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 # Narcisse # V.2

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3 participants
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Narcisse De Lioncourt
▼ Civil - Mannequin
Narcisse De Lioncourt


Balance Buffle Age : 38
Compteur 404
Multicompte(s) : Ayame Igarashi & Andrea Stormfield

KMO
                                   :

# Narcisse # V.2 Empty
MessageSujet: # Narcisse # V.2   # Narcisse # V.2 EmptySam 10 Juil 2010 - 4:51

Narcisse de Lioncourt

    # Narcisse # V.2 2w3yhy1
    .feat Narcisse, par moi =)
      • Sexe: Masculin, malgré ce qu'on pourrait en penser.
      • Âge & Date de naissance : 28 Septembre 1985, Paris. Une journée d'automne comme les autres, recouverte par son habituel ciel blanc, interminable. Dans un grand hôpital de la capitale, une femme regarde avec fierté son garçon nouveau-né. Son fils ; son premier enfant. Il agite ses mains minuscules, et elle rit, sous le regard bienveillant du père, assit à côté d'eux. " Bonjour, Narcisse, " dit elle en caressant doucement la joue du bébé. C'était il y a 24 ans.
      • Origine(s) : Narcisse est né à Paris, où il a passé les premières années de sa vie ; ses deux parents étant eux-même parisiens, l'on peut clairement dire qu'il est français pur-souche.
      • Orientation sexuelle : Il est bi, sans équivoque. Et il s'en satisfait pleinement ; mieux, il le revendique. Cependant, l'on peut remarquer que ses aventures les plus sérieuses ont toujours été des hommes.
      • Langue(s) : Narcisse parle bien évidement Français, en premier lieu. Il a appris le japonais très tôt, et le maîtrise à la perfection ; par ailleurs, il a également des bases solides en anglais.
      • État civil : Célibataire, légalement parlant.
      • Profession : Mannequin.


>>> Aspect physique
.

    • Physionomie :
    La nuit vient de tomber. Dans l'atmosphère étouffante de cette soirée d'été, une silhouette se faufile d'un pas leste à travers la foule, oublieuse du méphitisme de l'air vicié des bas-quartiers. C'est la nuit, et la ville n'a d'autre couleur que Narcisse, et les néons écarlates des enseignes qui bordent la rue. On le regarde passer, petit être à part dans ce décor malsain. Est-ce un enfant, un adulte ? Sa silhouette gracile semble ignorer ce genre de détails. Sous l'étoffe légère de sa chemise, l'on peut deviner les muscles délicats de son dos droit et fin et, s'il n'a guère l'apparence d'un sportif, il n'est cependant pas de ceux qui se négligent. Il se tient droit. Ses épaules rejetée en arrière, il semble défier quiconque croise son chemin de ne pas lui prêter attention - chose impossible, en réalité. Il a le port altier de ceux qui ne baissent jamais les yeux. Sous les plis du vêtement de soie se dessinent des jambes interminables, étrangement féminines ; et cette androgynie séduisante se retrouve dans ses hanches marquées, saillantes, qui se devinent à travers le tissu. L'une de ses mains disparaît dans sa poche, tandis que l'autre se balance à son côté ; là encore, ses membres frappent par leur finesse, sans pour autant paraître maigres. De ses longs doigts déliés, il joue avec l'ourlet de sa manche, et ses ongles trop longs s'y accrochent parfois ; sa peau est si pâle que l'on peut voir les veines qui parcourent ses mains. Cependant, ce n'est guère la première chose que l'on remarque. En effet, à sa main gauche, l'immobilité d'un de ses doigts interpelle : son auriculaire, brisé et mal guérit, est paralysé.
    Le voilà qui tourne la tête. Les os apparents de sa clavicule jouent sous sa peau dépourvue de la moindre imperfection, et le regard glisse dans son cou fin, remontant doucement sur la ligne délicate de sa mâchoire. Son visage au teint diaphane est doté de traits d'une finesse et d'une beauté troublante, et l'on ne peut s'empêcher de détourner le regard un instant, par crainte de ne pouvoir le faire si l'on reste trop longtemps à le contempler. Inutile de préciser qu'il n'est pas de ceux qui passent inaperçu, et dont on oublie facilement le visage : il y a quelque chose dans l'ambiguïté de ses traits que l'on garde comme gravé sur la rétine, et l'on se demande encore, longtemps après l'avoir croisé, s'il s'agissait réellement d'un homme, et non de quelque sylphide masculine égarée dans un monde qui n'est pas le sien. Et cette ambiguïté n'est que renforcée par la chevelure blonde qui coule sur ses épaules, ses longues mèches venant caresser, tantôt son dos, tantôt son cou gracile ; et l'on voudrait pouvoir faire comme elles, et goûter au grain de cette peau si douce d'aspect. Mais voilà que, d'un geste, il rejette ses cheveux en arrière, dégageant un front blanc et lisse, dépourvu de la moindre ride, tel un masque de cire. Des sourcils hauts, relevés en un trait sarcastique, définissent un visage de nonchalance et de grâce mêlés. Ses pommettes hautes lui donnent l'aspect fier de ceux qui connaissent leur beauté. Ses lèvres, exsangues, s'entre-ouvrent en un pli séduisant, parfois fort méchant, mais toujours sensuel, et laissent voir, par moment, une rangé de dents blanches, dotée les canines effilées qui lui donnent un petit air carnassier.
    Mais plus que tout autre chose, ce sont ses yeux qui le plus nous fascinent. Des paupières légèrement tombantes viennent s'ouvrir sur des yeux fins, envoûtants. De par ses origines, il est doté d'yeux en amandes, hypnotiques. Un bref instant, tandis que l'on croise son regard, ses pupilles paraissent vertes ; mais lorsque l'on y regarde d'un peu plus près, l'on y voit un doré - un doré de terre et de feu, un doré qui rappelle l'automne, le vin et la voix des femmes. Un doré teinté de bleu, et voilé par des cils interminables, comme maquillés - peut-être le sont-ils vraiment ? La peau, autour, est si fine que l'on peut voir jusqu'au plus infime vaisseau, lui donnant un aspect vaguement maladif qui lui va bien. Un battement de cils. Un bref instant, l'on voudrait être près de lui, pouvoir effleurer chaque parcelle de peau de cet être trop parfait.
    Sa démarche est souple, féline. Séduisante, surtout. Comme si chacun de ses pas était calculé, pensé pour que les regards se tournent vers lui. D'ailleurs, chacun de ses gestes semble pensé à l'avance, et, dans la grâce exquise de ses mouvements, rien n'est laissé au hasard. Il est beau. Il exhale une impression de fierté et d'arrogance qui trouble et qui attire. Il exhale un parfum de danger. Comme si ce corps trop parfait, comme sculpté dans de la cire, n'avait été conçu que pour séduire et pour perdre. Tandis qu'il s'arrête un instant, cherchant quelque chose des yeux, l'on remarque dans la posture qu'il adopte un déhanché subtil qui guide le regard sur la courbe légère de sa silhouette, comme une invitation, provocante et irrésistible. Les yeux se perdent au creux de ses reins, pour descendre sur la courbe à peine esquissée de ses fesses, et, quelque part, l'on devine déjà qu'il est de ceux que la nudité sublime.
    [/font]

    • Vêtements :
    Mais c'est pourtant ainsi vêtu, dans cette chemise incarnat, qu'il attire le regard ; et chaque jour, c'est un autre vêtement à la coupe soignée qui vient parer sa beauté. Narcisse sait se mettre en valeur. Si, autrefois, il privilégiait la sobriété, ce n'est guère plus le cas, à présent. Les couleurs se font voyantes sans pour autant être criardes ; il affectionne des coupes étonnantes, extravagantes. Tantôt ses jambes se gainent de jeans moulants, souvent asymétriques, tantôt d'un ample sarouel ; Narcisse sait s'adapter. Ses chemises s'ouvrent largement sur son torse glabre ; souvent, il les troque pour un haut largement échancré, presque féminin. Jamais, au grand jamais il ne mettra de col montant : il déteste la sensation d'étouffement qu'ils procurent. Il aime le noir, et le rouge. Les kimonos, également, qu'il collectionne depuis peu, bien qu'il ai quelques difficultés à les mettre.
    Depuis peu, ses cheveux, eux aussi, font l'objet d'un attention toute particulière ; si auparavant, il se contentait de les laisser épars sur ses épaules, il préfère à présent les attacher. Une queue de cheval lorsqu'il n'a pas le temps, des tresses, un chignon lâche, parfois un bandeau ; le mannequinat lui a appris à se servir de cet atout comme des autres.

