Drogues ou diamants?

Le début de journée ne fût pas trop éprouvant pour l’héritière. Il n’est donc guère intéressant de détailler sa mâtiné. Il serait plus intriguant de se pencher sur son début d’après midi.
Après s’être pavané longuement dans sa chambre afin de trouver une tenue pour la journée. Un long moment s’écoula lorsque la brune sortie de sa chambre pour joindre sa limousine qui l’attendait sur le parking pauvre en étudiant. Vêtue d’une courte robe noire, et de bottines noires Louboutin ; Lunettes sombres et parapluie masquaient l’essentiel de son visage. La belle prit place dans le véhicule.
Apparemment elle désirait se faire toute petite. Bien que lorsque qu’on tente de se faire discret, on ne roule pas en limousine aussitôt sortie de l’académie.
Mais dans leur crédulité aucun étudiant ne se douta qu’Ashley se cachait ; Son piètre déguisement avait fonctionné pour se débusquer incognito.
Elle ricana de sa petite sortie fantôme. La limousine ne parcouru pas beaucoup de kilomètres, Ashley descendit en ville – dans l’avenue piétonne.
Elle se rendit un petit bar. Rien de trop prestigieux comparé à d’autres lieux où elle vaque habituellement. Mais ici elle serait certaine d’avoir la paix.

Mais à ce propos, à qui souhaitait-elle échapper?
Elle prit une table sur la terrasse de cet endroit très cosy. Un sapin masquait la table au niveau de la rue. Et deux panneaux en bois masquaient la belle de l’autre table. Cet ajustement fut fait sur sa demande. En attendant qu’un serveur daigne la servir, elle consulta son téléphone, tapotant un message dessus. Francis son homme à tout faire la protégeait du faible soleil avec son parapluie. Une véritable assistée cette petite.
Une serveuse arriva enfin à la table, questionnant Ashley sur sa commande. Otant ses lunettes de soleil, elle leva les yeux vers Francis.

- Tu désire quelque chose F?

Celui-ci commanda un simple cocktail de fruit. Des vitamines lui seront plus qu’utiles pour survivre la totalité de la journée aux services de l’héritière.
Quant à la brune elle commanda deux whisky.

- Avec le jus de fruit vos ajouterez deux whisky avec deux glaçons chacun. Et si vous faites des croque-monsieur j’en voudrai bien un s’il vous plait.

En patientant ces quelques instants, un garçon rejoignit la table. Voici donc le motif de sa sortie discrète. Un rencard qu’elle tenait à conserver au regard des plus curieux. Personne ne méritait de connaitre sa vie amoureuse pas même ses plus proches amies.
Mais le scoop qu’elle cachait était encore bien plus intéressant. Au travers des objets qui masquaient sa table, elle était en train de sortir un nombre assez important de billets. Qu’aussitôt comptés elle donna au garçon en échange d’un sachet remplit de plusieurs autres petits sac.
Son homme à tout faire attrapa le sac qu’elle venait d’acheter et le rangeât dans une mallette noire. Le type de mallette très pressionnelle que la plupart des cadres japonais transportent.

- Heureusement que vous vous cachez Mademoiselle, car j’en connais qui seraient enchantés de pouvoir rendre cette histoire publique, et causer votre chute sociale.

Elle pouffa, de rire. Elle se sentait intouchable… Comme à son habitude.
Jusqu’au jour ou elle se retrouvera dans une facheuse situation où elle ne pourra pas faire fasse.
Mais bon, l’argent achète tout. L’art de la corruption est un domaine dans lequel la bourge excelle. Elle s’affaire à être une femme de pouvoir. Et, plus elle s’entraine plus son désire se concrétise. Dommage pour elle, la monarchie est abrogée. Elle vie encore au temps monarque. Pittoresque […]
Bien que le rôle de souveraine lui irait à merveille. À défaut d’être reine elle pourrait prétende à la présidence. Cependant une présidente dictatrice est à éviter. Elle risquerait rapidement de faire un tour en prison.
Elle se contera de rester la petite reine des plus grandes villes, elle aura toujours des suivants. Des personnes rêvant de gloire et de luxure.
Bien qu’avec Ashley ils sont plus une distraction que de véritables amis… C’est une des rares personnes à détenir si peu de respect à l’être humain. Tous ceux qu’elle considère inférieurs ne peuvent espérer tout acte de bonté auprès d’Ashley.

- Ne t’en fais pas F. personne ne peut m’atteindre.
Je suis une fille chaste, on le sait très bien. Personne ne se doutera que je consomme ce genre de substance.

Son invité ria. Un petit rire moqueur qui fût récompensé par un regard glacial de la reine.
Qu'est ce qui pouvait le faire ainsi rire? Elle soupira et s’alluma une cigarette. Soufflant la fumée au visage de son dealeur.
Acte de taquinerie ou ouverture des hostilités. En compagnie d’Ashley la seconde théorie semblait plus appropriée.

- Je t’achète de la drogue mais je ne te permets pas de rire ouvertement de moi.
Maintenant que je suis servis, je te prierais d’éviter de recommencer si tu veux siéger à ma table plus longtemps.

- Ouh la la madame s’énerve!
Ashley… Je ne suis pas ton larbin. Bien que j’apprécie la compagnie d’une charmante fille comme toi.

Elle esquissa un sourire. Qui disparu aussitôt lorsqu’elle aperçue la serveuse, avec la commande à la main. Elle aussi avait participé au dialogue et probablement entendu que l’héritière prenait des substances illicites. L’histoire ne devait pas s’ébruiter, même si cette dernière promettait le silence. Rien ne confirmait que la jeune serveuse ne se fera pas un plaisir de propager la chose.
Elle posa son regard froid sur la demoiselle.

- Qu’avez-vous entendu?

