoin de ses couches pour adultes pour ne pas risquer d’inonder ses vêtements. Image très glamour, en gros. Il dut réprimer un nouveau fou rire, secouant le visage en adressant un léger sourire à Dan, tranquillement.

« Et puis, lui au moins n’a pas un air louche qui gueule à vingt kilomètres à la ronde ‘Regardez moi, je suis louche, j’suis le mec le plus louche du coin mais j’essaie de faire comme si tout était absolument normal’. Et c’est déjà ça de plus que ton ex, hein… »

Il souriait toujours, vaguement fier – après tout, le sien, il était discret et n’avait pas l’air louche que l’autre arborait comme une seconde peau. Et c’était toujours ça de gagner… Pour le reste, il allait laisser Dan divaguer un peu. Juste pour le plaisir. Il se cala ainsi dans sa chaise, souriant encore, un peu plus, l’ourson serré contre lui, observant le brun plus âgé.
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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptySam 7 Avr 2012 - 19:44



Et voilà que Gaby se joignait à la fou-rire party. C’en était maintenant fini de leur réputation pour eux deux : tous les clients du café les dévisageant maintenant avec un air soit agacé, soit incrédule. Ils devaient probablement se demander qui étaient ces gens bruyants et pourquoi ils s’agitaient autant en public. Qu’importe. Le russe s’amusait bien, et comme toujours ce que pensaient les autres n’étaient pas important à ses yeux.

Wun hocha la tête d’un air docte , comme s’il était le psy de Gabriel à qui ce dernier raconterait ses rêves ou ses problèmes. Cet air sérieux ne lui allait par ailleurs pas du tout , particulièrement lorsque l’on savait à quel point le brun pouvait être immature et con par moment –seulement par moment, naturellement.

« Je vois… »

Marmona-t-il, sans quitter cet air pensif comme s’il analysait tout ce que le garçon à la peluche lui disait.

« Donc en fait il est plutôt du genre vieux pervers qui ne peut pas s’empêcher de te sauter dessus, c’est ça ? D’où l’impossibilité de jouer aux cartes ou de regarder un film… »

Bien évidemment, Wun ne pensait pas VRAIMENT ce qu’il disait. Il était parfois naïf ou débile, mais pas non plus à ce point. Il avait lui-même cotoyer des gens de bien plus de 30 et 40 ans et il savait que la plupart des gens n’étaient pas rouillés et ennuyants si jeunes. Non en vérité, s’il étalait les stéréotypes de la sorte, c’était simplement parce que voir Gabriel s’enflammer pour défendre son amant était franchement amusant. Nul doute que dans le passé il aurait provoqué Wun en duel pour laver l’honneur de son cher et tendre ou un délire dans le genre.

Et puis… passer pour un gros con bourré de clichés, Wun s’en fichait pas mal. Il avait joué tellement de rôles différents qu’il se foutait de savoir quelle étiquette les gens pouvaient lui coller. Ca avait ses avantages : ce qu’on pensait de lui lui était généralement égal. En contrepartie, l’ex mafieux était, avec la plupart des gens , difficile voire impossible à vivre, jouant de ses défauts , s’en inventant de nouveau. Nul ne comprenait vraiment ce qu’il cherchait à faire. Lui-même n’en était pas sur. Tuer l’ennui ? Créer le vide autour de lui ? Un peu des deux sans doute…

En attendant, le russe avait l’impression de jouer à un drôle de jeu de société avec Gaby. Le jeu s’intitulerait « Mon mec à moi [strike]il me paaaarle d’aventuuuure[/etrike] il est vachement mieux d’abord ! ». Gab venait d’abattre la carte « Mon mec à moi au moins il n’est pas louche », qui ne lui faisait gagner que 5 points, parce que c’était un peu facile comme argument. Wun pouvait maintenant piocher une carte ou bien simplement jouer celles qu’il avait en main. Il opta pour la seconde solution.

« Bon ok, celui-là il est franchement pas top »

Concéda-t-il, toujours au sujet du type louche qui, décidément, faisait couler beaucoup d’encre –ou plutôt de salive dans le cas des deux pipelettes.

« Mais dans mes autres exs y en a des vraiiiiment pas mal »

Enchaîna-t-il avec un sourire amusé. Il fronça les sourcils un instant , visiblement pensif.

« Enfin techniquement c’est plus des plans d’un soir que des ex-copains mais… »

Et voilà. Il recommençait à étaler sa vie –sexuelle, sentimentale, toute la panoplie- comme s’il parlait juste de ses activités sportives hebdomadaires –bon , dans son cas, c’était à peu près la même chose…
En même temps, des ex-copains, le brun en avait-il seulement ? Dur à dire. Des ex plan culs, des ex sexfriends, oui, mais des ex-copains… Pour tout dire, jusque là, nul ne s’était amusé à essayer de « classer » les relations du russe. C’était généralement assez compliqué. Bon, si on parlait de relations sur la durée, dans ce cas, oui, Wun en avait eu quelques unes. Bizarres pour la plupart.

Réalisant qu’il était en train de s’embrouiller tout seul, comme un grand, Wun secoua la tête. Il ne s’était jamais vraiment posé la question, ça n’était pas aujourd’hui qu’il fallait commencer à se prendre la tête avec ça, non ?

« De toute façon on ne peut pas comparer ton copain actuel avec mon ex. Déjà parce que si c’est un ex, c’est qu’il y a une bonne raison. Non à la limite on peut comparer mes exs avec les tiens »

Poursuivit Wun, réfléchissant à la question avec un sérieux sans pareil, comme s’il s’agissait d’un débat capital pour l’avenir de l’humanité. A quoi bon disserter sur la faim dans le monde ? Prochain sujet de philosophie : « Faut il comparer les exs aux copains actuels ? ». Vous avez 4h.

Le problème était que, Gaby n’ayant qu’un seul ex et Wun n’ayant pas de copain –ni de copine d’ailleurs, parce que bon, monsieur était tout de même bi- il y avait peu de terrains de comparaison. Quelle perte pour le monde… il faudrait se passer de cet exercice de style probablement passionnant.
Une prochaine fois, peut être.

« En tout cas t’as l’air d’y tenir à ton vioc »

Conclut Wun, alors qu’il s’étirait comme un animal sortant de sa sieste. Il attrapa la paille, l’extirpa du gobelet, et la glissa entre ses lèvres, commençant à la mâchouiller sans vergogne.

« M’enfin quand même, un prof… t’as pas trouvé plus chiant, non ? »

Il ponctua sa phrase d’un petit sourire moqueur. C’était plus fort que lui, il ne pouvait s’empêcher de titiller Gabriel, juste pour le voir muter en preux chevalier venu laver l’honneur de sa princesse. Bon, en l’occurrence, la princesse avait 15 berges de plus que lui et un truc entre les jambes lui permettant de pisser debout –ah, la poésie Wunienne- et le chevalier était une demie portion, mais ça ne changeait pas grand-chose, si ? Les comptes modernes pouvaient bien admettre quelques petites variations dans l’histoire de base, c’était la moindre des choses…



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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptyMer 25 Avr 2012 - 16:03

Gabriel et Dan discutaient tranquillement, s'esclaffant par moment sans jamais se soucier des regards incrédules ou courroucés que les gens autour d'eux avaient par instant. Ils étaient le centre de l'attention par leur bruyante présence, mais, et alors ? En soi, ça ne dérangeait aucun des deux que de sentir ces regards tournés vers eux ; ils étaient jeunes, ils parlaient fort, riaient aux éclats comme s'ils étaient seuls au monde – et honnêtement, rien ni personne n'aurait pu les stopper, empêtrés qu'ils étaient dans leur conversation, chacun refusant de lâcher du terrain à l'autre, se renvoyant la balle comme si c'était le plus délicieux des jeux. Y avait-il un mal dans ce qu'ils faisaient ? Aucun, assurément. Alors Gabriel riait, Gabriel profitait, avec ce vendeur, sans se soucier du reste, sans se préoccuper des regards de ces gens qui les cernaient. Il s'amusait, savourant ce moment de simplicité et de tranquillité sans chercher plus loin. S'amusant juste avec Dan. Dan qui, d'ailleurs, hochait désormais la tête en un parfait simulacre de psychologue, l'air totalement concerné par les mots qui s'échappaient de la bouche de l'anglais, tentant de cerner l'énigmatique personnage qu'était Haru – Haru qui n'était pas un « vieux pervers ». Haru était certes un pervers, mais pas un vieux, loin de là. Il était si beau, si séduisant son amant ! Tellement que parfois, le plus jeune sentait de fugaces inquiétudes le traverser – on ne savait jamais, et si, en sortant, il tombait sur une femme belle et séduisante, le genre qui lui donnerait envie de se ranger et d'avoir une tripotée de marmots ? L'adolescent secoua la tête – non, non. Ce n'était pas le moment de songer à ça, voyons !