>>> Aspect psychologique
.

    • Psychologie :
    Tant il est vrai que sa beauté attire, il est de ceux dont on voudrait tout savoir, tout de suite. De ceux qui attirent, de ceux qu'on aime. De par son apparence fragile, il est de ceux que l'on voudrait pouvoir protéger, à tout prix. Solaire, il pourrait obtenir le monde par un sourire. Il use de son charme comme d'un outil, impunément. Sa verve sans égal et son ineffable courtoisie en font le plus charmant des hôtes, et l'on ne peut que l'apprécier au premier abord. Au bar, il est le favori, le chouchou de la clientèle, de ces gens biens qui viennent prendre ici leur café quotidien. Il est doté des manières exquises du grand monde, doublé de l'apparente délicatesse de ceux qui se savent attirants. Sa politesse semble être à l'épreuve même de la bêtise et de l'improbité de certains clients et peut charmer ces dames en un battement de cil.
    Fier, parfois hautain, il a le regard de ceux qui savent leur beauté infaillible. Gare, gare à celui qui s'opposera à lui ! Sa beauté n'a d'égale que son arrogance.
    Narcisse aime la beauté des hommes. Celle des femmes, aussi, mais quelque part, elle lui semble moins poétique, car plus courante. Alors, il charme, il séduit l'objet de son attention. Celui qui, par hasard, au détour d'une rue, interpelle son regard n'a guère de chance, car Narcisse se refuse à aimer de nouveau ; il craint plus que tout d'être blessé. Il joue, il se joue. Il trompe, mais gare à celui qui chercherait à le tromper, lui, car il s'en mordrait les doigts ! Narcisse se complaît dans une vie dissolue, immorale ; il multiplie les conquêtes, inlassablement, comme autant de papillons épinglés sur un mur. Il a la cruauté d'un enfant sans en avoir l'innocence ; l'intelligence d'un sage sans en avoir le cœur.
    Mais malgré le calme apparent qu'il se plaît à afficher, Narcisse n'est guère de ceux que l'on peut énerver impunément. Narcisse s'énerve, pour tout, pour rien. Parfois, juste parce que l'envie lui prend. Il frappe, il brise. Quoi ? Les objets, les gens. Sans distinction. Oh, c'est vrai, il ne paraît pas dangereux ! Après tout, il semble si frêle... Mais il ne faut pas se fier à celui qui peut céder à l'hystérie. Il tord les doigts, enfonce ses ongles dans la chair. Il martèle les corps de coups, jusqu'à ce qu'il s'en lasse. Il brise ce qui se trouve sur son chemin - pourquoi ? Pour passer sa colère. Pour qu'on le voit. Car Narcisse ne supporte pas qu'on l'ignore. Jamais, au grand jamais, il ne veut revoir le regard empli de dédain de son père. Ceux qui ne l'aiment pas doivent le haïr.
    Pourtant, Narcisse n'est quelque part qu'un enfant trop vite grandit, qui aspire à un bonheur dont il se croit privé. Oh, c'est vrai, il ne s'attache guère facilement ! Mais ceux qui peuvent se targuer d'être de ses amis ont de la chance : il sera prêt à tout pour eux. Narcisse est lâche quand il s'agit de lui-même, mais il se donnerait corps et âme pour quelqu'un qu'il aime.


    • Particularités :
    A présent, le voilà qui sort du café où il travaille ; machinalement, il salue de la tête les autres employés et le patron, avant de refermer la porte derrière lui. Il ne marque aucune pause ; il sait où il va. Bientôt, il s'engouffre dans une petite ruelle aux allures de coupe-gorge, et se dirige vers un bar aux aspects douteux. Le Nihon No Tsuru. Comme chaque soir, il va s'y arrêter. Comme chaque soir, il va se mettre en chasse. Après tout, à quoi bon passer la soirée seul, quand on peut l'éviter ?
    Le patron le connaît bien, maintenant, et à peine est-il accoudé au comptoir que son Manhattan est déjà devant lui. On lui a fait remarqué, une fois, que c'était un cocktail qui avait été créé spécialement pour les filles, car bien peu fort. Ce à quoi il avait répondu en riant qu'il était toujours préférable d'être plus lucide que sa cible.
    Non loin sur sa droite, une silhouette fine attire son attention, et il la dévisage un instant sans honte, curieux. Il est rare de voir une femme seule au Nihon no Tsuru. Celle-ci paraît à peine plus vieille que lui, et il sait à présent qu'il ne finira pas sa soirée seul. Par habitude, il croise les jambes avant de capturer le regard de sa nouvelle conquête ; il sait qu'elle ne cherchera même pas à résister.

    " C'est du français ? " demande-t-elle, impressionnée.

    Debout devant une étagère, elle feuillette un livre qu'elle a saisit au hasard. A ce qu'elle peut en voir, il s'agit d'un recueil de poésie ; quelque part, cela lui paraît décalé dans le décor miteux de l'appartement. Narcisse hoche la tête.

    " Charles Baudelaire. J'aime bien la littérature classique française. Je suppose que c'est étonnant ? "

    Elle rit ; c'est vrai que c'est inattendu de la part d'un homme qui passe ses soirées dans un bar. Curieuse, elle continue son inspection, laissant ses doigts errer sur la tranche des livres ; Zola et Wilde côtoient quelque polar américain dans un ensemble hétéroclite d'une richesse surprenante, et la jeune femme note non sans un certain respect qu'il y a là autant de livres en français et en japonais qu'en anglais.
    Puis, de la littérature, elle passe à la musique, laissant son regard glisser sur des noms parfois connus, parfois plus obscurs et, là aussi, elle constate que Narcisse ne se cantonne pas à un unique genre.

    " Tu joues d'un instrument, aussi ? " demande-t-elle.

    " Juste un peu de piano, mais rien de vraiment transcendant. Je n'ai jamais été aussi sérieux à ce sujet que ma mère l'aurait souhaité et elle n'a guère insisté. "

    Elle hoche la tête, avant de se diriger vers la fenêtre ouverte. Tandis qu'elle s'y accoude, son regard est attiré sur sa gauche par une toute petite pièce - initialement un placard, sans doute - transformée en penderie. Ce qu'elle y voit la laisse perplexe.

    " Attends... La mode aussi ? " lâche-t-elle, ébahie.

    Narcisse rit.

    " Je suis un garçon surprenant, n'est-ce pas ? " lance-t-il. " Ce n'est pas de ma faute, si je me refuse à penser, comme la plupart des mecs, que rien de ressemble plus à un tee-shirt qu'un autre tee-shirt ! " Il marque une pause, faisant mine de réfléchir. " Ah, et avant que tu ne tombes dessus ou que tu ne pauses la question, je collectionne les kimonos, aussi. "

    " T'es un gars franchement pas normal, " enchaîne-t-elle, hilare.