Si la fille mentait l’héritière la ferait punir.
Il serait plus approprié de dire la vérité et éviter les foudres de la reine.
Elle avait tout de même quelques palpitations. Le sentiment de crainte – craignant d’être démasquée et humiliée publiquement. Elle ne peut se permettre de souiller le nom de sa famille.
Alors quoi qu’il advienne elle protègera la chose, si cette fille l’avait entendue.

Attention chère souveraine, ta place sur le trône est menacée.
Affaire à suivre […]

La jeune femme porta une main à son front et soupira. Celui-ci était brûlant. Elle espérait qu’elle n’était pas malade. Aujourd’hui serait son dernier jour avant sa paye. Elle devait être présente au bar ce jour-là, sinon elle ne serait pas payée. Elena poussa un profond soupire et se redressa sur son lit. Le drap fin cachait ses courbes. Celle-ci était seule dans la chambre. La personne avait qui elle était la nuit dernière était déjà partie depuis il y a ça quelques heures, laissant une importante somme d’argent sur la commode où était posé le réveil. Celui-ci annonçait 12h30. Elena secoua la tête. Depuis qu’elle l’avait revu, elle se levait de plus en plus tard. Elle commençait son travail dans quelques minutes. 13h00 pour être exact. La jeune femme se leva donc difficilement du lit. Elle ne sentait plus ses membres et manqua de tomber au sol. Elle resta emmitouflée dans ses draps et se dirigea vers la cuisine où elle ouvrit la porte du frigidaire et prit ce qu’il restait à l’intérieur. Une fois qu’elle eut finie de « déjeuner », la jeune femme se dirigea vers la salle de bains. Elle laissa tomber sur le sol, les draps et entra dans la douche aux vitres transparentes. Avant d’aller dans la salle de bains, celle-ci avait pris au passage dans sa chambre ses habits. Une fois sa douche terminée, elle s’habilla de son « uniforme » de travail qui était composé d’un tailleur noir, de collants tous aussi sombres et d’une paire de chaussure à petits talons.
Elle était sur le point de se mettre en route lorsque son téléphone portable sonna, annonçant un nouveau message. Elle le prit sans lire le message et le mit dans sa poche de manteau. Dans l’autre poche, elle avait mis une boite qu’elle seule savait ce qu’elle contenait. Personne d’autre que Lui ne savait ce qu’il y avait à l’intérieur. De toute façon elle n’en prenait qu’à des jours exceptionnels. C’est-à-dire lorsqu’elle le voyait. Ce qui n’était pas souvent. Du moins pour l’instant. Elle ne savait pourquoi, celle-ci plaçait toujours cette boite dans sa poche. C’était l’habitude.
La jeune femme haussa les épaules et se mit en route vers son lieu de travail en fermant la porte de chez elle à double tour. En sortant de son appartement, elle fut éblouie par les rayons du soleil. Elle n’avait pas prévu qu’il ferait aussi chaud. Qu’elle avait été bête de prendre son manteau noir. Elle le poserait sur le cintre une fois arrivé au lieu dis.

La jeune femme ne mit pas longtemps pour arriver au bar où elle travaillait d’habitude. Une fois rentrée à l’intérieur, elle posa sur le cintre son manteau et regarda au passage qui se trouvait dans le bar. Il y avait peu de personne. C’était tant mieux. Le soir, Elena avait beaucoup plus de personnes à servir que l’après-midi.
Celle-ci prit le carnet qui était posé sur le comptoir du bar, un stylo et se dirigea vers les personnes qui étaient attablés à l’intérieur. Une fois qu’elle eut finit de prendre leurs commande, elle s’occupa des personnes qui se trouvaient à l’extérieur. Il n’y avait qu’une jeune fille aux longs cheveux blonds et à la peau hâlée, habillée d’une manière qu’Elena penserait d’une mode « Bon Chic, Bon genre ». Elle ne s’occupait pas de ce genre de détails. Celle-ci ne prenait pas en compte le milieu social de chaque client qu’elle servait.

Elena prit la commande que lui demandait la jeune fille. Une fois qu’Elena eut terminée de noter, celle-ci repartit à l’intérieur où elle héla le cuisinier de lui faire deux croques Monsieur et dit au Barman de lui servir deux Whisky. Celui-ci ne mit pas longtemps à les mettre sur un petit plateau ovale. Les croques Monsieur arrivèrent peux après. Une fois la commande prise, Elena se dirigea vers l’extérieur où elle posa les deux verres de Whisky et les Croques Monsieur sur la table. Elle avait entendu dire que la jeune fille venait d’acheter de la drogue à un jeune homme de son âge environ se trouvant en face d’elle. Celle-ci se tourna vers la serveuse et lui dit en fronçant des sourcils :

- Qu’avez-vous entendu?

Ce qu’elle avait entendu ? Ce que la jeune fille venait de dire à l’instant.

Elena haussa les épaules et répondit :

- Ce que vous venez tout juste de dire à l’instant. Mais cela ne me regarde point. Je ne fais que mon métier, en l’occurrence, ici, serveuse. Je n’ai pas à m’intéresser à la vie personnelle de mes clients. Bon appétit Messieurs Dames.

Alors que celle-ci allait rentrer à l’intérieur, le jeune homme l’arrêta en disant :

- Hey toi. Tu ne veux pas que je te donne gratuitement la jolie chose qui se trouve dans ma poche ?

Elena se retourna et vit le jeune homme sortir de sa poche un sache de poudre blanche en l’occurrence de la cocaïne. S’IL serait là à ce moment-là, il se le serait emparé sans broncher. La jeune serveuse quant à elle secoua la tête et dit en souriant :

- Je ne suis pas intéressée merci. Si vous avez besoin de moi, je suis à l’intérieur.

Une fois ces mots, dit, la jeune femme se dirigea vers l'intérieur du bar.