« Tout à fait. En plus, il est mauvais joueur, donc j'te dis même pas la catastrophe quand il perd... »

Une remarque couplée à un joli sourire tandis qu'il taisait plus que tout le fait qu'il était sûrement encore plus mauvais joueur qu'Haru, pouvant parfois aller jusqu'à bouder pendant de longues minutes pour une misérable partie. Mais tout ça, Dan n'était pas censé le savoir, donc il n'allait pas le lui dire. Un bref sourire éclaira les traits aristocrates de l'anglais tandis que le vendeur poursuivait sa tirade, Gabriel l'écoutant d'une oreille attentive tout en caressant lentement et à rebrousse-poil le pelage neigeux de sa nouvelle peluche – il n'allait définitivement plus pouvoir s'en séparer. Le jeune homme rétorqua au vendeur que son mec au moins n'était pas louche – argument facile, mais absolument indéniable – en même temps, qu'est ce qui pourrait être plus louche que le type de la boutique ? Pas grand monde, il en avait bien peur – et même Dan fut obligé de se ranger à son avis : le mec du magasin était le roi des types louches. Après quelques détails sur la vie sexuelle du plus âgé – comme quoi il avait eu des plans culs beaucoup mieux foutus que LoucheMan, Dan enchaîna sur l'impossibilité de comparer Haru avec son ex et qu'ils feraient mieux de comparer avec les siens. Ses ex, hein ? L'anglais haussa un sourcil. A part Evan, il n'avait eu que des plans culs, lui aussi. Et Evan était un ex bien trop à part pour songer à la comparer avec un mec typiquement mafieux, quoi. Donc... Comparaison qui tombait à l'eau. Et puis, il n'avait pas envie de parler de son ex, de toute manière – aussi il se terra dans le silence en câlinant sa peluche, et ce jusqu'à ce que l'autre reprenne la parole, annonçant que Gabriel avait l'air de tenir à son vieux et de lui demander s'il avait pas trouvé plus chiant. Le garçon sentait parfaitement que l'autre cherchait juste à l'ennuyer, à le titiller pour le voir bondir sur ses pieds pour défendre l'honneur de son amant – et emporté comme il l'était, ça marchait parfaitement.

« Eh ! Il est pas chiant. Les profs d'aujourd'hui sont pas aussi chiants qu'avant, et puis... Il eut un léger sourire rêveur, les yeux un peu vagues, le mater en cours, c'est un truc juste trop bon. Parfois, j'ai juste envie de rentrer dans sa classe et de l'embrasser devant tout le monde. Mais j'suppose que ce serait une très mauvaise idée... Il eut un léger rire – la pire des idées, ouais. Dans quelques années, quand lui même ne serait plus étudiant, peut être pourra-t-il se le permettre – encore que ce serait foutrement mal vu, surtout pour Haru. Aaah... C'était si compliqué, les relations profs-élèves. D'ailleurs, tu veux pas l'voir ? Histoire que tu saches quel mec super sex' tu traites de vieux pervers hmm ? »

Avec un sourire mesquin, l'adolescent fouilla dans sa poche, sortant son téléphone et accédant rapidement au répertoire de ses photos, histoire de montrer le sujet de conversation à son interlocuteur. Il le lui tendit ensuite, lui montrant la photo choisie : Haru qui faisait face à l'objectif avec un léger sourire ennuyé, une main glissée dans les cheveux et l'autre tendant une cravate, visiblement pour que le possesseur du portable la saisisse. Il était beau, son Haru. Semblant encore si jeune – quand il ne se préoccupait pas de la quarantaine qui approchait, quand il était juste comme sur cette photo : presque innocent, avec son mince sourire et ses yeux si sombre. Fièrement, l'adolescent rattrapa son téléphone, le rangeant.

« Tu vois ? L'est pas si vieux, mon Haru. Et en plus, au pieu, il est fantastique. »

Et c'était à son tour d'exposer sa vie sexuelle aux oreilles de la populace qui les entourait ; mais il s'en fichait, et ce, totalement.
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Wunjo Ivanov
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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptyMar 1 Mai 2012 - 16:32



Wun sourit doucement en écoutant le romantique Gabriel se lançait dans une tirade pour défendre son cher et tendre. Le voilà qui expliquait même qu’il profitait des cours pour le bouffer du regard. Non, d’accord, il ne l’avait pas dit comme ça, mais le russe n’était pas dupe. Jeunesse débauchée, va. Ha ! Et c’était lui qui se laissait à penser ça ?

« J’imagine pas le bordel si ça se savait, en effet »

Commenta-t-il, hochant la tête d’un air pensif. Le problème et la question ne s’étaient jamais posées pour Wun : il avait arrêté les cours vers 12 ans et les avait repris brièvement pendant 1 an alors qu’il prétendait avoir 19 ans. Pas assez de temps pour craquer sur un prof. Si, il y avait bien eu cette prof, russe, mais ça avait été une attirance de courte durée. Et pour cause, la jeune femme avait tout bonnement disparu.

« Et tes camarades de classe, ils en disent quoi de ton copain ? »

Poursuivit-il, dodelinant de la tête d’un air curieux. Il avait tant de fois entendu des étudiants cracher sur leur professeur… il se demandait comment Gabriel pouvait réagir aux commentaires des autres élèves sur son petit ami. Que ce soit des reproches dénuées de sens mais motivées par la bêtise adolescente ou bien des commentaires déplacés type « Ah il est trop sexy le prof ».

Lorsque Gabriel lui proposa de le lui montrer, Wun haussa un sourcil amusé. Eh bah. S’il s’était attendu à se retrouver à parler du copain de quelqu’un qu’il ne connaissait même pas la veille de la sorte… Comme quoi, la vie est pleine d’imprévus. Certains plus sympas que d’autres d’ailleurs : Wun préférait largement cette situation à celle précédente, où il s’était retrouvé à se planquer dans les doudous pour éviter un type louche. Quoique, rétrospectivement, c’était assez drôle.

« Haru hein ? »

Répéta-t-il, se demandant s’il avait déjà entendu ce nom, mais non. En même temps, Wun n’avait pas la mémoire des noms, et il avait mis entre parenthèse son expérience à l’Académie Keimoo.

« Vas y, fais donc voir, que je vois si tu ne te vantes pas un peu trop »

Répliqua Wun avec un sourire amusé sur les lèvres. Gabriel était un fort bon divertissement : il se laissait faire un peu, mais pas trop, et il avait des réactions très rigolotes.

‘Dan’ attendit que Gabriel trouve une photo digne d’être montrée. Il se pencha en avant, scrutant la photo. Effectivement, le Haru en question avait l’air sacrément mignon. Il ne faisait pas vraiment son age d’ailleurs, bien qu’on voyait sur son visage plus de maturité que sur ceux des jeunots qui traînaient à l’université, tout de même.
Wun hocha la tête alors que Gab reprenait son téléphone. Au commentaire du garçon, il ne put retenir un petit éclat de rire. Ben voyons. Si le manque de discrétion devenait contagieux, ils n’étaient pas sortis de l’auberge nos deux bougres !

« Oh oui, ça je veux bien croire… »

Déclara-t-il alors qu’un sourire presque lubrique se dessinait sur ses lèvres, comme si des pensées pas bien saintes se formaient dans son esprit. Le genre d’expression que l’on n’aime pas voir sur le visage de celui à qui on vient de montrer une photo de son copain, pour tout dire.
La paille toujours dans la bouche –il n’y avait plus grand-chose à machouiller maintenant- il glissa ses mains derrière sa tête, entrecroisa ses doigts, s’offrant ainsi un oreiller de fortune alors qu’il ne lâchait plus le peluchophile des yeux.

« Si un jour vous êtes intéressés pas un plan à 3 tu me feras signe hein »

Pas franchement le genre de commentaire que l’on entend habituellement sur son copain. En même temps, rien, de leur rencontre à leur conversation, ne s’était déroulé normalement entre eux, alors il n’y avait pas de raison pour que la partie commentaire du copain n’échappe à la règle.

En plus de ça, même si un sourire flottait toujours sur ses lèvres, Wun avait dit ça avec un air inhabituellement sérieux. Pourtant sérieux, il ne l’était pas. Mais il était bon comédien, et il avait bien le droit de faire tourner Gab en bourrique, non ? Ça lui apprendrait à être aussi perspicace au petiot… C’était plus fort que lui. Wun aimait bien mettre les pieds dans le plat. Il y avait deux choses qu’on ne disait jamais du copain ou de la copine de quelqu’un d’autre : il/elle est moche et il/elle est beau/belle ou sexy. Un peu comme dans la chanson :

Si tu dis qu’elle est moche,
Tu manques de respects
Je t’allonge une avoine ça s’ra pas du cinoch’
Mais si tu dis qu’elle est belle
Comme je suis très jaloux
Je t’éclate la cervelle
Il faut rien dire du tout


Et bien dans le mille, c’était ce qu’avait fait Wun : d’abord balancer que c’était un vieux, et ensuite dire plus ou moins subtilement qu’il le baiserait bien. Bah. Gaby finirait par comprendre que Wun vivait pour taquiner les gens. Il fallait un peu de pratique, et parfois beaucoup d’énervement pour s’en rendre compte. Wunjo s’amusait bien, lui.