    " Je sais. Je te sers un café ? "

>>> Biographie
.



    • Famille :
      # Narcisse # V.2 5xssvp

        # Narcisse # V.2 29o1s9y
        PDG d'une important entreprise, Gabriel De Lioncourt est un homme froid et calculateur pour qui la réputation et le statut social sont tout. S'il aime réellement sa femme Médée, ses sentiments envers ses fils sont purement professionnels, et il n'a donc pas hésité une seconde à déshériter Narcisse lorsque le comportement de celui-ci menaçait sa propre réputation.

      # Narcisse # V.2 Mcq3o2

        # Narcisse # V.2 2vm6pgg
        Réputée pour sa beauté, Médée est un ancien mannequin. Si elle aime ses fils autant que son mari, elle n'a cependant pas pu s'opposer à lui et défendre Narcisse, incapable de risquer son mariage ou son image sociale.

      # Narcisse # V.2 Wk5zs5

        # Narcisse # V.2 Snh0fn
        Orphée. Le jeune frère de Narcisse, de cinq ans son cadet, est de loin la seule personne de sa famille qu'il considère comme tel. Chaleureux et rieur, il comprend son aîné mieux que personne. Cependant, par lâcheté ou par peur, il n'a pas su s'opposer à ses parents, et Narcisse est pour le moment incapable de lui pardonner de l'avoir abandonné. Orphée est rongé par la culpabilité, et il ferait tout pour regagner la confiance de son frère.


    # Narcisse # V.2 N527g1

      # Narcisse # V.2 O01pau

        # Narcisse # V.2 2dvizhd
        Le jeune Yûichi était au départ le meilleur ami d'Orphée. Lui aussi fils de PDG, il évolue dans les hautes sphères avec aisance, cachant sa gentillesse et son humour derrière une apparente désinvolture hautaine passablement irritante. Il est le seul à ne pas avoir tourné le dos à Narcisse, et celui-ci le considère comme son frère. A ce jour, Yûichi cherche à réconcilier les deux frères ; il est étudiant à la prestigieuse académie Keimoo, dans la même ville que Narcisse.

      # Narcisse # V.2 2jeo9s7

        # Narcisse # V.2 66dze8
        Si Reiji ne fait pas plus partie des De Lioncourt que Yûichi, il est cependant très important aux yeux de Narcisse. Ou du moins, il l'était. Reiji représente sa première histoire sérieuse et, à l'époque, il ne se serait jamais imaginé avec quelqu'un d'autre. De même qu'Orphée, il a fuit lorsque Narcisse est tombé en disgrâce et, quelque part, c'est à cause de lui qu'il a commencé à adopter un tel comportement vis-à-vis de ses conquêtes, et qu'il a commencé à les multiplier : il a refusé de reproduire l'erreur qu'il avait faite avec Reiji.

      # Narcisse # V.2 2z5ronb

        # Narcisse # V.2 Zv2552
        Lawrence est la seule histoire sérieuse que Narcisse ait eu depuis Reiji. Si leur relation n'était au départ que celle d'amants réguliers, les crises de jalousie à répétition ont prouvé qu'ils tenaient bien plus l'un à l'autre qu'ils ne voulaient l'avouer, et les ont menés à la rupture. Lawrence a aujourd'hui quitté la ville, laissant derrière lui les rancœurs de Narcisse envers ses anciens rivaux, notamment un jeune homme du nom de Jin Ikeda.

      # Narcisse # V.2 2wcr8z5

        # Narcisse # V.2 A2qgz5


Derrière l'écran
    # Narcisse # V.2 Wkmhe9
      • Pseudo : Cam'
      • Âge : 20 ans
      • Serez vous actif ?Euh... Jocker ?
      • Comment avez-vous connu le forum ? J'sais plus. Mais c'était il y a longtemps !
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Dernière édition par Narcisse De Lioncourt le Lun 20 Juin 2011 - 0:54, édité 7 fois
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Narcisse De Lioncourt
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MessageSujet: Re: # Narcisse # V.2   # Narcisse # V.2 EmptySam 10 Juil 2010 - 4:52

    >>> Biographie
    .


    # Narcisse # V.2 Qyfig9


    Il a passé sa main dans ma nuque. Je lui adresse un sourire, capturant son regard du mien ; je sais que mes yeux le fascinent et qu'il n'y résistera pas. Ça ne manque pas. Il se penche vers moi, aspirant sa lèvre inférieur dans sa bouche ; elle en ressort humide et, à cet instant, je donnerais tout pour qu'il coupe court à se suspense inutile. Comme une invitation, je pose ma main sur sa cuisse, et je le sens tressaillir. Il n'en faut pas plus et, aussitôt, ses lèvres viennent se poser sur les miennes, avides. Je souris tout contre sa bouche et je sens un frisson me parcourir l'échine.

    Le bruit de la pluie qui tambourine sur les carreaux se mêle à celui, presque oppressant, de mon propre cœur. Lui se décale légèrement sur mon lit pour passer sa main libre dans le bas de mon dos, caressant.
    Comme à chaque fois que nous nous voyons ici, au plaisir se mêle la peur d'être surpris ; car je devine aisément que, si Orphée, lui, a pleinement accepté ma bisexualité, notre père est loin d'être aussi tolérant. En même temps, il est vrai que si son héritier, son si cher fils aîné se révélait être gay, cela risquerait d'entacher sa réputation, si chère à son cœur. Tssk. Foutue famille de riche. En même temps, ça n'est pas parce que je suis le futur PDG d'une multinationale en pleine expansion que je n'ai pas le droit de choisir mon orientation... Si ? Bon, okay. Dans un milieu comme celui-là, il faut bien l'avouer ça ne pardonne pas. On aurait été en France, peut-être les choses auraient-elles été différente, mais cela fait maintenant plus de dix ans que nous avons emménagé au Japon ; et pourtant, je ne fait pas vraiment d'effort pour rentrer dans le moule. Mais qu'importe ; à cet instant précis, ces considérations ne me préoccupent guère.

    Mon compagnon m'a fait basculer sur le lit, et sa bouche gourmande vient explorer mon cou, tandis que ses mains s'enhardissent à se glisser sous ma chemise ; je frémis.

    " Reiji... "

    Nous n'avons pas entendu la porte s'ouvrir.




    Ma joue me brûle.

    " Comment oses-tu ? " m'assène mon père, hors de lui.

    Sa main est en suspend entre nous, comme s'il s'apprêtait à me donner une autre gifle.

    " Et toi ? " je rétorque froidement. " Tu n'as donc aucune honte à être si intolérant envers ton propre fils ? "

    " Mon fils n'est pas une pédale ! "

    J'ai envie de pleurer, je crois, mais je ne lui ferai pas se plaisir.

    " Non. " je continue. " C'est juste que t'es rien qu'un putain d'aristo homophobe, c'est tout. "

    La seconde gifle est partie, plus violente que la première.
    Il s'en va sans dire un mot, mais je devine que la phrase qu'il a dite à l'instant n'était pas anodine. Il semblerait que la famille De Lioncourt n'ait plus qu'un seul fils, à présent.

    Epuisé par la colère et l'indignation, je m'allonge sur mon lit, fixant le plafond avec lassitude.

    " Merde. " je lâche, en japonais.

    Je pense à Reiji. Il est parti en catastrophe, tout à l'heure ; il faudra que je l'appelle. Et, finalement, je n'y tiens plus. Je me mets à pleurer comme un gosse ; au dehors, la pluie s'est tue.