Quiconque aurait l’impudence de mentir à la reine se verrait foudroyer sur le champ. Métaphore quelque peu hyperbolique mais c’est un sort quasi identique que la belle serait prête à faire subir à cette serveuse si elle venait de lui mentir. Savoir que l’héritière Mac Dowell est impliquée dans ce genre d’affaire scrupuleuse risquerait de nuire à sa réputation et son héritage.
Par chance, elle faisait face à une personne bien honnête. Qui, sans chercher de fausses issues affirma qu’elle était consciente des affaires de la riche étudiante. Toujours d’après cette jeune serveuse, Ashley n’avait pas à craindre que cet incident personnel voit le jour. Un sourire de satisfaction se dressa sur le visage de la brune, l’affaire fût réglé aussi vite que prévu et sans drame…
Jusqu’à la piteuse intervention de son fournisseur. Ce garçon avait le don d’agacer Ashley à chacune de ses rencontres. Soit par ses tentatives de drague misérables ou par son manque de tenue et de discrétion. C’est en l’occurrence ce qui irritait sensiblement l’héritière ici.
Par chance la serveuse ne fût choquée par les excès de zèle de cet incongru jeune homme. Ashley elle ne comptait pas laisser passer la chose, dès que la serveuse eut tourné le dos, l’héritière lui donna un coup de talon à la cheville.

- A quoi tu joues!? Tu veux nous faire arrêter!

Ca ne ressemblait pas à la brune d’être si méfiante et sage. Mais en lieu extérieur elle n’était pas à l’abri de regards indiscrets. Un paparazzi ou des étudiants l’espionnant… Tout ça est si vite arrivé…
Si elle venait à perdre son héritage sa vie serait futile et n’aurait aucun sens. Sa fortune est sa raison de vivre et de se divertir. Elle n’a jamais vécue sans et elle n’est pas prête pour. D’où la raison pour laquelle elle désirait se faire si discrète. L’autre sauvageon ne l’entendait pas de cette oreille et le lui fit savoir assez clairement.

- Du calme A! Je la taquinais simplement. Détends ton string on est à l’abri ici on ne craint rien.

Ses yeux s’écarquillèrent. De prime abord elle pensait avoir mal comprit, ou s’imaginait que la langue du garçon avait fourché. Quand elle vit son sourire se dessiner sur son visage elle comprit qu’il ne s’agissait pas du fruit du hasard. Et que c’est de son gré qu’il lui parla de la sorte. Un langage primitif qu’elle ne cautionne pas. Une reine mérite bien plus d’éloge, et c’est sans crainte qu’elle le prévint.

- Ferme-la un peu. Ou c’est moi que tu auras à craindre triple idiot.

Quelque peu contrariée, elle s’alluma une cigarette. Habituellement elle aurait masqué sa colère, désireuse de se montrer intouchable. Mais avec un invité comme celui-là elle préférait être elle-même. Peut importe ce qu’il pensait d’elle, ce n’était qu’un homme avec qui elle marchandait et ce sont de vieux amis […]
Ashley continuait de fumer, quant au dealer il entra dans le bar pour commander deux nouveaux whiskys, astucieusement il vint retrouver la même serveuse.
Pendant ce temps la brune laissa à Francis le soin de transporter la mallette de drogue dans sa chambre académicienne. Elle voulait réduire au maximum le risque de se faire prendre en flagrant délit.
Le garçon reprit place sur la table, attrapant la cigarette que la brune eut posé dans le cendrier le temps de se repoudrer le nez. Elle avait également replacé ses lunettes de soleil, ne voulant pas croiser le regard d’une connaissance. Evitant la querelle elle se ralluma une cigarette, plutôt que se batailler pour récupérer celle que l’autre venait de chiper. Ce fût cependant plus fort qu’elle, elle ne pu s’empêcher de lui faire une remarque désobligeante.

- Avec ce que je viens de te payer tu as largement de quoi te payer tes propres cigarettes.

Elle lui lança un sourire taquin. Quand à lui, il resta muet.
La serveuse vint de nouveau apporter les verres pleins pour reprendre ceux qui furent rapidement vidés. Les deux jeunes trinquèrent, et prirent leur première gorgée.
D’un pas léger le dealer, de son véritable prénom : Charles, se leva pour délicatement attraper par la hanche la serveuse. Lui glissants quelques mots. De sa place la reine dépitée par son vieil ami se contenta de souffler son agacement.

- Que dirais-tu de nous rejoindre jolie fleur? Juste quelques minutes. Personne ne remarquera ton absence.

Et tout en bavassant il l’amena à sa table. Sans qu’elle n’ait encore eut le temps de donner la moindre réponse. Il était du genre avenant. Ashley elle regarda simplement et calmement en dégustant son whisky. Elle avait entendu ce que avait dit le garçon, qui par sa voie grave manquait de discrétion. Elle ne comprenait d’ailleurs pas pourquoi il voulait une femme de plus à la table. Aussitôt elle remit les pendules à l’heure.

- Charles! Je te rappelle que c’est ma table et c’est moi qui décide d’inviter les personnes que je veux.

Elle regarda la serveuse au travers de ses lunettes pour excuser l’attitude de son dealeur.

- Pardonnez l’attitude de ce cancre mademoiselle.

S’adressant au garçon.

- Maintenant veux-tu bien poser tes fesses sur ta chaise et ne point bouger. Ma présence ne te suffit pas? Tu sais bien qu’aucune d’elle ne vaut ce que je suis.

De nouveau à la jeune fille.

- Je n’ai rien contre vous. C’est simplement son attitude qui me met hors de moi.
Si vous désirez siéger à la table quelques instants je vous en prie. Si ça peut permettre de calmer ses ardeurs.

Elle attrapa le verre de son ami pour le tendre en direction à la demoiselle.

- Il n’a but qu’une gorgée, et ne vous en faites pas pour lui il ira s’en chercher un autre.

Comme à son habitude, son naturel de meneuse prit le dessus et sans avoir à en dire plus, le garçon partit chercher un nouveau verre. La serveuse n’avait encore rien confirmé concernant son envie d’intégrer leur table, mais Ash et Charles mettaient déjà tout en place comme si elle avait déjà confirmé leur proposition.