D’autant que, à parler de sexe très ouvertement ils avaient fini par attirer l’attention des voisins. Wun crut bien que la japonaise cinquantenaire à leur droite allait s’étouffer avec son café tant elle était devenu rouge à l’évocation du plan à 3. My, my, my, ce que ces japonais manquaient de fantaisie ! C’était bien triste. Le russe songea qu’il ne pourrait jamais s’amuser avec l’un d’eux. Choquer les gens était certes amusant, mais s’il leur suffisait d’un rien, il n’y avait plus de challenge… Oui, bon. La notion de « on ne s’amuse pas aux dépends des autres » était un peu étrangère au brun.

Se penchant vers Gabriel, par-dessus la table, comme s’il s’apprêtait à lui révéler LE secret hyper-confidentiel, Wun baissa un peu la voix.

« Et je te prierais de contenir tes ardeurs, tu choques tout le monde à étaler ta vie privée de la sorte »

Ajouta-t-il, alors qu’un énorme sourire amusé s’étirait sur son visage taquin. Il aurait porté un panneau clignotant « Je me fous du monde »autour du cou que ça aurait été la même chose. C’était presque maladif chez lui. Comme le cleptomane ne peut pas s’empêcher de voler, le Wun ne peut pas s’empêcher de titiller. Mais Gaby le provoquait, aussi, à toujours réagir au quart de tour.



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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptyDim 13 Mai 2012 - 22:16

L'adolescent brun parlait librement de son amant, avec l'air un peu rêveur propre aux amoureux. Les yeux un peu vague, un adorable sourire aux lèvres, ses mains posées sur l'ourson en peluche installé contre lui – nul doute que la personne dont Gabriel parlait lui tenait particulièrement à cœur. Après tout, même si leur relation était plus que risquée, même si Haru risquait le scandale si elle venait à être connue – un professeur et son étudiant, pensez donc - même si tout cela pouvait venir ruiner l'harmonie de leur relation... Gabriel n'attendait qu'une chose. De ne plus être étudiant dans l'établissement de son amant, de quitter enfin l'école pour des études supérieures et ne plus avoir à se cacher des regards – même si les couples homosexuels étaient toujours mal vus en général, ils l'étaient moins quand les deux individus n'avaient pas de raison de se dissimuler – des raisons comme... Allons, disons leur statut prof/élève. Puis Dan posa une question qui fit se rembrunir l'adolescent. Le regard des autres sur l'adulte.

« Hm. Dans l'école où on était avant... Il y avait des filles qui craquaient pour lui. Beaucoup trop. Je détestais ça. Après tout... Il était hétéro, avant. Alors j'ai toujours peur qu'il s'aperçoive que finalement, c'est pas un gamin comme moi qu'il veut mais une femme et... Il soupira, marquant un temps d'arrêt. Je m'en fais sûrement pour rien. Sinon, à Keimoo... Je fais des efforts pour me concentrer plus sur son cours que sur lui même. J'ai toujours été nul dans sa matière donc j'me sens quand même un peu mal à l'aise quand je réalise que je suis une vraie brêle alors que mon petit ami l'enseigne. Mais... Il eut un doux rire cette fois-ci. J'avoue qu'il m'est arrivé de fusiller du regard une ou deux personnes qui le matait avec trop d'insistance ou qui faisaient des commentaires désobligeants sur lui. »

Son sourire ne le quittait pas tandis qu'il regardait Dan – avant de plonger sa main dans sa poche pour lui montrer à quoi ressemblait l'élu de son cœur, faisant à son tour des commentaires qui auraient dû ne rester qu'entre eux – mais bon, ça pouvait toujours intéresser la populace alentour ! Par compte, l'air qui se dessinait sur le visage de Dan l'intrigua fort – le genre d'expression qui indiquait que les pensées qui traversaient la tête de votre interlocuteur étaient toutes sauf chaste. D'ailleurs, l'interlocuteur en question lui prouva qu'il ne se trompa pas en annonçant que si jamais ils étaient intéressés par un plan à trois, il était partant. Pris par surprise, Gabriel éclata de rire en rangeant son téléphone. Partager Haru au lit ? Se partager entre Haru et un autre au lit ? Si l'idée pouvait lui sembler tentante une fraction de seconde, il connaissait son caractère jaloux et possessif aussi bien que celui d'Haru et ce genre de plan ne se ferait jamais – encore heureux. Savoir que quelqu'un serait partant pour éventuellement poser ses mains sur Haru était une chose et Gabriel pouvait honnêtement vivre avec cette idée – tant qu'on ne la lui rappelait pas trop souvent – mais être partant pour ça en était une autre – et il était hors de question que ça arrive. Alors il ne râla pas, ne monta pas sur ses grands chevaux pour annoncer à cors et à cris que l'idée était pas le moins du monde envisageable, mais il se contenta de sourire en secouant la tête.

« Ne t'attends pas à être contacté alors, on est tous les deux super jaloux. Puis il plissa les yeux en le regardant avec un air extrêmement sérieux – du moins, espérait-il. De toute manière, il est à moi donc si tu le touches, je te frappe. »

Dans le genre convaincant, il se posait là – espérait-il vraiment pouvoir effrayer un mec qui avait dans ses fréquentations, anciennes ou actuelles, il l'ignorait, des types du même acabit que celui du magasin de jouet ? Un nouveau rire lui échappa – la conversation mêlait sérieux et humour, pouvoir s'y retrouver et savoir quand arrivait l'un ou l'autre était un exercice complexe dont il estimait bien se tirer jusque là. Dan se pencha ensuite au dessus de la table et par mimétisme Gabriel l'imita, se penchant vers le vendeur qui avait l'air concentré des gens qui s'apprêtaient à vous révélez un secret de la plus haute importance. Mais secret il n'y avait pas, juste un sourire taquin et des mots faussement réprobateurs qui firent pouffer l'adolescent comme un enfant. Dan était distrayant. Dan était amusant. Dan était un gamin au final – et ça faisait du bien parfois. Alors Gabriel secoua l'index, le pointant droit vers le nez du vendeur d'un air concentré et snob – cette mimique qu'il avait tant vu faire sa mère quand il vivait encore en Angleterre. Par mimétisme enfantin, il avait appris et reproduit certaines de ces expressions qu'il avait tant abhorré, les ressortant parfois plus dans un regain sarcastique qu'autre chose.

« Mon cher, voyons. Je n'ai absolument rien à cacher de ma vie privée et si ces soi-disant chastes oreilles ne souhaitent entendre ma vie privée, je ne peux que les enjoindre à se boucher les oreilles avec leurs index. Il eut un bref sourire plus vrai. Ou alors à investir dans les boules quiès histoire d'aider le commerce, quoi. Tiens, je devrais conseiller ça à mes voisins, aussi.... »
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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptyMer 23 Mai 2012 - 12:17



Wunjo écouta attentivement la réponse de Gabriel. Il n’était pas de nature abusivement curieuse au regard de la vie privée des gens, mais il était vrai qu’il se demandait un peu comment ça pouvait se passer dans la tête de Gaby. La situation n’était pour sûre pas évidente. Lui-même ne savait pas vraiment comment il réagirait. C’était toujours difficile d’imaginer. Encore plus lorsque, comme le russe, on n’avait jamais eu de relation vraiment sérieuse où une quelconque forme de jalousie pouvait intervenir.

Wun esquissa un sourire avant d’hausser les épaules. Rien d’étonnant à ce que disait le petit brun, c’était en accord avec son comportement et ses réactions lorsque Haru était amené dans la conversation.

« Que veux tu, il fallait s’y attendre. Le seul moyen de ne pas avoir trop de personnes qui tournent autour de ton mec, c’est de choisir un mec moche avec un mauvais caractère. »

Déclara-t-il sobrement, comme s’il s’agissait d’un résultat scientifique testé et prouvé qu’il exposait à Gabriel.

« Dans cette perspective, mon mec louche semble le choix parfait »

Ajouta-t-il, étirant ses lèvres en un large sourire. Evidemment, il plaisantait. De toutes les options, celle du mec louche et dangereux était de loin en queue de liste. En plus, ce n’était même pas vrai. Pour une raison qui lui échappait franchement, ce genre de type, si repoussant soit-il, arrivait toujours à finir en compagnie de jolies demoiselles –ou de beaux jeunes hommes, en fonction de leurs penchants. Peut être était-ce le sex appeal du « bad boy » ? Mouais. Enfin là c’était plus qu’un bad boy, c’était une ordure sur patte. L’attrait du pouvoir jouait peut être aussi un peu. Ou tout simplement la peur. Le type du magasin n’était clairement pas le genre de personne que l’on voulait voir contrarié, alors qui sait ce que les gens étaient prêts à faire pour conserver sa bonne humeur et mériter sa clémence.