    # Narcisse # V.2 2lsy8sj


    " Narcisse ? "

    Je sursaute. Pour la deuxième fois de la journée, je n'ai pas entendu la porte s'ouvrir, et je suis en colère contre moi-même pour ça. Pourtant, cette fois-ci, c'est un sourire que m'arrache cette intervention, tandis que mon frère entre doucement dans ma chambre en refermant derrière lui.

    " J'ai entendu ce qu'il s'est passé, " continue-t-il. " Ça va aller ? "

    Je hoche la tête, mais Orphée n'est pas dupe ; il vient s'asseoir à côté de moi, passant une main dans mes cheveux. Je me blottis contre lui comme un enfant et, à cet instant, l'on pourrait croire que c'est lui, l'aîné. Au dehors, il fait un soleil magnifique, et je constate avec surprise que j'ai dû dormir plusieurs heures depuis la dispute.

    " Pourquoi... " je commence.

    Il me sert doucement dans ses bras et je ne peux pas m'empêcher de lui dire tout ce qui me pèse sur le cœur.

    " Pourquoi est-ce qu'il n'est pas foutu de m'aimer comme je suis, hein ? C'est toujours comme ça, avec lui. Ah, ça oui, il m'aime, il est fier de moi. Mais seulement si je fais tout comme il veut ! "

    " Je sais. " murmure mon frère.

    Nous nous taisons un instant. Il ne sait pas quoi répondre, mais je ne lui en veux pas - il ne peut pas vraiment savoir, puisque lui n'a pas les mêmes problème que moi, n'étant pas l'héritier.

    " Tu sais ce qu'on va faire ? " dit-il soudain en me souriant. " On va sortir un peu. " Avec un clin d'oeil, il continue : " C'est toujours papa qui gère ton compte, que je sache. Quelque chose me dit qu'il va être ravi en voyant le trou qui va apparaître après l'énorme shopping que j'ai en tête. "

    J'ai déjà dit que j'adorais mon frère ? J'adore mon frère.

    Okay, je ne vais toujours pas bien, mais j'ai le sourire jusqu'au oreille en pensant à tout ce que je vais dépenser durant l'après-midi. Et puis, cette attention de la part d'Orphée me touche d'autant plus que lui n'aime guère le shopping - ou du moins pas plus que nécessaire.




    Trente minutes plus tard, nous voilà au centre ville, a beau milieu de la rue la plus commerçante du coin. Je m'apprête à m'élancer vers la boutique la plus proche lorsque Orphée me retient par la manche, avec le sourire de celui qui sait plus que les autres. Je suis jette un regard contrarié, en quête d'explication - on ne fait attendre Narcisse De Lioncourt devant un magasin de fringues, que diable !

    " On attend quelqu'un ? " je demande avec mauvaise foi.

    Et le voilà qui m'adresse un second sourire colgate. Allons bon.

    Je m'apprête à réitérer la question avec mauvaise humeur, lorsqu'une voix derrière moi m'interrompt.

    " Orphée ! Onii-chan ! "

    Je fais volte face tellement vite que je manque de perdre l'équilibre pour regarder arriver le propriétaire de ladite voix. Aussi blond que moi, magnifique dans sa veste à motif tartan qui lui confère un côté aussi punk qu'aristo qui lui va comme un gant, Yûichi Miyamoto réduit la distance qui nous sépare en quelques enjambées avant de se jeter à mon cou.

    " Yuu... ! " je lâche bêtement en lui rendant son étreinte.

    Devant moi, Orphée à le sourire d'oreille à oreille ; sauf que cette fois, moi aussi. Yûichi est, techniquement, le meilleur ami de mon frère ; et au fil des années, j'ai fini par le considérer lui aussi comme un petit frère. J'aime son côté quelque peu hautain et égocentrique autant que son côté parfois fragile me donne envie de le protéger contre vents et marées.
    Et là, je dois dire qu'Orphée à vu juste : s'il y a bien une personne qui peut me remonter le moral quant à la dispute, c'est Yuu.
    Je devine aisément que mon frère l'a mis au courant, mais il ne dit pas un mot à ce sujet, et je lui en suis reconnaissant. Il a très bien compris que j'étais là pour me changer les idées et qu'en parler n'arrangerait pas les choses.

    En attendant, j'en viens à me demander si celui qui va souffrir est réellement mpn père. Parce que si Yûichi nous accompagne pour le shopping, c'est définitif : on va être intenables.

    # Narcisse # V.2 35lgk7a


    Assis devant ma penderie, je regarde avec satisfaction l'objet de la récente colère de mon père. Magnifique. Avec ça, j'ai refais ma garde-robe pour au moins deux mois. Bon, mon très cher père me déteste de plus en plus (Non seulement, je suis une pédale, mais une pédale qui fait du shopping, rendez-vous compte !), mais je n'en suis plus à ça près. Seul problème, je donne l'impression de faire une crise d'adolescence en retard, et ça, c'est très mauvais pour mon image. Mais c'est tellement jouissif. Je suis génial.

    Hum, je m'égare.

    Sortant de ma contemplation, je décide d'appeler Reiji ; après tout, je ne l'ai pas revu depuis l'autre jour, et je dois bien avouer qu'il me manque. Même si ça m'arracherait la langue de le dire, évidement.

    Comme d'habitude, il décroche à la première sonnerie (Soit il a le portable greffé à la main, soit il est fou de moi. Je vais voter pour la seconde option, elle me plaît bien.).

    " Hey, " lâche-t-il, un sourire dans la voix.

    " Hey, " je réponds sur le même ton.

    " Je te manque déjà tant que ça ? "

    Ce mec est vraiment fabuleux. Non seulement il est à se damner, mais en plus il a le sens de l'humour ; sincèrement, si je n'avais pas fermement décidé de ne pas me caser définitivement avant un bon paquet d'années, je l'épouserais sur le champ. Enfin, façon de parler, bien sûr.

    " Grave, " je rétorque ; parce que de toute façon, si je nie, il va trouver le moyen de me taquiner. Et, au cas ou vous ne le sauriez pas, dans l'histoire, c'est moi qui taquine les gens et non pas l'inverse.

    Bref.

    Il rit doucement.

    " Je viens, ou l'inverse ? "

    " Viens, " je dis sans rater un temps.

    Il y a un minuscule blanc, et je devine qu'il vient hausser un sourcil incrédule.

    " Après la scène de l'autre fois ? T'as pas peur que ça recommence ? "

    " Mon père n'est pas là, " je réponds simplement en haussant les épaules.

    Et, là magie du métro oblige, vingt minutes plus tard, le bruit de la sonnette retentit dans l'entrée.




    Je le regarde enfiler son tee-shirt d'un air béat, étalé au milieu des couvertures sur mon lit défait. Il est à se damner, il a de l'humour et, pour couronner le tout, j'ai grâce à lui une vie sexuelle hautement satisfaisante - que demander de plus ?

    " Je vais me sauver, " dit-il en me lançant un baiser du bout des doigts.

    " Attends, je t'accompagne. "

    J'enfile rapidement un pantalon, avant de le suivre torse nu jusqu'à l'entrée. Et c'est là que je constate que je dois être maudit. Sincèrement.

    Pour un peu, mon père en aurait brisé le verre qu'il tenait dans la main. Assis à la table du salon en train de feuilleter un journal, il me regarde comme s'il me voyait pour la première fois. Ou alors comme si, pour la première fois, il constatait que son fils était homosexuel à part entière, comme le laissait supposer les marques très nettes dans mon cou et au niveau de mes hanche.

    La première chose qui me vient à l'esprit est " Pourquoi diable est-il là si tôt ? " mais je ne prends pas la peine de le lui demander.