Je repartis à l’intérieur du bar après qu’un jeune homme m’eut fait une proposition quelque peu désobligeante. Si ceux-ci désiraient quelque chose, qu’ils viennent me voir. Je me plaçais derrière le bar où j’avais aussi l’habitude d’être pour servir les consommateurs en alcool ou en pression. Un collège m’aidait bien entendu. Nous échangions nos places. Celui-ci s’occupait des clients à l’intérieur alors que je m’occupais de ceux à l’extérieur. Pour l’instant il n’y avait que la jeune femme aux longs cheveux blonds et de ses acolytes. Je me retournai et commença à sécher quelques verres puis les ranger. Soudain, la porte s’ouvrit, faisant tinter le carillon de la porte. Je n’en pris pas compte. Client d’intérieur ou d’extérieur ? La personne venant d’entrer s’arrête devant le bar juste devant moi et me dit ;

-Elena…

Cette voix. Non. Pourquoi était-t-il venu ici ?

Je me retournai, un verre dans la main. Oui c’est bien lui. Des cheveux mi- long couleur corbeau. Des yeux marrons rendu sombres par le peu de crayon que celui-ci s’est mis sur les yeux. Une peau hâlée, héritage de ses origines des Pays du Sud. Habillé élégamment d’un costume. Que me voulait-t-il ? Pas du bien à ce que je voyais de par ses sourcils froncés.

- Que fais-tu ici ? répondis-je en fronçant à mon tour les sourcils.

Oui pourquoi n’as-tu pas préféré me voir ce soir à l’appartement au lieu de venir à mon propre lieu de travail. Je pourrais faire la même chose un autre jour. Mais où te trouverais-je ? Ton lieu de deal change chaque semaine et tu ne me dis rien de tes fréquentations. Peut-être pourrais-tu mourir d’un moment à l’autre pour une mauvaise somme ou un gramme en moins. Il me fait signe de m’approcher plus près de lui. Je pose le verre sur une étagère et m’avance vers lui prudemment. Puis, sans prévenir, celui-ci s’empare du col de ma chemise et me murmure à l’oreille :

- Où étais-tu hier soir ? Tu n’es pas rentrée à l’appartement. Gare à toi si je découvre que tu me trompe. Cela emmènera de très graves conséquences sur ton cas.

Puis, sans que je ne puisse réagir, celui-ci pose ses lèvres sur les miennes non pas pour un baisé doux mais violent comme il savait si bien le faire.

- Si tu ne rentres pas ce soir à l’appartement, tu peux dire adieu. Tu devras vivre sous un autre toit. Et j’espère pour toi que tu trouveras quelqu’un qui pourrait t’héberger. Réfléchis bien.

Sur ces mots, celui-ci sortit du bar aussi vite qu’il était rentré.

Je léchai le sang sur ma lèvre inférieure puis repris mon travail, celui-ci de sécher et ranger les verres. Une autre personne vint à ma rencontre et me demanda d’apporter deux Whiskys à l’extérieur. Il s’agissait d’un des « hommes de mains » de la petite « Princesse ». J’acquiesçais. Celui-ci repartit ensuite à l’extérieur. Je terminais rapidement de sécher les verres et de les ranger puis rempli deux verre de Whiskys. Je rejoignis mes clients à l’extérieur et remplaça les verres vides par les pleins. Alors que j’allais ramener les verres vides à l’intérieur et les laisser en paix, la personne qui avait commandé les deux alcools se leva, me prit par la hanche puis me glissa quelques paroles qu’il jugeait mielleuses à son goût mais qui ne procurait aucune réaction de ma part.

- Que dirais-tu de nous rejoindre jolie fleur? Juste quelques minutes. Personne ne remarquera ton absence.

Jolie fleur ? Non mais pour qui se prenait-t-il ? Je devrais le recaler au lieu de m’assoir à côté de la jeune femme. Celle-ci fronça les sourcils puis répondit après avoir bu une gorgée de Whisky :

- Charles! Je te rappelle que c’est ma table et c’est moi qui décide d’inviter les personnes que je veux.

Alors que j’hochai la tête à sa phrase et allait me lever, celle-ci s’excusa du mauvais comportement du ledit Charles. Pour ensuite dire avec froideur au même garçon de s’assoir et de ne pas bouger. Elle reporta ensuite son attention sur moi et reprit :

- Je n’ai rien contre vous. C’est simplement son attitude qui me met hors de moi. Si vous désirez siéger à la table quelques instants je vous en prie. Si ça peut permettre de calmer ses ardeurs.

Je souris et répondit :

- Si c’est pour faire plaisir à Charles, pourquoi pas. Mais normalement je n’ai pas le droit de bavarder en compagnie de mes clients pendant mes heures de travail. J’espère que mon patron ne sera pas trop sévère là-dessus.

La jeune femme s’empara alors du verre de Whisky sur mon plateau avant que Charles ne s’en empare, me faisant rire discrètement puis me le tendit. Je me l’emparais et porta le verre à mes lèvres. Le goût du sang se mélangea à l’alcool, procurant un goût désagréable en bouche. Je n’ai pas vraiment l’habitude de boire de l’alcool aussi fort. Et encore moins en plein milieu de l’après-midi. Une fois le verre terminé, je m’essuyai la bouche avec une serviette posée sur la table. Je sentis que mes lèvres étaient sèches. Je les humectai en portant mon attention sur la jeune femme.

- Que faites-vous dans ce quartier mal famé mademoiselle ? Je ne crois pas que le quartier Bougu ne soit ce qu’il y a de plus calme. Comment vous appelez-vous sans être indiscrète ?

C’est à ce moment-là que Charles revint avec un verre de Whisky en main. Il avait bien sur entendu ma question puis me répondit à la place de la jeune femme :

- Comment ne pouvez-vous pas connaitre Ashley Mc Dowell, surnommée la Reine A !