Cela ne s’appliquait, bien évidemment, pas à Wun. Le blondinet avait toujours été un type insolent et sans gêne. Contrarier les gens était une pratique quotidienne chez lui, que les gens en questions soient louches ou pas, dangereux ou pas, et qu’ils aient une arme à feu à la ceinture ou pas. Certes, ce n’était peut être pas la stratégie de survie la plus efficace et la plus prudente qui soit, mais enfin, elle n’était pas si mauvaise puisqu’il était toujours vivant. A se demander par quel miracle, parfois.

Wun venait de finir son milshake, et il reposa le gobelet vid sur la table, ne conservant que la paille dans sa bouche. Il la mâchouilla distraitement, tout en continuant de débiter tout un tas d’âneries ayant un seul objectif : taquiner Gabriel. Ce dernier semblait d’ailleurs commençait à s’habituer à l’humour tordu de Wun et à ses idées vaseuses formulées dans l’unique but de le promener un peu, puisqu’il accueillit la dernière trouvaille du russe –le plan à 3- par un eclat de rire.

Mais la meilleure partie était encore à venir, et ce fut au tour de Wun d’exploser de rire lorsque Gaby se mit à le menacer avec un air sérieux qui ne lui allait pas franchement. C’était probablement la peluche sur ses genoux qui entâchait un peu le tableau du mec violent.

« Tu me frappes ? Avec quoi ? Avec la peluche ? »

Wun eut un nouveau petit rire. Ce n’était pas à proprement parler pour se moquer de Gabriel ou remettre en cause sa force, mais tout de même, Wun en avait vu tellement passé, des gaillards bagarreurs, il avait un petit peu de mal à prendre le brun au sérieux. D’autant que si lui-même ne paraissait pas super menaçant, avec sa carrure toute fine, il était en fait très bon en combat à mains nues.

« C’est pas contre toi, gamin, mais tu dois bien te douter qu’après avoir eu à faire au type louche du magasin, ce genre de menaces sortant de ta bouche semble assez… inoffensive »

Il lui offrit un grand sourire, la paille machouillée toujours coincer entre ses dents.

« Mais je prends note de ta tentative d’intimidation »

Ajouta-t-il immédiatement, hochant la tête. De toute façon, ce n’était pas comme si Wun voulait lui piquer son mec. Il avait un terrain de chasse assez vaste et fourni pour ne pas aller piquer dans la réserve, pour ainsi dire. Et puis, il avait beau être un connard, généralement parlant, briser les couples ou s’incruster dans les couples n’avait jamais été spécialement tentant ou excitant pour lui. Il préférait largement torturer les gens psychologiquement.

De toute façon, tout comme Wun ne croyait pas un instant aux menaces de Gaby, Gaby ne semblait pas plus inquiet de ça des intentions de Wunjo vis-à-vis de son mec, et il avait bien raison. Il reprit d’ailleurs la conversation sur la même note de bonne humeur et d’humour qu’avant. Le brun haussa un sourcil amusé. Booster le commerce des boules quies, hein ? Pourquoi pas. L’ennui était que généralement les gens se plaignant de ceux qui étalaient leur vie un peu trop bruyemment étaient aussi les plus curieux.

« Techniquement, ce n’est pas vrai. Tu as un amant-prof à cacher »

Commenta-t-il, agitant son index comme un adulte le ferait pour prévenir un enfant. Wun avait bien compris que, dans l’Académie, leur relation était secrète –car elle ne serait pour sure pas tolérée par l’administration si ça venait à se savoir- mais il ne savait pas bien ce qu’il en était le reste du temps : lorsqu’ils faisaient leurs courses, allaient au cinéma ou faire du shopping. Restaient-ils neutres ou bien s’affichaient-ils ouvertement ? Avec le risque de rencontrer quelqu’un de l’école. Après tout, Keimoo n’était pas une si grande ville que ça.

« Tu as fini ? »

Demanda-t-il, désignant de l’index la tasse de Gabriel. L’ex blondinet commençait à avoir des fourmis dans les jambes à force de rester immobile. Il n’était pas habitué à rester sans rien faire si longtemps. Au magasin, il n’avait pas une minute pour lui, courant à gauche à droite. Epuisant, mais plaisant également. Le brun avait besoin de se dégourdir un peu les jambes maintenant.



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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptyVen 1 Juin 2012 - 18:08

Cette situation avec Haru. En soit, cela n'avait rien de réellement amusant ou plaisant – être toujours obligé de se cacher, devoir être discrets, ne pas juste pouvoir l'embrasser en dehors de l'appartement ou des lieux où ils étaient sûrs de ne croiser personne de l'académie... C'était fatiguant, au final. Pas d'aimer Haru – mais de ne pas pouvoir le faire librement. Ils semblaient cumuler les impairs pour cette relation : deux hommes, seize ans d'écart, professeur et élève... Mais ils faisaient face – à quoi bon rester ensemble s'ils baissaient les bras aussi vite ? Un doux sourire effleura les lèvres de l'anglais quand Dan lui indiqua qu'il aurait mieux valu pour lui de choisir un mec moche avec un mauvais caractère s'il voulait pas qu'on veuille le lui piquer. Haru n'était pas moche, loin de là, mais question mauvais caractère, il en faisait indéniablement partie. Vivre avec lui au quotidien n'était pas tous les jours une partie de plaisir, mais il en tirait un bonheur inaltérable, l'anglais. Alors imaginer sa vie sans lui, non merci. Sobrement, Dan ajouta que son mec louche était un choix parfait.

« Tu m'étonnes. Qui voudrait d'un mec aussi louche que celui là, sérieusement ? M'enfin si t'es assez désespéré pour vouloir garder un mec pareil, c'est toi le moins net des deux. »

Il lui souriait aussi – ils se taquinaient gentiment, et la demande de Dan de le contacter si jamais ils leur prenait l'envie d'un plan à trois n'en était qu'un exemple de plus – la réaction de Gabriel ne se fit d'ailleurs pas attendre, le jeune homme réagissant toujours vivement quand ce genre de plaisanterie était lancée – à savoir, il menaça de frapper Dan si jamais il désirait lui piquer son copain – et le vendeur se ficha à nouveau de lui, lui demandant s'il comptait le frapper avec la peluche. Certes, avoir un truc aussi mignon sur les genoux ne pouvait que fracasser l'image du type violent et menaçant qu'il faisait mine d'être – comme si, ne serait-ce qu'avec sa carrure et son adorable tête, il pouvait espérer faire peur à autre chose qu'à une mouche. Aussi inoffensif qu'un chaton sans griffes, surtout. Le vendeur continua sur sa lancée, le comparant vaguement au mec du magasin – et Gabriel ne pouvait que lui accorder un point, quiconque comparé à ce type perdait indéniablement quelques points au niveau de la menace. Surtout quand on s'appelait Gabriel et qu'on était déjà à peine fichu de déplacer le lit double tout seul, en fait. Niveau crédibilité, ça en jetait pas des masses quoi. M'enfin, Dan prenait sa menace en note et c'est tout ce qui comptait – et Gabriel se sentait des airs supérieurs, à caresser lentement, dans un geste méthodique, la fourrure blanche et douce de la peluche. Le coin de ses lèvres se courbèrent en un sourire amusé alors que Dan appuyait sur le fait qu'il devait cacher son amant-prof.

« Techniquement, c'est plutôt à lui de me cacher. Je suis un innocent élève qui passait par là quand ce... Hmm... Cet homme l'a invité à le rejoindre dans une relation plus que contre-indiquée. Mais j'me soigne – pas de la bonne manière, mais bon, c'n'est qu'un détail. »

Rester sérieux ? Impossible. La nature des deux bruns les poussaient à raconter un monceau de bêtises mêlé de quelques vérités, d'éclats de rire et de sourire. C'était plus amusant ainsi. La parenthèse sur la vie cachée de l'anglais se termina – du moins, l'espérait-il. Ce n'était pas que parler de lui était désagréable, mais savoir que son interlocuteur esquivait chaque question qu'il pouvait lui poser sur lui, qu'il se débrouillait toujours pour orienter le sujet sur autre chose – c'était curieux. Et un peu agaçant, certes. L'anglais acquiesça à la demande du vendeur – oui, il avait fini son chocolat. Il sursauta, se penchant brusquement pour fouiller dans sa poche et tirer quelques billets qu'il lui tendit solennellement, l'air mortellement sérieux.