    Il s'est levé, menaçant, et s'approche de moi à pas lent.

    " Sortez de chez moi, " lance-t-il avec une froideur sans égale à Reiji.

    Celui-ci me regarde, et je le supplie du regard pour qu'il reste et qu'il m'aide à faire front ; rien n'y fait. L'instant d'après, il est parti sans demander son reste. Je reste à regarder la porte, et le sentiment d'avoir été trahi qui gonfle dans ma poitrine n'a rien d'agréable, loin de là. Je voudrais sortir mon tour pour l'empêcher de partir, mais la voix impérieuse de mon père m'arrête dans mon geste.

    " Espèce de... " commence-t-il, comme s'il cherchait ses mots. " Sale pédale répugnante. Comment oses-tu faire ça sous mon toit ? "

    Il a craché le "ça" d'un ton tellement dégoûté que j'en aurais presque rit.

    " C'est fini, Narcisse. " continue-t-il. " Tu peux faire ce que tu veux, maintenant, peu importe. Tu n'auras rien, tu m'entends ? La société, l'argent, tu peux être sûr que tu n'en verra pas la couleur. "

    Je m'y attendais, je dois dire. Après, le moyen le plus simple de régler le problème était de me déshériter. Mais ça n'est pas ça qui me blesse le plus, à cet instant.

    De l'autre côté du salon, dans l'embrasure de la porte qui mène à la cuisine, Orphée nous regarde. Un instant, je m'attends à ce qu'il nous interrompe, à ce qu'il vienne me défendre, comme il l'a toujours fait. Mais il ne fait rien. Il me lance un regard désolé et, tandis qu'il disparaît de mon champ de vision, je me mets à pleurer.




    "Narcisse ? "

    Je me retourne au son de cette voix, la main sur la poignée de la porte d'entrée.

    Debout en haut des escaliers, ma mère me regarde, à la fois surprise et contrariée.

    " Où vas-tu ? "

    " A ton avis ? "

    Il y a un silence, et elle réalise enfin.

    " Oh. C'est aujourd'hui, alors... "

    " Finement observé ! " je lâche d'un ton acerbe.

    Cela fait plusieurs mois, maintenant, depuis la dernière fois, et Reiji ne m'a plus jamais appelé. La solution m'est apparue comme évidente, lorsque j'ai réalisé que, puisque même Orphée ne faisait rien pour m'aider, plus rien ne me retenait ici.
    J'avais négocié avec mon père et, il fallait l'avouer, il avait cédé aisément. Après tout, cela l'arrangeait autant que moi. L'appartement que j'avais trouvé était minuscule, et situé dans un quartier pour le moins mal famé, mais je m'en moque. Et puis, il n'aurait de tout façon pas accepté de payer plus pour mon simple confort, en plus de l'argent qu'il me verse tous les mois pour que je puisse vivre.
    Je n'avais sur le dos qu'un sac, le reste de mes affaires ayant déjà été expédié à l'appartement, et j'étais près à partir, comme convenu.

    " Tu avais oublié, bien sûr. " je continue.

    Je lâche un rire sarcastique. Comme d'habitude, ma mère a préféré ne pas s'en mêler. Oh, elle m'a toujours adoré, en réalité. Mais visiblement pas plus que sa chère réputation. Car si mon père se met en colère, elle a visiblement choisit une méthode plus radicale : depuis qu'elle sait que je suis bi, elle se contente de m'ignorer au maximum. Et, quelque part, c'en est presque plus blessant.

    " J'y vais, " je conclus pour couper court au silence qui s'installe. Et j'ajoute après une hésitation : " Dis à Orphée que je l'aime. "

    # Narcisse # V.2 3322tlh


    C'est un appartement miteux, situé au premier étage d'un bar sordide dont l'enseigne grésillante semble à tout moment sur le point de s'éteindre. De la ruelle en contrebas s'élèvent les relents méphitiques des égouts, se mêlant à l'odeur persistante des cigarettes écrasées à la va-vite dans un petit cendrier de métal. Il fait chaud. Il fait toujours chaud. Accoudé à la fenêtre dans l'espoir d'attirer à moi un peu de fraîcheur, je regarde la fumée de ma cigarette s'élever devant moi en volutes légers, et je me rends compte que je suis définitivement un fumeur, à présent. Je soupire.

    Un regard circulaire à l'unique pièce de l'endroit derrière moi m'indique qu'il va falloir que je fasse un peu de rangement, et ça n'est pas peu dire. A vrai dire, mon sens de l'ordre ne s'est guère amélioré depuis que je suis parti, il y a de cela deux mois. Deux mois... Deux mois que je suis là, deux mois que mes parents n'ont pas donné signe de vie. Pas plus que Reiji, d'ailleurs, mais je m'y étais attendu. Et pas plus non plus qu'Orphée.

    Enervé contre moi-même d'y avoir repensé, je fais volte-face brusquement et, m'emparant d'une veste légère, je décide de sortir, faute d'avoir le courage de rester seul ici. Je devrais prendre un deuxième job, je crois ; celui de serveur me convient, mais ne m'occupe pas suffisamment pour ne pas penser à ma famille. Et ça m'énerve.

    L'entrée de mon immeuble est en fait une petite porte donnant sur une minuscule ruelle faisant office de local à poubelle, l'essentiel de la façade avant étant occupée par la vitrine. Le Nihon no Tsuru est bar exigu à l'hygiène douteuse, dont le patron semble connaître chacun de ses clients mieux que sa propre famille - si tant est qu'il en ait une, évidemment. Avisant la devanture, je choisis d'y entrer - n'ayant pas le courage d'aller plus loin - et pousse sans grande conviction la porte d'entrée. La fumée emprisonnée des cigarettes envahit l'atmosphère saturée de relent d'alcool et de transpiration, et je manque de ressortir aussitôt, révulsé par le méphitisme de l'air vicié de l'endroit. Le patron a levé les yeux de son comptoir lorsque je suis entré, à l'instar des quelques clients, peu habitué à voir quelqu'un d'aussi jeune que moi ; d'autant que je n'ai guère la dégaine des habitués, avouons-le. Alors que je m'avance dans la petite salle, je sens leurs regards glisser sur moi tandis qu'ils me suivent des yeux, à la fois méfiants et curieux. Bizarrement, cela ne me dérange pas ; au contraire, je crois que j'aime assez cette attention presque malsaine qu'ils me portent, et je prends de l'assurance en prenant place au bar, faisant jouer mes doigts sur le bois sombre du comptoir.




    C'est définitif, je crois : je ne tiens pas l'alcool. Ou alors, je n'aurais peut-être tout simplement pas dû cesser de compter les verres. Bref, toujours est-il que la soirée est déjà bien avancée, et je regarde le barman d'un oeil vague, la tête posée dans mes bras. Je lâche un soupire. Au moins, je suis lucide, soyons positifs.

    " N'est-ce pas dommage de se prendre une cuite seul ? " me demande une voix depuis le siège voisin avec un léger rire. " Un peu de compagnie doit être plus agréable, non ? "

    Je me tourne vers lui, le toisant d'un regard critique. Il est plus vieux que moi, c'est certain ; ses yeux rieurs me fixent avec une envie non dissimulée, et je m'étonne d'une attitude si ouverte. Des cheveux aile-de-corbeau viennent frôler ses épaules délicatement musclées et... Okay, il faut l'avouer, il est plutôt canon. Mais je dois dire que je ne m'attendais pas à me faire draguer à peine sortit de chez moi.

    " Peut-être, " je concède sans prendre de risque.

    Il sourit, avant de s'approcher imperceptiblement.

