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 La corde sensible

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MessageSujet: La corde sensible    La corde sensible  EmptyLun 11 Juil 2011 - 20:28

    Suite de : Bang bang in my head

    Dans le bâtiment abandonné, Myle Knepper avait rencontré Conor Alexander, un jeune musicien apparemment plein de ressources et dont la sensibilité l'avait profondément intrigué. Après une conversation plutôt banale où ils avaient appris à se connaître, le violoniste avait proposé au dessinateur de l'écouter et de le voir à l'œuvre. Sans une once d'hésitation, notre Soleil avait accepté son invitation, mais lui avait laissé une marge d'une heure, le temps pour lui de régler quelques affaires de dernière minute. Tout d'abord, il dut aller déposer ses affaires universitaires. Etant donné que Monsieur avait osé sécher ses cours, la journée s'en trouva fortement allégée et loin d'être très contrarié par la chose, il avait abandonné son sac de cours sur son lit, sans culpabilité. Ensuite, il avait effectué un léger détour par la cour, afin de passer un coup de fil à sa mère. Celle-ci, très occupée par son travail, ne s'éternisa pas à l'autre bout du fil mais se montra très rassurée de savoir son fils en bonne santé. Après ce qu'il s'était passé dernièrement, son inquiétude était légitime, mais après avoir constaté que son enfant s'en était bien remis, Akane se faisait moins de mouron. Une fois l'appel interrompu, Myle s'en retourna au sein de l'Académie et s'arrêta au club d'Art pour s'assurer qu'il n'avait rien raté. En dépit de sa grande passion pour le dessin, il ne s'investissait pas suffisamment dans son club et en avait conscience. Il n'avait participé à aucun des évènements organisés par son président pour ainsi dire. Il n'avait aucune excuse mais parfois, sa flemmardise était bien plus grande que son inclination à l'égard du dessin.

    Il devait être aux alentours de dix-sept heures lorsque l'Artiste arriva dans la salle du club de musique. Quelques musiciens s'apprêtaient à ranger leurs affaires, tandis que d'autres discutaient des éventuelles modifications à appliquer sur une partition. Une jeune fille interprétait au piano un morceau de Schubert avec un entrain et un talent certains. La légèreté de ses doigts stupéfia littéralement le dessinateur, qui se fit tout petit au milieu de cette horde de surdoués. Bien qu'animé par la même chose qu'eux, il ne pouvait s'empêcher de se comparer à eux, et de se mettre six pieds sous terre. C'était une séquelle de son passé ancrée dans sa personnalité, et dont il ne parvenait pas à faire abstraction. Prendre confiance était ce qui requérait le plus d'efforts, en particulier lorsque les conditions n'avaient pas toujours été favorables à une telle évolution. Dans tous les cas, Myle ne se lassa pas de contempler ces jeunes prodiges, qui finirent par déserter la salle, en même temps que le silence arrivait avec ses gros sabots. Aussi bruyant que le lointain mouvement de la ville, il s'imposa au jeune adulte et le conduisit à une brève introspection. Conor ne devrait pas tarder, et il espérait sincèrement qu'il ne l'avait pas vexé en refusant implicitement d'aller dans sa chambre pour l'écouter jouer. Ce n'était pas par manque de respect ou de politesse, mais parce qu'il avait besoin de prendre ses distances.

    Appuyé près d'une des fenêtres, il était absorbé par la contemplation d'une vue panoramique de la ville. En cette fin de journée, le soleil brillait difficilement et jouait à cache-cache dans la voûte céleste, tandis que l'effervescence urbaine galvanisait les boulevards de Keimoo. En rupture avec la réalité, Myle se fit surprendre par le grincement de la porte. Il sursauta et se trouva nez à nez avec Conor qui, avec son habituelle timidité, s'introduisit dans la pièce.

    - Ah te voilà ! Je suis arrivé il y a peu. Finalement, mes affaires personnelles ont été plus courtes que ce que je ne l'avais imaginé. J'espère que ça ne te gêne pas de te déplacer jusque là ? Mais j'avais besoin de voir autre chose. Je ne suis jamais venu ici, alors c'était l'occasion d'inaugurer.

    Exaspéré par son discours banal voire inutile, il finit par s'approcher d'une des tables trônant dans la salle pour s'asseoir à son bord. Il croisa fermement les bras sur son torse, et observa les faits et gestes d'un musicien, s'apprêtant à s'effeuiller au rythme d'un morceau choisi par ses soins.