« Pour la peluche. »

Eh non, il n'avait pas oublié. Certes, il se faisait éhontément payer le chocolat, mais au moins, il remboursait la peluche. C'était toujours ça d'acquis pour sa conscience – en parlant de ça, il ne savait toujours pas comment rentrer avec la peluche sans se faire griller par son cher amant. Il ignorait encore comment ce dernier réagirait en le voyant avec la peluche, et la perspective qu'il puisse se moquer de lui, même gentiment, pour ça.... Enfin, le mieux était sans doute de ne pas chercher à la dissimuler. Ca éviterait déjà qu'Haru ne tombe malencontreusement dessus. Il soupira légèrement, relevant ses yeux bleus vers Dan en lui souriant gentiment.

« On va marcher un peu ? »

Rentrer maintenant alors qu'il savait pertinemment qu'il allait retrouver un appartement vide n'était pas une perspective qui l'enchantait vraiment. Il préférait de loin passer encore un peu de temps avec Dan, pour le coup.
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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptyVen 8 Juin 2012 - 10:33



Wunjo sourit mais n’ajouta rien. Certes il fallait avoir un grain pour rester avec un type pareil. Sauf que comme c’était un mensonge inventé de toute pièce, il était difficile pour l’ex-blondinet de continuer à soutenir une théorie à laquelle il ne croyait même pas. Par le passé, pour le boulot, il avait enchaîné les relations avec des gens passablement dégoûtants. Mais c’était le passé. Le nouveau Wunjo, Dan Ebels, était maintenant libre de se taper qui il voulait et de sortir avec qui il voulait. Comme il était quand même assez loin d’être moche –même si clairement c’était une question de goût- il estimait pouvoir faire une croix sur les vieux croutons pervers.

La vérité c’était surtout que Wun ne fréquentait plus personne depuis son changement d’identité. Légèrement paranoiaque, après avoir utilisé le sexe au service de l’espionnage pendant des années, dés que quelqu’un commençait à vouloir le séduire il y voyait un piège. Ça ne facilitait pas la vie sociale, pour sur. Bon et puis, en toute honnêteté, il y avait aussi Ellen qui faussait le jeu, en quelque sorte. Le brun soupira en songeant à la jeune fille. Il allait falloir qu’il mette les points sur les i, d’abord avec lui-même, puis avec elle, avant que ça ne tourne à l’obsession. C’était probalement déjà un peu le cas, puisque la demoiselle faisait irruption dans ses pensées en plein milieu d’une conversation qui ne la concernait pas du tout, puisqu’ils parlaient d’Haru et Gabriel.

« Eh bah bravo… »

Se contenta-t-il de commenter, non sans ironie, clôturant ainsi le sujet sur les relations inassumables aux yeux de tous. Certes, des deux, c’était le plus agé qui risquait gros si jamais ça venait à se savoir. Il pourrait probablement se faire virer en plus d’avoir à subir les regards désapprobateurs de ses pairs.

Wun fut tiré de ses pensées par la voix de Gabriel qui venait d’énoncer très clairement « Pour la peluche ». Le russe secoua légèrement la tête, comme pour resituer le contexte. Sauf qu’il n’y avait aucun contexte, c’était sorti comme ça, de nulle part, out of the blue.
Ses yeux passèrent des billets dans la main de Gab à son visage, et il dut retenir un rire. Qu’est-ce que c’était que cette tronche, au juste ? Apres le coup du gros dur, il faisait celui du banquier ? Eh bah, c’était pas gagné. Wun finit tout de même pas prendre les billets, qu’il rangea dans la poche de son blouson. Il les rajouterait à la caisse un peu plus tard.

« Sérieusement, range moi cette tête, ça ne te va pas. Du. Tout »

Répondit-il en riant brièvement.
Il se leva enfin de sa chaise, invitant Gabriel à faire de même. La paille toujours coincée entre ses molaires –ça le détendait- il e dirigea vers le comptoir où il paya leurs consommations, avant de sortir du café, attendant que le peluchophile ne le rejoigne à son tour.
Il posa ses yeux bleu-gris sur lui, esquissant un léger sourire.

« Tu sais que tu es trop honnête ? »

Déclara-t-il, faisant référence à la peluche qu’il avait absolument tenu à payer. Il glissa ses mains dans son blouson, continuant de dévisager ce drôle d’oiseau récupéré dans le magasin de jouets.

« Les gens trop honnêtes et trop gentils se font toujours marcher sur les pieds et se font avoir, penses-y ! »

Ajouta-t-il, dans un sourire chafouin. Wun en savait quelque chose : escroquer les gens c’était son boulot, avant. Il mentait comme il respirait, à cette époque, et manipulait les gens un peu trop naïfs avec une facilité déconcertante. Le tout sans vergogne et sans aucun remord. Bref, le blond avait été une belle ordure. Il ne pouvait pas dire qu’il regrettait, car ça lui avait forgé son caractère, et surtout, ça l’avait rendu prudent –certains diraient même paranoiaque. Wunjo était malin. Ca ne voulait pas dire que les gens naïfs ne l’étaient pas, mais leur naIveté ou leur droiture d’esprit les aveugle parfois trop.

Lorsque Gabriel lui proposa d’aller marcher, Wun haussa un sourcil amusé.

« Alors voler une peluche, non, mais me faire déserter le boulot un peu plus longtemps, ça ne te pose pas de problème ? »

Il éclata à nouveau de rire. Il n’y avait pas à dire, Gabriel avait le don de le distraire à en croire le nombre de fois où il avait ri durant le laps de temps passé ensemble.

« Belle mentalité »

Commenta-t-il, secouant la tête d’un air faussement désapprobateur. En même temps, Wun en donneur de leçon c’était à peu près aussi crédible que Gabriel en castagneur. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre, en le voyant, qu’il avait plus la trempe du sale gosse que du parent moralisateur. Et comme on n’efface pas si facilement des années de méconduite….

« Mais bonne idée, allons digérer notre goûter »

Approuva-t-il d’un signe de tête, commençant à marcher dans le centre commercial en direction de la sortie –car une promenade DANS le supermarché n’était pas franchement ce qu’il y avait de plus vivifiant. Il se tourna pour vérifier que Gabriel le suivait, il serait bête de le perdre dans le supermarché et de se retrouver à errer tout seul comme une âme en peine.

« Ehm… un endroit en particulier ? »

Demanda-t-il à mi-chemin, se rendant compte qu’il marchait sans direction spécifique.



Dernière édition par Wunjo 'Dan' Ebels le Jeu 28 Juin 2012 - 12:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptyMar 26 Juin 2012 - 18:12

i'm alive that's what i say

Les relations hasardeuses étaient toujours un coup du hasard – une bonne ou une mauvaise rencontre, un geste ou un regard qui vous liait à cette personne un temps donné. Visiblement, c’était ce qui était arrivé à Dan avec son « ex », ce grand type louche tout droit sorti d’un navet sur la mafia. Une rencontre qui avait donné une sale situation… Et des goûts douteux, aussi. Parce que, honnêtement, c’était plus qu’un acte charitable de sortir avec un mec pareil. C’était carrément du service public. Enfin. Si Dan persistait à dire qu’il était sorti avec cet homme, qui était-il pour mettre en doute sa parole, mis à part un petit curieux ? Ils mirent donc fin à cette partie de la conversation, d’un accord tacite – même si l’envie d’en savoir un peu plus sur Dan le tiraillait, parce qu’après tout, avec ses éclats de rire, ses pirouettes et ses feintes, l’autre ne s’était quasiment pas livré, ne lui racontant absolument rien sur lui. L’adolescent se pencha ensuite pour fouiller dans ses poches, extirpant rapidement quelques billets qu’il tendit avec sérieux à Dan, comptant bien lui rembourser la peluche. Il vit le coin des lèvres du plus âgé tressauter légèrement et se renfrogna – non mais c’est qu’en plus il se foutait de lui ! Bon. Certes. Lui aussi avait du mal à garder cette tête si sérieuse, mais personne n’était obligé de le savoir.

Le vendeur récupéra l’argent, finissant par rire en lui glissant qu’il devrait cesser de faire cette tête. L’anglais secoua un instant la tête, tentant de garder une mimique boudeuse – en vain. Il finit par se lever à la suite de l’autre, son ourson toujours serré contre lui – et il devait offrir une image bien étrange, ce grand garçon qui serrait une peluche contre lui comme un enfant serrerait son doudou. Mais bon, il était bien loin de ce genre de préoccupation, suivant d’un pas léger le plus âgé, bien sagement – et le regard posé sur lui, toujours aussi rieur, lui fit froncer les sourcils tandis que les mots de l’autre parvenaient à ses oreilles – trop honnête ? Trop honnête ?! Encore heureux qu’il existait encore des gens honnêtes. Il n’était pas pingre au point de ne pas rembourser une malheureuse peluche qu’il avait emportée, certes sans trop avoir le choix, mais qu’il avait tout de même presque volée. Et puis, c’était une question de principe. Aussi il garda les sourcils froncés, dévisageant le brun avant de répondre d’une voix un peu grinçante, légèrement vexé.