    " Hey, je ne mords pas, t'en fais pas. " me dit-il, amusé par ma méfiance (et je jure que si je n'étais pas totalement ivre, je lui aurais collé une gifle). " Tu me plais et j'ai envie de passer du temps avec toi, d'accord ? "

    Je me redresse, surpris par temps de franchise.

    " Tu n'as donc jamais entendu parler d'un truc qu'on appelle 'préliminaires' ? " je lâche avec sarcasme.

    Il rit de nouveau.

    " Je crois que le coup du racontons-nous-nos-vies-entre-âmes-esseulées n'aurait pas marché avec toi, je me trompe ? "

    " Certes. "

    " Alors ? Tu en penses quoi, toi ? "

    Je le toise un instant, avant d'enfouir mon visage dans mes bras - réfléchir de donne mal à la tête. C'est vrai, quoi, ça n'est pas tous les jours qu'un type vient me proposer de coucher avec lui de but en blanc - car peu importe comment je le regarde, c'est bien ce qu'il demande.

    Je lui jette un autre coup d'oeil ; j'hésite.

    Je soupire.

    Je crois que j'ai trop bu.

    D'un geste, je désigne le plafond.

    " J'habite juste là. "

    # Narcisse # V.2 X5thyh


    Le soleil m'a réveillé. Je suis allongé nu sur mon lit ; durant la nuit, mes draps sont tombé ; sûrement les ai-je ôté, ne supportant plus la chaleur. Je tente un déplacement latéral pour me mettre sur le côté, mais un poids sur mon dos m'empêche ; je lâche un grognement agacé. Je repousse sans ménagement le bras de mon compagnon avant de me lever, dans un état semi-comateux. Et j'ai un besoin urgent de doliprane.

    " Narcisse ? " me demande la voix ensommeillée de l'autre.

    Je n'y prête aucune attention, tout à la tâche de me préparer un grand mug de café - fort, de préférence. Ayant fini de l'avaler, j'ai enfin retrouvé un semblant de conscience - suffisamment, en tout cas, pour me rendre compte que j'ai clairement besoin d'une douche. Et je ne me fais pas prier. Lorsque j'en sors parfaitement opérationnel, je tombe nez à nez avec le sourire mille watt de l'autre et lui lance un regard éloquent.

    " Sambre, " je constate. " Tu es toujours là. "

    Son sourire se décompose si vite qu'il m'en donnerait presque envie de rire, le pauvre. Presque étant le mot clef dans cette phrase, parce qu'à cet instant précis, sa présence est loin de m'enchanter.

    " Je te rappelle, okay ? " je lâche lourdement, afin qu'il comprenne au plus vite que je ne tiens pas à le voir une minutes de plus dans mon appartement.

    Fort heureusement, il semble suffisamment futé pour assimiler le message, et, ayant rassemblé ses affaires, il quitte la pièce sur un dernier baiser - que je ne lui rends pas.

    Enfin seul. C'est effrayant comme ils s'attachent vite, je dois dire. Et moi, ce soir...




    Je l'ai rencontré par hasard, pendant son service. A vrai dire, dans un premier temps, je me suis demandé qui pouvait bien être ce flic bizarre qui arrêtait les gens sans raison. Ce jour là, je m'étais rendu dans un bar gay du quartier, avec la ferme intention de repartir avec le mec le plus canon que j'aurais trouvé. Mais le mec le plus canon, faute d'être un client, c'était lui. J'ai d'abord cru à une blague, lorsqu'il a sortit cette fameuse phrase. " Vous êtes en état d'arrestation. " Tssk. Je ne peux cependant pas lui en vouloir.

    Assis en tailleur sur mon lit, je le regarde sans trop y penser tandis qu'il se sert du café. Sincèrement, je crois que c'est le mec le plus canon de la planète. Où, au minimum, il est dans le top five. Des muscles finement ciselés sans être massifs, sa taille - au moins 1 m 80 - trahit ses origines étrangères. Des cheveux comme une coulée d'argent liquide viennent caresser ses omoplates, et je dois me mordre la lèvre au passage pour ne pas repenser davantage à la soirée d'hier soir. Il se retourne, et je sens mon cœur rater un battement, tandis que je croise son regard. Ce sont des lentilles, bien sûr, mais ses yeux écarlates me fascinent. Je sais que lui, je le reverrai. Lawrence...




    " Mauvais timing, on dirait. " lâche Lawrence avec froideur.

    Un silence.

    " Mauvais goût aussi, si je peux me permettre. "

    Okay, il faut bien l'avouer, c'est mal tombé. Je n'avais pas vraiment prévu qu'il croise un de mes coups d'un soir en montant l'escalier. Pas plus que je ne m'attendais à ce qu'il soit du genre jaloux, d'ailleurs.

    La dispute éclate, et je me sens mal. J'ai l'impression que ça dure des heures... J'ai peur, je crois, mais je ne sais pas de quoi. Les reproches fusent. L'air semble électrisé par notre colère respective et aucun de nous deux ne peut plus retenir le venin de ses mots. L'ire des amants ne souffre aucune limite ; pas plus que le chagrin et les regrets qui viennent à sa suite, comme je vais m'en apercevoir bientôt.

    " Je n’ai pas besoin de toi. Pas du tout. Du tout… "

    Je tremble.

    " Alors je me casse. Ouais c’est ça, j’me tire ! Et t’as raison, j’vais baiser un autre mec ! "

    Ne fais pas ça. J'ai envie crier ces mots, mais rien ne sort. Je ne sais plus. Est-ce qu'il est vraiment plus important que les autres ?

    La porte claque. Je ne sais plus vraiment ce qu'il se passe et, de nouveau, il est près de moi. J'ai froid...

    " Ne me laisse pas. " je lâche. " Ne me laisse pas... "

    Je suis dans ses bras, je crois.

    " J'ai besoin de toi. "

    Je t'aime.




    Quelque part, je sais bien que je suis celui qui a tout fait foiré. Moi et ma manie de jouer avec le cœur des gens. J'aurais dû savoir que nous ne survivrions pas à une seconde dispute. J'aurais dû changer, j'aurais pu changer, pour lui. Je ne l'ai pas fait.

    Passant une main dans mes cheveux d'un air las, je fixe l'écran de mon téléphone sans trop d'espoir. J'avais cru pouvoir le retenir. Quel naïf je fais. Je lâche un petit rire amère, avant d'appuyer sur le bouton "effacer". Lawrence est parti, et moi, je suis toujours là. Tant pis pour lui.


Dernière édition par Narcisse De Lioncourt le Lun 20 Juin 2011 - 0:54, édité 6 fois
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Narcisse De Lioncourt
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MessageSujet: Re: # Narcisse # V.2   # Narcisse # V.2 EmptySam 10 Juil 2010 - 4:54

    # Narcisse # V.2 332b0qt


    Les jours s'égrènent au fil de ma mélancolie, et j'ai l'impression fugace qu'ils passent au ralentit. Depuis combien de temps ne suis-je pas sorti de chez moi ? Je ne sais plus. Certains de mes amants et amantes sont passés me voir, bien sûrs, et je ne les ai pas repoussé, mais je n'ai pas quitté l'appartement depuis que Lawrence a quitté la ville. Tssk. Je suis pathétique. Et j'ai mal à la tête. J'avise la bouteille de vodka qui gît au pied de mon lit, vestige de la cuite que je me suis infligée hier soir, et je pose mon bras devant mes yeux, poussant un soupire. C'est définitif, il faut que je sorte.

    Premier pas : le Nihon no Tsuru. Quelques verres. Une conquête d'un soir. Il en redemande, ce con. Franchement, est-ce que j'ai une tête à sortir en ville le lendemain ? Il insiste. Je lui ficherais bien une gifle, mais ça mettrait mon image en pièce. Je lâche un soupire.