Je n’avais jamais entendu parler d’une Ashley Mc Dowell en Espagne. Peut-être une fille de riche famille.

- Non je ne la connais point, je n’ai jamais vu son nom avant mon arrivée au Japon.

Charles écarquilla les yeux puis fronça les sourcils en reprenant de façon assez arrogante :

- Comment vous appelez-vous et d’où venez-vous pour ne jamais avoir entendu parler de la Reine ?

Je souris une nouvelle fois pour répondit à ses deux questions :

- Elena Perez, mais mon prénom n’est pas autant connu que votre Reine. Voir pas du tout. Et je proviens d’une petite région désertique d’Espagne, l’Andalousie.

Celui-ci écarquilla les yeux de stupeur puis me répondit :

- L’Espagne ? Comment est ce pays ? Nous aimerions tellement y aller, n’est-ce pas Ashley ?

Le manque de tenue et de savoir vivre faisaient parti des points qui irritaient amèrement la belle lorsqu'ils n'étaient pas respectés. Qu'entendait Ash' par manque de tenue? [...]
Il suffisait de centrer toute son attention sur son accompagnateur pour avoir un exemple imagé.
Charles était un garçon dont la blonde appréciait en compagnie privé... En publique, il était tout simplement intenable et usant ; même pour les plus robustes. Ont ne peut néanmoins pas lui reprocher son côté espiègle et extraverti qui peuvent faire de lui un personnage amusant et distrayant.

Rire c'est bien certes, il ne faut cependant pas oublier qu'aujourd'hui Ashley avait ses limites en matière d'humour. Elle gérait des affaires complexes et sérieuses, relevant d'un réel processus de réflexion et de discrétion. Des affaire de drogue en sommes...
Il est difficile de croire que derrière ses airs de poupée la petite n'a qu'une hâte, se blanchir les narines. La demoiselle qui se prétend si parfaite était en train de tenter de masquer aux yeux des curieux qu'elle s'achetait sa drogue. Comme à son habitude elle sût manigancer un excellent plan, elle avait choisit un endroit qu’elle ne fréquentait pas dans un pauvre quartier miséreux et elle s’était camouflée à sa façon…
Sa seule erreur fût d'oublier de considérer l'exubérance de son "adorable ami"...

Elle bouillait légèrement quant à son impuissance face à ses excès de zèles avec la jeune serveuse. Elle le savait, il cherchait à faire sortir A. de ses gonds. Car s'il y a bien une chose qu'Ash' souhaite à tout prix aujourd'hui, c'est se faire discrète. Et lui faisait tout pour attirer l'attention. Un véritable parasite...
Elle accepta tout de même la présence de la serveuse, l'invitant à la table, politesse oblige. Et puis cette jeune femme ne semblait vraiment pas fixée sur la petite affaire de drogue de l'héritière. Donc pourquoi pas lui accorder du temps libre. Elle se plaisait à penser offrir à une employée un temps de détente pour cette après midi qui n'en était pas encore finit.
Lorsqu'elle tendit le verre de whisky à la serveuse l’héritière remarqua que sa lèvre inférieure fût légèrement enflée. : Un bouton de fièvre pensa-t-elle…

- Que faites-vous dans ce quartier mal famé mademoiselle ? Je ne crois pas que le quartier Bougu ne soit ce qu’il y a de plus calme. Comment vous appelez-vous sans être indiscrète ? Demandât l’employée pas si désintéressée de l’identité de McDowell. - Je ne connais personne ici, c’est plus simple pour les affaires. Et je suis Elisa… En experte, la reine s’apprêtait à lui dévoiler un horrible mensonge bien concocté. A son grand désespoir, l’autre pipelette était revenu du bar et en profita pour couper Ash’ dans sa tirade et la démasquer honteusement. - Comment ne pouvez-vous pas connaitre Ashley Mc Dowell, surnommée la Reine A !

A ce moment la blonde n’eût qu’une envie, lui sauter au coup et l’étrangler. Elle voulait sa présence discrète, une reine dans un quartier si sordide, c’est tout simplement ignominieux. Son image pouvait en prendre un sacré coup, son périmètre de sortie habituel se limite aux lieux les plus luxueux et prestigieux. Ici elle côtoie une population qu’elle ne connait pas ou peu. Elle n'était d’ailleurs pas à son aise, mais en ces lieux personne n’irait la chercher, elle n’était pas aussi réputée. Juste un petit peu…
Le fait est, que Charles était en train de s’esclaffer ouvertement sur son identité. Avec sa voix grave la belle craignait que certains passants puissent l’identifier.
Au fond, ce qu’elle ignorait c’était qu’ici Ashley Mac Dowell n’intéressait presque personne. Il y a juste ces quelques hommes avec qui elle à passée la nuit lors de vieilles soirées de débauche. Leur défonce était telle, surtout celle d’Ash’, qu’elle ne se rappelle certainement pas avoir couché avec eux. Et inversement.
Dans sa grande crédulité elle craignait tout de même être débusquée pour être présente dans un endroit où elle n'a pas sa place, Elle se croyait aussi importante que le président. Ridicule […]

Ne parvenant à contenir le garçon elle l’écouta, il vantait ses mérites, Agréable...
Elle adorait être mise en avant, cependant Ashley n’était pas ici pour se faire jeter des fleurs elle voulait une conversation banale sans qu’elle sans en être le coeur du sujet.
La belle masqua sa surprise quand la jeune dame annonça ne pas la connaitre, elle sut néanmoins se contenir bien plus que Charles. Buvant une gorgée de sa boisson elle écouta ensuite la demoiselle se présenter avec sourire. C'est qu'elle était bien clémente quant au comportement agaçant et arrogant du garçon.
Son ne attitude qui commençait à réellement agacer la blonde aussi. Elle le fusilla du regard pour qu’il cesse. Rapidement, droit dans les yeux il la regarda, recevant le message glacial qu’elle lui envoyait. Il comprit bien les volontés de la bourge, il n’arrêta pourtant pas. Ca l’amusait d’agacer l’héritière, elle le voyait sur son visage. Elle voulait le fusiller.
Il en était maintenant venu à parler d’Espagne suite aux origines d’Elena, et sans difficulté le bougre parvint à incruster à Ash’ dans la discussion.