« Je suis peut-être trop honnête, mais au moins je n’ai plus l’impression d’avoir lésé le propriétaire de ce magasin. Et je suis pas assez stupide pour me laisser marcher sur les pieds ou me faire avoir. Pas parce que j’suis honnête que j’suis débile. »

Et il continuait, grommelant un peu en détournant le regard, absolument pas d’accord avec Dan là-dessus – après tout, il était fier d’être honnête. Alors oui, ce n’était qu’une peluche, mais la sensibilité naturelle du garçon le poussait à se mettre à la place des autres – et il n’aimerait définitivement pas que quelqu’un lui vole quelque chose, même si c’était « sans faire exprès ». Donc la discussion était close et le regard en coin que Gabriel lança à Dan était éloquent – il ne reviendrait pas là-dessus. Il était honnête, et c’était tout. Par compte, ce fut un sourire qui remplaça bien vite la moue agacée sur son visage quand Dan reprit la parole.

« Non, aucun soucis pour te faire louper le boulot ! Après tout, tu m’as quasiment kidnappé. Fais attention avec ça, je crois que je développe un syndrome de Stockholm et que je vais finir par te trouver très amical. T’imagine la catastrophe après ? Je pourrais plus prétendre avoir été kidnappé… Quoi que tu pourras toujours dire à ton patron que je t’ai enlevé pour x raisons. Genre… Il le toisa un rapide instant, finissant par rire, genre où tu as trouvé ton maaagnifique tee-shirt. Sérieusement, j’adhère. »

Ils commencèrent à avancer, tranquillement, gardant un léger silence pas du tout pesant entre eux, déambulant pour l’instant dans le centre commercial en avançant vers la sortie – bon, les centres commerciaux, c’est cool quand il y a besoin d’acheter des trucs. Mais quand il s’agit de juste marcher… C’était pas trop ça. Aussi, il suivait prudemment Dan – il n’était pas ici depuis si longtemps après tout, et l’idée de se perdre et de devoir passer le reste de la journée à trouver son chemin pour rentrer à l’appartement n’était pas vraiment la définition qu’il avait d’une « promenade digestive », en vérité. Il fut donc amplement soulagé quand le vendeur se retourna vers lui pour lui demander s’il avait un endroit particulier en tête. L’anglais sourit, secouant la tête – l’air joyeux, en fait.

« Nop ! Je ne suis pas ici depuis très très longtemps donc… Je n’ai pas encore eu le temps de faire le tour de toute la ville avec les cours et tout. Donc je te laisse me guider, ô Dan, toi qui semble connaître l’endroit bien plus que moi. »

Il lui fit même l’honneur d’une simili-courbette, l’air franchement éclaté par sa propre attitude – comme quoi, parfois, il n’en fallait pas des tonnes pour se faire rire tout seul.

« Mais si tu pouvais trouver un parc ou un truc du genre à partir duquel je pourrais me repérer pour retourner vers Hiryuu, ça m’arrangerait bien ! »


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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptyMer 11 Juil 2012 - 15:13



Wun esquissa un petite sourire en voyant Gabriel démarrait au quart de tour, comme toujours. Lorsqu’il discutait avec lui, il avait l’impression de jouer avec un chat qui sortirait ses griffes pour attraper une ficelle ou un jouet dés qu’on l’agitait sous son nez. Oui c’était exactement ça : Gabriel avait des airs de Gully, le chaton –qui était en fait un chat mais avec une attitude de môme- de Wunjo. Sauf que Gully était un gros fainéant qui ne levait même pas la patte lorsqu’on venait le chatouiller avec un lacet. Gabriel était donc un chat plus amusant.

Le vendeur se garda cependant de lui faire part de sa constatation. Il n’était pas certain que le jeune homme apprécie d’être considéré comme un félin. Bon il y avait pire comme comparaison : il aurait pu lui dire qu’il était comme un poisson rouge : totalement inutile et qu’on oublie tout le temps, ou comme un hamster : débile et suractif. Enfin vous voyez le tableau…

« J’ai pas dit que t’étais débile »

Commenta Wun, un sourire en coin.

« Je dis que tu es naïf. Tiens par exemple, je pourrais ne jamais filer le fric que tu m’as donné au vieux »

Ajouta-t-il, accompagnant sa phrase d’un ricanement faussement diabolique. Naturellement, Wun ne ferait pas ça. Pas parce qu’il était honnête –étant issu de la mafia, niveau malhonnêteté il avait déjà pété les scores, et toutes les bonnes actions du monde ne le rattraperait probablement pas- mais parce qu’il aimait bien le vieux et qu’il adorait bosser à la boutique, il n’avait donc aucun intérêt à arnaquer son patron ou faire des conneries de ce genre. D’ailleurs, si Gabriel ne lui avait pas filé l’argent, il l’aurait lui-même remplacé avec son propre argent.

Enfin qu’importe au fond puisque le jeunot lui avait rendu l’argent et qu’il le remettrait dans la caisse dés le lendemain. Aujourd’hui, après avoir racompagné Gabriel jusqu’à Hiryuu, il était peu probable qu’il ait encore le temps de passer à la boutique. D’autant qu’il fallait qu’il peaufine son excuse pour être parti de la sorte avant de se retrouver face à son patron. Le vieux était indulgent et compréhensif, et il ne posait pas trop de questions, mais Wun ne voulait pas l’inquiéter.

Le brun posa son regard bleu sur Gabriel et haussa les sourcils avec un air faussement séducteur.

« Syndrôme de Stockholm hein ? Tu m’étonnes ! Qui résisterait à un ravisseur aussi sexy que moi ? Non y a pas à dire tu as une chance de dingue, tu as tiré le must du kidnappeur ! »

Répondit-il, ajoutant un sourire imitation James Bond à son air pseudo-dragueur. Nul doute que pour une pub colgate, il aurait été parfait. Presque. Son masque de soit disant séducteur se brisa instantanément, laissant place à une légère grimace à l’évocation du t-shirt. Il baissa le nez, jetant un œil sur le chef d’œuvre en question.

« Ouais… que veux-tu, mon patron fait dans le genre « précurseur » question mode. Dans quelques années tu verras, ça fera un malheur. Dans 2 ans Jean-Paul Gauthier nous achète toute la série pour son défilé »

Commenta-t-il, un air faussement sérieux sur le visage. Et pour illustrer cette idée, il se déhancha, prenant une position grotesque, et posa la main sur sa hanche dans un style faussement distingué. Il ne fallait pas être un expert pour deviner que Wun n’avait JAMAIS fait de mannequinat avant. Il aurait pu, pourtant. II y a deux ans à peine, il était suffisamment maigre pour correspondre aux standards, et il n’était pas plus moche qu’un autre. Un peu petit, certes.

Il imaginait déjà des mecs avec des coiffures ultra stylisées et des filles maigres comme des clous et trop maquillées cacher leur anorexie dans ces t-shirts informes et aux couleurs criardes dans un défilé de grand renom. Totalement crédible bien sur… Quoique ces grands noms de la couture étaient tellement tarés qu’il n’était pas impossible que l’un d’eux ait cette idée un jour…

Tout en s’imaginant ce scenario hautement improbable et terriblement ridicule, il les dirigea tous les deux vers la sortie du supermarché. Le soleil était doux mais bien présent, et un petit vent frais venait rafraichir le tout. Wun inspira bruyamment, écartant les bras les paumes tournées vers le ciel.

« AH ! De l’air ! »

Lâcha-t-il, un sourire paisible sur le visage. Mine de rien, le désavantage, lorsque l’on travaille dans un centre commercial, c’est qu’on ne voit pas beaucoup la lumière du jour et qu’on ne prend pas l’air. Lorsqu’il sortait du travail, le soleil était généralement presque couché, ce qui limitait les occasions de prendre la lumière, malheureusement.
Wunjo en profita pour demander à Gabriel s’il avait des désirs particuliers en matière de lieux. Depuis plus de 3 ans qu’il était à Keimoo, il connaissait un peu à connaître tous les quartiers : les plus louches et lugubres, où il avait été dealer, les plus élégants, où il avait joué le jeune héritier pété de thunes, un peu de tout.

« Ouais, plus que toi, ça n’a pas l’air difficile »

Répliqua-t-il dans un sourire, se moquant gentiment de Gabriel et de sa courbette –bah, il devait déjà avoir pris l’habitude de se faire charrier avec Wunjo.

« T’es arrivé quand ? »

Demanda-t-il, tout en se demandant où il pouvait l’emmener. Pour sur, pas Bougu. Ni Amami, ce serait les éloigner encore d’avantage du centre. Il prêta cependant une oreille attentive aux dires de Gabriel et hocha la tête, signifiant qu’il avait pigé le message.