    " Bon, " je finis par céder. " Okay. Mais juste demain, honey, c'est clair ? "




    Ce soir, je comprend ce qu'Icare a pu ressentir, lorsqu'il cherchait à atteindre le soleil. Le ciel est tout aussi inaccessible, je crois.




    " Oh, gueule d'ange, éteins les projos tu m'éblouis avec ton sourire colgate ! " m'assène-t-il avec un sourire narquois.

    Il s'appelle Sora Kumori, et il est probablement la seule personne qui ait eu l'audace de me résister jusqu'à maintenant. Et c'est précisément la raison pour laquelle, plus que n'importe qui, je veux le faire tomber dans mes filets. Appelez ça, de l'obsession.

    Le problème, dans tout ça ? Sora est tout sauf un enfant de chœurs, et le mot "racaille" prend tout son sens avec lui. Cela fait maintenant plusieurs semaines que je suis après lui, et je n'ai pas manqué de manifester ma présence dans son entourage ; à son grand damne, puisqu'il ne peut pour ainsi dire pas me supporter. Or, il est violent. Très violent, en réalité. Impitoyable, également. Je ne sais guère de choses sur lui, si ce n'est qu'il est en partie américain, comme en témoignent ses cheveux de feu et ses yeux ambres, loin d'être des caractéristiques nippones. Et il est beau. Il a la beauté d'un dieu et le charisme d'un démon.

    " Sora, très cher, ravi que mon sourire te fasse de l'effet, " je rétorque sur un ton enjôleur en ébouriffant ses cheveux pour le faire rager.

    Réagissant au quart de tour, il s'empare de mon poignet pour me faire une clef de bras dans les règles de l'art, m'arrachant un grimace de douleur.

    " Et ça ? Ca te fait quel genre d'effet ? " me susurre-t-il.

    " Tu es toujours aussi peu délicat, très cher ! " je rétorque d'un ton faussement réprobateur. Et j'enchaîne, pour le provoquer : " Au moins, le fait que je t'horripile à ce point montre que je ne te suis pas indifférent ! "

    Il lâche un rire peu avenant, et je devine que j'ai probablement dit le mot de trop. Tant pis.

    " Et toi, tu es toujours aussi stupide, "très cher", " me répond-il en augmentant peu à peu la pression sur mon bras déjà passablement maltraité.

    " Es-tu seulement conscient du fait qu'en forçant un peu plus, tu finirais par t'en tirer avec des lésions plus ou moins graves ? Genre... Une fracture ? " propose-t-il, théâtrale. " Il est plus que temps de te rappeler qui je suis, tu ne crois pas ? "

    " Je sais pertinemment qui tu es, Sora... " je commence, haletant. " Allons, tu ne vas pas me casser le bras, tout de même ? Crois-tu que je me tairais ? Je n'aurais aucun scrupule à te dénoncer, tu le sais...Hn ! "

    Je lâche un gémissement de douleur et tente de me libérer, en vain. Je me mords la lèvre pour ne pas crier, et le goût métallique, désagréable du sang envahit ma bouche.

    " Il n'y a plus de témoins... C'est ta voix contre la mienne. Ou plutôt, celle des gentils avocats de mon pôpa contre la tienne. Ils m'ont tiré de situations bien plus délicates, crois moi, " continue-t-il en riant, appuyant toujours sur mon bras. " Juste une petite luxure, alors ? Tes gémissements sont si adorables... Tu es bien plus attirant comme ça, crois moi. "

    Je tente à nouveau de me libérer, parfaitement conscient du fait qu'il est totalement sérieux. Et je ne tiens franchement pas à me faire casser le bras.

    " Vas-y, débats-toi, ne te gêne pas ! " ajoute-t-il. "Ça ne fera qu'amplifier ta souffrance ! Je suis sûr que le désespoir te sierra bien mieux que ton sourire aguicheur... "

    Je lâche un grognement indistinct.

    " Tss, tss... Allons, Sora, tu te laisses aller ! C'est précisément parce que je t'attire que tu ne peux pas me supporter... "

    Je bascule la tête en arrière pour le regarder, me mordant à nouveau la lèvre inférieure, captivé par son regard et son visages.

    " Si la douleur me va mieux à tes yeux, alors pourquoi ne vas-tu jamais plus loin ? "

    Ré-pu-gnant. C'est ce que Sora pensait. Mais depuis quand l'esprit et le corps agissent indépendamment l'un de l'autre, au juste ? Conformément à ses réflexions, ses mains avaient certes relâché subitement leur emprise. Ce qui n'était pas prévu, c'est que c'était en réalité pour mieux encadrer le visage de ce parasite, ce nuisible, cet irritant et détestable personnage. Le deuxième imprévu, c'est que cette brute écervelée de Sora se prenne d'un soudain attrait pour le sang qui perlait à ses lèvres. Et le bouquet final fut bien évidemment qu'il s'empresse de goûter à cette saveur unique... Sans prendre la peine de passer par un intermédiaire.


    Je frémis, tandis qu'une violente douleur se répand toujours dans mon bras et mon épaule. Je devrais certainement fuir. La logique le veut : Sora est tout à fait capable de me blesser sérieusement. Mais il y a ce visage au dessus du mien. Ce regard flamboyant, hypnotique. Et ces lèvres, ces lèvres qui s'étirent continuellement en un sourire cruel, moqueur.

    Et il me lâche, soudainement. Une pointe de regret se fait sentir, bien vite oubliée : Sora vient de prendre mon visage entre ses mains. Je devine presque immédiatement ce qu'il va faire - le goût du sang est plus que présent sur mes lèvres. Je ne ferme pas les yeux, fasciné par le visage de Sora s'approchant du mien. Un violent frisson me traverse tandis que nos lèvres entrent en contact, celles de Sora savourant le goût métallique du sang et les miennes savourant cet ersatz de baiser. Téméraire - à moins que ça ne soit par folie - je m'empresse de capturer cette bouche tant désirée pour lui voler un baiser passionné, sachant pertinemment ce que me vaudra mon insolence.

    Erreur stratégique. De la part de l'un comme de l'autre ; ils étaient tout autant complices que victimes. Jamais, ô grand jamais, Sora ne se serait risqué à telle folie par le passé. Cela revenait tout bonnement à se jeter dans la gueule du loup. Mais depuis quand les rôles s'étaient-ils échangés ? Depuis quand Narcisse était-il devenu le loup ? Bon sang, depuis quand avait il perdu le contrôle ? N'était-ce pas lui qui menait le jeu, il y a de cela quelques instants ?
    Non. La réponse est pourtant évidente. Il refusait simplement de la voir. Depuis le début, celui qui domine l'autre, ce n'est pas lui. C'est Narcisse. Narcisse et son rire cristallin. Narcisse et son sourire éclatant. Narcisse et son regard envoûtant. Narcisse et son parfum hypnotisant.
    Narcisse.
    Depuis l'instant ou Sora avait accepté de rentrer dans son jeu, il avait perdu. Sans rien pouvoir y faire. Sans même pouvoir s'en rendre compte. Il avançait inéluctablement sur un échiquier dont les coups à venir étaient déjà minutieusement calculé. Ce baiser en était la preuve : il n'avait même pas eu le courage d'y mettre fin prématurément. Pire, il y avait presque répondu avec ardeur. Et celui qui le faisait danser au creux de sa paume n'était autre que cet irritant et exécrable français. Ca le rendait encore plus agaçant. Et attirant.