- L’Espagne ? Comment est ce pays ? Nous aimerions tellement y aller, n’est-ce pas Ashley ?
Apparemment c’était donc à son tour de prendre la parole. Avant de commencer à répondre elle acheva sa cigarette et la posa dans le cendrier sans l’écraser. Elle n’aimait pas écraser les clopes avec ses doigts.
L’Espagne elle ne connaissait pas trop elle non plus. Et malgré ces innombrables voyages ce fût une destination qu’elle n’eut pas encore la chance de découvrir. La reine est tout de même déjà partie à côté. Ibiza plus précisément. Elle avait passé du bon temps à sortir, boire, sniffer, fumer, bref, se débaucher. Ca lui rappelait ses Springs break de Miami.
Ah… la jeunesse […]
Soufflant le reste de fumée qu’il lui restait dans les poumons elle ôta ses lunettes de soleil et posa ses deux yeux bleus sur ses deux invités.

- Ca doit être un charmant pays, les pays d’Europe ont tous un charme particulier. Elle pouffa ensuite légèrement concernant la fin de la phrase de Charles. Partir avec lui? sans façon! Une journée complète à le supporter c’est suffisamment éreintant. - Oui ce serait chouette d’y aller. Si par "nous" tu entends toi et moi? Elle souffla brièvement balançant légèrement la tête de droite à gauche. - Arrête de rêver… Balança-t-elle d'un air supérieur au garçon.

Au moins sa réponse était des plus claires.
Sérieusement, Ash’ n’avait vraiment aucune envie de le supporter pendant des jours d’affilés, les vacances sont faites pour se détendre. Avec lui impossible, il passe son temps à la provoquer.
Elle décida d’ailleurs de rivaliser avec lui pour l’assagir, elle voulait maitriser les périmètres de la discussion, les sujets devaient être soigneusement abordés. La reine dans toute sa splendeur passait à l’action.

- Pourquoi tu ne demandes pas à Elena de t’accompagner ? C’est bien toi qui voulais la courtiser… Elle lui lança un sourire machiavélique, puis regarda avec une moue plus amicale mademoiselle Perez. - Bien que je doute fort qu’il puisse vous intéresser, il est si…, …, particulier.
Croyez-moi je le connais bien, c'est une vrai bactérie.

Conseil avisé, la reine tenait à prévenir la serveuse qui, si malgré le comportement désobligeant de Charles elle était sous son charme.
Effectivement, lui aussi était un adepte des doubles jeux. Ce n’était pas pour rien qu’il était ami avec la blonde. Comme la belle héritière il se plait à se faire passer pour quelqu’un qu’il n’est pas. Non, il ne se prenait pas pour un roi… Lui son truc c’est jouer le gentleman et profiter des femmes. Il a un fond mauvais il n’y a pas de doute, peut être bien plus qu’Ash’…
Il y a vraiment d’étranges personnes en ce monde […]
Enfin, Ashley ne doutait pas un instant qu’Elena puisse être charmée par lui. Elle ne semblait pas s’intéresser à lui particulièrement. Surtout qu’à la base elle accorda son attention à Ashley, ce fût Charles par son impolitesse qui s’incrusta dans la discussion et parla pour la belle.

Elle attrapa son verre, remuant légèrement l’alcool. A la vue du niveau de whisky qy'il lui restait elle haussa un sourcil et dit d’un air ponctué - Ah ! C’est marée basse ! Elle porta ensuite ce verre à ses lèvres pour descendre l'achever. Les alcools forts étaient ceux qu’elle préférait, il n’était cependant pas recommandé de boire si tôt. Ca frôlait l’alcoolisme.
Ce fût ensuite son addiction à la nicotine qui lui fit s’allumer une nouvelle clope, encore. Par la même occasion elle reprit la discussion en main s’adressant à nouveau à la demoiselle. Le garçon semblait pour le moment occupé par son téléphone, elle profita de son inattention pour l’écarter de la discussion.

- Cela fait longtemps que vous êtes arrivée au Japon ? L’héritière voulait en savoir plus sur cette serveuse qui l’intriguait quelque peu…
- Travailler dans un tel quartier n’est pas trop difficile, pourquoi ne pas travailler au quartier Hebi ou en centre ville ?

C’est vrai qu’il y avait des endroits plus plaisants pour travailler. Il est peut-être plus difficile de trouver un job dans l’endroit prestigieux. Tous ça la riche n’en savait rien, elle n’a pour ainsi dire encore jamais travaillé et encore moi cherché le moindre travail. Et elle compte encore bien profiter de la fortune familiale avant de se lancer dans la vie active. Quelle privilégiée […]

Elle pria ensuite le jeune homme d’aller lui chercher un autre whisky et quelque chose à grignoter, finalement elle ne voulait plus des croques monsieur. Ils étaient bons, mais après les deux bouchées qu’elle venait d'avaler elle eût envie d’une glace.
Le garçon passablement vexé envoya bouler Ash'.

- Charles vas nous chercher à boire et à manger des glaces s’il y en a. Tu seras mignon. Rapidement il releva les yeux de son Smartphone, pour rembarrer royalement la reine. Sublime ! - Eh bien sans vouloir vous offenser ma reine, étant moi-même une bactérie je ne voudrais pas souiller vos consommations. Vous comprendrez qu’il serait préférable pour tous que vous daigner vous en charger. Vous serez minione. Il lui offrit un sourire sacastique en fin de réplique. Puis reprit : Moi j’ai à faire avec ma belle Elena.