« Parfait, monseigneur, il y a un parc DANS Hiryuu si je ne me trompe pas, et ce n’est pas trop loin. Je pense même qu’on peut y aller à pieds »

Répondit-il, se mettant en route, faisant signe au jeune homme de le suivre alors qu’il prenait la direction globale du quartier traditionnel de la ville.

« En plus il faut que tu digères ton chocolat, si tu t’engraisses ton prof de maths ne va plus vouloir de toi »

Ajouta-t-il, coulant un regard amusé et un sourire espiègle en direction du petit brun alors qu'il enfonçait son index dans la hanche de Gaby. A croire que les taquineries, c’était à temps plein, avec « Dan ».

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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptyMar 17 Juil 2012 - 14:31

Il avait toujours eu un tempérament prompt à réagir au quart de tour, sans vraiment réfléchir. Une sensibilité à fleur de peau qui le poussait à agir sans trop se donner la peine d’avoir une réelle réflexion derrière, rebondissant sur les remarques avec le juste goût d’avoir le dernier mot, même pour quelques instants seulement. Peut-être était-ce une des choses qui plaisait à son amant – il l’ignorait, en vérité. Toujours est-il qu’il n’hésitait pas à répliquer, accueillant chaque silence avec l’air contenté du chaton devant son bol de lait. Le ricanement de Dan lui fit lever les yeux au ciel – vraiment. Il était à peu près aussi effrayant qu’un chiot.

« Encore heureux que tu ne me dises pas que je suis débile… Et je pense que tu donneras l’argent à ton patron. Même si au vu de tes silences t’as pas dû être toujours très clean, tu te casserais pas la tête à bosser dans une boutique aussi petite si t’avais pas un minimum de considération pour ton patron…. Parce que je pense quand même qu’avec ta manie de changer de sujet et ton talent pour embobiner les gens, tu pourrais trouver mieux. »

Il lui tira ensuite la langue, ses doigts torturant gentiment l’oreiller blanche et soyeuse de la peluche qu’il n’était décidément pas prêt à lâcher – il avait rarement pu avoir des peluches aussi douces dans son enfance et il était déjà particulièrement attaché à celle –ci. Il rendit ensuite son regard à Dan, un sourire goguenard aux lèvres.

« Le must, le must… C’est vite dit. Et puis, sexy, t’es pas vraiment mon genre au final, donc ça reste subjectif. Tu fais pas assez… Viril. »

Il lui adressa un clin d’œil moqueur, s’attaquant ensuite gentiment au tee-shirt du vendeur – après tout, un tel truc ne pouvait pas être manqué par qui que ce soit, comme l’attestait les coups d’œil des plus jeunes qu’ils croisaient, surtout ceux hauts comme trois pommes qui fixaient un long moment l’adorable tissu avant d’être attirés par autre chose. S’il n’avait pas déjà atteint le summum de la niaiserie avec son ourson en peluche dans les bras, il aurait presque été jaloux de ce tee-shirt.

« Dans deux ans ? D’accord, je suivrais la mode avec attention alors. Comme ça, je pourrais dire que j’ai connu la première personne à oser porter un truc pareil à travers la ville. »

Ce fut un léger rire qui le parcourut ensuite en voyant l’autre commencer à se déhancher comme sur un podium, en une parodie de ces défilés de mode, l’air faussement efféminé et distingué – ou plutôt caricatural. Il n’avait ni la gestuelle, ni l’élégance née de l’habitude de ce genre de situation – mais c’est vrai qu’imaginer de vrais mannequins, squelettique au possible pour correspondre à la norme requise, perdus dans ces vêtements bien trop grands et déformés avait quelque chose de plutôt hilarant. L’adolescent devait donc contenir son rire, sa main dissimulant sa bouche aux coins retroussés et souriant. Le fou rire se calma doucement et il reprit sa marche, sursautant violemment quand Dan ouvrit grand les bras sans prévenir et s’écriant brusquement. Gabriel le regarda avec les yeux ronds, comme il aurait regardé un mec un peu fou – quoi qu’il n’y avait aucun doute que Dan l’était un peu, au fond. Mais bon. On lui pardonnait.

Mais il ne pouvait que lui donner raison, songea-t-il en levant le nez vers le ciel où le soleil pointait timidement le bout de son nez, une légère brise effleurant sa nuque. C’était agréable, ce léger courant d’air, trop léger pour être désagréable mais assez pour tempérer les rayons du soleil. Ils durent ensuite se décider pour la direction à prendre – et Gabriel devait bien avouer qu’il n’était pas là depuis assez longtemps pour connaître la ville entièrement, se consacrant essentiellement à ses cours pour rattraper son retard, ce qui n’était pas une chose aisée. Sa seule exigence étant qu’il puisse retourner rapidement à son immeuble ou au minimum à son quartier, il préférait largement s’en remettre à Dan pour cela.

« Je suis arrivé il y a quelques mois à peine, mais comme j’ai pris pas mal de retard avec mon déménagement et le niveau de mon ancien établissement comparé à Keimoo, je passe plus mon temps à tenter de rattraper ce retard qu’à courir à travers la ville. »

Le vendeur décida ensuite de les emmener dans un parc, à l’intérieur du quartier d’Hiryuu – ce serait parfait. Il acquiesça donc, se mettant à le suivre en l’écoutant toujours d’une oreille, prenant son temps pour voir dans quelle direction ils allaient pour pouvoir se repérer la prochaine fois, quand il serait seul. Il éclata de rire à la remarque de Dan, sursautant toutefois en sentant un doigt s’enfoncer dans sa hanche. En gromellant il se décala, relevant fièrement le bout du nez.

« T’inquiète pas pour ma graisse, un p’tit séjour avec mon cher professeur me fera perdre ces calories superflues, y’a rien de mieux pour perdre du poids. »

Il lui adressa un nouveau clin d’œil, plus licencieux celui-ci, reprenant un air parfaitement innocent ensuite.

« D’ailleurs, tu devrais faire attention aussi, tu sembles être le type même de gars qui peut s’empiffrer sans prendre un gramme, mais gaffe, ça surgira plus tard… »

Il eut un léger ricanement, marchant d’un pas parfaitement égal en jetant quelques coups d’œil à Dan.

« D’ailleurs, t’es ici depuis combien de temps, toi ? »
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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptyJeu 26 Juil 2012 - 11:27



« COMMENT CA pas viril ? »

Répliqua Wun, haussant le ton sans s’en rendre compte, attirant une énième fois l’attention des gens autour d’eux. Bon sang, il allait falloir qu’il apprenne à adopter le ton japonais : tout en discrétion. A croire que Wun avait dans sa lignée des ancêtres qui avaient fait la criée.

« Attends, je suis super viril moi… »

Enchaîna-t-il, baissant le ton, jouant à merveille le type vexé, alors qu’il ne l’était pas un poil. En même temps, on parlait d’un type qui avait pour habitude de se travestir pour sortir dans les bars, se vexer de ne pas être viril serait juste totalement absurde dans son cas.

« …et le fait qu’on m’ait déjà plusieurs fois pris pour une fille n’enlève RIEN à ma virilité, non, rien du tout »

Ajouta-t-il en hochant fièrement la tête. Le pire, c’est qu’on l’avait déjà pris pour une fille SANS qu’il ne se travestisse. Bon en général c’était des mecs complètement ivres ou sous l’effet de substances illicites assez efficaces, mais c’est un détail. Et puis bon… sa coupe de cheveux précédente laissait planer le doute. Avec sa nouvelle apparence, il y avait quand même nettement moins de chance de la confondre, même si l’androgynie était toujours là.

« Aaaah c’est sur que si tu passes plus de temps à courir après ton prof qu’à courir dans la ville, tu risques d’avoir des petits problèmes d’orientation »

Se moqua-t-il gentiment.
Au fond, il comprenait bien que ça faisait beaucoup de choses à la fois pour un étudiant : nouvelle école, nouvel appartement, nouvelle ville, et pas plus de temps qu’avant pour assimiler toute cette nouveauté. Les premiers mois devaient être épuisants à bien y réfléchir, mais les choses finiraient par se tasser un peu, heureusement.

« Tu verras Keimoo c’est pas très grand, tu vas vite t’y retrouver »

Poursuivit-il, tout en laissant son regard vagabonder autour de lui. Et puis, il allait vite apprendre à rayer quelques quartiers de ses habitudes, comme Bougu, ou Armani, qui était inintéressant, pour se concentrer sur son quartier et le centre ville. Ca réduisait tout de même les recherches, non ?

A la réponse de Gaby au sujet des kilos qu’il était censé perdre –eh quoi ? C’est plein de calorie un chocolat…- Wun esquissa un sourire amusé.