    Narcisse, tu es un personnage diablement rusé. Mais tu ne sais pas à qui tu t'attaques. Sora n'est pas du genre à se laisser usurper docilement.
    Il avait besoin de recul. Seulement, s'il en prenait, il ne ferait que courir à sa perte. Il se rendrait alors compte qu'il sombre inexorablement dans les bras d'un démon, qui, petit à petit, le traîne vers les profondeurs de l'enfer.





    " So'... Comment vas-tu, depuis le dernière fois ? " je lui demande avec un sourire en m'approchant de lui.

    Cette fois encore, j'ai volontairement provoqué la rencontre, en dépit des risques. Je crois qu'il m'obsède définitivement ; je ne vois que ça.

    Il me répond d'un sourire carnassier.

    " La dernière fois ? Huuh~ Moi, j'vais bien, et toi, ton bras ne t'élance plus ? "

    Je laisse échapper un léger rire. Occulter ce qui le gène, c'est bien Sora, ça.

    " Non, mon bras va très bien... Certainement grâce à ce qu'il s'est passé après. Et puis... " Je m'approche de lui, puis passe une main sur sa joue. " Tu dis ne pas vouloir me toucher, mais ça n'avait pas l'air de te gêner quand tu m'as embrassé... "

    " Moi, t'embrasser ? " réplique-t-il avec mauvaise foi. " Ben voyons... Tu ne prendrais pas un peu tes rêves pour la réalité ? C'est vrai qu'il était tard, j'en conviens, mais tout de même ! Soyons sérieux deux minutes, veux-tu ? "

    A ces mots, en s'empare de ma main comme on cherche à éloigner un moustique importun, broyant méticuleusement mes doigts dans son étreinte. Je grimace.

    " T-tt, Voilà que nies les évènements, maintenant... Tu ne pourras pas me fuir indéfiniment, tu sais, " je réponds, provocateur. Je conclus en me penchant en avant pour déposer un baiser sur se main." Tu vois bien, que tu recherches mon contact. "

    Agacé, il ressert encore davantage son emprise.

    " Qui traites-tu de fuyard ? Je ne fais que me défendre de tes tentatives plus qu'envahissantes. Ce n'est qu'une fois acculées que les bêtes sauvages montrent réellement leurs crocs. Tu devrais faire attention... " Il plante ses ongles dans ma chair pour appuyer ses mots et je gémis. " A ce que cela ne finisse pas par être le cas. "

    D'un geste, je dégage habilement mon poignet avant d'emprisonner sa main dans la mienne avec un sourire suffisant.

    " Et maintenant ? " je demande, joueur.

    Les yeux fixés aux siens, je passe ma langue sur les trace d'ongle sur ma main pour en effacer le sang.

    " Que vas-tu faire ? "

    Et, histoire de le pousser à bout, j'entreprend de lécher ensuite doucement mon propre sang sur ses doigts, en prenant soin de m'y attarder dans une attitude hautement provocante.

    " Tu me répugnes. Je te répondrais bien à ta question par, genre, "Je vais me casser" ? Mais comme ce faisant, tu vas m'accuser à torts et à travers de prendre la fuite, je pourrais peut-être faire en sorte que tu ne sois plus en mesure de le faire ? "

    A ces mots, il enfonce ses doigts le plus profondément possible dans ma bouche dans un rictus mauvais, et je suis pris d'un haut-le-cœur des plus désagréables.

    Me décalant pour pouvoir parler, j'enchaîne juste avant de reprendre ses doigts dans ma bouche :

    " Si tu ne veux pas que je t'accuse de prendre la fuite, alors cesse donc de m'éviter et viens à moi ! "

    " Venir à toi... Et pour quoi faire ? Tu... ! " Il étouffe un grognement de surprise.

    Je m'applique à passer ma langue sur ses doigts, le regard fixé au sien, avant d'y planter violemment les dents, le goût métallique du sang m'emplissant la bouche. S'il m'est toujours aussi désagréable, je n'en dis rien.

    " Fils de... ! " commence Sora avec colère, avant de m'empoigner au niveau du col et de me plaquer contre le mur le plus proche de sa main libre, profitant de l'occasion pour libérer sa consœur de mon emprise. " Qu'est ce que tu attends de moi, à la fin ? " demande-t-il, planant un regard de braise consumé par une rage ardente dans le mien.

    Je ferme les yeux sous le choc, le souffle coupé, avant de les rouvrir pour faire face à son regard flamboyant.

    " A ton avis... ? " je murmure.

    J'élève brutalement la voix.

    " A ton avis, Sora ? Qu'est ce que je peux bien attendre ? " je continue, criant presque, à présent.

    Je passe brusquement mes bras autour de son cou, lui empoignant les cheveux pour le ramener à moi, mes lèvres à quelques centimètres des siennes. Je sens son souffle contre son visage, tandis que je m'abîme à nouveau dans ce regard hypnotique.

    " Tu le sais très bien... "

    Puis, bien que conscient du risque que je prends de nouveau, je franchis le peu de distance qui nous sépare pour lui voler un baiser passionné, teinté du goût métallique du sang. Adieu, monde cruel, comme on dit.




    " Vous dites que vous vous êtes fait ça en tombant ? " me demande l'homme.

    " C'est cela. "

    A son regard, je devine qu'il est septique ; les ecchymoses sur mes joues ne laissent aucunement place au doute et, pour sobre soit-il, leur discours est éloquent. Mais cet homme-là n'a rien de ces médecins aux allures de héros que l'on croise dans les films, et il n'insiste pas. De toute façon, l'aurait-il fait, il n'aurait rien obtenu de plus ; je serais bien incapable de dénoncer le coupable.

    Je réprime une grimace tandis qu'il s'attarde sur la plus sérieuse de mes blessures : un doigt brisé. Je ferme les yeux un instant.

    Les jeux de Sora ne sont pas de ceux où l'on peut s'engager impunément, c'est un fait. Je me souviens des coups et de sa colère. Je me souviens la façon qu'il a eu de me demander un chiffre entre 1 et 10, puis de compter lentement en effleurant chacun de mes doigts. Je me souviens le bruit répugnant du craquement de l'os. Un frisson me parcours l'échine et je secoue imperceptiblement la tête pour ne pas y repenser. Et puis, je me souviens... Son étreinte pour calmer mon hystérie.

    " Narcisse… Je ne te déteste pas. Je te hais. "

    La haine et l'amour sont si proches : la passion nous charrie sans ménagement de l'une à l'autre. La haine serait-elle donc la plus violente, la plus exacerbée des formes de l'amour ?


    " Sora. " Avais-je répondu. " Je veux que tu m'aimes. "




Dernière édition par Narcisse De Lioncourt le Lun 20 Juin 2011 - 0:53, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: # Narcisse # V.2   # Narcisse # V.2 EmptySam 10 Juil 2010 - 10:52

Tu sais bien que je ne l'ai pas lu, je déplace seulement. X)
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MessageSujet: Re: # Narcisse # V.2   # Narcisse # V.2 EmptyDim 11 Juil 2010 - 4:58

*applaudit* A01

...

*fuit avant qu'on ne l'accuse de flood intempestif*

...

*revient*
C'vrai qu'elle est chouette, la nouvelle fiche de notre Narcisse adoré =)
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http://tokyo109.forum-actif.net/ http://keimoo.forum-actif.net/t8789-jin-ikeda-20 http://keimoo.forum-actif.net/t5707-9658-chrono-de-jin-despicable-me#169251
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MessageSujet: Re: # Narcisse # V.2   # Narcisse # V.2 EmptyDim 11 Juil 2010 - 12:26

Je suis impressionné <3 et surtout, j'adore. # Narcisse # V.2 124

ça me rappel cet été la fin.
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MessageSujet: Re: # Narcisse # V.2   # Narcisse # V.2 Empty

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