Dernière édition par Myle Knepper le Sam 23 Juil 2011 - 18:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La corde sensible    La corde sensible  EmptySam 23 Juil 2011 - 15:38

Le musicien ne réalisait en aucun cas à quel point il était hypersensible envers les réactions d’autrui. Il n’était pas conscient qu’il rougissait à un rien, qu’il était plus que timide oui par contre. Mais, jamais il n’avait avant ce jour réalisé à quel point il était sensible face aux autres. Était-ce cette raison qui poussait les plus populaires à se moquer de lui ? Par ce côté fragile et délicat que représentait le petit anglais ? Conor aurait voulu leur dire d’arrêter, leur dire qu’il n’aimait pas ça et tout. Seulement, il était tout sauf courageux. Trouillard ? Oh que oui, peur de ce que les gens vont dire sur lui, peur de laisser quelqu’un l’affectionner complètement, peur d’essayer d’être heureux et on en passe sur les peurs que le jeune étudiant universitaire pourrait ressentir. Cette rencontre avec Myle le rendait nerveux, quelque chose chez cette personne attirait Conor, l’énergie que dégageait l’autre étudiant était si agréable. Mais encore une fois le jeune anglais n’allait pas en parler, gardant ses impressions pour lui et pour personnes d’autres. Malgré tout Conor avait réussit à s’exprimer, un peu de façon maladroite, mais un peu tout de même.

La musique ? Oui c’est à coup sur le sujet qui lui enlevait toute trace de timidité. Il était passionné par la musique, elle lui avait sauvé la vie, lui avait redonné goût de vivre malgré ce qui jadis avait été sa vie. Personne, il n’avait parlé de cela à personne. Hors mit son psychologue, qu’il n’était pas retourné voir depuis au passage. Myle choisi la salle de musique pour l’écouter jouer, lieu publique. Conor n’aimait pas l’idée de se retrouver en publique, mais il avait envie de faire plaisir à son nouvel ami. Du moins, il espérait que Myle accepterait d’être son ami officiellement. Qu’il ne fasse pas comme les autres, l’éviter car il porte soit disant malheur.

«Oui … c’est… parfait… Je vais te rejoindre là-bas dans… une heure….»

Laissa entendre à nouveau la petite voix délicate de Conor qui fit l’effort sur humain de sourire et de démontrer comment il se sentait, content que quelqu’un veule bien passer ce petit moment avec lui. De même que venir écouter ce qu’il savait faire. Ce sourire, encore une fois Conor sentit ses joues brûler à la vue du sourire de Myle. Il ne savait pas pourquoi, mais il se sentait aussi solide qu’un chiffon.

Conor était allé par la suite dans sa chambre, prendre son violon, mais resta plusieurs minutes figé. Complètement paralysé par la peur, il se demandait si Myle allait vraiment venir le rejoindre ou s’il avait dit cela pour se moquer de lui. Le musicien eu du mal à se décider entre rester dans sa chambre ou aller à la salle de musique rejoindre Myle. Heureusement, ce fut le sourire de l’autre étudiant qui le poussa à sortir violon à la main rejoindre l’autre étudiant pour jouer du violon pour lui.

Conor arriva enfin dans la salle de musique serrant fermement son violon contre lui, cherchant Myle de ses yeux ciel pour enfin le trouver. Il ne lui avait pas mentit, il était venu et ne se moquait pas de lui. Du moins pour le moment. Conor semblait surpris, mais laissa un petit sourire amical se manifester sur les lèvres.

«Non je… ça ne me dérange pas….»

Répondit Conor en bégayant, comme toujours, gardant le sourire amicale bien en place. Pendant un petit moment il observait les gens présent dans la salle, aucun populaire n’était présent. Déjà cela le rassurait et sans s’en rendre compte il paraissait déjà moins crisper. Conor sortit enfin son violon de son étui pour le traiter avec soin, comme s’il tenait un objet précieux entre ses doigts fins. En fait oui, il était précieux. Tout comme son chapeau haut de forme et son violoncelle, qu’il traitait exactement de la même façon. Après la préparation habituelle, le musicien commença en douceur une mélodie. Laissant parler son cœur, les yeux clos, c’était à croire que plus rien n’existait. Seulement lui et le violon et Myle. Il jouait pour l’autre jeune homme, Conor avait pour un petit moment oublier ces gens qui lui faisaient du mal, ces gens qui lui faisaient de la peine. Il voulait faire plaisir à cette personne qui se trouvait près de lui dans le moment. Seulement, il ne s’était pas rendu compte de la tristesse de la mélodie qu’il vienne de jouer. De l’intensité émotionnelle qui s’y trouvait. Mais Conor se laissait souvent ainsi emporter par la musique, c’était plus fort que lui. Quand il eu fini il ne lâcha pas prise sur son violon, se contentant de relever le regard vers Myle attendant un commentaire.