« Aaaah les joies du sport de chambre ! »

Lâcha-t-il, visiblement un peu trop fort, puisque quelques passants se retournèrent pour lui jeter un regard… décontenancé. Il leur adressa un grand sourire désolé, avant de reporter son attention sur Gabriel. Merde quoi, s’ils ne voulaient pas entendre de cochonneries, ils n’avaient qu’à pas laisser traîner leurs oreilles…

« Elle est belle la jeunesse ! Avant les mômes allaient faire du vélo pour se dépenser, maintenant… ils trainent au lit. Ou ailleurs d’ailleurs…. Je veux pas savoir en fait »

Il fronça les sourcils un instant, avant de chasser les idées d’un mouvement de la main. Lorsque Gaby lui retourna le commentaire quant à ses habitudes alimentaires critiques, Wun bomba le torse d’un air faussement arrogant, en parfaite parodie du tas de muscle –qu’il était très loin d’être.

« Pas du tout ! Figure toi que cette silhouette parfaite a été gagnée après des aaaaannées de régime ! »

Répliqua Wun, cognant ses poings contre son ventre plat. Et il mentait à peine. Il ne savait pas vraiment s’il était de nature mince ou non. Avant de quitter la mafia il était squelettique, mais c’était parce qu’il faisait très rarement 3 repas par jour. Sa moyenne c’était plutôt UN repas par jour, et dans les mauvaises passes ça descendait à zero. Il avait d’ailleurs plusieurs fois atterri à l’hôpital totalement anémié. On lui avait soupçonné une anorexie, sauf que son problème de poids n’avait rien de psychologique, c’était juste un mélange de malnutrition et sous-nutrition. Depuis qu’il avait une vie plus équilibrée, il avait repris des repas normaux et avait repris du poids, mais il était toujours trèèèès loin d’être gros. En même temps, le brun se dépensait beaucoup.

La question de Gabriel le sortit de ses considérations de poids et de régime. Il fronça les sourcils essayant de se souvenir.

« Moi euh… oulalah… depuis… plus de 3 ans je crois. Mais j’ai l’impression d’être là depuis une éternité »

Répondit-il en riant. Cette impression était très probablement en grande partie due au fait que Wun avait vécu ici en 3 ans plus de choses que la plupart des gens n’expérimenteraient dans leur vie entière. Il avait fait au moins 20 jobs différents, il avait été étudiant à Keimoo, on lui avait collé un procès pour viol –alors qu’il était innocent- il avait failli se faire tuer 4 fois, il avait mis une fille enceinte, il s’était frotté aux yakuzas, il avait été SDF, dealer, espion, fait des rencontres très… diversifiées, et tout ça en 3 ans.

« J’étais pas sensé rester ici, à la base, mais figure toi que cette ville a de bons arguments, la preuve, je suis toujours ici »

Ajouta-t-il, un sourire en coin. On ne pouvait pas vraiment dire que la Russie lui manquait. Ni son ancienne vie d’ailleurs. Wun avait pris le parti de rester ici, même si c’était risqué puisque la mafia russe le chercherait en priorité à Keimoo. Certains diraient que c’était stupide de sa part, et ça l’était probablement, mais Keimoo était ce qui se rapprochait le plus d’un « chez-lui ».

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MessageSujet: Re: « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun]   « J'étais là pour une peluche moi, à la base... » [Pv WunWun] EmptyMer 1 Aoû 2012 - 14:02

GABRIEL ▬ Ben. Pas viril comme… Pas viril.

Il avait un sourire joueur, un peu moqueur, amusé. C’était amusant après tout, de taquiner ainsi Dan qui loin de prendre ombrage de la remarque de Gabriel, réagissait comme s’il était vraiment vexé, à grand renfort de cris et de gesticulations, attirant les regards vers eux – ils devaient former une drôle de paire après tout, les deux garçons qui avaient attiré sans cesse l’attention sur eux depuis qu’ils s’étaient installés dans ce café.

GABRIEL ▬ Super viril, super viril… Tout est question de point de vue. Et je persiste à dire qu’être pris pour une fille est le summum de la non-virilité. Même moi on m’a jamais pris pour une fille ! Donc je suis… Plus viril que toi ?!

Il eut une grimace, comme si cette idée était tout simplement impensable. Non, Gabriel n’était décidément pas viril. Il était plutôt du genre fin et fluet, qu’on ne confond pas avec une fille mais qui ne remporterait décidément pas un concours de virilité. Le genre petit mignon de salon, quoi. Mais Dan… Dan n’était pas viril non plus. A peine plus que lui – et il y avait quelque chose dans sa manière de se tenir, de parler, qui faisait immanquablement penser à ces filles trop bruyantes et remuantes, qui parlaient fort et riaient encore plus fort. Et ce même si c’était un garçon – enfin, ce qu’il en disait. Gabriel râla doucement en l’entendant raconter des stupidités au sujet de son orientation.

GABRIEL ▬ J’ai pas besoin de courir après lui, je peux te le certifier.

Oh non, pas avec Haru. Se courir après, c’était tellement démodé entre eux, maintenant – c’était beaucoup mieux de se jeter par surprise sur l’autre pour l’attirer dans une soirée pleine de sueur, de luxure et de draps défaits. Ou d’une table débarrassée à la sauvage, ils n’étaient pas regardant. Se courir après, ils l’avaient fait pendant trop longtemps pour perdre encore le temps de le faire après ces années de relations, trop empressés qu’ils étaient à se découvrir chaque jour. Et puis… Ils n’avaient pas que ça à penser. Les changements d’adresse, la nouvelle ville, les nouveaux étudiants, ses études, le travail de son amant… Tant de choses qui les laissaient exténués le soir, prenant parfois juste le temps d’un baiser et de se coller l’un à l’autre pour une nuit reposante. Il tentait encore de s’habituer à son nouvel environnement, tout en douceur même s’il était pressé par le temps. Dan eut ensuite un sourire rassurant, presque paternel.

GABRIEL ▬ J’espère…

Ils embrayèrent ensuite sur les kilos à perdre et tout ça. Après tout, Gabriel était le genre de personne à rester mince quoi qu’il mange – quoi qu’il soit certain que s’il n’avait pas à faire du sport et courir partout, il ne resterait pas ainsi… Enfin, il s’en moquait un peu là. Il eut un léger rire, tournant le visage vers Dan.

GABRIEL ▬ Eh oui ! Quoi de mieux que ce genre de sport pour perdre quelques kilos superflus, hein ? Pratique, agréable, praticable n’importe où que ce soit en domicile ou à l’extérieur…

Une petite vieille qui passait à côté d’eux lâche un « Oh ! » choqué à côté d’eux, provoquant l’hilarité du jeune anglais. Vraiment ! Si les gens ne voulaient pas entendre des choses pareilles, qu’ils se baladent avec des boules quiès, mais qu’ils les laissent s’exprimer comme il l’entendait ! Si à leur époque ils ne pouvaient pas passer librement de tous les sujets, que espérer de plus d’une pareille civilisation ?!

DAN ▬ Pas du tout ! Figure toi que cette silhouette parfaite a été gagnée après des aaaaannées de régime !
GABRIEL ▬ Parfaite ? Moi, j’pense que ça manque un peu de rembourrage là et là.

Tout en parlant, il enfonça successivement son doigt sur ses hanches. Après tout, un type squelettique, ce n’était pas vraiment son genre ! L’adolescent lui demanda ensuite depuis combien de temps il était ici. Curieux, ça il l’était. Dan était l’une des premières rencontres qu’il trouvait excessivement sympathique qu’il avait fait ici et sa nature sociable le poussait à en savoir un peu plus. Ce n’était pas réellement mal placé après, c’était juste une envie d’en savoir un peu plus qui le tiraillait, comme abev chaque personne qu’il rencontrait. 3 ans… Une éternité aux yeux de l’anglais qui n’était jamais resté aussi longtemps dans un coin depuis qu’il avait quitté son pays d’origine. Trois années… Passeraient-ils autant de temps ici, Haru et lui ? Il l’espérait. Il espérait pouvoir s’habituer à cet endroit, qu’ils puissent enfin vivre tranquillement sans plus rien pour menacer leur couple.

GABRIEL ▬ Trois ans… Tu m’étonnes qu’elle doit avoir de bons arguments. Depuis que j’ai quitté l’Angleterre, je suis rarement resté ne serait-ce que plus d’un an au même endroit. On a eu tellement d’ennuis là où on était avant… J’espère qu’on pourra rester ici.

Avoir un nouveau chez soi, c’était ce qu’ils désiraient tous les deux, Haru et lui. C’était tout ce qu’ils voulaient…

GABRIEL ▬ Ah, regarde ! On voit le haut de mon immeuble d’ici !

Il sautillait presque, comme un gosse, montrant le bout de l’immeuble du doigt en serrant sa peluche contre lui.

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