Elle ne s’y attendait pas à celle la. Allez hop ! La reine écrasée en deux vulgaires secondes. Il battait des records le petit, il était fort… Ashley se redressa ensuite dans un mouvement d'humeur - Soit ! Lacha-t-elle doucement. N’ayant rien à lui répondre elle capitula et partit au bar commander pour la table. Remettant ses lunettes elle prit sa route. Au fond d'elle elle partait l'esprit contrarié, le garçon venait de la mener à la baguette. Elle sut quand même ravaler sa colère.

- Elena vous prendrez bien quelque chose à boire et à manger ? Charles je ne te laisse pas le choix je déciderai pour toi.
A nouveau elle s’adressa avec sourire à la demoiselle. - Ne vous inquiétez pas je ne vous retiendrai pas trop longtemps je ne compte pas m’éterniser ici.

Sur ces mots elle partit passer sa commande, laissant la jeune serveuse aux petits soins de Charles.

Qu’est-ce qui me prenais à parler avec mes clients. Je ne devrais pas. Je devrais être en train de travailler. Et puis, nous ne connaissons pas. La jeune femme devant moi est une parfaite inconnue à mes yeux. Et elle aussi, elle ne sait rien de moi. Seulement mon prénom et mes origines. C’est déjà beaucoup je trouve. Le jeune homme qui se trouve avec la jeune femme a été étonné lorsque je lui ai dit que je ne connaissais personne du nom d’Ashley. Il me dit alors qu’il s’agissait de la reine A. Jamais entendu parler. En même temps je ne suis ici que depuis peu de temps. S’agissait-t-il d’un mannequin ou d’une quelconque célébrité ? Je ne me suis jamais intéressé à ce genre de chose. Même si j’adorerais m’habiller comme les mannequins que je voyais à la télévision. Je sais que je n’ai pas le physique et la taille pour. Même si de nombreuses personnes me disent que je suis assez jolie et que je ferais bien mannequin au lieu de ce métier qui ne paye pas de mine. Et puis d’abord, je n’ai pas l’argent pour m’acheter ce genre de vêtements réservés seulement à la haute. Moi, je fais partis de la basse société. C’est comme ça. Et encore, j’arrive à payer le loyer grâce à mon deuxième métier. Si je ne serais que serveuse, j’aurais été à la rue. Je dois m’estimer heureuse d’avoir au moins un toit sous lequel vivre, même si celui-ci est assez petit je dois l’avouer. Mais je ferais avec. J’ai toujours rêvé de vivre au moins une journée comme les célébrités. A dépenser pour tout et n’importe quoi, même pour des choses complètement inutiles, manger dans des restaurants spacieux, dont le prix des menus le me laisserais de marbre. Porter des vêtements de plusieurs millions de Yen. Des chaussures à hauts talons, d’au moins 10 centimètres, sans faire non plus pétasse. Même si je sais que je tomberai par terre à chaque pas. Oui je n’ai pas l’habitude de porter de hauts talons. Sauf des ballerines de quelques centimètres pour mon métier de serveuse. Et encore, pas tout le temps.

Avant que « l’ami » de la jeune femme ne la présente, celle-ci s’est présentée comme s’appelant Elisa. Elle mentait donc. Je la comprenais. Elle désirait rester secret sa véritable identité. Peut-être croyait-t-elle que j’étais un paparazzi. Je souris en pensant à cela. Et c’est alors que l’ami de la jeune femme était intervenu, interrompant le mensonge bien concocté de celle-ci. J’aurais pu mentir moi aussi. Mais je n’aime pas mentir. Et puis, qu’est ce qui pourrait m’arriver, elle ne me connait pas le moins du monde. Lorsque le jeune homme eut interrompu la jeune blonde, celle-ci le regarda avec des éclairs dans les yeux. Aie. Tu as attiré les foudres de ta « maitresse ».

Alors que je parlais de mes origines, le jeune homme me dit qu’il désirait y aller. Lui seul ? Non, avec la jeune femme ici présente. Étaient-ils ensemble ? Peut-être. Mais je ne m’en souciais guère. Ce n’était pas mes affaires. Ashley répondit à sa suite :

- Ca doit être un charmant pays, les pays d’Europe ont tous un charme particulier.

J’hochais alors la tête en souriant.

- En effet. Je n’étais jamais sortie de l’Espagne avant. J’aimerais bien visiter Paris. On dit que c’est la ville la plus visitée au monde. On dit aussi qu’il s’agit de la ville des artistes et où les coupes se retrouvent. J’ai entendu dire que sur un pont à Paris, de nombreux cadenas sont accrochés le long des grillages de ce pont, signe que de nombreux couples sont passés par là. Londres aussi me tente bien. On dit qu’il s’agit de la ville des excentricités, du rock et des punks.

A la fin de sa phrase, Ashley « pouffa ». J’écarquillais les yeux, étonnée. Celle-ci reprit.

- Oui ce serait chouette d’y aller. Si par "nous" tu entends toi et moi? Arrête de rêver…

A qui parlait-t-elle ? A moi ou…au jeune homme je pense, vu la tête que celui-ci fait. Le pauvre il me fait un peu de la peine. Mais bon, je déteste ce genre de personnes, arrogantes et aussi mal élevées. Elles me donnent la nausée.

- Pourquoi tu ne demandes pas à Elena de t’accompagner ? C’est bien toi qui voulais la courtiser…

Je sursautais en entendant la jeune femme employer mon nom dans sa phrase. Qu’est-ce que je faisais là-dedans ?! Je fronçais les sourcils. Non merci. Je me retiendrais de ne pas le tuer. Il me rendrait mes journées exécrables. Je secouais la tête. Quoi ? J’avais raté quelque chose. Me…courtiser ? J’avais vraiment raté quelque chose, c’était pas possible. Ashley me jeta alors un regard « amical » puis reprit :

- Bien que je doute fort qu’il puisse vous intéresser, il est si...particulier. Croyez-moi je le connais bien, c'est une vrai bactérie.
Je fis une moue dégoutée puis répondit :

-J’imagine. Je vous plains de devoirs vous coltiner cette « bactérie » toute la journée. Peut-être avec un peu de spray, vous pourriez la faire partir. Et puis je vous rassure, je ne suis pas intéressée. Il ne me plait pas le moins du monde.