La mélodie joué par Conor : https://www.youtube.com/watch?v=e8_6-VQjk_8&feature=related
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MessageSujet: Re: La corde sensible    La corde sensible  EmptyLun 22 Aoû 2011 - 10:34

    HS : Mille excuses pour le retard. J'espère que ça te conviendra.

    En une fraction de seconde, les murs de la salle de musique furent aux aguets. A l'affût du moindre son, ils furent les principaux témoins de la prestation de Conor, s'armant alors de son violon. Le musicien sembla tétanisé par la peur. Cette peur pouvait s'assimiler au trac, précédant une démonstration en public. Actuellement, son auditoire était simplement constitué de Myle, puisque les autres étudiants s'en allèrent les uns après les autres pour vaquer à leurs occupations. Ils eurent bientôt la salle rien que pour eux, ce qui était un avantage non négligeable pour le jeune homme timide, qui se tenait actuellement en face du dessinateur. En l'observant, le Soleil crut se voir à travers lui, des années auparavant. Si aujourd'hui il gérait un peu mieux les nombreuses tares de sa personnalité, il fut une époque où elles lui avaient porté préjudices, au point de subir des sévices physiques et moraux qui auraient pu laissé des séquelles bien plus graves. Cependant, l'amour de sa mère avait dû en contrecarrer les effets maléfiques. Ainsi, il avait été préservé de la folie et de la vengeance, qui auraient aisément pu résulter de tout ce qu'il avait enduré. Néanmoins, il doutait que le passé de Conor eut été aussi tragique. Ou alors, cela signifiait que le destin l'avait mis sur son chemin pour une raison précise mais pour l'heure non identifiée.

    Lorsque le violon de son interlocuteur entonna les premières notes, un mince sourire fleurit sur les lèvres du jeune Knepper. Il ne tarda pas à reconnaître ce thème bien connu, car il était devenu un classique des bandes sonores de films. Il en émanait beaucoup d'émotions, car l'œuvre cinématographique en elle-même, en était porteuse. John Williams n'était peut-être pas son compositeur favori, mais ses innombrables morceaux l'avaient accompagné au cours de ses séances de dessin improvisées au sein de son studio. Lorsque les bruits environnants s'évanouissaient après une soirée riche en rebondissements dans les locaux de Keimoo, il s'armait de son matériel après avoir actionné la petite chaîne hi-fi offerte par sa mère. Il s'agissait d'un instant privilégié, sur lequel il ne pourrait jamais tirer un trait. Ces disciplines artistiques réunies faisaient sa force, et bien qu'il n'en pratiquait qu'une sur les deux, il les appréciait à leur juste valeur. Leur combinaison était parfaite puisque selon l'inspiration qu'une musique lui insufflait, ses dessins s'en faisaient ressentir et arboraient une certaine subtilité. Quant à Conor, il était pourvu d'un talent certain, et Myle ne pouvait pas le nier. Peut-être que sa prestation comportait certaines maladresses, mais dans tous les cas, il avait beaucoup d'aisance dans le maniement de son instrument. La curiosité se mua en admiration, et son sourire persista sur son visage, alors galvanisé par un sentiment de satisfaction et de stupéfaction. Le silence religieux des lieux, avait permis au chant de s'imposer superbement, ce qui en accentua la beauté ainsi que l'appréciable musicalité. Lorsque le violoniste acheva son labeur, il attendit que le verdict soit prononcé. Myle ne satisfit pas directement ses attentes, et hocha simplement la tête en guise de congratulations silencieuses. Puis, il se mit à applaudir pendant quelques secondes, avant d'émettre ses premières appréciations :

    - Il n'y a pas à dire, tu es très doué. Mais pourquoi avoir choisi ce morceau ? Je ne nie pas sa beauté, mais il faut reconnaître qu'il est assez triste.

    Dans son élan de réflexion, Myle avait pensé que Conor avait sélectionné ce morceau pour faire écho à son état d'esprit actuel. De la même façon que son coup de crayon dépendait essentiellement de son moral, le musicien devait se consacrer à une partition selon ce qu'elle lui inspirait. Était-elle rattachée à une lointaine expérience personnelle, ou était-elle simplement une préférence comme une autre ? Tant de questions qu'il aurait aimé lui poser pour cerner son engouement éprouvé à l'égard de son instrument. Cependant, il ne voulait pas l'effrayer. Il avait l'air suffisamment contrarié à l'idée d'être dans cette salle, et de se donner en spectacle en interprétant un morceau emprunt de chagrin et de mélancolie.

    - Est-ce qu'il y aurait autre chose dans ton répertoire que tu aimerais me jouer ? Je suis tout ouïe.

    Sa sincérité était authentique. Il avait conscience de sa chance à cet instant précis, et souhaitait en profiter. Assurément, les notes de Conor ne tombaient pas dans l'oreille d'un sourd, ce qui devait être d'autant plus gratifiant pour lui. Apparemment, il prenait plaisir à partager sa passion, mais cette pudeur ainsi que cette réserve quasi maladives l'empêchaient de le montrer. Il n'était pas du genre euphorique, à sautiller comme un aliéné lorsqu'une chose le contentait vraiment. Il faisait plutôt partie de ces personnes qui contenaient leur joie, probablement par respect pour ceux qui n'en avaient pas pour égayer leur vie.
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MessageSujet: Re: La corde sensible    La corde sensible  EmptyVen 16 Sep 2011 - 4:12

Le musicien avait été des plus nerveux, il n'avait pas réussit à prendre l'habitude a ainsi jouer en publique. Mais il avait promis, il avait promis à Myle de jouer pour lui. Ce qui pour Conor était quelque chose qu'il se devait obligatoirement tenir. Fermant les yeux, histoire de calmer son trac, il entreprit de jouer une légère mélodie. L'étudiant n'avait même pas remarqué qu'il était maintenant seul avec son tout nouvel ami, ce qui aurait peut-être aidé a combatte son trac. Puis, brisant le silence présent dans la pièce, le violon commença à se faire entendre. Conor avait laissé son cœur parler, laissant ainsi place à un morceau magnifique. Quoique triste en lui-même, mais après tout il avait jadis été brisé sans jamais avoir été réparé. Son âme était fragile et craintive. Le musicien craignait encore les gens. Certes, il avait fait un grand nombre d'efforts depuis son arrivé a Keimoo. Mais, sa peur des gens restait toujours aussi forte. Le fait que la majorité des étudiants se moquaient de lui, ne faisait qu'augmenter a son isolement. Lorsque la mélodie fut terminée, Conor regardait avec gêne son nouvel ami. Il n'osait juste pas dire quoi que ce soit, la nervosité se retrouvait encore une fois à pétrifier tous ses moindres faits et gestes. Puis, vint les paroles de Myle et ses appréciations. Mais aussi avec la question qui fit amplement rougir le musicien. Il savait lui pourquoi il avait tendance a choisir des mélodies plutôt triste et sombre. Il savait complètement que malgré le temps son mal n'avait jamais guérit. Peut-être qu'un jour il finirait par se sentir capable de jouer une mélodie joyeuse, qui sait ce jour pourrait se manifester.

"Je...je ne sais pas vraiment... On dirait que la mélodie triste m'inspire... Je...je ne saurais dire vraiment pourquoi. Tu...tu veux vraiment entendre autre chose ?"

La voix de Conor le trahissait, elle démontrait sa fragilité ainsi qu'une délicatesse qui pourrait donner l'impression que le jeune musicien allait se casser en plusieurs morceaux. Mais malgré tout un tendre sourire s'afficha sur son visage de porcelaine, alors que le son d'une nouvelle mélodie se manifesta dans la salle. L'étudiant jouait lentement, les yeux clos une mélodie douce et tout de même nostalgique. Mais peut-être un peut moins triste ou sombre que la première. Seulement, Conor ne réalisait pas que de fines larmes coulaient sur ses joues.

la mélodie de conor : https://www.youtube.com/watch?v=AgCrwvHPw-M
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