A ces mots, je souris à la « Reine » comme elle se faisait surnommée et tirais la langue au jeune homme qui se nommait Charles. Celui-ci écarquilla les yeux, douché. Ashley termina ensuite son Whisky en disant que la marée était basse. Elle souhaite donc un autre verre de Whisky. Celle-ci souhaitait encore de l’alcool ? Un verre ou deux me suffisait largement. La jeune femme reprit alors :

- Cela fait longtemps que vous êtes arrivée au Japon ?

Je souris, secouai la tête puis répondit :

- Oh non. Trois ans seulement tout au plus.

- Travailler dans un tel quartier n’est pas trop difficile, pourquoi ne pas travailler au quartier Hebi ou en centre-ville ?

Je souris puis renchérit :

- Pas trop difficile…c’est ce que les gens pensent. Mais en vérité, c’est encore pire que dans les autres quartiers. Si vous saviez le genre de personnes que je sers tous les jours…je me suis fait plus d’une fois abordée. Mais vous avez raison…peut être travailler dans un autre quartier me ferait gagner plus d’argent que ce que je gagne aujourd’hui.

Ashley demanda alors au jeune homme de se lever et d’aller chercher un autre Whisky et quelque chose à manger. Ah nan je n’allais pas laisser faire mon boulot à mes clients. C’était hors de question
.
- Eh bien sans vouloir vous offenser ma reine, étant moi-même une bactérie je ne voudrais pas souiller vos consommations. Vous comprendrez qu’il serait préférable pour tous que vous daigner vous en charger. Vous serez mignonne.

Voici ce que répondit Charles à la jeune femme. Je ne répondis rien. C’était leurs problèmes à eux deux, je n’avais pas à rentrer dedans. Je n’avais pas mon mot à dire, il fallait que je reste professionnelle.

- Moi j’ai à faire avec ma belle Elena.

Hein ? Quoi ?! Moi ?

Ashley se leva alors avant même que je n’ai eu le temps de l’en empêcher. Elle posa ses lunettes de soleil sur son nez, me regarda et me dit :

- Elena vous prendrez bien quelque chose à boire et à manger ? Charles je ne te laisse pas le choix je déciderai pour toi.

Pourquoi se levait-t-elle ? Elle n’avait pas à le faire, c’était moi la serveuse pas, elle. Elle n’était qu’une cliente. C’était moi qui travaillais ici. Normalement les clients ne doivent pas prendre la place des serveurs. Je souris quand même puis répondit :

- Rien merci bien, j’ai déjà manger avant de venir ici.

Mais le gargouillis de mon ventre dénonçaient mes paroles. Celle-ci me regarda longuement en attendant ma réponse.

- Je ne veux rien.

Elle reprit alors :

- Ne vous inquiétez pas je ne vous retiendrai pas trop longtemps je ne compte pas m’éterniser ici.

Elle ne voulait pas rester ici…en même temps qui voudrait rester dans ce bars-là dans ce quartier mal famé. Surtout pas cette jeune femme qui doit bien faire partie de la haute bourgeoisie. Celle-ci partit alors à l’intérieur, chercher la commande. Je me retrouvais alors seule avec Charles. Je baissais les yeux pour regarder mes mains. Celui-ci, me croyant timide en sa compagnie, me passa un bras derrière le cou, s’approcha de moi puis me susurra à l’oreille :

- On n’est pas mieux là tous les deux ?

Je fis une moue dégoutée puis le repoussa de ma main. Mais il ne s’arrêta pas là.

- Tu es avec quelqu’un ?

Ouais idiot. Et si tu me lâche pas tout de suite, il te cassera la gueule. Voir pire. Alors lâche-moi la grappe. Je tiquais puis le poussais. Celui-ci tomba au sol. Il me regardait étonné. Je me penchai vers lui, en le pointant du doigt.

- Oui ! Et puis je te conseillerai de ne pas réagir ainsi avec-moi si tu ne veux pas avoir de problèmes. Même s’il ne te connait pas, il fera tout pour te trouver et te faire passer un sale quart d’heure. Désolé de te décevoir mais tu ne m’intéresse pas le moins du monde. Mon genre de mec est : rebel et quelque peu…mystérieux. Et je ne crois pas que tu remplisses ces critères. Désolé mon chou.

Une fois ces mots dits, je lui fis un sourire quelque peu provocant puis lui lançait au visage le peu qu’il restait de Whisky dans mon verre. Celui-ci puait maintenant la forte odeur de l’alcool.

- Vous êtes vraiment magnifique lorsque vous réagissez ainsi. Je crois que mon cœur ne bat que pour vous. Auriez-vous l’obligeance de bien vouloir m’aider à me relever ?

J’éclatais alors de rire. Aussi bien de la manière dont il parlait alors qu’il y a quelques minutes celui-ci me parlait de manière familière. S’il croyait que j’allais être charmée, il se trompe complètement le pauvre gars.

Je secouais la tête puis bougeais mon index de gauche à droite pour signifier mon verdict.

- Débrouillez-vous.

Une fois ces mots dits, je me rassis comme si de rien n’étais. Ashley se trouvait devant nous, un plateau rond à la main remplis d’apéritifs et d’un verre de Whisky, peinant à le tenir en place. Je la vis puis me dirigea vers elle pour la soulager du plateau.

- Merci bien Mademoiselle. Mais vous n’aviez pas à le faire. C’est mon métier, c’est donc à moi de vous servir.

Voyant le regard qu’elle jetait à son ami, je renchéris :

- Votre « bactérie » est amusante. Elle m’a quelque peu embêtée, rien de grave, mais je me suis bien amusée.

Une fois ces mots dits, je m’asseyais sur ma chaise puis commençais à manger des apéritifs au fromage.